Laurent Fabius
Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Personnalité politique
Laurent Fabius Modèle:MSAPI<ref group=alpha>Prononciation en français de France retranscrite selon la norme API.</ref>, né le Modèle:Date de naissance à Paris, est un homme d'État français.
Membre du Parti socialiste à partir de 1974, il est député de la [[Deuxième circonscription de la Seine-Maritime|Modèle:2e de la Seine-Maritime]] de 1978 à 1981.
Sous la présidence de François Mitterrand, il est ministre du Budget, de 1981 à 1983, puis de l'Industrie et de la Recherche, de 1983 à 1984. Il est nommé, en Modèle:Date-, Premier ministre ; plus jeune chef de gouvernement de la Cinquième République, il occupe cette fonction jusqu'à la défaite de la gauche aux élections législatives de 1986. Il retrouve ensuite son mandat de député de la Seine-Maritime.
Après la victoire de la gauche aux élections législatives de 1988, il est élu président de l'Assemblée nationale. Il doit alors faire face à l'affaire du sang contaminé, dans laquelle il est relaxé mais qui entache durablement sa popularité. Il démissionne de la présidence de l'Assemblée nationale en 1992 pour devenir premier secrétaire du PS. Il quitte la tête du parti un an plus tard, après la défaite de la gauche lors des élections législatives. La victoire de la « gauche plurielle » aux élections législatives de 1997 lui permet d'accéder à nouveau à la présidence de l'Assemblée. Trois ans plus tard, en 2000, il est nommé ministre de l'Économie, des Finances et de l'Industrie dans le gouvernement Lionel Jospin.
Il prend une position minoritaire au sein du Parti socialiste en appelant à voter « non » au référendum de 2005 sur le traité établissant une constitution pour l'Europe. En 2006, il se porte candidat à la primaire socialiste en vue de l'élection présidentielle de 2007, mais il est devancé par Dominique Strauss-Kahn et par Ségolène Royal, qui l'emporte.
À la suite de l'élection de François Hollande à la présidence de la République, il est ministre des Affaires étrangères dans les deux gouvernements Jean-Marc Ayrault, de 2012 à 2014 (redevenant « numéro 2 »), date à laquelle il voit ses compétences élargies au Développement international au sein du gouvernement Manuel Valls.
En 2016, il quitte le ministère des Affaires étrangères pour devenir président du Conseil constitutionnel, ayant été nommé par François Hollande en remplacement de Jean-Louis Debré.
Biographie
Modèle:Article connexe Laurent Fabius<ref>«…Le nom de Fabius, explique Laurent dans Les Blessures de la vérité (Hachette Littératures, Paris, 2002), remonte à son arrière-arrière-grand-père Joseph, né en Moselle, commis-marchand de son état, qui s'appelait en réalité Lion et choisit de prendre Fabius comme patronyme lorsqu'en 1808 les Juifs reçurent le droit de porter un nom de famille… ».</ref> est le fils d’André Fabius (1908-1984)<ref name="MOM">Marie-Odile Mergnac, Histoire familiale des hommes politiques français, Modèle:P., Archives & culture, 1997.</ref>, antiquaire, issu d'une famille juive lorraine qui se convertit par la force des choses au catholicisme pendant la Seconde Guerre mondiale<ref>http://www.webeconomie.com/personnalites-politiques/laurent-fabius/.</ref> et de Louise Strasburger-Mortimer (1911-2010)<ref name="MOM" />,<ref>Décès de la mère de Laurent Fabius, paris-normandie.fr, 12 mai 2010.</ref>, américaine. Baptisé à l'église Notre-Dame-de-Grâce-de-Passy, il grandit dans le quartier de Chaillot, villa Scheffer<ref>Raphaëlle Bacqué, « Les Fabius, une histoire française », M, le magazine du Monde, supplément au Monde, no 21240, samedi 4 mai 2013, Modèle:P..</ref>. Il a un frère aîné, François Fabius (1944-2006), et une sœur, Catherine Leterrier.
La collection de Modèle:Nobr de la galerie Fabius Frères, fondée par son grand-père Élie Fabius, l’un des plus importants marchands d’art de la première moitié du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, a été vendue aux enchères en Modèle:Date- après Modèle:Nobr d’activité, chez Sotheby's France et Piasa pour la somme de Modèle:Nb d’euros avec quatre records du monde pour des ventes de sculptures du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref>[1], http://www.lexpress.fr, 28 octobre 2011</ref>,<ref>[2], http://www.sothebys.com, 27 octobre 2011.</ref>,<ref>[3].</ref>.
Il est élève au lycée Janson-de-Sailly, dans le [[16e arrondissement de Paris|Modèle:16e de Paris]]. Après avoir obtenu le baccalauréat où il obtient la note de 20/20 à l'épreuve de philosophie<ref>Modèle:Article.</ref>, il s’inscrit en hypokhâgne au lycée Louis-le-Grand, puis sous la direction de Donald Adamson, il est admis en 1966 à l’École normale supérieure<ref>Laurent Fabius, Les Blessures de la vérité (Hachette Littératures, Paris, 2002).</ref>.
En 1969, Fabius enchaîne les examens et les concours<ref name=":0">Modèle:Article.</ref> : en juin, il est diplômé de l'IEP de Paris (section service public)<ref>Modèle:Lien web.</ref> ; en juillet, il est reçu premier à l'agrégation de lettres modernes<ref>Modèle:Lien web.</ref> ; en septembre, il réussit le concours d'entrée de l'ENA<ref name=":0" />.
Lors de ses études à Sciences Po, il est président de la Conférence Olivaint et fréquente Élisabeth Huppert. En 1970, il participe à l’émission télévisée Cavalier seul, présentée par Pierre Bellemare<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Élève de l’École nationale d’administration, promotion François Rabelais (1971-1973), il effectue son stage en préfecture dans le Finistère, sort dans les trois premiers et devient auditeur au Conseil d’État. Il est nommé maître des requêtes en 1981.
Laurent Fabius a un premier fils, David (1978-2022) avec sa compagne Christine d’Izarny-Gargas<ref>Acte de naissance, mairie de Colombes (92).</ref> ; il épouse la productrice Françoise Castro en 1981, avec laquelle il a deux enfants : Thomas (né en 1981) et Victor (né en 1983) ; le divorce entre les époux est prononcé en 2002. Depuis le début des années 2000, il vit avec Marie-France Marchand-Baylet<ref>Gilles Tanguy, « Les petits secrets de Laurent Fabius, ministre des Affaires étrangères » sur Capital, 3 octobre 2014.</ref>. Son premier fils David meurt le Modèle:Date- des suites d’une chute du huitième étage depuis son appartement du Modèle:17e arrondissement de Paris<ref>Modèle:Lien web</ref>. Son troisième fils Victor est directeur associé dans le cabinet de conseil McKinsey & Company à Paris.
Maîtrisant sa communication, il met en scène, lorsqu’il est ministre, sa femme avec leurs deux fils, Thomas et Victor, au volant de sa 2 CV, le déposant au ministère. Dès sa nomination à Matignon, il orchestre, avec la complicité de photographes, sa descente en charentaises au petit matin à la boulangerie du coin, près de son domicile place du Panthéon, pour acheter des croissants<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
En 2000, il est promu capitaine de frégate de réserve<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
Sa connaissance du monde de l'art l'amène en 2009 à racheter, avec un groupe d’amis investisseurs privés, la maison de vente aux enchères Piasa dont il est l'actionnaire principal à 42 %. Il est amené à mettre « en sommeil » sa participation lorsqu'il est nommé ministre des Affaires étrangères en 2012<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Parcours politique
Débuts (1974-1984)
Remarqué par des proches de François Mitterrand dont Georges Dayan, c’est peu après sa sortie de l’ENA, en 1974, qu’il adhère au Parti socialiste. Il est au Conseil d'État, quand il rencontre François Mitterrand, dont il devient le directeur de cabinet, sur la recommandation de Jacques Attali en 1979. Il travaille sur le Programme commun de la gauche. Il est l'un des sabras, c'est-à-dire un socialiste adhérent du Parti Socialiste après le Congrès d'Épinay, et appelé par François Mitterrand pour renouveler l'équipe dirigeante. Il travaille à ses côtés jusqu’à sa victoire de 1981 : c’est ainsi qu’il le défendra vigoureusement au congrès de Metz en Modèle:Date.
Parallèlement, il est élu conseiller municipal de Grand-Quevilly en 1977, puis député de la Seine-Maritime (Elbeuf, Le Grand-Quevilly). Il pose ainsi les bases de ce qui deviendra son fief électoral.
À la suite de la victoire de François Mitterrand en 1981, il est nommé ministre délégué au Budget, fonction lors de laquelle il instaure l’Impôt sur les grandes fortunes, aboli en 1987 par le gouvernement de Jacques Chirac et ancêtre de l’Impôt de solidarité sur la fortune. Les œuvres d’art étant exclues de l’assiette de recouvrement de l’impôt nouvellement créé, une polémique le visant débute : en effet, la fortune familiale de ses parents est bâtie sur le commerce des œuvres d’art. Pour les sociologues Monique Pinçon-Charlot et Michel Pinçon, c'est lui qui aurait fait reconnaître la spécificité du marché de l'art par son lobbying lorsque les œuvres, objets d'art et antiquités centenaires ne sont pas intégrés dans cette assiette<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Fabius de son côté conteste être à l’origine de cette mesure et selon la biographie de Jean-Gabriel Fredet<ref>Jean-Gabriel Fredet, Les Brûlures d’une ambition, Hachette Littératures, 2002.</ref>, c’est Jack Lang, alors ministre de la Culture, qui, appuyé par François Mitterrand, aurait obtenu cette exonération contre l’avis de Fabius qui, selon l'historien Laurent Martin, ne voulait précisément pas prêter flanc à l'accusation de favoritisme<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
En 1983, il est chargé par François Mitterrand d'examiner l'opportunité d'une sortie du Système monétaire européen (SME). Soutenant Pierre Mauroy, alors Premier ministre, et qui s'y oppose incontestablement<ref>Modèle:Lien web.</ref>, il en montre les inconvénients, convainquant finalement François Mitterrand de maintenir la France dans le SME<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
À partir de 1983, il est ministre de l’Industrie et de la Recherche. En avril de cette année, le président Mitterrand annonce la création d’un grand ministère de la modernisation Modèle:Incise qui «rassemble dans ses mains, sous l'autorité du Premier ministre, des pouvoirs exceptionnels qui lui permettront de mettre en œuvre le plan de restructuration sous tous ses aspects »<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Le poste est d'autant plus important qu'à l'époque, les plus importantes entreprises industrielles étaient dans le giron de l'État.
Deux anciens membres du cabinet de Fabius, Louis Schweitzer et Serge Weinberg, feront ensuite carrière dans le monde de l'entreprise.
Premier ministre (1984-1986)
Politique intérieure
À la suite de l’échec du projet de réforme de l’éducation mise en œuvre par Alain Savary, François Mitterrand décide de changer de Premier ministre, et remplace Pierre Mauroy par Laurent Fabius le Modèle:Date à ce poste. À 37 ans, il est le plus jeune Premier ministre de la République. Arrivé dans une situation de crise, il poursuit la « politique de la rigueur » afin de maîtriser la dette de l’État et l’inflation. Dans son discours d'investiture, il propose de «moderniser et rassembler» le pays<ref>http://www.archives.premier-ministre.gouv.fr/villepin/acteurs/premier_ministre/histoire_chefs_gouvernement_28/laurent_fabius_245/discours_politique_generale_laurent_50371.html.</ref>. Le Parti communiste qui, depuis 1983, critiquait la politique suivie, refuse de participer à son gouvernement.
Relations internationales
Sur le plan diplomatique, Laurent Fabius empiète parfois sur le domaine de François Mitterrand. Ainsi, en 1985, il prend fait et cause pour la lutte contre l’apartheid en Afrique du Sud : il rencontre l’évêque anglican Desmond Tutu lors d’une grande réunion à Paris en Modèle:Date-, et obtient que la France impose des sanctions au régime de Pretoria : embargo commercial, suspension de tout nouvel investissement français en Afrique du Sud, rappel de l’ambassadeur de France.
C'est également à la demande de son gouvernement que les écuries françaises de F1 Ligier et Renault décident de ne pas participer au Grand Prix d'Afrique du Sud 1985. En Modèle:Date-, lors d'une interview donnée au quotidien Le Matin, il se définit ainsi : Modèle:Citation
Au cours de cette même année 1985, en décembre, il s’oppose au président qui invite le général Jaruzelski, chef de la république populaire de Pologne, alors que ce dernier réprime la contestation du syndicat Solidarność, conduit par Lech Wałęsa. Il fait part de son trouble à la tribune de l’Assemblée nationale, puis à la télévision, ce qui provoque le mécontentement de Mitterrand. Contrairement à ce qui est généralement publié, la célèbre formule de Laurent Fabius à propos de ses relations avec François Mitterrand (Modèle:Citation) date de Modèle:Date- et n'est donc pas liée à l'épisode de la venue en France du général Jaruzelski.
Enfin, il dénonce les excès du régime de Fidel Castro, alors même que les proches du président (Danielle Mitterrand et Jack Lang) sont régulièrement invités par le chef de l’État cubain.
Scandales
Son passage à l’hôtel Matignon est aussi marqué par deux scandales retentissants, qui affectent sa popularité :
Dans la nuit du Modèle:Date, le Rainbow Warrior, bateau de Greenpeace, est dynamité par une équipe de la DGSE, ce qui provoque la mort d'un photographe. L’affaire du Rainbow Warrior éclate et les autorités de Nouvelle-Zélande protestent. L’enquête pour homicide met en cause les services secrets français et le ministre de la Défense, Charles Hernu, qui les avait couverts. Le 22 du même mois, Laurent Fabius indique n'avoir jamais été informé de l’opération par Charles Hernu. Après une enquête rapide, il reconnaît officiellement la responsabilité de la DGSE et de la France dans l’attentat. Charles Hernu démissionne le Modèle:Date.
L’affaire du sang contaminé vient aussi entacher le bilan du passage de Laurent Fabius à Matignon. Des retards dans la mise en œuvre de mesures préventives auraient entraîné la contamination par le virus du sida de patients ayant subi une transfusion sanguine. À la suite de la révélation de l’affaire en 1991 et de la déclaration de François Mitterrand du Modèle:Date (Modèle:Citation), il demande la levée de son immunité parlementaire pour être jugé. Il est finalement relaxé du délit d'Modèle:Citation le Modèle:Date par la Cour de justice de la République, qui affirme, dans ses attendus : Modèle:Citation Malgré ce verdict, ce scandale est régulièrement évoqué à l'encontre de Laurent Fabius, qui reste associé à l'expression Modèle:Citation, utilisée par son ancienne ministre des Affaires sociales, Georgina Dufoix<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Député et président de l'Assemblée nationale à deux reprises (1986-2000)
À la suite de la défaite de la gauche aux législatives de 1986, Laurent Fabius quitte Matignon le Modèle:Date. Il retrouve son siège de député lors de ces élections. Un incident notable, par ailleurs, marque sa campagne électorale : le Modèle:Date-, pendant un duel télévisé avec Jacques Chirac, celui-ci le rabroue en le comparant au « roquet », attaque ad personam et métaphore rhétorique à laquelle Laurent Fabius répond par un revers de la main condescendant : Modèle:Citation ; les observateurs qui attendaient plus d'équanimité critiqueront cette parade emphatique de Fabius qui souffrira pendant une bonne partie de sa carrière de l'image négative de l'apparatchik et du petit roquet<ref>Les jours suivants, Fabius est accueilli à l'Assemblée nationale sous les exclamations ironiques de l'opposition tandis que des aboiements fusent dans l'hémicycle.</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
Selon Jacques Attali, François Mitterrand pense le nommer à nouveau Premier ministre après sa réélection à l'élection présidentielle de 1988, mais Laurent Fabius lui aurait dit préférer se concentrer sur la direction du Parti socialiste<ref name=":1">Modèle:Ouvrage.</ref>. Fabius est finalement élu président de l'Assemblée nationale en 1988 après la dissolution qui suit la réélection de Mitterrand. À 41 ans, il est le plus jeune président de l'Assemblée nationaleModèle:Refnec.
Il conduit la liste socialiste lors des élections européennes du 18 juin 1989 : il est élu et le Parti socialiste réalise un score de 23,61 %<ref>France-politique.fr</ref>, l'un des meilleurs scores du PS à cette élection<ref>Interieur.gouv.fr</ref>.
Il s'engage à la fin des années 1980 et au début des années 1990 dans une rivalité avec Lionel Jospin pour s’assurer le contrôle du Parti socialiste, et échoue à deux reprises :
- en Modèle:Date, lors duquel Pierre Mauroy l'emporte avec le soutien de Lionel Jospin à 64 voix contre 53<ref name=":1" />. Selon le Nouvel Observateur, le Modèle:Date eut lieu dans son bureau de l'Assemblée nationale, la rupture définitive avec Lionel Jospin<ref>Laurent Fabius dit : « Avoue que tu as des ambitions présidentielles et que c'est pour ça que tu cherches à m'éliminer » ce à quoi Jospin réplique « Nous allons devoir nous supporter encore longtemps. À moins que les hasards de la vie n'en décident pour nous. » en faisant allusion à l'accident de voiture dans lequel Jean-Pierre Stirbois, le numéro deux du Front national venait de trouver la mort le Modèle:Date.</ref> ;
- au congrès de Rennes de Modèle:Date, qui marque la rupture du courant mitterrandien, un « suicide collectif » selon des dirigeants socialistes. Après trois jours de débats et d'invectives, Pierre Mauroy est reconduit à la tête du PS avec toujours l'appui de Lionel Jospin.
Finalement, Laurent Fabius est élu premier secrétaire du Parti socialiste en Modèle:Date, et le restera jusqu’au congrès du Bourget, qui suit la défaite de la gauche aux législatives de 1993. Cependant, le PS subit une perquisition menée par le juge Renaud Van Ruymbeke, le jour même de son installation au siège du parti, le Modèle:Date. En Modèle:Date, la défaite de la gauche aux législatives l'oblige à céder la place à Michel Rocard.
Estimant qu'il ne peut se présenter lui-même à l'élection présidentielle en raison de l'affaire du sang contaminé, il se range derrière Henri Emmanuelli contre Lionel Jospin. Élu maire du Grand-Quevilly en 1995, il devient président du groupe socialiste à l’Assemblée nationale la même année, poste qu’il quitte pour retrouver la présidence de l’Assemblée en 1997, à la suite de la victoire de la Gauche plurielle aux législatives et la nomination de Lionel Jospin au poste de Premier ministre<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lien web.</ref>.
Lors de cette nouvelle traversée du désert, il prend le temps de voyager et de mesurer les problèmes soulevés par la mondialisation, envisageant même de postuler au Fonds monétaire international. À l'époque, des rumeurs médiatiques, qui précèdent son retour au gouvernement et sur le premier plan de la scène politique, annoncent effectivement son intention de prendre la direction de cette institution financière internationale.
Dans un entretien accordé au quotidien Le Monde du Modèle:Date, il dénonce l'emballement de la machine fiscale responsable de la fameuse « cagnotte » et pronostique : Modèle:Citation. Le Modèle:Date, dans un entretien accordé au quotidien La Tribune, il déclare : Modèle:Citation précisant le Modèle:Date dans un entretien accordé aux Échos : Modèle:Citation.
Ministre de l’Économie et des Finances (2000-2002)
Après la victoire de la gauche plurielle aux élections législatives anticipées de 1997, Laurent Fabius n'intègre pas le gouvernement de Lionel Jospin, mais retrouve le perchoir de l'Assemblée nationale.
Il redevient ministre le Modèle:Date- après la démission du successeur éphémère de Dominique Strauss-Kahn, Christian Sautter, victime d’une fronde des agents de son ministère, celui de l’Économie, face à un projet de réforme des impôts<ref>Le parisien, 20 août 2000, Christian Sautter à la retraite.</ref> et qui fut considéré comme une provocation par les syndicats.
C'est la période du grand remaniement ministériel, où Lionel Jospin nomme dans son gouvernement Jack Lang et Laurent Fabius. Il est nommé ministre de l’Économie, des Finances et de l’Industrie le Modèle:Date. Le Premier ministre fait entrer au gouvernement Jean-Luc Mélenchon, Catherine Tasca, un représentant des Verts (Guy Hascoët) et un communiste (Michel Duffour).
Laurent Fabius enterre le projet de son prédécesseur et à Bercy, il met en œuvre la deuxième phase de la réforme des 35 heures, tente de poursuivre la politique de réduction de la fiscalité et de maîtrise des dépenses menée depuis 1997, prônant l'application du principe de sincérité dans les comptes de l'État. Sa politique lui est immédiatement reprochée par ses adversaires plus à gauche, estimant qu’il sacrifie ainsi le social, ce qui renforce la critique de son image social-libérale. Cependant, le Premier ministre refuse finalement de conditionner la baisse des impôts à celle des dépenses, et considère les cadeaux fiscaux comme des prélèvements sur les surplus dégagés par la croissance, et non pas comme les vecteurs d'une réforme fiscale de fond. Il concentre la baisse des impôts sur les deux tranches les plus basses — les «trappes d'inactivité» évoquées par Laurent Fabius et rien pour les revenus moyens et les tranches les plus élevées — et autorise une large progression des dépenses, portée par les investissements dans les hôpitaux, de nouveaux recrutements dans l'Éducation nationale et plus généralement dans toute la fonction publique.
Laurent Fabius est également le ministre du passage à l'euro, de la création du géant industriel Areva (créé le Modèle:Date-), et du vote de la Loi organique relative aux lois de finances (LOLF), promulguée en Modèle:Date-. Il fut partisan d'une taxation des flux de capitaux. Premier ministre de l'Économie à accepter de dialoguer avec les représentants de l'organisation anti-libérale ATTAC, il participe aussi au Forum social européen aux côtés de José Bové. En 2001, il supprima la vignette pour les véhicules particuliers. La loi relative aux nouvelles régulations économiques, dite « Loi NRE », marque également son passage à Bercy. Un an plus tard, il cède 49 % du capital d'Autoroutes du Sud de la France au secteur privé<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Laurent Fabius reste en poste jusqu’à la défaite de Lionel Jospin à l’élection présidentielle de 2002.
Dans l'opposition aux gouvernements de droite (2002-2012)
« Numéro deux » du Parti socialiste
Lionel Jospin ayant annoncé au soir du premier tour de l'élection présidentielle, le Modèle:Date, qu’il se retirait de la vie politique, Laurent Fabius est la principale tête d'affiche pour mener les élections législatives qui suivent, difficiles pour la gauche. Dès lors, il affiche ses ambitions présidentielles. C’est François Hollande qui est réélu premier secrétaire du Parti socialiste tandis que Laurent Fabius devient son second au Congrès de Dijon. Il affiche alors une ligne marquée à gauche et par le rejet du libéralisme : il estime que c’est le rejet massif du libéralisme qui explique la défaite socialiste aux élections de 2002. Il prône également ce qu’il nomme une « opposition frontale » à la droite<ref>CÉCILE CORNUDET, « PS : la stratégie de l'opposition frontale », Les Échos, 11 février 2005.</ref>,<ref>« MM. Hollande et Fabius se sont mis d'accord sur une "procédure pluraliste" pour désigner le projet et le candidat du parti pour 2007 », Le Monde, 17 novembre 2005.</ref>, et exclut toute alliance future avec l’UDF qui, après la réélection de Jacques Chirac et la création de l'UMP, commence à prendre son autonomie.
Référendum constitutionnel européen
Au cours de l’année 2004, il se fait remarquer en devenant le plus important responsable socialiste à s’opposer à la Constitution européenne. Dès fin 2003, il évoque son hésitation à l’égard du projet qui prend forme, évoluant ensuite d’un «non sauf si», en Modèle:Date, à un non définitif qu’il défend au sein du parti socialiste. Ce faisant, il déclenche une vive polémique au sein de l’ensemble des partis socialistes européens, dont la plupart sont acquis au « oui ».
Par référendum interne, les militants socialistes décident toutefois le Modèle:Date de soutenir le « oui » par 59 % des voix.
Lors du référendum national du 29 mai 2005, le « non » l’emporte. Le « non » est majoritaire, non seulement dans le pays, mais également au sein de l'électorat de Gauche et en particulier du Parti socialiste. Le « oui » est ratifié par 16 pays sur 25 (dont 14 par procédure parlementaire sans consultation de la population) et est rejeté par les 2 derniers scrutins directs en France et aux Pays-Bas, les autres scrutins directs prévus (dont celui de la Grande-Bretagne) étant alors annulés.
Passage dans la minorité du PS
Son positionnement contre le traité constitutionnel européen a fait l’objet de nombreuses critiques, à droite et à gauche. Ses détracteurs voient dans cette décision une manœuvre opportuniste de positionnement en vue de la présidentielle de 2007. Selon ses partisans, elle est conforme à son évolution dès le lendemain de la défaite historique du PS le Modèle:Date et à son engagement en faveur d'une Europe différente<ref>Une certaine idée de l'Europe, Essai, Plon, 2004.</ref>.
Le Modèle:Date, alors que le 'non' l'a emporté à gauche et dans le pays, le Conseil national du PS vote son exclusion, ainsi que celle de ses amis ayant prôné le « non », des instances du secrétariat national du PS (les autres instances étant représentées à la proportionnelle des voix du congrès et étant non touchées). Ce faisant, le Parti socialiste veut clarifier sa ligne politique, tout en prenant le risque de la division, en interne et avec son électorat.
Lors du congrès du Mans de Modèle:Date-, Laurent Fabius dépose une motion contre la majorité sortante, à laquelle il avait appartenu, avec le soutien de Jean-Luc Mélenchon, André Laignel, Alain Vidalies et Marie-Noëlle Lienemann. Avec le score de 21,21 %, elle arrive en troisième position derrière la motion défendue par la direction sortante (53,6 %) et celle du Nouveau Parti socialiste (23,6 %). Au congrès du Mans, il accepte de voter un texte destiné à faire la synthèse entre les motions, texte qui inclut certains de ses amendements. Il se retrouve ainsi dans la majorité du Parti socialiste. Il choisit cependant de ne pas réintégrer la direction du parti, laissant ce soin à d’autres membres de son courant.
Le Modèle:Date-, Laurent Fabius se déclare candidat à l’investiture du Parti socialiste pour l’élection présidentielle de 2007. Face à Nicolas Sarkozy, les instituts de sondage le créditent alors d’intentions de vote moins élevées que les autres candidats socialistes potentiels en raison de son côté clivant et de ses prises de position marquées à gauche<ref>Modèle:Article.</ref>. Lors du premier tour de la primaire interne socialiste, qui se déroule le Modèle:Date-, il affronte Ségolène Royal et Dominique Strauss-Kahn. Bien qu’en tête dans son département de la Seine-Maritime, en Haute-Corse et à Mayotte, il arrive en troisième et dernière position au niveau national, avec 18,7 % des voix exprimées des militants. Le lendemain, il annonce son ralliement à Ségolène Royal, désignée candidate du PS dès le premier tour avec 60,6 % des voix, après l’avoir durement critiquée auparavant. Il démissionne du bureau national du PS en Modèle:Date-.
Il est réélu député de la quatrième circonscription de la Seine-Maritime au second tour des élections législatives de 2007, en obtenant 67,54 % des voix, après en avoir rassemblé 49,87 % au premier tour (meilleur score socialiste à ces élections législatives)<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Il contribue à cette occasion au redressement de la gauche entre les deux tours des élections législatives en ayant mis le doigt sur le projet gouvernemental de TVA sociale contre lequel l'opposition s'est mobilisée<ref>Vidéo du dialogue entre Laurent Fabius et Jean-Louis Borloo.</ref>.
Au plan local, le Modèle:Date, il prend la tête de la communauté d'agglomération de Rouen, qu'il avait déjà occupée entre 1989 et 2000, avec comme objectif de la faire évoluer en communauté urbaine<ref>« Avec un projet de vaste Communauté urbaine, Laurent Fabius reprend les commandes de l'agglomération de Rouen », DrakkarOnLine, 3 avril 2008.</ref>. Celle-ci devient Communauté d'agglomération Rouen-Elbeuf-Austreberthe (CREA) le Modèle:Date-. Regroupant un peu moins de Modèle:Nombre et 71 communes, c'est la première communauté d'agglomération de France par sa taille.
Retour dans la majorité du PS
À l’occasion de la désignation du candidat PS pour la présidentielle de 2007, de nouveaux militants, issus notamment du courant Nouveau Parti socialiste se rallient à Laurent Fabius, comme le groupe Nouvelle Gauche de Benoît Hamon et une partie des anciens soutiens d’Arnaud Montebourg. Ces rapprochements se concrétiseront ultérieurement dans l'initiative des « Reconstructeurs » puis de la motion D du Congrès de Reims, dont la première signataire Martine Aubry est élue première secrétaire : les fabiusiens se retrouvent, pour la première fois depuis des années, dans l'axe central de la majorité. À l'occasion de la composition du secrétariat national, il reproche à Claude Bartolone de ne pas avoir obtenu suffisamment de représentants pour son courant, ce qui affaiblit la réputation de complicité entre les deux hommes<ref>« Les humeurs de Laurent Fabius », Le Parisien, mardi 10 février 2009, page 6.</ref>.
En Modèle:Date-, il propose avec Manuel Valls, la députée UMP Henriette Martinez, les sénateurs Marie-Christine Blandin (Verts) et Alain Fouché (UMP), un projet de loi autorisant l'euthanasie aux personnes en phase avancée ou terminale d'une maladie incurable<ref>Proposition de loi de Valls sur la fin de vie, Le Nouvel Observateur, 2 décembre 2012.</ref>, en s'appuyant sur les travaux de l'Association pour le droit de mourir dans la dignité (ADMD) dont il est membre du comité d'honneur<ref>Page « Comité d'honneur », sur le site de l'ADMD.</ref>.
Laurent Fabius intervient à l'Assemblée nationale au nom du groupe Socialiste, radical, citoyen et divers gauche, sur des sujets politiques stratégiques. Le Modèle:Date-, il défend avec force l'opposition à la réintégration de la France au sein du commandement militaire intégré de l'OTAN<ref>dai.ly</ref>. La sortie de ce commandement intégré avait été décidée, le Modèle:Date-, par le Général de Gaulle au nom « d'une certaine idée de la France. » Il mène également la bataille politique contre les projets gouvernementaux de réforme territoriale<ref>Réforme territoriale</ref> et de réforme des retraites<ref>Vidéo de l'intervention de Laurent Fabius sur les retraites.</ref>.
Le Modèle:Date, Laurent Fabius défend la motion de censure visant le Gouvernement Fillon 2<ref>Voir LeMonde.fr: « Laurent Fabius va défendre la motion de censure contre le gouvernement ».</ref>. À cette occasion, il qualifie Nicolas Sarkozy de « monsieur chômage et monsieur déficit »<ref>voir nouvelobs.com: « L'Assemblée rejette la motion de censure du PS ».</ref>.
En vue de la primaire présidentielle socialiste de 2011, il passe un accord de désistement au profit de Dominique Strauss-Kahn ou de Martine Aubry selon qui sera le mieux placé<ref>Françoise Fressoz et Sophie Landrin, « Laurent Fabius : “L'insécurité est la rente viagère de Nicolas Sarkozy” », Le Monde, 28 août 2010.</ref>. L'idée d'une primaire réduite à une simple confirmation d'un accord entre Dominique Strauss-Kahn et Martine Aubry est alors vivement combattue par les représentants des différents candidats déclarés ou pressentis<ref>Bastien Hugues, « L'idée d'un accord Aubry-DSK déclenche un tollé au PS », Le Figaro.fr, 24 septembre 2010.</ref>. Alors que Martine Aubry n'est pas encore candidate à cette primaire, Laurent Fabius lui apporte son soutien le Modèle:Date en louant ses qualités, officialisant en même temps son renoncement<ref>AFP, « Primaire au PS: Fabius penche pour Aubry », Libération, 24/05/2011.</ref>.
Martine Aubry est battue par François Hollande au second tour de la primaire le Modèle:Date. Laurent Fabius se range ensuite derrière le candidat investi, qu'il représente durant la campagne lors de plusieurs déplacements à l'étranger : il se rend à la fin du mois de Modèle:Date au Proche-Orient (Qatar, Autorité palestinienne et Israël, où il rencontre le président Shimon Peres et le ministre de la Défense Ehud Barak)<ref>M. WESFREID, « Fabius, Israël et l'Iran », L'Express, 15/02/2012</ref>, puis en Extrême-Orient au mois suivant (Chine où il n'est reçu par aucun haut dirigeant, et le Japon où il rencontre notamment le Premier ministre Yoshihiko Noda)<ref>AFP, « Fabius (PS): développer la relation franco-japonaise négligée par Sarkozy », Romandie, 23/02/2012.</ref>. Il est également choisi pour être le contradicteur du président de la République sortant, et candidat à sa succession, Nicolas Sarkozy lors de l'émission Des paroles et des actes du Modèle:Date sur France 2<ref>« Sarkozy laisse Fabius sans voix », Le Point, 07/03/2012.</ref>.
Courant « fabiusien »
Au sein du Parti socialiste, Laurent Fabius dispose, jusqu'à la fin des années 2000, de soutiens attachés à sa personne et à ses prises de position. Ses proches ou ceux partageant ses idées politiques sont appelés « fabiusiens », à l'instar de Guillaume Bachelay, Pascale Boistard, Henri Weber ou encore Alain Vidalies. Historiquement, les fabiusiens se sont opposés aux « rocardiens », aux « jospinistes », aux « hollandais », puis à Ségolène Royal.
Lors du référendum français sur le traité établissant une constitution pour l'Europe, le courant des fabiusiens a défendu le « non », malgré le vote des militants du PS en faveur de ce texte. Des personnalités comme Jack Lang ont à cette occasion rompu avec Laurent Fabius<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Les fabiusiens et les proches de Jean-Christophe Cambadélis sont les initiateurs de l’initiative des « Reconstructeurs » qui fédérera des courants épars, caricaturés d’abord comme « l’alliance de la carpe et du lapin », mais qui trouveront une cohérence aboutissant à la motion D du congrès de Reims, dont la première signataire Martine Aubry est élue première secrétaire, replaçant les fabiusiens dans l’axe central de la majorité.
Ministre des Affaires étrangères (2012-2016)
Le Modèle:Date, à la suite de l'élection du candidat socialiste François Hollande, Laurent Fabius est nommé ministre des Affaires étrangères. Il succède à Alain Juppé, avec lequel il a en commun d'avoir été Premier ministre, no 2 du gouvernement, ministre du Budget, chef du principal parti d'une aile politique, et qui est passé par les trois mêmes établissements d'enseignement supérieur. Le jour de sa prise de fonction, il déclare : Modèle:Citation
Depuis Modèle:Date-, date du début de l'intervention militaire française au Mali, Laurent Fabius multiplie les déplacements, seul ou avec le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, à Bamako. Critiqué sur la scène internationale pour sa prise de position, François Hollande peut compter sur son ministre pour œuvrer au sein des institutions internationales afin de convaincre d'autres pays de rejoindre les forces militaires françaises sur le terrain<ref>Jean-Pierre Perrin, Mali : la France seule au front, Libération, Modèle:Date-.</ref>.
Depuis son arrivée au Quai d'Orsay, Laurent Fabius a fait de la diplomatie économique une des priorités de son ministère. Modèle:Citation, affirmait-il en février. Une ambition confirmée depuis, notamment dans une interview parue dans Les Échos en Modèle:Date-, où il expliquait vouloir Modèle:Citation
Le Modèle:Date, dans le cadre de la déclaration de patrimoine de tous les membres du gouvernement, Laurent Fabius déclare posséder un patrimoine estimé à Modèle:Nobr d'euros<ref>Le patrimoine des ministres rendu public et mis en ligne, nouvelobs.com, Modèle:Date-.</ref>,<ref>http://www.declarations-patrimoine.gouvernement.fr/pdf/declaration-patrimoine-fabius.pdf.</ref>.
En Modèle:Date-, il reprend à son compte l’idée d’une réforme du droit de veto au sein du Conseil de sécurité de l’ONU, et propose d'interdire le recours au veto en cas de crime de masse.
Dans une tribune parue dans Le Monde<ref>Modèle:Citation, écrit-il alors : « ONU : Paris veut réformer le droit de veto », Le Point, Modèle:Date-.</ref>, il évoque tout particulièrement la Syrie. Depuis le début de la guerre civile syrienne, il est l'un des diplomates les plus engagés contre Bachar el-Assad, dont il affirme, en Modèle:Date-, dénonçant ses « exactions » contre les populations civiles qu'il Modèle:Citation<ref>Fabius : "Assad ne mériterait pas d'être sur Terre", rtl.fr, Modèle:Date-.</ref> et dont il estime, en décembre de la même année, la fin proche<ref>AFP, La fin se rapproche pour Bachar el-Assad, lepoint.fr, Modèle:Date-.</ref>. Il condamne systématiquement le massacre de la population syrienne par le régime syrien<ref>Modèle:Article.</ref> tout en maintenant le dialogue avec la Coalition nationale syrienne, seule à même, selon lui de favoriser la transition démocratique vers Modèle:Citation<ref>http://basedoc.diplomatie.gouv.fr/vues/Kiosque/FranceDiplomatie/kiosque.php?fichier=bafr2013-12-09.html#Chapitre10, interview à France Inter du Modèle:Date-.</ref>.
Au cours de ce conflit, certains propos tenus lors d’un sommet sur la Syrie à Marrakech en 2012 et reportés par Le Monde le 13 décembre 2012, « dont une phrase à la formulation ambiguë » <ref>Paul Aveline, Nicolas Dupont-Aignan, la stratégie de l'intox, Slate, Modèle:Date-.</ref>: « tous les Arabes étaient vent debout [contre la position américaine de classer Al-Nosra comme organisation terroriste] « parce que, sur le terrain, ils font un bon boulot ».
Ces propos ont été interprétés par certaines personnes comme un soutien à Al-Quaïda (auquel Al-Nosra fait allégeance en avril 2013) : par exemple, des responsables politiques (comme Marine Le Pen, Jean-Luc Mélenchon, Nicolas Dupont-Aignan et François Asselineau) ou des sites d'extrême-droite et/ou conspirationnistes (comme par exemple le Réseau Voltaire, Medias-presse.info, les-crises.fr.) Plusieurs médias ont soulignés que cette interprétation était une intox<ref group="alpha">Laurent Fabius, lors de cette conférence sur la Syrie à Marrakech, rapportait alors la position des pays arabes, qui s'opposaient à une inscription du Front al-Nosra sur la liste des organisations terroristes, à une époque où le groupe n'avait pas encore annoncé son affiliation à al-Qaïda. À cette occasion, Laurent Fabius avait déclaré : Modèle:Citation. Quelques jours plus tard, il précise : Modèle:Citation</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
En Modèle:Date-, il participe aux négociations entre les diplomates iraniens et le groupe des «5+1» (États-Unis, Royaume-Uni, France, Russie, Chine et Allemagne) pour parvenir à un compromis sur le programme nucléaire de l'Iran<ref>Fabius : «L'Iran s'engage à renoncer à la perspective de l'arme nucléaire», Le Parisien, Modèle:Date-.</ref>. L'accord, signé le Modèle:Date- à Genève, prévoit que la République islamique accepte de limiter son programme nucléaire, soupçonné d'avoir des visées militaires, en échange d'un allègement des sanctions économiques<ref>AFP, « Nucléaire iranien : les points de l'accord entré en vigueur », lemonde.fr, Modèle:Date-.</ref>. Lors des discussions, il lui est reproché par plusieurs médias français et étrangers<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Paul Richter, France's role in scuttling Iran nuclear deal prompts speculation, Los Angeles Times, Modèle:Date-.</ref>, ainsi que dans les milieux diplomatiques anglo-saxons<ref>Pierre Haski, Pourquoi Laurent Fabius a torpillé l’accord de Genève avec l’Iran, rue89.com, Modèle:Date-.</ref>, de « torpiller » les négociations. Il alimente les critiques soulignant que la position française affaiblit l'unité du groupe, qui a contribué à amener l'Iran à la table de négociation, et renforce les arguments iraniens avançant que Téhéran s'est montré disposé à traiter, mais qu'Israël, les ultra-conservateurs du Congrès américain ainsi que la France préfèrent une confrontation militaire plutôt que la diplomatie. La position de Laurent Fabius est au contraire applaudie par l'ancien candidat républicain John McCain et par les conservateurs américains<ref>Romain Jeanticou, Nucléaire iranien : la France félicitée par l'Américain McCain sur Twitter, leparisien.fr, Modèle:Date-.</ref>.
Laurent Fabius soutient, pour sa part, que son refus de signer la première version du texte qu'il jugeait insuffisante, lui a permis d'obtenir plusieurs évolutions importantes dans le compromis final (notamment, concernant le réacteur nucléaire d'Arak)<ref>Laurent Fabius, Rémy Ourdan et Yves-Michel Riols, « Laurent Fabius : Paris a «convaincu ses partenaires» d'infléchir l'accord de Genève », entretien, lemonde.fr, Modèle:Date-.</ref>.
Dans une tribune parue dans Le Figaro du Modèle:Date-<ref>http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/dossiers-pays/republique-centrafricaine/la-france-et-la-republique-1216/evenements-19300/article/tribune-de-laurent-fabius-empecher</ref>, il appelle à la mobilisation afin de « prévenir une situation dramatique et d’accompagner les Centrafricains et leurs partenaires africains dans leurs efforts pour la République centrafricaine ». Après un premier déplacement en octobre suivi d'un aller-retour à Bangui avec le président de la République, pour rendre hommage aux deux soldats français tués le jour même<ref>Modèle:Lien brisé.</ref>, Laurent Fabius s'efforce de tenter de placer la situation en Centrafrique au centre des préoccupations de la communauté internationale<ref>RCA - Adoption de la résolution 2127 : déclaration de Laurent Fabius, diplomatie.gouv.fr, Modèle:Date-.</ref>. Attentif à la transition politique en cours en Modèle:Date-, il y effectue de nombreux déplacements, notamment à l'occasion de l'investiture de la nouvelle présidente centrafricaine, Catherine Samba-Panza, le Modèle:Date-<ref>Catherine Samba-Panza officiellement présidente de Centrafrique, RFI, le Modèle:Date.</ref> afin de lui témoigner du soutien de la France.
Lors de négociations à Genève concernant le règlement de la guerre civile syrienne (2014), il condamne l'attitude du régime de Bachar el-Assad et témoigne à nouveau de son soutien indéfectible à l'égard de la Coalition nationale syrienne. Ces postures morales<ref>Gilles Kepel, La Tribune, Modèle:Date-.</ref> et cette absence de diplomatie seront critiquées par certains spécialistes du monde arabe pour leur absence de résultats et leurs « effets catastrophiques pour les Syriens »<ref>Frédéric Pichon, Syrie : Pourquoi l'Occident s'est trompé, éditions du Rocher, 2014, Modèle:P..</ref>. Les revers de la diplomatie française dans le dossier syrien sont confirmés par l'absence d'invitation de Laurent Fabius aux réunions concernant la Syrie organisées à Vienne en Modèle:Date-<ref>Vincent Jauvert, Syrie : pourquoi Fabius est sur le banc de touche, L'Obs, Modèle:Date-.</ref>.
Durant le déroulement de la crise ukrainienne, Laurent Fabius déclare début Modèle:Date- vouloir « apporter aux nouvelles autorités tout notre soutien ». Interrogé au sujet d'un possible référendum pour la Crimée, il affirme « qu’en droit international, on ne peut pas faire un référendum pour modifier des frontières » tout en admettant « davantage de décentralisation »<ref>AFP/Reuters, Ukraine : intense activité diplomatique pour infléchir la position russe, Le Monde, Modèle:Date-.</ref>. Le Modèle:Date-, il évoque une possible annulation de la vente de navires militaires français Mistral à la Russie s'attirant la réplique du vice-Premier ministre russe Dmitri Rogozine estimant que la France nuirait à sa réputation de partenaire « fiable » en agissant ainsi<ref>G. D. et AFP, Fabius évoque une annulation de la vente de Mistral à la Russie, lejdd.fr, Modèle:Date-.</ref>. Laurent Fabius est accusé par la Russie d'indulgence envers le parti Svoboda alors au gouvernement et dirigé par l'ultra-nationaliste et antisémite Oleg Tiagnibok<ref>Catherine Gouëset, Ukraine: qui est qui dans l'opposition, lexpress.fr, Modèle:Date-.</ref>, qu'il qualifie de parti « peut-être juste un peu plus à droite que ceux de la droite traditionnelle »<ref>Ukraine : la Russie pointe Fabius du doigt, rtl.fr, Modèle:Date-.</ref>.
Le Modèle:Date-, après la défaite de la gauche aux élections municipales et la démission du Premier ministre Jean-Marc Ayrault, remplacé par Manuel Valls, Laurent Fabius est maintenu dans ses fonctions au sein du gouvernement Valls, mais voit ses compétences élargies au Développement international (commerce extérieur et promotion du tourisme). Le secrétariat d'État au Commerce extérieur, historiquement intégré au ministère de l'Économie et des Finances, est alors rattaché au ministère de l'Europe et des Affaires étrangères<ref name="pellerin">Modèle:Article.</ref>,<ref>Modèle:Article</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>. Il s’agit d'une première sous la Modèle:Ve République<ref name="pellerin" />.
En Modèle:Date-, il nie l'hypothèse que le Qatar puisse financer des mouvements terroristes, alors que des informations des services de renseignements français affirment l'inverse. Le magazine Marianne dénonce alors une Modèle:Citation, estimant que Laurent Fabius Modèle:Citation<ref>Régis Soubrouillard, « Ah bon ? Y a un problème avec le Qatar ? », Marianne, Modèle:Date-.</ref>.
En Modèle:Date-, la décision de François Hollande, en riposte aux attentats du Modèle:Date- en France, d'intensifier les bombardements des positions de l'État islamique constitue « une rupture avec la ligne ardemment défendue » par Laurent Fabius dans le conflit syrien<ref>Isabelle Lasserre, Syrie: comment la ligne Fabius du «ni Assad ni Daech» a volé en éclats, Le Figaro, Modèle:Date-.</ref>,<ref>Jean-Dominique Merchet, Syrie: la « doctrine Fabius » entre dans une zone de turbulences, lopinion.fr, Modèle:Date-.</ref>,<ref>David Revault d'Allonnes, Le tournant sécuritaire et militaire relègue Laurent Fabius au second plan, lemonde.fr, Modèle:Date-.</ref>.
En tant que président de la Conférence de Paris de 2015 sur le climat (COP21), il joue un rôle important, avec ses équipes, dans l'obtention des 'Accords de Paris', le premier accord universel contraignant, ayant pour objectif de contenir le réchauffement climatique en dessous de 2 degrés Celsius.
En Modèle:Date-, critiqué pour son cumul des mandats, il doit renoncer à la présidence de la COP21<ref>AFP, Laurent Fabius renonce à la présidence de la COP21, Le Monde, Modèle:Date-.</ref>.
Bilan de son action au Affaires étrangères
Le bilan de son action au ministère des Affaires étrangères est jugé plutôt négativement dans plusieurs médias. Le Monde et différents médias évoquent son échec sur le dossier syrien<ref>François d’Alançon, Le bilan mitigé de Laurent Fabius aux Affaires étrangères, La Croix, Modèle:Date-.</ref>,<ref>Antoine Izambard, Cop 21, Syrie, Iran... Le vrai bilan de Fabius au Quai d'Orsay, Challenges, Modèle:Date-.</ref> et son désintérêt pour la question africaine, notamment concernant les interventions militaires de la France en Afrique<ref name="Le Monde 2016 bilan">Modèle:Lien web.</ref>. Selon Marianne, la diplomatie française est sortie affaiblie par son passage au gouvernement, où il aurait conduit une politique d'« une extrême dépendance à l’égard des États-Unis qui en fait une des plus atlantistes conduite depuis des années »<ref>Modèle:Article.</ref>. Le Monde souligne également son absence de prises de position sur les questions de la crise dans la zone euro et sur la question des migrants<ref name="Le Monde 2016 bilan" />. Dans le dossier iranien, Laurent Fabius s'est posé, selon L'Express, comme le représentant d'une ligne intransigeante alors qu'une approche plus modérée va finalement s'imposer <ref>Marcelo Wesfreid, Laurent Fabius laisse un bilan contrasté au Quai d'Orsay, L'Express, Modèle:Date-.</ref>. Seul son engagement pour la COP21 est considéré comme un élément positif de son action<ref name="Le Monde 2016 bilan" />.
Président du Conseil constitutionnel depuis 2016
Le Modèle:Date-, Laurent Fabius annonce son départ du gouvernement, tout en expliquant qu'il est « pressenti » pour devenir le prochain président du Conseil constitutionnel<ref name="figaro100216">Modèle:Lien web.</ref>, ce qui est ensuite confirmé par un communiqué de la présidence de la République, où François Hollande dit qu'il envisage de le nommer à ce poste<ref>communiqué de la Présidence de la République française, Modèle:Date-.</ref>. François Hollande nomme Laurent Fabius président du Conseil constitutionnel le Modèle:Date-<ref>Décision du 19 février 2016 portant nomination d'un membre du Conseil constitutionnel.</ref>,<ref>Fabius au Conseil constitutionnel : les parlementaires donnent leur feu vert.</ref>. Il prête serment et prend ses fonctions le Modèle:Date-<ref>Modèle:Article.</ref>.
Modernisation
Au début de sa présidence, il entend moderniser l'institution en la « juridictionnalisant » davantage, notamment via la suppression de la présence de droit des anciens présidents de la République<ref>Modèle:Lien web.</ref>, réforme qui avait elle-même été promise par le candidat François Hollande lors de la présidentielle 2012<ref>Conseil constitutionnel : Fabius rappelle à Hollande sa promesse sur les ex-présidents", TF1info 18 avril 2016 à 12h55 [4]</ref>.
Dans un communiqué publié le Modèle:Date-, il annonce la modernisation du style rédactionnel des décisions du Conseil<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Au titre de sa juridictionnalisation, le Conseil constitutionnel décide, sous sa présidence, de rendre publiques les « contributions extérieures » qui peuvent lui être adressées dans le cadre de son contrôle a priori des lois<ref>Modèle:Lien web.</ref>, précédemment appelées « portes étroites » et dont l'opacité était souvent critiquée<ref>Modèle:Article.</ref>. Il rénove également sa méthode de contrôle des « cavaliers législatifs », afin de mieux faire apparaître sa grille de contrôle de ces dispositions irrégulièrement introduites dans les textes législatifs au cours de la procédure parlementaire<ref>Modèle:Article.</ref>.
Ouverture vers l'extérieur
Laurent Fabius promeut la poursuite de l’ouverture du Conseil constitutionnel vers l'extérieur, par la publication chaque année, le Modèle:Date-, d'un rapport annuel d'activité de l’institution<ref>Modèle:Lien web.</ref>, l'établissement d'un partenariat avec le ministère de l'Éducation nationale destiné à favoriser la diffusion de la culture constitutionnelle dans les classes<ref>Modèle:Lien web</ref>, la création de la Nuit du Droit<ref>Modèle:Lien web</ref>, l'organisation d'audiences publiques de questions prioritaires de constitutionnalité « hors des murs » du Palais-Royal une fois par trimestre<ref>Modèle:Article.</ref> ou encore l'ouverture d'une boutique du Conseil constitutionnel<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Internationalisation
Pour l'internationalisation de son action, le Conseil constitutionnel rejoint en 2017 le cercle des cours constitutionnelles latines<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Il entretient une relation particulièrement étroite avec le tribunal constitutionnel fédéral de Karlsruhe<ref>Modèle:Article ; Modèle:Lien web ; Modèle:Article.</ref>. Laurent Fabius prend part annuellement avec plusieurs de ses homologues au séminaire sur le constitutionnalisme mondial organisé à Yale<ref>Modèle:Article ; Modèle:Article.</ref>.
Réforme des retraites de 2023
Le Canard enchaîné confie que le président du Conseil constitutionnel Laurent Fabius a discrètement signalé sa vigilance sur ce texte et sur le risque de cavaliers budgétaires<ref name=bataillejuridique>Modèle:Lien web.</ref>.
Détail des mandats et fonctions
Au gouvernement
- Modèle:Date- – Modèle:Date- : ministre délégué auprès du ministre de l’Économie et des Finances, chargé du Budget.
- Modèle:Date- – Modèle:Date- : ministre de l’Industrie et de la Recherche.
- Modèle:Date- – Modèle:Date- : Premier ministre.
- Modèle:Date- – Modèle:Date- : ministre de l’Économie, des Finances et de l’Industrie.
- Modèle:Date- – Modèle:Date- : ministre des Affaires étrangères.
- Modèle:Date- – Modèle:Date- : ministre des Affaires étrangères et du Développement international.
À l’Assemblée nationale
- Modèle:Date- – Modèle:Date- : député de la [[Deuxième circonscription de la Seine-Maritime|Modèle:2e de la Seine-Maritime]].
- Modèle:Date- – Modèle:Date- : député de la Modèle:2e de la Seine-Maritime.
- Modèle:Date- – Modèle:Date- : député de la Seine-Maritime (élu au scrutin proportionnel).
- Modèle:Date- – Modèle:Date- : député de la [[Quatrième circonscription de la Seine-Maritime|Modèle:4e de la Seine-Maritime]].
- Modèle:Date- – Modèle:Date- : président de l'Assemblée nationale.
- Modèle:Date- – Modèle:Date- : député de la Modèle:4e de la Seine-Maritime.
- Modèle:Date- – Modèle:Date- : député de la Modèle:4e de la Seine-Maritime.
- Modèle:Date- – Modèle:Date- : président de l'Assemblée nationale.
- Modèle:Date- – Modèle:Date- : député de la Modèle:4e de la Seine-Maritime.
- Modèle:Date- – Modèle:Date- : député de la Modèle:4e de la Seine-Maritime (démissionnaire).
- Modèle:Date- – Modèle:Date- : député de la Modèle:4e de la Seine-Maritime.
Au Parlement européen
Au niveau local
- Modèle:Date- – Modèle:Date- : adjoint au maire du Grand-Quevilly (Seine-Maritime).
- Modèle:Date- – Modèle:Date- : président du conseil régional de Haute-Normandie.
- Modèle:Date- – Modèle:Date- : adjoint au maire du Grand-Quevilly.
- Modèle:Date- – Modèle:Date- : conseiller régional de Haute-Normandie.
- Modèle:Date- – Modèle:Date- : adjoint au maire du Grand-Quevilly.
- 1989-2000 : président du SIVOM (Syndicat intercommunal à vocation multiple) de Rouen, puis du district de l'agglomération de Rouen.
- Modèle:Date- – Modèle:Date- : conseiller régional de Haute-Normandie.
- Modèle:Date- – Modèle:Date- : conseiller municipal du Grand-Quevilly.
- Modèle:Date- – Modèle:Date- : maire du Grand-Quevilly.
- Modèle:Date- – Modèle:Date- : adjoint au maire du Grand-Quevilly.
- Modèle:Date- – Modèle:Date- : conseiller général de la Seine-Maritime.
- Modèle:Date- – Modèle:Date- : adjoint au maire du Grand-Quevilly.
- 2001-2008 : vice-président de la communauté d'agglomération rouennaise.
- 2008-2014 : premier adjoint au maire du Grand-Quevilly.
- 2014-2016 : conseiller municipal du Grand-Quevilly.
- Modèle:Date- – Modèle:Date- : président de la communauté d'agglomération rouennaise.
- Modèle:Date- – Modèle:Date- : président de la CREA.
Au sein de partis politiques
- 1977 : membre du comité directeur au titre de la motion 1 (François Mitterrand).
- 1978 : délégué général du PS, membre de la commission « projet socialiste ».
- 1978 : secrétaire législatif au sein du groupe socialiste à l’Assemblée nationale.
- 1979 : secrétaire national du PS, à la presse et porte-parole. Membre du bureau national et du comité directeur.
- 1981-1986 : membre du bureau national et du comité directeur du PS.
- 1986-1988 : secrétaire national du PS, à l’éducation.
- 1988-1992 : membre du bureau national et du comité directeur du PS.
- 1992-1993 : premier secrétaire du PS.
- 1993-2002 : membre du bureau national et du conseil national du PS.
- 1995-1997 : président du groupe socialiste à l'Assemblée nationale.
- 2002-2005 : secrétaire national du PS, chargé des élus et du territoire.
- 2006-2007 : membre du bureau national du PS.
- 2009-2012 : membre du bureau national du PS.
Autres fonctions
- Depuis le Modèle:Date : président du Conseil constitutionnel.
- Administrateur de l'Institut François-Mitterrand.
- Parrain de la promotion de 2017 de l’École de formation professionnelle des barreaux de la cour d’appel de Paris (EFB).
- Membre du comité stratégique de la France China Foundation, institution franco-chinoise dont l’objectif est d’encourager le dialogue entre la France et la Chine<ref name="YoungLeaders">Modèle:Lien web.</ref>.
Décorations
Françaises
- Modèle:Déco GOLH, en 2017<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
- Modèle:Déco GCONM, en 1984 en tant que Premier ministre<ref>Décret no 63-1196 du 3 décembre 1963 portant création d'un ordre national du Mérite, article 5 du 23 décembre 1974.</ref>.
Étrangères
- AUT Honour for Services to the Republic of Austria - 2nd Class BAR Grand-croix d'or de l'ordre du Mérite (Autriche).
- Barrette Ordre national du Québec - Officier Officier de l’ordre national du Québec (Canada)<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
- Fichier:ESP Isabella Catholic Order GC.svg Grand-croix de l'ordre d'Isabelle la Catholique (Espagne)<ref>[5], Décret Royal 212/2015, du 23 mars, Laurent Fabius Grand-croix de l'Ordre d'Isabelle la Catholique, dans BOE (24/03/15).</ref>.
- Cordone di gran Croce OMRI BAR Chevalier grand-croix de l'ordre du Mérite de la République italienne (Italie)<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
- JPN Kyokujitsu-sho 1Class BAR Grand-cordon de l'ordre du Soleil Levant (Japon)<ref>Modèle:Lien web</ref>
- Fichier:MLI National Order - Grand Officer BAR.png Grand-officier de l'ordre national du Mali<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
- Fichier:Den kongelige norske fortjenstorden storkors stripe.svg Grand-croix de l'ordre royal norvégien du Mérite (Norvège)<ref name=":02">Modèle:Lien web.</ref>.
- ROU Order of the Star of Romania 1999 GCross BAR Grand-croix de l'ordre de l'Étoile de Roumanie (1999)<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
- Fichier:UK Order St-Michael St-George ribbon.svg Chevalier grand-croix de l'ordre de Saint-Michel et Saint-Georges (Royaume-Uni)<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
- Fichier:POL Order Zaslugi RP kl1 BAR.png Grand-croix de l'ordre du Mérite de la république de Pologne.
- Ribbon Commandeur avec étoile de l'ordre Polonia Restituta (Pologne).
- Fichier:PRT Order of Prince Henry - Grand Cross BAR.png Grand-croix de l'ordre de l'Infant Dom Henrique (Portugal)<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Publications
- La France inégale, Paris, éd. Hachette, 1975.
- Le Cœur du futur, Paris, éd. Calmann-Lévy, 1985<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
- C’est en allant vers la mer, Paris, éd. Seuil, 1990<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
- Les Blessures de la vérité, Paris, éd. Flammarion, 1995 (Prix du livre politique en 1996)<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
- Cela commence par une balade, Paris, éd. Plon, 2003<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
- Une certaine idée de l’Europe, Paris, éd. Plon, 2004.
- La Reconstruction de la gauche ? (avec Alain Finkielkraut), Grenoble, éd. Forum Libération de Grenoble, 2008.
- Le Cabinet des douze, Paris, éd. Gallimard, 2010 (Prix Montaigne de Bordeaux 2011)<ref>Les douze tableaux qui selon lui Modèle:Citation. Modèle:Lien web.</ref>.
- La Diplomatie au défi des religions : Tensions, guerres, médiations (ouvrage collectif), Paris, éd. Odile Jacob, 2014.
- 37, quai d'Orsay. Diplomatie française 2012-2016, Paris, éd. Plon, 2016<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
- Rouge Carbone, Paris, éd. Humensis, 2020<ref>Modèle:Article.</ref>.
- Tableaux pluriels: voyage parmi les polyptyques d'hier et d'aujourd'hui, Paris, éd. Gallimard, 2022<ref>Modèle:Article</ref>.
Généalogie
Notes et références
Notes
Références
Voir aussi
Bibliographie
- Les Brûlures d’une ambition, de Jean-Gabriel Frédet, Hachette Littérature, 2002.
- L’Homme qui voulait être président, de Jean-Michel Helvig, Robert Laffont, 2006.
Articles connexes
- Gouvernements Pierre Mauroy I, II, III
- Gouvernement Laurent Fabius
- Gouvernement Lionel Jospin
- Gouvernements Jean-Marc Ayrault I, II
- Liste des chefs du gouvernement français
- Primaire présidentielle socialiste de 2006
- Famille Fabius