Grotte Chauvet

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Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Grotte

La grotte ornée du Pont d'Arc, grotte Chauvet-Pont d'Arc ou simplement grotte ChauvetModèle:Note, est une grotte ornée paléolithique située sur le territoire de la commune de Vallon-Pont-d'Arc (sud de l'Ardèche, France). Découverte en 1994, elle a d'abord été nommée grotte ornée de la Combe d'Arc<ref name="Mérimée"/> (du nom du lieu-dit où elle se trouve) mais porte aujourd'hui le nom d'un de ses inventeurs Jean-Marie Chauvet.

Elle fait partie d'un ensemble de grottes ornées attribuées au Paléolithique supérieur qui s'égrènent le long des gorges de l'Ardèche<ref>Modèle:Article</ref> et parmi lesquelles figurent la grotte Chabot, le Figuier, les Deux-Ouvertures, la grotte aux points d'Aiguèze et la grotte de la Tête-du-Lion.

Le site comporte un millier de peintures et de gravures, dont 447 représentations d'animaux de 14 espèces différentes<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Plusieurs datations directes par la méthode du carbone 14 sur les charbons de bois, de la datation U-Th sur les planchers de calcite, de thermoluminescence de traces de feu sur les parois ou de la datation cosmogénique par le 36Cl au niveau du porche ont donné des résultats cohérents qui indiquent que la grotte a connu deux phases d'occupation, l'une à l'Aurignacien (Modèle:Nombre avant le présent en âge calibré<ref>Modèle:Article.</ref>), l'autre au Gravettien (31 à Modèle:Nombre avant le présent en âge non calibré<ref name="Valladas">Valladas, H., Tisnérat-Laborde, N., Cacher, H., Kaltnecker, É., Arnold, M., Oberlin, Ch. et Évin, J. (2005) - « Bilan des datations carbone 14 effectuées sur des charbons de bois de la grotte Chauvet », Bulletin de la Société Préhistorique Française, t. 102, Modèle:N°, La grotte Chauvet à Vallon-Pont-d'Arc : un bilan des recherches pluridisciplinaires Actes de la séance de la Société préhistorique française, 11 et 12 octobre 2003, Lyon, Modèle:P..</ref>). Les peintures et les gravures, réalisées pendant la première phase<ref>Modèle:Référence Harvard sans parenthèses.</ref>, comptent parmi les plus anciennes au monde<ref group=alpha>Notamment, elles sont deux fois plus anciennes que celles de Lascaux.</ref>. La diversité et la maîtrise des techniques (gravure, préparation des parois par raclage, dessin digité ou au fusain souvent suivi d'une estompe en écrasant la couleur avec les doigts pour obtenir des nuances diverses, détourage des contours, utilisation de techniques mixtes<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>) dont elles témoignent ont profondément remis en cause l'idée d'un art préhistorique évoluant très lentement et de manière linéaire et ascendante.

La grotte est inscrite au patrimoine mondial de l'UNESCO depuis Modèle:Date-<ref name="unesco">Grotte ornée du Pont d’Arc, dite « grotte Chauvet-Pont d’Arc », Ardèche.</ref>,<ref name=lefigaro>Modèle:Lien web.</ref>.

Site

Fichier:Pontdarc.jpg
Vue aval du pont d'Arc.

La grotte Chauvet se trouve au lieu-dit la Combe d'Arc, appelé également le cirque d'Estre, à une altitude entre Modèle:Unité et est située Modèle:Unité sous terre sur le plateau calcaire. La paléo-Ardèche qui s'écoulait sur les plateaux calcaires aplanis (surface d'aplanissement post-oligocène) dessinait des méandres en raison de la faible pente générale. Au cours de l'encaissement de la rivière, ces méandres se sont inscrits dans le massif calcaire. L'action de l'érosion, favorisée par le matériel abrasif de la rivière, accentue la sinuosité des méandres et entraîne l'amincissement de certains pédoncules. La combe constitue l'ancien méandre de la rivière Ardèche abandonné après le recoupement souterrain dans le tunnel du pédoncule calcaire par la rivière, qui a donné naissance à l’arche naturelle du pont d'Arc<ref>Préhistoire, art et sociétés, bulletin de la Société préhistorique Ariège-Pyrénées, volume 57, Société préhistorique Ariège-Pyrénées, 2002, Modèle:P..</ref>.

L'entrée de la grotte a subi plusieurs effondrements depuis Modèle:Nombre avant d'être définitivement obstruée il y a au moins Modèle:Nombre, formant une masse rocheuse de Modèle:UnitéModèle:Note au pied du rocher d'Abraham qui domine l'entrée préhistorique. Cet éboulis a permis la préservation de l’écosystème de la grotte.

Historique

Découverte

Fichier:Grotte Chauvet P1010127mod.jpg
Le rocher d'Abraham qui domine l'entrée préhistorique de la grotte Chauvet.

La grotte est découverte, de manière inopinée, mais non fortuiteModèle:Note, le Modèle:Date-, par Jean-Marie Chauvet (contractuel du ministère de la Culture, chargé de la surveillance des grottes ornées de l'Ardèche<ref>Modèle:Article</ref> depuis Modèle:Date-<ref>Modèle:Lien web.</ref>), Éliette Brunel (viticultrice) et Christian Hillaire (employé à EDF)Modèle:Note dans le cadre de leurs activités spéléologiques privées. Vers 15 heures, après avoir emprunté un ancien chemin muletier qui, à mi-hauteur, débouche sur une vire à orbitolines<ref>Photo de la vire qui mène à l'entrée.</ref>, les spéléologues repèrent en hauteur d'une falaise au nord du cirque d'Estre<ref>Vue satellitaire de la falaise.</ref> une mince ouverture derrière une végétation dense<ref>Photo des deux entrées cerclées en rouge : à gauche la paléo-entrée, à droite l'entrée découverte en 1994.</ref>, ils s’y faufilent, puis progressent dans un vestibule de plusieurs mètres de longueur et débouchent vers Modèle:Heure sur un « trou souffleur » (courant d’air s’échappant de la paroi) qui leur suggère que la cavité communique avec une autre galerie ou un puits<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Ils effectuent deux tirs d'explosifs à la chatière pour dégager l'entrée vers Modèle:Heure<ref>Source : « Grotte Chauvet, les vraies raisons du pacte secret », déjà cité.</ref> qui ouvre sur un puits de Modèle:Unité. Brunel entrevoit alors un sol. Ils retournent à leur fourgonnette pour s'équiper d'une échelle qui leur permet de descendre le puits et découvrir vers Modèle:Heure dans la première galerie deux tracés digitaux. L'exploration des premières salles ornées les émerveille. Ils sortent de la grotte vers Modèle:Heure et en obstruent l'accès<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Bien qu'ils n'aient pas l'accord des propriétaires pour prospecter, les spéléologues revisitent la grotte le Modèle:Date- avec trois amis spéléologues, Daniel André, Michel Chabaud et Jean-Louis Payan. Ils y réalisent des relevés topographiques, 300 clichés photographiques ainsi qu'un film vidéo. Ce n'est que le Modèle:Date- que la Direction régionale des Affaires culturelles (DRAC) à Lyon est mise au courant alors que Jean-Marie Chauvet, conformément à la loi du Modèle:Date-, se devait d'informer immédiatement le maire de la commune de Vallon-Pont-d'Arc<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Le conservateur régional commande un rapport d'expertise sur une grotte ornée exceptionnelle de Vallon-Pont-d'Arc. Elle a lieu le Modèle:Date- sous la conduite des découvreurs, avec Jean Clottes, spécialiste de l'art paléolithique, Jean-Pierre Daugas, conservateur régional de l'Archéologie, et son collaborateur Bernard Gély, qui travaille depuis des années dans les grottes de la région. Le Modèle:Date-, Jean Clottes remet son rapport d'expertise et préconise plusieurs mesures, notamment de ne pas ouvrir la grotte au public afin d'éviter les erreurs qui ont détérioré les peintures de Lascaux. Une première porte protégeant l'accès de la grotte est posée dès le Modèle:Date-. La découverte de la grotte est rendue publique le Modèle:Date-<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Saga judiciaire

Une longue procédure judiciaire s'est engagée après la découverte.

Trois hauts fonctionnaires antidatent un document d'autorisation temporaire de prospection aux découvreurs dans le but de leur contester tous droits photographiques sur les peintures. Le tribunal correctionnel de Lyon prononce le Modèle:Date- une condamnation pour faux en écriture<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref name="lepoint">Modèle:Lien web</ref>. Un protocole d'accord, signé le Modèle:Date-<ref>Modèle:Lien web</ref>, attribue aux trois découvreurs trois millions de francs (soit Modèle:Unité), nomme à cette occasion Grotte Chauvet la grotte découverte par les trois inventeurs, tandis que l’État s’engage à veiller Modèle:Citation

Les trois inventeurs déposent deux marques (« grotte Chauvet » et « grotte Chauvet-Pont d’Arc ») le Modèle:Date-, mais oublient de les renouveler, ce qui entraîne une nouvelle bataille judiciaire lorsque le syndicat mixte chargé de construire la réplique de la grotte dépose ces deux noms le Modèle:Date- et le Modèle:Date-. Ce même syndicat, en Modèle:Date-, dépose le nom « espace de restitution de la grotte Chauvet » pour la réplique, mais le tribunal de grande instance de Paris juge le Modèle:Date- que le syndicat a déposé frauduleusement les marques, lui reprochant notamment de n’avoir pas averti les découvreurs de leur oubli du renouvellement du dépôt des marques<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Ce dépôt de marques et la bataille judiciaire entre les inventeurs et l'État explique que la grotte ardéchoise a hérité, lors de son classement sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco, du nom de « grotte ornée du Pont d’Arc, dite grotte Chauvet-Pont-d’Arc »<ref>Modèle:Lien web</ref>.

De même, de très nombreuses juridictions ont été sollicitées à la suite de la procédure d'expropriation engagée par l'État pour devenir propriétaire de la grotte. Le Modèle:Date, la grotte et les terrains alentour sont classés « Monument historique »<ref name="Mérimée">Modèle:Base Mérimée</ref>. Par un arrêté ministériel du Modèle:Date-, déclarant l'utilité publique des fouilles et l'occupation temporaire des lieux, l'État devient donc propriétaire de la grotte aux dépens des résidents expropriés, mais il n'en a pas l'usage<ref name="lepoint"/>. Pour l'acquérir, il doit, en effet, dans un délai de cinq ans non renouvelable, s'acquitter d'une « juste et équitable indemnisation », mais l'évaluation financière de la grotte est très délicate. L'État leur accorde initialement une indemnité correspondant à la valeur d'un terrain non constructible, soit environ Modèle:Unité de franc le mètre carré et devient définitivement propriétaire le Modèle:Date-. Les propriétaires contestent cette indemnité et en 2001, le Conseil d'État décide de les indemniser à la hauteur des richesses inestimables de la grotte. Un procès en appel, à Toulouse, débouche sur une décision plus favorable aux propriétaires, mais cette décision est annulée en cassation. La cour d'appel de Lyon, en Modèle:Date-, condamne l'État à indemniser les familles à hauteur de Modèle:Unité. La saga juridique se poursuit le Modèle:Date- devant la Cour européenne des droits de l'homme qui estime que les expropriés ont obtenu une somme Modèle:Citation, à savoir Modèle:Unité à répartir entre les 14 propriétaires, usufruitiers ou héritiers de parcelles des terrains de surface<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Enfin, après de longues négociations, le Modèle:Date- a vu entrer en vigueur un accord entre les inventeurs et l’État : le syndicat mixte de la Caverne du Pont-d'Arc, présidé par Pascal Terrasse député de l’Ardèche et composé du département de l'Ardèche et de la région Auvergne-Rhône-Alpes, et du gestionnaire du site, s'engage à verser Modèle:Unité aux trois inventeurs, en contrepartie de la propriété intellectuelle des photos et vidéos réalisées au moment de la découverte. Le syndicat pourra aussi utiliser librement le nom de Grotte Chauvet. Qui plus est, la société Kléber Rossillon, gestionnaire de la Grotte Chauvet 2 - Ardèche, ouverte en 2015 et qui propose une réplique détaillée à moins d'un kilomètre de la grotte originale, versera 1,7 % sur le prix de chaque billet d'entrée (fixé à Modèle:Unité).

En Modèle:Date-, la réplique de la grotte Chauvet a déjà attiré plus de deux millions de visiteurs depuis son ouverture en Modèle:Date-.

Inscription au patrimoine mondial de l'UNESCO

Modèle:Infobox Patrimoine mondial

Parallèlement, les collectivités ont souhaité faire inscrire la cavité sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO.

Un comité de soutien à cette candidature a été créé en juin 2010 à Vallon-Pont-d'Arc. Il réunissait Modèle:Unité début Modèle:Date-<ref>Un comité de soutien à la candidature</ref>. L'objectif était de réussir le défi « Modèle:Nombre - Modèle:Nombre » avant l'été 2014. Le Modèle:Date, le gouvernement décide de présenter officiellement la caverne ornée de Vallon-Pont-d'Arc, pour une inscription à la liste du patrimoine mondial en juin 2014 lors du comité organisé au Qatar, après une phase d'expertise de 18 mois<ref>Unesco : La Grotte Chauvet Pont-d’Arc présentée par la France</ref>.

La démarche a finalement été couronnée de succès avec la décision prise à l'unanimité par la [[38e session du Comité du patrimoine mondial|Modèle:38e session du Comité du patrimoine mondial]] qui s'est tenue à Doha (Qatar) le Modèle:Date- : la grotte ornée du Pont-d’Arc, dite « grotte Chauvet », figure désormais sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO<ref name="unesco" />,<ref>Modèle:Lien web</ref>. Il s'agit du [[Liste du patrimoine mondial en France|Modèle:39e site du patrimoine mondial en France]].

Un site préservé et consacré à la recherche

Fichier:Grotte Chauvet P1010117mod.jpg
Entrée sécurisée de la grotte Chauvet.

Après des travaux d'aménagement (élargissement de l'entrée, aménagement d'une base logistique<ref>La porte blindée est reliée par une passerelle de bois imputrescible et acier inoxydable de Modèle:Unité à la grotte du Treuil, aménagée en « base de vie » à l’usage des agents de la Conservation. Source : La grotte Chauvet. Un site classé et protégé, site archeologie.culture.fr</ref>, mise en place d'un réseau de passerelles en inox totalement amovibles remplaçant les lais de plastique déposés par les inventeurs), une étude d'incidence est réalisée pendant trois ans par le laboratoire souterrain de Moulis et le laboratoire de recherche des monuments historiques du ministère de la Culture. Ces laboratoires instrumentent la grotte en 1997, et étudient son état sanitaire et climatologique pour déterminer les limites de fréquentation de la grotte au-delà desquelles la stabilité du milieu est menacée<ref name="geconseil">La grotte Chauvet: Analyse de l'environnement souterrain, fonctionnement naturel</ref>.

La grotte Chauvet du Pont-d’Arc ne sera jamais ouverte au grand public. Le nombre des visiteurs (découvreurs, proches, scientifiques, officiels, particuliers faisant une demande motivée) n'excède pas une centaine par an. L'accès se fait par une porte blindée hermétique anti-intrusion entourée d'ouïes qui permettent les échanges d'air, doublée de mesures de sûreté discrètes, le tout sous surveillance permanente (détecteurs de présence, caméras de surveillance). Après avoir signé un protocole de comportement, les visiteurs s'équipent dans le sas de sécurité d'un baudrier, d'une lampe frontale basse intensité et revêtent des combinaisons et des chaussures qui n'ont pas été au contact de l'extérieur, pour éviter les contaminations. Ils circulent sur les passerelles par groupes de cinq au maximum, encadrés par deux agents du service de la conservation du ministère de la Culture<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Depuis Modèle:Date-, des missions de terrain multidisciplinaires ont lieu deux fois par an<ref>. En raison des températures qui augmentent l'été, le taux de Modèle:CO2 et de radon rendent le lieu infréquentable pour les humains, si bien qu'il est totalement fermé de juin à décembre. À noter que la galerie du fond, plus confinée, a un taux de Modèle:CO2 entre 2 et 3,5 %, le reste de la grotte ayant un taux de 1 à 2 %.</ref>, avec une trentaine de chercheurs (paléontologues, archéozoologues, pariétalistes, géomorphologues sous la direction de Jean Clottes jusqu’en 2006, puis Jean-Michel Geneste) qui circulent également par groupes de cinq au maximum, leurs visites étant limitées à deux heures par jour<ref>Modèle:Lien web</ref>.

La grotte constitue une référence pour la conservation et la gestion des grottes ornées<ref>Bourges F., Genthon P., Genty D., Lorblanchet M., Mauduit E., D’Hulst D. (2014) - « Conservation of prehistoric caves and stability of their inner climate: lessons from Chauvet and other French caves », Science of the Total Environment, Vol. 493, 15 septembre 2014, Modèle:P., DOI:10.1016/j.scitotenv.2014.05.137.</ref>,<ref>Bourges, F., Mangin, A. Genthon, D. Genty, D., D’Hulst, D., Mauduit, E. (2014) - « Conservation et gestion des grottes ornées préhistoriques : les apports du suivi environnemental de la grotte Chauvet-Pont d’Arc (Ardèche, France) », Actes du colloque « microanalyses et datations de l’art préhistorique dans son contexte archéologique », Paléo numéro spécial 2014, Modèle:P..</ref>.

Œuvres pariétales et pièces paléontologiques

Fichier:Rhinocéros grotte Chauvet.jpg
Rhinocéros à grande corne.
Fichier:20,000 Year Old Cave Paintings Hyena.png
Ours (d’après le front) et panthère (d’après la queue) dans la galerie des mains.
Fichier:Panneau des chevaux-detail© Patrick Aventurier - Grotte Chauvet 2 Ardèche.jpg
Chevaux, aurochs et rhinocéros.

Avec Pech Merle (présentée au public en 1924), Lascaux (découverte en 1940), Cosquer (découverte en 1991) et Cussac (découverte en 2000), la grotte Chauvet est l'une des grottes françaises majeures par les qualités esthétiques et le nombre de ses œuvres.

Elle présente également un très grand intérêt scientifique, tant du point de vue paléontologique que de celui de l'art pariétal. Elle est l'une des plus anciennes grottes ornées au monde, datant de l'Aurignacien (environ - Modèle:Nombre Modèle:Av JC). Les inventeurs et l'équipe qui, depuis la découverte, y mènent les recherches sous la direction des préhistoriens Jean-Michel Geneste et Jean Clottes, ont pris toutes les précautions nécessaires pour préserver non seulement les parois, mais aussi toutes les pièces paléontologiques (amas d'ossements, foyers, empreintes).

La paléo-entrée de la grotte a été reconstituée<ref>Reconstitution 3D de la paléo-entrée de la grotte Chauvet. Source : Modèle:Article.</ref>. La grotte a été délimitée en secteurs paléontologiques (environ 150 loci). Modèle:Citation

Sur les neuf salles<ref>Grotte Chauvet : sectorisation de la grotte avec les noms usuels des salles et galeries</ref>, quatre grandes salles ornées s'y succèdent, avec une hauteur des plafonds qui varie entre quinze et trente mètres : les deux premières salles (Salle Brunel, Salle des Bauges) comportent des dessins tracés à l'ocre rouge et un concrétionnement à dominante blanche ; dans la troisième apparaissent d'abord les gravures, puis les figures noires, qui couvrent le fond de la grotte ; les salles du fond plus humides (Salle Hillaire<ref>Panorama de la salle Hillaire</ref> et au-delà) ont des concrétions plus cuivrées (rouge et orange). Des galeries latérales et des vestibules sont également décorés<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.

Les peintures de l'entrée de la cavité sont dessinées avec des pigments minéraux d'ocre rouge, tandis que les peintures du fond de la grotte, plus humide, sont réalisées à l'aide de pigments charbonneux<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.

Les œuvres de l'époque aurignacienne témoignent de la maîtrise de techniques très diversifiées (préparation des parois, gravures, tracés digitaux et palmaires (mains positives et négatives), peintures, estompes, recherche de la perspectiveModèle:Etc.). Les thèmes abordés sont essentiellement animaliers, comme c'est généralement le cas dans l'art paléolithique. Sur les 447 représentations d'animaux, dont 355 identifiables avec certitude, les plus fréquentes sont celles des félins (21 % des représentations certaines, appartenant tous à la sous-famille des panthérinés<ref>Modèle:Article</ref>), des mammouths (19 %) et des rhinocéros laineux (19 %). Viennent ensuite les dessins zoomorphes des chevaux (14 %), des bisons (9 %), des bouquetins (5 %), des ours (5 %), des rennes (4 %), des aurochs (3 %) et des mégacéros (1 %)<ref name="Dénombrements">Modèle:Article</ref>. Toutefois, les animaux dits dangereux (espèces redoutables non chassées) sont ici exceptionnellement fréquents (les félins, rhinocéros, mammouths dépassent 66 % du répertoire des animaux déterminés) au détriment des animaux plus ordinaires tels que cheval et bison, davantage représentés dans les grottes aux dessins et peintures solutréens et magdaléniens<ref name="Dénombrements"/>.

Fichier:20 TrianglePubienAvecTêteDeBison&JambeHumaine.jpg
La Vénus de la Grotte Chauvet dont le triangle pubien touffu et les deux cuisses fuselées sont dessinés au charbon sur une pendant calcaire d'aspect phallique<ref>Modèle:Article.</ref>.

Mis en scène, un crâne d'ours trône sur un bloc rocheux, entouré par d'autres à terre. Sur un pendant rocheux de la Salle du Fond, est représenté un couple mi-humain mi-animal (c'est la seule représentation anthropomorphe de la grotte) : l'homme à droite a la jambe et un bras humains, mais une tête de bison qui évoque les sorciers portant des masques ou des déguisements, à la manière des chamanes sibériensModèle:Note ; la femme, à gauche, est une Vénus représentée dans sa moitié inférieure essentiellement par un sexeModèle:Note. Cette composition complexe femme/homme-bison est surnommée le Sorcier et la Vénus depuis sa découverte, et révèle peut-être l'évocation d'une sorte de mythe<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. Très souvent, d'ailleurs, on trouve la représentation de couples d'animaux. Sur le panneau des lions, tout près du couple cité, on découvre un couple de lions en caresses, un autre cheminant ensemble, et la joute amoureuse de deux rhinocéros. Les artistes ont gravé une scène de chasse figurant deux lions et un bison. L'un des félins, la tête posée sur celle du bison, y semble en pleine prédation. Une autre technique graphique utilisée est la superposition d'images similaires, générant l'illusion du mouvement de l'animal.

Les parois sont ornées de signes et symboles : ponctuations, croix, hachures, tracés digitaux (que les archéologues ont appelé des « spaghettis »), nombreuses mains en positif et négatif. Les cinq triangles pubiens occupent une position privilégiée, peut-être structurante, dans la construction des dispositifs pariétaux. Ils apportent des indices forts de véritables constructions thématiques, étroitement associées à la topographie de la grotte<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.

Le site « archeologie.culture.fr » permet par une visite virtuelle de parcourir salles et galeries pour découvrir les spéléothèmes et les principales œuvres pariétales<ref>Visite virtuelle de la grotte Chauvet</ref> : l’accès à la grotte se fait par la voûte de la salle Brunel où débouche la chatière de la découverte. Une partie du sol est couverte de chaos d’énormes blocs issus d’effondrements du plafond et de basculements de massifs stalagmitiques. Les peintures de ce secteur rarement figuratives sont essentiellement exécutées à l’ocre rouge (points-paumes, signes complexes). La loge du Cervidé rouge (daim ou megaloceros ?) est le passage obligé pour accéder au diverticule des Ours<ref group=alpha>Figurations souvent difficiles à interpréter, les ours se caractérisent par un mufle arrondi avec une forte rupture de pente sur le chanfrein.</ref> et des Bouquetins. L'exploration se poursuit par la salle Brunel (panneau de félin noir, de la main positive, panneau des dominos, des chevaux jaunes<ref group=alpha>Couleur jaune réalisée par de la goethite.</ref>, grand panneau de points-paumes), la salle des Bauges (panneau de la Panthère<ref group=alpha>Unique représentant de son espèce dans la grotte et dans l'art européen.</ref> et du Rhinocéros abrégé<ref group=alpha>Synecdoque (représentation abrégée d’un contour animal permettant, par seulement quelques tracés, de le reconnaître) de sa tête.</ref>), la galerie du Cactus (panneau de l'ours rouge, panneau du mammouth et des félins noirs), la salle du Crâne (pendant aux Rennes, crâne du bloc<ref group=alpha>Il s’agit de celui d’un « animal sub-adulte, car les sutures des différents éléments crâniens (frontal, pariétaux…) ne sont pas encore soudées et vraisemblablement d’une jeune femelle si l’on en juge par la crête sagittale très courte et peu développé ».</ref>) et la salle du Fond (panneau du renne dansant, des rhinocéros, des trois lions, alcôve du cheval, grand panneau des lions, panneau du rhinocéros crachant, pendant de la Vénus, sacristie et galerie du belvédère).

Selon une étude publiée dans Nature News le Modèle:Date-<ref>Modèle:Lien web</ref> une peinture, recouverte ultérieurement par le dessin d'un mégacéros, pourrait représenter un volcan du Bas-Vivarais alors en activité. Ce serait ainsi la plus ancienne représentation connue d'une éruption volcanique.

Les squelettes montrent une grande diversité faunique du point de vue taxonomique qui semble correspondre à des fréquentations diachroniques (Pléistocène supérieur et Holocène) et différenciées (volontaires comme les carnivores ou involontaires comme les oiseaux et les ongulés qui pourraient être des proies). Les paléontologues ont identifié Modèle:Citation. Aucun ossement fossile d'espèces relativement abondantes dans le bestiaire pariétal (Panthera spelaea, Megaloceros giganteus) n'a été découvert<ref name="Fosse"/>.

La grotte comporte également des empreintes animales (ours, canidé, bouquetins) dont l'étude paléoichnologique permet notamment d'établir des relations prédateurs-proies<ref>Michel-Alain Garcia, « Les empreintes et les traces humaines et animales », In Clottes J. (dir), La Grotte Chauvet : L’art des origines, Seuil éditions, 2001, Modèle:P.</ref>. Fait rare, une piste d’empreintes de pieds humains correspond à celles d'un enfant d'environ huit ans, mesurant Modèle:Unité. Le faible rapport longueur (Modèle:Unité) sur largeur (Modèle:Unité) du pied évoque plutôt un individu du sexe masculin<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.

De nombreux vestiges archéologiques ont été mis au jour : ossements, silex débités, traces charbonneuses (impacts de torches et autres), structures de combustion (foyers), meules, charbons de bois<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.


Fichier:Owl engraving, Chauvet Cave (museum replica).jpg
Réplique d'une gravure du hibou moyen-duc (avec sa tête vue de face et son corps vu de dos)Modèle:Note au musée anthropologique de Brno.

Chronologie et datations radiométriques

La grotte est d'autant plus remarquable qu'elle a été occupée par les hommes à deux périodes très anciennes, l’Aurignacien et le Gravettien. Selon les scientifiques chargés de l'étude sous la direction du préhistorien Jean Clottes, les œuvres pariétales auraient été réalisées au cours de la première seulement. Pour d'autres auteurs, seuls les dessins réalisés avec des charbons de bois (provenant de pin sylvestre<ref>Modèle:Ouvrage</ref>) dateraient de la période la plus ancienne, les dessins faits avec de l'ocre datant du Gravettien<ref>Modèle:Article</ref>.

Les premières datations par le carbone 14 ont créé la surprise par leur ancienneté (Modèle:Nombre). La grotte a depuis bénéficié d'un nombre exceptionnel de datations directes, dont certaines à partir d'échantillons prélevés directement sur les peintures<ref name="Valladas" />. Des échantillons furent confiés à plusieurs laboratoires. Les dates obtenues sont difficilement contestables et acceptées aujourd'hui par la majorité des préhistoriens. La grotte a connu deux phases de fréquentation, l'une à l'Aurignacien Modèle:Unité Modèle:Av JC en âge non calibré), l'autre au Gravettien (Modèle:Unité Modèle:Av JC en âge non calibré). Les variations de la teneur atmosphérique en carbone 14 rendent nécessaire une correction des datations anciennes pour avoir une idée plus juste de l'âge en années calendaires. Cette correction, appelée « calibration », est rendue possible par la reconstitution de l'évolution au cours du temps de la teneur atmosphérique en carbone 14 à partir de différentes sources d'informations (sédiments lacustres ou marins, coraux, spéléothèmes). Au moment de la publication du bilan de l'ensemble des datations par le carbone 14 obtenues pour la grotte, les auteurs indiquaient qu'ils ne disposaient pas d'informations suffisamment fiables pour les calibrer, mais que les âges calendaires correspondant à la première phase d'occupation devaient être compris Modèle:Nombre avant le présent<ref name="Valladas" />. Des parallèles stylistiques ont également été établis depuis la découverte avec certaines statuettes découvertes en contexte aurignacien indubitable, telles que l'homme-lion de Hohlenstein-Stadel<ref>Jean Clottes et Marc Azéma, Les Félins de la grotte Chauvet, Seuil (2005).</ref>.

Les datations ont été mises en doute en 2003 puis 2010 par certains archéologues, Christian Züchner, Paul Pettitt et Paul Bahn notamment, qui estimaient ces peintures plus récentes sur la base de critères stylistiques<ref>« Doutes concernant la datation de la grotte Chauvet », Le Nouvel Observateur, 2003.</ref>,<ref>Christian Züchner, « Grotte Chauvet Archaeologically Dated ».</ref>,<ref>Paul Pettitt, « L'ancienneté de la grotte Chauvet n'est pas démontrée », La Recherche, Modèle:N°, mai 2003, Modèle:P..</ref>,<ref>Participation de Paul Bahn à une émission consacrée à la grotte, Europe 1, 17 juillet 2010, où les invités demandent que des résultats plus complets de datation soient fournis afin qu'on puisse notamment distinguer, parmi les charbons utilisés pour les fresques, ceux provenant de bois de ceux provenant de charbon d'os, par exemple d'ours, présents dans la grotte depuis au moins Modèle:Unité, sans pour autant attester l'ancienneté des fresques qui auraient pu être créées à une période plus récente (intervention depuis la minute 55 à 59). Cette remarque traduit une méconnaissance de la méthode de datation par le carbone 14, qui ne peut s'appliquer aux ossements brûlés.</ref>. Des recherches menées sur le style évoquent le cas de quelques gravures peut-être gravettiennes recouvrant certaines peintures noires aurignaciennes et attestant ainsi leur plus grande ancienneté<ref>Emmanuel Guy, « La grotte Chauvet : un art totalement homogène ? », paleoesthetique.com, février 2004.</ref>.

Des recherches géomorphologiques publiées en 2012 ont montré que l'entrée naturelle de la cavité par laquelle pénétraient les Hommes de la Préhistoire et les différents animaux a progressivement été obstruée à partir de Modèle:Nombre jusqu'à sa fermeture définitive aux alentours de Modèle:Nombre<ref>Modèle:Article.</ref>. Ces travaux de datations apportent des éléments de preuves permettant d'éliminer toutes les hypothèses plaçant l'art de la Grotte ornée du Pont-d’Arc durant la période magdalénienne et solutréenne, comme le suggèrent certains auteurs sur la base d'analyses stylistiques de l'art pariétal.

Parallèlement aux datations réalisées dans la grotte Chauvet-Pont-d'Arc elle-même, dès 2008, plusieurs membres de l'équipe scientifique en charge de l'étude de la grotte ont entrepris des recherches à vocation chronologique dans les autres sites ornés des gorges de l'Ardèche sous la direction de Julien Monney (notamment à la grotte aux points d'Aiguèze qui présente des similitudes iconographiques flagrantes avec Chauvet-Pont-d'Arc<ref>Modèle:Article</ref> mais aussi à la grotte des Deux-Ouvertures<ref>Modèle:Article</ref>). Ces recherches, structurées sous le nom de projet "Datation Grottes Ornées" (ou DGO) sont destinées à préciser le contexte de fréquentation des grottes ornées à échelle régionale<ref>Modèle:Article</ref>. Ce faisant, elles se proposent de discuter l'apparente exceptionnalité chronologique et iconographique de la grotte Chauvet-Pont-d'Arc « de l'extérieur » en la resituant au sein d'un ensemble régional n'ayant, jusqu'alors, que peu bénéficié des apports de moyens d'investigation chronologiques modernes. Ces recherches sont encore en cours (2020). Elles ont toutefois d'ores et déjà apporté de nombreux résultats touchant indirectement à la chronologie de la grotte Chauvet-Pont-d'Arc<ref>Modèle:Article</ref>,<ref>Modèle:Article</ref>,<ref>Modèle:Article</ref>,<ref>Modèle:Article</ref>,<ref>Modèle:Article</ref>.

Jean-Marc Elalouf et les membres de son équipe ont montré que les restes d'ursidés présents dans la grotte étaient bien ceux de l'ours des cavernes, représenté dans la galerie du cactus. Céline Bon date la disparition de l'ours à Modèle:Unité pour la Grotte Chauvet, par l'étude des coprolithes qui y ont été retrouvés<ref>Modèle:Lien web</ref>. Dans la salle Morel, des os appartenant à cette espèce d'ours végétarien ont été datés à 19105 Modèle:Av JC<ref>Modèle:Article</ref>. Dans la salle des mégacéros, d'autres ont été datés à 31140 Modèle:Av JC Leurs griffades confirmeraient l'ancienneté de certaines œuvres pariétales<ref>C. Bon, V. Berthonaud, P. Fosse, B. Gély, F. Maksud, R. Vitalis, M. Philippe, J. van der Plicht et J.-M. Elalouf, 2011, « Low regional diversity of late cave bears mitochondrial DNA at the time of Chauvet Aurignacian paintings », Journal of Archaeological Science</ref>,<ref>« La grotte Chauvet datée par l'ours », Pour la Science, Modèle:N°, juin 2011, Modèle:P..</ref>. Les panneaux utilisant les techniques les plus perfectionnées ne sont pas couverts de marques d'ours. Le panneau des lionnes n'a pas été griffé par les ours.

Le grand bison de la salle du fond est la seule peinture de cette salle à avoir été datée (30340 Modèle:Av JC). Il recouvre des dessins plus anciens griffés par les ours. Le risque d'erreurs de datation lié à la superposition de peintures d'époques différentes poussera certainement les équipes de recherche à réaliser d'autres datations pour confirmer l'âge de ces œuvres.

Implications de la découverte de la grotte

Les œuvres de la grotte démontrent qu'il existait déjà, au début du Paléolithique supérieur, des artistes capables d'abstraction intellectuelle pour préparer la paroi calcaire et penser le dessin. La grotte est un site majeur dans l'histoire de l'humanité, où l'on voit que les hommes maîtrisaient parfaitement des techniques très complexes comme l'estompe et la perspective capables de donner du volume aux représentations pariétales, mais également d'y figurer un véritable dynamisme. Grâce à la grotte, les historiens et les scientifiques admettent dorénavant que l'art ne doit plus être lu comme un mouvement historique linéaire durant lequel les hommes auraient acquis des connaissances et des techniques de représentations pariétales leur permettant de dessiner des formes de plus en plus complexes.

Réplique du site

Modèle:Article détaillé

La réalisation de l’espace de restitution de la grotte Chauvet 2 a été pilotée par Pascal Terrasse, député de l’Ardèche et président du conseil général de l’Ardèche. L’opération a été menée par le syndicat mixte en charge de la réalisation. L’inscription au patrimoine mondial de l’UNESCO fut également portée par le syndicat mixte. Le financement de l’opération a été assuré par la région Rhône-Alpes et le conseil départemental de l'Ardèche avec l'appui de l'État et de l'Europe, qui ont commencé de construire en 2012, sur le site du Razal à Vallon-Pont-d'Arc, une réplique de la cavité. Baptisé en Modèle:Date- « La Caverne du Pont-d'Arc », puis « Grotte Chauvet 2 », ce site culturel et touristique a été confié en délégation de service public à la société Kleber Rossillon, spécialisée en monuments historiques, et a ouvert ses portes le Modèle:Date-.

Minatec organise en octobre 2015 dans le cadre de la biennale Arts-Sciences et en collaboration avec l'Hexagone de Meylan, le salon Experimenta, visant à faire découvrir au grand public la reconstitution numérique de la grotte Chauvet. Cette reconstitution a nécessité un relevé de seize milliards de points, générant ainsi un clone numérique intégral<ref>france3-regions.francetvinfo.fr du 9 octobre 2015, Un voyage numérique dans la grotte Chauvet au salon Experimenta de Grenoble.</ref>.

Notes et références

Notes

Modèle:Références

Références

Modèle:Références nombreuses

Annexes

Modèle:Autres projets

Bibliographie

  • Sous la direction de Jean-Jacques Delannoy et Jean-Michel Geneste, Atlas – Monographie de la grotte Chauvet-Pont d'Arc, tome 1, éditions de la Maison des Sciences de l'Homme, 2020 Modèle:ISBN
  • Modèle:Ouvrage
  • Éliette Brunel, Jean-Marie Chauvet, Christian Hillaire, en collaboration avec Carole Deschamps-Étienne, La Découverte de la grotte Chauvet-Pont d'Arc, éditions Equinoxe, 2014 Modèle:ISBN
  • Jean-Marie Chauvet, Éliette Brunel Deschamps, Christian Hillaire, La Grotte Chauvet à Vallon-Pont-d'Arc, éditions du Seuil, 1995 Modèle:ISBN
  • Archéologia, « La grotte Chauvet, un nouveau Lascaux », numéro spécial Modèle:N°, 1995
  • Modèle:Article
  • Jean Clottes (dir.), La Grotte Chauvet : l'art des origines, éditions du Seuil Modèle:ISBN, 2001
  • Jean Clottes et Marc Azéma, Les Félins de la grotte Chauvet, éditions du Seuil Modèle:ISBN, 2005
  • Bernard Gély et Marc Azéma, Les Mammouths de la grotte Chauvet, éditions du Seuil Modèle:ISBN, 2005
  • Jean-Michel Geneste (dir.), Recherches pluridisciplinaires dans la grotte Chauvet, Société préhistorique française / Association française de karstologie, 2005 Modèle:ISBN
  • Modèle:Ouvrage
  • John Berger, Jean-Marc Ellalouf, John Robinson, Jean-Jacques Salgon, Grotte Chauvet, Pont d'Arc : impressions, éditions du Chassel, 2007 Modèle:ISBN
  • Modèle:Pdf Vallon-Pont-d'Arc, Grotte Chauvet : Bilan des recherches pluridisciplinaires], Modèle:P. à 29, lire
  • Modèle:Article
  • Monney J.(dir.) 2018 – « La Grotte aux Points d’Aiguèze (Gard) : Petite sœur de la Grotte Chauvet (1/2) ». Karstologia, n°72. (lire en ligne).
  • Monney J.(dir.) 2019 – « La Grotte aux Points d’Aiguèze (Gard) : Petite sœur de la Grotte Chauvet (2/2) ». Karstologia, n°73. (lire en ligne).
  • S. Petrognani, De Chauvet à Lascaux, l'art des cavernes, reflet de sociétés préhistoriques en mutation, Arles, éditions Errance, Modèle:Coll, 2013
  • Marc Azéma, « La grotte Chauvet-Pont d'Arc et La Baume-Latrone. Les plus anciens récits graphiques », dossier d'Archéologie, Modèle:N°, Modèle:P., 2013
  • Dominique Baffier, La Grotte Chauvet, éditions Ouest-France, 2014 Modèle:ISBN
  • Dominique Baffier, Les Grottes peintes, éditions Le Pérégrinateur, Modèle:Coll, 2004 Modèle:ISBN
  • Modèle:Ouvrage
  • Jacques Daniel, « Chauvet, patrimoine de l'Humanité - interview de Jean Clottes », Archéologia, Modèle:N°, 2014 Modèle:P.
  • R. Pigeaud, « Chauvet II copie d'un chef d'œuvre », dossier d'Archéologie, 2014, no 361, Modèle:P.
  • Jacques Daniel, Grotte Chauvet, reconstituer le panneau des Lions, Archéologia, 2014, no 526, Modèle:P.
  • Modèle:Article
  • Jean Combier et Guy Jouve, « Nouvelles recherches sur l'identité culturelle et stylistique de la grotte Chauvet et sur sa datation par la méthode du 14C », suivi de : Michel Lorblanchet, « Au sujet de l'article de J. Combier et G. Jouve et de la datation de la grotte Chauvet », L'Anthropologie, vol. 118, no 2, avril-Modèle:Date-

Romans et bande dessinée

Quelques œuvres de fiction préhistorique ont pour cadre la grotte :

  • Modèle:Ouvrage
  • Anne-Marie Desplat-Duc, La Caverne de l'ours sacré, éditions Grasset, coll. « Lampe de poche » (roman jeunesse), 1998, 63 p.
  • Annette Stall, La Grotte aux esprits, Jenn Ink éditions, coll. « Jeunesse » (roman jeunesse), 2021, 112 p. Modèle:ISBN
  • Gérard et Sylvie Aubriot, L'Homme de la Combe d'Arc ou le Peintre de la Grotte Chauvet, Pont-Saint-Esprit, éditions la Mirandole, 2000 Modèle:ISBN
  • Modèle:Ouvrage
  • Gilles Tosello et Marc Azéma, La Caverne du Pont-d'Arc, éditions Passé simple
  • Jean-François Perret (préf. Jean Clottes), La faille du temps, Ed. De Borée, 2017, 198 p.
  • Corinne Ferrand-Moulin, ill. Aurore Loubersac, " La Grotte aux images", éd. Plumes d'Ardèche (Jeunesse), 2014, 164 p.
  • Corinne Ferrand-Moulin, ill. Aurore Loubersac, "La Colère de l'ours", éd. La Calade (Jeunesse), 2018, 127 p.

Théâtre

Émissions radiophoniques

  • Descendre dans la grotte Chauvet. Sur les Docks, France Culture, émission diffusée le 6 octobre 2015 (écouter en ligne).

Filmographie

Articles connexes

Liens externes

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