Antoine Pinay

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Modèle:Infobox Personnalité politique Antoine Pinay, né le Modèle:Date de naissance- à Saint-Symphorien-sur-Coise (Rhône) et mort le Modèle:Date de décès- à Saint-Chamond (Loire), est un homme d'État français.

Issu d'un milieu modeste, industriel de profession, il commence sa carrière politique sous la Modèle:IIIe République, à Saint-Chamond, où il est élu maire puis conseiller général. D'abord favorable au maréchal Pétain, il en devient l'un des opposants et poursuit sa carrière politique en étant l'une des figures de proue du Centre national des indépendants et paysans (CNIP).

Plusieurs fois ministre sous la Modèle:IVe République, il est désigné président du Conseil par Vincent Auriol en 1952. Il cumule cette charge avec le ministère des Finances et des Affaires économiques. L'instabilité du régime l'amène à démissionner quelques mois plus tard. En 1955, il est nommé ministre des Affaires étrangères et devient à ce titre l'un des acteurs de la décolonisation au profit du Maroc et de la Tunisie.

Partisan du retour du général de Gaulle au pouvoir, il devient ministre des Finances en 1958 et contribue à l'instauration du Modèle:Citation. Sa mésentente personnelle avec le fondateur de la Modèle:Ve République et son opposition à la politique menée par le gouvernement en Algérie française le conduisent à démissionner en 1960. Retiré de la vie politique, il est le premier médiateur de la République entre 1973 et 1974.

Biographie

Famille et études

Fichier:Usine Pinay à Saint-Symphorien-sur-Coise avant 1914.jpg
Usine Pinay à Saint-Symphorien-sur-Coise.

Antoine Pinay est le fils de Claude Pinay (1852-1919), industriel, fabricant de chapeaux de paille, et de Marie Besson (1861-1936). Il a une sœur aînée, Jeanne Pinay (1886-1953) qui fut religieuse dominicaine à Orléans<ref name=":2">Modèle:Ouvrage</ref>,<ref>Acte de naissance de Jeanne Marie Pinay, État-civil numérisé de la ville de Saint-Symphorien-sur-Coise, Archives départementales du Rhône, vue 5 (lire en ligne).</ref>. La famille paternelle d'Antoine Pinay exerçait son activité, depuis plusieurs générations, dans l'industrie de la chapellerie dont la région lyonnaise et stéphanoise est l'un des principaux centres.

Deux de ses oncles maternels sont officiers : le colonel Antoine Besson (1857-1947)<ref>Acte de naissance d'Antoine Marie Besson, État-civil numérisé de la ville de Pomeys, Archives départementales du Rhône, vue 4 (lire en ligne).</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref> et le général Benoit Besson (1876-1969)<ref name=":2" />. Le grand-père maternel d'Antoine Pinay, Benoît Besson (1829-1905), qui était propriétaire cultivateur, fut maire de la commune de Pomeys de 1861 à 1882<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Antoine Pinay fut scolarisé chez les maristes au collège Sainte-Marie à Saint-Chamond, comme en témoigne une carte postale qu'il adresse en Modèle:Date-<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Il ne se présente pas au baccalauréat et quitte l'école sans diplôme.

Il est incorporé au [[5e régiment d'artillerie (France)|Modèle:5e d'artillerie]] le Modèle:Date-, nommé brigadier le Modèle:Date- puis maréchal-des-logis le Modèle:Date-. Après la mobilisation du 2 août 1914, il est resté aux armées un mois, puis il est blessé par des éclats d'obus, le Modèle:Date-, au nord de Meaux, lors de la bataille de la Marne. Antoine Pinay est alors évacué du front. Il est ensuite réformé, déclaré invalide de guerre et pensionné<ref>Fiche matricule d'Antoine Pinay, Bureau de recrutement de Lyon-Sud (1911), Archives départementales du Rhône, vue 762 (en ligne).</ref>.

Le Modèle:Date- à Saint-Chamond, il épouse Marguerite Fouletier (1895-1970), fille de Louis Fouletier (1862-1922), directeur de la tannerie Fouletier, entreprise établie à Saint-Chamond, fondée en 1772 et employant une centaine d'ouvriers.

De ce mariage naquirent trois enfants :

Parcours politique

Un industriel qui entre en politique sous la {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | IIIe{{#if:|  }} }} République

Fichier:Antoine Pinay, député de la Loire.jpg
Antoine Pinay vers 1936.

Antoine Pinay devient le collaborateur de l'un des administrateurs puis directeur de la tannerie Fouletier à partir de 1919. Sous son impulsion, grâce à de nouveaux procédés de fabrication qu'il lance, l'établissement prend un nouvel essor. Son activité contribue à réanimer dans la région l'industrie des cuirs et peaux qui traversait alors une crise.

Il fut maire de Saint-Chamond de 1929 à 1944 puis de 1947 à 1977. En 1934, il devient conseiller général du canton de Saint-Chamond et préside la commission départementale de 1934 à 1936. Sa carrière nationale commence avec les législatives de 1936 quand il est élu député de la Loire de l'Alliance démocratique, jusqu'en 1938. Il est élu sénateur de la Loire en 1938.

Sous le régime de Vichy

Le Modèle:Date-, il vote les pleins pouvoirs au maréchal Pétain. En 1941, il est nommé au Conseil national, puis décoré de l'ordre de la Francisque, faisant partie selon sa biographe Christiane Rimbaud des notables de province sur lesquels le régime de Vichy voulait s’appuyer. Il refuse pourtant les propositions qui lui sont faites de servir Vichy et démissionne en 1942 du Conseil national.

En 1943, il rejette la proposition qu’on lui fait de la préfecture de l’Hérault. Il contribue également à faire passer des juifs et des résistants en Suisse et à Alger. Sylvie Guillaume, auteur d'une thèse sur Antoine Pinay, estime que la volonté d'associer Pinay à Vichy, malgré la réalité, est le fruit de la volonté de ses Modèle:Citation<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. De même, Christiane Rimbaud estime que les communistes lui firent un Modèle:Citation en l'associant au régime de Vichy, alors qu'il a résisté<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Après-guerre

Après avoir été membre du Conseil national de Vichy, et avant de devenir ministre et président du Conseil sous la {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | IVe{{#if:|  }} }} République, il accepte d'être l'un des principaux responsables français des réseaux stay-behind, les réseaux clandestins de l'OTAN mise en place à partir de 1949, selon ce qu'affirme Éric Branca<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

En politique internationale, il crée en 1951, avec l'agent secret Jean Violet, Le Cercle, club de réflexion spécialisé dans la sécurité, connu sous le nom de Modèle:Citation, qu'il préside de 1953 à 1971.

En 1952, Pinay intervient en faveur d'une libération complète de Xavier Vallat, Commissaire général aux questions juives de 1941 à 1942, qui sera ensuite amnistié en 1954.

Sous la {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | IVe{{#if:|  }} }} République

Il constitue un exemple de ces Modèle:Citation, nom préféré jusqu'aux années 1960 au terme Modèle:Citation pour désigner des républicains à la fois socialement conservateurs et théoriquement favorables au libéralisme économique. Il est à nouveau élu député en 1946, et il reste à l’Assemblée nationale jusqu'en 1958.

Lancement du parti CNIP

De 1948 à 1953, il participe à l'édification progressive du Centre national des indépendants et paysans (CNIP), qui ne tient son premier congrès qu'en 1953. Ce parti réunit des lobbies agricoles, patronaux et coloniaux<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Il reçoit l'aide, dans cette édification, de son ami proche, la figure parlementaire Jacques Bardoux<ref> "La Saga des Giscard", Pol Bruno, Editions Ramsay 1980 [1]</ref>,<ref>"De Léon Blum à de Gaulle: le caractère et le pouvoir" par Pierre-Olivier Lapie, en 1971, page 442 </ref>, qui fut avant-Guerre journaliste au quotidien Le Temps, spécialiste des questions extérieures, et notamment des affaires politiques anglaises<ref>Nécrologie dans Le Monde du 18 août 1959 [2].</ref> puis spécialiste reconnu du CNIP sur les questions européennes et coloniales au Parlement<ref name=Mathias/>. C'est lui qui a organisé, en tant que vice-président, le premier congrès national, à Riom, en août 1947 du Parti paysan d'union sociale (PPUS), bien implanté dans sa région (Joseph Dixmier du Puy-de-Dôme, Camille Laurens du Cantal et le président du parti, Paul Antier, en Haute-Loire)<ref name=Mathias/>.

Ce parti de droite qui regroupe les indépendants a Modèle:Cita. Parmi ses pivots, Michel Poniatowski, ancien des services spéciaux de l'armée<ref name="Non-gaullistes et antigaullistes">Article de Jean-Dominique Merchet le 24 décembre 2002dans Libération [3] </ref>, antigaulliste depuis qu'il a rejoint l’Afrique du Nord en 1943, au point de déclarer en 1945 que Modèle:Cita<ref name=Lachaise/> et très lié à Valéry Giscard d’Estaing depuis le début des années 1950 à titre privé<ref name=Lachaise/> puis, lorsque ce dernier entre au cabinet d’Edgar Faure en 1954<ref name=Lachaise/>. Parents par Anne-Aymone de Brantes-Giscard d’Estaing<ref name=Lachaise/>, les deux proches de Pinay sont devenus très vite amis<ref name=Lachaise/> et entretiennent Modèle:Cita<ref name=Lachaise/>, VGE voyant dans Michel Poniatowski « un chef d’état-major, un agent secret, un commando »<ref name="Lachaise">"Michel Poniatowski, un prince d’origine polonaise au service de la république française" par Bernard Lachaise aux Editions de la Maison des Sciences de l’Homme d’Aquitaine en 2006 [4] </ref>.

Créé le 23 juillet 1948 par Roger Duchet, sénateur-maire de Beaune, pour contenir l'émergence du Rassemblement du peuple français (RPF) fondé par Charles de Gaulle en 1947, le CNI devient CNIP quand il est rejoint par le PPUS en février 1951, puis le Parti républicain de la liberté (PRL), des petites formations qui ont « fait dans l'ensemble un discret mais excellent accueil aux anciens vichystes »<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. À partir de 1952, il en détache même des gaullistes dissidents, qui ont fondé en juin 1952 l’Action républicaine et sociale pour soutenir le gouvernement Pinay.

Le CNIP est alors fermement opposé à la décolonisation, tout comme le MRP. Concurrencé ensuite par l'Union et fraternité française (UFF) de Pierre Poujade, lors des législatives de 1956, le CNIP récupère à celles de 1958 son électorat et une partie de ses députés<ref name="Pottier">"La saga des députés Le Pen, une histoire du Front national" par Jean-Marie Pottier, le 21 juin 2017 dans Slate du [5].</ref>.

L'infléchissement à droite des gouvernements de la Troisième force<ref>[6].</ref>, au moment des grèves de 1947-1948, permet à Antoine Pinay d'entrer au gouvernement<ref name=Jolly/>, sur les conseils de Maurice Petsche<ref name=Jolly/>, comme secrétaire d'État en 1948, puis ministre en 1950, où il noue Modèle:Cita et de la Modèle:Cita. Dans la Loire, il fonde en 1950 un syndicat intercommunal d'énergies, le Syndicat intercommunal d'énergies de la Loire (SIEL).

Lors des législatives de 1951 qui ouvrent la deuxième législature (1946-1951) de la Quatrième République, le CNIP obtient Modèle:Nombre et 14,1 % des suffrages, freinant la percée du RPF, qui obtient cependant Modèle:Nombre et près de 22 % des voix, loin devant les 14 % du CNIP.

Président du Conseil

La Troisième force perdant globalement beaucoup de voix aux législatives de 1951, elle implose neuf mois après, la SFIO s'en retirant pour la première fois<ref name=Fauvet/>.

Jacques Bardoux, qui est alors vice-président de la commission de la Justice à l'Assemblée<ref name=union/>, propose en janvier 1952 de former un gouvernement d'union nationale en dramatisant Modèle:Cita<ref name=union/>. Il déclare qu'on devrait proposer la participation au RPF et à la SFIO<ref name="union">Le Monde du 11 janvier 1952 [7].</ref>, message qui s'adresse surtout aux députés RPF, car la vague gaulliste de 1951 a fait que les anciens députés de l’intergroupe RPF, formé entre deux élections, se sentent Modèle:Cita<ref name=union/>. L'ex-garde des sceaux Georges Pernot, président du groupe Parti républicain de la liberté (PRL) au Sénat abonde dans le même sens au même moment. Au sein du RPF, les libéraux et les socialisants s'opposent. D'opinion divergentes, ils n'ont pas réussi à s'entendre sur la motion de politique économique lors des assises nationales de leur parti<ref name="Fauvet">"Hésitations au MRP" par Jacques Fauvet, le 8 mars 1952 dans Le Monde [8].</ref>, tenues fin novembre 1951 à Nancy<ref>"LE R.P.F. ADAPTERA-T-IL SON ATTITUDE à ses responsabilités parlementaires ?" par René Puissesseau dans Le Monde du 24 novembre 1951 [9].</ref>.

En février 1952, Jacques Bardoux est élu président de la Commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale<ref name=Mathias/> et joue un rôle décisif dans l’investiture d'un nouveau président du Conseil des ministres<ref name=Fauvet/>,<ref>Lettres du 12 mars et du 31 mars 1952, citées par Mathias Bernard, où il promet de s’employer à nouveau « à décider le RPF à voter pour votre budget et à joindre leurs voix aux nôtres ». [10].</ref>,<ref name="Mathias">"Jacques Bardoux et l’union des modérés à Paris et à Clermont-Ferrand sous la {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | IVe{{#if:|  }} }} République", par Mathias Bernard, professeur d’histoire contemporaine, à l'Université de Clermont-Ferrand, dans "Les territoires du politique", par Bernard Lachaise, Gilles Richard et Jean Garrigues, aux Presses Universitaires de Rennes [11].</ref> : le Modèle:Date-, Antoine Pinay est élu avec les voix de Modèle:Nombre, Modèle:Cita<ref name=Jolly/>, qui bravent la consigne d’abstention du RPF. Parmi eux figurent 10 des 13 membres PRL de l’intergroupe RPF<ref>"Edmond Barrachin ou la pérennité des réseaux politiques des droites" par Jean-Paul Thomas, dans la revue d'histoire politique Parlement en 2011 [12].</ref>.

Les 27 forment Modèle:Nombre après le groupe de l'Action républicaine et sociale<ref name=Jolly/> lors d'un conseil national du RPF à Nancy le 25 juin, qui décide d'exclure ceux qui ne suivent pas les consignes de vote<ref name=Elgey/>. De Gaulle s'est en effet indigné de l'investiture de Pinay, votée en mars, et dénonce ceux qui Modèle:Cita<ref name=Elgey/>. C'est le moment où Jacques Bardoux, l'ami fidèle de Pinay, propose à De Gaulle, dans une lettre du 25 juin 1951<ref name=Mathias/>, une union parlementaire et un programme commun de réformes institutionnelle et de « redressement monétaire »<ref name=Mathias/>, qui ne reçoit pas de réponse. Une élection partielle à Paris révèle que le RPF est alors fortement affaibli, son score étant passé en un an de 24% à 13,8%<ref name=Elgey/> ; le parti disparaît quasiment en 1953.

Premières décisions

Il succède ainsi à Edgar Faure, dont le gouvernement a été plombé par le projet du ministre François Mitterrand d'accepter la souveraineté interne de la Tunisie<ref name=Julien>Modèle:Article.</ref>, que Habib Bourguiba considérait comme « une base raisonnable de négociations »<ref name=Julien/>. Dès son élection, Antoine Pinay écarte ces propositions qui Modèle:Cita de s'opposer aux velléités d'indépendance.

Alors encore Modèle:Cita car atypique<ref name=Guillaume>Modèle:Chapitre.</ref>, le nouveau Président du Conseil est salué par des journaux comme Paris-Match<ref>Éditorial du 19 avril 1952 [13].</ref> et L'Aurore, son Modèle:Cita<ref>Robert Bony dans son éditorial du 5 mars 1952 [14].</ref> ou des écrivains comme Alfred Fabre-Luce, qui publie un livre se félicitant de ce rempart face au « risque » Mendès France<ref>"Mendès ou Pinay ? Trois mois pour choisir", Grasset, par Alfred Fabre-Luce, sous le pseudo Sapiens, en octobre 1953.</ref>. Son Modèle:Cita est remarqué<ref name=Elgey/>, et son successeur Joseph Laniel, du même parti, dit dans une boutade Modèle:Cita<ref name=Elgey/>, tandis que le haut-fonctionnaire Paul Delouvrier considère que Modèle:Cita<ref name=Elgey/>.

Georges Villiers, président du Conseil national du patronat français, adjure ses adhérents de le soutenir<ref name=Elgey/> et une autre de ses premières décisions, une semaine seulement après son investiture<ref name=Elgey/> est, pour lancer une bataille contre l'inflation et pour le franc, d'appeler à la rescousse les propriétaires de grands magasins, via leur syndicat professionnel, qui répond présent à une invitation à Matignon, et répercutent à chaque échelon régional et dans chaque magasin une grande campagne pour faire baisser les prix<ref name=Elgey/>, avec des banderoles et des affichettes représentant un coq gaulois, sur chaque article dont le prix est diminué<ref name=Elgey/>.

Succès contre l'inflation

Il lutte ainsi efficacement contre l'inflation dans le contexte économique, il est vrai très favorable, de la fin de la guerre de Corée qui provoque une nette baisse des prix au niveau mondial<ref name=Elgey/>. Le nouveau magazine Paris-Match le montre ainsi « en guerre contre la vie chère »<ref name=Guillaume/>, puis comblant une épargnante modeste<ref name=Guillaume/>. De nombreuses affiches officielles et des émissions quotidiennes à la radio « D. D. F. » (Défense du Franc), vantent ce combat<ref name="Elgey">"Histoire de la {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | IVe{{#if:|  }} }} République: La République des contradictions (1951-1954)" par Georgette Elgey aux Editions Fayard, 2014 [15]</ref>,<ref name=lejeune>"Années 50. France Janus, en Noir & Blanc ou en Couleurs ?" par l'historien Dominique Lejeune 2019.</ref>. Son gouvernement introduit la notion d'Échelle mobile des salaires<ref>Modèle:Lien web</ref> en juillet 1952.

Entre janvier et juillet, les prix baissent nettement, de 152 à 143,5 pour l'indice de gros<ref name="Elgey" /> et de 148,5 à 142,8 pour l'indice de détail<ref name="Elgey" />, ce qui dope la collecte de l'emprunt. Au cours de l'année précédente, les entreprises avaient eu tendance à augmenter leurs stocks d'environ 240 milliards de francs, en anticipation de la hausse des prix<ref name="Elgey" />.

En moyenne annuelle, l'indice de détail avait bondi de 35,1 en 1949 à 39 en 1950 puis 45,6 en 1951 et 51 en 1952, soit un bond de 16 en seulement trois ans<ref name="lejeune" />, presque 45%. Cette hausse est combinée à un déficit budgétaire élevé<ref name="Reynaud" /> et un déficit commercial passé à Modèle:Nombre pour 1951<ref name="Reynaud" />, ce qui fait qu'une partie des français s'attendait à une dévaluation du franc<ref name="Reynaud" />. L'indice de détail baisse au contraire ensuite et revient à 50,4 en 1953 et 50,2 en 1954 puis 50,8 en 1955<ref name="lejeune" />, soit une stagnation en trois ans<ref name="lejeune" />. Papier, textile, corps gras, cuirs et autres industries du même type connaissent un mouvement de coup d'arrêt sur les prix de vente dès mars et avril 1952<ref name="Reynaud" />. L'indice de détail global des prix, toujours en moyenne annuelle, reprend une hausse modeste à 51,8 en 1956 et 53,2 en 1957 puis de bondir à 61,2 en 1958 et 65 en 1959, sous l'effet de l'aggravation de la Guerre d'Algérie. La hausse se poursuit à 67,4 en 1960, 69,6 en 1961 et 72,9 en 1962. En revanche, le salaire horaire brut est victime de la désinflation de 1952. Les salariés avaient pris l'habitude au cours de la période d'inflation d'obtenir régulièrement des augmentations massives de salaires dépassant l'inflation<ref name="Reynaud" />. La stabilisation des prix obtenue par Pinay fit cesser cette tendance<ref name="Reynaud" />. L'indice de pouvoir d’achat était passé de 100 à 120 entre 1949 et la fin de 1951<ref name="lejeune" /> mais il recule ensuite et ne retrouvera le niveau de 120 qu'au deuxième semestre 1953, après les grèves<ref name="lejeune" />, avant de s'envoler à nouveau pour atteindre 130 au début de 1955<ref name="lejeune" />.

Succès de la rente Pinay

Sa popularité bénéficie aussi de son premier emprunt national<ref name=Guillaume/>, Modèle:Cita, voire Modèle:Cita selon Paris-Match<ref name=Guillaume/>, car la monnaie est pénalisée par la durée de la Guerre d'Indochine. Il lance la célèbre « Rente Pinay », exonérée d'impôt et indexée sur l'or, avantageuse, car protégeant de l'inflation<ref name=Guillaume/>, mais coûteuse pour le contribuable<ref>"Emprunt : trois coûteux précédents" le 29 juin 2009 dans Libération [16].</ref>,<ref name=précédents/>. Resté fameux, cet emprunt se révélera terriblement onéreux pour l'Etat, car à un taux coûteux de 3,5%<ref>Article de Dominique Albertini le 13 avril 2012 dans Libération [17] </ref>,<ref>Article d'Eric Aeschimann le 31 décembre 2001dans Libération [18] </ref>. se révélant même un véritable gouffre financier, selon Alain Duhamel<ref>"Un emprunt très politique" par Alain Duhamel le 2 juillet 2009 dans Libération [19] </ref> car associée à d'importants avantages fiscaux sur les droits de succession, et exposée à la hausse des cours de l'or. Vingt ans après, elle vaut 1 190 fois son montant initial<ref name="précédents">"Des précédents qui ont coûté très cher, dans Le Parisien du 29 juin 2009 [20]</ref>. Les placements financiers sont alors encore peu attractifs et ce sont les emprunts d’État qui plaisent<ref name=lejeune/>.

Antoine Pinay fait voter une amnistie fiscale<ref name=Elgey/>, qui a cependant pour effet de faire augmenter les nouveaux contrôles sur les petits commerçants, les inspecteurs du fisc se rabattant sur eux<ref name=Elgey/>, et contribue aux premiers mouvements de révolte qui lancent le mouvement de Pierre Poujade<ref name=Elgey/> actif dès le 23 juillet 1953, avec une trentaine de commerçants et d'artisans de sa ville, Saint-Céré, dans le Lot<ref name=lejeune/> et relancé par la loi du 14 août 1954 qui permet d'emprisonner toute personne s'opposant à un contrôle fiscal<ref name=lejeune/> puis en novembre 1954, par la décision de Mendès France de supprimer les privilèges des bouilleurs de cru, alors près de 2 millions d'artisans, qui déclenche une mobilisation des départements viticoles et de l'Ouest<ref name=lejeune/>.

Revers sur la croissance et le pouvoir d'achat

La stabilisation de la monnaie réalisée par Pinay, via une restriction du crédit, visait à mettre un frein à la « valse des étiquettes »<ref name=lejeune/> mais elle provoque aussi un ralentissement important de l'activité<ref name=Reynaud/>, notamment pour les investissements des petites entreprises, même si le grand public oppose une Modèle:Cita<ref name="Reynaud">"Récessions et seuils économiques" par Pierre-Louis Reynaud, dans la Revue économique en 1957 [21]</ref> et que la croissance est pourtant soutenue par l'expansion structurelle du secteur tertiaire, qui est passé de 37,3 % à 39,6 % du PIB en France entre 1949 et 1955<ref name=lejeune/>. Mais le secteur de la transformation des métaux, qui pèse le tiers de l'ensemble de l'industrie française<ref name=Reynaud/>, ressent fin 1952 une baisse de production malgré le dynamisme structurel de l'automobile, les entreprises devenant très pessimistes<ref name=Reynaud/>, un mouvement subi aussi par les industries chimiques, où les prévisions de diminution des investissements deviennent Modèle:Cita<ref name=Reynaud/>.

Politique européenne et opposition à Mendès France

En Modèle:Date-, il signe le traité de Paris instituant la Communauté européenne de défense (CED). En novembre 1952, alors que Pinay n'y voyait pas d'objection formelle<ref>"1954, Pierre Mendès France et les indépendances : Indochine, Tunisie, Algérie", par Seloua Luste Boulbina, dans la revue Sens Public le 3 février 2006 [22].</ref> le président Vincent Auriol décline la proposition du leader cambodgien Nhiek Tioulong d'inviter les souverains tunisien et marocain aux travaux du Haut Conseil de l'Union française.

Sa figure est souvent opposée à celle de Mendès France<ref name=Chatriot/>, avec qui il était dans une Modèle:Cita pour la présidence du Conseil<ref name="Chatriot">"Pierre Mendès France: Pour une République moderne" par Alain Chatriot, aux Editions Armand Colin, 2015 [23].</ref>. Lorsqu'il en est chassé le Modèle:Date-, son départ est suivi d'une Modèle:Cita les opposant. Antoine Pinay y fait valoir que la situation financière du pays est Modèle:Cita<ref>"Une controverse Pinay-Mendès France sur les résultats de la politique du gouvernement démissionnaire" dans Le Monde du Modèle:1er janvier 1953 [24].</ref>. C'est l'époque où Valéry Giscard d’Estaing, petit-fils de son ami Jacques Bardoux, se rapproche d'Edgar Faure via Modèle:Mme Loste, épouse du patron de L'Argus de l'automobile<ref name=Valance/> tandis qu'Antoine Pinay est élu président d'honneur du CNIP.

En novembre 1954<ref name="heures">"Les grandes heures de la presse", Jean-Noël Jeanneney publié aux Editions Flammarion en 2019 [25].</ref>, il contacte Philippe Boegner, directeur de Paris-Match de 1949 à 1953, puis directeur de la rédaction de Science et vie au sein du groupe Excelsior<ref name=alceste>«Le Monde» de Beuve-Méry ou le Métier d'Alceste", par Jean-Noël Jeanneney et Jacques Julliard, aux Éditions Le Seuil, en 1979.</ref>,<ref>«Le Monde» de Beuve-Méry ou le Métier d'Alceste", par Jean-Noël Jeanneney et Jacques Julliard, sommaire détaillé [26].</ref>,<ref name=nécromonde/>, via Alfred Fabre-Luce qui fait office d'intermédiaire<ref>"Alfred Fabre-Luce: Un non-conformiste dans le tumulte du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle" par Daniel Garbe, Philippe de Saint Robert et Francois-Xavier de Guibert, en 2017.</ref>, et lui demande de créer un concurrent au quotidien Le Monde, qui lui semble trop favorable à Pierre Mendès France. Lors de deux entretiens, Pinay lui demande de préparer la sortie d'un futur quotidien du soir, qui reprendrait le nom de l'ancien quotidien du matin Le Temps, titre de référence pour les questions diplomatiques et internationales, dont l'imprimerie, l'immeuble, la typographie et le format, avaient été attribués en 1944 au quotidien Le Monde d'Hubert Beuve-Méry<ref name=nécromonde/>. Il s'agissait alors d'affaiblir ce dernier<ref name="Laroche">"Le Monde et les Etats de 1944 à nos jours", par Loïc Laroche, Thèse de doctorat en histoire contemporaine, sous la direction de Patrick Eveno, en 2018 [27]</ref>,<ref name="Cazenave">"Presse, radio et télévision en France de 1631 à nos jours" par Elisabeth Cazenave et Caroline Ulmann-Mauriat, aux éditions Hachette Éducation, en 1994 [28].</ref>, dont les éditoriaux sur la Guerre d'Indochine et les questions coloniales irritaient une partie du patronat<ref name="nécromonde">"Mort de Philippe Boegner" dans Le Monde du 17 octobre 1991 [29].</ref> par la concurrence d'un « journal défenseur des valeurs chrétiennes et de la civilisation occidentale »<ref name="nécromonde" />, qui défendrait l'atlantisme et l'Algérie française<ref name="Eveno">"1944-2004, Histoire du journal « Le Monde »" par l'historien Patrick Eveno, en 2004 aux Editions Albin Michel [30]</ref>,<ref name="Giansily">"Pinay l'indépendant" par Jean-Antoine Giansily, en 1995 aux Editions Denoël [31].</ref>. Philippe Boegner rend un premier rapport le 10 décembre 1954, une étude de marché proposant plutôt un quotidien du matin<ref name=heures/>, alors que Pinay insistait pour un titre du soir<ref name=alceste/>.

Deux mois plus tard, en février 1955, c'est lui qui est à nouveau appelé à dénouer la crise, quand le gouvernement de Pierre Mendès-France chute à son tour<ref name="Jolly">Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940, par Jean Jolly [32].</ref>. Il lance un Modèle:Cita<ref name=Jolly/>, via Modèle:Cita<ref name=Jolly/>. Mais il renonce finalement à se présenter au vote d'investiture de l'Assemblée nationale, SFIO et MRP risquant de s'y opposer<ref name=Jolly/>, pour s'effacer devant Edgar Faure<ref name=Jolly/>, qui lui réserve le poste de ministre des Affaires étrangères, au moment où l'indépendance de la Tunisie, négociée par Mendès France depuis la « Déclaration de Cathage », avance avec les accords de La Celle-Saint-Cloud. À ce poste, il ouvre la voie à l'autonomie tunisienne. Au même moment, son rival « Mendès » l'emporte lors de la tenue du Congrès extraordinaire du Parti radical de mai 1955<ref name=Ruby>Modèle:Ouvrage.</ref> grâce aux « orthodoxes » du parti<ref name=Ruby/>, qui avaient critiqué le soutien à Pinay et son successeur Pierre Laniel de certains élus radicaux<ref name=Ruby/>.

Grand ami de Jacques Bardoux, personnalité importante du CNIP<ref name=lejeune/>, Antoine Pinay avait prévu de confier à son petit-fils Valéry Giscard d’Estaing, qu'il a activement soutenu pour l'investiture du CNIP aux législatives de janvier 1956<ref name="Valance">"Valéry Giscard d'Estaing: Une vie" par Georges Valance Editions Flammarion [33].</ref> le secrétariat d’État à l'aviation civile <ref>"La double méprise" par Catherine Nay, aux Editions Grasset [34].</ref>, lorsqu'il fut pressenti en 1957 pour être appelé par le président René Coty pour former le gouvernement<ref name=lejeune/>.

Antoine Pinay connaissait le président de la République de longue date. Fin 1953 avait eu lieu une élection présidentielle, le mandat du président Vincent Auriol étant arrivé à échéance. ; Joseph Laniel, candidat de la droite et président du Conseil, n'arriva jamais à obtenir la majorité absolue. Le scrutin s'éternisant, c'est un autre proche d'Antoine Pinay, René Coty, ancien ministre de l'Urbanisation et de la Reconstruction, qui fut au Modèle:13e largement élu, le Modèle:Date-.

Sous la {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ve{{#if:|  }} }} République

Ministre des Finances du général de Gaulle

Le général de Gaulle, nouveau président de la République, le nomme au ministère des Finances en Modèle:Date-. Antoine Pinay lance un second emprunt national. Son succès démontre le bon accueil du duo Pinay-de Gaulle chez les épargnants comme dans les milieux d'affaires. Antoine Pinay est en effet l'idole des épargnants et des patronsModèle:Refnec. Il appelle à ses côtés Valéry Giscard d’Estaing, qui a eu l'habileté de se lier avec Michel Debré, directeur du « Courrier de la Colère » qui le recommande à Antoine Pinay<ref>"Quand la lumière s'éteint..." Article de Claude Krieff dans Le Nouvel Observateur du 30 avril 1958 [35].</ref>.

Malgré cette réussite, Antoine Pinay et le général de Gaulle ne s'apprécient guère. Le président de la République confie à un groupe d'experts mené par Jacques Rueff, théoricien libéral et ancien conseiller de Raymond Poincaré, le soin de proposer un plan d'assainissement à long terme. C'est le plan Pinay-Rueff, proposé en décembre 1958 et comportant notamment le passage au nouveau franc. La mention de Pinay est purement honorifique, l'opposition de ce dernier au plan qui porte son nom étant de notoriété publique. Antoine Pinay menace d'ailleurs plusieurs fois de donner sa démission si le plan est appliqué dans sa version d'origine<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Il est en outre député européen, délégué par la France, de 1958 à 1979.

Échec d'une candidature fédérant la droite anti-gaulliste

Modèle:Article connexe En désaccord avec la politique algérienne et extérieure du gouvernement, Antoine Pinay remet sa démission en Modèle:Date-. Il abandonne alors toute activité politique nationale. À l'automne 1962, c'est la défection des députés du CNIP qui fait chuter le gouvernement et contraint De Gaulle à dissoudre l'Assemblée<ref name=Pottier/>. Jean-Marie Le Pen, ex-député poujadiste reconverti au CNIP est battu aux législatives de 1962<ref name=Pottier/> tandis que Valéry Giscard d'Estaing réunit une partie des députés CNIP qui ont survécu à la vague gaulliste dans le Comité d'études et de liaison des Républicains indépendants, qui ne se constitue en parti politique que le Modèle:Date-, après que de Gaulle a écarté Valéry Giscard d'Estaing du gouvernement.

Antoine Pinay est à l'origine d'une des tentatives de structurer l'opposition au général de Gaulle dans la perspective d'une élection présidentielle au suffrage universel, instituée à une large majorité par le référendum dédié de 1962, qui aura lieu en 1965. L'idée d'une candidature Pinay fait son chemin, sur une ligne libérale, atlantiste et pro-européenne, susceptible de rassembler les critiques de droite à la politique gaulliste.

Mais Antoine Pinay aurait été empêché de se présenter par la menace que soient exploités contre lui des dossiers de Modèle:Citation, qu'aurait étayée une Modèle:Citation déposée contre lui à la suite d'un prétendu Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Cette accusation, connue dans les milieux politiques et à Saint-Chamond, n'a été portée à la connaissance du grand public qu'en 2011 avec la publication du livre Sexus Politicus<ref>Modèle:Ouvrage, chapitre 4 (lire en ligne).</ref>, pour laquelle les auteurs s'appuyèrent sur les travaux de Sylvie Guillaume<ref>Note publiée sur le site « Lumières sur Rhône-Alpes » en accompagnement du portrait d'« Antoine Pinay », émission d'Antenne 2 le 13 décembre 1994, en ligne.</ref>.

Il existe une autre thèse à son renoncement : alors qu'il a quitté le gouvernement après une algarade avec de Gaulle en plein Conseil des ministres sur la dissuasion française, au cœur de la politique gaullienne d'indépendance nationale, une enquête menée par la Direction de la Surveillance du territoire aurait prouvé qu'Antoine Pinay faisait partie du réseau Gehlen, dirigé par un ancien officier de la Wehrmacht passé au service des États-Unis, dont le but était de fédérer les pro-atlantistes et d'affaiblir la politique du général de Gaulle. La renonciation d'Antoine Pinay a été annoncée à la radio alors même qu'il se trouvait toujours dans le bureau de Roger Frey, alors ministre de l'Intérieur, qui lui aurait montré les preuves collectées par la DST après son départ du gouvernement. Le fait qu'Antoine Pinay ait accrédité une rumeur de Modèle:Citation semble indiquer qu'il s'agissait d'un leurre pour dissimuler la nature des véritables accusations contre lui<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

La non-candidature d'Antoine Pinay ouvre la voie à d'autres candidats, notamment Jean Lecanuet et François Mitterrand, soutenus tous deux par les États-Unis, et discrètement financés grâce à l'entregent de Jean Monnet auprès des États-UnisModèle:Refnec.

L'électorat potentiel de Pinay éclate entre la candidature de Jean Lecanuet pour le « rassemblement centriste » lancé par le MRP et le soutien à Jean-Louis Tixier-Vignancour, cofondateur du Front national pour l'Algérie française et ex-fervent défenseur de l'Algérie française, qui dépasse les 5 % après une campagne dirigée par Jean-Marie Le Pen. D'autres sympathisants, enfin, purent, derrière Valéry Giscard d'Estaing, fondateur de la Fédération nationale des républicains indépendants, rester dans l'alliance majoritaire avec l'UNR-UDT.

Modèle:Citation

Fichier:Antoine Pinay 1969.jpg
Antoine Pinay en 1969.

Délaissant désormais toute ambition politique nationale, Antoine Pinay se consacre à ses mandats de maire de Saint-Chamond jusqu'en 1977 et de président du conseil général de la Loire jusqu'en 1979.

De 1973 à 1974, il est le premier médiateur de la République, fonction créée par le gouvernement Messmer sous Georges Pompidou. En 1976, il serait un des instigateurs de la signature du contrat d'ELF-ERAP avec un pool d'inventeurs d'une nouvelle méthode de recherche pétrolière qui deviendra au début des années 80 "l'affaire des avions renifleurs".

Il a laissé l'image d'un gestionnaire prudent et efficace. Jusqu'à la fin de sa longue vie, celui que l'on surnomma Modèle:Citation fut consulté par de nombreux hommes politiques qui se sont réclamés de son expérience et de son pragmatisme reconnu.

Le Modèle:Date-, il est l'invité de l'émission L'Heure de vérité à quelques jours de son centième anniversaire<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Il est le doyen des anciens présidents du Conseil français.

Mort, hommages et funérailles

Antoine Pinay meurt le 13 décembre 1994 à Saint-Chamond, à l’âge de 102 ans.

Les obsèques d'Antoine Pinay sont célébrées le Modèle:Date- par Modèle:Mgr Pierre Joatton, évêque de Saint-Étienne en l'église de la Valette à Saint-Chamond, en présence notamment de Valéry Giscard d'Estaing, Jacques Chirac, Claude Chirac, Édouard Balladur, Edmond Alphandéry, Charles Millon, Pascal Clément et François Rochebloine<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Les honneurs militaires lui sont rendus<ref>Modèle:Article.</ref>.

Antoine Pinay est inhumé au cimetière de Saint-Symphorien-sur-Coise<ref name=":0">Modèle:Lien web.</ref>.

Lieux de villégiature ou de résidence

Il fut un hôte assidu de Sainte-Maxime dans le Var<ref>Modèle:Ouvrage.</ref> et passait ses vacances dans la station thermale d'Aix-les-Bains<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Antoine Pinay était propriétaire d'un appartement parisien situé au 87 boulevard Suchet<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Mandats et fonctions

Fonctions gouvernementales

Fonction Gouvernement Période
Secrétaire d'État aux Affaires économiques Queuille I du Modèle:Date- au Modèle:Date-
Ministre des Travaux publics, des Transports et du Tourisme Pleven I du Modèle:Date- au Modèle:Date-
Ministre des Travaux publics, des Transports et du Tourisme Queuille III du Modèle:Date- au Modèle:Date-
Ministre des Travaux publics, des Transports et du Tourisme Pleven II du Modèle:Date- au Modèle:Date-
Ministre des Travaux publics, des Transports et du Tourisme Faure I du Modèle:Date- au Modèle:Date-
Président du Conseil
Ministre des Finances et des Affaires économiques
Pinay du Modèle:Date- au Modèle:Date-
Ministre des Affaires étrangères Faure II du Modèle:Date- au Modèle:Date-
Ministre des Finances De Gaulle III du Modèle:1er juin au Modèle:Date-
Ministre des Travaux publics, des Transports et du Tourisme (par intérim)
Ministre de l’Agriculture (par intérim)
De Gaulle III du 3 au Modèle:Date-
Ministre des Finances et des Affaires économiques De Gaulle III du Modèle:Date- du Modèle:Date-
Ministre des Finances et des Affaires économiques Debré du Modèle:Date- au Modèle:Date-

Mandats parlementaires

Mandats locaux

Autres mandats

Autre fonction

  • 1953 - 1971 : président du think tank Le Cercle

Décorations

Décorations françaises

Décoration étrangère

Bibliographie

Notes et références

Modèle:Références

Liens externes

Modèle:Autres projets

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