22-26 août : un chef nyamwezi, Mirambo (v. 1840-1884), après avoir constitué une armée de mercenaires Ruga-Ruga, attaque Tabora (Tanzanie), station escale des commerçants arabes entre la côte et les Grands Lacs, et incendie partiellement la ville<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. Il constitue un royaume autour d’Unyanyembe qui ne survivra pas à sa mort. Les Arabes de la côte lui font vainement la guerre (1871-1875).
Sac de Massenya<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. L’armée d’Ali, roi du Ouaddaï (Soudan central), défait celle du mbang du Baguirmi et lui impose un tribut annuel. Le royaume d’Ali devient le plus prospère de la région.
Afrique du Nord
23 janvier : les régiments de spahis de Moudjeben, près de Boghari, et d’Aïn Guettar (Gambetta), au sud de Souk Ahras, refusent d’embarquer pour la métropole pour combattre aux côtés des Français contre les Prussiens<ref name="Montagnon">Modèle:Ouvrage</ref>.
29 mars : l’amiral de Gueydon devient gouverneur général civil de l’Algérie (fin en 1873)<ref name="Montagnon"/>. Il œuvre au retour au calme. Il est chargé de l’installation des Alsaciens-Lorrains, en application des lois du 21 juin et du 15 septembre et du décret du Modèle:Date leur attribuant des terres.
La commune d’Alger n’oppose que peu de résistance à sa prise de fonction. Le mouvement s’essouffle<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.
24 octobre<ref>Modèle:Ouvrage</ref> : la régence de Tunis est réduite au statut de pachalik sur décision du sultan ottoman, qui désire reprendre au bey la responsabilité des Affaires étrangères de la Tunisie et la contraindre à fournir une aide militaire en cas de guerre. La France, malgré le déclin de son influence à Tunis au profit des autres grandes puissances (Royaume-Uni et Italie), obtient du sultan qu’il renonce à ces mesures.
Fréquentes incursions de Kroumirs à partir de la régence de Tunis, visant les colons français en Algérie, encouragées par les Italiens et les Turcs (2 379 de 1871 à 1881)<ref name="Montagnon3">Modèle:Ouvrage</ref>.
29 juin : le maréchal Vincente Cerna est renversé par une révolution libérale au Guatemala. Son successeur, Justo Rufino Barrios, un caudillo libéral, entreprend une politique anticléricale<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. Sous son mandat les communautés indiennes seront dépouillées de leurs terres au profit des grands propriétaires blancs (Modèle:Date-Modèle:Date).
28 septembre : loi Rio Branco ou du « ventre vide » au Brésil<ref name="Mossé"/>. Tous les enfants d’esclaves nés après la loi sont libres à l’âge de huit ans contre paiement d’une indemnité au propriétaire et à l’âge de 21 sans indemnités. Le Brésil est le seul État latino-américain à autoriser l’esclavage.
[[1er juin|Modèle:Abréviation discrète juin]] - 3 juillet : Expédition de Corée <ref>Modèle:Ouvrage</ref>. À la suite du massacre de l’équipage du navire de commerce américain General Sherman échoué près de Pyongyang en août 1866, une escadre de la marine des États-Unis forte de 1 200 marins et marines cherche en vain à obtenir des justifications du gouvernement du régent Daewongun et l'ouverture de négociations. Devant l'attitude hostile des Coréens, des représailles seront décidées et Kanghwa prise le 10 juin<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.
18 juin : en Inde, Sridharalu Naidu transforme le groupe socio-politique Veda Samaj de Madras en Brahmo Samaj<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. Sous son autorité, de dernier deviendra un groupe nationaliste indou particulièrement influent.
25 juin : prise de Kuldja (Yining) par les Russes, qui occupent la vallée de l’Ili au Turkestan Chinois<ref>Modèle:Ouvrage</ref> (fin en 1881). Ils imposent aux différentes ethnies une domination coloniale très violente. La population organise la résistance avant même que Pékin ne réagisse.
2 septembre : création du département de l’Éducation au Japon (Monbusho)<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. L’état japonais favorise les études à l’étranger et a recours à des instructeurs et techniciens européens.
12 octobre : adoption du Criminal Tribes Act en Inde (Raj), loi coloniale britannique qui criminalise collectivement des communautés, les assujettit à un contrôle policier<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. Condamnation du satî (suicide rituel des veuves), élimination des Thugs et autres « bandits de grand chemin »selonla terminologie coloniale britannique<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.
En Corée, le gouvernement décrète la suppression des Sowon, les écoles et les temples sacrés confucianistes, trop impliqués dans des activités politiques<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. Les biens de ces collèges sont transférés à l’État. Le régent s’aliène une partie de l’élite intellectuelle et contribue à renforcer le mouvement religieux Tonghak.
24 mars : Lascăr Catargiu devient Premier ministre en Roumanie<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. Le roi [[Carol Ier|Carol {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:| }} }} de Roumanie]] manifeste ses sympathies pour Berlin lors de la guerre franco-prussienne alors que les libéraux mobilisent l’opinion publique en faveur de la France. Les manifestations publiques prennent une tournure antidynastique et le prince songe à abdiquer, puis confie le gouvernement au conservateur Lascăr Catargiu, qui reste cinq ans au pouvoir<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.
16 avril : une constitution est promulguée pour l’Empire allemand<ref name="Caron"/> ; elle reprend, avec quelques aménagements, la constitution de 1867. L’empire comprend 25 États d’importance inégale : quatre royaumes (Prusse, Bavière, Saxe, Wurtemberg) qui regroupent 5/6 de la population, six grands-duchés, cinq duchés, sept principautés, trois villes libres (Hambourg, Brême, Lübeck) et la Terre 'Empire d'Alsace-Lorraine. Chaque État garde sa constitution propre.
La Prusse, avec Modèle:Unité, occupe les 5/8 de la superficie du Reich et sa population de 24 millions d’habitants représente les 3/5 de la population de l’Empire. Les États allemands du sud, pressés par les difficultés économiques, entrent dans le nouveau Reich.
21-28 mai : « Semaine sanglante ». Fin de la Commune de Paris<ref name="Lejeune"/>. Incendie du Palais des Tuileries et de l'Hôtel de ville de Paris. Exécution des otages par les communards. Exécution sommaire des communards par les troupes Versaillaises.
29 juin : loi reconnaissant l’existence légale des syndicats ouvriers au Royaume-Uni (Trade Union Act). Cette reconnaissance du fait syndical est limité par le Criminal Law Amendment Act voté le même jour qui permet des poursuites pour fait de grève<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.
30 juillet, Russie : le ministre de l’instruction publique Tolstoï promulgue des règlements généraux sur le statut des gymnases de filles (Modèle:Date), sur le statut des gymnases de garçons (Modèle:Date) et les realschule (Modèle:Date)<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. Les programmes de l’enseignement secondaire sont orientés sur les études classiques, l’enseignement des langues et les mathématiques, au détriment des sciences exactes jugées dangereuses<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.
14 août : la loi sur l’administration locale au Royaume-Uni (Local Government Board Act) obtient la sanction royale<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. Elle donne aux municipalités de larges pouvoirs en matière sanitaire.
12 septembre : rescrit impérial adressé à la diète de Prague. François-Joseph reconnait les privilèges du royaume de Bohême, et annonce l’intention de les consacrer par la cérémonie d’un couronnement ; la population allemande de Bohême s’oppose à un compromis qui l’aurait mis en minorité dans un État tchèque. La diète de Prague rédige des Articles fondamentaux qui donnent à la Bohême une large autonomie. François-Joseph les refuse le 30 octobre en raison l’opposition des Hongrois et du chancelier Beust. En réaction, la diète de Prague refuse d'envoyer des députés au Reichsrat (6 novembre)<ref>[[s:Page:Revue des deux Mondes - 1873 - tome 106.djvu/966|Revue des deux Mondes - 1873 - tome 106, Modèle:P.]]</ref>. Les partisans de l’autonomie se radicalisent. Rieger, puis Masaryk dirigent l’opposition jeune-tchèque<ref>Modèle:Ouvrage</ref>
20 octobre : [[François-Joseph Ier d'Autriche|François-Joseph {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:| }} }} d'Autriche]] refuse d’entériner un compromis austro-bohème, laissant la question tchèque en suspens. Sous la pression des germanophones, il révoque le ministère Hohenwart, qui s’était appuyé sur les Tchèques auquel il avait promis un statut similaire aux Hongrois.