La Seine-Saint-Denis est située au nord-est de Paris. Sa superficie est de Modèle:Unité, ce qui en fait l'un des plus petits départements français. La Seine-Saint-Denis forme avec les deux autres petits départements limitrophes de Paris (les Hauts-de-Seine et le Val-de-Marne) la petite couronne de la région parisienne.
Vue panoramique de Tremblay-en-France illustre le contraste présenté par la Plaine de France, juxtaposition de vieux villages ruraux et de villes très urbanisées.
La géologie du département est celle, sédimentaire, du Bassin parisien. Une succession d'horizons argilo-marneux s'intercalent dans des formations marno-calcaires, ou calcaires (comme les calcaires de Saint-Ouen-sur-Seine ou ceux de Brie), souvent gypseuses, qui ont longtemps été exploitées dans des carrières de pierre à plâtre à ciel ouvert ou en galerie (à Romainville, Rosny-sous-Bois ou Gagny, par exemple)<ref name="Atlas2003"/>. Aujourd'hui, seuls les gypses du massif de l'Aulnoye, sur le plateau dominant Vaujours et Coubron, font encore l'objet d'une exploitation destinée aux usines Placoplatre de Vaujours.
Le département compte de nombreux ouvrages de canalisation ou de bassin de rétention des eaux de pluie. Un des derniers secteurs non aménagés à Gagny autour du ru Saint-Baudile est mis en chantier en 2022 pour une livraison en 2024<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Climat
Modèle:Article détaillé
Le climat de la Seine-Saint-Denis est semblable au climat de Paris. Le département, comme toute l'Île-de-France, est soumis à climat de type océanique dégradé, l'influence océanique l'emportant sur celle continentale. De manière générale, les étés sont plutôt frais. (Modèle:Tmp en moyenne), et les hivers sont plutôt doux (Modèle:Tmp en moyenne) avec des pluies de même importance en toute saison (en hauteur de précipitations) et des pluies plus faibles (Modèle:Unité) que sur les côtes.
La localisation du département au sein de l'espace très densément urbanisé de l'agglomération parisienne explique une très légère élévation de la température d'un ou deux degrés en fonction des conditions climatiques par rapport aux zones rurales d'Île-de-France, en particulier par temps calme et anticyclonique. Cet écart est particulièrement notable au lever du jour, et a tendance à s'accentuer au fil des années. La température moyenne annuelle est de Modèle:Unité, le mois le plus le froid est janvier avec +Modèle:Unité ; les mois les plus chauds sont juillet et août avec +Modèle:Unité (moyenne journalière). Le nombre moyen de jours où la température dépasse Modèle:Unité est de 43, dont 9 au-delà de Modèle:Unité.
Fichier:Nuvola apps kweather.pngRelevés des températures, des précipitations et de l'ensoleillement au Bourget (Seine-Saint-Denis) 1971-2000<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref group="Note">Les valeurs d'insolation sur la période 1961/1990 (héliographes Jordan puis Campbell-Stokes) présentent des écarts de mesure avec celles relevées depuis l'implantation des héliographes à fibre optique Cimel.</ref>
Il hérite du code postal « 93 », autrefois dévolu au département de Constantine<ref>Modèle:Lien web</ref>. Sa préfecture est Bobigny. La Seine-Saint-Denis possède un riche patrimoine archéologique.
Archéologie
Le territoire de la Seine-Saint-Denis compte plus de Modèle:Unité archéologiques, les plus remarquables se trouvent à Saint-Denis ainsi qu'à Tremblay-en-France, qui compte 20 % des sites sur son seul territoire. Une agglomération antique a été découverte à Gournay-sur-Marne et des vestiges de faune du paléolithique dans les sablières de Montreuil en 1860. Des sépultures néolithiques sont mises au jour à Neuilly-sur-Marne. Les plus anciennes traces de la présence humaine sont deux bifaces réalisés par homo erectus il y a Modèle:Unité, exhumés respectivement à Neuilly-sur-Marne et Noisy-le-Sec<ref name="archéologie">Modèle:Lien web</ref>.
Des outils attribuables aux chasseurs du paléolithique moyen montrent une présence à Clichy-sous-Bois, Saint-Ouen, Tremblay-en-France et Villepinte vers de 150 000 à Modèle:Unité avant notre ère. Des vestiges d’habitat de l'âge du bronze et l'âge du fer, la période de Hallstatt ; Gournay-sur-Marne et Saint-Denis<ref name="archéologie"/>. Des traces des Gaulois sont repérées à Bobigny et de Saint-Ouen. Des fouilles importantes de Saint-Ouen, Bobigny et Gournay-sur-Marne, témoignent d’une densification notable de l’habitat à partir du IVe Modèle:Lien siècle av JCModèle:Vérification siècle<ref name="archéologie"/>.
Création du département
Modèle:Article détaillé
La création du département (familièrement appelé le 93, ou le 9-3), qui répondait à l'origine à la disparition des anciens départements de la Seine et de Seine-et-Oise, et à la dissolution du District de Paris, a été motivée par le souhait plus ou moins implicite du pouvoir politique de l'époque de cantonner dans un espace déterminé ce qui pouvait constituer un obstacle majeur à la mise en œuvre de la politique gaulliste, c'est-à-dire la présence du Parti communiste français. En effet, celui-ci, grâce à son influence dans les communes de la ceinture rouge de la petite couronne de Paris où il s'était implanté dès les élections municipales de 1935, avait réussi à plusieurs reprises à exercer la présidence du conseil général de la Seine.
La Seine-Saint-Denis était vue comme la concession tacite d'un territoire donné à la principale force politique d'opposition de l'époque.
Par voie de conséquence, elle permettait d'envisager que les deux autres départements constitués dans la proche banlieue (Hauts-de-Seine et Val-de-Marne) échapperaient à l'influence de cette même force d'opposition, tout en bénéficiant des programmes les plus déterminants d'aménagement urbain (La Défense pour les Hauts-de-Seine notamment, ou encore le secteur de la « nouvelle ville » de Créteil)<ref>Modèle:PdfClaude Cottour, Du District à la Région Île-de-France, DREIF, septembre 2008.</ref>. Cependant, comme pour les deux autres départements de la petite couronne, le subtil découpage territorial était organisé de telle sorte que ce qui avait constitué pour l'essentiel la ceinture rouge depuis l'époque du Front populaire (les anciennes communes du département de la Seine) soit « tempéré » par adjonction de communes issues de la Seine-et-Oise, réputées a priori moins portées à choisir des élus de gauche, et surtout communistes, pour les représenter<ref>Source : Blandine Seigle, la fin d'une histoire communiste, article paru dans le quotidien Le Parisien, édition Seine-Saint-Denis, du 20 mars 2008</ref>.
Le département fait partie de l'agglomération parisienne et bénéficie de son important réseau national d'infrastructures de transport routier, avec notamment les autoroutes A1 et A4, ainsi que le boulevard périphérique de Paris. S'y rajoutent les autoroutes urbaines maillant le territoire que sont les A3, A86, A103 et A104.
Le département est également desservi par les routes nationales RN 1, RN 2, RN 3.
Plusieurs lignes concernent la Seine-Saint-Denis dans le cadre du projet du « Grand Paris Express », alors que les travaux préparatoires au prolongement de la ligne 11 du métro ont débuté le Modèle:1er juin 2015. En outre, le T11 express (ex-« Tangentielle Nord »), nouvelle ligne de tram-train dont l'exploitation a été confiée à Transkeo, filiale de la SNCF-Transilien et de Keolis, a été mise en service le Modèle:1er juillet 2017 sur le tronçon allant d'Épinay-sur-Seine au Bourget (soit Modèle:Unité), desservant 7 gares<ref>Modèle:Lien web</ref>. À terme, la ligne devrait être prolongée, en Seine-Saint-Denis, jusqu'à Noisy-le-Sec et, à l'ouest, jusqu'à Sartrouville.
Des prolongements sont en cours ou envisagés sur le département.
Des nouvelles stations métropolitains :
Prolongement de la ligne Modèle:Métro de Paris/correspondances avec intitulé (6 stations), communes des Lilas, de Romainville, de Noisy-le-Sec, de Montreuil et de Rosny-sous-Bois (actuellement en travaux).
Création de la ligne Modèle:Métro de Paris/correspondances avec intitulé (10 stations), communes de Noisy-le-Grand, de Saint-Denis, d'Aubervilliers, de Drancy, de Bobigny, de Noisy-le-Sec, de Bondy, de Rosny-sous-Bois (en cours de travaux).
Création de la ligne Modèle:Métro de Paris/correspondances avec intitulé (9 stations), communes de Saint-Denis, de La Courneuve, du Bourget, du Blanc-Mesnil, d'Aulnay-sous-Bois, de Sevran, de Montfermeil, de Clichy-sous-Bois et de Noisy-le-Grand (en cours de travaux).
Création de la ligne Modèle:Métro de Paris/correspondances avec intitulé (6 stations), communes de Tremblay-en-France, de Villepinte, de Dugny, du Bourget, de Drancy, de La Courneuve et de Saint-Denis (en cours de travaux).
Du milieu du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle jusqu'au début des années 1960 et avant de céder la place à l'urbanisation, la Plaine des Vertus (de Saint-Denis à Bobigny) est la plus vaste plaine légumière de France, qui alimente notamment les commerces des Halles de Paris. La technique de culture sur les « marais », intensive, permet de récolter une trentaine de variétés de légumes (pommes de terre, choux, oignons, salades...). Selon l'exploitant René Kersanté, Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web</ref>. Avant l'accélération de l'urbanisation des années 1960, d'importantes zones maraîchères existaient aussi dans le sud-est de la Seine-Saint-Denis, notamment à Rosny-sous-Bois (une partie du musée municipal de la ville est consacrée à la vie des maraîchers), Neuilly-sur-Marne et Noisy-le-Grand, cependant que les plus vastes terres agricoles du département, zones de grande culture (céréales, pomme de terre, betterave à sucre), recouvraient sa partie nord-est, dans la Plaine de France (parties septentrionales du Blanc-Mesnil, d'Aulnay-sous-Bois, de Sevran, de Villepinte et de Tremblay-en-France), où des corps de ferme subsistent encore au cœur des « vieux-pays » de ces communes<ref>L'agriculture en Seine-Saint-Denis, sur le site internet de l'Office de tourisme de la Seine-Saint-Denis</ref>.
Les dynamiques
Malgré son taux de chômage (11 % en moyenne en 2021 <ref>Modèle:Lien web.</ref>), la Seine-Saint-Denis est un département dynamique, bien que ses domaines d'excellence soient parfois méconnus.
C'était, en 2013, le département français dans lequel on avait créé le plus d'entreprises (15 567) par rapport au nombre d'entreprises existantes, avec un taux de création de 18,7 %, devant la Gironde et le Val-de-Marne<ref>Le Parisien, 7 février 2015, consulté le 24 novembre 2016</ref>.
De ce fait, le département, qui reste sensiblement plus marqué par le chômage (Modèle:Nombre d'emploi recensés par Pôle emploi dans la catégorie A en octobre 2021) que les autres départements franciliens, voit celui-ci baisser
Le PIB de la Seine-Saint-Denis s'élève en 2005 à Modèle:Nobr d'euros<ref>Insee - Produit intérieur brut par département (PIB) à prix courants en 2005</ref>, ce qui fait du département le Modèle:7e français pour la richesse produite ; le PIB par habitant (38 900 par tête) situe le département à la 7ème place de ce point de vue . En revanche, en rapportant ce PIB à chaque emploi, on constate que le département se situe au Modèle:4e national, avec une productivité moyenne supérieure à la moyenne nationale.
Le département de la Seine-Saint-Denis a également été choisi pour accueillir le village olympique et des épreuves des Jeux olympiques d'été de 2024 comme la boxe et les épreuves de tir.
le secteur central de la Seine-Saint-Denis, autour de Pantin, Bobigny, Romainville et Noisy-le-Sec (recherche-développement, tertiaire de bureaux, administrations, activités industrielles).
le secteur de Montreuil - Rosny-sous-Bois - Bagnolet, pourvu d'activités tertiaires dans de grands complexes de bureaux (Montreuil et Bagnolet), de grands centres commerciaux (Bagnolet, Montreuil, Rosny-sous-Bois avec Rosny 2 et Domus) et d'activités industrielles.
le secteur de la ville nouvelle de Marne-la-Vallée à Noisy-le-Grand (tertiaire de bureaux, université, administrations, zones d'activités, le centre commercial régional Arcades).
Les implantations
La Seine-Saint-Denis a longtemps gardé l'image d'un département voué à l'activité industrielle, ce qu'elle fut effectivement. La Plaine Saint-Denis, par exemple, située sur les communes de Saint-Denis, Saint-Ouen-sur-Seine et Aubervilliers, demeura jusqu'au début des années 1970 la plus grande zone industrielle de France, voire d'Europe. La présence de terrains plans disponibles à bon marché à proximité de Paris et d'infrastructures de transport permettant l'acheminement de produits pondéreux (voies navigables comme la Seine et les canaux de l'Ourcq et Saint-Denis, voies ferrées en partance des gares de l'Est et du Nord, lignes de desserte plus locale comme celles de la Grande Ceinture ou des Grésillons) ont favorisé l'implantation d'industries lourdes (usines à gaz, centrales thermiques produisant de l'électricité, métallurgie lourde, chimie…) ou plus diversifiées (parachimie, constructions mécaniques et électriques, fabrication de matériels de transports, équipementiers de l'automobile, industries du tabac, industries agro-alimentaires, imprimeries, etc.), ainsi que des activités de stockage (docks de Saint-Ouen, Magasins Généraux de la Plaine-Saint-Denis). Durant les années 1960 et au début des années 1970, l'implantation de nouvelles zones industrielles en relation avec le développement aéroportuaire (Le Bourget, puis Paris-Charles-de-Gaulle) donne une impulsion au secteur de la logistique (Garonor), tandis que la croissance urbaine au centre et à l'est du département est accompagnée par l'essor de nouvelles activités qui ne sont plus seulement industrielles (comme le transfert à Aulnay-sous-Bois des usines Citroën du quai de Javel), mais aussi tertiaires : centres commerciaux d'envergure à Bobigny, Rosny-sous-Bois, Aulnay-sous-Bois et Sevran notamment, services aux entreprises, services administratifs (Bobigny).
Cependant, la construction des premières tours de bureaux à Saint-Denis (Tour Pleyel), Bagnolet (Tours Mercuriales) ou à Montreuil et le développement des services administratifs à Bobigny ne suffisent pas à enrayer la crise de l'emploi qui affecte le département du milieu des années 1970 au milieu des années 1990 en raison de sa profonde désindustrialisation. La succession des fermetures d'usines entraîne alors le développement des friches industrielles. Toutefois, la Seine-Saint-Denis connaît depuis lors une profonde mutation économique, favorisée par la conjonction des efforts publics locaux (municipalités, conseil général, entrepreneurs locaux), régionaux (SDRIF) et nationaux (État), ainsi que par un contexte de moindre cherté relative du foncier et de l'immobilier par rapport à Paris ou à certains espaces de la proche banlieue ouest. L'essor économique est manifeste dans les communes limitrophes de Paris, ainsi qu'à Rosny-sous-Bois, à Noisy-le-Grand (secteur de la ville nouvelle de Marne-la-Vallée) et dans le nord-est du département, dans l'orbite de l'aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle.
Des friches industrielles retrouvent une nouvelle vie dans les années 2010 comme les Grands Moulins de Pantin avec BNP Paribas, Babcock à La Courneuve avec un important centre fiduciaire de la Banque de France ou Magasins généraux de Pantin qui accueillent en 2016 l'agence de publicité BETC. Le comité départemental du tourisme développe une politique de mise en valeur de son patrimoine historique et industriel<ref>Modèle:Lien web</ref>.
La Seine-Saint-Denis est aussi en position de force dans le domaine du commerce textile, des services à l'industrie aéronautique et aéroportuaire, des biotechnologies, des matériels de transport, des éco-industries.
Pour autant, les évolutions les plus récentes affectent d'autres champs d'activité que les activités industrielles historiques du département. Ainsi en est-il de l'implantation du groupe d'assurances Generali, comptant plus de Modèle:Unité sur son nouveau site de la Plaine Saint-Denis, de celle des services d'EDF dans le quartier Pleyel. Malgré la crise financière de 2008, plusieurs programmes immobiliers ont continué de trouver preneur vers Saint-Denis, Villepinte et à proximité du Bourget, le territoire proposant des immeubles neufs et de qualité à un coût moindre que l'ouest parisien<ref>« Immobilier d'entreprise; le 93 séduit malgré la crise », Le Parisien, édition de Seine-Saint-Denis, 4 décembre 2008, page III.</ref>. Dans un autre ordre d'idées, le Ministère de l'Économie et des Finances entend implanter des services plus importants sur le site de Noisy-le-Grand, tandis que le groupe Air France a choisi de s'implanter à Tremblay-en-France.
Le département, déjà au Modèle:7e des départements par le PIB en 2008, a l'avantage d'une population jeune et propose un immobilier d'entreprise abordable et moderne<ref>« La Seine-Saint-Denis se dote d'une agence pour séduire les entreprises », Le Parisien, supplément économie, 8 décembre 2008.</ref>. Il reste toutefois à améliorer les qualifications et à mettre en adéquation les formations supérieures et professionnelles des populations séquano-dionysiennes avec l'offre nouvelle d'emplois, car cette dernière ne bénéficie que partiellement aux habitants du département, d'où un accroissement des migrations pendulaires de travail et le maintien sur place d'un taux de chômage plus élevé que les moyennes régionale et nationale.
La part importante de population immigrée est par ailleurs particulièrement ancienne, constituant un des aspects de l'identité départementale. En effet, dès le développement industriel de la seconde moitié du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, les communes de l'actuelle Seine-Saint-Denis accueillent des populations de travailleurs immigrés.
Cette diversité d'origine est aujourd'hui entrée dans une nouvelle phase, faisant notamment de la population séquano-dionysienne l'une des plus métissées du pays.
Les données du recensement général de la population 1999 étaient les suivantes : le département comptait un peu moins de 1 383 000 habitants, dont près de 260 000 (18,8 %) étaient de nationalité étrangère (dont plus de 40 000 nés en France) et plus de 126 000 des Français par acquisition, c'est-à-dire ayant été naturalisés.
D'après une étude de Michèle Tribalat à partir du fichier SAPHIR (base historique de données harmonisées de l'Insee, issue des exploitations complémentaires des recensements de population) et retraçant l'évolution des concentrations ethniques en France entre 1968 et 2011, 60,5 % des jeunes de moins de Modèle:Nobr en Seine-Saint-Denis en 2011 sont d'origine étrangère (au moins un parent immigré dont 53,6 % au moins un parent né hors d'Europe) contre 19,7 % en France métropolitaine et 42 % à Paris<ref>Michèle Tribalat et Bernard Aubry, Audition CESER ILE-DE-FRANCE SECTION PROSPECTIVE ET PLANIFICATION « favoriser les initiatives locales au service du lien social en Ile-de-France à l’horizon 2030 », 9 juin 2015</ref>. Parmi les vingt communes françaises où la concentration dépasserait 60 % en 2005, toutes sauf une, Vaulx-en-Velin, sont situées en Île-de-France avec, en tête, Clichy-sous-Bois, Aubervilliers et La Courneuve, toutes les trois en Seine-Saint-Denis, où environ trois quarts de la jeunesse seraient d’origine étrangère<ref>Michèle Tribalat, Revue Commentaire, juin 2009, Modèle:N°</ref>,<ref>Michèle Tribalat, Les Yeux grands fermés, Denoël, 2010</ref>. Dans son audition devant la commission des Affaires sociales du Sénat en février 2011, Michèle Tribalat affirmait par ailleurs que dans, de nombreuses villes du département, moins de 5 % des jeunes de moins de Modèle:Nobr étaient d'origine européenne<ref>Audition de Modèle:Mme Tribalat devant la commission des Affaires sociales du Sénat (février 2011)</ref>.
Évolution de la part des jeunes (0 à 17 ans) d'origine étrangère de 1968 à 2011 en Seine-Saint-Denis
Répartition de la part des jeunes (0 à 17 ans) d'origine étrangère selon l'origine des parents
Origine (en %)
Seine-Saint-Denis (2011)
Paris (2005)
Val-de-Marne (2005)
Val-d'Oise (2005)
France (2005)
Toutes origines
60,5
41,30
39,90
37,90
18,10
Europe du Sud
4,2
4,0
5,5
4,8
2,6
Maghreb
23,7
12,1
13,2
13,0
6,9
Afrique subsaharienne
16,7
9,9
10,8
9,1
3,0
Turquie
--
0,6
1,2
3,1
1,4
Selon l'Insee, 67,4 % des enfants nés en 2015 en Seine-Saint-Denis, soit 19 774 sur 29 325, ont au moins un parent né à l'étranger (quelle que soit sa nationalité), et 42,2 % ont leurs deux parents nés à l'étranger<ref>Données détaillées des statistiques d'état civil sur les naissances en 2015 - Tableau N8Dbis à télécharger, Insee, septembre 2016</ref>. Les parents nés en France comprennent les parents nés dans les collectivités d'outre-mer (COM).
La Seine-Saint-Denis est le département métropolitain le plus pauvre, bien qu'elle ait Modèle:Unité entre 2006 et 2011. Le taux de chômage y est de 18 % pour les 15-24 ans contre 12 % en moyenne en Île-de-France et en France. Ce taux atteint 40 % à Stains, 38 % à Aubervilliers, La Courneuve, Saint-Denis ou Villetaneuse. Fin 2015, le département recense Modèle:Nombre vivant en dessous du seuil de Modèle:Unité par mois et par unité de consommation. Avec Modèle:Unité par mois, en moyenne, les ménages de Seine-Saint-Denis sont les plus modestes d’Île-de-France avec plus 30 % des ménages vivent sous le seuil de pauvreté (soit Modèle:Unité par mois)<ref name="Eschapasse">Modèle:Lien web.</ref>.
Le patrimoine de logement social appartient à une centaine d'organismes, dont une soixantaine d'entreprises sociales pour l'habitat (ESH, ex SA HLM) et 18 offices publics de l'habitat (OPH, ex OP HLM)<ref name="Atlas2003"/>. Les principaux sont l'OPH départemental Seine-Saint-Denis Habitat (environ Modèle:Nombre) et l'OPH Plaine commune habitat
Malgré ce parc important, et compte tenu de l'insuffisance de l'offre dans d'autres départements franciliens, Modèle:Nombre de logement social sont enregistrées dans le département, ce qui implique de grandes difficultés d'attribution. D'autre part, le logement privé ancien est parfois fort dégradé: 140 arrêtés d'insalubrité ont pris en 2007; pour les seules six villes de Romainville, Saint-Denis, Aubervilliers, Saint-Ouen-sur-Seine, Pantin et Montreuil, Modèle:Nombre sont considérés comme à démolir et 2 921 à réhabiliter<ref>Des gendarmes pour lutter contre l'habitat indigne, Le Parisien, édition de Seine-Saint-Denis, 5 mai 2008</ref>. En 2005, le nombre d'immeubles insalubres était estimé à 1 500 et le nombre de logements concernés entre 4 000 et 10 000. En 1999, la seule Plaine commune recensait Modèle:Nombre indécents dont 2 500 insalubres. Malgré les efforts entrepris, en particulier par les six villes citées qui ont passé un contrat en ce sens avec l'État, leur éradication est relativement lente en raison de la complexité juridique des opérations et du nombre important (54 000) de demandeurs de logement social qui complique parfois le relogement des occupants<ref>« Modèle:Nombre insalubres en Seine-Saint-Denis », Le Parisien, 3 septembre 2005, édition de Seine-Saint-Denis, page 4</ref>.
Le parc HLM, pourtant relativement récent<ref>Selon le recensement de 1999, plus de la moitié du parc social a été construit depuis 1968</ref>, est Modèle:Précision nécessaire. La Seine-Saint-Denis est le département français où l'ANRU finance le plus d'opération de « renouvellement urbain ». Une part importante du département est concerné par la géographie prioritaire de la politique de la ville<ref name="Atlas2003"/>. Après la Seconde Guerre mondiale, de nombreux bidonvilles parsemaient le département. À la suite de l'appel de l'Abbé Pierre en 1954 et de la relance du logement, ceux-ci ont été globalement éradiqués vers 1974<ref>Les bidonvilles s'exposent en photos, Le Parisien, édition de Seine-Saint-Denis, 4 avril 2008, page 3.</ref>. 64 opérations ANRU sont programmées dans le département, ce qui se traduit par d’importantes opérations. 74 % des logements reconstruits le sont en zone urbaine sensible (la part est de 55 % au niveau national), Modèle:Style un faible brassage de population<ref>La rénovation urbaine devient visible, Le Parisien, édition de Seine-Saint-Denis, 16 avril 2010</ref>. Le département connaît une persistance de bidonvilles où habitent environ 3 000 Roms près de Montreuil et à l'ouest du département<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Le SDRIF, révisé pour la dernière fois en 2013 par la région en association avec l'État, est le schéma directeur de la Région d'Île-de-France. Ce document planifie l'évolution de l'organisation urbaine dans les vingt prochaines années, et prévoit les équipements publics nécessaires pendant cette durée.
C'est dans le cadre du SDRIF que le nord et l'est de la région ont été développés : l'édification du Stade de France, le renouveau de la Plaine Saint-Denis, le développement de la zone de Roissy et de Marne-la-Vallée.
Les espaces verts en Seine-Saint-Denis sont passés d’Modèle:Unité par habitant à Modèle:Unité entre 1980 et 2020 en raison d'une politique mise en œuvre par les municipalités communistes<ref>Modèle:Lien web</ref>.
On trouve également des centres de formation innovants comme L'Industreet, campus des métiers de l'industrie<ref>Modèle:Lien web</ref>, basé à Stains ou Casa93<ref>Modèle:Lien web</ref>, formation de mode libre et engagée, basée à Montreuil.
Par ailleurs, par restructuration de l'établissement public qui les gère, les Archives nationales se sont installées en février 2013 dans de nouveaux locaux situés à Pierrefitte-sur-Seine, à proximité de l'Université Paris VIII. Le développement des formations supérieures touche également les établissements secondaires où croissent le nombre des classes préparatoires aux grandes écoles et le nombre des étudiants les fréquentant.
On notera aussi que l'Institut d'études politiques de Paris a signé une convention de formation avec plusieurs lycées du département en vue de permettre l'inscription dans cet établissement des élèves issus de ces lycées.
Compte tenu de la situation sociale de nombre de familles, une part importante de ses écoles, collèges et lycées sont classés en zone d'éducation prioritaire.
A contrario, le département comptait également, en 2012, Modèle:Nombre de 6 à Modèle:Nobr non scolarisés et 29 % de personnes âgées de Modèle:Nobr ou plus dépourvues de tout diplôme. Modèle:Nombre de 15 à Modèle:Nobr non scolarisés n'ont aucun diplôme et 7 160 ont au plus un brevet des collèges : au total, cela équivaut à 12,8 % de cette classe d'âge à n'être pas scolarisée et à ne pas disposer d'une qualification. Ces jeunes sans qualification sont particulièrement soumis aux aléas de la vie professionnelle et rencontrent des difficultés grandissantes d'insertion sociale et professionnelle.
À ces établissements de soins publics, il faut rajouter les cliniques et hôpitaux privés, telles que le Centre cardiologique du Nord, à Saint-Denis, l'Hôpital privé du Vert-Galant à Tremblay-en-France, l'Hôpital privé de la Seine-Saint-Denis au Blanc-Mesnil et à Drancy, la Clinique des Presles à Épinay-sur-Seine, la Clinique Hoffmann à Rosny-sous-Bois, ou la Clinique de l'Estrée, à Stains, l'Hôpital privé d'Aulnay-sous-Bois, l'Hôpital européen de Paris et la Polyclinique à Aubervilliers, et la Maternité des Lilas.
De même, le pôle de santé publique de la Plaine Saint-Denis regroupe des agences majeures du ministère de la Santé.
Il faut remarquer un sous-équipement global du département en matière d'offre de soins, notamment libérale : un nombre de médecins spécialistes ou généralistes, de professionnels paramédicaux sensiblement inférieur à la moyenne régionale, sans doute lié à la forte précarité d'une part importante de la population séquano-dionysienne, et à son faible pouvoir d'achat.
De ce fait, un nombre significatif de communes ont fait le choix ancien de proposer une offre publique de soins de proximité, avec des dispensaires et des centres de santé fortement fréquentés par les habitants.
Dans le cas du Blanc-Mesnil, cette annonce a été fortement critiquée, car le dispensaire se situait au nord de la ville, au cœur du grand ensemble des Tilleuls, qui fait partie des 100 zones franches du pays. De plus, selon une étude de la DRESS, le Nord du Blanc-Mesnil, qui comporte un bassin de près de Modèle:Unité, essentiellement locataires de HLM, est la zone la moins médicalisée, et la moins bien lotie en spécialistes de la région.
La Seine-Saint-Denis est le département français le plus fortement atteint par la hausse de la tuberculose (en augmentation de 10 % en Ile- de-France entre 2015 et 2017. Les populations précaires, vivant en hébergement collectif ou sans domicile fixe, sont les plus exposées à la maladie<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Le département accueille depuis 1997 le Stade de France à Saint-Denis. Il est en revanche sous-doté en équipements sportifs par rapport à sa population, notamment pour les sports aquatiques, ce qui conduit le Département à lancer un plan d'investissements pour construire et rénover des piscines<ref>Modèle:Lien web</ref>.
La Seine-Saint-Denis a également des équipes échiquéennes dans le haut-niveau national comme le Cavalier Bleu de Drancy ou Noisy-le-Grand qui évoluent respectivement dans le Top 16 et la Nationale I. Le club de Villepinte évolue en deuxième division jeunes.
Le quotidien Le Parisien-Aujourd'hui en France, dont le siège est d'ailleurs situé à Saint-Ouen-sur-Seine, a parmi ses éditions départementales une édition de 8 pages consacrée à la Seine-Saint-Denis qui est le principal média consacré à la vie du département. En l'absence d'un média comparable à la presse de province, les 8 pages de l'édition départementale du Parisien ne permettent pas de donner écho à l'information de proximité. Aussi certaines villes comme Saint-Denis ont promu des médias locaux comme Le Journal de Saint-Denis qui se veut un média pluraliste et non une presse municipale.
L'actualité départementale a également droit de cité dans les journaux « Île-de-France » de France 3, dont l'édition régionale du 19/20 à 19h05 du lundi ou vendredi, qui a inauguré en décembre 2010 une bureau permanent d'information à Bobigny<ref>Modèle:Lien web</ref>. Les journaux locaux de France Bleu 107.1, la station de radio francilienne du groupe Radio France sont également alimentés par une équipe locale.
En 2005, le Bondy Blog a été lancé par le magazine suisse L'Hebdo pour suivre les émeutes dans les banlieues françaises. Depuis mars 2006, la direction a été confiée à une équipe locale et le blog constitue désormais un média très lu, représentant la diversité ethnique et sociologique de la Seine-Saint-Denis, couvrant l'actualité du département.
La Seine-Saint-Denis dispose d'un important réseau de salles de spectacles accueillant notamment des représentations théâtrales. Elle est aussi, plus particulièrement, un département où existent plusieurs lieux de création reconnus. On retiendra :
la Maison de la Culture de Seine-Saint-Denis à Bobigny, créée en 1972 dans le cadre des grands projets décentralisés de Maisons de la culture (l'« unité enfance », située à Aulnay-sous-Bois, n'en fait plus partie et constitue l'actuel « Espace Jacques Prévert » de cette commune), et ouverte dans les bâtiments actuels en 1980, scène nationale gérée par le Ministère de la Culture ; elle a notamment été dirigée par Patrick Sommier de 2000 à 2015 ;
le Nouveau théâtre de Montreuil, dont le bâtiment actuel a ouvert en 2007, centre dramatique national depuis 2000, dirigé jusqu'en 2011 par Gilberte Tsaï ; il a succédé à l'ancien Théâtre des Jeunes Spectateurs, qui fut centre dramatique national pour l'enfance et la jeunesse de 1989 à 2000 ;
le Centre national de la danse à Pantin depuis 2004, lieu de formation qui met aussi plusieurs salles à disposition de compagnies pour leurs créations ;
Par ailleurs, en dehors de ces lieux de création, le département dispose de différents espaces culturels municipaux à rayonnement local, voire régional.
Depuis septembre 2007, la Maîtrise de Radio France a ouvert un second site à l'École Olympe de Gouges de Bondy. Le très haut niveau musical de cette chorale permet aux jeunes enfants de pouvoir acquérir une formation musicale complète.
Le département comporte également un réseau de Modèle:Nobr municipales ou associatives indépendantes de cinéma d'art et essai qui, à leur création, ont pallié la quasi-disparition des salles commerciales banales.
Toutes les communes du département disposent d'au moins une bibliothèque ou médiathèque municipale. Les compétences de gestion et de création de ces bibliothèques et médiathèques avaient été transférées dans le cadre de certaines des intercommunalités qui existaient jusqu'au 31 décembre 2015.
Réseau de bibliothèques de Plaine Commune : l'ex-communauté d'agglomération gère depuis janvier 2005 les vingt-deux bibliothèques et les trois bibliobus qu'avaient créés les communes membres et a construit la médiathèque Ulysse, ouverte en 2011 dans le quartier Franc Moisin/Bel-Air de Saint-Denis<ref>Plaine Commune. Construction de médiathèques, consulté le 18 janvier 2016</ref>.
Réseau de bibliothèques d'Est Ensemble<ref>Compétences de la CA Est Ensemble dans le domaine culturel, consulté le 24 juillet 2015</ref>, qui gère les bibliothèques Denis-Diderot de Bondy, André-Malraux des Lilas, François-Mitterrand au Pré Saint-Gervais, Robert-Desnos et ses 4 annexes à Montreuil et Elsa-Triolet et ses deux annexes à Pantin.
Chaque commune possède son réseau de bibliothèques-médiathèques, certaines avec bibliobus.
Festivals, manifestations et vie associative
Plusieurs festivals artistiques et manifestations sportives importants sont organisés chaque année dans le département et le spectacle vivant est aussi présent par les arts du cirque notamment.
D'autres festivals et manifestations sont organisés dans le département, qui est riche d'une vie festive, culturelle, sociale et associative importante : associations artistiques, culturelles, cultuelles, sportives, humanitaires, collectifs citoyens, mais aussi réseaux de solidarités du secteur de l'économie sociale, systèmes d'échanges locaux (SEL), associations de consommateurs, associations et maisons de quartier, fêtes et manifestations municipales, et aussi dans le cadre des différentes fêtes et manifestations culturelles annuelles nationales.
Cultures urbaines
Carrefour de nombreuses influences, la Seine-Saint-Denis est reconnu comme le berceau des cultures urbaines en France. C'est au Fort d'Aubervilliers qu'a lieu en juillet 1984 le premier festival hip-hop (seconde édition en 1986), qui voit notamment s'affronter 16 équipes de breakdance venues des villes environnantes et favorise l'éclosion d'artistes comme Dee Nasty<ref>Le hip-hop est né ici, Claire Guédon, Le Parisien, 14 juillet 2014</ref>.
Drancy : le conservatoire historique du camp de Drancy, avec le monument de Shelomo Selinger et le wagon-témoin commémoratif, dans le quartier de la Muette, derrière le monument de Shelomo Selinger, qui sont symboliques de l'occupation nazie.
Liste des châteaux de la Seine-Saint-Denis<ref>Modèle:Lien web.</ref> :
Bagnolet : maison dite du cardinal Perron. Cette maison est l’une des plus anciennes de Bagnolet. Selon la tradition, elle aurait eu pour premier propriétaire le célèbre cardinal Du Perron (1556-1618).
Gournay-sur-Marne : le château, construit en 1680 par le seigneur Ancelin, frère de lait de Louis XIV, est de style classique, avec façade de pierres blanches et de briques rouges. Il accueille la mairie depuis 1925.
Livry-Gargan : le château de la Forêt fut bâti en 1864. De style Louis XIII, il fut réalisé en pierres et en briques et est situé au milieu d'un parc de dix hectares où l'on trouve également un joli plan d'eau. Il accueille actuellement les deux musées municipaux Sévigné et d'histoire locale.
Montfermeil : château des Cèdres. Denis Néret, procureur à la Chambre de Paris a fait construire ce château vers 1640.
Romainville : château de Romainville. Ses premiers seigneurs apparaissent au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. En fait, la seigneurie ne se constitue véritablement qu’avec l’arrivée de Nicolas Le Quelen. En 1630, celui-ci fait construire derrière l’église, au cœur du village, un château entouré d’un grand parc. Désaffecté et dégradé, le château est démoli en 2017.
Tremblay-en-France : le « château bleu » ou château des Tournelles est une ancienne propriété des abbés de Saint-Denis. Vendu par le cardinal de Retz, dernier abbé de Saint-Denis, à la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, il devient la demeure des seigneurs du fief des Tournelles jusqu’à la Révolution française de 1789.
Villemomble : château seigneurial de Villemomble devenu l’Hôtel-de-Ville, puis utilisé à des fins culturelles, l’ancien château du fief des Bretonvilliers abrita les amours du duc Louis Philippe d'Orléans et de sa maîtresse Etiennette Le Marquis, une danseuse de l’Opéra devenue Madame de Villemomble.
Villepinte : la famille Bignon fait construire le « château rouge » au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. À l’origine, il est composé de trois corps de bâtiments dont il ne reste aujourd’hui que la partie centrale amputée de ses deux tourelles d’angle. L’enduit de sa façade constitué d’un mélange de pierre de taille et de fausse brique, caractéristique du style Louis XIII, lui vaut son surnom de « château rouge »<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Le cardinal Verdier décide au début des années 1930 de lancer ses grands chantiers de construction d’édifices religieux dans la « banlieue rouge », certains d’entre eux sont construits dans l’actuelle Seine-Saint-Denis<ref>Modèle:Lien web.</ref> :
La Seine-Saint-Denis abrite plusieurs lieux des différents cultes protestants dans presque chaque commune, des synagogues (à Aulnay-sous-Bois, La Courneuve, Les Lilas, Le Raincy, Noisy-le-Grand, etc.), plusieurs mosquées à Bondy, Drancy, Noisy-le-Grand et Gagny, ..., ainsi qu'un mandir à La Courneuve, et un Gurdwārā à Bobigny, et des centres bouddhiques à Aulnay-sous-Bois, Bobigny, Le Bourget, Montreuil et Noisy-le-Grand.
L'architecture dans le département est très diversifiée<ref>Modèle:Lien web.</ref> :
Les meulières sont des constructions typiques de la banlieue de Paris et de la fin du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle ou du début du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle. Les plus belles, de style Art nouveau sont des villas construites pour les riches parisiens qui souhaitaient se détendre dans la campagne autour de Paris. Certaines de ces maisons se distinguent par des décorations en fer forgé (verrières, portes, fenêtres…) en briques et en céramiques et constituent de véritables curiosités architecturales qui se découvrent au cours de promenades notamment dans les rues des anciennes communes de Seine-Saint-Denis.
De l'architecture industrielle<ref>Architecture industrielle en Seine-Saint-Denis</ref>, il reste de nombreux vestiges, souvent transformés après que l'activité industrielle est partie, comme les anciens Grands Moulins de Pantin, restructurés par le cabinet d'architectes Reichen et Robert pour accueillir BNP-Paribas Securities Services, les anciennes usines Ideal Standard à Aulnay-sous-Bois, qui accueillent la zone d'activités Chanteloup, ou les anciens ateliers Bouilhet-Christofle à Saint-Denis, qui ont accueilli un musée de l'orfèvrerie jusqu'en 2008, la Cité du cinéma, sur le site d'une ancienne centrale d'EDF à Saint-Denis, ou encore l'IUT de Bobigny, dans les bâtiments de l'ancienne imprimerie du journal L'Illustration, qui datent des années 1930.
La Seine-Saint-Denis est l'un des départements qui constituaient la « ceinture rouge » historique de Paris. C'était un fief historique de la gauche, et en particulier du parti communiste, qui contrôle encore, avec ses alliés du Front de gauche, plusieurs grandes mairies du département (Montreuil, Tremblay-en-France, La Courneuve…). Mais, alors qu'il avait atteint son zénith après les élections municipales de 1977 (28 communes sur 40) et législatives de 1978 (9 députés sur 9), il a subi, depuis lors, une érosion continue de son audience électorale (7 communes contrôlées par le Front de gauche en 2014, dont 6 pour le seul PCF, 2 députés du Front de gauche sur 12 en 2012, dont 1 pour le seul PCF). Après y avoir disposé de la majorité absolue de 1967 à 2001, le PCF a détenu la présidence du conseil général de la Seine-Saint-Denis jusqu'en mars 2008, avec des personnalités comme Georges Valbon<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
La situation au sein de la gauche a également évolué, avec un renforcement de l'influence du Parti socialiste, prenant notamment appui sur les divisions et divergences d'approche des élus et organisations communistes dans le département, comme sur son évolution sociologique et l'aggravation de la situation sociale de nombreuses cités. Ce processus s'est concrétisé avec le gain de la présidence du conseil général par le socialiste Claude Bartolone en mars 2008<ref>http://www.seine-saint-denis.fr/-Le-President-du-Conseil-general-.html</ref>,<ref>http://www.seine-saint-denis.fr/-Le-Conseil-general-.html</ref>, et par la domination du PS en matière de représentation parlementaire aux élections sénatoriales de 2011 et législatives de 2012.
À l'issue des élections municipales de 2014, la droite et le centre détiennent pour la première fois la majorité des communes (21 sur 40) depuis la création du département, ce qui apparaît comme un bouleversement politique majeur. Si le PCF reprend Aubervilliers au PS et Montreuil aux écologistes, il perd ses fiefs du Blanc-Mesnil, de Bobigny et de Saint-Ouen au profit de la droite et du centre, de Bagnolet au profit du PS. Les socialistes et divers gauche perdent, quant à eux, Aulnay-sous-Bois, Livry-Gargan et Villepinte au profit de l'UMP. La droite élargit son implantation en emportant, de peu, la municipalité de Noisy-le-Grand aux dépens du PS lors d'élections municipales partielles en septembre 2015.
Le séquence politique 2022 est marquée par le retour d'un ancrage à gauche particulièrement fort du département dans un contexte d'abstention élevée. Aux présidentielles de 2022, Jean-Luc Mélenchon arrive très largement en tête avec 49,09% des suffrages exprimés, distançant largement Emmanuel Macron et Marine Le Pen, tous deux en recul<ref>[1] Présidentielle en Seine-Saint-Denis : le carton Mélenchon</ref>. Aux élections législatives, l'alliance de gauche NUPES remporte tous les circonscriptions du département : sept reviennent à la La France insoumise (qui en gagne trois), deux sont conservées par le Parti communiste français alors que le Parti socialiste et le Parti ouvrier indépendant en gagnent chacuns une. Cette hégemonie de la gauche pour la représentation du département à l'assemblée nationale est inédite depuis le "grand chelem" communiste de 1978<ref>[2] 2022/4 La Seine-Saint-Denis en 2022 : une gauche forte, une abstention aiguë, des inégalités croissantes</ref>. Le scrutin est cependant marqué par une abstention supérieure à 61% aux deux tours, largement supérieure à la moyenne nationale.
La préfecture de la Seine-Saint-Denis se situe à Bobigny, chef-lieu du département. Le département comprend deux sous-préfectures, l'une à Saint-Denis, l'autre au Raincy.
Dans le cadre de la métropole du Grand Paris, toutes les communes de la Seine-Saint-Denis sont insérées dans l'un des quatre établissements publics territoriaux (EPT) suivants :
T7 : établissement public territorial Paris Terres d'Envol, qui regroupe huit communes du nord-est du département (celles des anciennes communautés d'agglomération de l'aéroport du Bourget et Terres de France, ainsi qu'Aulnay-sous-Bois et Le Blanc-Mesnil), situées dans l'orbite des aéroports, et dont le siège est fixé par décret Modèle:N° du 11 décembre 2015 à Aulnay-sous-Bois ; il est peuplé de Modèle:Nombre en 2016.
T9 : établissement public territorial Grand Paris - Grand Est regroupant quatorze communes de l'est et du sud-est du département (Clichy-sous-Bois, Coubron, Gagny, Gournay-sur-Marne, Livry-Gargan, Montfermeil, Neuilly-Plaisance, Neuilly-sur-Marne, Noisy-le-Grand, Les Pavillons-sous-Bois, Le Raincy, Rosny-sous-Bois, Vaujours, Villemomble), dont le siège est fixé par décret Modèle:N° du 11 décembre 2015 à Noisy-le-Grand ; il est peuplé de Modèle:Nombre en 2016.
Anciennes intercommunalités
Le département de la Seine-Saint-Denis comprenait, au début de l'année 2014, 5 communautés d'agglomération regroupant 26 communes sur les 40 du département. Ces communautés d'agglomération ont été dissoutes le 31 décembre 2015, en raison de la mise en place de la métropole du Grand Paris, le Modèle:1er janvier 2016.
Le département de la Seine-Saint-Denis a un taux de criminalité élevé, 91,1 crimes et délits pour Modèle:Nombre en 2012<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. La moyenne nationale est de 62,17 pour 1 000, taux toutefois à nuancer puisque la criminalité est généralement plus élevée dans les grandes villes et leur banlieue. Cependant, les taux pour les départements voisins tels que les Hauts-de-Seine, le Val-de-Marne et le Val-d'Oise sont respectivement de Modèle:Unité<ref>Modèle:Lien web.</ref>, de Modèle:Unité<ref name=29vo>Modèle:Lien web.</ref> et de Modèle:Unité<ref name=29vo/>.
L'insécurité s'est aggravée sur certaines lignes de bus, nécessitant leur escorte ou leur déviation de certains quartiers (lignes 148 et 620 au quartier des Tilleuls au Blanc-Mesnil<ref>Ces bus où l'on ne sent plus en sécurité, Le Parisien, 26 février 2010</ref>, incendie d'un bus à Tremblay-en-France<ref>Modèle:Lien web</ref> en 2010).
Pour faire face à l'insécurité, à la délinquance, au terrorisme et à l'incivilité, plusieurs municipalités ont créé ou renforcé des polices municipales armées ou non, ou (et) soutenu des réseaux officiels de vigilance citoyenne. Parfois et même souvent, en liaison avec les forces de la Police Nationale et de la Gendarmerie Nationale. Il est également fait appel à des sociétés privées de contrôle, de surveillance et de protection.
La Maison d'arrêt de Villepinte offre une capacité de Modèle:Nobr, avec un quartier pour hommes majeurs et un quartier pour mineurs. La seule maison d'arrêt de la Seine-Saint-Denis a été mise en service au lieu-dit « Les Fossettes » à Villepinte, en 1991<ref>Ministère de la Justice - Maison d'arrêt de Villepinte</ref>. Elle a été construite, au même titre que les maisons d'arrêt d'Osny-Pontoise (Val-d'Oise) en 1990 et de Nanterre (Hauts-de-Seine) en 1991, pour répondre aux besoins liés à l'augmentation de la population carcérale en Île-de-France, dans le cadre du programme d'équipement en prisons décidé par Albin Chalandon, alors garde des Sceaux, ministre de la Justice du gouvernement de Jacques Chirac (1986-1988).
Le Centre de semi-liberté de Gagny, ouvert en 1986, offre une capacité de Modèle:Nobr : c'est un établissement pénitentiaire qui reçoit les personnes condamnées admises au régime de semi-liberté ou de placement à l'extérieur.
Emmanuel Bellanger, Naissance d'un département et d'une préfecture dans le 9-3. De la Seine et de la Seine-et-Oise à la Seine-Saint-Denis : une histoire de l'État au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, Paris, La documentation française, 2005.