Gisèle Halimi

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Modèle:En-tête label Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Personnalité politique

Gisèle Halimi Modèle:MSAPI<ref group=alpha>Prononciation en français de France retranscrite selon la norme API.</ref> (Modèle:Lang-ar, Modèle:Lang), née Zeiza Gisèle Élise Taïeb (Modèle:Lang, Modèle:Lang) le Modèle:Date de naissance à La Goulette en Tunisie et morte le Modèle:Date de décès à Paris, est une avocate, militante féministe et femme politique franco-tunisienne.

Avocate, elle défend à partir des années 1950 des militants de l'indépendance de l'Algérie, alors colonie française, dont notamment des membres du Front de libération nationale (FLN). À partir de l'année 1960, elle assure la défense de l'activiste et militante Djamila Boupacha, accusée de tentative d'assassinat puis torturée et violée, en détention, par des soldats français. Aux côtés de Simone de Beauvoir, elle médiatise ce procès afin de mettre en lumière les méthodes de l'armée française au moment de la guerre d'Algérie.

Figure du féminisme en France, elle est la seule avocate signataire du manifeste des 343 de 1971 réunissant des femmes qui déclarent avoir déjà avorté et réclament le libre accès à l'avortement, alors réprimé en France. Dans la foulée, elle fonde le mouvement Choisir la cause des femmes, aux côtés notamment de Simone de Beauvoir et Jean Rostand. En 1972, lors du procès de Bobigny, son action en tant qu'avocate de femmes accusées d'avortement illégal permet l'acquittement de trois des accusées ainsi qu'un sursis pour la quatrième, et contribue à l'évolution vers la loi Veil sur l'interruption volontaire de grossesse, en 1975.

De même, sa stratégie de défense médiatisée de deux jeunes femmes victimes en 1974 d'un viol collectif jugé en 1978, Anne Tonglet et Araceli Castellano, contribue à l'adoption d'une nouvelle loi en 1980, définissant clairement l'attentat à la pudeur et le viol, permettant de reconnaître ce dernier comme un crime, alors qu'il était traité jusque-là le plus souvent comme un délit en droit français.

Proche de François Mitterrand, elle est élue députée lors des élections législatives de 1981, un mandat qu'elle occupe jusqu'en 1984. Militant pour la parité en politique, elle obtient en 1982 le vote d'un article de loi autorisant des quotas par sexe aux élections, mais le texte est annulé par le Conseil constitutionnel. Aux côtés de Robert Badinter, elle est à l'origine de la loi abrogeant la distinction de la majorité sexuelle pour les rapports homosexuels.

À partir de 1985, elle occupe plusieurs fonctions successives à l'UNESCO (ambassadrice de la France, présidente du comité des conventions et des recommandations) puis à l'Organisation des Nations unies (conseillère spéciale de la délégation française à l'Assemblée générale, rapporteuse pour la parité entre hommes et femmes dans la vie politique). Elle est en outre l'une des fondatrices de l'association altermondialiste ATTAC en 1998.

En 2008, elle publie avec l'association Choisir l'essai La clause de l'Européenne la plus favorisée qui propose de généraliser à l'ensemble des citoyennes de chaque pays membre de l'Union européenne la disposition la plus favorable dans chaque domaine des droits des femmes.

Biographie

Enfance

Zeiza Taïeb<ref group=alpha>Zeiza Taïeb prend le nom de Gisèle Halimi en 1949.</ref> naît le Modèle:Date à La Goulette<ref>Modèle:Lien archive.</ref>,<ref name=":394495">Modèle:Article.</ref>, dans une famille juive pratiquante<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref name=":6">Modèle:Lien web.</ref> près de Tunis. Elle est issue d'une famille modeste<ref name=":394495"/>,<ref name="Maitron"/>, d'une mère d'origine espagnole<ref name=":6"/> (séfarade), Fortunée Mettoudi, dite Fritna, et d'un père d'origine berbère, Édouard Taïeb, un expert<ref name="WsW">Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Son père a commencé comme garçon de course dans un cabinet d'avocat avant d'être clerc de notaire<ref name="Maitron"/>,<ref name=":394495"/>. Zeiza Taïeb est passionnément aimée par ce père pourtant si désolé d'avoir une fille qu'il met plusieurs semaines à l'avouer à ses amis<ref name="savi"/>. Elle dit de sa mère, à qui elle a consacré un livre publié en 1999<ref group="alpha">Modèle:Ouvrage.</ref>, que celle-ci Modèle:Citation et qu'elle est Modèle:Citation, ayant Modèle:Citation<ref name=":394495"/>. Selon Le Maitron, Modèle:Citation<ref name="Maitron"/>.

Elle se révolte au sein de sa famille contre l'obligation faite aux filles de servir les hommes à table, y compris ses frères, et contre l'obligation de se consacrer à des tâches ménagères dont ses frères sont dispensés<ref name="Maitron"/>. À l'âge de treize ans, elle entame une grève de la faim afin de ne plus avoir à faire le lit de son frère. Au bout de trois jours, ses parents cèdent<ref name="savi"/> et elle écrit dans son journal intime de l'époque : Modèle:Citation<ref name="test">Conférence à Paris-Diderot du Modèle:Date.</ref>. Elle a auparavant également entamé une grève de la faim à dix ans pour appuyer son droit à la lecture<ref name="savi"/> et obtient de bons résultats scolaires là où ses frères échouent<ref name=":394495"/> : l'indifférence à ce sujet au sein de sa famille ajoute à son indignation<ref name="Maitron"/>.

Selon une hypothèse formulée par Le Maitron, le racisme des Français et de ses parents ainsi que l'antisémitisme à l'école pourraient expliquer l'importance de son engagement en faveur de la décolonisation, tandis que l'engagement d'un oncle du côté paternel au sein du Parti communiste tunisien pourrait éclairer sa socialisation politique<ref name="Maitron"/>.

Des années plus tard, elle estimera qu'elle avait en elle Modèle:Citation<ref>Modèle:Article.</ref>.

Formation

Après l'obtention de son baccalauréat au lycée Armand-Fallières de Tunis<ref>Modèle:Lien web.</ref>, elle refuse un mariage arrangé avec un marchand d'huile pour ses quinze ans<ref name=":394495"/>,<ref name="Maitron"/>, et obtient l'autorisation de suivre ses études en France l'année suivante<ref name="savi"/>.

Elle obtient sa licence en droit et deux certificats de licence de philosophie au sein de l'actuelle université Panthéon-Sorbonne<ref name="WsW"/>,<ref name="obs1">Modèle:Article.</ref>, elle est en même temps élève à l'Institut d'études politiques de Paris<ref name=":394495"/>,<ref name="WsW"/>. Tout au long de ses études, Zeiza Taïeb est boursière<ref name="savi"/> et occupe un emploi de téléphoniste pour payer une partie de ses études<ref name="Maitron"/>. Elle obtient son diplôme d'avocat en 1948<ref name="WsW"/>. Peu avant ses vingt ans, à la fin des années 1940, elle contracte un mariage arrangé avec Raymond Zemmour, un magistrat installé en Normandie, mais divorce quelques mois plus tard<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

En 1949, après s'être mariée avec un fonctionnaire au ministère de l'Agriculture, Paul Halimi<ref>Modèle:Article.</ref>, Zeiza Taïeb prend le nom de Gisèle Halimi et entre au barreau de Tunis pour plaider de petites affaires puis défendre des syndicalistes et des indépendantistes tunisiens<ref name=":394495"/>. Elle poursuit ensuite sa carrière d'avocate à Paris où elle s'inscrit au barreau en 1956<ref name="WsW"/>.

Carrière juridique

Décolonisation

Modèle:Article détaillé

Dès les années 1950, Gisèle Halimi milite pour l'indépendance de son pays, la Tunisie<ref name=":394495"/>, mais aussi pour celle de l'Algérie. À partir de 1956, elle est l'avocate de condamnés algériens dans une affaire de condamnation sur des aveux extorqués, voire imposés, à 44 détenus dont 17 femmes<ref name="Maitron"/>, puis dénonce les tortures pratiquées par l'armée française et défend les militants du Mouvement national algérien poursuivis par la justice française. Elle vit alors chichement dans un deux-pièces du [[10e arrondissement de Paris|Modèle:10e]] avec ses deux fils<ref name=":394495"/>. Entre 1956 et 1957, avec l'avocat communiste Léo Matarasso, elle parvient à mettre en cause des autopsies truquées d'un médecin qui reconnaîtra ses déclarations mensongères<ref name="Maitron"/>. Elle devient l'une des principaux avocats du Front de libération nationale (FLN) algérien<ref name=":394495"/>, ce qui lui vaut d'être arrêtée et brièvement détenue<ref name=":394495"/>, ainsi que d'être menacée de mort, ce qui est alors pris très au sérieux par les services de police<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Fichier:Djamila Boupacha 1963.jpg
Djamila Boupacha en 1963.

À partir de 1960, elle prend la défense de Djamila Boupacha, militante du FLN, accusée d'avoir déposé une bombe dans un snack-bar d'Alger<ref>Modèle:Article.</ref>, avant d'être torturée et violée, en détention, par des soldats français<ref name="savi"/>. Gisèle Halimi axe sa défense sur l'invalidité des aveux obtenus sous la torture et, avec l'accord de Djamila Boupacha, fait publiquement état de son viol, et porte plainte contre X. Pour la première fois pour un procès de ce type, des médecins gynécologues sont convoqués comme experts<ref name=":4"/>. Gisèle Halimi ne peut assister au premier procès prévu devant le tribunal militaire, et doit donc y déléguer l'un de ses correspondants en Algérie, Modèle:Me<ref name=":4"/>,<ref name=":5">Modèle:Article.</ref>, qui est assassiné à Alger le Modèle:Date<ref>Modèle:Article.</ref>. Devant les entraves juridiques, elle porte plainte contre le général Ailleret, commandant supérieur des forces armées en Algérie, et contre Pierre Messmer, ministre des Armées, pour violation des droits constitutionnels de sa cliente. Les deux hauts responsables sont inculpés pour forfaiture, ce qui médiatise le dossier. Elle obtient par ailleurs le dépaysement du procès à Caen, et mobilise ses réseaux pour former un comité de défense<ref name=":4"/> qui collecte les fonds nécessaires pour financer le rapatriement en France<ref name=":5"/>. Ce procès est notamment défendu dans les colonnes du journal Le Monde par l'écrivaine et philosophe Simone de Beauvoir qui, dans la foulée, coécrit avec Gisèle Halimi Djamila Boupacha, un ouvrage qui obtient de nombreux soutiens et la participation de grands noms<ref name=":4">Modèle:Article.</ref>. Le portrait de Djamila Boupacha au crayon sur papier daté du Modèle:Date par Pablo Picasso<ref>Modèle:Ouvrage.</ref> est publié le Modèle:Date à la une du magazine Les Lettres françaises et figure le même mois aux éditions Gallimard<ref group=alpha>Modèle:Citation. Modèle:Article.</ref> en regard de la page de titre du livre<ref name="RMN">Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref name="Alain Ruscio">Modèle:Ouvrage.</ref>. Ce dessin, qui aurait contribué à sauver Djamila Boupacha de la peine de mort<ref name="Alain Ruscio"/>,<ref name="Chawki Amari"/>, estimé à 400 millions de dollars, appartient aujourd'hui à un collectionneur américain<ref name="Chawki Amari">Modèle:Lien web.</ref>. Condamnée à mort en France le Modèle:Date, Djamila Boupacha est amnistiée à la suite des dispositions prises par les accords d'Évian<ref name="RMN"/> et libérée le Modèle:Date<ref name="savi"/>.

En Modèle:Date, en pleine guerre du Viêt Nam, le médecin français Marcel-Francis Kahn rencontre brièvement Hô Chi Minh avec Gisèle Halimi<ref name="lmmfk">Modèle:Lien web.</ref>, puis y retourne en mission d’observation pour le Tribunal Russell<ref name="lmmfk"/>, sur les crimes de guerre des États-Unis au Viêt Nam, également connu sous le nom de Modèle:Citation, et organise la collecte Modèle:Citation. Gisèle Halimi préside ainsi une commission d'enquête du Tribunal Russell<ref name=":1">Modèle:Article.</ref>.

Le Modèle:Date, Gisèle Halimi est l'invitée de l'émission Aujourd'hui Madame sur la deuxième chaîne de l'ORTF. Elle y défend l'avortement libre et la lutte contre le racisme et répond aux critiques sur son engagement pour l'indépendance algérienne<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Droit à l'avortement

Modèle:Article détaillé

Fichier:Walk in Talk in in oude RAI. De Franse-Tunesische advocate en feministisch act, Bestanddeelnr 921-2307.jpg
Gisèle Halimi sur scène, en 1968.

Féministe, Gisèle Halimi est la seule avocate signataire, en 1971, du manifeste des 343 femmes qui déclarent avoir avorté et réclament le libre accès aux moyens contraceptifs et l'avortement libre<ref name="obs1"/>.

Aux côtés notamment de Simone de Beauvoir et de Jean Rostand, elle fonde en 1971 le mouvement féministe Choisir la cause des femmes et milite en faveur de la dépénalisation de l'avortement<ref name="obs1"/>. Son premier objectif est d'assurer la défense des signataires du manifeste des 343 qui pourraient être inculpées, et au-delà de lutter pour la révision de la loi de 1920, interdisant aux femmes de maîtriser leur fécondité par des moyens contraceptifs ou abortifs<ref name="Maitron"/>. Elle assume la présidence de cette association à la mort de Simone de Beauvoir<ref name="Huma1"/>.

Fichier:Bobigny - Passerelle Marie-Claire.jpg
Plaque de la passerelle Marie-Claire de Bobigny nommée en mémoire du procès de 1972 et de Marie-Claire Chevalier.

Lors du procès de Bobigny en 1972, dont le retentissement est considérable, elle obtient tout d'abord du tribunal la relaxe pour Marie-Claire, une jeune fille de seize ans qui a avorté après un viol, du sursis pour la mère et la relaxe pour les deux amies ayant aidé Marie-Claire ; elle fait de ce procès une tribune contre la loi criminalisant l'avortement. Ce procès contribue à l'évolution vers la loi Veil sur l'interruption volontaire de grossesse, votée en Modèle:Date et promulguée en Modèle:Date<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref name=":1"/>.

Criminalisation du viol

Modèle:Article connexe

Le Modèle:Date, elle est interviewée par la chaîne FR3. En plein débat sur la criminalisation du viol, elle dénonce la culpabilisation faite de la victime et l'indulgence faite au violeur. Elle déclare : Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

En 1978, Gisèle Halimi use à nouveau d'une stratégie de médiatisation judiciaire au moment d'un procès où elle représente deux jeunes femmes victimes d'un viol collectif, Anne Tonglet et Araceli Castellano, qu'elle parvient à porter devant les assises d'Aix-en-Provence.

En effet, si le viol est criminalisé depuis le premier Code pénal français de 1791<ref group=alpha>Code pénal de 1791, Première partie - Des condamnations, Titre II - Crimes contre les particuliers, Section I - Crimes et attentats contre les personnes, Article 29 : Modèle:Citation.</ref>, l'arsenal pénal de cette époque ne permet que la qualification en viol et la poursuite de faits constitués d'une pénétration vaginale avec éjaculation hors-mariage avec violence<ref>Modèle:Lien web.</ref>. À cette criminalisation partielle, fruit de ce que ce l'historienne Séverine Liatard décrit comme Modèle:Citation<ref name="SLHistoire">Modèle:Lien web.</ref> ainsi que dans les cas d'enfants adultérin, s'ajoute la quasi-systématique requalification en atteintes à la pudeur des affaires<ref name="SLHistoire"/>.

Dans ce procès où Gisèle Halimi s'oppose notamment à l'un des avocats de la défense, Gilbert Collard<ref name="EJFigaro"/>, l'ouverture du huis clos ainsi qu'une large exposition médiatique font partie des éléments exposés comme ayant conduit à la condamnation de six ans pour le meneur de l'expédition du viol collectif ainsi que quatre ans pour les deux autres accusés<ref name="EJFigaro"/>,<ref name="ETLexpress">Modèle:Article.</ref>.

Ce procès entré dans le débat public contribue à l'adoption de la nouvelle loi du Modèle:Date de la sénatrice Brigitte Gros<ref name="ETLexpress"/> définissant clairement l'attentat à la pudeur et élargissant la définition du viol en Modèle:Citation<ref name="EJFigaro">Modèle:Article.</ref>,<ref>Modèle:Légifrance.</ref>.

Par la suite, Gisèle Halimi aide et soutient la cinéaste Yannick Bellon à produire le film L'Amour violé et présente le film, à de nombreuses reprises lors de débats sur le sujet<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Statut de l'avocate

Lorsque Gisèle Halimi s'installe comme avocate en 1949, elle fait figurer sa profession sur l'en-tête de son papier à lettres : « avocate ». Plus tard, à Paris, l'un de ses confrères proteste et demande au bâtonnier, qui refuse, de lui enjoindre de remplacer cette mention par « avocat », au motif que le mot au féminin « prédéterminait » son intention Modèle:Citation<ref name=":3">Modèle:Lien web.</ref>.

Un point pose toutefois problème à Gisèle Halimi lors de son installation : ce sont les termes contenus dans la prestation de serment, qui préconisent entre autres de conserver de la distance avec la cause des clients, et d'intervenir Modèle:Citation. Or, pour elle, l'exercice de la profession d'avocat nécessite au contraire d'avoir la plus grande liberté de parole<ref name=":3"/>. Elle revient sur ces points au début de sa plaidoirie lors du procès de Bobigny<ref>Modèle:Lien web.</ref> : Modèle:Citation bloc

Elle considère aussi que Modèle:Citation. En 1982, en tant que députée, elle parvient à faire voter avec Robert Badinter<ref>Modèle:Lien web.</ref> la modification du contenu de la prestation de serment, qui ne mentionne plus ni le Modèle:Citation, ni Modèle:Citation, ni Modèle:Citation<ref name=":3"/>, donnant ses lettres à la prestation de serment moderne : Modèle:Citation bloc

Parcours politique

Premières actions

En 1965, Gisèle Halimi, en compagnie de Madeleine Guilbert, Marguerite Thibert, Évelyne Sullerot, Colette Audry et Andrée Michel, participe au Mouvement démocratique féminin, fondé par Marie-Thérèse Eyquem et affilié à la Fédération de la gauche démocrate et socialiste (FGDS)<ref name="Maitron"/>. Cette association soutient la candidature de François Mitterrand à la présidentielle de 1965 et veut unir socialisme et féminisme<ref>Modèle:Article.</ref>. Lors des élections législatives de 1967, elle fait partie des sept candidates de la FGDS présentées sur des Modèle:Citation<ref name="Maitron"/>. Dans les années 1970, elle lance son mouvement, Choisir, dans l'élaboration d'un Modèle:Citation et fait présenter cent femmes aux élections législatives de 1978, sans succès<ref name="Maitron"/>.

Députée et conseillère régionale de Rhône-Alpes

Amie de François Mitterrand<ref name=":394495"/> dont elle soutient la candidature victorieuse à l'élection présidentielle de 1981<ref name="Maitron"/>, elle cherche à se porter candidate avec le soutien du Parti socialiste (PS) lors des élections législatives de 1981. Elle tente d'abord de s'implanter dans la première circonscription de Loir-et-Cher mais, rejetée par les militants locaux, elle se reporte sur la quatrième circonscription de l'Isère, où l'accueil de la section socialiste est, selon Le Monde, Modèle:Citation, alors que le député sortant Jacques-Antoine Gau (PS) vient de mourir et que son suppléant, Yves Pillet, conseiller général et maire de Pont-en-Royans, avait été désigné<ref name="ConvaincreSocialistes">Modèle:Article.</ref>,<ref name="FéministeChamps">Modèle:Article.</ref>. Alors qu'elle n'a que quelques jours pour faire campagne<ref name="Démet"/>, Le Monde indique qu'elle est Modèle:Citation<ref name="FéministeChamps"/>. Elle a pour suppléant Maurice Rival, vice-président du conseil général et maire de Chirens, proche de Louis Mermaz<ref name="FéministeChamps"/>. Elle est soutenue pendant sa campagne par Louis Mermaz, Pierre Joxe, Michel Crépeau et Michel Jobert<ref name="ConvaincreSocialistes"/>. Elle recueille 33,21 % des voix au premier tour<ref name="ConvaincreSocialistes"/> et est élue au second tour avec 53,04 % des voix<ref name="Démet"/>.

Elle siège à l'Assemblée nationale jusqu'en Modèle:Date, comme apparentée au groupe socialiste<ref name="Démet">Modèle:Article.</ref>. André Vallini, qui s'était opposé à sa candidature, devient son assistant parlementaire<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Durant cette période, elle siège également au Conseil régional de Rhône-Alpes<ref name="Maitron">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name=":394495"/>, alors que les députés sont membres de droit de ces assemblées<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

En Modèle:Date, aux côtés de Robert Badinter, alors ministre de la Justice, elle est la rapporteure à l'Assemblée nationale du projet de loi visant à la dépénalisation des relations homosexuelles avec les mineurs de plus de Modèle:Unité<ref>Modèle:Article.</ref>, l'une des promesses de François Mitterrand lors de la campagne pour l'élection présidentielle de 1981. Après six mois de débats, l'Assemblée nationale vote le Modèle:Date la [[Majorité sexuelle en France#Abrogation sous le gouvernement Pierre Mauroy|loi du Modèle:Date]]<ref>Modèle:Légifrance.</ref> qui abroge Modèle:Nobr de Modèle:Nobr du Code pénal. Créé sous le régime de Vichy<ref>Sous la forme d'une modification de Modèle:Nobr de Modèle:Nobr du Code pénal, Modèle:Légifrance.</ref> et maintenu par le gouvernement provisoire de la République française par l'ordonnance du Modèle:Date<ref>Modèle:Légifrance, qui le transforme en Modèle:Nobr de Modèle:Nobr, confirmé en Modèle:Nobr par la Modèle:Légifrance.</ref>, cet alinéa a établi une distinction discriminatoire dans l'âge de la majorité sexuelle, défini à Modèle:Unité pour les rapports homosexuels, âge ramené à Modèle:Unité en 1974<ref>La Modèle:Légifrance, dans son Modèle:Nobr, remplaçait les mots Modèle:Citation par Modèle:Citation dans Modèle:Nobr.</ref>, alors que pour les rapports hétérosexuels, la majorité était de Modèle:Unité puis de Modèle:Unité.

Dans la lignée des premières demandes, émergeant dans les Modèle:Nobr de quotas par sexe sur les listes électorales, dont elle est elle-même l'une des porte-parole principales<ref name="Bereni2007"/>, et du projet de loi inabouti déposé par le gouvernement Raymond Barre, elle dépose, au cours de l'été 1982, dans le cadre du projet de loi de réforme des élections municipales préparé par le ministre de l'Intérieur Gaston Defferre, un amendement prévoyant de limiter la proportion de candidats du même sexe sur les listes aux élections municipales : celui-ci donne lieu à l'article 4 de la loi, qui ajoute au code électoral un Modèle:Nobr aux termes duquel, dans les villes de Modèle:Unité et plus dont les conseillers municipaux sont élus au scrutin de liste, « les listes de candidats ne peuvent comporter plus de 75 % de personnes du même sexe » (initialement fixé à 70 % par Gisèle Halimi, le seuil a été corrigé à 75 % par sous-amendement du gouvernement)<ref name="Dalloz"/>. L'article est voté par l'Assemblée nationale, définitivement adopté par celle-ci en troisième lecture sans débats houleux<ref name="Bereni2007"/>,<ref name="Dalloz">Modèle:Lien web.</ref>. La loi est déférée le Modèle:Date par les députés de l'opposition au Conseil constitutionnel, pour la première fois saisi de cette question : si l'opposition n'invoque pas l'inconstitutionnalité de l'article de loi issu de l'amendement de Gisèle Halimi, le Conseil constitutionnel, dans sa décision Modèle:Citation du Modèle:Date, déclare « contraire à la Constitution l'adjonction du mot « sexe » à l'article L. 265 » du code électoral<ref name="Bereni2007">Modèle:Article.</ref>,<ref name="Dalloz"/>.

Quand en 1999 elle défend une idée plus large de parité, ne se limitant pas aux quotas<ref>Modèle:Article.</ref>, le Conseil constitutionnel renvoie aux même motifs au moment de censurer, dans sa décision Modèle:Citation du Modèle:Date, la loi relative au mode d'élection des conseillers régionaux prévoyant que « chaque liste assure la parité entre candidats féminins et masculins », avant que l'article 3 de la Constitution soit complété, avec la révision constitutionnelle votée par le Parlement le Modèle:Date, d'un nouvel alinéa aux termes duquel « la loi favorise l'égal accès des femmes et des hommes aux fonctions et aux mandats », et que le Conseil constitutionnel entérine les quotas dans sa décision Modèle:Citation du Modèle:Date<ref name="Dalloz"/>.

À propos de son parcours au sein de l'Assemblée nationale, elle constate que ses projets n'avancent pas autant qu'elle le souhaiterait, et dénonce un Modèle:Citation. Elle se déclare postérieurement déçue par François Mitterrand, qu'elle juge alors machiavélique<ref name=":0">Modèle:Lien web.</ref>. Après avoir démissionné de son poste de députée en 1984, elle devient chargée de mission auprès de Claude Cheysson, ministre des Relations extérieures<ref name="Démet"/>.

Fonctions à l'UNESCO et à l'ONU

En 1985, elle est nommée ambassadrice de la France auprès de l'UNESCO<ref name="Maitron"/>, une fonction qu'elle occupe d'Modèle:Date à Modèle:Date<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Elle est ensuite présidente du Comité des conventions et des recommandations de l'UNESCO, jusqu'en 1987<ref name="Maitron"/>. En 1989, elle devint conseillère spéciale de la délégation française à l'Assemblée générale des Nations unies, avant d'être rapporteuse pour la parité entre hommes et femmes dans la vie politique<ref name="Maitron"/>.

Élections européennes de 1994 avec Chevènement

Elle rejoint Jean-Pierre Chevènement à l'occasion des élections européennes de 1994, notamment en raison de la prise en compte de la revendication paritaire dans son programme, mais la liste n'obtient que 2,4 % des voix<ref name="Maitron"/>.

Observatoire de la parité

En 1995, Gisèle Halimi devient membre de l'Observatoire de la parité entre les femmes et les hommes après avoir contribué à sa création en compagnie de sa présidente, Roselyne Bachelot<ref name="QP">Modèle:Article.</ref>. Présidente de la commission « vie politique »<ref name="Maitron"/>, elle signe le premier rapport de cet organisme<ref>Modèle:Lien web.</ref>, tentant d'éviter à ce dernier de devenir un simulacre politique. Ce premier rapport, issu d'une quarantaine d'auditions de spécialistes de la question et des personnalités publiques qu'elle-même et Roselyne Bachelot ont mobilisés, préconise des mesures particulièrement volontaristes, intégrant « des modifications législatives et constitutionnelles instaurant les principes d'un quota ou d'une parité », malgré l'opposition deux mois plus tôt du bureau du Rassemblement pour la République (RPR) à l'idée de quotas<ref name="QP"/>. Les principes proposés, jugés trop militants, font malgré tout l'objet d'une présentation et d'un débat à l'Assemblée nationale, où ils se heurtent à l'indifférence ou l'hostilité. Ce résultat, décevant pour ses autrices, permet toutefois la valorisation politique et institutionnelle des activités de l'Observatoire<ref name="QP"/>.

Famille et vie personnelle

En 1949, à l'âge de Modèle:Nombre, elle épouse Paul Halimi, administrateur civil au ministère français de l'Agriculture<ref name=":394495"/> ; elle a deux fils avec lui, Jean-Yves<ref>Modèle:Article.</ref> et Serge<ref name="WsW"/>. L'aîné sera avocat et Serge directeur du Monde diplomatique. Bien qu'elle divorce en 1959<ref>Modèle:Article.</ref>, elle continue de porter le nom de son ancien mari, sous lequel elle s'est fait connaître. Elle présente son premier mariage comme Modèle:Citation<ref name=":394495"/>.

Le Modèle:Date<ref name="WsW"/>, elle se remarie avec Claude Faux (1930-2017), urbaniste<ref name="WsW"/>, intellectuel touche-à-tout<ref name="gala"/> et secrétaire de Jean-Paul Sartre, dont elle est l'amie et l'avocate<ref name="Maitron"/>. Le couple a un fils, Emmanuel<ref name="WsW"/> (1964-2022)<ref>Modèle:Lien web.</ref>, représentant des étudiants lors des manifestations et grèves de 1986 contre la loi Devaquet<ref>Modèle:Lien web.</ref> puis journaliste à Europe 1<ref>Modèle:Lien brisé.</ref> et coauteur, en 1994, d'une enquête sur François Mitterrand et l'extrême droite<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Évoluant dans le même milieu qu'elle, son mari, avocat, Modèle:Citation<ref name=":394495"/>. Modèle:Citation, confie Gisèle Halimi<ref name="gala"/>, très affectée par son décès qui survient en 2017<ref name="gala">Modèle:Article.</ref>.

Elle est la marraine de Nicolas Bedos<ref>Modèle:Article.</ref>.

Mort

Fichier:Gisèle Halimi tombe.jpg
Tombe de Gisèle Halimi au cimetière du Père-Lachaise (division 49).

Gisèle Halimi meurt le Modèle:Date à Paris, au lendemain de son Modèle:93e<ref name="savi">Modèle:Article.</ref>. Ses obsèques ont lieu à Paris, au crématorium du Père-Lachaise, le Modèle:Date, lors d'une cérémonie laïque en présence de plusieurs centaines de personnes<ref name="obs2">Modèle:Lien web.</ref>. Ses cendres sont ensuite inhumées en bordure de la Modèle:49e division (Modèle:2e section) du cimetière, dans la même tombe que son dernier mari Claude Faux, décédé trois ans auparavant<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Féminisme et altermondialisme

Vision du féminisme

Gisèle Halimi réfute les théories de l'universalisme républicain qui, selon elle, en addition avec sa nature trompeuse, constitue Modèle:Citation de par son appel à l'humanisme<ref name="DeBenoist">Modèle:Article.</ref>. Elle partage la critique du féminisme « universaliste » émise par le sociologue Pierre Bourdieu, Modèle:Citation<ref name="Huma1">Modèle:Article.</ref>. Elle revendique un universalisme en rupture avec l'universalisme républicain, lequel est fondé sur un Modèle:Citation. Pour elle, Modèle:Citation<ref>Modèle:Article.</ref>.

Pour Gisèle Halimi, le féminisme ne peut se construire dans une sphère isolée, à l'écart des hommes ; c'est pourquoi elle milite pour la parité et, contrairement aux tendances du féminisme des années 1970 qu'elle a perçu comme frileux sur ce point, pour une insertion massive des femmes en politique<ref name="DeBenoist"/>,<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Elle développe cette idée en 1997 dans La Nouvelle cause des femmes<ref>Modèle:Article.</ref>.

Autres engagements et prises de position féministes

Outre ses actions en faveur de la criminalisation du viol, de la défense de l'avortement et de la parité, Gisèle Halimi s'est prononcée sur d'autres sujets relatifs à la cause des femmes, par ses actions ou au travers d'interventions dans les médias.

Elle défend l'interdiction du port du voile à l'école<ref name="TousBords">Modèle:Lien web.</ref>, qu'elle présente comme l'Modèle:Citation, et qu'elle assimile à Modèle:Citation<ref>Modèle:Article.</ref>. À l'Modèle:Nobr, après l'affaire des collégiennes voilées de Creil, elle quitte l'association SOS Racisme, à laquelle elle reproche de préférer une approche identitaire à la défense des intérêts des femmes<ref name="Maseo">Modèle:Article.</ref>,<ref>Modèle:YouTube.</ref>.

Sur la prostitution, elle défend une position abolitionniste<ref name="Maseo"/>. En 2002, dans une tribune du quotidien Le Monde, elle répond à une proposition de Françoise de Panafieu de réouverture des maisons closes, s'opposant en cela à Élisabeth Badinter, et arguant qu' Modèle:Citation<ref>Modèle:Article.</ref>. En 2006, elle dénonce la construction d'un bordel destiné aux spectateurs de la Coupe du monde de football en Allemagne, en s'adressant à la chancelière Angela Merkel<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref name="Maitron"/>.

C'est encore au nom de la non-marchandisation du corps des femmes qu'elle s'oppose à deux reprises devant l'Assemblée nationale à la légalisation de la gestation pour autrui (GPA), la première fois en 1983 alors qu'elle est députée et qu'elle assimile les mères porteuses à de la « location de ventres », puis lors d'une table-ronde sur la bioéthique en 2010, où elle réitère parmi d'autres cet argument, en parlant d'un Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Elle persiste en 2011 en participant au collectif No Body for sale, qui reprend dans un tribune du Monde des arguments sur ce sujet devenu clivant aussi bien au sein du Parti socialiste<ref>Modèle:Article.</ref> que du mouvement féministe<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>.

Le Modèle:Date est adoptée par l'Assemblée nationale, en sa présence, une résolution européenne sur le principe de la « clause de l'Européenne la plus favorisée » visant l'harmonisation des législations européennes concernant les droits des femmes suivant l'idée qu'elle avait émise dès 1979 lors de la première élection du Parlement européen au suffrage universel<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>.

Engagements internationaux et auprès d'ATTAC

Fichier:Gisele Halimi Front de Gauche 2009-03-08.jpg
Gisèle Halimi en 2009.

Gisèle Halimi est également l'une des fondatrices de l'association altermondialiste Association pour la taxation des transactions financières et pour l'action citoyenne (ATTAC) en 1998<ref name=":394495"/>. L'activiste palestinien Marwan Barghouti lui a par ailleurs demandé d'être l'une de ses avocats.

En 1999, pour s'opposer à l'intervention de l'OTAN dans la guerre du Kosovo, elle signe la pétition « Les Européens veulent la paix » initiée par le collectif pro-serbe Non à la guerre, se situant dans la mouvance de la Nouvelle Droite<ref>Modèle:Article.</ref>.

Elle soutient le non au référendum de 2005 sur le traité établissant une constitution pour l'Europe, notamment au motif que celui-ci garantit le droit à la vie mais pas le droit aux femmes de choisir de donner la vie<ref name="Maitron"/>.

Elle est membre du comité de parrainage du Tribunal Russell sur la Palestine, dont les travaux commencent le Modèle:Date<ref>Modèle:Article.</ref>.

Ouvrages

Distinctions

Décorations

Gisèle Halimi est nommée au grade de chevalier dans l'ordre national de la Légion d'honneur le Modèle:Date au titre d'Modèle:Citation<ref>Modèle:Légifrance.</ref> et faite chevalier de l'ordre, promue au grade d'officier dans l'ordre le Modèle:Date au titre de Modèle:Citation<ref>Modèle:Légifrance.</ref>, faite officier de l'ordre le Modèle:Date<ref name="comm"/> par le président Jacques Chirac au palais de l'Élysée<ref name="Le Monde">Modèle:Article.</ref>, promue au grade de commandeur dans l'ordre le Modèle:Date au titre d'Modèle:Citation<ref name="comm">Modèle:Légifrance.</ref>.

Elle est nommée au grade de commandeur dans l'ordre national du Mérite le Modèle:Date au titre d'Modèle:Citation<ref>Modèle:Légifrance.</ref> puis faite commandeur de l'ordre le Modèle:Date par Axel Kahn<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

En Modèle:Date, elle est nommée au grade de grand officier de l'ordre de la République tunisienne au titre de Modèle:Citation<ref name="pjt">Modèle:Lien web.</ref>.

Autres distinctions

  • Médaille de la République de Grèce, pour son soutien au peuple grec lors de la dictature des colonels<ref name="WsW"/>.
  • Membre d'honneur de l'Ordre des avocats de Mexico en 1982<ref name="pjt"/>.
  • Prix de la personnalité de l'année du grand jury de la Distinction internationale en 1983<ref name="pjt"/>.
  • Prix Minerva du Club delle Donne, section « Domaine de la politique et de l'engagement social » (Rome, Modèle:Date)<ref name="pjt"/>.
  • Médaille du barreau de Paris, pour les cinquante ans de sa carrière (Modèle:Date)<ref name="pjt"/>.
Distinctions universitaires honorifiques
Pays Date Établissement Grade
Modèle:Flagu 1998 Université de Mons-Hainaut Docteure honoris causa<ref>Modèle:Lien web.</ref>
Modèle:Flagu 2007 Université de Montréal Docteure honoris causa<ref>Modèle:Lien web.</ref>

Hommages et postérité

Fichier:MerciGiseleHalimi MarsacSurLIsle Aout2020.jpg
Remerciements affichés à Marsac-sur-l'Isle (Dordogne) en Modèle:Date.

Alors que, sa vie durant, son engagement dans les causes qu'elle défend lui valent des propos injurieux et plusieurs menaces de mort, une pluie d'hommages et de louanges répond à l'annonce de son décès<ref>Modèle:Article.</ref>, au bémol près de l'absence remarquée des grandes figures masculines des professions judiciaires lors de ses obsèques<ref>Modèle:Article.</ref>.

La presse dans son ensemble salue son engagement, sa liberté d'esprit et les avancées qui lui sont dues en faveur des femmes. L'Assemblée nationale lui dédie un hommage sous forme d'applaudissements<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Le président Emmanuel Macron annonce qu'un hommage national lui sera rendu dans la cour de l'Hôtel des Invalides<ref>Modèle:Article.</ref>. Mais surtout, de nombreuses personnalités publiques et mouvements féministes Modèle:Incise se réclament de son héritage, y compris ceux avec qui elle avait pu avoir des oppositions<ref name="TousBords"/>,<ref name=":2">Modèle:Article.</ref>.

Hommages nationaux

Après son décès en 2020, des pétitions réclament son transfert au Panthéon<ref>Modèle:Article.</ref>. Lancée par une association de lutte contre les violences faites aux femmes, l'une des pétitions demande ainsi Modèle:Citation<ref>Modèle:Article.</ref>. Dans une autre, il s'agit de faire en sorte que Modèle:Citation soit Modèle:Citation<ref>Modèle:Article.</ref>. Toutefois, selon une information de France Inter, le président Emmanuel Macron se montre réticent à cette idée en raison de son engagement pendant la guerre d'Algérie car Modèle:Citation, or Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Le président Macron participe le Modèle:Date à une cérémonie d'hommage à Gisèle Halimi, organisée à l'occasion de la journée des femmes<ref>Modèle:Article.</ref>. Toutefois, l'association qu'elle a créée, Choisir la cause des femmes, refuse de participer à l'hommage car l'invitation d'Emmanuel Macron Modèle:Citation<ref>Modèle:Article.</ref>. Le communiqué expliquant les raisons précises de ce refus se termine ainsi : Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Son fils Serge Halimi refuse également d'y participer, critiquant une commémoration « opportuniste » en pleine mobilisation contre une réforme des retraites Modèle:Citation<ref>Modèle:Article.</ref>.

Autres hommages

Pour la philosophe Marylin Maeso, Modèle:Citation<ref name=":2"/>. Florence Rochefort, historienne du féminisme, souligne que Modèle:Citation, étant restée Modèle:Citation depuis Modèle:Citation, tout en ayant Modèle:Citation<ref name="TousBords"/>.

Théâtre

Sa plaidoirie en 1972 au procès de Bobigny est reprise au théâtre Antoine par l'acteur Richard Berry en 2018 sous le titre Plaidoiries<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

En 2019, Pauline Bureau écrit et met en scène au Théâtre du Vieux-Colombier de la Comédie-Française Hors-la-loi, qui retrace l'interruption volontaire de grossesse subie par Marie-Claire Chevalier puis le procès de Bobigny<ref name=":3"/>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

En 2022, une adaptation de ses combats est mise en scène au théâtre dans Gisèle Halimi, une farouche liberté interprétée par Ariane Ascaride<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Téléfilms et documentaire

En Modèle:Date et Modèle:Date, les chaînes RTL TVI, TSR1 et Modèle:Nobr diffusent Le Procès de Bobigny, un téléfilm de François Luciani dans lequel Anouk Grinberg interprète le rôle de Gisèle Halimi et Sandrine Bonnaire celui de la mère qui aida sa fille mineure à avorter<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

En Modèle:Date, France 5 diffuse Gisèle Halimi, l'insoumise, documentaire de Modèle:Heure réalisé par Serge Moati (production : France 5, Image & et Compagnie)<ref>Modèle:OCLC.</ref>.

Pour Djamila est un téléfilm français réalisé par Caroline Huppert et diffusé pour la première fois le Modèle:Date sur la chaîne Modèle:Nobr, inspiré de l'histoire vraie de Djamila Boupacha dont le rôle est interprété par Hafsia Herzi tandis que Marina Hands interprète le rôle de Gisèle Halimi<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Le Viol, téléfilm belge réalisé par Alain Tasma et diffusé le Modèle:Date sur Modèle:Nobr, retrace le procès des trois violeurs de deux touristes belges. Le rôle de Gisèle Halimi, avocate des plaignantes, est tenu par Clotilde Courau<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>.

Autres

Résultats aux élections législatives

Année Nuance Circonscription % Issue
Modèle:1er Modèle:2d
[[Élections législatives françaises de 1981|Modèle:Date]]<ref name="Démet"/> Modèle:Infobox Parti politique français/couleurs| DVG [[Quatrième circonscription de l'Isère|Modèle:4e de l'Isère]] 33,21 53,04 Élue

Notes et références

Notes

Modèle:Références

Références

Modèle:Références

Voir aussi

Modèle:Autres projets

Bibliographie

Ouvrages

Articles de presse

Document média

Gisèle Halimi : la cause des femmes

Podcast de la série À voix nue, par Virginie Bloch-Lainé, sur France Culture (Modèle:Date) :

Articles connexes

Liens externes

Modèle:Liens

Modèle:Palette Modèle:Portail Modèle:Bon article