Appel de Stockholm
L'appel de Stockholm est une pétition contre l'arme nucléaire lancée depuis Stockholm le Modèle:Date. L'appel intervient dans le cadre de la guerre froide au moment où des membres du Parti communiste ou des intellectuels proches lancent un certain nombre de mouvements et d'initiatives en faveur du pacifisme.
Contexte
Après les États-Unis qui ont rendu public leur programme d'armement nucléaire puis bombardé Hiroshima et Nagasaki en 1945, l'Union soviétique fait exploser sa première bombe atomique expérimentale RDS-1 le Modèle:Date-, mais reste loin derrière les États-Unis pour le nombre de vecteurs, et peine à établir la parité<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Dans ce contexte naît le Mouvement mondial des partisans de la paix Modèle:Incise, animé en France par des intellectuels engagés aux côtés du Parti communiste français, comme Frédéric Joliot-Curie<ref>Michel Pinault, Frédéric Joliot-Curie, Odile Jacob, Paris 2000</ref>, Jean Orcel, Louis Aragon, Jean Bruller ou Pablo Picasso, dénonçant le risque de guerre atomique généré, selon eux, par l'armement nucléaire des « pays impérialistes »<ref>Stéphane Courtois et Marc Lazar, Histoire du PCF, Paris, PUF, 1995, 480Modèle:Nb p.</ref>.
Cette dénonciation prend une dimension exceptionnelle lorsque le Comité du Congrès mondial des partisans de la paix (réuni à Stockholm) lance, le Modèle:Date-, « l'appel de Stockholm » qui exige notamment Modèle:Citation<ref>Modèle:Article.</ref>.
Alors que la « guerre froide » devient « chaude » avec la guerre de Corée (le Modèle:Date-), cette campagne rencontre un véritable succès populaire, recueillant officiellement Modèle:Unité de signatures (plus vraisemblablement une dizaine de millions) en France. Dans le monde, le Mouvement revendique plus de Modèle:Unité de signatures, chiffre gonflé par le comptage systématique de l'ensemble des populations du bloc de l'Est. Pour l'historien Pierre Milza, ces chiffres sont « totalement incontrôlables et de toute évidence hautement fantaisistes »<ref name="Milza1987">Pierre Milza, Les mouvements pacifistes et les guerres froides depuis 1947, Publications de l'École Française de Rome, Année 1987, 95, pp. 265-283.</ref>.
Malgré le zèle des militants communistes, ce mouvement d'opinion ne se transforme pas en organisation de masse durable.
Contenu de l'appel
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Critiques
Des représentants du neutralisme issus de la gauche non communiste tels que Claude Bourdet ou Maurice Lacroix refuseront de signer l'Appel. Hubert Beuve-Méry écrit ainsi dans Le Monde : Modèle:Citation bloc
Quelques signataires
- Frédéric Joliot-Curie (premier signataire)
- Jorge Amado, Louis Aragon, Pierre Benoit, Marcel Carné, Marc Chagall, Dimitri Chostakovitch, Duke Ellington, Ilya Ehrenbourg, Robert Lamoureux, Thomas Mann, Yves Montand, Pablo Neruda, Noël-Noël, Pablo Picasso, Simone Signoret, Michel SimonModèle:Sfn
- Gérard Philipe, Maurice Chevalier, Pierre Renoir, Jacques Prévert, Armand Salacrou, Henri Wallon, Édith Piaf<ref name="Piaf">Modèle:Lien web.</ref>, Tony Murena<ref name="Piaf" />, Émile Carrara<ref name="Piaf" />
- Jacques Chirac<ref>Modèle:Lien web.</ref>, Jacques Friedmann, Lionel Jospin