Henri-Frédéric Amiel

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Henri-Frédéric Amiel, né le Modèle:Date de naissance à Genève et mort le Modèle:Date de décès dans la même ville, est un écrivain et philosophe suisse, auteur d'un journal intime exceptionnel tant par son volume (Modèle:Unité) que par la valeur et l'universalité de son message.

Biographie

Il est le premier fils d'Henri Amiel et de Caroline Brandt. Deux tragédies familiales marquent son enfance : la mort de sa mère (d'une tuberculose), alors qu'il n'a que onze ans, et, moins de deux ans plus tard, le suicide de son père, qui se jette dans le Rhône. Henri-Frédéric, alors âgé de 13 ans, et ses deux sœurs cadettes, Fanny et Laure, sont recueillis par leur oncle Frédéric Amiel et leur tante Fanchette, déjà parents de onze enfants. Ce séjour dure sept ans. Après avoir commencé ses études dans sa ville natale, Henri-Frédéric voyage en Suisse, en Italie, en France et en Belgique. En Allemagne, il s'arrête d'abord pendant neuf mois à Heidelberg. Puis, de 1844 à 1848, à Berlin, il étudie la philosophie (avec Schelling), la psychologie (avec Friedrich Eduard Beneke), la philologie et la théologie. Il fut l'un des premiers étrangers à s'intéresser à la philosophie de Schopenhauer, qu'il présenta à ses étudiants en 1866 déjà, mais son éducation et son caractère l'empêchèrent d'y adhérer, en lui faisant préférer celle de Krause<ref>Fabrizio Frigerio, « Les notes de cours d'Henri-Frédéric Amiel sur la philosophie de Schopenhauer », in : Modèle:Langue, Stuttgart-Bad Cannstatt, Frommann-Holzboog, 1982, Modèle:P..</ref>.

En 1849, il revient à Genève et devient professeur d’esthétique et de littérature française, à l'université de Genève, grâce à son étude Du mouvement littéraire dans la Suisse romande et de son avenir. De 1854 jusqu'à sa mort, il conserve sa chaire de philosophie.

Il introduit dans les langues française et anglaise, aux alentours de 1860, le terme d’inconscient, au sens de ce qui est non conscient<ref>Modèle:Ouvrage Modèle:P..</ref>.

Vers 1870, Berthe Vadier écrit un cahier de poésie qu'elle soumet à H.-F. Amiel. De là débute une relation "d'un maître et d'une élève"<ref name=":0">Modèle:Ouvrage</ref>. À la suite de cette rencontre, il va loger à la pension Chappuis, tenue par B. Vadier et sa mère, pour les dernières années de sa vie et il meurt chez elles<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.

Par testament, H.-F. Amiel confie à Fanny Mercier son Journal intime, sa correspondance, ses notes de cours, ses manuscrits. Berthe Vadier publie bon nombre d'informations en 1886 dans une première étude biographique sur Amiel<ref name=":0" />.

Œuvres

Amiel publia plusieurs volumes de poèmes, d’études historiques ou philologiques et des essais philosophiques influencés par la philosophie idéaliste allemande. L’œuvre la plus populaire qu'il publia durant toute sa vie était la chanson patriotico-militariste Roulez, tambours ! (1857).

Journal intime

La postérité vint à Amiel grâce à son monumental journal intime de 17 000 pages (16 847 exactement), qu’il tint de 1839 à 1881. C’est après sa mort qu’on le découvrit. Les courts extraits qui furent publiés dès 1882 (cinq cents pages seulement furent retenues), en deux volumes<ref>Modèle:Ouvrage</ref>, grâce aux soins d'une institutrice amie du diariste, Fanny Mercier, et du critique Edmond Schérer, provoquèrent une grande sensation à cause de la clarté de la pensée de l'auteur, de la sincérité de son introspection, de l'exactitude des détails, de sa vision découragée de l'existence et de sa tendance à la critique de soi. Ils influencèrent les écrivains de la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle et du début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle non seulement en Suisse, mais aussi ailleurs en Europe (par exemple Léon Tolstoï).

Pascal Bruckner, dans Le Sacre des pantoufles (Grasset, 2022) jette un regard sans complaisance sur le journal d'Amiel, qui, selon lui, « incarne mieux qu'un autre notre destin d'événementiellement faibles ». Pour Bruckner, Amiel est un « velléitaire forcené », le seul diariste de l'histoire ayant « marqué une constance dans l'insipide qui lui vaudrait le titre d'empereur de l'atonie<ref>Pascal Bruckner, Le Sacre des pantoufles, Grasset, 2022, pages 124-125.</ref>. »

L'intégralité du Journal d'Amiel a été publié en douze volumes aux éditions L'Âge d'Homme sous la direction de Bernard Gagnebin.

On y trouve notamment cette phrase devenue célèbre : Modèle:Citation (en allemand Modèle:Citation étrangère).

Depuis 1996, l'artiste français Gérard Collin-Thiébaut recopie le Journal intime d'Amiel. Modèle:Quand Un de ces cahiers est présenté en permanence dans « L'Atelier d'Aujourd'hui » de Gérard Collin-Thiébaut, au musée d'art moderne et contemporain de Genève<ref>MAMCO.</ref>.

Autres œuvres

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Plaque commémorative à la rue Etienne Dumont à Genève
  • Berlin au printemps de l’année 1848 (1849)
  • Du mouvement littéraire dans la Suisse romane et de son avenir (1849)<ref>Du mouvement littéraire dans la Suisse romande et de son avenir (texte scanné) site amiel.org consulté le 25 octobre 2008.</ref>
  • Grains de mil (1854), poésies et pensées
  • L'Académie de Genève. Étude (1859)[1]
  • Il penseroso (1858), poésies-maximes
  • La Cloche (1860), poème de Schiller
  • La Part du rêve (1863), nouvelles poésies
  • L’Escalade de MDCII (1875), ballade historique
  • Charles le Téméraire (1876), romancero historique
  • Les Étrangères (1876), poésies traduites de diverses littératures
  • L’Enseignement supérieur à Genève depuis la fondation de l’Académie depuis le Modèle:Date- (1878)
  • Jean-Jacques Rousseau jugé par les Genevois d’aujourd’hui (1879)
  • Jour à jour (1880), poésies intimes
  • Fragments d’un journal intime (1883-1884, 1887, 1923, 1927)
  • Philine (1927), fragments inédits du Journal intime
  • Lettres de jeunesse (1904)
  • Essais, critiques (1931) (réédités en 2006)
  • Frédéric Amiel - Élisa Guédin, Correspondance (1869-1881), Les Moments littéraires, Hors série n° 3 (2020)

Archives

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Notes et références

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Voir aussi

Bibliographie

  • Les Écrivains célèbres, tome III, le {{#switch: et le
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   Modèle:S mini-{{#ifeq: et le|-| – | et le }}Modèle:S mini- siècle

}}, Éditions d’art Lucien Mazenod.

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Liens externes

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