Marne (département)
Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Subdivision administrative
Le département de la Marne (Modèle:MSAPI<ref group=Note>Prononciation en français de France standardisé retranscrite phonémiquement selon la norme API.</ref>) est un département français, qui doit son nom à la Marne, rivière qui l'arrose. Il fait partie de la région Grand Est et de la Champagne historique. L'Insee et la Poste lui attribuent le Modèle:Nobr. Sa préfecture est Châlons-en-Champagne et sa plus grande ville est Reims.
Géographie
Situation
La Marne est située en région Grand Est, après avoir fait partie de la région Champagne-Ardenne jusqu'en 2016. Elle est limitrophe des départements des Ardennes (au nord), de la Meuse (à l'est), de la Haute-Marne (au sud-est), de l'Aube (au sud), de Seine-et-Marne (au sud-ouest) et de l'Aisne (à l'ouest).
Le département de la Marne doit son nom à la rivière Marne qui le traverse, du sud-est à l'ouest.
La superficie du département est d'environ Modèle:Unité, soit Modèle:Unité, ce qui en fait le septième département métropolitain le plus vaste. La Marne mesure ainsi Modèle:Unité de longueur, de Villeneuve-la-Lionne (canton d'Esternay) à Trois-Fontaines-l'Abbaye (canton de Thiéblemont), et Modèle:Unité de largeur, de Cormicy (canton de Bourgogne) à Clesles (canton d'Anglure).
La Marne se divise géographiquement en trois parties principales. Au centre du département se trouve la plaine champenoise ou Champagne crayeuse, essentiellement recouverte de champs céréaliers. L'Ouest de la Marne est occupé par le vignoble de Champagne et les reliefs de la Côte champenoise et de la Montagne de Reims, où se situe le point culminant du département, le Mont Sinaï, à Modèle:Unité d'altitude. À l'est, le paysage est composé de basses collines notamment dans les régions de l'Argonne et du Perthois.
- Paysages de la Marne :
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Passavant-en-Argonne à l'est.
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Champagne crayeuse, à Tours-sur-Marne, au centre.
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Le vignoble du mont Aimé à Bergères-lès-Vertus, vers le centre.
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Digue du lac du Der-Chantecoq, au sud-est.
Accès et transports
Modèle:Article détaillé Le département est traversé par plusieurs autoroutes :
- l'autoroute A4, qui relie Paris à Strasbourg, via Reims, Châlons-en-Champagne et Metz ;
- l'autoroute A26, qui relie Calais à Troyes, via Saint-Quentin, Reims et Châlons-en-Champagne ;
- l'autoroute A34, qui relie Reims à Charleville-Mézières.
Il abrite également plusieurs gares ferroviaires dont les principales sont la gare de Champagne-Ardenne TGV sur la LGV Est européenne, les gares de Reims, de Châlons-en-Champagne et de Vitry-le-François.
Climat
Le climat de la Marne est mesuré depuis la station de Reims-Courcy, située à Modèle:Unité d'altitude. Le département se situe à l'est du bassin parisien, son climat est océanique dégradé, il est sous influence du climat continental, expliquant ses hivers frais, ses étés doux et ses pluies assez fréquentes mais souvent peu abondantes (Modèle:Unité par mois en moyenne) et réparties tout au long de l'année ; il y a Modèle:Nombre d'ensoleillement par an.
Histoire
Le département a été créé à la Révolution française, le Modèle:Date en application de la loi du Modèle:Date, à partir d'une partie de la province de Champagne.
L'idée étant que les habitants puissent rejoindre le chef-lieu et en revenir en deux jours (à cheval), le département de la Marne est créé par découpage de la Champagne en quatre départements : les Ardennes, la Marne, l'Aube et la Haute-Marne.
Le Modèle:Date (28 pluviôse an VIII), la fonction de préfet est créée. Bourgeois de Jessaint devient le premier préfet de la Marne, et occupera ce poste pendant 38 années.
Préhistoire
Le département était habité depuis le paléolithique, des traces ont été trouvées lors de fouilles et des hypogées dans la région du marais de Saint-Gond.
Époque romaine
Les Romains nommèrent Belgica la province qui s'étendait des Vosges à la mer du Nord et dont Reims, appelée à l'époque Durocortorum, chef-lieu des Rèmes, était la capitale. Jules César, dans ses Commentaires, dit d'eux « Gallorum omnium fortissimi Belgii », et Strabon ajoute « Inter istas gentes Remi sunt nobilissimi », ce qu'on peut traduire par « De tous les Gaulois, les Belges sont les plus braves, et parmi eux les Rèmes sont les plus illustres ».
Les Romains firent des Rèmes et des Catalaunes des alliés, et on ne trouve aucun signe de révolte contre la domination romaine. De nombreuses fouilles archéologiques ont été pratiquées dans le département et ont amené d'importantes découvertes en objets gallo-romains, ainsi qu'une grande connaissance des modes de vie. C'est donc sans heurts ni persécutions que s'élevèrent des temples en l'honneur de Jupiter, de Mars et d'Apollon. Le christianisme y apparaît à son tour dès le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle sans subir de répression.
Les barbares eux-mêmes semblent respecter ce territoire comme un terrain neutre et consacré à la paix, et lorsque Attila en menace la capitale vers le milieu du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, on voit s'unir pour sa défense les Francs de Mérovée, les Wisigoths de Théodoric et les légions d'Aetius.
De Clovis à Charlemagne
L'Empire romain fut remplacé sans heurts par la monarchie de Clovis. Ce territoire fit alors partie du royaume d'Austrasie, et Reims en fut même un temps la capitale.
Sous Charlemagne, l'extension des limites de l'empire fit passer ce territoire dans la Neustrie. Mais l'autorité royale n'était que théorique ; en pratique le pouvoir était aux mains des évêques de Reims et de Châlons, qui avaient les pouvoirs d'un comte : tous deux étaient pairs de France, pouvaient réunir une armée de soixante mille vassaux, et l'évêque de Châlons pouvait battre monnaie.
La dynastie héréditaire des comtes de Champagne, fondée par Thibaut, dut se contenter de la reconnaissance de l'appartenance des deux évêchés dans le territoire de la Champagne, mais sans jamais pouvoir remettre en cause le pouvoir des évêques.
Moyen Âge
Jeanne, unique héritière de Henri Ier, quatorzième comte de Champagne, épousa Philippe le Bel en 1284, ce qui rattacha la Champagne à la couronne de France.
La première attaque sur la Champagne de la guerre de Cent Ans fut dirigée par Robert Knolles et Eustache d'Auberticourt et repoussée par Henri de Poitiers, évêque de Troyes, il y eut ensuite plusieurs chevauchées entrainant des ravages et destructions mais aussi forçant des villes comme Reims à relever les murailles.
Lors des guerres de Religion il y eut les mêmes divisions que dans le reste du pays. L'une des premières exactions eut lieu lors du massacre de Wassy. Reims était au parti des Guise et Chaalons à celui du roi. Elle reçut de nouveaux droits en remerciements : une chambre du Parlement de Paris, le rattachement du bailliage et du présidial et le grenier à sel de Vitry, la monnaie de Troyes.
De la Révolution à Napoléon
La bataille de Valmy, le Modèle:Date-, fut la première victoire de l'armée de la Révolution (même si obtenue par l'achat du duc de Brunswick). La Marne vit aussi se dérouler la Campagne de France de Napoléon en 1814.
Après la victoire des coalisés à la bataille de Waterloo (Modèle:Date-), le département est occupé par les troupes autrichiennes de Modèle:Date- à Modèle:Date- (voir occupation de la France à la fin du Premier Empire).
Guerre de 1870
Lors de la guerre de 1870, à la suite des défaites en Alsace et Lorraine, les Allemands arrivèrent dans la Marne, où s'était retranchée l'armée française. À Passavant-en-Argonne, le Modèle:Date-, quarante-neuf mobiles furent massacrés et une centaine d'autres blessés ; les témoins de ce drame parlent de « scènes sauvages » de la part des Prussiens<ref>Modèle:Lien web</ref>. Mac-Mahon et ses troupes s'étaient repliés sur Châlons. Ils furent arrêtés à Beaumont-en-Argonne lors d'une offensive, ils se réfugièrent ensuite avec l'empereur Napoléon III sur Sedan, dans les Ardennes, où ils se rendirent le Modèle:Date-<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Première Guerre mondiale
Avant la guerre 1914-1918, les ouvrages de défense militaire établis dans le département forment avec ceux de Dijon, Langres, Laon et La Fère, une deuxième ligne de fortifications du côté nord-est de la France. Ce sont, premièrement, la place forte de Vitry-le-François et, deuxièmement, les ouvrages élevés autour de Reims et qui font de cette ville, où se croisent de nombreuses lignes de chemin de fer, un vaste camp retranché : le réduit Ronzier ou de Chenay, le fort Berlier de Metz ou de Saint-Thierry, la batterie Saint-Pol ou de Loivre, le fort Drouet ou de Brimont, la batterie Baste ou cran de Brimont, le fort Souham ou de Fresne, le fort Lowendal ou de Witry-lès-Reims, l'ouvrage Dode ou vigie de Berru, les batteries Burcy ou de Berru, le fort Kellermann et la batterie annexe ou de Nogent, le fort Herbillon ou de la Pompelle, et le fort de Ségur ou de Montbré.
Le département a vu de nombreux passages de troupes (par les routes, à voir les bornes Voie Sacrée, et par chemin de fer pour les déplacements nord-sud et est-ouest), des camps de formation (Mailly) mais surtout plusieurs batailles : première bataille de la Marne (5 - Modèle:Date-), première bataille de Champagne (Modèle:Date- - Modèle:Date-), seconde bataille de Champagne (Modèle:Date- - Modèle:Date-), troisième bataille de Champagne (Modèle:Date- - Modèle:Date-), quatrième bataille de Champagne (15 - Modèle:Date-), deuxième bataille de la Marne (15 - Modèle:Date-)<ref group="Note">Voir le mémorial des batailles de la Marne à Dormans et Mondement</ref> et chemin des Dames (Modèle:Date- - Modèle:Date-).
- Séquelles de guerre
Ce conflit a laissé dans la Marne des séquelles particulièrement importantes. La superficie totale de la zone rouge ne correspondait « qu'à » un septième de la superficie totale en zone rouge en France, mais les sols étaient si dégradés et pollués que la plupart de cette zone a dû être boisée et interdite aux autres activités. Sur 24 556 hectares de zone rouge dans la Marne, seuls 2 185 pouvaient en 1921, selon le préfet de la Marne, être remis en état de culture (pour un coût estimé de 2 185 x 1 076 = 2 350 960 francs (valeur 1921). Le préfet a donc proposé le boisement pour 84 % de la zone rouge, estimant que la « remise en état de culture » ne pouvait être envisagée que pour les communes de : Cormicy, Loivre, Courcy, Berméricourt, Minaucourt, Massiges, Fontaine-en-Dormois, Gratreuil, Rouvroy, Cernay-en-Dormois, Servon, Ville-sur-Tourbe, et Vienne-le-Château. (20 833 hectares de zones à fortes séquelles, pour un coût de 20 833 × 150 = 3 124 950 francs). En 1921, 1 538 hectares devaient être conservés « en l'état actuel » ; comme vestiges de guerre et « emplacement de villages ». Cela va jusqu'à des villages qui disparaissent (sept dans la Marne) comme Perthes-lès-Hurlus.
Seconde Guerre mondiale
Bibliographie
Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle
Au Modèle:Date- la région Champagne-Ardenne, à laquelle appartenait le département, fusionne avec les régions Alsace et Lorraine pour devenir la nouvelle région Grand Est.
Emblèmes
Blason
Démographie
Modèle:Article détaillé Les habitants de la Marne sont les Marnais.Modèle:Population de France/section
Avant la réorganisation des régions de 2016, le département faisait partie de Champagne-Ardenne et rassemblait à lui seul plus de 40 % de la population champardennaise. Contrairement à celle de l'ensemble de l'ancienne région (qui a été fusionné avec d'autres pour former la région du Grand Est), qui était en constante diminution depuis des décennies, la population marnaise ne cesse d'augmenter depuis 1975 même si, ces dernières années, elle stagne autour d'environ Modèle:Nombre.
Avec 319 059 habitants, l'aire urbaine de Reims regroupait plus de la moitié de la population de la Marne en 2015<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Communes les plus peuplées
Modèle:Composition Division de France
Culture
Tourisme
Le département accueille, sur chacun de ses deux grands pôles touristiques que sont la cathédrale de Reims et le lac du Der-Chantecoq<ref name="tourisme">Modèle:Lien web</ref>, plus d'un million de personnes<ref>Comité départemental du Tourisme de la Marne</ref>.
Lieux naturels
- Le plus grand lac artificiel d'Europe : le lac du Der-Chantecoq.
- La montagne de Reims et son parc naturel régional.
- Le vignoble champenois.
- La forêt d'Argonne.
- Les marais de Saint-Gond.
Lieux et monuments
- Reims : la cathédrale de Reims, le palais du Tau, la basilique Saint-Remi, la chapelle Foujita...
- Châlons-en-Champagne : la cathédrale, l'église Saint-Alpin, l'église Notre-Dame-en-Vaux, le musée du cloître de Notre-Dame-en-Vaux, le Jard, l'ancienne abbaye des Toussaint...
- Épernay : l'avenue de Champagne.
- L'Épine : la basilique.
- Mondement-Montgivroux : le monument de la Première Bataille de la Marne.
- Valmy : le moulin.
- Verzy : les Faux de Verzy.
- Le Pays du Der : et sa route des églises à pans de bois<ref name="Route des églises à pans de bois">Modèle:Lien web</ref>.
Politique et administration
Politique
Ces dernières années, la Marne a toujours placé en tête des candidats de droite lors des élections nationales, exception faite des élections européennes de 2004 et des élections régionales de 2010 où le PS est arrivé premier dans un contexte de Modèle:Citation au niveau national. Les six députés et les trois sénateurs sont tous centristes ou membre du parti Les Républicains. Au niveau local, le conseil départemental de la Marne est présidé par Christian Bruyen. De 2001 à 2008, la droite dirigeait les cinq plus grandes villes du département mais lors des municipales de 2008, la gauche reprit Vitry-le-François et surtout Reims, commune la plus peuplée du département. Même si la plupart des communes de la Marne sont rurales et ont, bien souvent, un maire divers droite.
- Élections présidentielles, résultats des deuxièmes tours
- élection présidentielle de 2002 : 79,83 % pour Jacques Chirac (RPR), 20,17 % pour Jean-Marie Le Pen (FN), 77,67 % de participation<ref>Modèle:Lien web</ref>.
- élection présidentielle de 2007 : 59,20 % pour Nicolas Sarkozy (UMP), 40,80 % pour Ségolène Royal (PS), 82,04 % de participation<ref>Modèle:Lien web</ref>.
- Élections européennes, résultats des deux meilleurs scores
- élections européennes de 2004 : 27,54 % pour Pierre Moscovici (PS), 18,34 % pour Joseph Daul (UMP), 39,44 % de participation<ref>Modèle:Lien web</ref>.
- élections européennes de 2009 : 32,53 % pour Joseph Daul (UMP), 14,80 % pour Catherine Trautmann (PS), 35,72 % de participation<ref>Modèle:Lien web</ref>.
- Élections régionales, résultats des deux meilleurs scores
- élections régionales de 2004 : 42,69 % pour Jean-Claude Étienne (UMP), 41,12 % pour Jean-Paul Bachy (PS), 60,85 % de participation<ref>Modèle:Lien web</ref>.
- élections régionales de 2010 : 44,17 % pour Jean-Paul Bachy (PS), 38,52 % pour Jean-Luc Warsmann (UMP), 46,60 % de participation<ref>Modèle:Lien web</ref>.
- Élections référendaires
- Référendum de 2000 relatif au quinquennat présidentiel : 71,14 % pour le Oui, 28,86 % pour le Non, 26,35 % de participation<ref>Modèle:Lien web</ref>.
- Référendum de 2005 relatif au traité établissant une Constitution pour l'Europe : 53,67 % pour le Non, 46,33 % pour le Oui, 67,74 % de participation<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Voir aussi :
- Liste des députés de la Marne
- Liste des sénateurs de la Marne
- Liste des conseillers généraux de la Marne
- Conseil Général de la Marne
Administration
La Marne est composée de 613 communes. Voir également la liste des anciennes communes de la Marne.
Personnalités liées au département
- Alfred Boissonet
- Simon Dauphinot
- Léon Bourgeois
- Cabu
- René Lalique
- Kyan Khojandi
- Élodie Gossuin
- Paul Marchandeau
- Patrick Poivre d'Arvor
- Olivier de Benoist
- Pierre Schneiter
- Bernard Stasi
- Charles de Courson
- « Justes parmi les Nations »
Voir aussi
Bibliographie
- Auguste Longnon, Dictionnaire topographique du département de la Marne, Impr. nationale, 1891 Modèle:BNF
Articles connexes
- Liste des communes de la Marne
- Liste de films tournés dans la Marne
- Liste des cavités naturelles les plus profondes de la Marne
- Liste des cavités naturelles les plus longues de la Marne
- Liste des églises de la Marne