Gaz à effet de serre
Les gaz à effet de serre (GES) sont des composants gazeux qui absorbent le rayonnement infrarouge émis par la surface terrestre<ref group="n">Superficie externe de la Terre (océans et terres émergées).</ref> et contribuent ainsi à l'effet de serre. L'augmentation de leur concentration dans l'atmosphère terrestre est l'un des facteurs à l'origine du réchauffement climatique. Un gaz ne peut absorber les rayonnements infrarouges qu'à partir de trois atomes par molécule, ou à partir de deux si ce sont deux atomes différents.
Principaux gaz à effet de serre
Les principaux gaz à effet de serre (GES) naturellement présents dans l'atmosphère sont<ref name="G-81" group="G">Modèle:P.81.</ref> :
- la vapeur d'eau, sur laquelle les activités humaines n'ont que très peu d'influence directe mais qui contribue à l'effet de serre à hauteur de 60 %<ref name=fs>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Les nuages contribuent aussi à l'effet de serre, mais l'importance de leur contribution, estimée par le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) à 10 %, est encore débattue<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Le réchauffement climatique accentue l’évaporation de l'eau, ce qui modifie les équilibres du cycle de l'eau vers une augmentation de la quantité moyenne de vapeur dans l'atmosphère, renforçant ainsi son effet de serre, donc le réchauffement climatique lui-même : c'est une rétroaction climatique positive. La rétroaction des nuages (eau liquide atmosphérique) est plus discutée : son caractère positif ou négatif est lié à l'altitude des nuages formés ;
- le dioxyde de carbone (Modèle:CO2), responsable de près de 65 % de l'effet de serre anthropique, c'est à dire dû aux activités humaines<ref name=JancoviciGES>Modèle:Lien web.</ref>. Sa concentration a augmenté de 47 % depuis 1750<ref>Modèle:Lien web.</ref> : le Modèle:CO2 est le principal gaz contributeur à l'augmentation actuelle de l'effet de serre terrestre<ref group="n">Voir Dioxyde de carbone#Réactivité.</ref> ;
- le méthane (Modèle:Fchim), qui est responsable de 17 % de l'effet de serre anthropique<ref>Modèle:Lien web.</ref> du fait de son potentiel de réchauffement global élevé, égal à 34 fois celui du Modèle:CO2 à cent ans (en prenant en compte les rétroactions climatiques<ref>Modèle:Chapitre, Cinquième rapport d'évaluation du GIEC.</ref>), mais qui persiste moins de dix ans dans l'atmosphère. Il est rejeté pour les trois quarts par des activités humaines ;
- le protoxyde d'azote (Modèle:Fchim)<ref>Modèle:Lien web.</ref> ;
- l'ozone troposphérique (Modèle:Fchim)<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Les gaz à effet de serre industriels comprennent aussi des halocarbures comme :
- les hydrochlorofluorocarbures, comme le HCFC-22 (un fréon) ;
- les chlorofluorocarbures (CFC) ;
- les hydrofluorocarbures (HFC) ;
- le tétrafluorure de carbone (Modèle:Fchim) ;
- l'hexafluorure de soufre (Modèle:Fchim) et le pentafluorure de soufre trifluorométhyle (Modèle:Fchim-Modèle:Fchim) ;
- les fluorocarbures et les perfluorocarbures.
Effet de serre
Modèle:Article détaillé L'atmosphère terrestre laisse entrer une grosse partie du rayonnement solaire et, sous l'effet des gaz à effet de serre, retient une partie du rayonnement infrarouge réémis par le sol<ref>Modèle:Lien web.</ref>. La différence entre la puissance reçue du Soleil et la puissance émise sous forme de rayonnement est appelée forçage radiatif.
La transparence de l'atmosphère dans le spectre visible permet en effet au rayonnement solaire d'atteindre le sol. L'énergie ainsi apportée s'y transforme en chaleur. De plus, comme tout corps chaud, la surface de la Terre rayonne sa chaleur, dans l'infrarouge. Les GES et les nuagesModèle:Note (constitués de glace ou d'eau liquide) étant opaques aux rayons infrarouges, ils absorbent ces rayonnements. Ce faisant, ils emprisonnent l'énergie thermique près de la surface du globe, où elle réchauffe l'atmosphère basse.
L'effet de serre naturel est principalement dû à la vapeur d'eau<ref>Modèle:Article.</ref> (pour 0,3 % en volume, soit 55 % de l'effet de serre) et aux nuages (17 % de l'effet de serre), soit environ 72 % dus à Modèle:H2O et 28 % restants dus essentiellement au Modèle:CO2<ref name=JancoviciGES />. Il a porté la température moyenne à la surface de la Terre à Modèle:Tmp. Sans ce processus naturel, la température moyenne sur la surface du globe serait de Modèle:Tmp<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>, ce qui aurait radicalement changé son évolution.
Selon Sandrine Anquetin, du Laboratoire d’étude des transferts en hydrologie et environnement (LTHE) de Grenoble, les scientifiques observent et anticipent une intensification mondiale du cycle de l'eau. Le réchauffement mondial moyen accroît l'évaporation de l’eau, donc l'humidité dans l’atmosphère. Plus l’atmosphère se réchauffe, plus elle stocke et transporte l’humidité. Il convient désormais de comprendre et d’anticiper la déclinaison du cycle de l'eau à l’échelle régionale<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Émissions dues aux activités humaines
Les concentrations en gaz à effet de serre dans l'atmosphère terrestre augmentent depuis le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref>Comment évoluent actuellement les émissions de gaz à effet de serre ?, sur manicore.com</ref> pour des raisons essentiellement anthropiques, avec un nouveau record en 2012 selon l'Organisation météorologique mondiale (OMM)<ref name=OMM2013>Nouveaux records pour les concentrations de gaz à effet de serre dans l’atmosphère Modèle:Pdf, communiqué Modèle:N°, Organisation météorologique mondiale.</ref>. Depuis 1991, selon les estimations de l'Agence internationale de l'énergie, les émissions de gaz à effet de serre du secteur énergétique (toutes sauf celles liées à l'agriculture ou aux incendies, soit 80 % des émissions) ont toujours augmenté d'une année à l'autre, exceptées des stagnations en 1992, 1993, 2016 et 2019, et des baisses en 2009 (−1,4 %) et 2015 (−0,3 %)<ref name="AnnéePic">Modèle:Article.</ref>.
En 2017, la répartition des émissions atmosphériques de gaz à effet de serre dans le monde s’établissait à : dioxyde de carbone (Modèle:CO2) 81 %, méthane (Modèle:Formule chimique) 11 %, protoxyde d'azote (Modèle:Formule chimique) 5 % et hydrofluorocarbures 2 %<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Par secteur
Statistiques du GIEC
Modèle:Début d'illustration Modèle:Graph:Chart Modèle:Fin d'illustration
Le protocole de Kyoto, qui s'était donné comme objectif de stabiliser puis de réduire les émissions de GES afin de limiter le réchauffement climatique<ref name="protocolekyotofr">« Protocole de Kyoto » Modèle:Pdf, Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (consulté le 9 septembre 2018).</ref>, ne l'a pas tenu. Induites par les activités humaines, les émissions anthropiques directes de gaz à effet de serre proviennent principalement, selon le cinquième rapport d'évaluation du GIEC publié en 2014, des secteurs économiques suivants<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage.</ref> :
- énergie (production d'électricité et de chauffage fournis par les centrales électriques à combustibles fossiles) : 35 % ;
- agriculture (minéralisation du sol, production de méthane due à la culture du riz et à la fermentation entérique des ruminants) et exploitation forestière (déforestation, incendies volontaires de forêt et brûlis de cultures) : 24 % ;
- industrie (lourde et manufacturière) : 21 % ;
- transports (marchandises, personnes) : 14 % ;
- bâtiment (construction, entretien, électricité et chauffage des bâtiments résidentiels et non résidentiels) : 6 %.
Émissions dues au numérique
Modèle:Article connexe Bien que le numérique (au sens des technologies de l'information et de la communication) ait tendance à être considéré comme « virtuel » ou « immatériel », son empreinte carbone est loin d'être négligeable, en raison de la forte consommation énergétique qu'il implique. Ainsi, il correspondrait à 3,7 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre en 2018 selon The Shift Project<ref>Modèle:Lien web.</ref> et à 3,8 % en 2019 selon GreenIT.fr<ref name="Bordage">Modèle:Lien web.</ref>. Selon The Shift Project, cette part connaît une très forte croissance qui devrait se poursuivre, notamment en raison de la multiplication des objets connectés<ref name="Bordage"/> et du développement de la vidéo en ligne (streaming), qui représente à elle seule 1 % des émissions. Ce phénomène amène l'association à appeler à une posture de sobriété numérique<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Par usage
L'accroissement des principaux gaz à effet de serre est essentiellement dû à certaines activités humaines<ref name=OMM2013/>.
Utilisation de combustibles fossiles
Les combustibles fossiles sont principalement le charbon, le pétrole et le gaz naturel. Leur combustion a libéré, dans l'atmosphère, depuis deux siècles, de très importantes quantités de dioxyde de carbone (Modèle:CO2) provenant du carbone accumulé dans le sous-sol depuis le Paléozoïque. L'augmentation de concentration atmosphérique de Modèle:CO2 qui en résulte est le principal facteur du réchauffement climatique. En 2007, le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) indique ainsi que les activités humaines sont responsables du changement climatique<ref name="G-5" group="G">Modèle:P.5.</ref> avec un degré de confiance très élevé (soit une probabilité d'environ 90 %<ref name="G-27" group="G">Modèle:P.27.</ref>).
En 2014, le groupe de travail 3 du GIEC publie un tableau présentant les émissions de gaz à effet de serre par source d'énergie électrique<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Déforestation et combustion de bois
Une forêt mature est un réservoir important de carbone. La disparition de surfaces de forêts toujours plus grandes au profit de cultures ou de pâturages (emmagasinant une quantité moindre de matière organique) libère du Modèle:CO2 dans l'atmosphère, surtout quand la déforestation se fait par brûlisModèle:Référence nécessaire. En effet, la pousse de jeunes arbres ne peut plus absorber autant de carbone qu'en génère la dégradation des arbres morts ou brûlés remplacés par des cultures industrielles ou des pâturages. Si le bois exporté pour la construction permet de poursuivre le stockage du carbone, son utilisation en combustion (chauffage, séchage par exemple du tabacModèle:Etc.) émet également des gaz à effet de serre.
Occupation des sols
Les sols sont des réservoirs majeurs de carbone, lequel peut être dissous, de façon variable selon l'usage du sol, en Modèle:CO2. En France, l'ADEME estime ainsi que Modèle:Citation<ref>Carbone organique des sols : l'énergie de l'agroécologie, une solution pour le climat, ADEME, juillet 2014.</ref>. Selon certaines études, l'agriculture et la déforestation sont, à elles seules, responsables de la plus grande part des émissions de Modèle:CO2 depuis le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref>Modèle:Article, qui citent Modèle:Article.</ref>. Pour cette raison, une décision du Conseil européen de 2013 préconise la prise en compte des changements d'affectation des sols et de leur utilisation dans le calcul des émissions de Modèle:CO2 (sous le nom de règles UTCATF, pour utilisation des terres, changement d'affectation des terres et foresterie<ref>« Décision (UE) Modèle:N° du Parlement européen et du Conseil du Modèle:Date- relative aux règles comptables concernant les émissions et les absorptions de gaz à effet de serre résultant des activités liées à l'utilisation des terres, au changement d'affectation des terres et à la foresterie et aux informations concernant les actions liées à ces activités », sur EUR-Lex.</ref>).
Élevage
Modèle:Article détaillé L'élevage contribue au réchauffement climatique à hauteur de 14,5 % des émissions anthropiques mondiales de gaz à effet de serre en 2013Modèle:Note,<ref name=FAO2013p15 />, part dont 44 %<ref name=FAO2013p15>Modèle:Harvsp.</ref> à 60 %<ref name=INRA2018>Modèle:Lien archive.</ref> sont dus au méthane, les autres composantes étant le Modèle:N2O (25 %, issus principalement de la fertilisation azotée et des effluents d’élevage) et le Modèle:CO2 (15 %, issus principalement de la consommation de carburant pour le fonctionnement de la ferme et la production d’intrants)<ref name=INRA2018 />. L'élevage extensif émet 20 % de GES en moins que le système intensif, grâce au puits de carbone et à l'alimentation locale que représentent les surfaces herbagères<ref name=INRA2018 />. D'autres mesures d'atténuation, parfois déjà appliquées, sont une alimentation étudiée pour réduire la fermentation entérique, la mise en place d'usines de biogaz pour recycler le fumier et le recours à des méthodes de conservation des sols et de sylvopastoralisme<ref name=FAO-presse2006 />.
Utilisation des CFC et HCFC
Remplacés par les hydrochlorofluorocarbures (HCFC), les chlorofluorocarbures (CFC) ont vu leur utilisation dans les systèmes de réfrigération et de climatisation fortement réglementée par le protocole de Montréal. Malgré cela, les rejets restent préoccupants. Par exemple, le HCFC le plus communément utilisé, le monochlorodifluorométhane ou HCFC-22, a un potentiel de réchauffement global (PRG) Modèle:Unité plus élevé que le Modèle:CO2<ref>Action ozone - L'heure d'éliminer les HCFC - septembre 2008, Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE) (consulté le 14 janvier 2014).</ref>. De plus, les CFC présents dans les systèmes de réfrigération et de refroidissement et dans les mousses isolantes déjà en place représentent des émissions potentielles si elles ne sont pas captées lors de la destruction des systèmes ou des immeubles concernés. Une étude publiée en mars 2020 dans Nature Communications évalue ces stocks sur vingt ans aux émissions des véhicules de tourisme aux États-Unis. Pour les chercheurs, la taille de ces stocks est telle que la gestion prudente de la déconstruction serait peu coûteuse en regard de leurs émissions. Ils mettent également en évidence une production illégale de CFC-113 et de CFC-11<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Émissions de protoxyde d'azote (Modèle:Fchim)
Modèle:Article connexe En augmentation constante<ref name="OMM2013" />, les émissions de protoxyde d'azote sont en grande partie issues de l'agriculture industrielle.
Émissions de méthane (Modèle:Fchim)
Modèle:Article détaillé Les processus à l'origine du méthane, qui font encore l'objet d'études visant à mieux les identifier et les quantifier, sont à l'œuvre dans des sources ponctuelles ou diffuses de trois types : biogéniques, thermogéniques et pyrogéniques. Chacun de ces types comporte des émissions naturelles aussi bien que liées aux activités humaines<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Les émissions de méthane d'origine humaine représentent 50 à 60 % du total<ref>Modèle:Article, tableau Modèle:P..</ref> et proviennent en particulier des énergies fossiles, de l'élevage et des décharges. Des phénomènes naturels s'y ajoutent, comme le dégel du pergélisol<ref>Avec le dégel du permafrost, le réchauffement climatique va largement dépasser les Modèle:Tmp, sur novethic.fr, 22 février 2018 (consulté le 11 mars 2019).</ref>,<ref name="GlobMethBudget">Modèle:Article.</ref> ou l'activité microbienne des zones inondées.
Ces émissions tendaient à se stabiliser en 2005-2007, mais sont à nouveau en forte hausse, après un record en 2012 (Modèle:Nobr, soit +260 % par rapport au niveau préindustriel)<ref name=OMM2013/>, surtout à partir des zones tropicales. L'élevage, en plein développement<ref name=FAO-presse2006>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>, est une des causes de l'augmentation de ce gaz à fort potentiel de réchauffement global (pour 37 % environ du total en 2006<ref name="FAO2006p.xxi">Modèle:Harvsp.</ref>), les autres sources étant notamment l'extension des surfaces immergées (rizières<ref>Modèle:Article, sur Cairn.info.</ref>Modèle:Refins, marécages).
Intensité des émissions
Pour le vocabulaire officiel de l’environnement, tel que défini par la Commission d'enrichissement de la langue française en 2019, l’« intensité des émissions de gaz à effet de serre » (en anglais « Modèle:Langue ») est : Modèle:Citation ; il est précisé que :
Émissions naturelles
- La biodégradation des végétaux est source de Modèle:CO2 quand elle se fait en présence d'air et de méthane (Modèle:Formule chimique) quand elle est anaérobie, comme c'est le cas sur les surfaces inondées (estuaires, marais).
- Le volcanisme est également source de Modèle:CO2. Le seul volcan de la Solfatare émet environ Modèle:Unité de Modèle:CO2 par jour.
- La respiration des êtres vivants : source de Modèle:CO2 (partiellement ré-absorbée par la photosynthèse des plantes).
- Les rejets de méthane par les hommes et la plupart des animaux (fermentation entérique (80 %) et déjections (20 %) des ruminants<ref name=INRA2018 />).
Lutte contre les émissions de gaz à effet de serre
Potentiel de réchauffement global
Chaque gaz à effet de serre a un effet différent sur le réchauffement climatique. Par exemple, sur une période de Modèle:Nobr, un kilogramme de méthane a un impact sur l'effet de serre Modèle:Nobr plus fort qu'un kilogramme de Modèle:CO2<ref name="IPCC 2 212" />. Ce facteur est le potentiel de réchauffement global (PRG), soit le pouvoir réchauffant d'un gaz, rapporté au pouvoir réchauffant de la même masse de dioxyde de carbone. Il permet de comparer l'influence de différents gaz à effet de serre sur le système climatique.
Le PRG vaut donc 1 pour le dioxyde de carbone, qui sert de référence. Il n'y a pas de PRG pour la vapeur d'eau, car son excès réside moins de deux semaines dans l'atmosphère, puis est éliminé par précipitation. L'augmentation de sa concentration à l'équilibre peut contribuer à l'effet de serre, mais il s'agit d'un effet de rétroaction lié à l'augmentation des températures ; l'émission directe de vapeur d'eau par les activités humaines n'est pas en cause<ref group="T">Modèle:P.23.</ref>.
Gaz à effet de serre | Formule | Concentration préindustrielle<ref name="T-25" group="T">Modèle:P.25-26.</ref> |
Concentration actuelle<ref group=n>en 2005, sauf pour le Modèle:CO2.</ref> |
Durée de séjour moyenne (ans)<ref name="T-33" group="T">Modèle:P.33.</ref> |
PRG à Modèle:Nobr<ref name="T-33" group="T"/> |
---|---|---|---|---|---|
Vapeur d'eau | Modèle:H2O | ~0,02 (Modèle:Nobr) | ns | ||
Dioxyde de carbone | Modèle:CO2 | Modèle:Nobr | Modèle:Unité<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Données temps réel du NOAA et du Mauna Loa Observatory (MLO) - Modèle:CO2, site ESRL du NOOA.</ref> | 100<ref name=JancoviciGES /> | 1 |
Méthane | CH4 | Modèle:Unité | Modèle:Unité | 12<ref group=n>Le potentiel de réchauffement climatique pour le Modèle:CH4 comprend des effets indirects tels des augmentations d’ozone et de vapeur d’eau dans la stratosphère.</ref> | 25 |
Protoxyde d'azote | N2O | Modèle:Unité | Modèle:Unité<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Données temps réel du NOAA - N2O</ref> | 114 | 298 |
Dichlorodifluorométhane (CFC-12) | CCl2F2 | 0 | Modèle:Unité | 100 | 10 900 |
Chlorodifluorométhane (HCFC-22) | CHClF2 | 0 | Modèle:Unité | 12 | 1 810 |
Tétrafluorure de carbone<ref name="CF4" group=n>Aussi nommé perfluorométhane.</ref> | CF4 | 0 | Modèle:Unité | 50 000 | 7 390 |
Hexafluorure de soufre | SF6 | 0 | Modèle:Unité | 3 200 | 22 800 |
L'[[équivalent CO2|équivalent Modèle:CO2]] d'une masse de gaz est la masse de dioxyde de carbone qui provoquerait le même forçage radiatif que ce gaz, c'est-à-dire qui aurait la même capacité à retenir le rayonnement solaire<ref name="IPCC 2 212" />. Le potentiel de réchauffement global (PRG) est donc l'équivalent Modèle:CO2 d'un kilogramme du gaz à effet de serre considéré, soit : Modèle:Énoncé
Enfin, l'équivalent carbone ne considère que la part de cet atome dans le Modèle:CO2, à savoir Modèle:Unité pour Modèle:Unité de Modèle:CO2<ref>Modèle:Lien web.</ref>. L'émission d'Modèle:Unité de Modèle:CO2 vaut donc Modèle:Unité d'équivalent carbone. Pour les autres gaz, l'équivalent carbone vaut : Modèle:Énoncé
Durée de séjour
Hormis la vapeur d'eau, qui est évacuée en quelques joursModèle:Référence nécessaire, les gaz à effet de serre mettent très longtemps à s'éliminer de l'atmosphère. Étant donné la complexité du système atmosphérique, il est difficile de préciser la durée exacte de leur séjour<ref group=n>Leur modèle est plus complexe qu'une loi de décroissance exponentielle.</ref>. Ainsi, si un tiers à la moitié du dioxyde de carbone Modèle:CO2 émis est absorbé au cours des premières décennies, le rythme d'absorption ralentit toutefois substantiellement par la suite : au bout de Modèle:Unité, de 10 à 25 % du surcroit initial de Modèle:CO2 persistent dans l'atmosphère<ref>Modèle:Ouvrage (Changement climatique 2013 : les éléments scientifiques, résumés en français).</ref>.
Les gaz à effet de serre peuvent être évacués de plusieurs manières :
- par une réaction chimique intervenant dans l'atmosphère : le méthane, par exemple, réagit avec les radicaux hydroxyle naturellement présents dans l'atmosphère pour créer du Modèle:CO2 ;
- par une réaction chimique intervenant à l'interface entre l'atmosphère et la surface du globe : le Modèle:CO2 est réduit par photosynthèse par les végétaux ou est dissous dans les océans pour former des ions bicarbonate et carbonate (le Modèle:CO2 est chimiquement stable dans l'atmosphère) ;
- par des rayonnements : par exemple, les rayonnements électromagnétiques émis par le soleil et les rayonnements cosmiques « brisent » les molécules dans les couches supérieures de l'atmosphère. Une partie des halocarbures disparaissent de cette manière (ils sont généralement chimiquement inertes, donc stables lorsque introduits et mélangés dans l'atmosphère).
Voici quelques estimations de la durée de séjour des gaz, c'est-à-dire le temps nécessaire pour que leur concentration diminue de moitié.
Gaz à effet de serre | Formule | Durée de séjour (ans) |
PRG à Modèle:Nobr |
---|---|---|---|
Vapeur d'eau | Modèle:H2O | qq jours | ns |
Dioxyde de carbone | Modèle:CO2 | 100<ref name="JancoviciGES" /> | 1 |
Méthane | CH4 | 12 | 25 |
Protoxyde d'azote | N2O | 114 | 298 |
Dichlorodifluorométhane (CFC-12) | CCl2F2 | 100 | 10 900 |
Chlorodifluorométhane (HCFC-22) | CHClF2 | 12 | 1 810 |
Tétrafluorure de carbone<ref name="CF4" group="n" /> | CF4 | 50 000 | 7 390 |
Hexafluorure de soufre | SF6 | 3 200 | 22 800 |
Évolution des concentrations mondiales de GES
En 2007, le quatrième rapport d'évaluation du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) estime qu'entre 1970 et 2004 les émissions de gaz à effet de serre dues aux activités humaines ont augmenté de 70 %<ref>Modèle:Lien archive.</ref>.
L’Organisation météorologique mondiale (OMM) annonce le Modèle:Date- que les concentrations mondiales de gaz à effet de serre ont atteint de nouveaux records en 2016<ref>« Montée en flèche des concentrations de gaz à effet de serre : nouveau record », Organisation météorologique mondiale (consulté le 14 novembre 2017).</ref> :
- la teneur moyenne de l'atmosphère en dioxyde de carbone (Modèle:CO2) était de Modèle:Unité (parties par million), soit Modèle:Unité de plus qu'en 2015 ; cette hausse est la plus forte augmentation interannuelle de la période 1984-2016 ; la teneur de 2016 représente 145 % du niveau préindustriel (Modèle:Unité en 1750) ;
- le méthane (Modèle:CH4), Modèle:2e persistant par son abondance, dont 60 % des émissions sont d'origine humaine, atteint un nouveau record en 2016 à Modèle:Unité (parties par milliard), soit 257 % du niveau préindustriel ; après une période de stabilisation, sa teneur augmente à nouveau depuis 2007 ;
- le protoxyde d'azote (Modèle:N2O) atteint Modèle:Unité, soit Modèle:Unité de plus qu’en 2015 et 122 % du niveau préindustriel ;
- globalement, le forçage radiatif de l'atmosphère par les gaz à effet de serre s'est accru de 40 % entre 1990 et 2016 ; le dioxyde de carbone est responsable d'environ 80 % de cette progression ;
- l'océan absorbe 26 % des émissions anthropiques de Modèle:CO2, limitant l'accroissement du Modèle:CO2 atmosphérique causé par l'exploitation des combustibles fossiles, mais l'absorption de quantités accrues de ce gaz (Modèle:Unité par jour et par personne) par les mers modifie le cycle des carbonates marins et entraîne une acidification de l'eau de mer. Le rythme actuel d'acidification des océans semble sans précédent depuis au moins Modèle:Nobr d'années ; cette acidification a une influence néfaste sur la calcification chez beaucoup d'organismes marins et tend à réduire leur taux de survie et altérer leurs fonctions physiologiques et diminue la biodiversité.
L’Organisation météorologique mondiale annonce le 26 mai 2014 qu'en avril, pour la première fois, les concentrations mensuelles de Modèle:CO2 dans l'atmosphère ont dépassé le seuil symbolique de Modèle:Unité dans tout l'hémisphère nord ; dans l'hémisphère sud, les concentrations sont de 393 à Modèle:Unité, du fait d'une densité de population et d'une activité économique moindres. La moyenne mondiale à l'époque préindustrielle était de Modèle:Unité<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
En 2018, la teneur moyenne de l'atmosphère en Modèle:CO2 a atteint le niveau de Modèle:Unité, dépassant de 147 % le niveau préindustriel de 1750. L'Organisation météorologique mondiale avertit qu'Modèle:Citation et appelle les pays à traduire leurs Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
L’Organisation météorologique mondiale annonce en Modèle:Date-, avant la COP26, que Modèle:Citation. En 2020, la concentration de Modèle:CO2 se situait à 149 % des niveaux de 1750, celle de méthane à 262 % et celle de protoxyde d'azote à 123 %<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Statistiques d'émissions
Cycle du carbone
sources et puits de carbone |
flux de carbone émis vers l'atmosphère |
flux de carbone extrait de l'atmosphère |
---|---|---|
combustion de combustible fossile | 4-5 | |
oxydation/érosion de matière organique du sol | 61-62 | |
respiration des organismes de la biosphère | 50 | |
déforestation | 2 | |
absorption par les océans | 2,5 | |
incorporation à la biosphère par photosynthèse | 110 | |
Accroissement net du carbone atmosphérique | +4,5-6,5 |
La progression et les fluctuations de la teneur en Modèle:CO2 sont retracées quasiment en temps réel sur le site du Modèle:Lang (ESRL)<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Trends in Atmospheric Carbon Dioxide, ESRL (consulté le 6 janvier 2014).</ref>.
Émissions globales de gaz à effet de serre
Statistiques mondiales
La Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques fournit sur son site Internet de nombreuses données sur les émissions territoriales des pays parties à ladite convention<ref>site officiel UNFCCC.</ref> :
Pays | 1990 | 2000 | 2010 | 2015 | var.2015 /1990 |
---|---|---|---|---|---|
Modèle:Nobr | 6 363 | 7 214 | 6 925 | 6 587 | +3,5 % |
Modèle:Tri1 à 28 | 5 643 | 5 152 | 4 775 | 4 308 | −23,7 % |
Modèle:Pays | 3 768 | 2 273 | 2 601 | 2 651 | −29,6 % |
Modèle:Japon | 1 268 | 1 385 | 1 304 | 1 323 | +4,3 % |
Modèle:Pays | 1 251 | 1 043 | 942 | 902 | −27,9 % |
Modèle:Pays | 611 | 738 | 701 | 722 | +18,1 % |
Modèle:Pays | 420 | 485 | 537 | 533 | +27,0 % |
Modèle:Pays | 797 | 713 | 616 | 507 | −36,4 % |
Modèle:Pays | 214 | 296 | 407 | 475 | +122,0 % |
Modèle:Pays | 550 | 556 | 517 | 464 | −15,7 % |
Modèle:Pays | 520 | 553 | 505 | 433 | −16,7 % |
Modèle:Pays | 570 | 391 | 407 | 386 | −32,4 % |
Modèle:Pays | 288 | 386 | 357 | 336 | +16,6 % |
Modèle:Pays | 962 | 427 | 413 | 323 | −66,4 % |
Modèle:Pays | 221 | 219 | 214 | 195 | −11,6 % |
Modèle:Pays | 146 | 149 | 132 | 117 | −19,7 % |
Modèle:Pays | 301 | 140 | 121 | 116 | −61,4 % |
Modèle:Pays | 79 | 81 | 85 | 79 | +0,1 % |
Modèle:Pays | 72 | 69 | 65 | 54 | −25,1 % |
Modèle:Pays | 53 | 53 | 54 | 48 | −10,0 % |
* UTCATF = Utilisation des terres, changement d'affectation des terres et foresterie (Modèle:En langue). |
Pays | année de base | année | point intermédiaire | année | dernière année | année | var.dern.année /année de base |
---|---|---|---|---|---|---|---|
Modèle:Pays | 4 058 | 1994 | 7 466 | 2005 | 11 896 | 2012 | +193 % |
Modèle:Pays | 1 214 | 1994 | 1 524 | 2000 | 2 101 | 2010 | +73 % |
Modèle:Pays | 551 | 1990 | 745 | 2001 | 985 | 2012 | +79 % |
Modèle:Pays | 295 | 1990 | 516 | 2001 | 688 | 2012 | +134 % |
Modèle:Pays | 404 | 1990 | 514 | 2002 | 638 | 2013 | +58 % |
Modèle:Pays | 267 | 1990 | 319 | 1993 | 554 | 2000 | +108 % |
Modèle:Pays | 385 | 1994 | 484 | 2000 | +25 % | ||
Modèle:Pays | 347 | 1990 | 380 | 1994 | +9 % | ||
* UTCATF = Utilisation des terres, changement d'affectation des terres et foresterie (en anglais : LULUCF). |
Après trois ans de relatif répit, les émissions mondiales de gaz à effet de serre devraient croître d'environ 2 % en 2017 par rapport à 2016 et atteindre le niveau record de Modèle:Nobr de tonnes, selon les estimations établies par le Global Carbon Project, une plate-forme animée par des scientifiques issus du monde entier<ref>Réchauffement climatique : la planète va droit dans le mur, Les Échos, 13 novembre 2017.</ref>.
Statistiques européennes
Eurostat publie des statistiques destinées au suivi des engagements du protocole de Kyoto<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Greenhouse gas emissions statistics - emission invetories, 1990 - 2016, Modèle:Lang, juin 2018.</ref> :
Pays | 1990 | 1995 | 2000 | 2005 | 2010 | 2016 | % 2016 | 2016/1990 | tonnes (Modèle:CO2éq)/habitant 2016<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Émissions de gaz à effet de serre - tonnes par tête, Eurostat (source : AEE ), 17 août 2018.</ref> |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Total EU-28 | 5 719,6 | 5 386,7 | 5 277,7 | 5 351,2 | 4 909,1 | 4 440,8 | 100 % | −22,4 % | 8,7 |
Modèle:Pays | 1 263,7 | 1 138,3 | 1 064,3 | 1 016,0 | 967,0 | 935,8 | 21,1 % | −25,9 % | 11,4 |
Modèle:Pays | 812,1 | 769,6 | 743,4 | 728,1 | 643,7 | 516,8 | 11,6 % | −36,4 % | 7,9 |
Modèle:Pays | 555,1 | 552,1 | 565,3 | 568,6 | 527,7 | 475,4 | 10,7 % | −14,4 % | 7,1 |
Modèle:Pays | 522,7 | 538,5 | 562,5 | 589,4 | 512,9 | 438,2 | 9,9 % | −16,2 % | 7,2 |
Modèle:Pays | 467,9 | 438,9 | 390,4 | 398,6 | 407,4 | 397,8 | 9,0 % | −15,0 % | 10,5 |
Modèle:Pays | 292,5 | 334,0 | 395,2 | 450,6 | 368,3 | 340,5 | 7,7 % | +19,4 % | 7,3 |
Modèle:Pays | 225,9 | 238,9 | 229,4 | 225,4 | 223,7 | 207,0 | 4,7 % | −8,4 % | 12,2 |
Modèle:Tchéquie | 200,1 | 159,4 | 150,8 | 149,0 | 141,5 | 131,3 | 3,0 % | −34,4 % | 12,4 |
Modèle:Pays | 149,8 | 157,7 | 154,5 | 149,0 | 136,9 | 122,1 | 2,8 % | −18,5 % | 10,8 |
Modèle:Pays | 247,5 | 181,1 | 141,2 | 148,2 | 122,7 | 113,4 | 2,6 % | −54,2 % | 5,8 |
Modèle:Pays | 105,6 | 111,8 | 128,9 | 138,9 | 121,0 | 94,7 | 2,1 % | −10,3 % | 8,8 |
pays voisins : | |||||||||
Modèle:Pays | 52,3 | 51,7 | 55,5 | 56,0 | 56,4 | 54,7 | +4,6 % | 10,5 | |
Modèle:Pays | 56,7 | 56,0 | 57,1 | 58,3 | 58,5 | 53,5 | −5,6 % | 6,4 | |
* UTCATF = Utilisation des terres, changement d'affectation des terres et foresterie (en anglais : LULUCF). |
Remarques :
- les pays aux émissions de gaz à effet de serre les plus élevées par habitant utilisent des sources d'énergie à fortes émissions (en particulier pour la production d'électricité) :
- Lignite : Allemagne, Tchéquie,
- Tourbe : Irlande (Modèle:Unité Modèle:CO2éq/hab),
- Schiste bitumineux : Estonie (Modèle:Unité Modèle:CO2éq/hab),
- Charbon : Pologne ;
- la Belgique a des émissions particulièrement élevées du fait de la part importante de l'industrie dans son économie. Ce facteur joue aussi dans le cas de l'Allemagne, et a fortiori pour le Luxembourg : Modèle:Unité Modèle:CO2éq/hab ;
- les Pays-Bas ont des émissions de méthane particulièrement élevées (9,2 % du total de leurs émissions de GES contre 2,6 % pour le total de l'Union européenne)<ref name=EEA2016>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Approximated EU Greenhouse gas inventory for 2016 (voir Modèle:P.), site EEA consulté le 12 novembre 2017.</ref> ; cela provient surtout de leurs gisements de gaz naturel (Groningue).
Pays | 1990 | 2000 | 2010 | 2014 | 2015 | 2016 | % 2016 | 2016/1990 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Modèle:CO2* | 4 481 | 4 185 | 3 946 | 3 484 | 3 518 | 3 496 | 80,9 % | −22,0 % |
Modèle:CO2 net** | 4 208 | 3 855 | 3 608 | 3 153 | 3 188 | 3 182 | −24,4 % | |
Modèle:CH4 | 730 | 611 | 493 | 461 | 461 | 457 | 10,6 % | −37,4 % |
Modèle:Fchim | 397 | 318 | 253 | 249 | 249 | 248 | 5,7 % | −37,5 % |
HFC | 29 | 55 | 104 | 115 | 110 | 110 | 2,5 % | +279 % |
PFC | 26 | 12 | 4 | 4 | 4 | 4 | 0,09 % | −85 % |
Modèle:Fchim | 11 | 11 | 7 | 6 | 6 | 7 | 0,16 % | −36 % |
Total EU-28 net* | 5 407 | 4 864 | 4 469 | 3 988 | 4 019 | 4 009 | −25,9 % | |
Total EU-28 brut** | 5 680 | 5 194 | 4 807 | 4 320 | 4 349 | 4 323 | 100 % | −23,9 % |
Total EU-28 hors UTCATF*** | 5 657 | 5 169 | 4 785 | 4 298 | 4 327 | 4 300 | −24,0 % | |
* émissions nettes de Modèle:CO2 (émissions moins éliminations) ** émissions brutes de Modèle:CO2 (sans les émissions UTCATF) *** UTCATF = Utilisation des terres, changement d'affectation des terres et foresterie. HFC = hydrofluorocarbones ; PFC = perfluorocarbones Source : Agence européenne pour l'environnement. |
Pays | 1990 | 2000 | 2010 | 2014 | 2015 | 2016 | % 2016 | 2016/1990 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Énergie | 4 355 | 4 022 | 3 800 | 3 339 | 3 375 | 3 352 | 78,0 % | −23,0 % |
Process industriels | 518 | 457 | 396 | 384 | 379 | 377 | 8,8 % | −27,2 % |
Agriculture | 543 | 459 | 421 | 429 | 430 | 431 | 10,0 % | −20,6 % |
UTCATF* | −250 | −305 | −317 | −310 | −307 | −291 | −6,8 % | +16,4 % |
Déchets | 236 | 229 | 166 | 144 | 141 | 139 | 3,2 % | −41 % |
émissions indirectes | 4 | 3 | 2 | 2 | 2 | 1 | 0,02 % | −75 % |
Total EU-28 net** | 5 407 | 4 864 | 4 469 | 3 988 | 4 019 | 4 009 | −25,9 % | |
Total EU-28 hors UTCATF | 5 657 | 5 169 | 4 785 | 4 298 | 4 327 | 4 300 | 100 % | −24,0 % |
* UTCATF = Utilisation des terres, changement d'affectation des terres et foresterie ** Émissions nettes de Modèle:CO2 (émissions moins éliminations) Source : Agence européenne pour l'environnement. |
Émissions de Modèle:CO2 dans le monde
En millions de tonnes de Modèle:CO2<ref group="n">et non en tonnes éq. carbone</ref> | 1990 | % 1990 | 2014 | 2015 | % 2015 | % var. 2015/1990 |
---|---|---|---|---|---|---|
Amérique du Nord | 5 743 | 25,5 % | 6 365 | 6 200 | 17,2 % | +8 % |
Modèle:Pays | 557 | 2,5 % | 705 | 684 | 1,9 % | +23 % |
Modèle:Nobr | 5 008 | 22,2 % | 5 317 | 5 177 | 14,4 % | +3,4 % |
Amérique centrale et du sud | 651 | 2,9 % | 1 299 | 1 284 | 3,6 % | +97 % |
Modèle:Pays | 221 | 1,0 % | 506 | 486 | 1,3 % | +120 % |
Europe et ex-URSS | 8 448 | 37,5 % | 6 265 | 6 216 | 17,2 % | −26,4 % |
Modèle:Pays | 2 395 | 10,6 % | 1 822 | 1 761 | 4,9 % | −26,5 % |
Modèle:Tri1 à 28 | 4 386 | 19,5 % | 3 424 | 3 470 | 9,6 % | −20,9 % |
Modèle:Pays | 1 021 | 4,5 % | 773 | 778 | 2,2 % | −23,8 % |
Modèle:Pays | 230 | 1,0 % | 246 | 263 | 0,7 % | +14,3 % |
Modèle:Pays | 383 | 1,7 % | 323 | 328 | 0,9 % | −14,4 % |
Modèle:Pays | 429 | 1,9 % | 337 | 354 | 1,0 % | −17,5 % |
Modèle:Pays | 581 | 2,6 % | 415 | 399 | 1,1 % | −31,3 % |
Modèle:Pays | 364 | 1,6 % | 289 | 295 | 0,8 % | −19 % |
Afrique sub-saharienne | 530 | 2,4 % | 942 | 942 | 2,6 % | +78 % |
Moyen-Orient et Afrique du nord | 956 | 4,2 % | 2 545 | 2 616 | 7,3 % | +174 % |
Modèle:Pays | 168 | 0,7 % | 487 | 506 | 1,4 % | +201 % |
Asie | 5 248 | 23,3 % | 17 065 | 17 167 | 47,6 % | +227 % |
Modèle:Pays | 2 357 | 10,5 % | 10 790 | 10 717 | 29,7 % | +355 % |
Modèle:Pays | 270 | 1,2 % | 612 | 610 | 1,7 % | +126 % |
Modèle:Pays | 663 | 2,9 % | 2 349 | 2 469 | 6,8 % | +272 % |
Modèle:Japon | 1 162 | 5,2 % | 1 285 | 1 257 | 3,5 % | +8,2 % |
Océanie | 306 | 1,4 % | 484 | 491 | 1,4 % | +60,5 % |
Soutes internationales | 626 | 2,8 % | 1 119 | 1 145 | 3,2 % | +83 % |
Monde | 22 058 | 100 % | 36 084 | 36 062 | 100 % | +60,2 % |
L'étude du Modèle:Lang<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Global Carbon Budget - Media Summary Highlights (compact), site Global carbon project, 21 septembre 2014</ref>, publiée le Modèle:Date-, avant le sommet de l'ONU sur le climat, annonce que les émissions de Modèle:CO2 devraient atteindre Modèle:Nobr de tonnes en 2014 et Modèle:Nobr en 2019 ; en 2013, elles avaient progressé de 2,3 % pour atteindre Modèle:Nobr de tonnes. En 2013, un Chinois émet désormais davantage qu'un Européen, avec Modèle:Unité de Modèle:CO2 par habitant contre Modèle:Unité dans l'Union européenne, mais un Américain émet Modèle:Unité de Modèle:CO2 ; la progression de ces émissions est très rapide en Chine (+4,2 % en 2013) et en Inde (+ 5,1 %) alors qu'en Europe, elles reculent (−1,8 %). Le Global carbon project souligne que la trajectoire actuelle des émissions de gaz carbonique concorde avec le pire des scénarios évoqués par le GIEC, qui table sur une hausse de la température mondiale de Modèle:Unité d'ici 2100<ref>Émissions de Modèle:CO2 en 2014 : vers un record à Modèle:Nobr de tonnes, La Tribune, 22 septembre 2014.</ref>.
Les émissions de Modèle:CO2 liées à l'énergie ont enregistré un coup d'arrêt en 2014 ; c'est la première fois, depuis Modèle:Nobr que l'Agence internationale de l'énergie (AIE) établit ses statistiques d'émissions de Modèle:CO2, que ces émissions cessent de croître dans un contexte de croissance économique (+3 %) ; elles avaient connu trois baisses : au début des années 1980, en 1992 et en 2009, toutes causées par un recul de l'activité économique. Le secteur de l'énergie a émis Modèle:Unité de Modèle:CO2 comme en 2013. L'AIE attribue les mérites de cette stabilisation pour l'essentiel à la Chine et aux pays de l'OCDE. En Chine, Modèle:Citation, et la consommation a fortement ralenti. Les pays développés de l'OCDE sont parvenus à découpler la croissance de leurs émissions de gaz à effet de serre de celle de leur économie, grâce à leurs progrès dans l'efficacité énergétique et l'utilisation des énergies renouvelables<ref>Climat : la pollution liée à la production d'énergie a cessé de progresser en 2014, Les Échos, 16 mars 2015.</ref>,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Global energy-related emissions of carbon dioxide stalled in 2014, AIE, 13 mars 2015.</ref>.
Les émissions de Modèle:CO2 liées à l'énergie sont reparties à la hausse en 2017, après trois années de stagnation, selon l'Agence internationale de l'énergie, à Modèle:Unité, soit +1,4 %. Cette augmentation résulte d'une robuste croissance économique mondiale (+3,7 %), de prix bas pour les combustibles fossiles et de moindre efforts réalisés en matière d'efficacité énergétique. Les émissions de Modèle:CO2 de la plupart des grandes économies ont augmenté en 2017, mais elles ont reculé au Royaume-Uni, au Mexique, au Japon et aux États-Unis ; leur recul de 0,5 % aux États-Unis s'explique par le déploiement plus important d'énergies renouvelables, combiné à un déclin de la demande d'électricité. L'Asie est responsable des deux tiers de l'augmentation des émissions ; les émissions n'ont progressé que de 1,7 % en Chine malgré une croissance de près de 7 %, en raison du déploiement d'énergies renouvelables et du remplacement de charbon par du gaz. Dans l'Union européenne, les émissions ont progressé de 1,5 %, inversant les progrès réalisés ces dernières années, en raison d'un recours accru au pétrole et au gaz<ref>Les émissions de Modèle:CO2 liées à l'énergie repartent à la hausse en 2017, Modèle:Lnobr, 22 mars 2018.</ref>.
Dans l'Union européenne, la France est l'un des plus faibles émetteurs, par rapport à sa population, ce qui est dû à une très forte proportion de production d'électricité d'origine nucléaire et hydraulique.
Responsabilité des émissions
Selon les pays
La question de la répartition des responsabilités des émissions anthropiques a été un des points les plus épineux des négociations internationales sur le réchauffement climatique. Les pays émergents font valoir que le réchauffement climatique est causé pour l'essentiel par les gaz à effet de serre émis et accumulé dans l'atmosphère par les pays développés depuis la révolution industrielle et que les objectifs d'efforts de réduction des émissions devraient donc être répartis en fonction des émissions cumulées depuis le début de l'ère industrielle de chaque pays. Ce raisonnement a débouché sur le « principe des responsabilités communes mais différenciées » admis à partir de la Conférence des Nations unies sur l'environnement et le développement, à Rio, en 1992<ref>Le principe des responsabilités communes mais différenciées ou comment climatiser la négociation environnementale, Le Petit Juriste, 14 juin 2017.</ref>.
Le point de vue adopté le plus fréquemment (approche territoire) consiste à attribuer à chaque pays les émissions produites sur son territoire.
Deux autres points de vue peuvent être soutenus selon les responsables de ces émissions :
- les producteurs : une étude retraçant les émissions responsables du réchauffement climatique de 1854 à 2010 a mis en exergue la responsabilité de Modèle:Nobr productrices de combustibles fossiles et de ciment comme étant responsables des deux tiers des émissions mondiales de Modèle:CO2 liées à l'énergie (un tiers par des entreprises privées, un tiers par des entreprises publiques, un tiers par les États)<ref>Tracing anthropogenic Carbon Dioxide and methane emissions to fossil fuels and cement producers, 1854-2010, Springer (consulté le 8 décembre 2013).</ref>. Cette présentation a surtout pour but de minorer la responsabilité des pays consommateurs en faisant porter une part majorée des responsabilités aux pays exportateurs de pétrole et de gaz (Arabie Saoudite, Russie, Iran, Irak, Émirats, VenezuelaModèle:Etc) et de charbon (Pologne, Australie, Indonésie, ColombieModèle:Etc.) ;
- les consommateurs (approche consommation) : une approche au niveau de la consommation finale et non au niveau de la production d'énergie, dénommée EModèle:CO2Climat, comptabilise l'ensemble des émissions de gaz à effet de serre générées par la consommation de produits et services des Français (y compris les services publics), par la construction et la consommation d’énergie de leur habitat ainsi que par leurs déplacements, que ces émissions aient lieu sur le territoire français ou qu'elles proviennent des importations (« émissions importées »). Cette méthode permet d'éliminer l'effet des échanges internationaux et des délocalisations, qui font baisser les émissions en France en les déplaçant à l'étranger. Avec cette approche, les émissions de GES par personne pour la consommation finale se sont élevées en 2012 à Modèle:Unité [[Équivalent CO2|équivalent Modèle:CO2]] en moyenne. De 2008 à 2012, l'empreinte carbone des Français ainsi calculée a augmenté de 1,3 % à Modèle:Nobr de tonnes de Modèle:CO2éq ; la population française ayant augmenté de 2 % dans le même temps, les émissions par personne ont légèrement diminué, de Modèle:Unité (−0,7 %)<ref>Sur les 5 dernières années, l’empreinte carbone des Français a stagné, Carbone 4 (consulté le 3 septembre 2013).</ref>.
Avec la même approche, mais avec une méthodologie différente et une envergure mondiale, le Modèle:Lang<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} The Global Carbon Project, site officiel.</ref> fournit un atlas mondial du carbone qui présente les données suivantes :
Pays | Approche territoriale Mt Modèle:CO2 |
Approche territoriale t Modèle:CO2/personne |
Approche consommation Mt Modèle:CO2 |
Approche consommation t Modèle:CO2/personne |
---|---|---|---|---|
Modèle:Pays | 10 151 | 7,3 | 8 392 | 6,0 |
Modèle:Nobr | 5 411 | 17 | 5 886 | 18 |
Modèle:Tri1 | 3 501 | 6,9 | 4 315 | 8,5 |
Modèle:Pays | 2 320 | 1,8 | 2 171 | 1,7 |
Modèle:Pays | 1 671 | 12 | 1 338 | 9,3 |
Modèle:Japon | 1 225 | 9,6 | 1 451 | 11 |
Modèle:Pays | 792 | 9,7 | 902 | 11 |
Modèle:Pays | 642 | 8,1 | 525 | 6,6 |
Modèle:Pays | 592 | 12 | 662 | 13 |
Modèle:Pays | 568 | 16 | 584 | 16 |
Modèle:Pays | 524 | 16,6 | 634 | 20 |
Modèle:Pays | 523 | 2,5 | 550 | 2,7 |
Modèle:Pays | 477 | 3,8 | 526 | 4,2 |
Modèle:Pays | 469 | 1,8 | 484 | 1,9 |
Modèle:Pays | 462 | 8,3 | 371 | 6,7 |
Modèle:Pays | 416 | 6,4 | 596 | 9,1 |
Modèle:Pays | 402 | 17 | 394 | 17 |
Modèle:Pays | 383 | 4,9 | 436 | 5,6 |
Modèle:Pays | 357 | 6,0 | 480 | 8,1 |
Modèle:Pays | 337 | 5,2 | 458 | 7,1 |
Modèle:Pays | 323 | 4,7 | 308 | 4,5 |
Modèle:Pays | 311 | 8,1 | 301 | 7,9 |
Modèle:Pays | 272 | 5,9 | 306 | 6,6 |
Modèle:Tri1 | 262 | 11 | 271 | 12 |
Modèle:Pays | 249 | 8,1 | 251 | 8,2 |
Modèle:Pays | 230 | 13 | 213 | 12 |
Modèle:Pays | 223 | 5,0 | 245 | 5,5 |
Modèle:Pays | 208 | 4,8 | 210 | 4,8 |
Modèle:Pays | 207 | 2,2 | 196 | 2,1 |
Monde | 36 019 | 4,9 | 36 019 | 4,9 |
Approche territoriale : les émissions sont attribuées au pays sur le territoire duquel elles se produisent. Approche consommation : les émissions sont attribuées au pays où sont consommés les biens dont la production les a causées. |
Selon les données de l'Agence internationale de l'énergie, les émissions de Modèle:CO2 liées à l'énergie atteignaient Modèle:Unité en 2016 contre Modèle:Unité en 1973, en progression de 109 % en 43 ans ; elles provenaient de la combustion de charbon pour 44,1 %, de pétrole pour 34,8 % et de gaz naturel pour 20,4 %. Depuis 2006, la Chine a dépassé les États-Unis pour les émissions de gaz à effet de serre, mais sa population est 4,3 fois plus nombreuse. Les émissions de Modèle:CO2 de la Chine étaient en 2016 de Modèle:Unité contre Modèle:Unité pour les États-Unis, Modèle:Unité pour l’Inde et Modèle:Unité pour la Russie (approche territoire) ; elles sont passées de 5,7 % du total mondial en 1973 à 28,2 % en 2016 ; mais les émissions par habitant des États-Unis restent largement en tête avec Modèle:Unité contre Modèle:Unité pour la Russie, Modèle:Unité pour la Chine, Modèle:Unité pour l'Inde et Modèle:Unité pour la moyenne mondiale<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Pdf Agence internationale de l'énergie (AIE), Key World Energy Statistics 2018, 19 septembre 2018 - voir pages 26 et 29 à 34.</ref>.
Le sixième rapport d'évaluation du GIEC, paru en 2023, souligne que la répartition des émissions de GES dans le monde est très inégale sur le plan géographique, en particulier lorsqu'elles sont rapportées au nombre d'habitants, les habitants des pays les plus développés émettant davantageModèle:Combien de GES que ceux des pays les moins développés<ref name="Carrington avril 2022">Modèle:Article.</ref>,<ref name="AR6 WGIII SPM p9">Modèle:Ouvrage.</ref>.
Modèle:SautModèle:ImagesModèle:Saut
La responsabilité historique des émissions de Modèle:CO2, principal facteur du réchauffement présent, est elle aussi très inégalement répartie entre les régions, la plus grande part revenant aux pays développés. S'agissant des seules émissions de Modèle:CO2 dues à la combustion des énergies fossiles et aux industries, les pays développés en sont responsables pour 57 %, contre 0,4 % pour les pays les moins avancés et 0,5 % pour les petits États insulaires en développement<ref name="Carrington avril 2022"/>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="AR6 WGIII SPM p9"/>,<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
Selon les niveaux de revenus
Étude de Lucas Chancel et Thomas Piketty
En novembre 2015, Lucas Chancel et Thomas Piketty publient une étude intitulée Modèle:Langue. Elle estime notamment que, Modèle:Cita et que 10 % des émetteurs mondiaux sont responsables de près de la moitié des émissions totales et émettent Modèle:Nobr plus que la moyenne mondiale. Les auteurs préconisent la mise en place d'une taxe carbone mondiale progressive sur le Modèle:CO2, qui aboutirait à une participation nord-américaine à hauteur de 46,2 % des fonds, à une participation européenne de l’ordre de 16 % et à une contribution chinoise de 12 % ; ou bien un financement assuré par les 1 % des plus gros émetteurs (soit les individus émettant Modèle:Nobr plus que la moyenne mondiale) : l’Amérique du Nord contribuerait alors à hauteur de 57,3 % des efforts, contre 15 % pour l’Europe et 6 % pour la Chine<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
Selon Lucas Chancel, Modèle:Cita<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref name="CheckLibé2019">Modèle:Lien web.</ref>. Il précise que les émissions directes Modèle:Incise augmentent Modèle:Cita par rapport aux revenus : Modèle:Cita<ref name="CheckLibé2019"/>. En revanche, Modèle:Cita, ce qui correspond aux émissions indirectes Modèle:Incise qui, elles, Modèle:Cita<ref name="CheckLibé2019"/>. L'ingénieure-économiste Audrey Berry souligne que Modèle:Cita<ref name="Berry2020">Modèle:Chapitre.</ref>.
En 2013, selon Chancel et Piketty, si les émissions des Français s’élèvent à Modèle:Nobr par personne et par an, les émissions des 10 % les plus modestes seraient d’environ Modèle:Nobr, contre Modèle:Nobr pour les plus aisés, soit près de huit fois moins<ref name="CheckLibé2019"/>. Ce rapport des émissions entre les 10 % les plus modestes et les 10 % les plus riches serait de 24 aux États-Unis (3,6 contre Modèle:Nobr), de 46 au Brésil (Modèle:Nobr contre 23) et de 22 au Rwanda (0,1 contre Modèle:Nobr)<ref name="CheckLibé2019"/>.
En janvier 2020, l'Observatoire français des conjonctures économiques et l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie publient une étude qui confirme la relation positive entre le niveau de vie et les émissions de gaz à effet de serre en France<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Les émissions ne sont toutefois pas proportionnelles au revenu. L'étude obtient un ratio interdécile d'émissions de gaz à effet de serre inférieur de moitié à celui obtenu par Piketty et Chancel : 3,9 au lieu de 7,7 ; elle note une forte hétérogénéité au sein même des déciles de niveau de vie, ce qui tend à accréditer l'idée que le revenu ne saurait expliquer à lui seul le niveau d'empreinte carbone des ménages<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Responsabilités d'entreprises
Selon Richard Heede, de l'Institut de responsabilité climatique (Climate Accountability Institute), en supposant que les producteurs de combustibles fossiles seraient responsables des émissions dues à leurs produits, Modèle:Nobr sont à elles seules responsables de plus de 69,8 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre entre 1751 et le début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Richard Heede, « Tracing anthropogenic carbon dioxide and methane emissions to fossil fuel and cement producers, 1854-2010 », Climatic Change, 122, 2014, p. 229-241. Cité dans Modèle:Article, sur Cairn.info.</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>, et les Modèle:Nobr les plus émettrices depuis 1965 (dont Modèle:Nobr par des États) ont contribué à 35 % de l'ensemble des émissions de dioxyde de carbone et de méthane liés à l'énergie dans le monde<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Méthode d'agrégation des résultats de mesure
Jean-Marc Jancovici propose, dans l'outil de bilan carbone proposé par l'ADEME, trois démarches pour agréger les résultats de mesure<ref>Qu’est-ce que le bilan carbone ?.</ref> :
- une approche interne, qui comptabilise les émissions que l'on engendre chez soi ;
- une approche « émissions intermédiaires », qui comptabilise les émissions qui correspondent à une partie des processus externes à l'activité, mais qui sont nécessaires pour permettre à l'activité d'exister sous sa forme actuelle. Les émissions intermédiaires sont très importantes dans le cas des activités de services ;
- une approche globale, qui estime la pression totale que l'on exerce sur l'environnement en matière de gaz à effet de serre.
Notes et références
Notes
Références
- Modèle:Ouvrage : résumé technique
- Autres références :
Voir aussi
Bibliographie
- Modèle:Ouvrage
- Hervé Le Treut, Jean-Marc Jancovici, L'effet de serre : Allons-nous changer le climat ?, Flammarion, 2009
- Inventaire des émissions de gaz à effet de serre en France au titre de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques, CCNUCC, mars 2012 Version complète mise à jour mars 2012 (Modèle:Zip, Modèle:Unité) et CCNUCC - rapport inventaire d'émissions sans annexe 3 méthodologique (mise à jour mars 2012) (Modèle:Zip, Modèle:Unité)
- Modèle:Ouvrage
Articles connexes
Liens externes
- Le climat en questions, Institut Pierre-Simon-Laplace : des réponses de scientifiques sur le climat.
- {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} EEA greenhouse gas - data viewer, Agence européenne pour l'environnement : données depuis 1990.
- Modèle:Lien web : Carte des principaux sites industriels produisant des gaz à effet de serre dans le monde.