Homoparentalité
Modèle:Méta bandeau d'avertissement{{#if:||{{#ifeq:|Utilisateur||{{ #if: janvier 2008 || }}}}}}
L'homoparentalité définit une structure familiale dans laquelle un couple de même sexe élève un ou des enfants<ref>Modèle:Lien web.</ref>, ou bien l'ensemble des situations dans lesquelles l'enfant a au moins l'un de ses deux parents qui se définit comme gay ou lesbienne<ref>Modèle:Article</ref>,Modèle:Sfn.
Le terme est un néologisme inventé en 1997 par<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Article</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage</ref> l’Association des parents gays et lesbiens (APGL).
Formes
L'homoparentalité implique la présence d’au moins un parent homosexuel. Cette définition regroupe plusieurs situations familiales différentes.
Unions hétérosexuelles antérieures
Il arrive que l'un des parents légaux de l'enfant, ayant conçu un enfant lors d'une union hétérosexuelle antérieure, vive dans une nouvelle union avec une personne du même sexe qui est alors un beau-parent. Ce beau-parent, comme dans toute situation de beau-parentalité<ref>Modèle:Article</ref>,<ref>Modèle:Article</ref>,<ref>Modèle:Article</ref>, peut selon les cas s'investir à des degrés divers dans l'éducation et les soins portés à l'enfant, et éventuellement le traiter comme si c'était son propre enfant, indépendamment de la filiation.
Le beau-parent de même sexe (comme de sexe différent) dispose selon les législations nationales de plus ou moins de dispositions visant à faciliter la vie courante (statut du beau-parent, possibilité de délégation de l'autorité parentale), mais peut aussi en être dénué<ref>Modèle:Article</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>. La possibilité d'adoption de l'enfant du conjoint (permettant de transformer une beau-parentalité en parentalité pleine et entière par l'établissement d'une filiation légale) est offerte dans plusieurs législations nationales en l'absence d'un second parent légal vivant<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Adoption
Modèle:Article détaillé Modèle:Section à recycler
L’adoption homoparentale est l’adoption d’un enfant par un couple homosexuel ou, à titre individuel, par une personne homosexuelle, pansexuelle ou bisexuelle. Son statut est lié au statut légal de l’homosexualité dans la juridiction considérée : interdite dans les pays où l’homosexualité est interdite ou réprimée, généralement autorisée dans les pays où le mariage entre personnes de même sexe est légal.
Dans les pays où l'homoparentalité n'est pas reconnue, l'adoption par un seul des membres du couple (à titre individuel donc) est parfois possible. En France, toute personne, quelle que soit son orientation sexuelle, peut également adopter à titre individuel. En effet, depuis l'arrêt « E.B. c. France » du Modèle:Date- de la CEDH<ref>Modèle:Jurisprudence-CEDH</ref>, il n'est plus autorisé de refuser un agrément au motif de l'absence de référent de l'autre sexe.
En France, l'adoption par un couple n'est ouverte qu'aux couples mariés (et non pas si le couple est simplement concubin ou a contracté un pacte civil de solidarité)<ref>Modèle:Légifrance</ref>,<ref>Modèle:Légifrance</ref>. Ainsi, depuis la loi du Modèle:Date- ouvrant le mariage aux couples de personnes de même sexe<ref name="JUSC1236338L">Modèle:Légifrance</ref>, les personnes en couple de même sexe peuvent adopter conjointement s'ils sont mariés.
De plus, en droit français, une personne mariée peut adopter le ou les enfants de son conjoint, à la condition, pour l'adoption sous la forme plénière, que l'enfant n'ait qu'un seul parent légal. Cette adoption n'est possible que dans le cadre du mariage. Depuis la loi du Modèle:Date- ouvrant le mariage aux couples de personnes de même sexe<ref name="JUSC1236338L" />, les personnes en couple de même sexe ont donc accès à cette disposition réservée aux couples mariés.
Avant 2013, exceptionnellement, l'adoption simple était parfois utilisée en France pour créer des liens de filiation entre un enfant et le partenaire de même sexe d'un parent sans mettre fin au lien de parenté légal avec ce parent. L'adoptant exerçait alors seul l'autorité parentale. Toutefois un arrêt rendu par la Cour de cassation le Modèle:Date<ref>Modèle:Jurisprudence.</ref> modifia l'état de la jurisprudence et reconnut pour la première fois à deux femmes qui vivaient une relation stable et harmonieuse le droit d'exercer en commun l'autorité parentale sur deux enfants qu'elles élevaient ensemble depuis leur naissance. La mère titulaire de l'autorité parentale déléguait alors tout ou partie de l'exercice de cette autorité à sa partenaire.
Le Modèle:Date, la Cour de cassation en cassant un arrêt de la cour d'appel de Bourges a considéré impossible l'adoption homoparentale par l'autre conjoint<ref>Modèle:Article</ref>,<ref>Modèle:Jurisprudence.</ref>. En revanche, elle a reconnu le droit aux couples du même sexe d'être reconnus parents adoptifs en France s'ils ont obtenu ce droit à l'étranger<ref>Modèle:Article.</ref>.
Procréations médicalement assistées
Modèle:Article détaillé Selon les pays, les centres de procréations médicalement assistées peuvent réaliser des inséminations artificielles auprès d'une femme célibataire, une femme en couple homosexuel ou uniquement une femme mariée ou en couple avec un homme.
Par exemple, en France, depuis la loi du Modèle:Date-<ref>Modèle:Légifrance</ref>, l'insémination avec donneur n'est ouverte qu'aux seules femmes en couple avec un homme.
Don de sperme artisanal
Modèle:Article détaillé Le don de sperme artisanal est technique de procréation non médicalisée. L'insémination se fait sans contrôle médical soit en introduisant, à l'aide d'une seringue ou d'une pipette (donc sans qu'il n'y ait de rapport sexuel), du sperme frais dans le vagin, soit par un rapport sexuel<ref>Modèle:Lien web</ref>. En France, une enquête de 2014 sur les familles homoparentales relevait que 14 % (55 sur 405) des mères ont déclaré qu'elles y avaient eu recours et que Modèle:Citation<ref>Modèle:Article</ref>.
L'insémination ayant été réalisée hors du cadre législatif du pays encadrant la procréation médicalement assistée, l'établissement de la filiation de l'enfant est soumis aux règles générales du droit ayant cours dans le pays où la femme accouche<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Suivant les pays, cette pratique peut être illicite. Elle l'est par exemple en France<ref>Modèle:Lien web</ref>. Les difficultés du contrôle ont pu être soulignéModèle:Sfn.
Gestation pour autrui
Modèle:Article détaillé La législation concernant la gestation pour autrui varie grandement d'un pays à l'autre : elle est totalement interdite en France, pour la totalité des couples (de même sexe ou de sexe différent) comme pour les célibataires. Elle est peut-être autorisé dans certains des États d'un pays fédéral et interdite dans d'autres (comme aux États-Unis), encadrée par la loi (comme au Canada Modèle:Incise, au Brésil ou en Inde), ou encore simplement autorisée comme en Afrique du Sud (sans indemnisation de la mère de substitution) ou en Russie (procréation pour autrui, du fait d'un vide juridique)<ref>Modèle:Lien web</ref>.
En dépit de la législation établie, on constate des inégalités quant au fait de faire valoir la parentalité. Au Québec, la double paternité ne possède pas le même niveau de reconnaissance que la double maternité. La loi sur la filiation adoptée en 2002, LQ 2002 C6, a permis que deux femmes puissent être reconnues légalement sur l’acte de naissance de leur enfant, sans que l’une des mères n’ait à passer par le processus d’adoption. Cependant, la loi ne présente pas cet avantage pour les pères. La loi s’appuie sur le principe que « la mère est toujours certaine », ainsi la femme qui accouche est toujours d’abord considérée comme la mère. Alors, bien qu’un des pères puissent être inscrit sur l’acte de naissance de l’enfant, le statut de parent de l’autre père n’est pas toujours garanti<ref>Modèle:Article</ref>.
Choix de la gestation pour autrui
Pour certains couples homoparental, le choix de la gestation pour autrui est le résultat d’une élimination des autres alternatives. Par exemple, l’adoption bien qu’accessible aux célibataires, est très peu accordée aux hommes seules. De plus, certains couples peuvent craindre de ne pas avoir les ressources nécessaires pour encadrer un enfant marqué par des blessures. La coparentalité, quant à elle, dissuaderait des couples par l’instabilité qu’elle procure à l’enfant qui doit passer d’un foyer à l’autre lorsqu’il est question de partager la garde de l’enfant. De plus, le fait d’avoir plus de deux parents constitue un enjeu rendant plus difficile les ententes quant à la façon d’élever l’enfant. Aussi, il existe des cas de couples gais s’ayant fait écarter du projet par des couples lesbiens au nom de la compétence maternelle<ref>Modèle:Article</ref>. De plus, la pluriparentalité n’est pas reconnue partout rendant difficile le choix de cette option.
La gestation pour autrui (GPA) constitue un avantage pour les couples qui souhaitent être engagé dans le processus, dès le début de la grossesse. Contrairement à la maternité pour autrui (MPA), qui elle implique que ce soient les ovules de la femme qui porte l’enfant qui sont utilisés, la GPA est caractérisée par le fait que les ovules ne proviennent pas de la femme portant l’enfant. Ainsi, la question du lien biologique ne constitue pas un enjeu aussi majeur pour les couples choisissant cette technique de conception<ref>Modèle:Article</ref>.
Lien avec les grands-parents
Lorsqu’il est question d’homoparentalité, la reconnaissance du lien de grand-parent n’est pas toujours acquis. Selon une recherche menée en France par la sociologue Martine Gross, lorsqu’il s’agit des grands-parents biologiques, dans 100% des cas, les grands-parents reconnaitraient leur rôle. Lorsqu’il est question des grands-parents « sociaux », c’est-à-dire qui n’ont pas de lien biologique avec leur petit-enfant, cette reconnaissance est de 30% dans le cas des couples de femmes lesbiennes et de 10% dans le cas de couples gais<ref>BOUYCHOU, Mathilde. « L’homoparentalité », Parentalité – éduquer c’est comprendre, septembre 2021, 1heures 5 minutes, Modèle:Lire en ligne</ref>.
Coparentalité
Modèle:Article détaillé Il y a là de deux à quatre personnes autour du berceau de l'enfant : les parents naturels, c'est-à-dire un père et/ou une mère homosexuels, bisexuels ou pansexuels, et leurs éventuels partenaires.
À la différence des beaux-parents qui arrivent dans un second temps, les partenaires sont des coparents, car ils sont prêts à s'engager vis-à-vis de l'enfant dès sa conception. Ils assurent le quotidien comme les parents naturels et se sentent des parents à part entière même s'ils n'en ont pas le statut légal.
Législation
Modèle:... De par le monde, la reconnaissance légale de l'homoparentalité et sa traduction dans le droit soulève plusieurs questions autour de l'autorité parentale, de l'adoption, de la PMA et de la GPA, notamment :
- le maintien de l'autorité parentale d'une personne ayant révélé son homosexualité ou sa bisexualité ;
- l'adoption à titre individuel par une personne homosexuelle ou bisexuelle sans partenaire de sexe différent ;
- l'adoption par un couple de même sexe ;
- l'adoption par une personne homosexuelle ou bisexuelle des enfants de son partenaire ;
- le partage de l'autorité parentale dans les couples de même sexe ;
- l'accès des femmes ne vivant pas en couple avec un homme à la PMA ;
- l'établissement de la filiation de la coparente ;
- l'accès à la GPA pour les couples de même sexe, dans les pays où elle est ouverte aux couples de sexe différent ;
- la transcription de l'état civil d'un enfant né par GPA à l'étranger pour les pays ne l'autorisant pas sur leur territoire.
Ces points ont fait l'objet de nombreuses études de droit et de droit comparé<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Article</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>.
L'homoparentalité dans l'Union européenne
L'homoparentalité est reconnue légalement dans 17 des 27 pays de l'Union européenne (Allemagne, Autriche, Belgique, Danemark, Espagne, Estonie, Finlande, France, Irlande, Italie, Luxembourg, Malte, Pays-Bas, Portugal, Royaume-Uni, Slovénie et Suède) qui admettent dans leur législation l'adoption d'enfants par des couples de même sexe ou au moins l'adoption d'un enfant biologique par le partenaire de même sexe d'un de ses parents ou l'établissement de la comaternité, sous des formes plus ou moins étendues. En plus, la Croatie connait un régime spécifique de tutelle conjointe qui se rapproche de l'adoption par le partenaire du parent.
Questions religieuses
Critiques et controverses
La controverse entre les partisans et les opposants de la famille homoparentale est vive<ref>La députée Valérie Pécresse est par exemple opposée à une évolution de la législation : Modèle:Citation (Modèle:Article.</ref>. Le sujet est neuf et cette nouveauté inquiète ou donne espoir, selon le camp où l’on se place. En 1991, le groupe « Sociologie de la famille », créé en 1989 au sein du CNRS, publie La famille, l'état des savoirs<ref>Modèle:Ouvrage</ref> qui ne consacre pas une ligne au couple homosexuel<ref>Modèle:Article).</ref>. En 2002, dans une interview au quotidien Libération, François de Singly souligne les contradictions intrinsèques de la loi française : Modèle:Citation<ref>Modèle:Article.</ref>.
En 2012, selon différents sondages, entre 48% et 52% des Français sont favorables à l'adoption homoparentale<ref>Modèle:Article</ref>,<ref>Modèle:Article</ref>. En 2018, selon un sondage Ifop réalisé pour La Croix, 60 % des Français sont favorables à l'ouverture de la PMA aux couples de femmes<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>. En juin 2019, un rapport d’étude pour la Fondation Jasmin Roy Sophie Desmarais réalisé par l'Ifop indique que, pour 72 % (respectivement : 68 %) des sondés, un enfant peut s'épanouir aussi bien dans une famille avec deux mères (respectivement : deux pères) que dans une famille avec un père et une mère<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Selon la philosophe Sylviane Agacinski, la distinction fondamentale entre les membres d'un couple étant celle du sexe, parler d'homoparentalité revient donc à inventer la catégorie des hétérosexuels et rejeter la division, qu'elle considère comme fondamentale, entre l'homme et la femme. Le rapport existant entre un enfant et un couple de deux parents est, selon elle, universel, et la différence sexuelle entre les parents correspond à la différence des sexes nécessaires à la reproduction. En 2007, elle écrit : Modèle:Citation<ref>Modèle:Article.</ref>
Cette approche a été contestée par le chercheur Louis-Georges Tin, président du Comité IDAHO. Dans son livre L'invention de la culture hétérosexuelle<ref>Modèle:Ouvrage</ref>, il se donne pour objectif de montrer que l'hétérosexualité est une donnée construite, culturelle et historique, au même titre que l'homosexualité et la bisexualité.
Les opinions de Sylviane Agacinski sont également critiquées par des sociologues comme Éric Fassin et Martine Gross. Dans une tribune signée avec Gilles Bon-Maury, Martine Gross dénonce une confusion entre sexualité et procréation qui conduit à dénier des parents aux enfants. Elle prône au contraire une conception « plus laïque » de la filiation, passant outre le primat biologique<ref>Modèle:Article.</ref>.
Recherches sur les compétences parentales et le développement des enfants issus de familles homoparentales
Depuis les années 1970, quelques dizaines de recherches empiriques ont tenté de vérifier si les enfants issus de leur famille se développaient aussi bien que ceux de familles hétéroparentales. La qualité méthodologique de ces recherches est très disparate et leurs thèmes très variés. Selon les recensions de Fitzgerald<ref name="Fitzgerald">Modèle:ArticleModèle:Commentaire biblio</ref>, Anderssen Modèle:Et al.<ref name="Anderssen2002">Modèle:ArticleModèle:Commentaire biblio</ref>, Tasker<ref name="Tasker">Modèle:ArticleModèle:Commentaire biblio</ref>, Patterson<ref name="Patterson">Modèle:ArticleModèle:Commentaire biblio</ref> et Pawelski Modèle:Et al.<ref name="Pawelski">Modèle:ArticleModèle:Commentaire biblio</ref>,<ref name="Quick"/> ces recherches portent sur des cibles aussi diverses que : l'attachement<ref>Modèle:Article.</ref>, le développement affectif et émotionnel<ref name="Fitzgerald"/>,<ref name="Anderssen2002" />,<ref name="Tasker"/>,<ref name="Patterson"/>,<ref name="Pawelski"/>, l'ajustement comportemental<ref name="Anderssen2002" />,<ref name="Patterson"/>, l'ajustement social<ref name="Fitzgerald"/>,<ref name="Anderssen2002" />,<ref name="Tasker"/>,<ref name="Patterson"/>,<ref name="Pawelski"/>, le développement intellectuel<ref name="Fitzgerald"/>,<ref name="Anderssen2002" />,<ref name="Patterson"/>, la performance académique<ref name="Tasker"/>,<ref name="Patterson"/>, l'identité et l'orientation sexuelle<ref name="Fitzgerald"/>,<ref name="Anderssen2002" />,<ref name="Tasker"/>,<ref name="Patterson"/>,<ref name="Pawelski"/>, les comportements sexués<ref name="Anderssen2002" />,<ref name="Tasker"/>,<ref name="Patterson"/>,<ref name="Pawelski"/>, les indices de stigmatisation<ref name="Anderssen2002" />,<ref name="Pawelski"/>Modèle:, etc. Les auteurs de recensions observent, le plus souvent, que les résultats de ces recherches montrent peu ou pas de différences entre les compétences parentales ou entre les développements des enfants issus des deux types de familles<ref name="Fitzgerald"/>,<ref name="Anderssen2002" />,<ref name="Tasker"/>,<ref name="Patterson"/>,<ref name="Pawelski"/>. Des auteurs<ref>Modèle:Article.</ref> affirment même qu'on peut parler d'un large consensus. À ce chapitre, il y a quand même de notables exceptions. La recension de Belcastro, en 1994<ref name="Belcastro">Modèle:Article.</ref>, comptait Modèle:Nobr empiriques relevant des différences significatives et, en 2005, Quick<ref name="Quick"/> en comptait 20. Depuis, se sont ajoutées d'autres recherches empiriques qui montrent des différences significatives, notamment la recherche de Sirota<ref>Modèle:Article.</ref>, Goldberg<ref>Modèle:Article.</ref>, d'Allen<ref name="Allen2013">Modèle:Article</ref>, Sullins<ref>Modèle:Article</ref>,<ref>Modèle:Article</ref> et la controversée<ref group="n.">La publication, en juin 2012, de la recherche empirique de Regnerus, portant sur de jeunes adultes identifiant au moins l'un de leurs parents comme ayant eu une relation amoureuse homosexuelle, a donné lieu à une importante controverse politique et scientifique aux États-Unis. Des groupes de défense des droits des homosexuels<ref name="GLAAD">Modèle:Lien web</ref> l'ont rapidement dénoncé et des pétitions en ligne ont été lancées<ref name="Rose">Modèle:Lien web</ref> ; une lettre ouverte a été adressée à la revue Social Science Research (qui a publié l'étude) par des chercheurs et professionnels<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Article</ref>. En réaction à cette levée de boucliers, l'éditeur du journal Social Science Research a demandé un audit sur le processus de publication au professeur Darren Sherkat. L'audit a été publié<ref>Modèle:Article</ref> dans Social Science Research, ainsi qu'un résumé de son avis dans The Chronicle<ref name="Barlett">Modèle:Lien web</ref>.
Regnerus a aussi fait l'objet d'une plainte auprès de l'Université d'Austin (Texas) pour « malversation scientifique » de la part d'un militant gay, mais dont il est sorti blanchi<ref name="Barlett2">Modèle:Article</ref>. Cependant, dans un second temps, des courriels professionnels de Regnerus obtenus par voie judiciaire<ref>Modèle:Article</ref> ont permis à The American Independent d'établir l'implication<ref>Modèle:ArticleModèle:Commentaire biblio</ref> Modèle:Incise du principal mécène de Regnerus, le think tank conservateur Modèle:Lien.
D'autre part un rapport<ref>Modèle:Lien web</ref> de l'Association américaine de sociologie, relevant cinq erreurs méthodologiques dans cette étude, conclut qu'elle ne remet pas en cause<ref>Modèle:P.Modèle:Commentaire biblio</ref> le consensus actuel en sciences sociales selon lequel les enfants élevés par des parents de même sexe se portent aussi bien que ceux élevés par un homme et une femme. Des rapports<ref>Modèle:Lien web</ref>, émanant d'autres associations professionnelles (Association américaine de psychiatrie, Association médicale américaine, Académie américaine de pédiatrie, Association américaine de psychologieModèle:, etc.) aboutissent à des conclusions très voisines de celui de l'Association américaine de sociologie. D'après Redding (2013) — qui admet toutefois que les études concluant à une absence de différence sont probantes<ref>Modèle:ArticleModèle:Commentaire biblio</ref>, malgré leurs limitations méthodologiques — ce n'est cependant pas la méthodologie de Regnerus qui explique la levée de boucliers puisque cette méthodologie est, selon Redding, comparativement supérieure à la plupart des recherches publiées dans ce domaine. Ce qui expliquerait la controverse est simplement le fait que les résultats et conclusions de Regnerus vont à contresens du courant idéologique dominant (Modèle:Langue) très homogène en sociologie et en psychologie sociale.
Ultérieurement d'autres chercheurs, reprenant les données sur lesquelles Regnerus a travaillé (Modèle:Lien), n'ont pas retrouvé ses conclusions<ref>Modèle:Article</ref>,<ref>Modèle:Article</ref>.</ref> recherche empirique de Regnerus qui enregistre à elle seule Modèle:Nobr sur 40 variables mesurées<ref name="Regnerus">Modèle:Article</ref>.
Dans une revue de la littérature plus explicative, les sociologues Stacey et Biblarz<ref name="Stacey">Modèle:Article</ref> suggèrent que cette dissension entre les auteurs reflète un affrontement de nature plus idéologique. Selon eux, deux courants s'affrontent par publications scientifiques interposées. D'un côté, les représentants d'une vision « anti-gay » « hétéronormative » de la famille qui présument que le développement sain d'un enfant dépend de soins donnés par des parents hétérosexuels mariés. De l'autre côté, les nombreux chercheurs en psychologie qui ne partagent pas cette vision conservatrice et qui sont « compatissants » avec les parents de même sexe. Comme les premiers chercheraient, dans les données empiriques sur le développement comparé des enfants, la preuve de différences préjudiciables, les seconds chercheraient « défensivement » à montrer qu'il n'y en a pas [Modèle:Langue].
Modèle:Citation étrangère bloc
Stacey et Biblarz croient observer que cet alignement doctrinaire a infléchi non seulement les cibles et les protocoles de recherche, mais aussi l'interprétation des données au point de bloquer en partie le développement de ce domaine de recherche<ref name="Stacey"/>. Ils donnent l'exemple de recherches, comme celle de Tasker & Golombok (1997)<ref name="Golombok">Modèle:Ouvrage</ref>, qui montrent des différences significatives entre enfants de famille hétéroparentales et homoparentales. Normalement ces différences auraient dû éveiller l'intérêt et conduire à des recherches plus pointues. Malheureusement, observent Stacey et Biblarz, le contexte politique a plutôt conduit les chercheurs à minimiser ces résultats dans leurs discussions pour finalement conclure, conformément à la doctrine, qu'il n'y a quand même « pas de différences ». Dans leur propre recension, Vecho et Schneider (2005)<ref>Modèle:Article</ref> retiendront, de façon plus générale que ce Modèle:Citation (Modèle:P.).
Malgré leurs dissensions, les acteurs des deux camps partagent un certain tronc méthodologique commun. Concernant la collecte des données, ils admettent à peu près tous que les recherches empiriques actuelles présentent d'importants biais méthodologiques. Des commentateurs observent que le piège du double standard les conduit, chacun de leur côté, à exalter la valeur des méthodes qui conduisent à des résultats qui les confortent dans leurs convictions et à dénigrer les méthodes qui conduisent à des résultats adverses<ref>Modèle:Article</ref>. Mais, malgré tout, certains repères demeurent communs.
La sélection des sujets de recherche
Dans une recension portant sur 23 recherches empiriques, Anderssen Modèle:Et al. (2002) constataient déjà qu'elles reposaient toutes sur des échantillons des sujets de type Modèle:Langue ou ne précisaient pas l'origine des sujets<ref name="Anderssen2002" />. Anderssen Modèle:Et al., à la suite de Fitzgerald, expliquent que les recherches sur l'homoparentalité sont menées dans des conditions difficiles de recrutement et que ces contraintes conduisent les chercheurs à adopter des méthodes incertaines<ref name="Anderssen2002" />,<ref name="Fitzgerald"/>,<ref>Modèle:Article.</ref>. Le plus souvent, les sujets sont recrutés par petites annonces dans des magazines spécialisés s'adressant à cette cible ou par des sondages en « boule de neige » ; méthode consistant à demander à un sujet déjà recruté de suggérer d'autres personnes qui appartiennent à son réseau de relations. Les recherches plus récentes présentent la même caractéristique. En fait, à l'heure actuelle, seulement Modèle:Nobr portant sur Modèle:Nobr probabilistes ont été publiées<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref>Modèle:Article</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref name="Regnerus"/>,<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref name="Allen2013"/>.
Bien que, dans d'autres contextes, ces méthodes de recrutement ne soient pas toujours contraires à une bonne démarche scientifique, il est généralement admis qu'elles tendent à composer des échantillons qui ne sont pas représentatifs de la population étudiée<ref>Modèle:Lien web</ref>. Par exemple, dans les recherches considérées ici, les sujets homoparentaux sont presque toujours blancs, instruits et ont de bons revenus<ref name="Fitzgerald"/>,<ref name="Tasker"/>,<ref name="Patterson"/>. Les auteurs de ces recherches le signalent d'ailleurs eux-mêmes comme une source de biais (biais de sélection) dans la discussion de leurs résultats. Par ailleurs, il est reconnu que, dans un contexte de recherches portant sur un thème controversé, ce mode de recrutement est encore plus hasardeux puisqu'il pourrait ouvrir la porte à une surreprésentation de candidats cherchant la désirabilité sociale<ref name="Fitzgerald"/> ou qui participent à une croisade politique<ref name="Gartrell">Modèle:ArticleModèle:Commentaire biblio</ref>,<ref>Modèle:Article</ref>. <ref group="n.">En 2008, lors d'un symposium international sur les problèmes de collecte de données, le méthodologiste néerlandais Jelke Bethlehem donne l'exemple d'un sondage ouvert sur un site Web pour le Modèle:Lien où s'est produit un noyautage par un groupe prosélyte qui est parvenu à renverser complètement le résultat au profit de sa campagne<ref>Modèle:Lien web</ref>.</ref> Modèle:Citation bloc
Groupes témoin
Le groupe témoin est un groupe de référence hétéroparentale auquel l'échantillon de parents ou d'enfants homoparental est comparé. Pour que la méthodologie soit valide, les deux groupes doivent être « appariés », c'est-à-dire être identiques sauf en ce qui regarde la variable à l'étude. On désigne ce principe sous l'expression « toutes choses égales par ailleurs » (Modèle:Langue). Malheureusement, certaines recherches empiriques ne comportent pas de groupe contrôle (10 sur 23 dans la revue de Anderssen Modèle:Et al.<ref name="Anderssen2002" />) et ceux qui en comportent ne sont pas toujours bien appariés. Par exemple, dans la recherche de Bos de 2010<ref>Modèle:Article</ref>, la composition ethnique et le niveau d'instruction des parents ne sont pas équivalents et dans la recherche de Regnerus de 2012<ref name="Regnerus"/>, la structure familiale est uniforme dans un groupe et disparate dans l'autre<ref name=" Osborne">Modèle:Article</ref>. Dans ces circonstances, le chercheur n'est pas certain si ce qu'il mesure est l'effet de sa variable à l'étude ou l'effet des autres différences qui séparent les deux groupes (biais de confusion).
Dispositif d'insu
Il est reconnu que les préjugés d'un chercheur influencent la mesure de ses résultats dans le sens de ses attentes. On appelle ce phénomène l'effet Pygmalion. Réciproquement, les sujets d'une recherche modifient plus ou moins consciemment leur comportement lorsqu'ils savent être l'objet d'une mesure ou d'une observation. Ce changement est d'autant plus important que l'observation concerne des conduites pouvant faire l'objet de jugement de valeur. On appelle ce phénomène l'effet Hawthorne. Pour neutraliser ces biais de confusion qui fausseraient les résultats, un protocole rigoureux doit, autant que possible, prévoir des mesures d'insu. Par exemple, le chercheur principal confie la correction des questionnaires de recherche et les calculs à des collègues qui ignorent ses hypothèses de recherche et il donne le moins de détails possible à ses sujets pour ne pas influencer leurs réponses. Ces dispositifs sont très rarement utilisés, de façon complète, par les chercheurs en homoparentalité (1 sur 23 dans la revue de Anderssen Modèle:Et al.<ref name="Anderssen2002" />, celle de Bailey Modèle:Et al. (1995)<ref name="Bailey1995">Modèle:Article</ref>). Cette absence d'un dispositif d'insu, remarquent certains<ref name="Tessier2016">Modèle:Article</ref>, serait particulièrement fâcheuse dans un champ d'investigation où, justement, les chercheurs et chercheuses Modèle:Citation<ref name="Tessier2016" />).
Autres problèmes
Si on ajoute que le plus souvent les recherches reposent sur des questionnaires adressés aux parents, que le groupe est souvent composé d'un trop petit nombre de sujets pour être statistiquement fiable et que la plupart des recherches portent sur des familles homoparentales maternelles (lesbiennes) et sur des enfants trop jeunes pour conclure à l'absence d'effet à long terme<ref name="Fitzgerald"/>,<ref name="Tasker"/>,<ref name="Quick"/>,<ref>Modèle:Article</ref>,<ref>Modèle:Article</ref>, on mesure mieux toute la difficulté à tirer des conclusions tranchées. Modèle:Citation étrangère bloc
Conclusions
Les auteurs plus favorables à l'homoparentalité contourneront ce lourd bilan méthodologique en formulant des conclusions par la négative. Ils affirmeront que la littérature scientifique ne permet pas de confirmer que les parents de familles homoparentales sont de moins bons parents ou que les enfants ne se développent pas aussi bien dans ce type de famille<ref>Modèle:Article</ref>,<ref>Modèle:Lien web Modèle:Commentaire biblio</ref>,<ref>Modèle:Lien webModèle:Commentaire biblio</ref>. Inversement, les auteurs moins favorables à l'homoparentalité concluront plutôt qu'on ne peut pas retenir de ces études que les parents de même sexe sont d'aussi bons parents<ref>Modèle:ArticleModèle:Commentaire biblio</ref>, ou qu'on ne peut tirer aucune conclusion de ces recherches<ref name="Quick">Modèle:Lien webModèle:Commentaire biblio</ref>.
L'orientation sexuelle des parents joue-t-elle un rôle dans celle des enfants ?
C'est la question qui a fait l'objet du plus grand nombre de recherches concernant les conséquences d'une éducation reçue de parents de même sexe<ref name="Anderssen2002" />. Bien que les seuils de signification statistique ne soient pas toujours atteints, il ressort des recherches que les enfants issus de ces familles semblent envisager plus librement la possibilité d'avoir des relations avec des partenaires de même sexe, effectuent des expériences de cette nature en un peu plus grand nombre et sont moins susceptibles de s'identifier comme exclusivement hétérosexuels<ref>Modèle:Article</ref>,<ref name="Rail2011">Modèle:Article</ref>,<ref name="Bailey1995" />,<ref name="Golombok" />. Par contre, ce libéralisme ne semble pas non plus conduire un beaucoup plus grand nombre d'enfants à s'identifier exclusivement comme homosexuel une fois adulte<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref name="Rail2011" />.
Culture
Cinéma et séries télévisées
Modèle:Article connexe Des œuvres de fiction ont montré des exemples d'homoparentalité au cinéma et dans les séries télévisées. Le film français La Cage aux folles (1978) est l’un des premiers à aborder le sujet de l'homoparentalité, car l'un des deux hommes, anciennement marié, avait eu un enfant. Plus récemment, le film français La Fête des pères (1990), le film américano-taïwanais Garçon d'honneur (1993) et le film japonais Hush! (2001) montrent comment un couple d'homosexuels et une femme célibataire conçoivent ensemble un enfant (de manière involontaire dans le premier). Le film français de 2008 Comme les autres présente une situation similaire.
Le téléfilm franco-belge Tous les papas ne font pas pipi debout (1998) met en scène un couple de lesbiennes dont le petit garçon veut connaître son papa. On retrouve une intrigue proche dans le film américain Tout va bien ! The Kids Are All Right (The Kids Are All Right) (2010).
Dans les deux séries télévisées Queer as Folk (britannique, 1999-2000) et Queer as Folk (américaine, 2000-2005), deux lesbiennes élèvent un enfant et découvrent la coparentalité avec le père biologique, meilleur ami gay de l'une des mères. La série américaine The L Word (2004-2009) montre un couple lesbien ayant un enfant, et pose dans les dernières saisons la question des familles homoparentales en situation de séparation et les problèmes notamment légaux que cela peut entraîner lorsque le couple n'est pas marié.
La série Six Feet Under (2001-2005) traite de l'adoption homoparentale : deux hommes en couple y adoptent deux enfants (Modèle:Nobr frères). Le film canadien Breakfast with Scot (2008) aborde lui aussi la question de l'adoption par un couple gay d'un enfant qui se révèle être homosexuel lui-même. Dans le film suédois primé Les Joies de la famille (2009), un couple d'hommes adopte ce qu'ils croient être un nourrisson pour se retrouver avec un jeune ex-délinquant de Modèle:Nobr à la suite d'une erreur administrative.
Modern Family est une série télévisée américaine, créée par Christopher Lloyd II et Steven Levitan, et diffusée depuis le Modèle:Date- sur ABC, dans laquelle évolue entre autres un couple de gays ayant récemment adopté une petite Vietnamienne. Cette série aborde la question de l'homoparentalité sous forme d'un faux documentaire et relate de manière comique les différentes situations auxquelles sont exposés ces nouveaux papas.
The Fosters est une série télévisée américaine diffusée depuis le Modèle:Date- sur ABC Family, créée par Peter Paige et Bradley Bredeweg, qui raconte l'histoire d'un couple de lesbiennes, Stef Foster, policière, et Lena Adams, proviseur adjoint dans un lycée, mamans de Modèle:Nobr (le fils biologique de Stef et de son ancien mari, et Modèle:Nobr adoptés). Le couple accueille par la suite une adolescente issue de famille d'accueil, ainsi que son jeune frère. Cette série aborde le sujet de l'adoption dans un couple homosexuel.
D'autres films ou séries télévisées abordent de près ou de loin le thème de l'homoparentalité ou de la coparentalité : Glee, Un couple presque parfait, Desperate Housewives, Gazon maudit, Clara Sheller, Brothers & Sisters, Metrosexuality, Tout est relatif…
Hors fiction, le film documentaire Naître père (2013) suit l'attente de jumeaux par un couple français d'hommes dont les bébés sont portés par une Américaine.
La série Bienvenue chez les Loud a également présenté un couple gay nommé Harold et Howard McBride où ils accompagnent leur unique fils Clyde à la soirée pyjama<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Musiques
- La chanson Mon petit mec et moi du groupe Les Wriggles, sortie en 2005, traite du regard que porte la société sur l'homoparentalité.
- La chanson Les deux hommes de Lynda Lemay, sortie en 2002, narre l'histoire de « deux mâles » qui sont aussi « deux pères ».
- Dans la chanson Petit pédé sortie en 2002, Renaud évoque l'homoparentalité dans un couplet : « Rêv'rez peut-être d'un enfant / Y en a plein les orphelinats / Sauf que pour vous papa-maman / C'est juste interdit par la loi ».
- La chanson La Petite fille aux deux papas de Dave sortie en 2018, évoque l'homoparentalité.
Jeux-vidéos
À la fin de The Last of Us Part II, Ellie le personnage principal forme un couple homoparental avec sa petite-amie Dina en élevant ensemble le fils que Dina a eu avec son défunt ex-petit ami Jesse.
Pour approfondir
Bibliographie
Études et recherches
Documentaires / Longs métrages
- 2018 : Mon enfant, ma bataille. 35 ans de lutte des familles homoparentales, 90 min, 2019, coproduction Emilie Jouvet et APGL (FR)
- 2017 : Aria, 90 min, 2017, Coprod of Every Body’s perfect fest and CAC Genève, FMAC, FCAC, Faena Art, In Between Art Film and Head – Genève - film d'Emilie Jouvet
Romans et témoignages
Littérature jeunesse
Articles connexes
- Reproduction homoparentale
- Mariage homosexuel
- Partenariat enregistré et PACS
- Transparentalité
- Famille choisie