Préhistoire
Modèle:Voir homonyme Modèle:Infobox Période historique
La Préhistoire est généralement définie comme la période comprise entre l'apparition du genre humain et l'apparition des premiers documents écrits. Cette définition laisse cependant la place à des interprétations divergentes selon les auteurs.
La Préhistoire se divise en deux grandes parties, le Paléolithique (l'âge de la pierre taillée) et le Néolithique (l'âge de la pierre polie), qui se divisent elles-mêmes en différentes sous-périodes. La phase de transition entre ces deux grandes périodes est appelée le Mésolithique. Selon les régions du monde, la Préhistoire inclut aussi tout ou partie des périodes suivant l'Âge de la pierre, à savoir l'Âge du bronze, puis l'Âge du fer.
Le terme « préhistoire » (écrit alors sans majuscule initiale) désigne aussi la discipline qui étudie cette période<ref>Leclerc, J. et Tarrête, J. (1988), « Préhistoire », in Dictionnaire de la Préhistoire, Leroi-Gourhan, A., (Éd.), PUF, Modèle:P..</ref>. Dans ce sens, cette discipline s'intéresse aux artéfacts laissés par les êtres humains préhistoriques, notamment leurs industries lithiques, et se distingue ainsi de la paléoanthropologie, qui étudie plutôt les fossiles humains et l'histoire évolutive de la lignée humaine.
Définition de la Préhistoire
La définition classique de la Préhistoire pose un certain nombre de problèmes, notamment en ce qui concerne les critères retenus pour son début et sa fin, mais aussi pour la datation de ses limites.
Début de la Préhistoire
La Préhistoire commence avec l'apparition de l'Homme. Or celle-ci est le fruit d'une lente évolution sur plusieurs centaines de milliers d'années, depuis un hominine encore indéterminé<ref group="alpha">Le terme scientifique utilisé pour désigner la lignée des ancêtres des humains actuels est « hominines » ou Hominina en latin scientifique.</ref>. L'apparition de l'Homme dépend des critères utilisés pour définir le genre Homo, qui varient selon les chercheurs.
Pour certains chercheurs, le genre Homo serait attesté il y a environ 2,8 millions d'années, d'après un fossile actuellement attribué à ce genre découvert en Éthiopie en 2013 (LD 350-1)<ref>Modèle:Article</ref>. Plusieurs espèces se sont développées au Pléistocène inférieur, dont Homo habilis (2,3 Ma) et Homo rudolfensis (2,4 Ma<ref group=alpha>Ma = Million d'années</ref>), qui ont coexisté en Afrique de l'Est. Ces deux espèces montrent une bipédie plus avancée et un cerveau un peu plus volumineux que les Australopithèques, et on leur a généralement attribué les outils trouvés dans les mêmes couches stratigraphiques que les fossiles humains. Toutefois, ces couches ont souvent livré aussi des fossiles de Paranthropus boisei (Afrique de l'Est) ou de Paranthropus robustus (Afrique australe).
La fabrication d'outils a longtemps été considérée comme propre au genre Homo. Les Australopithèques, qui précédaient les humains et dont ces derniers sont probablement issus, ont peut-être eux aussi produit des outils de pierre. En 2012, la découverte d'un site d'industrie lithique à Lomekwi 3 au Kenya, daté de 3,3 Ma, a montré l'existence d'outils lithiques à une date nettement antérieure à l'apparition du genre Homo<ref name="Harmand et al 2015">Harmand, S., Lewis, J.E., Feibel, C.S., Lepre, C.J., Prat, S., Lenoble, A., Boës, X., Quinn, R.L., Brenet, M., Arroyo, A., Taylor, N., Clément, S., Daver, G., Brugal, J.-Ph., Leakey, L., Mortlock, R.A., Wright, J.D., Lokorodi, S., Kirwa, Ch., Kent, D.V. et Roche, H. (2015) - « 3.3-million-year-old stone tools from Lomekwi 3, West Turkana, Kenya », Nature, vol. 521, Modèle:P..</ref>. Certains comportements traditionnellement associés au genre Homo pourraient donc être partagés par plusieurs genres d'Hominina.
Selon que l'on considère que la lignée humaine est représentée par le seul genre Homo ou par la sous-tribu des Hominina, ou que le critère déterminant est l'apparition des outils, la Préhistoire débute donc respectivement il y a 2,8 Ma (premiers Homo), 3,3 Ma (premiers outils) ou 7 Ma (datation de Toumaï, surnom de Sahelanthropus tchadensis).
Fin de la Préhistoire
L'apparition de l'écriture en Mésopotamie et dans le sud-ouest de l'Iran, vers Modèle:Date-, en Égypte vers Modèle:Date-, comme critère marquant la fin de la Préhistoire est problématique à plus d'un titre car l'écriture n'apparait pas à la même date dans toutes les zones géographiques, tant s'en faut, et il existe des sociétés n'ayant pas adopté l'écriture, dont la tradition orale est très forte, comme certaines civilisations d'Amérique précolombienne ou d'Afrique subsaharienne, qui ont peu de choses en commun avec les sociétés préhistoriques.
La notion de Protohistoire a été introduite pour les peuples ne possédant pas eux-mêmes l'écriture, mais qui sont mentionnés par des textes émanant d'autres peuples contemporains, comme les Gaulois d'avant notre ère, décrits par des auteurs grecs et romains<ref>Modèle:Chapitre</ref>.
Définition économique et sociale
De nombreux préhistoriens modernes, parmi lesquels Jean Guilaine et Marcel Otte, ont proposé de redéfinir le terme Protohistoire en se fondant sur des critères non plus archéologiques mais économiques et sociaux.
La Préhistoire concernerait les populations dont la subsistance est assurée par la prédation au sens ethnologique<ref group="alpha">« Mode d'acquisition de la nourriture par la chasse et la cueillette », TLFi</ref>. Ces groupes de chasseurs-cueilleurs, pêcheurs, collecteurs, généralement nomades, exploitent des ressources naturelles disponibles sans les maitriser. La Préhistoire stricto sensu comprendrait donc le Paléolithique et le Mésolithique.
La Protohistoire concernerait les populations dont la subsistance est assurée par la production<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. Ces groupes d'éleveurs et d'agriculteurs, souvent sédentaires, exploitent des ressources qu'ils maitrisent et qu'ils gèrent en partie. La Protohistoire comprendrait alors le Néolithique, l'Âge du bronze et l'Âge du fer. Elle est caractérisée par une structuration croissante de la société (formation de villages, développement de l'artisanat, division du travail, hiérarchisation sociale, développement des cultes religieux, échanges commerciaux terrestres puis maritimes, etc.).
Aspects historiques
Dans l'Antiquité, des auteurs périodisent l'histoire de l'humanité selon des mythes métallurgiques. Dans son mythe des races, le grec Hésiode évoque un âge d'or Modèle:Incise, suivi d'un âge d'argent, de bronze et de fer. Cette mythologie est par la suite développée à des fins philosophiques et surtout morales par Démocrite et par Épicure<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.
La chronologie de la Préhistoire a commencé à être établie au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, à la suite des travaux des grands systématiciens du siècle précédent, Carl von Linné, et surtout Buffon, qui avaient largement fait reculer la date de l'origine de la vie sur Terre. En 1820, le danois Christian Jürgensen Thomsen, à la suite de Nicolas Mahudel, ordonne les collections de son musée en fonction des principaux matériaux utilisés et popularise le système des « trois âges » : Âge de la pierre, Âge du bronze et Âge du fer, sur la base des progrès technologiques dans les armes et les outils<ref>Ledetraad til Nordisk Oldkyndighed, 1836.</ref>. Cette classification archéologique tripartite, devenue un des grands paradigmes de l'archéologie dès le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, reste utilisée jusqu'au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.
Si les deux dernières expressions sont encore couramment employées, la première est désormais tombée en désuétude. On lui préfère selon les cas les termes Paléolithique et Néolithique, introduits par John Lubbock en 1865<ref>Lubbock, J., Prehistoric Times, Londres, Williams and Norgate, 1865.</ref>, ce qui conduit à une périodisation en quatre périodes (périodisation qui ne cessera de s'affiner). Le Paléolithique, étymologiquement « âge de la pierre ancienne », est la période la plus ancienne, durant laquelle la pierre est seulement taillée (d'où aussi l'appellation d'« âge de la pierre taillée »). Le Néolithique, étymologiquement « âge nouveau de la pierre », est la période plus récente, durant laquelle la pierre est taillée mais aussi travaillée par polissage (d'où aussi l'appellation d'« âge de la pierre polie »).
Les découvertes et les écrits de pionniers tels que Paul Tournal<ref>Paul Tournal sur le site Le Petit Narbonnais.</ref> (1827)<ref>Some account of the progress of natural history, during the year 1828, as reported to the academy of sciences at Paris by the baron Cuvier par Mrs. Bowdich, The magazine of natural history, Vol. II, Modèle:N°, Modèle:P. (1829).</ref>, Jean-Baptiste Noulet (1851)<ref>Sur un dépôt alluvien, renfermant des restes d'animaux éteints, mêlés à des cailloux façonnés de la main de l'homme, découvert à Clermont près de Toulouse (Haute-Garonne) par J.-B. Noulet, Mémoires de l'académie impériale des Sciences, Inscriptions et Belles lettres de Toulouse, Modèle:5e, T. IV, Modèle:P. (1860).</ref> et d'autres<ref group="alpha">Les travaux pionniers conduits notamment par John Frere à Hoxne en 1797, Modèle:Citation. Cf Modèle:Article.</ref> contribuent à faire accepter l'idée de la très haute antiquité de l'Homme. Les trois volumes des Antiquités celtiques et antédiluviennes (1846, 1857, 1864) de Jacques Boucher de Perthes jettent les bases de la science préhistorique, dont il est considéré comme l'un des fondateurs<ref>Claudine Cohen et Jean-Jacques Hublin, Boucher de Perthes. Les Origines romantiques de la Préhistoire, Paris, éd. Belin, 1989, p. 23.</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. La date officielle de la naissance de cette science correspond à la reconnaissance par la communauté académique de la contemporanéité de l'Homme et d'espèces animales disparues « antédiluviennes ». Elle peut être fixée en avril 1859 par les Anglais de la British Archaeological Association qui se convertissent à la théorie de Boucher de Perthes, ou le 16 septembre 1859 par les Français de l'Académie des sciences, qui adhèrent à la très haute antiquité de l'homme défendue par Édouard Lartet et Albert Gaudry lors de la communication<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Mais cette naissance n'est pas une rupture épistémologique brutale car de nombreux travaux pionniers montrent Modèle:Citation<ref>Modèle:Article.</ref>.
S'inspirant de la chronologie utilisée en géologie, Édouard Lartet propose en 1861 une chronologie fondée sur les espèces successives de grands mammifères dominants. Seul l'âge du renne est encore parfois utilisé pour désigner le Magdalénien. En 1869, Gabriel de Mortillet propose une nouvelle chronologie de la Préhistoire, en quatorze époques successives nommées d'après les sites où elles ont été décrites et où elles sont bien représentées ; si certaines ont été abandonnées, d'autres sont encore utilisées aujourd'hui comme l'Acheuléen, le Moustérien, le Solutréen ou le Magdalénien<ref>Mortillet, G. de (1869) - « Essai d'une classification des cavernes et des stations sous abri, fondée sur les produits de l'industrie humaine », Matériaux pour l'Histoire primitive et naturelle de l'Homme, cinquième année, 2° série, Modèle:N°, Modèle:P..</ref>,<ref>Mortillet, G. de (1872) - « Classification de l'Âge de la pierre », Matériaux pour l'Histoire primitive et naturelle de l'Homme, huitième année, 2° série, T. 3, Modèle:P..</ref>. La chronologie a également été précisée par Henri Breuil, notamment en ce qui concerne la position stratigraphique de l'Aurignacien<ref>Henri Breuil (1937) - « Les subdivisions du Paléolithique supérieur et leur signification », in : Congrès International d'Anthropologie et d'Archéologie préhistoriques, Compte rendu de la {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | XIVe{{#if:| }} }} session, Genève, 1912, Modèle:P..</ref>.
Au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, Oscar Montelius est le premier archéologue à formaliser le concept de typologie lithique et de chronologie relative par la Modèle:Lien.
Divisions de la Préhistoire
La chronologie de la Préhistoire comprend plusieurs périodes, de durées très inégales, fondées sur les cultures matérielles trouvées lors des fouilles archéologiques. Ces périodes, basées sur l'étude des vestiges durables (industrie lithique essentiellement, mais aussi industrie osseuse, puis céramique et métallurgie), se sont beaucoup affinées avec les outils de recherche modernes.
Cette chronologie n'est pas synchrone d'un continent à l'autre, ni même d'une région à l'autre. Pour les périodes anciennes du Paléolithique, les différences culturelles entre les industries sont difficiles à mettre en évidence, et les variations peuvent aussi être liées à la fonction des sites ainsi qu'aux types de matériaux utilisés.
Paléolithique
Le Paléolithique, terme créé par John Lubbock en 1865, désigne l'époque de la Préhistoire durant laquelle l'Homme était encore partout un chasseur-cueilleur nomade.
Le Paléolithique est subdivisé en trois ou quatre grandes périodes selon les auteurs.
Paléolithique archaïque
Le Paléolithique archaïque commence il y a 3,3 millions d'années en Afrique de l'Est, il y a 2,1 Ma en Chine, et il y a 1,5 Ma en Europe.
À la fin du Pliocène, on constate l'expansion des Australopithèques, apparus vers 4,2 Ma en Afrique, parmi lesquels se trouvent probablement les ancêtres du genre Homo. Au début du Pléistocène apparaissent les Paranthropes (2,7 Ma), Homo rudolfensis (2,4 Ma) et Homo habilis (2,3 Ma) en Afrique de l'Est<ref>Sandrine Prat, « Homo rudolfensis et Homo habilis, De la difficulté de définir Homo habilis »</ref>.
L'apparition des premiers outils date de 3,3 Ma, à Lomekwi 3, au Kenya<ref name="Harmand et al 2015"/>. Ce sont d'abord des galets aménagés, souvent considérés comme des nucléus aujourd'hui. Il y a 2,6 Ma, on constate l'apparition de l'Oldowayen en Éthiopie<ref>Semaw Sileshi, Rogers M.J., et al. (2003), 2.6-Million-year-old stone tools and associated bones from OGS-6 and OGS-7, Gona, Afar, Ethiopia, Journal of Human Evolution, 45, Modèle:P.</ref>,<ref>Torre, I. de la (2004) - « Omo Revisited - evaluating the technological skills of Pliocene Hominids », Current Anthropology, 45, Modèle:N°, Modèle:P..</ref>,<ref>Torre, I. de la et Mora, R. (2005) - Technological strategies in the Lower Pleistocene at Olduvai Beds I & II, ERAUL 112, 255 p.</ref> ainsi qu'une industrie à éclats découverte sur le site de Lokalelei, au Kenya (2,34 Ma)<ref>Roche, H., Delagnes, A., Brugal, J-P., Feibel, C., Kibunjia, M., Mourre, V. et Texier, P-J. (1999) - « Early hominid stone tool production and technical skill 2.34 Myr ago in West Turkana, Kenya », Nature, vol. 399, Modèle:P..</ref>,<ref>Delagnes, A. et Roche, H. (2005) - « Late Pliocene hominid knapping skills : the case of Lokalalei 2C, West Turkana, Kenya », Journal of Human Evolution, vol. 48, 5, Modèle:P..</ref>. Le premier site oldowayen trouvé en Afrique du Nord est daté d'environ 2 Ma, à Aïn Boucherit, en Algérie.
Il y a environ 2 Ma, Homo ergaster apparaît en Afrique. Il est attesté au Moyen-Orient il y a environ 1,4 Ma. Homo georgicus est identifié à Dmanissi, en Géorgie. Datés de 1,77 Ma, ses fossiles sont les plus anciens fossiles humains reconnus à ce jour hors d'Afrique. Il est accompagné d'outils oldowayens<ref>Gabunia, L., Lumley, M.-A. de, Vekua, A., Lordkipanidze, D. et Lumley, H. de (2002) - « Découverte d'un nouvel hominidé à Dmanissi (Transcaucasie, Géorgie) », Comptes Rendus Palevol, vol. 1, 4, Modèle:P..</ref>. Néanmoins, les premiers sites préhistoriques trouvés en Chine sont datés d'environ 2,1 Ma (Renzindong, Longudong, Shangchen), mais sans fossiles humains associés.
La première trace de peuplement en Europe a été trouvée à Kozarnika, en Bulgarie, et date d'environ 1,5 Ma. Le site de Pirro Nord, en Italie, et les gisements de la région d'Orce, en Espagne, sont datés d'environ 1,4 Ma.
Paléolithique inférieur
Le Paléolithique inférieur commence avec l'apparition de l'Acheuléen, il y a 1,76 Ma en Afrique de l'Est<ref name=Lepre>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Christopher Lepre, Hélène Roche et al., An earlier origin for the Acheulian, Nature, vol. 477, Modèle:N°7362, Modèle:P.82-85, 31 aout 2011, résumé en ligne</ref>,<ref name=Hominidés2011> Hominidés.com, Découverte au Kenya des plus anciens outils acheuléens, Modèle:1er septembre 2011, lire en ligne</ref>. Le biface et le hachereau en sont les outils emblématiques<ref name=Lepre/>. L'Acheuléen se diffuse en Afrique australe il y a 1,6 Ma, et en Afrique du Nord il y a au moins 1,3 Ma.
L'Acheuléen est attesté en Inde il y a 1,5 Ma (à Attirampakkam) et en Israël il y a 1,4 Ma (à Ubeidiya). Des industries lithiques de mode 2, comparables à l'Acheuléen, sont connues en Chine il y a au moins Modèle:Nb.
Le premier site acheuléen en Europe, Le Bois-de-Riquet, à Lézignan-la-Cèbe, dans l'Hérault, est daté de Modèle:Nb, le second, La Noira, à Brinay, dans le Cher, de Modèle:Nb. On trouve ensuite de nombreux sites acheuléens anciens en Europe de l'Ouest, notamment dans la vallée de la Somme, en France, ainsi qu'en Italie et en Espagne.
L'apparition de l'Homme de Néandertal est datée par la génétique et par les fossiles à environ Modèle:Nb en Europe<ref name=Arsuaga2014>Modèle:Article</ref>, et celle de l'Homme de Denisova à une date comparable en Asie<ref name=Meyer2016>Modèle:Article</ref>.
Il y a environ Modèle:Nb, la domestication du feu est attestée sur tous les continents, par exemple à Menez Dregan (France)<ref>Monnier, J.-L., Hallegouet, B., Hinguant, S., Van Vliet-Lanoe, B., Falguères, Ch., Laurent, M., Bahain, J.-J., Marguerie, D., Mercier, N., Geigl, E. et Molines, N. (1996) - « Menez Dregan (Plouhinec, Finistère) et le Paléolithique inférieur à l’ouest de la France », in : Actes du {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | XIIIe{{#if:| }} }} Congrès UISPP, Facchini, F., Palma di Cesnola, A., Piperno, M. et Peretto, C., (Éds.), Forlì, ABACO éd., vol. 2 - Lower and Middle Palaeolithic, Modèle:P..</ref>, à Vértesszőlős (Hongrie)<ref>Perlès, C. (1977) - Préhistoire du feu, Paris, Masson, 180 p.</ref>, ou à Zhoukoudian (Chine).
Paléolithique moyen
Le Paléolithique moyen commence en Afrique vers Modèle:Nb et en Europe vers Modèle:Nb avant le présent.
- Apparition des pointes lithiques emmanchées, pointes de pierre taillées et fixées sur une hampe en bois, une pointe de pierre étant plus dure qu'une pointe d'épieu nue.
- Apparition des techniques de débitage laminaire et notamment de la méthode de débitage Levallois<ref name="Jaubert">Jaubert, J. (1999) - Chasseurs et artisans du Moustérien, Paris, La Maison des roches, 157 p.</ref>.
- Apparition en Afrique de l'industrie sur os d'animaux.
- Apparition de l'usage de l'ocre, probablement dans un but d'ornement corporel et/ou pour un usage médicinal.
- Apparition d'Homo sapiens il y a Modèle:Nb en Afrique<ref name=Richter2017>Modèle:Article</ref>.
- Premières sépultures au Proche-Orient, par Homo sapiens, vers Modèle:Nb avant le présent<ref>Bruno Maureille (2004) - Les premières sépultures, Paris, Le Pommier, Cité des sciences et de l'industrie, 123 p.</ref>,<ref>Maureille, B. et Vandermeersch, B. (2007) - « Les sépultures néandertaliennes », in: Les Néandertaliens, biologie et cultures, Vandermeersch, B. et Maureille, B., (Éds.), Paris, Éditions du Comité des travaux historiques et scientifiques, Documents préhistoriques 23, Modèle:P..</ref>. Premières sépultures par l'Homme de Néandertal en Europe vers Modèle:Nb.
- Arrivée d'Homo sapiens en Asie du Sud-Est vers Modèle:Nb avant le présent.
- Arrivée d'Homo sapiens en Australie vers Modèle:Nb, et peut-être dès Modèle:Nb avant le présent.
Paléolithique supérieur
Le Paléolithique supérieur s'inscrit entre environ Modèle:Nb et Modèle:Nb avant le présent.
- Arrivée d'Homo sapiens en Europe, en Asie centrale et en Mongolie il y a environ Modèle:Nb, au Japon il y a environ Modèle:Nb<ref>Modèle:Chapitre.</ref>, en Amérique il y a au moins Modèle:Nb.
- Apparition du débitage lamellaire<ref>J. Tixier (1984), « Lames », dans Préhistoire de la pierre taillée - 2. économie du débitage laminaire, Paris, {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | IIIe{{#if:| }} }} Table Ronde de technologie lithique, CREP, Modèle:P.</ref>.
- Apparition des armes de jet (sagaie, arc), puis du propulseur en fin de période.
- Développement de l'industrie sur os d'animaux, bois de cerf, cornes, dents, et ivoire de mammouth, à usage utilitaire ou artistique.
- Explosion de l'art préhistorique : art pariétal, art rupestre, vénus paléolithiques. Il y a Modèle:Nb, peintures de la grotte Chauvet, en Ardèche.
- Disparition de l'Homme de Néandertal vers Modèle:Nb, de l'Homme de Denisova, d'Homo floresiensis et d'Homo luzonensis à des dates encore indéterminées.
Mésolithique
Vers Modèle:Nb avant le présent (AP) apparaissent au Levant les premiers villages natoufiens, puis vers Modèle:Nb AP, des constructions plus ambitieuses, comme à Göbekli Tepe en Turquie, Tell Qaramel en Syrie, ou Jéricho en Israël. Les habitants de ces villages demeurent toutefois des chasseurs-cueilleurs.
En Europe, les groupes humains commencent à la fin de la dernière période glaciaire, vers Modèle:Nb AP, à réduire leurs déplacements saisonniers, car ils peuvent désormais chasser le gibier sédentaire des forêts de climat tempéré, qui remplacent les troupeaux très mobiles de gros herbivores des steppes de l'ère glaciaire.
Néolithique
Le Néolithique désigne l'époque de la Préhistoire durant laquelle l'Homme devient agriculteur. Ce basculement se produit à des époques très différentes selon les continents et les régions.
La révolution néolithique naît de l’adoption par des groupes de chasseurs-cueilleurs d’un mode de subsistance fondé sur l’agriculture et l’élevage. Celui-ci suit de près le développement de la sédentarisation sous la forme des premiers villages permanents, et s'accompagne de l'apparition d'un outillage en pierre polie, et de l'invention de la poterie et du tissage. L'adoption de l'agriculture et de l'élevage permet une augmentation sensible de la ressource alimentaire et entraîne, par voie de conséquence, un fort accroissement de la population. Les groupes humains désormais plus nombreux commencent à modifier leur environnement, principalement par le déboisement, et dans certaines régions par l'irrigation. On assiste au développement de la division du travail, notamment entre agriculteurs et artisans. L'existence de réserves alimentaires dans les villages favorise l'accentuation des hiérarchies sociales, et le développement des conflits entre communautés voisines pour s'approprier les ressources<ref>"The Slow Birth of Agriculture", Heather Pringle</ref>.
Plusieurs formes de domestication de plantes et d'animaux ont surgi indépendamment dans au moins sept ou huit régions séparées à travers le monde, et à des époques différentes. La première émergence eut lieu au Proche-Orient, où les hommes passèrent graduellement de la cueillette de céréales sauvages, au Natoufien, à la production de plantes et d'animaux domestiqués, en passant par des stades intermédiaires successifs durant près de Modèle:Nb. Si l'adoption de l'agriculture dans ces foyers d'origine correspond à un lent changement des comportements des populations locales, dans d'autres régions, comme en Europe, elle est plus rapide et correspond à l'arrivée de populations déjà néolithisées<ref>A. Hauzeur, 1998, « Une nouvelle relation avec l'environnement : la domestication des animaux et des plantes », in : Les grandes inventions de la Préhistoire, Guides archéologiques du Malgré-Tout, CEDARC, p. 63-68.</ref>.
Le Néolithique débute dans le Sud-Est de l'Anatolie, au Levant, et dans les piémonts du Zagros vers [[IXe millénaire av. J.-C.|8500 Modèle:Av JC]]. Il atteint la Grèce et les Balkans vers [[VIIe millénaire av. J.-C.|6400 Modèle:Av JC]], et parvient sur la côte atlantique européenne vers Modèle:Date- Il commence en Chine entre [[VIe millénaire av. J.-C.|6000 et 5500 Modèle:Av JC]]. En Amérique, les Andes connaissent leurs premières plantes cultivées entre 5000 et Modèle:Date-.
À partir de [[Ve millénaire av. J.-C.|4500 Modèle:Avjc]] se développe en Europe atlantique, de l'Écosse au Portugal, une vaste culture mégalithique, qui voit fleurir les dolmens, menhirs et autres cromlechs. Cette culture se diffuse progressivement de l'Ouest vers l'Est du continent européen.
Âge du bronze
L'âge du bronze commence avec l'apparition de la métallurgie du bronze, vers Modèle:Date- en Anatolie.
Le bronze est un alliage de cuivre et d'étain, plus dur que le cuivre seul, ce qui permet de fabriquer des outils plus résistants et confère à ses détenteurs un avantage militaire. Le cuivre a été tôt exploité à Chypre, à qui il a donné son nom. L'étain, longtemps resté plus rare que le cuivre, provenait largement au Modèle:Lien millénaire av JC d'Afghanistan puis au Modèle:Lien millénaire av JC d'Angleterre, ce qui représentait de longues routes commerciales terrestres ou maritimes.
La métallurgie du bronze est parvenue en Grèce et en Crète vers Modèle:Date-, puis en Europe de l'Ouest et en Chine vers Modèle:Date-
Âge du fer
L'âge du fer commence avec l'apparition de la métallurgie du fer, vers Modèle:Date- en Anatolie.
La métallurgie du fer est parvenue en Grèce vers Modèle:Date-, en Europe de l'Ouest vers Modèle:Date-, et en Chine vers Modèle:Date-
Préhistoire de l'Europe
Articles d'ensemble
Paléolithique
- Paléolithique archaïque
- identifié à Kozarnika, en Bulgarie, vers 1,5 million d'années, à Orce, sur les sites de Fuente Nueva 3 et Barranco León, en Espagne, vers 1,4 Ma<ref>Tixier, J., Roe, D., Turq, A., Gibert, J., Martinez, B., Arribas, A., Gibert, L., Gaete, R., Maillo, A. et Iglesias, A. (1995) - « Présence d'industries lithiques dans le Pléistocène inférieur de la région d'Orce (Grenade, Espagne) : quel est l'état de la question ? », Compte Rendu de l'Académie des Sciences, Paris, t. 321, série II a, Modèle:P..</ref>,<ref>Turq, A., Martínez-Navarro, B., Palmqvist, P., Arribas, A., Agustí, J. et Rodríguez Vidal, J. (1996) - « Le Plio-Pléistocène de la région d'Orce, province de Grenade, Espagne : bilan et perspectives de recherche », Paléo, Modèle:N°, Modèle:P..</ref>, à Pirro Nord, en Italie, vers 1,3 Ma, à Atapuerca, en Espagne, vers 1,25 Ma<ref>E. Carbonell et al., 2008 - « The first hominin of Europe », Nature, vol. 452, Modèle:P..</ref>, dans la grotte du Vallonnet<ref>Henri de Lumley (dir.) (1981) - Les premiers habitants de l'Europe, Paris, Laboratoire de Préhistoire du Musée de l'Homme, 199 p.</ref> et au Bois-de-Riquet, en France, vers 1,1 Ma, et au Mont Poggiolo<ref>Villa, P. (2001) - « Early Italy and the colonization of Western Europe », Quaternary International, 75, Modèle:P..</ref>, en Italie, vers Modèle:Nb.
- Artisan : Homo antecessor, en Espagne, vers Modèle:Nb<ref>J.M. Bermúdez de Castro Risueño, J. L. Arsuaga, E. Carbonell, A. Rosas, I. Martínez et M. Mosquera (1997), « A Hominid from the Lower Pleistocene of Atapuerca, Spain: Possible Ancestor to Neandertals and Modern Humans », Science, 276, Modèle:P..</ref>.
- Paléolithique inférieur (Modèle:Nb – Modèle:Nb)
- Acheuléen (industries à bifaces)<ref>Tuffreau, A. (2004) - L'Acheuléen - De l'Homo erectus à l'homme de Néandertal, Paris, La Maison des roches, 125 p.</ref>.
- Artisans : Homo heidelbergensis (Mauer en Allemagne, Homme de Tautavel à la Caune de l'Arago en France<ref>Hublin, J.-J. (2007) - « Origine et évolution des Néandertaliens », in : Les Néandertaliens, biologie et cultures, Vandermeersch, B. et Maureille, B., (dir.), Paris, Éditions du Comité des travaux historiques et scientifiques, Documents préhistoriques 23, Modèle:P..</ref>), et l'Homme de Néandertal (Sima de los Huesos à Atapuerca en Espagne<ref>Cervera, J., Arsuaga, J.L., Bermudez de Castro, J.M. et Carbonell, E. (2000) - Atapuerca - Un millón de años de historia, Madrid, Plot Ediciones, Editorial Complutense, 240 p.</ref>).
- Paléolithique moyen (Modèle:Nb – Modèle:Nb)
- Moustérien, avec différents faciès caractérisés par l'utilisation plus ou moins systématique du débitage Levallois<ref name="Jaubert"/>.
- Artisans : Homme de Néandertal en Europe, Homo sapiens en Afrique du Nord et au Proche-Orient.
- Paléolithique supérieur (arrivée d' Homo sapiens en Europe)
- Dernières industries néandertaliennes (Modèle:Nb - Modèle:Nb environ), au sein desquelles le débitage laminaire se généralise, comme le Châtelperronien, en France et en Espagne<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref>Modèle:Chapitre.</ref>.
- Artisan : l'Homme de Néandertal<ref>Lévêque, F., Backer, A.-M. et Guilbaud, M. (1993) - Context of a late neandertal. Implications of multidisciplinary research for the transition to Upper Paleolithic adaptations at Saint-Césaire, Charente-Maritime, France, Monographs in World Archaeology, Prehistory Press, Madison, Wisconsin, 130 p.</ref>.
- Uluzzien en Italie<ref> François Djindjian, Kozlowski, J. et Bazile, F. (2003) - « Europe during the early Upper Palaeolithic (40000–30000 BP): a synthesis », in: The Chronology of the Aurignacian and of the Transitional Technocomplexes Dating, Stratigraphies, Cultural Implications, Zilhão, J. et D'Errico, F., (Éds.), Lisboa, Istituto Português De Arqueologia, Modèle:P..</ref>.
- Aurignacien (Modèle:Nb – Modèle:Nb) : première culture généralisée d'Homo sapiens en Europe<ref>Bon, F. (2002) - L'Aurignacien entre Mer et Océan - Réflexion sur l'unité des phases anciennes de l'Aurignacien dans le sud de la France, Société Préhistorique Française, Mémoire XXIX, 253 p.</ref>,<ref>Teyssandier, N. (2007) - En route vers l'Ouest : les débuts de l'Aurignacien en Europe, Oxford, British Archaeological Reports, int. ser. 1638, 312 p.</ref>. L'Aurignacien se caractérise par un débitage laminaire et lamellaire<ref>Le Brun-Ricalens, F., Bordes, J.-G. et Bon, F. (2005) - Productions lamellaires attribuées à l’Aurignacien : chaînes opératoires et perspectives technoculturelles, Luxembourg, {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | XIVe{{#if:| }} }} Congrès de l'UISPP, Liège 2-8 septembre 2001, Musée national d'histoire et d'art du Luxembourg, Archéologiques 1.</ref>, des outils caractéristiques comme les grattoirs sur lame d'une forme étranglée ainsi que des pointes de sagaies à base fendue pour faciliter leur emmanchement. L'art mobilier et l'art pariétal font leur apparition, avec de nombreuses statuettes et des figurations pariétales en grottes, notamment dans la grotte Chauvet<ref>* Jean Clottes (sous la dir. de), 2001, La Grotte Chauvet - l'art des origines, Éd. du Seuil.</ref>,<ref>Jean-Michel Geneste (sous la dir. de), 2005, Recherches pluridisciplinaires dans la grotte Chauvet, Société préhistorique française / Karstologia.</ref>. La domestication du chien<ref name="ref-1">Germonpré M., Sablin M.V., Stevens R.E., Hedges R.E.M., Hofreiter M., Stiller M. et Jaenicke-Desprese V., 2009, « Fossil dogs and wolves from Palaeolithic sites in Belgium, the Ukraine and Russia: osteometry, ancient DNA and stable isotopes », Journal of Archaeological Science, 2009, vol. 36, Modèle:N°, Modèle:P..</ref> pour la chasse aurait permis selon certains auteurs aux Homo sapiens d'Eurasie de bénéficier d'un avantage face à l'Homme de Néandertal dans sa recherche de nourriture<ref>« La domestication du chien aurait-elle aidé sapiens à supplanter Néandertal ? », Maxisciences, 16 mai 2012.</ref>,<ref>Shipman, P., « Dog domestication may have helped humans thrive while Neandertals declined », American scientist, mai-juin 2012, vol. 100, Modèle:N°, Modèle:P.</ref>.
- Gravettien (Modèle:Nb – Modèle:Nb) : il se caractérise par l'apparition d'une retouche abrupte particulière, permettant de créer un dos sur les lames, une surface plane plus facile à encoller sur une sagaie avec de la glu ou du mastic<ref>O'Farrell, M. (2004) - « Les pointes de La Gravette de Corbiac (Dordogne) et considérations sur la chasse au Paléolithique supérieur ancien », in: Approches fonctionnelles en Préhistoire, Bodu, P. et Constantin, C., (Éds.), {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | XXVe{{#if:| }} }} Congrès Préhistorique de France, Nanterre 24-26 novembre 2000, Modèle:P..</ref>. Les grottes sont toujours ornées (grotte Cosquer<ref>Clottes, J., Courtin, J. et Vanrell, L. (2007) - « La grotte Cosquer à Marseille », in: Grottes ornées en France, Les dossiers d'archéologie, Modèle:N°, Modèle:P..</ref>, Gargas<ref>Foucher, P., San Juan-Foucher, C. et Rumeau, Y. (2007) - La grotte de Gargas, un siècle de découvertes, Communauté de communes du canton de Saint-Laurent-de-Neste, 128 p.</ref>, Mayenne-Sciences<ref>R. Pigeaud, M. Bouchard et É. Laval, 2004, « La grotte ornée Mayenne-Sciences (Thorigné-en-Charnie, Mayenne) : un exemple d'art pariétal d'époque gravettienne en France septentrionale », Gallia Préhistoire, Modèle:N°, Modèle:P..</ref>), avec en particulier des mains négatives et des ponctuations. Dans toute l'Europe, apparaissent des statuettes féminines aux fesses rebondies, surnommées Vénus, aux hanches généreuses et à la poitrine énorme et tombante, comme la Vénus de Willendorf<ref>Delporte, H. (1993) - L’image de la femme dans l’art préhistorique, Éd. Picard, 287 p.</ref>,<ref>Cohen, C. (2003) - La femme des origines - images de la femme dans la Préhistoire occidentale, Belin - Herscher, 192 p.</ref>. Il pourrait s'agir de symboles de fécondité.
- Solutréen (Modèle:Nb – Modèle:Nb, seulement identifié à l'ouest du Rhône, en France<ref>Smith, P.E.L. (1966) - Le Solutréen en France, Bordeaux, Delmas, 451 p.</ref>,<ref>Boccaccio, G. (2005) - Les industries lithiques du Solutréen supérieur et du Salpêtrien ancien en Languedoc : ruptures et continuités des traditions techniques, Université d'Aix-Marseille I, Thèse de Doctorat, 528 p.</ref>,<ref>Renard, C. (2008) - Les premières expressions du Solutréen dans le Sud-Ouest français. Évolution techno-économique des équipements lithiques au cours du Dernier Maximum Glaciaire, Université Paris X-Nanterre, Thèse de doctorat, 448 p.</ref>, en Espagne<ref>Strauss, L.G. (1983) - El Solutrense Vasco-Cantábrico una nueva perspectiva, Centro de Investigación y Museo de Altamira, Monografia Modèle:N°.</ref> et au Portugal<ref>Zilhão, J. (1997) - O Paleolítico superior da Estremadura portuguesa, Lisbonne, Colibri.</ref>. Les tailleurs solutréens façonnaient des outils extrêmement fins, retouchés sur les deux faces, au tranchant fin et effilé<ref>Plisson, H. et Geneste, J.-M. (1989) - « Analyse technologique des pointes à cran solutréennes du Placard (Charente), du Fourneau du Diable, du Pech de la Boissière et de Combe-Saunière (Dordogne) », Paléo, Modèle:N°, Modèle:P..</ref>. Le plus célèbre est l'outil surnommé « feuille de laurier », en raison de sa finesse. C'est également au Solutréen qu'apparaissent deux outils majeurs : l'aiguille à chas, qui permet de coudre les vêtements, et le propulseur, qui permet de démultiplier la puissance et la distance de jet des sagaies<ref>Geneste, J.-M. et Plisson, H. (1986) - « Le Solutréen de la grotte de Combe Saunière 1 (Dordogne). Première approche palethnologique », Gallia Préhistoire, t. 29, Modèle:N°, Modèle:P..</ref>.
- Épigravettien, présent à l'Est du Rhône, en France et en Italie<ref>Montoya, C. (2004) - Les traditions techniques lithiques à l'Épigravettien: Analyses de séries du Tardiglaciaire entre Alpes et Méditerranée, Université de Provence - Aix-Marseille I, Thèse de doctorat, 574 p.</ref>.
- Badegoulien (Modèle:Nb - Modèle:Nb) : connu seulement en France et en Suisse, il correspond à l'ancienne dénomination « Magdalénien ancien ». Il se différencie nettement du Magadalénien stricto sensu du point de vue technique (débitage d'éclats) et typologique (abondance des grattoirs et des outils archaïques, rareté des burins et des lamelles à dos)<ref>Fourloubey, C. (1998) - « Badegoulien et premiers temps du Magdalénien - un essai de clarification à l'aide d'un exemple, la vallée de l'Isle en Périgord », Paléo, Modèle:N°, Modèle:P..</ref>,<ref>Cretin, C. (1996) - « Vers une nouvelle perception du Badegoulien des Jamblancs - Premiers éléments techno-économiques », Paléo, Modèle:N°, Modèle:P..</ref>,<ref>Cretin, C. (2007) - « « Arrêt sur » le Badegoulien. Historique, état de la question et perspectives », in: Un siècle de construction du discours scientifique en Préhistoire, Congrès du Centenaire de la Société Préhistorique Française, Modèle:26e du Congrès préhistorique de France, Avignon, 21-25 septembre 2004, Modèle:P..</ref>,<ref>Ducasse, S. (2010) - La "parenthèse" badegoulienne : fondements et statut d'une discordance industrielle au travers de l'analyse techno-économique de plusieurs ensembles lithiques méridionaux du Dernier Maximum Glaciaire, Université Toulouse 2 - Le Mirail, Thèse de Doctorat, 460 p.</ref>.
- Magdalénien (Modèle:Nb – Modèle:Nb) : le Magdalénien est la dernière culture du Paléolithique supérieur, qui voit la fin de la dernière glaciation et l'apparition progressive des conditions climatiques actuelles<ref>Langlais, M. (2007) - Dynamiques culturelles des sociétés magdaléniennes dans leurs cadres environnementaux. Enquête sur Modèle:Nb d’évolution de leurs industries lithiques entre Rhône et Èbre, Université de Toulouse II - Le Mirail et Universitat de Barcelona, Thèse de Doctorat, 552 p.</ref>. Le grand développement du travail de l'os et du bois de cervidé culmine avec l'invention du harpon. Ces matériaux sont utilisés pour réaliser des armes de chasse<ref>Pétillon, J.-M. (2006) - Des Magdaléniens en armes. Technologie des armatures de projectile en bois de Cervidé du Magdalénien supérieur de la grotte d'Isturitz (Pyrénées-Atlantiques), CEDARC, 302 p.</ref>. Sur certains sites, le saumon est pêché de façon intensive<ref>Cravinho, S. (2009) - Les poissons d'eau douce à la fin du Paléolithique supérieur en France. Réexamen et étude complémentaire du site de Pont d'Ambon (Bourdeilles, Dordogne), Université de Provence Aix-Marseille I, Thèse de Doctorat, 3 vol., 913 p.</ref>. L'exploitation des territoires acquiert une plus grande extension : il arrive que des matières premières ou des coquillages soient retrouvés à des centaines de kilomètres de leur lieu d'origine, mais il est alors difficile de savoir s'il s'agit d'acquisitions directes ou par échange<ref>Féblot-Augustins, J. (1997) - La circulation des matières premières au Paléolithique, Liège, ERAUL 75, 275 p.</ref>. L'art pariétal est particulièrement riche et diversifié (Rouffignac<ref>Plassard, J. (1999) - Rouffignac. Le sanctuaire des mammouths, Paris, Coll. Arts rupestres, Le Seuil, 99 p.</ref>, Niaux<ref>Clottes, J. (2010) - Les cavernes de Niaux - Art préhistorique en Ariège-Pyrénées, Paris, Errances, 256 p.</ref>, Roc-aux-Sorciers<ref>Pinçon, G. (2009) - Le Roc-aux-Sorciers : art et parure du Magdalénien, Catalogue des collections, Paris, RMN.</ref>, Altamira<ref>Beltrán, A. (1998) - Altamira, éditions du Seuil.</ref>, etc.). Le Magdalénien est présent en Europe occidentale (Péninsule ibérique, France, Suisse, Allemagne et Pologne<ref> François Djindjian, J. Koslowski, M. Otte : Le Paléolithique supérieur en Europe, A. Colin (1999), Modèle:P..</ref>).
Épipaléolithique
Parfois appelé Paléolithique final<ref name="Ghesquière">Ghesquière, E. et Marchand, G. (2010) - Le Mésolithique en France - Archéologie des derniers chasseurs-cueilleurs, La Découverte, Inrap, 177 p.</ref>, l'Épipaléolithique marque la fin des temps glaciaires et est caractérisé par un radoucissement généralisé, accompagné en Europe d'un important développement du couvert forestier et donc d'une modification des faunes (disparition des espèces grégaires de milieu ouvert, en particulier du renne, et développement des espèces forestières, notamment le cerf élaphe ou le sanglier). Des cultures matérielles plus localisées et changeant plus rapidement succèdent au Magdalénien. Les expressions artistiques se font nettement plus discrètes (galets striés ou peints) et sont rarement figuratives<ref>Barbaza, M. (1999) - Les Civilisations postglaciaires. La vie dans la grande forêt tempérée, Histoire de la France préhistorique, La Maison des Roches, 128 p.</ref>.
Mésolithique
Le Mésolithique est la période durant laquelle les humains, encore chasseurs-cueilleurs, sont confrontés à la fin de l'époque glaciaire et à la modification de l'environnement, avec en particulier le développement des forêts<ref name="Ghesquière"/>,<ref>Valdeyron, N. (2008) - « The Mesolithic in France », in: Mesolithic Europe, Bailey, G. et Spikins, P., (Éds.), Cambridge University Press, Modèle:P..</ref>.
Néolithique
Le Néolithique est la période marquée par l'adoption d'une économie de production fondée sur l'agriculture et l'élevage<ref>Cauwe, N., Dolukhanav, P., Kozlowski, J. et van Berg, P.-L. (2007) - Le Néolithique en Europe, Paris, Armand Colin, coll. U Histoire.</ref>.
- Culture de la céramique cardiale (courant de néolithisation méditerranéen)
- Culture rubanée (courant de néolithisation centre Européen)
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Notes et références
Notes
Références
Voir aussi
Bibliographie
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Articles connexes
- Économie de la Préhistoire
- Histoire évolutive de la lignée humaine
- Homo
- Tableau synoptique des principales cultures préhistoriques de l'Ancien Monde
- Liste de préhistoriens
- Fiction préhistorique
Liens externes
- Modèle:Autorité
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- Sites web et services du ministère de la Culture français
- INRAP : Chronologie des périodes de l'histoire et de l'archéologie
- Musée national de Préhistoire, aux Eyzies
- Société préhistorique française, site (actualités, publications…) autour de la Préhistoire.
