Depuis 2013, le canton de Genève, le district de Nyon (dans le canton de Vaud) et le pôle métropolitain du Genevois français (un pôle métropolitain situé à cheval sur les départements français de l'Ain et de la Haute-Savoie) se sont unis pour former le Grand Genève (précédemment connu sous le nom d'Agglomération franco-valdo-genevoise), un groupement local de coopération transfrontalière (GLCT) de droit suisse chargé d'assurer la coopération des collectivités locales dans l'espace métropolitain transfrontalier genevois, notamment en matière de transports publics transfrontaliers. D'une superficie (hors lac) de Modèle:Unité<ref group="alpha">Le Grand Genève est composé de :
pôle métropolitain du Genevois français (1443,2 km²), lui-même composé de CA Thonon Agglomération (238,9 km²)[7], CA Annemasse-les Voirons-Agglomération (78,2 km²)[8], CC Arve et Salève (99,3 km²)[9], CC du Pays Rochois (93,9 km²)[10], CC Faucigny-Glières (150,7 km²)[11], CC du Genevois (151.5 km²)[12], CA du Pays de Gex (404,9 km²)[13] et CC du Pays Bellegardien (225,8 km²)[14].</ref>, le Grand Genève comptait Modèle:Nombre au Modèle:Date-, 58,5 % d'entre eux en territoire suisse et 41,5 % en territoire français<ref group="alpha">Le Grand Genève est composé de :
Genève est la deuxième place financière du pays après Zurich. Elle est considérée comme la plus importante au monde en matière de gestion de fortune privée trans-nationale<ref name="place_fin">Place financière de Genève.</ref> et s'impose entre autres comme la première place mondiale pour le négoce du pétrole devant Londres<ref>« Genève arbitre le négoce mondial », Le Temps, mercredi23 février 2011.</ref>. Du fait de son rôle à la fois politique et économique, elle fait partie des « villes mondiales ». Selon une étude de 2019 menée par Mercer Consulting<ref>Modèle:Lien web.</ref>, Genève arrive (avec Zurich et Bâle) parmi les dix premières métropoles qui offrent la meilleure qualité de vie au monde. La ville est aussi connue comme une des plus coûteuses, se disputant chaque année la première place du classement des villes les plus chères du monde avec Zurich<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>, ce qui fait que les ménages genevois disposent en 2016<ref>Communiqué de presse de Crédit suisse du 13.12. 2016.</ref>, à revenu égal, du revenu disponible le plus bas de Suisse ; ceci est cependant très largement compensé par un revenu brut moyen (et médian) parmi les plus élevés de Suisse<ref>Les salaires en Suisse dans les cantons, de 1994 à 2004, Office cantonal de la statistique, Genève 2007.</ref>,<ref>Rapport du Conseil fédéral du 7.12.2010 sur la répartition de la richesse en Suisse.</ref>.
Genève s'étend à l'extrémité sud-ouest du lac Léman, sur les deux rives du Rhône, au centre d'une cuvette encadrée par des montagnes qui se trouvent toutes dans le territoire français : les Voirons, le Salève, le Môle, le Vuache (département de la Haute-Savoie) et le massif du Jura (partie située dans le département de l'Ain). Dans la rade de Genève émergent les pierres du Niton, deux rochers datant de la dernière ère glaciaire. L'un d'eux est choisi par le général Guillaume Henri Dufour comme niveau de mesure pour déterminer l'altitude de Genève, ainsi que comme point de référence du calcul de toutes les altitudes en Suisse<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Genève fait partie du sillon alpin, un territoire géographique qui s'étend jusqu'à Valence, à Modèle:Unité au sud-ouest.
La vieille ville, constituée des quartiers de Cité-centre et de Saint-Gervais, s'est formée d'une part sur et autour d'une colline sur la rive gauche du lac et d'autre part sur les deux rives du Rhône autour de l'Île. Cette colline constitua dès la Préhistoire un refuge naturel protégé par le lac, le Rhône, l'Arve, des marécages et des fossés à l'est. La ville s'étend au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle après la démolition des fortifications (1850-1880).
En 2000, la commune obtient le prix Wakker de la Ligue suisse du patrimoine national pour son concept de réaménagement des berges du Rhône et de son environnement urbain immédiat. Le projet appelé « Fil du Rhône » est alors progressivement mis en œuvre.
Cependant, la position de la ville à l'intérieur du continent européen dégrade ce climat océanique et quelques influences continentales subsistent (gel et neige épisodique en hiver, quelques fortes chaleurs en été).
Les étés y sont agréablement chauds, les hivers plutôt froids et les précipitations sont assez abondantes et bien réparties sur l'année, il n'y a pas de saison sèche. Genève, à l'instar d'une grande partie de l'Europe, a tendance à se réchauffer (Modèle:Tmp d'augmentation de la température moyenne annuelle entre 1961-1990 et 2010-2019 selon MétéoSuisse). L'ensoleillement y est également en nette augmentation, on constate ainsi 16,8 % d'ensoleillement en plus entre la période 1961-1990 (Modèle:Nombre d'ensoleillement annuel moyen) et la période 2010-2019 (Modèle:Nombre d'ensoleillement annuel moyen selon MétéoSuisse).
Genève, ville densément urbanisée, connaît le phénomène de chaleur urbaine. Ainsi, les températures ressenties en centre-ville sont supérieures à celles enregistrées à l’aéroport de Genève-Cointrin.
Pendant l'hiver, on peut observer plusieurs jours sans dégel. Lorsque la bise se met à souffler, la sensation de froid est accentuée et peut rendre parfois les conditions assez rudes. Il arrive que le soleil soit masqué par des stratus ou par le brouillard, ce qui peut s'observer plusieurs jours par mois en hiver. Les Alpes avoisinantes reçoivent en général une quantité substantielle de neige et les stations de ski se trouvent à une heure de route. Dès le mois de mars, les températures augmentent et deviennent presque estivales fin mai. Les précipitations s'intensifient et prennent souvent un caractère orageux au cours du mois de mai. Les étés sont plutôt chauds, propices à la baignade dans le lac. Les matinées restent, quant à elles, relativement fraîches. Durant la saison, les pluies se font moins fréquentes mais plus intenses. C'est en effet la saison des orages, exceptionnellement accompagnés de grêle. Genève est, avec Sion, la région ayant le plus de journées tropicales en Suisse (température atteignant au moins Modèle:Tmp la journée<ref>Modèle:Lien web.</ref>). Le record absolu de température maximale a été battu avec Modèle:Tmp le Modèle:Date-<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lien web.</ref>. Le temps est encore estival début septembre, mais il se refroidit ensuite pour devenir hivernal fin novembre. Les chutes de neige surviennent en général à partir de fin novembre et jusqu'en mars, mais parfois dès fin octobre et jusqu'à fin mai (comme en 1935). Les vagues de froid peuvent être parfois extrêmement fortes, le record absolu de froid ayant été établi en janvier 1838 avec Modèle:Tmp<ref>Alphonse de Candolle, « Sur les effets du froid rigoureux du mois de janvier 1938 », Bulletin de la classe d'agriculture de la Société des Arts de Genève, Modèle:N°120, décembre 1838, 169-184 Modèle:Lire en ligne.</ref>.
La commune de Genève s'est constituée sous sa forme actuelle en 1930, au moment de la fusion des communes de Genève (Genève-Cité), de Plainpalais, des Eaux-Vives et du Petit-Saconnex. Un projet supprimant la commune et mettant la ville sous la tutelle du canton échoue devant le peuple genevois en décembre 1926. Après la fusion, quatre arrondissements (portant les noms des anciennes communes) sont maintenus jusqu'en 1958, date à laquelle, avec le processus de dépeuplement du centre de la ville et de déplacement de la population à sa périphérie, ils sont supprimés.
Il apparaît, au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, qu'une distinction des tâches de la ville et de celles du canton n'est toujours pas clairement réalisée. Dans ce contexte, le Conseil d'État propose en 1999 une fusion entre ville et canton mais la ville, gérée par une majorité de gauche opposée à celle du gouvernement genevois, refuse la démarche au nom de l'autonomie communale.
La ville de Genève reste toutefois subdivisée en quatre secteurs : La Cité, Plainpalais, Les Eaux-Vives et Le Petit-Saconnex. Alors que l'Office fédéral de la statistique (OFS) recense au niveau fédéral les communes en Suisse, c'est l'administration cantonale genevoise qui se charge du découpage des communes genevoises (sous-secteurs)<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Liste de tous les sous-secteurs (Système d'information du territoire genevois).</ref>,<ref>Plan des quartiers de la ville de Genève (secteurs et sous-secteurs).</ref>,<ref group=alpha>La définition de quartier n'existe pas officiellement dans la ville de Genève. L'Office cantonal de la statistique recense 16 secteurs statistiques assimilés à des quartiers et divisés en sous-secteurs statistiques.</ref>.
Section
Code de l'OFS<ref group=alpha>Le code de l'Office fédéral de la statistique correspond à la numérotation officielle des communes suisses et des quartiers des grandes villes.</ref>
Au sein de la ville, les Transports publics genevois (TPG) exploitent un réseau dense de bus et de trolleybus ainsi qu'un réseau de tramways en pleine renaissance. Ce réseau est transfrontalier puisqu'il dessert aussi une partie de l'Ain et de la Haute-Savoie (TPG France). Un service de bateau est également assuré par les Mouettes genevoises, reliant les deux rives de la rade. D'un usage premier essentiellement touristique, leur développement actuel leur permet de plus en plus d'assurer un véritable rôle dans le transport urbain. À ces fins ont été créées en 2001 la communauté tarifaire Unireso puis en 2019 la communauté tarifaire Léman Pass, la première s'occupant des transports dans le canton, la seconde des transports transfrontaliers, les deux étant chapeautées par un gestionnaire unique. Ces associations regroupent les TPG, les CFF, les Mouettes genevoises, les TPN, les TAC, Transdev Haute-Savoie, Mobi'Vals, les Star't, la SIBRA et la SNCF. Elles permettent le développement et la collaboration entre ces entreprises afin d'agrandir et d'améliorer le système de transports publics du Grand Genève.
L'aéroport international de Genève (GVA), est situé à Cointrin, sur les communes de Meyrin, Grand-Saconnex et Bellevue, à quatre kilomètres du centre-ville.
L'étymologie de Genève (Genava sous la plume latine de Jules César<ref>Commentaires de la Guerre des Gaules (De Bello Gallico), I.6 et 7.</ref>) est peut-être identique à celle de la cité de Gênes en Italie, d'un terme ligure (peuplade du nord de l'Italie) qui fait allusion à la proximité d'une nappe d'eau : le Léman lui-même ou les marais à la sortie du Rhône du lac. De plus, genusus désigne le fleuve en illyrienModèle:Sfn. Mais Genava, alors sur le territoire de la tribu celtique des Allobroges, peut également provenir d'un terme gaulois, *genu-, qui aurait signifié « embouchure », sens figuré du mot « bouche » (qui se retrouve en vieil irlandais, giun, en breton, genoù, et en gallois, genau)<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
Dans les autres langues de la Suisse, la ville se nomme :
Le pays des Allobroges (Vienne) se soumet à la domination romaine dès 121 av. J.-C. Genève devient alors un poste avancé au nord de la province de la Gaule transalpine qui prend le nom de Gaule narbonnaise à partir du règne d'Auguste. Un port est aménagé en 123 av. J.-C.-105 av. J.-C.<ref name="DHS01">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:DHS</ref>. La ville est alors constituée d'une modeste agglomération où les habitations sont bâties en bois et en torchis. Genève entre dans l'histoire en 58 av. J.-C., lorsque Jules César mentionne son passage dans cette cité (Genava) dans son De Bello Gallico (I, 6 et 7). Les Helvètes, qui souhaitent traverser le Rhône soit en attachant des bateaux ensemble pour en faire un passage flottant (ratis) soit en passant à gué, en sont empêchés par César (De Bello Gallico, I 8). Lorsque César s'installe provisoirement avec ses troupes en 58 av. J.-C., l'oppidum s'agrandit encore et devient dès lors une ville romaine (vicus puis civitas). Pourtant, Nyon (Colonia Julia Equestris) puis Avenches (Aventicum) occupent une place plus importante dans le réseau urbain régional. Après un incendie au milieu du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, l'urbanisme est modifié et les constructions en pierre remplacent les édifices en matériaux légers<ref name="DHS01" />. Les invasions alémanes provoquent la destruction de l'ensemble bâti dans le dernier quart du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle.
Le premier sanctuaire chrétien est établi aux environs de 350<ref name="DHS02">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:DHS</ref>. À la fin du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, lorsque le christianisme devient la religion officielle de l'Empire romain, le complexe est achevé : il est constitué d'une église de plus de trente mètres de long bordée par un portique d'accès vers le baptistère et son annexe<ref name="DHS02" />. Dans la ville haute, l'église Saint-Germain représente au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle un second point de focalisation des premiers temps chrétiens. L'installation des Burgondes en 443 et le choix de Genève comme capitale renforcent le rôle politique de la ville. Le centre du royaume burgonde se déplaçant vers 467 à Lyon, Genève subit les guerres fratricides entre Godégisel et Gondebaud qui incendient la ville. Jusqu'à la fin du haut Moyen Âge, on observe une continuité d'occupation dont le meilleur exemple est le groupe épiscopal. Les limites de la cité se maintiennent à l'intérieur de l'enceinte du Bas-Empire mais les faubourgs proches des grands cimetières se développent. L'éboulement de la montagne du Tauredunum en 563 provoque un raz-de-marée qui détruit le port et fait de nombreux morts<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:DHS</ref>. Au début du Moyen Âge, succédant au développement horizontal propre à l'époque romaine, l'espace urbain se réduit et se densifie sous les contraintes imposées par l'édification des fortifications, donnant une ville médiévale de plus en plus bâtie en hauteur.
Moyen Âge
La structure du pouvoir entre l'arrivée des Burgondes et le traité de Seyssel de 1124 fait l'objet de débats qui ne sont pas clos aujourd'hui<ref name="DHS03">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:DHS</ref>. En face du roi burgonde, l'évêque possède l'autorité spirituelle. Mais les querelles dynastiques affaiblissent la monarchie burgonde qui disparaît en 534 au profit des Francs. Genève devient alors le centre d'un pagus, le comté de Genève, qui dépend du roi régnant à Orléans ou du roi de Neustrie. Dès l'époque des Carolingiens, le diocèse de Genève est l'enjeu de luttes de pouvoir entre les souverains de la région et l'Empereur. Lors du partage de Verdun en 843 entre les trois fils de [[Louis le Pieux|Louis {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:| }} }} le Débonnaire]], Genève entre dans le royaume dévolu à Lothaire, qui devient la Lotharingie. En 855, un nouveau partage a lieu par le traité de Prüm entre les trois fils de Lothaire. À cette occasion, Genève, Lausanne et Sion passent sous la souveraineté du fils aîné Louis II, roi d'Italie et Empereur. En 875, à la mort de Louis II, le diocèse de Genève passe sous la souveraineté de son oncle Charles II le Chauve, qui le donne en apanage à son fils aîné Louis le Bègue, futur roi des Francs de 877 à 879. Le 15 octobre 879 est créé le royaume de Bourgogne ou royaume de Provence des Bosonides (879-928), dont Genève devient partie intégrante, avec l'élection, par une assemblée de notables, de Boson, beau-frère de Charles le Chauve et comte d'Autun, duc du Lyonnais et de la Provence. En 888, à la mort de Boson, alors roi de Provence et Bourgogne transjurane, se crée un nouveau royaume de Bourgogne, le royaume de Bourgogne transjurane des Welf (888-1032) avec la proclamation de [[Rodolphe Ier de Bourgogne|Rodolphe {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:| }} }} de Bourgogne]] (859-911). L'évêque de Genève fait partie des prélats jurant fidélité à Rodolphe à l'abbaye territoriale de Saint-Maurice d'Agaune. Rodolphe est de la famille des Welf, seigneurs de la Haute-Bourgogne ; il épouse Willa, fille de Boson. L'évêché de Genève fait ainsi partie pendant Modèle:Nombre du royaume de Bourgogne transjurane à la tête duquel se succèdent Rodolphe II, Conrad le Pacifique, son fils, puis Rodolphe III de Bourgogne, son fils. Celui-ci meurt en 1032 et selon sa volonté, le royaume de Bourgogne devient possession de Conrad II le Salique, empereur du Saint-Empire romain germanique. Leur souverain devenant plus lointain, tous les évêques successifs de Genève se battent sans relâche pour faire reconnaître leurs droits régaliens, particulièrement face aux ambitions des comtes de Genève, seigneurs des terres alentour. Ainsi, s'il exerce un certain nombre de droits régaliens comme celui de battre monnaie, l'évêque ne reçoit pas pour l'une ou l'autre partie de son diocèse les droits comtaux qui sont exercés par le comte de Genève qui possède un château au-dessus du Bourg-de-Four<ref name="DHS03" />.
Avec la réforme grégorienne, à la fin du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, commence une réaction contre les empiètements du seigneur laïc sur les biens de l'Église. Soutenu par le pape, l'évêque Humbert de Grammont impose au comte [[Aymon Ier de Genève|Aymon {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:| }} }}]] le traité de Seyssel qui établit la souveraineté de l'évêque sur la cité<ref name="DHS03" />. Par des lettres patentes datées du 17 janvier 1154 à Spire, l'empereur Frédéric Barberousse investit l'évêque de Genève Ardutius de Faucigny (1135-1185) des droits régaliens de la cité et lui confirme ainsi qu'à ses successeurs tous les biens actuels de la dite Église et tous ceux qu'elle pourra acquérir. Ces lettres établissent définitivement l'indépendance des évêques désormais reconnus comme princes immédiats de l'Empire. Une bulle du pape Adrien IV confirme cet état le 21 mai 1157. Après une tentative de mise en cause d'[[Amédée Ier de Genève|Amédée {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:| }} }}]], comte de Genevois, en septembre 1162, les droits de l'évêque de Genève sont confirmés par une Bulle d'or de l'EmpereurModèle:Référence souhaitée. Au début du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle entre en jeu un troisième pouvoir : celui de la maison de Savoie. Le comte de Savoie s'empare en 1250 du château du Bourg-de-Four<ref name="DHS03" />. Au milieu du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, les marchands et artisans se regroupent pour lutter contre la puissance seigneuriale de l'évêque. Ce mouvement est favorisé par les foires de Genève qui, à partir du milieu du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, apportent aux citoyens l'exemple des communes libres d'Italie et la prospérité qui leur permet d'imposer leurs volontés à l'évêque. Dès la fin du siècle, le comte de Savoie s'attaque au pouvoir épiscopal.
En 1285, les citoyens désignent dix procureurs ou syndics pour les représenter. La décision est annulée par l'évêque le 29 septembre, mais le Modèle:1er octobre, le comte Amédée V leur accorde des lettres patentes garantissant la sécurité des marchands se rendant aux foires<ref name="DHS04">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:DHS</ref>. En 1309, l'évêque reconnaît aux citoyens le droit de constituer des syndics ou procureurs pour traiter leurs affaires communes à condition qu'ils n'empiètent pas sur la juridiction épiscopale. En contrepartie, il leur impose la construction d'une halle, nécessaire à l'entreposage des marchandises destinées aux foires, et leur en assure le tiers des recettes. Dès lors, les citoyens, assemblés au début de chaque année au sein du Conseil général, élisent pour un an les syndics de Genève. En 1387, l'évêque Adhémar Fabri confirme les franchises accordées aux citoyens et à leurs syndics par une charte qui domine pendant cent cinquante ans la vie politique genevoise<ref name="DHS04" />. Les comtes de Savoie s'arrogeant de plus en plus de pouvoir au détriment de l'évêque, les citoyens font front avec l'évêque contre l'ennemi commun. Mais Amédée VIII de Savoie, qui a acquis le comté de Genève, obtient pour les princes de sa maison un droit de présentation au diocèse : le siège épiscopal sera occupé par des Savoie ou des membres de familles vassales<ref name="DHS04" />.
Engagée par son évêque aux côtés du duc de Bourgogne dans la guerre de Bourgogne, Genève est menacée par les Suisses après leur victoire et condamnée en 1475 à payer une amende importante<ref name="DHS05">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:DHS</ref>. L'évêque se tourne alors vers les vainqueurs et conclut, le Modèle:Date-, avec les villes de Berne et Fribourg un traité de combourgeoisie pour cinq ans. En 1519, c'est la communauté des citoyens qui signe avec Fribourg un traité de combourgeoisie mais le duc de Savoie contraint les Genevois à renoncer à cette alliance dirigée contre lui<ref name="DHS05" />. Toutefois, le traité de 1526 entre Genève, Berne et Fribourg annonce la fin du pouvoir de l'évêque et l'émergence d'une seigneurie autonome. Les Eidguenots, partisans des Confédérés, font approuver le traité par le Conseil général le 25 février<ref name="DHS05" />.
Dès 1526, des marchands allemands propagent à Genève, parmi les commerçants, les idées de la Réforme luthérienne ; la même année, Genève signe un traité de combourgeoisie avec Berne et Fribourg. Sous l'influence de Berne, Genève accepte de laisser prêcher des prédicateurs dans la ville, dont Guillaume Farel en 1532. Le Modèle:Date-, la célébration de la messe catholique est interdite et, le Modèle:Date-, le Conseil des Deux-Cents s'attribue le droit de battre monnaie à sa place alors que la ville est à nouveau menacée par la Savoie. La Réforme est définitivement adoptée le Modèle:Date-<ref name="DHS05" /> en même temps que l'obligation pour chacun d'envoyer ses enfants à l'école. Genève devient dès lors le centre du calvinisme et se trouve parfois surnommée la « Rome protestante »<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.
La République sous Jean Calvin
Arrivé à Genève en Modèle:Date-, Jean Calvin exerce une influence immense, en tant que président de la Compagnie des pasteurs, sur tous les aspects de la vie genevoise. Mais le nombre de ses opposants augmente à la suite de l'écriture de la « Confession de foi », 21 articles que Farel et Calvin entendent faire signer à tous les citoyens et bourgeois genevois, quitte à les excommunier s'ils refusent<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Le mécontentement est tel que Calvin doit s'exiler à Strasbourg en 1538, avant de revenir en 1541 lorsque la république est proclamée sous le nom de « seigneurie de Genève » ; il en rédige alors les Ordonnances ecclésiastiques, puis les Édits civils en 1543 qui servent de constitution à cette nouvelle républiqueModèle:Sfn. Les institutions politiques comprennent : le Conseil général (où siègent les membres de la bourgeoisie de Genève), le Conseil des Deux-Cents et le Conseil des Soixante. Les affaires religieuses sont du ressort du Consistoire. Le Modèle:Date-, le médecin et théologien espagnol Michel Servet, qui a nié par ses écrits la Trinité et la divinité du Christ, est brûlé vif pour hérésie.
Une autre figure de la Réforme, oubliée puis remise à l'honneur en 2003 par l'apposition de son nom sur le mur des Réformateurs, est Marie Dentière. Théologienne majeure de l'époque ainsi que son mari Antoine Froment, elle expose les raisons de l'exil de Calvin dans un livre intitulé La guerre et deslivrance de la ville de Genève fidèlement faicte et composée par ung marchand demourant en icelle (1536)<ref>Modèle:DHS</ref>.
Dans le contexte politique et géographique, Genève se trouve isolée de son seul allié suisse : Berne. En 1579, Genève bénéficie d'une protection grâce au traité de Soleure qui engage les cantons de Berne et Soleure (cantons protestants), associés à la France.
Dès son avènement en 1580, les attaques du duc [[Charles-Emmanuel Ier|Charles-Emmanuel {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:| }} }} de Savoie]] se multiplient. Genève étend alors son alliance avec Soleure, Zurich et la FranceModèle:Sfn. En avril 1589, les Genevois et leurs alliés tentent de faire reculer les Savoyards qui parviennent à maintenir leur position.
Le Modèle:Date-, la nouvelle attaque nocturne des Savoyards, défaite restée dans l'histoire sous le nom d'« Escalade », contraint le duc à accepter une paix durable scellée par le traité de Saint-Julien du Modèle:Date- qui reconnaît l'indépendance de la cité. Sur le plan économique, de nombreux protestants italiens mais surtout français doublent la population durant les années 1550 et donnent un nouveau dynamisme à la ville. Ces nouveaux venus, hommes d'affaires, banquiers ou artisans, apportent de l'argent et des relations avec les milieux d'affaires étrangers et développent le rôle de relais commercial de Genève. Les activités manufacturières implantées par leurs soins Modèle:Incise se développent pour la première fois à l'exportation grâce au soutien que leur accordent les autorités municipales.
Le siècle, économiquement et culturellement florissant, est secoué par des troubles politiques que les contemporains appellent les « révolutions de Genève ». Le système politique en place repose sur la distinction entre deux groupes : ceux qui bénéficient des droits politiques et civils, aristocrates, bourgeois et citoyens qui restent minoritaires (27 % en 1781), et ceux qui n'ont pas de droits politiques et seulement certains droits civils (habitants et natifs)Modèle:Sfn. C'est toutefois à l'intérieur du groupe formé par les bourgeois et citoyens que la lutte finit par éclater.
Un mouvement de révolte éclate en 1707 en raison d'un mécontentement d'ordre économique<ref name="Binz14">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Louis Binz, « Les révolutions de Genève », MEMO, 2007.</ref>. La révolte a pour chef un membre de l'aristocratie, l'avocatPierre Fatio, qui fixe un programme aux aspirations confuses. Le soulèvement échoue grâce à l'appui de troupes bernoises et zurichoises et Fatio est fusillé secrètement en prisonModèle:Sfn. En 1737, une nouvelle révolte provoque onze mortsModèle:Sfn. Vaincu, le gouvernement alerte la France qui intervient par un arbitrage satisfaisant pour les bourgeois et citoyens. Pourtant, démentant le certificat de tolérance décerné par l'Encyclopédiede Diderot et d'Alembert, le Petit Conseil condamne en 1762 deux ouvrages de Rousseau Modèle:Incise à être brûlés devant l'hôtel de ville parce que Modèle:CitationModèle:Sfn. Les bourgeois et citoyens protestent en présentant au gouvernement des plaintes désignées sous le nom de « représentations ». Les bourgeois, les citoyens et les natifs finissent donc par occuper la ville en février 1781 et font voter une loi octroyant l'égalité civile aux natifs, aux habitants et aux sujets de la campagneModèle:Sfn. Cet « Édit Bienfaisant » ne sera cependant pas mis en application. En avril 1782, le Petit Conseil refuse une nouvelle fois d´appliquer l'édit et demande l'intervention de ses alliés. Le Modèle:Date, le pouvoir patricien est renversé et les révolutionnaires proclament l'édit qui met en place un régime d'égalité en droits à Genève. Cet épisode sera nommé la Modèle:Lien<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
L'aristocratie appelle Louis XVI à l'aide : trois armées coalisées Modèle:Incise assiègent Genève qui capitule le Modèle:Date-Modèle:Sfn. L'aristocratie retrouve le pouvoir mais les natifs conservent l'égalité civile. Un millier de représentants s'exilent vers ParisModèle:Incise, Bruxelles ou Constance. La fin de la haute conjoncture économique entre 1785 et 1789, conséquence de la crise générale qui marque la période précédant la Révolution française, frappe la population (mais aussi les petits patrons) par une hausse des prix. Le Modèle:Date-, le gouvernement genevois augmente le prix du pain à la suite d'une mauvaise récolte. Cette décision déclenche une émeute à Saint-Gervais qui conduit à l'annulation de la hausse et à la libéralisation progressive de la constitution.
Après la Révolution, l'encerclement de Genève par les révolutionnaires engendre, en Modèle:Date-, un mouvement qui abat le gouvernement de l'Ancien Régime le 28 décembre et proclame l'égalité politique de toutes les catégories de la populationModèle:Sfn. En 1793, l'Ancien Régime prend fin à Genève : une constitution, rédigée par une assemblée nationale et votée par les citoyens le Modèle:Date-, institue un contrôle étendu de la part des citoyens sur les actes du gouvernement et de l'administrationModèle:Sfn.
L'économie genevoise est alors dominée Modèle:Incise par le secteur de l'horlogerie et ses métiers annexes regroupés sous le nom de « Fabrique », réseau de petits ateliersartisanaux situés à l'étage supérieur des bâtimentsModèle:Sfn. Par ailleurs, le secteur textile voit se développer dans le premier tiers du siècle l'industrie des indiennes Modèle:Incise qui devient le second secteur en termes d'importanceModèle:Sfn. Liées au développement du commerce international et aux besoins d'argent pour les guerres de Louis XIV, les activités bancaires deviennent l'un des pivots de l'économie genevoise à partir de 1700<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:DHS</ref>.
En 1833 et 1834, les grèves des tailleurs et des serruriers sont parmi les premières grèves du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle en SuisseModèle:Sfn et, en novembre 1841, une émeute a pour conséquence l'élection d'une assemblée constituante. La constitution de 1842 adopte le suffrage universel masculin et dote la ville de Genève d'institutions municipales propres. Toutefois, la guerre du Sonderbund finit par entraîner la chute du régime. Le Modèle:Date-, les autorités refusent de recommander aux membres genevois de la Diète fédérale de voter la dissolution du Sonderbund. Le quartier ouvrier de Saint-Gervais se soulève en conséquence, deux jours après, et repousse les troupes gouvernementalesModèle:Sfn. C'est le déclenchement d'une révolution de gauche menée par le Parti radical de James Fazy qui renverse le gouvernement et établit le Modèle:Date- une nouvelle constitution qui supprime notamment le caractère dominant du protestantisme.
Sur le plan économique, la ville ouvre en 1850 la première bourse des valeurs de Suisse<ref>Modèle:Lien web.</ref>. L'industrialisation de la région évolue, avec l'apparition d'ateliers de mécanique, d'appareillages électriques, de motos (Motosacoche) et d'automobiles dont les fameuses Pic-Pic, alors que l'électrification de la cité se fait sous l'impulsion du conseiller administratif Théodore Turrettini avec la construction des usines des Forces motrices et de ChèvresModèle:Sfn. Par ailleurs, la venue toujours plus massive d'ouvriers étrangers achève de transformer la physionomie sociale de l'agglomération. Alors qu'au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, on peut encore distinguer un campagnard d'un citadin, les différences s'estompent progressivement et la population présente un visage toujours plus cosmopoliteModèle:Sfn.
Le Modèle:Date- de petits partis d'inspiration fasciste, comme l'Union nationale, attaquent les dirigeants socialistes, ce qui entraîne une manifestation de la gauche anti-fasciste. À cette occasion, de jeunes recrues tirent sans sommation sur la foule faisant treize morts et 63 blessésModèle:Sfn. Cette tragédie engendre, quelques jours plus tard, une nouvelle grève générale en signe de protestation.
À partir de 1970, des conflits opposent des groupes d'habitants aux autorités municipales et à des promoteurs immobiliers, en raison d'abattages d'arbres pour construire de nouvelles routes ou des logements à Plainpalais. Des habitants grimpent dans les arbres menacés pour les protéger, tandis que des bûcherons arrivent escortés par la police avec trois bus. Lorsque le deuxième arbre est abattu, plusieurs occupants sont blessés, d'autres sont emmenés au poste. Malgré les pétitions et manifestations, l'autorisation de construire est maintenue. Les habitants n'obtiennent gain de cause qu'une génération plus tard, avec la création du parc des Minoteries à la place de deux rues contestées<ref>Modèle:Article</ref>.
L'exécutif de la ville est exercé par le Conseil administratif de Genève, qui est un collège de 5 membres élus directement et séparément par le corps électoral de la ville au scrutin majoritaire pour un mandat de cinq ans. Le maire est élu chaque année parmi ses membres selon un système de rotation.
Le pouvoir législatif est exercé par le Conseil municipal. Il est composé de Modèle:Nobr municipaux élus directement par le corps électoral au scrutin proportionnel, avec un quorum de 7 %. Leur mandat dure cinq ans et il est renouvelable indéfiniment.
À l'issue des élections administratives du Modèle:Date-, le Conseil administratif, entré en fonction le Modèle:Date- jusqu'en 2025 se compose de la façon suivante :
Membres du conseil administratif actuel
(législature 2020-2025) <ref>Modèle:Lien web</ref>
Responsable du département de la cohésion sociale et de la solidarité
Évolution partisane
Après la Seconde Guerre mondiale, les partis de droite étaient très majoritaires au sein du Conseil administratif. Emmenés par le Parti radical-démocratique (deux sièges), les partis dits de l'Entente nationale détenaient par exemple quatre sièges à la suite des élections de 1947 contre un seul au Parti socialiste<ref>Modèle:Article.</ref>. L'équilibre des forces reste le même jusqu'en 1959 lorsqu'un indépendant, Pierre Bouffard, évince le parti socialiste de l'Exécutif de la ville de Genève<ref>Modèle:Article.</ref>. Les élections de 1963 voient les femmes voter pour la première fois au niveau communal. Le nouveau Conseil administratif se compose alors d'un radical, d'un libéral, d'un chrétien-social, d'un indépendant et d'un socialiste. En 1967, une femme, Lise Girardin (PRD) devient pour la première fois membre du Conseil administratif. À la faveur des élections de 1971, un deuxième représentant de gauche entre au Conseil administratif : le communiste Roger Dafflon, membre du Parti du travail. Cet équilibre est bouleversé par l'apparition des Verts qui placent Alain Vaissade au Conseil administratif en 1991, donnant ainsi la majorité à la gauche. Cette majorité est renforcée par les élections de 1999 lorsque l'Alliance de gauche parvient à faire élire deux de ses membres. Depuis les partis regroupés dans l'Alternative (Parti socialiste, Verts et Ensemble à Gauche) parviennent régulièrement à faire élire 4 de leurs membres, le siège restant revenant à l'Entente (PLR et PDC). Un véritable tournant a lieu lors des élections municipales de 2020. Pour la première fois depuis 1971, il n'y a plus de représentants d'extrême gauche au Conseil administratif, ni la candidate du parti du travail ni le candidat de solidaritéS (ne s'étant pas unis) ne sont élus. Le quatrième siège de gauche est repris par les Verts. À part cela, l'équilibre reste le même avec deux socialistes et une PDC, le PLR n'arrivant pas à prendre un siège.
Pouvoir législatif (législature 2020-2025)
Le Conseil municipal vote le budget municipal et les projets d'arrêtés présentés par le Conseil administratif (CA) qui impliquent une obligation d'exécution. En outre, il peut prendre diverses initiatives :
motion (chargeant le CA de déposer un projet d'arrêté visant un but déterminé ou une mesure à prendre) ;
résolution (simple déclaration d'intention) ;
motion préjudicielle ou d'ordre (concernant le déroulement de la séance) ;
interpellation (demande d'explication adressée au CA) ;
questions orales ou écrites au CA.
Lors des élections municipales du Modèle:Date-, le Conseil municipal, composé de 80 membres, est renouvelé et représenté de la façon suivante <ref>Modèle:Lien web</ref>:
Les citoyennes et citoyens sont électeurs et éligibles à condition d'être de nationalité suisse et d'être domiciliés sur le territoire de la commune. Les étrangers domiciliés depuis au moins huit ans en Suisse (dont trois mois dans la commune) ont également le droit de vote communal depuis l'adoption d'une initiative populaire cantonale lors de la votation du Modèle:Date-. L'autre initiative octroyant le droit d'éligibilité a en revanche été refusée. Genève suit ainsi la plupart des villes romandes, plus libérales que les villes alémaniques, quant aux possibilités données aux étrangers de participer à la vie politique locale.
Les citoyens et citoyennes de la Ville de Genève disposent du droit de référendum et d'initiative populaire. Ces droits existent aussi au niveau cantonal et fédéral. Ils permettent de soumettre au corps électoral un arrêté voté par le Conseil municipal ou une demande de délibération sur un objet déterminé. Il faut pour ce faire réunir les signatures de Modèle:Nombre au moins, dans les quarante jours qui suivent l'adoption de l'arrêté ou le lancement de l'initiative. Si les signatures sont réunies, le corps électoral est obligatoirement appelé aux urnes.
Elle est, depuis longtemps, considérée comme une terre d'asile de par son rôle de ville d'accueil pendant les persécutions à l'encontre des protestants qui ont suivi la réforme. Avec l'accueil de nombreux réformateurs comme Guillaume Farel, Jean Calvin ou Théodore de Bèze, elle gagne son surnom de « Rome protestante » ou de « cité de Calvin ». De nombreuses personnalités internationales y trouvent refuge comme le célèbre Lénine avant la révolution russe de 1917.
C'est grâce à cette tradition d'accueil et à la neutralité de la Suisse que de nombreuses organisations internationales décident d'y installer leur siège :
Il faut également évoquer les très nombreuses entreprises multinationales installées à Genève, qui participent pleinement au cosmopolitisme de la cité. En 2001, 569 multinationales et filiales de multinationales étaient actives dans le canton de Genève, ce qui ne représentait que 3 % des Modèle:Nombre recensées. En revanche, pour ce qui est de l'emploi, elles occupaient Modèle:Nombre, ce qui représentait 29,5 % du total des emplois du secteur privé dans le canton (192 544), contre seulement 20,4 % dix ans plus tôt. En 2010, les dix principales multinationales d'origine étrangère implantées à Genève étaient :
La place bancaire de Genève est également reconnue comme une des principales places de financement du commerce des matières premières. En raison de l'expertise bancaire offerte par les établissements sis à Genève, et par la présence de nombreuses sociétés actives dans le négoce, Genève est une des principales places de trading du pétrole, du sucre, de grains, ou encore des métaux non ferreux. Ainsi 1/3 du pétrole libre et 75 % des exportations de pétrole russe se négocient à Genève<ref name="place_fin" />.
Le Réseau environnement de Genève (GEN) publie le Guide vert de Genève<ref>Modèle:Lien brisé.</ref> présentant les organismes internationaux travaillant dans le domaine de l'environnement et du développement durable.
Accords de coopération
La ville de Genève entretient des relations multilatérales et bilatérales avec de nombreuses villes dans le monde<ref>Modèle:Lien web.</ref>, mais ne pratique pas de jumelage avec d'autres villes<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
L'eau potable, le gaz naturel, l'électricité et la fibre optique sont fournis par les Services industriels de Genève (SIG).
80 % de l'eau est extraite du Léman et 20 % d'une nappe phréatique née d'infiltrations de l'Arve. 22 % de l'électricité est produite localement par les barrages hydroélectriques sur le Rhône (Seujet, Verbois et Chancy-Pougny) ou par la chaleur induite par la combustion des déchets ménagers à l'usine des Cheneviers. Les 78 % restants sont importés d'autres cantons suisses ou d'autres pays européens.
Le gaz naturel est importé par la compagnie suisse Gaznat.
Les étrangers représentaient 48,7 % de la population totale à la fin 2015. Toutefois, en prenant en compte les employés internationaux et la présence d'immigrés illégaux, non recensés dans les statistiques officielles, ce pourcentage dépasserait probablement les 50 %, selon l'Office cantonal de la statistique<ref>Population de la Ville de Genève).</ref>. Modèle:Nobr s'y côtoient, ce qui représente le plus grand melting pot au monde<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Didier Estoppey, « Intégration : Genève reprend sa politique à zéro », Le Courrier, Modèle:Date-.</ref>. En 2009, on dénombre environ 63 % de personnes venant d'Europe, 16 % d'Afrique, 11 % des Amériques et 9 % d'Asie<ref>Statistiques cantonales, site de la république et du canton de Genève, 2010.</ref>. Les communautés étrangères sont nombreuses en raison de l'accueil qui a été fait aux migrants venus d'Italie, du Portugal, d'Espagne, de France, d'ex-Yougoslavie ou encore des continents sud-américains et africains, ainsi qu'à la présence des organismes internationaux basés à Genève.
À la fin 2015, les hommes de nationalités étrangères étaient plus nombreux que les hommes de nationalité suisse, avec respectivement Modèle:Nombre et Modèle:Nombre. A contrario, les femmes de nationalité suisse étaient plus nombreuses que les femmes de nationalités étrangères, avec respectivement Modèle:Nombre et Modèle:Nombre<ref name="stat_dom">Statistiques du canton de Genève, population résidante selon l'origine et le sexe, par commune.</ref>.
Population résidente selon l'origine et le sexe (Modèle:Date-)<ref name="stat_dom"/>
L'Association Genevoise d'Athlétisme (AGA) encadre la pratique de l'athlétisme sur le canton de Genève.
Il existe plusieurs clubs d'athlétisme, dont le Stade Genève et le Versoix Athlétisme (VA). Plusieurs de leurs athlètes ont obtenu des titres nationaux. Le Stade Genève est fondé en 1916 et compte plus de Modèle:Nombre à son actif. Il retrouve la ligue nationale A en 2008 et se place en Modèle:3e au classement national en 2009. En 2010, un athlète de ce club réalise notamment la meilleure performance suisse de l'année en U16 sur Modèle:Unité. Leur meilleur athlète est Julien Wanders qui réalise le record du monde du Modèle:Unité ainsi que le record d'Europe du Modèle:Unité et du semi-marathon. Il remporte la Course de l'Escalade, la plus importante course populaire locale, en catégorie Escaladélite deux années d'affilée (en 2017 et en 2018).
Le VA est lui fondé en 2007 par Frida Svensson, et un de ses athlètes réalise la meilleure performance suisse de l'année sur Modèle:Unité dans la catégorie U18 en 2010.
Les courses majeures du canton sont le marathon de Genève disputé chaque année au mois de mai depuis 2005, les 20 km de Genève en octobre et la Course de l'Escalade en décembre. En mai-juin a lieu également le Tour du Canton de Genève (TCGE), une course disputée sur plusieurs étapes<ref>http://www.courir-ge.ch/index.php</ref>.
Basket-ball
En basket-ball, les Lions de Genève, qui évoluent en Ligue nationale A, sont nés de la collaboration active entre les clubs de Versoix Basket et Chêne Basket en 2000. Son principal fait d'armes est la victoire acquise en Coupe de Suisse en 2003. Pour sa part, le Meyrin Grand-Saconnex (MGS) évolue également en Ligue nationale A.
Le Servette Football Club 1890 (SFC), fondé en 1890, évolue en Super League (D1) depuis la saison 2019-2020. Des problèmes de gestion causent en 2005 la faillite du club qui est alors relégué en première ligue (amateur). L'équipe a été depuis promue en Challenge League (Modèle:2e, professionnel) et a fêté son grand retour dans l'élite du football suisse à la fin de la saison 2010-2011, le 31 mai 2011, grâce à une remontée au classement spectaculaire et historique. Le club est ensuite retombé en Challenge League (juin 2013) puis en Première Ligue promotion (juin 2015, faute d'obtenir une licence en raison de difficulté financières). Le club remonte en première division en juillet 2019 après avoir remporté la Challenge League 2018-2019. Il est maintenant basé au Stade de Genève, après avoir joué pendant un siècle (de 1902 à 2002) au stade des Charmilles. Le SFC détient le troisième meilleur palmarès de Suisse avec 17 championnats à son actif.
En hockey sur glace, sport très populaire en Suisse, le Genève-Servette Hockey Club (GSHC), créé en 1905, évolue depuis la saison 2002-2003 en National League (première division) et est la première équipe sportive de la ville. Depuis son retour dans l'élite, le GSHC n'a manqué qu'à deux reprises les play-offs. Et à l'issue des saisons 2007-2008, 2009-2010 et 2020-2021, elle s'est qualifiée pour la finale des play-offs du Championnat suisse, où elle s'est inclinée respectivement contre les ZSC Lions en 2008, le CP Berne en 2009 et le EV Zoug en 2021. Le taux d'affluence moyen dans la patinoire des Vernets est de 7 772 pour la saison 2013-2014, soit 108,9 % de remplissage. Grâce à son taux d'affluence, le GSHC est classé Modèle:17e<ref>« Attendance Europe », hockeyarenas.net.</ref>. Elle gagne son premier titre lors de la saison 2022-2023 contre le EHC Bienne.
Handball
En handball, le Club sportif chênois vient d'être promu en LNB (Modèle:2e) après avoir déjà joué deux saisons en SHL (ou LNA) de 2006 à 2008 grâce à une wild card offerte par la Ligue nationale de handball suisse.
Handisport
En handisport, l'association Handisport Genève (anciennement Sport Handicap Genève) est la plus ancienne association sportive pour personnes handicapées en Suisse. Son équipe de handibasket, Les Aigles de Meyrin, était championne suisse sans interruption de 1960 à 1977. L'équipe participe chaque année aux coupes d'Europe depuis 1994.
On peut aussi pratiquer la nage en eau libre dans le Léman. La ville compte plusieurs plages : les plus populaires étant les Bains des Pâquis (rive droite du lac) et Genève-Plage (rive gauche du lac). Afin d'offrir une alternative à la population et de décongestionner les deux plages genevoises principales, est ouverte dès le 22 juin 2019 sur la rive gauche du lac, la plage des Eaux-Vives, qui peut accueillir jusqu'à Modèle:Nombre<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Deux clubs genevois jouent dans la Ligue nationale A (élite hommes) d'Interclub. Ils se sont d'ailleurs rencontré en finale de l'édition 2011, où le Centre sportif de Cologny a battu son voisin Genève E.V. 5-4, ce qui fait d'eux les deux meilleurs clubs suisses de l'année.
En volley-ball, le Club sportif Chênois Genève, qui évolue en Ligue nationale A, a été cinq fois champion suisse, détient huit coupes de Suisse et a remporté deux super-coupes de Suisse. En 2006, Chênois a remporté les trois trophées. Elle a en outre participé régulièrement à la Coupe d'Europe, avec des résultats mitigés. Le taux d'affluence de la salle de Sous-Moulin (Thônex) se situe aux alentours de Modèle:Nobr par match. L'autre club historique du volley-ball suisse à Genève est le Servette Star-Onex VBC. Issu de la fusion du Servette VB et du Star-Onex, tous deux fondés dans les années 1950, ce club a plus de Modèle:Nobr nationaux et Modèle:Nobr et présente ainsi un des plus grands palmarès suisse.
Le caractère international de la ville et les clivages idéologiques profonds relatifs à la politique d'enseignement<ref>Modèle:Lien web.</ref> ont vu la floraison d'écoles privées, souvent en langues étrangères, parfois confessionnelles. Parmi les plus connues : l'École internationale de Genève, fondée en 1924, l'Institut Florimont (fondé en 1905), le collège du Léman, etc. accueillent plusieurs milliers d'enfants au total.
Entre 1700 et 1853, le seul cimetière de la ville est le cimetière de Plainpalais (également appelé « cimetière des Rois »). Il se situe à Plainpalais. Au début des années 1850, le cimetière de Châtelaine est construit, puis celui de Saint-Georges dans les années 1880. Le cimetière du Petit-Saconnex est intégré à la ville en 1931 à la suite de la fusion des communes.
À la fin du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, des études sont entamées en vue de la construction d'un crématorium au cimetière de Saint-Georges. Le projet aboutit et l'inauguration a lieu en mars 1902. À côté de l'installation, on construit un columbarium (agrandi en 1916). En 1907, un second four est installé. Durant les deux dernières années de la Première Guerre mondiale, les incinérations sont interrompues à cause de la pénurie de combustible. L'installation est modernisée dans son ensemble en 1942.
Par la suite, des centres funéraires sont construits comme la chapelle des Rois en 1956 et le centre funéraire de Saint-Georges en 1976.
Plainpalais
Modèle:Article détaillé
La Ville de Genève entre en possession du cimetière protestant de Plainpalais (également appelé « cimetière des Rois ») en 1869. Il est alors géré par l'hôpital général de Genève. Jusqu'en 1876, seuls les protestants y sont ensevelis. Dès 1883, le cimetière est fermé pour les inhumations ordinaires et est réservé aux personnes ayant acquis une concession. Le prix de la concession y étant plus élevé que dans les autres cimetières, le nombre d'inhumations diminue et la coutume d'ensevelir à cet endroit les conseillers d'État, les conseillers administratifs ou d'autres personnalités s'installe peu à peu. Autour de 1945, des aménagements sont effectués et le lieu peut désormais être apparenté à un parc<ref>Modèle:Lien brisé.</ref>.
Ouvert en 1853, le cimetière dit « du Lazaret » est d'abord réservé aux catholiques. Dès 1864, on y ensevelit en général les personnes décédées sur la rive droite du Rhône et il est considérablement agrandi. Cependant, la nature marécageuse du terrain pose de nombreux problèmes et des travaux de drainage doivent être entrepris. Entre 1899 et 1911, le nombre d'inhumations est donc limité au strict minimum. Il est véritablement rouvert en 1918. Dès 1946, les inhumations sont à nouveau limitées, puis restreintes dès 1969 aux carrés réservés.
Saint-Georges
Le cimetière est ouvert en 1883. Durant les dix premières années, seule la moitié de l'espace est utilisée. En 1898, une convention est passée avec la commune de Lancy qui cède du terrain à Genève afin d'augmenter la surface du site. D'une façon générale, Saint-Georges accueille alors les personnes décédées sur la rive gauche du Rhône. En 1911, le cimetière est encore agrandi en raison de sa promotion comme unique cimetière pour les inhumations ordinaires des personnes domiciliées à Genève. Un emplacement spécial et gratuit est concédé pour les soldats allemands décédés à Genève pendant la Première Guerre mondiale. Entre 1942 et 1944, le site est cultivé et plusieurs tonnes de légumes et céréales sont récoltées chaque année. En 1945, la partie orientale est transformée en parc. Le peintre suisse Ferdinand Hodler, le philosophe russe African Spir et l'ésotériste russe Boris Mouravieff y sont enterrés.
Petit-Saconnex
Le Petit-Saconnex constitue une commune à part entière jusqu'en 1931. Son cimetière est ouvert en 1815 et partagé en deux parties jusqu'en 1878. À partir de juillet 1931, Genève prend en charge l'entretien du site. Ce cimetière est ensuite agrandi en 1932 et 1942. Dès 1946, le conseil administratif décide que toutes les personnes décédées sur la rive droite du Rhône sont inhumées au Petit-Saconnex. Dès 1947, le nombre de sépultures augmente à la suite de la fermeture provisoire du cimetière de Châtelaine. À la suite d'une décision du Conseil administratif de la Ville de Genève dans les années 1980, des personnes de confession musulmane peuvent y être inhumées dans un quartier du cimetière qui leur est réservé<ref>Site officiel de la Ville de Genève.</ref>. L'écrivain iranien Mohammad-Ali Djamalzadeh et le comte russe Alexandre Ostermann-Tolstoï y sont enterrés.
Depuis mars 2006, le quotidien gratuit 20 Minutes a une édition genevoise. La reprise de l'activité « presse » de la société Edipresse par Tamedia en 2009 entraîne la disparition du principal concurrent de 20 Minutes, Matin Bleu en septembre de la même année. L'actualité financière est couverte par le quotidien L'Agefi mais aussi depuis 2007 par un nouveau magazine mensuel gratuit, L'Extension (qui fait suite au journal du même nom créé en 1987), qui a vocation à traiter de l'information genevoise et de sa région sous l'angle socio-économique.
L'agence de presse LargeNetwork, à l'origine du magazine en ligne Largeur.com et qui édite de nombreux périodiques suisses, est basée à Genève depuis 1999.
Depuis 2020, la plateforme journalistique Geneva Solutions couvre l'actualité en lien avec les organisations internationales basées à Genève.
Outre la Radio télévision suisse, dont les studios TV sont à Genève, la ville dispose également d'une chaîne locale fondée en 1996, Léman bleu.
Économie
La rue du Rhône est réputée pour être la rue commerçante la plus chère de Suisse, après la Bahnhofstrasse de Zurich. Elle pointe au Modèle:35e sur le continent européen et au Modèle:56e dans le monde. En 2007, le loyer mensuel au mètre carré y coûtait Modèle:Unité<ref>Modèle:Article.</ref>. Selon le site Forbes, les personnes qui travaillent à Genève toucheraient en 2009 le second salaire horaire net le plus élevé au monde, soit Modèle:Unité<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
L'arc lémanique<ref>Portraits de l'arc lémanique et projets (EPFL).</ref> est l'aire urbaine située autour du Léman, ses deux pôles principaux étant Genève et Lausanne, distants de Modèle:Unité ainsi que les villes de Vevey-Montreux. Depuis le Modèle:1er janvier 2010, à l'image du Greater London ou du Greater Zurich, la région a vu la naissance du Greater Geneva Berne area<ref name="Greater Geneva Bern area (GGBa) | You Partner in Switzerland">Modèle:Lien web</ref>, un espace économique regroupant six cantons suisses pour environ Modèle:Nombre<ref name="Greater Geneva Bern area (GGBa) | You Partner in Switzerland" />.
L'économie de la ville de Genève a au cours du temps subi un glissement du secondaire vers le tertiaire. La ville de Genève était célèbre pour ses industries électriques et ferroviaires dans une large zone.
Société des instruments de Physique ( SIP )
La Société genevoise d'instruments de physique (SIP) est fondée en 1862 à la suite de l'association d'Auguste De la Rive et de Marc Thury en 1858 déjà. Le premier atelier est installé dans une villa située à Plainpalais.
Société Anonyme des ateliers de Sécheron ( SAAS )
En 1918, la Société Anonyme des Ateliers de Sécheron (SAAS) est formée à partir de la Compagnie industrielle électrique et mécanique (CIEM), anciennement (CIE). Cette ancienne compagnie a électrifié Genève, une partie de la France et de la Romandie, grâce à René Thury. Devenue genevoise après la réorganisation territoriale de 1930, la CIEM, puis Sécheron, participent à l'électrification du réseau des Chemins de fer fédéraux (CFF) et occupent jusqu'à 1600 personnes en 1966. En 1969, la CIEM est rachetée par la zurichoise Brown Bovery Co. (BBC). En 1982, Brown Bovery change le nom de la société genevoise en BBC-Sécheron SA, puis en ABB-Sécheron SA en 1988. En 1989, Sécheron SA reprend le matériel ferroviaire, alors que ABB poursuit ses activités à Satigny.
Firmenich SA
Fondée le 1ernovembre1895 à la Servette, dans la Commune du Petit Saconnex, par le chimiste Philippe Chuit (1866-1939) et le négociant Martin Naef (1869-1954), la firme Firmenich a son siège à Genève. En 1897, elle déplace sa production à La Jonction et au fil du temps, elle s'est acquis une réputation mondiale dans le domaine des parfums. Le groupe dispose aujourd'hui de 22 usines, d'une cinquantaine de sociétés et de 23 filiales réparties sur tous les continents. Elle emploie en 2005 quelque 4760 personnes, dont environ 1400 en Suisse.
L'un des monuments les plus visités de la ville est la cathédrale Saint-Pierre située au sommet de la vieille-ville. Un musée souterrain présente l'évolution du site et l'implantation du christianisme dans la cité. Il est complété par le musée international de la Réforme situé dans la maison Mallet. Un couloir souterrain, rouvert à l'occasion de l'ouverture du musée de la Réforme, relie les deux bâtiments.
Toutefois, le symbole de Genève reste le Jet d'eau, situé au bout de la jetée des Eaux-Vives. Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, l'industrie en développement et les habitants de la ville avaient impérativement besoin d'eau. La ville décide donc de créer à la Coulouvrenière une usine hydraulique qui est mise en service le 17 mai 1886. Cependant, le soir, quand les artisans arrêtent leurs machines, il se produit des surpressions imprévisibles. Par conséquent, on a l'idée de créer un débit supplémentaire, grâce à une vanne de sécurité, qui permet de contrôler la pression en laissant s'échapper vers le ciel l'eau en surpression à une hauteur de trente mètres. Cinq ans plus tard, en 1891, et alors que la vanne de sécurité n'est plus nécessaire, il est décidé de recréer artificiellement le jet d'eau au bout de la jetée des Eaux-Vives, au cœur de la rade. Plusieurs améliorations permettent au jet de culminer aujourd'hui à cent quarante mètres.
Il existe un grand nombre de communautés religieuses à Genève. Même si Genève est supposée être la « Rome protestante », les catholiques ont vu leur nombre croître en raison de l'immigration venue des pays latins. La communauté juive est l'une des plus anciennes de Genève alors que la communauté musulmane fait plus récemment son apparition.
Dès le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, la prospérité de l'économie permet à de riches Genevois de se faire construire ou restaurer des maisons selon le modèle de l'hôtel à la française<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. La plupart sont situées dans la « Haute-Ville » (actuelle vieille-ville), d'autres au bord du Léman. Côté rue se trouve un mur élevé où une porte cochère permet d'accéder, par une cour carrée, à un bâtiment central flanqué de deux bâtiments secondaires. On peut aussi y trouver un balcon, une tour ou un escalier monumental. Il y a parfois un jardin de l'autre côté du bâtiment central. Si les ornements restent sobres, les fers forgés et les menuiseries sont soignés. Seize de ces bâtiments existaient encore au milieu du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Certains abritent actuellement les autorités cantonales (Hôtel de Ville) et municipales (Hôtel municipal) ; le Palais de justice (ancien hôpital général) ; l'ancienne maison Micheli abrite les archives d'État de Genève. La maison Tavel est un musée.
En 1850, James Fazy décide de démolir les remparts afin de libérer l'espace pour une urbanisation moderne. Les nouveaux bâtiments construits autour de la ville haute sont appelés « ceinture fazyste »<ref>Modèle:Lien web</ref>. À la fin du siècle, la surface de la ville a triplé. Les logements, écoles, églises de différentes religions et confessions sont alignés le long de larges avenues ponctuées de squares<ref>Modèle:Lien web</ref>.
À la fin des années vingt, Maurice Braillard réalise entre autres la maison Ronde de Saint-Jean. Cet immeuble met en pratique son engagement pour le logement social, qui relie l'individu et la communauté, l'intérieur et l'extérieur, avec un soin formel jusque dans les détails<ref>Modèle:Article</ref>.
Après 1945, l'arrivée d'institutions internationales sur la rive droite conduit à l'urbanisation du quartier au-dessus de la voie du chemin de fer. De 1950 à 1954, les architectes André Bordigoni, Jean Gros et Antoine de Saussure conçoivent Vermont-parc, immeuble d'habitation original par son plan sinueux. L'emplacement du bâti en bordure du terrain ménage un vaste espace vert où des vieux chênes, hêtres et cèdres sont conservés. En 1957, les architectes érigent à la suite une tour de quinze étages, la première du canton<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.
À partir de 1970, la ville prend des couleurs. De nouveaux matériaux multicolores prêts à l'emploi et l'évolution des goûts contribuent à une évolution nuancée des façades<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.
De nombreux parcs couvrant Modèle:Unité (soit près de 20 % du territoire) forment de grands espaces de loisirs et de détente disséminés à travers les différents quartiers. La plupart, situés au bord du lac, abritent des maisons de maître et disposent d'une arborisation de grande qualité. Certains de ces parcs étaient auparavant de grandes propriétés privées rachetées ou offertes à la Ville de Genève au fil du temps. Leur entretien est assuré par le Service des espaces verts et de l'environnement.
Le Jardin anglais est un parc public situé au bord du lac, entre le pont du Mont-Blanc et le quai Gustave-Ador, où se trouve le Monument national (célébrant l'union avec la Confédération en 1815) et l'Horloge fleurie ;
le parc des Eaux-Vives, l'un des plus beaux sites des bords du lac, abrite de très vieux arbres<ref>Modèle:Ouvrage</ref> et un hôtel-restaurant ;
le parc de La Grange, adjacent au parc des Eaux-Vives, abrite une grande roseraie, une demeure du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle et des vestiges gallo-romains attestant de la présence d'une grande propriété sur ce terrain au début de l'ère chrétienne. L'été, en juillet et août, des concerts gratuits sont organisés sur la scène Ella-Fitzgerald. Le 16 juin 2021, c'est dans la bibliothèque de la villa du parc de la Grange que le président de la Confédération, Guy Parmelin, accueilli le 46e président des États-Unis d'Amérique, Joe Biden, ainsi que le président russe Vladimir Poutine lors du sommet de Genève ;
Entre le Jardin anglais et le parc La Grange, une promenade au bord du lac permet de parcourir environ quatre kilomètres avant de rejoindre le siège de la Société nautique de Genève et Genève-Plage.
Des murs anciens, construits et entretenus avec des matériaux naturels, abritent une flore et une faune particulières. Huit d'entre eux ont été identifiés comme « murs sanctuaires » afin de les protéger avec leurs habitants : le bastion de Saint-Antoine, la rampe de la Treille, la rue de la Croix-Rouge, le bastion de Saint-Léger, le cimetière de Plainpalais, la Perle du Lac, le cimetière du Petit-Saconnex et la rue de Montbrillant. On peut y observer en particulier des mousses (certaines rares et menacées), des lichens et une grande variété d'autres plantes<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.
La commune est propriétaire de seize musées, parmi lesquels les musées d'art et d'histoire Modèle:Incise forment le plus grand ensemble muséal de Suisse avec ses huit musées et leur million d'objets, son centre iconographique, sa bibliothèque, son laboratoire de recherche et ses ateliers de restauration.
Les musées privés, subventionnés Modèle:Incise, ou entièrement privés Modèle:Incise, sont une vingtaine.
Le musée du Petit Palais de Genève, importante collection d'œuvres impressionnistes et de l'école de Paris ; ouvert en 1968, il a fermé à la mort de son fondateur Oscar Ghez en 1998 et ne semble pas près de rouvrir, ses collections circulent régulièrement dans le cadre d'expositions en Suisse et à l'étranger.
Arts
À Genève, la plupart des salles de spectacles sont la propriété de collectivités publiques. Si certaines sont de véritables institutions, d'autres, tournées vers les compagnies indépendantes, parviennent également à mettre sur pied des saisons complètes. D'autres encore n'ont pas de direction artistique, mais sont louées aux compagnies locales.
Genève abrite également des compagnies théâtrales qui y sont nées ou ont décidé de s'y implanter.
À l'exception du ballet du Grand Théâtre qui possède un lieu de répétition et une salle de représentation, les compagnies de danses genevoises ne possèdent pas de salles fixes. Défendues par l'Association pour la danse contemporaine, elles militent pour la création d'une Maison de la danse.
Sur la scène internationale, l'histoire de la sculpture genevoise est largement dominée par la figure de James Pradier. Parmi d'autres artistes, on retiendra John-Étienne Chaponnière, qui se forme notamment dans l'atelier de Pradier, et Jean Jaquet, sculpteur-décorateur très actif dans la région genevoise. En art contemporain, il faut citer les installations de John M. Armleder, de Sylvie Fleury ou encore de Manolo Torres.
Art culinaire
Parmi les plats traditionnels genevois, on peut citer la longeole, dont la recette genevoise inclut des couennes<ref>Jean-Robert Pitte, « Delicatessen alpestres », Cochons et cochonnailles : la quête du saint gras, L’AlpeModèle:N°, automne 2008, Modèle:P..</ref>. Des spécialités chocolatières existent également : les poubelles genevoises, les pavés, la marmite de l'Escalade emplie de légumes en massepain. Le cardon est un légume typiquement local qui a fait l'objet d'une AOC.
Depuis 1818, un marronnier de la promenade de la Treille est utilisé afin de déterminer le début du printemps. C'est le sautier qui observe l'arbre et qui note le jour de l'arrivée du premier bourgeon. Le sautier publie alors un communiqué de presse qui est repris dans la presse locale.
Le jeudi suivant le premier dimanche de septembre, Genève fête le Jeûne genevois. Selon la tradition locale invalidée par la recherche historique, cette fête commémorerait la nouvelle du massacre de la Saint-Barthélemy rapportée par les huguenots arrivés à Genève.
Chaque année, début décembre, Genève célèbre l'Escalade, qui commémore une bataille en 1602 entre les Genevois et les Savoyards.
Chaque année le 31 décembre a lieu une commémoration de la Restauration genevoise, conséquence du départ des troupes napoléoniennes en 1813.
L'humoriste genevois Laurent Nicolet a parodié le clip Gangnam Style du chanteur Psy, en effectuant une version locale des supposés travers des Genevois dans une chanson dans un premier temps, puis dans un clip nommé le Gen'vois staïle, qui a remporté un succès inattendu à Genève et en Suisse romande, en étant visionné des centaines de milliers de fois sur YouTube notamment<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Jeux vidéo
Dans le jeu vidéo Call of Duty: Infinite Warfare, la capitale de l'UNSA est Genève. La ville sert d'ailleurs de décors à plusieurs missions du jeu.
Héraldique
écu : parti, au 1 d'or, à la demi-aigle éployée de sable, mouvant du trait du parti, couronnée, becquée, languée, membrée et armée de gueules ; au deuxième de gueules, à la clef d'or en pal, contournée ;
cimier : soleil d'or, figuré naissant<ref group=alpha>Le soleil apparaît d’abord en entier puis, dès le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, naissant.</ref>, portant en cœur le trigramme de sable ΙΗΣ ;
Pendant le Premier Empire, Genève fut au nombre des « bonnes villes » et autorisée à ce titre à demander des armoiries au nouveau pouvoir. Elles devenaient : parti, au 1) d'or à une demi-aigle bicéphale de sable, armée, languée et becquée de gueules mouvant de la partition et au 2) de gueules à une clé d'or contournée; au chef de gueules chargé de trois abeilles d'or, qui est des bonnes villes d'Empire<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Les armoiries actuelles sur fond jaune et rouge, adoptées dès le milieu du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, représentent la réunion d'un demi-aigle provenant de l'aigle bicéphale du blason du Saint-Empire romain germanique, auquel Genève appartenait dès le Moyen Âge, et de la clé d'or issue des armoiries de l'Évêché de Genève (Chapitre de Saint-Pierre), la clé étant l'attribut de saint Pierre, patron de la cathédrale. Vassal direct de l'empereur, l'évêque exerçait en son nom un pouvoir temporel sur la ville. Symbolisant l'union d'un pouvoir spirituel et temporel, ces armoiries furent adoptées par la communauté des citoyens de Genève à laquelle l'évêque Adhémar Fabri confirma ses droits en 1387.
La devise de Genève, « Post tenebras lux » et signifiant Après les ténèbres la lumière, est extraite d'un verset biblique provenant de la Vulgate du livre de Job<ref group=alpha>Phrases extraites du Livre de Job (17:12) : 11. dies mei transierunt cogitationes meae dissipatae sunt torquentes cor meum 12. noctem verterunt in diem et rursum post tenebras spero lucem 13. si sustinuero infernus domus mea est in tenebris stravi lectulum meum.</ref>. Datant du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle sous la forme « Post tenebras spero lucem », elle se transforma en affirmation peu après 1536 en référence à l'adoption à cette date de la Réforme à Genève.
Centre de recherche sur la rénovation urbaine de l'école d'architecture de l'Université de Genève, Atlas du territoire genevois, permanences et modifications cadastrales aux XIXe et XXe siècles, Georg éditeur Genève, 1993, fascicule 24p. et 2 cartes.Modèle:ISBN