Argentine

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Modèle:Infobox V3/ImageModèle:Infobox V3/Séparateur Modèle:Infobox V3/Image{{#if:République fédéraleAlberto FernándezCongrès de la NationEspagnol au niveau fédéral. Certaines provinces ont choisi en outre le guarani (Corrientes), le toba, le mocoví et le wichi (Chaco)<ref>Modèle:Lien brisé.</ref>Buenos Aires| Modèle:Infobox V3/Tableau débutModèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixteModèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixteModèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixteModèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixteModèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixteModèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixteModèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixteModèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixteModèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixteModèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixteModèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixteModèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixteModèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixteModèle:Infobox V3/Tableau fin }}{{#if:Buenos Aires27918101,1 %-03:00| Modèle:Infobox V3/Tableau débutModèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixteModèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixteModèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixteModèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixteModèle:Infobox V3/Tableau fin }}{{#if:Fichier:Flag of the Argentine Confederation.svg Confédération argentineModèle:ESP (1785-1873, 1875-1931)-d EspagneModèle:Date-|Modèle:Infobox V3/Tableau débutModèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixteModèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixteModèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixteModèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixteModèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixteModèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixteModèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixteModèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixteModèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixteModèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixteModèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixteModèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixteModèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixteModèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixteModèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixteModèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixteModèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixteModèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixteModèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixteModèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixteModèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixteModèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixteModèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixteModèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixteModèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixteModèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixteModèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixteModèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixteModèle:Infobox V3/Tableau fin}}{{#if:Argentin46044703| Modèle:Infobox V3/Tableau débutModèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixteModèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixteModèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixteModèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixteModèle:Infobox V3/Tableau fin }}{{#if:Modèle:Augmentation 603 698 milliards de $
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L’Argentine, en forme longue la République argentine (Modèle:En langue et Modèle:Langue Modèle:MSAPI<ref>Prononciation en espagnol argentin retranscrite phonétiquement selon la norme API.</ref>), est un pays d’Amérique du Sud partageant ses frontières avec le Chili à l’ouest, la Bolivie et le Paraguay au nord, le Brésil et l’Uruguay au nord-est, et enfin l’océan Atlantique à l'est et au sud. Son territoire américain continental couvre une grande partie du Cône Sud.

Le Modèle:Date-, lors de la révolution de Mai, le pays n'accepte plus d'être gouverné par un vice-roi (gouverneur) et crée un gouvernement local, qui jure allégeance au roi d'Espagne. L'indépendance vis-à-vis de l'Espagne est définitivement déclarée le Modèle:Date- lors du Congrès de Tucumán<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

La capitale est Buenos Aires, la langue prédominante est l'espagnol, dans sa variante rioplatense, la monnaie est le peso argentin et la principale religion est le catholicisme. D'une superficie de Modèle:Unité<ref>L’Argentine revendique aussi Modèle:Unité en Antarctique, ainsi que les îles Malouines.</ref>, l'Argentine a une densité de population de seize habitants par kilomètre carré.

L'Argentine fait partie des pays dits du Cône Sud et parmi les pays d'Amérique latine, il est, avec l'Uruguay et le Chili, celui où la culture européenne est la plus affirmée. L'Argentine est l'un des pays les plus développés du continent latino-américain. Le pays est également la troisième puissance économique d'Amérique latine après le Brésil et le Mexique, que ce soit en PIB nominal ou à parité de pouvoir d'achat (PPA). Il connaît cependant une crise économique depuis la fin des années 2010, marquée par une forte inflation et la hausse de la pauvreté.

Modèle:Sommaire

Origines du nom

Le nom « Argentina » (en français « Argentine ») dérive du nom latin Modèle:Lang qui désignait l'argent (Modèle:Lang et Modèle:Lang en espagnol). Il fut probablement utilisé par les navigateurs vénitiens ou génois et son origine pourrait se trouver dans les cadeaux en argent faits par les peuples amérindiens aux explorateurs européens, notamment Sébastien Cabot, ou aux ornements qu'ils portaient<ref>Modèle:Article.</ref>. Une autre explication pourrait être la légende de la Sierra de la Plata, trésor légendaire où le Río de la Plata était censé conduire.

Le nom « Río de la Plata » figure dans un atlas vénitien de 1536<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Le cartographe portugais Lopo Homem est le premier à utiliser le terme « Terra Argentea » sur une carte de 1554<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Le nom « Argentina » fut popularisé par le poème de Martín del Barco Centenera Argentina y Conquista del Rio de la Plata publié en 1602<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

En 1860, « Argentina » devint le nom officiel de la République Argentine.

Géographie

Fichier:Argentina - Location Map (2013) - ARG - UNOCHA.svg
Carte politique de l’Argentine.
Fichier:Argentina topo blank.jpg
Carte topographique de l’Argentine.

Modèle:Article détaillé

Données générales

Fichier:SantaCruz-CuevaManos-P2210079b.jpg
Canyon du Río Pinturas, Santa Cruz.

La surface totale de l'Argentine est répartie de la façon suivante (excepté l’Antarctique) :

L'Argentine s'étend sur Modèle:Unité du nord au sud et Modèle:Unité d'est en ouest. Le territoire peut être divisé en quatre zones distinctes : les plaines fertiles de la pampa au centre du pays, le plat pays de la Patagonie au sud (s'étendant sur un gros quart sud du pays (28 %), jusqu'à la Terre de Feu), les plaines sèches du Gran Chaco au nord et enfin la région très élevée de la cordillère des Andes à l'ouest le long de la frontière avec le Chili dont le mont Aconcagua culmine à Modèle:Unité.

Le point culminant de l'Argentine Modèle:Incise est le mont Aconcagua. La dépression la plus profonde d'Amérique, la Laguna del Carbón à Modèle:Unité sous le niveau de la mer, se trouve aussi en Argentine, dans la province de Santa Cruz. Le centre géographique du pays est localisé dans la province de La Pampa.

Le climat est typique de façade orientale des continents, on rencontre un climat subtropical humide dans le nord et aride/subantarctique dans l'extrême sud du pays.

Régions géographiques

Le pays est traditionnellement divisé en différentes régions majeures.

Pampas

Fichier:Pampas.jpg
Paysage typique de la pampa argentine au niveau de la grande plaine centrale.

Les plaines à l'ouest et au sud de Buenos Aires. Appelée la pampa humide, cette région recouvre la plupart des provinces de Buenos Aires et de Córdoba ainsi que celles de Santa Fe et de la Pampa.

Cuyo

L'ouest de l'Argentine est dominé par l'imposante cordillère des Andes, à l'est se trouve une région aride appelée Cuyo, l'eau descendant des montagnes permet la viticulture et l'agriculture grâce à son irrigation, bien que le relief y soit accidenté.

Le point le plus haut du monde en dehors de l'Himalaya se retrouve en Argentine, au cerro Aconcagua, de Modèle:Unité. Parmi les plus hautes montagnes des Andes, une importante proportion se retrouve dans le pays. Le point le plus bas des Amériques se trouve aussi en Argentine, dans la province de Santa Cruz (Laguna del Carbón).

Gran Chaco

La région Gran Chaco se situe au nord du pays, avec des saisons humides et sèches, il permet l'élevage de bétail et la culture de coton. Il recouvre les provinces du Chaco et de Formosa. Il comprend également des forêts subtropicales où se développent la végétation et les animaux.

Mésopotamie argentine

Fichier:Iguacu-004.jpg
Chutes d'Iguazú.

Ce territoire se trouve entre le Rio Paraná et le Rio Uruguay, partagés entre les provinces de Corrientes et d'Entre Ríos, où l'on entretient le bétail et les Esteros del Iberá. Le climat de la province de Misiones est tropical. Les chutes d'Iguazú s'y trouvent.

Patagonie

Fichier:Fitz Roy 1b.jpg
Le Fitz Roy, Cordillère des Andes.

Les steppes de la Patagonie dans les provinces de Neuquén, Río Negro, Chubut et Santa Cruz sont d'origines tertiaires. Le territoire est semi-aride au nord, froid et aride au sud, mais est constitué à l'ouest de plusieurs grands lacs et de forêts. La Terre de Feu, Antarctique et Îles de l'Atlantique Sud est froide et humide, modéré par l'influence océanique. Enfin, le nord peut être référé à Comahue.

Climat

Modèle:Article détaillé En considérant la superficie du pays, les différences d'altitude (de Modèle:Unité à presque Modèle:Unité) et la longueur du pays (du Modèle:22e sud, correspondant dans l'hémisphère nord à la ville de La Havane, jusqu'au Modèle:55e sud, correspondant dans l'hémisphère nord à Copenhague, Moscou et la baie d'Hudson), une énorme diversité de climats coexiste dans le pays.

Le Nord est pratiquement tropical, quoique absolument toutes les régions du pays peuvent voir le mercure descendre à Modèle:Tmp.

Le Centre-Nord et l'Ouest connaissent des journées de chaleur insupportable l'été : la moyenne atteint Modèle:Tmp dans certains endroits, avec des températures très élevées avoisinant souvent les Modèle:Tmp.

L'hiver, la partie la plus septentrionale du pays enregistre des moyennes autour de Modèle:Tmp le jour, et de Modèle:Tmp la nuit, avec des périodes de Modèle:Tmp alternant avec des journées assez froides qui peuvent même rester en dessous de Modèle:Tmp, et des nuits proches de Modèle:Tmp. Les précipitations varient de Modèle:Unité dans la jungle de Misiones, à Modèle:Unité dans le Gran Chaco, et seulement Modèle:Unité dans les régions les plus arides de l'Ouest argentin.

La Pampa concentre la majorité de la population et de la production du pays, grâce au climat tempéré à quatre saisons : les étés sont assez longs et chauds, avec des journées ayant une température moyenne de Modèle:Tmp et des nuits agréables à Modèle:Tmp, tandis que les hivers sont doux avec des journées ayant des températures moyennes de Modèle:Tmp et les nuits autour de Modèle:Tmp. Les gelées sont courantes pendant 3 à Modèle:Nobr, et les températures descendent souvent à Modèle:Tmp, mais rarement moins, quoique les records approchent les Modèle:Tmp. La neige, en revanche, est très rare étant donné que l'hiver est la saison la plus sèche. Les précipitations vont de Modèle:Unité dans l'est, à seulement Modèle:Unité dans l'Ouest du pays.

La Patagonie est la région la plus froide, mais le climat varie énormément d'un endroit à l'autre : il est extrêmement sec mais assez modéré sur la côte, très sec et rigoureux au centre, et très humide et un peu moins rigoureux dans les vallées des Andes, où l'air du Pacifique pénètre dans le continent. Sur la côte, il fait rarement moins de Modèle:Tmp, et l'été, il peut faire facilement Modèle:Tmp. La neige est assez rare, mais la pluie aussi (Modèle:Unité). Sur les plateaux du centre de la Patagonie, les étés sont tièdes mais avec des nuits froides (en dessous de Modèle:Tmp, avec du gel parfois en plein été) et les hivers sont assez rigoureux, avec des moyennes proches de Modèle:Tmp dans plusieurs endroits, accompagnés de chutes de neige fréquentes mais peu abondantes en raison de l'aridité du climat. La température descend facilement à Modèle:Tmp, et les records indiquent des valeurs proches de Modèle:Tmp lors d'hivers exceptionnels, où certains villages sont isolés par la neige pendant des semaines. Les vallées (très basses) à l'ouest ont des étés frais avec des nuits froides, et des hivers avec des moyennes de Modèle:Tmp (équivalent de l'Alsace), descendent rarement en dessous de Modèle:Tmp, quoique des valeurs de Modèle:Tmp sont possibles. La neige peut s'accumuler profondément, car beaucoup de secteurs reçoivent plus de Modèle:Unité de pluie et neige, et quelques secteurs isolés voient jusqu'à Modèle:Unité par an.

L'extrême sud mérite une note à part, car si les hivers sont semblables à ceux de l'ouest de la Patagonie, avec beaucoup de pluie, neige et mélanges, la particularité du climat est l'absence de l'été : au mois le plus chaud, la moyenne du jour atteint seulement Modèle:Tmp, alors que celle des nuits est de Modèle:Tmp. Il est très courant de voir des journées à Modèle:Tmp en plein été, et des chutes de neige ne sont pas à exclure. De plus, pendant les mois d'été on peut s'attendre à avoir trois ou quatre journées ensoleillées par mois, avec une quinzaine de journées de pluie, et une douzaine de journées nuageuses.

Dans toute la Patagonie, et surtout dans le sud, on enregistre les plus forts vents au monde : dans certaines villes, la moyenne dépasse les Modèle:Unité tous les mois, et lors des tempêtes, les vitesses de Modèle:Unité à Modèle:Unité sont courantes.

La côte Atlantique argentine a des températures assez froides même l'été, où l'eau n'atteint les Modèle:Tmp que quelquefois dans quelques endroits précis. Les températures les plus chaudes et les plus froides du continent ont été mesurées en Argentine : plus de Modèle:Tmp l'été, à Rivadavia, et Modèle:Tmp l'hiver, au Valle de los Patos, San Juan.

Rivières et lacs

Fichier:Lago Nahuel Huapi.jpg
Le lac Nahuel Huapi en Patagonie.

Parmi les grands fleuves, citons le Paraguay, le Bermejo, le río Negro, le río Colorado, l'Uruguay, ainsi que le Paraná qui est le plus long fleuve d'Argentine. Les fleuves Paraná et Uruguay coulent vers l'océan Atlantique et se rejoignent pour former le delta du río de la Plata. Dans le parc national de Misiones, au nord du pays, les mini-chutes d'une selva saturée vont se réunir pour former le fleuve Panana. Des grands lacs comme des mers se sont formés au pied des Andes, dans des sites encore vierges tels le Nahuel Huapi, à San Carlos de Bariloche.

Environnement

Modèle:Article détaillé

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Carte<ref>Méthane atmosphérique (NASA 22/02/2005) consulté le 18/07/2017</ref> des hot-spot d'émission de méthane de l'hémisphère sud.

Le pays abrite des paysages et écosystèmes très variés, en raison notamment d'un important gradient climatique. L'écosystème dominant est celui de la pampa qui abrite une biodiversité originale et souvent endémique.

La forêt a souvent fortement régressé au profit de boisements industriels (monocultures parfois), de l'élevage bovin et d'une agriculture souvent industrielle qui contribue à dégrader les sols. Le Sud du pays est exposé à une augmentation des UV solaires (cancérigènes, mutagènes), induite par le trou de la couche d'ozone, plus grand au-dessus de l'Antarctique qu'au-dessus de l'Arctique.

Depuis les années 1990, l'Argentine a perdu plus de 22 % de ses forêts<ref>Modèle:Article.</ref>.

En décembre 2018, Greenpeace révèle un « scandale de pollution massive » dont s'est rendue coupable la multinationale Total au nord de la Patagonie. Une « gigantesque piscine de déchets toxiques » s'est créée, l'entreprise pétrolière étant accusée de jeter des « résidus toxiques à l'air libre, dans de gigantesques piscines creusées sans aucune protection entre les déchets et le sol ». Et ce, alors que des villages Mapuche sont installés à moins de Modèle:Nobr<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Faune et flore

Fichier:Vicuña Vigogne Lago Chungarà 4570m Chile Luca Galuzzi 2006.jpg
Troupeau de vigognes.

Modèle:Article détaillé

Dans les immenses étendues de la Pampa subsiste encore une faune précolombienne représentée en particulier par le tatou dit à neuf bandes : les gauchos pourchassent ce mammifère xénarthre car ils redoutent ses terriers dans lesquels le bétail se casse les pattes.

En altitude, le lama est encore utilisé comme animal de portage.

D'après une étude publiée par plusieurs ONG en mars 2018, les forêts de la région du Gran Chaco disparaissent à un rythme comparable, voire supérieur à celui des forêts tropicales d’Amazonie. Cette déforestation a pour cause le développement des cultures de soja, principalement destinées à l’alimentation des animaux d’élevage. L'étude recense en outre différents impacts du développement de ces cultures : Modèle:CitationModèle:Référence nécessaire.

Frontières terrestres

Histoire

Modèle:Article détaillé

Époque pré-coloniale

Un grand nombre de tribus amérindiennes peuplait l'Argentine avant la conquête espagnole, comme les Mapuches (« Araucans »), les Diaguitas, les Pampas, les Tehuelches (« Chonks »), Tobas (« Qoms »), Wichís (« Matacos »), Selknams (« Onas ») et autres ; ceux du Sud, qui s'enveloppaient les jambes et les pieds de fourrure contre le froid, ont été surnommés par les colonisateurs « patagones » (terme dérivant de pata : « pied » en espagnol).

Colonisation espagnole

En 1516, l'Espagnol Juan Díaz de Solís découvre le Río de la Plata. Le pays est colonisé par les Espagnols entre le Modèle:S mini- et le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Dans son Voyage d’un naturaliste autour du monde à bord du vaisseau Modèle:HMS, Charles Darwin décrit les combats que livraient encore dans les années 1830 les peuples autochtones amérindiens contre les cultivateurs et éleveurs d'origine espagnole qui accaparaient leurs terres<ref>Charles Darwin, Journal de bord du Beagle, trad. Marie-Thérèse Blanchon et Christiane Bernard sous la direction de Patrick Tort sur [2] ; Claude Rouquette, Un voilier nommé Désir, Champion Classiques, Paris 2012.</ref>.

Indépendance

Fichier:Manuel Belgrano.JPG
Le général Manuel Belgrano à Londres, 1815.
Fichier:Jose de San Martin.jpg
Le général José de San Martín à Paris, 1849.

Ayant repoussé en 1806 et 1807 deux expéditions militaires anglaises, sous l'impulsion de Jacques de Liniers, chef d'escadre chargé d'assurer la défense de la vice-royauté du Rio de la Plata, les colons espagnols comprennent qu'ils peuvent se défendre seuls contre un ennemi autrement mieux armé qu'eux et bien décidé à les évincer. Ils se considèrent dès lors plus Argentins qu'Espagnols et des mouvements d'opposition contre la métropole apparaissent parmi eux à l'aube du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Dès 1810 avec la révolution de Mai (Modèle:Date-), les Argentins deviennent indépendants de fait. En 1813 le gouvernement brûle en place publique les instruments de torture et le Modèle:Date- déclare l'abolition de l'esclavage (selon la Chronologie de l'abolition de l'esclavage).

L'indépendance déclarée le Modèle:Date- (lors du congrès constituant tenu dans la ville de San Miguel de Tucumán) n'est que la conséquence juridique venant entériner ce qui est déjà une réalité. Plusieurs années de guerre contre l'Empire colonial espagnol permettent aux Argentins de se séparer définitivement de l'emprise de l'Espagne. Les généraux José de San Martín, Manuel Belgrano et Martín Miguel de Güemes, entre autres, repoussent toute velléité espagnole de reprendre sa colonie. Au commandement d'une armée d'environ Modèle:Unité, San Martin réalise une campagne prodigieuse, traversant la cordillère des Andes. Au Chili, il inflige des défaites cruciales à l'armée espagnole, d'abord à la Cuesta de Chacabuco et puis (avec des troupes chiliennes de Bernardo O'Higgins) à Maipu, près de Santiago du Chili, où les Argentins triomphent définitivement de l'armée royaliste stationnée au Chili.

Guerre civile et invasions étrangères

Fichier:Juan Manuel de Rosas.jpg
Brigadier Général Juan Manuel de Rosas.

La guerre contre l'Empire espagnol s’achève après la victoire des indépendantistes sud-américains à la bataille d'Ayacucho, en 1824. Cependant, le pays est en situation de guerre civile depuis une décennie. En 1813, avant la déclaration formelle de l'indépendance de toute l'Argentine, la Province Orientale (actuel Uruguay) avec José Gervasio Artigas a défendu le fédéralisme argentin contre le centralisme de la ville du Buenos Aires, menant à une guerre civile de cinquante ans entre fédéraux et unitaires. Toujours en plein conflit entre fédéraux et unitaires, l'Argentine a eu à affronter plusieurs agressions : l'invasion de la Province Orientale par l'Empire du Brésil, mais également l'occupation de la province de Tarija par les boliviens en 1826. En 1833, peu de temps après la fin de la guerre entre l'Argentine et le Brésil, les Britanniques occupent et colonisent les îles Malouines que l'Argentine avait héritées de l'Espagne. En 1836, l'Argentine se trouve à nouveau en guerre contre la Confédération péruvio-bolivienne et une contre les Empires anglais et français, alliés avec le Brésil, les Paraguayens et les Uruguayens. Ces luttes internes et les interventions étrangères expliquent la durée de l'hégémonie de Juan Manuel de Rosas (1833-1853). La constitution sera proclamée en 1853, après la fin de la dictature de Juan Manuel de Rosas.

L'année 1890 est considérée comme un tournant dans l'histoire politique de l'Argentine. C'est l'année d'un important soulèvement populaire par suite d'une crise économique qui avait accentué la misère des classes populaires et appauvri les classes moyennes. C'est aussi l'apparition de la dite « génération de 1890 » comprenant Leandro N. Alem (futur fondateur de l'Union civique radicale), Lisandro de la Torre (futur fondateur du Parti démocrate progressiste) et Juan B. Justo (futur fondateur du Parti socialiste). Cette nouvelle génération d'hommes politiques favorise une forme d'union des classes populaires et des classes moyennes, sous la direction de ces dernières, en opposition au pouvoir oligarchique des propriétaires fonciers, des grands commerçants et des banquiers de la « génération de 1880 », plus libérale. L'Union civique radicale — qui passe, après le suicide d'Alem, sous la direction d'Hipólito Yrigoyen — devient l'expression principale des classes moyennes et, dans une moindre mesure, populaires. Sa tactique allie, à partir de 1892, un dosage réfléchi entre le recours à la voie électorale légale et l'adoption de la voie insurrectionnelle<ref name="Manigat">Modèle:Ouvrage.</ref>.

En 1912, afin de réduire le risque d'un nouveau soulèvement révolutionnaire, le gouvernement conservateur accepte d'établir le suffrage universel masculin. Hipólito Yrigoyen est élu président et met en œuvre son programme réformiste : abolition du travail des enfants, repos dominical pour les travailleurs, salaire minimal pour certaines professions, recours à l'arbitrage pour les conflits sociauxModèle:Etc En économie, il déclare : Modèle:Citation. Plus tard, l'Union civique radicale se scinde avec le regroupement de son aile droite autour de Marcelo Torcuato de Alvear contre Yrigoyen. Les années de pouvoir de l'Union civique radicale représentent un héritage sujet à controverses ; si elles constituent une période de progrès démocratiques et sociaux, elles se caractérisent aussi par les ménagements à l'égard de l'oligarchie et par la conduite très brutale de l'armée<ref name="Manigat" />.

De nombreux évènements tragiques surviennent au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle : durant la semaine du 7 au Modèle:Date-, la répression et les massacres commis à Buenos Aires sur des ouvriers grévistes font des centaines de morts. Entre novembre 1920 et décembre 1921, quelque Modèle:Nombre furent exécutés par l'armée à l'issue d'une grève insurrectionnelle en Patagonie. En juillet 1924, 500 indigènes qui protestaient contre leurs conditions de travail et la misère dans laquelle ils vivaient, sont massacrés par la police et des milices de propriétaires terriens<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

L'anarcho-syndicalisme exerce une importante influence auprès des syndicats ouvriers à la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle et au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Certains militants se dirigent par ailleurs vers la lutte armée, comme en 1929 quand le militant anarchiste Kurt Gustav Wilckens lance une bombe qui tue le colonel Varela, responsable des massacres de la Patagonie rebelle. Les associations socialistes se constituent dans les années 1890. En 1896 est formé le Parti ouvrier socialiste argentin, qui fait paraître Vanguardia, « journal socialiste scientifique défenseur de la classe ouvrière ». En 1904, Alfredo Palacios devient le premier député socialiste d'Amérique latine. Le Parti communiste argentin est fondé en 1918<ref name="Manigat" />.

Dictatures du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle et péronisme

Fichier:Evita y Perón.jpg
Juan Perón et sa femme, Eva Duarte de Perón.

Les présidences se succèdent entre 1930 et 1983, mais sur seize présidents, onze sont des militaires et plusieurs sont « présidents de facto » (par opposition aux présidents élus). Perón fait alors ses débuts dans la politique : lieutenant-colonel titulaire de quelques secrétariats d'État du gouvernement militaire établi en juin 1943, il est élu président après la fin de la Seconde Guerre mondiale. Celle-ci ayant entraîné l’affaiblissement de l’Occident, l'Argentine devient, vers 1950, la neuvième puissance économique mondiale<ref>Penn World Tables</ref>. Après la guerre, de nombreux nazis fuient en Argentine et ailleurs en Amérique latine.

Au cours des années 1930, beaucoup d'Argentins ont souffert de la faim alors même que le pays était l’un des plus importants exportateurs de produits alimentaires du monde. Sur le plan politique, le latino-américaniste Alain Rouquié indique que « la souveraineté populaire et le suffrage sont fermement dirigés par les représentants de l’élite établie. Ceux-ci n’ont jamais tout à fait cessé de penser que Modèle:Citation, comme le déclara un ministre de l'Intérieur<ref name=":3">Modèle:Article</ref>. »

Le péronisme est un mouvement national et populaire ; il encadre la population argentine (syndicats, femmes, jeunes, ouvriers…) en leur octroyant des droits et un statut. Le partage des richesses est désormais moins déséquilibré et la classe ouvrière argentine, avec le soutien des syndicats, s'identifie au mouvement péroniste : les salaires sont augmentés, un salaire minimum et des congés payés sont instaurés, le droit à la retraite et au repos dominical sont reconnus. La politique sociale du gouvernement péroniste se traduisit également par un engagement inédit de l’État argentin en matière de santé et d’éducation. Ainsi, l’enseignement universitaire fut déclaré gratuitement accessible à tous les Argentins à partir de 1949, ce qui entraîna une augmentation de 300 % du nombre d’étudiants au cours de la présidence de Juan Perón<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Le taux d'analphabétisme se réduit assez significativement. L'effort est aussi porté sur l’amélioration des services de santé du pays, et surtout du nombre de personnes pouvant en bénéficier. Le taux de mortalité infantile peut alors être réduit de 80,1 pour 1000 en 1943 à 66,5 pour 1000 en 1953, tandis que l'espérance de vie s’accroît de 61,7 en 1947 à Modèle:Nombre en 1955<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Perón a donc le soutien de la classe ouvrière, en partie grâce à la redistribution des richesses nationales. Cependant, l'opposition de la bourgeoisie est pour le moins active ; le dirigeant populiste gouverne de façon autoritaire. L’Église se retourne également contre le gouvernement après les tentatives de Perón de laïciser l’enseignement et ses réformes en faveur des droits des femmes. Par ailleurs, sa deuxième femme (Perón était veuf depuis 1938) Eva Perón décédée, restée très aimée des « descamisados » (sans chemises) n'est plus là. Le soutien d'une majorité de la population au mouvement péroniste est néanmoins régulièrement confirmé par les élections et un système démocratique multipartite continue de fonctionner.

En 1955, un coup d'État le chasse du pouvoir (l'armée bombardera la place de Mai, tuant de nombreux civils). Désormais, l'Argentine entre dans une période d'instabilité à la fois économique et politique. Le puissant mouvement péroniste est décapité mais va renaître sous la forme clandestine (sabotage, grèves…). Les élites du pays, revenues au pouvoir, cherchent alors une impossible formule de démocratie sans péronisme. Les militaires organisent des élections, puis reprennent le pouvoir quelque temps après, et ce, à deux reprises.

En 1966 a lieu le coup d'État du général Juan Carlos Onganía. Ce dernier, partisan de la manière forte, met en place un régime bureaucratique et autoritaire. En réaction à la violence, les mouvements sociaux, les syndicats, les étudiants, les ouvriers se battent contre le régime jusqu'à prendre conscience de sa faiblesse. La situation s'aggrave jusqu'à l'année 1969, quand éclate le Cordobazo (une explosion de violence spontanée à la ville de Cordoba dont les ouvriers et les étudiants sont les protagonistes). C'est la première Modèle:Langue (il y en aura bien d'autres dans tout le pays) : la population s'attaque aux symboles du pouvoir autoritaire (police…) mais aussi à ceux des multinationales étrangères. Le lendemain, le pays est paralysé par la grève générale. Désormais, même la classe moyenne, traditionnellement anti-péroniste, s'associe au rejet du pouvoir bureaucratique et autoritaire. Les militaires se retirent alors en bonne et due forme, essayant de ne pas perdre la face. Mais il est trop tard et en 1973, la population assiste à la fin du régime militaire. Des élections démocratiques sont organisées, les militaires sont conspués, la gauche révolutionnaire voit ses organisations de masses légalisées et ses militants prisonniers sont tous libérés. L'extrême-gauche gagne des espaces de pouvoir au sein de l'État (Université…).

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Jorge Rafael Videla et Jimmy Carter en septembre 1977.

Après le retour du général Juan Perón en 1973, qui se solde par le massacre d'Ezeiza (la droite péroniste ouvrant le feu sur des militants de l'aile gauche), le pays s'enfonce dans une meurtrière crise politique. José López Rega fonde secrètement l'Alliance anticommuniste argentine qui assassine plus de Modèle:Nobr<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Après la mort de Perón, une guerre sale commence dans la province de Tucumán, dès l'Modèle:Lien, qui impliquait la lutte contre la guérilla entre autres par l'enlèvement de partisans armés de la « révolution » et leur séjour dans des centres de détention clandestins, où ils étaient torturés. La très grande majorité n'y a pas survécu. À cette occasion, les leçons transmises par des militaires français sur la bataille d'Alger sont mises en pratique<ref>Marie-Monique Robin dans Escadrons de la mort, l'école française</ref>.

En mars 1976, un coup d'État dirigé par une junte de militaires (Jorge VidelaModèle:Etc.) renverse la troisième femme de Perón, Isabel Martínez de Perón, ancienne vice-présidente de son époux, et sa veuve depuis 1974. La Commission nationale sur la disparition des personnes (CONADEP), fondée par le gouvernement démocratique de Raúl R. Alfonsín, a estimé que la répression militaire avait fait un peu moins de Modèle:Unité, dans la majorité des « disparus ». Buenos Aires participe avec d'autres pays à l’opération Condor (de coordination contre la subversion), et de nombreux réfugiés politiques et des « subversives » enfuis de pays voisins sont assassinés par le biais des services secrets ou d'escadrons de la mort (la Triple A). Il est à noter que cette Triple A a été créée en 1974 durant le gouvernement constitutionnel d'Isabel Perón et a commencé son travail dès cette année-là. L'ambassade américaine est souvent informée<ref>Le journaliste John Dinges affirme dans son livre-référence sur Condor qu'à la fois le FBI et la CIA étaient au courant de l'arrestation de deux diplomates cubains, de Modèle:Nombre, par la Modèle:Lien argentine. Torturés dans le centre Orletti, les Cubains ont aussi été interrogés par Michael Townley, ex-agent de la CIA qui travaillait désormais pour la DINA chilienne. Townley a par la suite été condamné pour l'assassinat de l'ex-ministre de Salvador Allende, Orlando Letelier, à Washington en septembre 1976.</ref>.

Modèle:Article détaillé

Guerre des Malouines et transition démocratique

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Carlos Menem, président de 1989 à 1999.
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Carte de l'Argentine avec les îles Malouines (à droite sur l'image).

Afin de relancer sa popularité, la junte de Buenos Aires, dirigée depuis décembre 1981 par Leopoldo Galtieri, l’un des plus « durs », décide d’envahir les îles Malouines en 1982, provoquant ainsi la guerre des Malouines contre le Royaume-Uni, alors dirigé par Margaret Thatcher. En raison de son anticommunisme viscéral et de la mise en place de l’opération Charly (pendant laquelle les services argentins ont transmis à leurs homologues d’Amérique centrale les techniques de la guerre sale : escadrons de la mort, torture systématique contre la population civile afin de la démoraliser, vols de la mortModèle:Etc.), Buenos Aires semblait penser pouvoir compter, à tort, sur le soutien de Ronald Reagan, nouvellement élu.

La défaite lors de la guerre des Malouines précipite la chute du régime et une lente transition démocratique.

Raúl Alfonsín (1983-1989) fut le symbole même du retour à la démocratie en République argentine. Dans les premiers jours de son mandat, en 1983, il abroge l’amnistie déclarée avant que les forces armées ne perdent le pouvoir et demande de poursuivre neuf dirigeants de la junte militaire. Il nomme en même temps une commission nationale sur la disparition des personnes et en choisit les membres : dix citoyens de premier plan, connus pour leur rôle dans la défense des droits de l’Homme. Aux yeux du monde éclate la cruauté des crimes de la junte militaire argentine : quelque Modèle:Unité torturées puis exécutées clandestinement.

Mais si les principaux responsables de violations des droits de l'Homme durant le régime militaire seront jugés et condamnés, la pression de l'establishment militaire va forcer Alfonsin à céder aux revendications des militaires. Trois ans plus tard, son gouvernement empêche le jugement de nombreux autres responsables, en instaurant les lois de pardon Punto Final et Obediencia Debida. La première prescrit les procès à venir et la seconde accorde l'amnistie aux officiers subalternes, responsables d'atrocités commises sous les ordres des chefs des forces armées. Depuis lors, plusieurs présidents se sont succédé : Carlos Menem (1989-1999), Fernando de la Rúa (1999-2001). Des lois d'amnistie sont votées sous Menem, notamment en raison de la rébellion de secteurs d’extrême droite dans l'armée (les Carapintadas, qui tentent plusieurs coups d’État à la fin des années 1980). Un procès durant lequel comparaissent les principaux responsables de la junte, ainsi que des Montoneros, se tient néanmoins en 1985 : c'est le Procès des Juntes (Juicio a las Juntas).

La décennie Menem est marquée par une libéralisation de l'économie, menant à la modernisation de la plus grande partie du pays, à l'enrichissement d'une part importante de la population, mais aussi à l'apparition de groupes contestataires, les piqueteros, qui deviendront célèbres après la crise économique de la fin des années 1990. En effet, de 1990 à 1998 se produit le miracle argentin, caractérisé par un libéralisme radical (alignement du peso sur le dollar, privatisations, réformes économiques et sociales) qui eut pour effet un fort taux de croissance économique exponentielle, se traduisant par un enrichissement et une modernisation jamais vus dans le pays. Le FMI aida beaucoup l'Argentine à se développer durant cette période. La consommation a augmenté considérablement, et les Argentins ont alors pu accéder aux mêmes biens matériels que les Européens ; l'Internet, la téléphonie mobile, l'électro-ménager moderneModèle:Etc. Cependant, ce libéralisme ne profita pas à toute la population. Les laissés-pour-compte du miracle économique représentaient une part non négligeable dans l'Argentine des années 1990 : 18 % de chômeurs en 1996.

Crise de 2001

Modèle:Article détaillé

Fichier:Evolution of the Argentine GNP, 1999-2004.png
Récession économique puis reprise de la croissance du PNB.
Fichier:Monthly inflation in Argentina, 2002.png
Inflation mensuelle de l'Argentine en 2002.
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Eduardo Duhalde.

Le choix de créer dans les années 1990 une caisse d'émission monétaire liée strictement au dollar, avait eu pour conséquence, lors de la hausse massive de celui-ci à la fin des années 1990, de provoquer un arrêt brusque des exportations argentines. Le Brésil avait dévalué fortement sa monnaie et l'Argentine, son principal partenaire commercial, s'était retrouvée à sec de devises. Cette situation avait engendré une fuite de capitaux massive pendant les mois d'août, septembre et octobre. La crise est partiellement jugulée par un contrôle draconien des dépôts bancaires, appelé Corralito, fondé sur l'obligation d'effectuer toutes les opérations financières à travers les banques et la restriction des retraits d'argent en numéraire. Le gros de la population n'étant pas bancarisé, la perception des rémunérations et salaires devient un véritable casse-tête, ce qui provoque une aggravation radicale de la crise en décembre 2001, provoquant un véritable chaos social, et des émeutes des classes sociales les plus appauvries par la crise. La répression cause Modèle:Nobr, le ministre des Finances est relevé de ses fonctions, mais cela ne suffit pas et le président signifie sa démission en s'enfuyant du palais du Gouvernement en hélicoptère. Le gouvernement, le FMI et la parité entre le peso et le dollar américain sont les thèmes les plus critiqués.

En dix jours, quatre présidents se succèdent (Camaño, Rodriguez Saa, Puerta, Duhalde), le gouvernement argentin se déclare en état de cessation de paiement, abroge la loi consacrant l'intangibilité des dépôts bancaires (ce qui provoque l’évaporation des dépôts des classes moyennes qui en avaient mais ne les avaient pas transférés) et, donc, par un approfondissement de la crise économique. Le Modèle:Date-, le nouveau gouvernement procède à un gel total des avoirs bancaires, appelé Corralón, et une dévaluation officielle du peso de 28 % par rapport au dollar, tandis que dans la rue le dollar se change à 1,60 peso pour atteindre très vite plus de 3 pesos<ref>Cf. Mémoire d'un saccage, Argentine, le hold-up du siècle - de Fernando Solanas (2004)</ref>.

Le monde entier a été surpris par les événements de décembre 2001. Les médias ont montré un pays caractérisé par les pillages de magasins et les concerts de casseroles des classes moyennes. Mais ces représentations sont simplistes et plus que subjectives. Les émeutes et les mobilisations ne sont pas nées à la fin de l'année 2001. Dès 1989, une vague de saccages de magasins a eu lieu, conséquence de l'hyperinflation. En décembre 1993, le pays a connu des révoltes, notamment à Santiago del Estero. En 1996, les premiers piqueteros établissaient des barrages à Cutral-Co, dans la province de Neuquen. Mais les médias n'avaient laissé que très peu de visibilité à ces mouvements.

Les protestations de décembre 2001 doivent être analysées en tenant compte des changements que le répertoire de l'action collective a connus ces dernières années en Argentine. Comme l'a expliqué Javier Ayuero, « loin d'être l'explosion d'une citoyenneté paraissant jusqu'alors repliée sur elle-même et incapable d'exprimer son mécontentement, le mois de décembre 2001 représente plutôt le point le plus critique d'un processus de mobilisation populaire datant environ d'une dizaine d'années »<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} « Fuegos y barricadas. Retratos de la beligerancia en la Argentina democratica », in Nueva Sociadad, « Argentina, fin del sueño », Caracas, mai-juin 2002, no 179, Modèle:P.144)</ref>.

Eduardo Duhalde demeure président de l'Argentine entre janvier 2002 et mai 2003 où il met fin à la parité entre le peso argentin et le dollar américain et met en place un plan économique productiviste. Il appelle à des élections présidentielles anticipées en avril 2003 où il soutient le candidat péroniste de centre gauche Néstor Kirchner. Ce dernier est élu par défaut à la suite du retrait de Carlos Menem au second tour.

Gouvernement Kirchner

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Néstor Kirchner et Cristina Fernández de Kirchner, respectivement présidents de l'Argentine de 2003 à 2007 et de 2007 à 2015.

Néstor Kirchner exerce la fonction de président de la République argentine de 2003 à 2007. Il renégocie la dette du pays en 2005 (il refuse le remboursement de trois quarts des Modèle:Nobr de dollars de dette extérieure). Il gèle les tarifs énergétiques et du transport, et taxe très fortement les importationsModèle:Référence nécessaire. Néstor Kirchner est décédé en 2010 d'une crise cardiaque.

Son épouse, Cristina Fernández de Kirchner, élue au premier tour le Modèle:Date- lui succède le Modèle:Date-. En 2008 la présidente est confrontée à un lourd conflit social l'opposant aux agriculteurs et relatif, notamment, au niveau des taxes sur les exportations de soja. Les agriculteurs argentins ont engagé une grève d'ampleur de commercialisation des céréales<ref>Le Monde, Modèle:Date-, L'interpellation d'agriculteurs relance la fronde des campagnes argentines.</ref>.

Gouvernement Macri

En 2015, Mauricio Macri est élu président.

Le gouvernement supprime l'impôt sur les exportations, met fin au contrôle des changes, laisse flotter le peso et réduit les subventions à l’énergie. Une réforme du marché du travail vient faciliter les licenciements. La libéralisation du secteur financier entraine une fuite des capitaux estimée en 2019 à près de Modèle:Nobr de dollars depuis l’élection de Mauricio Macri, soit environ un sixième du produit intérieur brut (PIB) argentin. La production industrielle baisse fortement du fait de l'arrêt d'une grande partie des subventions. Les taux d’intérêt considérables offerts aux investissements spéculatifs (afin de faire affluer les dollars) favorisent la mise en place d'un cercle vicieux par lequel les emprunts d’hier doivent être remboursés par d’autres, plus coûteux encore. Le pays s'enfonce dans une grave crise économique. Le Financial Times note en octobre 2017 que « Le gouvernement [argentin] a plus emprunté que n’importe quel autre pays émergent depuis l’élection de Mauricio Macri. Environ Modèle:Nobr de dollars en deux ans ». La dette du pays, qui s’établissait à 40 % du PIB en 2015, dépasse 75 % en janvier 2019, après avoir grimpé de vingt points de pourcentage au cours de la seule année 2018. Le cours du peso chute de 118 % entre janvier et septembre 2018<ref name=":3" />.

En octobre 2019, environ 40 % des Argentins vivent en dessous du seuil de pauvreté selon la chaîne nationale C5N<ref name=":0" /> (35 % selon les chiffres officiels, soit une augmentation de 30 % en un an<ref name=":1" />). L’inflation dépasse les 54 % sur les 12 derniers mois et les 237 % depuis le début du mandat de Mauricio Macri. Les classes populaires ont de plus en plus de difficultés à se nourrir et beaucoup de personnes en viennent à sauter des repas. Selon la Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), cinq millions d’Argentins souffraient d’une « insécurité alimentaire » grave sur la période 2016-2018, ce qui représentait une multiplication par deux par rapport à la période 2014-2016, et la situation s'est depuis lors encore aggravée<ref name=":0">Modèle:Article</ref>. Le taux de chômage dépasse les 10 % selon des chiffres officiels vraisemblablement sous-évalués et une chute de 3,1 % du PIB est à prévoir pour l'année 2019 selon le Fonds monétaire international (FMI)<ref name=":1">Modèle:Article</ref>.

Politique et administration

Modèle:Article détaillé

Répartition des pouvoirs

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Place du Palais du Congrès de la Nation argentine.
Fichier:Constitución Nacional Argentina 1853 - página 1.jpeg
Première page de la Constitution.

L'Argentine a un régime présidentiel dans une république fédérale. La Constitution argentine de 1853, révisée en 1860, 1866, 1898, 1957 et 1994 dispose que le mandat présidentiel est de quatre ans (renouvelable deux fois). Il y a possibilité de réélection, mais il faut laisser passer Modèle:Nobr. Le président devait être de religion catholique jusqu'en 1994 : Carlos Menem, d'origine syrienne et de confession musulmane dut se convertir au catholicisme pour être élu président.

Élu au suffrage universel, le président est à la fois à la tête de l'État et à la tête du gouvernement, le président actuel est Alberto Fernández.

La Constitution garantit la séparation des pouvoirs entre l'exécutif, le législatif et le judiciaire. L'exécutif est confié au président, le législatif au Congrès et le judiciaire à la Cour suprême d'Argentine composée de sept membres.

Le Congrès de la Nation argentine est composé de deux chambres :

La justice nationale est composée de différents tribunaux, dont le plus élevé est la Cour Suprême.

Provinces

Modèle:Article détaillé Conformément à la constitution de 1853, révisée en 1994, l’Argentine est une république fédérale organisée en 23 provinces dirigés par des gouverneurs élus) et une cité autonome avec statut spécial : Buenos Aires, capitale fédérale. Les 24 ressorts sont les suivants :

Province Capitale Province Capitale
Fichier:Bandera de la Ciudad de Buenos Aires.svg Ville fédérale de Buenos Aires Fichier:Bandera de la Provincia de Mendoza.svg Mendoza Mendoza
Fichier:Bandera de la Provincia de Buenos Aires.svg Buenos Aires La Plata Fichier:Bandera de la Provincia de Misiones.svg Misiones Posadas
Fichier:Bandera de la Provincia de Catamarca.svg Catamarca San Fdo. del Valle
de Catamarca
Fichier:Bandera de la Provincia del Neuquen.svg Neuquén Neuquén
Fichier:Bandera de la Provincia del Chaco.svg Chaco Resistencia Fichier:Bandera de la Provincia del Río Negro.svg Río Negro Viedma
Fichier:Bandera de la Provincia del Chubut.svg Chubut Rawson Fichier:Bandera de la Provincia de Salta.svg Salta Salta
Fichier:Bandera de la Provincia de Córdoba.svg Córdoba Córdoba Fichier:Bandera de la Provincia de San Luis.svg San Luis San Luis
Fichier:Bandera de la Provincia de Corrientes.svg Corrientes Corrientes Fichier:Bandera de San Juan Ciudadana.png San Juan San Juan
Fichier:Bandera de la Provincia de Entre Ríos.svg Entre Ríos Paraná Fichier:Bandera de la Provincia de Santa Cruz.svg Santa Cruz Río Gallegos
Fichier:Bandera de la Provincia de Formosa.svg Formosa Formosa Fichier:Bandera de la Provincia de Santa Fe.svg Santa Fe Santa Fe
Fichier:Bandera de la Provincia de Jujuy.svg Jujuy San Salvador
de Jujuy
Fichier:Bandera de la Provincia de Santiago del Estero.svg Santiago
del Estero
Santiago
del Estero
Fichier:Bandera de la Provincia de La Pampa.svg La Pampa Santa Rosa Fichier:Flag of Tierra del Fuego province in Argentina.svg Terre de Feu, Antarctique et Îles de l'Atlantique Sud Ushuaïa
Fichier:Bandera de la Provincia de La Rioja.svg La Rioja La Rioja Fichier:Bandera de la Provincia de Tucumán.svg Tucumán San Miguel
de Tucumán
Fichier:Argentina - Map - Provinces with names.png
Découpage de l'Argentine en provinces.

Les provinces ont de fait tous les pouvoirs qui n’ont pas été délégués expressément à l'État fédéral. Elles sont chargées d’administrer la justice et l’éducation primaire. Elles s’organisent comme elles l’entendent en élisant leurs pouvoirs exécutif et législatif. Les provinces peuvent régler entre elles toutes sortes d’accords de type judiciaire, économique ou social. Le pouvoir exécutif national a seulement le pouvoir d’intervenir afin d’assurer la forme républicaine du gouvernement et de repousser les invasions étrangères. La majorité des provinces du centre et du nord du pays sont antérieures à l’existence de l’Argentine comme fédération, cependant des provinces avec une grande présence aborigène ou une faible population (comme le sont au nord : Chaco, Formosa et Misiones ; et la grande partie sud du pays : La Pampa, Neuquén, Rio Negro, Chubut, Santa Cruz, la Terre de Feu, le territoire argentin en Antarctique et les îles de l’Atlantique sud) étaient à une époque des « territoires nationaux » dépendant de l'État fédéral. En devenant des provinces, elles acquirent le même statut administratif que celles qui existaient déjà.

Les derniers territoires à changer de statut furent la Terre de Feu, Antarctique et Îles de l'Atlantique Sud qui furent regroupés pour devenir une même et unique province en 1991, en dépit du fait que la définition de cette province contient des territoires contestés en Antarctique (avec le Chili et le Royaume-Uni) et du fait que l’Argentine a ratifié le traité sur l’Antarctique qui a gelé les prétentions territoriales, et les îles de l’Atlantique sud sont reconnues internationalement comme parties du Royaume-Uni (à l’exception des îles Shetland du Sud intégrées au traité sur l’Antarctique), seul le litige de souveraineté concernant le partage de la Terre de Feu ayant été résolu (par un traité international signé avec le Chili).

Un des anciens territoires nationaux, le territoire des Andes, ne parvint jamais à se convertir en province. Il fut formé en 1900 et couvrait alors la totalité de la Puna du nord-ouest du pays, mais, en raison d'un développement et d'une population très faibles, il fut dissous en 1943, les territoires étant alors incorporés aux provinces de Jujuy, Salta et Catamarca.

Relations internationales

L'Argentine est membre permanent du Mercosur (communauté économique des pays de l'Amérique du Sud) avec le Brésil, le Paraguay, l'Uruguay et le Venezuela ; cinq autres pays y sont associés : la Bolivie, le Chili, le Pérou, la Colombie et l'Équateur<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Fichier:Néstor Kirchner y Hugo Chávez-Venezuela-Julio 2004.jpg
Venezuela - Le président Néstor Kirchner avec son homologue Hugo Chávez, juillet 2004

L'Argentine est le seul pays d'Amérique du Sud à avoir pris part en 1991 à la guerre du Golfe, mandatée par l'ONU<ref>Modèle:Lien web</ref>. Elle fut également le seul pays latin à participer à l'Opération Uphold Democracy à Haïti en 1994-1995<ref>http://www.nato.int/docu/revue/1999/9901-02.htm</ref>. Enfin, elle s'engagea dans la force de maintien de la paix des Nations unies (Casques bleus)<ref>Modèle:Lien web</ref> à travers le monde dont les conflits concernant Salvador-Honduras-Guatemala-Nicaragua, Équateur-Pérou, le Sahara occidental, l’Angola, le Koweït, Chypre, la Croatie, le Kosovo, la Bosnie-Herzégovine ou le Timor oriental.

En Modèle:Date-, en reconnaissance de ses contributions à la sécurité internationale, le président des États-Unis Bill Clinton désigna l’Argentine comme l'un des alliés majeurs hors-OTAN<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} http://www.ciponline.org/facts/mnna.htm Les alliés majeurs hors-OTAN (Major Non-NATO Allies), information du Center for International Policy, États-Unis.</ref>Modèle:Refins. En 2005, l'Argentine fut membre temporaire du Conseil de sécurité des Nations unies<ref>http://www.un.org/french/sc/searchres_sc_members_french.asp?sc_members=9 Page d’information sur les membres du Conseil de sécurité, ONU.</ref>.

En 1993, l'Argentine lança l'initiative des casques blancs des Nations unies spécialisés dans l'aide humanitaire<ref>http://citron-vert.info/spip.php?article595 L’Argentine engage des casques blancs dans l’aide humanitaire des Nations unies, citron-vert.info.</ref>.

Depuis 2004, les relations habituellement cordiales entre l'Argentine et l'Uruguay se sont progressivement dégradées à cause de la construction en Uruguay de deux grandes usines de fabrication de cellulose, sur les rives du rio Uruguay qui marque la frontière entre les deux pays. Ce contentieux est surnommé en France la « guerre du papier ». L'Argentine met en avant les dégâts écologiques que subirait le fleuve. La polémique fut alimentée par une escalade de déclarations de la part des deux États, l'Argentine portant l'affaire devant la Cour internationale de justice (CIJ) en mai 2006, puis l'Uruguay lui emboîtant le pas en novembre 2006. Des blocus routiers en Argentine ont empêché l'approvisionnement en matériaux de construction depuis le Chili, aggravant la situation<ref>Modèle:Lien web</ref>. Les relations économiques et sociales entre les deux pays se sont améliorées en 2007.

Douze pays d'Amérique du Sud ont signé le Modèle:Date- la Déclaration de Cuzco visant à la réunion du Mercosur, de la Communauté andine et du Chili, du Guyana et du Suriname en une seule communauté supranationale, la Communauté sud-américaine des nations (CSN), sur le modèle de l'Union européenne. Cela est devenu UNASUR (Union des Nations sud-américaines) lors du premier sommet énergétique sud-américain organisé au Venezuela à la mi-avril 2007.

Fichier:Cristina Fernández y Vladimir Putin en Argentina.jpg
Cristina Fernández et Vladimir Poutine. Première visite de Vladimir Poutine en Argentine, 2014

Outre une communauté économique, le projet inclut à terme :

  • une monnaie commune ;
  • une citoyenneté et un passeport commun ;
  • un parlement commun.

Ce projet a pris naissance dans un contexte d'opposition au ZLEA, « Initiatives pour les Amériques », lancé par George Bush en 1990 puis concrétisé en 1994 au Sommet des Amériques, et donc dans un contexte d'opposition à l'ingérence nord-américaine dans les affaires politiques et économiques sud-américaines.

En 2005, la ville de Mar del Plata a accueilli le quatrième sommet des Amériques, marqué par de nombreuses protestations anti-US<ref>Modèle:Lien web</ref>. Si bien que l'année suivante, elle mit sa priorité dans les initiatives régionales telles que le Mercosur ou la Banque du Sud après une décennie de partenariat avec les États-Unis.

En contentieux avec le Royaume-Uni, l'Argentine réclame la souveraineté des îles Malouines<ref>Modèle:Lien web</ref>, de la Géorgie du Sud, des îles Sandwich du Sud<ref>http://www2.univ-lille2.fr/droit/enseignants/lavenue/coursstev/stev4.html Les espaces non soumis à souveraineté, cours de droit international, université Lille-2.</ref> et des îles Shetland du Sud (ces dernières également revendiquées par le Chili mais les prétentions des trois pays sont gelées depuis la signature du traité de l’Antarctique) et d'environ Modèle:Nobr de kilomètres carrés du continent Antarctique. Un autre sujet de discorde est la frontière avec le Chili, en particulier au sujet du tracé de la frontière extrême sud en Terre de Feu, un traité fut signé en 1984 entre les deux pays au Vatican<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} http://es.wikisource.org/wiki/Tratado_de_Paz_y_Amistad_entre_Argentina_y_Chile_de_1984 Traité de paix et d’armistice entre l’Argentine et le Chili, WikiSource.org</ref>.

Enfin, l'Argentine fut l'un des signataires initiaux du traité sur l'Antarctique (1959)<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Armée

Modèle:Article détaillé

Population et société

Démographie

Modèle:Article détaillé

Fichier:Argentina-demography.png
Évolution démographique entre 1961 et 2003 (chiffre de la FAO, 2005). Population en milliers d'habitants.
Fichier:Buenos Aires Décembre 2007 - Avenida 5 de Mayo.jpg
Avenue de Buenos Aires, exemple d'architecture à l'européenne illustrant l'influence des immigrés européens sur la ville.
Fichier:Multitud Crespo.jpg
Argentins à Crespo (Entre Ríos). La plupart des Argentins sont d'origine européenne due à l'immigration.
Fichier:The Tolaba Family - Proprietors of Roadside Cafe en route to Cachi - Argentina.jpg
Famille du nord de l'Argentine.

L'Argentine compte environ Modèle:Nobr d'habitants<ref name="stats">Modèle:Lien web.</ref>. Parmi les multiples groupes ethniques habitant le pays, on en compte trois à l'origine de la population actuelle. Tout d'abord, les Amérindiens représentent, ensemble et sans tenir compte des différences ethnoculturelles à peu près 1,49 % de la population totale<ref name="encuesta">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Encuesta Complementaria de Pueblos Indígenas.</ref>,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} [3]Estructura genética de la Argentina, Impacto de contribuciones genéticas - Ministerio de Educación de Ciencia y Tecnología de la Nación.</ref>. Les descendants d'Africains amenés comme esclaves pendant les temps de domination espagnole représentent 0,37 %<ref>http://www.censo2010.indec.gov.ar/cuadrosDefinitivos/Total_pais/P42-Total_pais.xls.</ref>,<ref>http://www.censo2010.indec.gov.ar/cuadrosDefinitivos/Total_pais/P43-Total_pais.xls.</ref>. Le groupe le plus large, les Européens principalement méditerranéen, (espagnol et italien) et métis constituent 97 % de la population selon la CIA<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="2020_www.cia.gov" />,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Modèle:Refnec, on compte de même des populations issues de l'immigration du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle qui inclut entre autres, en plus des Italiens et des Espagnols, des Arabes, des Allemands, des Français, et des Asiatiques. Il faut bien préciser que lors de l'arrivée de ces immigrants, qui pour la plupart étaient des hommes seuls, un métissage très important a eu lieu entre les étrangers et les femmes locales, de souche européenne et indigène pour la plupart, ce qui a contribué à la diversité ethnique. Selon les résultats d'une étude menée en 2010 par le généticien Daniel Corach, 53,7 % de la population a au moins un ancêtre autochtone, presque toujours matrilinéaire<ref>Modèle:Article.</ref>. Selon la Dirección Nacional de Migraciones, près de 45 % des Argentins seraient d'origine italienne et 31 % d'origine espagnole, faisant des Italiens et des Espagnols les principaux groupes ethniques en Argentine.

La population est très inégalement répartie, puisqu'un tiers de la population (environ Modèle:Nobr d'habitants) est concentré dans la capitale et l'agglomération de Buenos Aires, appelée aussi Modèle:Lang.

Outre la région de la capitale fédérale, la population est concentrée dans d'autres zones urbaines dont les principales sont les suivantes : Córdoba (centre, Modèle:Nobr d'habitants), Rosario (est, Modèle:Nobr d'habitants), Mendoza (ouest, Modèle:Nobr d'habitants), San Miguel de Tucumán (nord, près d'un million d'habitants). Au total, environ 91 % de la population habite dans des agglomérations urbaines<ref name="stats"/>.

Traditionnellement, l'Argentine a joui d'un très haut niveau de vie en comparaison avec d'autres pays de la région, mais la crise économique des années 2001-2002 a diminué cette impression. Toutefois, plus de la moitié de la population reste considérée comme faisant partie de la classe moyenne<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} http://www.grupocaissa.com.ar/noticia-468.html Informations socio-économiques sur la population argentine, Grupo Caissa.</ref>, et depuis la crise, une forte reprise économique a aidé postérieurement à réduire la pauvreté à 23,4 % de la population. Plus de 8 % de la population vivait dans des conditions précaires, dans des villas miserias ou bidonvilles, dans le pays il y a Modèle:Nombre miseria<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} http://www.bolpress.com/art.php?Cod=2006071905 La multiplication des “Villas Miseria” en Argentine, Bolpress.com.</ref>.

Études génétiques

  • Homburguer et al., 2015, PLOS One Genetics : 67 % européen, 28 % amérindien, 4 % africain and 1,4 % asiatique<ref name="Genomic Insights into the Ancestry and Demographic History of South America">Modèle:Article.</ref>.
  • Avena et al., 2012, PLOS One Genetics : 65 % européen, 31 % amérindien, and 4 % africain<ref name="Heterogeneity in Genetic Admixture across Different Regions of Argentina">Modèle:Article.</ref>.
  • National Geographic : 52 % européenne, 27 % amérindien, 9 % africain et 9 % autres<ref name="Reference Populations: Geno 2.0 Next Generation">Modèle:Lien web.</ref>.

Langues

Fichier:Dialectos del idioma español en Argentina.png
Dialectes espagnols en Argentine.

Modèle:Article détaillé Il n'y a pas de langue officielle en Argentine, cependant, en raison du système fédéral du pays, chaque province peut établir la langue officielle de son territoire.

L'espagnol est parlé par la quasi-totalité des Argentins<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Le pays possède également le nombre le plus important d'hispanophones qui emploie couramment le voseo, l'utilisation du pronom Modèle:Lang au lieu de Modèle:Lang (Modèle:Citation), ce qui implique alors un changement dans la façon de conjuguer les verbes égalementModèle:Référence nécessaire. À cause de la grande extension géographique de l'Argentine, l'espagnol varie considérablement de régions en régions, le dialecte le plus important numériquement est l'espagnol rioplatense, principalement parlé autour du bassin de La Plata, qui possède un accent similaire à celui de la langue napolitaine<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. L'italien serait beaucoup parlé en seconde langue, surtout par des personnes d'origine italienne (c'est notamment le cas du pape François).

L'Argentine est un État observateur au sein de l'Organisation internationale de la francophonie depuis 2016<ref>Modèle:Lien web.</ref>. À la suite de la conquête de 1759 en Nouvelle-France, environ Modèle:Nombre ont immigré en Argentine à partir des années 1857, même si les deux dates (1759 et 1857) semblent éloignées, le phénomène reste le même si l'on tient compte de l'apparition réelle des besoins en émigration des suites de l'effondrement de l'empire français en Amérique. En 2006, 17 % des Argentins se réclament d'ascendance française<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Religion

Fichier:Pope Francis South Korea 2014.png
Le pape François en 2014.
Religion Pourcentage
Catholicisme 71 %
Protestantisme 15 %
Sans religion 11 %
Autres 3 %
Religions en Argentine selon le Pew Research Center en 2014<ref name="pewreport2014">Modèle:Ouvrage.</ref>

La principale religion est le christianisme, principalement le catholicisme (qui est la religion d'État). La liberté de culte est garantie par l'article 14 de la constitution. Le catholicisme est dominant, avec des estimations du nombre de catholiques variant de 70 % à 90 % de la population<ref>Modèle:Lien web.</ref>. En juillet 2014, une étude publiée par la CIA Factbook répertorie 92 % de catholiques dont 18 % de pratiquants<ref name="2020_www.cia.gov" />. Jorge Mario Bergoglio, prélat argentin, est élu pape le Modèle:Date- sous le nom de François, il est le premier pape issu du continent américain<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

La société, la culture et l'histoire de l'Argentine sont profondément imprégnées par le catholicisme. L'Église catholique tient une place importante dans la société argentine, Modèle:Refsou. La présence catholique en Amérique latine remonte à la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, au moment où les conquistadors espagnols débarquèrent dans le Nouveau Monde, amenant avec eux leur culture et leur religion.

Il y a sept universités catholiques en Argentine : l'université catholique argentine à Buenos Aires, l'Universidad Católica de Córdoba, l'université nationale de La Plata, l'université de Salta, l'université de Santa Fé, l'université de Cuyo, et l'université de Santiago del Estero. Suivant le modèle de l'Empire romain, l'Église argentine est divisée à travers le pays en plusieurs diocèses et archidiocèses, unités territoriales administratives placées sous l'autorité d'un évêque. Si la plupart des villes de tailles moyennes sont des diocèses, les archidiocèses interviennent dans les villes ou la population est plus importante. Ainsi, Buenos Aires, par exemple, est un archidiocèse en raison, non seulement de la taille de sa population, mais également de l'importance historique de la ville, qui fut en 1776 la capitale de la vice-royauté espagnole du Rio de la Plata. La cathédrale métropolitaine de Buenos Aires, principale église catholique de Buenos Aires et siège de l’archidiocèse, abrite le tombeau du célèbre général José de San Martín.

L'Argentine possède la plus importante communauté juive d'Amérique latine avec environ Modèle:Unité.

Selon une importante étude du Barometer d'Amérique latine, le paysage religieux argentin se répartit entre 77 % de catholiques, 7 % de protestants, 4 % des autres religions et 13 % de sans religion<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Le nombre d'athées est très important pour un pays d'Amérique latine, d'autant plus que dans les années 1960, il n'y avait que rarement d'Argentins sans religionModèle:Référence nécessaire.

La Convention baptiste évangélique Argentine est fondée en 1908<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. En 2016, elle compterait 670 églises et Modèle:Nombre<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Femmes, droit à l'avortement et droits LGBT

Sous le mandat de la présidente Cristina Fernández de Kirchner, le mariage homosexuel est légalisé en 2010, le droit à changer de sexe à l'état civil pour les personnes trans en 2012 et la PMA en 2013<ref>Angeline Montoya, « Les "trans" argentins aux avant-postes », article paru initialement en janvier 2016 sous le titre « Transexualité, l'Argentine en pointe », Manière de voir Modèle:N°, décembre 2016-janvier 2017, Modèle:P..</ref>. Le 30 décembre 2020, sous le mandat d'Alberto Fernandez, un projet de loi légalisant l'avortement sans conditions jusqu'à la quatorzième semaine de grossesse est approuvé par le Sénat argentin, après un vote en faveur des députés argentins le 11 décembre<ref name=":4" />. L'Argentine, qui n'autorisait l'avortement depuis 1921 qu’en cas de viol ou de danger pour la vie de la mère, devient le quatrième pays d'Amérique Latine à légaliser l'IVG après Cuba, l'Uruguay et le Guyana<ref name=":4">Modèle:Article</ref>. Toutefois, les médecins peuvent toujours opposer leur « objection de conscience », dans un pays qui reste très divisé sur la question<ref name=":4" />. L'Argentine de 2020 compte Modèle:Nobr d'habitants et connaissait jusque-là Modèle:Nombre clandestins par an (selon le gouvernement), menant eux-mêmes à une hospitalisation en raison de complications pour Modèle:Nombre par an<ref name=":4" />. Dans le même temps, le pays, souhaitant réduire le nombre d'avortements pour raisons économiques, a créé une allocation financière destinée à aider les mères et leur enfant durant la grossesse et les premières années<ref name=":4" />.

Système de retraite

Le gouvernement argentin nationalise en 2008 les retraites, mettant fin à quatorze ans de domination des Administradoras de Fondos de Jubilaciones y Pensiones (AFJP), des organismes privés de gestion de l’épargne-retraite. La mesure a provoqué une fuite des capitaux et de fortes baisses des Bourses de Buenos Aires et de Madrid (de nombreuses entreprises espagnoles détenaient participation dans les AFJP)<ref name=":2">Séisme sur les retraites en Argentine et au Chili, Le Monde diplomatique, décembre 2008</ref>.

Ces pensions, dont le montant était défini selon des critères retenus au moment de la souscription du contrat initial, obéissaient à plusieurs facteurs variables, tels le capital investi, les intérêts accumulés ou l’espérance de vie. Au moment du départ à la retraite, elles étaient rarement conformes aux prévisions de départ et se révélaient généralement insuffisantes, voire misérables. Désormais, le système garantit dans la plupart des cas un revenu supérieur à 60 % des salaires<ref name=":2" />.

La publication des montants considérables que les dirigeants des AFJP et des compagnies d’assurance s’octroyaient avait soulevé l’indignation d'une grande partie de l'opinion publique. En quatorze ans, plus d’un tiers des Modèle:Nobr de dollars de rétributions pour « prestations de services » ont été destinés aux salaires des principaux dirigeants, tandis que les commissions versées aux directeurs commerciaux constituaient le deuxième poste de dépenses<ref name=":2" />.

Économie

Fichier:Argentine, Billet de 10 centavos édité en 1884.jpg
Billet de 10 centavos édité en 1884, l'élevage - ancré dans la tradition-représente toujours une manne financière.
Fichier:Buenos Aires-2672f-Banco de la Nación Argentina.jpg
Banco de la Nación argentine, le Buenos Aires.
Fichier:Buenos Aires-Puerto Madero-Hilton-River View.jpg
Le quartier des affaires, à Buenos Aires, illustrant de façon exemplaire le fort développement de l'Argentine.
Fichier:Junín Campo 01.jpg
Culture de soja dans les pampas.

Modèle:Article détaillé

L'Argentine est un pays industrialisé souvent considéré comme émergent même si certains organismes ne reconnaissent pas cette définition, le pays ayant été un des plus riches de la planète jusqu'au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle mais étant souvent frappé par des crises économiques comme en 1989 ou en 2001. L'Argentine fait partie du G20. Souffrant d'inflation et de difficultés financières, le pays doit souvent faire appel aux organisations économiques internationales telles que le FMI.

L'Argentine est la deuxième puissance économique d'Amérique du Sud derrière le Brésil quant au PIB nominal. Le pays possède une importante richesse agricole. Parmi les points forts de son agriculture, le pays était aussi régulièrement huitième au palmarès des producteurs mondiaux de céréales au milieu des années 2010, dominé par les États-Unis. Il a aussi de nombreuses capacités industrielles et un certain potentiel minier. Pourtant, l'Argentine connaît d'importants problèmes économiques. Le chômage et le bas niveau de vie continuent de marquer le pays, pourtant largement plus développé que les autres nations du tiers monde.

L'Argentine est le deuxième pays du continent latino-américain en 2021 quant à l'développement humain après le Chili selon les données des Nations unies<ref name="hdr2021-22" />. Cependant, les inégalités sociales se sont accrues et l'existence de bidonvilles en périphérie des grandes villes persiste.

L'Argentine dispose de nombreuses richesses naturelles et d'une main-d'œuvre très qualifiée, d'une agriculture orientée vers l'exportation et d'un tissu industriel diversifié.

Jusque dans les années 1950, à son apogée économique, l'Argentine était l'un des pays les plus riches du monde. Son PIB par habitant le positionnait au douzième rang mondial, juste devant la France<ref>Voir page 23, in Remaking the Argentine Economy, Felipe de la Balze, Council on Foreign Relations, 1995 : « Wealthiest Countries between 1870-1989 (Dollars in 1989 Purchasing power) 1913: 1/ Australia (4845), 2/ États-Unis (4307), 3/ Canada (4004), 4/ Great Britain (3605), 5/ Switzerland (3584), 6/Belgium (3415), 7/ Denmark (3311), 8/New Zeland (3119), 9/ Holland (3055), 10/ Germany (2819), 11/ Austria (2758), 12/ Argentina (2739), 13/ France (2691) » -</ref>,<ref>Voir aussi le document Argentina's Crises</ref>.

Malgré ces atouts, l'Argentine a accumulé à la fin des années 1980 une lourde dette externe (dette qu'elle ne compte rembourser qu'en partie, « 10 % »), l'inflation atteignait 100 % par mois et la production avait considérablement chuté.

Pour lutter contre cette crise économique, le gouvernement de Menem a lancé une politique de libéralisation du commerce, de déréglementation et de privatisation. En 1991, le gouvernement décida d'ancrer le peso argentin au dollar américain (technique du currency board) et limita par une loi la croissance de la masse monétaire à la croissance de réserves monétaires. Ce système très particulier du currency board permet l'embellie des années 1990, mais se révèle particulièrement dangereux face aux mouvements erratiques et violents du marché des changes flottants qui suivent la crise économique asiatique et à la forte remontée du dollar qui rendent l'économie argentine non compétitive par rapport à celles de ses voisins. Il sombre lorsque l'économie mondiale entre en récession avec la crise de la bulle Internet au début des années 2000.

La récession, amplifiée par les mesures d'économie drastiques exigées par le Fonds monétaire international (FMI) en contrepartie de son aide en dollars, est extrêmement violente et entraîne une hausse spectaculaire de la pauvreté ainsi que d'importants mouvements sociaux et de rapides changements politiques. L'instabilité politique a plongé l'économie argentine dans une crise sans précédent (2002). Le PIB a chuté de 11 % en 2002 avec la fin de la parité 1 peso = Modèle:Nobr. Cette crise a mené plus de 50 % de la population sous le seuil de pauvreté. Des manifestations ont alors été organisées, suivies de pillages de magasins. Les banques locales incapables de fournir en dollars sont en faillite technique. Le plan argentin de conversion de dette a pour conséquence des pertes sévères pour les créanciers privés. Le pays fait finalement défaut sur sa dette. Les créanciers étrangers comme EDF sont spoliés. Le gouvernement, en dévaluant, rétablit l'équilibre avec le réal brésilien.

Le pays sort de la partie la plus aigüe de la crise dès 2003. Les conséquences les plus durables sont les difficultés récurrentes des gouvernements à financer leurs budgets, le départ du pays de certains investisseurs industriels, une nette diminution de la confiance des créanciers privés et de longs contentieux avec des fonds vautour américains, contentieux qui se poursuivent jusque dans les années 2010. De 2003 à 2007 le PIB repart à 9 % de croissance annuelle, en produisant une réactivation économique dans tous les secteurs, une forte réduction de la pauvreté et un retour de la classe moyenne.

Le Modèle:Date-, l'Argentine et le Brésil signent, après près de trois ans de négociations, un accord qui doit permettre de protéger les secteurs de production qui pourraient être trop durement affectés par la compétition du pays voisin. Le Mécanisme d’adaptation compétitive (MAC) permet de fixer des droits de douane sur le produit « trop compétitif » du pays voisin pour trois ans, renouvelable une fois.

Depuis 2003, l’Argentine semble avoir repris le chemin de la forte croissance économique et de l'augmentation des salaires. Cependant, l'Argentine semble souffrir de la crise américaine et de la chute du dollar ; en effet, la forte inflation avec un taux « officiel » de 8 à 9 %, pourrait en réalité atteindre 25 % en 2008<ref name="Figaro">L'Argentine menacée d'hyperinflation - Le Figaro, 29 avril 2008</ref>. Officiellement, le taux de pauvreté était de 20,6 %<ref name="indeceph">Modèle:Lien web.</ref>, mais si l'on suppute une inflation de 25 %, en 2008, le taux de personnes vivant au-dessous du seuil de pauvreté a augmenté, passant à 30,3 %<ref name="Figaro" />. Ce serait le premier renversement de situation depuis 2003. Cependant, l'INDEC indique un taux de pauvreté de 15,8 % pour le second semestre 2008 ; il faut toutefois noter que l'opposition dénonce une manipulation des chiffres. En effet la moitié des Argentins seraient touchés par un niveau de vie inférieur à celui de la plupart des pays développés, et près d'un tiers vivrait sous le seuil de pauvreté national.

Au cours du second trimestre 2008, la croissance économique connaît un certain ralentissement. Au total, le revenu par habitant de l’Argentine est le quatrième plus haut<ref>Modèle:Lien web.</ref> d’Amérique latine, mais sa croissance sur les vingt dernières années est faible et surtout particulièrement volatile. Le niveau de vie argentin est comparable à celui du Mezzogiorno, en Italie du sud.

En 2019, l'économie est en crise, l'industrie automobile ne fonctionne qu'à 15 % de la capacité installée, les ventes de voitures sont en chute libre (- 54 % sur un an), l'inflation atteint 54,7 % sur un an<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Le gouvernement sollicite un prêt du FMI, qui a débloqué en 2018 le versement de Modèle:Nobr de dollars sur trois ans en contrepartie de coupes budgétaires. Près de Modèle:Unité ont été perdus en trois ans<ref>Modèle:Lien web.</ref> et la pauvreté atteint son plus haut niveau depuis le début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Le gouvernement argentin introduit en 2020 une taxe sur les grandes fortunes afin de financer des aides sociales, des subventions aux petites entreprises et des programmes de relance économique dans un contexte de crise. La fiscalité est traditionnellement plutôt faible en Argentine et les recettes fiscales de l’État proviennent principalement de la TVA, ce qui favoriserait la montée des inégalités<ref>https://www.lemonde.fr/economie/article/2020/12/06/covid-19-en-argentine-les-grandes-fortunes-taxees-pour-faire-face-a-la-crise_6062386_3234.html</ref>.

L'Argentine est en 2021 toujours en situation de profonde crise économique et sociale (taux de pauvreté de 40 %, taux d’inflation de 52 %, pression de la dette auprès du FMI). Dans ce contexte, près de 25% des adolescents âgés de 13 à Modèle:Nobr sont obligés de travailler pour aider leurs familles pauvres et endettées<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Agriculture

Le secteur agricole contribue au PIB à hauteur de 18 % et représente 61 % du total des exportations. L'Argentine compte environ Modèle:Nombre de paysans, qui produisent près de 80 % des légumes consommés dans le pays. Pourtant, « la culture prédominante des grands propriétaires fonciers rend invisibles les petits producteurs », déplore Matías Bohl, référent de la Fédération nationale paysanne. La propriété de la terre est très inégalement répartie. Moins de 1 % des propriétaires terriens possèdent 40 % de la terre<ref>En Argentine, les petits paysans se battent pour le droit de vivre, Reporterre, 30 janvier 2020</ref>.

L’Argentine est l’un des cinq plus grands producteurs au monde de soja, maïs, tournesol, sorgho, citron et yerba mate, et l’un des 15 plus grands producteurs au monde de blé, orge et raisin. De plus, il est l'un des cinq plus grands producteurs au monde de bœuf et miel<ref> Argentina agricultural production in 2018, by FAO </ref>,<ref> Argentina livestock production in 2018, by FAO </ref>.

Médias

Le groupe Clarín détient la principale chaîne de télévision du pays : Canal 13, ainsi que le journal argentin qui a le tirage le plus important, le quotidien centriste Clarín. Les quotidiens qui suivent, d'après leur tirage, sont La Nación, Página/12, Modèle:Lien, Modèle:Lien, La Prensa, et Buenos Aires Herald.

Le service téléphonique a été privatisé en 1990 par le gouvernement de Carlos Menem<ref>Évolution de la téléphonie en Argentine Modèle:Lien archive.</ref>. Il y a Modèle:Nombre de lignes téléphoniques installées, soit Modèle:Nobr pour Modèle:Nobr. La téléphonie mobile relie 75 % de la population (Modèle:Nombre de personnes)<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Ce nombre élevé est dû en partie au fait que des personnes de faible revenu ont pu durant les dernières années accéder à des plans de paiement.

Il y a près de Modèle:Unité de radio, dont 260 sont AM et approximativement Modèle:Unité sont FM.

L'Argentine est le pays d'Amérique latine où l'accès à la télévision par câble est le plus répandu : selon des données de 2001, la grande majorité des foyers possède au moins un téléviseur et 60 % des personnes équipées reçoivent la télévision câblée<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Les principales chaines de télévision qui transmettent depuis Buenos Aires sont Canal 13, Telefe, Canal 9 et América TV.

En 2005, 26,3 % de la population avait accès à internet avec plus de dix millions d'utilisateurs dans le pays<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

En octobre 2009, le gouvernement péroniste argentin promulgue une importante réforme du système médiatique, consistant en une limitation de la concentration des licences, du capital et de l’actionnariat afin de permettre à des médias aux ressources financières plus modestes de se constituer. Après une bataille juridique de quatre ans contre le puissant conglomérat médiatique Clarín, qui contestait la constitutionnalité de la loi, celle-ci est finalement validée par la justice<ref>Modèle:Article.</ref>. Sous la présidence de Mauricio Macri (élu en 2015) l'essentiel de la loi est abrogé<ref>Modèle:Article.</ref>.

Transports

Fichier:Carreteras Duplas de Argentina 2020.jpg
Autoroutes dupliquées en Argentine, en rouge
  • Autocar. Les compagnies de transport, à travers tout le pays, disposent d'autocars modernes et confortables. C'est le moyen de transport le plus répandu en Argentine. L'ensemble des compagnies assurent la liaison vers toutes les villes importantes du pays et vers les grandes villes des pays limitrophes.
  • Chemin de fer. Dans les années 1950, l'Argentine possédait le meilleur réseau de chemin de fer d'Amérique latine, mais les choses ont changé. Le réseau ferroviaire est devenu quasiment inexistant, à l'exception de quelques lignes touristiques. Il reste intéressant de prendre le train pour aller vers les villes du nord et vers la Bolivie, ainsi que vers les villes de la Pampa (Mendoza, Cordoba, Mar del Plata, Tucuman) surtout de nuit. Les prix sont équivalents à ceux pratiqués par les autocars. Au total, il y a Modèle:Unité, dont Modèle:Unité de voies électrifiées.
  • Avion. Les vols intérieurs constituent une solution pratique pour visiter l'ensemble du pays. En 2010, le pays comptait environ Modèle:Unité<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Cependant la plupart sont de petits aéroports ou bien des aérodromes avec des pistes non goudronnées.

Rangs internationaux

Organisation Enquête Rang
Universités Columbia et Yale Indice de performance environnementale 38 sur 149
Reporters sans frontières Indice de liberté de la presse 68 sur 173
Transparency International Indice de perception de la corruption 105 sur 180
PNUD Indice de développement humain 47 sur 191<ref name="hdr2021-22" />

En 2022, l'Argentine est classé en Modèle:69e pour l'indice mondial de l'innovation<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Culture

Fichier:Cabildo de Córdoba, Argentina.jpg
Le cabildo de Córdoba sur la Plaza San Martín - on distingue à l'arrière-plan les tours de la cathédrale Notre-Dame-de-l'Assomption de Córdoba toute proche.
Fichier:Erythrina crista-galli2.jpg
Fleur de ceibo, la fleur nationale de l'Argentine.

Modèle:Article détaillé

Musique et danse

Modèle:Section à sourcer L'Argentine possède tout un amalgame de rythmes hérités et mélangés pendant des siècles sur l'ensemble de son territoire. Ainsi, les contrastes et la multiplicité caractérisent l'art musical dans le pays.

Parmi les musiques traditionnelles, de tradition rurale, la chacarera, la milonga, la zamba, le gato, le cielito sont très diffusés, notamment à travers le festival de Cosquín, Córdoba, la fête nationale du folklore argentin. Ainsi on compte aussi les rythmes indigènes de souche, tels que le fameux carnavalito du Nord du pays, les musiques mapuches partagées avec le Chili (notamment le loncomeo), les sons guaranis… D'autre part, l'influence africaine atteint presque tous les rythmes nationaux, en particulier avec l'utilisation du bombo, et la particularité rythmique de certaines musiques, comme la chacarera De même, un rythme caractéristique des afrodescendants est le candombe , aussi très caractéristique de l'Uruguay. C'est une musique très rythmée et généralement en forme de comparsa, de groupe musical ambulant dans la rue. À Buenos Aires et Montevideo, on peut apprécier le candombe de façon publique. Le tango, internationalement reconnu et déclaré Patrimoine culturel immatériel, est peut-être ce qui caractérise l'Argentine à l'œil étranger, même s'il est réduit à la ville de Buenos Aires et à Montevideo. Ses origines remontent aux danses africaines du candombe qui a subi un métissage avec la milonga, donnant ainsi un rythme très énergique joué de guitare, tambours et flûte. Cependant, ce que nous appelons tango aujourd'hui est la modification de ce rythme par les immigrants européens, qui ont ajouté des instruments différents tel que le bandonéon et un style et paroles singuliers, différents de la véritable souche du tango. Une fête nationale très importante est le Carnaval del Pais, déroulé à Gualeguaychú, Entre Ríos tous les ans. Celle-ci est une occasion pour dévoiler tout le coloris et la danse au rythme du candombe du Río de la Plata.

Parmi les grands compositeurs argentins, on compte Astor Piazzolla.

Littérature

La littérature argentine, de langue espagnole, a acquis durant le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, une véritable indépendance, une identité propre vis-à-vis de l'Espagne. Bien que Jorge Luis Borges jouisse d'une reconnaissance internationale<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>, se sont illustrés également Adolfo Bioy Casares, Victoria Ocampo, Silvina Ocampo, Ernesto Sábato, Roberto Arlt, Alfonsina Storni, Manuel Mujica Láinez, Héctor Tizón, Leopoldo Marechal, Juan Filloy, Ricardo Piglia, Alberto Laiseca, Leopoldo Lugones, Alejandra Pizarnik, Tomás Eloy Martínez, Juan José Saer, César Aira, Angélica Gorodischer, Osvaldo Soriano, José Hernández, María Elena Walsh, ainsi que certains auteurs de la diaspora comme Julio Cortázar.

Traditions culinaires

Modèle:Article détaillé L'Argentine possède une variété de plats culinaires traditionnels hérités de la rencontre des grands groupes présents en Amérique latine (Italiens, Espagnols, indigènes). Ainsi, un grand nombre de plats typiques sont consommés tout au long du territoire : les pizze, les tallarines, milanesas, empanadas, le locro, les humitas, les tamales, le puchero, alfajores, le dulce de leche, le arroz con leche, la mazamorra, entre une infinité d'autres plats. Leur préparation varie selon les traditions de chaque région, et certaines préparations sont partagées avec d'autres pays de la région (Chili, Uruguay, Paraguay). Cependant, les trois aliments les plus caractéristiques, peut-être par leur popularité ou par leur succès auprès des touristes sont les suivants :

Maté

Le maté est une infusion traditionnelle consommée en Argentine comme partout en Amérique du Sud, issue de la culture des indiens Guaranis. C'est une part très importante de la culture, et il est fréquent de voir des personnes boire le maté dans la rue. La plante utilisée, la yerba maté, parfois appelé « thé du Paraguay », « thé des Jésuites » ou « thé du Brésil », est une espèce sud-américaine dont les feuilles, que l'on torréfie et pulvérise, fournissent, infusées dans l'eau chaude, une boisson stimulante, aux effets semblables à ceux du café ou du thé. Cette boisson, consommée chaude et parfois froide, de goût fort et amer, est préparée avec des feuilles de yerba maté. Elle se boit dans une calebasse grâce à un tube métallique qui sert aussi de filtre, la bombilla. Pour le savourer, les gauchos s'organisent en cercle où le maté passe de main en main selon un rituel très précis qui invite par exemple les participants à faire circuler la calebasse dans le sens anti-horaire afin de faire passer le temps moins vite. Cette boisson traditionnelle symbolise, par ses rites de consommation, la fraternité et l'hospitalité des gauchos.

Asado

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Asado argentin.

En Argentine, le terme asado se réfère non seulement à une grillade en tant que telle mais aussi à l’acte social, à la réunion où l’on mange de la viande (blanche ou rouge) ou des choripanes (sandwiches avec chorizo et sauce criolla ou chimichurri). Ces viandes sont cuites et grillées horizontalement « a la parilla » ou verticalement, « en croix ». L’asado est presque le « plat national » de l’Argentine par son origine très ancrée dans la tradition des gauchos. Il existe même des « asadores », personnes spécialisées dans l’art de cuisiner un asado.

Confiture de lait

Le Modèle:Lang (« la confiture de lait ») est une spécialité sucrée sans véritable origine puisqu'il existe des recettes similaires dans toutes les parties du monde, mais est extrêmement apprécié en Argentine et tout au long de l'Amérique latine. D'origine coloniale, il s’agit d'un mélange de lait et de sucre (Modèle:Unité à Modèle:Unité par litre de lait) porté à ébullition, puis cuit à feu très doux jusqu’à épaississement et obtention d’une couleur caramel. Il est très utilisé dans les pâtisseries ou tout simplement comme confiture.

Locro

Le locro (du quechua ruqru) est un ragoût à base de courge, de maïs et de haricots consommés<ref>http://www.argentinaturistica.com/rnoroestecultura.htm</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Symboles nationaux

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Le Sol de Mayo, tel qu'il figure sur le drapeau argentin.
  • Le drapeau de l'Argentine, créé par le héros national Manuel Belgrano, a inspiré plusieurs peuples latino-américains dans le choix de leur propre drapeau. Il fut en son temps adopté par les Provinces unies d'Amérique centrale, et c'est pour cela que les drapeaux du Salvador, du Honduras, du Nicaragua et du Guatemala sont très semblables au drapeau argentin. Dessiné par le général Manuel Belgrano, le drapeau argentin est les bandes bleues et blanches font référence aux cocardes de la même couleur distribuées le Modèle:Date- lors du début de la guerre d'indépendance. Le drapeau est rendu officiel, deux semaines après l'indépendance, le Modèle:Date-, puis, en 1818, est ajouté le soleil dit Sol de Mayo. Jusqu'au Modèle:Date-, le drapeau avec le soleil, dit drapeau de guerre, est exclusif aux institutions officielles, alors que le drapeau sans le soleil est utilisé pour les manifestations ou institutions n'ayant pas caractère officiel. Désormais, le drapeau avec le soleil est utilisé partout.
  • La fleur nationale de l'Argentine est le ceibo, dont le nom scientifique est Erythrina crista-galli. Elle fut déclarée comme telle le Modèle:Date- par le décret Modèle:Unité du pouvoir exécutif.
  • L’oiseau national est le hornero ou Furnarius rufus, sympathique oiseau que l'on retrouve dans toutes les villes argentines et qui y construit de curieux nids.
  • La pierre nationale est la rhodochrosite.

Ordres et décorations

  • Ordre de Saint-Martin, le Libérateur
  • Ordre de Mai

Fêtes et jours fériés

Date Nom français Nom local Remarques
Modèle:Date- Nouvel An Año nuevo
mars ou avril Semaine sainte (Pâques) Semana Santa
Modèle:Date- Jour national du Souvenir pour la Vérité et la Justice Día Nacional de la Memoria por la Verdad y la Justicia Modèle:Date-, coup d'État militaire du général Jorge Rafael Videla
Modèle:Date- Jour des Malouines Día del Veterano de Guerra y de los Caídos en la Guerra de las Malvinas Modèle:Date-, commémoration de la guerre des Malouines.
Modèle:Date- Fête du Travail Día del Trabajo
Modèle:Date- Fête de la révolution Primer Gobierno Patrio Modèle:Date-
Modèle:Date- Fête du drapeau Día de la Bandera Modèle:Date-, anniversaire de la mort du créateur du drapeau, le général Manuel Belgrano
Modèle:Date- Fête de l’indépendance Día de la Independencia Modèle:Date-
Modèle:Date- Mort du général José de San Martín Muerte del General José de San Martín anniversaire de la mort du José de San Martín, il est l'un des héros des indépendances sud-américaines
Modèle:Date- Découverte et exploration de l'Amérique Día de la Raza/Día del Respeto a la Diversidad Cultural (depuis 2012)
Modèle:Date- Immaculée Conception Día de la Inmaculada Concepción
Modèle:Date- Noël Navidad

Sports

Bien que le football soit le sport le plus populaire en Argentine avec de très grands joueurs comme Alfredo Di Stéfano, Osvaldo Piazza, Diego Maradona ou Lionel Messi, d'autres sports sont largement pratiqués, le sport national est d'ailleurs le pato. Ainsi, l'Argentine s'illustre régulièrement en basket-ball, en [[Équipe d'Argentine de rugby à XV|rugby à Modèle:XV]], en pelote basque, en padel ou encore en tennis avec Guillermo Vilas, Gabriela Sabatini ou Juan Martín del Potro notamment. Par ailleurs, on peut également citer le rink hockey, le hockey sur gazon, le polo avec Modèle:Lien ou Adolfo Cambiaso, le golf avec Eduardo Romero ou le sport automobile avec Juan Manuel Fangio comme sports appréciés en Argentine. Un autre sport, le rugby à XIII, s'implante également dans le pays depuis la fin des années 2000<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Codes

L'Argentine a pour codes :

Voir aussi

Modèle:Autres projets

Articles connexes

Liens externes

Modèle:Liens

Notes et références

Modèle:Références nombreuses

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