Georges Pompidou

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Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Personnalité politique

Georges Pompidou (<templatestyles src="Prononciation/styles.css" />{{#invoke:Prononciation|prononciation}}), né le Modèle:Date de naissance- à Montboudif (Cantal) et mort le Modèle:Date de décès- à Paris, est un haut fonctionnaire et homme d'État français. Il est Premier ministre du Modèle:Date- au Modèle:Date- et président de la République du Modèle:Date- à sa mort.

Normalien et agrégé de lettres, d’abord professeur, il entre en politique en 1944 auprès de Charles de Gaulle, président du Gouvernement provisoire de la République française, dont il devient l'homme de confiance. Il est nommé maître des requêtes honoraire au Conseil d'État en 1946 et demeure un collaborateur de De Gaulle pendant la « traversée du désert » de celui-ci, tout en assurant les fonctions de directeur général de la banque Rothschild. En 1958, il est nommé directeur de cabinet du général, appelé à la présidence du Conseil, et participe à l'élaboration de la Constitution de la Modèle:Ve République. De 1959 à 1962, il est membre du Conseil constitutionnel.

En 1962, Charles de Gaulle, président de la République, le nomme Premier ministre, fonction qu'il exerce durant plus de six ans, soit le plus long passage à Matignon de la {{#ifeq:République | s | Modèle:Siècle | Ve{{#if:République| République }} }}. Souhaitant moderniser le pays et notamment son industrie, il met en place la politique d'aménagement du territoire (création de la DATAR, projet de nouvel aéroport international « Paris Nord », premier plan neige, développement du réseau autoroutierModèle:Etc.), et lance des projets comme le plan Calcul et le Concorde. Par ailleurs, il réinstaure la police nationale et crée l'ANPE. Lors de la crise de Mai 68, il conduit des négociations qui aboutissent aux accords de Grenelle ; après la victoire du parti gaulliste aux législatives qui suivent, il est remplacé par Maurice Couve de Murville à la tête du gouvernement. Il se met alors « en réserve de la République » et siège comme député du Cantal. Avant le référendum constitutionnel de 1969, il fait part de son souhait de se présenter à une élection présidentielle à venir.

À la suite de la démission du président de Gaulle consécutive à l'échec du référendum, il se porte candidat à l’élection présidentielle anticipée : il est élu président de la République avec 58,21 % des suffrages exprimés au second tour, face au président par intérim, le centriste Alain Poher. Étant le premier à incarner la {{#ifeq:République | s | Modèle:Siècle | Ve{{#if:République| République }} }} après le départ de son fondateur, il poursuit la présidentialisation du régime en continuateur du gaullisme. Il nomme Premier ministre Jacques Chaban-Delmas mais, peu enthousiaste envers son désir de « Nouvelle société », il l'évince trois ans plus tard, le remplaçant par Pierre Messmer, plus conservateur. Il gouverne avec la majorité gaulliste acquise en 1968 et renouvelée en 1973.

Dans le contexte de la forte croissance des dernières années des Trente Glorieuses, Georges Pompidou continue sa politique de modernisation, symbolisée par l'utilisation présidentielle du Concorde, la naissance de grands groupes industriels et le lancement du projet de train à grande vitesse (TGV). L'État investit fortement dans les secteurs de l'automobile, l'agroalimentaire, la sidérurgie, les télécommunications, le nucléaire ou encore l'aéronautique et l'aérospatial. Il crée également le SMIC et le ministère de l'Environnement. Sa politique étrangère, pragmatique bien qu'inscrite dans le principe gaulliste d'indépendance de la France, est marquée par un réchauffement des rapports avec les États-Unis de Nixon, ainsi que par d'étroites relations avec l'URSS de Brejnev, par le lancement du Serpent monétaire européen et par la relance de la construction européenne, par l'entrée du Royaume-Uni dans la CEE, idée à laquelle s'opposait son prédécesseur à l’Élysée.

Bien qu'affaibli par un cancer caché aux Français, il continue d'exercer ses fonctions jusqu'à sa mort, qui intervient deux ans avant la fin de son mandat. Il est le quatrième président français dont le mandat est interrompu par la mort Modèle:Incise et le seul sous la {{#ifeq:République | s | Modèle:Siècle | Ve{{#if:République| République }} }} (en 2025). Après un nouvel intérim d’Alain Poher et une élection présidentielle anticipée, ses ministres Valéry Giscard d'Estaing et Jacques Chirac deviennent respectivement président de la République et Premier ministre.

Alors qu’il était passionné d'art contemporain, son nom demeure connu mondialement pour le Centre national d'art et de culture Georges-Pompidou, dont il a lancé la création, qui est inauguré en 1977 et qui répand ensuite ce nom avec ses antennes de Metz, de Malaga, de Bruxelles et de Shanghai. Un musée Georges-Pompidou lui est également consacré dans sa ville natale.

Modèle:Sommaire

Éléments personnels

Origines familiales

Le patronyme occitan Pompidor Modèle:MSAPI (francisé en Pompidou) désigne celui « qui est originaire du Pompidou », nom de plusieurs lieux-dits dans la région, notamment à Glénat (Cantal), dont un hameau est sans doute à l'origine de la famille de Georges Pompidou, mais aussi à Soturac (Lot), Millau (Aveyron), ainsi que plusieurs lieux en Corrèze, et la commune du Pompidou en Lozère. Le toponyme lui-même désignerait un petit plateau, une hauteur au sommet aplati, d'une racine pomp-, de sens obscur, et du suffixe -idor, -ador (souvent francisé en -idou, -adou)<ref>nom de famille Pompidou sur geneanet.org.</ref>. On trouve aussi des francisations différentes, notamment Modèle:Page h', Pompidor.

Georges Jean-Raymond Pompidou est le fils de Léon Pompidou (1887-1969), instituteur puis professeur d'espagnol, conseiller municipal à Albi<ref>Gérard Aubray, « Georges Pompidou: Un portrait », FeniXX, 148 pages.</ref>,<ref>« Discours de Georges Pompidou - Voyages à Albi (1964 ET 1970) », Institut Georges-Pompidou, page 7.</ref>,<ref>Centenaire de la naissance du président Georges Pompidou 1911-2011, Repères biographiques de Georges Pompidou (Modèle:P.), Centre Pompidou, direction de la communication, dossier de presse.</ref>, décoré de la Légion d'honneur, et de Marie-Louise Chavagnac (1886-1945), institutrice. Sa sœur cadette, Madeleine Pompidou (1920-2014)<ref>Née à Albi le Modèle:Date- et morte à Paris le Modèle:Date- : voir Le Figaro - le carnet 25 et 26 octobre 2014.</ref>, agrégée de lettres classiques, épouse en 1946 Henri Domerg (1922-2015), agrégé de grammaire et inspecteur général de l'Instruction publique.

Le futur président est ainsi fils d'enseignants et petit-fils, tant du côté paternel que du côté maternel, de familles paysannes cantaliennes très modestes, même si la famille de sa mère s'était établie dans le commerce. Il est à ce titre un exemple typique de la promotion sociale par l'instruction publique sous la [[Troisième République (France)|{{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | IIIe{{#if:|  }} }} République]] : grand-père agriculteur, père professeur, fils haut fonctionnaire puis membre du personnel politique. Ses parents, enseignants républicains, admirent Jean Jaurès<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Son père milite à la SFIO, ce qui conduit Georges Pompidou à faire de même dans sa jeunesse<ref name="Roussel">Éric Roussel, « Les Carnets de l'ancien président Georges Pompidou », émission Idées sur RFI, 27 janvier 2013.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Années de formation

Il commence sa scolarité à Albi, où son père a été nommé. Jeune homme dilettante mais élève brillant, il obtient le premier prix de version grecque au concours général en 1927<ref>« Georges Pompidou », sur le site de la mairie d'Albi.</ref>. Après avoir passé son baccalauréat au lycée Lapérouse d'Albi, il étudie en classes préparatoires littéraires au lycée Pierre-de-Fermat de Toulouse, puis à Paris au lycée Louis-le-Grand aux côtés de Léopold Sédar Senghor et Aimé Césaire. Hostile à l'Action française, il milite à la LAURS (faisant parfois le coup de poing avec des militants de la droite nationaliste) et s'inscrit au début de 1930 à une société secrète d'inspiration trotskiste qu'il appelle dans ses lettres Modèle:Citation<ref name="Roussel"/>. Il se passionne pour la littérature et la politique, en particulier pour la SFIO, où il admire Joseph Paul-Boncour.

Admis en 1931 à l'École normale supérieure, il est reçu premier à l’agrégation de lettres en 1934<ref>Modèle:Lien web.</ref>, puis diplômé de l'École libre des sciences politiques.

Il aurait alors hésité entre une carrière dans la haute fonction publique et dans les lettres.

Il effectue ensuite son service militaire au [[92e régiment d'infanterie (France)|Modèle:92e régiment d'infanterie]] de Clermont-Ferrand en qualité d'officier de réserve<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Vie familiale

Fichier:17.4.65. G. Pompidou et Mme à Cajarc (Lot) (1965) - 53Fi5457 (cropped).jpg
Georges Pompidou avec son épouse, Claude, en 1965.

Le Modèle:Date-, il épouse Claude Cahour (1912-2007). N'ayant pas d'enfant, le couple adopte un fils, Alain Pompidou (Paris, Modèle:Date-), qui devient médecin-universitaire (spécialisé dans les maladies du sang et notamment le VIH), lui-même père de trois fils : Thomas (1969), Romain (1972) et Yannick (1973).

Carrière de professeur

À partir de 1935, il enseigne comme professeur de français, latin et grec en classe de troisième au lycée Saint-Charles de Marseille. En 1938, il est nommé à Paris au lycée Henri-IV<ref>Biographie</ref>, où il est chargé de classes de lettres supérieures et de préparation à l'École coloniale.

Seconde Guerre mondiale

Il est mobilisé en 1940, au [[141e régiment d'infanterie alpine|Modèle:141e d'infanterie alpine]]. Parlant allemand, il est nommé officier de renseignement dans son régiment qui opère en Allemagne, en Alsace, en Bretagne et enfin lors des combats de la Somme. Il est décoré de la Croix de guerre en même temps que son régiment à cette occasion. Le jeune lieutenant est démobilisé après la bataille de France et revient alors donner ses cours d'hypokhâgne au lycée Henri-IV<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, il travaille à l’édition critique de Britannicus<ref>Julian Jackson, La France sous l’Occupation, 1940-1944, Paris, Flammarion, 2004, (Modèle:1re : 2001), Modèle:ISBN, Modèle:P.711.</ref> et envisage d'écrire des scénarios.

Parcours politique

Libération

À la Libération, il est professeur d'hypokhâgne (professeur de classes préparatoires littéraires) au lycée Henri-IV. Il obtient, en Modèle:Date-, par le biais d'un ami gaulliste, René Brouillet (qu'il a connu à l'École normale supérieure<ref>Jean-Yves Perrot, conseiller maître à la Cour des Comptes, La Croix du 28 novembre 2012, Modèle:P..</ref>), un poste de chargé de mission pour l'Éducation nationale au cabinet du général de Gaulle, président du Gouvernement provisoire de la République française dont il devient progressivement un homme de confiance.

{{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | IVe{{#if:|  }} }} République

Après le départ du général de Gaulle en Modèle:Date-, il est directeur du commissariat au Tourisme (1946-1949) et devient maître des requêtes au Conseil d'État tout en restant un de ses conseillers proches, s'occupant notamment de la fondation Anne-de-Gaulle. Il dirige son cabinet jusqu'en 1953, mais s'implique peu dans la construction du RPF de Jacques Soustelle. Lors de la mise en sommeil par de Gaulle du RPF, il recrute Olivier Guichard pour le remplacer et entre, avec l'appui d'un ami, René Fillon, à la banque Rothschild en 1954 ; il occupe ce poste jusqu'en 1958. Restant en bons termes avec le général, il ne semble plus faire de politique et mène une vie culturelle riche.

Débuts sous la {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ve{{#if:|  }} }} République et la présidence de Charles de Gaulle

Lors du retour au pouvoir du général de Gaulle en 1958, il sort de l'ombre en devenant son directeur de cabinet jusqu'à son installation à l'Élysée<ref>Modèle:Ouvrage.</ref> : de Gaulle l'invite à s'installer à ses côtés dans la voiture présidentielle lors de son investiture. Ayant participé à la rédaction de la constitution, il est nommé en Modèle:Date- au Conseil constitutionnel<ref>Modèle:Lien web.</ref>, où il siège jusqu'en 1962. À la demande de De Gaulle, il entre en contact avec le FLN lors de discussions qui ont lieu à Neuchâtel et à Lucerne, en Suisse, préparant ainsi les accords d'Évian.

Le général de Gaulle compte sur sa connaissance du dossier saharien : en tant que directeur général de la banque Rothschild, il est administrateur de plusieurs sociétés implantées au Sahara, dont la Compagnie franco-africaine de recherches pétrolières française<ref name=":0">Modèle:Ouvrage</ref>. En réaction, des partisans de l'Algérie française font sauter une bombe devant le siège de la banque Rothschild, accusant Pompidou et la haute finance d'avoir sacrifié le Sahara français<ref name=":0" />. L'objectif des dirigeants français est en réalité de conserver la mainmise sur le pétrole du Sahara et obtiennent à travers les accords d’Évian des privilèges considérables pour les compagnies françaises<ref name=":0" />.

Premier ministre

Modèle:Article détaillé Après le référendum d'avril 1962 approuvant les accords d'Évian, il est nommé Premier ministre le Modèle:Date-. C'est un quasi-inconnu que nomme le général de Gaulle pour succéder à Michel Debré. Sa carrière faillit s'interrompre quand, à l'été 1962, il mit sa démission en jeu pour obtenir du général de Gaulle la grâce du général Jouhaud, l'un des putschistes d'Alger, qui aurait dû être fusillé après sa condamnation à mort<ref>« De Gaulle dans la ligne de mire », Historia.fr, mis en ligne le Modèle:Date-.</ref>.

Malgré quelques secousses (grèves des mineurs en 1963, dissolutions et référendum), Georges Pompidou exerce en pleine période des Trente Glorieuses, caractérisée par une forte croissance économique, et reste, aux yeux d'une partie des Français, le symbole du renouveau et de la modernisation de la France des années 1960. Son nom est lié, au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, à l'industrialisation du pays<ref>Modèle:Article</ref>.

Quatre gouvernements se succèdent entre 1962 et 1968, et Georges Pompidou détient le record de longévité en tant que Premier ministre.

Premier gouvernement

Pompidou forme son premier gouvernement avec cinq ministres d'État : André Malraux qui conserve son poste aux Affaires culturelles, l'éphémère Pierre Pflimlin du MRP à la Coopération, Louis Jacquinot (proche des Républicains indépendants de Giscard) aux DOM-TOM, tandis que Louis Joxe est reconduit aux Affaires algériennes et que Gaston Palewski, qui sera, avec Pierre Messmer, Modèle:Citation<ref>Messmer : « Nous avons été fortement irradiés », Le Nouvel Observateur no 1608, 31 août 1995.</ref> lors de l'accident de Béryl le Modèle:Date-, est chargé de la Recherche scientifique et des questions atomiques. Outre ces ministres, on retrouve Maurice Couve de Murville aux Affaires étrangères (qui occupe ce poste depuis 1959, et ce jusqu'à peu de temps avant sa nomination à Matignon), Roger Frey à l'Intérieur, Pierre Messmer aux Armées et Valéry Giscard d'Estaing aux Finances.

À la suite de la conférence de De Gaulle du Modèle:Date- rejetant l'« Europe intégrée », les cinq ministres du MRP (dont Pflimlin et Maurice Schumann) démissionnent, ce qui conduit à un remaniement ministériel. Deux autres légers remaniements ont lieu en septembre, alors que la droite obtient la majorité lors des sénatoriales, et en Modèle:Date-.

En Modèle:Date-, de Gaulle annonce son intention de modifier la Constitution afin que le président de la République soit élu au suffrage universel. Les parlementaires manifestant leur hostilité, de Gaulle décide de procéder par référendum. Le choix de ne pas passer par l'article 89 de la Constitution, qui prévoit les procédures de révision constitutionnelle, conduit l'ensemble des partis, hormis la majorité gaulliste, à voter une motion de censure le Modèle:Date- contre le gouvernement. Georges Pompidou présente alors sa démission, refusée par de Gaulle, qui préfère dissoudre l'Assemblée nationale le Modèle:Date-. Jusqu'au référendum, le gouvernement se contente d'expédier les affaires courantes. Le Modèle:Date-, le succès du référendum sur l'élection au suffrage universel du président de la République renforce la position de De Gaulle.

Le président du Sénat, Gaston Monnerville (GD), parle quant à lui de « forfaiture » et saisit le Conseil constitutionnel, qui se déclare, le Modèle:Date-, incompétent pour juger inconstitutionnelle une réforme approuvée par référendum, quand bien même elle n'aurait pas respecté l'article 89.

Deuxième gouvernement

Fichier:Bundesarchiv B 145 Bild-P106816, Paris, Unterzeichnung Elysée-Vertrag.jpg
Signature du traité de l'Élysée le Modèle:Date- (Georges Pompidou est assis à la gauche de Charles de Gaulle).

Les élections législatives anticipées qui font suite à la dissolution et au référendum, les 18 et Modèle:Date-, marquent une importante victoire pour la majorité<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>, avec 233 sièges sur 482 pour les gaullistes de l'UNR-UDT et 35 pour leurs alliés Républicains indépendants de Valéry Giscard d'Estaing, représentants de la tendance libérale (au sens économique). Pompidou forme alors son deuxième gouvernement, le Modèle:Date-, qui dure jusqu'à 1966. Celui-ci a une composition semblable au premier.

Georges Pompidou se positionne alors progressivement comme le dauphin potentiel du général de Gaulle, et multiplie les déplacements seul à l'étranger (en dehors des fois où il accompagne le président de la République) : en Turquie du 15 au Modèle:Date-, au Japon du 6 au Modèle:Date-, en Suède du 7 au Modèle:Date- suivant, au Pakistan et en Inde du 5 au Modèle:Date-. Il visite également les futurs sites du centre d'expérimentation nucléaire du Pacifique sur les atolls de Mururoa et Fangataufa en Polynésie française, du 25 au Modèle:Date-. Du 17 au Modèle:Date-, conformément à l'article 21 de la Constitution, il remplace de Gaulle, hospitalisé alors pour une opération de la prostate, pour présider les conseils des ministres. Fidèle du président, il défend avec véhémence les institutions de la Cinquième République face à ses opposants dont François Mitterrand, auquel il répond notamment lors d'une séance houleuse à l'Assemblée nationale le Modèle:Date- : « Vous restez profondément fidèle à la conception de la {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | IVe{{#if:|  }} }} République qui mettait la totalité des pouvoirs dans l'Assemblée nationale et faisait du pouvoir exécutif une simple délégation consentie, pour un moment, par les groupes de l'Assemblée à un rassemblement hétérogène et passager baptisé « gouvernement ». L'événement a glissé sur vous sans laisser sa trace et, pourtant, il est jalonné par les désastres et quelquefois les déshonneurs que nous a valus l'incapacité fondamentale à laquelle on se condamne en prétendant fonder l'État et la politique de la France sur les divisions », qu'« il n'est pire sourd que celui qui ne veut pas entendre. Sur les rives paisibles de l'opposition, comme les émigrés de l'Ancien Régime sur les rivages de l'Angleterre » ou encore que « l'avenir n'est pas à vous [l'opposition]. L'avenir n'est pas aux fantômes »<ref>Compte rendu intégral — 42' séance, séance du vendredi 24 avril 1964, Débats parlementaires Modèle:Pdf, Assemblée nationale, Journal officiel de la République française, Modèle:Date-, Modèle:P..</ref>.

La politique de son gouvernement est tout d'abord marquée par le développement de l'aménagement du territoire et des grands équipements directement planifiés par l'État, avec la création le Modèle:Date- de la Délégation interministérielle à l'aménagement du territoire et à l'attractivité régionale (DATAR), de la politique des métropoles d'équilibre et de la Mission interministérielle d'aménagement touristique du littoral du Languedoc-Roussillon (dite Mission Racine) la même année<ref>Georges Pompidou et l'aménagement du territoire, site de l'Association Georges Pompidou.</ref> ; le lancement en 1964 du projet de construction d'un nouvel aéroport international en région parisienne à Roissy-en-France baptisé « Paris Nord » ; la création toujours en 1964 des préfets de région ; la décision (appliquée en 1968) de réorganiser l'Île-de-France avec l'éclatement des anciens départements de la Seine et de Seine-et-Oise en sept nouveaux départements (Paris, Hauts-de-Seine, Seine-Saint-Denis, Val-de-Marne, Yvelines, Essonne et Val-d'Oise) ; le « plan neige » de 1965 ; la définition de la politique des villes nouvelles ou encore l'essor du réseau autoroutier dont la longueur quadruple en deux ans, passant de Modèle:Unité en 1958 à Modèle:Unité en 1965<ref>La politique des transports sous Georges Pompidou, site de l'Association Georges Pompidou.</ref>. La France est également en plein essor industriel, l’indice de la production industrielle (base 100 fixée en 1959) s'établissant à 140 en 1965, avec notamment le lancement du premier satellite français, Astérix, le Modèle:Date-, symbole de l'entrée du pays dans le cercle des puissances spatiales<ref>Georges Pompidou et les questions industrielles sur le site de l'Association Georges Pompidou.</ref>. Sur le plan économique et financier, que Georges Pompidou considère comme faisant partie de son « domaine réservé » de Premier ministre, cette période est marquée par un retour à la stabilité financière et monétaire, avec le passage d'une balance des paiements déficitaire de 275 millions de dollars américains en 1958 à un excédent de 5 milliards en 1965, et la dette extérieure est ramenée de 2,9 milliards de dollars en 1959 à 500 millions en 1965.

Aux cantonales de mars 1964, la gauche progresse nettement, de même que lors des sénatoriales de Modèle:Date-. Lors des municipales de Modèle:Date-, la droite ne l'emporte qu'à l'aide des candidats divers droite, non affiliés aux partis principaux : le PCF obtient autant que les Républicains indépendants (3,7 %) et la SFIO obtient légèrement plus que l'UNR gaulliste (8,7 % contre 8,5 %). Juste avant le scrutin, Pompidou avait déclaré à la presse dans une causerie « au coin du feu » vouloir voir que l'esprit qui avait prévalu dans l'électorat pour les législatives fût le même que pour les municipales et que chaque ville de France « puisse marcher et progresser au même rythme de l'État ». L'opposition l'interprète comme un chantage, sous-entendant que seules les municipalités pro-gouvernementales seraient aidées, et Le Monde reproche au Premier ministre d'avoir manqué de « fair play ».

Pour l'élection présidentielle fixée au Modèle:Date-, Charles de Gaulle tarde à préciser son intention de se représenter (n'annonçant sa candidature que le 4 novembre, et laissant planer le doute d'un éventuel retrait en faveur de son Premier ministre alors que celui-ci a toujours démenti à cette époque avoir toute ambition de se présenter, ayant déclaré dès Modèle:Date- : « La succession du Général n'est pas ouverte et ne le sera pas de sitôt »), et se refuse à participer à la campagne du premier tour. Face à l'union de la gauche derrière un candidat unique, François Mitterrand, et une série de sondages faisant état de la possibilité d'un second tour alors que les premières études montraient le président sortant réélu au premier, Georges Pompidou et ses ministres pressent de Gaulle d'utiliser son temps de parole, ce qu'il fait à la télévision le Modèle:Date-. François Mitterrand et Jean Lecanuet<ref>« Jean Lecanuet est le principal responsable du ballotage, car il a mordu sur l'électorat gaulliste », René Rémond, Notre siècle. De 1918 à 1991, Le Livre de poche, 1991, Modèle:P.585.</ref> ayant finalement réussi à mettre le président sortant en ballotage, Georges Pompidou devient le principal organisateur de sa campagne au second tour et le convainc d'être cette fois présent sur la scène médiatique, ce qui lui permet d'être réélu.

Troisième gouvernement

Fichier:Georges Pompidou - Bundesarchiv B 145 Bild-F020538-0006.jpg
Georges Pompidou en 1965.

Le Modèle:Date-, après la réélection de Charles de Gaulle à la présidence de la République, Georges Pompidou est une nouvelle fois nommé Premier ministre et forme son troisième gouvernement, qui dure jusqu'en Modèle:Date-. Sensiblement similaire aux précédents, il décide néanmoins du départ de Valéry Giscard d'Estaing, jugé trop impopulaire, du ministère de l'Économie et des Finances, portefeuille qu'il confie à son prédécesseur à Matignon, Michel Debré, en espérant placer sous son contrôle ce concurrent potentiel parmi les fidèles du Général. Il se rend à Londres du 6 au Modèle:Date- et s'entretient à nouveau le Modèle:Date- avec le Premier ministre du Royaume-Uni, le travailliste Harold Wilson, pour lui expliquer le refus exprimé par la France à l'adhésion de son pays au Marché commun.

Son gouvernement est cette fois-ci marqué par la décision du général de Gaulle de retirer la France du commandement intégré de l'OTAN en Modèle:Date-, la création de la police nationale actuelle (en y incluant la préfecture de police de Paris) afin de centraliser au niveau de l'État la supervision et la coordination des moyens policiers, la mise en place progressive du plan Calcul visant à doter la France d'une industrie informatique indépendante et performante, le lancement du premier sous-marin nucléaire lanceur d'engins (SNLE), Le Redoutable, le Modèle:Date-.

Mais il doit surtout faire face à une opposition plus combative, un temps réunie derrière François Mitterrand, qui, fort de son arrivée au second tour de la présidentielle, forme un contre-gouvernement le Modèle:Date-. La Fédération de la gauche démocrate et socialiste (FGDS), qui rassemble à l'initiative de François Mitterrand les courants non-communistes depuis Modèle:Date-, dépose au printemps 1966 une motion de censure, défendue par Guy Mollet, contre le gouvernement<ref name=INA66>Assemblée nationale : le débat de censure, ORTF - 19 avril 1966 - Modèle:Heure (sur les archives de l'INA).</ref> : l'opposition socialiste proteste en effet contre le retrait du commandement intégré de l'OTAN, décidé par de Gaulle en mars, Maurice Faure (du Rassemblement démocratique) déclarant alors Modèle:Citation

Lors des élections législatives de Modèle:Date-, le Premier ministre s'engage personnellement dans la campagne et fait figure à cette occasion de véritable chef de la majorité et du mouvement politique gaulliste. Il réussit à maintenir l'unité de la coalition gouvernementale en faisant accepter à ses partenaires en Modèle:Date- le principe de la candidature unique dans chaque circonscription et de la coordination des actions de campagne par la création d'un « Comité d'action pour la {{#ifeq:République | s | Modèle:Siècle | Ve{{#if:République| République }} }} » (dont il prend la présidence et chargé de distribuer les investitures), afin de couper court aux velléités des Républicains indépendants de Valéry Giscard d'Estaing ou des gaullistes de gauche de faire cavaliers seuls. Lui-même candidat pour la première fois, dans la seconde circonscription du Cantal, il se lance à partir du Modèle:Date- dans un « tour de France électoral » : il visite, entre autres et outre le Cantal, Nantes, le Lot (à deux reprises), le Jura, le Doubs, le Nord, Rambouillet, Sens, Fontainebleau, Nevers et Grenoble. Il débat avec les principales figures de l'opposition, dont François Mitterrand à Nevers le Modèle:Date- auquel il lance : Modèle:Citation. À Grenoble, il fait face de manière passionnée à Pierre Mendès France le Modèle:Date- et lui répond, lorsque son adversaire lui demande s'il sera tenu compte du résultat des législatives dans la formation du gouvernement en cas de victoire de la gauche, qu'il s'agit là d'une compétence du président de la République et que : « Je fais exprès de ne pas le savoir ». Il fait valoir qu'à titre personnel, il formerait un exécutif similaire en ne tenant compte qu'« un peu » des changements au Parlement. Mais, surtout, il commence à prendre en main la formation gaulliste, à introduire des personnes lui étant fidèles dans le jeu politique de la majorité et en modernisant ses cadres. Il initie ainsi la stratégie des « Jeunes loups » consistant à présenter des jeunes cadres, souvent énarques, dans des circonscriptions réputées être des fiefs de l'opposition dans le Centre et le Sud-Ouest : Jean Charbonnel (chargé d'organiser cette opération électorale) et Jacques Chirac en Corrèze, Jean-Pierre Dannaud et Bernard Pons dans le Lot<ref>Les élections législatives de 1967, Association Georges Pompidou.</ref>, Pierre Mazeaud dans la Haute-Vienne ou Robert Poujade en Côte-d'Or.

Le scrutin marque néanmoins, après un premier tour qui laissait prévoir pourtant une nette victoire des gaullistes et de leurs alliés, un recul de la majorité, au profit de la gauche : la majorité n'est plus que de 244 députés (200 gaullistes, 42 Républicains indépendants et 2 divers droite) sur 486. Georges Pompidou, qui a été élu dès le premier tour dans la Modèle:2e du Cantal, présente sa démission de la tête du gouvernement le Modèle:Date-, mais est maintenu cinq jours plus tard par le général de Gaulle.

Quatrième gouvernement

Après cette victoire étriquée, Georges Pompidou tente de rafraîchir le gouvernement en y introduisant de nouvelles têtes (telles que le conseiller constitutionnel Edmond Michelet comme ministre d'État chargé de la Fonction publique, le gaulliste europhile Maurice Schumann ministre d'État à la Recherche scientifique et aux Questions atomiques et spatiales, le gaulliste de gauche et ancien socialiste Georges Gorse à l'Information ou le « Jeune loup » Jacques Chirac, que Pompidou surnomme vite « Mon bulldozer », comme secrétaire d'État à l'Emploi) ou en réussissant à mouvoir de leurs portefeuilles certains « barons » (l'éternel ministre de l'Intérieur des gouvernements précédents Roger Frey prend cette fois le poste de ministre d'État chargé des Relations avec le Parlement, et Louis Joxe abandonne la Réforme administrative qu'il détenait depuis 1962 pour la Justice). Mais Charles de Gaulle maintient dans leurs charges certains incontournables, même alors qu'ils ont été battus pour certains lors des législatives : Maurice Couve de Murville aux Affaires étrangères, André Malraux aux Affaires culturelles ou Pierre Messmer aux Armées. Il s'agit finalement d'un changement tout relatif : parmi les 29 ministres et secrétaires d'État, 8 n'étaient pas présents dans le précédent gouvernement et 5 ont changé d'attribution.

Mais surtout, Georges Pompidou concrétise sa prise de contrôle des partis gaullistes avec pour but d'en faire des machines électorales et d'attirer de nouvelles générations. Ainsi préside-t-il, lors des assises nationales de l'UNR à Lille du 24 au Modèle:Date-, à la fusion de cette dernière avec l'UDT, le rassemblement des gaullistes de gauche, pour former l'[[Union pour la nouvelle République|Union des Démocrates pour la {{#ifeq:République | s | Modèle:Siècle | Ve{{#if:République| République }} }}]] (UD-{{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ve{{#if:|  }} }}), ce que Le Monde qualifie le lendemain de « gaullisme successoral ». Il place à la tête du mouvement gaulliste, comme secrétaire général, un des « Jeunes loups » tout juste élus en 1967, Robert Poujade (Modèle:Unité).

En ce qui concerne la gestion gouvernementale, il demande et obtient en Modèle:Date- de l'Assemblée nationale, et malgré une vive opposition à gauche mais aussi au sein même de la majorité (le ministre de l'Équipement et du Logement Edgard Pisani démissionne dès le lendemain de l'annonce en conseil des ministres de cette décision), de faire jouer l'article 38 de la Constitution et donc de pouvoir légiférer par ordonnances dans des domaines économiques et sociaux jusqu'au Modèle:Date-. Cette mesure vise notamment à préparer rapidement l'économie française à la suppression totale des barrières douanières intervenant au sein de la Communauté économique européenne (CEE) à compter de juillet, mais aussi à régler le problème du déficit de la Sécurité sociale et celui de la participation des salariés au capital de leur entreprise, thème cher tant au général de Gaulle qu'aux gaullistes de gauche : ceux-ci critiquent vivement le conservatisme du Premier ministre en matière sociale. Les ordonnances permettent alors la création de l'Agence nationale pour l'emploi (ANPE) afin de prévenir le retour du chômage en France (il touche à cette époque Modèle:Unité, soit 2 % de la population active), de rendre obligatoire la participation des salariés aux résultats dans les entreprises de plus de 100 salariés ou encore une réforme de la Sécurité sociale (création de trois caisses à la gestion autonome à l'exception d'une trésorerie unifiée et directement supervisée par le gouvernement : Caisse nationale d’assurance maladie CNAM, la Caisse nationale d’assurance vieillesse CNAV et la Caisse nationale des allocations familiales CNAF). Quoi qu'il en soit, ce « passage en force » entraîne le dépôt le Modèle:Date- par les députés communistes d'une motion de censure qui n'est rejetée qu'à huit voix près (236 pour, la majorité absolue étant fixée à 244), et une grève générale contre les pouvoirs spéciaux est organisée le Modèle:Date-. Les cantonales de Modèle:Date- confirment l'avancée opérée par la gauche dans l'électorat.

Crise de Mai 68 et démission

Mais le quatrième gouvernement Pompidou est surtout marqué par les événements de Mai 68. Rentré précipitamment d'un voyage officiel en Afghanistan du fait de l'aggravation de la situation le 11 mai, Georges Pompidou s'affirme comme un partisan de l'apaisement, de la négociation avec les syndicats et gère directement la crise en se substituant, avec le président, au ministre de l'Intérieur Christian Fouchet. Il décide ainsi seul de la réouverture de la Sorbonne le 11 mai, prend toutes les décisions avec ses principaux collaborateurs (Jacques Chirac, Pierre Juillet, Édouard Balladur et Michel Jobert) durant l'absence du général de Gaulle, en voyage en Roumanie du 14 au 18 puis à la suite de sa « disparition » de 24 heures à Baden-Baden du 29 au Modèle:Date- (Pompidou n'aura été informé du départ du général qu'à la dernière minute, vers Modèle:Nobr du matin le 29, et apprend que le gouvernement a perdu sa trace à Modèle:Heure le même jour), prend l'intérim du ministère de l'Éducation nationale le 25 à la suite de la démission d'Alain Peyrefitte et ouvre le même jour des négociations avec les syndicats Modèle:Incise pour aboutir aux accords de Grenelle le 27.

Après le retour à Paris de Charles de Gaulle le 30 mai, il lui présente sa démission, considérant le fait que le président ait pris contact avec l'armée (le général Jacques Massu à Baden-Baden) sans l'avertir (alors que le Premier ministre est « responsable de la Défense nationale » selon l'Modèle:Lnobr de la Constitution) comme un désaveu personnel, mais le chef de l'État la refuse. La solution défendue depuis plusieurs jours par Pompidou pour sortir de la crise s'impose alors au général : la dissolution de l'Assemblée nationale et l'ajournement du référendum sur l'université que de Gaulle souhaitait organiser depuis le Modèle:Date-. En attendant les élections législatives anticipées des 23 et Modèle:Date-, Pompidou remanie en profondeur son gouvernement. Tous ses membres, sauf André Malraux, se présentent dans une circonscription aux législatives. Le Premier ministre est sorti renforcé de la crise<ref>Un sondage éclair à Paris de l'Institut français d'opinion publique (IFOP) dès le Modèle:Date- montrait que 40 % des Parisiens interrogés avait revu leur opinion de Georges Pompidou à la hausse depuis le début des évènements, contre 34 % à la baisse, et respectivement 15 et 55 % pour Charles de Gaulle. Le baromètre politique d'IFOP pour Le Journal du dimanche en juin fait état de 46 % des interrogés satisfaits de Pompidou contre 34 % et de 20 % sans réponse.</ref> et des élections législatives qui sont marquées par un véritable raz-de-marée gaulliste : l'Union pour la défense de la République (UDR), nouveau nom du parti gaulliste, obtient à elle seule la majorité absolue avec Modèle:Nobr sur 485, une première en France, et en tout, la majorité dispose de 367 députés, tandis que de nombreuses personnalités de l'opposition sont battues, dont Pierre Mendès France. Pompidou entretient ensuite des relations de plus en plus tendues avec Charles de Gaulle et se montre réservé face à certains grands projets du chef de l'État tel que le référendum sur la participation. Il présente une nouvelle fois sa démission, comme le veut la tradition, après le résultat des législatives le Modèle:Date- mais de Gaulle fait mine dans un premier temps de la refuser tout en confirmant cinq jours plus tard le départ de Pompidou. Celui-ci est officiel le Modèle:Date-, le président de la République écrivant à son ancien chef de gouvernement en acceptant sa démission qu'il doit « se sentir prêt à accomplir toute mission et à assurer tout mandat qui pourrait un jour lui être confié par la nation ». Il est remplacé le même jour par Maurice Couve de Murville<ref>Décret du 10 juillet 1968 portant nomination du Premier ministre.</ref>. Étant resté à Matignon plus de six ans, Georges Pompidou est en 2022 le Premier ministre français resté le plus longtemps en fonction.

« En réserve de la République »

Conseiller municipal de Cajarc (Lot) depuis 1965, élu député du Cantal au premier tour le Modèle:Date- avec 80 % des suffrages exprimés, Georges Pompidou siège alors pour la première fois réellement à l'Assemblée nationale où il prend la présidence d'honneur du groupe UDR, mais se tient à l'écart des travaux parlementaires, alors que les gaullistes de gauche ont pris l'ascendant au sein du gouvernement<ref>http://acadgaul.free.fr/Let200100%20dossier/Let200100/Murville.html.</ref>.

Lorsque Georges Pompidou, lors d'un voyage à Rome en Modèle:Date-, est interrogé sur la façon dont il voit son avenir, il répond : « Ce n'est un mystère pour personne que je serai candidat à une élection à la présidence de la République quand il y en aura une, mais je ne suis pas du tout pressé »<ref>Jean-Jérôme Bertolus, Frédérique Bredin, Tir à vue - la folle histoire des présidentielles, éditions Fayard, 2011, Modèle:P.34.</ref>. Cet « appel de Rome » lui vaut les critiques de nombreuses personnalités gaullistes et est considéré comme un facteur de l'échec du référendum de 1969, les Français ayant perçu une alternative au général de Gaulle. Son amitié avec Louis Vallon, déjà malmenée par leurs divergences sur la participation, n'y survit pas.

C'est aussi à cette époque post-68 qu'éclate l'affaire Marković (le garde du corps d'Alain Delon assassiné) où l'on tente de compromettre sa femme en faisant circuler des rumeurs à son sujet (on parle de photos d'orgies où Claude Pompidou, sa femme, figurerait, photos qui se sont révélées être des faux grossiers). Blessé à l'extrême, il reproche à l’Élysée de ne pas l'avoir averti, et surtout à René Capitant, alors Garde des Sceaux, d'avoir laissé cette rumeur déshonorante, basée sur les paroles d'un voyou, se propager. C'est le point de rupture définitif entre le Général et Pompidou.

Élection présidentielle de 1969

Modèle:Article connexe

Fichier:Carte-presidentielle-France-2.tour-pourcentage-1969.png
Résultats du second tour de l'élection présidentielle de 1969 par département en France métropolitaine.
Fichier:Georges Pompidou , kandidaat voor presidentsverkiezingen, Frankrijk, Bestanddeelnr 922-3543.jpg
Georges Pompidou tenant une réunion publique le Modèle:Date-.

Après l'échec du référendum d'avril 1969, le général de Gaulle démissionne de ses fonctions et une élection présidentielle anticipée est organisée.

Georges Pompidou se déclare candidat le Modèle:Date-<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Il obtient aussitôt le ralliement de l'UDR. Seule une partie des gaullistes de gauche, derrière René Capitant (qui envisage même un moment de se présenter) et Louis Vallon, ne le soutiennent pas. Ce dernier sera ensuite exclu de l'UDR pour avoir publié après l'élection un virulent pamphlet contre Pompidou, L'Anti-de Gaulle.

Valéry Giscard d'Estaing, dirigeant de la Fédération nationale des républicains indépendants, cherche à susciter la candidature d'Antoine Pinay, qui se récuse, puis rencontre Alain Poher, avant de rallier Georges Pompidou le Modèle:Date-. Ayant ainsi reconstitué l'ancienne majorité, l’ancien Premier ministre du Général s'attache à réaliser une ouverture en direction des centristes : René Pleven, Joseph Fontanet et Jacques Duhamel répondent à son appel.

Alors que la gauche se présente divisée, au contraire du scrutin présidentiel de 1965, le rival le plus sérieux de Georges Pompidou devient le président du Sénat, Alain Poher, qui exerce l'intérim de la fonction présidentielle. Le premier sondage du second tour donne d'ailleurs ce dernier vainqueur. Pompidou, qui mène une campagne particulièrement active en province, parvient cependant rapidement à renverser la tendance et arrive en tête du premier tour, le Modèle:Date-, avec 44,5 % des suffrages exprimés, devant Alain Poher (23,3 %) et le communiste Jacques Duclos (21,3 %) ; le socialiste Gaston Defferre n'obtient que 5 % des voix.

Le Parti communiste français appelant à l'abstention, le second tour n'est plus qu'une formalité pour le candidat gaulliste. Le Modèle:Date-, Georges Pompidou est élu président de la République avec 58,21 % (11 millions de voix) face à Alain Poher (8 millions).

Président de la République

Considérations générales

Modèle:Article détaillé

Fichier:07.05.1971. Voyage de G. Pompidou à Toulouse. (1971) - 53Fi3546.jpg
Georges Pompidou à Toulouse en 1971.
Fichier:07.05.1971. Voyage de G. Pompidou à Toulouse. (1971) - 53Fi3565.jpg
Georges Pompidou devant le Concorde (Blagnac, 1971).

Georges Pompidou est investi président de la République le Modèle:Date-<ref>Discours de M. Georges Pompidou, président de la République, au palais de l'Élysée (20 juin 1969) sur le site de la présidence de la République.</ref>. Le même jour, il nomme Jacques Chaban-Delmas comme Premier ministre, fonction que celui-ci occupe jusqu'au Modèle:Date- ; Pierre Messmer est ensuite chef du gouvernement jusqu’au Modèle:Date-.Sa première initiative en politique extérieure est de convoquer un sommet des chefs d'État des six membres de la Communauté économique européenne pour rompre l'isolement diplomatique de la France et donner une nouvelle dynamique à la construction européenne : c'est la relance de La Haye. Si la défense des intérêts nationaux de la France est prioritaire, il se montre sincèrement europhile, énonçant le triptyque « achèvement, approfondissement et élargissement » qui sert de base à la politique de construction européenne par la suite<ref>Marie-Thérèse Bitsch, « Le sommet de La Haye. L’initiative française, ses finalités et ses limites », Revue d'histoire de l'intégration européenne.</ref>.

Sur la scène internationale, Georges Pompidou continue la politique gaullienne d'indépendance tout en l'assouplissant, notamment à l'égard des États-Unis et de la Grande-Bretagne dont il accepte l'entrée dans la Communauté économique européenne (CEE).

Au niveau national, Georges Pompidou entend moderniser la France. Il continue la modernisation économique et l'industrialisation (avec le lancement ou la concrétisation de grands projets français ou européens, tels le consortium Airbus ou le TGV), tout en devant faire face à des conflits sociaux et aux premiers contrecoups du choc pétrolier de 1973. Il suscite les critiques d'hommes politiques conservateurs tels qu'Édouard Lebas, ancien préfet de la Manche et ancien député gaulliste, qui le qualifie dans le Journal du Parlement de « Pompilate », diatribe dans laquelle on peut lire : « Pompidou Modèle:1er le Mécréant s'est astreint à aller à la masse »<ref>Dictionnaire des personnages remarquables de la Manche.</ref>.

Amoureux de l'automobile, il soutient son développement déjà largement entamé dans les années 1960. Il s'attarde longuement au Salon de l'automobile et héroïse la victoire de Matra aux 24 Heures du Mans 1972<ref name="Flonneau"/>. Son nom est associé à la voie Georges-Pompidou sur la berge droite de la Seine inaugurée en 1967 et il fait accélérer la réalisation du boulevard périphérique qui est achevé en 1973. C'est cependant à tort qu'on lui attribue généralement la paternité du plan autoroutier pour Paris qui a principalement été conçu par les services techniques, les architectes et urbanistes de la ville de Paris.

Toutefois, devant la progression des accidents de la route, il crée le Comité interministériel de la sécurité routière et le Ministère de l’Environnement, confié à Robert Poujade. Il s'oppose aussi à l’abattage des arbres le long des routes<ref name="Flonneau">Modèle:Lien web.</ref>. Sa vision est souvent résumée à la formule Modèle:Citation alors qu'il déclarait en fait le Modèle:Date-, de manière plus nuancée : Modèle:Citation<ref name="Flonneau"/>.

Il favorise la modernisation de l'agriculture et de l'agro-industrie<ref>Colloque de l'association Georges-Pompidou sur sa politique agricole.</ref>. Dans le même temps, il lance les premiers labels et appellations d'origine.

Saisi en référé par Maître René Floriot représentant le président Pompidou, le Tribunal de grande instance de Paris a, en 1970, interdit au journal L'Express de publier une publicité utilisant l'image du président de la République. La photo prise pendant les vacances présidentielles en Bretagne montrait Georges Pompidou à bord d'un bateau équipé d'un moteur de marque Mercury, commanditaire de la publicitéModèle:Refnec.

Le 8 décembre 1972, lors d'une conférence à l'Institut d'études politiques de Paris, Georges Pompidou cite Charles Maurras en affirmant : « quelqu'un qui n'a jamais été mon maître à penser, tant s'en faut, Charles Maurras a, dans Kiel et Tanger, dès 1910, prévu le monde actuel »<ref>Modèle:Ouvrage</ref>,<ref>Modèle:Article</ref>.

Grandes étapes de sa présidence

Fichier:Georges Pompidou (cropped 2).jpg
Georges Pompidou en 1969.

Gouvernement Jacques Chaban-Delmas (Modèle:Date- - Modèle:Date-)

Fichier:Bundesarchiv B 145 Bild-F037099-0018, Köln, Staatsempfang für Präsident Pompidou.jpg
Georges Pompidou et le chancelier allemand Willy Brandt le Modèle:Date-.

Gouvernements Pierre Messmer (Modèle:Date- - Modèle:Date-)

Fichier:Nixon-Pompidou.JPG
Georges Pompidou avec le président américain Nixon, à Reykjavik (Islande) le Modèle:Date-.

Maladie et mort

Modèle:Article détaillé

Fichier:Pompidou bouffi au sommet franco-américain de Reykjavik en 1973.jpg
Le visage du président Pompidou, rendu bouffi par le traitement de sa maladie, choque lors du sommet franco-américain de Reykjavik en 1973.
Fichier:Quai de Béthune, Île Saint-Louis, Paris 23 September 2016.jpg
Le 24, quai de Béthune, dernier lieu de vie de Georges Pompidou.

Avant son élection à la présidence de la République, Georges Pompidou se plaint de fatigues et de maux de tête, puis de saignements de nez et d'états grippaux. Des examens révèlent qu’il est atteint par la maladie de Waldenström.

À partir de début 1973, la maladie et ses traitements rendent son visage très gonflé et ralentissent sa démarche<ref name="Libé">« La santé des présidents: un flou persistant », Libération, 27 juillet 2009.</ref>. Son changement d’apparence surprend lors de ses entretiens avec des dirigeants étrangers, notamment en Modèle:Date- avec Léonid Brejnev et en Modèle:Date- avec Richard Nixon. Malgré les pressions, la presse française évoque la santé du président<ref name="Un jour"/>. Il se consacre alors surtout à la politique étrangère, limite ses déplacements et délègue de plus en plus, notamment au secrétaire général de la présidence de la République, Édouard Balladur<ref>Édouard Balladur, Le Pouvoir ne se partage pas : conversations avec François Mitterrand, Fayard, 2009, Modèle:P.21.</ref>,<ref>Raphaëlle Bacqué, L'Enfer de Matignon : Ce sont eux qui en parlent le mieux, Points, 2010, Modèle:P.232.</ref>.

Alors que les rumeurs sur son état de santé se multiplient, la communication de l'Élysée se veut rassurante. De simples Modèle:Citation sont évoquées<ref name="Libé" />. Lors d'une conférence de presse, Georges Pompidou annonce même qu'il envisage de briguer un second mandat en 1976<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Les hypothèses sur une démission anticipée du président se renforcent<ref name="Un jour">Un jour, un destin, épisode Georges Pompidou, la maladie du pouvoir.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>. Un communiqué du Modèle:Date- fait état d'une Modèle:Citation, la maladie de Waldenström étant caractérisée par des hémorragies importantes<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Georges Pompidou meurt finalement dans son appartement parisien du deuxième étage de l'hôtel d'Hesselin, au 24 quai de Béthune sur l'île Saint-Louis, le Modèle:Date- à Modèle:Heure à l'âge de 62 ans<ref>POMPIDOU Georges Jean Raymond né le 05/07/1911</ref>.

Le film L'Homme de Kiev à la télévision française, sur la deuxième chaîne de l'ORTF, dans le cadre de l'émission Les Dossiers de l'écran présentée par Alain Jérôme, est interrompue le Modèle:Date- à Modèle:Heure par l'annonce par Philippe Harrouard du décès du président Pompidou<ref>Modèle:Lien web.</ref>-.

Après une cérémonie en l'église Saint-Louis-en-l'Île, il est inhumé le Modèle:Date- à Orvilliers, dans la plus stricte intimité (seulement une vingtaine de personnes) et un grand dépouillement, sans fleurs, ni couronnes, ni monument funéraire. Une simple dalle de pierre est mise en place, comme il l'a souhaité dans son testament rédigé en Modèle:Date-<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>.

Le Modèle:Date-, ses obsèques sont célébrées à la cathédrale Notre-Dame de Paris, lors d'une cérémonie présidée par l'archevêque de Paris, le cardinal François Marty, en présence d'une grande partie de la classe politique française et de plusieurs chefs d'État étrangers : Richard Nixon, Léopold Sédar Senghor, le prince Rainier, Habib Bourguiba, Nikolaï Podgorny, le roi Baudouin, Edward Heath (la royauté étant représentée par le prince Philip), Willy Brandt, Zulfikar Ali Bhutto, Jean-Bedel Bokassa, Pierre Elliott TrudeauModèle:Etc.<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Fichier:Orvilliers Tombe Pompidou.jpg
La tombe de Georges et Claude Pompidou, à Orvilliers où le couple possédait une maison de campagne.

Une polémique se développe ensuite au sujet du secret tenu autour de sa maladie, et la classe politique « convient » alors que les futurs présidents de la République devront rendre compte de leur état de santé (François Mitterrand, qui s'était engagé durant sa campagne de 1981 à publier des bulletins de santé réguliers, dissimulera lui aussi, après son accession au pouvoir, la gravité de la maladie dont il souffrait)<ref name="Un jour"/>.

Détail des mandats et fonctions

À la présidence de la République

Au gouvernement

Au Parlement

Autres fonctions

Distinctions

Décorations

Les nombreux insignes des décorations de Georges Pompidou sont conservés dans son fonds d'archives privées aux Archives nationales, un inventaire est prévu<ref name="Archives555AP">Modèle:Lien web.</ref>.

Françaises

Étrangères

Honneurs

Postérité

Fichier:La Semaine par Tournade - Georges Pompidou.jpg
Pompidou caricaturé par Maurice Tournade.

De nombreuses voies de circulation et établissements scolaires ont été baptisés au nom de Georges Pompidou, en France et dans d'autres pays. En Modèle:Date-, Modèle:Nobr sont baptisés du nom de l'ancien président (places, ruesModèle:Etc.)<ref>Modèle:Lien web</ref>. Le parc Georges-Pompidou est un espace vert de six hectares, situé dans le secteur 4 de Grenoble.

Le centre d'art contemporain parisien qu'il avait annoncé dès 1969 est construit sous la présidence de son successeur Valéry Giscard d'Estaing et inauguré en 1977, sous le nom de Centre national d'art et de culture Georges-Pompidou, plus couramment « centre Georges-Pompidou » ou « centre Pompidou ». Son patronyme est repris pour les différentes antennes du centre à travers le monde : le Centre Pompidou-Metz en 2010, le Centre Pompidou Málaga en 2015, le Centre Pompidou West Bund Museum de Shanghai en 2019 et le Kanal - Centre Pompidou de Bruxelles prévu pour 2024. L'ancien président donne également son nom à l'hôpital européen Georges-Pompidou à Paris, ouvert en 2000.

Trente-cinq ans après sa mort, en Modèle:Date-, un sondage BVA indique que 74 % des Français jugent favorablement son action à la présidence de la République, moins que Charles de Gaulle, mais plus que les autres présidents de la Modèle:Ve République<ref>« Charles de Gaulle, ex-président préféré des Français », Le Nouvel Observateur, 4 novembre 2009.</ref>.

Le village natal de Georges Pompidou, Montboudif, a reçu pendant de longues années et jusqu'en 1995, six mois avant sa mort en Modèle:Date-, la visite de François Mitterrand. Selon le sénateur Michel Charasse, Modèle:Citation<ref>« Un visiteur nommé Mitterrand », Aujourd'hui en France, 11 août 2009, Modèle:P..</ref>. Montboudif accueille un musée à sa mémoire depuis le trentième anniversaire de son élection, en 1999<ref name="musée">Modèle:Lien web.</ref>.

Les papiers personnels de Georges Pompidou sont conservés aux Archives nationales, site de Pierrefitte-sur-Seine, sous la cote 555AP<ref name="Archives555AP" />.

Une sculpture de Victor Vasarely, nommée Hommage à Georges Pompidou, se situe au centre Georges Pompidou. L'original de la sculpture est au musée Georges-Pompidou de Montboudif<ref name="musée"/>.

Œuvres

Bibliographie

Ouvrages généraux

Sources publiées

  • Jacques Foccart, Journal de l'Élysée (mis en forme et annoté par Philippe Gaillard), Paris, Fayard et Jeune Afrique, 1997-2001. Cinq volumes, dont :
  • Jacques Foccart, Foccart parle. 2. [1969-1996] : entretiens avec Philippe Gaillard, Paris, Fayard et Jeune Afrique, 1997, 525 p.-[16] p. de planches Modèle:ISBN.
  • Jean Mauriac, L'après-De Gaulle. Notes confidentielles, 1969-1989, Paris, Fayard, 2006, 540 p. Modèle:ISBN.
  • Alain Pompidou et Éric Roussel, Georges Pompidou. Lettres, notes et portraits , 1928-1974, Paris, éd Robert Laffont, 2012, 540 p. Modèle:ISBN.

Études

  • Stéphane Rials, Les idées politiques du président Georges Pompidou, Presses universitaires de France, coll. « Travaux et recherches de l'Université de droit, d'économie et de sciences sociales de Paris II. Série Science politique » no 9, Paris, 1977, 192 p. [pas d'ISBN] – texte abrégé d'un mémoire de D.E.S. de sciences politiques, présenté à Paris II, en 1975.
  • Bernard Esambert, Georges Pompidou, capitaine d'industrie, Odile Jacob, Paris, 1994, 277 p. Modèle:ISBN.
  • Éric Roussel, Georges Pompidou. Modèle:1re : Jean-Claude Lattès, Paris, 1984, 567 p.-[16] p. de planches [pas d'ISBN] – Modèle:3e, revue, augmentée, établie d'après les archives du quinquennat (1969-1974) : Georges Pompidou : 1911-1974, Jean-Claude Lattès, Paris, 1994, 686 p.-[16] p. de planches Modèle:ISBN – réimpression en 2004 de la Modèle:3e Modèle:ISBN – nouvelle édition, basée sur l'édition de 1994 : Georges Pompidou (1911-1994), Perrin, coll. « Tempus » no 60, Paris, 2004, 686 p. Modèle:ISBN.
  • Frédéric Abadie et Jean-Pierre Corcelette, Georges Pompidou, Modèle:1re : Balland, Paris, 1994, 460 p., (2715810318) – nouvelle édition réactualisée, Nouveau Monde Éditions, Le désir et le destin, 2007, 669 p. Modèle:ISBN.
  • Association Georges Pompidou, Georges Pompidou, homme d'État, 1962-1974 : guide d'orientation bibliographique, Association Georges Pompidou, Paris, 1996, 262 p. Modèle:ISBN.
  • Sandrine Bula, Janine Irigoin et Caroline Obert, Archives de la présidence de la République. Georges Pompidou, Paris, La Documentation française, 1996, revu et complété par Pascal Geneste et Christèle Noulet, 2006 Modèle:Lire en ligne.
  • Alain Frerejean, C'était Georges Pompidou, Paris, Fayard, 2007, 434 p. Modèle:ISBN Modèle:BNF.
  • Mathieu Flonneau, Pascal Geneste, Philippe Nivet et Émilie Willaert, Le grand dessein parisien de Georges Pompidou, Paris, Archives nationales – Association Georges Pompidou – Somogy, éditions d'art, 2010.
  • Pascal Geneste (dir.), Jean-Pierre Bat, Georges Pompidou. 1911-2011, catalogue d'exposition, Paris, Archives nationales, 2011.
  • Henry Gidel, Les Pompidou, Paris, Flammarion, 2014.
  • Sabrina Tricaud, Les Années Pompidou, Belin, 2014.
  • Jean-Luc Pouliquen, Georges Pompidou, un Président passionné de poésie, préface du professeur Alain Pompidou, Paris, L'Harmattan, collection Questions contemporaines, [2016] Modèle:ISBN.
  • Jean-Pierre Bat et Pascal Geneste, Georges Pompidou. Une certaine idée de la modernité, Paris, Belin, 2016 Modèle:ISBN.
  • Arnaud Teyssier, L'Énigme Pompidou-de Gaulle, Paris, Perrin, 2021.
  • Modèle:Ouvrage.

Actes de colloques

  • Georges Pompidou et l'Europe : colloque, 25 et Modèle:Date- (publié par l'Association Georges Pompidou ; avec une préface d'Édouard Balladur et une postface de Jacques Chirac ; sous la direction de Jean-René Bernard, François Caron et Maurice Vaïsse), Éditions Complexe, coll. « Interventions », Bruxelles et Paris, 1995, 691 p. Modèle:ISBN.
  • Culture et action chez Georges Pompidou : actes du colloque, Paris, 3-Modèle:Date- (organisé par l'Association Georges Pompidou ; sous la direction de Jean-Claude Groshens & Jean-François Sirinelli), Presses universitaires de France, coll. « Politique d'aujourd'hui », Paris, 2000, XII-454 p. Modèle:ISBN.
  • Un politique, Georges Pompidou : actes du colloque des 25 et Modèle:Date- au Sénat (organisé par l'Association Georges Pompidou ; sous la direction de Jean-Paul Cointet, Bernard Lachaise, Gilles Le Béguec & Jean-Marie Mayeur), Presses universitaires de France, coll. « Politique d'aujourd'hui », Paris, 2001, XIII-436 p. Modèle:ISBN.
  • Georges Pompidou face à la mutation économique de l'Occident, 1969-1974 : actes du colloque des 15 et Modèle:Date-, [Paris], Conseil économique et social (organisé par l'Association Georges Pompidou ; sous la direction d'Éric Bussière), Presses universitaires de France, coll. « Politique d'aujourd'hui », Paris, 2003, V-418 p. Modèle:ISBN.
  • Action et pensée sociales chez Georges Pompidou : actes du colloque des 21 et Modèle:Date- au Sénat, Paris (organisé par l'Association Georges Pompidou ; sous la direction d'Alain Beltran & Gilles Le Béguec), Presses universitaires de France, coll. « Politique d'aujourd'hui », Paris, 2004, XIII-428 p. Modèle:ISBN.
  • La contribution de la présidence de Georges Pompidou à la {{#ifeq:République | s | Modèle:Siècle | Ve{{#if:République| République }} }}. Actes du Colloque d'Aurillac. 14-Modèle:Date-, Paris, Montchrestien, 1994, 447 p. (préface de Georges Vedel) Modèle:ISBN Modèle:BNF.

Filmographie

Personnage principal

Personnage secondaire

Dans la culture populaire

La personne de Georges Pompidou a été le prétexte à plusieurs chansons, dont quelques-unes parues de son vivant, les autres des années après sa mort<ref>Modèle:Lien web.</ref> :

Notes et références

Modèle:Références

Voir aussi

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