Antisémitisme
L’antisémitisme est la discrimination et l'hostilité manifestées à l'encontre des Juifs en tant que groupe ethnique, religieux ou supposément racial.
Étymologiquement, ce terme pourrait s'appliquer aux peuples sémites parlant l’une des langues sémitiques (comme l'arabe ou l'amharique) mais il désigne, dès sa formulation vers la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, une forme de racisme à prétentions scientifiques et visant spécifiquement les Juifs<ref>Voir notamment :
- Modèle:Ouvrage : « Modèle:Langue »
- Modèle:Langue, Modèle:Langue, 2006.
- Paul Johnson, Modèle:Langue, HarperPerennial 1988, Modèle:P.133 ff.
- Bernard Lewis, Modèle:Lien web Modèle:Langue, Modèle:Langue, Modèle:Langue 2006, Modèle:P.25-36, à la suite d'une conférence délivrée à l'université Brandeis le Modèle:Date-.
- Modèle:Ouvrage
- Modèle:Lien web</ref>.
Les motifs et mises en pratique de l'antisémitisme incluent divers préjugés, des allégations, des mesures discriminatoires ou d’exclusion socio-économique, des expulsions, des massacres d’individus ou de communautés entières.
Origine et définitions
Étymologie
Le mot « antisémitisme » est construit à l'aide du préfixe anti- voulant dire « contre » et marquant l'opposition ; de Sem qui désigne l'un des fils de Noé dans la Genèse, et l'ancêtre des peuples sémitiques ; du suffixe -isme servant à former des substantifs correspondant à un comportement ou une idéologie<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Origine
Le terme « antisémitisme » et ses dérivés apparaissent en Allemagne à la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle bien que les faits qu’ils décrivent soient plus anciens.
Pour l'historien Alex Bein, le terme fut utilisé pour la première fois (dans un seul article et de façon isolée), en 1860 par l'intellectuel juif autrichien Moritz Steinschneider dans l'expression « préjugés antisémites » (« Modèle:Allemand »), afin de railler les idées d'Ernest Renan qui affuble les « peuples sémites » de tares culturelles et spirituelles (la désignation des peuples du Levant sous ce terme remontait à 1781)<ref>Modèle:Ouvrage. Ainsi que Gilles Karmasyn, L’« antisémitisme » : une hostilité contre les Juifs : genèse du terme et signification commune, PHDN, 2002-2012, note 6.</ref>. Cette utilisation isolée n'eut aucune postérité.
Le spécialiste du négationnisme Gilles Karmasyn rappelle que c'est le journaliste allemand Wilhelm Marr qui invente véritablement le terme « Modèle:Langue » dans le sens « d'hostilité aux Juifs », à l'occasion de la fondation d'une « ligue antisémite » en 1879<ref>Modèle:Lien web</ref> et non, comme il est parfois rapporté, dans son pamphlet anti-juif Victoire du judaïsme sur la germanité considérée d'un point de vue non confessionnel, publié la même année mais où l'expression n'apparaît pas<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Définitions
Après avoir traduit l'hostilité basée sur la religion puis sur la « théorie des races », le terme « antisémitisme » désigne toute manifestation de haine, d'hostilité ou la discrimination à l'égard des Juifs<ref name="TLFI">Modèle:Lien web</ref> ou non-Juifs sympathisants<ref group="Note">Notamment, des non-Juifs reçoivent des insultes ou des menaces antisémites, s'ils dénoncent l'antisémitisme ou défendent les juifs ou Israël.</ref>.
Histoire
La traduction française d’antisemitismus par « antisémitisme » apparaît, selon le dictionnaire Le Robert, en 1886, suivi de l’épithète antisémite trois ans plus tard. Toutefois Karmasyn a mis au jour les traductions « antisémitique » et « antisémite » dans le journal Le Globe dès Modèle:Date-<ref>Gilles Karmasyn, Le journal Le Globe annonce en 1879 la création à Berlin d’une « ligue antisémitique » : la première utilisation du terme « antisémite » en français, PHDN, 2018</ref>. L'historien Jules Isaac précise que le terme « antisémitisme » est par lui-même équivoque, alors que « son contenu […] est essentiellement anti-juif »<ref name=":5">Modèle:Ouvrage.</ref>, pouvant conduire à des persécutions et des conversions forcées se résolvant, dans le meilleur des cas, dans le marranisme.
D'après Yeshayahou Leibowitz<ref>Yeshayahou Leibowitz, Judaïsme, peuple juif et État d'Israël, Lattes, 1985.</ref>, seul cet enseignement du mépris, inhérent selon lui au messianisme chrétien du Sauveur dégageant l'homme du « joug de la Torah et des mitsvot », explique que les populations et les élites dirigeantes européennes aient laissé faire et souvent réalisé elles-mêmes<ref>Voir La Shoah par balles, du père Patrick Desbois.</ref> l'assassinat des Juifs d'Europe pendant la Seconde Guerre mondiale.
La Modèle:Langue (pureté du sang) se développe en Espagne après le décret de l'Alhambra (1492) et l’expulsion des Juifs d'Espagne. Pour obtenir certaines charges honorifiques, exercer certaines professions, entrer dans certains ordres religieux, il est nécessaire de prouver qu’aucun ancêtre n’était juif ou musulman : la Reconquista terminée, Grenade prise par les rois catholiques, il s'agit à présent de reconstruire l'identité nationale espagnole. Ce statut n'est progressivement adopté par les archevêchés que dès la fin des années 1520. En pratique, la Modèle:Langue est reconnue à un seuil de trois générations ; au-delà, il est quasi-certain que l'ancêtre ait du sang juif ou musulman, étant donné le métissage de l'Espagne médiévale. La reconnaissance de la Modèle:Langue se fait par enquête de l'Inquisition, sur dénonciation : enquête par définition longue, et coûteuse. Ainsi, qui sort de ce filet se trouve lavé de tout soupçon, mais généralement ruiné.
À la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, deux documents fallacieux apparaissent à quelques années de distance. D'une part, le prêtre Pranaitis publie Le Talmud démasqué (1892), ouvrage rempli de fausses citations du Talmud et destiné à faire croire à une volonté meurtrière des Juifs contre les chrétiens. Pranaitis sera confondu lors de l'affaire Beilis mais son livre continuera à être diffusé jusqu'à nos jours.
D'autre part, moins de dix ans plus tard, la théorie du complot juif international est diffusée principalement par Les Protocoles des Sages de Sion (1901), un faux fabriqué par Matveï Golovinski pour le compte de la police secrète de la Russie tsariste (l'Okhrana)<ref name=":15" />. Les Protocoles sont un pamphlet qui décrit les prétendus plans de conquête du monde par les Juifs. Ce faux fut utilisé par les nazis comme instrument de propagande et figurent en bonne place parmi les prétextes invoqués pour justifier la persécution des Juifs et leur extermination, la Shoah. Ce faux a été réactualisé ces dernières années en forme de série télévisée populaire (Le Cavalier sans monture), et diffusée dans quelques chaînes diffusant en langue arabe, particulièrement durant le mois de Ramadan où les familles musulmanes se réunissent le soir pour le ftar<ref>Modèle:Article</ref>,<ref name=":152">Modèle:Article</ref>,<ref name=":15" />,<ref>Modèle:Article</ref>. La « plupart des écrivains et des journalistes égyptiens ont soutenu la diffusion de la série » mais elle est toutefois « dénoncée par des intellectuels et des éditorialistes du monde arabe »<ref name=":15" />,<ref name=":152" />.
Particulièrement après la Seconde Guerre mondiale, entre les années 1960 et 2000, outre ceux du monde arabe<ref>John George et Laird Wilcox, American Extremists : Militia, Supremacists, Klansmen, Communists, and Others, New York, Prometheus Books, 1996, p. 410.</ref>,<ref>Modèle:Harvsp.</ref> qui connaît le plus grand nombre de traductions au monde en arabe<ref name=":43">Modèle:Ouvrage</ref>, de très nombreux pays éditent et rééditent Les Protocoles<ref name=":15" />,<ref name=":152" /> : France, Espagne, Pologne, Grande-Bretagne, Italie, Mexique, Argentine, Brésil (et autres pays sud-américains)<ref>Richard S. Levy, in Benjamin B. Segel, 1995, p. 35, qui mentionne douze éditions argentines des Protocoles ou du Juif international depuis 1945. L'historien américain relève le fait que de nouvelles éditions du faux ont été publiées depuis 1945 en Équateur, au Brésil, au Mexique, au Chili, au Panama et au Salvador</ref>, Inde, Iran, Russie,États-Unis<ref>Douglas Reed, The Controversy of Zion, préface d'Ivor Benson, Durban, Dolphin Press, 1978, 587 p. ; rééd., Legion for the Survival of Freedom, 1985, 1987</ref>,<ref>Parmi les organisations ou les maisons d'édition qui publient de la littérature conspirationniste antijuive aux États-Unis, on relève : the National States Rights Party, Christian Defense League, Sons of Liberty, Christian National Crusade, the John Birch Society, Liberty Bell Publications, The Noontide Press, The American Focus Publishing Company.
Voir Michael Barkun, Religion and the Racist Right, op. cit., p. 54-67 ; Howard M. Sachar, op. cit., p. 319, 620-621. 624 ; Kevin Coogan, Dreamer of the Day., p. 220-222, 385, 421, 468, 508 ; Marvin Perry et Frederick M. Schweitzer, 2002, p. 77-78, 151, 173. Smith, dans les années 1950, est en relations avec les milieux pronazis et anticommunistes du Caire, où siège l'organisation créée par le Grand Mufti de Jérusalem, Haj Amin al-Husseini (K. Coogan, ibid., p. 385).</ref>, Australie, Colombie, Inde, Bulgarie, en hongrois, en grec, en slovène, en grec, en polonais, en japonais<ref>Une première traduction en japonais avait été publiée en 1924.
David G. Goodman et Masanori Miyazawa, Jews in the Japanese Mind : The History and Uses of a Cultural Stereotype, New York, The Free Press, 1995, p. 76 sq. ; Stephen Eric Bronner, 2000, p. 118.</ref>, en roumain, en croate...
L'ouvrage d'un docteur Celticus publié par la Librairie antisémite de la rue Vivienne à Paris en 1903, permet au lecteur de savoir reconnaître un Juif au moyen de ses nombreuses tares commentées<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
L'Église catholique, par la déclaration Nostra Ætate de 1965, le discours de Jean-Paul II à la grande synagogue de Rome en 1986<ref>Modèle:Lien web.</ref> puis lors des repentances de la fin du Modèle:M mini- millénaire, a finalement reconnu avoir véhiculé dans l'Histoire un discours et une culture antijudaïques, illustrés entre autres par l'expression de « peuple déicide » ou la mention des « Juifs perfides », restée dans la prière du vendredi saint jusqu'aux réformes du concile Vatican II sous les papes [[Jean XXIII|Jean Modèle:XXIII]] et de [[Paul VI|Paul Modèle:VI]].
En Russie tsariste puis en Union soviétique, un antisémitisme existait dans la sphère de la vie quotidienne au niveau de l'Empire puis, durant la guerre civile(1918-1921) tant du côté des russes blancs que des soviétiques sous Joseph Staline, notamment lors du complot des blouses blanches<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.
Antisémitisme et antisionisme
L'antisémitisme se retrouve en toile de fond de plusieurs événements marquant le développement du sionisme en Palestine mandataire entre la prise de contrôle du pays par les Britanniques en 1917 et la fondation de l'État d'Israël à la suite de la résolution 181 de l'Assemblée générale de l'ONU.
Historiquement, le Mandat britannique fut un facteur majeur qui permit l'établissement d'un foyer national juif en Palestine. Selon le nouvel historien Tom Segev, assez paradoxalement, le soutien initial des Britanniques au projet sioniste tient principalement à l’idée que les « Juifs contrôlent le monde » et que le Commonwealth se verrait récompensé en les appuyant ; Chaim Weizmann, parfaitement conscient de ce sentiment, aurait su l’utiliser pour faire avancer sa cause<ref>Tom Segev, Modèle:Langue, Modèle:Langue, 2001, Modèle:P.33, note Modèle:P.35, Modèle:P.40-41.</ref>.
Dès l'arrivée des premiers immigrants autour de 1900, le projet sioniste voit l'opposition des Arabes de Palestine. D'abord exprimée sous forme de plaintes aux autorités ottomanes, elle se mue en nationalisme pan-arabe puis palestinien dans les années 1920 et s'accompagne rapidement de dérives à caractère antisémite de plus en plus violentes. Des massacres de Juifs ont lieu lors des Émeutes de Jérusalem de 1920, des émeutes de Jaffa en 1921, des émeutes et du massacre d'Hébron en 1929 et lors de la Grande Révolte arabe en 1936-1939<ref>Benny Morris, Victimes. Histoire revisitée du conflit arabo-sioniste., 2003, Modèle:P.28-29 - Modèle:P.51-180.</ref>. Le contrôle de la Palestine par les Britanniques et la lutte contre le sionisme poussent également des nationalistes arabes dans le camp nazi. Plusieurs d'entre eux collaborent activement avec l'Allemagne pendant la Seconde Guerre mondiale<ref>Mohammed Amin al-Husseini, Abd al-Kader al-Husseini, Fawzi al-Qawuqji, Hassan Salameh…</ref>.
Quoique la Shoah soit souvent présentée comme une des causes de la fondation de l'État d'Israël, l'évolution du Yishouv sous le mandat britannique infirme ce point de vue. Ainsi que le rappelle Tom Segev, avant la Seconde Guerre mondiale les « bases sociales, politiques, économiques et militaires de l'État-à-venir étaient déjà fermement en place ; et un sens profond d'unité nationale prévalait. (…) [même si] le choc, l'horreur et le sentiment de culpabilité ressenti par beaucoup généra un sentiment de sympathie envers les Juifs en général et le mouvement sioniste en particulier »<ref>Tom Segev, Modèle:Langue, Modèle:Langue, 2001, Modèle:P.491.</ref>.
Après la Seconde Guerre mondiale, des Juifs passent à l'offensive et attaquent la présence britannique pour obtenir l'indépendance, notamment par des actions sanglantes organisées par l'Irgoun et le Lehi. Les Britanniques dépêchent alors en Palestine près de Modèle:Unité avec à leur tête le général Bernard Montgomery, qui avait maté la Révolte arabe de 1936, et le général Barker, antisioniste et pro-arabe convaincu. Des dérives antisémites se produisirent alors. Le général Evelyn Barker ordonne ainsi aux soldats britanniques de ne plus fréquenter les établissements juifs, y compris les restaurants, parce que « le meilleur moyen de punir les Juifs était de les frapper au porte-monnaie, ce que cette race déteste particulièrement »<ref>Tom Segev, Modèle:Langue, Modèle:Langue, 2001, Modèle:P.479 (Modèle:Chap.22 - Modèle:Langue).</ref>.
Résumant les différents motifs de se retirer de Palestine, dont les principales étaient le coût, l'impossibilité de résoudre le conflit entre Juifs et Arabes, et la mort inutile de soldats britanniques, Hugh Dalton, chancelier de l'Échiquier, écrivait au Premier ministre Attlee que la présence britannique « expose nos garçons, pour aucune bonne raison, à des expériences abominables et nourrit l'antisémitisme à une vitesse des plus choquantes »<ref>Tom Segev, Modèle:Langue, Modèle:Langue, 2001, Modèle:P.495.</ref>,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Grob-Fitzgibbon, Imperial Endgame: Britain's Dirty Wars and the End of Empire, Springer, 2016 (aperçu en ligne).</ref>.
En 1947, les dirigeants arabes sous-estimèrent la capacité des Juifs à mener une guerre, ce qui fut une des causes de la victoire israélienne de la Guerre de Palestine de 1948. Le nouvel historien Ilan Pappé attribue cette faiblesse notamment à leur antisémitisme, notant toutefois que le roi Abdallah de Jordanie était quant à lui conscient de la puissance réelle du Yichouv<ref>Ilan Pappé, La Guerre de 1948 en Palestine, La fabrique éditions, 2000, Modèle:P.158-169.</ref>.
En URSS, se développe une pseudo-science, la sionologie, qui sous couvert d'antisionisme, reprend certains des mythes de l'antisémitisme comme la puissance financière et le contrôle des médias. Modèle:Article détaillé
Antisémitisme et conflit israélo-palestinien
Incidents antisémites liés au conflit israélo-palestinien
L’Observatoire européen des phénomènes racistes et xénophobes (EUMC)<ref>Modèle:Lien web</ref> a publié en mai 2006 un document de travail sur l’antisémitisme dans l’Union européenne des quinze États membres de 2001 à 2005. L’EUMC s’est donné pour tâche « d’observer le développement historique de l’antisémitisme, d’identifier le contexte social qui donne essor à la haine des agresseurs, mais aussi d’écouter avec sensibilité les peurs des communautés juives ». Le rapport conclut que, dans de nombreux pays l'augmentation des incidents antisémites est le fait plus de musulmans au Danemark, en France<ref group="Note">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} EUMC : « In some countries – e.g. France and Denmark – the NFPs concluded that there is indeed evidence of a shift away from extreme right-wing perpetrators towards young Muslim males. »</ref>, en Belgique<ref group="Note">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} EUMC : « In Belgium the NFP concludes with regard to perpetrators of antisemitic acts that they are mainly found in the context of political-religious movements, who spread antisemitic ideas among groups of youngsters with Arabic-Islamic origins. »</ref> que de l'extrême-droite. Ce serait moins le cas aux Pays-Bas<ref group="Note">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} EUMC : « In the Netherlands the NFP observed that the small number of ethnic minority perpetrators involved in ‘racial violence’ in 2002 (5%) was rather striking. »</ref>, en Suède<ref group="Note">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} EUMC : « In Sweden there was evidence of incidents committed by people connected to anti-Israeli or pro-Palestine movements, and also of assailants connected to the extreme right. The NFP points out that there is a large “White Power” element in many antisemitic crimes. »</ref> ou en Italie<ref group="Note">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} EUMC : « In Italy, from the NFP research and from cases drawn from the press, the NFP perceives that individuals and groups belonging to several formations of the far-right (generally anti-Jewish and racist; in some cases pro-Palestinian, in others anti-Muslim) constitute the most numerous and aggressive category of perpetrators of racist and anti-Jewish acts. »</ref>. L’EUMC estime que « les événements au Moyen-Orient, les activités et le discours de l’extrême-droite et jusqu’à un certain point de l’extrême-gauche peuvent influer sur le nombre d’actes antisémites »<ref group="Note">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} EUMC : « only speculative conclusions can be drawn, namely that developments in the Middle East may have an influence through affecting the Arab and Muslim European communities, as well as the activities and rhetoric of the extreme and far right and to a certain extend the extreme left. »</ref>.
Si « les études montrent que les stéréotypes antijuifs ont peu changé, les manifestations publiques d’antisémitisme dans la politique, les médias et la vie quotidienne ont changé récemment, surtout depuis le déclenchement de l’Intifada Al-Aqsa en Modèle:Date- ».
Concernant l’antisionisme, l’EUMC note que : « En Europe, « l’antisémitisme secondaire » et l’utilisation de l’antisionisme comme un moyen de contourner le tabou antisémite dominent parmi les extrêmes gauche et droite. Le révisionnisme et le négationnisme sont devenus un élément central du répertoire propagandiste des organisations d’extrême-droite dont l’antisémitisme forme un élément central dans leur formation ».
C'est bien cette convergence entre antisionisme et antisémitisme qui amène une trentaine de familles juives à quitter, en 2009, Malmö en Suède après des incidents antisémites dont l'incendie d'une synagogue<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>.
En 2014, la presse internationale rapporte une augmentation des incidents antisémites dans le monde, liée à l'opération Bordure protectrice. Ainsi USA Today signale-t-il des incidents antisémites dans plusieurs pays européens (Allemagne, Angleterre, Italie, Belgique, France) et en Turquie<ref>Modèle:Lien web</ref>. Ces incidents sont déplorés par le secrétaire général des Nations Unies, Ban-Ki-Moon qui dénonce « la flambée d'attaques antisémites, notamment en Europe, en lien avec les manifestations concernant l'escalade de la violence à Gaza » et estime que « le conflit au Proche-Orient ne doit pas fournir un prétexte pour une discrimination qui pourrait affecter la paix sociale n'importe où dans le monde »<ref>Modèle:Lien web</ref>. En Allemagne, la chancelière Angela Merkel dénonce l'antisémitisme lors d'une manifestation à la porte de Brandebourg, à Berlin : « La vie juive fait partie de notre identité et de notre culture »<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Les chiffres les plus récents de Statistique Canada révèlent qu’en 2016, c’est la communauté juive qui était la plus fréquemment visée par des crimes haineux contre une religion dans ce pays<ref name=":9">Modèle:Article</ref>. Steve McDonald, directeur des politiques au Centre consultatif des relations juives et israéliennes, considère que « L’antisémitisme vise directement les juifs, mais il ne concerne pas que les juifs et ce n’est pas un problème juif »<ref name=":9" />.
Une vaste enquête européenne d'Eurobaromètre<ref>Modèle:Lien web</ref> dont les résultats parviennent en janvier 2019, révèle que la moitié des Européens considèrent que l'antisémitisme est un problème dans leur pays, particulièrement influencé par le conflit israélo-palestinien et en hausse ces cinq dernières années. Des disparités de perception se dégagent parmi les habitants de l'Union des 28 pays : selon le pays et ses composantes démographiques ou selon l'appartenance religieuse et l'entourage des sondés. En cela, la France arrive parmi les pays en tête des inquiétudes face aux manifestations de haine du juif (insultes, profanation de cimetières, agressions verbales ou physiques…). L’ONG bruxelloise Contribution juive pour une Europe inclusive (CEJI), estime que le problème de l'antisémitisme trouve une de ses racines dans l’éducation où les Juifs sont seulement évoqués à travers la Shoah et jamais à travers les rôles importants et positifs qu'ils ont joués en Europe<ref>Modèle:Article</ref>.
En parallèle ou en écho, le rapport du ministère israélien de la Diaspora dénonce la hausse des attaques antisémites de par le monde, à travers son rapport annuel publié en janvier 2019. En France, cette hausse s'élève à 69 % pour 2018 et en Grande-Bretagne, elle « atteint un record historique ». Si les néo-nazis prennent une part grandissante dans cette responsabilité, « les attaques antisémites dans la rue et sur la Toile (…) sont pour 70 % "de nature anti-israélienne" »<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Traitement particulier à l'ONU
Le 16 décembre 2016 et avant de quitter son poste, Ban Ki-Moon fait le bilan de son mandat à l'ONU et constate que « des décennies de manœuvres politiques ont créé un nombre disproportionné de résolutions, rapports et comités contre Israël » (68 résolutions contre Israël et 67 concernant tout le reste du monde entre 2006 et 2017<ref name=":10" group="Note" />) ; il ajoute : « Au cours de la dernière décennie, j'ai dit que nous ne pouvons pas avoir un parti pris contre Israël à l'ONU »<ref>Modèle:Article</ref>. Néanmoins, depuis 2007, Israël reste le seul pays au monde dont les violations présumées des Droits de l'homme sont régulièrement discutées dans le cadre d'un point permanent unique inscrit à l'ordre du jour (qui en compte dix) du Conseil des droits de l’homme à l'ONU, auquel la Suisse demande<ref name=":10" group="Note">« en Modèle:Date-… il avait…été décidé… que la situation des droits de l'homme dans les pays du monde serait traitée sous différents points de ⟨l'⟩ordre du jour. Par contre, la question d'Israël et de la Palestine est discutée au point 7, créé spécialement à cet effet. La situation qui prévaut dans tous les autres pays est, quant à elle, examinée aux points 4 et 10. Dans la pratique, le point 7 fait à chaque fois l'objet d'un à deux jours de discussions, tandis que le Conseil n'accorde que quelques heures de son temps à la situation dans le reste du monde. Ainsi, depuis Modèle:Date-, il a adopté 68 résolutions contre Israël, et 67 concernant tout le reste du monde.
Vu la situation réelle des droits de l'homme dans le monde, la Suisse… ferait bien… de proposer au Conseil de supprimer ce point 7, qui vise spécifiquement Israël. Il devrait lui tenir à cœur de promouvoir le respect des droits de l'homme en général, plutôt que de soutenir la mise au pilori systématique d'un seul pays. », Le Parlement suisse, septembre 2017.</ref> en 2017 que ce point 7 soit supprimé afin de ne plus « soutenir la mise au pilori systématique d'un seul pays » ; cette demande a été rejetée en 2018<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Ainsi, l'ONG UN Watch dont la mission première est d’assurer que l’ONU respecte sa propre Charte et que les Droits de l’Homme soient accessibles à tous, s'inquiète régulièrement du systématisme des résolutions onusiennes contre Israël<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref> et de l’irrationalité de certaines conclusions des commissions contre l’État hébreu<ref>Modèle:Lien web</ref>, qui rejoignent les « accusations moyenâgeuses d'empoisonnement des puits »<ref>Modèle:Lien web</ref>. Aussi, l'ONG dénonce-t-elle précisément l'incitation à la haine, à l'antisémitisme et au terrorisme<ref>Nouveau rapport de 130 pages : les enseignants UNRWA incitent au terrorisme et à l’antisémitisme, sur UN Watch, 12 février 2017.</ref> contre Israël ou les Juifs par de nombreux employés et enseignants palestiniens de l'agence UNRWA financée par l'ONU qui leur délivre pourtant un « Certificat d'éthique »<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Le 23 avril 2017, Antonio Guterres, premier secrétaire général de l'ONU à participer à l'Assemblée plénière du Congrès juif mondial, déclare : Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web</ref>. Néanmoins, il ne reconnaît pas de lien associatif entre l'antisémitisme contemporain et l'isolement d'Israël<ref>Modèle:Lien web</ref>. Cet avis n'est pas partagé par l'historien Yakov Rabkin qui appelle justement à dissocier les juifs et Israël. Selon lui, la politique d'Israël à l'égard des Palestiniens peut bien être à la source d'une violence antijuive en Europe, du fait d'une confusion fallacieuse qui s'est installée dans les esprits<ref>Rabkin Yakov M, « L'opposition juive au sionisme », Revue internationale et stratégique, 2004/4 (Modèle:N°), Modèle:P.. DOI : 10.3917/ris.056.0017. URL : https://www.cairn.info/revue-internationale-et-strategique-2004-4-page-17.htm</ref>.
Droit à l'expression
Loin de s'interroger sur le sens de la focalisation des détracteurs d'Israël répondant néanmoins au test 3D d'identification de l’antisémitisme, le 28 mai 2018, plusieurs personnalités (dont Gisèle Halimi, Rony Brauman, Pierre Joxe, Gilles Manceron, Lilian Thuram, Pierre Haski, Christophe Deloire…) lancent une pétition et apportent leur soutien à Pascal Boniface face aux accusations d'antisémitisme dont il est l'objet. Ils réclament comme lui « le droit de pouvoir [s]'exprimer librement sur le conflit israélo-palestinien » sans être accusés d'antisémitisme<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Déclarations de Mahmoud Abbas
Le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas est critiqué par plusieurs organisations de lutte contre l'antisémitisme et les historiens spécialisés, qui l'accusent de négationnisme et de minimiser le nombre de victimes du génocide<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Le Modèle:Date-, prononçant un discours devant le Parlement de l'Union européenne, lui-même accuse certains rabbins israéliens d'avoir appelé à empoisonner l'eau des puits pour tuer les Palestiniens<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>.
En décembre 2017, à nouveau il accuse les Juifs de « contrefaire l'histoire et la religion », d'être des maîtres de la falsification et prétend que le Coran affirme que les Juifs « falsifient la vérité »<ref>Voir sur theguardian.com.</ref>.
Le Modèle:Date-, lors d'un discours à l'occasion d'une session du Conseil national palestinien, qu'il a qualifiée de « leçon d'histoire », il déclare que la cause principale de l’extermination de six millions de Juifs durant la Shoah n’était pas l’antisémitisme, mais Modèle:Citation. Selon lui, les Juifs auraient choisi de se laisser tuer plutôt que d'émigrer vers la Palestine mandataire. Il affirme également qu'Hitler aurait facilité l’établissement d’un foyer juif en Palestine à la suite d'un accord financier, l'accord d'Haavara, avec l'Anglo-Palestine Bank. Il nie en outre qu’il y aurait eu des pogroms contre des communautés juives ayant vécu dans les pays arabes et musulmans<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Le Modèle:Date-, Saeb Erakat réagit au nom de l’Autorité palestinienne aux condamnations internationales, de l'Union européenne et de l'ONU<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>, se disant « choqué » par ce qu'il qualifie Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Le 4 mai de la même année, à la suite de la vague de condamnations internationale, Abbas présente ses excuses et déclare qu'il respecte la foi juive, condamne l'antisémitisme et la Shoah<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Antisémitisme au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle
Outre l'antisémitisme sanglant qui réapparaît en Europe et aux États-Unis dans divers attentats (Toulouse,musée juif de Belgique, Hypercasher, Pittsburgh…), on constate un retour aux accusations moyenageuses de propagation des épidémies : le 25 janvier 2021, Antonio Guterres, secrétaire général de l'ONU, déplore la montée de l'antisémitisme dans le monde, liée à la pandémie de COVID-19. Il dénonce les accusations contre les Juifs d'avoir créé le virus dans une tentative de domination du monde. Pour lui, « l'antisémitisme est la forme la plus ancienne, la plus persistante et la plus enracinée de racisme et de persécution religieuse dans notre monde »<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>.
En 2021, la théorie du complot juif revient en France dans l'actualité à l'occasion de l'affaire Mais qui ?<ref name=":42">Modèle:Lien web</ref>,<ref name=":22">Modèle:Lien web</ref>,<ref name=":14">Modèle:Lien web</ref>,<ref name=":02">Modèle:Article</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Solitude des Juifs ?
Pour le rabbin Delphine Horvilleur, les agressions antisémites des années 2010 viennent « a priori, de mondes très différents » : des djihadistes comme Mohammed Merah en mars 2012 à Toulouse, du « gang des barbares », des slogans en marge des manifestations de « gilets jaunes », des suprémacistes américains blancs comme à Pittsburg ou noirs comme dans la Modèle:Lien, des profanateurs de stèles en Alsace<ref name=LM200109>Modèle:Lien web - article payant aussi disponible sur le site du CRIF.</ref>. Elle ajoute que pour les suprémacistes comme pour l'extrême gauche, les Juifs confisqueraient quelque chose au « vrai peuple ». L'affaire Sarah Halimi lui paraît « emblématique » : « l'arrêt de la cour d’appel décrit Traoré comme un « baril de poudre » et l’antisémitisme comme « l’étincelle » ». Delphine Horvilleur se demande pourquoi, ces dernières années, l’antisémitisme « permet » le passage à l’acte et fait étincelle. Elle conclut alors que « dans le refus de penser plus globalement le phénomène, on a renforcé la solitude des juifs »<ref name=LM200109/>.
Législation
Institutions internationales
En 1993, les chefs d’États membres du Conseil de l'Europe établissent la Commission européenne contre le racisme et l'intolérance (CERI) et décident de mettre en œuvre une politique commune de lutte contre le racisme, la xénophobie et l'antisémitisme<ref name=CAS>Modèle:Harvsp.</ref>. À la suite de la croissance de l'antisémitisme en Europe, l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe adopte en 2007 la résolution 1563 « Combattre l'antisémitisme en Europe » qui met l'accent sur le danger immense de l'antisémitisme et demande aux États membres de mettre systématiquement en œuvre une législation criminalisant l'antisémitisme et les autres discours de haine<ref name=CAS/>. Elle leur demande aussi de condamner toutes les formes de négation de l'Holocauste<ref name=CAS/>.
En 2008, c'est l'Union européenne qui adopte la décision-cadre 2008/913/JHA concernant la lutte contre le racisme et la xénophobie<ref name=CAS/>. En vertu de cette décision, Viviane Reding, commissaire européenne chargée de la justice, demande, lors de la Journée internationale de commémoration de l'Holocauste en 2014, « à tous les États membres de l’UE d'agir afin de transposer intégralement la décision-cadre de l’UE et de garantir son application sur le terrain »<ref>Modèle:Lien web</ref>.
L'Assemblée générale des Nations unies tient une session extraordinaire le 22 janvier 2015 consacré à la lutte contre l'antisémitisme, la première de son histoire<ref name=NYT>Modèle:Lien web</ref>. Elle est ouverte par Bernard-Henri Lévy<ref>Modèle:Lien web</ref>. L'ambassadeur d'Arabie saoudite y représente l'Organisation de la coopération islamique<ref name=NYT/>.
Législation française
Des lois nombreuses forment le dispositif français de lutte contre le racisme, la xénophobie et l’antisémitisme :
- 1881 : loi du Modèle:Date- sur la liberté de la presse (chapitre Modèle:IV), première loi sanctionnant les propos publics discriminatoires ;
- 1939 : décret-loi Marchandeau du 21 avril 1939, modifiant la loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse. Il réprime l’excitation à la haine raciale ou religieuse. Le décret-loi Marchandeau sera abrogé le 27 août 1940 par le gouvernement de Vichy<ref>Claude Liauzu, La société française face au racisme, Éditions Complexe, 1999, Modèle:P..</ref> ;
- 1972 : loi no 72.546 du Modèle:Date- relative à la lutte contre le racisme par laquelle un certain nombre d’actes de la vie courante sont érigés en infraction (par exemple, le refus de fournir un bien ou le licenciement pour des raisons raciales) ;
- 1990 : loi no 90-615 du Modèle:Date- tendant à réprimer tout acte raciste, antisémite ou xénophobe avec en particulier, création du délit de contestation de crime contre l’humanité : négationnisme ;
- 1994 : le Nouveau Code Pénal, publié le Modèle:Date-, a créé de nouvelles infractions et renforcé la répression des délits racistes (l'étendant aux personnes morales) ;
- 2003 : décret no 2003-1164 du Modèle:Date- portant création du comité interministériel de lutte contre le racisme et l'antisémitisme. NOR : PRMX0300202D
- 2004 : la loi no 2004.204 du Modèle:Date- portant adaptation de la justice aux évolutions de la criminalité précise cette circonstance aggravante quand l’infraction est « précédée, accompagnée ou suivie de propos, écrits, images, objets ou actes » racistes ou antisémites. La loi prévoit différentes sanctions pénales allant de l’amende à l’emprisonnement. Ainsi, l’injure raciale est punie - au maximum - de 6 mois d’emprisonnement et/ou d’une amende de Modèle:Unité.
- 2004 : sur Internet (cybercriminalité), la loi no 2004-575 du Modèle:Date- dispose que Modèle:Citation.
- 2019 : le président de la République, Emmanuel Macron annonce la mise en œuvre de la définition de l'antisémitisme de l'Alliance internationale pour la mémoire de l'holocauste (IHRA)<ref>Modèle:Lien web</ref> adoptée par le Parlement européenModèle:Note et, au 2 décembre 2019 par quinze états membres de l'Union européenne dont l'Allemagne et le Royaume-Uni<ref>Modèle:Lien web</ref>. Une résolution en ce sens est adoptée par l'Assemblée nationale à l'initiative de Sylvain Maillard, député LREM, le 3 novembre 2019<ref name="francetvinfo1"/> puis par le Sénat le 5 octobre 2021<ref>{{[lien web|titre=Antisémitisme : Le Sénat approuve un texte qui reprend la définition de l’IHRA|site=The Times of Israel|date=5 octobre 2021|url=https://fr.timesofisrael.com/antisemitisme-le-senat-approuve-un-texte-qui-reprend-la-definition-de-lihra/}}</ref>. Elle s'appuie sur la résolution du Parlement européen contre l'antisémitisme du Modèle:1er juin 2017<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref name=Ep_page56 /> et fait référence à la définition « opérationnelle » et « non contraignante » de l'antisémitisme de l'IHRA<ref>Modèle:Lien web</ref> : Modèle:Citation.
Références législatives
Site Légifrance
- Site de la présidence de la République française<ref>Lutte contre l'antisémitisme, le racisme et la xénophobie - Jacques Chirac, 22 mai 2003</ref>
- Ministère de la Justice : Les lois antiracistes<ref>Les lois antiracistes - Ministère de la Justice, 4 novembre 2005 Modèle:Pdf.</ref>
- Haute Autorité de lutte contre les discriminations et pour l'égalité (Halde) : rapport annuel<ref>Rapport annuel 2007 de la Halde</ref>
- La Documentation française :
- Lutte contre le racisme, l’antisémitisme et la xénophobie : rapport annuel de la Commission nationale consultative des droits de l'homme<ref>La lutte contre le racisme et la xénophobie : rapport d'activité 2007 - La Documentation française, 2008</ref>
- Autres documents :
- Moyens de la lutte contre l’expression raciste, antisémite, ou xénophobe sur l’internet : dossier de presse, Forum des droits sur l’internet, Modèle:Date-
- Comité interministériel de lutte contre le racisme et l’antisémitisme, service de presse du Premier ministre
Législation européenne
En Modèle:Date-, le Conseil de l'Europe a ouvert à la signature le Protocole additionnel à la convention sur la cybercriminalité. Le Modèle:Date-, le ministre français des Affaires étrangères a ainsi présenté au Conseil des ministres un projet de loi autorisant l’approbation de ce protocole additionnel.
Ce protocole négocié à la demande de la France, demande aux États de criminaliser la diffusion de matériel raciste et xénophobe par le biais de système informatiques afin d’« améliorer la lutte contre les actes de nature raciste et xénophobe commis par le biais de systèmes informatiques, en harmonisant le droit pénal » français et européen. Les comportements visés :
- la diffusion de matériel raciste et xénophobe ;
- la diffusion d'insultes et menaces motivées par des considérations racistes et xénophobes ;
- l'approbation ou justification publique des faits de génocide ou de crime contre l’humanité.
Comme indiquée dans la section Définitions, plus haut, le Parlement européen a adopté le Modèle:Date- une résolution recommandant aux pays membres d'adopter la définition de l'antisémitisme proposée dans cette résolution<ref name=Ep_page56/>.
Analyses
Sociologie
Différentes théories sociologiques tentent d'expliquer les causes de l'antisémitisme. Il existe deux approches principales : une première qui étudie les discriminations, les mythes et l'idéologie et une seconde qui étudie la mobilisation anti-juive, la violence et la persécution. D'autres approches théoriques expliquent aussi l'antisémitisme : l'une étudie l'interaction des Juifs avec la société occidentale parfois décrite comme hégémonique, une autre met en cause un phénomène de xénophobie universelle, et une autre néo-marxiste et fonctionnaliste qui suppose que l'antisémitisme est un outil de la classe dominante capitaliste pour orienter l'agression contre les étrangers, et ainsi détourner l'attention des injustices<ref name="FEIN"/>.
Historiquement, l'antisémitisme est considéré comme permanent depuis le Moyen Âge. Ainsi Jacob Katz met-il en cause la persistance de l'antisémitisme contemporain à partir de la stigmatisation chrétienne des Juifs comme « parias »<ref name="FEIN">Modèle:Ouvrage</ref>. Pour Jules Isaac, le problème remonte au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, avec la création de « l'enseignement du mépris » contre le judaïsme et ses fidèles, principalement par les Pères de l'Église<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. De plus, les théories racistes furent propagées par les milieux scientifiques au Modèle:S mini- et au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref name="PDG">Modèle:Ouvrage</ref>.
Yves Chevalier, se réfère aux théories des foules pour expliquer l'antisémitisme. Il cite Gustave Le Bon pour qui les foules connaissent seulement les sentiments violents et extrêmes et Ernst Simmel pour qui l'individu moderne a tendance à submerger son moi dans la foule pour « décharger ses tendances destructrices précipitées par ses frustrations »<ref name="Chevalier">Modèle:Ouvrage</ref>. Michel Wieviorka met en cause la désintégration de la raison et des valeurs universelles, au sein de l'identité communautaire<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. Léon Poliakov, met en évidence dans la société moderne d'un phénomène de « causalité diabolique » qui s'exprime dans les théories complotistes et serait le résultat d'une laïcisation des superstitions religieuse<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. Pierre-André Taguieff quant à lui note que l'analyse anthropologique met en évidence une reproduction des idéaux du racisme, de manière automatique et infralogique, au sein des structures familiales<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.
Selon Christian Delacampagne, le problème provient de la culture occidentale qui serait fondamentalement intolérante, et note l'existence d'un racisme systématique et rationalisé au sein des sociétés occidentales. Selon son opinion, le problème provient de l'Occident qui éprouve le besoin de se détruire et de détruire l'Autre<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.
Certains mettent en avant le caractère universel du racisme, des réactions de peur et du refus de l'étranger, qui seraient des réactions « instinctives » de l'homme<ref name="PDG"/>. D'autres mettent en avant que le racisme peut servir à masquer la réalité de la lutte des classes. soit en justifiant l'exploitation et l'injustice, ou bien en attribuant la responsabilité de l'oppression à une « race » étrangère : les Juifs, pour les antisémites. Selon cette analyse : « l'antisémitisme est le socialisme des imbéciles »<ref name="PDG"/>.
En temps de crise les Juifs sont pris en boucs émissaires: « victime sacrificielle », et les autorités religieuses, économiques ou politiques, qui sont souvent responsables des abus peuvent exploiter ce phénomène social<ref name="Chevalier"/>. Yves Chevalier, décrit ce processus d'émissarisation, comme une technique de mobilisation des masses en vue d'objectifs socio-politiques qu'il fait remonter à l'antijudaïsme religieux, qui fut popularisé jusqu'au point de faire partie de la société occidentale<ref name="Chevalier"/>.
Michael Marrus décrit trois niveaux d'antisémitisme, un extérieur, avec antipathie antijuive souvent modérée. Un second défensif et hostile, plus intense et instable, qui se manifeste dans les troubles d'origine économiques et politiques. Le troisième niveau, est quant à lui fanatique<ref name="Chevalier"/>.
Psychologie
D'un point de vue psychologique, le préjudice de l'antisémitisme, est étudié comme lié à une vulnérabilité personnelle. L'explication cognitiviste lie l'antisémitisme à une généralisation ou un apprentissage erroné (comme pour Alice Miller qui se penche sur l'éducation violente) tandis que l'hypothèse de Theodor W. Adorno, y voit un lien avec la personnalité autoritaire. Une explication alternative, y voit le résultat du conflit Modèle:Lien dont les Juifs font partie<ref name="FEIN"/>. Morris Janowitz et Bruno Bettelheim décrivent les attaques contre le hors-groupe par projection de ses propres défauts ou insuccès comme étant des manifestations irrationnelles et d'évasion en lien avec le mouvement dynamique de l'individu au sein de la structure sociale<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. Pour Nathan Ackerman et Marie Jahoda, la fonction de l'antisémitisme à travers différents mécanismes psychologiques comme la projection, la négation, la substitution de l’agressivité et la rationalisation, permet la réduction de sentiments d'anxiété. Mais précisent que ce rôle joué par l'antisémitisme est possible du moment qu'il soit adopté par la culture de l'individu<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. Comme étude récente, l'étude de Dario Padovan et Alfredo Alietti de 2017, conclut que l'autoritarisme et l'ethnocentrisme sont des facteurs corrélés à l'intolérance des Juifs<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.
D'un point de vue psychanalytique, les peurs et l'hostilité de la personne antisémite sont externalisées, déplacées et projetées sur une minorité vulnérable<ref name="FEIN"/>. Ainsi il serait un individu obsédé par le besoin de nier sa propre castration, donc ses limites, et donc sa mort. Mais il s'apparente également au névrosé grave qui désire inconsciemment, régresser à la formation du je : « vers le corps de la mère ». Les Juifs seraient choisis comme boucs émissaires, du fait que leur différence serait angoissante pour le raciste, qui est confronté à la fragile image de toute-puissante à laquelle il s'identifie<ref name="PDG"/>. Une autre perspective se focalise sur la haine du père chez les chrétiens, qui voient les Juifs, comme une image déformée de leur propre père, par projection de leur ancien conflit et de leurs tendances réprimées. Les Juifs seraient assimilés à des adeptes du Père, et non du Fils ou du retour de la Mère. De plus dans l'imaginaire enfantine chrétien, l'image des Juifs peut servir comme une représentation refoulée « du mal »<ref name="Chevalier"/>.
De plus, certains insistent que la haine serait primitive, et donc l'antisémitisme ferait partie de cette « haine généralisée »<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. Jean-Bertrand Pontalis voit dans le racisme, au moins dans ses manifestations extrêmes, comme une paranoïa collective. Il affirme que l'angoisse xénophobe provient d'une angoisse du huitième mois, l'autre est associé au « mauvais objet » et l'individu « expulse dans l'autre », la contradiction interne, la violence et le pulsionnel<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. Face à la névrose de la peur de perdre son intégrité individuelle, le raciste identifie celle-ci à l'intégrité de son groupe ethnique et souffre de cette image imparfaite. Pour Ashley Montagu, l'agressivité, comme énergie affective nécessite un objet pour se décharger, et la culture permet ainsi sans blâme social, de prendre comme objet des minorités ethniques et des « races maudites ». Ainsi le raciste antisémite, par projection, assimile sa victime juive à sa propre agressivité et par exemple un homme avec des impulsions sexuelles contrariées, détestera ses victimes à qui il prêtera par exemple « une sexualité excessive, bestiale et donc menaçante pour notre humanité » et un autre avec un sentiment démesuré de culpabilité, détestera ses victimes, par exemple sous prétexte que ceux-ci sont « excessivement légalistes, respectueux de conventions vieillottes et ennemis de toute vie spontanée »<ref name="PDG"/>.
Philosophie
D'un point de vue philosophique, Jean-Paul Sartre voit dans l'antisémitisme à la fois une conception et un état de passion, qui a la haine pour foi. Il décrit l'antisémitisme comme un choix personnel non seulement contre les Juifs, mais contre l'humanité, l'histoire et la société : une fierté des médiocres<ref name="FEIN" />. Pour Sartre, l'antisémite est un homme qui a peur (non des Juifs mais de lui-même, de sa conscience, de ses instincts, de la sociétéModèle:Etc.) : « L'antisémitisme, en un mot, c'est la peur devant la condition humaine »<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
La philosophe Hannah Arendt, met en cause la montée de l'impérialisme à partir de la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle qui après la Première Guerre mondiale désintègre l'État-nation ainsi que la communauté juive occidentale, qui sera sujette à la haine pour son cosmopolitisme et au mépris pour son impuissance<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
Bibliographie
- {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Helmut Andics, Der Ewihe Jude. Ursachen und Geschichte des Antisemitismus (1965), traduction française Histoire de l'antisémitisme, Paris, Albin Michel, 1967
- Hannah Arendt, Sur l'antisémitisme, (Les Origines du totalitarisme, t.1), Paris, Le Seuil, Modèle:Coll
- Sylvain Attal, La Plaie. Enquête sur le nouvel antisémitisme, Paris, Denoël, 2004, 334 Modèle:P.
- Etienne Balibar (dir.), Antisémitisme : l'intolérable chantage. Israël-Palestine, une affaire française ?, éd. La Découverte, 2003
- Georges Bensoussan, Juifs en pays arabes : le grand déracinement 1850-1975, , Paris, Tallandier, 2012 (présentation en ligne par l'auteur).
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- Lutte contre les discriminations raciales, in Regards sur l’actualité, no 299, Modèle:Date-
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- Jean-Pierre Faye & Anne-Marie de Vilaine, La Déraison antisémite et son langage, Arles, Actes Sud, Modèle:Coll, 1993
- Jean-François Faü, L'Image des Juifs dans l'art chrétien médiéval, Paris, Maisonneuve et Larose, 2005
- G. Fellous, Actes racistes et antisémites, aujourd’hui, en France, dans Regards sur l’actualité, no 305, Modèle:Date-
- André Glucksmann, Le Discours de la haine, Paris, Hachette, 2005, Modèle:Coll
- Martin Goodman, Rome et Jérusalem, traduit de l'anglais par Michel Bessières, Agnès Boltz et Sylvie Kleiman-Lafon, Paris, éditions Perrin, 2009
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- Bernard Lazare, L'Antisémitisme, son histoire et ses causes, Modèle:Coll, Éditions de la Différence, Paris 1982 (édition papier utilisée : le chapitre sera indiqué pour les notes) L'Antisémitisme, son histoire et ses causes, 1894
- Bernard-Henri Lévy, L'Esprit du judaïsme, Grasset, 2016
- Bernard Lewis, Semites and anti-Semites: an inquiry into Conflict and Prejudice, Modèle:2e édition, New York, W. W. Norton, 1999.
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- David Saada : La Trace du Sinaï. Les racines profondes de la judéophobie. Bookelis, 2019
- Georges-Elia Sarfati, Discours ordinaire et identités juives. La représentation des Juifs et du judaïsme dans les dictionnaires et encyclopédies de langue française, du Moyen Âge au Vingtième siècle, préface de Jean-Pierre Faye, Berg International, 1999
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- Paul Thibaud, La Question juive et la crise française, Le Débat, no 131, septembre-Modèle:Date-, Modèle:P.35-53
- Nicolas Weill, La République et les antisémites, Paris, Grasset, 2004, 141 Modèle:P.
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- Stéphane Zagdanski, De l'antisémitisme, Julliard, 1995. Nouvelle édition revue et augmentée, Climats, Flammarion, 2006, 380 Modèle:P.
Notes et références
Notes
Références
Voir aussi
Modèle:Autres projets Modèle:Catégorie principale
Articles connexes
Liens externes
- L'histoire de l'antisémitisme dans une approche thématique et chronologique
- L'« antisémitisme » : une hostilité contre les Juifs sur PHDN
- Psychanalyse et antisémitisme
- Quatre hypothèses comparatives France-Pologne sur la violence antisémite au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle
- Séminaire: L'Europe, contre l'antisémitisme et pour une Union de la diversité. Bruxelles, le 19 février 2004 Discours de Modèle:Mme A. Goldstaub Fondazione Centro di Documentazione Ebraica Contemporanea CDEC), Milan
- Robert Badinter sur l'antisémitisme : tirer les enseignements de l'histoire, discours à l'Unesco, Modèle:Date-
- La caricature antisémite sur l'ISGAP, Institut d'étude sur l'antisémitisme
- "Documents" par Jacques Petitjean Roget, et Eugène Bruneau-Latouche, en 2000 aux Editions Desormeaux [1].