Robert Hue

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Modèle:AutreModèle:Homon Modèle:Infobox Personnalité politique

Robert Hue, né le Modèle:Date de naissance à Cormeilles-en-Parisis (Seine-et-Oise), est un homme politique français.

Il est secrétaire national (1994-2001) puis président (2001-2003) du Parti communiste français (PCF). Il se présente comme candidat communiste aux élections présidentielles de 1995 et de 2002.

Entre 1997 et 2017, il est parlementaire presque sans discontinuer (député de la [[Cinquième circonscription du Val-d'Oise|Modèle:5e]] du Val-d'Oise, député européen, sénateur du Val-d'Oise). Il fonde en 2009 le Mouvement unitaire progressiste (MUP), parti associé à la majorité présidentielle de François Hollande.

Biographie

Jeunesse

Fils de parents ouvriers et communistes, il va souvent vendre L'Humanité avec son père René, ouvrier maçon<ref name="evene">Biographie de Robert Hue, sur evene.fr.</ref>. Sa mère, ouvrière textile, a pour nom de jeune fille Raymonde Grégorius. Il étudie au collège d'enseignement technique de Cormeilles-en-Parisis<ref name="evene" /> et fonde à l'âge de 16 ans un groupe de rock, « Les Rapaces », sous le nom de Willie Balton (du nom du père d'un ami qui était soldat américain)<ref name="SuperHue"/>. Il est aussi judoka, champion de France scolaire 1963, ceinture noire deuxième dan<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Il participe, le Modèle:Date- à Paris, à la manifestation pour la paix en Algérie, qui est marquée par la mort de onze manifestants rue de Charonne ; il indique qu'il adhère aux Jeunesses communistes de Montigny-lès-Cormeilles dès Modèle:Citation, puis un an plus tard au Parti communiste, Modèle:Citation<ref name="SuperHue">Modèle:Lien web.</ref>. Après des études d'infirmier à Paris, il exerce ce métier en psychiatrie au centre de santé municipal d'Argenteuil.

Mandats locaux

Au Parti communiste français (PCF), fidèle de Georges Marchais, il acquiert des responsabilités au sein du parti et est élu en 1977 maire de Montigny-lès-Cormeilles. Populaire en son fief, il sera constamment réélu par la suite et obtiendra d'autres mandats tels que celui de conseiller régional d'Île-de-France et conseiller général du Val-d'Oise dans le canton de Cormeilles-en-Parisis.

En février 1981, il fera brièvement parler de lui à l'échelle nationale en menant un coup d'éclat contre une famille d'immigrés marocains qu'il dénonce à la vindicte populaire comme trafiquants de drogue, sans autre preuve que la lettre de dénonciation d'une voisine Modèle:Incise de la famille en question<ref>Modèle:Ina Journal du 20 heures d'Antenne 2, 8 février 1981.</ref>,<ref>Les municipalités communistes face au défi de la désindustrialisation de la petite couronne parisienne, Philippe Subra, Bulletin de l'Association de Géographes Français, Année 2011 88-2 pp. 174-181</ref>. Cette affaire intervient quelques jours avant un meeting de Georges Marchais à Montigny-lès-Cormeilles. Un roman policier écrit par l'écrivain trotskyste Thierry Jonquet, Du passé faisons table rase, paru d'abord en 1982 sous le pseudonyme de Ramon Mercader, fait intervenir Robert Hue dans cette controverse sous le nom de Robert Dia.

Dirigeant du PCF

En 1987, il entre au comité central du Parti communiste, puis en 1990 au bureau politique. En 1994, alors qu'il est quasiment inconnu, Georges Marchais fait de lui son successeur : il devient alors secrétaire national du parti. Quelques heures plus tard, il commet à l'occasion un lapsus fameux en annonçant : Modèle:Citation. Poussé par la chute du mur de Berlin et l'érosion idéologique et politique du Parti communiste, Robert Hue entame une politique de mutation du parti dont il vient de prendre la tête : ouverture vers d'autres mouvements, abandon d'un certain nombre de doctrines, création d'un exécutif à deux têtes (il devient président du parti en 2001, alors que Marie-George Buffet en devient la secrétaire nationale). En 1995, il publie un livre afin d'expliquer les réformes internes, Communisme : la mutation.

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Robert Hue en 1995.

En avril 1995, Robert Hue est le candidat du PCF à l'élection présidentielle. Il recueille 8,64 % (2,63 millions de voix)<ref>Modèle:Lien web.</ref>. En 1997, il soutient l'idée de la gauche plurielle qui voit l'arrivée de la gauche au pouvoir lors de la troisième cohabitation. Il est élu député dans la [[Cinquième circonscription du Val-d'Oise|Modèle:5e du Val-d'Oise]], et quelques élus communistes entrent au gouvernement.

Pendant ce temps le PCF continue de perdre du terrain : le nombre d’adhérents passe de 200 000 en 1998 à 138 000 en 2001. En 2001, le parti perd une grande partie de ses bastions lors des élections municipales (par exemple, perte des villes d'Argenteuil, de Colombes, Dieppe, Drancy). Sur le plan judiciaire, un jugement est rendu pour l'affaire CGE, qui concerne le financement occulte du PCF ; Robert Hue fait partie des prévenus relaxés<ref>Laurent Valdiguié, « Robert Hue relaxé », Le Parisien, 15 novembre 2001.</ref>.

En 2002, Robert Hue se présente de nouveau à l'élection présidentielle et obtient 3,37 % des suffrages exprimés (Modèle:Unité)<ref>Élection présidentielle de 2002 - Résultats au niveau de la France entière, sur le site du ministère de l'Intérieur.</ref>. Il s'agit alors du plus faible résultat obtenu par un candidat communiste à une élection présidentielle sous la {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ve{{#if:|  }} }} République<ref>Modèle:Article.</ref>. Jean-Marie Le Pen, qui à la surprise générale est présent au second tour, clame que le Modèle:Citation. Son score étant inférieur à 5 %, sa campagne n'est pas remboursée totalement : le parti connaît une grave crise financière et une souscription est lancée.

Il quitte la présidence du parti, la laissant aux mains de la secrétaire nationale, Marie-George Buffet ; la fonction de président du PCF, créée par lui, cesse d'exister avec son départ. Lors des élections législatives de 2002, il perd son mandat de député face au candidat UMP, Georges Mothron, et échoue à le récupérer lors d'une élection partielle en 2003.

Sénateur du Val-d'Oise

En 2004, Robert Hue fait son retour sur la scène politique nationale en étant élu sénateur dans le Val-d'Oise.

En Modèle:Date-, Robert Hue est réélu au Sénat pour un second mandat. Lors de ce mandat, il est membre du groupe du Rassemblement démocratique et social européen et vice-président de la commission des Affaires étrangères, de la Défense et des Forces armées.

Robert Hue est président du groupe interparlementaire d’amitié France Afrique du Sud au Sénat. Il a auparavant rencontré Nelson Mandela à plusieurs occasions (1994, 1996)<ref>« Hommage à Mandela : un moment « inoubliable » pour Robert Hue », Le Parisien.</ref>. Robert Hue accompagne Jean-Marc Ayrault en Chine en Modèle:Date- et il accompagne François Hollande pour se rendre à Pretoria aux obsèques de Nelson Mandela en Modèle:Date-.

En Modèle:Date-, il est nommé par le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius Modèle:Citation<ref>Sébastien Tronche, « Laurent Fabius recase l'ancien patron du PCF Robert Hue pour une mission sur l'Afrique du Sud », lelab.europe1.fr, 26 février 2015.</ref>.

Président du Mouvement des progressistes

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Robert Hue en 2012.

Le Modèle:Date, il quitte le conseil national du PCF, déclarant qu'il ne quitte pas le parti mais effectue néanmoins une Modèle:Citation avec lui, ne le jugeant Modèle:Citation<ref>« PCF - Robert Hue quitte le Conseil national du parti », LCI.fr.</ref>. Il annonce le Modèle:Date la création d’une association politique, le Nouvel espace progressiste (NEP)<ref>« Robert Hue fait un premier pas vers la création d'un nouveau parti », Le Monde, 9 décembre 2008.</ref>.

Moins d'un an plus tard, il annonce la création d'une nouvelle formation politique : le Mouvement unitaire progressiste, distinct du PCF mais autorisant la double adhésion<ref>Jean-Michel Normand, « Robert Hue s'émancipe pour de bon du Parti communiste », lemonde.fr, 23 octobre 2009.</ref>. L'objectif affiché est de ramener la politique au plus près de la vie des gens et de s'écarter de l'organisation traditionnelle des partis politiques.

Des candidats du MUP figureront sur les listes du Parti socialiste lors des élections régionales de mars 2010. Robert Hue, s'estimant Modèle:Citation et lui-même candidat en Île-de-France, justifie sa démarche par un souci de rassembler l'ensemble de la gauche au-delà des clivages, alors que le PCF a choisi dans 17 régions de présenter des candidats sans alliance avec le PS, mais avec d'autres organisations situées à la gauche du PS<ref>« Robert Hue : Je suis à mille lieues du Parti communiste », Europe 1, 08/01/2010.</ref>.

Le Modèle:Date, Robert Hue apporte son soutien à François Hollande dès les primaires qui précèdent le premier tour de l'élection présidentielle. Après l'élection de celui-ci à la présidence de la République, Robert Hue est un temps pressenti pour entrer au gouvernement. En Modèle:Date-, il annonce son départ du groupe communiste au Sénat pour le RDSE<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Le Modèle:Date-, Robert Hue indique<ref>« Robert Hue : Mélenchon mise délibérément sur l'échec de François Hollande » dans La Dépêche du Midi, 28/03/2013.</ref> continuer de soutenir le président de la République et la majorité gouvernementale en affirmant n'être ni social-démocrate, ni communiste mais progressiste<ref>France Culture, Robert Hue est le Grand témoin du 12 h 30 du 19/01/2014.</ref>. Fin Modèle:Date-, il publie Les partis vont mourir… et ils ne le savent pas, qui, outre son analyse de la décomposition des partis traditionnels, se présente comme un Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Lors des élections régionales de décembre 2015, le Mouvement des progressistes dispose de quelques candidats sur les listes du PS mais aucun n'est élu.

Robert Hue se prononce contre le projet de déchéance de nationalité pour les bi-nationaux, prenant ses distances de François Hollande à cette occasion.

En Modèle:Date-, Robert Hue publie un livre dans lequel il demande à la classe politique en place de Modèle:Citation. Le mouvement des Progressistes annonce dans le même temps le nom de son candidat à l'élection présidentielle de 2017, Sébastien Nadot. Nadot n'étant pas parvenu à réunir les signatures de soutien nécessaires, Robert Hue se range parmi les soutiens d'Emmanuel Macron avant le premier tour de l'élection présidentielle<ref>https://www.lemonde.fr/idees/article/2017/03/10/robert-hue-pourquoi-je-soutiens-emmanuel-macron_5092418_3232.html</ref>.

En Modèle:Date-, Robert Hue annonce qu'il ne briguera pas un nouveau mandat de sénateur et qu'il quittera la vie politique active après son départ du Sénat<ref>Robert Hue, « J'ai décidé de quitter la vie politique active » sur Le HuffPost, 29 août 2017.</ref>,<ref>LeMonde.fr avec AFP, « Robert Hue annonce sa retraite politique » sur Le Monde, 29 août 2017.</ref>.

Il co-dirige à partir de 2018 l'ONG Drep.Afrique, destinée à la lutte contre la drépanocytose<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Vie privée

Robert Hue est marié à Marie-Édith, et a deux enfants (Charles et Cécilia) et a dirigé jusqu'à début 2012 la Fondation Gabriel-Péri.

Synthèse de son parcours

Décorations

Ouvrages

  • Histoire de Montigny-lès-Cormeilles. [1], Histoire d'un village du Parisis, Montigny-lès-Cormeilles, des origines à la Révolution, chez l'auteur, 1981.
  • Histoire de Montigny-lès-Cormeilles. [2], Du village à la ville : 1800-1980, chez l'auteur, 1986.
  • Montigny pendant la Révolution, 1989.
  • Communisme : la mutation, Stock, 1995.
  • Il faut qu'on se parle, Stock, 1997.
  • Communisme : un nouveau projet, Stock, 1999.
  • Qui êtes-vous ? Que proposez-vous ?, Éd. de l'Archipel, 2001.
  • Les partis vont mourir… et ils ne le savent pas !, Éditions de l'Archipel, 2014.
  • Laissez la place ! Pour une révolution progressiste, éd. L'Alma, postface de Sébastien Nadot, 2016.

Notes et références

Notes

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Références

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Liens externes

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