Baden-Baden

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Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Subdivision administrative

Baden-Baden (Modèle:API-de) est une ville allemande, située dans le Land de Bade-Wurtemberg et au cœur de la Forêt-Noire. La ville est connue pour son centre de villégiature et sa station thermale parmi les plus distinguées du monde où se tiennent en outre plusieurs festivals internationaux<ref>Modèle:Lien web</ref>. Baden-Baden possède le taux de millionnaires et de multimillionnaires le plus élevé d'Allemagne.

En 1997, le titre de Ville olympique est décerné à Baden-Baden par le Comité international olympique<ref>Modèle:Lien web sur le site de la ville de Baden-Baden.</ref>. En 2019, la ville compte 55 120 habitants.

Baden-Baden fait partie du district de Karlsruhe et de l'aire urbaine Mittlerer Oberrhein.

Toponymie

Jusqu'en 1931, la ville portait le nom de Baden (« Les Bains » en français), en référence aux thermes romains à l’origine de la ville. Mais on l'appelait la plupart du temps Baden in Baden (c’est-à-dire « Baden dans le pays de Bade »), afin de la distinguer d’autres villes germanophones portant le même nom de Baden, sachant que le pays de Bade doit également son nom à la ville, d'où l'origine du double nom de la cité<ref>Dictionnaire des noms de lieux – Louis Deroy et Marianne Mulon (Le Robert, 1994) Modèle:ISBN.</ref>.

Géographie

Modèle:Encadré texte La plus grande partie de la ville, située à environ Modèle:Unité de Strasbourg et Modèle:Unité de Karlsruhe, est encaissée dans la vallée de l'Oos, petite rivière affluent de la rive droite du Rhin. La ville s'est constituée par annexions successives de quartiers situés toujours plus à l'ouest, jusqu'à son débouché dans la plaine du Rhin, où se trouvent concentrées la plupart des activités industrielles.

En dépit de l'urbanisation progressive des coteaux de la Forêt-Noire, l'essentiel du tissu urbain se trouve concentré en une longue bande d'une dizaine de kilomètres de long, située dans la vallée.

Seule la frange occidentale de la commune n'est pas bordée par des surfaces boisées : de n'importe quelle partie de la ville, on peut marcher moins de Modèle:Unité (voire beaucoup moins) et se retrouver en pleine forêt.

Climat

Histoire

Appartenances historiques

Modèle:Margraviat de Bade 1112-1535
Modèle:Margraviat de Bade-Bade 1535-1771
Modèle:Margraviat de Bade 1771-1803
Modèle:Électorat de Bade 1803–1806
Modèle:Grand-duché de Bade 1806–1871
Modèle:Empire allemand 1871–1918
Modèle:République de Weimar 1918–1933
Modèle:Troisième Reich 1933–1945
Modèle:Allemagne occupée 1945–1949
Modèle:RFA 1949-1990
Modèle:Pays 1990–présent

Origines

Ce sont les Romains qui fondèrent la ville en 80 ap. J.-C. ; profitant de la présence d'une source thermale chaude (Modèle:Tmp), ils y construisirent des thermes et la cité prit le nom de Aquae Aureliae (ou Aurelia Aquensis)<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Vers l’an 260, la ville fut prise par les Germains, puis tomba au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle sous la domination franque.

Après la division du margraviat de Bade sous l'autorité de trois branches distinctes de la maison de Zähringen, Baden-Baden échut à la branche dite de Baden-Baden, du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle jusqu'à la courte réunification de 1503 à 1527.

Les guerres de religion provoquèrent une nouvelle division du margraviat en 1527, Baden-Baden étant le siège de la nouvelle branche catholique de la famille, qui finit par s'éteindre en 1771, le margraviat étant alors réunifié entre les mains de la branche luthérienne dite de Baden-Durlach, résidant à Karlsruhe.

Baden-Baden fut dévastée le Modèle:Date par les troupes françaises.

=== Essor de la station thermale du {{#switch: au

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}} === Modèle:Infobox Patrimoine mondial

Fichier:Kurhaus Baden Baden 5.jpg
Galerie extérieure de la Modèle:Lang, l'établissement thermal, garnie de fresques.

À la fin du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, la ville devint une station thermale réputée dans toute l'Europe, au point d'être réputée comme la "capitale d'été" de l'Europe, de 1840 à 1870<ref>Modèle:Article</ref>.

Le Modèle:Date eut lieu la bataille de Baden entre les troupes autrichiennes et françaises<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.

Stéphanie de Beauharnais, fille adoptive de Napoléon {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:|  }} }} et grande-duchesse de Bade, en avait fait son lieu de villégiature<ref name="Fig">Philippe Viguié-Desplaces, « Une fugue à Baden-Baden », Le Figaro Magazine, semaine du 24 octobre 2014, pages 80-91.</ref>.

De 1855 à 1914, la famille impériale russe et plusieurs familles de l'aristocratie russe vinrent presque chaque année à Baden-Baden, au point que l'on surnommait la ville « la capitale officieuse de Russie ».

Baden-Baden fut aussi le lieu de séjour des grandes figures de la littérature russe, parmi lesquelles Tourgueniev (qui y résida durant sept ans), Gogol, Tolstoï et Dostoïevski, qui y vécurent également plusieurs années. Les Russes venaient surtout à Baden-Baden pour son casino, les jeux d'argent étant interdits dans l'Empire russe.

Fichier:Baden-Baden-Palais Gagarin-04-gje.jpg
Dépendance du Palais Gagarine en 2018 (seul bâtiment restant de l'ensemble démoli en 1952)<ref>Modèle:Lien web</ref>

Parmi les grandes familles de la noblesse russe qui vinrent à Baden-Baden, on peut noter la famille Gagarine et la famille Menchikov qui se firent construire de grandes villas<ref>Modèle:Lien web.</ref> (notamment le Palais Gagarine). Le prince Vladimir Menchikov (1816-1893), passionné de courses, se fit même construire un hippodrome dans le jardin de sa villa.

Les princesses Tatiana Gagarine et Maria Nikolaïevna Romanov firent construire l'église de la Transfiguration et en firent leur sépulture<ref name="Fig"/>.

Des Anglais créèrent par ailleurs un club de tennis et un golf, les premiers d'Allemagne ; la demi-sœur de la reine Victoria vivait à Baden-Baden. Les Américains aussi commencèrent à priser la ville, en témoignent des villas de style bostonien le long de la Maria-Viktoria-Strasse<ref name="Fig"/>.

Les thermes Friedrich, inaugurés en 1877, restent l'un des plus beaux établissements thermaux au monde et un des plus modernes lors de sa création. De style néo-Renaissance, doté d'une coupole au-dessus du bassin central, le bâtiment a conservé les cuivres, les stucs, les fresques et les carreaux de faïence peints d'origine.

L'essor de la ville est aussi accéléré par le lancement du casino conçu par un homme d'affaires français, Jacques Bénazet<ref name="Fig"/>, surnommé le « roi de Bade »<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. Depuis lors, les joueurs se sont succédé à la roulette ou à l'hippodrome, comme Léon Tolstoï ou Marlène Dietrich.

Jusqu'en 1931, la ville porte le nom de Baden. Elle est ensuite renommée pour la différencier d'autres localités homonymes d'Allemagne et d'autres pays de langue allemande<ref name="Fig"/>.

Ce fut également un lieu de persécution de la population juive durant la deuxième guerre mondiale et la ville servit de camp de prisonniers juifs en attendant la déportation vers le camp de Gurs en France.

Depuis la Seconde Guerre mondiale

En 1945, après l'effondrement du Troisième Reich, la ville, épargnée par les bombardements alliés, devint le siège du commandement en chef des Forces françaises en Allemagne (FFA), avec construction d'une véritable ville française dans les quartiers ouest de Baden-Baden, dans laquelle vivaient environ 5 000 Français (militaires du contingent, officiers, familles) disposant de nombreuses infrastructures : supermarchés (les « économats »), écoles et lycée français (écoles « Bretagne », « Normandie », « Paris », lycée Charles-de-Gaulle) de la Direction de l'enseignement français en Allemagne (dont le siège pour toute l'Allemagne y était installé), église catholique, etc. Cette présence a pris fin le Modèle:Date, mais les anciens quartiers français ont conservé leurs noms d'origine. Cependant, l'église catholique française est devenue un théâtre d'art et essai et le mess des officiers (« La Tour d'Auvergne »), le siège d'une maison d'édition<ref name="Fig"/>.

Le Modèle:Date, au plus fort de la contestation du pouvoir politique en France, le général Jacques Massu, alors commandant en chef des forces françaises en Allemagne (FFA), y accueillit le général de Gaulle, dans sa résidence de fonction (Modèle:Lien), située à l'écart de la ville, sur les flancs du Modèle:Lien, et l'assura de la fidélité de l'armée<ref name="Fig"/>. Plusieurs thèses cherchent à expliquer ce départ : défaillance du Général, manœuvre militaire ou psychologique<ref name="Viansson-Ponté">Cette hypothèse est défendue notamment par Pierre Viansson-Ponté (Histoire de la République gaullienne, vol. 2 : Le temps des orphelins).</ref>, volonté de chercher l'appui des FFA. Selon le journaliste Henri-Christian Giraud, le général y serait allé chercher la garantie que Moscou ne pousserait pas les communistes français à profiter de la vacance du pouvoir, via Massu qui était en contact avec le maréchal de l'Union soviétique Piotr Kochevoï, commandant en chef des troupes soviétiques en Allemagne<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

La ville a gardé sa vocation touristique, notamment avec l'ouverture des « thermes de Caracalla » en 1985 (chalets, saunas et piscines) et d'un opéra de Modèle:Nombre (l'un des plus grands d'Europe) en 1998, bâti dans l'ancienne gare construite pour l'empereur Guillaume II, agrémentée d'un bâtiment contemporain avec une façade vitrée<ref name="Fig"/>. À partir de 1991, la ville est impliquée dans la coopération transfrontalière, en adhérant à l'eurodistrict Pamina<ref name="Genèse"> Modèle:Lien web.</ref>.

Aujourd'hui, deux complexes thermaux proposent soins et relaxation grâce à toutes sortes de bains : de froid à très chaud (Modèle:Tmp), à remous ou de vapeur. Quelque Modèle:Unité d'eau thermale jaillissent chaque jour des profondeurs de la terre via douze sources.

Politique

Conseil communal

Composition du Conseil municipal depuis 1994
Parti 1994 1999 2004 2009 2014 2019
Verts 5 4 7 7 8 11
CDU 22 21 19 13 12 9
SPD 10 7 7 7 7 5
FW 0 0 0 7 6 4
FDP 4 3 5 6 3 3
AfD 0 0 0 0 0 3
Listes locales 12 10 8 0 4 5
Total 53 45 46 40 40 40

Liste des maires de Baden-Baden

  • 1946-1969 : Ernst Schlapper, Union chrétienne-démocrate d'Allemagne (CDU).
  • 1969-1990 : Walter Carlein, CDU.
  • 1990-1998 : Ulrich Wendt, CDU.
  • 1998-2006 : Sigrun Lang, sans parti.
  • 2006-2014 : Wolfgang Gerstner, CDU.
  • Depuis 2014 : Margret Mergen, CDU.

Communes absorbées

  • Absorptions par la ville de Baden-Baden (Stadt Baden-Baden) :
  • Absorptions par le Stadtkreis de Baden-Baden :

Héraldique

Armes de Baden-Baden
Armes de Baden-Baden

Armes d'usage de la ville de Baden-Baden, jamais adoptées officiellement. Blasonnées d'or, à la bande de gueules, surmontée d'une couronne murale de trois tours de sable, elles reprennent les armes traditionnelles des premiers margraves de Bade, remises en vigueur en 1830 par le grand-duc de Bade, auxquelles elles ajoutent une couronne maçonnée. (Revoir la couleur de l'illustration ; en héraldique « sable » : noir)

Transports

Modèle:Article détaillé

Tourisme


Tourisme haut de gamme

La ville de Baden-Baden est connue pour sa population fortunée et ses magasins de luxe tels que Hermès, Louis Vuitton, Gucci, Dior, Valentino, Balenciaga, Loewe, Yves Saint Laurent, Calvin Klein, Rolex, Breguet, Chopard, Harry Winston, Blancpain, A. Lange & Söhne, Jaquet Droz, Omega ou Swatch.

La Sophienstrasse, où se trouvent la plupart des boutiques de luxe, est souvent désignée comme étant les « Champs-Élysées de Baden-Baden<ref>Modèle:Article.</ref> ».

La ville compte plusieurs hôtels de luxe tels que le Brenners Park-Hotel & Spa<ref name="brenners" />, le Dorint ou encore le Radisson Blu Badischer Hof Hotel<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

De par son casino et sa population fortunée, la ville est souvent surnommée « le Monte-Carlo de la Forêt-Noire » ou le « Monaco allemand »<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Résidents fortunés

Baden-Baden possède le taux de millionnaires et de multimillionnaires le plus élevé d'Allemagne (1 millionnaire pour 30 habitants) et le quatrième plus élevé d'Europe (après Monaco, Zurich et Genève)<ref>Modèle:Lien web.</ref>. En 2015, la ville comptait près de 1 800 millionnaires dont 900 millionnaires allemands. Elle se classe première ville d'Allemagne au nombre de millionnaires par habitant<ref>Modèle:Lien brisé.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Cette population fortunée est majoritairement composée d'Allemands, mais en deuxième position arrivent les Russes et les Ukrainiens<ref>Modèle:Article.</ref>. Près de 10 % du parc immobilier de la ville est possédé par des Russes. On trouve d'ailleurs à Baden-Baden le musée Fabergé<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Parmi ces grandes fortunes de la jet set sont aussi présents des descendants de la noblesse allemande, autrichienne et russe, des personnalités du cinéma et de la télévision, des hommes d'affaires et de riches industriels (Famille Oetker)<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Religion

Plusieurs religions sont présentes à Baden-Baden : catholicisme, luthéranisme, orthodoxie, évangélisme, judaïsme, islam... le catholicisme et le luthéranisme en restent les principales.

Baden-Baden fait partie du doyenné catholique de Baden-Baden (Katholisches Dekanat Baden-Baden), qui fait lui-même partie de l'archidiocèse de Fribourg-en-Brisgau (en allemand « Erzdiözese Freiburg »), qui couvre le Pays de Bade. La ville est également sise dans la province protestante de Bade (Église protestante du Pays de Bade), pour ce qui est de l'Église protestante en Allemagne ou EKD.

Les heures des offices, en ce qui concerne les deux églises principales de la ville (catholique et luthérienne), sont officiellement indiquées à l'entrée de la ville par un panneau.

Édifices religieux

Églises

  • Autres :
    • Église néo-apostolique
    • Église méthodiste
    • Église adventiste du septième jour


Synagogue

Synagogue, Werderstraße 2 (derrière le Kurhaus)

Mosquée

Une mosquée administrée par la Modèle:Lien (turque) se trouve dans le « quartier » (ancienne commune devenue « Ortsteil ») de Steinbach.

Urbanisme

L'urbanisation croissante et le développement de la croissance automobile, conjugués à la topographie très particulière de la ville, ont conduit la municipalité à de grands travaux dans les années 1980 : ont ainsi été construits deux tunnels routiers à flanc de montagne, pour décongestionner le centre-ville, périodiquement embouteillé aux heures de pointe. L'un de ces tunnels, le Michaelstunnel, est long d'environ Modèle:Unité. Le financement de ces équipements a été relativement aisé, en raison de la richesse de la ville, qui reçoit de considérables revenus en raison de la présence du casino depuis le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.

Le départ des Forces françaises stationnées en Allemagne (FFSA, ex-Forces françaises en Allemagne, FFA), en 1999, a conduit à la reconstruction ou à la rénovation complète de plusieurs quartiers qui abritaient auparavant les « cités cadre » abritant les familles de militaires et de civils français (plusieurs milliers de personnes), ainsi que des équipements collectifs (écoles, collège et lycée, supermarchés) et de la caserne de l’armée de terre. Ces anciennes cités, qui portaient les noms de « Cité Bretagne », « Cité Normandie », « Cité Paris » et « Cité Thiérache », sont désormais usuellement désignées sous le nom collectif de « Stadtteil Cité ». L'ancienne « Cité Paradis » (qui tirait son nom de la Paradiesstraße), qui abritait les villas des officiers de haut rang ainsi que la Mission militaire soviétique de liaison auprès du commandement en chef des FFA, est désormais intégrée au quartier résidentiel environnant.

Jumelages

Patrimoine

L'UNESCO a inscrit Baden-Baden le 24 juillet 2021 au patrimoine mondial dans la série « Grandes villes d'eaux d'Europe » (en anglais : Modèle:Langue)<ref>« Great Spas of Europe », UNESCO (lire en ligne).</ref>.

Natifs et résidents célèbres

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Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle

Notes et références

Modèle:Références

Voir aussi

Modèle:Autres projets

Articles connexes

Liens externes

Modèle:Palette Arrondissements de Bade-Wurtemberg Modèle:Portail