Suisse romande

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Modèle:Confusion Modèle:Redirect Modèle:Infobox Subdivision administrative

La Suisse romande, ou plus rarement Romandie ou Suisse française, est la partie francophone de la Suisse. Les habitants de la Suisse romande sont appelés Romands.

Nom et traductions

La Suisse romande <templatestyles src="Prononciation/styles.css" />{{#invoke:Prononciation|prononciation}}, ou plus rarement Romandie <templatestyles src="Prononciation/styles.css" />{{#invoke:Prononciation|prononciation}} (Modèle:MSAPI) surtout en Suisse alémanique<ref>Modèle:DHS</ref> ou Suisse française, plus courant avant la Première Guerre mondiale<ref>Modèle:Lien web.</ref>, se dit Modèle:Langue ou Modèle:Langue pour les Suisses alémaniques et Modèle:Langue pour la Suisse italienne.

Géographie

Fichier:FRP-Map4.png
La Suisse romande au sein de l'aire linguistique franco-provençale

La Suisse romande se situe dans l'ouest de la Suisse et couvre une superficie de Modèle:Unité soit 23 % du pays. Bien que l'appellation « Romandie » soit fréquemment employée dans la vie couranteModèle:Référence nécessaire, cette région n'a pas d'existence politique en Suisse. « Romandie » est un terme qui désigne le territoire suisse dont les populations sont francophones. Elle recouvre les cantons de Genève, du Jura (à l'exception de la commune germanophone d'Ederswiler), de Neuchâtel et de Vaud et une partie des cantons de Berne (Jura bernois et Bienne), de Fribourg et du Valais.

La majeure partie de la Romandie appartient au domaine linguistique francoprovençal ou arpitan, une langue presque disparue en Suisse et en France mais protégée et parlée en Vallée d'Aoste, dont le patois est très similaire à l'arpitan suisse, et qui est encore parlée dans quelques rares villages valaisans (Evolène) et fribourgeois<ref>Valais: il croit à l'arpitan de demain et plus généralement Le Portail de l'arpitan</ref>.

Seule l'Ajoie, au patois reconnu comme patrimoine culturel de la République jurassienne appartient au territoire de la famille des langues d'oïl en tant que branche du franc-comtois.

Superficie détaillée

Fichier:Lac Léman 02.jpg
Le Léman, vu depuis la place d'Armes à Cully.

La superficie totale de la Romandie est de Modèle:Unité. Cultivant une tradition lacustre et alpestre, la Suisse romande est connue pour le Léman, le plus grand lac alpin d'Europe, et les Alpes suisses<ref name="a">Modèle:Lien web</ref>.

Étymologie

L'adjectif romand est une réfection de roman d'après normand, où le suffixe -mand est l'adaptation française du germanique mann « homme », emprunté au norrois de Normandie. Le même phénomène explique les graphies modernes flamand et allemand.

Roman s'applique à ce qui est relatif aux peuples conquis par Rome, notamment à la langue qu'ils parlaient. En conséquence, les linguistes désignent par romanes les langues issues du latin tardif en usage sur le vaste territoire de la Romania à la fin de l'Antiquité et dont les formes modernes les plus répandues sont l'espagnol, le portugais, le catalan, le provençal, l'occitan, le français, l'arpitan, l'italien, le roumain et le romanche.

Le terme « Romand(e) » est attesté au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle (1556), l’expression « Pays romands » remonte au Moyen Âge<ref name=ANDREY>Georges Andrey et al., La Suisse romande : quatre regards, Genève, éd. Slatkine, 2015, cité par Modèle:Lien web.</ref>.

Le terme « Suisse romande » apparaît en 1723 dans le titre Histoire de la Suisse romande de l'historien vaudois Abraham Ruchat<ref name="Geopolitis">Modèle:ArticleModèle:Commentaire biblio</ref>, ouvrage qui ne sera publié qu'ultérieurement.

La dénomination « Suisse française » apparaît après la Révolution française et l’occupation de la Suisse par la France de 1789 à 1815<ref name=ANDREY/>. Elle reste courante au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, en concurrence avec « Suisse romande », et exprime l'influence culturelle et le prestige de la France<ref name="Geopolitis"/>. Durant la Première Guerre mondiale, dans la presse et pour des raisons éminemment politiques elle a cédé la place à Modèle:Citation pour affirmer une unité nationale menacée par les divisions linguistiques (le fameux Modèle:Langue)<ref>Modèle:Lien web</ref>.

L'expression « Romandie » est attestée le Modèle:Date- déjà, dans la Gazette de Lausanne<ref>Modèle:Lien web</ref> sous la plume de Samuel-Élie Rocheblave. Aujourd'hui, Romandie a des connotations poétiques en français ; les Suisses alémaniques l'emploient en revanche volontiers<ref name="Geopolitis" />.

Les Suisses alémaniques appellent parfois les Romands les Welsches, et la Suisse romande le Welschland. Welsch vient du germanique walh-isk-, dérivé de walh-, et a sans doute désigné d'abord les Volques, puis les Celtes en général, et enfin les Gallo-Romains ; on retrouve ce mot partout où les peuples de langue germanique avaient des voisins de langue romane ou celtique (non seulement welsche, welsh mais aussi wallon et gaulois se rattachent à la racine walh-).

Démographie

Selon les chiffres provisoires des statistiques de la fin du Modèle:3e de 2019, la Romandie compte 2 140 124<ref>Chiffres en ligne sur BFS</ref> habitants (25 % de la Suisse). Au Modèle:2e de 2017, elle comptait<ref>https://www.bfs.admin.ch/bfs/fr/home/statistiques/population.assetdetail.3322565.html</ref> 2 106 355 habitants.

Répartition dans les cantons francophones ou bilingues en 2015 :

La Suisse romande comptait environ Modèle:Unité d'habitants fin Modèle:Date, soit 24 % de celle de la Suisse et aurait passé le cap des deux millions durant l'année 2013<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Population francophone par canton :

Canton 2015 2017 2019 2020 2021 Superficie
(partie francophone, en km²)
Berne Modèle:Nb Modèle:Nb Modèle:Nb Modèle:Nb Modèle:Nb 540,95
Fribourg Modèle:Nb Modèle:Nb Modèle:Nb Modèle:Nb Modèle:Nb 1238,54
Genève Modèle:Nb Modèle:Nb Modèle:Nb Modèle:Nb Modèle:Nb 282,48
Jura Modèle:Nb Modèle:Nb Modèle:Nb Modèle:Nb Modèle:Nb 838,55
Neuchâtel Modèle:Nb Modèle:Nb Modèle:Nb Modèle:Nb Modèle:Nb 802,93
Valais Modèle:Nb Modèle:Nb Modèle:Nb Modèle:Nb Modèle:Nb 2592,72
Vaud Modèle:Nb Modèle:Nb Modèle:Nb Modèle:Nb Modèle:Nb 3212,03

Selon une étude de l'Office fédéral de la statistique (OFS)<ref>Modèle:Lien web</ref>, la Suisse pourrait compter 10,2 millions d'habitants en 2045. Cette progression résulterait principalement des flux migratoires à venir. Plusieurs scénarios ont été étudiés par l'OFS pour la période 2015-2045. Le scénario le plus optimiste (solde migratoire et fécondité plus élevés) prévoirait une population de 11 millions d'habitants en 2045.

Dans le scénario pessimiste, le nombre d'habitants se monterait à 9,4 millions pour la même année.

Cette croissance démographique ne serait pas la même dans les différents cantons<ref>Modèle:Lien web</ref>. En Suisse romande, les cantons de Vaud, Valais et surtout Fribourg ont connu et continueraient de connaître une croissance supérieure à la moyenne (de même que le Tessin et la plupart des cantons alémaniques se rattachant à l’espace métropolitain zurichois, ex : Thurgovie et Argovie). La population continuerait ainsi de croître surtout en Suisse latine (ainsi que dans la métropole zurichoise), contrairement à la métropole bâloise, au canton de Berne et à celle des autres cantons dont la croissance démographique serait plus modeste.

Une exception pour l’arc jurassien, dont l'augmentation serait beaucoup plus modeste, voire négative.

Toujours selon l’OFS, il est prévu que beaucoup de nouveaux résidents s’installent dans les cantons de Vaud, Fribourg, Valais et Genève, ainsi qu’au Tessin.

La Suisse du futur sera encore un peu plus latine, romande et lémanique qu’en 2015. Une tendance en faveur d'un rééquilibrage politique et économique, entre la Suisse romande et la Suisse alémanique dans son ensemble. Par exemple, le canton de Genève compterait très vite plus d’habitants que le canton de Saint-Gall, quatrième canton alémanique en nombre d'habitants. Ceci produira un basculement relatif du centre de gravité du pays vers l’ouest alors même que le déclin de l'arc jurassien créera un nouveau déséquilibre au sein de la Romandie.

Cas particulier du canton de Berne

Pour une population de Modèle:Nb en 2022<ref>https://www.bfs.admin.ch/bfs/fr/home/statistiques/population/effectif-evolution.assetdetail.23728332.html</ref>,<ref name="a" /> le canton de Berne est constitué de 10,6 % de francophones. Certains sont localisés et regroupés comme dans le Jura bernois, d'autres vivent dans des villes bilingues (Bienne). La capitale fédérale et son agglomération accueillent également une petite minorité (Berne ville : 6,4 %, Köniz : 5,5 %, Muri : 7,2 %)<ref>https://www.bfs.admin.ch/bfs/fr/home/statistiques/population/langues-religions.assetdetail.24311542.html</ref>. Le reste des francophones est dispersé dans le reste du canton. Détail :

Total : Modèle:Nb francophones.

Sur ce total de Modèle:Nb, une partie des francophones est localisée en Suisse romande, l'autre en Suisse alémanique (ex : agglomération de Berne).

Politique

Dans le système fédéral suisse, la Suisse romande n'a pas d'existence politique autonome, mais regroupe sept cantons ou parties de cantons, lesquels sont indépendants avec leurs propres institutions. Ceux-ci collaborent néanmoins dans des domaines concrets au travers de nombreuses conventions et concordats intercantonaux.

La Suisse étant un pays qui recourt de façon extensive à la démocratie directe lors de consultations populaires qui ont lieu plusieurs fois par année, les différences de sensibilités politiques entre Romands et Alémaniques se sont manifestées clairement lors de votations comme celles qui ont porté sur l'intégration éventuelle de la Suisse dans l'Espace économique européen (EEE), ou dans la politique d'immigration et d’asile. Ces différentes sensibilités politiques, sans doute liées en partie à une différente appartenance culturelle, ont fait naître une véritable frontière imaginaire qui n'est pas seulement linguistique, mais également politique et culturelle, populairement appelée « barrière de röstis » ou röstigraben<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Données cantonales

Abr. Armoiries Canton<ref>Entre parenthèses le nom du canton dans ses langues officielles autres que le français</ref> Depuis Chef-lieu Population
(Modèle:Mois population suisse)<ref>Modèle:Lien web</ref>
Population
(en % du total suisse)
Superficie<ref name="Surperficie">Modèle:Ouvrage Modèle:P.67.</ref>
(en km²)
Superficie
(en % du total suisse)
Densité
(en Modèle:Abr/km²)
Nombre de
communes<ref>au Modèle:Date</ref>
Langues officielles
BE Fichier:Wappen Bern matt.svg Berne
(Bern)
1353 Berne Modèle:Smn Modèle:Pourcent population suisse par canton Modèle:Smn Modèle:Pourcent superficie suisse par canton Modèle:Densité population suisse 383 allemand
français
FR Fichier:Wappen Freiburg matt.svg Fribourg
(Freiburg)
1481 Fribourg Modèle:Smn Modèle:Pourcent population suisse par canton Modèle:Smn Modèle:Pourcent superficie suisse par canton Modèle:Densité population suisse 167 français
allemand
VD Fichier:Wappen Waadt matt.svg Vaud 1803 Lausanne Modèle:Smn Modèle:Pourcent population suisse par canton Modèle:Smn Modèle:Pourcent superficie suisse par canton Modèle:Densité population suisse 375 français
VS Fichier:Wappen Wallis matt.svg Valais
(Wallis)
1815 Sion Modèle:Smn Modèle:Pourcent population suisse par canton Modèle:Smn Modèle:Pourcent superficie suisse par canton Modèle:Densité population suisse 141 français
allemand
NE Fichier:Wappen Neuenburg matt.svg Neuchâtel 1815 Neuchâtel Modèle:Smn Modèle:Pourcent population suisse par canton Modèle:Smn Modèle:Pourcent superficie suisse par canton Modèle:Densité population suisse 53 français
GE Fichier:Wappen Genf matt.svg Genève 1815 Genève Modèle:Smn Modèle:Pourcent population suisse par canton Modèle:Smn Modèle:Pourcent superficie suisse par canton Modèle:Densité population suisse 45 français
JU Fichier:Wappen Jura matt.svg Jura 1979 Delémont Modèle:Smn Modèle:Pourcent population suisse par canton Modèle:Smn Modèle:Pourcent superficie suisse par canton Modèle:Densité population suisse 64 français<ref>Modèle:Lien web</ref>

Culture

Modèle:…

Le Pays romand est un chant populaire composé par Émile Jaques-Dalcroze. Ses paroles s'inspirent de thèmes similaires (montagne, patrie, spiritualité) au Cantique suisse, l'hymne national suisse.

La littérature romande, dont les figures majeures sont Jean-Jacques Rousseau, Benjamin Constant, Alexandre Vinet, H.-F. Amiel, C.-F. Ramuz, Jacques Chessex, Maurice Zermatten, reste vivante et bien étudiée, notamment grâce aux volumes dirigés par Roger Francillon (Histoire de la littérature en Suisse romande, 4 vol., Lausanne, 1996-1999, repris en un vol., Genève, 2015). Voir aussi, sous la direction de Corinne Blanchaud, le Dictionnaire des écrivains francophones classiques, Belgique, Canada, Québec, Luxembourg, Suisse romande, Paris, 2013.

Cuisine

Modèle:Article détaillé La Suisse romande est dotée d'un terroir riche et varié composé de nombreuses spécialités culinaires. Ainsi, on peut y déguster des mets au fromage telles que les célèbres fondue et raclette<ref>Modèle:Lien web</ref> originaires des cantons de Fribourg, Vaud et du Valais. Outre ces plats à base de fromage, la Romandie compte également de nombreux mets confectionnés avec des légumes accompagnés de viande ou de poisson, comme le papet vaudois, une recette qui réunit poireaux, pommes de terre et saucisses dans un plat unique<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. Sur les rives des lacs romands, c'est le poisson qui est à l’honneur, avec par exemple les filets de perches meunières du Léman. Les spécialités sucrées ne sont également pas en reste. On peut donc citer à titre d'exemple les fameuses meringues accompagnées de crème double du canton de Fribourg<ref>Modèle:Lien web</ref> ou encore les bricelets.

Honneur

L'astéroïde {{#switch: 227065 | s = | S = [[S/Romandia ({{{3}}}{{#if: |{{{4}}}) {{{5}}}|) {{{4}}}}}|S/Romandia ({{{3}}}{{#if: |{{{4}}}) {{{5}}}|) {{{4}}}}}]] | {{#expr: 227065*1 }} = Modèle:Nobr | #default = [[227065{{#if: Romandia |Romandia|}}|227065{{#if: Romandia |Romandia|}}]] }} est nommé en son honneur.

Notes et références

Modèle:Références

Bibliographie

  • Charles-Ferdinand Ramuz, La Suisse romande, Sociétés coopératives Migros romandes, copyright Mme Olivieri-Ramuz, Lausanne, 1955.

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Modèle:Liens

Modèle:Portail