Ségolène Royal

{{#ifeq:||Un article de Ziki, l'encyclopédie libre.|Une page de Ziki, l'encyclopédie libre.}}

Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Personnalité politique Ségolène Royal (Modèle:MSAPI<ref group=N>Prononciation en français de France retranscrite phonémiquement selon la norme API. Voir aussi Wikipédia:API pour le tableau API complet en français.</ref> <templatestyles src="Prononciation/styles.css" />{{#invoke:Prononciation|prononciation}}), née Marie Ségolène Royal le Modèle:Date à Dakar (Sénégal), est une haute fonctionnaire et femme politique française.

Membre du Parti socialiste, conseillère du président François Mitterrand dans les années 1980, elle est députée de la deuxième circonscription des Deux-Sèvres de 1988 à 2007. Ministre de l'Environnement dans le gouvernement Pierre Bérégovoy, elle est ensuite nommée ministre de l'Enseignement scolaire, puis de la Famille, par Lionel Jospin lors de la troisième cohabitation. En 1995, elle perd les élections municipales de Niort. Elle préside le conseil régional de Poitou-Charentes de 2004 à 2014. Elle est de 1978 à 2007 en couple avec François Hollande, avec qui elle a quatre enfants.

En 2007, Ségolène Royal est la première femme française à accéder au second tour d'une élection présidentielle, mais elle est battue par Nicolas Sarkozy, récoltant 46,94 % des suffrages exprimés. En 2008, elle est défaite de justesse par Martine Aubry lors de l'élection à la fonction de premier secrétaire du Parti socialiste. Elle finit quatrième au premier tour de la primaire socialiste de 2011, puis est battue aux élections législatives de 2012 dans la première circonscription de la Charente-Maritime.

Dans les gouvernements Manuel Valls et Bernard Cazeneuve, entre 2014 et 2017, elle est ministre de l'Environnement, de l'Énergie et de la Mer. Elle quitte ensuite le PS et se voit nommée par Emmanuel Macron ambassadrice chargée de la négociation internationale pour les pôles arctique et antarctique, une fonction dont elle est démise en 2020 en raison de ses critiques envers la politique de l’exécutif. L’année suivante, elle est battue aux élections sénatoriales pour les Français établis hors de France.

Modèle:Sommaire

Situation personnelle

Origines familiales

Marie Ségolène Royal<ref group=N>Son second prénom est son prénom usuel.</ref>,<ref name=":3">La jeunesse cachée de Ségolène Royal, L'Express, 2 novembre 2006.</ref> est la fille de Jacques Royal (1920-1981)<ref name=":4">Modèle:Lien web</ref>, lieutenant-colonel d'artillerie de marine<ref>Jacques Royal, chevalier de la Légion d'honneur, a aussi été adjoint au maire de Chamagne (Vosges).</ref>, et la petite-fille du général de brigade du [[Liste des régiments d'artillerie français|Modèle:44e régiment d'artillerie]] Florian Auguste Émile Royal<ref group="N">Florian Royal (18911975) : polytechnicien (promotion 1912), officier de la Légion d'honneur.</ref> et de Marie-Thérèse Carage. En 1949, Jacques Royal épouse Hélène Dehaye (1924-2019)<ref name=":4" /> ; le couple a huit enfants en neuf ans : Odette, Nicole, Gérard<ref>Gérard Royal : lieutenant-colonel à la DGSE ; il a été un protagoniste de l'affaire du Rainbow Warrior, cf. « Royal, son frère et le Rainbow Warrior », L'Express, 2 octobre 2006.</ref>, Ségolène, Antoine, Paul, Henry et Sigisbert.

Un cousin, Benoît Royal, est général dans la deuxième section<ref>Modèle:Lien web</ref>. Il est l'auteur du livre l'Éthique du soldat français paru en 2008<ref>Modèle:Lien brisé.</ref>. Une cousine, Anne-Christine Royal, a été membre du comité central du Front national<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Enfance et études secondaires

De 1960 à 1963, la famille habite en Martinique, en raison d'une affectation du père. Marie-Ségolène Royal est alors élève du pensionnat Saint-Joseph de Cluny, à Fort-de-France<ref>« Ségolène Royal sur les traces de son enfance en Martinique », Challenges, 26 janvier 2007.</ref>Modèle:Référence obsolète.

À son retour en métropole, en 1963, la famille Royal s'installe dans le village de Chamagne, près d'Épinal (Vosges), dont elle est originaire. Hélène Dehaye, ne supportant plus l'autorité de son mari sur elle et ses enfants, quitte le domicile familial, avec l'assentiment de ceux-ci, qui rompent tout contact avec leur père<ref name=":3" />,<ref name="lemondefr">Modèle:Article</ref>,<ref group="N">Ségolène Royal dira de celui-ci : « Mon père m'a toujours fait sentir que nous étions, mes sœurs et moi, des êtres inférieurs ». Cf. « Ségo, Sarko : qui choisir ? ».</ref>. Hélène Dehaye fait des ménages, avant de recevoir un héritage de ses parents<ref name=":3" />,<ref name="lemondefr"/>.

Après avoir effectué son premier cycle secondaire à Charmes (Vosges) et à Nancy (Cours Notre-Dame), Marie-Ségolène Royal, réputée élève studieuse, entre au lycée privé Notre-Dame d'Épinal, où elle obtient un baccalauréat B en 1971<ref>« Adieu notre bac », Paris Match, semaine du 8 au 14 février 2018, pages 26-27.</ref>. Pendant l'été 1971, elle est jeune fille au pair à Dublin (Irlande)<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Études supérieures

Elle obtient une licence de sciences économiques à l'université Nancy-II, puis, après avoir été élève au Centre universitaire d'études politiques (CUEP), elle entre à l'Institut d'études politiques de Paris, dont elle sort diplômée en 1975 (section Service public)<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Après une tentative infructueuse, elle intègre l'École nationale d'administration<ref name="études">Modèle:Lien web</ref>. Pendant sa scolarité, elle fait un stage en Martinique. Elle sort, en 1980, Modèle:64e de sa promotion de l'ENA, la promotion Voltaire où se trouvent notamment Frédérique Bredin, Jean-Marie Cambacérès, Henri de Castries, Renaud Donnedieu de Vabres, François Hollande, Jean-Pierre Jouyet, Pierre Mongin, Michel Sapin ou encore Dominique de Villepin<ref name="études"/>,<ref>« Le roman de la promotion Voltaire », La lettre du libraire, 12 mars 2013.</ref>.

Carrière professionnelle

À sa sortie de l’ENA, elle choisit un poste de conseiller<ref>Modèle:Lien web</ref> au tribunal administratif de Paris<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>.

En 1994, bénéficiant du décret Modèle:N° du 27 novembre 1991<ref group=N>Article 97 du décret Modèle:N° du 27 novembre 1991.</ref>, qui autorise une dispense de diplôme, de formation théorique et pratique et du CAPA les membres et anciens membres du corps des tribunaux administratifs, elle devient avocate au barreau de Paris Modèle:Incise. Elle entre au cabinet Mignard, Teitgen, Grisoni & associés.

En septembre 2023, elle devient chroniqueuse de l'émission de télévision Touche pas à mon poste !<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Vie privée et familiale

Fichier:Socialist rally Zenith 2007 05 29 n2.jpg
Ségolène Royal et François Hollande lors de la campagne présidentielle de 2007.

En 1978, elle rencontre François Hollande à l'ENA. Ils vivent ensemble<ref>« Les secrets de Ségolène Royal. François et elle : un couple en équilibre », L'Express, Modèle:Date.</ref> et ont quatre enfants : Thomas (né le Modèle:Date-), avocat, qui s'est occupé du site Segosphere.net et de la campagne sur le web de sa mère en 2007 puis de son père en 2012<ref>Voir le documentaire Un fils en campagne.</ref>, Élise Clémence (née le Modèle:Date-), Julien (né le Modèle:Date-) et Flora (née le Modèle:Date-)<ref>Émilie Cabot, « Les confidences de Ségolène Royal et sa fille » sur leJDD.fr, 21 mars 2012.</ref>.

Parcours politique

Débuts et ascension

En 1978, Ségolène Royal adhère au Parti socialiste (PS), à la section du [[6e arrondissement de Paris|Modèle:6e]] de Paris, l'année de l'obtention de son diplôme de Sciences Po.

D'abord appelée au cabinet ministériel de Nicole Questiaux, elle est remarquée par Jacques Attali alors qu'elle est conseillère de tribunal administratif en disponibilité<ref name="Aubry - Royal Duels">Aubry - Royal : la guerre des roses, émission Duels, diffusée sur France 5 le 10 mars 2016, 13’02.</ref>. De 1982 à 1984, sur proposition de Jacques Attali, elle est chargée de mission au secrétariat général de la présidence de la République pour suivre les questions de jeunesse et des sports. De 1984 à 1988, François Mitterrand lui confie les affaires sociales et l'environnement en remplacement de Yannick Moreau, partie diriger le cabinet de Jean-Pierre Chevènement, nouveau ministre de l'Éducation nationale. C'est à ce poste qu'elle prépare pour l'Élysée les sommets internationaux.

En 1983, pour se rapprocher de la résidence de sa mère à Villers-sur-Mer (Calvados), Ségolène Royal est conseillère municipale à Trouville-sur-Mer, sur une liste menée par le socialiste Gilbert Hurel<ref>Modèle:Article.</ref> ; la gauche ayant été défaite, elle devient conseillère municipale d'opposition. Elle est présente à Modèle:Nobr municipaux sur 39<ref>Maurice Séveno, Ségolène à la plage, éditions Méditions Coprah, 2006.</ref>. Visant les élections législatives de 1986, elle essuie le refus des socialistes bas-normands, notamment Louis Mexandeau. En recherche d'une implantation électorale plus porteuse, elle démissionne peu après du conseil municipal de Trouville-sur-Mer<ref>Modèle:Article.</ref>.

Le Modèle:Date-, alors que la scène est filmée, Ségolène Royal demande à François Mitterrand, le jour de l’investiture de celui-ci pour un second septennat au palais de l’Élysée, une circonscription dans laquelle elle pourrait se présenter lors des élections législatives du mois suivant<ref>Aubry - Royal : la guerre des roses, émission Duels, diffusée sur France 5 le 10 mars 2016, 15’40.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Elle obtient la deuxième circonscription des Deux-Sèvres, réputée difficile pour la gauche. Après une campagne de terrain, lors de laquelle elle promet aux agriculteurs une formation à la langue anglaise, elle est élue députée, avec 50,6 % des suffrages exprimés au second tour<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>.

Elle ne parvient cependant pas à devenir maire, sa dernière tentative datant de l'année 1995. Ayant obtenu l'investiture du Parti socialiste pour l'élection à Niort, elle échoue face au maire socialiste sortant, Bernard Bellec.

Ministre du gouvernement Bérégovoy

Du Modèle:Date- au Modèle:Date-, elle est ministre de l'Environnement dans le gouvernement Bérégovoy<ref>Modèle:Légifrance.</ref>.

Ses lois remarquables concernent : le traitement et le recyclage des déchets (juillet 1992), avec un soutien aux technologies innovantes en la matière ; les nuisances sonores avec la loi-cadre de décembre 1992, avec la prévention du bruit des transports, dans les bâtiments publics (les cantines scolaires par exemple), les lieux de travail ; l'environnement avec la « reconquête des paysages » (janvier 1993). Elle veille à l'application de la loi sur l'eau votée peu de temps avant sa prise de fonction, à l'initiative de son prédécesseur, Brice Lalonde<ref group=N>Création d'une direction de l'eau au sein du ministère, lancement des schémas directeurs d'aménagement et de gestion des eaux (SDAGE), augmentation du budget des agences de l'eau et réforme de la police des eaux (coordination interministérielle de la gestion de l'eau).</ref>.

Son passage au gouvernement est marqué par une communication et une médiatisation importantes, ce qui lui attire des inimitiés dans la majorité<ref>Aubry - Royal : la guerre des roses, émission Duels, diffusée sur France 5 le 10 mars 2016, 8’25.</ref>. Par exemple, elle fait venir des journalistes dans sa chambre d'hôpital à la naissance de son quatrième enfant, Flora, pour montrer qu’il est possible de concilier maternité et responsabilités au plus haut niveau ; cela suscite un débat sur la séparation entre vie publique et vie privée<ref>Émission spéciale sur Ségolène Royal sur M6, le 20 novembre 2006.</ref>.

Ministre du gouvernement Jospin

Du Modèle:Date- au Modèle:Date-, elle est ministre déléguée à l'Enseignement scolaire du gouvernement Lionel Jospin auprès du ministre de l'Éducation nationale, Claude Allègre. Elle affirmera par la suite avoir eu des relations de travail difficiles avec celui-ci<ref>Ségolène Royal, Ce que je peux enfin vous dire, Fayard, 2018, Modèle:ISBN.</ref>.

En tant que ministre déléguée, elle aide les enfants défavorisés avec la relance des zones d'éducation prioritaire, la création de fonds sociaux, d'heures de soutien scolaire. Elle crée le contrat éducatif local et les itinéraires de découverte au collège. Elle lutte contre la pédophilie, avec la circulaire en 1997 dite circulaire Royal. En matière de sécurité, elle défend les droits de l'enfant et lutte contre la violence à l'école<ref group=N>Loi de juin 1998 relative à la prévention et à la répression des infractions sexuelles ainsi qu'à la protection des mineurs. Elle fait voter également la loi de juin 1998 contre le bizutage et soutient des campagnes de sensibilisation contre le racket.</ref>. Dans le domaine de la santé, elle rend disponible gratuitement la pilule du lendemain dans les lycées.

En 1998, elle perd son siège de conseillère générale des Deux-Sèvres.

Du Modèle:Date- au Modèle:Date-, elle est ministre déléguée à la Famille et à l'Enfance<ref>Voir le Modèle:Légifrance.</ref> auprès de la ministre de l'Emploi et de la Solidarité, Martine Aubry puis Élisabeth Guigou. Du Modèle:Date- au Modèle:Date-, elle est ministre déléguée à la Famille, à l'Enfance et aux Personnes handicapées auprès de la ministre de l'Emploi et de la Solidarité, Élisabeth Guigou<ref>Modèle:Légifrance</ref>. Ses mesures notables sont la réforme de la loi sur l'autorité parentale et de l'accouchement sous X, la création du Conseil national d'accès aux origines personnelles (CNAOP), et le congé de paternité.

Députée des Deux-Sèvres

Elle est réélue députée dans la [[Deuxième circonscription des Deux-Sèvres|Modèle:2e des Deux-Sèvres]] en 1993, 1997 et 2002.

Le journaliste politique Alain Duhamel lui a prêté l'intention de se présenter à l'élection présidentielle de 1995<ref>Alain Duhamel, La Marche consulaire de France, Plon, 2009.</ref>.

Après la dissolution de 1997, Ségolène Royal continue à avoir recours aux services de trois collaboratrices lors des élections législatives. Deux d'entre elles saisissent la justice pour le non-paiement de leurs salaires de juin et juillet 1997. Elles obtiennent en 1999 une condamnation de Ségolène Royal à un rappel de salaires de trois semaines sur les trois mois demandés. Elles portent également plainte au pénal pour « recours au travail clandestin » : le Modèle:Date-, la cour d'appel de Rennes condamne Ségolène Royal au versement des salaires non payés, arguant notamment d'un licenciement « sans cause réelle et sérieuse » ; cette condamnation devient définitive avec le rejet du pourvoi de Ségolène Royal par la chambre sociale de la Cour de cassation<ref>Soc. Modèle:Date, pourvois08-42161 et 08-42162.</ref>,<ref>Modèle:Article</ref>.

D'après l'hebdomadaire L'Express, elle se classe au Modèle:469e des Modèle:Nobr les plus actifs, avec huit interventions en séance<ref>« Ségolène Royal, députée discrète » par Vincent Nouzille, L'Express du 28 septembre 2006.</ref>. Elle a aussi présenté deux propositions de loi, alors que la moyenne dans l'assemblée est de six<ref group="N">L’une porte sur « la prévention des violences faites aux femmes » et l'autre sur « la lutte contre l’utilisation marchande et dégradante du corps humain dans la publicité ».</ref>.

Aux élections législatives de 2007, elle ne brigue pas un nouveau mandat de députée au titre du principe de non-cumul des mandats, qu'elle prône<ref>Modèle:Lien web</ref>. La socialiste Delphine Batho lui succède<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Élections municipales de 1995 à Niort

En 1995, Ségolène Royal souhaite conduire la liste soutenue par le Parti socialiste aux élections municipales à Niort (Deux-Sèvres). Elle perd cependant la primaire interne à six voix près face à Alain Baudin, soutenu par le maire sortant, Bernard Bellec ; mais le conseil fédéral du PS Modèle:Incise gèle aussitôt ce vote et Ségolène Royal est finalement investie comme tête de liste socialiste sur décision des instances nationales. Au second tour des élections municipales, dans le cadre d'une triangulaire, celle-là est battue par la liste menée par le maire Bernard Bellec, qui se présentait en dissident PS<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Présidente du conseil régional de Poitou-Charentes

Élections de 2004 et 2010

Fichier:Segolene-Royal-san.jpg
Ségolène Royal en 2006.

Aux élections régionales de 2004, la liste qu'elle conduit en Poitou-Charentes Modèle:Incise l'emporte au second tour avec 55,10 % des voix, face notamment à la liste UMP d'Élisabeth Morin-Chartier (36,20 %)<ref>Élections régionales de 2004 - résultats en Poitou-Charentes sur le site du ministère de l'Intérieur.</ref>.

Candidate à sa réélection aux élections régionales de 2010, elle présente une liste d'« ouverture », allant du PCF au MoDem en passant par des personnalités de la société civile<ref>Modèle:Lien brisé, Nouvelobs interactif, 22 février 2010.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Après fusion dans l'entre-deux tours avec la liste Europe Écologie, elle l'emporte au second tour avec 60,6 % des suffrages<ref>Élections régionales de 2010 - résultats en Poitou-Charentes sur le site du ministère de l'Intérieur.</ref>. Elle est réélue présidente de la région le Modèle:Date-<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Ségolène Royal est porte-parole de l'Association des régions de France de 2004 à 2010. Après avoir visé un temps la tête de l'ARF en juillet 2007<ref>Modèle:Lien web</ref>, elle est élue le Modèle:Date- présidente de l'Association internationale des régions francophones (AIRF), qui regroupe Modèle:Nobr dans Modèle:Nobr à travers le monde<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Politique écologique et sociale

Elle appuie les « comités de bassins d'emploi », et l'aide aux salariés licenciés avec le contrat régional de sécurisation des parcours professionnels (CRSPP)<ref group="N">Ceux-ci se voient garantir plus de 90 % de leur salaire net antérieur pour une durée maximale de Modèle:Nobr (à la condition qu'ils s'engagent dans une formation professionnelle qualifiante).</ref>. Face à l'augmentation forte de certaines dépenses, elle procède fin 2012 à une augmentation de la taxe sur les cartes grises des véhicules<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref group="N">Ségolène Royal refuse le terme d'« augmentation d'impôts » car le vote intervenait en 2012, à quelques semaines du vote du budget, et il ne pouvait s'agir d'impôts sur 2013. Pourtant, la mesure, dont l'effet était au Modèle:1er novembre 2012, court encore plusieurs années après. Cf. Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

En 2009, face à la recrudescence des grossesses non désirées de jeunes femmes et aux difficultés d'accès au planning familial en zones périphériques, Ségolène Royal met en place le « Pass-contraception », permettant un accès gratuit à une consultation chez un gynécologue, une sage-femme ainsi qu'à la pilule. Le gouvernement d'alors s'y oppose mais la mesure est mise en œuvre<ref>Modèle:Article.</ref>.

Pour la période 2009-2012, elle lance, avec la Banque européenne d'investissement, le « Plan énergie solaire », de plus de Modèle:Nobr d’euros d’investissements<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Les priorités de ce plan sont le développement de la production d’énergie renouvelable avec l’installation de Modèle:Unité de panneaux photovoltaïques, le renforcement de l’autonomie énergétique des territoires, la création de Modèle:Nombre sur l’ensemble du territoire régional et la réduction des gaz à effet de serre. En 2009, Ségolène Royal inaugure le lycée Kyoto, qui est le premier établissement scolaire d'Europe à fonctionner exclusivement avec des énergies renouvelables, et non avec des énergies fossiles<ref group="N">Il possède notamment des toitures végétalisées qui renforcent son isolation, un système de récupération des eaux pluviales, une cuve pour stocker la chaleur, l'énergie solaire fournie par des panneaux photovoltaïques, l'utilisation du bois, des éclairages et équipements à faible consommation.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Économie

Alors que le carrossier Heuliez rencontre des difficultés, Ségolène Royal promet pendant la campagne régionale de 2010 de redresser l'entreprise et de constituer une filière de la voiture électrique en Poitou-Charentes. Cette dernière société, Mia, voit entrer dans son capital la région Poitou-Charentes, fait inédit pour une collectivité locale. Mais le marché de la voiture électrique est moribond. Juste avant l'annonce de la liquidation judiciaire de Mia, prononcée en Modèle:Date-, Ségolène Royal crée une société d'économie mixte pour sauver les derniers actifs de Mia et y injecte un million d'euros, en pure perte. Avec le soutien accordé à Eco&Mobilité (un autre fabricant de véhicules électriques de la région), Ségolène Royal a fait dépenser quelque Modèle:Nobr d'euros dans la filière de la voiture électrique qu'elle entendait bâtir<ref name="Le Point Heuliez">Modèle:Lien web.</ref>. Cet échec s'ajoute alors à ses déclarations controversées sur General Electric, Alstom et l'écotaxe<ref name="Le Point Heuliez" />.

En Modèle:Date-, L'Expansion publie le classement des présidents de conseils régionaux selon la qualité de leur gestion : elle figure en Modèle:17e sur 21 alors que Poitou-Charentes était classé Modèle:4e en 2004. Le magazine économique souligne que Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref group="N">Selon Ségolène Royal, cette hausse des frais de personnels s'explique en partie par le fait que, pendant la période 2006-2008, le personnel de l'État travaillant dans les lycées sont devenus des agents régionaux. Cf. « Comment Ségolène Royal gère les finances de Poitou-Charentes », Le Point, 20 janvier 2010.</ref>.

Fichier:Annette-Royal-1-2512.JPG
Ségolène Royal et Gilbert Annette en 2006.

Début 2016, le nouveau président du conseil régional de Nouvelle-Aquitaine, le socialiste Alain Rousset, fait état d'un mauvais bilan financier de l'ancienne région Poitou-Charentes, déclarant que Modèle:Citation<ref name="Figaro Rousset 2016">Modèle:Article.</ref>. Un audit commandé au cabinet EY et publié en avril 2016 confirme une « forte dégradation » de la situation financière de la région Poitou-Charentes sous la présidence de Ségolène Royal. L'étude relève des retards de paiements s'élevant à Modèle:Nobr d'euros et évoque une situation de quasi-banqueroute si la région n'avait pas été fusionnée avec l'Aquitaine et le Limousin en 2015<ref name="Figaro avril 2016" />,<ref group="N">Le vice-président de la commission des Finances, le socialiste Florent Boudié, note « une gestion absolument pas maîtrisée », « une sous-budgétisation », « des dépenses qui ne sont pas inscrites au budget en fonction de la réalité des besoins ». Cf. Poitou-Charentes : un audit pointe la situation "alarmante" de l'ex-région, lepoint.fr, 7 avril 2016.</ref>. Le quotidien La Nouvelle République indique que la région bouclait depuis plusieurs années son budget en reportant une partie de ses dépenses sur l'année suivante, une pratique qui avait été précédemment condamnée par la chambre régionale des comptes<ref name="Figaro avril 2016" />. L'audit relève également une absence d'épargne de l'ancienne région et une dette de Modèle:Nobr d'euros<ref name="Figaro avril 2016">Modèle:Article.</ref>. Sur cette somme, le montant d'emprunts structurés est de Modèle:Nobr d'euros, dont Modèle:Nobr d'euros sont estimés « à très haut risque » et Modèle:Nobr « à risque »<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Ségolène Royal dénonce un règlement de comptes politique et invoque un problème informatique venant de la région Aquitaine<ref name="Figaro avril 2016" />.

Démission

Ségolène Royal démissionne de son mandat de présidente du conseil régional de Poitou-Charentes le Modèle:Date-, après son entrée au gouvernement Valls<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Élection présidentielle de 2007

Modèle:Article connexe

En 2006, Ségolène Royal est candidate à l'élection primaire organisée par le Parti socialiste pour l'élection présidentielle de 2007 ; elle est considérée comme favorite<ref>Sondage CSA paru dans Le Parisien dimanche du Modèle:Date ; sondage TNS Sofres-Unilog publié dans Le Figaro du Modèle:Date.</ref>,<ref>Sondage TNS Sofres-Unilog publié dans Le Figaro du Modèle:Date ; sondage Ipsos paru dans Le Point du Modèle:Date.</ref>. Le Modèle:Date-, au premier tour de scrutin, Ségolène Royal obtient 60,65 % des voix, contre 20,69 % pour Dominique Strauss-Kahn et 18,66 % pour Laurent Fabius. Elle est ainsi désignée candidate du Parti socialiste<ref>Modèle:Lien web</ref>. Ségolène Royal constitue son équipe de campagne avec Jean-Louis Bianco et François Rebsamen comme codirecteurs, et Dominique Bertinotti comme mandataire financière. Après des débats en ligne pour recueillir des suggestions dans la population, elle présente son pacte présidentiel le Modèle:Date- à Villepinte<ref>Ségolène Royal présente son pacte présidentiel le 11 février 2007.</ref>.

Fichier:Meeting Royal 2007 02 06 n7.jpg
Ségolène Royal lors d'une réunion publique (Modèle:Date-, halle Georges-Carpentier de Paris).

Elle suscite des réticences : parmi les responsables socialistes et dans la presse, le journaliste politique Alain Duhamel qualifie sa campagne de Modèle:Citation ; il écrit après l’élection : Modèle:Citation

Plusieurs de ses prises de position déroutent au sein de la gauche<ref>Synthèse de toutes les réactions politiques dans L'Obs le 25 mars 2007 [1]</ref>,<ref>"Marseillaise et drapeau tricolore : réaction à l'extrême gauche" Edition nationale du journal de France Télévision le 26 mars 2007 [2]</ref>. C’est notamment le cas lorsqu’elle exprime sa nostalgie du service militaire, prône la mise en place de « lieux d’encadrement à dimension militaire », lorsqu’elle fait part de son souhait que tous les Français disposent d’un drapeau de la France chez eux ou souligne son attachement à La Marseillaise<ref name="Aubry - Royal Duels" />,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. La presse de droite qualifie certaines de ses interventions de « gaffes »<ref>Sophie Huet, « Les gaffes de la candidate font les délices de l'UMP », Le Figaro, 29 janvier 2007.</ref> : en voyage en Chine, Ségolène Royal complimente la justice chinoise en dépit de ses violations des droits de la défense<ref>Modèle:Lien web.</ref>, déclare que « qui va sur la Grande Muraille conquiert la bravitude » (au lieu de « bravoure »)<ref>« Ségolène Royal conquiert la “bravitude” », sur le site de TF1-LCI, 6 janvier 2007Modèle:Référence obsolète.</ref> et affirme qu'en France, « une femme sur trois meurt sous les coups de son conjoint » (au lieu d'une femme tous les trois jours)<ref>Modèle:Lien web</ref>. Dans un enregistrement téléphonique diffusé pendant la campagne, elle discute de l'indépendance de la Corse et déclare dans un rire que Modèle:Citation, ce qui provoque des remous<ref>Modèle:Lien web</ref>.

À la fin de la phase participative de sa campagne et après la présentation de son programme, Ségolène Royal connaît un important recul dans les sondages : les études réalisées par TNS Sofres indiquent ainsi que les intentions de vote en sa faveur au premier tour passent de 34 % au moment de sa désignation comme candidate PS à 26 % en Modèle:Date-<ref>« Infographie : Les intentions de vote au premier tour, sondage TNS-Sofres Unilog les 8 et 9 novembre 2006 », Le Monde, 13 novembre 2011.</ref>,<ref>« Un sondage confirme la position de “troisième homme” de François Bayrou », Le Monde, 5 mars 2007.</ref>. Elle doit alors faire face à la montée dans les sondages du candidat centriste François Bayrou, qui est un temps en passe de la dépasser<ref>« François Bayrou à égalité avec Ségolène Royal, selon un sondage IFOP », Le Monde, 10 mars 2007.</ref>.

Ségolène Royal se qualifie finalement pour le second tour de l'élection présidentielle en arrivant en deuxième position, le Modèle:Date-, avec un score de 25,87 % des suffrages exprimés<ref name="Résultats présidentielle 2007">Résultats officiels de l'élection présidentielle de 2007 sur le site du ministère de l'Intérieur.</ref>. Dans l’entre-deux tours, elle tente un rapprochement avec François Bayrou<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>. Elle est battue à l’issue du second tour en recueillant 46,94 % des suffrages, face à Nicolas Sarkozy, qui obtient 53,06 %<ref name="Résultats présidentielle 2007" />. Au soir de sa défaite, elle promet à ses partisans de les mener « vers d'autres victoires »<ref>« Ségolène Royal avait pris date le 6 mai 2007 », Sud Ouest, Modèle:1er décembre 2010.</ref>.

Congrès de Reims de 2008

Modèle:Article connexe Le Modèle:Date-, elle est pose sa candidature au poste de premier secrétaire du Parti socialiste, avant de la mettre entre parenthèses le 15 septembre, en proposant « que chacun mette au frigidaire les questions de candidature »<ref>Modèle:Article</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>. Lors du vote des militants socialistes pour le congrès de Reims, le Modèle:Date-, la motion dont elle est signataire arrive en tête avec 29,1 % des suffrages, devant celles de Bertrand Delanoë (25,2 %), de Martine Aubry (24,3 %) et de Benoît Hamon (18,5 %).

Alors que le congrès peine à dégager une synthèse, elle confirme sa candidature au poste de premier secrétaire et arrive en tête du premier tour de l'élection du premier secrétaire du PS, le Modèle:Date-, avec 42,4 % des votes des adhérents, devant Martine Aubry (34,7 %) et Benoît Hamon (22,8 %), qui appelle à voter pour cette dernière<ref name="De Boissieu" />,<ref>« Duel serré entre Aubry et Royal pour la direction du PS », Le Figaro, 21 novembre 2008.</ref>. Le lendemain, Martine Aubry est donnée gagnante avec 50,02 % et Modèle:Nobr d’avance sur Ségolène Royal. Contestant la régularité du scrutin alors que ses partisans sont également accusés de fraude, elle réclame un nouveau vote<ref>« Aubry s'impose avec 50,02 %, Royal exige un nouveau vote », Le Figaro, 22 novembre 2008.</ref>. Le Modèle:Date-, le conseil national valide l'élection de Martine Aubry avec Modèle:Nobr de plus que sa rivale (soit 50,04 % des suffrages contre 49,96 %). Ségolène Royal renonce à toute action judiciaire et prend acte de ce résultat<ref>« Au PS la guerre des dames ne fait que commencer », L'Internaute, 26 novembre 2008Modèle:Référence obsolète.</ref>.

Début 2009, ses partisans créent, au sein du PS, le courant L'Espoir à gauche, tandis que son association de soutien Désirs d'avenir reste en fonctionnement et finance certains de ses déplacements dans le pays<ref>Nos comptes sont transparents, Le Parisien, 4 février 2009.</ref>. Parallèlement, Pierre Bergé crée l'Association des amis de Ségolène Royal pour lui permettre d'occuper pour une somme symbolique des locaux au cœur du [[6e arrondissement de Paris|Modèle:6e de Paris]]<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Primaire socialiste de 2011

Modèle:Article connexe

Fichier:Fête de la Fraternité 2009 - Guillaume Garot, Ségolène Royal, Najat Belkacem, Brahim Abbou by Mikani.JPG
Ségolène Royal entourée de Guillaume Garot et de Najat Vallaud-Belkacem, lors de la Fête de la fraternité, en septembre 2009, à Montpellier.

Dans l'opposition à Nicolas Sarkozy, elle signe l'« Appel du 14 février [2008] pour une vigilance républicaine » lancé par l'hebdomadaire Marianne<ref>L'Appel républicain de Marianne dans Marianne Modèle:N° du 16 février 2008..Modèle:Référence obsolète</ref>. En Modèle:Date-, en déplacement au Sénégal, elle demande « pardon » pour certaines paroles du discours de Dakar, prononcé par Nicolas Sarkozy en 2007. Une semaine plus tard, elle présente à nouveau ses excuses pour des propos désobligeants sur José Luis Rodríguez Zapatero attribués à Nicolas Sarkozy par Libération. L'UMP critique ses déclarations, tandis que peu de personnalités au PS lui apportent leur soutien<ref>Rosalie Lucas, Marion Mourgue, Martine Aubry : les secrets d'une ambition, Éditions Archipel, 2011, Modèle:P.148.</ref>. En Modèle:Date-, elle est nommée par Martine Aubry vice-présidente de l'Internationale socialiste<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Le Modèle:Date-, Ségolène Royal annonce sa candidature à la primaire citoyenne de 2011 en vue de la désignation du candidat PS à l'élection présidentielle de 2012<ref>Modèle:Lien web</ref>. Dans les mois qui suivent, les intentions de vote en sa faveur restent inférieures à celles de la plupart de ses concurrents potentiels (Dominique Strauss-Kahn, Martine Aubry, François Hollande)<ref>« Royal ignore les sondages et poursuit sa campagne », Le Figaro, 9 février 2011.</ref>. Les médias estiment que son aura ne cesse de décroître depuis 2007, ses prises de position ne rencontrant plus guère d'écho<ref>« Ségolène Royal se fait discrète », France-Soir, 23 février 2011.</ref>,<ref>« La chute de la maison Royal », Le Journal du dimanche, 26 février 2011.</ref>. Prenant en exemple la composition de ses listes aux élections régionales de 2010 en Poitou-Charentes, elle appelle à un large rassemblement allant de l'extrême gauche à la Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Créditée de 11 à 13 % des voix dans les sondages et régulièrement annoncée en troisième position de cette primaire, Ségolène Royal arrive quatrième, le Modèle:Date-, derrière Arnaud Montebourg, Martine Aubry et François Hollande ; avec 6,95 % des voix, elle est éliminée au premier tour. Dans l'entre-deux tours, elle apporte son soutien à François Hollande, afin d'« amplifier le résultat du premier tour »<ref>Modèle:Article</ref>.

Après la primaire, Ségolène Royal fait campagne pour François Hollande. Son premier déplacement de campagne se tient dans les Modèle:Citation de Marseille, où elle a réalisé de bons scores en 2007. Elle participe à un meeting à Rennes aux côtés de son ancien compagnon. Elle définit ainsi son rôle : Modèle:Citation et aider à Modèle:Citation<ref>Le Figaro, no 21 001 lundi 8 décembre 2011.</ref>. En Modèle:Date-, elle est nommée secrétaire nationale du Parti socialiste chargée des mobilisations citoyennes, une fonction qu'elle occupe jusqu'en Modèle:Date-<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Élections législatives de 2012

Fichier:Ségolène Royal - Janvier 2012.jpg
Ségolène Royal en 2012.

Ségolène Royal aurait souhaité un nouveau mandat dans sa deuxième circonscription des Deux-Sèvres aux élections législatives de 2012, mais sa suppléante devenue députée, Delphine Batho, ne se retire pas à son profit<ref name="15ans" />.

Ségolène Royal choisit alors la première circonscription de la Charente-Maritime, où le député socialiste sortant, Maxime Bono, ne se représente pas. Validée par le bureau national du Parti socialiste, sa candidature est contestée par plusieurs responsables locaux, dont le premier secrétaire fédéral du PS en Charente-Maritime, Olivier Falorni, qui dénonce un parachutage. Dans l'entre-deux tours, alors que le président François Hollande lui apporte son soutien, la compagne de celui-ci, Valérie Trierweiler, encourage publiquement son concurrent, Olivier Falorni<ref>« Valérie Trierweiler et Ségolène Royal, les nerfs à vif », L'Express, 12 juin 2012.</ref>. Celui-ci l'emporte face à Ségolène Royal avec 62,97 % des voix<ref>« La Rochelle : Victoire écrasante d'Olivier Falorni contre Ségolène Royal», Sud Ouest, 17 juin 2012.</ref>.

Le Modèle:Date-, elle est nommée, par François Hollande, administratrice de la Banque publique d'investissement (BPI), fonction qu'elle exerce bénévolement<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Elle devient vice-présidente et porte-parole de la BPI<ref>Modèle:Article.</ref>. Sa nomination au sein de cet organisme de financement suscite notamment les critiques de l'opposition, qui dénonce un manque de légitimité, en particulier au vu de ses investissements dans le groupe Heuliez<ref>Modèle:Article.</ref>.

Ministre des gouvernements Valls et Cazeneuve

Nomination

Le Modèle:Date-, Ségolène Royal est nommée ministre de l'Écologie, du Développement durable et de l'Énergie. Elle fait voter la loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte en 2015<ref>Loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte, publiée au journal officiel le 18 août 2015.</ref>visant notamment à réduire la part du nucléaire dans la production énergétique à 50 % en 2025 (conformément à un des engagements de François Hollande)<ref>Géraldine Woessner, Électricité : enquête sur une débâcle, lepoint.fr, 26 octobre 2022</ref>.

Mesures portées

Fichier:LPAA Action Day - Introduction by Ségolène Royal, Minister of Ecology, Sustainable Development and Energy, France (23172060819).jpg
Ségolène Royal durant la Conférence de Paris de 2015 sur les changements climatiques.

Adoptée sous l’égide de Ségolène Royal, la loi de transition énergétique du 17 août 2015 ouvre à la concurrence les barrages hydroélectriques<ref>Modèle:Lien web</ref>.

En 2015, Ségolène Royal accuse Ferrero de contribuer fortement à la déforestation en Asie par un recours massif à l'huile de palme<ref>Modèle:Lien web.</ref>, appelle au boycott de la pâte à tartiner Nutella, puis elle fait marche arrière et finit par s'excuser<ref>Modèle:Lien web.</ref>. L'année suivante, en 2016, elle essaie d'aligner la fiscalité de l'huile de palme sur celle de l'huile d'olive ; l'initiative suscite deux crises diplomatiques : le gouvernement italien menace de fermer l'usine Ferrero de Rouen et le gouvernement indonésien (premier producteur mondial) menace d'exécuter un Français emprisonné dans le pays si la fiscalité sur l'huile palme augmentait. La ministre dénonce un Modèle:Citation et un Modèle:Citation, mais s'incline. Dans son livre Ce que je peux enfin vous dire (2018), elle mentionne à travers cet épisode le poids des groupes d'intérêt dans le pouvoir politique. Elle affirme avoir cependant dissuadé le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, de renouveler l'autorisation de mise sur le marché du glyphosate, et souligne l'influence des lobbys de pesticides au sein des institutions européennes<ref group="N">Elle indique que les lobbys des pesticides Modèle:Citation, certains parmi eux étant selon elle Modèle:Citation impliquées sur le sujet.</ref>,<ref>Judith Waintraub, « Le vrai pouvoir des lobbys », Le Figaro Magazine, semaine du 16 novembre 2018, Modèle:P..</ref>.

À la suite des attentats du 13 novembre 2015, elle fait installer des portiques de sécurité à la gare de Paris-Nord pour contrôler les bagages des voyageurs au départ dans les trains Thalys, en direction de l'Allemagne, la Belgique et des Pays-Bas<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Au début de l’année 2016, la ministre prévoit Modèle:Unité de routes couvertes de panneaux solaires photovoltaïques ; en décembre 2016, elle inaugure la plus grande route solaire du monde, d’une longueur d’un kilomètre, dans l’Orne. Trois ans plus tard l'expérience n'est pas poursuivie : le seul kilomètre réalisé ayant coûté cinq millions d'euros, avec un rendement d'installation bien inférieur à celui annoncé et une dégradation de l’infrastructure plus importante que prévue<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Élections de 2017

Fichier:Secretary Kerry and French Minister of the Environment, Energy and Marine Affairs Royal Pose for a Photo Before Their Meeting in Washington (26377106571).jpg
Ségolène Royal et John Kerry, secrétaire d'État des États-Unis, Modèle:Nobr.

En Modèle:Date-, Ségolène Royal est candidate à la fonction d’administratrice du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) ; c'est finalement Achim Steiner, diplomate allemand alors directeur général du Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE) qui est élu<ref>Modèle:Article.</ref>.

Durant la campagne présidentielle de 2017, elle montre un temps des signes de ralliement au candidat Emmanuel Macron<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref> dans le but d'une prolongation de ses fonctions à l'Environnement, mais ne prend finalement pas de position officielle. Elle attribue sa non-reconduction aux Modèle:Citation, et veut mettre Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Aux élections législatives de 2017, elle indique avoir voté dans la deuxième circonscription des Deux-Sèvres pour la candidate La République en marche face à son ancienne proche Delphine Batho<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Ambassadrice pour les pôles arctique et antarctique

En Modèle:Date-<ref>Royal nommée ambassadrice pour les pôles, Le Figaro, 28 juillet 2017.</ref>, Ségolène Royal succède à Michel Rocard (mort en Modèle:Date-) au poste d'ambassadrice chargée des négociations internationales relatives aux pôles arctique et antarctique<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Le Parisien.</ref>. Elle siège au conseil de l'Arctique.

Alors que le Parti socialiste Modèle:Incise atteint des scores historiquement bas, elle apparaît fin 2018 comme un recours possible pour la gauche en vue des élections européennes de 2019 et de l’élection présidentielle de 2022<ref name="LeMonde 2022">Modèle:Article.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Dans le même temps, dans son ouvrage Ce que je peux enfin vous dire, Ségolène Royal critique Emmanuel Macron et François Hollande, à qui elle reproche notamment ses hausses d’impôts, la loi travail et la réforme territoriale<ref name="LeMonde 2022" />.Elle est en désaccord avec les écologistes qui prônent l'abolition de la taxe sur les carburants<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Deux ans après sa nomination comme ambassadrice, il est avéré que Ségolène Royal n'a assisté à aucune réunion du Conseil de l'Arctique, contrairement à ses déclarations publiques<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Des fausses accusations d'utilisation à des fins personnelles des moyens d'ambassadrice provoquent l'ouverture d'une enquête par le Parquet national financier<ref>Modèle:Lien web.</ref> qui est classée sans suite en juin 2021<ref>Modèle:Article</ref>.

Au début de l'année 2020, elle se montre très critique envers l'exécutif, notamment sur le projet de réforme des retraites ; elle dénonce Modèle:Citation sur ce sujet et déclare : Modèle:Citation<ref name="15ans" />,<ref>Modèle:Article.</ref>. Le Gouvernement lui rappelle son devoir de réserve, et le 24 janvier 2020, la démet en Conseil des ministres de ses fonctions d'ambassadrice<ref>Modèle:Lien web</ref>. Elle crée l'association « Désirs de France, avenir de la planète » et envisage de se porter candidate à l'élection présidentielle de 2022 afin de proposer une « troisième voie » entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Un sondage réalisé par l’IFOP en septembre de la même année la crédite de 5 % des voix en cas de candidature à l’élection présidentielle<ref>https://www.ifop.com/wp-content/uploads/2020/10/117621-Rapport-T1s.pdf</ref>.

Défaite aux élections sénatoriales de 2021

En Modèle:Date-, Ségolène Royal se présente aux [[Élections sénatoriales de 2021 pour les Français établis hors de France|élections sénatoriales de Modèle:Date- suivant pour les Français établis hors de France]]<ref name="Royal BFM">Modèle:Lien web.</ref>, avec une liste « qui transcende les clivages droite-gauche »<ref name="Candidate FranceTV">Modèle:Lien web.</ref>. Elle est critiquée par des représentants des socialistes des Français de l’étranger<ref>Modèle:Lien web.</ref> qui lui reprochent un parachutage. Elle précise qu’elle entend siéger en tant qu’apparentée au groupe socialiste du Sénat<ref name="Candidate FranceTV" />, puis reprend sa carte au Parti socialiste à l’été 2021<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Mais le PS lui reproche d'être trop à droite<ref>Pierre Lepelletier, « Sénatoriales 2021 : Ségolène Royal maintient sa candidature malgré le refus du PS de la soutenir », sur lefigaro.fr, 6 septembre 2021 (consulté le 7 septembre 2021).</ref>,<ref name="Sénat Parisien">Modèle:Lien web.</ref>.

Ségolène Royal se maintient en tant que dissidente, avec comme numéro deux Mehdi Benlahcen, socialiste et président du groupe solidarité et écologie à l'Assemblée des Français de l'étranger<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Lors du vote du Modèle:Date-, sa liste arrive en huitième position sur dix listes en présence, avec seulement 2,1 % des suffrages exprimés, ce qui ne lui permet pas d'être élue<ref name="Public Sénat">Modèle:Lien web.</ref>. À l’annonce des résultats, elle critique Modèle:Citation du Parti socialiste<ref name="15ans">Modèle:Lien web.</ref>. Elle souhaite transformer son association Désirs de France en Modèle:Citation<ref name="Sénat Parisien" />.

Élections nationales de 2022

Estimant que Jean-Luc Mélenchon, candidat de la France insoumise, Modèle:Citation, elle lui apporte en Modèle:Date son soutien, considérant qu'il s'agit du Modèle:Citation. Cette prise de position est critiquée par Anne Hidalgo, candidate du Parti socialiste, qui la considère comme Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web</ref>. Au lendemain du premier tour, l'ancienne ministre critique les candidatures à gauche, notamment celles de Anne Hidalgo, Fabien Roussel et Yannick Jadot et les accuse d'être responsables de la défaite du candidat insoumis<ref>Modèle:Lien web</ref>. À la suite de la réélection d'Emmanuel Macron, elle se dit favorable à une Modèle:Citation de la gauche autour de Jean-Luc Mélenchon, en vue des élections législatives<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>. Durant la campagne des législatives, elle s'indigne de la campagne de décrédibilisation dont font l'objet la gauche et Mélenchon, et souligne le fait que les mêmes qualificatifs attribués à l'extrême droite sont attribués à Mélenchon<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Le Modèle:Date-, elle apporte son soutien à la Nouvelle Union populaire écologique et sociale (NUPES)<ref>Modèle:Lien web</ref>. Sur C8, à partir de septembre 2023, elle vient une fois par semaine sur le plateau de Cyril Hanouna pour décrypter un sujet de l’actualité politique<ref>Modèle:Lien web </ref>.

Prises de position

Contre la violence à la télévision

En 1989, Ségolène Royal entame un mouvement contre la violence à la télévision française à destination des enfants, dont l'archétype serait l’animation japonaise, qu’elle qualifie de Modèle:Citation. Sa critique vise aussi les programmes de télévision produits aux États-Unis et diffusés à heure de grande audience sans mention particulière de leur caractère violent ou pornographique.

De façon plus générale, elle critique le rôle néfaste de la télévision sur la santé somatique (dyslexie), psychique (cognition), sociale (illettrisme, relations), affective et civique des enfants. Elle dénonce, en France<ref>Modèle:Lien web</ref> et en Belgique<ref>Modèle:Lien web</ref> notamment, une course à l'audience de la télévision, dans le cadre de sa privatisation. À ce sujet, elle publie l’ouvrage Le Ras-le-bol des bébés zappeurs, dans lequel elle écrit : « Quand un enfant âgé de quatre à sept ans passe 820 heures par an à l'école, il en passe 1000 devant la télévision. Et il faudrait se soumettre à l'idée que la télévision n'a aucune influence ? Et il faudrait accepter qu'elle soit privatisée sans contraintes et sans règles, c'est-à-dire que certains s'enrichissent, sans exiger de contrepartie pour ceux qui la regardent ? »<ref name=":1">Ségolène Royal, Le Ras-le-bol des bébés zappeurs, Robert Laffont, 1989, Modèle:ISBN.</ref>.

Ségolène Royal conserve en 2007 la même opinion sur la production japonaise<ref group="N">Mizuho Fukushima, dirigeante du Parti social-démocrate japonais, qu'elle a rencontrée le Modèle:Date-, a expliqué que Ségolène Royal l'avait interrogée sur la condition des femmes au Japon et avait considéré que le problème pourrait venir de l'impact des mangas et des dessins animés japonais « dans lesquels des femmes sont torturées » et note que même au sein du gouvernement japonais, certains craignaient un refroidissement des relations franco-japonaises en cas d'élection de Ségolène Royal à l'élection présidentielle de 2007.</ref>,<ref>« Rencontrant à Paris Modèle:Mme Mizuho Fukushima, la présidente du Parti social-démocrate japonais, la candidate socialiste s’est inquiétée de la condition des femmes japonaises », Courrier international, Modèle:Date : Modèle:Citation.</ref>. Longtemps accusée d'avoir « tué » le manga japonais en France<ref>Modèle:Lien web</ref>, la présidente du conseil régional de Poitou-Charentes affirme s’être attaquée avant tout aux importants contrats signés par exemple entre TF1 et la société AB Productions<ref>Modèle:Lien web</ref>, dans le cadre de son émission-phare le Club Dorothée, s'en prenant vigoureusement à ceux qu'elle appelait dans son ouvrage les « marchands d'images »<ref name=":1" />.

Lors de l'épisode 71 de l'émission Pas de pitié pour les croissants, Ariane, co-animatrice de l'émission, jettera dans une poubelle le livre de Ségolène Royal<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>, ce que justifiera Dorothée elle-même en 1992<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Pour la démocratie participative

En 2004, Ségolène Royal met en place un système présenté comme de démocratie participative ainsi qu’un budget lycéen « participatif » dans la région Poitou-Charentes<ref>[3]</ref>,<ref>[4]</ref>.

Elle développe ces concepts et ajoute celui de jury citoyen dans l'ouvrage Maintenant : Ségolène Royal répond à Marie-Françoise Colombani : « Une réalité à laquelle je crois profondément : les gens sont de bons connaisseurs de ce qu'ils vivent, ils ont une vraie capacité d'expertise de leurs difficultés et des résultats des politiques publiques »<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.

Lors de l'élection présidentielle de 2007, elle organise, avec son association Désirs d'avenir, 5 000 débats « participatifs » afin d'ajouter des idées au programme du PS et pour rédiger son « pacte présidentiel »<ref>[5]</ref>.

Dans Ce que je peux enfin vous dire (2018), critiquant la verticalité du pouvoir exercé selon elle par le président Emmanuel Macron, elle propose démocratie participative et co-construction<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.

Contre le communautarisme

Le 25 septembre 2006, invitée de l'« Assemblée des banlieues » à Bondy, Ségolène Royal déclare : « Il est temps que la France arrête de parler en ce qui concerne tous ses enfants et tous ses jeunes de Français de souche, comme s'il y en avait de branchages et de feuillages. […] Je veux que dans la France d'aujourd'hui, le métissage au lieu de fermer ses portes ouvre des portes. […] Les choses auront changé lorsque l'on ne verra même plus les différences, qu'on ne parlera même plus de la diversité des origines »<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Lors de la campagne pour l'élection présidentielle de 2007, le 26 janvier, Ségolène Royal lance un slogan qu'elle reprend par la suite à plusieurs reprises, notamment lors d'une rencontre avec le poète et homme politique français Aimé Césaire : elle promet d'être « la Présidente de la France métissée »<ref>Modèle:Lien web</ref> ; elle appelle à un « regard lucide sur l’histoire coloniale de la France », s'opposant à la loi de 2005 qui soulignait le rôle positif de la colonisation<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Dans un chapitre de Si la gauche veut des idées, coécrit en 2008 avec le sociologue français Alain Touraine, elle affirme : « Jusqu'à quand parlera-t-on de deuxième, troisième génération voire quatrième génération pour certains alors qu'on ne le fait jamais pour ceux dont les parents sont originaires d'Europe ? »<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. « La France métissée qui nous fera tous avancer » est à nouveau mise en avant dans Lettre à tous les résignés et indignés qui veulent des solutions (2011)<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. Elle affiche ce slogan volontariste dans le cadre de la lutte contre le Front national, des actes racistes mais aussi des communautarismes<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.

En 2020, dans Résilience française, Sauvons notre modèle social<ref name=":2">Modèle:Ouvrage</ref>, elle s’inquiète de l'incapacité des gouvernants à comprendre que « le sentiment d'appartenance nationale doit sans cesse être réinventé » et de ce que « la question religieuse n'est toujours pas apaisée »<ref>Idem, Modèle:P..</ref>. Elle définit la laïcité comme « pas de communautarisme, aucune discrimination ». D'après elle, « la montée des communautarismes et l'entre-soi social sont des conséquences de ce repli sur soi et de l'effondrement de tout ce qui fonde le ciment national »<ref>Ibid. Modèle:P..</ref>.

Économie

Ségolène Royal a plusieurs fois exprimé sa volonté d'appliquer une politique économique keynésienne et a plusieurs fois critiqué la Modèle:Citation<ref>article de L'express, 27 avril 2007.</ref>. Elle déclare adhérer à certaines idées de l'ancien Premier ministre britannique Tony Blair (réinvestissement dans les services publics, lutte contre le chômage des jeunes et prise en charge des jeunes diplômés), ce qui lui vaut l'étiquette de « blairiste »<ref>Modèle:Article.</ref>.

À la tête de la région Poitou-Charentes, elle s’affiche en opposante aux gestions libérales fondées sur l'austérité budgétaire<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. Elle met en avant sa politique d'investissement, et notamment sa prise de participation régionale au capital d'Heuliez<ref>Modèle:Lien web</ref>, en appelant notamment à l'État<ref>Modèle:Article</ref> et aux grandes villes, souhaitant être encouragée par une production de masse des constructeurs automobiles français<ref>Modèle:Article</ref>.

Écologie

Fichier:Bruno Léchevin, Ségolène Royal & Marc Mortureux (3).jpg
Ségolène Royal, Bruno Léchevin et Marc Mortureux en 2016.

En 1992, invitée de L'Heure de vérité<ref>Modèle:Lien web</ref> comme ministre de l'Environnement, Ségolène Royal déclare que « l'environnement, c'est aussi un humanisme » et de préciser : « ce qui me préoccupe ce sont les inégalités devant l’environnement, c’est comme cela que j’ai choisi mes priorités ». Elle estime appartenir à la social-écologie.

En 2009, elle est hostile à la contribution climat-énergie alors que le bureau national du PS annonce son accord avec le principe d'une taxe carbone<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Elle considère la taxe carbone comme Modèle:Citation car taxant des Français qui n'ont accès ni aux transports en commun ni aux véhicules propres. Pour elle, la taxe carbone n'est pas une fiscalité écologique car elle ne permettrait pas Modèle:Citation<ref>Ségolène Royal : « Et si j'étais la meilleure candidate écolo pour 2012 ? ».</ref>. Critiquée par Les Verts, elle rappelle avoir émis des réserves sur la taxe carbone lors de sa campagne présidentielle de 2007<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

En 2011, Ségolène Royal se prononce pour un arrêt de la construction du réacteur nucléaire de troisième génération EPR de Flamanville<ref>Royal et Aubry divergent sur l'avenir de l'EPR de Flamanville, David Revault d'Allonnes, Le Monde.fr, 23 septembre 2011.</ref> et propose « un moratoire et la réouverture de l'enquête publique » sur la construction de l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes<ref>Modèle:Lien web.</ref>. En octobre 2014, alors que sa mise en place avait été repoussée à début 2015, Ségolène Royal met fin à l'écotaxe<ref>Ségolène Royal met un terme au feuilleton de l'écotaxe.</ref>. Elle revient également sur l'interdiction des feux de cheminée en Île-de-France<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Elle s’oppose en 2016 aux avis défavorable émis contre les répartiteurs de frais de chauffage<ref group="N">Elle déclare : Modèle:Citation. Cf. Modèle:Article.</ref>.

En mai 2017, elle veut créer une entreprise dans le domaine de la croissance verte, ainsi qu'un groupe de réflexion sur les questions climatiques du nom de son dernier livre, Manifeste pour une justice climatique. Elle dit avoir déjà déposé les statuts pour la création d'une association<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Elle défend les technologies françaises dans le domaine de la croissance verte de haute technologie et dénonce en 2019, au Canada, les « lobbys de l’automobile et du pétrole »<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Dans le contexte du mouvement des Gilets jaunes, en 2018, elle appelle Emmanuel Macron à annuler la réforme de hausse des taxes sur les carburants<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Lors de l'occupation d'un centre commercial parisien par quelques centaines de militants en octobre 2019, Ségolène Royal qualifie l'association écologiste Extinction Rebellion de Modèle:Citation et appelle à ce qu'il soit Modèle:Citation<ref>Modèle:Article.</ref>.

En 2020, dans son ouvrage Résilience française : sauvons notre modèle social, elle est favorable à un « Pacte Vert » (ou Green New Deal), « projet le plus enthousiasmant pour rénover notre façon d'envisager l'avenir »<ref name=":2" />,<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. Elle soutient ainsi l’idée d’investissements massifs dans la croissance verte et digitale visant à créer de nouveaux emplois non délocalisables liés à l'écologie<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.

Féminisme

Pendant la campagne pour l’élection présidentielle de 2007, elle promet de défendre les femmes en priorité, déclarant : « la première loi qui sera déposée sur le bureau de l'Assemblée nationale si je suis élue sera une loi contre la violence faite aux femmes<ref>Modèle:Lien web</ref> ». Auparavant, elle avait critiqué la pornographie, la publicité et le port du string, affirmant en 2003 : « Aux yeux des garçons, le string réduit les jeunes filles à leur postérieur […] Après, on s'étonne que les adolescentes soient victimes d'attouchements ou de violences sexuelles<ref>Modèle:Lien web</ref>. »

Mariage homosexuel

Le 25 mai 2013, Ségolène Royal affirme que si elle avait été présidente de la République, elle aurait donné la préférence à l'union civile, plutôt qu'au mariage homosexuel en France<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Cuba

Modèle:Article connexe Début décembre 2016, alors qu'elle représente le gouvernement français à l'enterrement de l'ancien chef d’État cubain Fidel Castro, elle élude la question de la censure et les accusations de violations des droits de l'homme portées à l'encontre de ce dernier<ref>Modèle:Lien web.</ref>. À l’actif du régime castriste, elle voit « un pays insulaire qui protège son patrimoine, qui interdit les prédateurs, qui a réussi aussi à faire en sorte qu'il y ait une propreté, une sécurité vraiment remarquables, que l'on n'atteint pas dans beaucoup de pays qui donnent aujourd'hui des leçons de droits de l'homme »<ref name=":0">Modèle:Article.</ref>. Une polémique est déclenchée en France à la suite de ces propos, notamment sur la question de l'existence à Cuba de prisonniers politiques et de liste de prisonniers politiques, qui selon elle n’existe pas à Cuba<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>« Ségolène Royal critiquée pour son éloge sans nuances de Fidel Castro », lemonde.fr, 4 décembre 2016.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Ses déclarations suscitent notamment l'indignation de l'écrivain cubain Jacobo Machover, exilé en France, qui reproche à la ministre socialiste d'être « complètement aveugle ou fanatisée »<ref>« Déclaration sur Fidel Castro : "Ségolène Royal doit prendre la porte de sortie" », France Info, Modèle:Date-.</ref>.

Crimes de guerre russes en Ukraine

Le Modèle:Date-, Ségolène Royal exprime publiquement ses doutes sur l'existence de plusieurs crimes de guerre commis par la Russie au cours de la guerre russo-ukrainienne. Dénonçant Modèle:Citation émanant du président ukrainien Volodymyr Zelensky, elle remet en cause la véracité du massacre de Boutcha et du bombardement de la maternité de Marioupol. Ses propos provoquent l'indignation de plusieurs responsables politiques, notamment d’Olivier Faure, premier secrétaire du PS, ainsi que de Raphaël Glucksmann (mouvement Place publique) et de Nathalie Loiseau, députée européenne<ref>Modèle:Article.</ref>. Le lendemain, le collectif Stand With Ukraine annonce un dépôt de plainte contre Ségolène Royal, à la suite de ses déclarations<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Le Modèle:Date-, l'ambassadeur d'Ukraine en France invite Ségolène Royal à venir sur place pour Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web.</ref>. À la suite de ses propos controversés comparant le bombardement de l'hôpital pour enfants et maternité de Marioupol<ref>Modèle:Article</ref> avec l'Affaire des couveuses au Koweït et malgré ses excuses ultérieures<ref>Modèle:Lien web.</ref>, elle est écartée des ondes par Marc-Olivier Fogiel<ref>Modèle:Lien web.</ref> étant considérée comme pro-russe, voire une icône à la suite de ses propos repris par la propagande pro-Kremlin<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref> et jugés complotistes<ref>Modèle:Lien web</ref>, notamment par Conspiracy Watch<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Détail des mandats et fonctions

Au gouvernement

À l’Assemblée nationale

Au niveau local

Autres fonctions

Synthèse des résultats électoraux

Élection présidentielle

Année Parti Modèle:1er Modèle:2d Issue
Voix % Rang Voix % Rang
2007<ref>Modèle:Lien web.</ref> Modèle:Infobox Parti politique français/couleurs | PS 9 500 112 25,87 Modèle:2e 16 790 440 46,94 Modèle:2e Battue

Primaires présidentielles

Année Parti Modèle:1er
Voix % Rang
2006<ref name="De Boissieu">Modèle:Lien web.</ref> rowspan=2 Modèle:Infobox Parti politique français/couleurs | PS 108 807 60,65 Modèle:1re
2011<ref name="De Boissieu"/> 184 091 6,95 Modèle:4e

Élection au premier secrétariat du PS

Année Congrès Modèle:1er Modèle:2d Issue
Voix % Rang Voix % Rang
Modèle:Date<ref name="De Boissieu"/> Modèle:Infobox Parti politique français/couleurs | Reims 57 424 42,45 Modèle:1re 67 349 49,96 Modèle:2e Battue

Élections législatives

Année Parti Circonscription Modèle:1er Modèle:2d Issue
% Rang % Rang
1988<ref name="1958-2012">Modèle:Lien web.</ref> rowspan=5 Modèle:Infobox Parti politique français/couleurs | PS [[Deuxième circonscription des Deux-Sèvres|Modèle:2e des Deux-Sèvres]] 38,42 Modèle:2e 50,57 Modèle:1re Élue
1993<ref name="1958-2012"/> 42,40 Modèle:1re 53,44
1997<ref name="1958-2012"/> 49,11 61,82
2002<ref name="1958-2012"/> 46,21 55,05
2012<ref name="1958-2012"/> [[Première circonscription de la Charente-Maritime|Modèle:1re de la Charente-Maritime]] 32,03 37,02 Modèle:2e Battue

Élections sénatoriales

Les résultats ci-dessous concernent uniquement les élections où elle est tête de liste.

Année Parti Circonscription Voix % Rang Sièges obtenus
2021<ref name="Public Sénat"/> Modèle:Infobox Parti politique français/couleurs| DVG Français établis hors de France 11 2,07 Modèle:8e Modèle:Infobox Parti politique/Sièges

Élections régionales

Les résultats ci-dessous concernent uniquement les élections où elle est tête de liste.

Année Liste Région Modèle:1er Modèle:2d Sièges obtenus
% Rang % Rang
2004<ref>Modèle:Lien web.</ref> rowspan=2 Modèle:Infobox Parti politique français/couleurs | PS Poitou-Charentes 46,29 Modèle:1re 55,10 Modèle:1re Modèle:Infobox Parti politique/Sièges
2010<ref>Modèle:Lien web.</ref> 38,98 60,61 Modèle:Infobox Parti politique/Sièges

Élections cantonales

Année Parti Canton Modèle:1er Modèle:2d Issue
% Rang % Rang
1992<ref>Modèle:Lien web.</ref> rowspan=2 Modèle:Infobox Parti politique français/couleurs | PS La Mothe-Saint-Héray 43,50 Modèle:1re 51,04 Modèle:1re Élue
1998<ref>Modèle:Lien web.</ref> 43,73 Modèle:2e 48,38 Modèle:2e Battue

Élections municipales

Les résultats ci-dessous concernent uniquement les élections où elle est tête de liste.

Année Liste Commune Modèle:1er Modèle:2d Sièges obtenus
% Rang % Rang
1995<ref>Modèle:Lien web.</ref> Modèle:Infobox Parti politique français/couleurs | PS Niort 32,29 Modèle:1re 32,09 Modèle:3e Modèle:Infobox Parti politique/Sièges

Décorations

Généalogie

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Modèle:Ancêtres-compact5

Modèle:Boîte déroulante/fin

Bibliographie

Ouvrages de Ségolène Royal

Ouvrages sur Ségolène Royal

Documentaires

  • Gérard Miller et Anaïs Feuillette, Ségolène Royal, la femme qui n'était pas un homme, Deux cafés l'addition - Morgane Production, diffusé le Modèle:Date sur France 3.
  • Katsuhiro Harada, Ségolène Royal : la femme qui n'était pas Devil, Les douces pommes de Breizh - Françoise Production, diffusé le 02 avril 2017 sur France Culture.

Fictions

Notes et références

Notes

Modèle:Références

Références

Modèle:Références nombreuses

Voir aussi

Modèle:Autres projets

Articles connexes

Liens externes

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