Georges Marchais

{{#ifeq:||Un article de Ziki, l'encyclopédie libre.|Une page de Ziki, l'encyclopédie libre.}}

Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Personnalité politique

Georges Marchais, né le Modèle:Date de naissance à La Hoguette (Calvados) et mort le Modèle:Date de décès à Paris, est un homme politique français. Il est secrétaire général du Parti communiste français (PCF) de 1972 à 1994, député de 1973 à 1997 et député européen de 1979 à 1989. Candidat communiste à l’élection présidentielle de 1981, il arrive en quatrième position du premier tour avec 15,3 % des voix.

Biographie

Origines

Georges Marchais est le fils unique de René Marchais (1886-1930), ouvrier carrier, et de Germaine Boscher (1889-1974), veuve de guerre, remariée<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Si, du côté paternel, Georges Marchais est issu d'un milieu modeste, sa mère en revanche appartenait à une famille plus aisée, et son second mariage avec René Marchais sera considéré comme une mésalliance<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Georges Marchais a des demi-frères et sœurs : du côté de son père, veuf en premières noces de Blanche Perrette (1884-1914) : Renée Marchais (1910), et du côté de sa mère, veuve également en premières noces d'Albert Daunou (mort pour la France en 1915) : Berthe Daunou (1908-1977), Marcel Daunou (1910-1945) et Robert Daunou (1911-1962)<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

La famille Marchais est originaire de la Mayenne, où son arrière-grand-père, Pierre Marchais (1798-1873), est couvreur et charpentier. Les parents de celui-ci se sont mariés le Modèle:Date- à La Chapelle-Anthenaise (Mayenne)<ref>Généalogie de Georges Marchais publiée dans À la découverte de leurs racines de Joseph Valynseele et Denis Grando, éditions « L'intermédiaire des chercheurs et curieux », 1988, pages 132 et 133.</ref>.

En 1941, Georges Marchais se marie en premières noces à Paulette Noetinger (1920-2007), union de laquelle naissent trois filles : Michèle (1941), Monique (1947) et Claudine Marchais (1950)<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Divorcé en 1959, Georges Marchais épouse en secondes noces, en Modèle:Date-, Liliane Grelot (1935-2020, épouse Garcia en premières noces<ref>Modèle:Lien web.</ref>), union de laquelle naît un fils : Olivier Marchais<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

Seconde Guerre mondiale

Avant l'invasion allemande de mai 1940, Georges Marchais, âgé de vingt ans, devient mécanicien ajusteur à l'usine aéronautique Voisin d'Issy-les-Moulineaux, embauche qui nécessitait un avis favorable, après une enquête approfondie, de la Sécurité militaire. Lors de l'Occupation, les usines aéronautiques de la région parisienne sont réquisitionnées par les Allemands pour produire notamment des avions de chasse Messerschmitt et pour la réparation d'avions endommagés. Dès le début de 1941, la production commence<ref>Voir l'exemple des usines des Mureaux : http://aghyn.com/categorie-1192-histoire_de_l_aeronautique_aux.html.</ref>. En Modèle:Date-, sur le conseil de ses mandants qui avaient donné un avis favorable à son embauche chez Voisin, Georges Marchais est muté par l'entreprise pour travailler au sein de la société Messerschmitt à Augsbourg (Allemagne) et y recueillir des informationsModèle:Note.

Georges Marchais affirme avoir été victime du service du travail obligatoire (STO) et déclare être rentré en France dans les premiers mois de 1943. Mais la date de son retour définitif en France est sujette à controverse : il n’est pas établi s'il est retourné en Allemagne ou s'il s'est caché avec sa femme et sa fille jusqu'à la Libération<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Au début des années 1970 et surtout à la veille de l'élection présidentielle de 1981, dans le cadre de révélations de L'Express, ses adversaires politiques l'accusent d'être parti travailler en Allemagne volontairement<ref>Un jour, un destin : Georges Marchais, bas les masques, France 2, Modèle:Date-, 36’00.</ref>. Le député communiste Charles Tillon lui reproche également de ne pas avoir quitté la France durant la guerre<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Selon l'historien Philippe Robrieux, cette attitude non résistante (comme celle de Maurice Thorez) fera plus tard de Marchais un militant soumis aux ordres des dirigeants soviétiques qui possèdent son dossier biographique suivant leur méthode habituelle de Modèle:Citation des mouvements politiques, y compris le mouvement communiste international. Cette situation conduira après guerre à la marginalisation des grands résistants au sein du PCF (TillonModèle:, etc.) et favorisera l'ascension de Georges Marchais<ref>Modèle:Chapitre.</ref>. L'historien Bruno Fuligni indique que Georges Marchais ne participe pas à la résistance armée après son retour d'Allemagne mais distribue des tracts dénonçant l'occupation<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Débuts en politique

Après son retour d'Allemagne, Georges Marchais accède à l'engagement politique par le biais d’activités syndicales. En 1946, il est secrétaire du syndicat des métaux d’Issy-les-Moulineaux. Il est secrétaire du centre intersyndical CGT dans la même commune, en 1951, et secrétaire de l'Union des syndicats de travailleurs de la métallurgie de la Seine de 1953 à 1956<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

Membre du Parti communiste français (PCF) à partir de 1947<ref name="Mort huma">Modèle:Lien web.</ref>, il connaît une ascension rapide au sein du parti, sans jamais avoir eu l'occasion de participer ni de s'exposer lors des événements fondateurs de la geste communiste antérieure à 1945Modèle:Note.

D'abord permanent de la CGT, il intègre l'équipe de direction de la puissante fédération Seine-Sud du PCF (celle du secrétaire général, Maurice Thorez) dans le cours de l'année 1955. À l'issue du congrès de 1956, il devient membre suppléant du comité central du PCF et premier secrétaire de la fédération de la Seine-Sud, puis, en 1959, membre titulaire du comité central et du bureau politique<ref name="Mort huma" />. Son ascension s'inscrit dans un contexte marqué par des remous en interne consécutifs à la publication du rapport Khrouchtchev, que Maurice Thorez tente de mettre sous le boisseau. De plus, le PCF enregistre un déclin de ses effectifs comme de son audience électorale (il passe sous la barre des 20 % aux élections législatives françaises de 1958 et, à la suite de la modification du mode de scrutin, ne fait élire que Modèle:Nombre). Se sentant menacé, Maurice Thorez entreprend d'écarter certains des dirigeants du parti qu'il soupçonne de vouloir s'appuyer sur le leader soviétique pour l'évincer. Bénéficiant de sa fidélité à Maurice Thorez et de son statut d'ouvrier, Marchais fait alors partie des étoiles montantes du parti.

En 1961, il succède à Marcel Servin au poste stratégique de secrétaire à l'organisation. Dans cette fonction, le principal objectif de Georges Marchais est de faire repartir à la hausse les effectifs. Il bénéficie, pour ce faire, de la politique de la main tendue dirigée vers les autres forces de gauche, que conduit le nouveau secrétaire général, Waldeck Rochet, qu'il soutient. Responsable encore peu connu à l'extérieur du parti, il se fait remarquer pendant Mai 1968 par un article paru dans L'Humanité. Il y attaque Daniel Cohn-Bendit, qu'il qualifie d'Modèle:Citation, formule qui vise pour le PCF à contester la légitimité de la révolte étudiante en s'en prenant au « parti de l'étranger »<ref>Paul Clavier, « Nous sommes tous des êtres humains », hors série Le Monde-La Vie, Modèle:N°, « L'Atlas des minorités », 2011, Modèle:Pp.146-147.</ref>. Il critique les Modèle:Citation du Mouvement du 22 Mars, dont l'Modèle:Citation, selon ses termes, Modèle:Citation<ref>L'Humanité, 3 mai 1968.</ref>. Cependant, face à la répression policière, Georges Marchais et le PCF soutiennent le mouvement étudiant et ses revendications. Ils appellent à l'union des étudiants et des ouvriers, et à la création d'une « université moderne et démocratique qui doit remplacer l'université de classe actuelle »<ref>L'Humanité, 13 mai 1968.</ref>. Georges Marchais garde le silence en public lors du Printemps de Prague. En interne, il soutient le secrétaire général et le communiqué de la direction du PCF marquant sa Modèle:Citation vis-à-vis de l'intervention soviétique.

En Modèle:Date-, il fait partie de la délégation du PCF lors de la conférence du mouvement communiste internationale organisée à Moscou. Elle revient en France sans Waldeck Rochet, dont l'état de santé s'est détérioré. De fait, c'est Georges Marchais qui prend progressivement les rênes du PCF, devenant secrétaire général adjoint en 1970. C'est à ce titre qu'il conduit la délégation communiste lors des négociations préalables à la conclusion du Programme commun de gouvernement avec le PS et le Mouvement de la gauche radicale-socialiste en Modèle:Date-.

Secrétaire général du PCF

Continuité avec la politique de son prédécesseur

En Modèle:Date-, il devient secrétaire général du PCF, succédant à Waldeck Rochet qui démissionne pour raisons de santé. À 53 ans, il est élu pour la première fois député, en mars 1973, de la [[Première circonscription du Val-de-Marne|Modèle:1re du Val-de-Marne]], non sans difficulté, après avoir obtenu au premier tour 5 points de moins que la députée PCF sortante élue en 1967. Il est réélu en 1978, 1981 et 1986 puis passe à la [[Onzième circonscription du Val-de-Marne|Modèle:11e (Arcueil-Cachan-Villejuif)]] après le redécoupage électoral de 1988, où il est réélu en 1993 et 1997.

La première phase de son passage à la tête du PCF est marquée par une continuité avec la politique de son prédécesseur : l'Union de la gauche au plan national (ainsi le PCF soutient la candidature de François Mitterrand dès le premier tour de l'élection présidentielle de 1974) et la poursuite d'une certaine prise de distance avec l'Union soviétique (il participe à la constitution d'un pôle eurocommuniste avec notamment le Parti communiste italien d'Enrico Berlinguer et le Parti communiste espagnol de Santiago Carrillo). Lors du congrès de 1976, le PCF renonce à la dictature du prolétariat. Néanmoins, la croissance des effectifs procure peu de gains électoraux et le PCF, premier parti de gauche depuis la Seconde Guerre mondiale, tend à être rattrapé par le PS. En Modèle:Date-, les négociations en vue de la réactualisation du Programme commun échouent, annonçant la défaite de la gauche lors des élections législatives de 1978. Il s'ensuit une vague de contestation dans une frange du parti (notamment du côté des intellectuels). Il est reproché au secrétaire général d'être, par son changement de ligne politique, en partie responsable de cet échec.

L'apogée de la puissance de l'Union soviétique

Son arrivée à la tête du PCF coïncide avec l'apogée de la puissance de l'Union soviétique : en 1974, les Portugais quittent l'Afrique pour laisser la place à des régimes prosoviétiques, en 1975, les Américains sont chassés du Viêt Nam, où le nouveau gouvernement de libération nationale est plus favorable aux Soviétiques ; l'abbé Casaroli (futur cardinal) et le pape Modèle:Monarque croient inéluctable la mainmise de l'Union soviétique sur l'Europe et cherchent à s'en rapprocher. En 1979 surviennent la chute du shah d'Iran et l'arrivée au pouvoir des sandinistes au Nicaragua, mais c'est aussi le début de l'invasion et des déboires soviétiques en Afghanistan. Georges Marchais, qui a su capter la confiance des partis « frères », est alors le mieux à même de drainer des informations sur les menées des Soviétiques et des formations politiques et syndicales qu'ils financent dans les pays méditerranéens et en Turquie, ainsi que sur l'identité des émissaires afghans communistes du Khalq et du Parcham (alliés aux Soviétiques) en France.

Les services secrets des États-Unis le placent sous surveillance et mettent son véhicule sur écoute<ref name=":1">Modèle:Article</ref>.

Dans un article de L'Humanité du Modèle:Date-, préparatoire au [[XXIIIe congrès du Parti communiste français|{{#ifeq:congrès | s | Modèle:Siècle | XXIIIe{{#if:congrès| congrès }} }} du parti]], il évoque le Modèle:Citation<ref> Modèle:Lien web.Modèle:Commentaire biblio</ref> ; lors du discours d'ouverture du congrès, il reprend ces termes en les appliquant aux pays socialistes<ref>Modèle:Lien web</ref>. Ces propos provoquent une vive polémique en France. Trois ans plus tôt, le PCF avait pourtant renoncé à la dictature du prolétariat, pour adopter des thèses plus ou moins proches, selon les avis, de celles du parti communiste italien, dans la ligne de l'« eurocommunisme »<ref>{{#ifeq:congrès | s | Modèle:Siècle | XXIIe{{#if:congrès| congrès }} }}, L'Île Saint-Denis, Modèle:Date--Modèle:Date-. Cette nouvelle ligne, annoncée dans les mois précédents, sera adoptée en présence d'une délégation du parti communiste d'Union soviétique.</ref>. En Modèle:Date-, le soutien public de Georges Marchais à l'intervention soviétique en Afghanistan (prise de position contraire aux orientations prises par le comité central du PCF) est interprété comme le signe d'un réalignement du PCF sur la politique des dirigeants soviétiques<ref>Patrick Jarreau, « 1981 : « La force tranquille », Le Monde, 24 août 2006.</ref>,<ref name="France2">Un jour, un destin : Georges Marchais, bas les masques, France 2, Modèle:Date-, 30’15.</ref>,<ref name="16487-112-ECH">Modèle:Lien web.</ref>.

Tête de la liste du PCF aux élections européennes de 1979, il obtient 20,6 % des voix et envoie Modèle:Nombre PCF au Parlement européen. Il est l'un d'eux et reste à la fois député européen et député français jusqu'en 1989.

Fichier:Carte-presidentielle-1981-Marchais.png
Résultats par département de Georges Marchais au premier tour de l'élection présidentielle de 1981.

Les revers de 1981, 1984 et 1988

Candidat communiste à l’élection présidentielle de 1981, il peut compter sur un réseau actif de militants sur le terrain<ref>Un jour, un destin : Georges Marchais, bas les masques, France 2, Modèle:Date-, 41’55.</ref>. Il obtient finalement 15,35 % des voix, contre 21 % pour Jacques Duclos en 1969, précédente candidature communiste autonome à cette élection, un score inférieur à ce que les sondages annonçaient<ref>Source : déclaration du Conseil constitutionnel relative au premier tour du scrutin, 29 avril 1981 (30 avril et rectificatif le 8 mai 1981) : Jean-Pierre Maury, « France – Élection du président de la République – 1981 », sur le site de l'université de Perpignan, mjp.univ-perp.fr, consulté le 16 mai 2009.</ref>. Ce résultat amorce le déclin de son parti au profit du Parti socialiste, François Mitterrand recueillant 25,85<ref>Modèle:Lien web.</ref>, alors qu'aux législatives de 1978 les deux faisaient quasiment jeu égal et que le PCF dominait le PS à celles de 1973. Entre les deux tours de la présidentielle 1981, il se range à la position officielle du PCF soutenant Mitterrand en vue du second tour<ref>Un jour, un destin : Georges Marchais, bas les masques, France 2, Modèle:Date-, 44’40.</ref>, après l'avoir plusieurs fois attaqué pendant la campagne de premier tour.

Après l'élection de François Mitterrand et les élections législatives anticipées de 1981, le PCF entre au gouvernement en obtenant quatre ministères. Malgré l'anticommunisme caractérisé du président américain Reagan, celui-ci conserve avec la France les mêmes relations que sous Valéry Giscard d'Estaing.

De nouveau candidat aux élections européennes de 1984, Georges Marchais ne réalise plus que 11,20 % des suffrages et ne distance le FN que de Modèle:Nombre. Son parti se fait distancer par le Front national, à l'élection présidentielle de 1988, André Lajoinie ne réalisant que 6,7 % des voix. Après la dissolution de l'URSS en 1991, le PCF rebondit et obtient 8,6 % à la présidentielle 1995 puis 10% aux législatives de 1997.

Invité d'Apostrophes le Modèle:Date- sur Antenne 2, Georges Marchais estime, face à Emmanuel Todd, qui présente la réédition de son ouvrage La Chute finale, que le PCF Modèle:Citation et ne l'est plus Modèle:Citation, faisant allusion au [[XXIIe congrès du Parti communiste français|{{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | XXIIe{{#if:|  }} }} congrès du PCF]] en 1976. Marchais reconnaît à cette occasion que le PCF n'avait pas vu venir l'effondrement de l'URSS<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="Yves Jeuland 2007">Yves Jeuland, Georges le cathodique, documentaire de 2007.</ref>. Mais il signale à Emmanuel Todd que, de son côté, le démographe n'avait pas en 1976 prédit la perestroïka. Marchais s'est néanmoins montré réservé à l'égard de la perestroïka, craignant que cela ne conduise à la disparition de l'identité communiste au profit d'un renouveau de la social-démocratie. Son slogan face aux rénovateurs (qui étaient dans la tradition de l'eurocommunisme italien) était : Modèle:Citation<ref>Modèle:Article</ref>.

Retraite et mort

Lors du {{#ifeq:congrès | s | Modèle:Siècle | XXVIIIe{{#if:congrès| congrès }} }} du PCF, en Modèle:Date-, Georges Marchais, contesté en interne et affaibli par des problèmes de santé<ref>Un jour, un destin : Georges Marchais, bas les masques, France 2, Modèle:Date-, 52’20.</ref>, cède son siège de secrétaire général à Robert Hue tout en restant membre titulaire du bureau politique (renommé bureau national). La même année, il devient président du comité du PCF pour la défense des libertés et droits de l'homme en France et dans le monde. En 1996, il quitte le bureau national mais est réélu au comité national<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Le Modèle:Date-, il reçoit à son domicile de Champigny-sur-Marne le dirigeant cubain Fidel Castro, qu’il présente comme son « ami »<ref>Modèle:Lien web</ref>. Il quitte l'Assemblée nationale après avoir décidé de ne pas briguer un nouveau mandat de député aux élections législatives de 1997<ref name="Mort huma" />. Sa dernière apparition publique a lieu le Modèle:Date-, dans le moulin de Villeneuve, pour rendre hommage à Louis Aragon<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Début Modèle:Date-, il s'oppose publiquement au changement de nom du parti prôné par Robert Hue<ref>Un jour, un destin : Georges Marchais, bas les masques, France 2, Modèle:Date-, Modèle:59e minute.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Fragile du cœur (il a subi des infarctus en 1975 et 1989-1990 et s’est vu poser un stimulateur cardiaque en 1996<ref name="Libé">Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Un jour, un destin : Georges Marchais, bas les masques, France 2, Modèle:Date-, 19’.</ref>,<ref name="16487-112-ECH" />), il meurt des suites d'un malaise cardiaque, le Modèle:Date-, à l'hôpital Lariboisière<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. La classe politique lui rend hommage, à l'exception notable d'Édouard Balladur<ref name="Libé" />. L'Humanité titre « L'émotion », alors que Libération détourne son propos sur les régimes soviétiques en titrant Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web.</ref> et chronique ses décisions qui auraient marginalisé le Parti communiste français<ref>Modèle:Lien web</ref>. Lors de funérailles organisées par le PCF, le Modèle:Date-, il est enterré au cimetière de Champigny-sur-Marne, ayant refusé d'être enterré au cimetière du Père-Lachaise<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Son épouse, Liliane Marchais, meurt vingt-trois ans plus tard, en avril 2020, touchée par le Covid-19<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Article</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Personnalité publique

D'une haute stature, avec une physionomie marquante et une élocution très reconnaissable, Georges Marchais a fait la joie des caricaturistes, des imitateurs et des chansonniers de tout poil, en particulier de Thierry Le Luron mais aussi et surtout de Pierre Douglas. Il se distinguait également, lors de ses apparitions télévisées, par des entorses à la grammaire et à la syntaxe (Modèle:Citation, Modèle:Citation ou Modèle:Citation<ref>Marie-Anne Paveau, Laurence Rosier, La Langue française : passions et polémiques, Vuibert, 2008, page 110.</ref>).

Lors des entretiens télévisés, il avait coutume de désarçonner les journalistes par ses reparties inattendues, le fait de ne répondre qu'aux questions qui lui convenaient, de détourner la conversation, etc. Dans le documentaire Georges le cathodique<ref name="Yves Jeuland 2007" />, réalisé par Yvan Jeuland, les journalistes Jean-Pierre Elkabbach et Alain Duhamel, ainsi que certains anciens collaborateurs de Marchais, reviennent sur ses rapports avec la télévision. Ils insistent sur son Modèle:Citation et sa diction particulière, estimant que Marchais faisait ainsi pour se démarquer des autres ; les chiffres d'audiences qui en découlaient étaient, selon eux, un excellent révélateur de son impact.

La personnalité publique de Georges Marchais était fortement attachée à une série d'emportements feints et de « petites phrases », réelles ou inventées, fréquemment reprises par les humoristes qui le pastichaient.

  • La célèbre phrase Modèle:Citation n'a en réalité jamais été prononcée par Georges Marchais, mais par des imitateurs comme Thierry Le Luron<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref> ou Pierre Douglas<ref name="Yves Jeuland 2007" />. La confusion vient sans doute d'une interview en direct au soir du Modèle:Date-, Georges Marchais étant en liaison à la fois avec Jean-Pierre Elkabbach et Jean-Marie Cavada, pour TF1 et Antenne 2, les deux hommes tentant de l'interroger simultanément. Pour mettre fin à la cacophonie, Georges Marchais s'était écrié Modèle:Citation. C'est de cet épisode que Pierre Douglas tira son sketch.
  • La phrase Modèle:Citation est en revanche authentique ; il l'a prononcée lors d'une émission de télévision, relatant sa stupéfaction à la suite d'une déclaration télévisée de François Mitterrand, une promesse provoquant la rupture du programme commun, alors que le couple Marchais était en vacances en Corse<ref name="Yves Jeuland 2007" />,<ref name="yt">Modèle:Lien web.</ref>. Sa femme confessa qu'ils ne partirent que deux ou trois jours après la déclaration<ref name="yt" />.
  • À Alain Duhamel : Modèle:Citation<ref name="Yves Jeuland 2007" />.
  • Alain Duhamel : Modèle:Citation ; Georges Marchais : Modèle:Citation<ref name="Yves Jeuland 2007" />.
  • Modèle:Citation<ref name="Yves Jeuland 2007" />.

Postérité

Fichier:Père-Lachaise - Division 97 - PCF 01.jpg
Plaque en hommage à Georges Marchais au cimetière du Père-Lachaise.

Toponymie et exposition

Contrairement à d'autres personnalités communistes plus anciennes, le nom de Georges Marchais n'est pas entré rapidement dans la toponymie : en 2004 encore, aucune rue, place ou grand équipement ne portait son nom<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Toutefois, en 2012, une place Georges-Marchais est inaugurée à Champigny-sur-Marne<ref>Modèle:Lien web</ref>, suivie en 2013 d'un parvis Georges-Marchais à Villejuif, ville dont il fut le député de 1973 à 1997<ref>« Hommage à un député du peuple », Groupe des élus communistes, partenaires et citoyens de Villejuif, 31 mai 2013.</ref>. Après l'élection d'un maire UMP à Villejuif en 2014, ce parvis est débaptisé, la mairie justifiant cette décision par la Modèle:Citation de Georges Marchais, qui avait soutenu l'invasion soviétique de l'Afghanistan et évoqué le Modèle:Citation de l'URSS<ref>« Villejuif : le parvis Georges Marchais débaptisé », lefigaro.fr, 19 décembre 2014.</ref>. Cela ne dure pas longtemps et à la suite des nombreuses protestations qui mènent l'affaire devant un tribunal, le parvis est rebaptisé Georges-Marchais<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Une exposition lui est consacrée au siège du Parti communiste français du Modèle:Date- au Modèle:Date-<ref>Éric Hacquemand, « Georges Marchais : Au nom du père… », Paris Match, semaine du 21 au 27 décembre 2017, page 24.</ref>.

Analyse du magazine Slate en 2017

Pour le magazine Slate, vingt ans après sa mort, son Modèle:Citation et sa Modèle:Citation continuent Modèle:Citation. Il lui est ainsi reproché l'effondrement de la popularité du parti<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Analyse du magazine Marianne en 2021

Fichier:Église Saint-Pierre-et-Saint-Paul d'Izé intérieur 01.jpg
Vitrail de la Résurrection de l'église Saint-Pierre-et-Saint-Paul d'Izé.

En juillet 2021, Marianne estime que les prises de position de Fabien Roussel, arrivé à la tête du PCF en 2018, sont parfois rapprochées de l'héritage de Georges Marchais, et cite Ian Brossat, selon qui Roussel relit régulièrement les discours de l'ancien secrétaire général<ref name="Mathoux Marianne" />. Dans sa jeunesse, Fabien Roussel a été le voisin de Georges Marchais à Champigny-sur-Marne et le camarade de lycée de son fils Olivier, qui est devenu son meilleur ami puis son directeur de campagne à la présidentielle de 2022.

Selon Marianne, Georges Marchais « incarnait une représentation des classes laborieuses en politique aujourd'hui quasiment disparue » et son biographe Gérard Streiff pense qu' « il y a toute une population, notamment dans les milieux populaires, très nostalgique de Georges Marchais », qui « parlait pour les gens, comme les gens ». Ses analyses sur les questions de souveraineté et de lutte contre la désindustrialisation ainsi que ses mises en garde contre la ghettoïsation de communes pauvres sous l'effet d'une immigration incontrôlée y sont décrites comme visionnaires. L’hebdomadaire souligne que les positions de Marchais en faveur de la fermeté sur les questions de sécurité, d'un regard critique des flux migratoires et d'un rejet de Mai 68 pouvant aller jusqu'à un certain conservatisme sociétal en font une figure rejetée par une partie de l'extrême gauche contemporaine. Enfin, il y est constaté que Marchais a aussi laissé une image « archaïque » de défenseur des régimes communistes, et ce en dépit d'une réalité plus complexe puisque le parti avait sous sa direction abandonné l'idée de dictature du prolétariat et s'était engagé dans le mouvement eurocommuniste, qui se voulait une alternative à l'alignement sur le bloc soviétique<ref name="Mathoux Marianne">Modèle:Lien web.</ref>. Modèle:Cita avait cependant déclaré M. Marchais en juin 1980 au sujet du mouvement d'eurocommunisme<ref>Le Monde du 13 juin 1980 [1]</ref>, tandis que la fermeté sur les questions de sécurité et le regard critique sur les flux migratoires n'étaient pas spécifiques à Georges Marchais mais à tout le PCF. L'année suivante, le 18 février, L'Humanité avait publié un appel « Guerre à la drogue », demandant aux jeunes, aux parents, aux enseignants et aux médecins d'aider à combattre les trafiquants, tandis qu'un immigré marocain accusé par le Parti communiste d'être un trafiquant avait déposé deux plaintes contre lui<ref>"L'immigré marocain accusé par le parti communiste a déposé deux plaintes", article dans Le Monde du 19 février 1981 [2]</ref>.

Vitrail d'église

Dans la ville française d'Izé (Mayenne), le vitrail de la Résurrection de l'église Saint-Pierre-et-Saint-Paul représente deux légionnaires romains, dont un a le visage de Georges Marchais<ref>Le Patrimoine des communes de la Mayenne, tome I, éd. Flohic, 2002 (ISBN 284234135X).</ref>.

Publications

  • Qu'est-ce que le Parti communiste français ?, Éditions sociales, 1970.
  • Les Communistes et les Paysans, avec Fernand Clavaud, Éditions sociales, 1972.
  • Le Défi démocratique, Grasset, 1973.
  • La Politique du PCF, Éditions sociales, 1974.
  • Communistes et/ou chrétiens, Desclée de Brouwer, 1977.
  • Parlons franchement, Grasset, 1977.
  • L'Espoir au présent, Messidor, Éditions sociales, 1980.
  • Démocratie, Messidor, Éditions sociales, 1990 Modèle:ISBN.

Documentation

Ses papiers personnels sont stockés avec l'ensemble de la documentation du PCF aux archives départementales de la Seine-Saint-Denis, son fonds étant coté 305 J<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Documentaire

  • Paris, secrets d'espions, de Nicolas Bourgouin et Amandine Stelletta, France 5, 84 min, 13 mars 2022.

Notes et références

Notes

Modèle:Références

Références

Modèle:Références

Voir aussi

Modèle:Autres projets

Bibliographie

Documentaires

Article connexe

Liens externes

Modèle:Palette Modèle:Portail