Villers-Cotterêts
Modèle:Redirect Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Commune de France
Villers-Cotterêts (Modèle:MSAPI<ref>Jean-Marie Pierret, Phonétique historique du français et notions de phonétique générale, Peeters, Louvain-la-Neuve, 1994, Modèle:P..</ref>) est une commune française située dans le département de l'Aisne, en région Hauts-de-France. Modèle:Sommaire
Géographie
Description
La commune est située au sud du département de l'Aisne, en bordure du département de l'Oise. La forêt domaniale de Retz occupe une bonne moitié de son territoire. Modèle:Article détaillé
Soissons est à Modèle:Unité au nord-est ; l'aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle, et Paris, sont respectivement à Modèle:Unité et Modèle:Unité au sud-ouest.
Le Sentier de grande randonnée GR11 ou « Grand Tour De Paris » et le GR 11A passent à Villers-Cotterêts.
Communes limitrophes
Modèle:Section communes limitrophes d'article de commune de France
Hydrographie
La rivière Automne prend sa source dans la commune.
C'est un affluent de l'Oise en rive gauche qui conflue à Verberie et donc un sous-affluent de la Seine. Modèle:Article connexe
Urbanisme
Typologie
Villers-Cotterêts est une commune urbaine<ref group=Note>Selon le zonage publié en décembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>. Elle fait en effet partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>. Elle appartient à l'unité urbaine de Villers-Cotterêts, une unité urbaine monocommunale<ref>Modèle:Lien web.</ref> de Modèle:Unité en 2017, constituant une ville isolée<ref name="UU2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="UU20202b">Modèle:Lien web.</ref>.
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris, dont elle est une commune de la couronne<ref group=Note>La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.</ref>. Cette aire regroupe Modèle:Unité<ref name="AAV2020">Modèle:Lien web</ref>,<ref name="AAV20202b">Modèle:Lien web.</ref>.
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (72,9 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (73 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (70 %), terres arables (11,5 %), zones urbanisées (7,3 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (3,7 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (2,9 %), prairies (1,7 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (1,3 %), cultures permanentes (0,9 %), zones agricoles hétérogènes (0,7 %)<ref name="CLC">Modèle:Lien web</ref>.
L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref>.
Morphologie urbaine
-
La place du Dr. Jean-Mouflier et la statue d'Alexandre Dumas.
Lieux-dits et écarts
La Plaine Saint-Rémy, Pisseleux, commune rattachée à Villers-Cotterêts en 1971.
Habitat et logement
En 2019, le nombre total de logements dans la commune était de 5 133, alors qu'il était de 4 978 en 2014 et de 4 473 en 2009<ref name="LogCom" group="I"/>.
Parmi ces logements, 90,8 % étaient des résidences principales, 1,1 % des résidences secondaires et 8,1 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 45,6 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 52,8 % des appartements<ref name="LogT2" group="I">Modèle:Lien web.</ref>.
Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Villers-Cotterêts en 2019 en comparaison avec celle de l'Aisne et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (1,1 %) inférieure à celle du département (3,5 %) mais supérieure à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 43,4 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (41,8 % en 2014), contre 61,6 % pour l'Aisne et 57,5 pour la France entière<ref name="LogT7" group="I">Modèle:Lien web.</ref>.
Typologie | Villers-Cotterêts<ref name="LogCom" group="I">Modèle:Lien web.</ref> | Aisne<ref name="LogDep" group="I">Modèle:Lien web.</ref> | France entière<ref name="LogFr" group="I">Modèle:Lien web.</ref> |
---|---|---|---|
Résidences principales (en %) | 90,8 | 86,5 | 82,1 |
Résidences secondaires et logements occasionnels (en %) | 1,1 | 3,5 | 9,7 |
Logements vacants (en %) | 8,1 | 9,9 | 8,2 |
Voies de communication et transports
La route nationale 2 contourne la commune en rocade. Cet axe majoritairement aménagé en Modèle:Dunité permet une liaison fluide vers l'agglomération parisienne d'une part et Soissons d'autre part.
Le tracé initial de l'ancienne route nationale 36 (actuelle RD 936) relie la ville à Meaux et Melun et le tracé initial de la route nationale 373 (actuelle RD 973) permet de relier Compiègne et Château-Thierry.
La gare de Villers-Cotterêts est sur la ligne de La Plaine à Hirson et Anor (frontière) desservie par les trains du TER Picardie (Paris - Laon).
Un service de bus Villéo-Retzéo, entièrement accessible aux personnes à mobilité réduite, regroupe 3 lignes urbaines desservant les établissements scolaires au centre-ville et la gare SNCF. Un service de bus à la demande relie toutes les communes de la communauté de communes<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Toponymie
Modèle:... Le nom de la localité est attesté sous les formes Vilers-Coldereist en 1174<ref>Dans le cartulaire de l'abbaye de Saint-Quentin-en-l'Île.</ref>, Villare-Colderest en 1196<ref>Dans le cartulaire de Laon.</ref>.
Le Villa, d'où dérive Villers, nous fait savoir qu'un domaine gallo-romain doit être à l'origine de ce territoire au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Il s'y forma un hameau qui porta d'abord le nom de Villers-Saint-Georges, lequel fut, par la suite, changé en celui de « Villers Col de Retz » ou « Queue de Retz », dont on a fait Cotterêts. Son nom est issu de la forêt voisine qui s'appelait autrefois « la forêt de Retz »Modèle:Refnec.
Histoire
La ville, le château et l'ordonnance
Une simple clairière de l’immense forêt des Sylvanectes servait de lieu de rassemblement aux plus lointains ancêtres des Cotteréziens qui vivaient le plus souvent à l’abri des grands bois ; les historiens locaux ont pu démontrer que c’est le centre actuel de la ville.
Moyen Âge
Il faut attendre le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle pour qu’il soit fait mention d’une métairie, « une villa » entourée de quelques chaumières attribuée par Clovis à l’un de ses lieutenants. En 632, Dagobert chasse dans la forêt ; il y possède un pied-à-terre puis une résidence royale (le palatium) et l’histoire de la ville se confond bien vite avec celle de son château, tout d’abord simple rendez-vous de chasse.
En 715, année de la mort de Dagobert III, plusieurs guerres civiles ont lieu ; une bataille sanglante se déroule dans la forêt de Villers-Cotterêts, appelée à l'époque forêt de la Côte, ou Cuice<ref name="lebeuf1848">Modèle:Ouvrage. </ref>.
Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, le château c’est la Malemaison (mauvaise demeure) dont les seigneurs sont des brigands qui pillent et rançonnent les voyageurs osant s’aventurer en forêt. Propriété des seigneurs de Crépy, le château est agrandi et embelli en 1165 par Philippe d’Alsace, comte de Flandre, époux d’Elisabeth, fille de Raoul IV.
En 1214, le Comté de Valois est réuni à la Couronne et la Malemaison devient propriété royale puis, en 1284, Philippe III le Hardi le concède à son fils cadet Charles, qui prend le titre de comte de Valois (et sera à l’origine de la branche royale de Valois). Il fait alors rebâtir et orner le château avec une magnificence et un luxe dont parlèrent avec admiration tous les chroniqueurs du temps.
Les années passent, la guerre de Cent Ans ravage le Valois et le Chastel de Villers-Cotterêts qui restera désert pendant de longues années. Après son accession au trône de France en 1498, Louis XII donne le Valois à son jeune cousin (et futur gendre) François d’Angoulême, à charge pour lui de rétablir le Chastel de Villers-Cotterêts. Mais François n’a pas encore cinq ans et ce n’est qu’en 1506 qu’il viendra pour la première fois chasser avec le roi à Villers-Cotterêts.
Temps modernes
Monté sur le trône en 1515, [[François Ier de France|François {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:| }} }}]] fait renaître le duché de Valois qui surpasse alors son ancienne splendeur. Le roi aime la chasse et le chroniqueur nous dit que Modèle:Citation (Bergeron – Le Valois Royal).
De 1530 à 1535, le roi lui-même veille à la rapidité des travaux. À cette époque, Villers-Cotterêts n’est encore qu’un village dont la population s’est accrue, pendant la guerre de Cent Ans, des réfugiés de Crépy, Pierrefonds et Vivières. On peut dire sans crainte que la ville actuelle doit son origine à [[François Ier de France|François {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:| }} }}]], car les fréquents voyages de ce roi, avec toute sa suite, amenèrent une foule de marchands, d’aubergistes et d’artisans qui s’établirent près du château dans des maisons élevées le long de la route, et il fallut bien loger et nourrir les ouvriers nombreux, occupés à la construction de l’édifice.
En 1535, le château est terminé. Des réunions fastueuses y sont organisées, des fêtes littéraires, avec Rabelais et Clément Marot.
En août 1539, [[François Ier de France|François {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:| }} }}]] y signe une ordonnance restée célèbre sous le nom d’« ordonnance de Villers-Cotterêts ». Ordonnance générale pour la police et la justice, elle comporte Modèle:Nobr. Les articles 50 à 54 ordonnent aux curés de tenir registres des baptêmes et des décès et peuvent être considérés comme les prémices de l’état civil.
Mais ce sont surtout les articles 110 et 111 qui ont fait la célébrité de l’ordonnance de Villers-Cotterêts en imposant la rédaction des actes officiels et notariés en « langue maternelle française » et non plus en latin, acte qui est aujourd'hui considéré fondateur de la primauté et de l'exclusivité du français dans les documents relatifs à la vie publique de la France, ce qu'il n'était pas, le français n'étant parlé que par une petite minorité des habitants du royaume et le but étant clairement de rendre les sentences de justice et autres actes notariés intelligibles aux parties. Modèle:Article détaillé
Henri II succède à son père en 1547 et fait entreprendre au château d’importants travaux dirigés par Philibert Delorme. Des fêtes splendides et galantes marquent l’inauguration des restaurations et nouvelles constructions (dont une orangerie et un amphithéâtre). Diane de Poitiers, la maîtresse du roi, y maintient la « Petite bande des Dames de la Cour » et c’est à cette époque que l’on situe l'origine du fameux dicton « s’amuser comme à Villers-Cotterêts ». Le jeu du lancer de renard y était en effet très en vogue.
Les rois et princes de France feront de fréquents séjours à Villers-Cotterêts, mais le château, mal entretenu, et finalement délaissé, sera, une fois encore, la proie de pillards en 1636, pendant la « Modèle:Quoi » qui ravage le Valois.
En 1661, Louis XIV donne le duché de Valois en apanage à son frère unique, Philippe de France, duc d’Orléans. Dès lors, la cité va revivre. De grands travaux sont effectués au château, et le parc est aménagé sous la direction d'André Le Nôtre.
Dans le même temps, la ville se développe ; il s’y crée un hôpital de charité, et un collège. La création du bailliage de Villers-Cotterêts, en 1703 donnera encore plus d’importance à la cité, lieu de commerce très fréquenté, ayant un siège de maîtrise des Eaux et Forêts.
En 1671, l'abbaye de Clairfontaine (près de La Capelle) de l'Ordre Prémontré, dont les installations initiales avaient été ruinées par un incendie, se déplace à Villers-Cotterêts avec l'agrément de Philippe d'Orléans, frère de Louis XIV, possesseur du château, ainsi que la protection particulière de l'évêque de Soissons et du Roi. Ce transfert est confirmé en 1676 par une bulle du pape Innocent XI, à condition que la cure ne serait unie à la communauté des Prémontrés qu'après la mort du curé séculier de la paroisse Saint-Nicolas de Villers-Cotterêts. En avril 1758, Dom Richard est nommé prieur de l'abbaye et entreprend la construction d'un nouvel « hôtel abbatial » vaste et à l'architecture recherchée, qui est devenu en 1795 la mairie de Villers-Cotterêts<ref name="Prémontrés"/>.
Révolution française et Empire
La Révolution française marque la fin de l'apanage des Orléans et de la gloire du château. Manquant de peu d’être vendu comme bien national, il est, en 1806, transformé en dépôt de mendicité pour le département de la Seine.
L'abbaye Saint-Remy et Saint-Georges est fermée en 1791 et démolie. L'abbaye des prémontrés est également fermée, une partie vendue et, début 1795 l'administration des eaux et forêts, la mairie et la justice de paix s'installent dans la partie des bâtiments que la mairie occupe toujours. Néanmoins, le concordat de 1801 rend aux communes les presbytères pour y loger leurs curés. Le doyen de Villers-Cotterêts habite le premier étage du logis abbatial des Prémontrés ; il jouit également de la cave de l'abbaye, de son bûcher et loue le jardin et la basse-cour. Il les quitte vers 1840 pour habiter dans un confortable pavillon situé près de l'église et construit par Modèle:M. Duez, entrepreneur à Villers-Cotterêts<ref name="Prémontrés"/>.
En 1814, des combats sont livrés à proximité par les armées étrangères marchant sur Paris pendant la campagne de France. Modèle:Article connexe
Époque contemporaine
En 1839 est mise en service la ligne de Villers-Cotterets au Port aux Perches, une des premières lignes de chemin de fer françaises, destinée à faciliter l'acheminement de la production industrielle de la ville ainsi que des produits forestiers de la forêt de Retz vers la capitale, via Port-aux-Perches et l'Ourcq alors en cours de canalisation. La compagnie concessionnaire ne parvient pas à rentabiliser son investissement, après un premier changement d'exploitant en 1842, la vend en 1867 à la compagnie des chemins de fer du Nord, dont c'est la plus ancienne des lignes et qui l'exploite sans locomotives, l'acheminement des rames chargées s’opérant par la gravité, et les rames vides étant en partie remorquées par des chevaux<ref name="Tardieu">Modèle:Article</ref>.
Le dépôt de mendicité de la Seine et la maison de retraite François {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:| }} }}
Le château royal est dès lors consacré à l'hébergement de Parisiens en difficulté.
Deux dépôts de mendicité ont coexisté pour Paris : la maison de répression de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), et Villers-Cotterêts. Ils accueillent chacun un millier de reclus parisiens. Dans l'Aisne, la vocation disciplinaire de l'établissement s'amenuise au fil du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle : à partir des années 1825, le travail en atelier permet au reclus de cumuler un pécule qui peut être dépensé à l'occasion d'une sortie hebdomadaire, le château s'équipe d'une bibliothèque conséquente (ce qui s'est généralisé plus tardivement dans le milieu purement carcéral). Enfin, avec la baisse de la proportion de pensionnaires valides réduite à un cinquième des effectifs en 1871, la vocation de réintégration voulue par le dépôt de mendicité perd de plus en plus de son sens. Dans ses dernières décennies, le dépôt de Villers-Cotterêts héberge des mendiants infirmes : des vieillards et des « incurables ». Le taux de mortalité élevé (Modèle:Nombre pour Modèle:Nombre de 1808 à 1877), la hausse de l'âge moyen d'admission et le fait que le coût du cercueil était automatiquement prélevé sur le pécule accumulé par le reclus, contribuent à préfigurer la maison de retraite qui succède au dépôt en 1889. Elle a pour vocation l'hébergement des « vieillards-indigents » de Paris.
Seule maison de retraite gérée par la préfecture de Police, l'établissement de Villers-Cotterêts prend place dans le cadre de la réorganisation des institutions d'assistance parisienne sous la Troisième République : la maison accueille des personnes très pauvres, à partir de Modèle:Nobr, sans casier judiciaire et indésirables dans les hospices classiques de l’Assistance publique. Les personnes âgées sans-abri au passé carcéral sont dirigés vers la Maison départementale de Nanterre qui succède au dépôt de Saint-Denis en 1887. Un système d'admission en parallèle permet d'accueillir des personnes dès l'âge de Modèle:Nobr qui sont hébergés comme « travailleurs auxiliaires » : en fournissant un travail en contrepartie de l'hébergement, le château ressemble aussi à un asile-ouvroir.
En 1862, la compagnie des chemins de fer du Nord met en service la gare de Villers-Cotterêts, sur la ligne de La Plaine à Hirson et Anor (frontière). Elle est également reliée à partir de 1884 à Compiègne et la Ferté-Milon par la ligne de Rethondes à La Ferté-Milon<ref name="Tardieu"/>, facilitant les déplacements des personnes et le transport des marchandises de et vers la ville.
-
Horaires des trains entre Compiègne et La Ferté-Milon en mai 1914.
Guerre franco-allemande de 1870
La ville est occupée de longs mois pendant la guerre franco-allemande de 1870 et en 1871<ref>Modèle:Article lien brisé</ref>. Modèle:Article connexe
De la guerre de 1870 à celle de 1914-1918
Au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, la maison de retraite acquiert un certain prestige parmi les établissements médico-sociaux parisiens : elle accueille près de 1 800 pensionnaires et est à la pointe du confort de son époque<ref>Le château de Villers-Cotterêts en Valois, palais des rois, asile des gueux, Alain Arnaud, Société historique régionale de Villers-Cotterêts, 2009.</ref> (chauffage central, électricité, distribution d'eau, réseau d’égouts, premier raccordement téléphonique à Villers-Cotterêts).
Récompensée à l'Exposition Universelle de 1900 dans la catégorie des œuvres d'assistance (Groupe XVI, classe 112), elle reçoit en grande pompe la visite du président de la République Félix Faure en 1898, du préfet de police de Paris Louis Lépine en 1909 ainsi que du président du Conseil Raymond Poincaré en 1923. Dans le discours des élites, le détournement d'un palais royal en un établissement social est perçu comme une revanche de la République sur la royauté, à l'image de la salle du jeu de paume construite par Louis Philippe d'Orléans (1725-1785), divisée par des planchers et transformée en dortoirs (futur EHPAD).
Première Guerre mondiale
La Première Guerre mondiale a marqué toute la région, ainsi qu’en attestent de nombreux monuments commémoratifs. En 1915, l'armée française investit le château pour y installer un hôpital militaire, les pensionnaires de la maison de retraite sont alors dirigés sur Nanterre. L'offensive allemande de 1918 a particulièrement touché la ville : les murs du château, criblés d'impacts d'obus, témoignent de la violence des bombardements.
Villers-Cotterêts accueille d'août 1917 à mai 1918 l'hôpital bénévole n°1bis de 300 lits, organisé par le mouvement des suffragettes écossaises, les « dames écossaises » du Scottish Women’s Hospital (SWH) dans des baraques implantées en bordure de la voie ferrée de Soissons, 300 lits, placé sous la direction de Miss Ivens (chief medical officer) et qui constitue un service de répartition des évacuations au profit du centre hospitalier de Villers-Cotterêts, porté à Modèle:Unité. Il est évacué lors de l’Offensive du Printemps des Allemands le 27 mai 1918<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
C’est de la forêt de Villers-Cotterêts que débute la contre-offensive victorieuse du Modèle:Date-.
Durant la guerre, la ligne de Rethondes à La Ferté-Milon, proche de la zone des combats, achemine principalement soldats et matériels. La liaison civile se limite à un aller-retour quotidien. La vocation stratégique dure jusqu'à l'armistice de 1918
Durant la guerre, Villers-Cotterêts a subi des destructions<ref name="CSRD">Carte spéciale des régions dévastées, document mentionné en liens externes, 1920.</ref> et a été décoré de la Croix de guerre 1914-1918, le Modèle:Date-<ref>Journal officiel du 26 avril 1921, Modèle:P..</ref>.
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Sur la place de Villers-Cotterets. Canons et mitrailleuses capturés aux Allemands dans la dernière bataille de l'Aisne. Photographie de Pierre Lafond, université de Caen.
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Les généraux Henri Joseph Eugène Gouraud, Henri Berthelot et le président Raymond Poincaré examinant des canons pris à l'ennemi. Le Miroir N° 247, 1915.
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Personnel de l'hôpital des « dames écossaises ».
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Tirailleurs sénégalais et armée indienne britannique en forêt de Villers-Cotterêts après la contre-offensive du Modèle:Date-. Der Weltkrieg im Bild.
Seconde Guerre mondiale
Durant la Seconde Guerre mondiale, plus de la moitié des maisons sont touchées par des bombardements. Dès Modèle:Date-, le château devient le siège d'une kommandantur. Peu avant l'arrivée des Allemands, une partie des pensionnaires de la maison de retraite est transférée en urgence dans une bourgade du Sud-Ouest, Aiguillon. Abandonnés par une administration parisienne en situation de désorganisation complète, dans un contexte de rationnement et de pénurie alimentaire, les archives révèlent que sur les 375 hommes et 95 femmes hébergés dans un château du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle transformé en entrepôt de tabac, plus de 300 meurent du froid, de la faim, et des maladies. Ils sont enterrés dans des fosses communes, pratique inconnue du dépôt de mendicité ou de la maison de retraite.
L'après-guerre
L'établissement, comme le château, se remettent difficilement des dégâts matériels et humains occasionnés par les guerres. De Modèle:Nb pensionnaires en 1913, le château n'en accueille plus que 400 au début des années 1950 et 74 en 2012. En 1961, l'établissement est placé sous la tutelle de l’Assistance publique et dépend de 1972 à 2014 du Centre d'action sociale de la Ville de Paris (CASVP) en tant qu'EHPAD « François {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:| }} }} »<ref>Une exposition retraçant l'histoire de l'établissement et du château a été réalisée par le Centre d'action sociale de la Ville de Paris.</ref>. Il s'agit du seul établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD) public en France spécialisé dans l'accueil de sans-abri âgés.
Bien qu'ayant participé à défigurer la demeure royale, l'administration parisienne a aussi garanti sa conservation jusqu'à nos jours. Le délabrement du château (classé aux monuments historiques depuis 1997) résulte essentiellement de la suroccupation des locaux au début du siècle ainsi que des dégâts occasionnés par les guerres mondiales.
Dans une revue de la préfecture de Police de 1935 consacrée à la maison de retraite, Renée Caillet résume les liens étroits qui unissent les résidents à la bâtisse : Modèle:Citation
Le Modèle:Date-, le président de la République Emmanuel Macron annonce que la future « Cité de la Francophonie » sera installée dans le château de Villers-Cotterêts. Ce projet, dont l'ouverture d'un « musée de la Francophonie » a été annoncé pour l'horizon 2022, s'inscrit dans sa stratégie internationale de promotion du français à l'étranger<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Politique et administration
Rattachements administratifs et électoraux
Rattachements administratifs
La commune se trouve dans l'arrondissement de Soissons du département de l'Aisne.
Elle était depuis 1793 le chef-lieu du canton de Villers-Cotterêts<ref name="Cassini"/>. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, cette circonscription administrative territoriale a disparu, et le canton n'est plus qu'une circonscription électorale.
Rattachements électoraux
Pour les élections départementales, la commune est depuis 2014 le bureau centralisateur d'un nouveau canton de Villers-Cotterêts Modèle:Article détaillé Pour l'élection des députés, elle fait partie de la cinquième circonscription de l'Aisne. Modèle:Article détaillé
Intercommunalité
Villeres-Cotterêts était membre de la communauté de communes Villers-Cotterêts - Forêt de Retz, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé fin 1999 et auquel la commune avait transféré un certain nombre de ses compétences, dans les conditions déterminées par le code général des collectivités territoriales.
Dans le cadre des dispositions de la loi portant nouvelle organisation territoriale de la République du 7 août 2015, qui prévoit que les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre doivent avoir un minimum de Modèle:Unité, cette intercommunalité a fusionné avec sa voisine pour former, le Modèle:Date-, la communauté de communes Retz-en-Valois dont est désormais membre la commune.
Tendances politiques et résultats
Élections municipales
Lors du premier tour des Élections municipales françaises de 2008, la ville voit s'affronter quatre listes :
- celle soutenue par le Front national, dont la tête de liste est Franck Briffaut ;
- celle soutenue par le Mouvement démocrate, dont la tête de liste est Renaud Belliere ;
- celle soutenue par le Parti socialiste et divers partis de gauche, dont la tête de liste est Jean-Claude Pruski ;
- celle Divers Droite, dont la tête de liste est Jean-Claude Gervais<ref group="Note">Ces listes ayant toutes réalisées plus de 10 % au premier tour (liste FN : 19 % ; liste MoDem : 22 % ; liste d'Union de la Gauche : 30 % ; liste Divers Droite : 30 %) se maintiennent toutes au second tour.</ref>
Lors du second tour, la liste PS menée par Jean-Claude Pruski obtient la majorité des suffrages exprimés, avec Modèle:Unité (20 conseillers élus), devançant de 81 voix celle menée par Jean-Claude Gervais obtient la majorité des suffrages exprimés, avec Modèle:Unité (33,83 %, 20 conseillers municipaux élus), devançant de 81 voix celle DVD menée par Jean-Claude Gervais (Modèle:Unité, 5 conseillers municipaux élus).
La liste MODEM menée par le maire sortant Renaud Bellière a recueilli 714 voix (17,72 %) et celle FN menée par Franck Briffaut 508 voix (12,61 %).
Lors de ce scrutin, 36,03 % des électeurs se sont abstenus<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Lors du second tour des élections municipales de 2014 dans l'Aisne, la liste FN menée par Franck Briffaut obtient la majorité des suffrages exprimés, avec Modèle:Unité (41,53 % , 24 conseillers municipaux élus dont 17 communautaires), devançant de 308 voix celles menées respectivement par<ref>Résultats officiels pour la commune Villers-Cotterêts</ref> :
- Jean-Claude Pruski, maire sortant (SE, Modèle:Unité, 34,66 %, 5 conseillers municipaux élus dont 4 communautaires) ;
- Jean-Claude Gervais (DVD, Modèle:Unité, 23,80 %, 4 conseillers municipaux dont 2 communautaires).
Lors de ce scrutin, 32,00 % des électeurs se sont abstenus
Modèle:Article connexe
Lors du premier tour des élections municipales de 2020 dans l'Aisne, la liste RN menée par le maire sortant Franck Briffaut obtient la majorité absolue des suffrages exprimés, avec Modèle:Unité (53,46 %, 26 conseillers municipaux élus dont 18 communautaires), devançant très largement celles menées par :
- Jeanne Doyez-Roussel<ref>Modèle:Lien web.</ref> (DVC, 769 voix, 28,53 %, 4 conseillers municipaux élus dont 3 communautaires) ;
- Fabrice Dufour<ref>Modèle:Lien web.</ref> (DVD, 485 voix, 17,99 %, 3 conseillers municipaux élus dont 2 communautaires).
Lors de ce scrutin marqué par la pandémie de Covid-19 en France, 60,37 % des électeurs se sont abstenus.
Modèle:Article connexe
Récapitulatif de résultats électoraux récents
Liste des maires
Modèle:ÉluDébut Modèle:ÉluDonnées Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu
Modèle:Élu actuel Modèle:ÉluFin
Équipements et services publics
Population et société
Démographie
Modèle:Population de France/section
Pyramide des âges
La population de la commune est jeune.
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à Modèle:Nobr s'élève à 37,4 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (35,2 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à Modèle:Nobr est de 24,8 % la même année, alors qu'il est de 26,9 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait Modèle:Unité pour Modèle:Unité, soit un taux de 51,15 % de femmes, légèrement inférieur au taux départemental (51,26 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Modèle:Pyramide des âges communes de France
Manifestations culturelles et festivités
Commémoration de l'abolition de l'esclavage et polémique de 2014
Depuis le Modèle:Date-, le préfet de l'Aisne et la municipalité de Villers-Cotterêts commémorent, tous les Modèle:Date-, la journée de l'esclavage et de son abolition, devant une plaque apposée en 2006 à l'occasion du bicentenaire de la mort du général Dumas.
En 2014, le nouveau maire, Franck Briffaut, élu du Front national, a déclaré qu'il n'organisera pas cette commémoration, dénonçant en celle-ci une « autoculpabilisation permanente »<ref>Voir sur leparisien.fr et lefigaro.fr.</ref>. L'Association des Amis du général Dumas s'élève contre un choix « à connotation raciste »<ref>Voir sur une-autre-histoire.org.</ref>.
Sommet de la Francophonie
Le {{#ifeq:sommet de la francophonie | s | Modèle:Siècle | XIXe{{#if:sommet de la francophonie| sommet de la francophonie }} }} se tient en 2024 au château de Villers-Cotterêts, à la cité internationale de la Francophonie<ref>Modèle:Article.</ref>.
Sports et loisirs
- Grand Prix de Villers-Cotterêts : course cycliste professionnelle
Économie
Le siège de Volkswagen France se trouve à Villers-Cotterêts depuis 1962.
Le taux de chômage à Villers-Cotterêts s'élève à 18,5 % en 2023<ref>Modèle:Article</ref>. Modèle:…
Culture et patrimoine
Lieux et monuments
- Château de Villers-Cotterêts et Cité internationale de la langue française : [[François Ier de France|François {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:| }} }}]] fit construire à partir de 1532<ref>Modèle:Lien web.</ref>, un nouveau château sur l'emplacement d'un précédent (Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle ?). Ce château, où il signa probablement l'ordonnance généralisant l'usage du français, passa à la famille d'Orléans. Nationalisé au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, le château sert de dépôt de mendicité parisien avant de devenir, jusqu'en 2014, une maison de retraite appartenant à la Ville de Paris.
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La cour intérieure du château de Villers-Cotterêts.
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Chapelle du château.
- Le château de Noüe
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- Musée et maison natale d'Alexandre Dumas<ref>Modèle:Article</ref>.
- La mairie, ancienne abbaye de Clairfontaine de l'ordre des Prémontrés<ref name="Prémontrés">Modèle:Article</ref>.
- Pavillon Henri II : édifié à la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle,le pavillon est agrandi et redécoré par le duc d'Orléans (1756-1760). Alexandre Dumas a écrit dans ses mémoires<ref>Bulletin de la Société académique de Laon</ref> : Modèle:Citation. En Modèle:Date-, le roi Louis-Philippe rachète le bâtiment.
- Le pavillon Henri II
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Le salon.
- Église Saint-Nicolas : à l'intérieur de l'édifice, la base de la chaire représente saint Pierre en atlante<ref>Modèle:Article</ref>.
- La Nécropole nationale de Villers-Cotterêts
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Stèle de l'ossuaire.
- Guard's Grave<ref>Site web de la Commonwealth War Graves Commission</ref> ;
- Chartreuse de Bourgfontaine ;
- Musée Alexandre Dumas ;
- L'hôtellerie du Régent<ref>Modèle:Article</ref> ;
- La fontaine de la Coquille ;
- Regard Saint-Hubert (ou Hermitage Saint-Hubert).
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L'hôtellerie du Régent.
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La fontaine de la Coquille.
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Le regard Saint-Hubert.
Personnalités et commémorations liées à Villers-Cotterêts
La ville a vu passer de nombreux personnages historiques. Elle s’enorgueillit d’être le lieu de naissance du poète Charles-Albert Demoustier (1760) et, surtout, du plus populaire romancier du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, Alexandre Dumas (1802), l’auteur des Trois Mousquetaires<ref>Voir sur le site de la mairie.</ref>.
Naissance à Villers-Cotterêts
- Jean-Baptiste Seroux d'Agincourt (1735-1817), général de brigade de la Révolution française.
- Charles-Albert Demoustier (1760-1801), né et mort à Villers-Cotterets, écrivain français<ref>Archives départementales,Aisne,Villers-Cotterêts,, B.M.S.1793-1803, 5Mi0984, p.320,Vue 181/247</ref>.
- Hippolyte Mailly (1829-1888), dessinateur, caricature de presse et photographe, est né à Villers-Cotterêts où il a passé son enfance et sa jeunesse.
- Alexandre Dumas père (1802-1870), écrivain français.
- René Lucot (1908-2003), réalisateur et scénariste français.
- Philippe Devillers (1920-2016), journaliste et historien français.
- Yves Herbet (1945-), footballeur français.
Mort à Villers-Cotterêts
- Thomas Alexandre Dumas (1762-1806), dit le général Dumas, est un général de la Révolution française qui mourut à l'hôtel de l'Épée de Villers-Cotterêts. C'est le premier général de l'armée française ayant des origines afro-antillaises. L'écrivain Alexandre Dumas (père) est son fils.
- Vital Coulhon (1871-1914), sculpteur.
- Charles Walewski (1848-1916), officier, petit-fils de [[Napoléon Ier|Napoléon {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:| }} }}]].
Héraldique
Modèle:Article connexe Modèle:Blason commune Modèle:Article détaillé
Centre international de la langue française
Le président Emmanuel Macron annonce Modèle:Quand ? la création d'un Centre international de la langue française (CILF) à Villers-Cotterets. Entièrement financée par l'Etat, la Cité internationale de la langue française doit ouvrir en septembre 2023 <ref>Modèle:Article</ref>.
Voir aussi
Bibliographie
Articles connexes
Liens externes
- Site de la mairie
- Office de tourisme de Villers-Cotterêts
- Société historique régionale de Villers-Cotterêts
- Modèle:Lien web.
- Modèle:Ouvrage, sur Gallica.
Notes et références
Notes
Note de type "Carte"
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