Haut-Rhin
Modèle:Voir homonymes Modèle:Voir homophone
Modèle:Infobox Subdivision administrative
Le Haut-Rhin (Modèle:MSAPI<ref group="Note">Prononciation en français standard retranscrite phonétiquement selon la norme API.</ref>, en alsacien Modèle:Lang ou Modèle:Lang<ref>Modèle:Lien web.</ref>) est un département français. C'est une circonscription administrative, territoire de compétence de services de l’État, dont la préfecture est située à Colmar.
Le Haut-Rhin était également une collectivité territoriale, à savoir une personne morale de droit public différente de l'État, investie d'une mission d'intérêt général concernant le département, compris en tant que territoire. Le Modèle:Date-, cette collectivité a fusionné avec le Bas-Rhin pour former la collectivité européenne d'Alsace.
Ses habitants sont appelés les Haut-Rhinois. L'Insee et la Poste lui attribuent le Modèle:Nobr. Le département est frontalier avec l'Allemagne et la Suisse.
Sur le plan démographique et économique, le Haut-Rhin est dominé par l'agglomération mulhousienne : 40 % de la population haut-rhinoise vit dans l'aire urbaine de Mulhouse<ref>aire urbaine de Mulhouse - Pourcentage de population du département : 38,3 %</ref> tandis que la zone d'emploi de Mulhouse couvre Modèle:Unité<ref>INSEE - Zone d'emploi 2010 de Mulhouse (4208)</ref> soit 57 % de la population du département.
Le Haut-Rhin occupe la partie méridionale de l'Alsace. La majeure partie du département est située dans la plaine d'Alsace, sur toute la partie est, avec les régions naturelles du Ried dans le nord-est et la Hardt dans le sud-est. Dans l'ouest s'étendent les Hautes-Vosges, tandis que le Sundgau et le Jura alsacien se trouvent au sud.
L'acte III de la décentralisation, qui comprend aussi une loi d'affirmation des métropoles, permet désormais à la plus grande intercommunalité haut-rhinoise, Mulhouse Alsace Agglomération, d'adopter le statut de communauté urbaine. Forte de Modèle:Nombre, la métropole haut-rhinoise est la Modèle:3e la plus peuplée du Grand Est, derrière l'Eurométropole de Strasbourg et la communauté urbaine du Grand Reims mais devant la métropole du Grand Nancy et Metz Métropole.
Géographie
D'une superficie de Modèle:Unité<ref name="donnees cg68">Modèle:Pdf Modèle:Lien web.</ref>, le département du Haut-Rhin fait partie de la région Grand Est.
Il est limitrophe des départements du Bas-Rhin, des Vosges et du Territoire de Belfort. Il partage Modèle:Unité de frontières avec l'Allemagne à l'est<ref name="donnees cg68" /> (land du Bade-Wurtemberg), le long du Rhin, et Modèle:Unité avec la Suisse au sud<ref name="donnees cg68" /> (cantons du Jura, de Soleure, de Bâle-Campagne et de Bâle-Ville). Le point culminant du Haut-Rhin est le Grand Ballon, point culminant du massif des Vosges à Modèle:Unité d'altitude ; et le point le plus bas à Modèle:Unité, le long du Rhin.
Le département est d'année en année de plus en plus fortement atteint par la sécheresse qui entraîne la perte de milliers d'arbres tous les ans. Elle a ainsi touché 40 % des terres alsaciennes en 2018, contre une normale décennale de 15 %<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
- Paysages du Haut-Rhin :
-
Vue sur la crête des Vosges, dominée par le Grand Ballon, à l'ouest.
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Metzeral, à l'ouest.
-
Paysage du Sundgau, autour de Galfingue au centre-sud (au fond, la Forêt-Noire).
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Vignobles de Kientzheim, au nord.
Climat
Modèle:Article détailléLe climat du Haut-Rhin est de type semi-continental ou montagnard, marqué par des hivers froids et secs et des étés chauds et orageux, du fait de la protection occidentale qu'offrent les Vosges. Cette protection, illustration de l'effet de fœhn, a notamment pour conséquence que la région de Colmar est l'une des plus sèches de France (faiblesse des précipitations). Le Sundgau est bien plus humide, situé face à la trouée de Belfort, n'étant pas protégé par les Vosges. Son climat est de ce fait plus proche de celui de la Franche-Comté (voir : climat du Territoire de Belfort).
Le Massif des Vosges est généralement enneigé de décembre à début avril. Les grisailles et les brumes étant moins persistantes durant les mois d'hivers que dans le Bas-Rhin, ce département bénéficie d'un ensoleillement plus important, propice notamment au développement de son vignoble. Les sommets du département profite aussi d'un temps plus ensoleillé l'hiver que ceux du Bas-Rhin car d'altitude plus élevée. Les Hautes-Vosges dispose de stations de ski, comme le Grand Ballon, le Hohneck ou le Markstein.
Voies de communication et transport
Les transports dans le Haut-Rhin sont principalement axés sur l'axe nord-sud de l'Alsace. Les axes majeurs sont principalement situés en plaine.
Les principales voies de communications dans le Haut-Rhin :
- l'autoroute A35 (l'autoroute des cigognes) de Saint-Louis à Houssen ;
- l'autoroute A36 (la Comtoise) du Fichier:BAB-Grenze.svg péage de Fontaine-Larivière à Ottmarsheim ;
- la route nationale N 66 du col du Bussang à Morschwiller-le-Bas ;
- la route nationale N 59 de Lièpvre à Sainte-Marie-aux-Mines ;
- la route nationale N 159 de Sainte-Marie-aux-Mines au tunnel Maurice-Lemaire ;
- la route départementale et nationale D 83 - N 83 de Burnhaupt-le-Haut à Guémar ;
- la route départementale D 430 (la route du Florival) de Guebwiller à Mulhouse.
Histoire
Modèle:Article détaillé Le département a été créé à la Révolution française, le Modèle:Date en application de la loi du Modèle:Date et du décret du Modèle:Date, à partir de la moitié sud de la province d'Alsace (Haute-Alsace).
Ses limites furent modifiées plusieurs fois :
- en 1790, il comprenait les districts de Colmar, Altkirch et Belfort.
- en 1795, après la disparition des districts, il est composé des cantons d'Altkirch, Ammerschwihr, Belfort, Colmar, Dannemarie, Delle, Eguisheim, Ensisheim, Fontaine, Giromagny, Habsheim, Hirsingue, Horbourg, Huningue, Landser, Lutterbach, Sainte-Marie-aux-Mines, Masevaux, Munster, Neuf-Brisach, Ferrette, Ribeauvillé, Riquewihr, Rouffach, Saint-Amarin, Sainte-Croix-aux-Mines, Lapoutroie, Cernay, Soultz, Thann et Turckheim.
- en 1798, il absorba la République de Mulhouse et les dernières enclaves suisses au sud.
- en 1800, il absorba entièrement le département du Mont-Terrible ; création des cinq arrondissements de Colmar, Altkirch, Belfort, Delémont et Porrentruy.
- en 1814, il perd les territoires qui avaient fait partie du Mont-Terrible, rendus à la Suisse, sauf l'ancienne principauté de Montbéliard (qui formait à l'époque 2 cantons, Audincourt et Montbéliard). De plus, après la victoire des coalisés à la bataille de Waterloo (Modèle:Date), le département est occupé par les troupes badoises et saxonnes de Modèle:Date- à novembre 1818 (voir occupation de la France à la fin du Premier Empire).
- en 1816, il perd les communes d'Abbévillers, Aibre, Allenjoie, Allondans, Arbouans, Audincourt, Badevel, Bart, Bavans, Bethoncourt, Bretigney, Brognard, Courcelles-lès-Montbéliard, Couthenans, Dambenois, Dampierre-les-Bois, Dasle, Désandans, Dung, Étouvans, Étupes, Exincourt, Fesches-le-Châtel, Grand-Charmont, Issans, Laire, Mandeure, Montbéliard, Nommay, Présentevillers, Raynans, Sainte-Marie, Sainte-Suzanne, Saint-Julien-lès-Montbéliard, Semondans, Sochaux, Taillecourt, Valentigney, Le Vernoy, Vieux-Charmont et Voujeaucourt, rattachées au Doubs.
- en 1871, il est en grande partie annexé par l'Empire allemand (traité de Francfort) et devient le « Bezirk Oberelsass » (District de Haute-Alsace) au sein du « Reichsland Elsaß-Lothringen » (territoire impérial d’Alsace-Lorraine). La partie restée française forme alors l’arrondissement subsistant du Haut-Rhin avec pour chef-lieu Belfort.
- en 1919, il redevient français (traité de Versailles) ; le Territoire de Belfort demeure séparé avant d'être érigé en 1922 en département distinct.
- De 1940 à 1944, le Bezirk Oberelsass est rétabli pendant l'occupation allemande ;
- en 1956, le Haut-Rhin est rattaché à la région Alsace.
- le Modèle:Date, une consultation référendaire est organisée au sujet de l'éventuelle création d'une collectivité territoriale unique en Alsace par fusion de la région Alsace et des deux départements du Haut-Rhin et du Bas-Rhin. Les électeurs haut-rhinois repoussent cette éventualité à 55,74 % des suffrages exprimés.
- Modèle:1er janvier 2021 : le Bas-Rhin et le Haut-Rhin fusionnent au sein de la collectivité européenne d'Alsace. Les deux circonscriptions administratives et leurs préfectures sont néanmoins maintenues.
Emblèmes
Blason
Politique et administration
Politique
Tendances politiques
Le Haut-Rhin, au même titre que l'Alsace en général, est un bastion de la droite.
Administration
Le Haut-Rhin, placé sous l'autorité du préfet du Haut-Rhin, siégeant à l'Hôtel de préfecture du Haut-Rhin à Colmar, est subdivisé en quatre arrondissements, chacun placé sous l'autorité d'un sous-préfet, siégeant au chef-lieu.
Les arrondissements du Haut-Rhin, à savoir ceux d'Altkirch, de Colmar-Ribeauvillé, de Mulhouse et de Thann-Guebwiller, sont subdivisés en 17 cantons, eux-mêmes subdivisés en 366 communes.
Ces dernières, ayant à leur tête un maire, sont, pour la plupart, regroupées dans des intercommunalités (intercommunalités du Haut-Rhin) et/ou dans des Pays LOADDT (Liste des pays d'Alsace), ayant à leur tête un président.
La politique des communes est menée par des conseils municipaux, avec à leur tête un maire, et celle des intercommunalités par des conseils communautaires, avec à leur tête un président.
Celle du département est menée par un Conseil départemental (conseil départemental du Haut-Rhin), constitué des 34 élus, par canton, au suffrage universel direct, avec, à leur tête, un président.
Le département est représenté au conseil régional d'Alsace par les 18 conseillers régionaux du Haut-Rhin, élus au suffrage universel direct.
Il est aussi représenté au Parlement par 4 sénateurs (sénateurs du Haut-Rhin) ainsi que par 6 députés (députés du Haut-Rhin), élus dans les 6 circonscriptions législatives du département (circonscriptions législatives du Haut-Rhin).
Démographie
Les habitants du Haut-Rhin sont appelés les Haut-Rhinois.Modèle:Population de France/section
Le plus grand bassin de population mais aussi d'activité commerciale et industrielle est l'aire urbaine de Mulhouse (composée de Mulhouse intra-muros, sa banlieue et sa couronne périurbaine), c'est la « capitale économique » de la Haute-Alsace, avec Modèle:Unité en Modèle:Population de France/dernière année (278 206 dans l'aire urbaine<ref>Modèle:Lien web</ref>, soit près de 40 % de la population haut-rhinoise<ref>Aire urbaine de Mulhouse - Pourcentage de population du département: 38,3 %.</ref>).
La ville de Colmar, Modèle:Unité en Modèle:Population de France/dernière année (116 000 dans l'aire urbaine) étant la capitale administrative regroupant les services de la préfecture et du conseil départemental.
Le triangle formé par Mulhouse, Guebwiller et Thann présente un pouvoir d'attraction marqué, avec le développement d'implantations commerciales observées surtout dans le nord de l'agglomération, entraînant, d'une part, des réflexes de choix guidés par l'avantage de la proximité de l'emploi et d'autre part, des zones de chalandises de plus en plus vastes, englobant désormais Rouffach traditionnellement tournée vers Colmar qui semble s'allier à Sélestat au sein d'une communauté Centre-Alsace.
Communes les plus peuplées
Modèle:Composition Division de France
Tourisme
Les résidences secondaires
Modèle:Section à actualiser Selon le recensement général de la population du Modèle:Date-, 2,6 % des logements disponibles dans le département étaient des résidences secondaires.
Ce tableau indique les principales communes du département du Haut-Rhin dont les résidences secondaires et occasionnelles dépassent 10 % des logements totaux.
Commune | Population SDC | Nombre de logements | Rés. secondaires | % Rés. secondaires |
---|---|---|---|---|
Muhlbach-sur-Munster | 770 | 571 | 210 | 36,68 % |
Linthal | 623 | 461 | 152 | 32,93 % |
Soultzeren | 1 179 | 755 | 236 | 31,23 % |
Metzeral | 1 099 | 693 | 183 | 26,41 % |
Stosswihr | 1 407 | 796 | 178 | 22,36 % |
Labaroche | 2 229 | 1 234 | 208 | 16,86 % |
Bergheim | 1 883 | 1 014 | 162 | 15,99 % |
Orbey | 3 604 | 1 905 | 263 | 13,83 % |
Turckheim | 3 719 | 1 964 | 236 | 12,02 % |
Sources :
- Source INSEE,chiffres au Modèle:Date-.
Culture
Langue
Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle
Au commencement du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, l'annuaire du département du Haut-Rhin mentionne que l'alsacien<ref group="Note">Langue désignée dans l'ouvrage sous le terme « allemand corrompu ». Plusieurs ouvrages français du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle désignent la langue alsacienne sous cette appellation.</ref> est encore l'idiome d'une partie considérable du département. Expliquant que ce dialecte se rapprocherait beaucoup de celui qui est en usage en Suisse. Concernant la partie vosgienne du département, c'est Modèle:Citation qui, à cette époque, y est encore parlé<ref name="Annuaire HR An XII">Annuaire du département du Haut-Rhin, imprimerie J.H. Decker, Colmar, An Modèle:XII</ref>.
Dans les campagnes du Mont-Terrible et de l'arrondissement de Belfort, on se servait d’un Modèle:Citation décrit à l'époque comme Modèle:Citation<ref name="Annuaire HR An XII"/>.
Le français y était cependant, surtout dans les villes, le Modèle:Citation des habitants : car depuis la Révolution, l'usage de cette langue s'était davantage répandu dans le Haut-Rhin<ref name="Annuaire HR An XII"/>.
Vers 1831, d'après Achille Pénot, l'étude de la langue française était presque nulle dans la majorité des écoles du département. Car les parents, voire les instituteurs, ne semblaient pas sentir suffisamment l'importance du français<ref>Achille Pénot, Statistique générale du département du Haut-Rhin, Mulhausen, 1831</ref>.
Frontière linguistique
Modèle:Article détaillé Vers 1868, d'après Georges Stoffel (Cf. bibliographie), la ligne séparant l'alémanique des parlers romans passait par : Réchésy, le Puix, Suarce, Lutran, Valdieu, Reppe, Bréchaumont, Bretten, la Chapelle-sous-Rougemont et suivait le sommet de la montagne qui sépare la vallée de Masevaux de celles de Rougemont et de Giromagny.
Énergie
Notes et références
Notes
Références
Voir aussi
Bibliographie
- Georges Stoffel, Dictionnaire topographique du département du Haut-Rhin, Paris, 1868. Modèle:Bnf
- Marie Philippe Aimé de Golbéry, Antiquités d'Alsace - Département du Haut-Rhin, édition augmentée et annotée, Éditions Jalon, 2020.
Articles connexes
- Bas-Rhin
- Alsace
- Liste des communes du Haut-Rhin
- Liste des intercommunalités du Haut-Rhin
- Liste des villes et villages fleuris du Haut-Rhin
- Volontaires nationaux du Haut-Rhin pendant la Révolution
- Liste des églises du Haut-Rhin
- Liste des cavités naturelles les plus longues du Haut-Rhin