Immigration en France
L’immigration en France concerne l'ensemble des flux migratoires ayant la France pour destination. Les Nations unies<ref name="def immigré" group="N">Modèle:Citation</ref> définissent un immigrant comme une Modèle:Citation. Selon cette définition, 8,67 millions de personnes sont immigrées en France en 2021, soit 12,8 % de la population totale<ref name=":2">Modèle:Lien web</ref>. En revanche, l'INSEE décompte les immigrants selon une définition plus étroite : Modèle:Citation, ce qui représente 6,5 millions de personnes soit 9,7 % de la population totale en 2018<ref name=":3">Répartition des immigrés par groupe de pays de naissance en 2018, INSEE, 25 juin 2019</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>. Ainsi, les personnes nées françaises à l'étranger ne sont pas comptabilisées comme immigrées, ce qui exclut par exemple les rapatriés des anciennes colonies. Le solde migratoire annuel en France est compris entre + Modèle:Unité personnes en 2011 et + Modèle:Unité personnes en 2012 sur la période 2009-2020<ref name=":1">Modèle:Lien web</ref>.
En 2015, la France se classe au septième rang mondial pour le nombre d'immigrés avec 7,9 millions de personnes, derrière les Émirats Arabes Unis (8 millions) et devant le Canada (7,6 millions)<ref>Modèle:Article</ref>. En 2013, en proportion de la population totale, la France (11,9 %) se situait à un niveau comparable aux autres pays européens : derrière le Luxembourg (43,3 %), la Suisse (24,9 % en 2016<ref>Population - Les principaux chiffres - 2016, Office fédéral de la statistique.</ref>) la Suède (15,9 %), l'Irlande (15,9 %), l'Autriche (15,7 %), l'Espagne (13,8 %), le Royaume-Uni (12,4 %), l'Allemagne (11,9 %), mais devant l'Italie (9,4 %)<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Selon la définition des Nations unies, 6,6 millions des personnes immigrées en France étaient nées hors d'Europe en 2021, soit 9,8 % de la population<ref name=":2" />. D'après l'INSEE, les immigrés nés hors d'Europe représentent 4,3 millions de personnes, soit 6,4 % de la population<ref name=":3" />.
Les descendants directs d'immigrés (personnes nées en France et ayant au moins un parent immigré) sont eux estimés à 7,5 millions, soit 11,2 % de la population dont la moitié sont issus d’un couple « mixte ». Au total, immigrés et descendants directs d'au moins un immigré sont au nombre de 14 millions, soit 20,9 % de la population en 2018. Parmi eux 5,3 millions (7,9 %) sont d'origine européenne et 8,7 millions (13 %) d'origine non-européenne dont 4,3 millions (6,4 %) d'origine maghrébine, 2 million (3 %) d'origine subsaharienne et 0,5 million (0,7 %) d'origine turque<ref>Origine géographique des descendants d’immigrés Données annuelles 2018, INSEE, 19 juillet 2019</ref>,<ref>Modèle:Lien web ; Chantal Brutel, «Être né en France d’un parent immigré. Une population diverse reflétant l’histoire des flux migratoires», Insee Première, Modèle:N°, 8 février 2017, voir en ligne sur le site de l'Insee.</ref>,<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.
L'Ined affirme, sur la base du recensement de 1999, que parmi la population vivant en France, environ 13,5 millions de personnes ont une origine étrangère totale ou partielle sur trois générations, soit 23 % de la population<ref name="Tribalat|2004">Modèle:Harvsp.</ref>. Gérard Noiriel estime en 2002 qu'environ un tiers des Français ont Modèle:Citation si l'on remonte aux arrière-grands-parents<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. En 2011, dans un article, Michèle Tribalat compte 8,7 % d'immigrés, 19,2 % de personnes d'origine étrangère sur deux générations et près de 30 % sur trois générations<ref>Michèle Tribalat, tatistiques ethniques : le décryptage de Michèle Tribalat, Le figaro, </ref>. Pascal Blanchard, en 2015, trouve entre 12 et 14 millions de Français, soit entre 18 et 22 % de la population totale, qui ont au moins un de leurs grands-parents né dans un territoire non européen<ref>« L'État a produit un apartheid inconscient », Le Télégramme, 14 mars 2015</ref>. Pascal Blanchard estime que, sur quatre générations, Modèle:Citation et Modèle:Citation<ref>Pascal Blanchard, Quelle place donner à l’immigration dans l’histoire de la République ?, L'Humanité, 24 septembre 2014</ref>. Cris Beauchemin, chercheur à l'Ined, déclare en 2018 que deux personnes sur cinq (soit 40 % de la population vivant en France) sont issues de l’immigration sur trois générations<ref>Quelle est la part de l’immigration dans la démographie française ?, La Croix, 21 février 2018</ref>.
La France compte proportionnellement davantage de personnes « issues de l'immigration », c'est-à-dire elles-mêmes immigrées ou dont un parent au moins est immigré, parmi les personnes âgées de 25 à 54 ans que dans les autres classes d'âges, avec 13,1 % d'immigrés et 13,5 % d'enfants d’immigrés, soit un total de 26,6 %. De ce point de vue, elle devance notamment le Royaume-Uni (24,4 %), les Pays-Bas (23,5 %), la Belgique (22,8 %), l'Allemagne (21,9 %) et l'Espagne (20,2 %), mais se trouve en retrait par rapport au Luxembourg (61,9 %), à la Suisse (46,4 %) et à la Lettonie (29,2 %)<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Cependant cette notion est contestée par des chercheurs, comme Gérard Noiriel qui écrit en 1988 que « les jeunes “d’origine immigrée” n’existent pas »<ref>Noiriel, (Gérard) [1988], « Les jeunes “d’origine immigrée” n’existent pas », in B. Lorreyte, Les Politiques d’intégration des jeunes issus de l’immigration, Paris, CIEMI-L’Harmattan.</ref>.
En France, 40 % des personnes nées entre 2006 et 2008 ont au moins un parent ou grand-parent immigré, dont 10 % ont deux parents immigrés, dont 27 % d'origine extra-européenne (16 % du Maghreb)<ref name="Breuil-Genier|Borrel|Lhommeau|2011">Modèle:Harvsp.</ref>. En 2011, 30,2 % des jeunes de moins de 18 ans en métropole ont un ascendant immigré sur trois générations, dont 19,3 % d’immigration extra-européenne<ref name="http://journals.openedition.org/eps/6073">Michèle Tribalat, « Une estimation des populations d’origine étrangère en France en 2011 », Espace populations sociétés [En ligne], 2015/1-2 | 2015, mis en ligne le 01 juillet 2015, consulté le 03 septembre 2018. URL : http://journals.openedition.org/eps/6073 ; DOI : 10.4000/eps.6073</ref>,<ref>Modèle:Lien web. Le chiffre de 14,1 millions de jeunes de moins de 18 ans en France métropolitaine en 2010 est obtenu en combinant Modèle:Lien web, et Modèle:Lien web</ref>. En 2018, 32,01 % des nouveau-nés en métropole ont au moins un parent né à l'étranger, dont 28,15 % au moins un parent né hors de l'Union européenne<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Définitions
Jusque tard dans la seconde moitié du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, la nationalité est un descripteur signifiant dans toutes les statistiques issues des résultats du recensement<ref>Modèle:Article.</ref>. Le Français se distingue de l'étranger Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Au cours du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, le principal courant de pensée de la sociologie française promeut la Modèle:Citation et une division de la société en classes antagoniques que l'assimilation doit réduire<ref name=":02">Modèle:Article.</ref>. L’émergence d’un pluralisme culturel est difficilement pensable. La catégorie des immigrés, alors mal définie, est perçue comme peu pertinente car l'immigration n'est pas appréhendée comme s'inscrivant dans la durée<ref name=":02" />.
La notion d'immigré, différente de celle d'étranger, a été définit par le Haut Conseil à l'intégration en 1991. Un immigré est une personne née hors de France et qui était de nationalité étrangère à la naissance. Les personnes nées françaises à l’étranger ne sont donc pas des immigrées, ni des étrangers. Les étrangers nés en France, généralement des enfants qui acquerront la nationalité française, ne sont pas non plus des immigrés car ils n’ont pas franchi de frontière<ref name="p125">Modèle:Article.</ref>,<ref name=":5">Modèle:Article.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>. Les immigrés français entrent donc à la fois dans la statistique des citoyens français et dans celle de l’immigration<ref group="He">Modèle:Harvsp.</ref>. Le « descendant d'immigré » désigne une personne née en France et dont au moins l’un des parents est immigré.
L'immigrant, en revanche, est né à l'étranger, quelles que soient sa ou ses nationalités à la naissance. Il s'agit d'une définition plus large pour désigner les personnes changeant de lieu de résidence<ref name="cris">Modèle:Article.</ref>. L'Organisation des Nations unies définit l'immigrant comme une personne dont le lieu de repos quotidien atteint ou est supposé atteindre au moins un an sur le territoire d’un État autre que celui de sa dernière résidence habituelle. La durée du séjour peut donc être inférieure à celle du titre de séjour<ref name=":5" />.
Histoire de l'immigration en France
Modèle:Article détaillé Évolution du nombre d'immigrés en France depuis 1921.
Avant la Seconde Guerre mondiale
Le statut des personnes d’origine étrangère connaît des évolutions, en particulier en ce qui concerne l’acquisition de la nationalité.
Pendant l’Ancien Régime, la naissance sur un territoire détermine le lien d'allégeance d'une personne au suzerain local. Ce lien est transféré au roi avec l'affirmation d'un pouvoir central. La personne née à l'étranger est soumise à un certain nombre d'incapacités civiles. Elle peut bénéficier de lettres de naturalité délivrées par le roi. À ce droit du sol, prédominant, s'ajoute au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle un droit du sang<ref name=":6">Modèle:Article</ref>. Dans les premières années de la Révolution, la Constitution de 1791 et la Constitution de 1793 effectuent un panachage entre droit du sol et droit du sang et donnent accès la nationalité française de façon automatique. Les constitutions de 1795 et 1799 privilégient le droit du sol. Le code civil de 1804 est héritier des dispositions précédentes et consacre le droit du sang de naissance et le droit du sol acquis à la majorité avec faculté d’option<ref name=":6" />.
Le Premier Empire restreint le droit du sol et fait dépendre la nationalité de la personne et non du lieu de résidence. Toutefois le droit du sol est rétabli en plusieurs étapes : une loi de 1851 déclare Français l’enfant né en France d’un étranger lui-même né en France, tandis que la loi du Modèle:Date- assure la nationalité française à tous les étrangers nés en France et parvenus à leur majorité. Cette conception du droit du sol restera un fondement du droit de l’immigration en France jusqu’aux dernières années du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle (loi du Modèle:Date-).
En 1886, un peu plus d'un million d'immigrés sont recensés en France, notamment venus de Suisse, d'Italie et d’Allemagne. Plusieurs députés dénoncent une « invasion déguisée » et jugent que ces étrangers constituent un « contingent considérable de l’armée du crime »<ref>Modèle:Article.</ref>.
Au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, la France, à la démographie languissante, fait appel à la main-d'œuvre étrangère, dès la Première Guerre mondiale. Ainsi, le ministère de l'Armement recrute des Nord-Africains, des Indochinois et des Chinois. Une carte de séjour est instituée en 1917, tandis que l'immigration se développe particulièrement pendant l'entre-deux-guerres (Polonais, Tchécoslovaques), une partie étant composée de réfugiés politiques (Russes, Arméniens, Allemands, Italiens, Espagnols)<ref name="Vie-publique.fr|20100409">Modèle:Lien web.</ref>.
Cette installation sur le territoire français est cependant loin d'être toujours définitive. Ainsi, sur les quelque 3,5 millions d'Italiens qui étaient venus s'installer en France entre 1870 et 1940, près des deux tiers d'entre eux choisissent le retour au pays natal ou une nouvelle terre d'immigration<ref>Pierre Milza, "L’intégration des Italiens en France : "miracle" ou vertus de la longue durée ?", Pouvoirs, revue française d’études constitutionnelles et politiques, n°47, 47 - L’immigration, p. 103-113</ref>.
L'État délègue en grande partie la gestion des populations migrantes aux organisations patronales, en particulier à la Société générale d’immigration, constituée en 1924 par les organismes patronaux spécialisés<ref name="Vie-publique.fr|20100409" /> et hébergée par le « Comité des Houillères » sous la houlette d'Henri de Peyerimhoff de Fontenelle. Dans les années 1920, ce sont les patrons des usines qui organisent, par exemple, les trains faisant venir les Polonais en France par milliers. Ces habitudes ont perduré jusqu'à ce que le gouvernement décide de la fermeture des frontières et de la politique du regroupement familial au début des années 1970.
Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, la France a, en théorie, toujours refusé le principe des quotas de nationalité tels que pratiqués dans les pays anglo-saxons, comme le Johnson Quota Act de 1921 ou la Loi d'immigration Johnson-Reed de 1924. Des quotas d'étrangers étaient néanmoins pratiqués dans les entreprises industrielles (loi du Modèle:Date- qui accorde la priorité au travail des citoyens français dans l'entreprise<ref name="Vie-publique.fr|20100409" />). De fait, l'administration opérait une sélection des nationalités entrantes sur le territoire, en installant par exemple les bureaux de l'Office national d'Immigration Modèle:Citation<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.
Une réforme du code de la nationalité est adoptée en 1927. Des lois restreignant le droit des étrangers sont prises, telles que la loi Armbruster de Modèle:Date-, adoptée sous le gouvernement Daladier, qui limite l’exercice de la médecine au titulaire français d’un doctorat de médecine, ou une loi de Modèle:Date-, adoptée sous le gouvernement Doumergue, qui interdit aux Français naturalisés l’inscription au barreau pendant une durée de 10 ans. Une aide au rapatriement des ouvriers volontaires est organisée en 1934, tandis qu'en 1935, des retours forcés, en particulier concernant les Polonais, sont mis en œuvre<ref name="Vie-publique.fr|20100409" />.
Le gouvernement du Front populaire (1936) conduit à une interprétation plus douce des lois existantes et à un intermède libéral dans la gestion des populations migrantes. À la chute du Front populaire, la politique de l'État français va mêler aspects répressifs et libéraux : les dérogations aux quotas d'emplois d'étrangers sont facilement accordées par l'inspection du travail, tandis que les naturalisations s'accélèrent<ref name="Vie-publique.fr|20100409" />.
En 1938, 500 000 républicains espagnols sont internés dans des camps comme le Camp de Gurs, le Camp du Vernet ou le Camp de concentration d'Argelès-sur-Mer<ref name="bfmtv 911540">Modèle:Lien web.</ref>.
En 1940, Modèle:Unité de nationalité belge trouvent refuge et protection en France<ref name="bfmtv 911540" />.
Politique des étrangers sous Vichy
Le régime de Vichy va immédiatement prendre des mesures contre les populations immigrées, qualifiées de « métèques ». Une Commission de révision des naturalisations opérées depuis la réforme de 1927 est mise en place dès Modèle:Date-, tandis qu'après la loi sur le statut des juifs, la loi du Modèle:Date- sur Modèle:Citation permet d’interner ceux-ci dans des camps spéciaux par Modèle:Citation. La loi du Modèle:Date- concernant les autres étrangers non juifs, règle le sort des Modèle:Citation : l’étranger est surveillé de près. Il n’a plus le droit de libre circulation sur le territoire et ne bénéficie plus de la protection apportée par le droit du travail<ref name="Vie-publique.fr|20100409" />.
Politique du regroupement familial
Depuis le milieu du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, la France a mis progressivement en place une politique spécifique à l’égard de l’immigration. Le premier instrument normatif important est l’ordonnance du Modèle:Date-<ref name="2novembre1945_Légifrance">Modèle:Légifrance relative aux conditions d’entrée et de séjour des étrangers en France, sur Légifrance Modèle:Consulté le.</ref> qui crée l’Office national d’immigration et instaure les cartes de séjour de un, cinq et dix ans.
L'ordonnance du Modèle:Date- sous-tend une politique d'immigration durable, notamment via le regroupement familial, et l'acquisition de nouveaux droits au fur et à mesure de l'allongement de la durée du séjour de l'étranger, supposée signifier son intégration. L'immigration est alors vue d'une façon ambiguë : durable, familiale et de travail dans le droit, ce qui n'empêchera pas l'administration d'interrompre l'installation des travailleurs étrangers en Modèle:Date-, puis de tenter entre 1978 et 1980, sans succès, le retour forcé des travailleurs nord-africains vers l'Algérie.
Après les accords de Genève mettant fin à la guerre d'Indochine (1954), près de Modèle:Unité d'Indochine (couples mixtes ou veuves de Français fuyant la guerre) sont rapatriés et « accueillis » dans des Centres d'accueil des Français d'Indochine (CAFI)<ref>Modèle:Lien web.</ref>, en particulier à Noyant, dans l’Allier, et à Sainte-Livrade, en Lot-et-Garonne<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
C'est ensuite le tour de nombre de juifs marocains, souvent en transit pour Israël, puis de Harkis après les accords d'Évian (1962), qui sont aussi logés dans des centres de transit ou d'« accueil ». Leur liberté de mouvement est entravée, les contacts avec la population locale difficiles et les conditions de travail précaires.
Ces conditions sont partagées par l'immigration économique des années 1970, en provenance du Maghreb. Les migrants sont logés dans des foyers ouvriers. La Société nationale de construction de logements pour les travailleurs algériens et leurs familles (SONACOTRA) est créée en 1956 pour régler le problème de l'habitat insalubre des migrants originaires d'Algérie (bidonvilles, en particulier autour de Paris, tel celui de Nanterre, cafés-hôtels) dû à la pénurie de logements. Elle construit son premier foyer, en 1959, à Argenteuil. À la fin des années 1970, une grève des loyers démarre contre la SONACOTRA. Invoquant des « troubles à l'ordre public », l'État expulse alors dix-huit migrants.
En 1972, Modèle:Unité viennent en France<ref name="bfmtv 911540" />.
Après une période au cours de laquelle les pouvoirs publics favorisent l’immigration afin de satisfaire aux besoins de main d'œuvre de l’économie française dans les années 1960, la crise économique des années 1970 et la fin du plein emploi les pousse à limiter les flux migratoires. Ainsi les circulaires Marcellin - Fontanet, en 1972, lient l’attribution d’une carte de séjour à la possession d’un titre de travail et d'un logement décent, et décide de mettre fin aux procédures de régularisation. La même année, quatre énarques qui ont toujours voulu rester anonymes<ref>Dans son article Modèle:Harvsp, Liora Israël les désigne par les codes F1, F2, F3, F4, expliquant que ceux qui sont vivants tiennent toujours à ce que leur rôle reste secret.</ref>, créent le Groupe d'information et de soutien des immigrés (GISTI), qui tient sa première permanence à la Cimade, et dont le but sera de faire échec à toutes les mesures gouvernementales tendant à réduire l'immigration<ref group="N">Ses statuts seront publiés au Journal officiel le 6 juillet 1973, et elle se constituera en association en 1979.</ref>.
Valéry Giscard d'Estaing, nouveau président de la République, décide d'interrompre brusquement l'immigration pour des motifs économiques de circonstances, le Modèle:Date-. Cette décision est un tournant dans la politique française traitant de l'immigration. À l'origine provisoire pour trois ans, elle demeurera permanente. Elle est issue d'un arbitrage perdu par le tout nouveau secrétaire d'état André Postel-Vinay, et rendu après un revirement de dernière heure du Premier ministre, Jacques Chirac. André Postel-Vinay démissionne aussitôt<ref>Modèle:Lien web</ref>. Il est remplacé par Paul Dijoud qui mettra en œuvre cette rupture, assouplie en 1976, par le regroupement familial.
De surcroît, il essaie de favoriser le retour vers le pays d'origine en offrant une prime importante (en 1978, le « million Stoléru », soit 10 000 francs) ; dans le même temps, le droit au regroupement familial est instauré, qui permet aux immigrés de faire venir leur famille. Paris prend ainsi acte de ce que l'immigration professionnelle ne peut être considérée simplement comme une immigration « provisoire ». En 1976, un décret prévoit de ne pas renouveler les cartes de séjour des étrangers sans ressources ou qui ont quitté le territoire depuis plus de six mois. Le Modèle:Date-, un arrêt de principe du Conseil d'État, sur saisine du Gisti, annule les dispositions du décret qui subordonne le regroupement familial à l'engagement de ne pas travailler.
En 1980, la loi 80-9 Bonnet durcit les conditions d’entrée sur le territoire français et prévoit l’expulsion des étrangers entrés sur le territoire sans autorisation. Le Modèle:Date-, à Lyon, un mouvement de protestation où un pasteur, un prêtre et un immigré algérien font une grève de la faim, entraîne la suspension de ces mesures. Tandis que le chômage se développe chez les immigrés, le Modèle:Date-, une marche est organisée par le Parti socialiste, le PSU, la CFDT, et la Ligue des droits de l'homme contre le projet de Lionel Stoléru, alors secrétaire d'État auprès du Ministre du travail, tendant à arrêter l'immigration, à ne pas renouveler les permis de travail des étrangers au chômage, et à favoriser leur retour au pays. Le Modèle:Date-, une nouvelle manifestation est organisée dans plusieurs villes à l'appel des mêmes associations auxquelles s'est jointe la Fédération de l'Éducation nationale, pour former une Fédération des associations de solidarité avec les travailleurs immigrés (FASTI).
Années 1980 et 1990
En 1981, plusieurs membres fondateurs du Gisti sont appelés dans les cabinets ministériels. Le nouveau gouvernement socialiste procède à une régularisation massive d'environ 130 000 étrangers en situation irrégulière, assouplit les conditions de séjour des immigrés en annulant la loi Bonnet et supprime la prime d’aide au retour. Trois ans plus tard, la loi 84-622 instaure un titre unique de séjour de dix ans, dissocié du titre de travail. Dans le même temps, le gouvernement propose à nouveau une aide à la réinsertion des travailleurs étrangers dans leur pays d’origine.
Lors du changement de pouvoir en 1986, le ministre de l’Intérieur, Charles Pasqua (RPR), fait adopter par le Parlement la loi no 86-1025 du 9 septembre 1986, relative aux conditions d’entrée et de séjour des étrangers en France, qui restreint l’accès à la carte de résident et facilite les expulsions d’étrangers en situation illégale. Le Modèle:Date-, l’expulsion de 101 Maliens déclenche une vague de protestations. En 1988, l’Office national d’immigration devient l’Office des migrations internationales. En 2005, ses attributions sont reprises par l’Agence nationale d’accueil des étrangers et des migrations (ANAEM).
En 1989, la loi Pasqua est en partie adoucie. Le premier ministre, Michel Rocard (PS), déclare cependant l’année suivante : Modèle:Citation<ref>Modèle:Article. Le fragment de phrase omis par Thomas Deltombe peut être écouté dans cette interview : Modèle:Lien web. Sans coupe, la version complète est : Modèle:Citation</ref>. La même année, François Mitterrand affirme que «le seuil de tolérance [du nombre d’immigrés présents en France] a été atteint dès les années 1970»<ref>https://www.lefigaro.fr/politique/immigration-en-1989-mitterrand-estimait-deja-que-la-france-avait-atteint-son-seuil-de-tolerance-20230706</ref>. Le gouvernement crée le Haut Conseil à l'intégration, organisme consultatif.
En Modèle:Date-, après la phrase de Jacques Chirac sur « le bruit et l'odeur », le gouvernement d'Édith Cresson envisage la mise en place de charters collectifs. Une grève de la faim est organisée par des déboutés du droit d'asile dans l'église Saint-Joseph, à Paris<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Pendant l’été 1996, des manifestations en faveur de la régularisation des immigrés clandestins (que leurs défenseurs appellent Modèle:Citation) aboutissent à l’occupation de plusieurs bâtiments publics. En août, la police expulse par la force des Africains qui occupent l'Église Saint-Bernard , à Paris. En avril 1997, la loi Debré est abrogée après un mouvement soutenu notamment par des réalisateurs de cinéma.
Peu après, le nouveau gouvernement de Lionel Jospin lance un nouveau processus de régularisation d’étrangers en situation irrégulière.
Lois et directives
Alors que depuis la loi du Modèle:Date- un enfant étranger né en France devait Modèle:Citation pour être naturalisé à sa majorité, une nouvelle loi rétablit le Modèle:Date- l’acquisition automatique de la nationalité et renforce le droit du sol. La loi du Modèle:Date-, relative à la maîtrise de l’immigration, au séjour des étrangers en France et à la nationalité modifie à nouveau le statut des étrangers en subordonnant la délivrance de la carte de résident à un critère d’intégration. Elle renforce également la lutte contre l’immigration clandestine et restreint l’application du système dit de la « double peine ». Pour de nombreuses associations, ce durcissement de la législation se fait au détriment des droits fondamentaux des étrangers (mauvais traitements, décès, état déplorable des centres de rétention et des zones d’attente…), qui pour elles sont traités comme des criminels par l’administration, alors qu’ils sont dans de nombreux cas mis en situation irrégulière par un refus de cette même administration de régulariser leur situation ou de renouveler leurs titres de séjour.
Au cours des années 2000, l’immigration est de plus en plus traitée au niveau de l’Union européenne, qui adopte ainsi en 2003 une directive sur le regroupement familial et tente d’harmoniser les politiques d’immigration des pays membres. La directive 2003/9/CE du Conseil du Modèle:Date-<ref>Modèle:Article.</ref> fixe des normes minimales pour l’accueil des demandeurs d’asile dans les États membres, tout en leur laissant une grande marge de manœuvre.La loi relative à l'immigration et à l'intégration de Modèle:Date-, à l’initiative du ministre de l’Intérieur Nicolas Sarkozy, porte de 12 à 19 mois le délai au terme duquel un étranger en séjour régulier en France peut solliciter un regroupement familial pour les membres de sa famille proche. Cette loi autorise aussi le recours à de la main d’œuvre étrangère, suspendu depuis 1974, sans avoir à justifier qu’il n’y a pas de nuisance à des demandeurs d’emploi en France. Cette mesure est limitée à quelques professions telles que l’hôtellerie-restauration, la construction et les travaux publics, les travaux saisonniers, les professions commerciales. Le terme d’« immigration choisie », utilisé lors de la présentation du projet de loi, a toutefois été critiqué par de nombreuses associations.
La France, en 2007, étudie une loi visant à restreindre l'immigration afin d'appliquer la volonté politique du président de la République d'avoir une « immigration choisie ». Cette loi est accompagnée d'un amendement concernant la maîtrise de la langue française, que le journal Le Monde considère susceptible de créer des difficultés aux migrants et aux couples mixtes<ref name="2octobre2007_www.lemonde.fr">Modèle:Lien web.</ref>. Le projet de loi sur l'immigration, porté successivement par les ministres Éric Besson, Brice Hortefeux et Claude Guéant, a été voté en seconde lecture par l'Assemblée nationale le Modèle:Date- et au Sénat en Modèle:Date-, et définitivement adoptée par le Parlement le Modèle:Date-. Saisi par un recours de députés PS, le Conseil constitutionnel a validé le Modèle:Date- l'essentiel de cette loi sur l'immigration, censurant partiellement un seul de ses 111 articles, relatif à la rétention administrative des étrangers. Il a précisément jugé contraire à la Constitution la possibilité de rallonger jusqu'à 18 mois la durée de rétention des étrangers condamnés pour des activités à caractère terroriste et ayant purgé leur peine. Dans les pays de l'Union européenne, une directive communautaire a fixé la durée maximale de la rétention à six mois<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Accords internationaux
Depuis quelques années, des accords de gestion concertée des flux migratoires et de codéveloppement ont conditionné l'aide publique au développement à la prise de mesures par les États du Sud visant à restreindre l'émigration. Le premier accord de ce genre a été signé en juillet 2007 avec le Gabon, accord entré en vigueur en septembre 2008<ref>Modèle:Lien web.</ref>. L'accord a été raillé par l'opposition socialiste, en particulier par les députés Serge Blisko et Jean-Pierre Brard, qui notent que sur 5 000 à Modèle:Unité accueillis en France, moins de 200 seraient en situation irrégulière, tandis que Modèle:Unité résident au Gabon, dont 1 000 à 2 000 seraient sans papiers<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Des accords avec le Cap-Vert, l'Île Maurice, et le Burkina Faso ont aussi été signés, mais non ratifiés. Des accords avec la République démocratique du Congo<ref>Modèle:Légifrance autorisant l'approbation de l'accord entre le Gouvernement de la République française et le Gouvernement de la République du Congo relatif à la gestion concertée des flux migratoires et au codéveloppement, sur Légifrance Modèle:Consulté le.</ref>, le Bénin<ref>Modèle:Légifrance autorisant l'approbation de l'accord entre le Gouvernement de la République française et le Gouvernement de la République du Bénin relatif à la gestion concertée des flux migratoires et au codéveloppement, sur Légifrance Modèle:Consulté le.</ref>, le Sénégal<ref>Modèle:Légifrance autorisant l'approbation de l'accord relatif à la gestion concertée des flux migratoires entre le Gouvernement de la République française et le Gouvernement de la République du Sénégal et de son avenant, sur Légifrance Modèle:Consulté le.</ref> et la Tunisie<ref>Modèle:Légifrance autorisant l'approbation de l'accord-cadre relatif à la gestion concertée des migrations et au développement solidaire, du protocole relatif à la gestion concertée des migrations et du protocole en matière de développement solidaire entre le Gouvernement de la République française et le Gouvernement de la République tunisienne, sur Légifrance Modèle:Consulté le.</ref> ont été ratifiés le Modèle:Date-.
Les associations de défense des étrangers s'opposent à ce type d'accords, qui selon elles sont non seulement Modèle:Citation, mais Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Le lien entre gestion des flux migratoires et codéveloppement a ainsi été dénoncé par la Cimade, qui affirmait, en 2008, dans son analyse du rapport de la Commission Mazeaud sur le cadre constitutionnel de la nouvelle politique d'immigration, rapport qui vise à généraliser ce lien, que : Modèle:Citation. Néanmoins, Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Loi du 18 février 2016
La loi sur l'immigration de Manuel Valls et Bernard Cazeneuve votée le Modèle:Date- transforme profondément le système français de l'immigrationModèle:Référence nécessaire. La loi favorise l'ouverture, l'accueil et renforce les droits des étrangers et créée de nouvelles possibilités d'obtention de la nationalité française. Par exemple, la nouvelle loi permet aux étrangers malades en situation irrégulière et qui n'ont pas les moyens personnels d'être soignés dans leur pays d’obtenir leur régularisation et le droit de bénéficier du système de soin français. La nouvelle loi interdit également le placement en rétention administrative de familles avec enfant mineur (article L551-1 et L561-2) rendant dès lors, l’expulsion des familles en situation irrégulière quasi impossible<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Projet de loi sur l'asile et l'immigration du gouvernement Elisabeth Borne en 2022
Au cours de l'été 2022, le président Macron puis le ministre de l'intérieur Darmanin annoncent la préparation d'un nouveau projet de loi sur l'asile et l'immigration<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Données statistiques
Modèle:Article détaillé Modèle:Article connexe
Immigrés et descendants d'immigrés
Selon la définition des Nations unies<ref group="N" name="def immigré" /> (« personne née dans un autre pays que celui où elle réside »), en 2010 l'immigration en France représente 7,2 millions de personnes, soit 11,1 % de sa population, dont 5,1 millions (7,8 %) nées hors de l'Union européenne. Elle se classe ainsi au sixième rang mondial pour le nombre d'immigrés, derrière les États-Unis (42,8 millions), la Russie (12,3), l'Allemagne (9,8), l'Arabie saoudite (7,3), et le Canada (7,2). Parmi les pays de l'Union européenne, elle se classe donc au second rang derrière l’Allemagne, et devance en particulier le Royaume-Uni (7 millions), l'Espagne (6,4) et l'Italie (4,8). En proportion de la population totale, la France (11,1 %) se situe au Modèle:12e, derrière le Luxembourg (32,5 %), Chypre (18,8 %), l'Estonie (16,3 %), la Lettonie (15,3 %), l'Autriche (15,2 %), la Suède (14,3 %), l'Espagne (14 %), l'Irlande (12,7 %), la Slovénie (12,4 %), l'Allemagne (12 %), le Royaume-Uni (11,3 %), et à égalité avec la Grèce (11,1 %) et les Pays-Bas (11,1 %)<ref name="PDF1">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="Pison|2010">Modèle:Harvsp.</ref>.
En 2008, selon la définition plus restrictive de l'Insee, la France métropolitaine compte 5,3 millions d’immigrés, soit 8 % de la population. Il y a 1 million d’immigrés de plus qu’en 1999, soit une augmentation de 22 %. 40 % d’entre eux ont la nationalité française, acquise par naturalisation ou par mariage<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Ils sont principalement originaires de l'Union européenne (34 %) et du Maghreb (29 %), puis d'Asie (14 %, dont près d’un tiers de la Turquie) et d'Afrique subsaharienne (13 %)<ref name="Insee|2012b|p=96-97, 99 et 101">Modèle:Harvsp.</ref>,<ref group="N">Des données plus récentes (2010) sont disponibles pour la répartition des immigrés par pays de naissance : Modèle:Lien brisé.</ref>. En 2020, 6,8 millions d'immigrés vivent en France selon l'Insee, soit 10,2 % de la population totale<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref name=brioulet>Modèle:Article.</ref>.
Les enfants d’immigrés, descendants directs d’un ou deux parents immigrés, représentent quant à eux 6,7 millions de personnes, soit 11 % de la population. 3,2 millions d’entre eux ont leurs deux parents immigrés. Ils sont principalement originaires de l'Union européenne (47 %) et du Maghreb (30 %), puis d'Asie (9 %, dont plus d’un tiers de la Turquie) et d'Afrique subsaharienne (9 %)<ref name="Insee|2012b|p=96-97, 99 et 101" />.
Au total, immigrés (5,3 millions) et descendants direct d'immigrés (6,7 millions) sont, selon la définition de l'Insee, au nombre de 12 millions en 2008, soit 19 % de la population<ref name="Insee|2012b|p=96">Modèle:Harvsp.</ref>. 4,9 millions (41 %) sont originaires de l’Union européenne et 3,6 millions (30 %) du Maghreb<ref name="Insee|2012b|p=101 et 105">Modèle:Harvsp.</ref>,<ref group=N>Ces chiffres n’incluent ni la troisième génération, ni l'immigration illégale.</ref>.
En 2011, près de Modèle:Nombre s'installent en France chaque année<ref name="immig_gueant">Modèle:Lien web.</ref>. En 2006, 40 % des immigrés résident en Île-de-France (où un habitant sur trois est issu de l'immigration<ref>Modèle:Harvsp.</ref>), 11 % en Rhône-Alpes et 9 % en Provence-Alpes-Côte d’Azur<ref name="Borrel|2006">Modèle:Harvsp.</ref>.
Une étude conjointe de l'INSEE et de l'INED, précise le parcours familial des populations qui ont une histoire avec les migrations. La définition de celle-ci est encore différente de la définition des immigrés, car elle intègre en plus les Français nés à l'étranger, dans les DOM, les rapatriés ainsi que tous leurs descendants. Cette étude révèle que 30 % de la population métropolitaine âgée de 18 à 50 ans a un lien avec la migration sur deux générations (12 % des 18-50 ans sont nés à l'étranger ou dans un DOM et 18 % sont des descendants directs). On peut aussi y voir que seul 16 % de cette population n'a pas d’ascendance française<ref>Enquête sur la diversité des populations en France INED/INSEE 2011</ref> :
Population de 18 à 50 ans résidant en France métropolitaine selon le lien à la migration (2008) |
% de l'ensemble |
---|---|
Population majoritaire sans ascendance migratoire : (descendants de métropolitains) |
70 |
Immigrés | 10 |
Descendants de deux parents immigrés | 6 |
Descendants d'un seul parent immigré | 6 |
Natifs d’un DOM | 1 |
Descendants de parent(s) natif(s) d’un DOM | 1 |
Rapatriés | 0 |
Descendants de rapatriés | 3 |
Autres Français nés hors métropole | 1 |
Descendants d’autres Français nés hors métropole | 2 |
Origine géographique
Sur une génération
En 2008, 43 % des immigrés (2,3 millions) sont originaires d'un pays d'Afrique, dont 30 % (1,6 million) du Maghreb. Cette dernière proportion est restée quasiment stable de 1982 à 2008, tandis que la part de l’Afrique subsaharienne est passée de 5 % à 13 % sur la même période, soit une hausse proportionnelle de 140 %. En 2010, sur les 13,8 millions d’Africains vivant hors du continent 19 % vivent en France (2,62 millions). La France est ainsi la première destination des habitants d’Afrique loin devant l’Arabie saoudite, les États-Unis et le Royaume-Uni. La France est en effet la destination naturelle des habitants du Maghreb et de l’Afrique subsaharienne francophone.
En raison de la croissance rapide de la population africaine (deux milliards d’habitants en 2050) des observateurs prédisent un doublement à venir des flux extra-africains. Même, s'il est assez difficile de faire des prédictions il est probable que « les 30 années à venir seront sans doute marquées par une montée en puissance de l’immigration africaine »<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.
La proportion d’immigrés en provenance de l’Union européenne n’a cessé de chuter depuis 1975, passant de 63 % à 34 % (1,8 million) en 2008. Cette chute est notamment due à la baisse progressive du nombre d’immigrés italiens, espagnols et portugais, bien que cette dernière population soit restée plus importante que les deux autres. Par ailleurs, depuis 1999, les pays d’origine de l’immigration européenne se diversifient, avec notamment une hausse de l’immigration en provenance du Royaume-Uni et des pays du continent hors de l’Union européenne<ref name="Insee|2012b|p=100-101">Modèle:Harvsp.</ref>.
19 % des immigrés (1 million) viennent du reste du monde, principalement d'Asie. On compte entre 500 000 et Modèle:Unité chinois en France<ref>Modèle:Harvsp.</ref>, dont une majorité se situe en région parisienne<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. La part de l’Asie, Turquie comprise, dans la population immigrée est de 14 % en 2008, contre 12,7 % en 1999 et seulement 3,6 % en 1975<ref name="Insee|2012b|p=101">Modèle:Harvsp.</ref>.
Pays d'origine | 2022 | 2021 | 2020 | 2019 | 2018 | 2017 | 2016 | 2015 | 2014 | 2013 | 2012 | 2011 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Modèle:Pays | 39 073 | 35 233 | 30 255 | 35 094 | 32 085 | 29 844 | 27 359 | 26 666 | 25 844 | 24 854 | 23 482 | 23 726 |
Modèle:Pays | 29 246 | 25 826 | 23 938 | 27 452 | 29 216 | 30 886 | 28 721 | 27 505 | 25 442 | 25 014 | 25 413 | 23 617 |
Modèle:Pays | 21 739 | 17 406 | 15 492 | 19 652 | 18 860 | 16 340 | 15 291 | 14 089 | 14 131 | 13 449 | 12 237 | 11 944 |
Modèle:Nobr | 12 220 | 9 118 | 5 387 | 9 030 | 7 414 | 6 569 | 6 935 | 7 050 | 7 202 | 7 616 | 7 876 | 10 147 |
Modèle:Pays | 11 455 | 11 383 | 9 214 | 9 488 | 7 582 | 6 483 | 5 714 | 5 237 | 5 310 | 4 544 | 3 950 | 3 835 |
Modèle:Pays | 11 274 | 9 709 | 8 801 | 15 498 | 14 313 | 15 145 | 16 256 | 15 140 | 15 589 | 16 466 | 15 036 | 14 532 |
Modèle:Pays | 10 047 | 8 434 | 5 461 | 5 540 | 5 359 | 5 024 | 1 751 | 670 | 817 | 916 | 695 | 482 |
Modèle:Pays | 9 081 | 6 585 | 4 828 | 8 887 | 7 819 | 6 020 | 4 963 | 4 609 | 4 393 | 3 970 | 3 762 | 3 531 |
Modèle:Pays | 8 799 | 8 681 | 7 583 | 8 647 | 8 402 | 7 857 | 6 208 | 5 689 | 5 295 | 5 578 | 4 521 | 5 153 |
Modèle:Pays | 8 064 | 8 807 | 6 788 | 5 904 | 4 296 | 3 569 | 3 445 | 3 271 | 2 880 | 2 423 | 2 178 | 2 134 |
Modèle:Pays | 7 927 | 4 281 | ||||||||||
Modèle:Pays | 7 730 | 6 485 | 4 748 | 6 072 | 5 716 | 5 892 | 6 000 | 5 965 | 6 306 | 6 965 | 6 685 | 6 453 |
Modèle:Pays | 7 439 | 6 967 | 5 446 | 5 695 | 5 167 | 4 825 | 4 328 | 4 365 | 4 463 | 4 356 | 4 185 | 4 262 |
Modèle:Pays | 7 224 | 6 921 | 4 486 | 2 838 | 2 237 | 2 101 | 1 973 | 1 819 | 1 920 | 1 649 | 1 379 | 1 422 |
Modèle:Pays | 6 874 | 5 049 | 4 013 | 5 503 | 5 110 | 5 214 | 5 232 | 5 041 | 5 351 | 5 174 | 4 954 | 5 131 |
Modèle:Pays | 6 620 | 5 166 | 3 884 | 6 088 | 5 831 | 5 230 | 4 832 | 5 935 | 6 093 | 5 758 | 5 342 | 5 040 |
Modèle:Pays | 6 313 | 7 216 | 5 138 | 7 071 | 5 420 | 4 641 | 4 213 | 7 659 | 5 829 | 5 090 | 3 322 | 2 734 |
Modèle:Pays | 6 253 | 6 756 | 5 321 | 5 103 | 4 895 | 4 641 | 4 692 | 4 177 | 4 580 | 4 316 | 3 831 | 5 173 |
Modèle:Pays | 4 502 | 4 350 | 3 753 | 4 685 | 4 807 | 5 095 | 5 151 | 4 777 | 4 672 | 4 573 | 4 185 | 3 803 |
Modèle:République du Congo | 4 492 | 4 874 | 3 295 | 3 251 | 2 888 | 2 722 | 2 504 | 2 457 | 2 455 | 2 434 | 2 401 | 2 511 |
Modèle:Pays | 3 888 | 3 144 | 2 714 | 3 315 | 2 822 | 2 821 | 2 628 | 2 691 | 2 817 | 2 605 | 2 491 | 2 723 |
Modèle:Pays | 3 476 | 2 587 | 1 608 | 2 555 | 2 305 | 2 316 | 2 406 | 2 452 | 2 196 | 2 213 | 2 088 | 2 806 |
Modèle:Pays | 3 367 | 3 391 | 2 461 | 2 820 | 2 670 | 2 642 | 2 627 | 2 101 | 1 852 | 1 289 | 868 | 637 |
Modèle:Pays | 3 349 | 3 227 | 2 034 | 3 184 | 3 261 | 3 156 | 2 859 | 3 342 | 3 454 | 3 658 | 3 392 | 3 754 |
Modèle:Pays | 3 154 | 2 819 | 2 064 | 2 142 | 1 818 | 1 422 | 1 371 | 1 410 | 1 223 | 1 125 | 977 | 912 |
Modèle:Pays | 3 103 | 2 333 | 1 858 | 2 950 | 2 785 | 2 472 | 2 262 | 2 341 | 2 142 | 2 183 | 2 172 | 2 207 |
Modèle:Pays | 2 730 | 1 954 | 1 825 | 2 936 | 2 611 | 2 555 | 2 566 | 2 402 | 2 133 | 2 151 | 2 140 | 2 276 |
Modèle:Pays | 2 677 | 2 686 | 2 318 | 3 644 | 3 824 | 4 460 | 3 728 | 2 570 | 1 742 | 1 194 | 661 | 595 |
Modèle:Japon | 2 669 | 1 740 | 1 419 | 3 137 | 2 988 | 2 920 | 2 990 | 3 171 | 3 187 | 3 199 | 3 065 | 3 399 |
Modèle:Pays | 2 636 | 2 547 | 2 598 | 2 731 | 2 355 | 1 897 | 1 652 | 1 543 | 1 223 | 1 036 | 1 050 | 957 |
Modèle:Pays | 2 630 | 1 529 | 1 696 | 2 905 | 2 786 | 2 390 | 2 370 | 2 330 | 2 269 | 2 131 | 2 036 | 2 232 |
Modèle:Pays | 2 596 | 1 624 | 1 558 | 3 078 | 2 999 | 2 969 | 3 249 | 3 203 | 3 033 | 2 671 | 2 395 | 2 471 |
Modèle:Pays | 2 492 | 1 889 | 1 344 | 1 703 | 1 550 | 1 399 | 1 214 | 1 097 | 1 008 | 969 | 818 | 835 |
Modèle:Pays | 2 455 | 2 313 | 1 951 | 2 469 | 2 182 | 1 918 | 1 612 | 1 277 | 917 | 646 | 504 | 487 |
Modèle:Pays | 2 330 | 1 780 | 1 624 | 2 110 | 1 994 | 1 615 | 1 641 | 1 620 | 1 569 | 1 341 | 1 093 | 979 |
Modèle:Pays | 2 222 | 1 858 | 1 264 | 1 651 | 1 753 | 1 380 | 908 | 733 | 648 | 721 | 806 | 769 |
Modèle:Nigéria | 2 197 | 1 884 | 1 482 | 1 652 | 1 340 | 1 400 | 1 298 | 1 136 | 1 198 | 1 214 | 975 | 743 |
Modèle:Pays | 2 066 | 2 074 | 1 710 | 2 233 | 2 307 | 2 373 | 2 587 | 2 367 | 2 581 | 2 519 | 2 486 | 2 440 |
Modèle:Pays | 2 052 | 1 775 | 1 740 | 1 946 | 1 890 | 1 693 | 1 732 | 1 604 | 1 791 | 1 612 | 1 471 | 1 243 |
Modèle:Kosovo | 1 742 | 1 797 | 1 709 | 1 971 | 2 002 | 2 044 | 2 094 | 1 740 | 1 576 | 1 528 | 1 864 | 1 647 |
Modèle:Pays | 1 729 | 2 132 | 2 653 | 3 594 | 3 552 | 4 151 | 2 005 | 783 | 317 | 308 | 383 | 343 |
Modèle:Pays | 1 725 | 2 165 | 1 705 | 2 149 | 1 997 | 1 885 | 2 043 | 1 876 | 1 583 | 1 429 | 1 241 | 1 152 |
Modèle:Pays | 1 633 | 1 179 | 916 | 1 313 | 1 237 | 1 011 | 1 086 | 1 055 | 1 048 | 1 037 | 1 097 | 1 083 |
Modèle:Pays | 1 542 | 1 582 | 1 580 | 1 782 | 1 693 | 1 835 | 1 800 | 1 667 | 1 849 | 1 893 | 1 570 | 1 437 |
Modèle:Pays | 1 444 | 1 222 | 1 157 | 1 470 | 1 651 | 1 663 | 1 472 | 1 285 | 1 203 | 1 206 | 853 | 948 |
Modèle:Pays | 1 411 | 1 273 | 1 051 | 1 164 | 1 042 | 935 | 824 | 827 | 729 | 641 | 589 | 641 |
Modèle:Maurice | 1 326 | 985 | 843 | 1 358 | 1 307 | 1 263 | 1 275 | 1 279 | 1 274 | 1 131 | 1 186 | 1 230 |
Modèle:Pays | 1 289 | 1 228 | 1 118 | 1 204 | 1 072 | 1 087 | 1 189 | 1 008 | 943 | 869 | 718 | 600 |
Modèle:Pays | 1 269 | 1 024 | 740 | 1 260 | 1 142 | 1 117 | 1 035 | 1 000 | 846 | 790 | 759 | 715 |
Modèle:Taiwan | 1 222 | 762 | 588 | 1 070 | 907 | |||||||
Modèle:Pays | 1 166 | 1 330 | 1 218 | 1 344 | 944 | 583 | 505 | 460 | 417 | |||
Modèle:Pays | 1 129 | 1 014 | 820 | 918 | 914 | 973 | 937 | 788 | 884 | 1 091 | 1 202 | 1 147 |
Modèle:Pays | 1 107 | 1 276 | 866 | 700 | 670 | |||||||
Modèle:Pays | 1 082 | 726 | 677 | 1 104 | 877 | |||||||
Modèle:Pays | 1 054 | 1 015 | 1 041 | 1 196 | 1 149 | 1 138 | 1 248 | 1 105 | 1 209 | 1 239 | 1 152 | 1 099 |
Modèle:Pays | 1 030 | 947 | 586 | 871 | 772 | |||||||
Modèle:Pays | 908 | 785 | 750 | 988 | 779 | 791 | 789 | 837 | ||||
Modèle:Pays | 886 | 789 | 563 | 795 | 735 | |||||||
Modèle:Pays | 885 | 729 | 598 | 844 | 733 | |||||||
Modèle:Moldavie | 831 | |||||||||||
Modèle:Pays | 765 | 810 | 792 | 897 | 905 | 1 050 | 1 129 | 747 | 796 | 528 | 479 | 482 |
Inconnus | 735 | |||||||||||
Modèle:Pays | 728 | |||||||||||
Modèle:Pays | 713 | 1 021 | 909 | 1 105 | 1 111 | 895 | 514 | 399 | 169 | 200 | 283 | 351 |
Total | 324 200 | 285 190 | 237 134 | 287 443 | 267 426 | 254 634 | 237 218 | 228 687 | 220 599 | 214 346 | 199 480 | 199 581 |
2011 | 2012 | 2013 | 2014 | 2015 | 2016 | 2017 | 2018 | 2019 | 2020 | 2021 | |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Total | 5 605 167 | 5 714 045 | 5 835 344 | 5 967 359 | 6 106 695 | 6 226 571 | 6 449 000 | 6 579 000 | 6 722 000 | 6 831 000 | 6 963 500 |
Modèle:Pays | 737 077 | 748 034 | 760 289 | 774 266 | 790 681 | 807 452 | 823 500 | 838 800 | 846 400 | 870 500 | 887 100 |
Modèle:Pays | 679 983 | 692 923 | 709 619 | 722 627 | 741 238 | 755 286 | 771 300 | 784 900 | 801 700 | 818 900 | 834 600 |
Modèle:Pays | 592 281 | 599 333 | 606 897 | 615 573 | 621 777 | 621 986 | 618 200 | 610 200 | 603 600 | 587 300 | 598 500 |
Modèle:Pays | 246 274 | 251 220 | 258 812 | 265 760 | 269 829 | 275 885 | 283 800 | 290 900 | 302 500 | 310 200 | 316 100 |
Modèle:Pays | 297 740 | 292 592 | 288 964 | 286 759 | 286 303 | 286 392 | 286 500 | 286 100 | 285 400 | 282 400 | 287 800 |
Modèle:Pays | 246 881 | 248 159 | 248 640 | 249 619 | 249 108 | 246 941 | 246 300 | 245 200 | 251 200 | 245 800 | 250 500 |
Modèle:Pays | 245 013 | 245 077 | 245 669 | 247 019 | 248 884 | 248 403 | 247 700 | 245 200 | 241 400 | 238 600 | 243 200 |
Modèle:Pays | 153 955 | 152 786 | 150 589 | 149 170 | 148 327 | 146 948 | 145 900 | 145 700 | 146 000 | 142 200 | 144 900 |
Modèle:Pays | 28 767 | 29 907 | 31 083 | 32 958 | 35 315 | 96 300 | 119 300 | 125 200 | 130 000 | 137 000 | 141 000 |
Modèle:Pays | 74 661 | 82 428 | 91 634 | 102 988 | 111 197 | 118 357 | 125 600 | 131 700 | 130 800 | 135 300 | 137 900 |
Modèle:Pays | 111 264 | 112 726 | 113 763 | 115 130 | 116 685 | 117 640 | 119 000 | 120 400 | 124 900 | 124 100 | 126 500 |
Modèle:Pays | 81 811 | 85 422 | 89 169 | 92 284 | 96 782 | 100 712 | 105 900 | 110 500 | 116 600 | 119 900 | 122 200 |
Modèle:Pays | 67 223 | 71 228 | 74 670 | 78 779 | 83 353 | 88 516 | 94 400 | 101 200 | 106 900 | 117 100 | 119 300 |
Modèle:Pays | 93 322 | 97 049 | 100 103 | 101 706 | 104 574 | 105 106 | 105 700 | 106 600 | 111 700 | 106 500 | 108 500 |
Modèle:Pays | 123 313 | 121 830 | 120 206 | 119 095 | 117 963 | 116 664 | 115 100 | 113 700 | 112 400 | 104 600 | 106 600 |
Modèle:Pays | 63 819 | 66 784 | 70 576 | 74 755 | 77 793 | 81 624 | 85 100 | 88 900 | 89 700 | 97 000 | 98 800 |
Modèle:Pays | 67 689 | 70 766 | 74 067 | 76 607 | 79 558 | 82 087 | 84 800 | 87 800 | 89 800 | 96 800 | 98 700 |
Modèle:Pays | 72 029 | 73 813 | 76 211 | 77 957 | 81 716 | 83 930 | 87 000 | 91 500 | 87 300 | 96 300 | 98 200 |
Modèle:Pays | 62 764 | 64 232 | 66 870 | 68 899 | 71 660 | 74 621 | 78 600 | 81 200 | 88 000 | 94 600 | 96 400 |
Modèle:Pays | 70 369 | 72 109 | 74 207 | 75 386 | 76 483 | 77 962 | 79 700 | 81 100 | 83 100 | 86 400 | 88 100 |
Modèle:Pays | 54 856 | 57 079 | 58 955 | 61 203 | 63 282 | 69 700 | 73 400 | 75 700 | 77 400 | 83 300 | 85 000 |
Modèle:Pays | 92 769 | 92 643 | 92 689 | 92 292 | 91 656 | 90 724 | 89 400 | 87 200 | 85 700 | 81 600 | 83 200 |
Modèle:Pays | 75 244 | 75 620 | 75 169 | 75 422 | 75 476 | 75 598 | 75 700 | 76 100 | 77 100 | 76 700 | 78 200 |
Modèle:République du Congo | 56 339 | 57 618 | 59 511 | 61 934 | 64 583 | 66 800 | 68 500 | 70 300 | 74 500 | 76 000 | |
Modèle:Pays | 53 164 | 57 187 | 60 689 | 63 694 | 66 630 | 68 485 | 69 800 | 70 600 | 72 500 | 72 100 | 73 500 |
Modèle:Pays | 49 632 | 53 438 | 55 128 | 57 127 | 59 764 | 62 430 | 61 000 | 63 600 | 60 400 | 60 300 | 61 400 |
Modèle:Pays | 25 206 | 26 922 | 28 925 | 31 267 | 33 846 | 37 336 | 42 600 | 47 900 | 59 800 | 61 000 | |
Modèle:Pays | 56 828 | 57 860 | 58 151 | 58 611 | 58 897 | 58 802 | 58 500 | 59 200 | 57 900 | 59 000 | |
Modèle:Pays | 52 239 | 52 021 | 51 425 | 50 770 | 50 700 | 50 256 | 49 900 | 49 400 | 50 800 | 50 200 | 51 100 |
Modèle:Pays | 39 775 | 42 280 | 45 263 | 46 653 | 48 383 | 50 106 | 52 300 | 52 300 | 56 800 | 49 400 | 50 300 |
Modèle:Pays | 33 187 | 34 526 | 35 721 | 36 730 | 38 085 | 39 463 | 41 500 | 42 900 | 45 100 | 47 400 | 48 300 |
Modèle:Pays | 13 100 | 26 100 | 30 900 | 35 500 | 39 200 | 41 100 | 41 900 | ||||
Modèle:Pays | 35 358 | 35 416 | 35 055 | 35 793 | 36 393 | 37 068 | 37 600 | 38 700 | 39 200 | 40 700 | 41 500 |
Modèle:Etats-Unis | 36 683 | 37 474 | 37 393 | 37 370 | 37 080 | 37 002 | 37 200 | 37 600 | 39 100 | 37 600 | 38 300 |
Modèle:Maurice | 34 972 | 35 475 | 35 627 | 35 923 | 36 450 | 36 800 | 37 200 | 37 100 | 36 400 | 37 100 | |
Modèle:Pays | 36 568 | 36 496 | 36 488 | 36 286 | 35 838 | 35 465 | 35 200 | 35 200 | 34 900 | 35 600 | |
Modèle:Pays | 23 003 | 24 090 | 25 045 | 25 886 | 26 630 | 27 518 | 28 600 | 30 100 | 31 800 | 34 100 | 34 700 |
Modèle:Pays | 20 100 | 28 800 | 30 000 | 31 500 | 32 500 | 33 800 | 34 500 | ||||
Modèle:Pays | 7 600 | 18 400 | 22 100 | 25 700 | 32 700 | 33 400 | |||||
Modèle:Pays | 34 200 | 33 200 | 32 800 | 32 600 | 31 400 | 32 700 | 33 300 | ||||
Modèle:Moldavie | 8 400 | 18 400 | 21 700 | 24 900 | 32 300 | 32 900 | |||||
Modèle:Pays | 22 800 | 24 700 | 25 000 | 24 500 | 14 500 | 30 700 | 31 300 | ||||
Modèle:Pays | 4 600 | 13 300 | 17 200 | 21 700 | 30 200 | 30 800 | |||||
Modèle:Pays | 18 100 | 26 200 | 28 100 | 29 300 | 30 000 | 30 600 | |||||
Modèle:Pays | 19 768 | 20 564 | 21 948 | 22 955 | 24 305 | 25 310 | 26 600 | 27 600 | 29 900 | 30 500 | |
Modèle:Pays | 15 700 | 22 900 | 24 700 | 26 400 | 29 600 | 30 200 | |||||
Modèle:Pays | 22 300 | 28 700 | 29 500 | 29 700 | 29 600 | 30 200 | |||||
Modèle:Pays | 24 300 | 28 600 | 29 300 | 29 900 | 29 400 | 30 000 | |||||
Modèle:Pays | 19 600 | 20 600 | 21 300 | 22 000 | 23 800 | 24 200 | |||||
Modèle:Pays | 18 800 | 21 400 | 22 100 | 22 500 | 23 600 | 24 000 | |||||
Modèle:Pays | 17 704 | 18 080 | 19 002 | 19 803 | 20 450 | 21 100 | 22 100 | 22 400 | 23 000 | 23 500 | |
Modèle:Pays | 13 400 | 16 600 | 18 000 | 19 600 | 22 800 | 23 300 | |||||
Modèle:Pays | 14 500 | 17 700 | 18 300 | 19 300 | 22 400 | 22 900 | |||||
Modèle:Pays | 14 300 | 18 100 | 18 600 | 19 100 | 20 500 | 20 900 | |||||
Modèle:Pays | 15 900 | 18 100 | 18 300 | 18 700 | 19 500 | 19 900 | |||||
Modèle:Pays | 14 756 | 15 174 | 15 411 | 15 832 | 16 484 | 17 400 | 18 100 | 18 600 | 19 500 | 19 900 | |
Modèle:Pays | 7 000 | 12 700 | 14 400 | 16 000 | 18 600 | 19 000 | |||||
Modèle:Pays | 8 500 | 13 000 | 14 500 | 15 700 | 18 600 | 18 900 | |||||
Modèle:Japon | 17 768 | 18 134 | 18 407 | 18 415 | 18 484 | 18 433 | 18 300 | 18 200 | 18 200 | 18 500 | |
Modèle:Pays | 15 500 | 15 900 | 16 000 | 16 400 | 17 400 | 17 800 | |||||
Modèle:Pays | 16 372 | 16 364 | 16 490 | 16 389 | 16 348 | 16 272 | 16 400 | 16 500 | 16 700 | 17 100 | 17 500 |
Modèle:Pays | 12 000 | 14 600 | 15 400 | 16 100 | |||||||
Modèle:Pays | 13 700 | 14 800 | 15 000 | 14 800 | 15 000 | 15 300 | |||||
Modèle:Pays | 2 800 | 8 500 | 11 300 | 14 600 | |||||||
Modèle:Pays | 10 000 | 11 700 | 12 400 | 12 900 | 13 500 | 14 000 | 14 200 | ||||
Modèle:Pays | 5 800 | 10 200 | 11 900 | 13 200 | 13 800 | 14 100 | |||||
Modèle:Pays | 5 900 | 10 700 | 11 800 | 13 300 | |||||||
Modèle:Pays | 10 500 | 12 000 | 12 500 | 12 900 | 14 000 | 13 200 | 13 500 | ||||
Modèle:Pays | 11 500 | 11 700 | 11 800 | 11 900 | 12 300 | 12 800 | 13 100 | ||||
Modèle:Pays | 10 100 | 11 600 | 11 900 | 12 400 | 11 900 | 12 600 | 12 800 | ||||
Modèle:Pays | 9 700 | 11 100 | 11 400 | 11 800 | 12 400 | 12 600 | |||||
Modèle:Pays | 6 300 | 8 400 | 9 000 | 10 600 | |||||||
Modèle:Pays | 9 900 | 10 200 | 10 200 | 10 000 | 9 500 | 9 700 | |||||
Modèle:Pays | 6 800 | 8 500 | 8 900 | 9 400 | |||||||
Modèle:Pays | 4 800 | 6 500 | 7 000 | 7 500 | 8 700 | 8 800 | |||||
Modèle:Pays | 7 300 | 8 200 | 8 400 | 8 600 | |||||||
Modèle:Pays | 8 200 | 8 500 | 8 600 | 8 500 | |||||||
Modèle:Pays | 5 200 | 7 200 | 7 700 | 8 400 | |||||||
Modèle:Pays | 8 800 | 8 200 | 8 100 | 8 100 | |||||||
Modèle:Pays | 7 400 | 7 700 | 7 700 | 7 700 | |||||||
Modèle:Pays | 8 400 | 7 700 | 7 600 | 7 500 | |||||||
Modèle:Pays | 5 700 | 6 600 | 7 200 | 7 500 | |||||||
Modèle:Pays | 7 600 | 6 900 | 6 800 | 6 700 | |||||||
Modèle:Pays | 5 500 | 6 600 | 6 700 | 6 700 | |||||||
Modèle:Pays | 5 900 | 6 300 | 6 400 | 6 700 | |||||||
Modèle:Pays | 4 300 | 5 400 | 5 900 | 6 700 | |||||||
Modèle:Pays | 3 900 | 5 100 | 5 400 | 5 800 | |||||||
Modèle:Pays | 4 400 | 5 700 | 5 700 | 5 700 | |||||||
Modèle:Pays | 3 300 | 5 300 | 5 700 | 5 700 | |||||||
Modèle:Pays | 4 800 | 5 000 | 5 200 | 5 400 | |||||||
Modèle:Pays | 4 200 | 4 900 | 5 000 | 5 200 | |||||||
Modèle:Pays | 3 300 | 4 700 | 5 000 | 5 200 |
Nationalité | 2014 | 2015 | 2016 | 2017 | 2018 | 2021 |
---|---|---|---|---|---|---|
Population totale en France | 65.907.160 | 66.190.280 | 66.361.587 | 66.775.000 | 66.992.159 | 67.656.682 |
Modèle:Pays | 61.707.226 | 61.854.831 | 61.915.999 | 62.070.000 | 62.141.159 | 62.441.457 |
Étrangers | 4.199.934 | 4.335.449 | 4.542.000 | 4.704.000 | 4.851.000 | 5.215.225 |
Modèle:Pays | 483.782 | 495.737 | 505.587 | 518.100 | 530.600 | 567.193 |
Modèle:Pays | 530.557 | 541.569 | 546.081 | 548.700 | 548.906 | 546.309 |
Modèle:Pays | 448.534 | 458.237 | 464.907 | 472.600 | 480.400 | 510.936 |
Modèle:Pays | 181.292 | 187.893 | 194.601 | 202.600 | 212.000 | 232.040 |
Modèle:Pays | 168.040 | 173.044 | 178.892 | 187.100 | 195.300 | 218.978 |
Modèle:Pays | 215.705 | 215.471 | 212.476 | 211.800 | 210.300 | 210.351 |
Modèle:Pays | 144.390 | 152.213 | 157.423 | 163.600 | 168.600 | 180.565 |
Modèle:Pays | 25.510 | 28.379 | 30.786 | 147.200 | 155.000 | 175.272 |
Modèle:Pays | 86.876 | 96.899 | 106.186 | 116.800 | 126.600 | 139.665 |
Modèle:Pays | 151.767 | 150.380 | 148.235 | 146.100 | 144.500 | 138.024 |
Modèle:Pays | 97.416 | 99.217 | 100.357 | 101.700 | 103.600 | 109.578 |
Modèle:Pays | 97.558 | 100.586 | 100.441 | 102.100 | 103.000 | 101.760 |
Modèle:Pays | 56.293 | 59.572 | 63.441 | 68.300 | 74.400 | 92.036 |
Modèle:Pays | 71.030 | 73.351 | 75.484 | 78.100 | 79.100 | 89.870 |
Modèle:Pays | 68.560 | 72.523 | 74.569 | 77.500 | 82.600 | 88.211 |
Modèle:Pays | 90.751 | 89.817 | 88.196 | 86.600 | 86.300 | 82.591 |
Modèle:Pays | 59.772 | 62.790 | 65.141 | 69.200 | 72.700 | 81.973 |
Modèle:République du Congo | 58.390 | 61.558 | 64.300 | 66.100 | 68.600 | 75.960 |
Modèle:Pays | 51.278 | 54.121 | 57.100 | 60.300 | 63.500 | 71.654 |
Modèle:Pays | 52.266 | 54.966 | 57.386 | 60.300 | 62.700 | 69.369 |
Modèle:Pays | 52.227 | 53.976 | 55.323 | 56.800 | 58.800 | 66.440 |
Modèle:Pays | 33.191 | 35.496 | 38.796 | 43.800 | 49.300 | 63.515 |
Modèle:Pays | 46.994 | 49.390 | 51.379 | 52.600 | 53.300 | 55.322 |
Modèle:Pays | 54.240 | 55.185 | 55.272 | 55.500 | 54.800 | 53.307 |
Modèle:Pays | 46.181 | 45.885 | 45.034 | 44.900 | 45.600 | 46.188 |
Modèle:Pays | 39.276 | 40.964 | 43.078 | 45.400 | 46.300 | 46.049 |
Modèle:Pays | 44.884 | 47.109 | 49.217 | 47.100 | 49.400 | 45.904 |
Modèle:Pays | 32.080 | 32.911 | 33.400 | 33.600 | 32.500 | 40.811 |
Modèle:Pays | 37.472 | 37.107 | 36.585 | 36.400 | 36.500 | 37.634 |
Modèle:Pays | 24.098 | 24.748 | 25.413 | 31.800 | 32.900 | 36.726 |
Modèle:Pays | 11.334 | 14.013 | 17.800 | 22.400 | 27.500 | 35.641 |
Modèle:Pays | 10.598 | 13.308 | 16.500 | 20.500 | 24.400 | 32.904 |
Modèle:Pays | 22.054 | 23.684 | 24.900 | 26.100 | 27.600 | 29.954 |
Modèle:Nobr | 31.180 | 29.803 | 29.106 | 28.800 | 28.900 | 28.995 |
Modèle:Pays | 6.655 | 8.266 | 11.000 | 15.000 | 19.600 | 28.531 |
Modèle:Pays | 19.134 | 19.846 | 21.097 | 23.100 | 24.400 | 28.330 |
Modèle:Pays | 17.675 | 19.399 | 21.000 | 23.100 | 24.700 | 26.583 |
Modèle:Pays | 18.603 | 19.646 | 20.680 | 21.900 | 22.400 | 24.854 |
Modèle:Pays | 18.737 | 19.094 | 19.700 | 20.200 | 21.200 | 23.207 |
Modèle:Egypte | 18.545 | 19.247 | 20.400 | 21.200 | 21.700 | 21.456 |
Modèle:Moldavie | 9.646 | 10.998 | 12.300 | 14.400 | 16.100 | 20.572 |
Modèle:Pays | 12.842 | 14.144 | 15.200 | 16.700 | 17.900 | 20.285 |
Modèle:Pays | 3.898 | 5.782 | 8.000 | 10.900 | 14.200 | 18.978 |
Modèle:Pays | 9.225 | 10.393 | 11.700 | 13.500 | 15.200 | 18.679 |
Modèle:Pays | 11.549 | 12.246 | 13.000 | 14.200 | 15.600 | 18.415 |
Modèle:Pays | 12.793 | 13.056 | 13.537 | 14.200 | 15.000 | 18.199 |
Modèle:Pays | 15.134 | 15.655 | 16.165 | 16.700 | 17.100 | 18.067 |
Modèle:Pays | 10.170 | 10.985 | 11.700 | 13.200 | 14.500 | 18.020 |
Modèle:Japon | 18.113 | 18.114 | 18.020 | 17.900 | 17.800 | 17.978 |
Modèle:Pays | 16.183 | 16.733 | 16.600 | 17.000 | 17.300 | 17.915 |
Modèle:Pays | 13.985 | 14.854 | 15.400 | 15.900 | 16.500 | 17.806 |
Modèle:Nigéria | 6.494 | 7.735 | 8.700 | 9.800 | 11.600 | 15.967 |
Modèle:Maurice | 13.622 | 14.110 | 14.490 | 14.900 | 15.100 | 15.379 |
Modèle:Pays | 4.658 | 5.097 | 5.400 | 5.900 | 7.400 | 15.315 |
Modèle:Pays | 12.055 | 12.386 | 12.931 | 13.500 | 13.800 | 14.854 |
Modèle:Pays | 8.829 | 9.416 | 9.900 | 10.400 | 11.300 | 14.319 |
Modèle:Pays | 10.881 | 10.872 | 11.123 | 11.400 | 11.800 | 13.454 |
Modèle:Pays | 9.926 | 10.160 | 10.400 | 10.900 | 11.300 | 12.950 |
Modèle:Centrafrique | 8.567 | 9.013 | 9.600 | 10.400 | 11.100 | 12.893 |
Modèle:Pays | 12.568 | 12.158 | 11.738 | 11.600 | 11.300 | 11.909 |
Modèle:Pays | 12.949 | 12.865 | 12.694 | 12.600 | 12.200 | 11.879 |
Modèle:Pays | 9.798 | 10.002 | 10.300 | 10.400 | 10.700 | 11.608 |
Modèle:Pays | 4.251 | 5.731 | 7.100 | 8.700 | 10.200 | 11.148 |
Modèle:Pays | 7.557 | 7.660 | 7.800 | 8.400 | 9.100 | 10.856 |
Modèle:Pays | 9.086 | 9.328 | 9.400 | 9.800 | 10.100 | 10.547 |
Modèle:Pays | 8.466 | 8.829 | 8.800 | 8.800 | 9.200 | 10.336 |
Modèle:Pays | 7.257 | 7.560 | 7.800 | 8.200 | 8.700 | 9.531 |
Modèle:Pays | 8.258 | 8.624 | 8.900 | 9.100 | 9.100 | 9.417 |
Modèle:Pays | 4.881 | 5.345 | 6.200 | 6.900 | 7.700 | 9.259 |
Modèle:Pays | 6.842 | 7.026 | 7.300 | 7.600 | 8.000 | 8.893 |
Modèle:Pays | 5.781 | 6.232 | 6.800 | 7.200 | 7.500 | 7.226 |
Modèle:Pays | 6.207 | 6.173 | 6.200 | 6.500 | 6.800 | 7.164 |
Modèle:Pays | 6.241 | 6.507 | 6.600 | 6.900 | 6.800 | 7.139 |
Modèle:Pays | 8.004 | 7.709 | 7.500 | 7.300 | 7.200 | 6.800 |
Modèle:Pays | 4.509 | 6.634 | ||||
Modèle:Pays | 6.357 | 6.351 | 6.200 | 6.000 | 6.000 | 6.404 |
Modèle:Pays | 3.200 | 3.400 | 3.800 | 4.300 | 5.000 | 6.365 |
Modèle:Pays | 4.361 | 5.889 | ||||
Modèle:Pays | 4.900 | 4.800 | 4.800 | 4.900 | 5.000 | 5.816 |
Modèle:Pays | 4.200 | 4.400 | 4.600 | 4.800 | 5.100 | 5.734 |
Modèle:Erythrée | 4.236 | 5.517 | ||||
Modèle:Pays | 4.207 | 4.556 | 4.700 | 5.000 | 5.100 | 5.400 |
Modèle:Pays | 5.281 | 5.374 | 5.400 | 5.500 | 5.600 | 5.203 |
Modèle:Pays | 4.960 | 5.158 |
Pays de naissance | 2018 | 2021 |
---|---|---|
Population totale en France | 67.026.224 | 67.656.682 |
Modèle:Pays | 58.826.561 | 58.985.743 |
Total né hors de France | 8.199.663 | 8.670.939 |
Modèle:Pays | 1.390.284 | 1.416.121 |
Modèle:Pays | 992.120 | 1.036.133 |
Modèle:Pays | 624.162 | 627.929 |
Modèle:Pays | 415.642 | 433.520 |
Modèle:Pays | 314.895 | 322.178 |
Modèle:Pays | 275.836 | 279.815 |
Modèle:Pays | 256.684 | 262.401 |
Modèle:Pays | 198.290 | 193.332 |
Modèle:Pays | 154.334 | 166.692 |
Modèle:Pays | 162.303 | 166.369 |
Modèle:Pays | 148.442 | 161.407 |
Modèle:Pays | 137.591 | 153.678 |
Modèle:Pays | 140.312 | 151.780 |
Modèle:Pays | 127.519 | 145.889 |
Modèle:Pays | 135.675 | 144.386 |
Modèle:Vietnam | 115.968 | 118.565 |
Modèle:Pays | 113.442 | 115.505 |
Modèle:Pays | 104.360 | 115.431 |
Modèle:Pays | 90.602 | 107.094 |
Modèle:Pays | 99.159 | 106.632 |
Modèle:Pays | 95.912 | 105.582 |
Modèle:Pays | 97.706 | 95.964 |
Modèle:Pays | 85.647 | 92.190 |
Modèle:Pays | 93.249 | 91.061 |
Modèle:République du Congo | 83.111 | 88.597 |
Modèle:Pays | 75.113 | 78.216 |
Modèle:Pays | 54.562 | 70.324 |
Modèle:Pays | 71.951 | 69.523 |
Modèle:Pays | 57.264 | 62.118 |
Modèle:Pays | 57.353 | 58.696 |
Modèle:Etats-Unis | 56.333 | 58.081 |
Modèle:Pays | 55.193 | 53.247 |
Modèle:Pays | 47.046 | 49.960 |
Modèle:Pays | 39.005 | 45.844 |
Modèle:Maurice | 44.274 | 44.561 |
Modèle:Pays | 38.867 | 40.273 |
Modèle:Pays | 34.127 | 38.881 |
Modèle:Pays | 38.039 | 38.210 |
Modèle:Pays | 33.872 | 36.790 |
Modèle:Egypte | 35.452 | 35.479 |
Modèle:Pays | 26.776 | 34.673 |
Modèle:Moldavie | 25.796 | 34.272 |
Modèle:Pays | 30.464 | 32.690 |
Modèle:Pays | 25.263 | 32.498 |
Modèle:Pays | 28.059 | 32.294 |
Modèle:Pays | 31.422 | 32.155 |
Modèle:Pays | 29.005 | 31.999 |
Modèle:Pays | 27.292 | 31.997 |
Modèle:Pays | 27.760 | 31.826 |
Modèle:Pays | 22.545 | 31.754 |
Modèle:Pays | 27.215 | 29.371 |
Modèle:Pays | 25.052 | 28.571 |
Modèle:Pays | 27.276 | 27.302 |
Modèle:Pays | 24.178 | 26.326 |
Modèle:Pays | 23.682 | 24.807 |
Modèle:Pays | 21.670 | 23.395 |
Modèle:Pays | 21.484 | 22.734 |
Modèle:Centrafrique | 21.006 | 22.616 |
Modèle:Pays | 20.683 | 22.475 |
Modèle:Pays | 13.736 | 22.332 |
Modèle:Japon | 20.550 | 21.354 |
Modèle:Pays | 19.738 | 21.056 |
Modèle:Pays | 15.281 | 20.021 |
Modèle:Pays | 16.381 | 19.831 |
Modèle:Pays | 16.650 | 19.684 |
Modèle:Nigéria | 14.425 | 18.514 |
Modèle:Pays | 16.070 | 17.481 |
Modèle:Pays | 17.230 | 16.294 |
Modèle:Pays | 15.624 | 16.098 |
Modèle:Pays | 14.361 | 15.756 |
Modèle:Pays | 14.998 | 15.415 |
Modèle:Pays | 14.160 | 15.370 |
Modèle:Pays | 14.426 | 15.103 |
Modèle:Pays | 13.782 | 14.555 |
Modèle:Pays | 10.432 | 12.593 |
Modèle:Ethiopie | 11.064 | 12.325 |
Modèle:Pays | 9.939 | 12.121 |
Modèle:Pays | 10.865 | 10.640 |
Modèle:Pays | 10.157 | 10.439 |
Modèle:Pays | 9.688 | 10.099 |
Modèle:Pays | 8.860 | 9.415 |
Modèle:Tchéquie | 8.819 | 9.377 |
Modèle:Pays | 7.901 | 9.251 |
Modèle:Pays | 8.753 | 9.071 |
Modèle:Pays | 8.855 | 9.083 |
Modèle:Pays | 7.783 | 8.861 |
Modèle:Israel | 8.472 | 8.479 |
Modèle:Pays | 7.264 | 8.439 |
Modèle:Pays | 8.664 | 8.202 |
Modèle:Pays | 6.729 | 7.929 |
Modèle:Pays | 7.488 | 7.811 |
Modèle:Pays | 7.311 | 7.741 |
Modèle:Equateur | 6.435 | 7.196 |
Modèle:Pays | 6.056 | 6.909 |
Modèle:Pays | 4.845 | 6.879 |
Modèle:Pays | 5.823 | 6.610 |
Modèle:Pays | 5.721 | 6.610 |
Modèle:Pays | 6.023 | 6.451 |
Modèle:Azerbaidjan | 5.993 | 6.413 |
Modèle:Pays | 5.046 | 5.655 |
Modèle:Pays | 4.975 | 5.564 |
Modèle:Taiwan | 4.726 | 5.468 |
Sur deux générations
Le tableau suivant montre la répartition par origine des immigrés et de leurs descendants en 2011<ref name="http://journals.openedition.org/eps/6073"/>. En 2011, la population d’origine étrangère sur deux générations est estimée à 12,1 millions (près de 5,5 millions d’immigrés et de 6,6 enfants d’immigré(s)), soit 19,2 % de la population de la France métropolitaine. Sur deux générations, la population issue de l'immigration d’origine européenne est minoritaire : 42,7 % pour l’ensemble des pays européens contre 57,3% pour les autres régions du monde. L’Afrique fait désormais pratiquement jeu égal avec les populations d'origine européennes avec un peu plus de 5,1 millions de personnes originaires<ref name="http://journals.openedition.org/eps/6073"/>.
Pays/région | Modèle:1re (en milliers) |
Modèle:2e (en milliers) |
Total (en milliers) |
% |
---|---|---|---|---|
Espagne | 245 | 542 | 786 | 6,5 |
Italie | 297 | 894 | 1 191 | 9,9 |
Portugal | 592 | 613 | 1 205 | 10,0 |
Autres pays de l'UE 25 + Norvège, Suisse et Islande | 655 | 897 | 1 553 | 12,8 |
Autres pays européens | 285 | 143 | 427 | 3,5 |
Total Europe | 2 074 | 3 089 | 5 163 | 42,7 |
Algérie | 737 | 1 170 | 1 907 | 15,8 |
Maroc | 679 | 698 | 1 378 | 11,4 |
Tunisie | 246 | 280 | 526 | 4,3 |
Afrique subsaharienne | 733 | 560 | 1 293 | 10,7 |
Total Afrique | 2 395 | 2 708 | 5 104 | 42,2 |
Turquie | 247 | 254 | 501 | 4,1 |
Asie du Sud-Est | 160 | 127 | 287 | 2,4 |
Autres pays d'Asie | 393 | 270 | 663 | 5,5 |
Total Asie | 800 | 651 | 1 452 | 12,0 |
Amérique/Océanie | 224 | 149 | 372 | 3,1 |
Total | 5 493 | 6 597 | 12 090 | 100,0 |
En 2015, Modèle:Nombre de personnes nées en France, soit 11 % de la population, ont au moins un parent immigré<ref>Modèle:Lien web</ref> :
- 45 % (soit 3 285 000) ont les deux parents immigrés ; pour 2 978 400 les deux parents sont nés dans le même pays, et pour 306 600 dans deux pays différents).
- 55 % (soit 4 015 000) ont un seul des parents immigrés, pour 2 095 100 il s’agit du père, pour 1 547 600 de la mère.
Répartition du nombre de descendants d’immigrés selon le pays d’origine :
- 45 % (soit 3 285 000) sont enfants d’au moins un immigré d’origine européenne, dont 12 % d’Italie, 9 % du Portugal, 8 % d’Espagne, 12 % d’autres pays de l’Union européenne, 4 % de pays européens n’appartenant pas à l’Union européenne.
- 55 % (soit 4 015 000) sont enfants d’au moins un immigré d’origine non européenne :
- 42 % sont enfants d’immigré(s) d’origine africaine, dont 15 % d’Algérie, 11 % du Maroc, 5 % de Tunisie, 11 % d’autres pays africains.
- 9 % sont enfants d’immigré(s) d’origine asiatique dont 4 % de Turquie, 2 % du Laos, Viêt Nam, Cambodge, 3 % d’autres pays d’Asie.
- 4 % sont enfants d’immigré(s) d’origine de l’Amérique ou de l’Océanie.
En 2020, 47,5 % des immigrés vivant en France sont nés en Afrique et 32,2 % sont nés en Europe. Les pays de naissance les plus fréquents des immigrés sont l'Algérie (12,7 %), le Maroc (12 %), le Portugal (8,6 %), la Tunisie (4,5 %), l'Italie (4,1 %), la Turquie (3,6 %) et l'Espagne (3,5 %). La moitié des immigrés sont originaires d'un de ces sept pays (49 %)<ref name="a1">Modèle:Lien web</ref>.
Selon Cris Beauchemin, chercheur à l'INED, sur trois générations, on peut estimer en 2018 que deux personnes sur cinq (soit 40 % de la population vivant en France) sont soit immigrées, soit ont au moins un de leurs parents ou grands-parents immigré lui-même<ref name="www.la-croix.com">Modèle:Lien web.</ref>.
Répartition sur le territoire national
Modèle:Article détaillé En 2008, la majorité des immigrés réside en Île-de-France (38 %), en Rhône-Alpes (11 %) et en Provence-Alpes-Côte d'Azur (9 %)<ref>Modèle:Harvsp</ref>.
En 2005, d'après une étude de Michèle Tribalat et Bernard Aubry publiée en 2009<ref name="Aubry|Tribalat|2009">Modèle:Harvsp.</ref>, 18,1 % des jeunes de moins de 18 ans en métropole sont d'origine étrangère<ref group="N">Synonyme de « issus de l’immigration », voir la section Définitions.</ref>, dont 11,3 % d’origine maghrébine, subsaharienne ou turque<ref group="N">Des données plus récentes (2010) sont disponibles pour la répartition des jeunes issus de l’immigration par pays d’origine au niveau national : Modèle:Lien web.</ref>. Au niveau régional, c'est en Île-de-France que l'on trouve la plus forte proportion (37 %), suivie de l'Alsace (23 %), de la Provence-Alpes-Côte d'Azur (21 %) et de la région Rhône-Alpes (20 %). Au niveau départemental, c'est en Seine-Saint-Denis (57 %), à Paris (41 %), dans le Val-de-Marne (40 %) et le Val-d'Oise (38 %) que l'on trouve les plus fortes proportions de jeunes issus de l’immigration. Parmi les vingt communes françaises où leur concentration dépasse 60 % en 2005, toutes sauf une, Vaulx-en-Velin, sont situées en Île-de-France. On trouve en tête Clichy-sous-Bois (76 %), Aubervilliers (75 %) et La Courneuve (74 %), toutes les trois en Seine-Saint-Denis.
En 2005, les jeunes d’origine maghrébine, subsaharienne ou turque sont devenus majoritaires dans un certain nombre de communes de la région parisienne : Clichy-sous-Bois (64 %), Mantes-la-Jolie (59 %), Grigny (57 %), Saint-Denis (56 %), Argenteuil (55 %) et entre 50 % et 55 % pour Les Mureaux, Saint-Ouen, Sarcelles, Pierrefitte-sur-Seine, Garges-lès-Gonesse, Aubervilliers, Stains, Gennevilliers et Épinay-sur-Seine. Ils sont également majoritaires (entre 50 % et 55 %) dans les trois premiers arrondissements de Marseille. Rappelons que pour l’ensemble de ces chiffres, les jeunes originaires des DOM-TOM, les enfants de « rapatriés », ainsi que les petits-enfants d'immigrés dont les deux parents sont nés en France, ne sont pas pris en compte.
Origine géographique | Seine-Saint-Denis | Paris | Val-de-Marne | Val-d'Oise | France |
---|---|---|---|---|---|
Toutes origines | 56,7 | 41,30 | 39,90 | 37,90 | 18,10 |
Maghreb | 22,0 | 12,1 | 13,2 | 13,0 | 6,9 |
Afrique subsaharienne | 16,0 | 9,9 | 10,8 | 9,1 | 3,0 |
Turquie | 2,7 | 0,6 | 1,2 | 3,1 | 1,4 |
Europe du Sud | 4,0 | 4,0 | 5,5 | 4,8 | 2,8 |
Taille communes (2008) | Nombre de communes | Population | Immigrés | % | Descendants d'immigrés (Modèle:2e) | % | Total Immigrés + descendants d'immigrés | % |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Moins de Modèle:Nombre | 35 677 | 32,0 M | 1,4 M | 4,4 % | 1,8 M | 5,6 % | 3,2 M | 10,0 % |
Plus de Modèle:Nombre | 887 | 30,1 M | 3,8 M | 12,6 % | 4,8 M | 15,9 % | 8,6 M | 28,6 % |
Total métropole | 36 564 | 62,1 M | 5,2 M | 8,4 % | 6,6 M | 10,6 % | 11,8 M | 19,0 % |
Évolution
Selon les chiffres de l'Insee publiés en juillet 2021, la population immigrée en France progresse en effectif et en pourcentage de la population totale depuis 1946. Elle correspond à 10,2 % de la population vivant en France en 2020, contre 7,4 % en 1975 et 5 % en 1946<ref>Modèle:Article</ref>.
La population étrangère vivant en France représente 7,6 % de la population totale en 2020, contre 6,5 % en 1975 et 4,4 % en 1946<ref name=brioulet/>.
En 2020, 52 % des immigrés sont des femmes, contre 44 % en 1975 et 45 % en 1946<ref name="a1" />.
Caractéristiques socio-démographiques des immigrés
Le passage d’une immigration de travail, essentiellement masculine, à une politique de regroupement familial au milieu des années 1970 a entraîné une féminisation croissante de la population immigrée. En 2008, 51 % des immigrés sont des femmes contre 44 % en 1968<ref>Modèle:Harvsp</ref>.
La population immigrée est un peu plus âgée en moyenne (45,5 ans) que la population non immigrée (39,4 ans), car ses membres sont arrivés en France pour la plupart à leur majorité, et leurs enfants nés en France, largement majoritaires, sont comptés parmi les résidents non immigrés. Malgré des disparités selon la classe d’âge et le pays d’origine, l’âge moyen de la population immigrée est resté stable de 1999 à 2008, tandis que celui de la population non immigrée a augmenté de 1,4 an sur la même période<ref>Modèle:Harvsp</ref>.
Le niveau éducatif des immigrés a nettement progressé depuis les années 1980, pour se rapprocher de celui des non immigrés : en 2004, 24 % des immigrés sont diplômés de l’enseignement supérieur, alors qu'ils n’étaient que 6 % en 1982. Dans le même temps, le niveau éducatif des non immigrés est passé de 12 % à 29 %<ref name="Borrel|2006" />.
Enfants d'immigrés
En 2008, la France compte 6,7 millions de descendants directs d'immigrés, soit 11 % de la population<ref name="Insee|2012b|p=96"/>, issus pour moitié d'Europe (dont deux tiers d'Europe du Sud : Portugal, Italie, Espagne), et pour près d’un tiers (30 %) du Maghreb. Mais ces moyennes cachent de fortes disparités selon les classes d’âge. En effet, parmi les descendants d'immigrés de plus de 18 ans, 64 % sont originaires d'Europe (dont 43 % d'Europe du Sud), 25 % du Maghreb, 6 % d’Asie et seulement 4 % d'Afrique subsaharienne. Ces proportions sont très proches de celles des anciennes vagues migratoires, typiquement celles des années 1970 (Recensement 1975 : Europe 67 %, Maghreb 25 %, Asie 5 % et Afrique subsaharienne 2 %)<ref name="Insee|2012b|p=101 et 105"/>.
La proportion d'origine des descendants directs d'immigrés varie beaucoup en fonction de la classe d'âge, comme le montre le graphique ci-dessous : dans la classe d'âge de 18 à 24 ans, les descendants directs d'origine africaine représentent environ 52 % du total<ref name="Insee|2012b|p=109">Modèle:Harvsp.</ref>.
Classe d'âge | Effectif en milliers |
---|---|
55 ans et + | 1212.2 |
45-54 ans | 565.4 |
35-44 ans | 818.4 |
25-34 ans | 1013.2 |
18-24 ans | 873.3 |
Par ailleurs, selon leur origine, les descendants d’immigrés n’évoluent pas dans le même cadre familial. Ainsi, mis à part pour le Portugal et la Turquie, les descendants d’immigrés d’origine européenne ou asiatique ont le plus souvent un seul parent immigré. Ils sont 72 % dans ce cas pour l’Europe du Nord, 62 % pour l’Italie et l’Espagne, 53 % pour l'Asie (hors Turquie) et respectivement 35 % et 12,5 % pour le Portugal et la Turquie. Lorsqu’ils sont originaires d’Afrique, ils ont le plus souvent deux parents immigrés. Cette proportion est de 68 % pour le Maghreb et de 60 % pour l’Afrique subsaharienne.
Parmi les descendants d'immigrés de moins de 18 ans, les proportions évoluent en partie en fonction de l'évolution des vagues migratoires de 1975 à 2008, qui sont marquées par la diminution de la part d'origine européenne (de 67 à 38 %), et l'augmentation de la part d'origine africaine (de 27 à 42 %) et asiatique (de 5 à 14 %). Ainsi 38 % des descendants d'immigrés de moins de 18 ans sont originaires du Maghreb et 17 % d’Afrique subsaharienne, ce qui fait 55 % de part d'origine africaine. L'Europe, elle, ne représente plus que 23 % des origines migratoires dans cette tranche d'âge en 2008, tandis que la part de l'Asie augmente significativement à 16 % (dont Turquie 7 %)<ref>Pour les considérations générales, voir Modèle:Harvsp et Modèle:Harvsp. Pour les chiffres précis, voir Modèle:Harvsp.</ref>.
Immigration maghrébine
En 2004, à partir des données du recensement de 1999 ainsi que d'une enquête complémentaire nommée Étude de l’histoire familiale (EHF), la démographe de l'Ined Michèle Tribalat estimait à près de trois millions le nombre de personnes originaires du Maghreb sur trois générations en 1999<ref name="Population, vol. 59, p.51-81">Modèle:Article</ref>.
En 2008 selon l’Insee, un peu plus de 3,5 millions d'habitants de la France métropolitaine sont nés au Maghreb ou ont un parent qui y est né<ref name="Insee|2012b|p=101 et 105"/>. Toujours selon l'Insee, 16 % des personnes nées en France entre 2006 et 2008 ont au moins un grand-parent né au Maghreb, par leur père ou leur mère seulement dans la moitié des cas<ref name="Breuil-Genier|Borrel|Lhommeau|2011" />.
En 2015, Michèle Tribalat, dans une nouvelle estimation des populations d'origine étrangère en 2011<ref name="http://journals.openedition.org/eps/6073"/>, estime à au moins 4,6 millions le nombre de personnes d'origine maghrébine sur trois générations en 2011 selon la répartition suivante<ref>Tableau 2 pour les immigrés et la Modèle:1re née en France et tableau 5 pour la Modèle:2e née en France</ref> :
Pays d'origine
(milliers) |
Immigrés
(tous âges confondus) |
Modèle:1re génération née en France
(tous âges confondus) |
Modèle:2e génération née en France
(moins de 60 ans uniquement) |
Total |
---|---|---|---|---|
Algérie | 737 | 1 170 | 563 | 2 470 |
Maroc | 679 | 698 | 130 | 1 507 |
Tunisie | 246 | 280 | 129 | 655 |
Total Maghreb | 1 662 | 2 148 | 821 | 4 631 |
Note : pour la Modèle:2e née en France, seules les personnes âgées de moins de 60 ans sont prises en compte.
Par ailleurs, selon cette même étude de Michèle Tribalat, les personnes d'origine maghrébine sur trois générations représentent 8,7 % de la population française des moins de 60 ans en 2011<ref name="http://journals.openedition.org/eps/6073"/>.
Dans un rapport ayant pour objectif la promotion du concept de discrimination positive et publié en 2004, l'Institut Montaigne un groupe de pression d'obédience libérale, estime qu'il y a entre cinq et six millions de personnes en France ayant un ascendant né au Maghreb si on remonte sur quatre générations. Une partie de cette affirmation repose sur les données du recensement de 1999 réalisé par l'INSEE, d'autres éléments ne sont pas justifiés<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.
En 2019, l'Insee indique qu'il y avait en France 1,950 million immigrés du Maghreb ainsi que 2,555 millions de descendants directs nés en France d'au moins un parent maghrébin soit 4,5 millions au total<ref>France, portrait social Édition 2020 - Immigrés et descendants d’immigrés, INSEE, 4 décembre 2020</ref>,<ref group="N">Il faut préciser que Modèle:Nombre nées au Maghreb, Européens ou Maghrébins (Pieds-noirs, Harkis, Juifs d'Algérie, etc.) se déclarant française de naissance (recensement 2017) et donc leur descendants ne sont pas inclus dans ce total puisque l'Insee considère comme immigré les personnes nées étrangère à l'étranger.</ref> auxquels s'ajoutent les petits-enfants d'immigrés maghrébins estimés à 821 000 en 2011 par Michèle Tribalat<ref>Une estimation des populations d’origine étrangère en France en 2011, M.Tribalat, 2015</ref> soit au total 5,3 millions de personnes d'origine maghrébine sur trois générations.
Pays d'origine
(milliers) |
Immigrés (Insee 2019)
(tous âges confondus) |
Modèle:1re génération née en France (Insee 2019)
(tous âges confondus) |
Modèle:2e génération née en France (Tribalat 2011)
(moins de Modèle:Nb uniquement) |
Total |
---|---|---|---|---|
Modèle:Pays | 846 | 1 207 | 563 | 2 616 |
Modèle:Pays | 802 | 964 | 130 | 1 896 |
Modèle:Pays | 302 | 384 | 129 | 815 |
Total Maghreb | 1 950 | 2 555 | 821 | 5 326 |
Sources : Insee pour les immigrés et la Modèle:1re génération née en France (2019). M.Tribalat pour la Modèle:2e génération née en France (2011).
Selon une étude du Secrétariat général de l'immigration, en 2012, parmi les 780 000 « très diplômés » (masters, grandes écoles et doctorat) en France qui ne sont pas nés français, les Maghrébins seraient les plus nombreux avec 158 000 diplômés soit 20 % de l'ensemble<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Selon une étude menée par l'Agence nationale pour la cohésion sociale et l'égalité des chances (ACSE) et le cabinet CJDIM, plus de 13 000 entrepreneurs d'« origine maghrébine » sont installés à Paris (6 024 Algériens, 3 865 Tunisiens et 3 115 Marocains), ce qui représente environ 10 % des Modèle:Nombre du département<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Selon Hugues Lagrange, « la communauté maghrébine […] présente sur le sol français depuis trois, voire quatre générations […] représente un groupe de près de six millions de personnes » en 2015. Pour le sociologue, les jeunes issus de l’immigration maghrébine, s’ils souffrent plus du chômage, « ne sont pas, dans leur grande majorité, moins bien insérés dans la société française que les jeunes issus des milieux populaires autochtones. Beaucoup des descendants ont aujourd’hui acquis des positions à la fois dans le monde économique, le monde associatif, la sphère administrative et, dans une moindre mesure, des responsabilités électives au niveau local »<ref>Hughes Lagrange, Osons voir les tares morales d’une minorité désocialisée, Le Monde, 14 janvier 2015</ref>.
Étudiants étrangers
En 2003 selon l’Insee, 11 % des étudiants en France sont des étudiants étrangers ; de 1998 à 2003 cette part s'est accrue à un rythme annuel de 12 %. La moitié des étudiants étrangers inscrits dans les universités françaises sont originaires des pays francophones d’Afrique (47 %), dont un quart de la Tunisie, du Maroc ou de l’Algérie. L'Insee précise que Modèle:Citation<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.
En 2010, les étudiants africains représentent 41 % des étudiants étrangers<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.
Au cours de l'année 2012-2013, la France accueille Modèle:Unité étrangers, dont 216 055 (74,7 %) inscrits à l'université. Leur nombre a augmenté de 8,85 % depuis 2008. La France est le troisième pays d'accueil des étudiants étrangers, ce qui était déjà le cas en 2011 où, selon les données de l'UNESCO, elle accueillait 7 % d'entre eux, contre 18,5 % pour les États-Unis et 11 % pour le Royaume-Uni. Parmi les étudiants accueillis par la France en 2011, 83 % ne provenaient pas d'Europe<ref>Modèle:Lien web</ref>, soit environ Modèle:Unité<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Comparaison à d'autres pays européens
En 2010 selon Eurostat, l'Union européenne (UE) compte 47,3 millions d’immigrés, soit 9,4 % de sa population. 16 millions (3,2 %) sont nés dans un autre État membre de l'UE et 31,4 millions (6,3 %) sont nés dans un pays hors de l'UE. Les pays comptant le plus grand nombre de personnes nées hors de l'UE sont l'Allemagne (6,4 millions<ref group=N>La moitié est originaire de l'ex-URSS et de l'ex-Yougoslavie (Modèle:Lien web).</ref>), la France (5,1 millions), le Royaume-Uni (4,8 millions), l'Espagne (4,1 millions), l'Italie (3,2 millions) et les Pays-Bas (1,4 million)<ref name="PDF1" />,<ref group=N>Concernant la France, le nombre d’immigrés est plus élevé que celui publié par l’Insee, qui contrairement aux Nations unies ne compte pas comme immigrés les Français nés à l’étranger (voir la section Définitions). En ne comptant que les personnes nées étrangères à l’étranger, il n’y a que 3,5 millions d’immigrés d’origine extra-européenne en France en 2008 (voir tableau récapitulatif à la section Origine géographique).</ref>.
Pays | Population (en milliers) |
Nés à l'étranger (en milliers) |
% | Nés dans un autre état de l'UE (en milliers) |
% | Nés en dehors de l'UE (en milliers) |
% |
---|---|---|---|---|---|---|---|
UE 27 | 501 098 | 47 348 | 9,4 | 15 980 | 3,2 | 31 368 | 6,3 |
Allemagne | 81 802 | 9 812 | 12,0 | 3 397 | 4,2 | 6 416 | 7,8 |
Autriche | 8 368 | 1 276 | 15,2 | 512 | 6,1 | 764 | 9,1 |
Belgique (2007) | 10 666 | 1 380 | 12,9 | 695 | 6,5 | 685 | 6,4 |
Danemark | 5 535 | 501 | 9,0 | 152 | 2,8 | 349 | 6,3 |
Espagne | 45 989 | 6 423 | 14,0 | 2 329 | 5,1 | 4 094 | 8,9 |
Estonie | 1 340 | 218 | 16,3 | 17 | 1,2 | 201 | 15,0 |
France | 64 716 | 7 197 | 11,1 | 2 118 | 3,3 | 5 078 | 7,8 |
Grèce | 11 305 | 1 256 | 11,1 | 316 | 2,8 | 940 | 8,3 |
Italie | 60 340 | 4 799 | 8,0 | 1 593 | 2,6 | 3 206 | 5,3 |
Irlande | 4 468 | 566 | 12,7 | 437 | 9,8 | 128 | 2,9 |
Luxembourg | 502 | 163 | 32,5 | 135 | 26,9 | 28,1 | 5,6 |
Pays-Bas | 16 575 | 1 833 | 11,1 | 428 | 2,6 | 1 404 | 8,5 |
Portugal | 10 638 | 793 | 7,5 | 191 | 1,8 | 602 | 5,7 |
Suède | 9 341 | 1 337 | 14,3 | 478 | 5,1 | 860 | 9,2 |
Royaume-Uni | 62 008 | 7 012 | 11,3 | 2 245 | 3,6 | 4 767 | 7,7 |
Nota : ce tableau recense les personnes nées à l'étranger et inclut donc les ressortissants nationaux nés à l'étranger. Pour la France, il inclut 1,9 million de personnes nées françaises à l'étranger.
Parmi les pays les plus peuplés de l'Union européenne en 2008, la France est avec 26,6 % le pays qui compte le plus de personnes issues de l'immigration parmi la population âgée de 25 à 54 ans. L'Espagne est le pays qui compte le plus d'immigrés de la première génération (19,1 %)<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.
Pays d’accueil | Modèle:1re | Modèle:2e | Total | Principaux pays d’origine |
---|---|---|---|---|
France | 13,1 | 13,5 | 26,6 | Algérie, Maroc, Tunisie, Portugal |
Suède | 16,2 | 9,6 | 25,8 | Finlande, Irak, Pologne |
Autriche | 18,4 | 6,9 | 25,3 | Balkans, Allemagne, Turquie |
Royaume-Uni | 15,6 | 8,8 | 24,4 | Inde, Pologne, Irlande |
Pays-Bas | 15 | 8,5 | 23,5 | Turquie, Suriname, Maroc |
Allemagne | 17,6 | 4,3 | 21,9 | Turquie, Pologne, Italie |
Espagne | 19,1 | 1,1 | 20,2 | Roumanie, Maroc, Équateur |
UE 27 | 12,2 | 5 | 17,2 | Turquie, Maroc, Roumanie |
Portugal | 10,5 | 1,2 | 11,8 | Angola, Brésil, France |
Italie | 10,6 | 1 | 11,6 | Balkans, dont Albanie |
République tchèque | 3 | 4,2 | 7,2 | Ukraine, Slovaquie, Viêt Nam |
Pologne | 0,3 | 2,9 | 3,2 | Ukraine, Belarus, Russie |
Roumanie | 0,2 | 0 | 0,2 | Moldavie, Bulgarie, Ukraine |
Flux actuels
Dans les années 2000, en moyenne un peu plus de 40 % des immigrants en France viennent d'Afrique (Maghreb et Afrique noire)<ref>Modèle:Lien web.</ref>, suivi par ceux de l'Union européenne et l'Asie.
En 2010, d'après des statistiques de FTA et de l'Office français de l'immigration et de l'intégration (OFII), l'immigration légale en France a augmenté d'environ 10,6 % en un an, à 188 780 arrivants hors UE, sous l'effet notamment d'une forte hausse du nombre d'étudiants étrangers. Ce chiffre global comprend l'immigration familiale (Modèle:Nombre, 4 % de plus qu'en 2009), l'immigration professionnelle (Modèle:Nombre, stable), le droit d'asile (10 340, stable) et les étudiants (Modèle:Nombre, en augmentation de 28,5 %)<ref name="immig_gueant" />. Il exclut par contre Modèle:Nombre supplémentaires dues à d’autres motifs<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref group=N>Les chiffres peuvent légèrement varier d’une étude à l’autre, comparer par exemple avec Modèle:Harvsp.</ref>.
Lors du dernier recensement en France en 2012, sur une population totale de 65,2 millions de personnes, on comptait 61,2 millions de personnes possédant la nationalité française - dont 2,3 millions nés hors de France ayant eu la nationalité français par acquisition - et 4 millions d'étrangers. Parmi ces derniers, 3,4 millions étaient nés hors de France et 0,6 million nés en France<ref name="a">Modèle:Lien web</ref>.
En 2014, l'INSEE a observé un doublement du nombre d'arrivées d'immigrés espagnols, portugais et italiens en France entre 2009 et 2012<ref name="sudouest.fr">Modèle:Lien web.</ref>. Selon l'Institut français, cette augmentation résulte de la crise financière qui a frappé plusieurs pays européens durant cette période, laquelle a poussé des européens du sud à s'installer en France<ref name = "sudouest.fr" />. Les statistiques sur les arrivées d'immigrés espagnols en France montrent en effet une croissance entre 2009 et 2012, le nombre passant de 5 300 à Modèle:Nombre<ref name = "sudouest.fr" />,<ref name="20minutos.es">Modèle:Lien web.</ref>. Sur un total de 229 000 arrivées d'étrangers en France en 2012, près de 8 % étaient portugais, 5 % britanniques, 5 % espagnols, 4 % italiens, 4 % allemands, 3 % roumains et 3 % belges<ref name = "hispantv.com">Modèle:Lien web.</ref>.
Origine | 1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2009 |
---|---|---|---|---|---|---|---|
Europe | 78,7 | 76,4 | 67,2 | 57,3 | 50,4 | 44,9 | 37,7 |
Espagne | 18,0 | 21,0 | 15,2 | 11,7 | 9,5 | 7,3 | 4,6 |
Italie | 31,8 | 23,9 | 17,2 | 14,1 | 11,6 | 8,8 | 5,7 |
Portugal | 2,0 | 8,8 | 16,9 | 15,8 | 14,4 | 13,3 | 10,8 |
Pologne | 9,5 | 6,7 | 4,8 | 3,9 | 3,4 | 2,3 | ? |
Autres Europe | 17,5 | 16,1 | 13,1 | 11,7 | 11,4 | 13,2 | 16,6 |
Afrique | 14,9 | 19,9 | 28,0 | 33,2 | 35,9 | 39,3 | 42,7 |
Algérie | 11,6 | 11,7 | 14,3 | 14,8 | 13,3 | 13,3 | 13,3 |
Maroc | 1,1 | 3,3 | 6,6 | 9,1 | 11,0 | 12,1 | 12,2 |
Tunisie | 1,5 | 3,5 | 4,7 | 5,0 | 5,0 | 4,7 | 4,4 |
Afrique subsaharienne | 0,7 | 1,4 | 2,4 | 4,3 | 6,6 | 9,1 | 12,8 |
Asie | 2,4 | 2,5 | 3,6 | 8,0 | 11,4 | 12,8 | 14,2 |
Turquie | 1,4 | 1,3 | 1,9 | 3,0 | 4,0 | 4,0 | 4,5 |
Ex-Indochine | 0,4 | 0,6 | 0,7 | 3,0 | 3,7 | 3,7 | 3,0 |
Autres Asie | 0,6 | 0,6 | 1,0 | 1,9 | 3,6 | 5,0 | 6,8 |
Amérique et Océanie | 3,2 | 1,1 | 1,3 | 1,6 | 2,3 | 3,0 | 5,4 |
Non déclaré | 0,8 | 0,1 | - | - | - | - | - |
Total | 100,0 | 100,0 | 100,0 | 100,0 | 100,0 | 100,0 | 100,0 |
Effectif | 2 861 280 | 3 281 060 | 3 887 460 | 4 037 036 | 4 165 952 | 4 306 094 | 5 433 000 |
Motifs
Modèle:Article détaillé En 2010, en France, Modèle:Nombre (hors ressortissants de l’Espace économique européen (EEE) et de la Suisse) ont reçu un premier titre de séjour. 86 800 ont été accordés au titre du regroupement familial (45 %), 60 000 (31 %) ont été accordés à des étudiants, 18 100 (9 %) au titre de l'immigration économique, 17 800 (9 %) pour des raisons humanitaires et 11 500 (6 %) pour raisons diverses.
Entre 2009 et 2010, le nombre d’entrées d’étrangers sur le territoire national est passé de 191 300 à 194 100, soit une augmentation de 1,5 %. On observe une légère baisse des entrées pour motif familial (-1,6 %), une hausse significative des entrées d’étudiants (12,5 %), une baisse des entrées pour motif économique (-8,3 %) et humanitaire (-6,0 %), et une légère hausse des entrées pour autres motifs (1,6 %). Le tableau suivant donne l’évolution du nombre d’entrées par motif de 2007 à 2010<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.
Motif | 2007 | 2008 | 2009 | 2010 | % 2010 |
---|---|---|---|---|---|
Familial | 89 973 | 85 968 | 88 256 | 86 827 | 45 |
Étudiant | 46 778 | 52 309 | 53 304 | 59 964 | 31 |
Économique | 12 088 | 21 717 | 19 575 | 18 067 | 9 |
Humanitaire | 15 751 | 17 651 | 18 857 | 17 785 | 9 |
Divers | 10 801 | 9 999 | 11 331 | 11 514 | 6 |
Ensemble | 175 391 | 187 644 | 191 323 | 194 157 | 100 |
Immigration irrégulière
Le gouvernement français a mis fin en 1972 aux régularisations automatiques des travailleurs étrangers et a instauré une politique de Modèle:Citation<ref name="20000-LeMonde">Modèle:Lien web.</ref>. Une situation d'immigration illégale peut résulter de deux situations : soit un étranger est entré de manière clandestine sur le territoire, soit il est demeuré après l'expiration de son titre de séjour.
Selon un rapport commandé par le gouvernement Villepin entre 2005 et 2007, le nombre de personnes en situation irrégulière en France est estimé entre 200 000 et 400 000<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Il ne s’agit que d’estimations car, par la nature même de cette immigration, les chiffres sont difficiles à évaluer. En 2009, plus de 20 000 clandestins ont été régularisés<ref name="20000-LeMonde" />, 36 000 en 2012, et 46 000 en 2013<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Par nature, l'immigration irrégulière est difficile à quantifier. Toutefois, en se basant sur les estimations de l'AME (Aide médicale de l’État) et d'autres modèles de calcul, l'immigration clandestine est estimée à 6 % à 10 % de la population immigrée en France, soit autour d'un demi-million de personnes moins de 1 % de la population du pays<ref name="a" />.
En 2021, le nombre d'immigrés clandestins en France est estimé entre Modèle:Unité et Modèle:Unité par le Ministère de l'Intérieur<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Solde migratoire
L'Insee donne les chiffres suivants concernant le solde migratoire en France<ref name=":1" />,<ref>Modèle:Lien web</ref>:
Année | Solde migratoire | Population française | Taux net de migration |
---|---|---|---|
2004 | + 105 000 | 62 251 000 | Modèle:Unité |
2005 | + 92 000 | 62 731 000 | Modèle:Unité |
2006 | + 112 000 | 63 186 000 | Modèle:Unité |
2007 | + 74 000 | 63 601 000 | Modèle:Unité |
2008 | + 57 000 | 63 962 000 | Modèle:Unité |
2009 | + 32 000 | 64 305 000 | Modèle:Unité |
2010 | + 39 000 | 64 613 000 | Modèle:Unité |
2011 | + 40 000 | 64 933 000 | Modèle:Unité |
2012 | + 40 000 | 65 252 000 | Modèle:Unité |
2013 | + 40 000 | 65 543 000 | Modèle:Unité |
2014 | + 32 300 | 66 130 900 | 0,48 ‰ |
2015 | + 40 200 | 66 422 500 | 0,60 ‰ |
2016 | + 65 000 | 66 602 600 | 0,98 ‰ |
2017 | + 154 700 | 66 774 500 | 2,32 ‰ |
2018 | + 201 000 | 66 992 000 | 3,01 ‰ |
2019 | + 140 000 | 67 258 000 | 2,08 ‰ |
2020 | + 140 000 | 67 442 000 | 2,07 ‰ |
Le faible solde migratoire résulte de flux importants qui se compensent<ref>L’analyse des flux migratoires entre la France et l’étranger entre 2006 et 2013, Insee, juillet 2015</ref>. Ainsi, en 2015, le solde migratoire (+ 41 000) se décompose en un solde négatif pour les non-immigrés (- 147 000) et un solde positif important pour les immigrés (+ 188 000). Le solde migratoire annuel des immigrés uniquement était de + Modèle:Unité personnes en 2017, + Modèle:Unité personnes en 2016, + Modèle:Unité personnes en 2015, + Modèle:Unité personnes en 2014, + Modèle:Unité personnes en 2013, + Modèle:Unité personnes en 2012, + Modèle:Unité personnes en 2011, + Modèle:Unité personnes en 2010 et + Modèle:Unité personnes en 2009<ref>En 2017, la moitié des personnes arrivées en France sont nées en Europe, Insee, février 2019</ref>.
Selon Michèle Tribalat, le solde migratoire annuel relativement modeste de la France (entre 40 000 et 70 000) résulte en fait d'un solde positif pour les immigrés et négatif pour les natifs (personnes non issues de l'immigration). En effet, de plus en plus de natifs émigrent dans un pays étranger chaque année : ils étaient 67 000 en 2008, soit près de deux fois plus qu’en 2006, tandis que le nombre d’entrants a diminué de seulement 11 % sur la même période<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.
Type de population | 2006 | 2007 | 2008 |
---|---|---|---|
Immigrés | 151 | 132 | 134 |
Natifs | -36 | -57 | -67 |
global | 115 | 75 | 67 |
Modèle:Graph:Chart |
Source Eurostat<ref name="eurostat">
Population change - Demographic balance and crude rates at national level (demo_gind) Reference Metadata in Euro SDMX Metadata Structure (ESMS) Compiling agency: Eurostat, the statistical office of the European Union appsso.eurostat.ec.europa.eu/nui/show.do?query=BOOKMARK_DS-054722_QID_-49478879_UID_-3F171EB0&layout=TIME,C,X,0;GEO,L,Y,0;INDIC_DE,L,Z,0;INDICATORS,C,Z,1;&zSelection=DS-054722INDIC_DE,CNMIGRATRT;DS-054722INDICATORS,OBS_FLAG;&rankName1=INDICATORS_1_2_-1_2&rankName2=INDIC-DE_1_2_-1_2&rankName3=TIME_1_0_0_0&rankName4=GEO_1_2_0_1&sortC=ASC_-1_FIRST&rStp=&cStp=&rDCh=&cDCh=&rDM=true&cDM=true&footnes=false&empty=false&wai=false&time_mode=NONE&time_most_recent=false&lang=EN&cfo=%23%23%23%2C%23%23%23.%23%23%23 </ref> |
Naturalisation
Selon les situations
Si le pourcentage d’étrangers en France reste relativement stable au fil des ans, malgré une arrivée continuelle d’environ Modèle:Nombre ces dernières années<ref name="immig_gueant" />, c’est parce que chaque année un nombre plus ou moins proportionnel d’entre eux acquiert la nationalité française. Entre 1995 et 2012, 2,4 millions de personnes l’ont acquise.
1995 | 1996 | 1997 | 1998 | 1999 | 2000 | 2001 | 2002 | 2003 | 2004 | 2005 | 2006 | 2007 | 2008 | 2009 | 2010 | 2011 | 2012 | 2013 | 2014 | 2015 | |
Acquisitions enregistrées | 92 410 | 109 823 | 116 194 | 119 761 | 136 435 | 141 455 | 121 631 | 122 834 | 139 930 | 165 121 | 151 861 | 145 315 | 129 426 | 135 117 | 133 479 | 140 820 | 112 462 | 93 860 | 95 196 | 103 609 | 111 878 |
Par décret (yc effets collectifs) | 40 867 | 58 098 | 60 485 | 58 123 | 67 569 | 77 478 | 64 595 | 64 081 | 77 102 | 99 368 | 101 785 | 87 878 | 70 095 | 91 918 | 91 948 | 94 573 | 66 273 | 46 003 | 52 207 | 57 610 | 61 564 |
Naturalisations | 36 280 | 50 730 | 53 189 | 51 303 | 59 836 | 68 750 | 57 627 | 56 942 | 67 326 | 87 497 | 89 100 | 77 655 | 64 046 | 84 323 | 84 730 | 88 509 | 62 382 | 43 067 | 49 757 | 55 010 | 58 858 |
Réintégrations | 4 587 | 7 368 | 7 296 | 6 820 | 7 733 | 8 728 | 6 968 | 7 139 | 9 776 | 11 871 | 12 685 | 10 223 | 6 049 | 7 595 | 7 218 | 6 064 | 3 891 | 2 936 | 2 450 | 2 600 | 2 706 |
Par déclaration | 51 543 | 51 725 | 55 709 | 61 638 | 68 866 | 63 977 | 57 036 | 58 753 | 62 828 | 65 753 | 50 076 | 57 437 | 59 331 | 43 199 | 41 531 | 46 247 | 46 189 | 47 857 | 42 989 | 45 999 | 50 134 |
… par mariage (yc effets collectifs) | 18 121 | 19 381 | 20 969 | 22 145 | 24 091 | 26 056 | 23 994 | 26 351 | 30 922 | 34 440 | 21 527 | 29 276 | 30 989 | 16 213 | 16 355 | 21 923 | 21 664 | 22 382 | 17 513 | 19 725 | 25 044 |
… déclarations anticipées | - | - | - | 12 300 | 42 433 | 35 883 | 31 071 | 30 282 | 29 419 | 29 872 | 27 258 | 26 881 | 26 945 | 25 639 | 23 771 | 23 086 | 23 342 | 24 058 | 24 099 | 25 043 | 24 159 |
… autres déclarations | 2 896 | 2 499 | 2 222 | 1 644 | 2 342 | 2 038 | 1 971 | 2 120 | 2 487 | 1 441 | 1 291 | 1 280 | 1 397 | 1 347 | 1 405 | 1 238 | 1 183 | 1 417 | 1 377 | 1 231 | 1 111 |
… manifestation de volonté | 30 526 | 29 845 | 32 518 | 25 549 | - | - | - | - | - | - | - | - | - | - | - | - | - | - | |||
Acquisitions sans formalité | - | - | - | 4 000 | 11 087 | 8 570 | 5 917 | 5 258 | 4 710 | 3 705 | 2 966 | 2 553 | 2 576 | 2 335 | 2 363 | 2 455 | 2 122 | 2 228 | 2 080 | 2 004 | 1 730 |
Ensemble des acquisitions | 92 410 | 109 823 | 116 194 | 123 761 | 147 522 | 150 025 | 127 548 | 128 092 | 144 640 | 168 826 | 154 827 | 147 868 | 132 002 | 137 452 | 135 842 | 143 275 | 114 584 | 96 088 | 97 276 | 105 613 | 113 608 |
Selon l'origine géographique
2000 | 2005 | 2011 | % Total 2011 | |
---|---|---|---|---|
Europe | 23 085 | 19 607 | 15 145 | 13,2 |
Union européenne (UE à 15) | 14 948 | 11 700 | 6 333 | 5,5 |
NEM de l'UE | 2 931 | 2 306 | 2 251 | 2,0 |
Autre Europe | 5 206 | 5 601 | 6 561 | 5,7 |
Asie | 28 122 | 26 859 | 15 188 | 13,3 |
Sud-Est asiatique | 7 265 | 4 069 | 2 036 | 1,8 |
Asie orientale | 1 139 | 1 280 | 1 432 | 1,2 |
Asie méridionale | 4 246 | 4 436 | 2 679 | 2,3 |
Autre Asie | 15 472 | 17 074 | 9 041 | 7,9 |
Afrique | 84 182 | 98 453 | 65 787 | 57,4 |
Maghreb | 68 185 | 75 224 | 42 292 | 36,9 |
Afrique subsaharienne | 10 622 | 15 624 | 18 471 | 16,1 |
Autre Afrique | 5 375 | 7 605 | 5 024 | 4,4 |
Amérique | 5 668 | 6 352 | 5 259 | 4,6 |
Amérique du Nord | 1 048 | 854 | 842 | 0,7 |
Amérique du Sud | 4 620 | 5 498 | 4 417 | 3,9 |
Océanie | 87 | 127 | 114 | 0,1 |
Non ventilés & apatrides | 8 882 | 3 245 | 13 091 | 11,4 |
Ensemble | 150 026 | 154 643 | 114 584 | 100 |
Acquisition de la nationalité française par principaux pays d'origine
Pays d'origine | 2015 | 2016 | 2017 | 2018 | 2019 | 2020 | 2021 |
---|---|---|---|---|---|---|---|
Total des acquisitions | 113 608 | 119 152 | 114 274 | 110 014 | 109 821 | 86 483 | 130 385 |
Modèle:Pays | 19 110 | 17 769 | 16 687 | 15 390 | 15 776 | 12 759 | 18 905 |
Modèle:Pays | 17 377 | 17 662 | 16 283 | 14 867 | 14 785 | 11 072 | 15 228 |
Modèle:Pays | 7 018 | 7 663 | 7 045 | 6 687 | 6 640 | 5 346 | 8 710 |
Modèle:Pays | 5 595 | 5 757 | 5 332 | 5 101 | 5 198 | 3 982 | 5 543 |
Modèle:République du Congo | 2 967 | 2 935 | 2 994 | 2 248 | 4 282 | ||
Modèle:Pays | 3 621 | 4 111 | 4 057 | 3 662 | 3 638 | 2 667 | 4 029 |
Modèle:Pays | 3 188 | 3 652 | 3 363 | 3 012 | 2 863 | 2 399 | 3 887 |
Modèle:Pays | 3 125 | 3 377 | 3 137 | 2 502 | 2 463 | 2 108 | 3 841 |
Modèle:Pays | 3 382 | 3 369 | 3 249 | 2 949 | 2 940 | 2 224 | 3 569 |
Modèle:Pays | 374 | 517 | 1 733 | 3 268 | 4 088 | 3 146 | |
Modèle:Pays | 2 228 | 2 922 | 2 574 | 2 496 | 2 603 | 2 059 | 2 870 |
Modèle:Pays | 2 654 | 4 094 | 3 550 | 2 011 | 2 414 | 1 775 | 2 775 |
Modèle:Pays | 1 678 | 1 820 | 1 995 | 1 828 | 1 878 | 1 545 | 2 760 |
Modèle:Pays | 1 557 | 1 695 | 1 882 | 1 956 | 1 896 | 1 522 | 2 598 |
Modèle:Pays | 1 881 | 2 869 | 2 917 | 3 903 | 2 613 | 1 834 | 2 510 |
Origine inconnue | 1 988 | 2 316 | 2 212 | 2 114 | 2 108 | 1 861 | 2 372 |
Modèle:Pays | 1 734 | 1 728 | 1 624 | 1 697 | 1 639 | 1 199 | 1 756 |
Modèle:Pays | 3 109 | 2 579 | 2 429 | 2 080 | 1 794 | 1 128 | 1 701 |
Modèle:Pays | 1 830 | 2 057 | 1 720 | 1 600 | 1 502 | 1 087 | 1 640 |
Modèle:Pays | 844 | 675 | 761 | 1 006 | 1 015 | 836 | 1 597 |
Modèle:Pays | 1 974 | 1 468 | 1 354 | 1 014 | 1 516 | ||
Modèle:Pays | 1 320 | 1 239 | 1 082 | 1 036 | 1 018 | 769 | 1 491 |
Modèle:Pays | 969 | 1 226 | 1 096 | 1 085 | 1 121 | 871 | 1 278 |
Modèle:Pays | 490 | 654 | 643 | 634 | 714 | 636 | 1 238 |
Modèle:Pays | 888 | 976 | 819 | 856 | 975 | 865 | 1 173 |
Modèle:Pays | 938 | 1 624 | 1 466 | 894 | 1 144 | 718 | 1 149 |
Modèle:Pays | 268 | 638 | 582 | 581 | 1 054 | ||
Modèle:Vietnam | 872 | 854 | 891 | 773 | 750 | 673 | 1 011 |
Modèle:Egypte | 715 | 810 | 826 | 874 | 818 | 676 | 924 |
Modèle:Pays | 869 | ||||||
Modèle:Pays | 747 | 802 | 922 | 889 | 821 | 573 | 846 |
Modèle:Pays | 797 | ||||||
Modèle:Etats-Unis | 495 | 644 | 741 | 579 | 789 | ||
Modèle:Pays | 775 | ||||||
Modèle:Pays | 206 | 508 | 458 | 518 | 761 | ||
Modèle:Kosovo | 752 | ||||||
Modèle:Pays | 794 | 779 | 682 | 622 | 661 | 529 | 745 |
Modèle:Pays | 733 | ||||||
Modèle:Pays | 726 | ||||||
Modèle:Pays | 649 | ||||||
Modèle:Pays | 631 | ||||||
Modèle:Pays | 626 | ||||||
Modèle:Pays | 605 | ||||||
Modèle:Pays | 530 | ||||||
Modèle:Pays | 517 | ||||||
Modèle:Centrafrique | 501 |
Source : https://ec.europa.eu/eurostat/data/database
Natalité
Près de 40 % des nouveau-nés en France métropolitaine entre 2006 et 2008 ont au moins un grand-parent né à l'étranger (16 % au moins un grand-parent né au Maghreb, 11 % dans l'Union européenne et 13 % dans une autre région du monde)<ref name="Breuil-Genier|Borrel|Lhommeau|2011" />.
7,8 millions de personnes nées en métropole entre 1977 et 2013 (27,6 % d'un total de 28,3 millions de naissances), donc âgées de moins de 37 ans au Modèle:Date-, ont au moins un parent né à l'étranger (21,5 % au moins un parent né hors de l'Europe). 29 % des enfants nés en 2014 ont au moins un de leurs parents né à l'étranger (25,3 % ont au moins un parent né en dehors de l'UE à 27). Cette proportion diminue, passant de 31,5 %, son maximum en 1988, à 22,4 % en 2000 ; mais depuis 2001 elle augmente régulièrement<ref>Données détaillées des statistiques d'état civil sur les naissances en 2013 - Tableau T37ter, Ined, 2013</ref>,<ref>La fécondité des immigrées, Ined, Populations et sociétés, Numéro 400 avril 2004</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Année | Total des naissances | Les deux parents nés en France |
% | Au moins un parent né à l'étranger |
% | Dont % au moins un parent né hors d'Europe |
---|---|---|---|---|---|---|
1977 | 744 744 | 542 901 | 72.9 | 201 843 | 27.1 | 17.1 |
1978 | 737 062 | 532 832 | 72.3 | 204 230 | 27.7 | 18.4 |
1979 | 757 354 | 545 930 | 72.1 | 211 424 | 27.9 | 19.0 |
1980 | 800 376 | 574 081 | 71.7 | 226 295 | 28.3 | 19.6 |
1981 | 805 483 | 571 542 | 71.0 | 233 941 | 29.0 | 20.6 |
1982 | 797 223 | 559 701 | 70.2 | 237 522 | 29.8 | 21.6 |
1983 | 748 525 | 519 495 | 69.4 | 229 030 | 30.6 | 22.6 |
1984 | 759 939 | 525 328 | 69.1 | 234 611 | 30.9 | 23.1 |
1985 | 768 431 | 530 278 | 69.0 | 238 153 | 31.0 | 23.3 |
1986 | 778 468 | 536 703 | 68.9 | 241 765 | 31.1 | 23.4 |
1987 | 767 828 | 531 025 | 69.2 | 236 803 | 30.8 | 23.1 |
1988 | 771 268 | 528 281 | 68.5 | 242 987 | 31.5 | 23.6 |
1989 | 765 473 | 525 879 | 68.7 | 239 594 | 31.3 | 23.6 |
1990 | 762 407 | 522 788 | 68.6 | 239 619 | 31.4 | 23.8 |
1991 | 759 056 | 522 242 | 68.8 | 236 814 | 31.2 | 23.8 |
1992 | 743 658 | 510 866 | 68.7 | 232 792 | 31.3 | 23.9 |
1993 | 711 610 | 510 244 | 71.7 | 201 366 | 28.3 | 21.8 |
1994 | 710 993 | 515 032 | 72.4 | 195 961 | 27.6 | 21.2 |
1995 | 729 609 | 541 230 | 74.2 | 188 379 | 25.8 | 19.7 |
1996 | 734 338 | 548 027 | 74.6 | 186 311 | 25.4 | 19.5 |
1997 | 726 768 | 539 238 | 74.2 | 187 530 | 25.8 | 19.8 |
1998 | 738 080 | 566 447 | 76.7 | 171 633 | 23.3 | 18.5 |
1999 | 744 791 | 576 537 | 77.4 | 168 254 | 22.6 | 18.0 |
2000 | 774 782 | 601 268 | 77.6 | 173 514 | 22.4 | 18.1 |
2001 | 770 945 | 595 286 | 77.2 | 175 659 | 22.8 | 18.6 |
2002 | 761 630 | 580 999 | 76.3 | 180 631 | 23.7 | 19.7 |
2003 | 761 464 | 575 985 | 75.7 | 185 479 | 24.3 | 20.2 |
2004 | 767 816 | 574 687 | 74.8 | 193 129 | 25.2 | 21.2 |
2005 | 774 355 | 575 659 | 74.4 | 198 696 | 25.6 | 21.6 |
2006 | 796 896 | 590 163 | 74.0 | 206 733 | 26.0 | 22.0 |
2007 | 785 985 | 579 515 | 73.7 | 206 470 | 26.3 | 22.3 |
2008 | 796 044 | 585 427 | 73.5 | 210 617 | 26.5 | 22.5 |
2009 | 793 420 | 578 052 | 72.8 | 215 368 | 27.2 | 23.0 |
2010 | 802 224 | 583 600 | 72.7 | 218 624 | 27.3 | 23.1 |
2011 | 792 996 | 580 756 | 73.2 | 212 240 | 26.8 | 22.6 |
2012 | 790 290 | 575 041 | 72.8 | 215 249 | 27.2 | 23.0 |
2013 | 781 621 | 560 903 | 71.8 | 220 718 | 28.2 | 23.8 |
Total 1977-2013 | 28 313 952 | 20 513 968 | 72.5 | 7 799 984 | 27.6 | 21.5 |
Nota : le pourcentage des naissances hors d'Europe de 1977 à 2013 est donné par le tableau T38bis (selon le lieu de naissance de la mère). La catégorie Europe inclut ici tous les pays du continent européen sauf ceux d'Ex-URSS. Les parents nés en France comprennent les parents nés dans les collectivités d'outre-mer (COM).
Lecture : 31,4 % des personnes nées en 1990 (donc toutes les personnes qui ont 25 ans en 2015) ont au moins un parent né à l'étranger (dont 23,8 % au moins un parent né hors de l'Europe)
Causes et formes
Causes
Du milieu du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle jusqu’aux années 1970, la principale cause d’immigration en France est l’immigration économique, due au besoin français de main-d’œuvre et au besoin du migrant de subvenir à ses besoins, celui-ci arrivant généralement d’un pays défavorisé. Ainsi, par exemple, les Kabyles d'Algérie contribuent massivement aux premières vagues d'émigration algérienne vers la France, à partir de la fin du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, pour des raisons économiques.
À partir de 1975, l’immigration pour motif familial prend une place prépondérante. Jusqu'au début des années 2000, il s'agit surtout du regroupement familial, qui permet à un étranger séjournant régulièrement en France d'y faire venir sa famille. Ensuite, il s'agit surtout du rattachement de membres étrangers à une famille possédant déjà la nationalité française. En 2010, l'immigration pour motif familial représente 45 % des Modèle:Nombre sur le territoire national, dont 27 % de rattachements étrangers à une famille française et 8 % de regroupements familiaux. Face à cela, l'immigration pour motif économique ne représente plus que 9 % des entrées. L'autre motif d'immigration d'importance croissante au cours des années 2000 est le motif étudiant, avec 31 % en 2010<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.
La familiarité avec la langue française des populations de l’Afrique francophone, ou de certains pays européens où cette langue est ou a été populaire (Roumanie, Russie), peut également être un critère de sélection de la France comme pays de destination<ref>Un rapport de l’université Paris-VIII d’Alain Coulon et Saeed Paivandi mentionne, parmi les principaux critères de choix de la France par les étudiants étrangers, la connaissance de la langue, la présence de parents sur le territoire et les politiques facilitant l'accès des étrangers à l'Université Modèle:Harv.</ref>. Par ailleurs la loi française du 24 juillet 2006 relative à l'immigration et à l'intégration demande à l’étranger installé en France et souhaitant s’y maintenir durablement la Modèle:Citation<ref>Modèle:Légifrance relative à l'immigration et à l'intégration, article 5 relatif au contrat d’accueil et d’intégration, sur Légifrance Modèle:Consulté le.</ref>.
Formes
Avant l'apparition des moyens de locomotion mécaniques modernes (train, voiture, avion, etc.), les migrations en France sont essentiellement régionales. La notion d'étranger n'a commencé à être assimilée à une différence de nationalité que progressivement au cours du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Avant, pour être un étranger, il suffisait de venir d'une ville ou d'un village jugé éloigné, c'est-à-dire situé parfois à seulement quelques dizaines de kilomètres<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Aussi, malgré les allées et venues de quelques personnes des classes supérieures, notamment dans l’entourage des souverains, on ne peut réellement commencer à parler d'immigration au sens contemporain du terme qu'à partir du milieu du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, avec la révolution industrielle<ref group=N>Certains considèrent même que l'on ne peut parler d'immigration en France qu'à partir de la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle ou du début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle Modèle:Harv.</ref>.
Le recensement de 1851 est le premier à faire apparaître la catégorie « étranger », qui représente alors 1 % de la population totale, 2 % vers 1872. Du milieu du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle à 1914, les immigrés sont originaires des pays limitrophes de la France, d'abord de Belgique (40 % aux deux premiers recensements) puis d’Italie<ref group="N">Il y 63 000 Italiens en France au recensement de 1851, un peu moins de 400 000 à celui de 1901, dont 90 000 à « Marseille, ville italienne », et plus de 800 000 en 1931 où l'immigration italienne atteint son apogée, ce qui en fait alors la première population étrangère en France Modèle:Harv.</ref>, pour deux tiers d'entre eux. 7 % à 9 % proviennent d'Allemagne, de Suisse et d’Espagne, tandis que les Britanniques, les Russes et les Austro-Hongrois comptent pour moins de 5 %, et que la part des étrangers non européens est presque nulle<ref>Modèle:Harvsp.</ref>,<ref name="Insee|2012b|p=100">Modèle:Harvsp.</ref>.
Durant l’Entre-deux-guerres, les Italiens constituent le groupe le plus important, alors que l’immigration des Belges, des Suisses et des Allemands s’atténue, et que celle des Espagnols (réfugiés) et des Polonais s’intensifie<ref name="Insee|2012b|p=100" />. Ces derniers présentent la nouveauté de ne pas venir d’un pays frontalier. La Seconde Guerre mondiale provoque ensuite de nombreux départs : environ Modèle:Nombre quittent la France durant cette période<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.
Après la Seconde Guerre mondiale, jusqu’à la fin des années 1960, les tendances précitées se maintiennent alors que l’immigration en provenance du Portugal puis du Maghreb et de l’Afrique noire s’intensifie. Dans les années 1970, l’immigration maghrébine connaît une forte croissance : en 1975, elle représente 25 % de l'immigration en France, dont 14 % d'Algériens. L'immigration d'origine européenne ne cesse ensuite de décroître (63 % en 1975, 34 % en 2008), au profit de l'immigration d'abord maghrébine, puis subsaharienne et asiatique (notamment Turque) à partir des années 1990<ref name="Insee|2012b|p=100-101" />.
Travailleur détaché
Modèle:Article détaillé La France compte environ Modèle:Nombre détachés officiels en 2013. Toutefois, ce chiffre officiel ne prend pas en compte les travailleurs clandestinement détachés, dans une intention de Fraude sociale en France. Pour Michel Sapin le nombre de travailleurs détachés serait de l'ordre de 350 000<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Conséquences
Impact économique et budgétaire
Étude européenne
En 2011, une vingtaine de députés, sénateurs et représentants français au Parlement européen, étiquetés à gauche pour 17 d'entre eux<ref>Modèle:Harvsp.</ref>, ont initié un audit de la politique d’immigration, d’intégration et de codéveloppement. 35 experts ont été entendus sur les différents aspects de la politique migratoire<ref>Modèle:Harvsp.</ref>, dont l'aspect macroéconomique<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. À ce sujet, la députée Sandrine Mazetier donne les indications suivantes dans le résumé qu'elle fait de ce rapport sur son site internet : Modèle:Citation bloc
L'OCDE estime que les immigrants jouent un rôle décisif dans la croissance économique à long terme et invite les pays à ne pas fermer leurs frontières, même en temps de crise<ref name="apportimmigres-OCDE">Modèle:Lien brisé.</ref>. D’après le premier rapport annuel de la Commission européenne sur la migration et l’intégration, il est difficile d’obtenir une estimation fiable de la contribution budgétaire nette des immigrants, bien qu'ils soient soumis aux mêmes obligations fiscales que les Français<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Les économistes de l'OCDE évaluent cependant dans une étude parue en Modèle:Date- que le budget de ses états membres bénéficie en moyenne de quelques milliards d'euros supplémentaires grâce à la jeunesse des migrants. L'étude montre néanmoins que l'immigration coûte Modèle:Unité d'euros par an aux finances publiques françaises, en raison d'une immigration plus ancienne qui entraîne plus de retraites<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Études françaises
En 2005, selon une étude dirigée par Hillel Rapoport de l'université Lille I avec le soutien du ministère du Travail, les immigrés extraeuropéens sont environ 1,6 fois plus nombreux que les natifs à recevoir des allocations chômage, 3,8 fois plus représentés parmi les bénéficiaires du RMI et 2,5 fois plus dépendants des aides au logement<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Cependant, leur surreprésentation dans les classes d'âge actives et leur plus faible espérance de vie font qu'ils pèsent moins sur les caisses des branches maladies et vieillesse. De même, malgré leur taux d'inactivité plus important que celui des natifs, leur contribution globale aux recettes de l'État reste positive. Mais cette contribution ne prend pas en compte le vieillissement futur des immigrés et les coûts associés (retraites, santé). En projetant sur le long terme, en supposant Modèle:Citation et en tenant compte de Modèle:Citation, les auteurs estiment que Modèle:Citation<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.
Jacques Dupâquier et Yves-Marie Laulan<ref>[1], LA RÉDACTION DE MEDIAPART, mediapart.fr, 13 février 2012</ref> estiment le coût annuel de l’immigration pour la France à 36 milliards d’euros, dont 24 milliards pour l'immigration proprement dite et 12 milliards pour l'intégration<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Leur étude s’appuie notamment sur les travaux du professeur d’économie Jacques Bichot qui donne, dans une étude pour l'Institut Thomas-More, ce chiffre de 24 milliards d'euros estimé pour l'année 2005, avec comme données principales les dépenses en justice et maintien de l’ordre, système scolaire, enseignement supérieur, protection sociale, services publics de transports et faits mafieux<ref>Modèle:Harvsp</ref>. D'autres économistes comme Xavier Chojnicki montrent que pour cette même année 2005 la population immigrée avait produit plus de richesse qu'elle n'en avait consommée avec une contribution nette de 3,9 milliards d'euros<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Selon Maurice Allais, prix Nobel d'économie conservateur et protectionniste, lorsqu’un travailleur immigré entre dans un pays, il faut consacrer une épargne supplémentaire quatre fois supérieure à son salaire annuel pour construire les infrastructures nécessaires (école, logement, hôpital…), et dix à vingt fois supérieure s'il arrive avec une femme et trois enfants<ref>Modèle:Lien web</ref>. Cette étude ancienne a été battue en brèche par un travail récent de trois économistes, Hippolyte d'Albis, Ekrame Boubtane et Dramane Coulibaly, qui tend à prouver que l'immigration familiale a un effet positif sur la croissance. Cette étude « sans donner de montant » insiste notamment sur l'impact positif de l'immigration familiale, car selon ses auteurs, les femmes d'Afrique noire ou subsaharienne « occupent des emplois de gardes d'enfants ou de femmes de ménage et libèrent de ces contraintes domestiques des femmes autochtones plus qualifiées qui peuvent aller sur le marché du travail »<ref>Modèle:Lien web</ref>.
En 2014, des professeurs d'économie comme El Mouhoub Mouhoud confirment les études françaises qui indiquent en grande majorité que l'immigration a un effet positif sur la croissance<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Selon une étude menée par les économistes Xavier Chojnicki et Lionel Ragot et publiée en 2012, l'immigration serait bénéfique pour les entreprises et pour l’État. Souvent jeunes et en bonne santé, ils paient davantage d’impôts et de cotisations qu’ils ne reçoivent de prestations sociales. Le cabinet McKinsey estime que les immigrés « contribuent à près de 10 % de la richesse mondiale », notamment parce que la main-d’œuvre étrangère est très profitable aux entreprises. Pour le magazine Capital « La flexibilité est le premier atout de la main-d’œuvre immigrée. (…) Dans d’autres secteurs, c’est leur côté “durs à la tâche” qui rend les travailleurs immigrés si précieux »<ref name="Avril2017_www.monde-diplomatique.fr">Modèle:Article</ref>.
Dans un audit publié en 2020, la Cour des comptes chiffre le coût de l’immigration à 6,6 milliards d’euros en 2019 en progression d’environ 48 % par rapport à 2012. La politique d'asile explique un tiers de cette progression et l'aide médicale d'État un cinquième<ref>Jean-Marc Leclerc, Dans un audit inquiétant, la Cour des comptes chiffre le coût de l’immigration à 6,6 milliards d’euros en 2019, lefigaro.fr, 5 mai 2020</ref>,<ref name="ccomptes202005">L’entrée, le séjour et le premier accueil des personnes étrangères, ccomptes.fr, 5 mai 2020</ref>.
Une étude, réalisée par le think tank Fondapol en 2023 sur la base des données de l'OCDE pour la période 2006-2018<ref>Ana Damas de Matos, Impact budgétaire de l’immigration dans les pays de l’OCDE depuis le milieu des années 2000, oecd-ilibrary.org, 2021</ref>, mentionnait le chiffre de 0,85% du PIB (en moyenne sur la période 2006-2018), soit environ 20 milliards d’euros en 2018, pour évaluer le coût annuel net moyen de l'immigration en France<ref> Immigration : comment font les États européens, fondapol.org, mars 2023, p. 35</ref>. La même étude avance aussi le chiffre de 1,41% du PIB pour le coût annuel net moyen de l'immigration sur la période 2006-2018 si les enfants des personnes nées à l'étranger sont pris en compte dans le calcul de ce coût<ref> Immigration : comment font les États européens, fondapol.org, mars 2023, p. 36</ref>.
Conséquences sur les salaires
Selon certains analystes<ref>Modèle:Lien web.</ref>, l'immigration permettrait à un certain nombre de grandes entreprises de faire venir en Europe une main-d’œuvre bon marché afin de peser durablement à la baisse sur les salaires des travailleurs européens. Plusieurs études se sont penchées sur cet impact de l'immigration sur les salaires. Un rapport du Conseil d'analyse économique (CAE) en 2009 cite plusieurs d'entre elles : l'étude de Joseph Atlonji et David Card avance qu'Modèle:Citation<ref>Modèle:Harvsp.</ref>, chiffres repris par la suite par Marine Le Pen. Selon George J. Borjas dans une étude portant sur les États-Unis, Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web.</ref>. En revanche, une étude de 1994 de Michael E. Fix et Jeffrey S. Passel concernant également les États-Unis soutenait que Modèle:Citation<ref>Modèle:Harvsp</ref>. Gilles Saint-Paul met en perspective ses études et avance que pour un pays comme la France avec de fortes Modèle:Citation, l'effet serait probablement moindre sur les salaires et inversement davantage à la hausse sur le chômage<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Selon quelques économistes cités par l'Express, l'immigration aurait même un impact positif sur les salaires<ref name=":4" />. Après avoir rappelé que la situation américaine ne peut valablement être plaquée sur la française, des chercheurs expliquent que le SMIC empêche la modération des bas salaires et que dans les emplois mieux qualifiés le manque de main d'œuvre empêchent les entreprises de baisser les salaires. Par ailleurs une étude portant sur la période 1962-1999 montre un impact positif de l'immigration sur les salaires<ref name=":4">Modèle:Lien web</ref>.
En 2016, un rapport de la Banque d'Angleterre affirme que les migrations de masse tirent à la baisse les salaires dans les secteurs des services d'accompagnement, de restauration et de nettoyage<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Mass migration driving down wages offered to British jobseekers sur le site telegraph.co.uk, 18 janvier 2016.</ref>.
En 2021, une étude de l'OFCE estime qu'une augmentation d'1 % du nombre de travailleurs due à l'immigration sur la période 1976-2007 a conduit à une baisse d'environ 0,99 % du salaire journalier des ouvriers non qualifiés français et de 0,33 % pour les ouvriers qualifiés<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Ouvrage</ref>.
Impact sur la délinquance
L'impact supposé de l'immigration sur la délinquance est régulièrement débattu en France<ref>Modèle:Lien web</ref>. En 2010, dans son ouvrage Le déni des cultures le sociologue Hugues Lagrange pose la question du plus fort taux de délinquance des enfants de migrants résidant dans des quartiers d'immigration en mettant en avant le poids des variables culturelles. Au-delà de son succès médiatique<ref>Jean-Laurent Cassely, Immigration: un déni de lecture, slate.fr, 24 octobre 2010</ref>,<ref>Luc Bronner, Un chercheur lance le débat sur l'impact de l'immigration dans les quartiers ghettoïsés, Le Monde daté du 14 septembre 2010,</ref>, l'enquête reçoit une réception très défavorable de la part des chercheurs spécialistes de ces questions<ref>Modèle:Article</ref>,<ref>Modèle:Article</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>. Selon un article du magazine Le Point publiée le Modèle:Date-, Modèle:Citation<ref>Modèle:Article.</ref>. En 2017, la part des prévenus et condamnés de nationalité étrangère atteint Modèle:Unité de la population carcérale. Dans ce total, quatre pays d'origine rassemblent 42 % de l'ensemble des ressortissants étrangers : l'Algérie, le Maroc, la Roumanie et la Tunisie<ref>Modèle:Article</ref>. En avril 2020, le ministère de la Justice précisait que la population carcérale était composée de 23,5 % d'étrangers, contre 7 % d'étrangers dans la population française à cette période<ref>Modèle:Article</ref>. Pour autant, les recherches menées sur le sujet montrent que cette surreprésentation statistique s'explique par une série de biais. Comme le souligne la synthèse d'une série d'études, de nombreux motifs d'arrestation sont spécifiquement liés au statut d'étranger (qu'il s'agisse d'« entrées ou séjours irréguliers, des soustractions à l’exécution d’une mesure de reconduite à la frontière, du travail sans titre de séjour pour l’exercer, etc ») et parfois spécifiquement ciblées dans le cadre de « politiques du chiffre »<ref>Modèle:Lien web</ref>. De plus, une part importante des immigrés présentent davantage de caractéristiques communément associées à la délinquance (ils sont souvent plus jeunes, plus pauvres que le reste de la population, etc). Ensuite, ils sont davantage susceptibles que les nationaux d’être contrôlés, et les peines prononcées contre eux sont en moyenne plus sévères. Une recherche menée sur 7.500 dossiers conclut que pour le même délit, un étranger est souvent plus sévèrement puni qu'un individu de nationalité française et a par exemple huit fois plus de chances d'être emprisonné<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>« En revanche, les réquisitions et les peines prononcées d’emprisonnement ferme ne trahissent aucune discrimination particulière dont seraient victimes les personnes nées à l’étranger. La plus grande sévérité à leur encontre doit se comprendre comme la conséquence de la cristallisation d’autres variables (placement en détention provisoire, comparution immédiate, absence à l’audience) », in : Virginie Gautron, Jean-Noël Retière, La justice pénale est-elle discriminatoire ? Une étude empirique des pratiques décisionnelles dans cinq tribunaux correctionnels, Colloque ”Discriminations : état de la recherche”, Alliance de Recherche sur les Discriminations (ARDIS), Dec 2013, Université Paris Est Marne-la-Vallée</ref>.
Impact sur la santé publique
Modèle:Voir aussi En raison essentiellement de l'immigration en provenance d'Afrique et du bassin Méditerranéen, la drépanocytose est devenue la première maladie génétique diagnostiquée en France<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Depuis l'an 2000 un dépistage néo natal est organisé. Celui-ci est systématique dans les DOM-TOM, et ciblé en Métropole sur les enfants originaires des régions à risques. Celles-ci sont les départements français d'Outre-Mer, les pays d'Afrique subsaharienne, l'Amérique du Sud et les Noirs d'Amérique du Nord, le Maghreb, l'Italie du Sud, la Sicile, la Grèce la Turquie et enfin le Moyen-Orient<ref>Modèle:Lien web</ref>. En 2014, en métropole, 37,2 % des nouveau-nés (290 893 sur un total de 781 881) ont fait l'objet de dépistages. Ce pourcentage variant selon les régions de 8,1 % en Bretagne à 69,6 % en Île-de-France en raison des différences d’origine dans la population parentale. Bien que le nombre d'enfants diagnostiqués soit en forte progression depuis 10 ans (19 % en 2000), le nombre de syndromes drépanocytaire majeur (SDM) détectés (341 en 2010) reste globalement stable de l'ordre de 300 à 350 cas par an en Métropole et sont détectés principalement en Île-de-France. L’incidence moyenne de la drépanocytose en métropole était de 1/743 nouveau-nés testés et de 1/2 364 sur l’ensemble des nouveau-nés<ref>Modèle:Harvsp.</ref>,<ref>Bilan AFDHPE 2014, site de l'AFDPHE</ref>.
Intégration
L'historien Benoît Bréville relève qu'au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, « l'intégration a été favorisée par le travail, à une époque où la solidarité ouvrière, le sentiment d’appartenance professionnelle et la conscience de classe étaient vifs ; le service militaire et les deux guerres mondiales, qui réunirent sous le même drapeau Français et descendants d’étrangers ; l’école, alors lieu d’acclimatation à la culture dominante et outil d’ascension sociale pour les enfants d’immigrés ; l’Église catholique, qui tentait de s’attirer les fidèles étrangers en leur proposant patronage et services de bienfaisance ; les luttes sociales et le militantisme, quand le Parti communiste français, la Confédération générale du travail (CGT) et leurs associations satellites (Secours populaire français, Union des femmes françaises, Tourisme et travail…) servaient encore de « machines à intégrer » ; la ville populaire ancienne, qui offrait une certaine mixité sociale et ethnique »<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Difficultés
Une partie de la population immigrée concentre aujourd’hui un grand nombre de problèmes économiques et sociaux (chômage, déscolarisation, délinquance, criminalité). Ces difficultés ne sont pas nouvelles. La concentration d’immigrés dans certaines zones urbaines, près des frontières ou des bassins industriels, existe depuis le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Ainsi la France de l’ouest et du centre compte relativement peu d’immigrés alors que la France de l’est et du midi en compte beaucoup plus. La présence de ces groupes d’immigrés a toujours suscité des problèmes d’intégration tant sur le marché du travail que socialement, beaucoup d'immigrés ne parlant pas la langue nationale à leur arrivée et vivant uniquement dans leur communauté d'origine ; d'autre part, des manifestations de xénophobie, ou de racisme, peuvent aussi se produire bien qu'elles tendent à s’atténuer dans leurs excès avec le temps<ref>Modèle:Harvsp : Modèle:Citation.</ref>,<ref>Modèle:Harvsp : Modèle:Citation.</ref>.
À chaque nouvelle crise économique, les différentes vagues d'immigrants (de Belgique, d'Italie<ref>Louis Bertrand à propos de son roman L'Invasion paru en 1907 et traitant de l'immigration italienne : Modèle:Citation Modèle:Harv.</ref>, de Pologne<ref>Philippe Ariès à propos de l'immigration polonaise en 1948 : Modèle:Citation Modèle:Harv.</ref> et d'Espagne) furent l'objet de discours alarmistes présentant ces vagues migratoires comme un phénomène d'invasion par des personnes que leurs caractères propres rendraient inassimilables<ref>Gustave Le Bon à propos de l'immigration européenne en 1895 : Modèle:Citation Modèle:Harv.</ref>,<ref>Charles Pasqua dans Le Monde du 2 juin 1993 : Modèle:Citation, cité par Ralph Schor dans Modèle:Harvsp.</ref>. Cette position était alors relayée par certains journaux<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. À la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, ces mouvements xénophobes furent notamment attisés par les classes sociales aisées, comme les médecins ou les avocats, qui voyaient d'un mauvais œil la concurrence que pouvaient constituer les immigrants qualifiés dans des circonstances économiques difficiles<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Pour limiter les actions violentes xénophobes (lynchages), l'État met en place à la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle des lois destinées à surveiller les étrangers afin de calmer la population<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Facteurs
Selon Gérard Noiriel, toutes les populations anciennes d’immigrants ont réussi à s’adapter à la société française jusqu’à présent<ref>Modèle:Harvsp, le cas de René Martial y est évoqué.</ref>. Cela est dû :
- au travail industriel, qui constitua un puissant facteur d’intégration sociale ;
- à l’école, par l’éducation à travers les normes et les valeurs françaises et par la formation professionnelle ;
- aux associations de migrants, telles que les associations religieuses ou sportives, qui jouent le rôle d’intermédiaires entre les nouveaux arrivants et la société française — ce facteur est d’ailleurs le plus important dans la réussite de l’intégration sociale des immigrants ;
- à l’engagement social, politique et syndical.
Intégration culturelle et cultuelle
En 1992, une enquête de l'Insee montre que 22 % des parents immigrés n’utilisent que leur langue maternelle pour communiquer avec leurs enfants. Les Turcs, et dans une moindre mesure les Marocains, font monter cette moyenne, avec respectivement 52 % et 24 %. En excluant les Turcs, la moyenne chute à 17 %. En excluant également les Marocains, elle chute à 15 %<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.
Une étude de l'Insee parue en 2009 montre que, toutes choses égales par ailleurs (notamment le niveau social), les enfants issus de familles immigrées ont une probabilité d'obtention du baccalauréat supérieure à celle des enfants issus de familles non immigrées. Cela s'explique par des aspirations scolaires plus fortes chez les familles immigrées, aussi bien celles des parents pour leurs enfants que celles des enfants eux-mêmes<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.
Cependant, selon l'Insee et l'Ined, 32 % des descendants de parents nés au Maghreb n'ont aucun diplôme au-delà du brevet des collèges, contre 16 % pour la population majoritaire<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Par ailleurs, selon le Conseil de l'Ordre des médecins en France, 10 % des Modèle:Unité inscrits au tableau de l'Ordre au Modèle:Date- sont des immigrés nés dans un pays arabe (8,5 % du Maghreb et 1,5 % du Liban ou de Syrie)<ref>19,6 % des médecins sont nés à l'étranger et parmi eux 43,6 % sont nés au « Petit Maghreb » ; ce qui fait référence à l’Algérie (25 %), le Maroc (11,5 %) et la Tunisie (7,1 %), LES FLUX MIGRATOIRES ET TRAJECTOIRES DES MÉDECINS, CNOM, 2014, p. 9</ref>.
Pour François Héran, directeur de l'Institut national d'études démographiques de 1999 à 2009, qui estime le nombre de personnes ayant une « origine musulmane » en 2017 à un huitième de la population totale (12,5 % soit près de 8,4 millions de personnes), « dès lors qu'on atteint de telles proportions, il devient absurde de soutenir qu'un […] huitième de la population vivant en France, française dans sa grande majorité, ne serait pas intégré »<ref name="ReferenceA">« Parce qu'un quart de la population est lié à l'immigration sur une ou deux générations, dont une moitié environ, soit le huitième de la population, a une origine musulmane (ce qui ne veut pas dire nécessairement une pratique religieuse). Dès lors qu'on atteint de telles proportions, il devient absurde de soutenir qu'un quart ou même un huitième de la population vivant en France, française dans sa grande majorité, ne serait pas intégré », François Héran, Avec l'immigration: Mesurer, débattre, agir, La Découverte, 2017, Modèle:P.</ref>.
Travail et chômage
En 2012, 25 % des étrangers non européens qui se trouvent en France sont demandeurs d'emploi, pour un taux de chômage national de 9 %. Les étrangers originaires de l'Union européenne ont quant à eux un taux de chômage similaire aux nationaux<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Lorsque l'on observe le taux de chômage des immigrés<ref group=N>Pour la différence entre étrangers et immigrés, voir la section Définitions.</ref>, les chiffres diminuent mais la tendance reste qualitativement la même : les immigrés originaires de pays hors de l'UE sont en moyenne significativement plus au chômage que les autres, et cette différence est essentiellement due aux pays d'Afrique et à la Turquie<ref name="Insee|2012c|p=185">Modèle:Harvsp.</ref>. On observe les mêmes tendances pour les descendants d'immigrés, avec des chiffres légèrement en hausse<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.
Origine géographique | Taux de chômage (%) |
Non immigrés | 7 |
Immigrés | 15 |
Union européenne | 7 |
Hors Union européenne | 19 |
Autres pays d'Europe | 16 |
Algérie | 22 |
Maroc | 22 |
Tunisie | 20 |
Autres pays d’Afrique | 19 |
Turquie | 25 |
Autres pays hors UE | 11 |
Statut actuel des immigrés et étrangers
Le statut des immigrés est un domaine particulièrement complexe à cause des nombreuses modifications qui ont touché l’ordonnance du Modèle:Date-<ref name="2novembre1945_Légifrance" /> : depuis 2004, le fondement du droit résulte du Code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile. La France ni aucun autre membre de l'Union européenne n'a ratifié, à ce jour, la Convention internationale sur la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leur famille de l'ONU du Modèle:Date-.
Entrée sur le territoire
Des conventions internationales déterminent les papiers que doivent présenter les candidats à l’entrée sur le territoire français : passeport, visa<ref>Modèle:Légifrance, sur Légifrance Modèle:Consulté le.</ref>. Ils doivent aussi fournir le motif de leur venue et avoir les moyens financiers de revenir dans leur pays d’origine. L’entrée et le séjour irréguliers sont des délits qui exposent à des sanctions pénales. Les Centres pour les études en France (CEF), en cours d’installation dans plusieurs pays, organisent l’arrivée des étudiants étrangers en France.
Séjour sur le territoire
Un voyage touristique ne peut excéder trois mois. Au-delà de trois mois, l’étranger doit bénéficier d’une carte de séjour temporaire, accordée pour moins d’un an, ou d’une carte de résident. La carte de résident, accordée pour dix ans, est renouvelable de plein droit et permet de travailler et d’étudier en France<ref>Les dispositions relatives aux cartes de séjour sont précisées dans le Code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile, Modèle:Légifrance et suivants, sur Légifrance Modèle:Consulté le.</ref>. Un étranger possédant un titre de séjour français peut séjourner pendant trois mois dans l’espace Schengen. La loi du 24 juillet 2006 a créé un troisième type de titre de séjour : la carte « compétences et talents ».
Dans le cas des travailleurs frontaliers, le règlement (CE) no 859/2003 du Conseil du Modèle:Date- vise à étendre les dispositions du règlement (CEE) no 1408/71 et du règlement (CEE) no 574/72 aux ressortissants de pays tiers qui ne sont pas déjà couverts par ces dispositions uniquement en raison de leur nationalité.
Regroupement familial
Un étranger peut demander à être rejoint par son conjoint et ses enfants mineurs s’il réside en France depuis au moins 18 mois sous couvert d’au moins un titre de séjour d’un an, et qu’il a des ressources suffisantes pour faire vivre sa famille<ref>Modèle:Légifrance, sur Légifrance Modèle:Consulté le.</ref>. Il ne doit pas être polygame. L’entrée des membres de sa famille ne peut intervenir qu’au terme d’une procédure de plusieurs mois.
Acquisition de la nationalité française
Le conjoint d’un Français peut acquérir la nationalité française par déclaration après un délai de quatre ans<ref>Modèle:Légifrance, modifié par la loi relative à l'immigration et à l'intégration du 24 juillet 2006, sur Légifrance Modèle:Consulté le.</ref>. Toutefois, la communauté de vie Modèle:Citation ne doit pas avoir cessé entre les époux, et le conjoint étranger doit connaître la langue française. Le délai est porté à cinq ans dans certains cas où le couple a vécu hors de France. Enfin, le gouvernement peut s'y opposer par décret en Conseil d'État, pour indignité ou défaut d'assimilation, autre que linguistique, en particulier dans le cas de polygamie ou de violence sur mineur<ref>Modèle:Légifrance. Voir également une Modèle:Légifrance pour un refus de nationalité française à l'épouse d'un Français en raison d'une Modèle:Citation, sur Légifrance Modèle:Consulté le.</ref>.
La situation effective de polygamie du conjoint étranger ou la condamnation prononcée à son encontre au titre de l'infraction définie à l'article 222-9 du code pénal, lorsque celle-ci a été commise sur un mineur de quinze ans, sont constitutives du défaut d'assimilation. Un enfant né en France de parents étrangers acquiert la nationalité française à sa majorité s’il est demeuré en France<ref>Voir les conditions précises de résidence aux articles Modèle:Légifrance et suivants, sur Légifrance Modèle:Consulté le.</ref>. La naturalisation peut aussi être accordée sur décret par l’autorité publique à un étranger majeur de bonnes mœurs et résidant en France depuis plus de cinq ans<ref>Modèle:Légifrance et suivants, sur Légifrance Modèle:Consulté le.</ref>. Contrairement à l’acquisition de la nationalité par mariage ou par filiation, la naturalisation n’est pas un droit mais une possibilité dépendant d’une décision de l’administration. Depuis le Modèle:Date-, un certain niveau de connaissance de la langue est explicitement requis pour les candidats à la naturalisation, qui doivent s'exprimer à l'oral comme un élève de classe de troisième<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Régimes spéciaux
Ressortissants algériens
En 1962, les accords d’Évian, mettant fin à la guerre d'Algérie et entraînant la disparition des départements français d’Algérie, prévoient que Modèle:Citation. Ils pourront aller et venir librement entre la France et l’Algérie. Les autorités françaises pensaient que cette mesure faciliterait le retour au pays des travailleurs algériens après l’indépendance. Or, à l’inverse, elle a entraîné un mouvement migratoire de travailleurs algériens vers la France. Dès 1964, la France mettait en place un contingentement des arrivées de travailleurs algériens. D'autre part, l'ordonnance du Modèle:Date- prévoit que les algériens musulmans de statut civil de droit local résidant en France et souhaitant conserver la nationalité française ont jusqu'au Modèle:Date- pour faire une déclaration de reconnaissance de celle-ci (environ Modèle:Unité de statut civil de droit commun conservent quant à eux la nationalité française de plein droit). Au total, Modèle:Unité de statut civil de droit local (Harkis non compris, ces derniers faisant l'objet de procédures distinctes) optent pour la nationalité française dans le cadre des accords d'Evian. Après 1967 commence la procédure dite des réintégrations par décret<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.
Le statut des ressortissants algériens est aujourd’hui régi par un accord international franco-algérien signé le Modèle:Date- et plusieurs fois modifié par la suite<ref>Il s'agit précisément de l'accord franco-algérien du 27 décembre 1968 relatif à la circulation, à l’emploi et au séjour des ressortissants algériens et de leurs familles. Le GISTI propose une version consolidée de l’accord : Modèle:Lien web.</ref>. Ce régime, au départ très privilégié par rapport à celui auquel sont soumises d’autres nationalités, s’est progressivement rapproché du régime général ; sur certains points, il a même pu être plus restrictif : en 1998, par exemple, la loi Chevènement qui a assoupli certains points de l’ordonnance de 1945 n’a pu s’appliquer aux Algériens qu’après la signature d’un avenant à l’accord franco-algérien de 1968, en raison de la supériorité des accords internationaux sur la loi française.
Les ressortissants algériens peuvent obtenir un titre de séjour spécifique : le « certificat de résidence ». Il peut s'agir d'un certificat d’un an renouvelable, délivré à des étudiants, des stagiaires ou des travailleurs en contrat à durée déterminée, ou bien d'un certificat de dix ans pour les autres travailleurs. Ceux-ci doivent justifier d’une résidence régulière en France depuis au moins trois ans, d’un emploi stable et de ressources suffisantes. Ce certificat peut aussi concerner d’autres catégories de personnes, par exemple dans le cadre du regroupement familial.
Avis politiques
De la Grande Dépression (1873-1896) aux trente glorieuses les principaux partis de gauche affichent un discours uni sur l’immigration. Celui-ci comprend une critique théorique décrivant la main-d’œuvre étrangère comme un outil pour maximiser les profits du patronat mais insiste sur la nécessité de la fraternisation entre travailleurs français et immigrés contre ce même patronat. Ainsi, dans le programme du Parti ouvrier de 1883, Jules Guesde et Paul Lafargue définissent la ligne théorique et pratique qui sera longtemps observée par la gauche française : « Les ouvriers étrangers chassés de leurs pays par la misère, dominés et souvent exploités par des chefs de bande, ne connaissent ni la langue, ni les prix, ni les habitudes du pays, sont condamnés à passer par les conditions du patron ». Tout en déplorant « les dangers nationaux et les misères ouvrières qu’entraîne la présence des ouvriers étrangers », ils ajoutent que « Pour déjouer les plans cyniques et antipatriotiques des patrons, les ouvriers doivent soustraire les étrangers au despotisme de la police (…) et les défendre contre la rapacité des patrons en “interdisant légalement” à ces derniers d’employer des ouvriers étrangers à un salaire inférieur à celui des ouvriers français »<ref name="Avril2017_www.monde-diplomatique.fr" />.
Les attitudes envers le racisme, l’antisémitisme et la xénophobie en France font l'objet d'un suivi par la Commission nationale consultative des droits de l'homme. Son rapport de 2022 estime que Modèle:Citation.
Un sondage BVA publié par la Fondation Jean Jaurès indique que l'immigration reste un marqueur du clivage gauche-droite : l'idée qu'il « il y a trop d'immigrés aujourd'hui en France » serait partagée par 69 % des personnes interrogées, contre 63 % en 2018, dont 51 % des sympathisants LFI, 50 % d'EELV, 43 % du PS, 59 % de Renaissance, 83 % des Républicains, 95 % du RN. Pour ce qui concerne la question des réfugiés qui demandent l'asile s'ils sont persécutés dans leur pays, les sympathisants de gauche interrogés jugent pour 84 % d'entre eux que la France doit les accueillir. La proportion est de 80 % parmi les sympathisants Renaissance, mais de seulement 47 % chez les Républicains et 26 % au RN<ref>L'immigration reste un marqueur du clivage gauche-droite, selon un sondage, laprovence.com, 11 avril 2023</ref>. De même, 54 % des sympathisants de La France insoumise, 69 % des socialistes et 70 % des écologistes approuvent la réduction des moyens de contester une Obligation de quitter le territoire français (OQTF)<ref>David Doukhan, Immigration : Les Français, y compris de gauche, attendent de la fermeté, radioclassique.fr, 12 avril 2023</ref>.
Parti communiste français
La position du Parti communiste français (PCF) a évolué dans le temps. Au début des années 1980, Georges Marchais dénonce l'« immigration massive » profitant aux patrons et au gouvernement français « pour se procurer une main-d’œuvre d’esclaves modernes, surexploitée et sous-payée ». Il dénonce la pression sur les salaires et les risques de chômage que représente pour les ouvriers l'immigration<ref>Quand le PCF voulait « arrêter l’immigration », causeur.fr, 3 août 2012</ref>. Dans une déclaration commune, les maires communistes de banlieue regrettent que « les pouvoirs publics orientent systématiquement les nouveaux immigrés » vers leurs villes et exigent « une meilleure répartition des travailleurs immigrés dans les communes de la région parisienne », tout en précisant que leurs municipalités continueraient d’« assumer leurs responsabilités »<ref name="Avril2017_www.monde-diplomatique.fr" />.
Depuis la deuxième moitié des années 1990, les positions du PCF deviennent favorables à l'immigration : en 2006, le Parti estime que Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Il souligne que l'immigration est devenue essentiellement familiale, et que les flux sont moins importants que par le passé<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Le PCF milite pour le renforcement des centres d'accueil Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Il revendique l'émergence Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
En 2007, Le PCF demande la régularisation inconditionnelle de tous les immigrés clandestins et souhaite accorder le droit de vote et l'éligibilité aux étrangers pour les élections locales<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Parti socialiste
En 2007, le Parti socialiste (PS) souligne l'augmentation récente du nombre de Modèle:Citation en France, et la Modèle:Citation dans laquelle ils sont placés. Il estime que l'immigration choisie est Modèle:Citation Le PS juge Modèle:Citation le rétablissement de la règle des dix ans pour une régularisation de plein droit des étrangers en situation irrégulière<ref>Modèle:Article.</ref>.
Les dissensions internes rendent difficiles l'émergence d'une opinion unique sur l'immigration. Lionel Jospin affirme par exemple en 2006 qu'une Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien brisé.</ref>. En 2009, le PS estime que le gouvernement Fillon mène une Modèle:Citation<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.
Dans un livre intitulé Petit Dictionnaire pour lutter contre l’extrême-droite, publié en 1995, la maire socialiste Martine Aubry et le juriste Olivier Duhamel, alors député européen socialiste, apportent leur explication aux statistiques de la délinquance de l’année 1993, selon lesquelles le pourcentage d’étrangers mis en cause dans la délinquance est trois fois supérieur à leur proportion dans la population globale. Ils estiment cela dû aux facteurs sociaux : Modèle:Citation, ainsi qu'à la plus forte proportion d'hommes dans la population étrangère, les hommes étant beaucoup plus sujets à la délinquance que les femmes. Les auteurs estiment par ailleurs que le pourcentage de délinquance chez les étrangers Modèle:Citation<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.
Les Républicains (ex-UMP)
En 2005, l'Union pour un mouvement populaire (UMP) estime que la réunion du G5 Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien brisé.</ref>.
En 2007, lors de la campagne pour les élections présidentielles et législatives, l'UMP veut Modèle:Citation, Modèle:Citation, Modèle:Citation et Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien brisé.</ref>. Elle prône l'Modèle:Citation, qu'elle définit comme Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien brisé.</ref>.
À la suite de sa victoire aux élections législatives de 2007, l'UMP propose une loi et des amendements concernant les modalités d'immigration, que le journal Le Monde considère susceptible de créer des difficultés aux migrants et aux couples mixtes<ref name="2octobre2007_www.lemonde.fr" />. Elle souhaite également fixer des quotas d'admission d'étrangers sur le territoire national<ref>Modèle:Article.</ref>, après avoir fixé un quota de Modèle:Unité de clandestins en métropole<ref>Modèle:Article.</ref>.
Le Modèle:Date-, à la suite de l'affaire Leonarda, le président de l'UMP, Jean-François Copé, annonce que son parti compte réexaminer le droit du sol en France, en présentant, avant la fin de l'année 2013, une proposition de loi prévoyant la fin de l'acquisition automatique de la nationalité pour les enfants nés en France de parents étrangers<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Durant sa campagne présidentielle de 2017, François Fillon promet de durcir les règles du regroupement familial, de conditionner les aides sociales à deux ans de présence sur le territoire, de supprimer l’aide médicale de l’État ou encore de faire voter par le Parlement des quotas annuels d’immigrés par origines nationales (une rupture avec les principes en vigueur depuis l’ordonnance du Modèle:Date-, selon laquelle la faculté d’assimilation des étrangers dépendait non pas de leur origine, mais de leurs caractéristiques individuelles)<ref name="Avril2017_www.monde-diplomatique.fr" />.
Notes et références
Notes
Notes François Héran
François Héran <references group="He" />
Références
Annexes
Bibliographie
Ouvrages utilisés pour la rédaction de l'article
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Autres ouvrages sur le sujet
Ouvrages généralistes
Aspects sociologiques
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- Modèle:Ouvrage.
- Abdallah Naaman, Histoire des Orientaux de France du 1er au XXe siècle, Ellipses, 2003, 520 pages. Deuxième édition actualisée et enrichie sous le titre Les Orientaux de France (1er-XXIe siècle), Ellipses, 2019, 640 pages.
Articles connexes
Articles généraux
- Immigration
- Immigration illégale
- Étranger en situation irrégulière
- Migration humaine
- Droit d'asile
- Pacte mondial sur les migrations
Articles détaillés
- Démographie de la France
- Chiffres de population en France
- Histoire de l'immigration en France
- Cité nationale de l'histoire de l'immigration
- Immigration d'Afrique sub-saharienne à Paris
- Immigration algérienne en France
Droit français
- Nationalité française
- Mesure d'éloignement des étrangers en droit français
- Interdiction du territoire français
- Reconduite à la frontière (France)
- Circulaire française du 21 février 2006 sur les conditions d'interpellation d'un étranger en situation irrégulière
Immigration en Europe
- Politique de l'immigration de l'Union européenne
- Mobilité dans l'Union européenne
- L'Afrique en 100 questions: 2,5 milliards de voisins en 2050, 100 questions