Région française

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Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Type de subdivision administrative

Une région est, en France, une collectivité territoriale issue de la décentralisation, dotée de la personnalité juridique et d'une liberté d'administration, ainsi qu'une division administrative du territoire et des services déconcentrés de l'État. Les régions sont régies par le titre XII de la Constitution de 1958 et la quatrième partie du code général des collectivités territoriales.

Pour partie héritières d'anciennes provinces et régions historiques, les régions sont créées sous leur forme actuelle à partir de 1956 et acquièrent un statut de collectivité locale en 1982, inscrit dans la Constitution depuis 2003. Au nombre de vingt-sept en 2015, elles sont au nombre de dix-huit depuis le Modèle:Date<ref>« Adoption par l'assemblée le passage de 22 régions métropolitaines à 13 », Le Monde.fr.</ref> : treize régions ou collectivités assimilées à des régions en France métropolitaine (dont la Corse, qui est une collectivité territoriale unique exerçant les compétences d'une région), et cinq régions d'outre-mer (dont trois, Mayotte, la Guyane et la Martinique, sont également devenues des collectivités territoriales uniques). Ces cinq régions ultramarines bénéficient du statut de région ultrapériphérique de l'Union européenne.

Les régions, en tant que collectivités, sont dotées de deux assemblées, contrairement aux autres collectivités qui n'en possèdent qu'une : une assemblée délibérante, le conseil régional, et une assemblée consultative, le conseil économique, social et environnemental régional, représentatif des « forces vives » de la région. Le président du conseil régional constitue quant à lui l'exécutif de la collectivité.

Le champ d'intervention des régions est très large. Il concerne notamment la gestion des lycées et celle des transports interurbains (cars interurbains et trains régionaux), en passant par le développement économique du territoire.

La loi portant nouvelle organisation territoriale de la République (loi NOTRe) de 2015 a apporté des changements importants pour les régions : suppression de la clause générale de compétence, clarification des compétences exercées, acquisition d'un statut de « chef de file » pour certaines de celles qu'elle partage avec les autres niveaux de collectivité.

Les régions ont vu leur poids politique, économique et symbolique s'accroître dans le paysage institutionnel français depuis les années 1990. Ce mouvement s'est fait de manière concomitante avec les transferts de compétence dont elles ont bénéficié de l'État, l'envergure nationale des élus régionaux qu'elles portent à leur tête et leur reconnaissance par l'Union européenne. Conduisant désormais un grand nombre de politiques publiques avec des ressources importantes (une partie de la TVA leur est notamment versée), elles développent des modèles de développement propre et la culture locale existante. Certaines d'entre elles peuvent même constituer le cadre d'expression d'un renouveau régionaliste, autonomiste voire indépendantiste. Modèle:Régions françaises

Division administrative

Depuis le Modèle:Date, la France compte dix-huit régions administratives, treize en métropole, dont la Corse, et cinq outre-mer (Guadeloupe, Guyane, Martinique, La Réunion et Mayotte).

Liste et codification ISO 3166-2 des régions actuelles

Les douze régions métropolitaines et la collectivité territoriale unique de Corse ont les codes ISO 3166-2 suivants :

Code ISO 3166-2 Nom de la région
FR-ARA Auvergne-Rhône-Alpes
FR-BFC Bourgogne-Franche-Comté
FR-BRE Bretagne
FR-CVL Centre-Val de Loire
FR-COR Corse
FR-GES Grand Est
FR-HDF Hauts-de-France
FR-IDF Île-de-France
FR-NOR Normandie
FR-NAQ Nouvelle-Aquitaine
FR-OCC Occitanie
FR-PDL Pays de la Loire
FR-PAC Provence-Alpes-Côte d'Azur

Les cinq régions ultramarines<ref group=Note>Ces cinq régions ultramarines n'ont pas toutes le même statut territorial (cf. Collectivité territoriale en France).</ref> sont dotées à la fois de codes ISO 3166-1 et ISO 3166-2 :

Code alpha-3 ISO 3166-1 Code alpha-2 ISO 3166-1 Code région ISO 3166-2 Nom
GLP GP FR-GUA Guadeloupe
GUF GF FR-GUF Guyane
MTQ MQ FR-MTQ Martinique
REU RE FR-LRE La Réunion
MYT MT FR-MAY Mayotte

Liste et caractéristiques des régions actuelles

Modèle:-

Carte Dénomination Chef-lieu de région Départements<ref group=Note>Les départements mentionnés dans ce tableau correspondent aux circonscriptions administratives de l'État et non aux collectivités territoriales.</ref> Superficie (Modèle:Unité)<ref name="Bilan-Collectivites-2020-p99">Modèle:Lien web</ref> Population (2019)<ref name="stats 2019">Modèle:Lien web</ref> Population estimée
(2023)<ref name=":0">Modèle:Lien web</ref>
Densité (2019) (Modèle:Unité) Code Insee<ref name="COG">Modèle:Lien web</ref> Président(e)
Auvergne-Rhône-Alpes Auvergne-Rhône-Alpes<ref name="ARA">Modèle:Légifrance</ref> Lyon<ref name="ARA"/> Modèle:Nts (+ Métropole de Lyon) Modèle:- (Ain, Allier, Ardèche, Cantal, Drôme, Isère, Loire, Haute-Loire, Puy-de-Dôme, Rhône, Savoie et Haute-Savoie) 69 711 8 042 936 8 197 325 115,4 84 Laurent Wauquiez (LR)
Bourgogne-Franche-Comté Bourgogne-Franche-Comté<ref name="BFC">Modèle:Légifrance</ref> Dijon<ref name="BFC"/> Modèle:Nts Modèle:- (Côte-d'Or, Doubs, Jura, Nièvre, Haute-Saône, Saône-et-Loire, Yonne et Territoire de Belfort) 47 784 2 805 580 2 786 296 58,7 27 Marie-Guite Dufay (PS)
Bretagne Bretagne Rennes<ref name="capitales" /> Modèle:Nts Modèle:- (Côtes-d'Armor, Finistère, Ille-et-Vilaine et Morbihan) 27 208 3 354 854 3 429 882 123,3 53 Loïg Chesnais-Girard (PS)
Centre-Val de Loire Centre-Val de Loire Orléans<ref name="capitales" /> Modèle:Nts Modèle:- (Cher, Eure-et-Loir, Indre, Indre-et-Loire, Loir-et-Cher et Loiret) 39 151 2 573 180 2 572 878 65,7 24 François Bonneau (PS)
Corse Corse<ref group=Note name=Corse /> Ajaccio<ref name="capitales" /> Modèle:Nts Modèle:- (Corse-du-Sud et Haute-Corse) 8 680 340 440 351 255 39,2 94 Marie-Antoinette Maupertuis (FaC)
Présidente de l'Assemblée de Corse

&

Gilles Simeoni
(FaC)

Président du conseil exécutif de Corse

Grand Est Grand Est<ref>Modèle:Légifrance</ref> Strasbourg<ref name="loi-renommage">Modèle:Légifrance , Modèle:Citation</ref>,<ref>La carte des régions en 2015, consulté le 14 avril 2015.</ref>,<ref name="capitales">CARTE. Quelles seront les capitales des futures régions de France ?, France TV info, 13 avril 2015.</ref> Modèle:Nts Modèle:- (Ardennes, Aube, Marne, Haute-Marne, Meurthe-et-Moselle, Meuse, Moselle, Bas-Rhin, Haut-Rhin et Vosges) 57 441 5 556 219 5 562 262 96,7 44 Franck Leroy (DVD)
Hauts-de-France Hauts-de-France<ref name="HdF">Modèle:Légifrance</ref> Lille<ref name="HdF"/> Modèle:Nts Modèle:- (Aisne, Nord, Oise, Pas-de-Calais et Somme) 31 806 6 004 947 5 980 697 188,8 32 Xavier Bertrand (LR)
Île-de-France Modèle:Tri Paris<ref name="capitales" /> Modèle:Nts Modèle:- (Paris, Seine-et-Marne, Yvelines, Essonne, Hauts-de-Seine, Seine-Saint-Denis, Val-de-Marne et Val-d'Oise) 12 011 12 262 544 12 358 932 1 020,9 11 Valérie Pécresse (LR)
Normandie Normandie Rouen<ref>Modèle:Légifrance</ref> Modèle:Nts Modèle:- (Calvados, Eure, Manche, Orne et Seine-Maritime) 29 907 3 325 032 3 317 023 111,2 28 Hervé Morin (LC)
Nouvelle-Aquitaine Nouvelle-Aquitaine<ref name="N-A">Modèle:Légifrance</ref> Bordeaux<ref name="N-A"/> Modèle:Nts Modèle:- (Charente, Charente-Maritime, Corrèze, Creuse, Dordogne, Gironde, Landes, Lot-et-Garonne, Pyrénées-Atlantiques, Deux-Sèvres, Vienne et Haute-Vienne) 84 036 6 010 289 6 110 365 71,5 75 Alain Rousset (PS)
Occitanie Occitanie<ref name="Occ">Modèle:Légifrance</ref> Toulouse<ref name="Occ"/> Modèle:Nts Modèle:- (Ariège, Aude, Aveyron, Gard, Haute-Garonne, Gers, Hérault, Lot, Lozère, Hautes-Pyrénées, Pyrénées-Orientales, Tarn et Tarn-et-Garonne) 72 724 5 933 185 6 101 005 81,6 76 Carole Delga (PS)
Pays de la Loire Pays de la Loire Nantes<ref name="capitales"/> Modèle:Nts Modèle:- (Loire-Atlantique, Maine-et-Loire, Mayenne, Sarthe et Vendée) 32 082 3 806 461 3 907 426 118,6 52 Christelle Morançais (LR)
Provence-Alpes-Côte d'Azur Provence-Alpes-Côte d'Azur Marseille<ref name="capitales" /> Modèle:Nts Modèle:- (Alpes-de-Haute-Provence, Hautes-Alpes, Alpes-Maritimes, Bouches-du-Rhône, Var et Vaucluse) 31 400 5 081 101 5 160 091 161,8 93 Renaud Muselier (RE)
Total régions métropolitaines 543 941 65 096 768 65 627 454 119,7

Modèle:-

Carte Dénomination Chef-lieu de région Départements Superficie (Modèle:Unité)<ref name="Bilan-Collectivites-2020-p99" /> Population

(2019)<ref name="stats 2019"/>

Population estimée
(2023)<ref name=":0" />
Densité (2019) (Modèle:Unité) Code Insee<ref name="COG" /> Continent Président(e)
Guadeloupe Guadeloupe Basse-Terre Modèle:Nts 1 628 384 239 375 845 236,0 01 Amérique du Nord Ary Chalus (LREM-GUSR)
Martinique Martinique Fort-de-France Modèle:Nts 1 128 364 508 347 686 323,1 02 Amérique du Nord Lucien Saliber
Président de l'assemblée de Martinique (Alians Matinik) et Serge Letchimy
Président du conseil exécutif de Martinique (PPM)
Guyane Guyane Cayenne Modèle:Nts 83 534 281 678 301 099 3,4 03 Amérique du Sud Rodolphe Alexandre (GR)
Président de l'assemblée de Guyane
La Réunion La Réunion Saint-Denis Modèle:Nts 2 504 861 210 873 102 343,9 04 Afrique Huguette Bello
Mayotte Mayotte Dzaoudzi (de jure)<ref name="lieu cd & p" group=Note>Le conseil départemental et la préfecture sont à Mamoudzou.</ref> Modèle:Nts 374 256 518<ref name="mayotte2017">Modèle:Lien web</ref>,<ref name="db2" group="Note">Population de Mayotte en 2017.</ref> 310 022 685,9 06 Afrique Soibahadine Ibrahim Ramadani
Président du conseil départemental de Mayotte (LR)
Total régions ultramarines 89 168 2 148 153 2 207 754 24,1
Total régions françaises 633 109 67 244 921 68 042 591 106,2
Comparaison des régions
Modèle:Graph:Chart Modèle:Graph:Chart

Armorial des régions de France

Modèle:Article détaillé

Collectivité territoriale

Modèle:Article détaillé La région est une collectivité territoriale à savoir une personne morale de droit public distincte de l'État et bénéficiant à ce titre d'une autonomie juridique et patrimoniale. Elle dispose d'un organe délibérant, le conseil régional élu, d'un organe exécutif, le président, élu par l'assemblée et d'un organe consultatif, le conseil économique, social et environnemental régional (CESER), dont les membres sont désignés<ref>Modèle:Légifrance du code général des collectivités territoriales.</ref>. L'action régionale s'exécute sous le contrôle a posteriori du préfet de région.

La France étant un État unitaire et décentralisé, les régions, tout en ayant le statut de collectivités territoriales, n'ont pas d'autonomie législative, mais disposent d'un pouvoir réglementaire<ref name="const-art72">Article 72 de la Constitution</ref>.

Organisation

En 2016, sur les dix-huit régions administratives françaises, quatorze ont le statut de collectivité régionale et quatre autres sont des collectivités à statut particulier. Ainsi, quatorze conseils régionaux sont formellement en activité. La Corse, la Guyane, la Martinique et Mayotte disposent d'une organisation spécifique.

Organe délibérant : le conseil régional

Modèle:Article détaillé Le conseil régional est l'assemblée délibérante de la région, élue au suffrage universel direct par les électeurs de la région (art. L4131-1 du CGCT<ref name="CGCT-L4131-1">Modèle:Légifrance</ref>). La loi du Modèle:Date- a ajouté à cet article un second alinéa disposant que le conseil régional est composé de conseillers territoriaux qui siègent dans les conseils généraux des départements faisant partie de la région. Ces dispositions ont néanmoins été supprimées par la loi du Modèle:Date- qui a rétabli les conseillers régionaux et départementaux<ref name="Loi n° 2013-403">Modèle:Légifrance relative à l'élection des conseillers départementaux, des conseillers municipaux et des conseillers communautaires, et modifiant le calendrier électoral.</ref>.

La loi du Modèle:Date-<ref name="Loi-2003-327">Modèle:Lien web</ref> institue le troisième mode de scrutin aux élections régionales, après ceux de 1985 et de 1999, aujourd'hui toujours en vigueur. Celui-ci permet de concilier plusieurs exigences essentielles : d'une part, donner une majorité politique cohérente aux conseils régionaux tout en veillant au respect du pluralisme et, d'autre part, assurer une représentation juste et équitable des territoires et des citoyens. Les conseillers régionaux sont élus, pour un mandat de six ans, au scrutin de liste à deux tours, sans possibilité de panachage ni de vote préférentiel. Chaque liste est constituée d'autant de sections qu'il y a de départements dans la région. Le dépôt des listes s'effectue au niveau régional, les candidats étant répartis entre des sections départementales. Chaque liste doit comporter autant d'hommes que de femmes afin de respecter la parité au sein des assemblées délibérantes régionales. Cette règle s'applique pour chaque tour de scrutin.

Au Modèle:Date-, Modèle:Unité régionaux étaient élus dans les régions de métropole et d'outre-mer. Les conseils régionaux sont les assemblées élues les plus féminisées de France, essentiellement grâce à l'application aux élections régionales de la loi du Modèle:Date- puis de celle du Modèle:Date-, qui a institué l'obligation de parité stricte des listes<ref name="Senat-Parité">Modèle:Lien web</ref>. Les disparités régionales existent certes mais demeurent limitées, compte tenu de la quasi-parité atteinte dans l'ensemble de la France lors de ces élections. À l'issue des élections de 2004, la Martinique, avec 51,2 % de conseillères régionales, avait l'assemblée régionale qui comportait le plus de femmes, suivie de la Bretagne (50,6 %) et du Nord-Pas-de-Calais (46,5 %). Le conseil régional le moins féminisé était celui de Poitou-Charentes, avec 43,6 % de femmes, soit 4 points de moins que la moyenne nationale<ref name="Senat-Parité"/>.

L'effectif de chaque conseil régional est fixé par un tableau annexé à l'article L.337 du Code électoral<ref name="CElect-L337">Modèle:Légifrance</ref>. Défini par la loi du Modèle:Date-<ref name="Loi-2003-327"/>, ce tableau Modèle:N° n'a été modifié qu'à une seule occasion depuis 2003, par l'article 7 de la loi Modèle:N° du Modèle:Date- afin de retirer du tableau les régions de Guyane et de Martinique qui étaient transformées en collectivités à statut particulier avec un mode de scrutin propre<ref name="Senat-Rapp658-chap2">Modèle:Lien web</ref>. Le plus petit conseil régional, au regard de sa composition, est celui de la Franche-Comté avec Modèle:Nobr régionaux, le plus important est celui de l'Île-de-France avec Modèle:Nobr<ref name="CGCT-L4433-2">Modèle:Légifrance</ref>.

Organe exécutif : le président

Modèle:Article détaillé L'organe exécutif a pour rôle de préparer et d'exécuter les délibérations. Il occupe en réalité une place centrale car il est le chef de l'administration locale. Cette fonction est attribuée au président du conseil régional.

Le président du conseil régional est élu lors de la première réunion du conseil régional qui suit le renouvellement de l'assemblée<ref name="CGCT-L4133-1">Modèle:Légifrance</ref>. L'élection a lieu à la majorité absolue des membres du conseil pour une durée de six ans. Si cette condition de majorité n'est pas satisfaite à l'issue des deux premiers tours, la majorité relative suffit lors du troisième tour. En cas d'égalité des voix, l'élection est acquise au bénéfice de l'âge<ref name="CGCT-L4133-1"/>. Pour l'élection, l'assemblée ne peut valablement délibérer si les deux tiers des conseillers au minimum ne sont pas présents. Dans l'hypothèse où le quorum ne serait pas atteint, une nouvelle réunion devra être organisée trois jours plus tard, sans condition de quorum cette fois-ci (art. L4133-1 du CGCT<ref name="CGCT-L4133-1"/>). Il existe en outre une règle propre à l'exécutif régional : tout candidat à la présidence doit remettre, avant chaque tour de scrutin, une déclaration écrite aux membres du conseil régional. Dans ce document, il doit présenter les grandes orientations politiques, économiques et sociales qu'il souhaite donner à son mandat<ref name="CGCT-L4133-1"/>). Les candidats doivent donc s'engager politiquement sur un programme.

Organe consultatif : conseil économique, social et environnemental régional

Chaque collectivité régionale française est dotée d'un troisième organe à vocation uniquement consultative : le conseil économique, social et environnemental régional. Cette instance est composée de membres (entre 65 et 128) nommés Modèle:Incise pour six ans par arrêté du préfet de région. Il comprend quatre collèges :

  • 35 % de représentants des entreprises et activités professionnelles non salariées de la région ;
  • 35 % de représentants des organisations syndicales représentatives sur le plan national ;
  • 25 % de représentants des organismes et associations qui participent à la vie collective de la région ;
  • 5 % de personnalités qui, en raison de leurs activités ou de leur qualité, concourent au développement de la région.

Le CESER est obligatoirement consulté pour avis par le Conseil régional sur les rapports concernant la préparation et l'exécution du contrat de projet État région, sur les différents actes budgétaires régionaux (orientations budgétaires, budget primitif, compte administratif et décisions budgétaires modificatives) ainsi que sur les schémas à moyen et long terme relatifs aux compétences de la région (schémas de formation professionnelle, d'aménagement du territoire, etc.). Le CESER a seulement un rôle consultatif auprès des pouvoirs publics, ses avis ne sont en aucune manière contraignants pour les conseils régionaux<ref name="CGCT-L4433-2" />.

Institutions propres aux régions d'outre-mer

Les deux régions d'outre-mer (Guadeloupe et la Réunion), ne sont pas une catégorie de collectivité territoriale mais une sous-catégorie de la catégorie « région » constitutionnalisée en 2003. À ce titre elles sont organisées comme les régions métropolitaines avec en sus deux spécificités :

  • elles sont dotées d'un deuxième organe consultatif : le conseil de la culture, de l'éducation et de l'environnement. Cette instance réunit des représentants des organismes qui participent à la vie culturelle, à la vie éducative, à l'enseignement et à la recherche, des organismes qui participent à la protection et à l'animation du cadre de vie de la région et une personnalité désignée ès qualités<ref name="CGCT-R4432-5">Modèle:Légifrance</ref> ;
  • elles peuvent créer des établissements publics dénommés agences, chargés d'assurer la réalisation des projets intéressant la région ainsi que le fonctionnement des services publics régionaux<ref name="CGCT-L4433-2" />.

Collectivités à statut particulier

Collectivité territoriale de Corse

Depuis 1991, la collectivité territoriale de Corse a un statut particulier, conférant à la collectivité des droits plus étendus que ceux d'une région au sens strict, ainsi qu'une organisation particulière, composée de trois instances :

  • le conseil exécutif de Corse, qui exerce les fonctions exécutives, détenu dans les autres régions par le président du Conseil régional. Véritable gouvernement régional, il assure la stabilité et la cohérence nécessaire à la gestion des affaires de la collectivité. Il est élu par l'Assemblée au scrutin de liste et est composé du président assisté de huit conseillers exécutifs<ref name="CGCT-L4422-18">Modèle:Légifrance</ref>.
  • l'assemblée de Corse, organe délibérant, dotée de compétences plus étendues que celles des autres assemblées régionales de droit commun. L'Assemblée se compose de Modèle:Nobr élus pour six ans. Elle se renouvelle intégralement. Les élections ont lieu le même jour que les élections des conseils régionaux<ref name="CElect-L364">Modèle:Légifrance</ref>.
  • le conseil économique, social, environnemental et culturel de Corse, organe consultatif, comprend cinquante-et-un membres désignés par le préfet, répartis en deux sections<ref name="CGCT-R4422-4">Modèle:Légifrance</ref> : La section économique et sociale (Modèle:Nobr dont Modèle:Nobr des entreprises et des activités professionnelles non salariées exerçant leur activité en Corse, Modèle:Nobr des organisations syndicales de salariés représentatives au niveau national, dont l'Union nationale des syndicats autonomes et la fédération syndicale unitaire, ainsi que du syndicat des travailleurs corses et une personnalité choisie ès qualités<ref name="CGCT-R4422-5">Modèle:Légifrance</ref>) et la section de la culture, de l'éducation et du cadre de vie (Modèle:Nobr, dont six représentants des organismes qui participent à la vie culturelle de la Corse, six représentants des organisations de parents d'élèves et des organismes qui participent à la vie éducative de la Corse neuf représentants des organismes qui participent à la protection et à l'animation du cadre de vie en Corse ainsi qu'au développement de la vie collective en Corse et une personnalité désignée ès qualités<ref name="CGCT-R4422-6">Modèle:Légifrance)</ref>).

Au-delà des compétences traditionnelles des régions, la collectivité territoriale de Corse a des compétences élargies dans certains domaines, notamment dans celui de la protection du patrimoine culturel<ref name="Corse-Asnat">Modèle:Lien web</ref>.

Collectivités uniques de Mayotte, Guyane et Martinique

En Modèle:Date, Mayotte a acquis le statut de collectivité territoriale unique<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref> après l'approbation par les électeurs de la transformation du territoire en collectivité territoriale le Modèle:Date<ref>Modèle:Article.</ref>. En tant que « collectivité unique », la même assemblée exerce les attributions du conseil général et du conseil régional<ref>Modèle:Lien web.</ref>. La collectivité de Mayotte a été dénommée « Département de Mayotte »<ref>Le terme « Département de Mayotte » est un nom propre, qui doit exclusivement être utilisé en lieu et place de « département de Mayotte », en référence à l'article L1711-1 du code général des collectivités territoriales.</ref>, compte tenu du fort attachement des Mahorais au concept départemental<ref name="Mayotte-EI-p23">Modèle:Lien web.</ref>.

La Guyane et la Martinique sont également des collectivités uniques depuis le Modèle:Date, soit cinq ans après le vote des habitants en faveur de la collectivité unique intervenu le Modèle:Date- et près de quatre ans après la promulgation de la loi Modèle:N° du Modèle:Date- relative aux collectivités territoriales de Guyane et de Martinique<ref name="Loi n°2011-884"> Modèle:Légifrance relative aux collectivités territoriales de Guyane et de Martinique.</ref>.

Domaines de compétences

Le principe de libre administration des collectivités territoriales, énoncé à l'article 72 de la Constitution, suppose que celles-ci s'administrent par des conseils élus dotés d'attributions effectives et disposant d'un pouvoir de décision dans le cadre de compétences qui leur sont confiées.

Clause générale de compétence

La loi du 2 mars 1982 a doté la région d'une clause de compétence générale : Modèle:Citation<ref name="CGCT-L4221-1">Modèle:Légifrance</ref>. En vertu de cette clause, les régions peuvent intervenir dans tous les domaines présentant un intérêt public à l'échelon du territoire régional même si cette intervention n'est pas expressément prévue par un texte, sous réserve, néanmoins, de ne pas empiéter sur les compétences réservées exclusivement à d'autres personnes publiques<ref name="Donier34">Modèle:Harvsp.</ref>. Les compétences exercées dans ce cadre sont dites facultatives. Cette clause de compétence générale avait été supprimée par l'article 73 de la loi de réforme des collectivités territoriales du Modèle:Date-, avec effet au Modèle:Date<ref name="LoiRCT2010">Modèle:Lien web</ref>, puis réintroduite par l'article 1 de la loi de modernisation de l'action publique territoriale et d'affirmation des métropoles du 27 janvier 2014<ref name="LoiMAPAM-2014">Modèle:Lien web - TITRE {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:|  }} }} : Clarification des compétences et coordination des acteurs – Chap.Modèle:1er : Le rétablissement de la clause de compétence générale.</ref>. Elle sera de nouveau supprimée dans le cadre de la loi NOTRe du 7 août 2015.

Compétences d'attribution

Dès la première loi de décentralisation, le développement économique, l'aménagement du territoire et la formation professionnelle sont les domaines d'intervention principaux des régions<ref name="Comp-Région2010">Modèle:Lien web</ref>. Les compétences en formation professionnelle sont confirmées par la loi du Modèle:Date- relative aux libertés et responsabilités locales qui fait de la région le chef de file, rôle qui se justifie au regard des compétences dont elle dispose dans le cadre du développement économique<ref name="Donier153">Modèle:Harvsp.</ref>.

Après une phase d'expérimentation lancée en 1997, l'État confie aux régions, avec la loi du Modèle:Date-<ref name="Loi n°2000-1208"> Modèle:Légifrance relative à la solidarité et au renouvellement urbains.</ref> relative à la solidarité et au renouvellement urbains (SRU), à partir du Modèle:Date, l'organisation des services ferroviaires régionaux de transport de voyageurs et leur financement. Les transports régionaux de voyageurs, désignés par le terme « TER » (Transport express régional) sont constitués par les services ferroviaires régionaux mais aussi par les services routiers effectués en substitution des services ferroviaires. Ils connaissent une importante progression au cours des dix dernières années qui suivent leur régionalisation. En 2007, ils représentaient plus de 14 % de l'ensemble du transport ferroviaire en France<ref name="ARF1">Modèle:Lien web</ref>.

Les principales compétences d'attribution sont :

  • le développement économique, au travers des aides directes et indirectes aux entreprises, mais aussi avec la création d'un schéma régional de développement économique, de l'innovation et de l'internationalisation (SRDEII) en concertation avec les EPCI et les métropoles ;
  • l'enseignement, avec l'entretien (et la construction) des lycées, la gestion du personnel technique et ouvrier de service des lycées, la possibilité de contribuer au financement des universités :
  • l'apprentissage et la formation professionnelle au travers d'une politique régionale d'accès ;
  • l'emploi et l'insertion professionnelle, en contribuant au financement des structures d'accompagnement et d'insertion professionnelle des jeunes (permanences d'accueil, d'information et d'orientation ; missions locales) ;
  • l'action sociale et la santé avec les contrats urbains de cohésion sociale (CUCS) et la participation aux commissions exécutives des agences régionales de santé ;
  • l'action culturelle avec le financement des musées régionaux, l'archéologie préventive ou les bibliothèques régionales ;
  • le tourisme ;
  • la politique de la ville, en soutenant la rénovation urbaine et les contrats de ville ;
  • le sport, notamment avec le transfert de la propriété des centres de ressources, d'expertise et de performance sportive (CREPS) qui appartiennent à l’État ;
  • les transports publics, au travers de conventions avec la SNCF pour l'organisation des transports ferroviaires régionaux, mais aussi avec l'exploitation des gares de voyageurs à la place des départements depuis le Modèle:Date- ;
  • les grands équipements (ports fluviaux, aérodromes…).

Compétences partagées

Dans son rapport sur le projet de loi qui devait aboutir à la révision constitutionnelle du Modèle:Date-, M. René Garrec dressait un constat largement partagé<ref name="Senat-Rap2002">Modèle:Lien web</ref> : « La logique initiale, fondée sur une répartition des compétences par blocs associée à l'absence de tutelle d'une collectivité sur l'autre, a été perdue de vue. À la clarification des compétences s'est substituée une autre logique, celle de la cogestion, avec pour conséquence la multiplication des partenariats. ». Ce même constat est fait en 2011 par Modèle:M. : Modèle:Citation<ref name="Senat-Rap2011-Lefevre">Modèle:Lien web</ref>. Ainsi, il ressort que malgré les attributions par la loi, de nombreuses compétences sont partagées entre plusieurs collectivités, particulièrement dans les domaines de l'aménagement du territoire, du tourisme, de la culture et du sport.

Pour résoudre cet enchevêtrement la réforme de 2010 pose des principes de clarification des compétences : exclusivité en principe de l'exercice des compétences, possibilité de délégation de compétences à une collectivité d'une autre catégorie, élaboration d'un schéma d'organisation des compétences et de mutualisation des services entre une région et les départements qui y sont inclus, limitation des financements croisés<ref name="Compet">Modèle:Lien web</ref>.

Dans cette continuité, la loi du Modèle:Date- de modernisation de l'action publique territoriale et d'affirmation des métropoles tente également de rationaliser l'exercice des compétences enchevêtrées en faisant davantage appel à la notion de chef de file. Les régions sont dès lors reconnues chefs de file dans les domaines suivants<ref name="Donier41">Modèle:Harvsp.</ref> :

Compétences renforcées pour l'Île-de-France

La région Île-de-France présente des caractéristiques particulières tenant à sa taille et au nombre de ses habitants ce qui, aux yeux du législateur, a justifié l'octroi de compétences spécifiques. Si l'organisation institutionnelle de cette région est identique à celle des autres régions françaises, elle a des compétences renforcées en matière d'équipements collectifs<ref name="CGCT-L4413-1">Modèle:Légifrance</ref>, d'espaces verts<ref name="CGCT-L4413-2">Modèle:Légifrance</ref> mais aussi en matière de transports des voyageurs<ref name="CGCT-L4413-3">Modèle:Légifrance</ref>.

Compétences propres aux régions d'outre-mer

Les régions d'outre-mer disposent de compétences spécifiques :

  • compétences décisionnelles : l'article 73 prévoit que ces collectivités peuvent être habilitées, sous certaines conditions, à adapter elles-mêmes les lois et règlements et ont la possibilité d'être, sous certaines conditions, habilitées à déroger au droit commun en fixant Modèle:Citation ;
  • compétences consultatives : le conseil régional doit obligatoirement être consulté sur les projets de loi, d'ordonnance ou de décret comportant des dispositions d'adaptation du régime législatif et de l'organisation administrative de la région<ref name="CGCT-L4433-3-2">Modèle:Légifrance</ref> ;
  • développement économique et aménagement du territoire : elles adoptent un schéma d'aménagement au périmètre plus élargi que les schémas des régions métropolitaines<ref name="CGCT-L4433-7">Modèle:Légifrance</ref> et disposent de compétences spécifiques dans le domaine agricole, l'emploi, la formation professionnelle, la mise en valeur des ressources de la mer, l'exploitation des ressources minières, le transport et le logement (CGCT L4433-12<ref name="CGCT-L4433-12">Modèle:Légifrance</ref> à L4433-24) ;
  • action culturelle : des attributions définies par les articles L4433-25<ref name="CGCT-L4433-25">Modèle:Légifrance</ref> à L4433-30 du CGCT.

Modèle:Tableau de synthèse comparatif des compétences des collectivités territoriales françaises

Moyens pour l'action régionale

En vertu du principe de libre administration des collectivités territoriales, les régions disposent de leur propre autonomie financière et donc de leur propre budget, qu'elles ont pour mission de répartir dans différents domaines. Leurs recettes sont constituées de dotations de l'État, d'une part, dont une partie est issue de la compensation des domaines de compétences transférés, et d'une fiscalité propre, d'autre part<ref>Robert Marconis, « France : recompositions territoriales », Documentation photographique no 8051, 2006, Modèle:P..</ref>.

En 2012, le budget des régions atteint Modèle:Nobr d'euros (Md€), soit 12 % du budget total des collectivités territoriales et de leurs groupements à fiscalité propre. Celui des départements est de Modèle:Unité et celui du bloc communal de Modèle:Unité<ref name="Collectivites2014-103">Modèle:Lien web.</ref>.

Histoire des régions françaises

Anciennes provinces du Royaume de France

Fichier:Provinces of France.png
Provinces de France avant 1789 et territoires aujourd'hui français ne faisant pas partie du royaume en 1789.

Modèle:Article détaillé

Avant la Révolution française de 1789, le royaume de France était divisé en provinces historiques issues de l'histoire féodale et dont, pour certaines, la taille correspondait approximativement aux régions actuelles. Modèle:Début de colonnes

  1. Île-de-France (Paris)
  2. Berry (Bourges)
  3. Orléanais (Orléans)
  4. Normandie (Rouen)
  5. Languedoc (Toulouse)
  6. Lyonnais (Lyon)
  7. Dauphiné (Grenoble)
  8. Champagne (Troyes)
  9. Aunis (La Rochelle)
  10. Saintonge (Saintes)
  11. Poitou (Poitiers)
  12. Guyenne et Gascogne (Bordeaux)
  13. Bourgogne (Dijon)
  14. Picardie (Amiens)
  15. Anjou (Angers)
  16. Provence (Aix)
  17. Angoumois (Angoulême)
  18. Bourbonnais (Moulins)
  19. Marche (Guéret)
  20. Bretagne (Rennes)
  21. Maine (Le Mans)
  22. Touraine (Tours)
  23. Limousin (Limoges)
  24. Comté de Foix (Foix)
  25. Auvergne (Clermont-Ferrand)
  26. Béarn (Pau)
  27. Alsace (Strasbourg, conseil souverain de Colmar)
  28. Artois (Arras)
  29. Roussillon (Perpignan)
  30. Flandre française et Hainaut français (Lille, conseil souverain à Douai)
  31. Franche-Comté (Besançon)
  32. Lorraine (Nancy) et Trois-Évêchés (Metz)
  33. Corse (Ajaccio, conseil souverain à Bastia)
  34. Nivernais (Nevers)

Modèle:Fin de colonnes Certains territoires ont été incorporés à la France pendant la Révolution ou au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle : Modèle:Début de colonnes 35. Comtat Venaissin (cité papale d'Avignon)
36. Ville libre impériale de Mulhouse
37. Savoie (Chambéry) fief de Sardaigne
38. Comté de Nice (Nice), fief de Sardaigne
39. Montbéliard, fief de Wurtemberg Modèle:Fin de colonnes

En 1789, ces provinces furent supprimées et le territoire français divisé en 83 départements. La particularité française est que le fait régional est lié au fait national. Comme le souligne le professeur Autin, « depuis le début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, il existait en France un mouvement qui revendiquait la création d'entités administratives et politiques permettant une décentralisation accrue des pouvoirs et la reconnaissance des identités régionales »<ref>Droit administratif général, Jean-Louis Autin, Catherine Ribot, Litec, Modèle:P..</ref>.

En effet, après la Révolution française, la Nation s'est substituée au Roi et l'État français a conservé sa structure centralisatrice ce qu'a démontré Alexis de Tocqueville dans L'Ancien Régime et la Révolution en 1851 : « à travers le gouffre de la Révolution, le préfet et l'intendant se tiennent par la main ».

De plus, le département (histoire des départements français) est devenu l'échelon rationnel de la mise en œuvre des politiques publiques, institution mise en place par les lois des 15 janvier et 16 février 1790 dont le découpage a été fait sous l'influence de Mirabeau, prenant en compte des particularismes locaux mais non l'identité régionale de peur de faire renaître les pays d'État et d'Élections de l'Ancien Régime.

Les revendications régionalistes sont, en effet, réapparues vers la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle à travers Frédéric Mistral et le Félibrige prônant une identité de langue et de culture occitane dans la littérature. Influençant des courants politiques très divers, des monarchistes aux Félibres Rouges en passant par des socialistes modérés tel Jean Jaurès et les soutiens très divers à la Révolte des vignerons de 1907, ce courant reste néanmoins dominé par des courants contre-révolutionnaires. Selon le professeur Daniel Seiler « dès que le transfert de souveraineté passe au Parlement et surtout à la Nation, la périphérie ressent sa différence et s'accroche à l'ordre antérieur »<ref>Les Partis autonomistes, Daniel Seiler, PUF, Que sais-je ? no 1997, Modèle:P..</ref>. Ces références constituèrent le terreau idéologique de la défense des identités régionales dans le cadre d'un renouveau national et royaliste portée par l'Action française de Charles Maurras<ref>L'Idée de décentralisation, Charles Maurras, 1898</ref> au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.

Premiers assemblages des géographes

Fichier:France geographs proposal regions.svg
Les Modèle:Citation de Pierre Foncin, en 1891.
Fichier:1903 France Régions Proposition Vidal de La Blache.gif
Proposition de Paul Vidal de La Blache, en 1903.

Durant la deuxième moitié du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, les géographes, Pierre Foncin ou Paul Vidal de La Blache se penchent sur la question « d'assemblages géographiques » afin de regrouper certains départements sur critères géographiques<ref>Géographie de la France, par Pierre Foncin (1891), Édition Colin.</ref>.

Foncin établit ainsi une division en Modèle:Citation en reprenant les limites départementales (les territoires d'Alsace-Lorraine, alors allemands, forment un ensemble classé à part) :

  1. Modèle:Légende
  2. Modèle:Légende
  3. Modèle:Légende
  4. Modèle:Légende
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  12. Modèle:Légende

Naissance des régions modernes

Des revendications régionalistes émanent des légitimistes quand ceux-ci comprirent, dans les années 1890, que la République avait définitivement vaincu par les urnes et que seul le pouvoir local était encore à leur portée.

Régions Clémentel (1919)

Fichier:France 1919 régions Clémentel.gif
Les régions Clémentel de 1919.

Les premières mesures allant dans le sens de la création de régions n'ont lieu qu'à l'occasion du premier conflit mondial. À la suite d'une circulaire du ministère du Commerce du Modèle:Date (Modèle:Référence nécessaire), un premier arrêté ministériel institua des groupements économiques régionaux dits « régions Clémentel » le Modèle:Date. Ces « régions économiques » regroupaient des chambres de commerce, à leur volonté, sur le territoire de la métropole. Les chambres de commerce étant libres d'adhérer à la région de leur choix et d'en changer librement, les Modèle:Nobr prévues initialement furent bientôt portées à 21, et administrées par un Comité régional composé de deux délégués par chambres, auxquels étaient adjoints les préfets et sous-préfets qui avaient voix consultative. Elles étaient à géométrie variable : par exemple, la {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | IIIe{{#if:|  }} }} (devenue {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | VIe{{#if:|  }} }}) région économique (Rennes) devait regrouper en 1917 les chambres de commerce des Côtes-du-Nord, du Finistère, d'Ille-et-Vilaine et du Morbihan, mais en 1920 la chambre de commerce de Lorient (Morbihan) préféra rejoindre la {{#ifeq:région | s | Modèle:Siècle | Ve{{#if:région| région }} }} (Nantes).

Sur ce modèle, en septembre 1919, les fédérations de syndicats d'initiative formèrent Modèle:Nobr dont les limites librement décidées selon une logique géographique, ethnographique, historique et touristique, traversaient certains départements, comme le Loiret, le Var ou la Lozère.

Des propositions de loi accompagnent ce mouvement dès 1915, puis en 1920 (proposition de loi Hennessy) et 1921 (proposition de loi Charles Rebel, projet de loi Millerand-Marraud-Doumer) pour une décentralisation administrative avec constitution de régions et élection d'assemblées régionales. Ces projets n'aboutissent pas.

À partir de la Première Guerre mondiale donc, le développement des transports et la facilité à se déplacer loin conduisit certaines personnes à s'interroger sur l'opportunité de créer des divisions administratives plus grandes que les départements.

Régions du régime de Vichy (1941-1945)

Fichier:France 1941 Préfectures régionales Etat français.gif
Préfectures régionales de l'État français de 1941.

Dans le champ des idées, de nouvelles revendications régionalistes s'identifièrent au pays réel prôné par Charles Maurras, disciple de Frédéric Mistral, intellectuel de l'Action française et de la Révolution nationale du gouvernement de Vichy. C'est, notamment sur ce fondement idéologique monarchique, dont lui-même était issu, que le maréchal Pétain entérina une recomposition territoriale régionale dessinée par son secrétaire d'État aux Finances, Yves Bouthillier. Le décret publié le Modèle:Date- attribuait à certains préfets les pouvoirs des préfets régionaux et portait division du territoire pour l'exercice de ces pouvoirs en application de la loi du Modèle:Date-, par un découpage regroupant des départements. Ce découpage, qui servira de modèle par la suite, préfigurait le découpage des « régions programmes » en respectant des critères économiques et surtout le lien au chef-lieu par les transports terrestres.

Cette organisation ne survécut pas à la chute du régime de Vichy et fut abrogée dès 1945.

Après-guerre

Mais dans le possible chaos de la Libération qui s'annonçait, le général de Gaulle voulait garder la maîtrise de l'administration locale. Or, il manquait de personnel préfectoral ; il savait qu'il allait avoir besoin de nommer des préfets s'occupant de plusieurs départements à la fois. Aussi décida-t-il, par ordonnance du Modèle:Date-, de l'organisation administrative accompagnant la future libération du territoire et instaura des régions administratives. Elles étaient placées sous l'autorité d'un commissaire de la République. Celles-ci sont dissoutes à son départ du pouvoir, en janvier 1946.

Fichier:France igamies (1948) map.svg
Les igamies, en 1948.

La loi du Modèle:Date- met en place des Inspecteurs généraux de l'administration en mission extraordinaire (IGAME) chargés de coordonner au sein de 13 circonscriptions (les igamies) la politique de défense des régions (contexte de la guerre froide) ainsi que l'action des préfets de départements.

Parallèlement, des voix s'élevaient s'inquiétant de l'hypertrophie parisienne (le livre à succès de Jean-François Gravier, Paris et le désert français, date de 1947). À la tête de l'État, on se préoccupa donc d'aménagement du territoire. Cette préoccupation fut aiguillonnée par l'exode rural accéléré de l'après-guerre. Cela consista alors à établir une liste de villes destinées à faire contrepoids à la capitale, et à leur allouer des regroupements de départements. On espérait ainsi retenir dans ces régions, puissamment charpentées par des villes majeures et à équipement complet, le plus possible de migrants potentiels vers la région parisienne.

Fichier:France proposal regions (1955) map.svg
Les régions des programmes d'action régionale, en 1955.

Programmes d'action régionale (1955)

Dans cette optique, le décret Pflimlin<ref>Modèle:Pdf Décret Modèle:N° du Modèle:Date- relatif à l'établissement de programmes d'action régionale.</ref> du Modèle:Date décida du lancement de « programmes d'action régionale » en vue de « promouvoir l'expansion économique et sociale des différentes régions ». Il renvoyait à un arrêté ministériel<ref>Cet arrêté, publié au Journal officiel du Modèle:Date-, Modèle:P., peut être Modèle:Pdf consulté en ligne.</ref>, qui sera signé le Modèle:Date, pour définir les circonscriptions de ces programmes d'action régionale, 24 à l'origine (dont 22 en métropole Modèle:Incise. D'usage officiellement administratif, ces régions furent aussi utilisées comme cadre aux grandes opérations d'aménagement du territoire. Pour la première fois depuis la Révolution, des régions, ne correspondant pas aux anciennes limites provinciales mais rationnellement construites, étaient utilisées en France. C'est cette préoccupation qui fit d'Amiens une capitale régionale, dans l'espoir que celle-ci, pourvue de l'Aisne et de l'Oise, contrebalance le fort attrait de Paris immédiatement au nord. C'est ainsi encore que la région Midi-Pyrénées, ne correspondant à aucune réalité historique (comme pour le cas des Pays de la Loire ou de Poitou-Charentes), fut constituée ; la présence centrale et puissamment attrayante de Toulouse la justifiait.

En 1960, le décret 60-516<ref>Il s'agit du décret 60-516 du Modèle:Date-, publié au Journal officiel du 3 juin, Modèle:P. et disponible en ligneModèle:Pdf.</ref> du 2 juin se rapporte (pour la métropole) aux limites des régions sur lesquelles ont été instaurés les programmes d'action régionale pour en faire des circonscriptions d'action régionale (avec quelques modifications : les régions Alpes et Rhône sont fusionnées, les Basses-Pyrénées passent de Midi-Pyrénées à l'Aquitaine, et les Pyrénées-Orientales de Midi-Pyrénées au Languedoc)<ref>Les tenants et aboutissants de cette réforme de 1960 ont été traités par l'hebdomadaire L'Express dans un article du Modèle:Date- de Michel Feltin Serge Antoine L'homme qui a dessiné les régions, article disponible en ligne.</ref>. Désormais, ces territoires ne sont pas seulement les terrains de programmes économiques, mais c'est l'ensemble des administrations qui doivent calquer leurs subdivisions sur ces circonscriptions Modèle:Incise. Ces Modèle:Nobr d'action régionale sont dotées d'un préfet de région par un décret du Modèle:Date. Une nouvelle étape de la déconcentration régionale est alors franchie par ce décret qui institue une commission de développement économique régionale (CODER), assemblée consultative, composée pour moitié de socioprofessionnels et pour l'autre moitié de personnalités désignées par les conseils généraux et le Premier ministre. Elle assiste le préfet de région chargé de coordonner les actions de l'État dans la région.

Régions, établissements publics

Le Modèle:Date-, l'échec du référendum visant entre autres à élargir le rôle des régions<ref>Modèle:Lien web.</ref> conduit à la démission de Charles de Gaulle de la présidence de la République.

Fichier:France proposal regions (1969) map.svg
Découpage des régions proposé pour le référendum de 1969.

Le décret Modèle:N° du Modèle:Date- porte à 22 le nombre des régions métropolitaines en séparant la Corse de la Provence-Alpes-Côte d'Azur.

La loi Modèle:N° du Modèle:Date portant création et organisation des régions crée, dans chaque circonscription d'action régionale, un établissement public : la région ou établissement public régional. Chaque région est administrée par un conseil régional assisté d'un comité économique et social. La région est investie de peu de pouvoirs. D'autre part, le préfet de région est chargé de l'instruction des affaires et de l'exécution des délibérations du conseil régional.

Le décret n°73-1055 du Modèle:Date instaure des conseils régionaux, avec une entrée en vigueur effective dès le Modèle:Date-.

Régions, collectivités territoriales (depuis 1982)

La loi de décentralisation de 1982, impulsée par Gaston Defferre, ministre de l'Intérieur et de la Décentralisation, consacre le terme de région et en fait des collectivités territoriales à part entière. Elle a institué l'élection des conseillers régionaux au suffrage universel direct, dans le cadre des départements, pour un mandat de six ans renouvelable, et a doté les régions de compétences bien définies<ref>Jean-Marie Miossec, Géohistoire de la régionalisation en France, Presses universitaires de France, 2009, Modèle:ISBN.</ref>. La première élection a eu lieu le Modèle:Date-, soit le même jour que les élections législatives. Les régions sont ainsi devenues des collectivités territoriales au même titre que les départements et les communes.

Le gouvernement de Jean-Pierre Raffarin, Premier ministre du président Chirac de 2002 à 2005, a transféré aux régions la gestion de certaines catégories de personnel non-éducatifs de l'Éducation nationale. Les critiques de ce plan assurent que les régions n'ont pas eu les ressources financières nécessaires pour supporter cette charge et qu'une telle mesure aggraverait les inégalités entre régions.

Liste des régions de 1970 à 2015

Fichier:Map Carte des Anciennes Régions 2015.png
Carte des Modèle:Nobr régions françaises en 2015.

Cette liste comprend la liste des Modèle:Nobr régions (22 en France Métropolitaine et cinq régions monodépartementales de l'Outre-mer français) existant avant l'entrée en vigueur du nouveau découpage régional le Modèle:Date-.

Code INSEE<ref name="COG-Reg" /> Nom de la région<ref name="COG-Reg"/> Chef-lieu<ref name="COG-Reg"/> Population
2013<ref name="pop2013">Modèle:Lien web - Population en vigueur au Modèle:Date-.</ref>
Évolution 2007/2012<ref name="Bilan-Collectivites-2015-p88">Modèle:Lien web</ref> Superficie<ref name="Bilan-Collectivites-2015-p88"/>
(en Modèle:Unité)
Densité 2013 (en Modèle:Unité)
11 Modèle:Tri Paris 11 959 807 +2,6 12 012 996
21 Champagne-Ardenne Châlons-en-Champagne 1 339 008 0,0 25 606 52
22 Picardie Amiens 1 927 142 +1,2 19 399 99
23 Haute-Normandie Rouen 1 849 652 +1,6 12 317 150
24 Centre Orléans 2 570 548 +1,5 39 151 66
25 Basse-Normandie Caen 1 478 712 +1,1 17 589 84
26 Bourgogne Dijon 1 642 687 +0,4 31 582 52
31 Nord-Pas-de-Calais Lille 4 060 741 +0,7 12 414 327
41 Lorraine Metz 2 345 197 +0,4 23 547 100
42 Alsace Strasbourg 1 868 183 +1,8 8 280 226
43 Modèle:Tri Besançon 1 177 096 +1,5 16 202 73
52 Pays de la Loire Nantes 3 660 852 +4,3 32 082 114
53 Bretagne Rennes 3 258 707 +3,7 27 208 120
54 Poitou-Charentes Poitiers 1 789 779 +2,5 25 810 69
72 Aquitaine Bordeaux 3 316 889 +4,3 41 308 80
73 Modèle:Tri Toulouse 2 954 157 +4,1 45 348 65
74 Limousin Limoges 737 509 +0,2 16 942 44
82 Modèle:Tri Lyon 6 399 927 +4,5 43 698 146
83 Auvergne Clermont-Ferrand 1 357 668 +1,1 26 013 52
91 Languedoc-Roussillon Montpellier 2 729 721 +5,4 27 376 100
93 Modèle:Tri Marseille 4 953 675 +1,5 31 400 158
94 Corse Ajaccio 320 208 +5,7 8 680 37
01 Guadeloupe Basse-Terre 402 119 +0,7 1 628 247
02 Martinique<ref group="Note">La Martinique a un double statut de département et de région (d'outre-mer), toutes les compétences étant dévolues au sein d'une collectivité territoriale unique.</ref> Fort-de-France 385 551 -2,4 1 128 342
03 Guyane<ref group="Note">La Guyane a un double statut de département et de région (d'outre-mer), toutes les compétences étant dévolues au sein d'une collectivité territoriale unique.</ref> Cayenne 244 118 +12,5 83 534 3
04 Modèle:Tri Saint-Denis 835 103 +5,0 2 504 334
06 Mayotte<ref group="Note">Mayotte a un double statut de département et de région (d'outre-mer), toutes les compétences étant dévolues au sein d'une collectivité territoriale unique.</ref> Dzaoudzi (de jure)<ref name="lieu cd & p" group=Note/> 212 645<ref name=Mayotte2012>Population 2012 de Mayotte, Insee, 7 octobre 2016.</ref> +14,0<ref group="Note" name="db">Population de Mayotte en 2012.</ref> 374<ref name="Bilan-Collectivites-2020-p99"/> 569
Fichier:France-region-demographie.png
Densité de population et croissance démographique des régions de France métropolitaine.

Les quatre premiers départements d'outre-mer créés en 1946, auxquels s'ajoutaient jusqu'en 1962 les départements français d'Algérie, constituent depuis 1982 des régions monodépartementales. Il s'agit de la Guyane, de la Martinique (devenues collectivités uniques rassemblant les compétences du département et de la région), de la Guadeloupe et de La Réunion. Mayotte est passée du statut de collectivité départementale à celui de département et région d'outre-mer en 2011.

Réforme territoriale des années 2010

Le découpage des régions suscite régulièrement des débats, entre partisans de régions physiques et culturelles, et objecteurs de divisions administratives.

En 2009, le Comité pour la réforme des collectivités locales, dirigé par l'ancien premier ministre Édouard Balladur, propose de ramener le nombre de régions françaises de 22 à 15. Les compétences des départements et des régions devaient être redéfinies. De nombreuses voix se sont fait entendre depuis longtemps pour dénoncer le « mille-feuille » administratif français. Il a déjà été évoqué dans le passé, par le rapport de la commission Attali, comme piste d'étude, la suppression des départements au profit des régions, ce qui permettrait d'éviter de remanier les régions et de toucher ainsi aux identités régionales.

Les nouvelles immatriculations de véhicules terrestres, du type SIV, en vigueur depuis avril 2009 en France, reflètent le sentiment d'appartenance à un département et à une région : la proposition de faire disparaître la référence au département (et donc à la région) sur la plaque d'immatriculation, fut sujet à controverse ; à la suite de cela, il fut décidé d'inclure dans la partie droite de ces plaques le numéro du département de son choix ainsi que le logotype de la région correspondante<ref>SIV - Nouvelles plaques d'immatriculation</ref>. Modèle:Article détaillé

Le découpage régional avant 2016, né de l'aménagement administratif du territoire français dans les années 1950 et des projets précédents, est toujours discuté ; son concepteur lui-même (Serge Antoine) pensait qu'il était provisoire, que l'on assisterait à des regroupements naturels visant à diminuer le nombre de régions et de départements<ref>Entretien accordé à l'Express en 2004 : Michel Feltin, L'homme qui a dessiné les régions, L'Express, 15/03/2004</ref> :

Modèle:Article détaillé

Modèle:Article détaillé

Proposition du comité Balladur

Le « Rapport au président de la République du Comité pour la réforme des collectivités locales »<ref>Comité Balladur: vers une nouvelle organisation territoriale, sur le site vie-publique.fr</ref>, intitulé « Il est temps de décider »<ref>Comité pour la réforme des collectivités locales - « Il est temps de décider » - Rapport au Président de la République, ladocumentationfrancaise.fr.</ref> a été remis le 5 mars 2009. En annexe, Édouard Balladur, président du comité, a rédigé une proposition de loi<ref>Rapport du Comité pour la réforme des collectivités locales au Président de la République en date du 5 mars 2009, legifrance.gouv.fr</ref> qui vise à clarifier la procédure pour tendre à la fusion de régions, départements, mais aussi pour redéfinir leurs limites ou appartenances.

Fin février 2009, avant la publication du rapport, de nombreux médias (Agence Bretagne Presse<ref>« Comité Balladur : quinze régions dans l’Hexagone… », Agence Bretagne Presse, 20 février 2009</ref>, Mediapart<ref>« Le comité Balladur, un big bang territorial Auvergne Limousin réunis » sur le site paperblog.fr du 25 février 2009</ref>, Le Figaro<ref>« Le comité Balladur dessine la France de 2014 » sur le site lefigaro.fr du 26 février 2009</ref>…) diffusent des cartes de propositions de quinze régions qui auraient été discutées par le comité « Balladur ». Mais si le rapport publié le 5 mars 2009 suggère bien la réduction à une quinzaine de régions, première des vingt propositions du rapport<ref>COMITÉ POUR LA RÉFORME DES COLLECTIVITÉS LOCALES – « Il est temps de décider » – Rapport au Président de la République, 5 mars 2009, à la page 121.</ref>, il ne s'avance pas à proposer des changements précis :

Modèle:Citation bloc

Modèle:Boîte déroulante/début

Modèle:Boîte déroulante/fin

La réduction souhaitée à une quinzaine de régions administratives pour la France métropolitaine, a immédiatement déclenché des prises de positions et un débat politique vif<ref>Sauvons les régions</ref>,<ref>réforme des collectivités locales, sur le site lepost.fr</ref>. Le Sénat a poursuivi ces investigations sur le thème de l'organisation et de l'évolution des collectivités territoriales en lançant une mission temporaire<ref>Intervention d'Edouard Balladur sur les collectivités territoriales, sur le site publicsenat.fr du 10 mars 2009</ref>,<ref>Mission commune d'analyse, sur le site senat.fr du 5 avril 2011</ref>,<ref>Le Sénat représentant des Territoires, sur le site carrefourlocal.senat.fr</ref>.

Projet de 2014

Modèle:Article détaillé

Discours de politique générale du Premier ministre

Le Modèle:Date, dans son discours de politique générale, le Premier ministre Manuel Valls annonce, dans le cadre de l'Acte III de la décentralisation, vouloir diviser par deux le nombre de régions avec une entrée en vigueur au Modèle:Date<ref>Le Parisien, 13 avril 2014. Voir aussi le discours de politique générale prononcé par Manuel Valls à l'Assemblée nationale.</ref>. À la suite de ces propositions, plusieurs présidents de conseils régionaux s'expriment pour proposer la fusion de leurs régions respectives :

Projet de François Hollande et réactions

Le Modèle:Date-, dans le cadre de l'Acte III de la décentralisation, le président François Hollande annonce le passage de 22 à 14 régions métropolitaines<ref>Emmanuel Berretta, Réforme territoriale : Hollande arbitre pour 14 régions, Le Point, Modèle:Date-.</ref>.

Alors qu'à l'origine, il était question que certains départements puissent a posteriori changer de région, le Premier ministre Manuel Valls annonce le 3 juin 2014 « qu'il n'y aura pas de droit d'option pour les départements. On ne touche pas aux blocs. Si on commence à bouger les départements, on n'en sort pas »<ref> Bastien Bonnefous, « Valls se dit “ouvert” à réduire encore le nombre de régions », Le Monde, Modèle:Date-.</ref>. Il se dit cependant Modèle:Citation, précisant que cette nouvelle carte des régions n'est pas gravée dans le marbre et qu'Modèle:Citation.

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Carte des 14 régions proposées par François Hollande en 2014.
15 régions fusionneraient pour n'en former que 7
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7 autres régions resteraient inchangées
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Les réactions à cette nouvelle carte territoriale ne se font pas attendre, suscitant parfois de violentes critiques de la part des élus et des membres de la société civile. Le maintien de Nantes en dehors de la région Bretagne, est ainsi critiqué par l'ancien premier ministre Jean-Marc Ayrault, favorable à une fusion des régions Pays de la Loire et Bretagne et par le président du groupe écologiste à l'assemblée nationale François de Rugy, qui juge ce redécoupage « absurde » et le voit comme un « cauchemar », estimant que Modèle:Citation<ref name="sudouest.fr">A. C., « "Humiliation", "cauchemar" : ces régions où les élus grondent », Sud Ouest, Modèle:Date-.</ref>. La création d'une grande région rassemblant Centre-Val de Loire, Poitou-Charentes et Limousin, vaste ensemble comprenant des territoires allant de la grande banlieue parisienne à l'estuaire de la Gironde et des rives de la Loire aux plateaux du Limousin, est dénoncée par de nombreux élus locaux<ref>« Régions : Valls défend une réforme «difficile» avec des “évolutions” possibles », Le Parisien, Modèle:Date-.</ref>. De même la fusion entre Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon est diversement appréciée. Pour Martin Malvy, président socialiste du conseil général de Midi-Pyrénées, Modèle:Citation<ref>AFP, « Réforme territoriale : Bourquin fustige "une carte des copains" », Midi libre, Modèle:Date-.</ref>. Enfin, la création d'une région Picardie-Champagne-Ardenne ne convainc pas non plus de nombreux élus, considérant le peu de synergies entre des territoires aussi différents.

Examen du projet de loi au Parlement
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Nouvelle carte des Modèle:Nobr, adoptée le Modèle:Date- en dernière lecture par l'Assemblée nationale.

Examiné en première lecture par le Sénat, le texte y fait l'objet d'un parcours heurté<ref>Voir le dossier législatif (site du Sénat) et le rapport Modèle:N° du Modèle:Date-, rédigé par Carlos Da Silva au nom de la commission des lois de l'Assemblée nationale.</ref>. Rejeté lors de l'examen en commission, il est ensuite retiré de l'ordre du jour au motif que son étude d'impact ne serait pas conforme à l'article 39 de la Constitution, position invalidée par le Conseil constitutionnel. Le Sénat adopte le 4 juillet un nouveau texte du projet de loi vidé de sa substance puisque l'article premier qui définit le nouveau découpage des régions est supprimé.

Le Modèle:Date- la Commission des lois de l'Assemblée nationale vote un nouveau texte, rétablissant dans l'article premier une carte de Modèle:Nobr<ref name="Parisien-9juil2014">Modèle:Lien web.</ref>. Après débat, l'Assemblée nationale adopte en première lecture le Modèle:Date une nouvelle carte à Modèle:Nobr.

Par rapport au projet énoncé par le président, les différences se situent au niveau du Limousin et du Poitou-Charentes qui rejoignent finalement l'Aquitaine, de la Picardie qui fusionne avec le Nord-Pas-de-Calais, tandis que la Champagne-Ardenne rejoint l'Alsace et la Lorraine. Le texte a également amendé le plafond qui visait à limiter à Modèle:Nobr régionaux siégeant dans les nouveaux conseils régionaux (objectif initial de -15 % de conseillers), ce nombre restera donc identique<ref>Hélène Bekmezian, Deux fois moins de régions mais toujours autant de conseillers régionaux, Le Monde, Modèle:Date-.</ref>.

Le Modèle:Date-, l'Assemblée nationale adopte la nouvelle carte des régions en dernière lecture<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Ces nouvelles régions sont entrées en vigueur le Modèle:Date.

L'article 2 de la loi prévoit que le nom provisoire de chaque région est constitué de la juxtaposition, dans l'ordre alphabétique, des noms des régions regroupées, à l'exception de la région constituée du regroupement de la Basse-Normandie et de la Haute-Normandie, qui est dénommée Normandie. Ce même article prévoit que le chef-lieu provisoire de chaque région est fixé par décret pris avant le Modèle:Date-, à l'exception de Strasbourg, désigné comme chef-lieu de la région Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine. Le nom et le chef-lieu définitifs de chaque région seront fixés par décret pris avant le Modèle:Date-.

Choix du nom des nouvelles régions en 2016

À la suite de la fusion des régions au Modèle:Date-, des noms provisoires ont été attribués aux nouvelles régions, en accolant dans l'ordre alphabétique les noms des anciennes régions, sauf pour le regroupement de la Basse-Normandie et de la Haute-Normandie, qui a été nommé plus simplement Normandie.

Pour la région Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes, le nom Nouvelle-Aquitaine, annoncé le Modèle:Date-, est validé par le Conseil régional lors de sa séance du 27 juin<ref>Benoît Lasserre, « Un nouveau nom et avec un trait d'union », Sud Ouest, Modèle:Date-, Modèle:P..</ref>,<ref>Les documents de communication porteront comme sous-titre « Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes ».</ref>, et validé par le Conseil d'État le Modèle:Date-.

La région Bourgogne-Franche-Comté conserve son nom<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Pour la région Auvergne-Rhône-Alpes, le nom ne change pas ; après consultation de la population, il est officialisé le Modèle:Date par un décret paru au Journal officiel.

Pour la région Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine, le nom Grand Est (avec le sous-titre « Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine ») a été choisi et confirmé par le Conseil d'État<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Pour la région Nord-Pas-de-Calais-Picardie, le nom Hauts-de-France (avec le sous-titre provisoire « Nord Pas de Calais-Picardie »), a été choisi, conformément au vote des conseillers régionaux le Modèle:Date, après consultation des lycéens et apprentis. Ce nouveau nom est confirmé par le Gouvernement et le Conseil d'État<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Pour la région Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées, le nom Occitanie (avec le sous-titre « Pyrénées-Méditerranée ») a été choisi le Modèle:Date- par les conseillers régionaux, et confirmé par le Conseil d'État<ref>Modèle:Lien web</ref>. Il a été validé par décret le Modèle:Date-<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Le Modèle:Date-, toutes les régions ont choisi leur nouveau nom. Les noms devaient devenir officiels par décret du Conseil d'État, avant le Modèle:Date-<ref name="region-Grand-Est">Frédérique Schneider, La région Grand-Est va-t-elle devenir la « Nouvelle Austrasie » ?, Modèle:Date-.</ref> : ces décrets sont publiés le Modèle:Date- et entrent en application le 30.

Unités territoriales

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Les ZEAT et régions de France métropolitaine avant 2016.

À la Conférence sur les économies régionales, organisée à Bruxelles en Modèle:Date pour la commission de la communauté économique européenne, un groupe de travail d'experts nationaux des politiques régionales établit une délimitation régionale de la Communauté économique européenne, bien que le traité de Rome ne définissait pas la notion de région et qu'il n'existait pas de critères statistiques ou matériels permettant d'identifier sur une carte les contours de chaque grande région. En France neuf « Grandes Régions socio-économiques » sont définies et constituent pendant des années le cadre territorial retenu pour les enquêtes par sondage de l'Insee et pour la présentation de nombreuses données statistiques. Il s'agit des régions suivantes : le Nord, l'Est, le Bassin Parisien, Paris, le Sud-Est, la Méditerranée, le Massif Central, le Sud-Ouest et l'Ouest<ref name="ZEAT">Les huit zones d'études et d'aménagement du territoire. In: Économie et statistique, Modèle:N°, octobre 1969. Modèle:P., consulté le Modèle:Date-</ref>.

En France, le Commissariat général au Plan utilise dans le cadre du {{#ifeq:Plan | s | Modèle:Siècle | Ve{{#if:Plan| Plan }} }} un découpage en trois grandes régions (France Est, France Ouest et région parisienne). Pour la préparation du {{#ifeq:Plan | s | Modèle:Siècle | VIe{{#if:Plan| Plan }} }}, il a semblé nécessaire de disposer d'un niveau géographique intermédiaire entre celui des Modèle:Nobr de programme (précurseurs des futures collectivités territoriales) et celui des trois grandes régions utilisées lors du {{#ifeq:Plan | s | Modèle:Siècle | Ve{{#if:Plan| Plan }} }}, celui du découpage européen en neuf régions utilisé par l'Insee ne paraissant pas adapté. Ainsi l'Insee définit en 1967, en accord avec le Commissariat général du Plan et la Délégation à l'aménagement du territoire et à l'action régionale (DATAR), un nouveau projet de découpage en grandes régions qui comprend huit zones d'études et d'aménagement du territoire (Z.E.A.T.), encore utilisé aujourd'hui tant par l'Insee qu'au niveau européen<ref name="ZEAT"/>.

La Commission européenne a en effet subdivisé les pays de l'Espace économique européen (l'Union européenne et les pays de l'Association européenne de libre-échange qui participent aussi à des programmes communs de développement) en régions appelées aussi « NUTS » (Nomenclature des unités territoriales statistiques). Ces unités territoriales sont définies uniquement pour les besoins statistiques ; ce sont soit des unités administratives officielles, soit des groupements de telles unités administratives, en fonction de leur population résidente moyenne dans le pays correspondant. Jusqu'à la version 2013 de la NUTS, le niveau 1 était occupé pour la France par les ZEAT tandis que les régions constituaient le niveau 2 et les départements le niveau 3. Depuis l'édition 2016 de la NUTS, les régions issues de la réforme constituent le niveau 1, les anciennes régions le niveau 2 et les départements toujours le niveau 3<ref name=nutshistory>https://ec.europa.eu/eurostat/fr/web/nuts/history</ref>.

Codification

Modèle:Section à mettre à jour Le territoire métropolitain et les régions/départements d'outre-mer sont subdivisés successivement en 9 zones économiques d'aménagement du territoire (ZEAT), Modèle:Nobr, et Modèle:Nobr. Ces subdivisions régionales sont codifiées par l'Insee (code officiel en France), Eurostat aux niveaux NUTS 1 à 3 (code officiel pour l'Union européenne), et par l'ISO 3166-2 (norme internationale, sauf pour les ZEAT non codés dans ISO 3166-2).

Niveau international

Modèle:Section à mettre à jour Au niveau international, les noms de pays et de leurs subdivisions sont codifiés dans la norme ISO 3166. Ces codes, formés de lettres et de chiffres, sont internationalement reconnus et permettent de gagner du temps et d'éviter les erreurs. Les noms des pays ne sont quant à eux pas établis par l'ISO, mais proviennent des listes des Nations unies (Bulletin terminologique « Noms de pays » et Codage statistique normalisé des pays, zones et régions, tenu à jour par la Division de statistique des Nations unies)<ref name="ISO 3166">Modèle:Lien web</ref>.

Les régions métropolitaines sont codifiées avec une lettre (de « A » pour Alsace à « V » pour Rhône-Alpes) précédée du préfixe « FR- », identifiant le pays. Les cinq régions d'outre-mer sont quant à elles codifiées avec deux lettres précédées du même préfixe.

Niveau européen

Jusqu'à la version 2013 de la Nomenclature des unités territoriales statistiques (NUTS), les régions françaises étaient au niveau 2 au même titre que les Regierungsbezirke en Allemagne, les counties au Royaume-Uni, les Regioni en Italie, les Comunidades et les ciudades Autónomas en Espagne ou les provinces en Belgique<ref name="NUTS-2013">Modèle:Lien web</ref>. Depuis l'édition 2016 de la NUTS, les régions issues de la réforme constituent le niveau 1, comme les Länder allemands par exemple. Le niveau 2 suit toujours le découpage des anciennes régions<ref name=nutshistory/>.

Jusqu'en 2013, le code européen des régions françaises était constitué du préfixe identifiant le pays, « FR », suivi d'un nombre à deux chiffres dont le premier qualifie la ZEAT dans laquelle se trouve la région. En 2013, Mayotte a été incorporée dans la nomenclature européenne en tant que nouvelle région ultrapériphérique, avec le code « FRA5 ». Parallèlement, les régions d'outre-mer ont été recodifiées, le chiffre suivant le préfixe « FR », « 9 » antérieurement, étant remplacé par la lettre « A »<ref name="NUTS-Eu-Fr">Modèle:Lien web</ref>. Depuis 2016, les régions étant au niveau 1 de la NUTS, les codes ont été modifiés : l'identifiant national « FR » est désormais suivi d'une lettre, de B à M pour les régions métropolitaines, sauf l'Île-de-France qui conserve le chiffre 1 (cette région constituant déjà une subdivision de niveau 1 à elle seule avant 2016), et Y pour les régions ultrapériphériques<ref name=nutshistory/>. Le code des niveaux 2 et 3 ont en même temps été adaptés en conséquence<ref name=nutshistory/>.

Niveau national

Modèle:Section à mettre à jour En France, le Code officiel géographique, attribué par l'Insee, est depuis soixante ans « le » code géographique de référence, sur le plan administratif comme sur le plan statistique. Il n'a toutefois un caractère officiel que depuis l'arrêté ministériel du Modèle:Date-, publié à la suite du règlement Modèle:N° du Modèle:Date- de l'Union européenne relatif à l'établissement d'une nomenclature commune des unités territoriales statistiques<ref name="COG-Lang-62">Modèle:Lien web</ref>. En 1961, les circonscriptions d'action régionale reçoivent un numéro de code à deux chiffres, formé du numéro de la « grande région OSCE » d'appartenance suivi d'un numéro d'ordre séquentiel (1, 2, 3…). Abstraction faite du cas de la « Provence-Côte d'Azur-Corse », qui avait reçu le numéro 92, la codification ainsi opérée préfigurait le code des régions métropolitaines actuellement en vigueur, à cinq exceptions près : les CAR Basse-Normandie, Limousin, Auvergne, Poitou-Charentes et Bourgogne, respectivement numérotées 51, 61, 62, 71 et 81.

En 1967 la codification est modifiée pour tenir compte du nouveau zonage en huit ZEAT. L'ancien deuxième chiffre est maintenu en cas de non-modification du premier, en retenant le principe de non-réattribution d'un numéro précédemment attribué. La réforme aboutit ainsi au code actuel des régions métropolitaines, toujours au cas près de PACA et de la Corse. Le code des régions est publié pour la première fois dans l'édition de 1982, dans une version réduite au cas de la métropole. Les régions d'outre-mer sont bien mentionnées en tant que telles dans l'édition de 1985, mais il faut attendre la suivante (1990) pour découvrir les numéros de code qui leur ont été attribués : 01 à 04 (il n'y avait guère d'autre solution, sauf à envisager une recodification générale), dans le même ordre, non alphabétique, que celui retenu pour la numérotation des départements d'outre-mer<ref name="COG-Lang-59">Modèle:Lien web</ref>.

Liste des différentes entités régionales

Modèle:Section à mettre à jour Le tableau suivant compare les zones d'études et d'aménagement du territoire (ZEAT), les régions avec nomenclature des unités territoriales statistiques (NUTS) et les régions françaises.

ZEAT (NUTS de niveau 1) Région (NUTS de niveau 2)
Codification Nom NUTS-1<ref name="Nuts-carte">Modèle:Lien web</ref>,<ref name="Nuts-tableau">Modèle:Lien web</ref> Codification Nom de la région<ref name="COG-Reg"/>
(avant 2016)
NUTS-1 (2013)<ref name="Nuts-tableau"/> Insee<ref name="COG-Reg">Modèle:Lien web</ref> ISO 3166-2<ref name="ISO-Fr">Modèle:Lien web</ref> NUTS-2 (2013)<ref name="Nuts-tableau"/> Insee<ref name="COG-Reg" />
FR1 1 Île-de-France FR-J FR10 11 Île-de-France
FR2 2 Bassin parisien FR-G FR21 21 Champagne-Ardenne
FR-S FR22 22 Picardie
FR-Q FR23 23 Haute-Normandie
FR-F FR24 24 Centre-Val de Loire
FR-P FR25 25 Basse-Normandie
FR-D FR26 26 Bourgogne
FR3 3 Nord - Pas-de-Calais FR-O FR30 31 Nord-Pas-de-Calais
FR4 4 Est FR-M FR41 41 Lorraine
FR-A FR42 42 Alsace
FR-I FR43 43 Franche-Comté
FR5 5 Ouest FR-R FR51 52 Pays de la Loire
FR-E FR52 53 Bretagne
FR-T FR53 54 Poitou-Charentes
FR6 7 Sud-Ouest FR-B FR61 72 Aquitaine
FR-N FR62 73 Midi-Pyrénées
FR-L FR63 74 Limousin
FR7 8 Centre-Est FR-V FR71 82 Rhône-Alpes
FR-C FR72 83 Auvergne
FR8 9 Méditerranée FR-K FR81 91 Languedoc-Roussillon
FR-U FR82 93 Provence-Alpes-Côte d'Azur
FR-H FR83 94 Corse
FRA 0 Département d'outre-mer FR-GP FRA1 01 Guadeloupe
FR-MQ FRA2 02 Martinique
FR-GF FRA3 03 Guyane
FR-RE FRA4 04 La Réunion
FR-YT FRA5 06 Mayotte

Circonscription électorale

Une circonscription électorale est une division du territoire servant de cadre à l'élection des membres d'une assemblée. Depuis la loi du Modèle:Date-<ref name="Loi-99-36">Modèle:Lien web</ref>, les régions sont des circonscriptions électorales pour les élections régionales. Antérieurement, les conseillers régionaux étaient élus dans des circonscriptions départementales.

Circonscription administrative

Modèle:Article détaillé Une circonscription administrative est un cadre territorial dans lequel se trouvent des services extérieurs de l'État. La région est une circonscription administrative de droit commun depuis le décret Modèle:N° du Modèle:Date- portant charte de la déconcentration qui précise que : Modèle:Citation (article 4)<ref name="Décret n° 92-604">Modèle:Légifrance portant charte de la déconcentration ;</ref>. Elle est dirigée par le préfet de région qui a sous son autorité les préfets de département<ref>Modèle:Légifrance modifiant le décret Modèle:N° du Modèle:Date- relatif aux pouvoirs des préfets, à l'organisation et à l'action des services de l'État dans les régions et départements.</ref>.

Organisation

La circonscription régionale est l'échelon territorial<ref name="Orga-Etat2">Modèle:Lien web</ref> :

  • de la mise en œuvre des politiques nationale et communautaire en matière de développement économique et social et d'aménagement du territoire ;
  • de l'animation et de la coordination des politiques de l'État relatives à la culture, à l'environnement, à la ville et à l'espace rural ;
  • de la coordination des actions de toute nature intéressant plusieurs départements de la région.

Elle constitue un échelon de programmation et de répartition des crédits d'investissement de l'État ainsi que de contractualisation des programmes pluriannuels entre l'État et les collectivités locales. L'organisation type des services déconcentrés de l'État comprend les huit structures régionales suivantes<ref name="Orga-Etat">Modèle:Lien web</ref>,<ref name="Orga-Etat2"/> :

Modèle:Légifrance relatif à l'organisation et aux attributions des directions régionales de l'alimentation, de l'agriculture et de la forêt et de la direction régionale et interdépartementale de l'alimentation, de l'agriculture et de la forêt d'Île-de-France</ref>,<ref name="Décret n°2010-429"> Modèle:Légifrance relatif à l'organisation et aux missions des directions régionales de l'alimentation, de l'agriculture et de la forêt</ref> ;

Modèle:Légifrance relatif à l'organisation et aux missions des directions régionales de l'environnement, de l'aménagement et du logement</ref> ;

Modèle:Légifrance relatif à l'organisation et aux missions des directions régionales des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l'emploi</ref> ;

  • la direction régionale de la Jeunesse, des Sports et de la Cohésion sociale (DRJSCS), née de la fusion de la direction régionale de la jeunesse et des sports, de la direction régionale des affaires sanitaires et sociales en matière de cohésion sociale et de la direction régionale de l'Agence nationale pour la cohésion sociale et l'égalité des chances<ref name="Décret n° 2009-1540">

Modèle:Légifrance relatif à l'organisation et aux missions des directions régionales de la jeunesse, des sports et de la cohésion sociale</ref> ;

  • la direction régionale des Affaires culturelles (DRAC), créée par la fusion de la direction régionale des affaires culturelles et des services départementaux de l'architecture et du patrimoine<ref name="Décret n°2010-633">

Modèle:Légifrance relatif à l'organisation et aux missions des directions régionales des affaires culturelles</ref> ;

  • la direction régionale des Finances publiques (DRFiP), chargée notamment du contrôle financier déconcentré des administrations de l'État et de l'expertise économique et financière des investissements publics, et qui assure, dans le département où est situé le chef-lieu de région, la mise en œuvre des missions relevant de la direction départementale<ref name="Décret n°2009-707">

Modèle:Légifrance relatif aux services déconcentrés de la direction générale des finances publiques</ref> ;

  • l'agence régionale de santé (ARS), regroupant sept organismes compétents en matière de santé dont la direction régionale des affaires sanitaires et sociales en ce qui concerne ses services sanitaires<ref name="Loi n°2009-879">

Modèle:Légifrance portant réforme de l'hôpital et relative aux patients, à la santé et aux territoires</ref>,<ref name="Décret n° 2010-336">Modèle:Légifrance portant création des agences régionales de santé</ref> ;

En outre, quatre directions interrégionales de la Mer ont été créées en 2010<ref name="Décret n°2010-130"> Modèle:Légifrance relatif à l'organisation et aux missions des directions interrégionales de la mer</ref> à partir de la fusion des directions régionales des affaires maritimes de leur ressort et de l'intégration des parties de services chargés, dans les directions départementales des territoires et de la mer de leur ressort, d'exercer les attributions en matière de signalisation maritime et de gestion des centres de stockage interdépartementaux POLMAR.

Il existe aussi une Association internationale des régions francophones (AIRF)<ref>Association internationale des régions francophones</ref>.

Circonscriptions administratives infra-régionales (avant 2016)

Circonscriptions administratives au Modèle:Date-<ref name="circ admin">Modèle:Lien web</ref>
Régions Départements Modèle:Abréviation Cantons Communes<ref name="Bilan-Collectivites-2014-p87" /> Part de la population<ref name="Bilan-Collectivites-2014-p87">Modèle:Lien web</ref> vivant dans les
communes de plus de Modèle:Unité<ref name="pop2013" /> grandes aires urbaines<ref group="Note">Les grandes aires urbaines comprennent les communes appartenant à un grand pôle urbain (Modèle:Unité et plus) et celles appartenant à la couronne d’un grand pôle urbain.</ref>
Alsace 2 (Bas-Rhin, Haut-Rhin) 13 75 904 42,4 % 75,5 %
Aquitaine 5 (Dordogne, Gironde, Landes, Lot-et-Garonne, Pyrénées-Atlantiques) 19 235 2 296 38,7 % 70,2 %
Auvergne 4 (Allier, Cantal, Haute-Loire, Puy-de-Dôme) 14 158 1 310 30,2 % 65,0 %
Bourgogne 4 (Côte-d'Or, Nièvre, Saône-et-Loire, Yonne) 15 174 2 046 28,1 % 58,9 %
Bretagne 4 (Côtes-d'Armor, Finistère, Ille-et-Vilaine, Morbihan) 15 201 1 270 32,0 % 63,2 %
Centre<ref group=Note>La région Centre ne prend le nom de Centre-Val de Loire que le Modèle:Date-.</ref> 6 (Cher, Eure-et-Loir, Indre, Indre-et-Loire, Loir-et-Cher, Loiret) 20 198 1 841 35,5 % 68,0 %
Champagne-Ardenne 4 (Ardennes, Aube, Marne, Haute-Marne) 15 146 1 953 37,2 % 62,5 %
Corse<ref group="Note">La Corse n'est pas une région mais une collectivité territoriale à statut particulier, à laquelle sont dévolues les compétences d'une région.</ref> 2 (Corse-du-Sud, Haute-Corse) 5 52 360 38,4 % 61,4 %
Franche-Comté 4 (Doubs, Jura, Haute-Saône, Territoire de Belfort) 9 116 1 785 26,8 % 62,8 %
Île-de-France 8 (Paris<ref group="Note">La ville de Paris est une commune à statut particulier, qui lui confère également le statut de département.</ref>, Essonne, Hauts-de-Seine, Seine-Saint-Denis, Seine-et-Marne, Val-de-Marne, Val-d'Oise, Yvelines) 25 317 1 281 83,9 % 99,8 %
Languedoc-Roussillon 5 (Aude, Gard, Hérault, Lozère, Pyrénées-Orientales) 14 186 1 545 40,3 % 70,0 %
Limousin 3 (Corrèze, Creuse, Haute-Vienne) 8 106 747 31,9 % 60,1 %
Lorraine 4 (Meurthe-et-Moselle, Meuse, Moselle, Vosges) 19 157 2 338 29,9 % 67,2 %
Midi-Pyrénées 8 (Ariège, Aveyron, Haute-Garonne, Gers, Lot, Hautes-Pyrénées, Tarn, Tarn-et-Garonne) 22 293 3 020 37,3 % 66,1 %
Nord-Pas-de-Calais 2 (Nord, Pas-de-Calais) 13 156 1 545 48,2 % 88,2 %
Basse-Normandie 3 (Calvados, Manche, Orne) 11 141 1 812 35,5 % 68,0 %
Haute-Normandie 2 (Eure, Seine-Maritime) 6 112 1 420 38,9 % 74,4 %
Pays de la Loire 5 (Loire-Atlantique, Maine-et-Loire, Mayenne, Sarthe, Vendée) 17 203 1 496 37,6 % 68,3 %
Picardie 3 (Aisne, Oise, Somme) 13 129 2 291 29,7 % 63,9 %
Poitou-Charentes 4 (Charente, Charente-Maritime, Deux-Sèvres, Vienne) 14 157 1 460 23,7 % 60,2 %
Provence-Alpes-Côte d'Azur 6 (Alpes-de-Haute-Provence, Hautes-Alpes, Alpes-Maritimes, Bouches-du-Rhône, Var, Vaucluse) 18 236 958 71,3 % 87,7 %
Rhône-Alpes 8 (Ain, Ardèche, Drôme, Isère, Loire, Rhône, Savoie, Haute-Savoie) 25 335 2 874 42,8 % 83,4 %
France métropolitaine 96 330 3 883 36 554 48,1 % 77,4 %
Guadeloupe 1 (Guadeloupe) 2 40 32 77,1 % 91,4 %
Guyane 1 (Guyane) 2 19 22 72,4 % 51,1 %
Martinique 1 (Martinique) 4 45 34 76,8 % 78,1 %
La Réunion 1 (La Réunion) 4 49 24 94,7 % 79,5 %
Mayotte 1 (Mayotte) 0<ref group=Note>Contrairement aux autres départements qui comportent plusieurs arrondissements ou un seul (pour Paris et le Territoire de Belfort), Mayotte ne comporte officiellement aucun arrondissement ; son territoire peut toutefois être assimilé à un arrondissement unique avec une préfecture siégeant à Mamoudzou.</ref> 19 17
France 101 342 4 055 36 681

Notes et références

Notes

Modèle:Crédit d'auteurs Modèle:Crédit d'auteurs Modèle:Crédit d'auteurs Modèle:Références

Références

Modèle:Références nombreuses

Voir aussi

Bibliographie

Articles connexes

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Liens externes

Modèle:Liens

Bases de données et outils statistiques

Modèle:Palette Modèle:Portail