Interruption volontaire de grossesse

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L'interruption volontaire de grossesse (ou IVG) désigne un avortement déclenché volontairement, que ce soit par une démarche de la femme ou qu'il lui soit imposé.

L'interruption thérapeutique de grossesse (ITG) ou d'interruption médicale de grossesse (IMG) sont les approches médicales.

Le droit de l'avortement diffère suivant les pays.

Histoire de l'avortement

Modèle:Article détaillé

Législations

Modèle:Article détaillé

Selon les pays du monde, la législation mais aussi l'accès ou non à des infrastructures de santé appropriées et à du personnel qualifié, ainsi que les coûts, peuvent être des facilités ou des obstacles à la possibilité d'avorter<ref name=":9">Modèle:Article</ref>,<ref name=":1">Modèle:Article</ref>. Selon les pays, la législation concernant l'avortement diffère ; on constate en 2018 au niveau mondial une répartition de l'autorisation dans un cadre légal strict, avec ou sans conditions, plutôt dans les pays développés, tandis qu'il y a davantage de pays où il est illégal parmi les pays en développement<ref name=":9" />. Dans certains pays, il est autorisé uniquement sous certaines conditions très spécifiques<ref name=":9" />. Dans certains pays du monde, l'avortement est jugé comme un crime : en 2019, c'est notamment le cas au Salvador (où des cas de fausses-couches ont été considérées comme des crimes, avec de la prison pour les femmes concernées) et à Malte<ref name=":10">Modèle:Lien web</ref>. En 2019, environ une vingtaine de pays dans le monde ont une législation qui rend l'avortement illégal dans tous les cas ; d'autres pays le restreignent fortement mais ouvrent la possibilité du recours à l'avortement dans des conditions bien déterminées : par exemple, uniquement dans le cas de risques pour la vie de la mère dans certains pays ; ou bien en cas de viol, risque pour la mère ou malformation grave du fœtus dans d'autres pays<ref name=":10" />. Dans les pays autorisant l'avortement dans un cadre légal, les délais de recours à celui-ci (période pendant laquelle la femme peut y avorter, souvent estimée en semaines de grossesse ou en semaines d’aménorrhée) sont de durées différentes en fonction du pays : en 2020, par exemple, ce délai est de Modèle:Nombre d'aménorrhée en France, 14 en Autriche et en Espagne (hors conditions très particulières), Modèle:Nombre en Suède, Modèle:Nombre dans certaines conditions aux Pays-Bas ou en Espagne<ref name="Avril2020_information.tv5monde.com" />, et jusqu'à Modèle:Nombre au Royaume-Uni<ref>Modèle:Lien web</ref>. Par ailleurs, pour les pays ayant légalisé l'avortement, selon les pays et les lieux, les femmes souhaitant recourir à l'avortement peuvent être confrontées à des difficultés d'accès : manque d'information, éloignement ou manque de personnels qualifiés et d'établissements pratiquant l'avortement, manque de lieux et matériels appropriés, délais allongés du fait du manque de personnelsModèle:Etc.<ref name=":9" />,<ref name=":1" />,<ref name="Avril2020_information.tv5monde.com" />.

Incidence

Le nombre total d'avortements provoqués dans le monde en 2003 a été estimé à Modèle:Nombre, soit un taux moyen de 29 avortements provoqués pour mille femmes en âge de procréer<ref name="Lancet 1">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Sedgh G, Henshaw S, Singh S, Åhman E, Shah IH, Induced abortion: estimated rates and trends worldwide, Lancet, 2007; 370:1338-1345</ref>. Ce taux est de Modèle:Unité en Europe occidentale, de Modèle:Unité en Europe du Nord, de Modèle:Unité en Europe du Sud, de Modèle:Unité globalement aux États-Unis et au Canada<ref name="Lancet 1" />, de Modèle:Unité en Europe de l'Est<ref name="Guttmacher">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Susheela Singh, Deirdre Wulf, Rubina Hussain, Akinrinola Bankole and Gilda Sedgh Abortion Worldwide: A Decade of Uneven Progress</ref>. En France, chaque année (pour les années 2000), il y a environ 201 000<ref group="Note">201 434 en 2001.</ref> à 215 000<ref group="Note">215 390 en 2006.</ref> avortements, soit 14 pour Modèle:Nombre de 15 à Modèle:Nombre<ref name=":11">Modèle:Lien web</ref>.

La tendance est globalement à la baisse par rapport à 1995, année où avaient été pratiquées Modèle:Nombre d'avortements dans le monde, soit un taux moyen de 35 avortements pour mille femmes en âge de procréer<ref name="Lancet 1"/>. Cette baisse est particulièrement forte en Europe de l'Est, où le taux a baissé de 51 % entre 1995 et 2003, contre 17 % à l'échelle mondiale<ref name="Guttmacher"/>. Si le nombre global d'avortements a diminué entre 1995 et 2003, le nombre d'avortements pratiqués dans des conditions dangereuses a stagné à près de Modèle:Nombre par an au niveau mondial, et a augmenté de 10 % en Afrique, où le taux a cependant diminué en raison de l'accroissement en parallèle plus rapide du nombre de femmes en âge de procréer<ref name="Guttmacher"/>.

Rapporté au nombre de grossesses menées à terme, il y avait, en 2003, 31 avortements pour cent naissances d'enfants vivants, dans le monde, avec un pic de 105 avortements pour cent naissances d'enfants vivants en Europe de l'Est<ref name="Lancet 1"/>.

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) indique en septembre 2020 qu'entre 2015 et 2019, la moyenne annuelle mondiale a été de « Modèle:Nombre d'avortements provoqués (sécurisés ou non) »<ref name=":13">Modèle:Lien web.</ref> (sans distinguer les IVG et les IMG). Les estimations sont de Modèle:Nombre d'avortements provoqués pour les grossesses désirées et Modèle:Nombre pour les grossesses non désirées ; avec un taux moyen mondial de Modèle:Nombre de 15 à 49 ans<ref name=":13" />. Parmi l'ensemble des avortements dans le monde, les estimations sont de Modèle:Nombre d'avortements provoqués « à risque » (voire très risqués pour un tiers de ceux-ci), dont la majorité ont eu lieu dans les pays en développement<ref name=":13" />.

Techniques médicalisées

Deux types de méthodes médicalisées existent pour interrompre une grossesse : la méthode médicamenteuse et les méthodes chirurgicales<ref name=":1" />. La première ne nécessite pas d'hospitalisation, mais est réservée à des grossesses peu avancées : par exemple, jusqu'à cinq semaines de grossesse suivant la loi française, soit sept semaines d'aménorrhée. Au-delà et jusqu'au terme du délai légal d'accès à l'IVG, il faut utiliser une méthode chirurgicale<ref name="guide ministériel" />,<ref name="prescrire" />.

Voie médicamenteuse

Jusqu'à la Modèle:9e semaine d'aménorrhée (absence des règles), il est possible de pratiquer une IVG médicamenteuse. La prise d'un médicament déclenche les contractions et l’expulsion du fœtus<ref name=":0">Modèle:Lien web</ref>.

Deux produits sont utilisés : la mifépristone (RU 486), à action antiprogestative, qui a pour effet d'interrompre la grossesse ; et le misoprostol, analogue de la prostaglandine E1, qui augmente les contractions et permet l'évacuation de l'œuf. Le protocole en France est généralement de Modèle:Unité/2 de mifépristone, suivis, 36 à 48 heures plus tard, de Modèle:Unité/2 de misoprostol<ref name="prescrire"/>.

L'association de ces deux produits permet un avortement avec expulsion complète de l'embryon mais semble légèrement plus efficace lorsque le misoprostol est donné par voie endovaginale, aboutissant à près de 95 % de succès<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} El-Refaey H, Rajasekar D, Abdalla M, Calder L, Templeton A, « Induction of abortion with mifepristone (RU 486) and oral or vaginal misoprostol » N Engl J Med. 1995;332:983-987</ref>, bien que cette donnée soit contestée<ref name="von Hertzen 2010">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} von Hertzen H, Huong NT, Piaggio G. Modèle:Et al. « Misoprostol dose and route after mifepristone for early medical abortion: a randomised controlled non inferiority trial » BJOG 2010;117:1186-1196</ref>. La voie endovaginale a cependant l'avantage d'être mieux tolérée<ref name="von Hertzen 2010"/>.

Les principaux effets indésirables de ces deux médicaments sont des saignements génitaux importants et des troubles digestifs divers. Cette combinaison médicamenteuse est par ailleurs contre-indiquée en cas d'insuffisance rénale aiguë ou chronique, hépatique, surrénalienne<ref name="CHU de Rouen">Comment se déroule une I.V.G. ?</ref>, d'asthme sévère<ref name="CHU de Rouen"/>, de bronchite obstructive, d'anémie, de troubles de la coagulation, d'antécédent cardio-vasculaire et autres contre-indications à l'emploi de prostaglandines<ref name="CHU de Rouen"/>, en cas d'allergie à la mifépristone<ref name="CHU de Rouen"/>, et aussi en cas de suspicion de grossesse extra-utérine<ref name="CHU de Rouen"/>. Un âge supérieur à 35 ans ou un tabagisme exposent à des risques cardio-vasculaires<ref name="prescrire"/>.

Cette technique médicamenteuse permet un avortement « à domicile », largement employée aux États-Unis<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Clark WH, Hassoun D, Gemzell-Danielsson K, Fiala C, Winikoff B, « Home use of two doses of misoprostol after mifepristone for medical abortion: a pilot study in Sweden and France » Eur J Contracept Reprod Health Care. 2005;10:184-191</ref>.

En cas d'échec de l'avortement chimique, il reste possible de procéder à une IVG chirurgicale<ref name="CHU de Rouen"/>. Si toutefois la patiente renonce alors à avorter et décide de poursuivre sa grossesse, il existe un risque de malformation du fœtus<ref name="prescrire"/>.

En France, tout médecin pratiquant des IVG médicamenteuses doit avoir signé une convention avec un établissement de santé autorisé à pratiquer des IVG. L'IVG médicamenteuse nécessite au moins cinq consultations médicales : deux consultations médicales préalables, une consultation pour la prise de la mifépristone, une autre pour celle du misoprostol, et enfin un rendez-vous de contrôle Modèle:Nombre après. La prise médicamenteuse s'effectue en présence du médecin, d'une sage-femme ou d'une infirmière dans le cadre d'un centre d'orthogénie<ref name="prescrire"/>. L'IVG doit être pratiquée en établissement de santé si la femme enceinte souhaite garder son anonymat<ref name="prescrire"/>.

Voie chirurgicale

Fichier:Vacuum-aspiration (single).svg
1-Sac amniotique 2-Embryon 3-Doublure utérine 4-Speculum 5-Vacurette 6-Vacurette fixée à une pompe d'aspiration

L'avortement sous anesthésie locale n'est pas douloureux, sauf pour quelques femmes qui peuvent éprouver des douleurs analogues à celles procurées par les règles pendant quelques minutes à la fin de l’aspiration<ref name="ancic">Association Nationale des Centres d'IVG et de Contraception, Méthode instrumentale, consulté le 9 avril 2016</ref> ; néanmoins les patientes préfèrent généralement l'anesthésie générale (75 % contre 20 % d'anesthésies locales en FranceModèle:Refnec) afin de ne pas « assister » à l'opération<ref name="ancic"/>. Les deux types d'anesthésie ont une sécurité équivalente même si leurs complications diffèrent<ref>Grimes DA, Schulz KF, Cates W Jr, Tyler CW Jr, Local versus general anesthesia: which is safer for performing suction curettage abortions?, Am J Obstet Gynecol, 1979;135:1030-1035</ref>.

La principale méthode chirurgicale consiste à aspirer l'embryon à l'aide d'une canule introduite dans l'utérus, après dilatation du col de l'utérus et une anesthésie, qui peut être locale ou générale<ref>Les méthodes de l'interruption de grossesse</ref>. Le taux de succès de cette méthode chirurgicale est de 99,7 %<ref name="guide ministériel" />.

Une méthode d'aspiration plus simple, ne nécessitant pas d'anesthésie ou de dilatation du col de l'utérus, est la méthode de Karman, développée vers 1970. C'est une méthode plus sûre et plus rapide que le curetage ou l'aspiration après dilatation<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Le curetage (plus précisément « dilatation et curetage ») est une autre méthode chirurgicale, qui consiste à utiliser une curette à la place d'un aspirateur. Cette technique apparue au milieu du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle tend à être remplacée de nos jours, dans les pays riches, par la méthode par aspiration de l’embryon, nettement plus sûre et confortable<ref name="NAF">Modèle:Lien brisé.</ref>. Elle est cependant toujours très utilisée dans les pays en développement et peut entraîner de graves complications (hémorragies, perforations de l'utérus, infections) entraînant parfois la stérilité voire la mort<ref name="NAF"/>.

La mise sous antibiotiques (doxycycline) est habituelle<ref name="Templeton 2011">Templeton A, Grimes DA, A request for abortion, N Engl J Med, 2011;365:2198-2204</ref>, permettant de diminuer les complications infectieuses d'un curetage<ref>Sawaya GF, Grady D, Kerlikowske K, Grimes DA, Antibiotics at the time of induced abortion: the case for universal prophylaxis based on a meta-analysis, Obstet Gynecol, 1996;87:884-890</ref>.

L'utilisation concomitante de mifépristone ou de misoprostol permet de ramollir le col utérin et d'en dilater l'ouverture<ref>Kapp N, Lohr PA, Ngo TD, Hayes JL, Cervical preparation for first trimester surgical abortion, Cochrane Database Syst Rev, 2010;2:CD007207-CD007207</ref>.

De la Modèle:7e à Modèle:12e semaines d’aménorrhée, l'avortement peut être effectué par intervention chirurgicale. Cette méthode est pratiquée sur une journée et consiste à aspirer le contenu utérin sous anesthésie générale<ref name=":0" />. À quatorze semaines d'aménorrhée, la taille du fœtus et la solidification de sa tête ne permettent plus l'aspiration du fœtus. Il est alors nécessaire de procéder à la découpe du fœtus et à la réduction de sa tête in-utero<ref>Modèle:Article</ref>.

Risques et suites médicales

Modèle:Article détaillé Quelle que soit la technique choisie, il existe des risques dont la patiente doit être informée. En cas d'avortement clandestin, les risques sont plus nombreux et ont des conséquences souvent plus graves. Dans un contexte favorable, le suivi médical est aussi là pour prendre en compte les éventuels risques physiques.

Pour l'IVG médicamenteuse, il existe des risques d’hémorragie, d’infection, d’échec, d’effets secondaires des différents traitements médicamenteux (douleurs, nausées, vomissements).

Pour l’IVG chirurgicale, il y a des risques inhérents à tout acte chirurgical, des risques de perforer l’utérus (1 % des cas) avec risque de perforation intestinale, hémorragie, échec, infection, risques sur la fertilité future.

Aucune augmentation du risque d'infertilité, de fausses-couches ou de grossesse extra-utérine chez la femme qui a eu recours à l'IVG n'a pu être démontrée<ref name="Templeton 2011" />.

Il est préconisé que le praticien discute d'emblée avec la patiente, à la suite d'une IVG, des moyens de contraception. La pose immédiate d'un stérilet peut être faite en toute sécurité<ref>Grimes D, Schulz K, Van Vliet H, Stanwood N, Immediate postabortal insertion of intrauterine devices, Cochrane Database Syst Rev, 2003;1:CD003036-CD003036</ref>.

Différentes émotions peuvent être ressenties à la suite d'une IVG. Dans la plupart des cas, il s'agit d'une forme de soulagement. Mais dans d'autres cas, des sentiments comme le regret ou la tristesse peuvent apparaître<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Médication et psychologie

En France, le système de santé est habitué à recevoir, de manière anonyme, des femmes envisageant une IVG Modèle:Refsou. Toutefois, le ministère de la Santé a publié en Modèle:Date- un rapport réalisé par la DREES selon lequel l'accompagnement psychologique des femmes demandant une IVG est trop souvent négligé<ref>http://www.sante.gouv.fr/drees/etude-resultat/er-pdf/er712.pdf</ref>.

Avortements clandestins

Généralement réalisés dans des conditions sanitaires médiocres, les avortements clandestins<ref>Selon le site Risal dans Mexique : avorter en sécurité, une revendication indigène : Modèle:Citation</ref>,<ref>Dans Avortement : une revendication toujours actuelle en Europe, : Modèle:Citation et Modèle:Citation</ref> sont la cause<ref>Les chiennes de garde rapportent que : Modèle:Citation</ref> de complications graves et même d'une forte mortalité féminine dans de nombreux pays<ref>Le site afrik.com rapporte dans L’avortement clandestin en Afrique ; Un drame silencieux qui tue Modèle:Nombre tous les ans : Modèle:Citation</ref>,<ref>Au Gabon en 2001, l'avortement est la première cause de mortalité maternelle selon la directrice de la santé maternelle et infantile du Gabon, Patricia Makaya (information rapportée dans /REPETITION CORRIGEE*/SANTE-GABON : Recrudescence des avortements clandestins, pouvoirs publics impuissants)</ref>,<ref>Au Kenya, pays où l'avortement est illégal : Modèle:Citation rapporte SANTE-KENYA : Rompre le silence autour de l'avortement</ref>,<ref>Le comité des droits économiques, sociaux et culturels, des Nations Unies, au sujet de Trinité-et-Tobago, dans une observation de juin 2002 : Modèle:Citation</ref>.

En 2003, 48 % des avortements pratiqués dans le monde l'ont été dans des conditions dangereuses<ref name="Lancet 1"/> et plus de 97 % de ces avortements dangereux avaient lieu dans des pays en voie de développement<ref name="Lancet 1"/>,<ref name="Lancet 2">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Grimes DA, Benson J, Singh S et Als. Unsafe abortion: the preventable pandemic, Lancet, 2006;368:1908-1919</ref>. Une étude complète montre que, entre 2010 et 2014, dans les pays développés, 87,5 % sont sécurisés, mais seulement 50,5 % dans les pays en voie de développement. Le taux d'avortements à risque monte à 76,4 % en Amérique latine et 75,6 % en Afrique<ref>Agnès Guillaume et Clémentine Rossier, L’avortement dans le monde. État des lieux des législations, mesures, tendances et conséquences, Population, 2018, 73, § 113, (lire en ligne, cons. le 11/09/2023)</ref>.

Ce sont près de 20 millions d'avortements qui sont ainsi pratiqués chaque année en dehors de structures adaptées ou par des praticiens n'ayant pas les compétences requises, ou auto-administrés par la femme elle-même<ref name="Lancet 2"/>,<ref name="Guttmacher"/>. Modèle:Nombre en meurent chaque année, souvent à la suite d'hémorragies, de septicémies ou d'empoisonnements, et des millions d'autres femmes en gardent des séquelles<ref name="Lancet 2"/>, parfois avec une infertilité secondaire à l'intervention<ref name=":1" />.

En 2020, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) souligne dans le cadre de la prévention des « avortements à risque » que : Modèle:Citation<ref name=":13" />.

Quelques motivations particulières

Eugénisme sexuel

Dans plusieurs pays (Inde, Chine, Népal, Viêt Nam, Corée du Sud, Taïwan...)<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Études sur l'Inde, la Chine, le Viêt Nam et le Népal, Fonds des Nations unies pour la population (FNUAP)</ref> où l'avortement est légal depuis les années 1970, celui-ci est parfois détourné de son usage initial afin de sélectionner le sexe des enfants<ref>Article sur le déficit de femmes dû à l'Modèle:Lien brisé</ref>. La culture de ces pays privilégie en effet la naissance des garçons, pour des questions d'honneur, de patrimoine familial ou de culte religieux. En dépit de l'interdiction faite par ces pays d'utiliser l'avortement à des fins sélectives (en Corée du Sud, par exemple, il était jusqu'en 2009 interdit aux gynécologues de dévoiler le sexe du bébé), des millions de fœtus féminins sont éliminés chaque année. Il en résulte un surplus de naissances masculines depuis plus de vingt ans en Asie, et donc un déficit massif de femmes<ref>Une Chine sans femmes ?, Isabelle Attané, Perrin, Paris 2002</ref>,<ref>Quand les femmes auront disparu ; L'élimination des filles en Inde et en Asie, Bénédicte Manier La Découverte poche, Paris, 2008</ref>. Le continent asiatique est ainsi le seul continent à être devenu majoritairement masculin, et des millions d'hommes sont célibataires, faute de pouvoir trouver une épouse<ref>Il manque 100 millions de femmes en Asie ({{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} More Than 100 Million Women Are Missing), Amartya Sen, New York review of Books, 1990</ref>.

Trafics de produits d'avortement

En Modèle:Date-, le journal The Observer rapporte<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Beauty salons fuel trade in aborted babies - The Guardian, 17 avril 2005</ref> un trafic illégal de fœtus, y compris de fœtus de plus de 12 semaines, en provenance d'Ukraine et à destination de la Russie, où leurs cellules sont utilisées par des salons de beauté afin d'offrir des traitements cosmétiques illégaux, scientifiquement douteux, et même dangereux, à de riches clients en quête de cures de jouvence. Le journal soupçonne les trafiquants de payer les femmes ukrainiennes 100 livres sterling afin de consentir à avorter et donner leur accord pour l'utilisation du fœtus par des instituts publics de recherche. Mais d'après la police ukrainienne, ces instituts sont gangrenés par la corruption et revendent ensuite les fœtus, pour Modèle:Nombre, à des cliniques privées, notamment moscovites, où sont pratiqués ces traitements. Certains médecins payeraient même les femmes ou les tromperaient pour les convaincre de repousser la date de leur avortement, les fœtus tardifs étant particulièrement prisés. D'après le ministère russe de la Santé, sur 41 cliniques moscovites offrant des traitements à base de cellules souches, 37 seraient hors-la loi.

En Modèle:Date-, le Daily Mail confirme<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} A barbaric kind of beauty - Daily Mail, 7 août 2006</ref> ce trafic, en provenance d'Ukraine et de Géorgie, vers la Russie, la République dominicaine et la Barbade, centres de tourisme médical pour de nombreux Britanniques et Américains aisés qui viennent s'affranchir des dispositions éthiques interdisant de tels traitements dans leurs pays. Les femmes seraient payées Modèle:Unité américains pour avorter lorsque leur fœtus atteint entre 8 et 12 semaines.

Débat éthique

Modèle:Article détaillé

Fichier:Slogan IVG Corbières.jpg
Slogans inscrits le long d'une route de campagne (2010, France).

L'Interruption volontaire de grossesse (IVG) est, chez l'être humain, au-delà d'un phénomène physiologique concernant la femme enceinte, un phénomène social. La conquête du droit à l’IVG constitue une part importante du mouvement féministe, pour la « libre disposition de son corps » par la femme, contre l'indisponibilité du corps humain et le droit de naître de l'embryon.

Dans les pays où l'interruption volontaire de grossesse n'est pas légalisée, des mobilisations ont lieu pour l'obtention de ce droit. Dans les pays où l'interruption volontaire de grossesse est légalisée, et plus particulièrement aux États-Unis, en Italie et en Espagne, le droit à l'interruption volontaire de grossesse est parfois contesté par certains mouvements dits « pro-vie », qui sont généralement d'inspiration religieuse ou conservatrice.

Au contraire, il est défendu par de nombreux mouvements pro-choix, et notamment Barack Obama qui a rappelé que Modèle:Citation<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5jFsss_lTcymIXS7z0k2ZA2vP4Kag , AFP, consulté le 23 janvier 2009</ref>.

Les partisans du droit à l'avortement considèrent souvent que sa condamnation légale est immorale dans la mesure où elle conduit à des avortements clandestins, causes de fortes souffrances humaines, tant psychologiques que biologiques. Ainsi, pour les Chiennes de garde :

Modèle:Citation bloc

Cependant, pour les adversaires de l'avortement qui veulent revenir sur les lois actuelles concernant l'avortement, ou le supprimer, que ce soit en se fondant sur une approche religieuse ou non, il s'agit avant tout d'un problème éthique concernant la défense de la dignité de la personne dès l'instant de la conception<ref>Voir par exemple dans Le catholicisme pour les Nuls : Modèle:Citation </ref>. Cela soulève d'importants débats philosophiques concernant le statut de la personne humaine et le moment où il est question d'un tel statut. En effet, pour le droit français et canadien, seul l'enfant né a le statut juridique d'une personne. Cependant, certaines positions philosophiques, métaphysiques ou théologiques font remonter l'existence d'un être avant sa naissance. Dans leur discours contemporain, ces courants soulignent souvent le fait que, dès sa conception, l'embryon possède l'ensemble du matériel génétique de la personne adulte.

L'IVG est l'objet de débats dans la plupart des sociétés modernes. Il était traditionnellement interdit, pour différents motifs :

  • de maintien de rites familiaux : dans de nombreuses sociétés, les enfants s'occupent de l'esprit de leurs ancêtres après leur mort, notamment dans la tradition chinoise où l'avortement n'a jamais été illégal ni interdit mais était une décision familiale et/ou sociale à laquelle la femme ne participait pas mais qu'elle subissait uniquement ;
  • démographiques : les gouvernements pensant que l'autorisation de l'avortement fait baisser le nombre de naissances, et l'importance de la population étant une mesure de la puissance ;
  • religieux : la plupart des grands courants religieux interdisent l'avortement car ils le considèrent comme une atteinte à la vie humaine. Modèle:Lesquels ;
  • inégalité entre les sexes : l'homme ayant la primauté dans la décision d'avoir (ou non) un enfant, la femme se voyait refuser le droit de prendre la décision d'avorter.

Les modifications sociales - affaiblissement de l'influence religieuse et de la sacralisation du processus procréatif, importance décroissante du nombre par rapport au bien-être des populations pour les États, progrès médicaux, rapports sexuels chez les jeunes relativement plus précoces dans les pays occidentaux et plus tardifs dans les autres<ref>du fait de l'augmentation de la scolarisation des femmes, de leur accès plus important au marché de l'emploi et de l'urbanisation</ref>, mauvaise information sur les moyens de contraception, affaiblissement du poids des traditions et égalité des droits entre l'homme et la femme - ont progressivement atténué l'interdit, puis permis une légalisation plus large (extension des cas concernés, allongement de la période légale…).

La difficulté du législateur sera de trancher parmi toutes les positions possibles pour fixer un délai légal d'IVG, délai qui fait nécessairement des mécontents de part et d'autre. Les uns et les autres pouvant se réclamer de valeurs peu négociables (la dignité de la vie d'un côté, la liberté de l'autre) cela explique que l'avortement soit depuis quelques décennies un sujet de controverse inépuisable. En outre, la solution éthique ne peut pas faire l'économie d'une réflexion sur le drame que peut représenter le choix dans un sens ou dans l'autre, compte tenu des pressions sociales intenses qui s'entrecroisent sur la question. D'un point de vue légal, le statut juridique de la personne est lié à celui d'un développement suffisant de l'embryon (cette limite étant variable), autorisant l'avortement en deçà, et en condamnant éventuellement l'illégalité au-delà. La plupart des pays du monde ayant des législations différentes et variables avec le temps, aucune définition unanime de ce qui peut être considéré comme un embryon ou personne à part entière n'a été trouvée, la science ne pouvant pas, à elle seule, apporter une réponse.

Religions

Judaïsme

Modèle:Loupe Il est écrit dans la Torah : « Il n'y aura dans ton pays ni femme qui avorte, ni femme stérile. Je remplirai le nombre de tes jours » (Exode 23;26). Cependant, certaines de ses dispositions concernent la vie fœtale, directement ou non. La disposition la plus sévère est liée à l'interdiction de tuer. Cette interdiction est directe dans le cas où la Halakhah considère que le fœtus est un être vivant, mais les sources talmudiques ne sont pas univoques ni même claires à ce sujet (par exemple, Rachi semble indiquer qu'un fœtus n'est pas nécessairement un être humain). Pour ce qui est des autres dispositions, le respect généralement dû à la vie humaine (manifeste dans l'interdiction de blesser ou de détruire la semence humaine) conduit également à argumenter contre l'avortement. De ce fait, cet acte est généralement considéré comme « contraire à la loi », et réprouvé en conséquence. Cependant, le Talmud ne considère qu'un fœtus n'est formé qu'après quarante-et-un jours, un avortement avant ce délai est donc considéré moins sévèrement.

La loi juive autorise l'avortement si le fœtus constitue une menace directe pour l'intégrité de la femme enceinte. Les limites de cette menace sont cependant très discutées. La Mishna dit explicitement que le fœtus doit être sacrifié pour sauver la mère, parce que la vie de la mère a priorité sur celle de l'enfant qui n'est pas né. Par suite, la plupart des autorités rabbiniques autorisent l'avortement en cas de menace vitale pour la femme, mais d'autres étendent cet avis au cas du risque d'aggravation d'une maladie physique ou psychique de la mère<ref>Explorations talmudiques, Georges Hansel, éditions Odile Jacob, 1996 Modèle:ISBN</ref>.

Dans leur immense majorité (exception du rabbin Eliezer Waldenberg), les autorités juives ne reconnaissent pas les infirmités du fœtus comme une indication de l'interruption de la grossesse. Le rabbin et posseq Moshe Feinstein interdisait ainsi les diagnostics prénataux qui entraînent les parents à demander une action abortive. Il allait même plus loin en écrivant : « Ces dernières années on a observé un nombre croissant d'avortements réalisés. Il est interdit aux médecins qui respectent la Torah de participer à un avortement de quelques manières que ce soit, que la patiente soit juive ou non. La prohibition de l'avortement est une prohibition universelle et elle s'applique aussi bien aux non-juifs qu'aux juifs »<ref>Responsa of Rav Moshe Feinstein : Translation and Commentary : Care of the Critically Ill par Moshe Feinstein et Moshe David Tendler, p. 52. Traduction du texte original en anglais.</ref>. Néanmoins, le rabbin et posseq Shaul Israeli autorise dans certaines circonstances l'avortement en cas de maladie du fœtus, et ajoute même que cela ressort de la Mitzvah d'aimer son prochainModèle:Refnec.

Bouddhisme

Le bouddhisme fixe le début de la vie humaine, bhava, aux premiers signes de conscience : capacité de ressentir le plaisir ou la douleur et d'y réagir<ref name="AjahnBrahm">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} When Does Human Life Begin in This Body? by Ajahn Brahm Modèle:Pdf</ref>. C'est alors que l'être hérite du karma passé<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} The Process of Rebirth</ref>. Concrètement, selon Ajahn Brahm<ref name="AjahnBrahm"/>, on peut l'assimiler à l'apparition du système nerveux, à la capacité de ressentir la souffrance et de manifester une volonté ; un embryon hors de la matrice maternelle (par exemple, pour la recherche ou la fécondation in vitro) « n'est pas reconnu comme une vie humaine, et donc les considérations éthiques propres à l'être humain ne s'y appliquent pas ».

Le bouddhisme interdit l'avortement lorsqu'il supprime une vie, le premier précepte de l'éthique bouddhique étant : ne pas tuer (l'acte de tuer étant constitué dès lors qu'il y a intention de tuer, effort de tuer et mort de la victime).

Selon le code monastique du bouddhisme theravāda, le Vinaya, un moine qui recommande ou facilite un avortement commet une faute grave (parajika) et encourt une expulsion immédiate du Sangha.

Dans le bouddhisme tibétain, le dalaï-lama reconnaît qu'il existe des situations justifiant l'avortement (interruption médicale de grossesse)<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Citation — Dalai Lama, The New York Times, 28 novembre 1993</ref>. La délimitation précise des situations concernées est généralement reconnue comme un problème social dépassant le cadre de la philosophie bouddhiste. D'un point de vue moral, seule la compassion, la Karunā, peut justifier une telle action.

Christianisme

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La très grande majorité des Églises chrétiennes s'oppose à l'avortement.

Catholicisme

L'Église catholique réaffirme dans l'encyclique Evangelium Vitæ sa condamnation de l'avortement direct. Pour le pape Jean-Paul II, « Celui qui est supprimé est un être humain qui commence à vivre, c'est-à-dire l'être qui est, dans l'absolu, le plus innocent qu'on puisse imaginer : jamais il ne pourrait être considéré comme un agresseur, encore moins un agresseur injuste ! Il est faible, sans défense, au point d'être privé même du plus infime moyen de défense, celui de la force implorante des gémissements et des pleurs du nouveau-né »<ref>Encyclique Evangelium Vitæ, 58.</ref>. L’Église ne s’est pas formellement prononcée sur le moment précis de l’animation de l’être humain mais selon le Donum Vitae, elle invite à respecter la vie dès sa conception<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Dans les textes magistériels et le catéchisme de l'Église catholique, l'avortement « direct » est considéré, s'il est effectué « en pleine connaissance et avec entier consentement », comme un péché extrêmement grave : il entre dans la catégorie des « péchés mortels », c'est-à-dire qui détruisent la charité dans le cœur de l’Homme<ref>Catéchisme de l'Église catholique, Modèle:N° à 1861, Modèle:N° et suivants.</ref>,<ref>Congrégation pour la doctrine de la foi - Déclaration questio de abortu sur l'avortement provoqué, 1974</ref>. Selon le droit canon, il entraîne une excommunication latae sententiae (automatique, sans prononcé de la peine) dès lors que la personne qui le réalise est âgée de plus de 16 ans et a une pleine conscience de son acte. Il concerne la femme qui le pratique et les médecins ou para-médicaux qui participent à la procédure. En revanche, l'avortement indirect, où la mort du fœtus n’est pas voulue mais est la conséquence de soins prodigués à la mère, n'est pas condamné<ref>L’Église admet des cas d’avortement thérapeutique</ref>.

Il existe cependant des personnes et des groupes qui, tout en se réclamant du catholicisme, contestent l'enseignement du Magistère sur l'avortement (et d'autres points), comme l'atteste par exemple le document « A Catholic Statement on Pluralism and Abortion », publié en 1984 dans le The New York Times et signé par un grand nombre de théologiens américains. L'association Catholics for Choice<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} "US-based Catholic group, feminists oppose Vatican position at UN", Agence France-Presse, le 15 mars 2000.</ref>, principalement active aux États-Unis, défend également l'idée selon laquelle l'avortement peut être un choix moral acceptable dans certains cas ; les conférences épiscopales des États-Unis et du Canada considèrent néanmoins qu'elle ne peut se réclamer du catholicisme<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} "Comment by the Canadian Conference of Catholic Bishops Regarding a group calling itself 'Catholics for a Free Choice'" (site internet de la conférence épiscopale canadienne).</ref>).

Église orthodoxe

La position de l'Église orthodoxe rejoint, sur le plan de la morale, celle du catholicisme mais, en accord avec le principe dit « d'économie » (soumission de la loi générale à chaque personne en prenant en compte son existence et ses limites) qui lui est propre, elle Modèle:Refnec.

Protestantisme

Les Églises protestantes historiques (presbytérienne, épiscopalienne, méthodiste…) adoptent des positions variées.

Christianisme évangélique

La majorité des églises chrétiennes évangéliques est contre l’interruption volontaire de grossesse et soutient le recours aux agences d’adoption et aux agences de support social pour les mères qui veulent garder leur bébé<ref> Robert Woods, Evangelical Christians and Popular Culture: Pop Goes the Gospel, Volume 1, ABC-CLIO, USA, 2013, p. 44</ref>.

Islam

L'islam de manière générale prohibe l'avortement au nom du « respect de la vie humaine ». Le verset du Coran suivant :

Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien brisé</ref>: est utilisé par les exégètes pour soutenir l'interdiction de l'avortement de manière générale. Cet interdit est plus ou moins strict suivant les circonstances et l'état de développement du fœtus.

Dans l'art et la culture

Cinéma (sélection)

Littérature (sélection)

  • L'Enfant est une nouvelle de l'écrivain français Guy de Maupassant publiée en 1883 et qui traite de l'avortement à la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.
  • Les Pré-Personnes (paru en 1974 aux États-Unis, en 1975 en France), nouvelle de l'écrivain de science-fiction américain Philip K. Dick, qui décrit une société futuriste où le « droit à l'avortement » s'étend jusqu'à l'âge de 12 ans.
  • L'Œuvre de Dieu, la part du Diable (1985), roman de l'écrivain américain John Irving traitant extensivement des dilemmes moraux que l'on peut voir dans l'avortement.
  • La Vacation, premier roman de l'écrivain français Martin Winckler, P.O.L, 1989.Il raconte comment Bruno Sachs, médecin généraliste, découvre une réalité difficile : même si l'IVG est une liberté indispensable pour permettre aux femmes de ne pas être assujetties à la grossesse, une IVG ça fait mal à tout le monde, y compris aux soignants. Il raconte enfin comment, pour faire face à cette souffrance, Bruno écrit un livre.
  • L’Évènement, de l'écrivaine française Annie Ernaux, Paris, Gallimard, 2000, 129 p. En 1963, quatre ans avant la législation de la pilule contraceptive et douze ans avant la loi Veil, ce récit autobiographique décrit le parcours du combattant d’une jeune étudiante pour avorter.
  • Dix-sept ans, de la journaliste, réalisatrice et écrivaine française Colombe Schneck, Paris, Éditions Grasset et Fasquelle, 2015, 96 p. Modèle:ISBN. Dans cet ouvrage, l'auteur raconte l'I.V.G. qu'elle a subie à cet âge, en 1984<ref name="libe1">Modèle:Lien web</ref>.
  • Le Choix, de Désirée et Alain Frappier. Éditions la ville brûle, 2015, 119 p. Entre le documentaire et l'autobiographie, ce roman graphique raconte l'épopée de la lutte féminine pour le droit à l'avortement et à la contraception.
  • Ta grossesse, de la romancière et universitaire française Suzanne Duval, Collection Fiction, P.O.L, 2020, 176 pModèle:ISBN.

Notes et références

Notes

Modèle:Références

Références

Modèle:Références

Annexes

Modèle:Autres projets

Bibliographie

Articles connexes

Généralités

Méthodes contraceptives

Droits des femmes

Opposition au principe de l'IVG

Lien externe

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