Énergie hydroélectrique

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L'énergie hydroélectrique, ou hydroélectricité, est une énergie électrique renouvelable qui est issue de la conversion de l'énergie hydraulique en électricité. L'énergie cinétique du courant d'eau, naturel ou généré par la différence de niveau, est transformée en énergie mécanique par une turbine hydraulique, puis en énergie électrique par une génératrice électrique synchrone.

En 2022, la puissance installée des centrales hydroélectriques atteint Modèle:Unité, produisant environ Modèle:Unité, soit 51 % de la production mondiale d'électricité renouvelable et 14,9 % de la production mondiale d’électricité.

Les atouts de l'hydroélectricité sont son caractère renouvelable, son faible coût d'exploitation et ses faibles émissions de gaz à effet de serre ; la capacité de stockage de ses réservoirs contribue à la compensation des variations de la demande ainsi que de celles des sources d'énergies intermittentes (énergie éolienne, énergie solaire). Elle a toutefois des impacts sociaux et environnementaux, particulièrement dans le cas des barrages implantés dans les régions non montagneuses : déplacements de population, éventuellement inondations de terres arables, fragmentation et modifications des écosystèmes aquatique et terrestre, blocage des alluvionsModèle:Etc..

Les principaux producteurs d'hydroélectricité en 2022 sont la Chine (30,7 %), le Brésil (9,6 %), le Canada (8,9 %) et les États-Unis (5,9 %), dont les centrales figurent parmi les plus puissantes. La part de l'hydroélectricité dans la production d'électricité atteint, en 2019, 93,4 % en Norvège, 63,5 % au Brésil et 58,8 % au Canada.

Techniques

Fichier:Water turbine.svg
Vue en coupe d'une turbine hydraulique couplée à un générateur électrique.
A : Générateur avec 1 : Stator et 2 : Rotors réglables
B : Turbine : avec 3 : Vannes 4 : Pales turbine, 5 : Flux d'eau et 6 : Axe de rotation.

Modèle:Article connexe L'énergie électrique est produite par la transformation de l'énergie cinétique de l'eau en énergie électrique par l'intermédiaire d'une turbine hydraulique couplée à un générateur électrique. Pour les barrages par accumulation la quantité d'énergie disponible, sur une période donnée, dans la réserve d'eau d'un barrage dépend de son volume, des apports et pertes naturels sur la période et de la hauteur de chute. Pour les barrages au fil de l'eau la quantité d'énergie produite est directement liée au débit (mModèle:3/s, mModèle:3/h, mModèle:3/j, mModèle:3/an).

Il existe quatre grands types de turbines. Le choix du type de turbine le plus adapté est fait par le calcul de la vitesse spécifique notée « ns ».

  • La turbine Pelton, adaptée aux hautes chutes, avec une roue à augets, inventée par Lester Allan Pelton en 1879. Elle est conçue pour les hauteurs de chute de plus de Modèle:Unité ;
  • La turbine Francis, plutôt montée pour des chutes moyennes, voire hautes, avec une roue à aubes simple ou double. Conçue par James B. Francis en 1868 ;
  • La turbine Kaplan, inventée en 1912, parfaitement adaptée aux basses chutes et forts débits, avec une roue de type hélice, comme celle d'un bateau. Viktor Kaplan a mis au point une roue à hélice dont les pales peuvent s'orienter en fonction des débits utilisables ;
  • La turbine Wells, assez peu connue, utilise le mouvement de l'air provoqué par le mouvement des vagues à travers un tube vertical. Principe développé par Alan Wells.

Histoire

Modèle:Article détaillé

Fichier:Entrée exposition H.B. - Grenoble.jpg
Entrée monumentale de l'exposition de 1925.

Les êtres humains se servent de moulins à eau actionnés par des roues à aubes pour moudre le blé depuis plus de deux mille ans. Les industries horlogère et papetière des Alpes y ont beaucoup eu recours du fait de l'abondance des torrents descendant jusque dans les vallées. Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, les roues à aubes sont utilisées pour produire de l'électricité puis, sont remplacées par les turbines.

En 1869, l'ingénieur Aristide Bergès l'utilise sur une chute de deux cents mètres à Lancey pour faire tourner ses défibreurs, râpant le bois afin d'en faire de la pâte à papier. Il parle de « houille blanche » en 1878 à Grenoble, puis à la foire de Lyon en 1887 et lors de l'Exposition universelle de 1889.

Dès les années 1900, les progrès technologiques de l'hydroélectricité suisse sont à l'origine d'intenses spéculations boursières sur les sociétés hydroélectriques, qui profitent aux implantations industrielles dans les Alpes.

Dans les années 1920, une rapide expansion de l'électricité voit le jour en France, avec une multiplication par huit de la production d'électricité hydraulique grâce aux premiers barrages.

En 1925, Grenoble organise l'Exposition internationale de la houille blanche.

Centrales hydroélectriques

Modèle:Article détaillé

Fichier:Hydroelectric dam-letters.svg
Schéma en coupe d'un barrage hydroélectrique.
A : réservoir,
B : centrale électrique,
C : turbine,
D : générateur,
E : vanne,
F : conduite forcée,
G : lignes haute tension,
H : rivière
Fichier:2010 06 04Centrale hydroélectrique à Fessenheim.JPG
Salle des machines de la centrale hydroélectrique de Fessenheim. Les générateurs sont peints en bleu.

Il existe trois formes principales de production d'énergie hydroélectrique :

  • les centrales dites gravitaires, ainsi nommées car les apports d'eau dans leur réservoir ou leur prise d'eau sont essentiellement issus de cours d'eau par gravitation, telles que les centrales au fil de l'eau ou les centrales hydroélectriques de lac ;
  • les stations de transfert d'énergie par pompage (S-T-E-P), aussi connues sous l'appellation « centrales hydrauliques à réserve pompée » ou « centrale de pompage-turbinage », dans lesquelles des turbines réversibles pompent l'eau d'un bassin inférieur vers un bassin supérieur. Elles comprennent aussi fréquemment une partie gravitaire. Le transfert est un transfert temporel (pompage durant le creux de la demande à partir d'électricité produite par des équipements de base et production d'électricité par turbinage durant la pointe, en substitution ou en complément à celle, plus coûteuse, des équipements de pointe) ;
  • les usines marémotrices, qui utilisent l'énergie du mouvement des mers, qu'il s'agisse du flux alterné des marées (marémotrice au sens strict), des courants marins permanents (hydroliennes au sens strict) ou du mouvement des vagues.

Centrales gravitaires

Modèle:Article détaillé Les centrales gravitaires sont celles mettant à profit l'énergie potentielle liée à la dénivellation entre le réservoir et la centrale. On peut classer les centrales selon trois types de fonctionnement, déterminant un service différent pour le système électrique. Ce classement se fait en fonction de la constante de vidage, qui correspond au temps théorique qui serait nécessaire pour vider la réserve en turbinant à la puissance maximale.

Classement par type de fonctionnement

On distingue ainsi :

  • les centrales au fil de l'eau, dont la constante de vidage est généralement inférieure à deux heures ;
  • les centrales « éclusées », dont la constante de vidage est comprise entre deux et deux cents heures ;
  • les « lacs » (ou « réservoirs »), dont la constante de vidage est supérieure à deux cents heures.

Les centrales au fil de l'eau, principalement installées dans des zones de plaines, présentent pour ces raisons des retenues de faible hauteur. Elles utilisent le débit du fleuve tel qu'il se présente, sans capacité significative de modulation par stockage. Elles fournissent une énergie en base<ref group=n>Par énergie en base on entend une production très faiblement modulée en puissance.</ref> très peu coûteuse. Elles sont typiques des aménagements réalisés sur les fleuves importants tel que le Rhône et le Rhin.

Les centrales « éclusées » présentent des lacs plus importants, leur permettant une modulation dans la journée voire la semaine. Leur gestion permet de suivre la variation de la consommation sur ces horizons de temps (pics de consommation du matin et du soir, différence entre jours ouvrés et weekendModèle:Etc.). Elles sont typiques des aménagements réalisés en moyenne montagne.

Les « centrales-lacs » correspondent aux ouvrages présentant les réservoirs les plus importants. Ceux-ci permettent un stockage saisonnier de l'eau, et une modulation de la production pour passer les pics de charge de consommation électrique : l'été pour les pays où la pointe de consommation est déterminée par la climatisation, l'hiver pour ceux où elle est déterminée par le chauffage. Ces centrales sont typiques des aménagements réalisés en moyenne et haute montagne.

Les deux derniers types de lacs permettent par rétention de l'eau un certain stockage d'énergie (énergie potentielle de chute), permettant de lisser, au moins partiellement, la production d'électricité.

Classement par type de remplissage

Il est également possible de classer les centrales en fonction des caractéristiques de remplissage de leur réservoir qui conditionne l'usage électrique qui peut en être fait.

Par exemple, le remplissage de certains réservoirs peut statistiquement être obtenu de façon hebdomadaire, saisonnière, annuelle, voire pluriannuelle, dans le cas de très grandes étendues d'eau comme le réservoir de Caniapiscau, créé dans le cadre du projet de la Baie-James, au Québec<ref>Modèle:Ref-SEBJ</ref>. Il est évident que la vitesse de remplissage a un impact direct sur la flexibilité d'utilisation.

Classement par hauteur de chute

Modèle:Article détaillé Enfin, on peut classer les ouvrages en fonction de leur hauteur de chute, c'est-à-dire de la différence d'altitude entre le miroir théorique du réservoir plein et la turbine. Cette hauteur de chute détermine les types de turbines utilisées.

On distingue ainsi :

Entre ces trois types de classement, il n'existe pas d'équivalence stricte mais une forte corrélation :

  • Les centrales au fil de l'eau ont en général un remplissage fréquent avec des apports réguliers, et de faible hauteur de chute ;
  • les éclusées ont un remplissage quotidien ou hebdomadaire influencé par la saison (saison de crues) et des hauteurs de chute moyenne, plus rarement haute ;
  • les lacs ont des remplissages en général saisonniers (fonte des neiges ou saison des pluies) et des hauteurs de chutes importantes.

Variabilité de la production

La production d'une centrale hydroélectrique est tributaire des apports des cours d'eau qui l'alimentent, fluctuant selon les saisons et d'une année à l'autre en fonction des précipitations. Ainsi, la production hydroélectrique du Brésil a reculé de 16 % entre 2011 et 2015 du fait d'une série d'années de sécheresse, malgré la mise en service de plusieurs nouveaux barrages<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Energy Statistics Data Browser : Brazil Electricity 2015, Agence internationale de l'énergie, octobre 2021.</ref>. En Espagne, des variations encore plus extrêmes sont observées : +56,1 % en 2010, -27,7 % en 2011, -26,6 % en 2012, +69,9 % en 2013 ; -47,1 % en 2017, +74,7 % en 2018, -27 % en 2019 et +26 % en 2020<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Energy Statistics Data Browser : Spain Electricity 2020, Agence internationale de l'énergie, octobre 2021.</ref>.

Les réservoirs des centrales de lac constituent un moyen de stockage qui peut contribuer à la compensation du caractère saisonnier des précipitations ainsi que de la demande. Ils n'ont que rarement un volume suffisant pour compenser les variations interannuelles.

Stations de transfert d'énergie par pompage

Fichier:Grande-dixence.jpg
Mesurant Modèle:Unité de haut, la Grande Dixence est le plus haut barrage poids du monde (Valais, Suisse).

Modèle:Article détaillé Les stations de transfert d'énergie par pompage (STEP), en plus de leur production d'énergie à partir de l'écoulement naturel, comportent un mode pompage permettant de stocker l'énergie produite par d'autres types de centrales lorsque la consommation est inférieure à la production, par exemple la nuit, pour la redistribuer, en mode turbinage, lors des pics de consommation.

Ces centrales possèdent deux bassins, un bassin supérieur et un bassin inférieur entre lesquels est placée une machine hydroélectrique réversible : la partie hydraulique peut fonctionner aussi bien en pompe, qu'en turbine et la partie électrique aussi bien en moteur qu'en alternateur (machine synchrone). En mode accumulation la machine utilise la puissance disponible sur le réseau pour remonter l'eau du bassin inférieur vers le bassin supérieur et en mode production la machine convertit l'énergie potentielle gravitationnelle de l'eau en électricité.

Le rendement (rapport entre électricité consommée et électricité produite) est de l'ordre de 82 %.

Ce type de centrale présente un intérêt économique lorsque les coûts marginaux de production varient significativement sur une période de temps donnée (le jour, la semaine, la saison, l'annéeModèle:Etc.). Elles permettent en effet de stocker de l'énergie gravitaire, dans les périodes où ces coûts sont bas, pour en disposer dans les périodes où ils sont élevés.

C'est par exemple le cas s'il existe des variations récurrentes importantes de la demande (entre été et hiver, jour ou nuitModèle:Etc.), des productions « fatales » en quantité importante, qui seraient sinon perdues (énergie éolienne) ou des productions d'énergie en base faiblement modulables (charbon, hydraulique de fil de l'eau).

Centrales maritimes

Marémotrices

Modèle:Article détaillé

Fichier:Rance tidal power plant.JPG
Usine marémotrice de la Rance en Bretagne (France).

Une usine marémotrice est une centrale hydroélectrique qui utilise l'énergie des marées pour produire de l'électricité. L'usine marémotrice de la Rance mise en service en 1966, pour pallier la faible production d'électricité en Bretagne, en est un exemple.

Énergie des vagues

Modèle:Article détaillé Modèle:Référence souhaitée.

Au début du mois d’Modèle:Date-, l’Ocean Swell Powered Renewable Energy (OSPREY), la première centrale électrique utilisant l’énergie des vagues, est installée au nord de l’Écosse. Le principe est le suivant : les vagues pénètrent dans une sorte de caisson immergé, ouvert à la base, poussent de l’air dans les turbines qui actionnent les alternateurs générant l'électricité. Cette dernière est ensuite transmise par câble sous-marin à la côte, distante d’environ Modèle:Unité. La centrale avait une puissance de Modèle:Unité, malheureusement, cet ouvrage, endommagé par les vagues, a été anéanti par la queue de l'ouragan Felix en 2007. Ses créateurs ne se découragent pas, et une nouvelle machine, moins chère et plus performante, est Modèle:Quand. Elle doit permettre de fournir de l'électricité aux petites îles qui en manquent et, d'alimenter une usine de dessalement de l'eau de mer.

Hydroliennes

Modèle:Article détaillé Un projet de la société britannique Modèle:Lien a prévu de mettre en œuvre des hydroliennes qui utilisent les courants marins de manière similaire à une hélice de bateau pour produire de l'électricité.

Solaire flottant

L'installation de centrales solaires photovoltaïques flottantes sur les plans d'eau des barrages hydroélectriques se développe rapidement : leur puissance installée est passée de Modèle:Unité en 2015 à Modèle:Unité en 2020. Leur potentiel mondial est estimé entre Modèle:Unité sur les Modèle:Unité des réservoirs artificiels. Les panneaux solaires flottants réduisent l'évaporation de l'eau des réservoirs ; des réductions allant jusqu'à 60 % ont été observées ; le productible des barrages est donc significativement amélioré. Les centrales solaires flottantes bénéficient des connexions au réseau déjà installées pour la centrale hydroélectrique et cette dernière peut compenser l'intermittence de la production solaire, la nuit ou par temps couvert. La région Asie-Pacifique compte Modèle:Unité en fonctionnement ou en construction fin 2022, suivie par l'Afrique (Modèle:Unité), l'Amérique latine (Modèle:Unité) et l'Europe (Modèle:Unité)<ref name="o-24" group="o">Modèle:P.</ref>. Le Brésil a Modèle:Unité de centrales solaires flottantes en fonctionnement, l'Ouganda Modèle:Unité, l'Inde Modèle:Unité ; Modèle:Unité sont en construction en Indonésie ; le Laos a Modèle:Unité en projet et le Pakistan Modèle:Unité<ref name="o-25" group="o">Modèle:P.</ref>.

Utilisation dans le monde

Fichier:Dreischluchtendamm hauptwall 2006.jpg
indicationDeLangue}} The Top 100 - Part I The World's Largest Power Plants, sur le site industcards.com</ref>.
Fichier:NagarjunaSagarDam.JPG
Barrage Nâgârjuna Sâgar et son usine hydroélectrique de Modèle:Unité sur le fleuve Krishna.

L'eau qui est la source de l’énergie hydroélectrique est stockable : la production d’électricité peut donc être stockée pendant les heures creuses pour être utilisée en pointe, c’est-à-dire quand la demande est la plus forte sur le réseau public de distribution électrique ; elle peut aussi être stockée pendant les week-ends pour être turbinée en semaine, ou encore stockée au printemps pendant la fonte des neiges pour être turbinée en hiver. La production d'hydroélectricité est limitée par le débit et les réserves d'eau disponibles ; ces réserves dépendent du climat, des pompages réalisés en amont des retenues (par exemple pour l'irrigation) et de la taille des retenues d’eau (barrages).

La part de l'hydroélectricité dans la production électrique mondiale en 2022 est estimée par l'Energy Institute à 14,9 % et sa part dans la production d'électricité renouvelable à 51 %. Sa production a augmenté de 0,7 % en 2022, et de 13,2 % depuis 2012<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

La puissance hydroélectrique installée dans le monde atteignait Modèle:Unité fin 2022, en progression de 2,7 %, et la production hydroélectrique était estimée à Modèle:Unité, en hausse de 3,7 % par rapport à 2021. Les ajouts de nouvelles capacités ont atteint Modèle:Unité en 2022, contre Modèle:Unité en 2021<ref name="o-4" group="o">Modèle:P.</ref>. 2022 est la première année depuis 2016 où les additions dépassent Modèle:Unité. 70 % de ces ajouts ont été réalisés en Chine : Modèle:Unité ; les autres pays ayant installé de nouvelles capacités sont le Laos (plus d'Modèle:Unité), le Pakistan (Modèle:Unité), l'Inde (Modèle:Unité)<ref name="o-5" group="o>Modèle:P.</ref>, le Canada (plus d'Modèle:Unité), la Colombie (Modèle:Unité), le Chili (Modèle:Unité), l'Afrique (près de Modèle:Unité), l'Europe (près de Modèle:Unité)<ref name="o-6" group="o>Modèle:P.</ref>. La Chine domine largement le classement des pays par puissance installée avec Modèle:Unité, soit 29,7 % du total mondial, suivie par le Brésil (Modèle:Unité, 7,9 %), les États-Unis (Modèle:Unité, 7,3 %) et le Canada (Modèle:Unité, 5,9 %)<ref name="o-31" group="o">Modèle:P.</ref>. Les centrales de pompage-turbinage totalisent Modèle:Unité de puissance installée, en progression de 6 %, et les nouvelles installations en 2022 ont atteint Modèle:Unité (Modèle:Unité en 2021)<ref name="o-4" group="o"/>, dont Modèle:Unité en Chine<ref name="o-5" group="o/>.

Les projets en cours sont estimés à Modèle:Unité, dont Modèle:Unité en construction, Modèle:Unité déjà approuvés par les autorités de régulation, Modèle:Unité en attente d'autorisation et Modèle:Unité annoncés<ref name="o-17" group="o">Modèle:P.</ref>. La région Asie de l'est-Pacifique est largement en tête avec Modèle:Unité de projets, dont Modèle:Unité de pompage-turbinage en Chine ; cette région qui a le plus de projets en construction, dont la grande majorité en Chine. L'Afrique a Modèle:Unité de projets, dont Modèle:Unité sont déjà approuvés, mais peu sont en construction. L'Europe a peu de projets, et plus de 90 % sont du pompage-turbinage<ref name="o-18" group="o">Modèle:P.</ref>. L'Amérique du nord et centrale a la plus forte proportion de projets en attente d'autorisation et plus de 90 % sont des projets de pompage-turbinage. L'Asie du sud et centrale est au deuxième rang avec un grand nombre de projets, surtout en Inde, au Pakistan, au Népal et au Bhoutan<ref name="o-19" group="o">Modèle:P.</ref>. Le potentiel restant à équiper est évalué à Modèle:Unité, dont Modèle:Unité en Asie de l'est et Pacifique, Modèle:Unité en Afrique, Modèle:Unité en Asie du sud et centrale, Modèle:Unité en Amérique du nord et centrale, Modèle:Unité en Amérique du sud et Modèle:Unité en Europe<ref name="o-12" group="o">Modèle:P.</ref>.

En 2019, les ajouts de nouvelles capacités ont atteint Modèle:Unité, contre Modèle:Unité en 2018. Les pays ayant installé les plus importantes capacités sont le Brésil : Modèle:Unité, la Chine : Modèle:Unité et le Laos : Modèle:Unité<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Pdf 2020 Hydropower Status Report, Association internationale de l'hydroélectricité (IHA), Modèle:Date-.</ref>.

Selon The World Factbook, l'hydraulique représentait 18,7 % de la puissance électrique mondiale en 2012<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} World - Electricity - installed generating capacity - The World Factbook, CIA (voir archive)</ref> et 10,7 % en Europe en 2011<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} European Union - Electricity - installed generating capacity - The World Factbook, CIA (voir archive)</ref>.

La part de l'énergie hydroélectrique dans la production est moindre que sa part dans la puissance installée : 15,7 % de la production électrique mondiale en 2019 (contre 20,9 % en 1973)<ref name="AIEKWES">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Agence internationale de l'énergie (AIE - en anglais : International Energy Agency - IEA), Key World Energy Statistics 2021 (Modèle:Pp.), septembre 2021, Modèle:Pdf.</ref>, mais elle joue un rôle particulièrement important pour assurer l’équilibre instantané entre la production et la consommation d’électricité ; en effet, l'énergie hydroélectrique est, grâce à sa souplesse (mobilisable en quelques minutes), une variable d'ajustement indispensable car l'énergie électrique se stocke très difficilement en quantité importante.

Puissance installée et production d'hydroélectricité en 2022
Région Puissance totale
fin 2022 (GW)
dont
pompage-turbinage
GW
Ajouts 2022<ref name="o-30" group="o">Modèle:P.</ref>,<ref name="o-29" group="o">Modèle:P.</ref>
GW
Production
2022 (TWh)
Part
Monde
2022
indicationDeLangue}} 2023 Statistical Review of World Energy Modèle:Pdf, Energy Institute, 26 juin 2023, pages 44 et 53.</ref>
Afrique 40,34 3,38 1,86 150 3,4 % 17,6 %
Asie méridionale et centrale 164,25 7,71 1,94 539 12,2 %
Asie orientale et Pacifique 548,38 84,32 24,94 1 714 38,9 % 13,1 %<ref group=n>Total Asie-Pacifique.</ref>
Europe 258,32 56,47 2,71 569 12,9 % 14,5 %
Amérique du Nord et centrale 206,17 22,18 1,14 723 16,4 % 12,5 %<ref group=n>Amérique du nord.</ref>
Amérique du Sud 179,93 0,99 1,52 712 16,2 % 52,9 %<ref group=n>Amérique du sud et centrale.</ref>
Monde 1 397,41 175,06 34 4 408 100 % 14,9 %
Principaux pays producteurs
Modèle:CHN-d Chine 414,81 44,74 23,81 1 354 30,7 % 14,7 %
Modèle:BRA-d Brésil 109,78 0,02 0,33 423 9,6 % 63,1 %
Modèle:CAN-d Canada 83,31 0,18 1,01 392 8,9 % 60,4 %
Modèle:USA-d États-Unis 102,01 22,01 0,10 262 5,9 % 5,7 %
Modèle:RUS-d Russie 55,82 1,38 0,14 219 5,0 % 16,9 %
Modèle:IND-d Inde 51,79 4,75 0,43 175 4,0 % 9,4 %
Modèle:NOR-d Norvège 33,81 1,44 0,16 129 2,9 % 87,9 %
Modèle:JAP-d Japon 49,64 27,47 - 99 2,2 % 7,2 %
Modèle:SUE-d Suède 16,39 0,09 - 70 1,6 % 40,5 %
Modèle:VEN-d Venezuela 16,83 - - 68 1,5 % 82 %
Modèle:TUR-d Turquie 32,13 - 0,56 66 1,5 % 20,6 %
Modèle:COL-d Colombie 12,56 - 0,62 64 1,5 % 71,5 %
Modèle:VIE-d Viêt Nam 17,37 - 0,03 53 1,2 % 36,9 %
Modèle:FRA-d France 25,67 5,05 - 50 1,1 % 9,5 %
Modèle:Drapeau Paraguay 8,81 - - 41 0,9 % nd
Modèle:Drapeau Laos 9,21 - 1,10 38 0,9 % 71,3 %<ref group=n>en 2020 selon l'AIE.</ref>
Modèle:AUT-d Autriche 14,84 5,60 0,09 36 0,8 % 52,6 %
Modèle:PAK-d Pakistan 10,65 - 0,72 36 0,8 % 24,7 %
Modèle:MEX-d Mexique 12,61 - - 35 0,8 % 10,5 %
Modèle:SUI-d Suisse 17,76 4,42 0,90 34 0,8 % 52,8 %
Modèle:ITA-d Italie 22,63 7,89 0,004 30 0,7 % 9,8 %
Modèle:PER-d Pérou 5,51 - - 30 0,7 % 50,3 %
Modèle:ESP-d Espagne 20,42 6,16 - 19 0,4 % 6,2 %
Source des données : International Hydropower Association<ref name="o-69" group="o">Modèle:Pp.</ref>.

La puissance installée des centrales de pompage-turbinage atteint Modèle:Unité, dont Modèle:Unité en Chine (25,6 %), Modèle:Unité au Japon (15,7 %) et Modèle:Unité aux États-Unis (12,6 %) ; ces trois pays rassemblent 53,9 % du total mondial. La part de l'Europe (Modèle:Unité) est de 32,3 %<ref name="o-69" group="o"/>.

Les plus gros producteurs d'hydroélectricité étaient en 2019 la Chine (30,1 %), le Brésil (9,2 %), le Canada (8,8 %) et les États-Unis (7,2 %). Mais la place de cette énergie renouvelable dans la production nationale d'électricité est très variable et cinq pays se démarquent avec des parts de 93,4 % en Norvège, 63,5 % au Brésil, 58,8 % au Canada, 29,2 % en Turquie et 27,8 % au Vietnam<ref name="AIEKWES"/>.

Coût de l'hydroélectricité

Malgré des coûts de mise en œuvre généralement élevés, les coûts de maintenance sont raisonnables, les installations sont prévues pour durer longtemps, il n'y a pas de coût de combustible et l'énergie de l'eau est renouvelable si elle est bien gérée. Le coût du kWh varie dans des proportions considérables selon les caractéristiques de l'aménagement réalisé ; celui des barrages géants sur les grands fleuves peut être extrêmement bas, attirant les industries électro-intensives telles que l'aluminium ; mais des centrales à coûts élevés peuvent être très rentables du fait de leur souplesse de fonctionnement et de leur capacité de régularisation de la production globale.

Environnement

Modèle:Article connexe L'hydroélectricité est considérée comme une énergie renouvelable, à la différence du pétrole ou du gaz naturel.

Certaines recherches émettent des doutes sur le bilan en gaz à effet de serre des systèmes hydroélectriques. L'activité bactériologique dans l'eau des barrages, surtout en régions tropicales, relâcherait d'importantes quantités de méthane (gaz ayant un effet de serre Modèle:Nombre plus puissant que le Modèle:Fchim). Dans les projets de barrages, la production d'hydroélectricité est fréquemment complémentaire, d'autres finalités telles que la maîtrise des crues et de leurs conséquences, l'amélioration de la navigabilité d'un cours d'eau, l'alimentation en eau de canaux, la constitution de stocks d'eau pour l'irrigation, le tourisme…

Depuis la création du barrage des Trois Gorges sur le fleuve Yangzi en Chine en 2014, ce pays est leader en matière de production d'hydroélectricité, en Asie, mais aussi en Afrique<ref>Modèle:Article</ref> et en Amérique du Sud<ref>Modèle:Article</ref>. Les enjeux économiques de telles constructions, ainsi que la lutte contre le réchauffement climatique, se trouvent l’emporter sur les autres enjeux écologiques.

Impacts environnementaux et humains

Les impacts environnementaux varient avec le type et la taille de la structure mise en place : ils sont faibles s'il s'agit d’exploiter les chutes d’eau naturelles, les courants marins, les vagues, mais ils deviennent très importants s'il s’agit de créer des barrages et des retenues d'eau artificielles. Dans ce dernier cas, on critique généralement la disparition de terres agricoles et de villages (entraînant des déplacements de population) ainsi que la perturbation du déplacement de la faune (pas seulement aquatique) et, globalement, de tout l'écosystème environnant.

Quelques exemples notables d'impact environnemental majeur sont :

Catastrophes

Outre les conséquences dues aux retenues d'eau comme l'affaissement des deltas<ref>Modèle:Article.</ref>, les séismes<ref>Modèle:Article.</ref>, des catastrophes peuvent être dues à la construction des ouvrages eux-mêmes. Ainsi, l'effondrement en 2018 d'un barrage sur la rivière Pian, affluent du Mékong, construit, comme de nombreux barrages au Laos, sans réelle étude d'impact, laisse Modèle:Nombre sans abri et fait plus d'une centaine de victimes<ref>Modèle:Article.</ref>. La catastrophe a eu des répercussions sur les eaux du Mékong, qui a englouti Modèle:Nombre au Cambodge<ref>Modèle:Article.</ref>.

Notes et références

Notes

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Références

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Autres références

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Annexes

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Articles connexes

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Listes

Bibliographie

Liens externes

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