Rassemblement national

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Modèle:Semi-protection longue Modèle:ConfusionModèle:Homonymes Modèle:Infobox/Début Modèle:Infobox Parti politique Modèle:Infobox Parti politique/Représentation Modèle:Infobox/Fin

Le Rassemblement national (RN) Modèle:Incise est un parti politique français d'extrême droite présidé par Jean-Marie Le Pen (1972-2011), Marine Le Pen (2011-2021) puis Jordan Bardella (depuis 2021).

Le Front national émerge dans le paysage politique français au cours des années 1980, notamment lors des élections législatives de 1986. Candidat à l'élection présidentielle à cinq reprises, Jean-Marie Le Pen parvient à accéder au second tour du scrutin de 2002 face à Jacques Chirac, à la surprise générale dans un régime où domine le bipartisme. En 2017 puis en 2022, Marine Le Pen parvient également au second tour de l'élection présidentielle. La même année, avec Modèle:Nobr à l'Assemblée nationale, le RN obtient le meilleur résultat de son histoire.

Le RN se situe à l'extrême droite de l'échiquier politique. Les représentants du parti récusent en général cette appartenance, confirmée notamment par le conseil d'État, pour lui préférer d'autres qualificatifs ou proposer d'autres façons d'envisager l'axe gauche-droite. Ce débat est récurrent depuis la Modèle:Citation du parti dans les années 2010 à 2020 sous la présidence de Marine Le Pen. Au niveau européen, il est membre du Parti Identité et démocratie. Souvent rattaché au courant national-populiste, il se distingue notamment par son opposition à l'immigration et la défense du principe de priorité nationale.

Modèle:Sommaire

Histoire

Modèle:Article connexe

Origines

Le Front national pour l'unité française<ref>Deux appellations furent proposées : l'une, du fait des jeunes militants du Groupe union défense (GUD), était « Front national pour un ordre nouveau » ; l'autre, relayée notamment par François Brigneau et acceptée par le Bureau politique, était « Front national pour l'unité française ». Lors du vote, la seconde l'emporta avec 254 mandats, contre 52 à la première et huit abstentions. Modèle:Lien brisé.</ref> (FNUF, ou son acronyme raccourci par commodité dès l'origine, FN<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>) est lancé le Modèle:Date-, lors d'une réunion privée tenue devant quelque Modèle:Nobr à la salle des Horticulteurs, rue de Grenelle à Paris, sous les auspices du mouvement Ordre nouveau<ref>Modèle:Citation, Pierre Milza, Les Fascismes, Seuil, 1991, 603 p. Modèle:Isbn Modèle:P.. Cet auteur précise par ailleurs que « les dirigeants et militants d'Ordre nouveau ne représentent pas la tendance la plus radiale du néo-fascisme français. Ils peuvent toujours dire qu'ils ne sont pas maître des réactions de leur public, comme des représailles exercées par les escouades armées agissant sous le label de la croix celtique, et c'est parfois vrai […] Il n'en reste pas moins que celui-ci draine bon nombre de nostalgiques de l'ordre hitlérien et de la croisade antibolchevique — sans pour autant partager le délire des authentiques néo-nazis —, qu'il se démarque de ce que ses propres dirigeants considèrent comme « l'extrême droite traditionnelle » et qu'il se proclame « révolutionnaire » et subversif », dans Modèle:Harvsp.</ref>. Le logotype du Front national est choisi lors de ce congrès fondateur<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. La constitution légale du parti date du Modèle:Date, jour du dépôt à la préfecture de Paris de ses statuts par Pierre Bousquet et Jean-Marie Le Pen. Pierre Bousquet, ancien Waffen-SS au sein de la Division Charlemagne, deviendra le premier trésorier du FN<ref>Modèle:Article.</ref>. Ces statuts confirment la nomination de Jean-Marie Le Pen comme président du FN par Ordre nouveau, qui cherche dans le choix de cette personnalité à se donner une façade respectable pour entrer dans l'arène électorale<ref>Modèle:Chapitre.</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Durant une dizaine d'années, le Front national reste un mouvement marginal, au cours de ce qui est communément désigné comme une Modèle:Citation<ref>Modèle:Harvsp Modèle:Epub note 1, emplacement 472 sur 5464, ainsi que, pour l'histoire Modèle:Citation du Front national, Modèle:Nobr au Front, Damien Bariller, Franck Timmermans, l'histoire vraie du Front national (1972-1992), Éditions nationales, 1993, 170 pages Modèle:Isbn, Modèle:P. et suiv.</ref> par les historiens aussi bien que par les militants du parti. La préoccupation majeure semblait être de conserver le maigre capital de militants nécessaires à la survie du parti<ref>Selon l'analyse d'Alexandre Dézé, « la « survie » du parti passe alors moins par une logique de participation aux élections (qui s'avère coûteuse) que par la constitution dune base militante permettant de préserver a minima son existence. » Voir Modèle:Harvsp.</ref>. François Duprat, ancien d'Ordre nouveau, joue un rôle moteur durant toute cette période<ref>Modèle:Harvsp Modèle:Epub emplacement 638 et suiv. sur 5464.</ref>.

La version « officielle » de la naissance du parti privilégie le rôle fondateur unique de Jean-Marie Le Pen<ref>Selon la biographie de Jean-Marie Le Pen publiée sur le site du Front national, « En 1972, il fonde le Front National et continue « le combat pour la France » », Modèle:Lien brisé. Voir également par exemple Damien Bariller, Franck Timmermans, Modèle:Nobr au Front: l'histoire vraie du Front national (1972-1992), Éditions nationales, 1993, 170 p. Modèle:Isbn.</ref>. Ce dernier n'a cependant joué qu'un rôle limité dans la fondation proprement dite du Front national, l'initiative en revenant au mouvement Ordre nouveau<ref>« Les véritables inspirateurs et fondateurs de la « Fédération nationaliste unitaire » qui sera baptisée d'abord « Front national pour l'unité française », puis plus simplement « Front national » furent les dirigeants de l'organisation Ordre nouveau (ON), qui avait succédé au groupe Occident à partir de 1968 », Modèle:Harvsp Modèle:Epub emplacement 478 sur 5464. Voir également Jean-Yves Camus, « Origine et formation du front national (1972-1981) », dans Modèle:Harvsp Modèle:Epub emplacement 188 et suiv. sur 7257 et Modèle:Harvsp et suiv.</ref>, ce que le dirigeant historique ne conteste toutefois pas<ref>Entretien avec Jean-Marie Le Pen dans Le Diable de la République, Modèle:Nobr de Front National (2011), film documentaire réalisé par Jean-Charles Deniau et Emmanuel Blanchard, écrit par Emmanuel Blanchard et Grégoire Kauffmann, produit par Programme 33, en coproduction avec l'INA, avec la participation de France Télévisions</ref>. Comme le montre notamment le politologue Alexandre Dézé<ref>Voir les analyses plus synthétiques d'Erwan Lecœur dans Modèle:Harvsp, de Jean-Yves Camus dans Modèle:Harvsp, de Sylvain Crépon dans Modèle:Harvsp.</ref> : Modèle:Citation bloc

Rôle fondateur d'Ordre nouveau

Modèle:Article détaillé

Dans la perspective des élections législatives de 1973, le mouvement Ordre nouveau entreprend, à partir de la fin 1971<ref>Grégoire Kauffmann indique que « le changement de cap est officialisé lors d'un meeting en décembre 1971. « Nous sommes en train de préparer pour les élections législatives de 1973 un front national avec la quasi-totalité des personnalités de l'opposition nationale », assure alors François Duprat, qui est avec Alain Robert la véritable tête pensante d'Ordre nouveau. » Voir Modèle:Harvsp.</ref>, de constituer un « rassemblement de la droite nationale » allant des anciens poujadistes aux franges pétainistes ou néo-nazies les plus extrêmes<ref>Modèle:Harvsp Modèle:Epub emplacement 527 et suiv. sur 5464. Voir également Modèle:Harvsp.</ref>. Le nouveau parti, baptisé Front national pour l'unité française, puis plus simplement Front national, est officiellement fondé le Modèle:Date. Ses statuts sont déposés le 27 octobre de la même année<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Selon l'analyse d'Alexandre Dézé, la création du Front national obéit à une quadruple logique de la part du mouvement Ordre nouveau à l'aube des années 1970. Il s'agit, en premier lieu, dans une « logique de compétition », d'occuper l'espace politique de l'extrême droite et de s'affirmer comme la Modèle:Citation<ref>Pour un ordre nouveau, Modèle:N°, décembre 1971, Modèle:P., cité par Modèle:Harvsp.</ref>. Puis, dans une « logique de conversion » et particulièrement sous l'impulsion de François Duprat, Ordre nouveau redéfinit progressivement ses modes d'actions au bénéfice de la participation au système électoral, après un tout premier test en juin 1970 lors de législatives partielles suivi d'une participation aux municipales de mars 1971<ref>Ordre nouveau présente en juin 1970 une candidate à l'élection législative partielle dans le {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | XIIe{{#if:|  }} }} arrondissement et un candidat à Bordeaux. Le mouvement obtient Modèle:Unité aux municipales à Paris en 1971. Voir Ariane Chebel d'Appollonia, L'extrême-droite en France: De Maurras à Le Pen, Vol. 1, Complexe, 1998, 519 p. Modèle:Isbn, Modèle:P..</ref> : il s'agit alors en large partie de trouver des débouchés politiques aux jeunes cadres du mouvement<ref>Selon Alexandre Drézé, « un des motifs rarement soulignés de la constitution du FN [est] l'urgence éprouvée de reconvertir l'organisation de jeunesse que représente encore Ordre nouveau en une « organisation adulte », c'est-à-dire en une structure capable d'offrir des débouchés de carrière à ses membres » ; voir Modèle:Harvsp.</ref>. S'y ajoute une « logique de collaboration » avec les notables de la frange « nationale », afin d'élargir les moyens politiques d'Ordre nouveau au-delà de ce seul mouvement<ref name="Deze" />. On voit enfin à l'œuvre une « logique de rationalisation » dans le discours adressé aux militants, visant à montrer les limites de l'activisme et à convaincre du bien-fondé d'un mode d'action désormais strictement légaliste<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

Fichier:Logo FN.svg
Logotype historique du Front national.

Les dirigeants d'Ordre nouveau, particulièrement François Duprat et Alain Robert, s'inspirent alors essentiellement du modèle du Movimente Sociale Italiano (MSI), parti néofasciste italien fondé en 1946 par des proches de Mussolini, qui vient alors de fusionner avec les monarchistes et d'adopter une ligne de « droite nationale » (Destra nazionale)<ref>Modèle:Harvsp Modèle:Epub emplacement 572 sur 5464.</ref> : le MSI est à cette époque le plus puissant parti d'extrême droite européen<ref>Le MSI « fait l'objet dune véritable admiration de la part de certains dirigeants d'ON – dont François Duprat, qui lui consacre un ouvrage hagiographique et l'impose avec Alain Robert comme modèle pour ON », Modèle:Harvsp. Voir également Jean-Yves Camus, « Origine et formation du front national (1972-1981) », dans Modèle:Harvsp Modèle:Epub emplacement 197 sur 7257.</ref>. Comme le note Erwan Lecœur, Ordre nouveau « veut faire du rassemblement qui prend forme à la fin de cette année [1972] le pendant français de la réussite du MSI » ; de fait, Modèle:Citation<ref>Modèle:Harvsp Modèle:Epub emplacement 567 et suiv. sur 5464, ainsi que Modèle:Harvsp qui relève également que « les premières affiches du FN seront même éditées en Italie par l'imprimeur du MSI, qui entend ainsi, en apportant son soutien, favoriser la constitution d'un rassemblement des « mouvements nationaux européens » »</ref>. Nicolas Lebourg et Joseph Beauregard soulignent de même que « le logotype de la flamme tricolore […] témoigne à la fois du parallélisme modernisateur avec l'Italie (chacun sait qu'il s'agit du symbole du MSI, avec le code couleur idoine bien sûr), de Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web.</ref>, mais y ajoutent « la tradition historique avec le Rassemblement national populaire de Déat (dont les trois flambeaux ressemblaient fort à cette flamme) »<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. D'après l'historienne Valérie Igounet, Modèle:Citation, mais s'explique aussi Modèle:Citation<ref name="PremierImprimeur">Modèle:Lien web.</ref>. Le MSI est aussi le premier imprimeur du Front national, fournissant gratuitement ses premières affiches alors que le parti manque de moyens<ref name="PremierImprimeur"/>. Selon Zvonimir Novak, spécialiste de l'imagerie des supports politiques, Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Alain Robert joue dans la genèse de ce mouvement unitaire un rôle clé grâce à la mobilisation de ses réseaux personnels issus de ses multiples engagements successifs (au sein de la Fédération des étudiants nationalistes, des Comités Tixier-Vignancour, d'Occident, du Groupe union droit)<ref>Modèle:Article.</ref>. L'initiative d'Ordre nouveau intervient à un moment où, après l'échec des « ultras de l'Algérie française » et le déclin qui s'est ensuivi, l'extrême droite française est particulièrement fragmentée entre des groupuscules épars<ref>Modèle:Harvsp Modèle:Epub emplacement 492 sur 5464</ref>,<ref name="Dézé_2012_p32">Modèle:Harvsp.</ref>. Outre Ordre nouveau, où l'on retrouve en particulier François Duprat, Alain Robert et François Brigneau et qui est le mouvement dominant par le nombre<ref>Ordre nouveau compte environ Modèle:Unité à son apogée. Voir Modèle:Harvsp Modèle:Epub emplacement 564 sur 5 464.</ref>, les groupes étroitement impliqués dans la création du Front national et dont différents membres y occuperont des postes clés sont Jeunesses patriotes et sociales (JPS) de Roger Holeindre, la revue Militant de Pierre Bousquet (ancien membre du Parti franciste puis de la [[33e division SS Charlemagne|Modèle:33e division SS Charlemagne]] dans les années 1940) et le Groupe union défense (GUD) d'Alain Robert (tendance nationaliste-révolutionnaire). Alexandre Dézé souligne le caractère alors « hautement improbable » dans ce contexte de la création d'un parti regroupant ces diverses tendances en vue d'une participation à la compétition politique dans le cadre des institutions<ref name="Dézé_2012_p32" />. De fait, certains autres groupuscules préfèrent alors ignorer cette initiative : le Groupement de recherche et d'études pour la civilisation européenne (GRECE), qui poursuit depuis 1968 son entreprise de refondation idéologique, ainsi que les monarchistes de Restauration nationale<ref>Modèle:Harvsp Modèle:Epub emplacement 563 sur 5464.</ref>. Enfin, Georges Bidault, qui, avec son Mouvement pour la justice et la liberté, aurait apporté avec lui la caution d'un ancien président du Conseil national de la Résistance et d'un ancien président du Conseil de la {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | IVe{{#if:|  }} }} République, ne participe que brièvement aux tractations qui se déroulent à l'été 1972<ref>Modèle:Harvsp et Modèle:Harvsp. Le Front national était censé initialement avoir trois coprésidents : Jean-Marie Le Pen, Georges Bidault et Guy Ribeaud, proche de ce dernier. Nicolas Lebourg et Joseph Beauregard se bornent à constater que le départ de Georges Bidault aurait eu lieu « selon les nationalistes à cause de Jean-Marie Le Pen, selon ce dernier à cause des nationalistes… ». Pour son biographe Jacques Dalloz, « Bidault ne veut pas être phagocyté par l'extrême-droite ». Voir Jacques Dalloz, Georges Bidault: Biographie politique, L'Harmattan, 2000, 470 p. Modèle:Isbn, Modèle:P..</ref>.

Jean-Marie Le Pen, « caution électorale »

Après le refus de Dominique Venner et de Jean-Jacques Susini d'assumer la fonction de président du nouveau front<ref name="Lebourg_Beauregard_2012_p153">Modèle:Harvsp.</ref>, et notamment par l'intermédiaire de Roger Holeindre<ref>Roger Holeindre avait été avec Pierre Sergent à l'origine d'une précédente tentative, infructueuse, d'unification des extrêmes droites en mai 1969 : les rencontres avaient lieu au Cercle du Panthéon, club privé appartenant à Jean-Marie Le Pen. Voir Modèle:Harvsp.</ref> et François Brigneau<ref name="Kauffmann_2011">Modèle:Harvsp.</ref>, les responsables d'Ordre nouveau se tournent vers Jean-Marie Le Pen, avec lequel des contacts ont lieu depuis décembre 1971 ; celui-ci est alors en retrait de la vie politique après sa participation à la campagne de Jean-Louis Tixier-Vignancour<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Après que le second congrès national d'Ordre nouveau les 10 et 11 juin 1972 a acté le lancement du FN, les tractations entre l'ancien député poujadiste et Ordre nouveau s'avèrent si difficiles que le mouvement constitue, le Modèle:Date, un premier bureau politique provisoire du FN sans lui. Finalement, face au risque d'avoir deux FN en lice<ref>Modèle:Article</ref>, Jean-Marie Le Pen obtient un premier accord mettant en place une présidence à trois têtes représentant les trois principales tendances : lui-même, François Brigneau pour Ordre nouveau et Guy Ribeaud, un proche de Georges Bidault<ref>Modèle:Harvsp et Modèle:Harvsp.</ref>. Après le retrait de ce dernier, il obtient pour ses partisans une majorité des sièges au bureau politique, Ordre nouveau n'en occupant qu'un tiers et chaque responsable de la tendance Ordre nouveau y étant doublé d'un adjoint « lepéniste ». Le bureau initial du Front national est ainsi composé, outre Jean-Marie Le Pen (président) et Brigneau (Ordre nouveau, vice-président), d'Alain Robert (Ordre nouveau, secrétaire général) et Roger Holeindre (secrétaire général adjoint) et de Pierre Bousquet (trésorier) et Pierre Durand (trésorier adjoint)<ref>Voir Jean-Yves Camus, « Origine et formation du front national (1972 – 1981) », dans Modèle:Harvsp Modèle:Epub note 4, emplacement 534 sur 7257.</ref>.

Décrit par les dirigeants d'Ordre nouveau comme « une personnalité de premier plan, non seulement par son passé militant et combattant, notamment le fait d'avoir été député à deux reprises, mais surtout par son intelligence et sa clairvoyance politique<ref>Pour un ordre nouveau, juin 1973, supplément spécial congrès, Modèle:P., cité par Modèle:Harvsp.</ref> », Jean-Marie Le Pen Modèle:Citation<ref name="Deze">Modèle:Harvsp.</ref>. Pour Jean-Yves Camus, il s'agit de tirer profit de ses atouts de Modèle:Citation<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Il relève également Modèle:Citation<ref>Jean-Yves Camus, Modèle:Citation.</ref>.

Par choix tactique, la quasi exclusivité de la représentation du nouveau parti est laissée à Jean-Marie Le Pen, désigné président du nouveau parti : outre le bénéfice recherché en termes de crédibilité, Ordre nouveau choisit de s'effacer publiquement pour permettre, le temps de la campagne des législatives, l'expression d'un discours unitaire<ref>« Ce privilège ne résulte pas d'une prise de contrôle de l'appareil partisan par Le Pen mais bien d'un choix tactique décidé par les responsables d'Ordre nouveau. » Voir Modèle:Harvsp.</ref>.

Premier programme du parti

Fichier:Gérard Longuet.jpg
Gérard Longuet, rédacteur de la partie économique du programme du FN au début des années 1970.

Se réclamant d'une Modèle:Citation, le nouveau parti se place explicitement au sein du jeu politique : l'opposition au régime Modèle:Citation (Modèle:Citation, Modèle:Citation sont deux des mots d'ordre de la campagne électorale de 1973)<ref name="Dézé_2012_p43">Modèle:Harvsp.</ref>.

Sous le titre « Défendre les Français », le programme publié le 11 novembre 1973 dans Le National et dont la partie économique a été rédigée par Gérard Longuet<ref>Modèle:Harvsp. Gérard Longuet déclare à ce propos Modèle:Citation, et ajoute : Modèle:Citation.</ref>, aborde dans une optique conservatrice modérée, à la tonalité antilibertaire, anticapitaliste et antimarxiste<ref>Modèle:Harvsp Modèle:Epub emplacement 577 sur 5464.</ref>, la plupart des thèmes sociétaux du moment (agriculture, économie, enseignement, service public, santé)<ref name="Dézé_2012_p43" />. Le nouveau parti, aux thèmes déjà national-populistes<ref>Jean-Yves Camus, « Origine et formation du front national (1972-1981) », dans Modèle:Harvsp Modèle:Epub emplacement 227 sur 7257</ref>, se veut être une Modèle:Citation<ref>Cité par Jean-Yves Camus, « Origine et formation du front national (1972-1981) », dans Modèle:Harvsp Modèle:Epub emplacement 229 sur 7257.</ref>. Loin de reprendre les idées économiques interventionnistes d'Ordre nouveau, il s'affiche comme une défense des intérêts corporatistes<ref>Modèle:Harvsp.</ref> tout en Modèle:Citation<ref>Jean-Yves Camus, « Origine et formation du front national (1972-1981) », dans Modèle:Harvsp Modèle:Epub emplacement 232 sur 7257.</ref>. Jean-Yves Camus souligne les ambiguïtés de ce programme sur les questions de l'immigration, où le lien avec le chômage n'est pas encore établi, ainsi que la position sur la natalité où il « réclame la révision de la loi de 1920 sur l'avortement, alors que la même mesure, prise par S. Veil, ouvrira la campagne frontiste sur le prétendu “génocide des enfants français” »<ref>Jean-Yves Camus, « Origine et formation du front national (1972-1981) », dans Modèle:Harvsp Modèle:Epub emplacement 238 sur 7257.</ref>. Paru en 1978, Doctrine économique et sociale du Front national, de Pierre Gérard, Modèle:Citation qui Modèle:Cita selon Valérie Igounet, prolongera le programme économique rédigé par Gérard Longuet et constituera la référence du parti sur les questions économiques jusqu'au début des années 1990<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

Tensions au sein du groupuscule

Cette nouvelle orientation stratégique ne fait cependant pas l'unanimité, comme en témoignent les désaccords dès le congrès fondateur de juin 1972 entre les tenants « radicaux » du maintien de la référence à Ordre nouveau sous l'appellation « Front national pour un Ordre nouveau » (minorité menée par les membres du GUD<ref>Modèle:Harvsp.</ref>) et les « pragmatiques » qui insistent Modèle:Citation<ref>Modèle:Harvsp.</ref> et soutiennent le choix du nom de « Front national pour l'unité française » (motion conduite par François Brigneau<ref name="Lebourg_Beauregard_2012_p153" />). Le discours tenu en interne sur la distinction maintenue entre les programmes respectifs des deux mouvements<ref>Modèle:Harvsp.</ref> en est une autre illustration. De même, lors du congrès de 1972, alors qu'Modèle:Citation, Modèle:Citation<ref>Francis Bergeron, Philippe Vilgier, De Le Pen à Le Pen. Une histoire des nationaux et des nationalistes sous la cinquième République, Dominique Martin Morin, 1985, 214 p. Modèle:Isbn Modèle:P., cité par</ref>. La multiplication des emprunts à Ordre nouveau dissimulés dans l'imagerie et les slogans du nouveau Front national est encore un moyen de Modèle:Citation<ref>Alexandre Dézé relève parmi les emprunts du nouveau Front national à Ordre nouveau les slogans Modèle:Citation et Modèle:Citation, ce dernier étant initialement emprunté au MSI italien. Voir Modèle:Harvsp.</ref>, ce qui n'empêche pas la scission menée par Patrice Janeau qui fonde par la suite le Groupe action jeunesse<ref>Michel Winock, Jean-Pierre Azéma, Histoire de l'Extrême droite en France, Seuil, 1994, 324 p. Modèle:Isbn Modèle:P..</ref>.

Jean-Yves Camus souligne que la difficulté, à l'époque, réside dans Modèle:Citation<ref>Modèle:Harvsp. Voir également Modèle:Harvsp.</ref>. La création du nouveau parti se fait « dans une ambiance réciproque de parfaite méfiance », lepénistes et Ordre nouveau mettant concurremment en place des sections locales et annonçant des meetings de lancement distincts ; les statuts du mouvement doivent être rédigés sans aucune référence idéologique ou politique, afin d'éviter les conflits<ref>Nicolas Lebourg et Joseph Beauregard précisent à propos des statuts du Front national que « la suspicion est telle que Pierre Bousquet accompagne Jean-Marie Le Pen lors de leur dépôt à la préfecture »; Voir Modèle:Harvsp.</ref>. Pour Grégoire Kauffmann, « le FN naît ainsi d'un malentendu Modèle:Incise. D'autant que Le Pen avait promis le renfort de nombreux militants rencontrés à l'époque du poujadisme et des Comités Tixier-Vignancour. Or la moisson s'avère très décevante. Ne répondent à l'appel que les maigres troupes du Front uni de soutien au Sud-Vietnam dirigé par Roger Holeindre et celles, non moins dérisoires, de Justice et Liberté, le groupuscule de Georges Bidault Modèle:Incise. Dans les faits, c'est bien Ordre nouveau qui, incitant tous ses adhérents à rejoindre la nouvelle formation, fournit au FN le gros de ses effectifs »<ref name="Kauffmann_2011" /> ; à Paris, 20 des 31 candidats du Front aux élections législatives viennent ainsi d'Ordre nouveau<ref>Modèle:Harvsp Modèle:Epub emplacement 2858 sur 10314.</ref>.

Ces tensions s'avivent après l'échec aux législatives de 1973. Jean-Marie Le Pen avait annoncé 400 candidats, mais le parti ne parvient à en présenter que 105<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Alors que l'objectif et le seuil de viabilité du mouvement avaient été fixés à 3 % des voix<ref name="Lebourg_Beauregard_2012_p153" />, le nouveau parti n'obtient que Modèle:Unité<ref>Modèle:Harvsp Modèle:Epub emplacement 602 sur 5464</ref>, soit 1,3 % des suffrages exprimés au niveau national et 2,3 % dans les circonscriptions où il était présent<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Seul Jean-Marie Le Pen dépasse les 5 % à Paris<ref name="Kauffmann_2011" />. Lors du troisième congrès d'Ordre nouveau en avril 1973, puis du premier congrès du Front national en juin, les dirigeants d'Ordre nouveau affirment une double stratégie : d'une part de maintien des objectifs nationalistes révolutionnaires du mouvement afin de conserver sa base militante, et d'autre part d'engagement maintenu dans la voie légaliste, c'est-à-dire dans le Front national où Ordre nouveau revendique cependant son autonomie politique<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

Prise de contrôle par Jean-Marie Le Pen

La reprise de l'action militante et violente lors des congrès de juin 1973 conduit finalement à la dissolution d'Ordre nouveau par le gouvernement le 28 juin, en même temps que celle de la Ligue communiste<ref>Modèle:Harvsp.</ref>, à la suite d'une nuit d'affrontement dans les rues parisiennes le 21 juin<ref>Modèle:Harvsp Modèle:Epub emplacement 607 sur 5464.</ref>. Alain Robert tente alors de conserver le capital politique et organisationnel acquis grâce à la création du Front national, tout d'abord en exigeant la majorité des sièges au bureau politique du parti<ref name="Kauffmann_2011" />, puis au travers d'une revue baptisée Faire front lancée en octobre 1973 et sous-titrée « Journal du Front national », amorce d'un « Front national bis ». Mais cette tentative se solde par un échec : Jean-Marie Le Pen désigne Victor Barthélemy, ancien collaborateur passé du Parti communiste français au Parti populaire français (PPF) de Jacques Doriot, au poste de secrétaire administratif, et Dominique Chaboche au poste de secrétaire général, puis obtient par décision de justice « non seulement l'interdiction pour Faire front d'utiliser la mention « Front national » mais aussi l'usage exclusif du sigle frontiste<ref>Modèle:Harvsp.</ref> » Il peut alors Modèle:Citation<ref name="Kauffmann_2011" />.

Tandis qu'Alain Robert va fonder le Parti des forces nouvelles qui sera le principal concurrent du Front national tout au long des années 1970, Jean-Marie Le Pen se retrouve cependant alors « à la tête d'une organisation non seulement endettée mais également amputée d'une partie substantielle de sa base militante<ref>Modèle:Harvsp.</ref> » : la scission de Faire front entraîne la perte d'un tiers des dirigeants et de la majorité des cadres et militants<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Le Front national ne compte plus que quelques centaines d'adhérents<ref>Modèle:Harvsp Modèle:Epub emplacement 630 sur 5464.</ref>.

Pour Alexandre Dézé, cette première scission illustre une constante de l'histoire du Front national, partagé entre « une logique électorale de conquête du pouvoir et une logique doctrinale d'affirmation identitaire<ref>« le coût identitaire de cette opération finit cependant par l'emporter sur les gains obtenus, réactivant la ligne de partage entre ceux qui entendent agir dans le respect des fondements doctrinaux originels et ceux pour qui l'obtention de profits politiques reste un objectif prioritaire. Or, sans que l'on puisse l'imaginer à l'époque, c'est bien cette même dynamique complexe entre logique doctrinale et logique électorale qui ne va jamais cesser par la suite de travailler le FN »Modèle:Harvsp.</ref>. »

Présidence de Jean-Marie Le Pen

Difficiles débuts des années 1970

Jusqu'au début des années 1980, le parti, alors fortement concurrencé par le Parti des forces nouvelles<ref>Modèle:Harvsp Modèle:Epub emplacement 623 sur 5464.</ref>, ne décolle pas tant du point de vue du nombre d'adhérents (270 en 1980<ref name="ref1">Modèle:Ouvrage.</ref>) que des résultats électoraux. Cependant, comme le soulignent Nicolas Lebourg et Jonathan Preda, « plus jamais le néo-fascisme français ne parviendra à tenir la rue et faire l'actualité comme au temps d'Ordre nouveau. Alors que les nationalistes [révolutionnaires] étaient persuadés qu'il fallait un parti monolithique de révolutionnaires professionnels pour ressusciter l'extrême droite française, c'est finalement le national Jean-Marie Le Pen, qui sera en position de relever ce défi<ref>Nicolas Lebourg, Jonathan Preda, « Ordre Nouveau : fin des illusions droitières et matrice activiste du premier Front National», dans Studia Historica.Historia Contemporánea, Université de Salamanque, Modèle:N°, 2012, Modèle:P..</ref>. » Malgré le très faible score réalisé par Jean-Marie Le Pen lors de l'élection présidentielle de 1974 (0,75 %), sa candidature lui confère le statut de chef de file de l'extrême droite française et suscite une vague d'adhésions<ref name="Igounet1974">Modèle:Lien web.</ref>.

Alors que le FN est en grande difficulté sur les plans électoral, logistique, structurel et financier, le comité central du parti décide, à l'initiative de Franck Timmermans et en l'absence de Jean-Marie Le Pen, la tenue d'une séance extraordinaire à l'été 1979 qui lui permet de se réorganiser : l'historienne Valérie Igounet considère que Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Jean-Marie Le Pen ne parvient pas à réunir les 500 signatures de maires nécessaires pour pouvoir se présenter à l'élection présidentielle de 1981 : il appelle à voter au second tour pour Jeanne d'Arc<ref name="TentativeVendre">Modèle:Lien web.</ref>. Lors des élections législatives qui suivent, le FN obtient 0,18 % des voix, soit son plus mauvais résultat depuis sa création<ref name="TentativeVendre"/>.

Succès électoraux des années 1980-1990

Modèle:Article connexe

Fichier:200109 Jean-Marie Le Pen 191.jpg
Jean-Marie Le Pen, président du Front national de 1972 à 2011.

Pour Pascal Perrineau, la réussite électorale de Jean-Marie Le Pen dans les années 1980 Modèle:Citation<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Il met aussi en avant Modèle:Citation<ref name="Perrineau19">Modèle:Harvsp.</ref>.

Les élections cantonales de mars 1982 voient la première percée du Front national, dont certains candidats parviennent à approcher ou dépasser les 10 % des suffrages exprimés comme à Grande-Synthe, dans le Nord (13,3 %), à Dreux-Ouest, en Eure-et-Loir (12,6 %), à Pont-de-Chéruy, dans l'Isère (10,3 %), et à Dreux-Est (19,6 %)<ref name="Perrineau19"/>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. D'après Gilles Vergnon, Modèle:Citation<ref>Modèle:Article.</ref>. Pour Valérie Igounet, Modèle:Citation<ref name="TentativeVendre"/>.

Le Front national réalise une nouvelle percée sur le plan national le Modèle:Date avec 10,95 % des suffrages exprimés lors des élections européennes. Ce score lui permet d'avoir dix élus au Parlement européen. Pour Pascal Perrineau, ces élections marquent Modèle:Citation<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

Pour Jérôme Fourquet, la percée électorale du FN en 1983-1984 ainsi que la création de SOS Racisme en 1984 sont la matérialisation immédiate de l'accès à la visibilité toute récente de la population issue de l'immigration maghrébine avec les grèves de l'industrie automobile française de 1982 à 1984, la Marche pour l'égalité et contre le racisme de 1983, différents faits divers, films et chansons, et conséquemment de la nouvelle place prise dans le débat public par les thèmes Modèle:Citation, alors que Modèle:Citation jusqu'alors<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Le 16 mars 1986, après le passage au scrutin proportionnel pour les législatives, promesse de campagne de François Mitterrand permettant opportunément d'atténuer une défaite programmée<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>, le Front national entre à l'Assemblée nationale et constitue le groupe Front national – Rassemblement national composé de Modèle:Nobr.

Décrit par Bruno Mégret comme un « parti artisanal », « sans cohérence politique ni idéologique », et « constitué de multiples chapelles issues de l'extrême droite et d'une masse de militants et de cadres nouveaux, venus pour beaucoup du RPR », le Front national rassemble des personnalités hétéroclites et des courants parfois antagonistes<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Alors que le nombre de militants progresse, Valérie Igounet relève que « les responsables FN nomment le premier venu dans les nouvelles sections. L'urgence se fait sentir : il faut reprendre la formation. Début 1985, 95 % des fonctions de l'appareil sont remplies par des bénévoles, « souvent admirables de dévouement, mais pas toujours disponibles ou compétents » d'après un document interne<ref>Modèle:Chapitre.</ref>. En 1988, Bruno Mégret devient le délégué général du FN, devenant ainsi le rival de Jean-Pierre Stirbois au sein du FN, d'autant plus qu'il devient l'un des dirigeants du FN dans la région PACA. Après la mort accidentelle de Jean-Pierre Stirbois en 1988, l'exécutif du FN voit arriver de nouvelles têtes autour de Bruno Mégret, comme Carl Lang ou Bruno Gollnisch. Aux élections municipales de 1989, le FN voit élire le premier maire de l'histoire du parti, Charles de Chambrun, à Saint-Gilles (Gard)<ref>« Municipales : Collard candidat à Saint-Gilles (Gard) », in Le Figaro, mercredi 6 novembre 2013, page 6.</ref>. Entre 1989 et 1993, Marie-France Stirbois est la seule élue frontiste à siéger à l'Assemblée nationale.

Le congrès de 1990 est, selon Sylvain Crépon et Nicolas Lebourg, le premier Modèle:Citation<ref>Modèle:Chapitre.</ref>.

Après la chute du mur de Berlin, le FN, jusque-là d'orientation atlantiste, européiste et libérale, opère une mue qui le conduit notamment à choisir, selon les termes de Bruno Mégret, le camp du Modèle:Citation contre celui du Modèle:Citation<ref>Modèle:Article.</ref>. Le parti s'oppose ainsi à la guerre contre l'Irak, une position incomprise par une partie de son électorat (par réflexe anti-arabe, remarque l'historien Nicolas Lebourg, 50 % des sympathisants FN déclarent soutenir l'attitude de François Mitterrand). L'hebdomadaire du parti décrit désormais l'atlantisme comme un Modèle:Citation<ref>Nicolas Lebourg, Le Monde vu de la plus extrême droite, Presses universitaires de Perpignan, pages 151-152.</ref>.

Dans les années 1990, le FN prend une place de plus en plus importante dans la vie politique française. Ses campagnes s'axent sur la dénonciation de la corruption qui toucherait les grands partis français comme le PS ou le RPR. Le FN vise ainsi les déçus des partis ayant gouvernés les décennies précédentes.

Succédant à une campagne présidentielle où Jean-Marie Le Pen dépasse les 15 % de suffrages exprimés (Modèle:Nombre des électeurs) et réalise une percée dans l'électorat populaire qui ouvre la voie à la thèse du Modèle:Citation, les élections municipales des 11 et 18 juin 1995 donnent au Front national ses premiers maires dans plusieurs grandes villes de Provence-Alpes-Côte d'Azur : à Marignane, avec Daniel Simonpieri, à Orange, avec Jacques Bompard, et à Toulon, avec Jean-Marie Le Chevallier. Cette progression du frontisme municipal est suivie, en février 1997, par l'élection de Catherine Mégret à la municipalité de Vitrolles, contre un adversaire socialiste, dans le cadre d'une élection partielle. Cette victoire supplémentaire marque la progression, au sein du FN, de son mari, alors numéro deux du mouvement : Bruno Mégret. Jean-Marie Le Pen affiche un enthousiasme pour le moins mesuré face à ces victoires, craignant Modèle:Citation<ref name="Percée">Modèle:Lien web.</ref>.

Lors des élections législatives de 1997, le FN est présent au second tour dans 124 circonscriptions, un record dans son histoire<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Scission de 1998, un frein à la progression du parti

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Bruno Mégret, à l'origine de la scission de 1998.

Lors des élections régionales de 1998, le bon score réalisé par le Front national complique l'élection des présidents de région et la question de l'alliance entre l'extrême droite et la droite parlementaire se pose.

La portée du succès électoral des élections régionales est rapidement éclipsée par les tensions qui éclatent publiquement au sein du parti frontiste. Lors du conseil national du Modèle:Date, à Paris, Jean-Marie Le Pen est hué par les partisans du numéro deux, Bruno Mégret, pour avoir suspendu deux proches de celui-ci. Le président du Front national se voit reprocher son caractère autoritaire et ses polémiques, qui empêcheraient le parti d'accéder au pouvoir ; de son côté, Bruno Mégret apparaît plus consensuel et idéologiquement plus enclin à des alliances avec la droite que Jean-Marie Le Pen. Mais ce dernier refuse tout compromis avec Mégret, qu'il qualifie de « félon ». Le Modèle:Date suivant, anticipant leur exclusion du parti, les proches de Bruno Mégret essayent de prendre la maîtrise du FN lors d'un conseil national extraordinaire s'appuyant sur un mouvement de pétitions de militants ; mais, saisie par Jean-Marie Le Pen, la justice constatera plus tard que les formes légales de convocation d'un congrès du mouvement n'étaient pas réunies.

Bruno Mégret est suivi dans sa démarche par une majorité d'élus et cadres du Front national (140 conseillers régionaux, 60 secrétaires départementaux, Modèle:Nobr du comité central), dont Marie-Caroline Le Pen. Le congrès extraordinaire dissident des 23 et Modèle:Date, qui se déroule à Marignane, réunit Modèle:Unité. Bruno Mégret y est élu « président du Front national » et fonde le Front national-Mouvement national (FN-MN), qui reprend à son compte la flamme symbolique et le programme de gouvernement du Front national. Le FN-MN, devenu « Mouvement national » à la suite de l'action en justice de Jean-Marie Le Pen, est rebaptisé Mouvement national républicain (MNR) le Modèle:Date.

Aux élections européennes de juin 1999, le score obtenu par l'extrême droite est relativement faible : la liste conduite par Bruno Mégret obtient 3,28 % des voix contre 5,69 % pour celle du Front national. À l'issue des municipales de 2001, le maire MNR de Marignane, Daniel Simonpieri, est largement réélu, tandis que Catherine Mégret l'emporte à Vitrolles, avant de voir son élection invalidée. Les médias considèrent alors que Jean-Marie Le Pen arrive au terme de sa carrière politique<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Jean-Marie Le Pen au second tour de la présidentielle de 2002

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Logotype de la campagne présidentielle de Jean-Marie Le Pen Modèle:Nobr.

À la surprise générale, le Modèle:Date, alors que le Front national est encore affaibli par la scission intervenue en 1998, Jean-Marie Le Pen accède au second tour de l'élection présidentielle avec 16,86 % et Modèle:Unité, devançant le Premier ministre et candidat socialiste, Lionel Jospin. C'est la première fois qu'un candidat d'extrême droite accède au second tour d'une élection présidentielle. De son côté, Bruno Mégret obtient 2,34 % des suffrages.

Dans l'entre-deux tours, des manifestations anti-FN se déroulent dans plusieurs villes de France et Jacques Chirac refuse de débattre avec lui dans le cadre du traditionnel débat télévisé du second tour. La quasi-totalité des candidats éliminés au premier tour appellent à voter pour Jacques Chirac, à l'exception de Bruno Mégret, qui se prononce pour Jean-Marie Le Pen, et de partis d'extrême gauche, dont Lutte ouvrière, qui ne donnent aucune consigne. Le Modèle:Date, Jean-Marie Le Pen recueille Modèle:Unité (17,79 %), soit le plus faible score obtenu par un candidat au second tour d'une élection présidentielle sous la {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ve{{#if:|  }} }} République.

Au premier tour des élections législatives de juin suivant, le Front national obtient 11,3 % des voix et le MNR 1,1 %. En 2005, des opposants à Jean-Marie Le Pen au sein du bureau national, comme Jacques Bompard et Marie-France Stirbois, sont mis à l'écart, tandis que Louis Aliot devient secrétaire général du parti en remplacement de Carl Lang. Le Modèle:Date, Bruno Mégret se rallie à la candidature de Jean-Marie Le Pen en vue de l'élection présidentielle de 2007.

Érosion électorale et difficultés financières de 2007-2010

À partir de 2007, le FN subit une importante baisse de son influence électorale. Jean-Marie Le Pen n'obtient que 10,44 % des suffrages exprimés lors de l'élection présidentielle de 2007 (soit Modèle:Nombre de moins qu'en 2002), arrivant en quatrième position derrière Nicolas Sarkozy, Ségolène Royal et François Bayrou. Le FN s'effondre ensuite à 4,3 % lors des élections législatives ayant eu lieu dans la foulée (moins Modèle:Nobr par rapport au scrutin précédent). Une seule candidate, Marine Le Pen, se maintient au second tour dans sa circonscription et est battue. Ce sont les plus mauvais résultats du FN lors d'élections nationales depuis la fin des années 1980.

Cet effondrement est confirmé l'année suivante, lors des élections municipales, au cours desquelles les candidats du FN, qui éprouvent souvent des difficultés financières à constituer des listes, obtiennent des résultats extrêmement faibles (0,93 % des suffrages exprimés au premier tour, 0,28 % au second et seulement une soixantaine de conseillers municipaux). Le FN ne conserve une présence que dans trois conseils municipaux de villes de plus de Modèle:Unité : Mulhouse, Perpignan et Toulon. Le bilan des cantonales ayant eu lieu simultanément apparaît moins désastreux mais confirme lui aussi une nette tendance à la baisse (4,85 % des suffrages exprimés au niveau national au premier tour, contre 12,13 % lors du scrutin précédent, en 2004). Cette baisse d'influence s'accompagne de problèmes financiers importants qui ont notamment conduit à la vente du siège du Front national à Saint-Cloud<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>« FN : actifs et passifs à céder », C dans l'air, Modèle:Date.</ref>.

Le Front national doit par ailleurs faire face à la concurrence que lui oppose le MPF de Philippe de Villiers, qui défend des idées proches et qui a vu le rejoindre quelques anciens membres du FN, notamment les deux seuls maires affiliés au parti, tels Jacques Bompard, maire d'Orange, mais dont les deux fédérations corses ont rejoint le FN.

Après avoir revendiqué Modèle:Unité adhérents à l'automne 2005 Modèle:Incise, Jean-Marie Le Pen n'en revendique plus que Modèle:Unité à l'occasion du congrès de Bordeaux de novembre 2007, qui voit sa réélection pour trois ans, pour la première fois par le vote des militants<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Fin 2008, le parti se retrouve en difficulté financière avec une dette de huit millions d'euros et en grande perte de vitesse électorale sur fond de succession difficile à sa tête<ref>Modèle:Lien web.</ref>. En octobre 2008, le parlementaire européen Jean-Claude Martinez, vice-président du Front national, fait dissidence : il annonce sa décision de présenter en Modèle:Date dans la circonscription Sud-Ouest sa propre liste « MVL-Maison de la vie et de la liberté » face à celle du FN et de présenter une liste MVL dans toutes les autres circonscriptions. Un autre parlementaire européen, Fernand Le Rachinel, se rallie aussitôt à cette initiative. Le Modèle:Date, le député européen Carl Lang annonce qu'il monte sa propre liste dans la circonscription Nord-Ouest face à Marine Le Pen investie par le parti. Carl Lang crée le Parti de la FranceModèle:Refnec. L'historienne Valérie Igounet présente le départ fin 2008 de Martine Lehideux et Martial Bild, après ceux de Michel Bayvet, Fernand Le Rachinel, Myriam et Christian Baeckeroot et Michel de Rostolan, comme Modèle:Citation, qui prépare l'avènement de Marine Le Pen<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Regains électoraux et succession de Jean-Marie Le Pen

Lors des élections régionales de 2010, où l'abstention n'a jamais été aussi forte, le parti rebondit. Avec 11,42 % des voix au premier tour, il se maintient au second tour dans douze régions, dont quatre seront remportées par la gauche sans majorité absolue des suffrages exprimés. Comparativement aux régionales de 2004, le parti perd des voix globalement, mais progresse dans toutes les régions où ses listes restent en lice et atteint 17,5 % des voix au second tour, avec notamment 18,4 % pour la liste conduite par Thierry Gourlot en Lorraine, 19,3 % pour Michel Guiniot en Picardie, 19,4 % pour France Jamet en Languedoc-Roussillon, 22,2 % pour Marine Le Pen dans le Nord-Pas-de-Calais et 22,9 % pour Jean-Marie Le Pen en Provence-Alpes-Côte d'Azur.

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Jean-Marie Le Pen entouré des deux candidats à sa succession à la présidence du FN : Marine Le Pen et Bruno Gollnisch.

Le Modèle:Date, le bureau politique désigne les 15 et Modèle:Date pour le prochain congrès du Front national. Celui-ci doit avoir pour but de désigner le nouveau président du parti puisque Jean-Marie Le Pen a indiqué qu'il ne serait pas candidat à sa succession. Deux candidats sont déclarés : Marine Le Pen et Bruno Gollnisch, tous deux vice-présidents exécutifs du parti et députés européens. Marine Le Pen est, parmi les deux candidats, celle recueillant le plus de signatures de secrétaires départementaux : soixante-huit (contre trente pour son concurrent, Bruno Gollnisch) Une campagne interne en préalable au {{#ifeq:congrès | s | Modèle:Siècle | XIVe{{#if:congrès| congrès }} }} se tient, du Modèle:1er au Modèle:Date-, chacun des deux candidats en lice se déplaçant dans les différentes fédérations départementales. Les réunions de soutien à Marine Le Pen sont, le plus souvent, celles recueillant le plus de participants (jusqu'à huit cents à Paris en novembre 2010).

Lors du congrès de Tours, le Modèle:Date, Marine Le Pen devient la présidente du parti, avec un taux de participation de 76,45 %, recueillant 67,65 % des voix<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Jean-Marie Le Pen devient lui président d'honneur du parti. À l'issue du scrutin interne pour désigner son nouveau président, le parti compte Modèle:Unité<ref name="Figaro-adhérents">Modèle:Lien web.</ref>.

Présidence de Marine Le Pen

L'arrivée de Marine le Pen à la tête du parti est accompagnée pour le Front national par des scores importants sur plusieurs élections de suite, au point qu'elle affirme avoir bouleversé le paysage politique français en un « tripartisme<ref>Modèle:Lien web.</ref> ». Cette analyse est partagée par d'autres responsables politiques, de droite comme de gauche<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Notamment, le premier secrétaire du Parti socialiste, Jean-Christophe Cambadélis, estime que Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien brisé.</ref>. Pour d'autres observateurs, sous la présidence de Marine Le Pen, le parti est devenu un parti attrape-tout<ref name="gh" />,<ref name="hj" />,<ref name="jk" />,<ref name="kl" />,<ref name="lm" />.

Lancement d'une stratégie de « normalisation » du parti

Une « dédiabolisation » revendiquée

Modèle:Article détaillé

Depuis son arrivée à la tête du Front national, Marine Le Pen a rapidement progressé dans les enquêtes d'opinion<ref>Modèle:Citation Michel Marian, La résistible ascension de Marine Le Pen, Esprit, 2011/5 (mai), Modèle:ISBN.</ref>. Selon plusieurs universitaires, ceci s'explique par une stratégie de crédibilisation et normalisation (ou pour reprendre le terme du Front national, de « dédiabolisation ») poursuivie par Marine Le Pen. Celle-ci consiste à adopter un discours plus « respectable » en s'éloignant des positions et déclarations les plus controversées de Jean-Marie Le Pen<ref name="Camus2012a">« En 2012, elle tend néanmoins à gommer de son discours les thèmes, fréquents chez Jean-Marie Le Pen, de l'antisémitisme et de la trivialisation de la Seconde Guerre mondiale, dont sa fille a compris qu'ils ne mobilisaient ni les électeurs ni, aujourd'hui, les militants. Outre les questions sociales, elle insiste donc sur ce qui fonde l'insécurité culturelle d'une partie de la population : le sentiment de désagrégation de la cohésion nationale, sous le poids de l'immigration de masse mais surtout de la supposée islamisation du pays. » Jean-Yves Camus, « Le Front national français : entre projet de normalisation démocratique et positionnement anti-système Modèle:Lien archive », dans Anuari del conflicte social 2012, Observatori del conflicte social, 2012, Modèle:P..</ref> concernant l'antisémitisme<ref>Sergiu Miscoiu, De l'antisémitisme foncier à la normalisation stratégique, le Front National à l'époque de Marine Le Pen, Holocaust Studii și cercetări, 2012, Modèle:N°.</ref>, l'immigration<ref>Modèle:Article.</ref> ou l'avortement, au profit de problématiques plus sociales. Cela passe également par l'exclusion de membres parmi les plus radicaux<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

En février 2013, un article du quotidien Le Monde constate que le Front national Modèle:Citation<ref name="Monde-6-2-13">Modèle:Lien web.</ref> d'après les résultats d'un sondage réalisé à intervalles réguliers par l'institut TNS Sofres<ref>Modèle:Pdf Baromètre d'image du Front national, TNS Sofres, janvier 2013.</ref>, ce qui attesterait de la Modèle:Citation. L'universitaire Alexandre Dézé indique cependant que ces résultats sont à manier avec précaution car, selon lui, Modèle:Citation<ref>Alexandre Dézé, « La banalisation médiatique du FN », Libération, 11 février 2013</ref>,<ref>« Le Front National et les sondages : une prophétie auto-réalisatrice ? », Fragments sur les temps présents, 4 octobre 2012.</ref>.

Le 20 août 2015, le bureau exécutif du Front national se réunit pour sanctionner un nouveau dérapage de Jean-Marie le Pen, datant du 4 avril 2015. Après délibération, ce bureau exécutif choisit à la majorité d'exclure le cofondateur du parti<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Cette décision suscite la réprobation de plusieurs cadres du parti<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Louis Aliot et Florian Philippot exercent un rôle central dans la stratégie de dédiabolisation, le premier en excluant des cadres considérés comme trop radicaux, le second en portant Modèle:Cita selon les chercheurs Antoine Bristielle, Tristan Guerra et Max-Valentin Robert<ref name="EvaluationRisque">Modèle:Lien web.</ref>.

En 2012, le sociologue Sylvain Crépon montre, pour ce qui est du militantisme au sein de ce mouvement dans les années 2000 et 2010, la permanence du « vieux fond nationaliste de l'extrême droite française, dont l'une des principales caractéristiques idéologiques consiste à se montrer hermétique aux valeurs universalistes des droits de l'homme », et surtout celle de la question identitaire qui « constitue, aujourd'hui encore, la pierre angulaire de l'idéologie du nouveau lepénisme<ref>Modèle:Harvsp Modèle:Epub emplacement 5429 sur 5611.</ref> ».

Virage économique à gauche

Le programme économique du Front national a été décalé sur la gauche au cours de la présidence de Marine Le Pen pour favoriser une approche beaucoup plus opposée à la mondialisation et étatiste du protectionnisme social<ref>Modèle:Article ainsi que Gilles Ivaldi, « Vers un nouveau chauvinisme du welfare ? La transformation du programme économique du Front national (1984-2012) », dans Modèle:Harvsp.</ref>. Par cette évolution, le Front national souhaite adopter une position plus classique et crédible et répondre plus directement aux inquiétudes économiques des classes populaires<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Le sociologue Sylvain Crépon fait cependant remonter ce tournant plus avant, aux années 1990 et à la thématique « ni droite ni gauche… Français » : il s'agirait, selon cet auteur, d'un renouement avec les fondements de la doctrine de l'extrême droite des années 1930, incarnée alors en partie par le Parti populaire français de Jacques Doriot<ref>Sylvain Crépon « Anti-utilitarisme et déterminisme identitaire », Revue du MAUSS, 2006, Modèle:N°, Modèle:P., Lire en ligne</ref>.

Alors que Jean-Marie Le Pen défendait un programme issu du poujadisme de défense des classes moyennes et des artisans opposés à l'État, Marine Le Pen, dans le contexte de mondialisation a « gauchi » le discours libéral de son père, proposant notamment une augmentation de Modèle:Nobr pour les rémunérations en dessous de 1,4 SMIC ou encore le maintien de la retraite à Modèle:Nobr, s'adressant par ce biais à la France des « petits », victimes, selon elle, de l'ultralibéralisme et de l'Europe. Concurrençant le Front de gauche de Jean-Luc Mélenchon, elle projette de prélever 15 % des profits des 50 plus grands groupes économiques, une taxe de 33 % sur les délocalisations et la nationalisation temporaire des banques<ref>François de Closets, interviewé par Patrice de Méritens, « Le programme du FN ? « Un catalogue clientéliste », Le Figaro Magazine, semaine du 27 décembre 2013, Modèle:P..</ref>.

Le politologue Christophe de Voogd, professeur à l'IEP de Paris, note que le discours économique de Marine Le Pen a permis l'Modèle:Citation, sinon l'Modèle:Citation du FN sur les ouvriers, les jeunes sans emploi, les retraités modestes, ainsi que les agents publics paupérisés. Il relève ainsi un double phénomène depuis plusieurs années : Modèle:Citation<ref>Christophe de Voogd, « Vers l'agonie de la “gauche de la gauche” ? », Le Figaro, 29 avril 2014, Modèle:P..</ref>.

Le Front national attaque l'Union européenne notamment sur trois points :

  • le rôle de la Banque centrale européenne est, selon le FN, centré sur la lutte contre l'inflation, mais pas contre le chômage<ref>Modèle:Article.</ref> ;
  • la France serait mise en concurrence économique déloyale avec des pays à bas coûts de salaire<ref>Modèle:Lien web.</ref> ;
  • l'ouverture totale des frontières conduirait aux délocalisations et à la désindustrialisation de la France<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

La critique de la mondialisation devient le cheval de bataille de Marine Le Pen<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Question sociétales

En réponse à l'évolution des mœurs et afin de ne pas se couper radicalement de la nouvelle génération militante, le discours sur l'interruption volontaire de grossesse rompt avec la ligne idéologique historique du parti<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Cette adaptation s'inscrit dans une logique idéologique propre où l'ethnocentrisme et la question identitaire jouent toujours un rôle majeur : tandis que les anciennes générations du parti rejetaient le féminisme comme une atteinte aux valeurs françaises « traditionnelles », c'est au nom de celles-ci et en opposition aux cultures supposées « archaïques » et « patriarcales » de l'islam que les nouvelles générations opèrent ce retournement<ref>Sylvain Crépon, « Le "nouveau Front National" au prisme de la question des mœurs » dans Modèle:Harvsp.</ref>.

Laurent de Boissieu relève : Modèle:Citation<ref>Modèle:Article.</ref> Pour les couples de même sexe, le FN entend remplacer la possibilité de se marier par un « PACS amélioré » ou une « union civile », sans effet rétroactif<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Selon le Cevipof, 32,5 % des couples gay mariés ont voté pour le FN au premier tour des élections régionales de 2015, contre 27,7 % chez l'ensemble des électeurs<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Formation des candidats et des cadres

La normalisation passe également par la formation des cadres du parti et une présence locale accrue, avec la création, en septembre 2012, d'une délégation nationale aux actions de proximité, confiée au conseiller régional du Languedoc-Roussillon Julien Sanchez, et sur la ruralité, l'agriculture et l'environnement, questions désormais gérées par Leif Blanc<ref>Modèle:Lien web.</ref>, ancien journaliste au Figaro Magazine et Paris Match. D'autre part, le Front national relance une dynamique de formation interne interrompue depuis la scission mégrétiste, avec la mise en place de la formation Campus bleu Marine (CBM) en janvier 2013, sous la direction de Louis Aliot. Celle-ci propose des modules consacrés aux élections municipales (avec l'objectif de réaliser plus de 600 formations de candidats et de constituer 500 listes pour le printemps 2014), à la communication et aux actions de terrain, prolongés par des ressources en ligne. Si les contenus ne diffèrent pas fondamentalement de ceux mis en place par Carl Lang via le Secrétariat général du Front dans les années 1990, cette nouvelle stratégie de formation s'en distingue par l'origine des formateurs eux-mêmes, le plus souvent étrangers à l'extrême droite radicale<ref>Valérie Igounet, « Le militant FN : un soldat politique », dans Modèle:Harvsp.</ref>. Cependant, il existe une tension entre d'une part ce souci de formation des cadres à une culture de gouvernement qui fait défaut, associé au nouveau courant technocratique représenté par Florian Philippot, contesté au sein du parti, et d'autre part le discours populiste sur le thème « nous sommes composés de gens populaires ancrés dans la vraie vie » qui est l'une des particularités du Front national<ref>Sylvain Crépon, « Front National et Florian Philippot », Fragments sur les temps présents, 17 mars 2013.</ref>.

Relations avec la nébuleuse des droites extrêmes

À partir de 2011, sous l'entreprise de normalisation de Marine Le Pen, le Front national rompt plus ouvertement avec les mouvances des droites extrêmes qui poursuivent avec lui de longue date des stratégies d'alliance ou d'entrisme, au moins dans la mesure où il s'agit des plus voyantes dans les médias. On voit ainsi les Jeunesses nationalistes révolutionnaires de Serge Ayoub ou d'une manière générale « toute personne ayant un look crâne rasé » être exclues du défilé emblématique du Modèle:1er, notamment via des instructions adressées aux secrétaires départementaux du Front<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

Limites de l'évolution idéologique
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Florian Philippot, vice-président du FN de 2012 à 2017.

Plusieurs analystes et chercheurs estiment que cette évolution idéologique est limitée.

Nicolas Lebourg, historien et chercheur à l'université de Perpignan, estime que Modèle:Citation<ref>Nicolas Lebourg, « Qu'est ce que le Front National ? », Fragments sur les temps présents, 13 octobre 2012.</ref>. Pour l'historien Stéphane François, Modèle:Citation<ref>Stéphane François, « Où va le Front National (1972-2012) », Fragments sur les temps présents, 14 octobre 2012.</ref>.

Le politologue Jean-Yves Camus souligne pour sa part que Modèle:Citation<ref name="Camus2012b">Jean-Yves Camus, « Le Front national français : entre projet de normalisation démocratique et positionnement anti-système Modèle:Lien archive », dans Anuari del conflicte social 2012, Observatori del conflicte social, 2012, Modèle:P..</ref>. Le magazine Marianne recense ainsi nombre de déclarations antisémites après 2010 qui n'ont fait l'objet d'aucune sanction par le parti<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Des candidats investis par le FN aux élections départementales de 2015 sont également mis en cause pour des propos haineux<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

De même que Sylvain Crépon<ref>Sylvain Crépon, « On s'approche du Front national sans Jean-Marie Le Pen », Fragments sur les temps présents, 10 mai 2013.</ref>, Jean-Yves Camus considère que cette stratégie de normalisation se heurte au besoin du Front national de rester une force « anti-système » pour conserver sa crédibilité auprès de ses militants : à trop se normaliser, le Front national courrait le risque de se couper de sa base historique<ref name="Camus2012b" />. De fait, dans une étude comparée des discours électoraux de Jean-Marie et Marine Le Pen, Marion Ballet, chercheuse en sciences politiques à l'université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines, montre que Modèle:Citation<ref name="Marion Ballet"/> : loin de se rapprocher du discours des partis de gouvernement, celui du Front national reste caractéristique d'un parti hors système, les thèmes de l'indignation et de la peur y étant toujours les plus présents et Modèle:Citation<ref name="Marion Ballet">Marion Ballet, « "Nouveau" FN, nouveaux affects ? Analyse émotionnelle comparée des discours électoraux de Jean-Marie et de Marine Le Pen » dans Modèle:Harvsp.</ref>.

Plusieurs politologues estiment qu'il y a deux Front national : le FN « philippiste » (du nom du vice-président Florian Philippot, dont la ligne est suivie par Marine Le Pen) ou FN « du Nord » (en référence à son implantation géographique), aux positions souverainistes et protectionnistes, et le FN « lépeniste » (du nom de l'ancien président Jean-Marie Le Pen) ou FN « du Sud », moins étatiste et plus sensible aux questions identitaires<ref>Thomas Guénolé, « Oui, il y a bien deux FN: l’un est républicain, l’autre pas », slate.fr, 18 février 2015.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Marine Le Pen à 17,9 % et retour à l'Assemblée en 2012

Fichier:Hénin-Beaumont - Marine Le Pen au Parlement des Invisibles le dimanche 15 avril 2012 (E).ogv
Marine Le Pen chantant La Marseillaise le Modèle:Date à Hénin-Beaumont.

Aux élections cantonales de 2011, le FN parvient à se maintenir dans 402 cantons, sous le slogan « Contre le système UMPS : la vague bleu Marine »<ref>Modèle:Lien web.</ref>. La tactique du « front républicain » permet de contenir la performance du Front national, qui obtient seulement deux conseillers généraux (dans le Var et le Vaucluse). Deux mois plus tard, le Modèle:Date-, la candidature de Marine Le Pen à l'élection présidentielle de 2012 est validée à l'unanimité par le bureau politique du FN<ref>« La candidature Le Pen validée par le FN », dépêche AFP reprise par Le Figaro, 16 mai 2011.</ref>. Dans le même temps, les intentions de vote en sa faveur diminuent et elle est à nouveau donnée troisième dans l'optique du premier tour<ref>« Sondages : Le Pen baisse mais ne s'inquiète pas », Le Journal du dimanche, 25 mai 2011.</ref>.

Dans son projet présidentiel, Marine Le Pen déclare souhaiter redonner à la France son indépendance dans tous les domaines, fermer la parenthèse de l'« hyper-libéralisme » et du Modèle:Citation, renverser le mouvement de désindustrialisation et de délocalisation<ref>Modèle:Article.</ref>. Du côté des recettes budgétaires, elle prône le retour à une monnaie nationale, l'instauration de taxes à l'importation, une baisse de la contribution française au budget de l'UE, une réduction importante de l'immigration et le rapatriement de tous les clandestins, la lutte contre la fraude fiscale et sociale ; du côté des dépenses, elle se prononce pour une augmentation des budgets de la fonction publique de l'État et de la formation professionnelle, l'augmentation de Modèle:Nobr net de tous les salaires inférieurs à Modèle:Nombre le Smic par une exonération des cotisations sociales, l'augmentation de la prise en charge de santé pour les plus pauvres et les zones rurales<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Selon ses partisans, Marine Le Pen peine à obtenir les [[Présentation des candidats à l'élection présidentielle française|Modèle:Nobr d'élus]] nécessaires pour être candidate à l'élection présidentielle<ref>Modèle:Lien web.</ref>. En décembre 2011, elle saisit le Conseil d'État afin d'obtenir l'anonymat des parrainages, invoquant le fait que les élus sont soumis à des pressions<ref>« Marine Le Pen saisit le Conseil d'État sur les parrainages », Le Point, 12 janvier 2012.</ref> ; le Conseil constitutionnel, saisi d'une QPC dans le cadre de cette procédure, ne déclare pas contraire à la Constitution la disposition législative qu'elle contestait<ref>Conseil constitutionnel, décision Modèle:N° QPC du 21 février 2012, Modèle:Mme Marine Le Pen [Publication du nom et de la qualité des citoyens élus habilités ayant présenté un candidat à l'élection présidentielle]</ref>. Les déclarations de Marine Le Pen sur ses difficultés à recueillir ses parrainages sont parfois présentées comme un « bluff » ayant pour objectif de faire parler d'elle dans les médias<ref>Propos d'un maire du Tarn-et-Garonne, cités par Laureline Dupont dans Marianne du 26 novembre au 2 décembre 2011</ref>,<ref>Ph. M. et D.M., « Signatures de Marine Le Pen : UMP et PS croient à un bluff », 31 janvier 2012, Le Parisien</ref>,<ref>Jean-Claude Colliard révèle, dans les Nouveaux cahiers du Conseil constitutionnel, que, contrairement à ce qu'affirme Marine Le Pen, le Front national n'avait pas déposé 507 parrainages en 2007, mais 566, et que 554 d'entre eux ont été validés. Cf. Modèle:Article et Modèle:Article.</ref>. Elle obtient finalement les parrainages nécessaires<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Fichier:MLP-250312.JPG
Marine Le Pen en meeting, le 25 mars 2012, à Bouguenais (Loire-Atlantique).

Durant sa campagne présidentielle, Marine Le Pen adopte un rythme hebdomadaire de meetings qui s'accélère après l'entrée en campagne officielle du président sortant, Nicolas Sarkozy. La candidate FN, qui donne parfois la parole aux participants, y est écoutée par un public généralement moins nombreux que pour ses concurrents (entre Modèle:Unité). Des difficultés de financement de sa campagne l'empêchent de tenir plusieurs rassemblements<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Au premier tour, totalisant Modèle:Nombre de voix, soit 17,9 % des suffrages exprimés, Marine Le Pen termine troisième<ref>Décision Déclaration premier tour présidentielle 2012 du 25 avril 2012, consulté le 26/04/2012.</ref>. Elle réalise un résultat supérieur à ceux de son père Jean-Marie Le Pen, qui avait obtenu son meilleur score en 2002, avec 16,9 % des suffrages au premier tour. Alors que certains membres de son parti sont tentés d'appeler à voter pour Nicolas Sarkozy au second tour, elle ne donne pas de consigne de vote et indique qu'elle votera blanc<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Dans la revue Le Débat, Marcel Gauchet et Jean-François Kahn notent, qu'après cette élection, le FN est devenu l'opposant universel à la gauche, mais aussi à la droite. Le remplacement du discours plutôt libéral de Jean-Marie Le Pen par celui, étatiste et social de sa fille, Modèle:Citation, sans toutefois que le parti puisse pour l'instant participer au pouvoir, les auteurs concluant : Modèle:Citation<ref>Françoise Fressoz, « Les quatre failles d'une présidence », Le Monde, mardi Modèle:Date-, Modèle:P..</ref>.

[[Fichier:Marion Maréchal-Le Pen - avril 2012.jpg|thumb|Marion Maréchal, élue députée dans la [[troisième circonscription de Vaucluse|Modèle:3e de Vaucluse]] en 2012.]]

En vue du scrutin législatif de juin 2012, Marine Le Pen lance la coalition du Rassemblement bleu Marine (RBM), qui comprend le Front national, d'autres structures (Souveraineté, indépendance et libertés, Entente républicaine) et des personnalités politiques comme l'avocat médiatique Gilbert Collard. Au premier tour, les candidats FN obtiennent Modèle:Nombre de voix, soit 13,6 % des suffrages exprimés au niveau national, en net recul par rapport à l'élection présidentielle mais en forte progression par rapport au premier tour des élections législatives de 2007. Au second tour, 61 candidats FN se maintiennent<ref>« La carte des circonscriptions où le FN sera présent au second tour », francetvinfo.fr, 12 juin 2012</ref>. Deux sont élus députés à l'occasion de triangulaires face à des candidats PS et UMP : ainsi, émerge sur la scène politique nationale la petite-fille du fondateur et la nièce de la présidente, Marion Maréchal, qui l'emporte dans la [[Troisième circonscription de Vaucluse|Modèle:3e du Vaucluse]], tandis que Gilbert Collard, membre du RBM, est élu dans la [[Deuxième circonscription du Gard|Modèle:2e du Gard]]. C'est le retour du FN à l'Assemblée nationale, après la période 1986-1988 (l'élection remportée en 1997 ayant été invalidée). En revanche, dans la onzième circonscription du Pas-de-Calais, Marine Le Pen arrive largement en tête du premier tour Modèle:Incise mais s'incline de peu au second tour face au PS Philippe Kemel<ref>Modèle:Article.</ref>. Le porte-parole de la campagne présidentielle, Florian Philippot, échoue quant à lui en Moselle<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Succès aux élections municipales et européennes de 2014

Le Modèle:Date-, Florian Philippot et Jean-François Jalkh deviennent vice-présidents du parti, chargé de la stratégie et de la communication pour le premier (qui fait également pour la première fois son entrée au bureau exécutif), et chargé des affaires juridiques et des élections pour le second<ref name="afp_0712">AFP, « F. Philippot devient vice-président du FN », dans lefigaro.fr, Modèle:Date. Consulté le 12 juillet 2012.</ref>. Le FN compte désormais cinq vice-présidents au total avec Louis Aliot, Marie-Christine Arnautu et Alain Jamet<ref name="afp_0712" />. À cette occasion, la délégation générale est supprimée, et Louis Aliot passe de la vice-présidence chargée du projet à celle chargée de la formation et des manifestations<ref name="afp_0712" />. L'historien Nicolas Lebourg et le documentariste Joseph Beauregard notent que Florian Philippot a « peu ou prou obtenu ce que n'avait eu aucun numéro deux, la fusion sous son autorité de prérogatives relevant de la présidence, du secrétariat général et de la délégation générale »<ref>Modèle:Dans l'ombre des Le Pen.</ref>.

Fichier:Julien SANCHEZ.jpg
Julien Sanchez, élu maire de Beaucaire en 2014.

Le Front national annonce en octobre 2012 la constitution de listes « Bleu Marine » - listes d'union dans le cadre du Rassemblement bleu Marine dans plusieurs villes ; plusieurs centaines de têtes de listes FN et/ou RBM sont d'ores et déjà investies par la commission nationale d'investiture du mouvement :

  • Paris : La tête de liste FN à Paris pour les élections municipales de 2014 est Wallerand de Saint-Just, conseiller régional et trésorier du FN. Il est investi le Modèle:Date-.
  • Marseille : La tête de liste FN à Marseille pour les élections municipales de 2014 est Stéphane Ravier<ref>Droites extrêmes, Marseille : le candidat FN aux municipales sera Stéphane Ravier, sur Le Lab Europe 1, Modèle:Date, consulté le Modèle:Date-.</ref>, conseiller régional de Provence-Alpes-Côte d'Azur et membre du bureau politique du Front national.
  • Lyon : Pressenti comme tête de liste FN aux élections municipales de 2014 à Lyon depuis l'hiver 2011, Christophe Boudot, secrétaire départemental du mouvement dans le Rhône, confirme sa candidature le 16 mars 2013 sur le site Lyon capitale. Quelques semaines plus tôt, la fédération FN du Rhône met en place un site se voulant le « Cahier de doléances virtuel des Lyonnais, Les Lyonnais parlent aux Lyonnais », voulant recueillir l'avis des habitants de Lyon sur le bilan du maire sortant, le socialiste Gérard Collomb.

Les sondages à l'approche du scrutin des élections municipales de 2014 prédisent une percée du parti. Pour Le Figaro, cela s'explique par la nouvelle stratégie du FN visant à nationaliser son implantation et présenter le maximum de candidats, ce qui n'était pas le cas auparavant ; d'autre part, cela se conjugue avec l'évolution de la sociologie de ses électeurs, conquérant des parts dans les milieux populaires, ruraux et, fait nouveau, dans les zones périurbaines. Toujours distancé par le PS et l'UMP, il ambitionne en 2014 de se maintenir au second tour dans de grandes villes en provoquant des triangulaires<ref>Guillaume Tabard, « Du Front national au "Front municipal" », in Le Figaro, vendredi 13 septembre 2013, page 4.</ref>. Si le FN se fixe l'objectif de présenter autant de listes que possibles (Modèle:Unité candidats au total), l'expérience limitée de ses effectifs en comparaison des autres principaux partis le conduit à mobiliser les réseaux familiaux<ref>Modèle:Article. Via Cairn.info.</ref>.

Au bilan, il obtient Modèle:Unité de conseillers municipaux<ref>Modèle:Lien web.</ref>, et plusieurs communes dont Hénin-Beaumont (Steeve Briois) dès le premier tour, Fréjus (David Rachline), le Septième secteur de Marseille (Stéphane Ravier), Beaucaire (Julien Sanchez), Villers-Cotterêts, Hayange, Le Pontet, Le Luc, Cogolin, Mantes-la-Ville. À Béziers, la liste de Robert Ménard, soutenue par le FN, emporte le second tour<ref>Modèle:Lien web.</ref>, de même qu'à Camaret-sur-Aigues.

Fichier:Jielbeaumadier manif anti-fn paris 2014.jpeg
Manifestation parisienne contre le résultat du Front national aux élections européennes.

En vue de constituer un groupe au Parlement européen à la suite des élections européennes de 2014, le Front national lance un certain nombre de négociations avec des partis politiques des États membres de l'Union susceptibles de partager ses positions. En janvier 2014, une alliance est ainsi conclue avec la Ligue du Nord<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Fichier:Logo-fn-europeennes-2014.jpg
Logotype édité par le FN à l'occasion du scrutin européen Modèle:Nobr.

À l'issue du scrutin, le FN arrive en tête, avec 24,86 % des voix, et remporte Modèle:Nobr<ref>Modèle:Lien web.</ref> (nombre ensuite réduit à 23 après que Joëlle Bergeron a quitté le FN). Il s'agit dans son histoire de la première élection nationale où le FN arrive en première position<ref>Modèle:Lien web.</ref>. En réaction à sa victoire, quelques manifestations d'étudiants ont lieu, mais elles mobilisent bien moins qu'après le premier tour de l'élection présidentielle de 2002, qui avait vu Jean-Marie le Pen se qualifier pour le second tour<ref>Modèle:Article.</ref>.

Entrée du parti au Sénat pour la première fois, en 2014

À l'issue des élections sénatoriales de 2014, le FN fait pour la première fois son entrée au Sénat, avec deux élus : Stéphane Ravier, dans les Bouches-du-Rhône, et David Rachline, dans le Var. Ce dernier, en tant que benjamin, comme l'est Marion Maréchal à l'Assemblée nationale, tient l'urne de l'élection du président.

Enracinement du FN aux élections locales de 2015

Durant la campagne des élections départementales de 2015, plusieurs sondages donnent le FN en tête du scrutin ou talonnant l'alliance UMP-UDI<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Lors du premier tour, le FN arrive en deuxième position au niveau national, derrière le bloc de droite. Il est le premier parti de France si l'on considère les résultats par partis, ce qui témoigne de son « enracinement » sur le territoire alors que ce type d'élections ne lui est généralement pas favorable. Le parti frontiste réalise de bons scores dans ses fiefs électoraux, notamment dans les villes gagnées aux municipales. Il gagne plusieurs cantons dès le premier tour et se qualifie à de nombreux endroits pour le second tour, notamment dans 37 des 41 cantons du Nord.

Tandis que le Premier ministre, Manuel Valls, se félicite de la victoire des « formations républicaines »<ref>Modèle:Lien web.</ref>, le FN réalise un score jamais atteint jusque-là lors d'élections locales (Modèle:Unité en sa faveur), le record précédent ayant été établi aux régionales de 2004 (Modèle:Unité)<ref>Modèle:Lien web.</ref>. À l'issue du second tour, le Front national obtient finalement 62 conseillers départementaux, mais échoue à être majoritaire dans les départements de Vaucluse et de l'Aisne, qu'il convoitait<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Il remporte 31 cantons en une seule session électorale, alors qu'il n'avait remporté que 22 élections au scrutin majoritaire avant 2014 (17 cantons et 5 circonscriptions législatives)<ref name="Ehrhard2016"/>.

Marine Le Pen au second tour de la présidentielle de 2017

Modèle:Article connexe

Fichier:Lille - Meeting de Marine Le Pen pour l'élection présidentielle, le 26 mars 2017 à Lille Grand Palais (114).JPG
Marine Le Pen en meeting à Lille, le 26 mars 2017.

À l'issue du premier tour, Marine Le Pen se qualifie pour le second tour avec Emmanuel Macron, en arrivant en deuxième position, avec 21,3 % des suffrages exprimés.

Dans l'entre-deux-tours de l'élection présidentielle de 2017, Marine Le Pen, qualifiée pour le second tour, se met Modèle:Citation de la présidence du FN, conduisant Jean-François Jalkh à prendre les rênes du parti par intérim en tant que premier vice-président du parti, selon l'article 16 des statuts du FN<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Il se retire trois jours après devant la polémique suscitée par des propos négationnistes tenus en 2000. Il est alors remplacé par Steeve Briois<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Après une deuxième semaine de campagne d'entre-deux-tours jugée médiocre, notamment lors du traditionnel débat télévisé, Marine Le Pen recueille 33,90 % des voix face à Emmanuel Macron. Ce score est inférieur aux prévisions, ce qui lui attire des critiques au sein même du Front national et conduit à l'exclusion de plusieurs membres du parti<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>.

Lors des élections législatives de 2017, huit députés du FN ou soutenus par le FN sont élus : Marine Le Pen, Louis Aliot, Gilbert Collard, Emmanuelle Ménard, Bruno Bilde, Sébastien Chenu, Ludovic Pajot et José Évrard<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Restructuration et processus de renommage du parti

Scission de Florian Philippot
Fichier:Les Patriotes 2018.png
Logo du parti Les Patriotes, lancé en 2017 par Florian Philippot, défenseur d'une ligne « sociale-souverainiste » au sein du FN.

Le résultat obtenu par Marine Le Pen à l'élection présidentielle de 2017, en deçà des attentes, suscite des débats internes sur la ligne du parti, qui doit être définie lors de son [[XVIe congrès du Front national|{{#ifeq:congrès | s | Modèle:Siècle | XVIe{{#if:congrès| congrès }} }}]], repoussé à mars 2018. La rivalité entre Marion Maréchal et Florian Philippot ne s'éteint pas avec le retrait de la première de la vie politique. Deux camps défendent deux lignes antagonistes : le premier, plutôt identitaire et conservateur quant à l'histoire du parti, est représenté par Louis Aliot et Nicolas Bay ; le second, tenté par la remise à plat de l'identité du FN, a pour meneur Florian Philippot et comme principal soutien Sophie Montel<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Ces derniers, avec plusieurs autres élus, finissent par quitter le parti, le 21 septembre 2017, formant Les Patriotes<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Cette scission est sans commune mesure avec celle de 1998-1999, qui avait conduit au départ de plus de 60 % des cadres du parti<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Le nombre d'adhérents du parti est également en baisse en décembre 2017, et il est annoncé que Marine Le Pen ne dirigera pas la liste FN aux élections européennes de 2019<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Congrès de Lille de 2018

Modèle:Article détaillé

En novembre 2017, Marine Le Pen lance une consultation des adhérents sous la forme de 80 questions portant sur les évolutions à apporter à la ligne (notamment sur une éventuelle sortie de la zone euro) et à l'organisation interne du parti<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Lors du congrès de Lille, en Modèle:Date-, 79 % des adhérents approuvent les nouveaux statuts du parti, qui transforment notamment le comité central en conseil national et suppriment la fonction de président d'honneur, jusqu'alors occupée par Jean-Marie Le Pen. À nouveau seule candidate, Marine Le Pen est élue à la tête du parti pour un troisième mandat. Elle propose alors « Rassemblement national » comme nouveau nom du parti et indique que l'option sera soumise au vote des militants<ref>Modèle:Article.</ref>.

Changement de nom

Le nom, Modèle:Cita, rappelle celui du groupe FN-RN, présent à l'Assemblée nationale de 1986 à 1988, qui est une référence pour Marine Le Pen<ref name="AFP">Modèle:Lien web.</ref>.

Pour l'historienne Valérie Igounet, les termes Modèle:Cita et Modèle:Cita ont Modèle:Cita : elle mentionne le Rassemblement national populaire (RNP), un mouvement politique français fasciste et collaborationniste qui espérait devenir le parti unique sous le régime de Vichy<ref name="tribune Igounet">Modèle:Lien web.</ref>. En 1954, Jean-Louis Tixier-Vignancour, avocat et homme politique d'extrême droite, était à l'origine du Rassemblement national français (RNF)<ref>Modèle:Lien web</ref>. La flamme tricolore stylisée, adoptée en 1972 et inspirée de celle du mouvement néo-fasciste italien MSI, reste le symbole graphique du parti<ref name="tribune Igounet" />,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

L'annonce de ce nouveau nom donne lieu à des contestations. En effet, le logotype « Rassemblement national » reprenant la flamme du FN (sur fond de croix de Lorraine) a été déposé à l'Institut national de la propriété industrielle (INPI) en 2013Modèle:Note par Frédérick Bigrat, qui se revendique comme président de l'association Modèle:CitaModèle:Note,<ref name=huff/>. D'autre part, Igor Kurek, gaulliste anti-FN et ancien proche de Charles Pasqua, qui se présente également comme président du Rassemblement national, revendique la propriété de la marque et promet de faire appel à la justice si le nouveau nom est adopté<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Marine Le Pen et Nicolas Bay annoncent alors des poursuites pour Modèle:Citation de la flamme et du nom qui aurait été déposé dès 1986 par le FN<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. La justice donne raison au RN le 6 juillet 2022<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

La consultation des adhérents a lieu par courrier à partir du Modèle:Date-<ref name="7mai2018_www.europe1.fr">Modèle:Lien web.</ref>. Avec 53 % de participation et 80 % des votes en faveur du changement de nom, le Front national annonce, le Modèle:Date-, que sa nouvelle dénomination est Modèle:Cita<ref name=":2">Modèle:Lien web.</ref>.

Élections européennes de 2019

Modèle:Articles connexes

Fichier:Jordan Bardella 2019.png
Jordan Bardella, Modèle:Nobr, tête de liste du RN aux européennes de 2019.

Les élections européennes de 2019, qui se tiennent à nouveau au niveau national et non plus par circonscription interrégionale, sont les premières élections du parti sous sa nouvelle appellation<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Marine Le Pen choisit Jordan Bardella, porte-parole du RN et directeur national de Génération nation âgé de seulement Modèle:Nobr, pour conduire la liste du parti<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Pour Lucie Soullier (Le Monde), Modèle:Cita. Dans la foulée, Thierry Mariani et Jean-Paul Garraud annoncent quitter Les Républicains pour rejoindre la liste du RN<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Sur le programme présenté par le parti, dénommé Modèle:Cita, le site Toute l'Europe relève : Modèle:Cita.

À l'issue d'un scrutin marqué par une hausse de la participation comparé au précédent, le Rassemblement national arrive en tête de justesse, moins d'un point devant la liste de la majorité présidentielle, avec Modèle:Nombre des suffrages exprimés (– Modèle:Nombre par rapport à 2014) et Modèle:Nobr au Parlement européen (– 1)Modèle:Note.

Reflux électoral commencé en 2020

Fichier:Louis Aliot 2015 02 (cropped) (cropped).jpg
En 2020, la conquête de Perpignan, ville de plus de Modèle:Unité, par Louis Aliot (photo) masque des élections municipales en demi-teinte pour le RN, qui peine à s'implanter ailleurs.

Lors de sa campagne pour les élections municipales de 2020, Marine Le Pen met toujours l'accent sur l'immigration et l'insécurité, Modèle:Cita selon Jérôme Fourquet, mais s'appuie également sur les concepts de Modèle:Cita Modèle:Incise et de Modèle:Cita pour mieux lutter contre le Modèle:Cita et Modèle:Cita : selon Le Point, Modèle:Cita<ref name="NouvelleDoctrine">Modèle:Article.</ref>. Première personnalité politique à avoir déclaré sa candidature à l'élection présidentielle de 2022, elle présente les élections locales comme un instrument de conquête du pouvoir présidentiel<ref name="NouvelleDoctrine"/>. Cependant, selon un décompte de L'Opinion, le RN dépose moins de 400 listes lors de ces élections, contre environ 600 lors des municipales de 2014, se donnant pour objectif de présenter des listes moins nombreuses mais plus solides<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="FauxRevers"/>. Le RN conserve huit des dix villes remportées en 2014, avec des victoires nettes et souvent acquises dès le premier tour, mais voit ses scores reculer par rapport à 2014, perd Mantes-la-Ville (Yvelines), Le Luc (Var) ainsi que le Modèle:7e secteur de Marseille (défaite de Stéphane Ravier) ; le parti remporte quelques nouvelles mairies, dont surtout Perpignan avec Louis Aliot, ainsi que trois plus petites villes dans le Vaucluse (Morières-lès-Avignon, Bédarrides et Mazan), Moissac en Tarn-et-Garonne et Bruay-la-Buissière dans le Pas-de-Calais<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="FauxRevers"/>. Le RN perd un peu plus de 40 % de ses effectifs dans les conseils municipaux, passant d'environ Modèle:Unité en 2014, à environ 850 élus, au lieu de plusieurs milliers escomptés<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="FauxRevers">Modèle:Lien web.</ref>.

Les élections régionales et départementales de 2021 se soldent également par un échec important du Rassemblement national. À la surprise générale, et notamment des sondeurs, le parti n'arrive en tête du premier tour qu'en Provence-Alpes-Côte d'Azur, contre six régions en 2015. Le parti recule partout en France, et parfois de façon très significative, ce qui conduit ses dirigeants à appeler son électorat à aller voter au second tour, dans un contexte d'abstention record (près de 67 %). À l'issue d'un second tour qui n'est pas marqué par un regain de mobilisation, en PACA, la seule région où l'extrême droite pouvait espérer l'emporter, l'alternance n'a pas lieu, notamment en raison d'un front républicain. Au total, le parti perd près d'un tiers de ses élus régionaux par rapport à 2015<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Les départementales sont également marquées par un recul, notamment dans les Hauts-de-France et le Sud ; alors que le parti avait en 2015 manqué de peu de remporter le Vaucluse, fief de Marion Maréchal, les espoirs se portaient cette fois dans les Pyrénées-Orientales dans la lignée de l'élection de Louis Aliot à la mairie de Perpignan, mais aucun canton n'est remporté<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Le RN perd 17 cantons, soit plus de la moitié du total remporté en 2015, et n'en gagne que trois (Moissac, Bruay-la-Buissière et Marseille-6)<ref name="Cébille2021">Modèle:Lien web.</ref>.

Le [[XVIIe congrès du Rassemblement national|{{#ifeq:congrès | s | Modèle:Siècle | XVIIe{{#if:congrès| congrès }} }} du parti]] se tient quelques jours après cet échec, à Perpignan. À nouveau seule candidate, Marine Le Pen est élue pour un quatrième mandat à la présidence, sans que ne soient communiqués les chiffres de la participation dans un contexte de reflux du nombre d'adhérents. À cette occasion, elle préfère Jordan Bardella à Louis Aliot pour la première vice-présidence du RN, ce qui permettra au premier d'assurer l'intérim à la tête du mouvement lors de la campagne présidentielle de 2022. Le « clan d'Hénin-Beaumont » Modèle:Incise parvient à accroître son influence au sein des instances du parti, d'où sont évincés ou non-reconduits des élus comme Stéphane Ravier, Philippe Vardon et Andréa Kotarac. Malgré des doutes sur le maintien de la stratégie de dédiabolisation et de recentrage adoptée depuis de nombreuses années par Marine Le Pen, peu de cadres se montrent critiques en public, à l'exception notable de Romain Lopez, proche de Marion Maréchal<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Marine Le Pen au second tour de la présidentielle de 2022

Modèle:... Modèle:Article connexe

Marine Le Pen est une nouvelle fois opposée à Emmanuel Macron au second tour<ref name="bfmtv.com20220425"/>. Malgré la concurrence du polémiste Éric Zemmour, elle progresse en pourcentage et en nombre de voix<ref name="bfmtv.com20220425"/>. Elle ne parvient pas à être élue au second tour mais améliore son score de 8%<ref name="bfmtv.com20220425">Modèle:Lien web.</ref>. Selon l'institut Ipsos, le second tour marque Modèle:Cita<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Succès aux élections législatives de 2022

Modèle:Article connexe

À la suite des élections législatives de 2022, le RN réalise une percée historique, avec Modèle:Nobr élus qui font leur entrée à l'Assemblée nationale<ref name="europe1.fr20220621"/>. Le RN devient ainsi le premier parti d'opposition<ref name="europe1.fr20220621">Modèle:Lien web</ref>. Il peut désormais former un groupe parlementaireModèle:Note,Modèle:Note ou déposer à lui seul une motion de censure<ref name="francebleu.fr20220620"/>,Modèle:Note. Avec son score réalisé au premier tour, l'État versera chaque année pendant cinq ans au parti près de sept millions d'euros, permettant au parti de combler sa dette<ref name="francebleu.fr20220620"/>. En raison de la position de groupe d'opposition le plus important, Marine Le Pen revendique pour son parti la présidence de la commission des Finances<ref name="francebleu.fr20220620">Modèle:Lien web</ref>, au motif que la NUPES, pourtant nettement supérieure en sièges, est composée de quatre groupes dont aucun ne dépasse en taille celui du RN<ref>Modèle:Lien web</ref>. Si Jean-Philippe Tanguy échoue à obtenir cette présidence, le RN obtient néanmoins deux postes à la vice-présidence de l'Assemblée<ref>Modèle:Article</ref>.

En juin 2023, Le Monde note que le parti, « premier opposant » à Emmanuel Macron, est un soutien régulier de celui-ci à l'Assemblée nationale, votant au nom d'une « opposition constructive » la moitié des textes de la majorité présidentielle<ref>Le RN, « premier opposant » à Emmanuel Macron, mais soutien régulier à l’Assemblée nationale, Le Monde, 23/6/2023</ref>.

Présidence de Jordan Bardella

Le Modèle:Date-, Jordan Bardella devient président du Rassemblement national. Au même moment se déroulait l'exclusion temporaire du parlement du député RN de Fournas à la suite de propos racistes en séance quelques jours plus tôt<ref>Modèle:Article</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>. 50 ans après la création du parti (alors appelé Front national), il est le premier président à ne pas être issu de la famille Le Pen<ref name=":0">Modèle:Lien web</ref> ; il est cependant en couple avec une nièce de Marine Le Pen : Nolwenn Olivier<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Son adversaire dans la course à la présidence du RN, Louis Aliot, est nommé vice-président par Jordan Bardella<ref name=":0" />.

Programme et orientations

Immigration

Le rejet de l'immigration n'est que brièvement évoqué dans les premiers documents et meetings du FN, associé au besoin de maintenir l'unicité raciale des Français. Jean-Marie Le Pen reconnait néanmoins auprès d'Ordre nouveau, qui le critiquait sur ce point, que « l'immigration constitue un thème de propagande exceptionnel dans les milieux travailleurs ». François Duprat, alors membre du bureau politique, préconise d'insister sur le thème de l'anti-immigration afin de rallier davantage de sympathisants, auxquels il conviendrait ensuite d'expliquer le « vrai problème » que constituerait les juifs<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Évoquant la thématique anti-immigration, Valérie Igounet, politologue, souligne que Modèle:Citation<ref name="Igounet1974" />. Dès lors, l'opposition à l'immigration devient Modèle:Cita du programme du FN », selon Valérie Igounet, notamment à travers des propositions comme la suppression du droit du sol et de l'aide médicale d'État<ref name="PerdureChangé">Modèle:Lien web.</ref>.

En 2012, il n'est plus question d'arrêter toute immigration. Il apparait un chiffrage avec un objectif de réduire les entrées par an à 10 000 au lieu de 200 000<ref name="SDL">Ségolène de Larquier 1995-2015, l'opération ripolinage du FN Le Point, 13 novembre 2015</ref>.

En 2015, le Front national modifie son objectif chiffré, il apparaît la notion de solde migratoire<ref name="SDL" />.

En 2016, le programme économique du FN mis à jour évoque de nouveau une réduction de l'immigration à Modèle:Unité entrées légales annuelles<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Pascal Perrineau relève en 2014 que Modèle:Citation<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

Alors que le FN souhaite Modèle:Citation, Jean-Yves Camus, politologue, souligne qu'Modèle:Citation<ref name="RelationsInternationales"/>.

Au cours de sa campagne pour l'élection présidentielle de 2022, Marine Le Pen déclare qu'elle ne s'opposerait pas à l'arrivée de nouveaux immigrés s'il manquait de la main-d'œuvre en France<ref>Modèle:Lien web.</ref> et abandonne la suppression de la double nationalité, qui figurait en bonne place sur ses programmes présidentiels de 2012 et 2017 et constitue, selon Libération, un Modèle:Cita<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Priorité nationale

Modèle:Article détaillé

L'un des éléments majeurs du programme du Front national est le concept de la « préférence nationale » (devenue « priorité nationale » sous la présidence de Marine Le Pen et le Rassemblement national), qui peut se résumer dans l'idée que toute personne de nationalité française (indépendamment de son origine) doit avoir la priorité sur les logements, les aides sociales et les emplois (à compétences égales) par rapport aux étrangers<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Parmi les exemples d'application de la priorité nationale<ref>Modèle:Lien web.</ref> :

  • les allocations familiales seraient réservées aux familles dont un parent au moins est français ou européen<ref>Modèle:Lien web.</ref> ;
  • si un Français et un étranger sont tous deux candidats à une même offre d'emploi, et que ces deux personnes ont un diplôme et des compétences a priori relativement équivalentes, l'entreprise devrait engager le Français ou justifier que l'étranger serait plus performant<ref>Modèle:Lien web.</ref> ;
  • lors de la campagne présidentielle de 2017, le FN indique vouloir « mettre en place une taxe additionnelle sur l'embauche de salariés étrangers », « réserver prioritairement aux Français l'attribution d'un logement social », ou encore « mettre en œuvre une vraie politique nataliste réservée aux familles françaises »<ref name="ToujoursPriorité">Modèle:Lien web.</ref>.

Pour Jean-Yves Camus, la notion de préférence nationale induit une orientation nativiste, plutôt que raciste ou xénophobe<ref>Jean-Yves Camus, « L’UMP doit engager une offensive tous azimuts contre l’extrême droite », lemonde.fr, 10 février 2015.</ref>. Selon Libération, Modèle:Cita, d'où la volonté de Marine Le Pen de modifier celui-ci par référendum ; néanmoins, le principe serait également en contradiction avec la Charte des droits fondamentaux de l'Union européenne à laquelle la France est tenue en tant qu'État membre<ref name="ToujoursPriorité"/>.

Lors des élections nationales de 2012, l'universitaire Gilles Ivaldi relève chez le FN Modèle:Citation<ref>Modèle:Chapitre.</ref>. Nicolas Lebourg relève lors de la campagne présidentielle de 2017 que Modèle:Citation et s'avère Modèle:Citation ; cependant, la proposition de l'inscription dans la Constitution de la « priorité nationale » Modèle:Citation prônée par ailleurs par le FN pour l'emploi des salariés étrangers<ref>Modèle:Article.</ref>.

Économie

Si l'économie demeure un sujet secondaire pour le FN comme pour les autres mouvements de droite radicale populiste en Europe qui privilégient Modèle:Citation, le programme du parti a accordé une plus grande importance à ce sujet à l'occasion des élections législatives de 1993 et présidentielle de 2012, sous l'impulsion respective de Bruno Mégret et Marine Le Pen, avec pour objectif de renforcer sa crédibilité<ref name="Ivaldi2015">Modèle:Chapitre.</ref>.

Par une analyse empirique, l'universitaire Gilles Ivaldi remarque que sur le plan économique, le FN est passé Modèle:Citation, avec Modèle:Citation. Il souligne cependant que le parti conserve Modèle:Citation<ref>Modèle:Chapitre.</ref>. Le projet présidentiel de Marine Le Pen en 2022 amplifie cette trajectoire, les mesures de redistribution et de protection sociale représentant alors les deux tiers des propositions économiques et sociales de Marine Le Pen, soit la proportion la plus élevée depuis l'irruption du FN sur la scène politique française : Gilles Ivaldi évoque ainsi un Modèle:Cita<ref name="Ivaldi2022">Modèle:Lien web.</ref>. Cependant, Gilles Ivaldi observe également, en 2017 comme en 2022, Modèle:Cita<ref name="Ivaldi2022"/>.

Le Front national se montre hostile au Modèle:Citation, aux excès de la mondialisation, qu'il qualifie de « sauvage »<ref>Modèle:Article.</ref>, et entend la réguler par un protectionnisme « intelligent »<ref>Modèle:Article.</ref>. Il souhaite renforcer certains droits de douane et mettre en place un « patriotisme économique » en privilégiant les entreprises établies en France, notamment lors des appels d'offres publics.

En 2016, le FN promet d'entrer en négociation avec l'Union européenne et, en cas d'échec, d'organiser un référendum sur la sortie de l'euro comme monnaie unique<ref>Modèle:Lien web.</ref>. S'il envisage un temps de passer à un euro-franc sur le modèle d'une monnaie commune, le parti exclut finalement à partir de 2019 la sortie de la France de la zone euro<ref>Modèle:Lien web</ref>.

En 2007, le programme de Jean-Marie Le Pen propose de repousser l'âge de départ à la retraite de 60 à Modèle:Nobr<ref>Modèle:Lien web.</ref>. En 2012, Marine Le Pen déclare : Modèle:Citation En 2015, Nicolas Bay retient un seul élément du programme : le principe de 40 annuités et non le départ légal à Modèle:Nobr<ref>Modèle:Lien web.</ref>. De même, Wallerand de Saint-Just considère que le programme évoque la retraite au bout de 40 annuités de travail et pas une retraite à Modèle:Nobr<ref>Modèle:Lien web.</ref>. En 2022, Marine Le Pen propose la revalorisation des pensions et du minimum vieillesse, et le refus de tout report de l'âge de départ (alors à Modèle:Nobr), alors que le retour à la retraite à Modèle:Nobr constituait une pierre angulaire du programme du parti depuis 2012<ref name="Ivaldi2022"/>.

Outre la retraite à Modèle:Nobr, le programme présidentiel de 2022 abandonne plusieurs propositions qui figuraient encore au programme de 2017 : la promesse de préserver le statut de la fonction publique, l'engagement de refuser toute hausse de la contribution sociale généralisée (CSG), la baisse de 10 % de l'impôt sur le revenu sur les trois premières tranches, le retrait de la loi Travail de 2016 ou le maintien des Modèle:Nobr. Par ailleurs, après avoir prévu le maintien de l'impôt de solidarité sur la fortune en 2017, le programme du RN propose en 2022 de transformer l'impôt sur la fortune immobilière en impôt sur la seule fortune financière<ref name="Ivaldi2022"/>.

Rétablissement de la peine de mort

L'historienne Valérie Igounet relève en 2016 que Modèle:Citation jusqu'à ce que Marine Le Pen propose un référendum sur le sujet (et non plus le rétablissement lui-même) en novembre 2011, dans le cadre de la campagne présidentielle de 2012, tout en se prononçant pour le rétablissement à titre personnel. D'après Valérie Igounet, ce changement peut s'expliquer par le fait que Florian Philippot, Marion Maréchal et Gilbert Collard y sont quant à eux opposés<ref>Modèle:Lien web.</ref>. D'après une enquête menée au lendemain des élections régionales de 2015, les sympathisants du FN sont les seuls à droite à être majoritairement favorables au rétablissement de la peine de mort<ref>Modèle:Lien web.</ref>. En 2017, le rétablissement de la peine capitale disparaît des propositions du Front national, au profit de la « perpétuité réelle », même si Marine Le Pen laisse aux Français la possibilité de rétablir la peine de mort par référendum d'initiative populaire<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Institutions

L'instauration du référendum d'initiative populaire figure dans tous les programmes du Front national depuis que Jean-Marie Le Pen a déposé une proposition de loi en ce sens à l'Assemblée nationale, le 21 octobre 1987<ref name="DeBoissieu2018">Modèle:Lien web.</ref>. Jean-Marie Le Pen et Marine Le Pen ont également tous deux demandé l'instauration d'un septennat présidentiel non renouvelable et celle du scrutin proportionnel à toutes les élections<ref name="PerdureChangé"/>.

Lors de sa campagne présidentielle de 1995, le FN défend l'avènement d'une Modèle:Cita qui serait une Modèle:Cita, approuvée par référendum et prévoyant, selon les termes de Jean-Marie Le Pen, Modèle:Cita<ref>Modèle:Article.</ref>.

Environnement et énergie

Selon l'essayiste Pierre Madelin, le discours de Jean-Marie Le Pen est Modèle:Cita<ref name="Madelin2023"/>. En 1985, le FN lance un « cercle national pour la défense de la vie, de la nature et de l'animal », chargé d'investir la thématique montante de l'environnement<ref>Modèle:Lien web.</ref>. D'après l'historienne Valérie Igounet, le FN intègre pour la première fois l'écologie à son programme à l'occasion du congrès de Nice de 1990, comme gage de crédibilité : il indique alors que l'écologie Modèle:Citation est Modèle:Citation<ref name="EcologieNationale">Modèle:Lien web.</ref>. Ce thème est alors porté au FN par Bruno Mégret, jusqu'à sa tentative ratée de prendre le contrôle du parti en 1998. La thématique de l'environnement est ensuite abandonnée au RN jusqu'à ce que Marine Le Pen en prenne la présidence<ref>Modèle:Article</ref>.

En 2011, Laurent Ozon est nommé au bureau politique du FN et y est chargé des questions environnementales. Proche de la Nouvelle Droite et ancien membre des Verts, il défend au sein du FN une vision de l'écologie localiste, protectionniste, identitaire et ethno-différentialiste. Selon Les Inrockuptibles, Modèle:Citation. Il quitte le parti la même année<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Le parti lance en décembre 2014 le collectif « Nouvelle écologie » qui a pour slogan : « pour une écologie patriote »<ref name="EcologieNationale"/>. Pour Stéphane François, le programme écologiste du FN demeure Modèle:Citation, Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Marine Le Pen estime que Modèle:Citation<ref name="Barroux2016">Modèle:Lien web.</ref>.

En vue de l'élection présidentielle de 2017, le FN rejette l'abandon du nucléaire, prône la réduction de moitié de la part des énergies fossiles en vingt ans, soutient le maintien de l'interdiction de l'exploitation des gaz de schiste et défend le développement des énergies renouvelables<ref name="Barroux2016"/>. Il défend par ailleurs la taxation des grandes entreprises étrangères telles que Coca-Cola pour économiser sur les frais de transport et les bouteilles en plastique<ref name="Mediapart1218"/>.

En 2018, Mediapart estime que si Modèle:Citation, en fait Modèle:Citation<ref name="Mediapart1218">Modèle:Lien web.</ref>. L'Humanité observe également que les votes des députés européens du RN contredisent l'engagement écologiste du parti : « que ce soit la limitation des pesticides à proximité des écoles et des hôpitaux, l'interdiction des néonicotinoïdes tueurs d'abeilles ou du glyphosate, ils ont systématiquement voté contre »<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Lors de la campagne pour les élections européennes de 2019, la tête de liste du RN, Jordan Bardella, définit le point fort du projet écologique du parti comme étant le « localisme ». Pour lui, l'État ne pratique que « l'écologie punitive », qui « criminalise les Français ». Il ajoute que l'on « pénalise toujours les mêmes : ceux qui ont besoin de prendre leur voiture pour aller au travail ». Afin de répondre à « l'urgence climatique », la meilleure solution est selon lui de cesser les « traités de libre-échange ». Considérant que ce sont les « super tankers » qui « traversent l'océan » qui polluent, il préfère favoriser « l'agriculture locale ». Ainsi, le RN se veut, durant cette campagne, le parti du « bon sens », qui défend le « localisme » avant le « mondialisme »<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>. Regards considère le localisme défendu par le RN comme la Modèle:Cita et Modèle:Cita<ref name="VertBrun"/>.

Regards estime en 2021 que la réorientation du RN sur l'environnement, manifeste lors de campagne présidentielle de 2017, semble Modèle:Cita : Modèle:Cita<ref name="VertBrun">Modèle:Lien web.</ref>.

Dans son livret de campagne pour l'élection présidentielle de 2022, Marine Le Pen exprime sa volonté de prononcer Modèle:Cita, ainsi que le démantèlement progressif des sites éoliens et la suspension des subventions allouées à la promotion de l'éolien. Elle se prononce en revanche en faveur de la relance du nucléaire ainsi que du développement d'autres énergies renouvelables comme l'hydroélectricité, la géothermie et la filière hydrogène. Selon Mediapart, le RN défend ainsi une « écologie populiste et identitaire »<ref>Modèle:Lien web</ref>. Selon l'essayiste Pierre Madelin, l'opposition du RN aux éoliennes et sa défense du nucléaire montrent que le parti Modèle:Cita<ref name="Madelin2023">Modèle:Lien web.</ref>.

En 2023, Le Monde indique que le RN Modèle:Cita, et entend Modèle:Cita, espérant ainsi gagner des parts électorales dans le cadre d'une opposition entre urbains d'une part, et ruraux et périurbains d'autre part Modèle:Incise<ref>Modèle:Lien web.</ref>. De son côté, le politologue Jean-Yves Dormagen estime que le RN se situe Modèle:Cita, consistant à Modèle:Cita, sans être pour autant climatosceptique Modèle:Cita. Il considère également que Modèle:Cita<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Relations internationales

Jean-Yves Camus souligne que le programme de politique étrangère du FN se rattache au courant réaliste et se caractérise par Modèle:Citation bloc

Le positionnement du FN au sujet de l'OTAN a varié au cours de son histoire. Lors de sa campagne présidentielle de 1974, Jean-Marie Le Pen prône la réintégration de la France dans le commandement intégré<ref>Modèle:Lien web.</ref>. En 2007, il propose la sortie de l'OTAN<ref name="LePenPoutine">Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Sous sa présidence, Marine Le Pen prône la sortie du commandement intégré de l'OTAN<ref name="Merchet">Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Sur le conflit israélo-palestinien, le Front national est divisé entre les soutiens du nationalisme palestinien et les partisans d'Israël. Les pro-palestiniens sont tout d'abord rassemblés autour de François Duprat<ref>« François Duprat, une histoire de l'extrême droite », sur lemonde.fr, 2011.</ref>. Après la guerre froide, Jean-Marie Le Pen commence à soutenir la Palestine<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Après l'accession de Marine Le Pen à la présidence du parti, celui-ci adopte une ligne davantage pro-israélienne<ref>https://www.lejdd.fr/Politique/entre-israel-et-palestine-le-front-national-balance-3658337</ref>,<ref>https://www.lejdd.fr/Politique/israel-gaza-la-droite-se-tait-lextreme-droite-se-divise-3653411</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Dans les années 2020, le RN commence à entretenir des relations avec le Parti communiste chinois, notamment via Hervé Juvin et Thierry Mariani. Entre 2020 et 2022, au Parlement européen, les eurodéputés RN votent contre une résolution condamnant les violations des libertés fondamentales à Hong Kong, s'abstiennent lors du vote d'une résolution condamnant la Chine pour ses exercices militaires et intimidations envers Taïwan et s'abstiennent également lors du vote d'une résolution sur le travail forcé des Ouïghours, que la Chine est accusée de génocider<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Union européenne

Dans son premier programme présidentiel, en 1974, Jean-Marie Le Pen défend une Modèle:Citation face à la Modèle:Citation<ref name="Pro-européen">Modèle:Lien web.</ref>. En 1978, le programme économique du FN appelle à la formation d'Modèle:Citation<ref name="Pro-européen" />. L'universitaire Emmanuelle Reungoat souligne qu'au milieu des années 1980, et notamment lors des élections européennes de 1984, le FN met en avant une Modèle:Citation, sur laquelle il revient en raison du renforcement du processus d'intégration et de l'arrivée en son sein de Modèle:Citation, dans un contexte où le RPR est quant à lui Modèle:Citation et Modèle:Citation. Le FN a ainsi Modèle:Citation<ref name="Reungoat2015">Modèle:Chapitre.</ref>.

Jusqu'en 2017, Marine Le Pen se montre favorable à la tenue d'un référendum sur une sortie de la France de l'Union européenne<ref>Modèle:Article.</ref>. Emmanuelle Reungoat indique en 2015 : Modèle:Citation ; il s'inscrit également dans le contexte d'une banalisation de la critique de l'Union européenne au sein des partis de gouvernement depuis le référendum de 2005<ref name="Reungoat2015" />. Dans son programme pour les élections européennes de 2019, le RN affirme son refus des frais de pré-adhésion et entend supprimer la Commission européenne, accorder au Conseil européen l'exclusivité de l'initiative législative, et faire primer le droit national sur les décisions de la Cour de justice de l'Union européenne et de la Cour européenne des droits de l'homme : l'historien Nicolas Lebourg en conclut qu'Modèle:Cita<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

En 2021, le RN signe avec 15 autres partis européens de droite et d'extrême droite un texte sur « l'avenir de l'Union européenne » : pour la première fois, il fait ainsi cause commune avec des partis au pouvoir, dont le Fidesz (Hongrie), Droit et justice (Pologne) et la Ligue italienne<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Un tel positionnement montre Modèle:Citation<ref name="RelationsInternationales" />.

Russie

Le FN entend promouvoir une Modèle:Citation, qui s'appuierait sur Modèle:Citation<ref name="RelationsInternationales" />. Jean-Marie Le Pen soutient Vladimir Jirinovski, candidat de l'extrême droite russe à l'élection présidentielle de 1996, et en appelle, lors d'une visite à Moscou en 2005, à la création d'un Modèle:Citation, de l'Europe de l'Ouest à la Russie et à la Biélorussie<ref name="Motet">Modèle:Lien web.</ref>.

Dans son programme pour l'élection présidentielle de 2012, Marine Le Pen reprend le projet d'une « Union paneuropéenne des États souverains incluant la Russie et la Suisse »<ref name="FrontEst">Modèle:Lien web.</ref>. Le positionnement pro-russe du FN s'accentue à partir de 2012, avec des visites régulières de Marine Le Pen et de cadres à Moscou, et en particulier avec l'annexion de la Crimée en 2014<ref name="Motet" />,<ref name="LePenPoutine" />. Il s'agit du seul parti européen dont il a été prouvé qu'il a bénéficié d'aide financière russe, à partir de 2014<ref name="FrontEst" />,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

En 2020 et 2021, les députés européens RN votent contre une résolution condamnant la tentative d'assassinat d'Alexeï Navalny, refusent de condamner les violations de droits humains commis par des sociétés privées dont le groupe Wagner, et votent contre une résolution condamnant la répression de la société civile en Russie<ref name="DixVotes" />. En décembre 2021, ils s'opposent à une résolution qui « soutient l'indépendance, la souveraineté et l'intégrité territoriale » de l'Ukraine et « condamne le large déploiement militaire actuel de la Russie le long de la frontière avec l'Ukraine »<ref name="DixVotes" />.

En février 2022, opposée à l'intégration de l'Ukraine dans l'OTAN, qu'elle juge en partie responsable de la montée des tensions menant à l'invasion de l'Ukraine par la Russie en 2022, Marine Le Pen prône l'organisation d'une « grande conférence » afin de « négocier une solution sur la base de l'accord de Minsk »<ref name="PositionRussie">Modèle:Lien web.</ref>. Le Modèle:1er mars 2022, la quasi-totalité de la délégation RN au Parlement européen vote pour la résolution qui condamne l'agression russe en Ukraine<ref name="DixVotes" />.

En février 2023, Jordan Bardella estime que Vladimir Poutine mène une guerre contre l'Occident et que l'issue de l'invasion de l'Ukraine ne peut se faire Modèle:Citation. Interrogé par Libération, l'entourage de Bardella assure toutefois que ces propos ne concernent pas la Crimée et les autres territoires contrôlés par les sécessionistes depuis la guerre du Donbass, que le RN reconnaît toujours comme des territoires russes<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>. Marine Le Pen publie peu de temps après une lettre dans laquelle elle se distancie des positions plus critiques de la Russie émises par Jordan Bardella<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Droits des femmes et natalité

Le FN s'oppose dans son premier programme de 1973 à Modèle:Citation et appelle à Modèle:Citation ; il voit à la fois dans l'IVG une Modèle:Citation et une menace contre l'Modèle:Citation. Il fait campagne contre la loi Veil, qu'il présente comme un Modèle:Citation. Valérie Igounet souligne que pour le FN de l'époque, Modèle:Citation. L'abrogation de l'IVG figure dans ses programmes jusqu'en 2002 : Modèle:Citation. Peu après son accession à la présidence du FN, Marine Le Pen juge Modèle:Citation, et entend Modèle:Citation ; durant sa première campagne présidentielle, Modèle:Citation selon Valérie Igounet, entre la défense Modèle:Citation dans le programme et le positionnement pour le Modèle:Citation par ailleurs, en cas de besoins budgétaires<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Le programme de Marine Le Pen pour l'élection présidentielle de 2017 n'évoque pas ce sujet, alors que Marion Maréchal-Le Pen et Florian Philippot s'invectivent sur la ligne du parti<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="EvoluéAvortement">Eugénie Bastié, Comment Marine Le Pen a évolué sur l'avortement sur lefigaro.fr du 12 décembre 2016</ref>.

Au Parlement européen, les députés FN puis RN votent contre de nombreux textes favorables aux droits des femmes et à l'égalité des sexes :

  • en 2015, contre le rapport Tarabella concernant, notamment, la « participation égale des femmes et des hommes au marché du travail », la parité dans les appels d'offres pour des marchés publics et l'accès à la contraception et à l'avortement ;
  • en 2016, contre la convention d'Istanbul, traité européen phare en matière de prévention et de lutte contre les violences faites aux femmes ;
  • en 2020, contre une résolution sur les écarts de salaires entre les femmes et les hommes, contre une résolution condamnant la réglementation polonaise sur le droit à l'avortement, et contre un texte demandant une « formation du Conseil sur l'égalité des genres » « afin de faciliter l'intégration des questions d'égalité des genres dans toutes les politiques et toute la législation de l'Union » ;
  • en 2021, contre une résolution du Parlement européen « sur les enjeux à venir pour les droits des femmes en Europe, plus de Modèle:Nobr après la déclaration et le programme d'action » de Pékin, puis contre une résolution intitulée « MeToo et harcèlement : conséquences pour les institutions de l'Union européenne », un texte évoquant la persistance de Modèle:Cita et demandant des mesures supplémentaires telles que l'instauration d'une formation obligatoire pour l'ensemble des élus<ref name="Anti-Femmes">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="DixVotes">Modèle:Lien web.</ref>.

Dans son programme présidentiel de 2022, Marine Le Pen défend la « natalité française » et propose un prêt à taux zéro de Modèle:Unité euros aux couples de moins de Modèle:Nobr, qui se transformera en don à condition qu'ils fassent un troisième enfant<ref name="ProgrammeExtrêmeDroite">Modèle:Lien web.</ref>.

Droits LGBT

Mediapart indique que Modèle:Cita<ref name="Anti-Femmes"/>. En 2021, les députés RN s'opposent à l'unanimité, en seconde lecture, au projet de loi bioéthique qui prévoit notamment l'autorisation de la procréation médicalement assistée pour toutes les femmes<ref name="Anti-Femmes"/>.

Au Parlement européen, entre 2019 et 2021, les députés RN votent plusieurs fois de façon défavorable aux personnes LGBT :

  • ils votent contre une résolution s'inquiétant du nombre croissant d'agressions contre les LGBT+ dans l'Union européenne et condamnant en particulier la mise en place de zones « libres de toute idéologie LGBTI » dans plusieurs municipalités de Pologne ;
  • ils refusent de déclarer l'Union européenne « zone de liberté LGBTIQ » en réaction au recul des droits des minorités sexuelles en Hongrie et en Pologne ;
  • ils votent contre une résolution condamnant la loi hongroise censée renforcer les droits des enfants mais contenant des amendements associant homosexualité et pédophilie ;
  • ils votent contre une résolution exigeant la reconnaissance des mariages et autres unions de personnes du même sexe à travers toute l'Union européenne, notamment pour assurer la libre circulation des familles sur le continent<ref name="DixVotes"/>.

Santé

Lors de la campagne présidentielle de 2022, Marine Le Pen promet, comme les autres candidats, de renforcer les effectifs dans les EHPAD et à l'hôpital. Elle indique également vouloir supprimer les agences régionales de santé, dont elle dénonce Modèle:Citation et Modèle:Citation, pour placer de nouveau les établissements de santé sous la tutelle des préfets de région<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="Santé">Modèle:Lien web.</ref>. Elle refuse l'installation de médecins étrangers et défend l'incitation financière pour l'installation de jeunes médecins français dans les zones sous-dotées, notamment une rémunération de la consultation modulée en fonction du lieu d'installation<ref name="Santé"/>. Elle entend également supprimer l'aide médicale d'État, qui permet aux étrangers en situation irrégulière de bénéficier d'un accès aux soins, en précisant qu'un « dispositif de soins urgents » pourra être maintenu lorsque le pronostic vital ou la vie d'un enfant à naître sont en jeu<ref name="Santé"/>.

Positionnement

Sur l'axe gauche-droite

Modèle:Article connexe

Une part importante des historiens, des philosophes et des politologues classent le Front national comme un parti d'extrême droite ou le situent à la « droite de la droite »<ref>Voir par exemple les ouvrages suivants : * L'extrême-droite en France: De Maurras à Le Pen, Volume 1, Ariane Chebel d'Appollonia, éditions Complexe, 1999. * Jean-Philippe Roy, « Programme économique et social du FN en France », in L'extrême droite en France et en Belgique (collectif), éditions Complexe, 1999. * Sylvain Crépon, La nouvelle extrême droite : enquête sur les jeunes militants du Front national, L'Harmattan, 2006. * Béatrice Giblin-Delvallet, L'extrême droite en Europe, La découverte, 2014. Citation : Modèle:Citation.</ref>. Est également évoqué le rattachement à une famille particulière de « l'extrême droite » ; le qualificatif de « national-populisme » ayant été utilisé<ref name="Marine Le Pen est-elle d'extrême droite ?" />,<ref>Nicolas Lebourg, Joël Gombin, Stéphane François, Alexandre Dézé, Jean-Yves Camus et Gaël Brustier, Le FN, un national populisme, Le Monde, 7 octobre 2013 , « La dynastie Le Pen incarne un courant bien spécifique de l'extrême droite : le national-populisme, qui s'est cristallisé lors de la vague boulangiste (1887-1889) et constitue depuis la tendance la plus classique de l'extrême droite en France »</ref>.

Michel Winock et Pascal Perrineau le classent sous cette appellation dans Histoire de l'extrême droite en France (1994), en distinguant le FN des mouvements habituellement classés sous cette catégorie (GUD, Jeunesses identitaires, etc.). Dans La France politique : {{#switch: -

 | e | er | = 
   Modèle:S mini-{{#ifeq: XX|-| – | XX }}Modèle:S mini- siècle
 | 
   Modèle:S mini-{{#ifeq: -|-| – | - }}Modèle:S mini- siècle

}}s (1999), Michel Winock définit le FN comme la conjonction de toutes les familles de l'extrême droite française : contre-révolutionnaire, pétainiste, fasciste, OAS. À l'inverse de René Rémond, Michel Winock, s'appuyant sur diverses déclarationsModèle:Refnec, considère que le FN est radicalement hostile à l'essentiel de l'héritage légué par la Révolution française et à ses valeurs (exprimées par le droit-de-l'hommisme, qui était violemment dénoncé par Jean-Marie Le Pen).

En 2014, l'universitaire français Grégoire Kauffmann, enseignant à Institut d'études politiques de Paris et spécialiste des droites radicales, rejette la classification du Front national à l'extrême droite, distinguant plusieurs différences entre ce parti et les mouvements d'extrême droite historique : le FN, contrairement aux ligues des années 1930, refuse l'usage de la violence politique ; l'extrême droite s'« autodiabolise », tout au contraire du FN qui cherche son intégration pleine et entière dans le paysage politique français<ref name="Kauffmann">Interview avec Grégoire Kauffmann, publiée dans L'Express Modèle:N° du 4 juin 2014 (lire en ligne une retranscription)</ref>. Il affirme également que le FN a politiquement évolué, notamment sur la question de l'antisémitisme, Marine le Pen se distinguant profondément de l'héritage laissé par Jean-Marie le Pen, connu pour ses « saillies » dans ce domaine<ref name="Kauffmann" />. Grégoire Kauffmann classe quant à lui le FN comme étant de « droite radicale »<ref name="Kauffmann" />.

Selon le politologue Laurent Bouvet, le FN reprend certaines thématiques morales et économiques de la gauche, comme la lutte contre la mondialisation, la sortie de l'Europe libérale ou l'égalité des sexes, pour continuer un combat d'extrême droite<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Néanmoins, les alliances ou volontés d'alliance du FN ou de ses membres avec d'autres partis ou personnalités politiques concernent, à quelques exceptions près, des partis ou personnalités issus de la droite. De la même manière, les personnalités du FN laissent souvent entendre qu'ils sont prêts à accueillir les déçus de partis de droite (par exemple lors de la crise de la présidence de l'UMP entre Jean-François Copé et François Fillon en 2012).

On donne parfois au RN le qualificatif de parti attrape-tout<ref name="gh">Modèle:Lien web</ref>,<ref name="hj">Modèle:Lien web</ref>,<ref name="jk">Modèle:Lien web</ref>,<ref name="kl">Modèle:Lien web</ref>,<ref name="lm">Modèle:Lien web</ref>.

L'essayiste Christophe Guilluy, tout comme le sociologue Sylvain Crépon<ref>« En parvenant à se frayer un chemin dans la mémoire ouvrière locale, en dénonçant avec virulence le « capitalisme sauvage mondialisé », l'Europe « passoire » incapable de freiner les délocalisations et l'immigration, en proposant de troquer une solidarité ethnique contre l'ancienne solidarité de classe, le FN parvient à capitaliser adroitement le vote des perdants de la mondialisation. » Modèle:Harvsp Modèle:Epub emplacement 5390 sur 5611.</ref>, mettent en avant le rôle déterminant des effets négatifs de la mondialisation sur le vote des milieux populaires, où, selon eux, la bipolarisation droite-gauche n'existerait plus. Si Christophe Guilly souligne que Modèle:Citation, il relève cependant que Modèle:Citation<ref>Christophe Guilluy, interviewé par Albert Zennou, « Guilly : la bipolarisation droite-gauche n'existe plus en milieu populaire », in Le Figaro, 20-21 juillet 2013, Modèle:P..</ref>.

Selon le politologue Jean-Yves Camus, « compte tenu des idéologies auxquelles le terme « extrême droite » renvoie, dans l'histoire, le terme est à utiliser avec précaution : le FN n'est pas fasciste. Il reste qu'il est perçu, sur un axe politique représenté de manière linéaire (de gauche à droite), comme la formation la plus « à droite » du spectre politique français. La proportion cumulée de ses sympathisants qui le classent « à droite » ou « à l'extrême droite » suffit à démolir le discours frontiste du « ni droite, ni gauche ». S'il est incontestable que les racines historiques du FN se trouvent à l'extrême droite, il serait plus juste de parler aujourd'hui de parti national-populiste et identitaire ». Dans des sondages de 2013 et 2015, 78 % des Français considèrent le Front national comme un parti d'extrême droite alors que 32 % des sympathisants frontistes le considèrent d'extrême droite, et 32 % « à droite »<ref name="« Pourquoi dit-on que le Front national et Les Patriotes sont d'extrême droite ? »" />.

En 2021, les chercheurs Antoine Bristielle, Tristan Guerra et Max-Valentin Robert observent un rapprochement constant au cours des années 2010 entre les programmes de l'UMP/LR et du FN/RN, ainsi qu'Modèle:Cita entre leurs électorats respectifs sur les enjeux culturels, tandis que s'agissant des enjeux économiques, Modèle:Cita, avec toutefois Modèle:Cita<ref name="EvaluationRisque" />.

Remise en cause du positionnement à l'extrême droite par les membres du parti

Dès les débuts du parti, la classification à l'extrême droite est contestée par les dirigeants du Front national<ref name="exemple Ina">Modèle:Lien web.</ref>. En 1996, Jean-Marie Le Pen rejette le qualificatif d'extrême droite car Modèle:Citation<ref>Modèle:Article.</ref>. En octobre 2013, Marine Le Pen affirme que Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web.</ref> et qu'il s'agit d'Modèle:Citation<ref name="Parisien-justice">Modèle:Lien web.</ref>. Elle annonce aussi son intention de poursuivre en justice ceux qui continueraient à utiliser cette expression pour qualifier le FN<ref name="Parisien-justice" />,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. À la suite de ces déclarations, un sondage de l'institut YouGov indique que 57 % des Modèle:Nobr interrogées considèrent que le FN est un parti d'extrême droite et que 32 % des sympathisants du FN sont d'accord avec ce qualificatif<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Jean-Marie Le Pen a défini son parti comme appartenant à ce qu'il appelle la Modèle:Citation ou la Modèle:Citation. C'est dans cette logique que sa première délégation au Parlement européen était celle du Groupe des droites européennes. Dans ses discours, en revanche, Jean-Marie Le Pen prétend que le FN n'est Modèle:Citation ou encore qu'il est Modèle:Citation<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Marine Le Pen affirme elle aussi que le Front national n'est Modèle:Citation<ref name="Point-ni-droite-ni-gauche">Modèle:Lien web.</ref>. Les membres du FN ont par ailleurs tendance à remettre en cause l'axe gauche-droite, notamment en critiquant la proximité et l'interchangeabilité des partis de gouvernement, à travers des expressions comme « la Modèle:Page h' », « UMPS » ou « RPS »<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>.

En Modèle:Date, dans le cadre des élections sénatoriales, le Conseil d'État est saisi par les cadres du parti qui contestent sa classification à l'extrême droite dans le paysage politique français. La plus haute juridiction administrative rend alors un avis qui confirme que le Rassemblement national est bien considéré comme un parti d'extrême droite<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Sur le rapport à la République

Modèle:Article connexe

L'historien Nicolas Lebourg indique que le FN a Modèle:Cita, et s'est présenté dès lors comme un parti républicain en invoquant son respect de l'article 4 de la Constitution qui définit le rôle des partis, ainsi qu'en présentant la « préférence nationale » comme un principe républicain conforme à des dispositions législatives de la Troisième République et au statut de la fonction publique<ref name="Lebourg2021">Modèle:Lien web.</ref>.

Nicolas Lebourg relève également que Modèle:Cita, et Modèle:Cita<ref name="Lebourg2021"/>. Estimant que Marine Le Pen a poursuivi dans sa lignée sur ce sujet, il résume leur conception commune de la République comme Modèle:Cita et souligne leur adhésion à Modèle:Cita<ref name="Lebourg2021"/>.

En 2014, Grégoire Kauffmann estime que le FN est une force politique républicaine, car participant aux élections et respectant les institutions démocratiques<ref name="Kauffmann"/>. En 2015, le politologue Jean-Yves Camus, spécialiste de l'extrême droite, indique ne pas avoir Modèle:Cita ; il estime en revanche qu'Modèle:Cita, dont le droit du sol<ref>Jean-Yves Camus, interviewé par Audrey Salor, « Charlie Hebdo est, par principe, opposé au FN », nouvelobs.com, 8 janvier 2015.</ref>. Selon Joël Gombin, Modèle:Cita<ref name="Gombin2013">Modèle:Lien web.</ref>. Selon Nicolas Lebourg, le programme du RN, à travers le projet d'Modèle:Cita, Modèle:Cita, et qu'il définit comme Modèle:Cita<ref name="Lebourg2021"/>.

Autres qualificatifs

Le qualificatif « populiste » est assez unanimement utilisé par les historiens et politologues de l'Institut d'études politiques de Paris<ref>Reynié : Le Pen peut atteindre 30 % de Dominique Reynié sur lejdd.fr du 9 avril 2011</ref>, mais est critiqué par les membres du laboratoire de Michel Dobry, professeur à l'université Paris-IModèle:Référence nécessaire. Ainsi dès 1984, Pierre-André Taguieff parle de « national-populisme » pour qualifier le Front national. En 1988, René Rémond reprend ce qualificatif et parle de Modèle:Citation<ref>Notre siècle, 1988, Fayard</ref>. Néanmoins, dans l'actualisation de son œuvre de référence Les Droites en France, il reprend l'expression Modèle:Citation pour dire qu'elle est en France principalement représentée électoralement par le Front national qui se présente Modèle:Citation, reprochant aux autres d'avoir trahi leurs valeurs, trompé leurs électeurs, et d'être de connivence avec la gauche (la « bande des quatre »)Modèle:Note Dans son interview donnée le Modèle:Date au journal Le Figaro, René Rémond confirme que le Front national Modèle:Citation, Modèle:Citation, qualifiant au passage Jean-Marie Le Pen de Modèle:Citation et réaffirme que Modèle:Citation car Modèle:Citation.

Quant à l'épithète de « tribunitienne », René Rémond rappelle qu'elle est aussi appropriée, car il s'agit là d'une Modèle:Citation. Il note par ailleurs que cette épithète a été introduite dans le vocabulaire politique par Georges Lavau à propos du Parti communiste français.

Les représentants du Front national définissent leur mouvement en utilisant des qualificatifs comme patriote<ref name="exemple patriote">Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>, populiste<ref name="exemple populiste">« Pour M. le Pen, “le populisme vaincra le pipolisme” de M. Sarkozy », Le Monde, 14 janvier 2008.</ref> ou encore souverainiste<ref name="exemple souverainiste">Jean-Marie Le Pen, dans son discours à l'université d'été 2004 du Front national Modèle:Lien archive, affirme que son parti est Modèle:Citation.</ref>.

Rapport au fascisme

L'historien Pierre Milza, spécialiste du fascisme, et Guy Antonetti, professeur d'histoire contemporaine à Paris II, ne classent pas le FN parmi les partis fascistes<ref>« Entretien avec Pierre Milza », Outre-Terre 2/2003 (no 3), Modèle:P..</ref>. Michel Dobry, professeur à Paris I, est plus enclin à qualifier le FN de parti « fascisant » que de parti fasciste<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

En 2005, le philosophe politique Pierre Manent écrit : Modèle:Citation<ref>Pierre Manent, Cours familier de philosophie politique, Gallimard, Tel, rééd. 2008, page 249.</ref>.

En 2007, l'ancien Premier ministre Lionel Jospin déclare : Modèle:Citation<ref>Lionel Jospin, 27 octobre 2007, Émission Répliques, France culture.</ref> En 2013, le Premier secrétaire du Parti socialiste, Jean-Christophe Cambadélis, fait écho à ces considérations en rejetant le qualificatif de « Fasciste » pour le Front national<ref>Modèle:Article.</ref>.

Au contraire, Jean-Luc Mélenchon n'a pas hésité à qualifier de « fasciste » Marine le Pen, celle-ci l'ayant attaqué en justice pour injure, une procédure déboutée par le tribunal correctionnel de Paris<ref>Mélenchon relaxé après avoir traité Marine Le Pen de « fasciste », Le Monde, 10 avril 2014</ref>. Marine Le Pen fait appel mais perd à nouveau<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Son avocat prévoit de former un pourvoi de cassation<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Pour le politologue Pierre-André Taguieff, cette accusation tient du Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Organisation interne

Dirigeants

Présidents Début Fin Vice-présidents Secrétaires généraux
Jean-Marie Le Pen Jean-Marie Le Pen 5 octobre 1972 16 janvier 2011
Marine Le Pen Marine Le Pen 16 janvier 2011 13 septembre 2021
Jordan Bardella Jordan Bardella Intérim du Modèle:Date au Modèle:Date
Modèle:Date En cours

Instances

Fichier:Schéma statuts RN 2018.png
Schéma du fonctionnement interne du Rassemblement national depuis le congrès de 2018.

Les principales instances du RN sont les suivantes :

  • le bureau exécutif ;
  • le bureau politique, devenu le bureau national en 2018 ;
  • le comité central, devenu le conseil national en 2018.

Les cofondateurs du parti se sont inspirés de l'organigramme du Parti communiste français (« comité central », « bureau politique », « bureau exécutif »)<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

En 1998, Ariane Chebel d'Appollonia remarque que Modèle:Citation<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

Les instances sont revues lors du congrès de Lille de 2018. Le « comité central » devient le « conseil national », et le « bureau politique » le « bureau national ». Le bureau exécutif ne change pas de nom, mais le secrétariat général disparaît, un seul poste de vice-président est conservé et la fonction de président d'honneur est supprimée.

Bureau exécutif

Le bureau exécutif du parti (quinze membres) est considéré comme le « gouvernement resserré » du bureau national (une quarantaine de membres)<ref name="Instances huffingtonpost">Modèle:Article.</ref>.

Composition actuelle (depuis le 5 novembre 2022)<ref>Modèle:Lien web</ref>


Modèle:Boîte déroulante/débutDu 4 juillet 2021 au 5 septembre 2022

Du 11 mars 2018 au 4 juillet 2021

  • Présidente : Marine Le Pen ;
  • Vice-président : Steeve Briois, Jordan Bardella (à partir du 16 juin 2019)
  • Trésorier : Wallerand de Saint-Just ;
  • Membres du bureau : Louis Aliot, Nicolas Bay, Bruno Bilde, Sébastien Chenu, Jean-François Jalkh, David Rachline.

Du 21 septembre 2017 au 11 mars 2018<ref>Modèle:Lien web.</ref>

Du 30 novembre 2014 au 21 septembre 2017

En janvier 2016, Jean-Lin Lacapelle, conseiller régional d'Ile-de-France, est promu secrétaire général adjoint auprès de Nicolas Bay<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

En avril 2016, Alexandre Dézé, dans la revue Pouvoirs<ref name="Dézé042016"/>, observe qu'Modèle:Citation.

Du 12 juillet 2012 au 30 novembre 2014

Pascal Perrineau relève que Modèle:Citation<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

Alexandre Dézé relève la disparition en 2012 de la délégation nationale, Modèle:Citation<ref name="Dézé042016">Modèle:Article.</ref>.

Du 20 janvier 2011 au 12 juillet 2012

Modèle:Boîte déroulante/fin

Bureau national

Modèle:Article détaillé Le bureau national se réunit sur convocation du président et a le rôle de conseil d'administration<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Ses membres sont désignés par le président sur validation du conseil national<ref name="Instances huffingtonpost" />.

Conseil national

Modèle:Article détaillé Formé de Modèle:Nobr élues par les adhérents et de 20 personnalités cooptées par le président du parti<ref>Modèle:Article.</ref>, le conseil national débat de l'orientation générale du parti<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Autres instances

D'autres instances existent : commission des conflits, commission d'investiture, conseil des élus locaux<ref name="Instances huffingtonpost" />,<ref>Modèle:Article.</ref> ou encore l'équipe administrative.Modèle:Boîte déroulante/débutComposition en date du 9 novembre 2022 : Jordan Bardella, Louis Aliot, Franck Allisio, Sébastien Chenu, Wallerand de Saint-Just, Edwige Gay, Laurent Jacobelli, Jean-Lin Lacapelle, Hélène Laporte, Marine Le Pen, Julien Odoul, Philippe Olivier, Gilles Pennelle, Kévin Pfeffer, David Rachline, Julien Sanchez.

Modèle:Boîte déroulante/finModèle:Boîte déroulante/débutComposition en date du 9 novembre 2022 : Wallerand de Saint-Just (Président de la commission), Jean-Lin Lacapelle, Éric Domard, Mathilde Androuët, Frédéric Boccaletti.

Modèle:Boîte déroulante/finModèle:Boîte déroulante/débutComposition en date du 9 novembre 2022 :

  • Gilles Pennelle - Directeur général, chargé des fédérations, des élections et de la formation;
  • Gérard Moissan - Directeur administratif et financier, chargé des ressources humaines et financières;
  • Wallerand de Saint-Just - Délégué national aux affaires juridiques
  • Jean-Lin Lacapelle - Délégué national à la mobilisation et aux Français de l'étranger
  • Laurent Jacobelli - Délégué national aux relations publiques
  • André Rougé - Délégué national à l'Outre-mer
  • Thibaut François - Délégué national aux relations européennes
  • Mathilde Androuët - Déléguée nationale à l'événementiel
  • Pierre-Romain Thionnet - Directeur général de Génération nation
  • Victor Chabert - Directeur du service de presse
  • Ludovic Pajot - Président du conseil des élus locaux

Modèle:Boîte déroulante/fin

Congrès

Modèle:Article détaillé

Composé de centaines de cadres et militants, un congrès se tient en général tous les trois ans. Il élit le conseil national et le président du parti. Il élabore également les plates-formes électorales du parti<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Seize congrès se tiennent entre 1973 et 2018.

Fédérations locales

Il existe trois types de fédérations locales du parti :

  • les fédérations métropolitaines (une par département de métropole<ref>Si la Corse compte deux départements (Haute-Corse et Corse-du-Sud), une seule fédération est présente sur l'île et il n'y a également qu'une seule fédération pour le département du Rhône et la Métropole de Lyon.</ref>) ;
  • les fédérations DOM-TOM (une par collectivité d'outre-mer) ;
  • la fédération des Français de l'étranger.

Les fédérations métropolitaines et DOM-TOM ont un délégué départemental à leur tête et celle des Français de l'étranger un secrétaire national chargé des Français de l'étranger.

Place dans le paysage politique français

Du milieu des années 1980 à 2007, selon les types d'élections, le Front national représentait entre 11 et 18 % de l'électorat français au niveau national, dépassant 30 % dans certaines villes et régions, ce qui en a souvent fait le troisième parti de France. À plusieurs reprises, le Front national a été annoncé comme déclinant (scission des mégrétistes en 1998, mauvais score à l'élection présidentielle de 2007), mais a pu rebondir (présence au second tour de l'élection présidentielle de 2002, bon score aux élections cantonales de 2011, à l'élection présidentielle de 2012 et aux élections législatives de 2012-2013, et nouvelle présence au second tour d'une élection présidentielle en 2017 et en 2022). Dans un système politique où prédominent les scrutins à deux tours, le fait qu'il demeure à la fois minoritaire en voix et isolé sur l'échiquier politique l'empêche néanmoins d'accéder à l'exercice du pouvoir<ref name="Ehrhard2016">Modèle:Article.</ref>.

Élus

Du fait du mode de scrutin uninominal majoritaire à deux tours lors des élections législatives et du faible nombre d'élus locaux pour les élections sénatoriales, le Front national a rarement été représenté au Parlement. Lorsqu'un candidat du Front national se qualifie pour le second tour d'une élection, les électeurs de gauche ou de droite dont le candidat a été battu au premier tour, ont tendance à reporter leurs voix sur l'adversaire du candidat du Front national ou à s'abstenir. Le Front national n'a eu des députés à l'Assemblée nationale qu'à l'issue des élections législatives de 1986, alors que le mode de scrutin a été ponctuellement modifié. Le mode de scrutin proportionnel a alors permis au Front national d'avoir Modèle:Nobr, dont Jean-Marie Le Pen, Jacques Bompard, Bruno Gollnisch, Roger Holeindre, Jean-Claude Martinez, Bruno Mégret, Jacques Peyrat, Yann Piat et Jean-Pierre Stirbois. Lors des élections législatives de 1997, le Front national a réalisé son meilleur score (14,94 %) dans une élection de ce genre, mais seul un de ses candidats, Jean-Marie Le Chevallier, à Toulon, a finalement été élu. Son élection a toutefois été invalidée en février 1998 pour des infractions à la législation sur le financement des campagnes électorales, et il n'a pu se faire réélire<ref name="France politique chrono">Modèle:Lien web.</ref>.

Au niveau municipal, le FN/RN manque d'implantation. Il présente 192 listes aux élections municipales de 1989, 233 en 1995<ref>Modèle:Ouvrage</ref>, 369 en 2014 et 262 en 2020<ref>Modèle:Lien web</ref>. Cependant, le parti a cogéré la ville de Dreux avec la droite (RPR) de 1983 à 1989. Il dirige seul pour la première fois, la ville de Saint-Gilles, de 1989 à 1992. En 1995, il réalise une percée remarquée en remportant trois villes en Provence. Jean-Marie Le Chevallier devient le maire de Toulon, Jacques Bompard celui d'Orange, et Daniel Simonpieri celui de Marignane. Depuis, Le Chevallier a été battu en 2001, Bompard a quitté le FN pour le MPF, puis la Ligue du Sud, et Simonpieri a lui aussi quitté le Front, d'abord pour le MNR, puis pour l'UMP. Jacques Peyrat, ex-député du FN en 1986, a été par la suite maire de Nice, mais après avoir quitté le FN, sous l'étiquette RPR puis UMP<ref name="France politique chrono" />. Lors des municipales de 2014, 15 mairies sont remportées par le FN, sans compter les cinq villes où le FN a accordé son soutien au candidat sorti vainqueur. Steeve Briois remporte la mairie de Hénin-Beaumont dès le premier tour, David Rachline celle de Fréjus, Cyril Nauth celle de Mantes-la-Ville.

Le FN a eu plusieurs conseillers généraux élus lors des élections cantonales. C'est le cas en 1985 à Marseille-Notre-Dame-du-Mont (réélu en 1991) ; en 1988 à Canisy (réélu en 1994) ; en 1989 à Salon-de-Provence ; en 1992 à Nice-14 ; en 1994 à Dreux-Ouest et Toulon-6 ; en 1997 à Mulhouse-Nord ; en 1998 à Toulon-5, Noyon et Marignane ; en 2002 à Orange-Ouest en 2004 à Orange-Est ; et en 2011 à Carpentras-Nord et à Brignoles<ref name="France politique chrono" />.

Du fait du mode de scrutin proportionnel pour les élections régionales, le Front national a eu un nombre significatif d'élus dans plusieurs conseils régionaux. Aux élections régionales de 1986, 137 candidats du FN deviennent conseillers régionaux dans 21 régions. Le soutien de ces élus permet à la droite d'obtenir la présidence de six régions (Aquitaine, Midi-Pyrénées, Languedoc-Roussillon, Franche-Comté, Picardie, Haute-Normandie). Le Front national obtient, lui, des postes de vice-présidents de Région en Provence-Alpes-Côte d'Azur où il détient la majorité relative, en Languedoc-Roussillon, Picardie et Haute-Normandie. Aux élections régionales de 1992, le Front national fait élire 239 conseillers régionaux dans les 22 régions métropolitaines. Aux élections régionales de 1998, 275 candidats du FN sont élus. Le Front national fait élire des présidents de droite en Picardie, Languedoc-Roussillon, Rhône-Alpes et Bourgogne<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. En 2004, le nombre d'élus régionaux du FN décroit pour la première fois, puisqu'ils ne sont plus que 156 dans 17 régions. Cette tendance se poursuit en 2010, 118 conseillers FN étant élus dans seulement 12 régions<ref name="France politique chrono" />. En 2015, le FN inverse la tendance et envoie plus de 358 conseillers régionaux dans les 13 nouvelles régions, il triple donc le nombre de ses élus par rapport aux dernières élections régionales ; plus d'un quart de ces élus ont cependant quitté le parti à l'approche des élections régionales de 2021<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Les élections européennes sont également propices à l'élection de membres du Front national. En 1984, 10 d'entre eux entrent au Parlement européen. En 1989, ils obtiennent le même nombre. En 1994, ils sont Modèle:Nobr européens. En 1999, seuls 5 candidats frontistes font leur entrée à Strasbourg. En 2004, ils sont crédités de sept sièges de députés. En 2009, le FN ne conserve que trois députés au Parlement européen : Jean-Marie Le Pen, Marine Le Pen et Bruno Gollnisch<ref name="France politique chrono" />. En 2014 et 2019, le parti arrive en tête, avec 24 puis Modèle:Nobr européens.

Modèle:Ancre

Liste des élus Rassemblement national au 25 septembre 2023
Poste Total Assemblée Élus membres du Rassemblement national Élus membres d'un parti associé
Nombre Noms Nombre Noms Parti associé
Députés européens<ref>Modèle:Lien web</ref> 19/79 Parlement européen 16 Voir listeModèle:Note 2 Jean-Paul Garraud, Thierry Mariani La Droite populaire
1 Hervé Juvin Parti localiste
Députés 88/577 Assemblée nationale 87 Voir listeModèle:Note 1 Marie-France Lorho Ligue du Sud
Sénateurs 3/348 Sénat 3 Voir listeModèle:Note - - -
Conseillers régionaux 241/1758 13 Conseil régional d'Auvergne-Rhône-Alpes<ref>Modèle:Lien web</ref> 12 Voir listeModèle:Note 1 Andréa Kotarac Parti localiste
18 Conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté<ref>Modèle:Lien web</ref> 16 Voir listeModèle:Note 2 Pascal Blaise, Olivier Damien L'Avenir français
8 Conseil régional de Bretagne<ref>Modèle:Lien web</ref> 8 Virginie d'Orsanne, Florent de Kersauson, Gérard de Mellon, Patrick Le Fur, Aurélie Le Goff, Gilles Pennelle, Astrid Prunier - - -
12 Conseil régional du Centre-Val de Loire<ref>Modèle:Lien web</ref> 9 Elodie Babin, Marine Bardet, Lionel Béjeau, Michel Chassier, Thibaut de la Tocnaye, Virginia de Oliveira, Régine Flaunet, Ambre Louisin, Thomas Ménagé, Aleksandar Nikolic, Mathilde Paris, Mylène Wunsch 3 Lionel Béjeau, Régine Flaunet, Thomas Ménagé L'Avenir français
32 Conseil régional du Grand Est<ref>Modèle:Lien web</ref> 27 Voir listeModèle:Note 3 Anne-Sophie Frigout, Philippe Morenvillier, Pascal Tschaen L'Avenir français
1 Bruno North Centre national des indépendants et des paysans
1 Jean-Louis Masson Démocratie et république
32 Conseil régional des Hauts-de-France 30 Voir listeModèle:Note 2 Jean-Philippe Tanguy, Philippe Théveniaud L'Avenir français
16 Conseil régional d'Île-de-France<ref>Modèle:Lien web</ref> 15 Voir listeModèle:Note 1 Nadejda Rémy L'Avenir français
14 Conseil régional de Normandie<ref>Modèle:Lien web</ref> 13 Voir listeModèle:Note 1 Olivier Pjanic L'Avenir français
26 Conseil régional de Nouvelle-Aquitaine<ref>Modèle:Lien web</ref> 26 Voir listeModèle:Note - - -
27 Conseil régional d'Occitanie<ref>Modèle:Lien web</ref> 24 Voir listeModèle:Note 1 Jean-Paul Garraud La Droite populaire
1 Johana Maurel L'Avenir français
6 Conseil régional des Pays de la Loire<ref>Modèle:Lien web</ref> 5 Gauthier Bouchet, Gabriel de Chabot-Tramecourt, Raymond de Malherbe, Victoria de Vigneral, Jean-Patrick Fillet 1 Hervé Juvin Parti localiste
37 Conseil régional de Provence-Alpes-Côte d'Azur<ref>Modèle:Lien web</ref> 35 Voir listeModèle:Note 1 Thierry Mariani La Droite populaire
1 Hervé Fabre-Aubrespy L'Avenir français
Conseillers départementaux 26/4108 2 Conseil départemental des Bouches-du-Rhône 2 Sandrine d'Angio et Cédric Dudieuzere (canton de Marseille-6) - - -
2 Conseil départemental du Gard 2 Jean-Pierre Fuster et Elizabeth Mondet (canton de Beaucaire) - - -
2 Conseil départemental de la Haute-Marne 2 Michel Karakula et Laurence Robert-Dehault (canton de Saint-Dizier-1) - - -
4 Conseil départemental de l'Hérault 4 Marie Hirth et Denis Marsala (canton de Béziers-1), Gilles Sacaze (canton de Béziers-2), Nicole Zénon (canton de Béziers-3) - - -
6 Conseil départemental du Pas-de-Calais : 6 Ludovic Pajot et Marie-Line Plouviez (canton de Bruay-la-Buissière), Maryse Poulain et François Vial (canton de Hénin-Beaumont-1), Steeve Briois et Marine Le Pen (canton de Hénin-Beaumont-2) - - -
2 Conseil départemental du Tarn-et-Garonne 2 Any Delcher et Romain Lopez (canton de Moissac) - - -
6 Conseil départemental du Vaucluse 6 Hervé de Lépineau et Marie Thomas de Maleville (canton de Carpentras), Florelle Bonnet et Jean-Claude Ober (canton de Monteux), Danièle Brun et Joris Hébrard (canton du Pontet) - - -
2 Conseil départemental du Var 2 Christophe Chiocca et Sonia Lauvard (canton de Fréjus)

-

- - -
Conseillers municipaux 1533/ 587335 - - - - - - -
Maires 12
Élus consulaires 3 - 3
  • Alain-Gérard Georgi-Samaran (Amérique du Sud)
  • Éric Miné (Asie),
  • Alain Lavarde (Espagne)
- - -
Modèle:Références

Élus ayant changé de parti politique en cours de mandat

Liste des personnes ayant été élues sous l'étiquette RN mais ayant changé de parti politique au cours de leur mandat.

Poste Nombre Noms Année changement de parti Nouveau parti
Députés européens 4 Nicolas Bay, Gilbert Collard, Maxette Pirbakas, Jérôme Rivière 2022 Reconquête
Sénateur 1 Stéphane Ravier 2022 Reconquête
Conseillers régionaux 9 2022 Reconquête
Conseillers départementaux 2 2022 Reconquête
Total 16

Nombre d'adhérents revendiqués

Année Nombre
1980 270<ref name="ref1" />
1998 42 000<ref name="RenouvellementMilitantisme">Modèle:Chapitre.</ref>
2009 13 000<ref name="RenouvellementMilitantisme"/>
2011 22 000<ref name="récure">« À l'issue du scrutin interne pour élire son nouveau président en 2011, le parti comptait Modèle:Unité. Cependant, au début de 2012, le Front national revendique plus de Modèle:Unité à jour de cotisation, mais reste secret pour permettre toutes les vérifications sur ces chiffres » ; Emmanuel Nkunzumwami, La montée de l'extrême droite en France : le cas du département de la Somme, L'Harmattan, 2012257 p. Modèle:Isbn Modèle:P..
Voir également à propos du chiffre de plus de Modèle:Unité en 2011 David Doucet, « Portraits-robots des militants du Front national », slate.fr, 12 janvier 2011, citant Jean-Yves Camus : « l'ampleur de cette augmentation du nombre d'adhérents en l'espace d'un an semble impossible. […] De toute évidence, ils ont gagné des adhérents mais pas dans cette proportion. Ça ne correspond d'ailleurs pas à la réalité du terrain. ».</ref>
2012 50 000<ref>« Le nombre d'adhérents annoncé en janvier 2012 atteindrait 50 000, un chiffre jamais égalé et qui représente un doublement en un an »; Birgitta Orfali, La banalisation de l'extrémisme à la veille de la présidentielle: Radicalisation ou dé-radicalisation ?, L'Harmattan, 2012, 170 p. Modèle:IsbnModèle:P..</ref>
2014 2014">Modèle:Lien web.</ref>
2017 51 000<ref name="l'Opinion décembre 2017">Modèle:Lien web.</ref>
2018 38 000<ref name="adh2018">Modèle:Lien web.</ref>
2023 50 000<ref name="Adhérents revendiqués 2023" />

En décembre 2019, Le Point indique que le nombre d'adhérents du RN est de 20 000, soit une baisse significative malgré des résultats électoraux historiques<ref name="13décembre2019_www.lepoint.fr">Modèle:Lien web</ref>. En 2020, L'Opinion évalue le nombre d'adhérents à entre 20 000 et 25 000<ref name="L’Opinion adhérents">Modèle:Lien web.</ref>.

Géographie et sociologie électorales

Le vote FN semble plus répandu dans l'est du pays, notamment à l'est d'une ligne Le Havre-Valence-Perpignan, d'après une étude de l'Ipsos de 2013<ref name="socioun">Modèle:Lien web.</ref>. Depuis les années 1980, le Front national réalise ses meilleurs scores dans le nord-est, l'est et le sud-est de la France. En 2002, les 20 départements dans lesquels Jean-Marie Le Pen dépasse les 20 % des voix au premier tour de l'élection présidentielle sont situés dans dix régions : Alsace (Bas-Rhin, Haut-Rhin), Bourgogne (Yonne), Champagne-Ardenne (Aube, Haute-Marne, Ardennes), Franche-Comté (Haute-Saône, Territoire de Belfort), Languedoc-Roussillon (Pyrénées-Orientales, Hérault, Gard), Lorraine (Moselle, Vosges, Meuse), Midi-Pyrénées (Tarn-et-Garonne), Picardie (Oise), Provence-Alpes-Côte d'Azur (Bouches-du-Rhône, Var, Alpes-Maritimes, Vaucluse), Rhône-Alpes (Ain, Haute-Savoie)<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

La proportion de votants pour le Front national décroit à mesure que le niveau de diplôme augmente<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Au sein de l'électorat du FN, les écarts entre les publics les plus diplômés et les populations les moins diplômées se sont creusés très significativement au gré des élections présidentielles successives : Jérôme Fourquet relève que Modèle:Cita. Il estime que Modèle:Cita<ref name="30AnsMétamorphose">Modèle:Lien web.</ref>. Ainsi, lors du premier tour de l'élection présidentielle de 2012, 45,5 % des votants pour Marine Le Pen n'avaient pas le niveau baccalauréat, tandis que 7 % étaient diplômés du supérieur (> bac+2)<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

Jérôme Fourquet observe également Modèle:Cita du FN/RN auprès des ouvriers et des employés, en particulier sous la présidence de Marine Le Pen, Modèle:Cita : en 2021, la candidate RN recueille ainsi dans ces catégories plus de 40 % d'intentions de vote en vue du premier tour de l'élection présidentielle de 2022<ref name="30AnsMétamorphose"/>. Lors de l'élection présidentielle de 2012, les ouvriers votent davantage au premier tour pour Marine le Pen que pour tout autre candidat<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Entre 2012 et 2015, les études montrent « une désaffection pour la gauche et un ralliement massif au Front national » des ouvriers les plus précaires qui, lors du premier tour des régionales de décembre 2015, ont voté à 64 % pour lui<ref>Modèle:Article.</ref>.

Les élections départementales de 2015 confirment que le vote FN touche massivement les ouvriers − 49 % de ceux-ci votent FN −, mais touche également une grande partie des employés − 38 % − (contre respectivement 15 % et 18 % pour le Parti socialiste)<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Les retraités − 24 % − et les membres de la fonction publique (notamment les enseignants) restent globalement les plus réfractaires au vote FN<ref>Modèle:Lien web.</ref>, même si les élections régionales de 2015 semblent montrer une forte percée du FN dans la fonction publique. Durant ces élections, hors éducation nationale, 30,5 % des fonctionnaires d'État ont voté pour le FN<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Le politologue Joël Gombin observe un lien entre le coefficient de Gini (mesure de l'inégalité de la répartition des richesses sur un territoire) et le vote FN<ref>Modèle:Article.</ref>. Pour l'historien Nicolas Lebourg, Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Pour Guillaume Perrault, Modèle:Citation<ref>Guillaume Perrault, « Marine Le Pen se frotte les mains », in Le Figaro, mardi 19 mars 2013, Modèle:P..</ref>. Globalement, les zones de forte présence électorale du FN recouvrent des régions touchées par la désindustrialisation, à fortes proportions de population d'origine immigrée, d'implantation des rapatriés Pieds-noirs et confrontées à des changements démographiques importants (héliotropisme ou périurbanisation)<ref>Modèle:Lien web.</ref>. En 2016, une étude de l'Ifop montre que le vote en faveur du Front national est plus élevé dans les communes dont les petits commerces et les services sont absents<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Le politologue Joël Gombin tire une conclusion identique à Marseille<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Dans une note publiée en 2013, Jérôme Fourquet distingue deux familles parmi l'électorat frontiste : celle du nord et du nord-est, plutôt populaire et attaché à des valeurs de gauche, et celle de la vallée de la côte méditerranéenne et du Rhône, davantage sensible aux questions fiscales et aux valeurs de droite<ref>Jérôme Fourquet, Front du nord, Front du sud, IFOP Focus Modèle:N°, août 2013.</ref>. Au nord, les électeurs frontistes sont plus sensibles au discours social du Front national, alors qu'au sud, le FN rassemble un électorat moins populaire<ref name="socioun"/>. Le politologue Joël Gombin contredit l'analyse de Jérôme Fourquet : relevant que la géographie électorale du FN Modèle:Citation en opposant Modèle:Citation, il identifie plutôt Modèle:Citation : Modèle:Citation, à savoir Modèle:Citation, mais aussi Modèle:Citation ; Modèle:CitationModèle:Citation ; et le Modèle:Citation, avec Modèle:Citation, où Modèle:Citation<ref>Modèle:Article.</ref>.

L'évolution de l'électorat du Front national dans les années 2010 semble également montrer une proportion beaucoup plus élevé de femmes qu'en comparaison des années 1990<ref>Modèle:Article.</ref>. Jérôme Fourquet observe également le basculement d'une partie de l'électorat catholique vers le FN alors qu'Modèle:Citation, ce qui s'explique par Modèle:Citation<ref>Modèle:Article.</ref>. Il relève également Modèle:Cita (25-Modèle:Nobr), en particulier à partir de l'élection présidentielle de 2012, ce qui s'explique par Modèle:Cita et chez les ménages avec enfants à charge : Modèle:Cita<ref name="30AnsMétamorphose"/>.

À l'occasion des élections régionales de 2015, une étude CEVIPOF-SciencesPo montre que le FN est, lors du premier tour, le premier parti pour lequel ont voté les hommes homosexuels mariés (le troisième pour les lesbiennes mariées), de même que les hommes hétérosexuels mariés (le deuxième chez les femmes hétérosexuelles mariées)<ref>L’enquête électorale française : Comprendre 2017, CEVIPOF-SciencesPo, février 2016</ref>. Il réalise également ses plus forts scores parmi l'électorat des 18-Modèle:Nobr. Cette importance du FN dans les classes les plus jeunes est confirmée par un sondage de décembre 2016, montrant qu'il est le parti dont les jeunes se sentent « le plus proche, ou disons le moins éloigné »<ref>Modèle:Article.</ref>.

Alliances électorales

Modèle:Article détaillé

Des arrangements locaux entre droite et FN ont eu lieu entre 1977 et 2004. Le RPR a condamné les alliances en septembre 1988, le Parti républicain a fait de même en 1991. Des sanctions internes ont été prises contre des élus de droite s'alliant au FN à partir de 1992.

Aux élections cantonales de 1994, Ernest Chénière, député RPR de l'Oise, battu au premier tour à Creil, s'allie au candidat FN encore en lice, avec l'accord de Jean-François Mancel, secrétaire général du RPR, et la bénédiction de Jean-Marie Le Pen. En 1998, Philippe Séguin démet de ses fonctions partisanes Jean-François Mancel, qui a passé une alliance avec le FN pour conserver la présidence du conseil général de l'Oise. De même, en Bourgogne, Jean-Pierre Soisson remporte la région au troisième tour de scrutin après une alliance avec le Front national.

Marine Le Pen refuse l'idée d'une alliance avec l'UMP, estimant que « nous ne pouvons pas faire d'accords électoraux, d'alliances politiciennes, alors que nous avons des divergences si profondes avec l'UMP. Ce n'est pas une différence de degré que nous avons avec l'UMP, c'est une différence de nature »<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Résultats électoraux

Élections présidentielles

Année Candidat Modèle:1er Modèle:2d Statut
Voix % Rang Voix % Rang
1974 Jean-Marie Le Pen 190 921 0,75 Modèle:7e Non-qualifié Modèle:Non1
1981 Aucun candidat
1988 Jean-Marie Le Pen 4 375 894 14,39 Modèle:4e Non-qualifié Modèle:Non1
1995 4 570 838 15,00 Modèle:4e Non-qualifié Modèle:Non1
2002<ref name="Présidentielle2002">Modèle:Lien web.</ref> 4 804 713 16,86 Modèle:2e 5 525 032 17,79 Modèle:2e Modèle:Non2
2007<ref>Modèle:Lien web.</ref> 3 834 530 10,44 Modèle:4e Non-qualifié Modèle:Non1
2012<ref>Modèle:Lien web.</ref> Marine Le Pen 6 421 426 17,90 Modèle:3e Non-qualifié Modèle:Non1
2017<ref>Modèle:Lien web.</ref> 7 678 491 21,30 Modèle:2e 10 638 475 33,90 Modèle:2e Modèle:Non2
2022 8 133 828 23,15 Modèle:2e 13 297 760 41,46 Modèle:2e Modèle:Non2

{{ #invoke:Diagramme | histogramme | hauteur = 250 | largeur = 500 | empilement = 1 | groupe 1 = 0.75 : 0 : 14.39 : 15 : 16.86 : 10.44 : 17.90 : 21.3 : 23.15 | groupe 2 = 0: 0 : 0 : 0 : 0.93 : 0 : 0 : 12.6 : 18.31 | couleurs = SteelBlue : Blue | noms = Premier tour : Second tour | unité = % | légendes = 1974 : 1981 : 1988 : 1995 : 2002 : 2007 : 2012 : 2017 : 2022 }}

Élections législatives

Année Modèle:1er Rang<ref>En nombre de voix.</ref> Sièges Statut
Voix %
1973 122 000 1,33 rowspan="3" colspan="1" Modèle:N/A Modèle:Infobox Parti politique/Sièges Modèle:Non1
1978 82 743 0,29 Modèle:Infobox Parti politique/Sièges Modèle:Non1
1981 44 414 0,18 Modèle:Infobox Parti politique/Sièges Modèle:Non1
1986 2 703 442 9,65 Modèle:5e Modèle:Infobox Parti politique/Sièges Modèle:Non2
1988 2 359 280 9,66 Modèle:5e Modèle:Infobox Parti politique/Sièges Modèle:Non1
1993 3 152 543 12,42 Modèle:4e Modèle:Infobox Parti politique/Sièges Modèle:Non1
1997 3 785 383 14,94 Modèle:3e Modèle:Infobox Parti politique/Sièges Modèle:Non2
2002 2 862 960 11,34 Modèle:3e Modèle:Infobox Parti politique/Sièges Modèle:Non1
2007 1 116 005 4,29 Modèle:4e Modèle:Infobox Parti politique/Sièges Modèle:Non1
2012 3 528 373 13,60 Modèle:3e Modèle:Infobox Parti politique/Sièges Modèle:Non2Modèle:Note
2017 2 990 613 13,20 Modèle:3e Modèle:Infobox Parti politique/Sièges Modèle:Non2Modèle:Note
2022 4 231 687 18,61 Modèle:1e Modèle:Infobox Parti politique/Sièges Modèle:Non2Modèle:Note

Élections sénatoriales

Année Sièges remportés Groupe
À renouveler Total
2014 Modèle:Infobox Parti politique/Sièges Modèle:Infobox Parti politique/Sièges RASNAG
2017 Modèle:Infobox Parti politique/Sièges Modèle:Infobox Parti politique/Sièges RASNAG
2020 Modèle:Infobox Parti politique/Sièges Modèle:Infobox Parti politique/Sièges RASNAG
2023 Modèle:Infobox Parti politique/Sièges Modèle:Infobox Parti politique/Sièges RASNAG

Élections européennes

Année Voix % Rang Sièges Tête de liste Groupe
1979 Aucun candidatModèle:Note
1984 2 210 299 10,95 Modèle:4e Modèle:Infobox Parti politique/Sièges Jean-Marie Le Pen GDE
1989 2 129 668 11,73 Modèle:3e Modèle:Infobox Parti politique/Sièges GTDE
1994 2 050 086 10,52 Modèle:5e Modèle:Infobox Parti politique/Sièges NI
1999 1 005 225 5,69 Modèle:8e Modèle:Infobox Parti politique/Sièges GTI (1999-2001), NI (2001-2004)
2004 1 684 868 9,81 Modèle:4e Modèle:Infobox Parti politique/Sièges Circonscriptions

régionales

NI (2004-2007), ITS (2007), NI (2007-2009)
2009 1 091 681 6,34 Modèle:6e Modèle:Infobox Parti politique/Sièges NI
2014 4 712 461 24,86 Modèle:1er Modèle:Infobox Parti politique/Sièges NI (2014-2015), ENL (2015)
2019 5 286 939 23,34 Modèle:1er Modèle:Infobox Parti politique/Sièges Jordan Bardella ID<ref>Sur les 23 élus de la liste « Prenez le pouvoir », deux sont indépendants (Jean-Paul Garraud et Thierry Mariani).</ref>

Élections régionales

Année Modèle:1er Modèle:2d Conseillers Présidents
Voix % Rang Voix % Rang
1986 2 658 500 9,57 Modèle:5e Pas de second tour Modèle:Infobox Parti politique/Sièges Modèle:Infobox Parti politique/Sièges
1992 3 375 079 13,65 Modèle:3e Modèle:Infobox Parti politique/Sièges Modèle:Infobox Parti politique/Sièges
1998 3 271 525 14,94 Modèle:4e Modèle:Infobox Parti politique/Sièges Modèle:Infobox Parti politique/Sièges
2004 3 564 059 14,70 Modèle:3e 3 199 392 12,38 Modèle:3e Modèle:Infobox Parti politique/Sièges Modèle:Infobox Parti politique/Sièges
2010 2 223 800 11,42 Modèle:4e 1 943 307 9,17 Modèle:3e Modèle:Infobox Parti politique/Sièges Modèle:Infobox Parti politique/Sièges
2015 6 018 904 27,73 Modèle:1er 6 820 477 27,10 Modèle:3e Modèle:Infobox Parti politique/Sièges Modèle:Infobox Parti politique/Sièges
2021 2 743 497 18,68 Modèle:2e 2 908 403 19,05 Modèle:3e Modèle:Infobox Parti politique/Sièges Modèle:Infobox Parti politique/Sièges

Élections cantonales et départementales

Année Modèle:1er Modèle:2d Conseillers Présidents
Voix % Rang Voix % Rang
1988 rowspan="4" colspan="1" Modèle:N/A 5,25 Modèle:5e rowspan="4" colspan="3" Modèle:N/A Modèle:Infobox Parti politique/Sièges Modèle:Infobox Parti politique/Sièges
1992 12,32 Modèle:4e Modèle:Infobox Parti politique/Sièges Modèle:Infobox Parti politique/Sièges
1994 9,88 Modèle:5e Modèle:Infobox Parti politique/Sièges Modèle:Infobox Parti politique/Sièges
1998 13,58 Modèle:3e Modèle:Infobox Parti politique/Sièges Modèle:Infobox Parti politique/Sièges
2001 847 383 6,94 Modèle:5e 46 149 0,61 Modèle:9e Modèle:Infobox Parti politique/Sièges Modèle:Infobox Parti politique/Sièges
2004 1 490 315 12,13 Modèle:3e 11 620 0,11 Modèle:7e Modèle:Infobox Parti politique/Sièges Modèle:Infobox Parti politique/Sièges
2008 647 749 4,85 Modèle:4e 11 232 0,16 Modèle:8e Modèle:Infobox Parti politique/Sièges Modèle:Infobox Parti politique/Sièges
2011 1 379 902 15,06 Modèle:3e 915 504 11,57 Modèle:3e Modèle:Infobox Parti politique/Sièges Modèle:Infobox Parti politique/Sièges
2015 5 142 241 25,24 Modèle:2e 4 107 891 22,23 Modèle:3e Modèle:Infobox Parti politique/Sièges Modèle:Infobox Parti politique/Sièges
2021 2 451 778 17,89 Modèle:1er 1 425 459 10,74 Modèle:2e Modèle:Infobox Parti politique/Sièges Modèle:Infobox Parti politique/Sièges

NB : Jusqu'en 2011, les élections se déroulaient sur la moitié des cantons. Le nombre de suffrages était donc divisé par deux. De plus, le département de Paris n'a jamais été concerné par ce type d'élection.

Élections municipales

Année Pourcentages [[Liste des communes de France les plus peuplées|Villes de plus
de Modèle:Unité]]
Modèle:1er Modèle:2d
1977 rowspan="5" colspan="2" Modèle:N/A Modèle:Infobox Parti politique/Sièges
1983 Modèle:Infobox Parti politique/Sièges
1989 Modèle:Infobox Parti politique/Sièges
1995 Modèle:Infobox Parti politique/Sièges
2001 Modèle:Infobox Parti politique/Sièges
2008 0,93 0,28 Modèle:Infobox Parti politique/Sièges
2014 4,88 6,87 Modèle:Infobox Parti politique/Sièges
2020 2,33 0,37 Modèle:Infobox Parti politique/Sièges

Lors des élections municipales de 2020, le parti remporte la ville de Perpignan qui compte plus de Modèle:Nombre.

Controverses et affaires

Négationnisme de Jean-Marie Le Pen

Modèle:Article connexe

Un scandale éclate le Modèle:Date, lorsque le président du FN, Jean-Marie Le Pen, déclare au Grand Jury RTL-Le Monde, en réponse à une question sur la contestation, par des négationnistes, de l'utilisation par les nazis de chambres à gaz homicides : Modèle:Citation. Face à la réaction du journaliste, il répond : Modèle:Citation. Son argumentation reposera plus tard, notamment lors de la conférence de presse du 18 septembre à l'Assemblée nationale, sur le fait que ces chambres à gaz ne sont pas le seul lieu où des gens ont perdu la vie pendant la Seconde Guerre mondiale et, qui plus est, ne sont pas mentionnées dans les Mémoires sur la Seconde Guerre mondiale de Winston Churchill (Plon, 1953). Plus tard, à l'occasion du cinquantième anniversaire de la libération du camp d'Auschwitz, il exprimera ses regrets pour avoir blessé lors de sa précédente déclaration, puis, le Modèle:Date, il fit, à la demande de Florence Belkacem, un instant de silence à la mémoire des victimes juives du nazisme<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Ces propos seront pourtant réitérés en 1997 en Bavière (pour lesquels il sera à nouveau condamné), en 2008 dans le magazine Bretons<ref>Modèle:Lien web.</ref>, puis en séance du Parlement européen le Modèle:Date<ref>Modèle:Lien web.</ref> qui avait antérieurement levé son immunité parlementaire le 6 octobre 1998 pour les propos de 1997<ref>Modèle:Article.</ref>.

Provocations à la haine raciale

Au cours de son histoire, des membres et les personnes ayant partagé l'étiquette du FN ont été de nombreuses fois condamné pour incitation à la haine raciale.

En 1997, après que son mari a été déclaré inéligible car il avait dépassé le plafond autorisé des dépenses de campagne, Catherine Mégret est élue maire de Vitrolles sous l'étiquette Front National. Le 9 mars 1998, elle est condamnée à trois mois de prison avec sursis et Modèle:Unité d'amende pour "complicité de provocation à la haine raciale". Catherine Mégret avait notamment déclaré à un quotidien allemand que "les immigrés (…) font des gamins pour toucher les allocations, ils ne les élèvent même pas"<ref name="h1">Modèle:Lien web</ref>.

Le 4 avril 1991, Jean-Yves Le Gallou, président du groupe FN au conseil régional d'Ile-de-France, est condamné à Modèle:Unité d'amende pour "provocation à la haine raciale". Lors d'une municipale partielle à Colombes, le FN avait diffusé un tract affirmant que les logements HLM de la ville étaient réservés aux Africains et musulmans, et accusant le maire communiste de la ville de faire de Colombes "une république musulmane soviétique"<ref name="h1" />.

Micro-parti Jeanne

Modèle:Article connexe Le Modèle:Date-, dans le cadre des enquêtes autour du micro-parti Jeanne et de l'agence de communication Riwal, le Front national est mis en examen en tant que personne morale<ref>AFP « Marine Le Front national mis en examen dans l’enquête sur le financement du parti », Le Monde, Modèle:Date-.</ref>. Le Modèle:Date-, le parti est renvoyé devant le tribunal correctionnel pour Modèle:Citation. Neuf autres personnalités physiques ou morales sont également appelées à comparaître<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Le procès se tient en novembre 2019 devant la Modèle:11e correctionnelle du tribunal de Paris. Le parquet fait état d'Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web.</ref> et réclament des condamnations pour plusieurs personnalités du parti, dont Frédéric ChatillonModèle:Note, Jean-François Jalkh, Axel Loustau et Wallerand de Saint-Just, ainsi qu'une amende pour le RN<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Par jugement rendu le Modèle:Date-, seul Axel Loustau est relaxé et le tribunal condamne les neuf autres personnalités physiques ou morales à différentes peines. L'ex-Front national est, pour sa part, condamné à une amende de Modèle:UnitéModèle:Note pour Modèle:Citation, le tribunal ne retenant pas l'accusation d'escroquerieModèle:Note. Les parties disposent d'un délai de vingt jours pour faire appel<ref name="media160620"/>,<ref name="monde170620"/>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Emplois présumés fictifs

Modèle:Article détaillé L'affaire des assistants parlementaires du Front national au Parlement européen est une affaire politique et judiciaire portant sur des soupçons d'emplois fictifs concernant les assistants parlementaires des députés européens du parti français Front national (dénommé Le Rassemblement national (RN) depuis le Modèle:1er juin 2018) siégeant au Parlement européen<ref>Modèle:Article</ref> entre 2012 et 2017<ref name=":3">Modèle:Article</ref>. Cette affaire commence en 2014.

Les députés sont soupçonnés d'avoir employé ces assistants pour servir les intérêts de leur parti sans travailler réellement sur les dossiers européens. Dans le cas où ces accusations seraient fondées, cela correspondrait à des emplois fictifs financés par le contribuable européen, constituant un délit représentant un préjudice évalué entre Modèle:Nobr d'euros (entre 2012 et 2017) et Modèle:Unité (entre 2010 et 2016). En décembre 2017, le Front national, en tant que personne morale, a été mis en examen pour complicité et recel d'abus de confiance, dans le cadre de l'affaire des assistants parlementaire européens<ref>Assistants parlementaires : le Front national mis en examen Le Monde, 12 décembre 2017</ref>. Parmi les personnalités mises en examen par la justice française pour détournement de fonds publics ou complicité pour ce délit, figurent notamment Marine Le Pen, Jean-Marie Le Pen, Wallerand de Saint-Just, Nicolas Bay et Louis Aliot<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Le 22 septembre 2023, le parquet de Paris requiert un procès contre le Rassemblement national et 27 personnes liées au parti<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Meurtres et violences impliquant des militants FN

En Modèle:Date-, après un non-lieu rendu trois ans auparavant, Émilien Bonnal, un ancien policier municipal, candidat aux élections cantonales de 1985 puis tête de liste du Front national aux municipales de 1989 à Saint-Maximin-la-Sainte-Baume (Var), est inculpé d'homicide volontaire. En Modèle:Date-, il collait des affiches à Pourrières lorsqu'il fut interpellé par Abdallah Mokhtari, un homme de Modèle:Nobr d'origine algérienne et naturalisé français ; Émilien Bonnal se serait alors saisi d'un fusil à pompe caché dans son véhicule et aurait tiré une fois, blessant mortellement à la poitrine Abdallah Mokhtari<ref>Modèle:Article.</ref>. Il est condamné à Modèle:Nobr de prison pour meurtre en 1993<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Le Modèle:Date-, trois militants du Front national collent des affiches dans le quartier de la Savine, au nord de Marseille, dans le cadre de la campagne présidentielle de Jean-Marie Le Pen. Les colleurs croisent Ibrahim Ali, un jeune Marseillais d'origine comorienne, et l'abattent d'une balle dans le dos. Le procès, qui a lieu en Modèle:Date- à la cour d'assises d'Aix-en-Provence, établit que deux des trois militants du parti d'extrême droite étaient armés. Robert Lagier, auteur du coup de feu mortel, écope de quinze ans de prison, tandis que Marc d'Ambrosio est condamné à dix ans d'emprisonnement et Pierre Gigilo à deux ans, dont un avec sursis. Les parties civiles obtiennent la qualification de crime raciste et la désignation du FN comme le protagoniste de cet assassinat<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

En mai 1995, en marge du défilé annuel du FN, un manifestant pousse dans la Seine Brahim Bouarram qui meurt noyé<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>.

En 1997, lors d'une manifestation de jeunes opposants au Front national dans la banlieue de Strasbourg, quatre « frontistes », se faisant passer pour des policiers, plaquent certains d'entre eux sur leur voiture et les fouillent. Ces militants Modèle:Incise sont reconnus coupables par le tribunal correctionnel de Strasbourg d'« arrestation arbitraire » et d'« usurpation de fonction d'officier de police judiciaire », et condamnés à un an de prison avec sursis accompagné d'une interdiction de leurs droits civiques, civils, et de famille pendant deux ans<ref>Modèle:Article.</ref>.

Entrave de la liberté de presse

À partir de 2013, les journalistes du Petit Journal (Canal+), devenu Quotidien (TMC) et de Médiapart ne sont plus accrédités aux conférences de presse et meetings du Front national qui leur reproche le "traitement militant" de l'actualité<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Dans le cadre de l'élection présidentielle de 2017, les sociétés de journalistes de 36 médias français annoncent leur soutien aux journalistes de Mediapart et TMC et dénoncent la décision du Front national de « choisir les médias autorisés à suivre Marine Le Pen »<ref>Modèle:Article</ref>. Lors du second tour de l'élection, dix autres médias sont concernés par le refus d'accréditation : Buzzfeed, Les Jours, Rue89, StreetPress, Politico, le Bondy Blog, Explicite, Brut, Konbini, et Politis<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>.

En 2019, un journaliste de Libération se voit refuser son accréditation à l'université d'été du Rassemblement National à Fréjus à la suite de la publication du portrait de David Rachline, maire de la ville<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Finances

Financement publics

Modèle:…

Sous Jean-Marie Le Pen

Financement par la secte Moon

La secte Moon cherchait à contrer l'idéologie communiste. Aux États-Unis, elle soutenait financièrement l'aile droite du Parti républicain<ref>Modèle:Lien web.</ref>. En France, dans les années 1980, elle décide de miser sur le Front national, et demande à l'un de ses membres, Pierre Ceyrac, d'intégrer le Front<ref>Modèle:Article.</ref>. En 1985, le colonel coréen Bo Hi Pak, un membre prestigieux de la secte Moon, rencontre Jean-Marie Le Pen à Saint-Cloud. Le courant passe. Bo Hi Pak a combattu le communisme en Corée, Jean-Marie Le Pen en Indochine. En 1986, Pierre Ceyrac devient député FN. Plusieurs moonistes deviendront des élus FN<ref>Modèle:Article.</ref>. Le Front aurait bénéficié à cette époque du soutien financier de la secte Moon, qui se chiffrerait en dizaines de millions de Francs<ref>Modèle:Ouvrage :
Modèle:Citation.</ref>. Jean-Marie Le Pen nie ces financements<ref>Modèle:Article.</ref>. Il reconnaît juste que la secte Moon lui a apporté un soutien logistique, les adeptes français de la secte s'étant notamment mobilisés pour le collage d'affiches<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Accusation de financement par Omar Bongo

L'avocat franco-libanais controversé Robert Bourgi affirme que la campagne présidentielle de 1988 de Jean-Marie Le Pen a été financée par Omar Bongo, président de la République gabonaise de 1967 à 2009. Jean-Marie Le Pen reconnaît avoir rencontré Omar Bongo, mais nie tout financement de la part de celui-ci<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Sous Marine Le Pen

Prêt par une banque russe

En novembre 2014, Mediapart revèle que Marine Le Pen a obtenu en septembre un prêt de Modèle:Nombre d'euros de la First Czech Russian Bank (FCRB), dont Modèle:Nobr d'ores et déjà versés. Fondé en Tchéquie et aujourd'hui basé à Moscou, l'établissement est dirigé par Roman Yakubovich Popov, un ancien chef du département financier de Stroytransgaz, leader dans la construction de gazoducs. Le député européen Jean-Luc Schaffhauser (Rassemblement bleu Marine) et le député russe Alexandre Babakov ont servi d'intermédiaires pour l'obtention de ce prêt. Marine Le Pen et Wallerand de Saint-Just, trésorier du FN, avaient précédemment expliqué que le Front national s'était tourné à contrecœur vers les banques étrangères après avoir essuyé un refus systématique des banques françaises, dans le contexte du rejet des comptes de campagne de Nicolas Sarkozy pour l'élection présidentielle de 2012<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>. Jean-Luc Schaffhauser indique qu'Modèle:Citation a reçu Modèle:Unité pour ce rôle d'intermédiaire<ref>Modèle:Article.</ref>. Mediapart considère que cette opération pose Modèle:Citation, dans la mesure où cette banque est Modèle:Citation russe<ref>Modèle:Article.</ref>. Marine Le Pen a confirmé l'information mais affirme qu'il ne s'agit en aucun cas d'un geste du Kremlin : Modèle:Citation. Au contraire, le journaliste Abel Mestre indique : Modèle:Citation<ref>Modèle:Article.</ref>.

Fin décembre 2018, un article de The Washington Post révèle que la banque russe ayant accordé le prêt au FN est en liquidation depuis la fin de 2016. Toutefois avant d'être mise en liquidation la banque a cédé certaines de ses créances, dont celle sur le FN, qui aurait fini dans les mains de Aviazapchast, une société russe vendant des pièces de rechange aux acheteurs d'avions de combat d'origine russe et dont trois des quatre dirigeants seraient des anciens de l'armée rouge et de l'armée russe. La vente de cette créance est toutefois contestée devant les tribunaux russes par l'agence chargée de garantir les dépôts bancaires<ref>Modèle:Article.</ref>.

Le Rassemblement national a annoncé le Modèle:Date- au Figaro, avoir réussi à rembourser intégralement le Modèle:Citation<ref name="lejdd.fr20230919"/>. La somme a été remboursée dans son intégralité en une seule fois, soit 6 088 784 euros, Modèle:Citation<ref name="lejdd.fr20230919"/>. Le parti avait justifié ce prêt en raison de la réticence des banques françaises à financer des partis politiques, en particulier le RN<ref name="lejdd.fr20230919">Modèle:Lien web</ref>.

Situation financière dégradée

Selon André Murawski, élu régional du FN ayant quitté le parti, l'endettement du RN a connu un accroissement de 785 % depuis l'arrivée de Marine Le Pen à sa tête<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Il affirme qu'en 2017, Modèle:Citation, et estime que son importance empêchera le RN de rembourser l'emprunt de Modèle:Nobr d'euros consenti par une banque russe qui vient à échéance en septembre 2019<ref>Modèle:Article.</ref>.

D'après une enquête de Marine Turchi (Mediapart) réalisée en janvier 2020, les finances du Rassemblement national sont menacées par de mauvaises nouvelles :

  • d'abord, le parti doit rembourser une somme de Modèle:Nobr d'euros correspondant au reliquat d'un prêt accordé par Jean-Marie Le Pen via Cotelec, pour la campagne présidentielle de 2017 Modèle:Incise ;
  • par ailleurs, d'après plusieurs militants, le remboursement de la moitié des Modèle:Nobr d'euros empruntés à la Russie est dans le même temps réclaméModèle:Note ;
  • l'affaire Jeanne et celle des assistants parlementaires au Parlement européen menacent également les finances du Rassemblement national : pour la première affaire, la justice doit se prononcer en avril sur la demande de l'État qui réclame Modèle:Incise Modèle:Nobr d'euros au titre des dommages et intérêts ; quant au Parlement européen, le préjudice est estimé à Modèle:Nobr d'eurosModèle:Note,<ref name="media21/01/20"/>.

Selon les informations de Mediapart, le RN Modèle:Citation<ref name="media21/01/20">Modèle:Lien web.</ref>.

Le niveau de l'endettement varie selon les sources de presse : environ vingt millions d'euros selon Mediapart, Modèle:Nobr pour L'Opinion<ref>Modèle:Lien web.</ref> et près de trente millions pour Le Figaro<ref>Modèle:Lien web.</ref> ; des chiffres contestés par Wallerand de Saint-Just qui avance une somme Modèle:Citation. En février 2020, la Commission nationale des comptes de campagne (CNCCFP) constate finalement Modèle:Incise une dette de Modèle:Nobr, ce qui, selon Libération, fait du RN Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

En avril 2020, le Rassemblement national lance Modèle:Citation, un Modèle:Citation prévoyant une participation individuelle à hauteur d'Modèle:Citation. La somme espérée de Modèle:Nobr devant en principe être utilisée pour financer les campagnes suivant les municipales de 2020 (départementales, régionales, présidentielle et législatives)<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Avec le score réalisé par le RN au premier tour des élections législatives de 2022, l'État versera chaque année pendant cinq ans au parti près de sept millions d'euros<ref name="francebleu.fr20220620"/>.

Le RN a pour objectif de réduire sa dette en dessous de 20 millions d'euros d'ici la fin de 2023, alors qu'elle était de 26,2 millions d'euros à la fin de 2022<ref name="lejdd.fr20230919"/>.

Relations internationales

Groupe parlementaire européen

Au Parlement européen, jusqu'en 2015, les députés européens FN n'appartiennent à aucun groupe et siègent parmi les non-inscrits, à l'instar, lors de la septième législature (2009-2014), des partis nationalistes et d'extrême droite Vlaams Belang (Belgique), Parti de la Grande Roumanie, Parti national britannique, Parti de la liberté d'Autriche, Jobbik (Hongrie), et Parti pour la liberté (Pays-Bas).

En juin 2015, le Front national participe à la création du groupe politique du Parlement européen Europe des nations et des libertés, qui se transforme en 2019 en Identité et démocratie.

Historique des groupes parlementaires européens du Front national puis du Rassemblement national.
Nom Dates de la participation
Début Fin
Groupe des droites européennes 1984 1989
Groupe technique des droites européennes 1989 1994
Groupe technique des indépendants 1999 2001
Identité, tradition, souveraineté janvier 2007 novembre 2007
Europe des nations et des libertés 2015 2019
Identité et démocratie depuis 2019

Alliances internationales

Du 11 au Modèle:Date, Jean-Marie Le Pen, Bruno Gollnisch et Thibaut de La Tocnaye, prennent part à Tokyo pour le Front national à la première Conférence internationale des mouvements patriotiques, rassemblement euro-japonais des droites radicales initié par l'association extraparlementaire japonaise Issuikai. Une délégation de mouvements nationalistes du continent européen, pays membres de l'Alliance européenne des mouvements nationaux (fondée fin 2009 par Bruno Gollnisch) les y accompagne afin de renforcer des liens politiques éventuels et préfigurer une alliance internationale future face au « Nouvel ordre mondial américanisé » : des représentants de Belgique, du Royaume-Uni (British National Party), d'Autriche (Freiheitliche Partei Österreichs), d'Italie, d'Espagne, du Portugal (PNR), de Bulgarie (Union nationale Attaque), de Hongrie (Jobbik) et d'Ukraine. Le 7 novembre 2013, Jean-Marie Le Pen déclare que Bruno Gollnisch et lui ont quitté l'AEMN fin octobre, expliquant : « Nous obéissons à Marine Le Pen » ; cela, notamment pour ne plus être associé à des partis que la présidente du FN juge extrémistes<ref name="afp-rtl">Modèle:Lien web.</ref>.

En Modèle:Date, ayant décidé une nouvelle approche concernant les relations extérieures et les affaires européennes et internationales du mouvement, Marine Le Pen était membre à titre individuel de l'Alliance européenne pour la liberté (AEL)<ref>Modèle:Lien web.</ref>. L'AEL, qui faisait campagne pour une Union européenne non-centralisée, transparente et sous contrôle démocratique et qui rejetait tout développement menant à un super-État fédéraliste, avait pour but d'être un lieu de contact, de réflexion et de dialogue Modèle:CitationModèle:Référence nécessaire.

À partir de 2014, le parti est membre du Mouvement pour une Europe des nations et des libertés (MENL), devenu Parti Identité et démocratie en 2019.

Historique des partis européens du Front national puis du Rassemblement national.
Nom Dates de la participation
Début Fin
Euronat 2005 2007
Alliance européenne des mouvements nationaux 2009 2011
Alliance européenne pour la liberté 2010 2014
Mouvement pour une Europe des nations et des libertés 2014 2019
Parti Identité et démocratie depuis 2019

Manifestations traditionnelles

Défilé du Modèle:1er

Fichier:Défilé-FN.JPG
Le cortège FNJ au sein défilé du FN, le Modèle:Date- à Paris.
Fichier:Défilé complet Front National de Jeanne d'Arc du 1er mai 2015 à Paris.webm
Dernier défilé du Front national du Modèle:Date- (2015, Paris).

Le parti a longtemps organisé un défilé fêtant Jeanne d'Arc et les travailleurs français chaque Modèle:1er à Paris, avec un discours du/de la président(e) du FN sur la place de l'Opéra<ref name="IgounetJeanned'Arc2015"/>. Le premier défilé du FN a lieu en 1979 avec d'autres mouvances d'extrême droite, le dimanche qui suit le Modèle:Date-, jour où Jeanne d'Arc a libéré Orléans en 1429<ref name="IgounetJeanned'Arc2015">Modèle:Lien web.</ref>. À partir de 1988, le FN défile seul et le Modèle:Date : le parti indique alors que ce changement de date vise à Modèle:Citation<ref name="IgounetJeanned'Arc2016">Modèle:Lien web.</ref>. D'après l'historienne Valérie Igounet, le changement de date a trois raisons : fixer une date entre les deux tours de l'élection présidentielle de 1988, Jean-Marie Le Pen espérant se qualifier pour le second tour ; se distinguer de l'extrême droite radicale ; et Modèle:Citation<ref name="IgounetJeanned'Arc2015"/>. En 1988, le FN revendique Modèle:Nb, Modèle:Citation selon Valérie Igounet<ref name="IgounetJeanned'Arc2016"/>. Le nombre de participants décline à partir des années 1990 jusqu'à atteindre un peu plus de Modèle:Unité dans les années 2010<ref name="IgounetJeanned'Arc2016"/>. Avec le changement de date, la direction du parti cherche également à éviter la participation d'individus trop extrémistes au défilé, notamment après l'affaire Brahim Bouarram en 1995 et en particulier sous la présidence de Marine Le Pen<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

En 2016, le défilé est remplacé par un Modèle:Citation conservant l'hommage à Jeanne d'Arc ; Florian Philippot explique ce changement pour des Modèle:Citation, dans le contexte de l'état d'urgence<ref name="FinDéfilé"/> et de menaces proférées par l'État islamique contre le FN<ref name="Igounet0316"/>. Jean-Marie Le Pen déplore Modèle:Citation et appelle à un rassemblement le Modèle:1er devant la statue de Jeanne d'Arc, place des Pyramides<ref name="FinDéfilé">Modèle:Lien web.</ref>. Selon Valérie Igounet, la sécurité n'est pas la seule raison de l'arrêt du défilé : le parti entend également Modèle:Citation ainsi que d'une manifestation à la fois peu mobilisatrice, difficile à organiser et présentant des risques de débordements, comme ce fut le cas en 2015<ref name="Igounet0316">Modèle:Lien web.</ref>.

Universités d'été

Les universités d'été (ou de rentrée), appelées familièrement « UDT », sont organisées annuellement à la fin de l'été. Après l'échec de la campagne présidentielle de 2007, le Front national n'organise pas cette année-là d'université d'été les années suivantes, sauf en 2008, à Evian-les-Bains. Dans le cadre de la campagne présidentielle de 2012, cette manifestation est remplacée par les « Journées d'été de Marine Le Pen », organisées en septembre 2011 à Nice, fortement personnalisées autour de la candidate et présidente du mouvement. La dernière université d'été du Front national en date s'est tenue les 22 et Modèle:Date- à La Baule, où le FN avait déjà tenu une manifestation similaire, en 1994.Modèle:Référence nécessaire

Nom et symboles

Nom

Le Front national, fondé en 1972 sous le nom de « Front national pour l'unité française » (FNUF), a immédiatement cessé de faire usage de ce nom officiel pour se désigner comme « Front national » (affiches électorales dès 1973Modèle:Etc). Selon Valérie Igounet, le nom du parti est statutairement devenu « Front national » en 1995<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Selon Nicolas Lebourg, il s'agit toujours de Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Lors de la crise « mégrétiste », la veille du jour (Modèle:Date) où Bruno Mégret, délégué général exclu du parti, allait faire déposer, en sous-préfecture de Boulogne-Billancourt, une déclaration de changement d'intitulé d'association, visant à renommer le parti en « Front national-Mouvement national » (déclaration considérée comme nulle par la justice en Modèle:Date-), Jean-Marie Le Pen, président du parti, faisait déposer, le Modèle:Date, une déclaration de création d'association « Front national pour l'unité française », peut-être par précaution contre la volonté du camp mégrétiste de s'emparer du parti.

Parallèlement, les services du FN restés au « Paquebot » (surnom courant du siège du FN au 8 parc de Montretout à Saint-Cloud) avaient commencé à faire usage, pour leurs envois postaux, d'un cachet « FNUF » (sigle de la nouvelle association) avec l'adresse du FN (même bâtiment mais avec des entrées dans deux rues différentes).

Le cachet « FNUF » a continué de rester en usage (même à la fin de l'année 2005) après que la justice française, en Modèle:Date-, eut déclaré nuls et non avenus le « congrès de Marignane » (23-Modèle:Date-) et les réunions ayant abouti à sa convocation (« conseil national » du FN du Modèle:Date). L'usage continu du cachet « FNUF » a contribué à faire croire que le FN avait sinon conservé, du moins retrouvé son intitulé complet d'origine.

D'autre part, les militants et les électeurs du Front national sont usuellement appelés « frontistes ».

Lors du [[XVIe congrès du Front national|congrès de Modèle:Date-]], Modèle:Incise, Marine Le Pen propose de rebaptiser le mouvement Modèle:Cita<ref name="7janvier2018_www.lefigaro.fr" />. Le changement de nom est soumis à l'approbation des adhérents qui sont consultés par courrier à partir du Modèle:Date-<ref name="7mai2018_www.europe1.fr"/>. Le Modèle:Date-, avec 53 % de participation et 80 % de votes favorables, le parti adopte cette nouvelle appellation<ref name="AFP"/>.

Ce changement de nom suscite des comparaisons avec le Rassemblement national populaire, parti collaborationniste pendant la Seconde Guerre mondiale dont faisait partie un des cofondateurs du RN, Roland Gaucher<ref name="11mars2018_www.huffingtonpost.fr">"Rassemblement national", trop proche de "Rassemblement national populaire", ancien parti collaborationniste?</ref>.

Symboles

Depuis sa création, le symbole du FN est une flamme avec les couleurs du drapeau français. La croix celtique d'ordre nouveau n'est donc pas reprise. La flamme est déclinée au fur et à mesure de l'histoire du parti, connaissant une évolution en plusieurs logotypes successifs dont certains coexistants sur une même période<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Article</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.

Dès Modèle:Date-, le FN possède un logo très inspiré de la flamme du parti néofasciste italien, le Movimento sociale italiano (MSI)<ref>Modèle:Lien web</ref>.

En 1977, Jean-Pierre Stirbois obtient gain de cause auprès de Jean-Marie Le Pen pour un changement de logo. Dite première « flamme Stirbois » apparaît plus enveloppée et stable. Début 1980, une seconde flamme Stirbois prend forme et reste officiellement, en vigueur jusqu'à sa mort en novembre 1988<ref>Modèle:Lien web</ref>. Bruno Mégret, dès novembre 1988, s'affranchir de la flamme originelle du FN et modifie l'emblème du parti. La « flamme Mégret » ou « fer de lance » possède des lignes géométriques et fines. Elle provoque la controverse entre militants. Début 1990, une nouvelle flamme remplace donc la flamme ; Mégret revient à un symbole plus consensuel et ancien, elle reprend l'aspect du premier modèle mais les lettres bâtons généralement de couleur bleue se substituent à l'ancien socle rouge<ref>Modèle:Ouvrage</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Depuis sa création, plusieurs mouvements semblent avoir repris à leurs compte certains éléments de la flamme du front (La Droite populaire)<ref>Modèle:Lien web</ref> ou l'ont repris dans sa totalité comme le Front national belge jusqu'en 2012<ref>Modèle:Lien web</ref> ainsi que le Rassemblement national d'Igor Kurek qui revendique l'appellation et le logo. S'ensuit une bataille judiciaire où les deux partis s'assignent mutuellement pour « contrefaçon »<ref name="2juin2018_www.lci.fr" />,<ref name="17mai2019_www.lopinion.fr" />.

Au début de la présidence de Marine Le Pen, le logotype change.

Mouvement de jeunesse

Modèle:Article détaillé Le Front national de la jeunesse (FNJ) Modèle:Incise est le mouvement de jeunesse du Front national. Créé en 1973 par Jean-Marie Le Pen, sa présidente statutaire est actuellement Marine Le Pen.

Organisations liées

Fichier:Le Pen Paris 2007 05 01 n7.jpg
Membres du Front national collectant de l'argent dans un drapeau tricolore géant, au défilé du parti en l'honneur de Jeanne d'Arc, le Modèle:Date à Paris (méthode empruntée au Club des cordeliers).

Des membres du Front national ont créé des cercles de réflexion ; un certain nombre d'organisations ou associations y sont liées ou en sont directement une émanation. C'est notamment le cas de l'Alliance générale contre le racisme et pour le respect de l'identité française et chrétienne (AGRIF)<ref>Modèle:Harvsp, ainsi qu'Erwan Lecoeur (dir.), Dictionnaire de l'extrême droite, Paris, Larousse, 2007 Modèle:Isbn, Modèle:P..</ref> et SOS Enfants d'Irak.

Le Département protection sécurité (DPS) est le service d'ordre du Front national.

Le FN tente également de pénétrer l'univers du syndicalisme, notamment avec les syndicats Front national dans les années 1990 puis la présentation aux élections de 2011 de quelques candidats issus de syndicats. Devant les difficultés rencontrées dans ce domaine, le Cercle national de défense des travailleurs syndiqués (CNDTS) a été créé.

Il tente aussi de pénétrer le syndicalisme étudiant avec la création du Renouveau étudiant en 1990, qui finira par disparaitre dans les années 2000<ref>Modèle:Article</ref>.

Depuis l'opération de « dédiabolisation » entreprise par le FN sous la présidence de Marine Le Pen, le parti frontiste engrange le soutien de plusieurs personnalités publiques, comme l'acteur Alain Delon<ref>Modèle:Lien web.</ref>, l'actrice Brigitte Bardot<ref>Modèle:Lien web.</ref>, l'humoriste Jean Roucas<ref>Modèle:Lien web.</ref>, le groupe Les Forbans<ref>Modèle:Lien web.</ref>, le pilote Pierre Lartigue<ref>Modèle:Lien brisé.</ref>, le jet setter Massimo Gargia<ref>Modèle:Article.</ref>, l'écrivain Denis Seznec<ref>Modèle:Lien web.</ref>, l'avocat Gilbert Collard<ref>Modèle:Lien web.</ref>, ou encore le géopolitologue Aymeric Chauprade<ref>« Exclusif. Le “coming out” d'Aymeric Chauprade au FN » Modèle:Lien archive, in valeursactuelles.com, 13 septembre 2013</ref>.

En 2019, Thierry Mariani et Jean-Paul Garraud relancent La Droite populaire, ancien courant de l'UMP, comme mouvement « satellite » du RN. Ils sont élus députés européens sur la liste menée par Jordan Bardella la même année.

Le Modèle:Date-, Jean-Philippe Tanguy ex-numéro 2 de Debout la France fonde L'Avenir français avec 130 cadres de ce parti<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Ce mouvement gaulliste souverainiste, opposé à la stratégie de Nicolas Dupont-Aignan, souhaite s'allier avec le RN lors des élections régionales (il y obtiendra 14 élus) et soutenir Marine Le Pen dès le Modèle:1er tour de l'élection présidentielle de 2022.

Communication

Le Front national recourt depuis les années 1980 à divers moyens de « communication directe » avec l'opinion, de manière à court-circuiter les médias de la part desquels il se dit victime de désinformation et de censure : téléphonie avec les services audiotel Le Pen infos et radio Le Pen, minitel avec les 3615 FN et 3615 LEPEN, puis enfin site web avec front-nat.net à partir de 1994, et par la suite frontnational.com<ref name="déz">Modèle:Harvsp.</ref>.

Parmi les partis politiques français, le Front national est un précurseur sur le Web : il est le premier à ouvrir son site en 1994 (et également le premier à créer en 2006 un bureau virtuel sur Second Life)<ref name="déz" />. Il est aussi l'un des premiers partis français à ouvrir un compte sur Facebook, en 2006<ref name="DiffuseIdées">Modèle:Lien web.</ref>.

En 2011, le groupe Facebook de Jean-Marie Le Pen compte Modèle:Unité et celui de Marine Le Pen 25 000, ce qui les place respectivement à la Modèle:4e et à la Modèle:6e parmi les personnalités politiques sur ce réseau virtuel, après Nicolas Sarkozy, Rama Yade, Ségolène Royal et Jacques Chirac. L'historien spécialiste de la communication politique Christian Delporte souligne le rôle de l'activisme de militants du Front national qui investissent les sites d'information générale ouverts aux commentaires, réagissent rapidement via ceux-ci sans pour autant mettre en avant leur étiquette politique, de manière à « avancer sans l'étiquette FN, qui peut faire fuir, et […] prétendre traduire un bon sens populaire en train de monter », afin de susciter l'adhésion des internautes indécis et créer ainsi une dynamique<ref>Christian Delporte, Une histoire de la séduction politique, Flammarion, 2012, 380 p. Modèle:Isbn Modèle:Epub Modèle:Isbn, emplacement 3300 sur 5611.</ref>,<ref>Christian Delporte précise : « Je ne dis pas qu'il s'agit d'un mot d'ordre du Front national. Mais c'est le fait de groupes d'activistes, qui sont extrêmement réactifs. À la moindre actualité politique, ils sont immédiatement les premiers à laisser un commentaire, et cela n'a rien d'un hasard. » Cité par Pauline de Saint Remy, Comment le Front national tisse sa toile, Le Point, Modèle:Date-.</ref>.

Au lendemain de l'élection à la présidence du FN de Marine Le Pen, le Modèle:Date-, la coordination de la présence du Front national sur les réseaux sociaux, et, plus généralement sur Internet, est assurée par une délégation spéciale du mouvement : le secrétariat national à la communication numérique (SNCN). Il compte deux secrétaires nationaux : Julien Sanchez, qui est également sollicité pour les éditions hebdomadaires du « Journal de bord » de Jean-Marie Le Pen, et David Rachline.

Le Modèle:Date-, le Front national lance discrètement, sans communiqué de presse, son premier réseau social : Lespatriotes.net.<ref>Modèle:Lien web.</ref>

Pour le chercheur Julien Boyadjian, Internet est à la fois Modèle:Citation du FN<ref name="DiffuseIdées"/>. Il observe que la communication sur les sites internet nationaux du FN et les comptes Facebook et Twitter des principaux dirigeants est Modèle:Citation<ref>Modèle:Harvsp.</ref> ; et que lors des élections départementales de 2015, le FN a instauré une vérification des profils de ses candidats sur les réseaux sociaux : une commission d'enquête a entamé une procédure d'exclusion pour certains d'entre eux ayant tenu des propos xénophobes, antisémites ou homophobes<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

Siège

Entre 1972 et 1980, le siège du FN se trouve 7 rue de Surène ([[8e arrondissement de Paris|Modèle:8e arrondissement de Paris]]), entre 1981 et 1984 rue Bernoulli (Modèle:8e) puis au 130 rue de Courcelles (Modèle:17e) jusqu'en 1985. Jusqu'en 1994, il a ses locaux 8 rue du Général-Clergerie (Modèle:16e). Après cette date, il est situé à Saint-Cloud dans un bâtiment surnommé « le Paquebot ». Il se trouve ensuite à Nanterre, dans un bâtiment surnommé « le Carré », de 2008 à 2021.

En Modèle:Date-, devenu RN, le parti emménage dans un nouveau bâtiment, surnommé « la Capitainerie », au 114 bis rue Michel-Ange dans le [[16e arrondissement de Paris|Modèle:16e de Paris]]. Ce déménagement est justifié par la proximité du lieu avec les transports en commun, les lieux de pouvoirs et les plateaux des médias<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Notes et références

Notes

Modèle:Références

Références

Modèle:Références nombreuses

Annexes

Modèle:Autres projets

Bibliographie

Le Front national et ses membres

Voir aussi les bibliographies mentionnées dans les articles sur Jean-Marie Le Pen et Marine Le Pen.

Droite et extrême droite

L'électorat du Front national

Filmographie

Films dont tout ou partie du sujet concerne le Front national :

Chansons

Chansons centrées sur le Front national :

Œuvres fictives

Articles connexes

Modèle:Catégorie principale Modèle:Colonnes

Liens externes

Modèle:Palette Modèle:Portail