Suzeraineté

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La suzeraineté est une situation dans laquelle une région ou une nation est tributaire d'une entité plus puissante qui lui accorde une autonomie intérieure restreinte mais contrôle ses affaires étrangères. Dans une relation de suzeraineté, l'entité plus puissante, ou la personne à la tête de celle-ci, est appelée le suzerain. Cette situation diffère de la souveraineté en cela que le tributaire possède une autonomie limitée.

Dans un système féodal, le suzerain est un seigneur qui octroie un fief à son vassal lors de la cérémonie de l'hommage.

Le terme de suzeraineté a été utilisé pour décrire la relation entre l'Empire ottoman et ses régions environnantes.

Bien que ce concept ait historiquement existé dans plusieurs empires, il est difficile à réconcilier avec les théories du droit international du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, pour lesquelles la souveraineté existe ou n'existe pas. Alors qu'une nation souveraine peut consentir par traité à devenir le protectorat d'une puissance plus forte, le droit international moderne ne reconnaît aucune manière de rendre cette relation obligatoire pour la puissance plus faible.

Chine

Histoire

Modèle:Citnec<ref name=" John W. Garver">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} John W. Garver, Protracted Contest: Sino-Indian Rivalry in the Twentieth Century. Seattle: U of Washington P, 2001.</ref>. Les Chinois appelaient cette conception chaogong tizhi (朝贡体制) ou "système du tribut"<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} David C. Kang, East Asia Before the West: Five Centuries of Trade and Tribute, Modèle:P.</ref>. Modèle:Citnec<ref name=" John W. Garver"/>

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Tibet

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Fichier:Map China c1798.jpg
« Carte de la Chine et des pays voisins soumis en partie à l'empereur Tschien-Long », de Johann Christian Hüttner

En 1853, les orientalistes Guillaume Pauthier et Louis Bazin évoquent la suzeraineté de la Chine des Qing sur le Tibet dans leur ouvrage Chine moderne ou description historique, géographique et littéraire de ce vaste empireModèle:Sfn : Modèle:Citation bloc

La même année, le géographe Samuel Augustus Mitchell publie, dans son New Universal Atlas, une carte de la Russie en Asie où le Tibet est inclus dans les frontières de l'empire chinois (enn anglais Modèle:Lang, en vert sur la carte)<ref>Image:1853 Mitchell Map of Russia in Asia and Tartary - Geographicus - RussiaAsia-mitchell-1850.jpg.</ref>.

Le géographe russe, Mikhail Ivanovitch Veneioukov, parle, en 1870, de pays vassaux en citant Le Tibet et les autres dépendances de l'empire Mandchou<ref>Modèle:Article</ref> : Modèle:Citation bloc

Fichier:Qing Dynasty 1820.png
Carte de l'Empire mandchou en 1820

Après son expédition militaire de 1903-1904 au Tibet, la Grande-Bretagne reconnaît en 1906 la souveraineté de la dynastie Qing sur le Tibet lors du traité de Pékin<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Melvyn C. Goldstein, Tibet and China in the Twentieth Century, in Morris Rossabi (Ed.), Governing China's Multiethnic Frontiers, University of Washington Press, 2014, 304 p., Modèle:P. : Modèle:Citation étrangère.</ref>.

Elle le réaffirme lors de la Convention anglo-russe de 1907, s'engageant à ne pas négocier avec les autorités tibétaines sans consultation du gouvernement chinois<ref>Fabienne Jagou, Le 9e Panchen Lama (1883-1937) : enjeu des relations sino-tibétaines, Paris : EFEO, 2004, Modèle:Isbn, p. 50.</ref> : Modèle:Citation<ref>s:Convention_entre_la_Grande-Bretagne_et_la_Russie_relative_à_la_Perse,_l'Afghanistan_et_le_Tibet</ref>.

Cela est encore confirmé en avril 1908 lors du second traité de Calcutta, amendant celui du 5 décembre 1893<ref name="Calcutta_1908">Modèle:Lien web</ref>. Entre 1910 et 1912, les Qing envoyèrent des troupes au Tibet pour y restaurer leur autorité mais la Révolution chinoise de 1911 y mit un terme<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Karl R. DeRouen, Uk Heo, Civil Wars of the World: Major Conflicts Since World War II, Volume 1 Modèle:P..</ref>.

Selon le professeur Naomi Standen de l'université de Birmingham<ref>Modèle:Lien web.</ref>, si la République populaire de Chine fait remonter l’incorporation du Tibet à la Chine à la dynastie Yuan, cette interprétation est récente. Pour la République de Chine qui avait succédé à la dynastie Qing la Chine n'a exercé une suzeraineté et même une souveraineté sur le Tibet qu'à partir de la dynastie Qing<ref>Naomi Standen, Demystifying China: New Understandings of Chinese History, Rowman & Littlefield, 2013, Modèle:ISBN, Modèle:P.</ref>.

Inde

Sikkim

À la suite du Mouvement pour l'indépendance de l'Inde en 1947, un traité a été signé entre le Chogyal et le Premier ministre de l'Inde qui était à l'époque Jawaharlal Nehru. Ce traité a donné à l'Inde la suzeraineté, en forme de protectorat, sur le Sikkim, celui-ci gardait en échange son indépendance. Cette situation a duré jusqu'en 1975, date à laquelle la monarchie du Sikkim a été abrogée et ce dernier s'est unis à l'Inde.

Bhoutan

L'Inde ne se préoccupe plus des affaires dans le domaine externe, de la défense, des communications et des affaires étrangères du Bhoutan. Néanmoins, l'Inde apporte un soutien substantiel à l'Armée royale du Bhoutan et garantit son aide en cas d'agression externe. Ceci est l'une des nombreuses situations en politique internationale où deux États souverains ont accepté que le plus puissant s'occupe de la défense du plus faible.

Autres pays

En géopolitique moderne, il n'est pas inhabituel pour de plus grand pays de s'occuper de la défense et des relations étrangères d'un pays moindre proche. Ceci diffère de la suzeraineté traditionnelle dans le fait que les pays moindres ont le droit d'abroger cet arrangement. Des exemples de ce type de relation sontModèle:Refnec :

Suzerain historique

Modèle:Voir aussi

Notes et références

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Annexes

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Bibliographie

Voir aussi

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