Manifeste des 343

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Modèle:Confusion Le manifeste des 343 est une pétition parue le Modèle:Date dans Le Nouvel Observateur, appelant à la légalisation de l'avortement en France, en raison notamment des risques médicaux provoqués par la clandestinité dans laquelle il est pratiqué. Selon le titre paru à la une du magazine, il s'agit de Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web</ref>, s'exposant ainsi à des poursuites pénales pouvant aller jusqu'à l'emprisonnement.

Le manifeste ouvre la voie à l'adoption, quatre ans après, de la loi Veil, qui dépénalise l'avortement.

Il est parfois surnommé « manifeste des Modèle:Nobr », en raison d'une caricature parue dans Charlie Hebdo sous le titre « Qui a engrossé les Modèle:Nobr du manifeste pour l'avortement ? », alors que ce n'était pas du tout le titre de ce manifeste.

Texte

Fichier:Simone de Beauvoir2.png
Simone de Beauvoir en 1967.

Le manifeste, rédigé par Simone de Beauvoir, commence par ces phrases<ref>Modèle:Lien web</ref> : Modèle:Citation bloc

Suivent les Modèle:Nobr, notamment celles de personnalités. Le total des signataires est supérieur, seuls Modèle:Nobr ont été retenus par Le Nouvel Observateur<ref name="Duverger" />.

Une note en bas de page indique que Modèle:Citation.

Le texte se positionne contre la [[Proposition de loi Peyret|proposition de loi déposée en Modèle:Date-]] par le médecin et député gaulliste Claude Peyret, qui prévoyait d'élargir l'avortement thérapeutique, déjà toléré depuis 1955, aux cas de viol<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Il y a une forte opposition des femmes au projet Peyret<ref>Modèle:Lien web : note de Jeannette Laot, membre de la commission exécutive de la CFDT, devant le Bureau national du Modèle:Date-, en faveur de la dépénalisation de l'avortement.</ref> et à l'ANEA (Association nationale pour l'étude de l'avortement) qui aurait régulé le corps des femmes avec un avortement partiel.

L'idée du manifeste a été lancée par Jean Moreau, chef du service documentation du Nouvel Observateur lors d'une discussion animée avec la journaliste Nicole Muchnik un soir de Modèle:Date- dans la salle de rédaction du quotidien<ref>Modèle:Article.</ref>. L'idée provient du manifeste des 121 publié en 1960 pendant la guerre d'Algérie<ref name="Monteil"/>.

Simone Iff, alors vice-présidente du planning familial, se mobilise fortement à titre personnel pour obtenir un maximum de signatures de célébrités<ref name="Duverger">Modèle:Article.</ref>.

Impact

La semaine suivant la parution du manifeste, l'hebdomadaire satirique Charlie Hebdo a fait sa une du Modèle:Date- avec la question Modèle:Citation, et une caricature<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Photographie de la caricature</ref> de Michel Debré qui répond : Modèle:Citation<ref name="Gelly">Modèle:Lien web.</ref>, valant à cette pétition d'être appelée familièrement le « manifeste des Modèle:Nobr », un titre qui n'est pas celui des signataires<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Pour Maud Gelly, médecin hospitalier<ref name="Gelly"/> : Modèle:Citation bloc

Le manifeste des 343 est un exemple notable de désobéissance civile en France. Aucune des signataires n'est poursuivie<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Il inspire en 1973 un [[Manifeste des 331|manifeste de Modèle:Nobr]] se déclarant pour la liberté de l'avortement.

L'année suivante, la première démonstration de l'avortement par la « méthode de Karman » en France avait eu lieu dans l'appartement de Delphine Seyrig en Modèle:Date- en présence de militantes du MLF, de Pierre Jouannet<ref name="Pavard 2009" />,<ref>Modèle:Article.</ref>, et de Harvey Karman<ref name="Pavard 2009" />, psychologue et militant pour la liberté de l'avortement en Californie depuis les Modèle:Nobr<ref name="Pavard 2009">Modèle:Article.</ref>. Les médecins du Groupe information santé vont ensuite permettre à d'autres femmes de l'utiliser illégalement.

Le manifeste contribue, avec le procès de Bobigny, et la création et la mobilisation du Mouvement pour la liberté de l'avortement et de la contraception en 1973, à l'adoption, en Modèle:Date--Modèle:Date-, de la loi Veil qui dépénalisait l'interruption volontaire de grossesse (IVG) lors des dix premières semaines de grossesse<ref>Modèle:Article.</ref>, ce qui correspond à douze semaines d'aménorrhée, un délai porté depuis à quatorze semaines d'aménorrhée, via la réforme de la loi de 1975 par Martine Aubry en 2001.

Autres manifestes

Le principe de la lettre trouve un écho en Allemagne. L'hebdomadaire Stern intitule son édition du Modèle:Date- de la même année Modèle:Lang, « nous avons avorté ! », signé par Modèle:Nobr, certaines célèbres, comme les actrices Romy Schneider<ref>Modèle:Ouvrage.</ref> et Senta Berger, d'autres inconnues. Encore de nos jours, ce numéro fait office de profession de foi libertaire au magazine Stern.

Le manifeste des 343 sert ensuite de modèle, en Modèle:Date-, au manifeste des 331, signé par des médecins favorables à l'avortement et affirmant l'avoir pratiqué pour des raisons humanitaires<ref>Modèle:Ouvrage Modèle:Lire en ligne.</ref>.

Par la suite, plusieurs autres manifestes, pour des causes différentes, font référence au manifeste des 343 :

Liste des signataires

Modèle:Catégorie détaillée

De nombreuses femmes témoignent anonymement. Il y a des figures de l’époque qui elles s’engagent aussi à prendre le risque de perdre leur carrière et leur statut (Gisèle Halimi, Simone de Beauvoir, Catherine Deneuve, Catherine Bernheim, Catherine Deudon, Annie ZelenskyModèle:Etc). Concernant les femmes qui n'ont pas participé au manifeste des 343, en signant de leur nom, certaines d'entre elles témoigneront plus tard les raisons pour lesquelles elle ne pouvaient pas. Annie Ernaux est l'une d'entre elles. Elle explique avoir eu recours à l'avortement en 1964, dans un article de L'Humanité, elle cite : qu'Modèle:Citation, qu'elle était Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web.</ref> et il aurait été honteux de signer ce manifeste.

Modèle:Source de la section

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Notes et références

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Voir aussi

Bibliographie

Articles connexes

Liens externes

Sur le site du Nouvel Observateur :

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