Dzaoudzi
Modèle:Infobox Commune de France
Dzaoudzi est une commune française du département et région d'outre-mer de Mayotte dont elle était le chef-lieu Modèle:Latin jusqu'au 27 août 2023<ref>Le décret Modèle:N° du 11 février 1977 (paru au Journal officiel le lendemain) indique que le chef-lieu est fixé à Mamoudzou mais que, jusqu’à une date qui sera précisée par arrêté ministériel, ce chef-lieu reste provisoirement fixé à Dzaoudzi. Aucun arrêté ni décret ne fut signé, jusqu'au 24 août 2023.</ref>. La commune est constituée des deux villages de Dzaoudzi, situé sur la presqu'île du même nom, et Labattoir.
En Modèle:Population de France/dernière année, la commune comptait Modèle:Unité<ref>Modèle:Lien web</ref>, ce qui en fait la troisième ville de Mayotte.
Géographie
La commune de Dzaoudzi se compose de la moitié nord de l'île de Petite-Terre, la moitié sud formant la commune de Pamandzi. Les zones urbanisées se composent principalement du village de Labattoir et de celui de Dzaoudzi situé sur une presqu'île rocheuse située à proximité de la Petite-Terre à laquelle elle est reliée par la chaussée appelée boulevard des Crabes. Le relief de la commune est marqué par la présence de nombreux cratères volcaniques, notamment sur les côtes nord et est. Le climat y est de type tropical.
L'aéroport international de Mayotte se trouve à Pamandzi. Pour se rendre en Grande-Terre, un système de barges géré par la STM (Société des Transports Maritimes) relie Dzaoudzi à Mamoudzou.
Labattoir
Modèle:Redirect homophones Labattoir est un quartier de la commune de Dzaoudzi. Labattoir est un toponyme français et rappelle l'existence, dans ce village, d'un abattoir qui jouxtait le four à chaux présent près de l'entrée du village.
En 1985, la première salle de cinéma grand écran y est apparue utilisant la projection cinématographique (Modèle:Unité, Modèle:Unité).
Urbanisme
Typologie
Dzaoudzi est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref group=Note>Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Elle appartient à l'unité urbaine de Dzaoudzi, une agglomération intra-départementale regroupant Modèle:Unité<ref>Modèle:Lien web.</ref> et Modèle:Unité en Modèle:Population de France/dernière année, dont elle est la ville-centre<ref name="UU2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="UU20202b">Modèle:Lien web.</ref>.
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Mamoudzou, dont elle est une commune de la couronne<ref group=Note>La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.</ref>. Cette aire, qui regroupe Modèle:Unité, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de Modèle:Unité<ref name="AAV2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="AAV20202b">Modèle:Lien web.</ref>.
La commune, bordée par l'océan Indien à l'est et à l'ouest, est également une commune littorale au sens de la loi du Modèle:Date-, dite loi littoral<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des Modèle:Nb, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Toponymie
Histoire
L'îlot fut habité avant le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. C'est davantage sur le morne de Mirandole ou « Pamandzi Keli », où se fixèrent à partir du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle les premiers habitants de Petite Terre (Africains, Indonésiens, Malgaches…). Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, des Perses y implantent l'islam<ref name=":0">Modèle:Article.</ref>.
Il faut attendre le règne de Salim (Saleh ibn Mohamed ibn Bechir el Monzari, régnant vers 1790-1807) pour que le rocher de Dzaoudzi abrite la capitale du sultanat après l'abandon de Tsingoni.
Comme en témoignent les archives du début de la période coloniale, Dzaoudzi était protégée par des remparts de protection, qui furent renforcés par les Français lors de la fortification de l'île dans les années 1840<ref>Samuel F. Sanchez, « Plans de colonisation, idées chimériques ? Nosy Be et Mayotte dans les projets français d’expansion dans l’océan Indien occidental et vers Madagascar (1839-1857) », dans Modèle:Ouvrage.</ref>.
J.S Leigh, en donne une description précise en 1838 :
Modèle:Citation blocPeu après 1843 (prise de possession de Mayotte par la France), l'administration française s'installe sur Petite-Terre, sur le rocher de Dzaoudi. Elle construit une caserne et un pavillon des officiers, une chapelle, une prison et un hôpital<ref name=":0" />.
L'hôpital de Dzaoudzi est construit par le génie de 1848 à 1851. C'est un hôpital de la Marine, dirigé par un médecin militaire de première classe, et aidé par un ordre missionnaire : les sœurs de Saint-Joseph de Cluny. Il sera le seul hôpital de Mayotte jusqu'au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref name=":0" />.
Politique et administration
Le décret no 77-129 du Modèle:Date- fixe le chef-lieu de Mayotte à Mamoudzou, mais Dzaoudzi a gardé provisoirement cette fonction en attendant que le transfert soit officialisé par arrêté ministériel<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Cet arrêté ministériel n'a jamais été publié, mais un décret du 24 août 2023 officialise le changement de chef-lieu à compter du 27 août 2023<ref>Modèle:Lien web</ref>, à la suite d'un vote du Conseil départemental<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Néanmoins, l'hôtel de préfecture (qui était situé dans l'ancienne maison du gouverneur) et le conseil général ont déjà été transférés à Mamoudzou en 1987<ref>Modèle:Article.</ref>.
Une base de la Légion étrangère, le détachement de Légion étrangère de Mayotte (DLEM), ainsi qu'une sentinelle de la Marine nationale française s'y trouve. On la nomme le rocher, car elle se situe en haut d'un piton rocheux.
Modèle:ÉluDébut Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu actuel Modèle:ÉluDonnées Modèle:ÉluFin
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1978. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee, mais la loi relative à la démocratie de proximité du Modèle:Date- a, dans ses articles consacrés au recensement de la population, instauré des recensements de la population tous les cinq ans en Nouvelle-Calédonie, en Polynésie française, à Mayotte et dans les îles Wallis-et-Futuna, ce qui n’était pas le cas auparavant<ref>Titre Modèle:V de la loi Modèle:N°-276 du 27 février 2002 relative à la démocratie de proximité.</ref>. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2002<ref>Modèle:Légifrance, publié au JORF du Modèle:Date-.</ref>, les précédents recensements ont eu lieu en 1978, 1985, 1991 et 1997.
En 2017, la commune comptait Modèle:Unité<ref group="Note">Population municipale légale en vigueur au Modèle:Date-, millésimée 2017, définie dans les limites territoriales en vigueur au Modèle:Date-.</ref>, en augmentation de 24,6 % par rapport à 2012.
Modèle:Population de France/tableau
Modèle:Population de France/graphique
Économie
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Église Saint-Michel de Dzaoudzi. L'église est dédiée à l'archange saint Michel.
- Le lac Dziani.
- L'ancienne résidence des Gouverneurs, située au rocher de Dzaoudzi, est classée aux monuments historiques en totalité par arrêté du Modèle:Date-<ref>Dzaoudzi. ― Ancienne résidence des Gouverneurs, située au rocher de Dzaoudzi, avenue de France : la résidence en totalité, avec les deux longères, les trois canons, les six réverbères et le sol. Inscription : par arrêté du Modèle:Date-.</ref>,<ref>Modèle:Base Mérimée, inscription par arrêté du Modèle:Date-.</ref>.
- Les vestiges de la mosquée-ziara de Polé, y compris son puits, ont fait l'objet d'une inscription aux monuments historiques par arrêté du Modèle:Date-<ref>Liste des immeubles protégés au titre des monuments historiques en 2017.</ref>.
Personnalités liées à la commune
- Saïd Omar Oili (né en 1956), maire depuis 2014 et ancien président du conseil général.
- Boinali Saïd (né en 1960), syndicaliste et ancien homme politique.
Voir aussi
Articles connexes
Bibliographie
- Jean-Louis Guébourg, Petites îles et archipels de l'océan Indien, Karthala, paris, 2006 (nouvelle éd. revue et augmentée), 526 p. Modèle:ISBN
- Jean-François Hory, La Résidence de Dzaoudzi, Éditions mahoraises, Éditions du baobab, Mayotte, 2002, 39 p. Modèle:ISBN
- Anne Lebel (dir.), Dzaoudzi, une histoire contratriée, 1843-1866 : catalogue de l'exposition présentée dans le cadre des Journées européennes du patrimoine en 2005, Archives départementales de Mayotte, Mamoudzou, 2006, 43 p. Modèle:ISBN
- J. Ninon, « La Dynamique urbaine à Mayotte : l'étalement de Mamoudzou et la périphérisation des centres petits-terriens », in Les Cahiers d'Outre-Mer, 2007, vol. 60, no 240, p. 305-318
- « Centralisation et polarisation : l'aire urbaine de Mamoudzou et les villages mahorais », article de Didier Benjamin et Henri R. Godard, in Mappemonde, no 64, 2001-4, 5 p.
Liens externes
Notes et références
Notes
Références
- Altitudes, coordonnées, superficie : répertoire géographique des communes des DOM 2013 (site de l'IGN, téléchargement du 19 mars 2014)