Jean-Paul II
Modèle:Titre mis en forme Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Prélat catholique
Karol Józef Wojtyła (prononcé Modèle:MSAPI <templatestyles src="Prononciation/styles.css" />{{#invoke:Prononciation|prononciation}}), né le Modèle:Date à Wadowice (Pologne) et mort le Modèle:Date de décès au Vatican, est un prêtre polonais, évêque puis archevêque de Cracovie, cardinal, élu pour être le Modèle:264e de l’Église catholique le Modèle:Date sous le nom de Modèle:Souverain- (en latin Modèle:Souverain-, en italien Modèle:Souverain-, en polonais Modèle:Souverain-)<ref group=alpha>Le quotidien Le Monde, comme le faisait le Vatican au début du pontificat, écrit Modèle:Souverain-, sans trait d’union. Il peut s’agir d’un latinisme, car le latin ne connaît pas le trait d’union, pas même lorsqu’il est employé par l’Église catholique d’aujourd’hui en tant que langue officielle.</ref>. Il est appelé saint Modèle:Souverain- par les catholiques depuis sa canonisation en Modèle:Date-.
Étudiant polonais en philologie, il joue dans un groupe de théâtre antinazi et entre au séminaire clandestin en 1942. Ordonné prêtre en 1946 en Pologne communiste, il est envoyé pour des études à Rome, et de retour en Pologne, affecté auprès de la jeunesse à partir de 1949. Après sa thèse sur l'amour, particulièrement conjugal, il est nommé à l'université par le cardinal Sapieha. Il devient, en 1958, le plus jeune évêque polonais et s'oppose au matérialisme communiste, notamment en faisant construire une église à Nowa Huta, malgré l'opposition du pouvoir.
Pendant Modèle:Lnobr rom, sa maîtrise des langues et de la théologie en font le porte-parole de l'épiscopat polonais, ce qui le fait remarquer par le futur Modèle:Souverain2. Archevêque, puis cardinal en 1967 (le plus jeune), il se fait l'avocat des ouvriers face au régime communiste, défendant les droits de l'homme. S'intégrant à la Curie sous le pontificat de Modèle:Souverain-, il reçoit des voix lors du conclave d'août 1978. À l'issue du conclave d'octobre 1978, qui fait suite à la mort subite de Modèle:Souverain2, il est élu, sur proposition du cardinal König. C’est le premier pape non italien depuis le pape néerlandais Modèle:Souverain2 en 1522, ainsi que le premier pape polonais et slave de l’histoire du catholicisme.
En tant que pape, il s'oppose à l'idéologie communiste et par son action, notamment en Pologne, favorise la chute du bloc de l'Est. Sa volonté de défense de la dignité humaine le conduit à promouvoir les droits de l’homme, tant que cela concerne les pays communistes. Il améliore sensiblement les relations du catholicisme avec les juifs, les orthodoxes, les anglicans et les musulmans. Il est à l’origine de la première réunion internationale inter-religieuse d’Assise en 1986, réunissant plus de Modèle:Unité de religion.
Son pontificat (Modèle:Unité, Modèle:Unité et Modèle:Unité) est à ce jour le troisième plus long de l’histoire catholique après ceux de saint Pierre (37 ou 34 ans selon la tradition, non documentée) et Modèle:Souverain2 (Modèle:Nombre et Modèle:Nombre). Il a parcouru plus de Modèle:Unité pendant son pontificat, plus de cinq cents millions de personnes ayant pu le voir durant cette période<ref group="D">Modèle:P..</ref>, et institué de grands rassemblements, comme les Journées mondiales de la jeunesse. Il a béatifié Modèle:Unité et canonisé Modèle:Unité, soit plus que pendant les cinq siècles précédents.
Modèle:Souverain- est généralement considéré comme l’un des meneurs politiques les plus influents du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref group=alpha>Il fait notamment partie de la liste des Modèle:Unité les plus influentes du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle dressée par le magazine américain Time.</ref>. Plus encore, il est présenté de plus en plus comme le modèle de la nouvelle évangélisation, portée par l'ensemble de sa vision pastorale et incarnée jusque dans sa sainteté de vie<ref>Cf. Jean-Marc Barreau, Modèle:Souverain-, le Saint de la nouvelle évangélisation, Paris, Salvator, 2014, 204Modèle:Nb p..</ref>. Béatifié en 2011 par son successeur le pape Modèle:Monarque, puis canonisé par le pape François en 2014, il est considéré comme saint par l'Église catholique et est fêté le Modèle:Date-, date de son intronisation pontificale.
Biographie
Jeunesse
Karol Józef Wojtyła naît à Wadowice, petite ville de Petite-Pologne, le Modèle:Date où réside une communauté juive importante qu'il côtoie quotidiennement<ref group="A">Modèle:P..</ref>.
Son père, Karol Wojtyła (né en 1879), est militaire de carrière. Sous-officier dans l'armée austro-hongroise, il devient, après l'indépendance de la Pologne en 1918, officier de l'armée polonaise. Il prend sa retraite en 1927 avec le grade de capitaine. Il épouse en 1906 Emilia Kaczorowska, de cinq ans sa cadette. Le couple a trois enfants : Edmund Antoni (né en 1906), Olga Maria (morte dès sa naissance, en 1914), et enfin Karol Józef (prénoms de son père et de l'ex-empereur Modèle:Souverain3) en 1920. Très tôt, le petit Karol perd sa mère, atteinte d'une infection rénale (1929)<ref group="H" name="p19" />, et son frère aîné, devenu médecin, emporté par la scarlatine (1932)<ref group="H" name="p19">Modèle:P..</ref>.
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Les époux Wojtyła avec le petit Edmund.
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Karol Wojtyła père et fils.
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Edmund Wojtyła.
Adolescent, Karol Wojtyła est passionné de littérature et de théâtre<ref group="G">Modèle:P..</ref>. Il participe à des représentations théâtrales données par son lycée<ref group="A">Modèle:P.36-37.</ref>. Il se lie d'amitié avec deux actrices de sa troupe, Halina Krolikiewicz et Ginka Beer, joue dans de nombreuses pièces et obtient souvent les rôles principaux, remplaçant même au pied levé un acteur qui ne pouvait être présent<ref group="G">Modèle:P..</ref>. Il rencontre Mieczysław Kotlarczyk<ref group="A" name="p. 41">Modèle:P..</ref>, professeur d'histoire au lycée des filles de Wadowice et passionné de théâtre<ref group="G" name="p.55"/> qui, à partir de 1936, le forme à sa propre technique théâtrale, essentiellement fondée sur la force de la parole et du texte<ref group="G" name="p.55">Modèle:P..</ref>. Ils échangent sur la place de la langue dans la culture et l'identité polonaise et Karol lui écrit même après son départ de Wadowice. Karol Wojtyla a alors la volonté de devenir acteur et souhaite se consacrer au théâtre<ref group="A" name="p. 41"/>.
À quinze ans, il devient président d'une association de jeunes qui se consacre à la Vierge Marie<ref group="A">Modèle:P..</ref>. Le 6 mai 1938, Karol Wojtyła reçoit le sacrement de confirmation<ref group="A" name="p. 41"/>. En août 1938, il quitte Wadowice, accompagné par son père, pour Cracovie où il suit des études de lettres à l’université Jagellonne<ref group="A" name="p. 45">Modèle:P..</ref>. Il approfondit sa connaissance de l'étymologie, de la phonétique polonaise, du théâtre et de la poésie lyrique<ref group="A" name="p. 45"/> et se spécialise en philologie polonaise.
La défaite polonaise de 1939 entraîne le démembrement et l'occupation du pays par l'Allemagne nazie et l'URSS. Parmi d'autres mesures, l'occupant allemand impose la fermeture de l'université<ref group="A" name="p. 48">Modèle:P..</ref>, et l'interdiction de fêter les saints polonais<ref group="A" name="p. 48"/>. Karol Wojtyła rencontre alors Jan Tyranowski, tailleur féru de spiritualité, homme de prière engagé dans sa paroisse<ref group="G" name="p82"/>. Une fois pape, Modèle:Souverain- dit de celui qui était devenu un proche qu'il était Modèle:Citation<ref group="A" name="p. 50">Modèle:P..</ref>. Celui-ci lui propose de participer au Rosaire vivant<ref group="A">Modèle:P..</ref>, organisation catholique clandestine. Jan Tyranowski pousse les membres du Rosaire vivant à prier, à se former, à vivre en présence de Dieu et à faire que Modèle:Citation<ref group="A" name="p. 50"/>,<ref group="G" name="p82">Modèle:P..</ref>. Tyranowski conseille à Karol Wojtyła la lecture des écrits de saints de l'Ordre du Carmel, comme Jean de La Croix<ref group="G" name="p82"/>, Thérèse d'Avila et Thérèse de Lisieux<ref>Bernard Lecomte, Modèle:Souverain-, Éd. Gallimard, 2006, Modèle:P..</ref>.
Karol Wojtyła continue à être acteur dans des pièces de théâtre<ref group="B">Modèle:P..</ref>. Il écrit aussi trois pièces, David, Job et Jérémie<ref group="A" name="p. 51">Modèle:P..</ref>. Dans ces pièces on peut voir des parallèles entre le destin de la Pologne et d'Israël. Le théâtre est conçu par Karol Wojtyła comme un moyen de résistance et de défense de la patrie polonaise contre l'occupant nazi<ref group="A" name="p. 51"/>. Karol Wojtyła donne des représentations clandestines avec des amis : c'est le théâtre surnommé Studio 39<ref group="A" name="p. 51"/>.
Pendant l'automne 1940 dans la carrière de Zabrziwek<ref group="A" name="p. 53">Modèle:P..</ref>, il découvre la réalité du travail manuel, puis, en octobre 1940, il se fait embaucher en tant qu'ouvrier dans l'usine chimique Solvay<ref group="A">Modèle:P..</ref>, ce qui lui permet d'échapper au service obligatoire allemand. Cette expérience marque durablement sa vie : Modèle:Citation
Le 16 février 1941 survient le décès de son père<ref group="A">Modèle:P..</ref>, dernier membre vivant de sa famille<ref group=alpha>cf. Entretien du pape avec André Frossard : Modèle:Citation</ref>.
En juin 1941, l'Allemagne nazie déclare la guerre à l'URSS et toute la Pologne passe sous le joug nazi.
En juillet 1941, son ancien professeur de théâtre Mieczysław Kotlarczyk rejoint Cracovie avec son épouse. Ils sont hébergés dans l'appartement de Karol Wojtyła. Un mois plus tard, avec un groupe d'acteurs incluant Karol Wojtyła, Kotlarczyk fonde le Modèle:Citation. Ce style théâtral, d'une grande sobriété de moyens, met en exergue le texte à travers un art déclamatoire très travaillé<ref group="G" name="p.86">Modèle:P..</ref>. Pour Kotlarczyk, la tension dramaturgique provient de la Modèle:Citation exprimée et reçue, plus que d'une mise en scène spectaculaire. Ce travail sur la puissance, en soi, de la parole, influence profondément Karol Wojtyła dans son apostolat de prêtre, puis d'évêque et de pape<ref group="G" name="p.86"/>.
L'éradication de la culture polonaise est un des moyens utilisés par les nazis pour supprimer toute résistance à long terme dans le pays. Le théâtre rhapsodique fait dès lors partie d'un vaste mouvement de résistance culturelle clandestine, baptisé Unia<ref group="G" name="p.90">Modèle:P..</ref>. L'Unia a aussi une branche militaire. Mais Karol Wojtyła refuse d'entrer dans la résistance armée, préférant des moyens plus pacifiques, comme le combat culturel et la prière<ref group="G" name="p.90"/>,<ref group="A">Modèle:P..</ref>. La troupe du Modèle:Citation se produit dans la clandestinité, les acteurs risquant le peloton d'exécution s'ils se font prendre<ref group="G" name="p.86"/>.
Au cours de l'automne 1942, après un long temps de réflexion, il décide de devenir prêtre, et entre au séminaire clandestin de Cracovie<ref group="A">Modèle:P..</ref>,<ref group="G">Modèle:P..</ref>.
Séminariste sous l'occupation
Karol Wojtyła est accepté au séminaire clandestin qu'Adam Stefan Sapieha, archevêque de Cracovie, a organisé malgré l’interdiction allemande de former de nouveaux prêtres, en octobre 1942<ref group="A" name="p. 60">Modèle:P..</ref>. Chaque étudiant est suivi par un professeur ; les cours ont lieu dans des églises ou chez des particuliers<ref group="A" name="p. 60"/>. Karol travaille comme ouvrier la journée et étudie le soir<ref group="B">Modèle:P..</ref>. Il lit alors le Traité de la dévotion à la Très Sainte Vierge Marie, de saint Louis-Marie Grignion de Montfort<ref group="A">Modèle:P..</ref>. La lecture de Louis-Marie Grignon de Montfort a eu un grand impact dans sa vie, (sa devise en tant qu'évêque puis pape Modèle:Citation, est issue de la lecture du Traité de la dévotion à la très Sainte Vierge Marie). Ses armoiries comportent un écu d'azur à la croix d'or accompagné dans le canton en pointe senestre de la lettre M, en hommage à la Vierge Marie<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Il s'initie aussi à la philosophie, et notamment à la métaphysique. Celle-ci, dans un premier temps, le déroute. Mais au bout de deux mois de travail intensif, il y trouve les raisons profondes de son existence et la confirmation de ses intuitions sensibles<ref group="G">Modèle:P..</ref>. Il restera toute sa vie passionné de philosophie<ref group="G">Modèle:P..</ref>.
Le 29 février 1944, il frôle la mort. Il est renversé par une voiture et se retrouve pendant quinze jours à l'hôpital, victime d'un traumatisme crânien<ref group="A">Modèle:P.-62.</ref>.
Le 6 août 1944, Hitler décide de réprimer l'insurrection de Varsovie. Karol Wojtyła échappe à une rafle qui a lieu dans son immeuble, restant silencieusement en prière dans son appartement situé en sous-sol<ref group="G">Modèle:P..</ref>,<ref group="A" name="p. 62">Modèle:P..</ref>. Menacé par la répression, il trouve refuge au palais épiscopal où Sapieha décide de cacher les séminaristes<ref group="A">Modèle:P.-63.</ref>. Il ne sort que très rarement du palais épiscopal<ref group="A" name="p. 62"/> et avec de faux papiers<ref group="B">Modèle:P..</ref>. Il ne retrouve sa liberté de mouvement que le 17 janvier 1945, à la suite de la libération de Cracovie par l'Armée rouge. L'armée soviétique salue l'attitude de l'archevêque face aux nazis<ref group="B">Modèle:P..</ref>.
Le Modèle:Date- en plein hiver, dans la gare de Jędrzejów, le jeune séminariste donne son manteau à Edith Zierer, qui gît exténuée et affamée<ref>Brad Miner, Bernadette Cosyn (trad.), « Juste parmi les nations », France Catholique, 26 janvier 2021 (consulté le 6 décembre 2021).</ref>,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} « Edith Zierer » et « David P. Boder Interviews Edith Zierer, September 8, 1946, Bellevue, France », Voices of the Holocaust (consulté le 6 décembre 2021).</ref>. Elle vient d'un camp nazi près de Częstochowa, où les Juifs fabriquaient des munitions pour les nazis et qui a été libéré par les Russes. Elle est vêtue de son uniforme de prisonnière portant son numéro de matricule. Il lui offre un sandwich et du thé. Elle lui explique qu'elle veut se rendre à Cracovie, où elle pense trouver ses parents. Il la porte sur son dos pendant trois kilomètres jusqu'à une autre gare. Elle sera sauvée. Plus tard, elle émigre en Israël et fonde une famille<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Roger Cohen, « The Polish Seminary Student and the Jewish Girl He Saved », The New York Times, 6 avril 2005.</ref>,<ref>Ofer Aderet, « Edith Zierer, Holocaust Survivor Saved by Pope, Dies », Haaretz, 16 janvier 2014.</ref>,<ref>Witness, revised edition : Passing the Torch of Holocaust Memory to New Generations, March of the Living, 2020, p. 6.</ref>. Edith Zierer se rend à l'audience de Modèle:Souverain- au Vatican en 1998. Elle le revoit l'année 2000 au mémorial Yad Vashem à Jérusalem<ref>Holocaust survivor: Pope saved me, Ynet.com (Reuters).</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Elle lui dit alors en polonais : « Modèle:Lang » (« Qui sauve une vie sauve le monde »).
B'nai B'rith et d'autres autorités disent que Jean-Paul II a protégé des Juifs contre les nazis. Durant l'occupation nazie de la Pologne, une famille juive envoie son fils Stanley Berger dans une famille de Gentils à la campagne. Les parents de Berger meurent exterminés par les nazis et, après la guerre, ses nouveaux parents demandent à Woytyla de le baptiser ; celui-ci refuse, arguant que le garçon devait grandir dans la foi juive de ses parents et de son peuple. Il fait alors l'impossible pour que Stanley Berger quitte la Pologne et aille aux États-Unis. En Modèle:Date-, peu après la mort de Jean-Paul II, le gouvernement israélien crée une commission pour honorer le legs de Jean-Paul. Emmanuele Pacifici, représentant de la communauté juive italienne, propose pour lui la médaille des Justes. Dans son dernier livre, Jean-Paul II décrit les 12 années de l'ère nazie sous le terme de « bestialité », citant le théologien et philosophe Modèle:Lang. Jean-Paul II est aussi un ami d'Ariel Sharon<ref>Israelis Remember Pope John Paul Ii Who, They Say, Was Good for the Jews, Jewish Telegraphic Agency (sur les relations entre Israël et Jean-Paul II).</ref>
Karol Wojtyła séminariste étudie particulièrement la théologie de Jean de La Croix, de Thérèse d'Ávila et de Thérèse de Lisieux<ref group="B" name="p.83">Modèle:P..</ref>. Il pense d'ailleurs un temps à devenir carme, mais y renonce<ref group="G">Modèle:P..</ref>,<ref>Bernard Lecomte, Modèle:Souverain-, Éd. Gallimard, 2006, Modèle:P..</ref>. En 1946, Sapieha, qui vient d'être nommé cardinal, décide de l'envoyer compléter sa théologie à Rome. Il avance la date de son ordination pour faciliter son départ<ref group="B" name="p.83"/>. Karol Wojtyła est ordonné prêtre lors de la Toussaint, le Modèle:Date-. Il a Modèle:Unité.
Ministère de prêtre
Karol Wojtyła poursuit ensuite sa formation à l’Angelicum de Rome, université alors dirigée par les dominicains, adeptes de la néoscolastique traditionaliste, et où les cours sont dispensés en latin<ref group="B" name="p.84">Modèle:P..</ref>. Il y reste deux ans, pour préparer une thèse de doctorat en théologie sur Modèle:Citation<ref group="B" name="p.83"/>,<ref group="A" name="p69">Modèle:P..</ref>, sous la direction de Réginald Garrigou-Lagrange, strict thomiste. Il loge dans le collège belge, où il apprend le français<ref group="B" name="p.84"/>. Pour les besoins de sa thèse, il apprend aussi l'espagnol<ref>Modèle:Lien web</ref>. Mais il n’imprime pas ce travail et, finalement, obtiendra l’habilitation à l’université jagellone de Cracovie grâce à un travail sur Max Weber. C’est ainsi qu’il deviendra aumônier des étudiants de Cracovie puis professeur de philosophie morale<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.
Le cardinal Sapieha lui demande de visiter l'Europe pendant ses vacances afin d'y étudier les méthodes pastorales. Il voyage alors en France et en Belgique. Pendant ce séjour, il découvre la réalité du début de la déchristianisation de la France mais aussi les nouvelles méthodes pastorales<ref group="B" name="p.87">Modèle:P..</ref>. Il rencontre le théologien Henri de Lubac et observe l’expérience des prêtres-ouvriers. En Belgique, il rencontre l’abbé Joseph Cardijn, fondateur de la Jeunesse ouvrière chrétienne<ref group="B" name="p.87"/>. À son retour en Pologne, il publie dans la revue catholique de Cracovie son impression positive sur les nouvelles formes d'évangélisation en France, pays d'une Modèle:Citation, mais pays de mission ayant de nombreux incroyants<ref group="C">Modèle:P..</ref>. Il voit alors la nécessité de s'adapter aux situations nouvelles liées à la disparition d'une foi plus traditionnelle et observe avec intérêt les nouvelles formes d'évangélisation, qui Modèle:Citation<ref group="C">Modèle:P..</ref> : une nouvelle évangélisation.
En juin 1948, il est envoyé à Niegowić<ref group="B">Modèle:P..</ref>, un petit village de la campagne galicienne à cinquante kilomètres de Cracovie<ref group="A">Modèle:P..</ref>. Il y découvre le développement du stalinisme en Pologne. Il lit Lénine et Karl Marx, afin de mieux comprendre la logique communiste<ref group="A" name="p. 71">Modèle:P..</ref>. Il défend cette conception : Modèle:Citation<ref group="A" name="p. 71"/>. Face aux pressions faites par le régime communiste, Karol Wojtyła conseille de ne jamais résister, affirmant que Modèle:Citation<ref group="A" name="p. 72">Modèle:P..</ref>.
Le cardinal Sapieha le nomme en mars 1949 à la paroisse universitaire Saint-Florian de Cracovie. Pendant cette période il découvre Modèle:Citation<ref group="A" name="p. 72"/>,<ref>Modèle:Cf. Entrer dans l'Espérance : Modèle:Citation… Modèle:Citation</ref>. Il encadre alors un groupe de jeunes, à qui il donne des conférences<ref group="B" name="p.98">Modèle:P..</ref>.
Il apprend avec eux, fait du ski avec eux<ref group="B">Modèle:P..</ref> et organise une nouvelle forme d'évangélisation<ref group="A" name="p. 72"/>. Il organise des excursions<ref group="B" name="p.98"/>, composées de temps de réflexion, de prière et de sport, ceci deux fois par an pendant quinze jours<ref group="B">Modèle:P..</ref>. Il célèbre la messe sur un canoë, chose assez rare avant le [[IIe concile œcuménique du Vatican|concile Modèle:Nobr romains]], et s'habille en civil, afin de ne pas se faire repérer par le régime communiste<ref group="A" name="p. 73">Modèle:P..</ref>. Au cours de ces excursions, il écoute et discute beaucoup avec des jeunes, souvent fiancés, avec qui il parle des différents aspects de la vie conjugale<ref group="A" name="p. 73"/>. Il innove en discutant ouvertement de la sexualité<ref group="A">Modèle:P.-74.</ref>. Il invite hommes et femmes Modèle:Citation<ref group="A" name="p. 74">Modèle:P..</ref>. Il développe une réflexion profonde sur la vocation du mariage, qui restera toute sa vie l'une des grandes thématiques de son enseignement<ref group="A" name="p. 74"/>.
Il est nommé à l'université par le cardinal Sapieha contre sa volonté<ref group="B">Modèle:P..</ref>. Il étudie alors pour rédiger une thèse de philosophie. Il se spécialise en éthique et précisément sur la question de l'amour en général et de l'amour conjugal<ref group="B" name="p44">Modèle:P..</ref>. Il étudie la philosophie de saint Thomas d'Aquin et les phénoménologues, dont Edith Stein<ref group="G">Modèle:P..</ref>, et sa thèse porte sur le phénoménologue Max Scheler. Il apprend l'allemand, afin de mieux comprendre Scheler<ref group="B" name="p.102">Modèle:P..</ref>. Il obtient son doctorat de philosophie en 1953<ref group="B" name="p.102"/>. Il continue cependant ses excursions avec les jeunes pendant l'été<ref group="B" name="p.102"/>.
En 1953, il occupe la chaire de théologie morale et éthique sociale de la Faculté de théologie de l'université Jagellonne<ref group="B">Modèle:P..</ref>. Il écrit des poèmes sous le pseudonyme d'Andrzej Jawień<ref group="B">Modèle:P..</ref>. Le régime soviétique accentue alors sa répression, développant un culte de la personnalité autour de Staline. Des personnalités catholiques comme le cardinal Stefan Wyszyński sont emprisonnées en septembre 1953<ref group="A" name="p. 76">Modèle:P..</ref>. Le prêtre responsable du Rosaire Vivant est condamné à mort<ref group="A" name="p. 76"/>. L'enseignement catholique est interdit dans les écoles<ref group="A" name="p69"/>, et la faculté de théologie de l'université Jagellonne, où enseigne Karol Wojtyła, est fermée<ref group="B">Modèle:P.-104.</ref> en octobre 1954<ref group="A" name="p. 76"/>. Après la mort de Staline, les relations deviennent plus libres. Des manifestations en faveur de la liberté religieuse ont lieu et le cardinal Wyszyński est libéré<ref group="B" name="p107">Modèle:P..</ref> en 1956<ref group="A">Modèle:P..</ref>. En 1954, Karol Wojtyła est nommé professeur d'éthique à l’université catholique de Lublin. Il fonde dans cette ville un Institut de morale dont il conserve la direction jusqu’en 1978.
Karol Wojtyła participe alors secrètement autour du doyen et des professeurs de philosophie à des réunions afin de discuter de la situation de l'Église et de la nation. Ensemble, ils développent des moyens subtils afin de saper le communisme de l'intérieur, spirituellement et philosophiquement. Karol Wojtyła critique le communisme, considérant que l'éthique marxiste ne permet pas d'appréhender la réalité de l'homme en tant que tel<ref group="A" name="p. 77">Modèle:P..</ref>. Ainsi il estime que les marxistes Modèle:Citation<ref group="A" name="p. 77"/>. Karol Wojtyła estime aussi que l'approche chrétienne de la vie et de la société est extrêmement réaliste, alors que l'approche marxiste finit par Modèle:Citation<ref group="A" name="p. 77"/>. Face à cette opposition, il ne cherche jamais à développer une confrontation armée ou violente avec les communistes. Il cherche ainsi à fuir les problèmes politiques et les conflits, afin de ne pas gaspiller de temps, et concentre son activité au développement de la connaissance, afin de se consacrer à un travail positif<ref group="A" name="p. 77"/>. Ainsi on ne trouve pas de réaction officielle du futur pape lors du soulèvement de Poznań en 1956<ref group="A" name="p. 77"/>.
Évêque à Cracovie
Le Modèle:Date-, le pape Modèle:Souverain2 le nomme évêque auxiliaire de Cracovie. Ordonné évêque le 28 septembre 1958 à Modèle:Unité, Karol Wojtyła est le plus jeune évêque de la république populaire de Pologne<ref group="B">Modèle:P..</ref>. Cette nomination est validée par le régime communiste, car Karol Wojtyła est considéré comme une personne qui ne s'intéresse pas aux débats politiques, contrairement au cardinal Stefan Wyszyński<ref group="A" name="p.76 - 77">Modèle:P.-77.</ref>. Le régime communiste voit dans le nouvel évêque un moyen de contrer et de diviser l'épiscopat polonais<ref group="A" name="p.76 - 77"/>.
C’est à cette époque qu’il choisit sa devise Modèle:Citation (Modèle:Citation), inspirée<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lien web.</ref> de la spiritualité de Louis-Marie Grignion de Montfort et illustration de sa dévotion à la Vierge Marie.
En tant qu'évêque auxiliaire il est responsable de la pastorale des étudiants<ref group="B">Modèle:P..</ref>. Il continue alors d'enseigner la morale à la faculté de théologie<ref group="B" name="p.123">Modèle:P..</ref>. Il enseigne principalement saint Thomas d'Aquin, Scheler, Husserl, Heidegger, Ingarden<ref group="B" name="p.123"/>. Il tente de concilier dans sa réflexion, mais aussi dans les articles qu'il publie, la philosophie de saint Thomas avec la phénoménologie. Il considère que la phénoménologie propose des outils mais qu'il lui manque une vision générale du monde propre au thomisme<ref group="B" name="p107"/>.
Il continue ses activités littéraires, donnant même en 1960 une pièce de théâtre, La Boutique de l’orfèvre, dont le sous-titre est : Modèle:Citation<ref>Cette pièce a été adaptée pour le cinéma par Michel Anderson sous le titre original La Bottega dell'orefice, La Boutique de l'orfèvre au Québec et The Jeweller's Shop aux États-Unis IMDB.</ref>, puis en 1964, une dernière pièce, Rayonnement de la paternité, sous-titrée : Modèle:Citation. Il collabore aux revues Znak et Tygodnik Powszechny, signant ses poèmes du pseudonyme Modèle:Citation.
En 1962, l'administrateur apostolique de Cracovie, Eugeniusz Baziak, meurt. Karol Wojtyła est alors nommé pour le remplacer le 13 janvier 1964, devenant ainsi le plus jeune administrateur de diocèse en Pologne<ref group="B">Modèle:P..</ref>.
Pendant plus de vingt ans, Karol Wojtyła défend les paroissiens de la ville nouvelle de Nowa Huta, cité communiste modèle, privée initialement de lieu de culte. Il soutient la construction d'une église en célébrant des messes de Noël en plein air<ref group="D">Modèle:P. à 56.</ref>. Modèle:Souverain2 lui offre une pierre de l'ancienne basilique vaticane<ref group="A" name="p. 94">Modèle:P..</ref>, qui devient la première pierre de l'Modèle:Lien, inaugurée en 1977<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Concile Modèle:Souverain-
Modèle:Article connexe Peu de temps après sa nomination comme évêque, le nouveau pape Modèle:Souverain2 décide d'ouvrir le [[IIe concile œcuménique du Vatican|{{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | IIe{{#if:| }} }} concile œcuménique du Vatican]]<ref group="A">Modèle:P..</ref>. L'évêque Karol Wojtyla est alors invité à participer au concile. La phase préparatoire se déroule du Modèle:Date- au Modèle:Date-<ref group="B" name="p.130">Modèle:P..</ref>. Dans la réponse au questionnaire pour le Concile Modèle:Nobr romains, Karol Wojtyła demande que le concile se prononce clairement sur Modèle:Citation<ref group="A">Modèle:P..</ref>. Il souhaite que soit renforcé le rôle des laïcs dans l'Église, mais aussi le dialogue œcuménique et le célibat des prêtres qu'il défend<ref group="A">Modèle:P..</ref>,<ref group="D">Modèle:P..</ref>. Même s'il n'a jamais joué un rôle fondamental au cours du Concile, sa position semble s'être progressivement renforcée au fil du concile au sein de la délégation des évêques polonais<ref group="A">Modèle:P..</ref>.
En effet, dès la première session du concile du Modèle:Date- au Modèle:Date-<ref group="B" name="p.130"/> Karol Wojtyła, parlant le français, l'anglais, l'allemand, le polonais, le russe, l'espagnol, l'italien et le latin, devient progressivement le porte-parole de la délégation polonaise<ref group="A" name="p89">Modèle:P..</ref>. Cette délégation étant la plus importante du monde communiste, elle jouit d'une certaine autorité sur les questions concernant la vie de l'Église au sein du bloc de l'Est<ref group="A" name="p. 88">Modèle:P..</ref>. Au fil des débats, Karol Wojtyła se lie d'amitié avec des évêques africains<ref group="B">Modèle:P..</ref>, qu'il sent animés d'une foi jeune, vivante, mais aussi avec les évêques allemands<ref group="A" name="p. 88"/>. Il croise des théologiens tels que Hans Küng et Joseph Ratzinger<ref group="D">Modèle:P..</ref>. La nomination de Karol Wojtyła comme archevêque en 1964, lui permet d'avoir une plus grande stature au sein de la délégation<ref group="A">Modèle:P..</ref>.
Il participe de manière active au Modèle:Nobr romains du Concile Modèle:Nobr romains, contribuant principalement au développement de l'exhortation sur l'Église dans le monde de ce temps<ref group="B" name="p44"/>. Lors du concile Modèle:Nobr romains, deux tendances s'affrontent sur la conception de l'athéisme, souvent liée à la représentation existante du marxisme. Karol Wojtyła ne prend jamais ouvertement position pour l'une d'entre elles, mais défend sa conception face à l'athéisme, lors d'une tribune le Modèle:Date- : Modèle:Citation. Il invite l'Église à employer la méthode heuristique, exactement Modèle:Citation<ref group="A" name="p. 92">Modèle:P..</ref>. Karol Wojtyła demande alors de considérer l'athéisme, non dans sa composante sociologique ou politique, mais avant tout dans son état intérieur de la personne humaine<ref group="A" name="p. 92"/>. Ainsi lors de son intervention du Modèle:Date-, il déclare : Modèle:Citation.
Le Modèle:Date-, Modèle:Souverain2 reçoit pour la première fois Karol Wojtyła lors d'une audience privée. Le pape avait suivi ses interventions lors du concile, et il lui apparaissait comme la figure la plus marquante parmi la délégation polonaise<ref group="A" name="p. 94"/>, celle d'un évêque attaché à la tradition mais recherchant résolument le renouveau de l'Église, défendant l'autorité de l'Église sans étroitesse d'esprit, tout en étant doté d'une volonté de mettre la personne humaine et son salut au cœur des préoccupations<ref group="A">Modèle:P..</ref>.
À la fin du concile, les évêques polonais envoient une lettre aux évêques allemands, appelant à la réconciliation des deux nations. La dernière phrase Modèle:Citation<ref group="B">Modèle:P..</ref>, est vivement critiquée par le régime politique polonais<ref group="A" name="p. 94"/>, qui stigmatise l'attitude des évêques et leur manque de patriotisme<ref group="D">Modèle:P. à 43.</ref>. L'objectif était de favoriser la réconciliation entre les deux nations et d'éviter les revendications de territoire entre celles-ci<ref group="D">Modèle:P..</ref>, tout en n'oubliant pas la réalité des tensions historiques entre les deux pays, liées aux guerres et aux camps de concentration.
Archevêque
Modèle:Souverain2 le nomme archevêque de Cracovie le Modèle:Date-<ref group="A" name="p. 902">Modèle:P..</ref> au côté du Cardinal Wyszyński, primat de Pologne, et figure de proue de l’épiscopat polonais dans la résistance au communisme. Il entre en fonction le Modèle:Date-<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lien web.</ref>. Cette nomination continue à être soutenue par le régime communiste, qui considère toujours Karol Wojtyła, du fait de son absence d'implication dans les débats politiques, comme un allié face au cardinal Wyszynski<ref group="A" name="p89"/>,<ref group="D" name="p.47">Modèle:P..</ref>. Cette nomination intervient alors même que le cardinal Wyszynski voulait promouvoir d'autres personnes à ce poste<ref group="A" name="p. 902" />. Ce titre posa des problèmes à Karol Wojtyła qui craignait que le pouvoir communiste utilise et développe une concurrence entre les deux archevêques de Pologne. Karol Wojtyla choisit alors de soutenir inconditionnellement le Cardinal Wyszyński<ref group="B">Modèle:P..</ref>,<ref group="D" name="p.47"/>. Il est secrètement convoqué par le régime communiste. Il décide en juillet 1965, sans l'en avertir, de reprendre et de défendre les conceptions du cardinal Wyszynski sans montrer la moindre divergence avec lui<ref group="A" name="p. 97">Modèle:P..</ref>. Ainsi Karol Wojtyła refuse de participer au premier Synode des évêques, qui a lieu à Rome, car le cardinal Wyszynski n'est pas autorisé par le régime à y participer<ref group="D" name="p.47"/>. Karol Wojtyła est alors mis sous écoute et espionné par le pouvoir en place ; il est parfois suivi lors de ses déplacements<ref group="D">Modèle:P..</ref>.
Célébration du Millénaire
En 1966, l'archevêque organise la célébration du millénaire de la Pologne, lié à la commémoration du baptême de Modèle:Souverain3, le 4 avril 966<ref group="D">Modèle:P..</ref>. Il préside plus de cinquante messes d'anniversaire, dont une messe pontificale au nom du pape Modèle:Souverain2, qui n'est pas autorisé à entrer en Pologne, au sanctuaire Jasna Góra de Częstochowa, haut lieu du catholicisme polonais<ref group="A" name="p. 97"/>. L'objectif de la célébration du millénaire de la Pologne est aussi de mettre en avant l'héritage profondément chrétien du pays<ref group="B">Modèle:P..</ref> alors même que le gouvernement communiste promeut l'athéisme.
Amour et responsabilité
En 1962<ref group="B">Modèle:P..</ref>, il publie Amour et responsabilité dans lequel il développe une conception philosophique et chrétienne de l'amour et de la sexualité.
Cardinal
Modèle:Souverain- le nomme cardinal de San Cesareo in Palatio, titre cardinalice de l'église de San Cesareo de Appia à Rome, dédiée au Saint Césaire de Terracina, le Modèle:Date-<ref group="B">Modèle:P..</ref>. Il est alors, à quarante-sept ans, le plus jeune de tous les cardinaux vivants<ref group="A" name="p. 99"/>. À la suite de cette nomination, il passe deux mois par an au Vatican<ref group="B">Modèle:P..</ref>. Il y devient membre de quatre congrégations : celle pour le clergé, pour l'éducation catholique, pour le culte divin, et pour les Églises orientales<ref group="A" name="p. 99">Modèle:P..</ref>. Modèle:Souverain- le nomme aussi consulteur du Conseil des laïcs<ref group="A" name="p. 99"/>.
Au printemps 1968, une révolte des étudiants polonais éclate face à la censure du régime communiste. Celui-ci accuse les Juifs d’être responsables de la révolte. Karol Wojtyła prend alors publiquement la défense des étudiants<ref group="D" name="p. 68">Modèle:P..</ref> et invite, à une conférence organisée à l’archidiocèse de Cracovie, le philosophe juif Roman Ingarden, montrant ainsi son soutien à la communauté juive<ref group="A" name="p. 108">Modèle:P..</ref>. L'année suivante il visite officiellement une synagogue, affichant une nouvelle fois sa solidarité envers la communauté juive<ref group="D">Modèle:P..</ref>.
Au cours de ces années, Karol Wojtyła organise l'aide secrète à l'Église de Tchécoslovaquie, en grande partie détruite par le régime communiste. Il ordonne alors secrètement des prêtres à Cracovie<ref group="D">Modèle:P..</ref>. Après la mort de l'évêque tchèque Štěpán Trochta en 1974, le pouvoir interdit à Karol Wojtyła de venir célébrer les obsèques. Néanmoins, il salue publiquement la figure héroïque du défunt<ref group="D">Modèle:P..</ref>.
Les ouvriers de Pologne se révoltent en 1970 face à l’augmentation des prix. La répression du régime entraîne la mort d'une quarantaine de personnes. Le cardinal Wojtyła, tout en se défendant de vouloir agir politiquement, prend la défense des ouvriers. Il tente d'éviter le durcissement des conflits<ref group="A" name="p. 112">Modèle:P..</ref>.
Une nouvelle révolte éclate le Modèle:Date-. Des ouvriers manifestent dans la rue. Karol Wojtyła prend la défense des droits de l’homme<ref group="D" name="p. 68"/>, affirmant, lors de l’homélie de la veille du jour de l’an, qu’il défendait Modèle:Citation<ref group="A" name="p. 108"/>. Il critique plus tard ouvertement la censure<ref group="A" name="p. 112"/> et les obstacles à la pratique du catholicisme. Cette défense des droits de l’homme se fait de plus en plus ouvertement. Il va jusqu’à affirmer en 1977 que Modèle:Citation<ref group="A">Modèle:P., extraits de Boniecki, Kalendarium.</ref>. Cette défense des droits de l’homme va de pair pour le cardinal Wojtyła avec la défense et la reconnaissance de la nation. Il rejette la conception d’une nouvelle Pologne rattachée au mouvement communiste international et qui oublierait l’histoire et l’héritage du pays<ref group="A">Modèle:P..</ref>.
Parallèlement à ces prises de positions publiques, le cardinal encourage l’émergence du réseau d’intellectuels clandestins Odrodzenie (Renaissance), dialoguant fréquemment avec eux.
Le cardinal Wojtyła participe aussi à des congrès internationaux, invité par la philosophe américaine Anna-Teresa Tymieniecka, tant à Naples où il débat avec des phénoménologues sur la place de l'auto-détermination (1974), qu'à Harvard où il participe à une conférence en 1976<ref group="A">Modèle:P. à 124.</ref>. Ces voyages lui permettent de rencontrer l'épiscopat américain, et d'acquérir progressivement une stature internationale<ref>La conférence qu'il donne à Harvard est reprise par certains médias dont le New York Times.</ref>.
Selon une enquête journalistique, relayée par la chaine de télévision TVN, Karol Wojtyla était informé d'abus sexuels sur mineurs par des prêtres de son diocèse, sans pour autant intervenir. Pour Thomas Patrick Doyle, auteur d'un rapport sur des prêtres pédophiles aux États-Unis, « Il devait savoir mais il n’y avait pas de preuves. Et là, on a une preuve »<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Humanæ Vitæ
Dès la fin du [[IIe concile œcuménique du Vatican|concile Modèle:Nobr romains]], le pape Modèle:Souverain- nomme Karol Wojtyła membre de la commission sur les questions de la contraception et de la sexualité<ref group="A" name="p. 99"/>. Le cardinal polonais joue un rôle important dans le groupe qui conseille Modèle:Souverain- sur le thème de la contraception juste avant l'encyclique Modèle:Citation, publiée en 1968. Il reprend la conception de la sexualité qu'il avait développée au début de son ministère de prêtre. Il préside une commission d'étude dans son diocèse. Celle-ci est composée de laïcs et de membre du clergé<ref group="A" name="p. 100">Modèle:P..</ref>. Il envoie directement au pape Modèle:Souverain- le fruit de ses réflexions<ref group="A" name="p. 100"/>. Lors de la publication d’Humanæ Vitæ, Karol Wojtyła se dit très satisfait d'avoir Modèle:Citation. Un prêtre du diocèse de Cracovie affirme que près de soixante pour cent de l'encyclique provient du rapport de Wojtyła<ref group="A" name="p. 100"/>.
Synode diocésain
Modèle:Article détaillé Une de ses initiatives originales, en tant qu’archevêque de Cracovie, est l'ouverture, en 1972, d’un synode pastoral visant à partager la collégialité de Vatican-Modèle:II avec les prêtres et fidèles de l’archidiocèse<ref group="B">Modèle:P..</ref>,<ref group="D">Modèle:P., Modèle:P..</ref>. Plus de Modèle:Unité d’études, composés de fidèles de toutes conditions, vont approfondir régulièrement les textes de Vatican-Modèle:II. Ce sont en tout plus de onze mille personnes qui étudient ainsi les enseignements du concile<ref group="A">Modèle:P..</ref>. Ce synode de Cracovie se poursuit jusqu’en 1979 et contribue à mettre en pratique les principes du concile dans l’archidiocèse<ref group="B">Modèle:P..</ref>,<ref group="G">Modèle:P..</ref>,<ref>Bernard Lecomte, Modèle:Souverain-, éd. Gallimard Folio, 2006, Modèle:P..</ref>.
Synode des évêques
Karol Wojtyła participe aux synodes des évêques de 1969 sur la collaboration des épiscopats nationaux avec le siège apostolique, puis à celui de 1971 sur le sacerdoce et la justice dans le monde. Il est, en 1974, le rapporteur du synode sur l'évangélisation dans le monde contemporain<ref group="B">Modèle:P..</ref>.
Modèle:Souverain- reçoit souvent le cardinal Wojtyła<ref group="A" name="p. 100"/>, dont plus de onze fois pendant la période 1973 à 1976. Cette connivence entre le cardinal Wojtyła et Modèle:Souverain- conduit ce dernier à proposer à Karol Wojtyła de prêcher les Exercices spirituels du carême 1976<ref group="D">Modèle:P..</ref> au pape et à la curie romaine<ref group="A" name="p. 100"/>,<ref>Mais à notre époque, l'Église demeure un Modèle:Citation (Lc 2, 34). Ce n'est pas sans raison que le pape Modèle:Souverain-, alors qu'il était encore cardinal, avait donné ce titre aux Exercices spirituels prêchés en 1976 au pape Modèle:Souverain- et à la curie romaine., http://www.libertepolitique.com/public/decryptage/article.php?id=1452.</ref>. La préparation des Exercices spirituels conduit à un échange de correspondance entre Karol Wojtyła et le théologien allemand Joseph Ratzinger qui lui envoie son introduction au christianisme. Ce sera le début d'une amitié entre les deux hommes<ref group="F">Modèle:P..</ref>. Cette retraite prêchée au Vatican fait connaître Karol Wojtyła auprès de la Curie, le rendant pour la première fois papabile<ref group="A" name="p. 100"/>,<ref>Le New York Times inclut Karol Wojtyła dans la liste des Modèle:Unité après Modèle:Souverain- en 1976.</ref>. Au cours de ces homélies il développe l'idée que les catholiques devaient être un signe de contradiction dans le monde, affirmant la vérité de Dieu, face au silence. Il critique tant le consumérisme de l'Occident que l'athéisme d'État communiste<ref group="D">Modèle:P..</ref>.
Personne et Acte
En 1969 paraît en Pologne une première version de ce qui est considéré comme l'œuvre philosophique majeure du futur Modèle:Souverain-, Osoba i czyn (« Personne et Acte »). Il y développe sa conception de l'amour et de l'homme. Après sa rencontre avec Anna-Teresa Tymieniecka en 1973, commence une amitié Modèle:Citation (selon le journaliste Modèle:Lien qui sous-entend une amitié amoureuse d'après les Modèle:Nobr de la main de Karol Wojtyla retrouvées dans la Bibliothèque nationale de Varsovie)<ref>Modèle:Lien web.</ref> et une longue collaboration qui aboutira en 1979 à la publication en anglais de la version définitive de l'ouvrage, The Acting Person<ref>Modèle:Chapitre.</ref>.
Le développement de sa conception de l'homme donne une place primordiale à l'autodétermination de l'être humain, l'individu devant donner forme à sa vie et décider ce qu'il veut en faire. Cette conception centrée sur la personne constitue le fondement pour le cardinal Wojtyła du rôle des systèmes politiques, qui ont pour vocation d'aider les individus à se déterminer eux-mêmes. Cela le conduit à critiquer les dérives des systèmes politiques : Modèle:Citation<ref group="A">Modèle:P..</ref>.
Conclave d'août 1978
Modèle:Article détaillé Le 26 août 1978, à la mort de Modèle:Souverain2, Karol Wojtyła, cardinal, participe à l'élection du futur pape. Albino Luciani, patriarche de Venise, est alors élu, et prend le nom de Modèle:Souverain-<ref group="A">Modèle:P..</ref>, en hommage aux deux précédents papes qui ont ouvert et fermé le Concile Modèle:Souverain-, Modèle:Souverain2 et Modèle:Souverain2. Modèle:Souverain- meurt trente-trois jours plus tard. Au cours de ce conclave, Karol Wojtyła aurait déjà reçu quelques voix de cardinaux<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
Pape de l’Église Catholique
Élection et premier discours
D'après l'opinion qui s'imposa par la suite, le conclave aurait été divisé entre deux favoris : Giuseppe Siri, archevêque de Gênes, plutôt conservateur et Giovanni Benelli, archevêque de Florence proche de Modèle:Souverain2 et grand électeur du conclave précédent<ref>Bernard Lecomte, Modèle:Souverain-, éd. Gallimard Folio, 2006, Modèle:P..</ref>,<ref group="G">Modèle:P..</ref>. Mais aucun ne s'impose<ref group="B">Modèle:P..</ref> et Karol Wojtyła, qui était aussi pressenti, est élu au huitième tour de scrutin, le Modèle:Date-, pape de l’Église catholique. On sait d'autre part, que König, archevêque de Vienne, était très proche de lui, et paraît avoir été l'un de ses grands électeurs<ref group="B">Modèle:P..</ref>.
Enfin, les cardinaux allemands ont activement fait campagne pour l'archevêque de Cracovie ; parce qu'ils représentaient une Église aux moyens financiers considérables, ils passaient beaucoup de temps en déplacements hors d'Europe pour mettre en œuvre une action caritative importante (hôpitaux, écoles, etc.) ; ils disposaient d'une forte notoriété auprès de prélats africains et sud-américains et donc, d'une influence importante ; moins de quarante ans après l'agression nazie sur la Pologne, ce soutien était particulièrement symbolique.
D’après George Weigel, plusieurs facteurs peuvent expliquer son élection. Cardinal depuis onze années, Karol Wojtyła était bien connu des autres électeurs<ref>Modèle:Ibid., Modèle:P..</ref>. Ses interventions lors du [[IIe concile œcuménique du Vatican|concile Modèle:Souverain-]] et sa prédication pendant la retraite papale en 1976 avaient été remarquées<ref>Mais à notre époque, l'Église demeure un Modèle:Citation (Lc 2, 34) Exercices spirituels prêchés en 1976 au pape Modèle:Souverain- et à la curie romaine.</ref>. Il avait une longue expérience de la résistance culturelle au communisme qui pouvait contribuer à renouveler l’Ostpolitik du Saint-Siège. Mais avant tout, selon Weigel, il avait marqué les esprits dans sa mission d’évêque diocésain, montrant qu’une direction ferme pouvait être possible au milieu des tensions post-conciliaires<ref group="G">Modèle:P..</ref>. De même, pour Bernard Lecomte, le souhait général des cardinaux était Modèle:Citation<ref>Bernard Lecomte, Modèle:Souverain-, éd. Gallimard, Folio, 2006, Modèle:P..</ref>. Son énergie et sa jeunesse l'imposent aussi comme une garantie de vitalité nécessaire après la fin de règne de Paul VI et la mort subite de Jean Paul Ier.
La surprise n'en est pas moins très grande : il est le premier pape slave de l'histoire et le premier non italien depuis Modèle:Souverain2 en 1522. La foule croit d'abord avoir affaire à un cardinal africain, et nombre de commentateurs sont pris de court lors de l'annonce, ignorant tout du nouveau pape, le service de presse du Vatican n'ayant lui-même pas prévu de fiche biographique. Modèle:Souverain- se démarque dans la succession des papes par sa nationalité, sa relative jeunesse et sa condition d’ancien athlète. Surtout, il vient d’un pays communiste, d’au-delà du rideau de fer. Dans sa première déclaration, ce détenteur de l'infaillibilité suggère avec humour à la foule de le corriger s'il fait des erreurs… en italien. Le pape est polyglotte.
Après avoir, semble-t-il, renoncé à prendre le même nom que le saint patron de la Pologne, Stanislas, sur demande du cardinal-primat de Pologne, il choisit Modèle:Souverain-, en continuité avec ses trois prédécesseurs immédiats. Il inaugure son pontificat le 22 du même mois.
Son pontificat est le troisième plus long (Modèle:Unité) de l’histoire bi-millénaire de la papauté. Sur ses Modèle:Unité, seul Modèle:Souverain2 (1846-1878) a régné plus longtemps que lui (Modèle:Unité, Modèle:Unité et Modèle:Unité), mais saint Pierre, le premier des évêques de Rome, aurait régné encore plus longtemps (Modèle:Unité ou Modèle:Unité dont 25 à Rome). Durant son règne, il aura connu trois présidents français, cinq présidents des États-Unis, et sept chefs d’État d’Union soviétique puis de Russie<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lien web.</ref>.
Premières années du pontificat
Les premiers jours de son pontificat sont marqués par des changements de forme : il prépare personnellement ses premiers discours, et va directement à la rencontre du public, montrant alors sa grande indépendance vis-à-vis du protocole et de la curie<ref group="A">Modèle:P., 156, 167.</ref>.
Les premiers discours de Modèle:Souverain- marquent son attachement au [[IIe concile œcuménique du Vatican|concile Modèle:Souverain-]], à la collégialité dans l'Église, mais aussi au respect de la tradition, de la liturgie et sa volonté de poursuivre le dialogue œcuménique et la recherche de la paix et de la justice<ref group="A">Modèle:P..</ref>.
Le 22 octobre 1978, lors de la messe inaugurale de son pontificat, il prononce le discours Modèle:Citation qui marque le début de son pontificat, montrant sa détermination, appelant à un christianisme plus engagé et à l'ouverture des frontières, interpellant : Modèle:Citation bloc
Il visite alors Assise, et se proclame porte-parole de Modèle:Citation, représentant l'église sous les régimes communistes<ref group="A">Modèle:P..</ref>. Il défend très vite les droits de l'homme, considérant la liberté de pratiquer sa religion comme le fondement de toutes les autres libertés lors d'un discours pour le trentième anniversaire de la Déclaration des droits de l'homme<ref group="A">Modèle:P..</ref>.
Modèle:Souverain- décide d'aller au Mexique en 1978. Au cours de son voyage, il multiplie les rencontres et les allocutions. Il visite le sanctuaire marial de Notre-Dame de Guadalupe. Au cours de ce voyage le pape critique les fonctions politiques que prennent certains prêtres<ref group="B">Modèle:P..</ref>, en partie liés à la théologie de la libération. Cependant le refus par le pape de fonctions trop politiques de la part du clergé ne l'empêche pas de prendre position pour la défense des pauvres et des indigènes<ref group="A">Modèle:P. à 183.</ref>. Il invite ainsi à lutter contre l'injustice et dénonce les atteintes portées à la dignité de l'homme<ref group="B">Modèle:P..</ref>.
Dès l'année suivante il visite la Pologne, l'Irlande, les États-Unis (il est le premier pape à se rendre à la Maison-Blanche<ref>Le 6 octobre 1979, selon La Grande Encyclopédie, Larousse, 1981.</ref>) et la Turquie<ref group="A" name="p. 184">Modèle:P..</ref>. Il débute au cours des audiences papales du mercredi une véritable catéchèse sur la destinée humaine, la sexualité ou la théologie du corps. En 1980 il se rend en Afrique, en France et au Brésil. Il défend l'appartenance à l'Église catholique de l'Église uniate, que Staline avait voulu dissoudre et annexer au patriarcat orthodoxe<ref group="A" name="p. 184"/>.
Attentat de mai 1981
Le mercredi Modèle:Date-, jour de l'audience générale hebdomadaire qui se tient place Saint-Pierre à Rome, et devant une foule de Modèle:Unité, Modèle:Souverain- est victime d’un attentat<ref group="A">Modèle:P..</ref>. Mehmet Ali Ağca, un jeune turc de Modèle:Unité, déjà condamné dans son pays pour un assassinat commis deux ans plus tôt, fait feu sur le pape avec un pistolet automatique Browning de calibre Modèle:Unité, à une distance de moins de six mètres. Six semaines plus tôt avait eu lieu à Washington la tentative d'assassinat du président américain Ronald Reagan.
Atteint par trois balles, le pape doit être opéré en urgence, mais aucun organe vital n'est atteint<ref>Modèle:Lien web.</ref>. L'attentat ayant lieu le jour-anniversaire de la première apparition de la Vierge de Fátima, qu'il devait mentionner dans son discours, Modèle:Souverain- attribue sa survie à l’intervention de la Vierge de Fátima<ref group="A">Modèle:P..</ref>, et il pense que cet attentat est celui évoqué dans le message de Fátima.
Plusieurs thèses ont été formulées sur un possible commanditaire. Selon certaines sources, cet attentat pourrait être l’œuvre du GRU, les services de renseignements de l’armée soviétique<ref group="A">Modèle:P..</ref> ; Modèle:Référence nécessaire. D'autres personnes, du fait de la nationalité de Mehmet Ali Ağca, pensent que des groupes islamistes radicaux pourraient être à l'origine de l'attentat<ref group="A">Modèle:P..</ref>, le jeune Turc étant contre la visite du pape en Turquie, voyant en lui Modèle:Citation<ref group="A">Modèle:P..</ref>. Modèle:Lesquelles laisseraient entendre qu'il s'agirait d'une action menée par la mafia turque commanditée par la mafia italienne. Enfin, certains n'y ont vu que la volonté propre de Mehmet Ali Ağca, considérant qu'il souffrait de troubles psychiatriques<ref group="A">Modèle:P..</ref>.
À la suite de cet attentat, qui a manqué de peu de lui coûter la vie et qui lui laissera des séquelles, le pape circule parmi la foule dans une voiture blindée, surnommée la Modèle:Citation. En 1983, il se rend dans la cellule de Mehmet Ali Ağca pour lui accorder son pardon<ref group="D">Modèle:P..</ref>.
Pologne
En Modèle:Date-, Lech Wałęsa, qui lance le syndicat Solidarność, place sur les grilles des chantiers navals de Gdańsk des affiches de Modèle:Souverain-, qu’il présente comme une référence morale. Il obtient la permission de rencontrer le pape en 1981 ; il affirme alors que Modèle:Citation en Pologne<ref group="A">Modèle:P..</ref>,<ref group="D">Modèle:P..</ref>. Modèle:Souverain- publie sa première encyclique sociale entièrement consacrée à la question du travail, Laborem Exercens<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lien web.</ref>. Il affirme dans cette encyclique la supériorité du travail sur le capital, définissant une anthropologie catholique du travail. Il défend aussi la légitimité des syndicats<ref group="A">Modèle:P..</ref>.
Par cette encyclique, il montre son soutien à la cause polonaise de Solidarność. Il pousse les évêques polonais à défendre les accords qui ont lieu en Pologne<ref group="A">Modèle:P..</ref>. Cette période marque un fort rapprochement entre l'administration Reagan et Modèle:Souverain-, qui partagent des informations confidentielles sur la Pologne<ref group=alpha>L'administration américaine donnant au pape des informations stratégiques, notamment des vues satellites de la Pologne. Cette relation très proche pendant le mandat de Ronald Reagan peut être considéré par certains comme une alliance tacite entre les États-Unis et le Vatican (cf Livre Sa Sainteté de Carl Bernstein et Marco Politi). Cependant dans ses mémoires Stanisław Dziwisz nie toute Modèle:Citation de la part de Modèle:Souverain-, même s'il confirme des relations très proches (cf. Modèle:P. des mémoires de Stanislas Dziwisz).</ref>. Ronald Reagan soutient aussi la position du pape sur les questions liées à l'avortement. Le Modèle:Date-, face à l'augmentation des protestations en Pologne, le général Wojciech Jaruzelski déclare la loi martiale<ref group="A">Modèle:P. à 290.</ref>. Modèle:Souverain- cherche alors à apaiser les revendications, craignant un bain de sang, et affirmant qu'il faut promouvoir la paix. Lors de sa visite en Pologne en 1983, il soutient les opposants au régime. Il appelle les Polonais à suivre leur conscience, à Modèle:Citation. Par la suite il défend la justice sociale, les droits fondamentaux, les salaires équitables et les syndicats interdits par la loi martiale<ref group="A">Modèle:P..</ref>. Au cours de cette visite, il reçoit le titre de docteur honoris causa de l'université jagellonne de Cracovie<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lien web.</ref>.
Attaque à Fatima en 1982
Dans le film Testimony, portant sur la vie de Modèle:Souverain-, le cardinal Stanisław Dziwisz affirme que le souverain pontife a été blessé par un coup de poignard lors d'une visite au sanctuaire marial de Fatima au Portugal en 1982.
Le pape, qui venait remercier, dans ce sanctuaire, la Vierge Marie pour avoir échappé aux coups de feu tirés contre lui par Mehmet Ali Ağca, est attaqué par Juan María Fernández y Krohn, un prêtre intégriste espagnol opposé à la libéralisation de l'Église. Celui-ci se précipite sur le Pape avec un poignard à la main, mais il est rapidement maîtrisé. L'information n'est pas diffusée et le pape termine son voyage sans révéler ses blessures. Modèle:Citation, déclare Stanisław Dziwisz dans le documentaire.
Amérique latine
Modèle:Souverain- fait un voyage en 1983 en Amérique centrale, au cours duquel il prend position contre la théologie de la libération. Il défend la lutte contre la pauvreté et l'exclusion qui touche ces populations, mais s'oppose aux révolutions armées<ref group="A">Modèle:P. à 312.</ref>. Face aux théologiens voulant concilier révolution et christianisme, il appelle à l'unité de l'Église et au dialogue, montrant une opposition à certains aspects de la théologie de la libération<ref group="A">Modèle:P..</ref>. S'il condamne la théologie de la libération et le communisme, il adopte une posture plus ambiguë envers les dictatures militaires implantées en Amérique latine. Au Nicaragua, il refuse de donner la main au père Ernesto Cardenal, agenouillé devant lui, pour son adhésion à la théologie de la libération et sa participation au gouvernement sandiniste en tant que ministre de la Culture. Pourtant, au cours de ce même voyage en Amérique centrale, il rencontre et salue le dictateur guatémaltèque Ríos Montt, ultérieurement condamné à Modèle:Nombre de prison pour génocide, et au major salvadorien Roberto d'Aubuisson, chef des paramilitaires responsables de l'assassinat de l’archevêque Óscar Romero<ref name=":0">Modèle:Ouvrage</ref>.
Lors de son séjour en Argentine alors sous dictature militaire, en juin 1982, après avoir été accueilli « avec une profonde affection » par le général Leopoldo Galtieri, il refuse de recevoir les organisations humanitaires et s’abstient de toute critique au sujet des atteintes aux droits de l'homme. En 1987, il est reçu par Augusto Pinochet au Chili. Le Modèle:Date-, des opposants à la dictature se rassemblent afin de tenter d'obtenir le soutien du souverain pontife. La police charge la foule et des carabiniers ouvrent le feu ; une personne est tuée, six cents sont blessées et des dizaines arrêtées mais en dépit de ces violences Modèle:Souverain- n'interrompt pas sa messe donnée à proximité et n'y fait pas allusion<ref name=":0" />. Cependant le pape ne critique pas lors de cette visite le vicariat à la solidarité, organisé par l'Église chilienne, qui aide les opposants au régime<ref group="A">Modèle:P. à 395.</ref>. Au cours de cette visite, il demanda en privé à Augusto Pinochet de démissionner et de rendre le pouvoir à la société civile<ref name="p. 130" group="D" />.
Il rencontre Mère Teresa et lui demande à partir de 1986 d'être son porte-parole pour défendre la position de l'Église concernant la vie, et notamment son opposition à l'avortement<ref group="D">Modèle:P. à 206.</ref>. En 1986, il lance les premières Journée mondiale de la jeunesse. Ces journées sont nées de sa volonté de répondre aux préoccupations des jeunes et de les rencontrer. Stanisław Dziwisz affirme que ces journées sont issues des rassemblements qu'il a eus avec les jeunes, et particulièrement celui ayant eu lieu à Paris, au Parc des princes, en 1980<ref group="D">Modèle:P..</ref>. Ces rencontres réunissent des millions de personnes, et ont lieu tous les deux ou trois ans.
En 1988, il publie l'encyclique Sollicitudo Rei Socialis<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lien web.</ref>., où il défend une vision chrétienne du progrès social, tout en dénonçant les inégalités criantes entre le Nord et le Sud<ref group="D">Modèle:P..</ref>.
Rencontres d’Assise
Modèle:Article détaillé Modèle:Souverain- a pris l'initiative d'inviter les représentants de toutes les grandes religions à Assise, le Modèle:Date-, pour participer à une Journée mondiale de la prière. Pour la première fois dans l'histoire, toutes les religions sont représentées ensemble afin de prier pour la Paix<ref group="D">Modèle:P. à 248.</ref>. Sa démarche ne relevait pas du syncrétisme : toutes les religions étaient ensemble pour prier, mais ne priaient pas d'une seule voix<ref group="D" name="p. 274">Modèle:P..</ref>. Cette démarche inter-religieuse fut critiquée par Marcel Lefebvre<ref group="D" name="p. 274"/>. Au cours de cette journée le pape pria avec les autres chefs religieux, et fit acte de repentance, affirmant que les catholiques n'avaient pas toujours été des bâtisseurs de paix<ref group="A">Modèle:P..</ref>.
Au cours de cette journée pour la paix, il n'y eut aucun mort sur les champs de bataille<ref group="D" name="p275">Modèle:P..</ref>.
Nouveau millénaire
La chute du mur de Berlin en 1989 et la fin de l'URSS, deux ans plus tard, furent considérées comme liées à l'action de Modèle:Souverain-. Ses voyages, en Pologne notamment, avaient contribué à fragiliser le communisme.
Modèle:Souverain- critique alors avec plus de force les dérives du capitalisme. Au Mexique il dénonce les inégalités criantes de richesses dans le monde, du fait d'un capitalisme qui se développe sans souci du bien commun<ref group="D">Modèle:P..</ref>. La même année il publie l'encyclique sociale Centesimus Annus<ref>(fr)Modèle:Lien web.</ref>, où il critique le néolibéralisme et sa conception capitaliste du profit qui ne tient compte ni de l'homme ni des ressources de la terre. Modèle:Souverain- refuse Modèle:Citation et insiste sur la nécessité d'une éthique dans l'économie. Il affirme que l'exploitation du pauvre et des ignorants est Modèle:Citation<ref group="A">Modèle:P..</ref>, affirmant que les pays pauvres jugeront les pays riches.
Lors de sa visite en Pologne à Lubaczów les 2 et 3 juin 1991, il dénonce avec force la société de consommation. Il réaffirme également dans ses homélies son opposition claire à l'avortement et appelle les Polonais à suivre leur conscience et à ne pas confondre liberté et immoralisme. Il dénonce Modèle:Citation
Il proclame l'année 1994 année de la famille. Il fait de la lutte contre l'avortement l'une de ses priorités<ref group="D" name="p. 235">Modèle:P..</ref>, luttant contre sa légalisation lors de la conférence des Nations unies au Caire<ref group="D" name="p. 235"/>. Il dénonce alors une Modèle:Citation, et invite les catholiques à défendre la vie humaine face aux manipulations génétiques, à l'avortement et à l'euthanasie<ref group="A">Modèle:P..</ref>.
Il organise le Jubilé de l'an 2000 qui marque le deux millième anniversaire de la naissance de Jésus<ref group="F" name="p64">Modèle:P..</ref>. Au cours de cette année, il soutient officiellement la démarche d'annulation de la dette des pays d'Afrique, initiative lancée par Bob Geldof et Bono.
Repentance de l'Église
Modèle:Souverain- a tenu à ce que l'Église catholique fasse acte de repentance pour les erreurs commises par les chrétiens dans l'histoire. Cela concerne :
- l'affaire Galilée : en 1992, la commission d'étude de la controverse ptoléméo-copernicienne a remis ses conclusions et a reconnu les erreurs commises par les théologiens de l'époque<ref>Discours du pape Modèle:Souverain- aux participants à la session plénière de l'Académie pontificale des sciences, 31 octobre 1992</ref> ;
- les relations avec le judaïsme : en mars 1998, une déclaration émanant de la Commission vaticane pour les relations avec le judaïsme, comportant une introduction de la main du pape lui-même, admettait l'existence d'une culture antijudaïque diffusée par l'Église dans le passé<ref>Nous nous souvenons : une réflexion sur la Shoah, 12 mars 1998</ref> ;
- la repentance de l'an 2000 lors du Jubilé de l'an 2000, sur les erreurs commises pendant les deux premiers millénaires de l'histoire du christianisme : le pape a appelé à une purification de la mémoire<ref>Commission théologique internationale - Mémoire et réconciliation : l'Église et les fautes du passé (2000)</ref>.
Maladie, agonie et mort
L'historien Philippe Levillain estime que trop malade, Modèle:Souverain- Modèle:Citation durant les cinq dernières années de son pontificat<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Modèle:Souverain- avait réclamé dès l'ouverture de son pontificat que Modèle:Citation<ref>Stanislas Dziwisz, Une vie avec Karol.</ref>. Il a lui-même subi en tout six interventions chirurgicales. Après avoir perdu trois litres de sang lors de l'opération de cinq heures qui a suivi l'attentat de 1981, il a été transfusé avec du sang contaminé par un cytomégalovirus, ce qui l’affaiblira énormément par la suite<ref group="G">Modèle:P..</ref>,<ref>Bernard Lecomte, Modèle:Souverain-, éd. Gallimard, 2003, rééd. 2006, Modèle:P..</ref>. Il a souffert de la maladie de Parkinson depuis le milieu des années 1990. Il a été victime d'une tumeur de l'intestin, suivie d'une opération en 1992. Il fit plusieurs chutes, occasionnant notamment une fracture du col du fémur et une luxation de l'épaule.
En 2005, il contracte une grippe qui se transforme en laryngotrachéite aiguë avec des crises de spasmes du larynx, ce qui l'oblige à être hospitalisé le Modèle:Date-. Le Modèle:Date-, il est de nouveau hospitalisé à la suite d'une crise d'étouffement, puis on pratique une trachéotomie. Il s'était entraîné à prononcer la bénédiction Urbi et orbi le jour de Pâques mais reste muet à sa fenêtre, sans arriver à dire un mot. Le Modèle:Date-, il est victime d'un choc septique, d'un collapsus cardio-vasculaire et d'une infection urinaire en même temps. Modèle:Souverain- refuse alors l'hospitalisation. Dans la journée du Modèle:Date-, il dit adieu à ses collaborateurs, un par un, puis écoute l'Évangile de Jean prononcé par une des religieuses qui l'avait servi pendant Modèle:Unité.
Le pape Jean-Paul II entre dans le coma en soirée puis s'éteint au Vatican le Modèle:Date-, veille du dimanche de la divine Miséricorde, à Modèle:Heure, heure locale, à l’âge de Modèle:Unité. Avec Modèle:Unité, soit plus de 26 ans de règne, son pontificat est le deuxième plus long de l’histoire de l’Église. D’après le certificat du décès publié le Modèle:Date- par le Vatican, sa mort est due à un choc septique et à une insuffisance cardiaque. Il est enterré au Vatican le Modèle:Date-. Le cardinal Joseph Ratzinger lui succède le Modèle:Date- sous le nom de Modèle:Souverain2.
Funérailles et hommages
Trois aéroports Modèle:Incise accueillent quelque Modèle:Unité d’États et une soixantaine d’avions civils pour l’arrivée de ces délégations qui comprennent jusqu’à une cinquantaine de membres ; sont notamment présents lors des funérailles George W. Bush, président des États-Unis, Jacques Chirac, président de la République française, Juan Carlos, roi d'Espagne et Modèle:Souverain2, roi des Belges. Parmi les dignitaires religieux qui se rendent à Rome, on trouve, entre autres, Rowan Williams, archevêque de Cantorbéry et président du Conseil mondial des évêques anglicans, et Modèle:Souverain2, patriarche orthodoxe de Constantinople.
Plus de Modèle:Unité de personnes viennent à Rome, du 2 au 8 avril 2005. Celles qui vont en la basilique vaticane, saluer la dépouille du pape, défilent au rythme de 21 000 à l'heure, soit Modèle:Unité à la minute. L'attente va de Modèle:Unité, avec une queue maximale de cinq kilomètres.
Le jour des funérailles, Modèle:Unité se trouvent place Saint-Pierre et Via della Conciliazione, 600 000 dans les sites urbains dotés d'écrans géants installés par la municipalité. La salle de presse du Saint-Siège et le Conseil pontifical pour les Communications sociales délivrent plus de Modèle:Unité (journalistes, photographes, reporters de radio-télévision) pour la couverture de l'événement. Modèle:Unité TV de Modèle:Unité diffusent la Messe de funérailles. On estime à deux milliards le nombre de personnes qui ont vu la cérémonie d'enterrement de Modèle:Souverain- à travers le monde<ref group="F">Modèle:P..</ref>.
La messe de funérailles est concélébrée par Modèle:Unité, en présence de Modèle:Unité et évêques, Modèle:Unité et prêtres.
Au total, Modèle:Unité décrètent une ou plusieurs journées de deuil à la suite du décès de Modèle:Souverain-. Certains sont à majorité catholique comme le Brésil, l'Italie, les Philippines, la Pologne. D'autres comptent en revanche une part minoritaire de chrétiens, à l'instar de l'Inde, du Tchad, de l'Albanie, etc. Dans d'autres pays, dont la France, la Suisse et la Turquie, les drapeaux sont mis en berne sur les bâtiments publics.
Administration et diplomatie
Rencontres officielles et fondations
Il a plus que doublé le nombre des nonciatures (ambassades du Saint Siège) qui passent de 85 en 1978 (à son élection) à 174 à la fin du pontificat.
Au 16 octobre 2004, il a participé à plus de Modèle:Unité avec des personnalités politiques, comprenant les Modèle:Unité officielles : Modèle:Unité avec des chefs d'État et 246 avec des chefs de gouvernement, Modèle:Unité des affaires étrangères, Modèle:Unité accrédités près le Saint-Siège. Ces chiffres ne comprennent pas les diverses rencontres qui ont lieu en clôture de cérémonies liturgiques, tant au Vatican que de par le monde.
En février 1984, il fonde l’institut Modèle:Souverain- pour le Sahel et, en février 1992, la Fondation Populorum Progressio pour les pauvres d’Amérique latine. Il a également fondé l'Académie pontificale pour la vie et l'Académie pontificale des sciences sociales.
De plus, il a institué la journée du malade (célébrée chaque année le 11 février) et les Journées mondiales de la jeunesse (JMJ), la journée mondiale pour la Paix, la journée mondiale pour les migrants et les réfugiés, la journée mondiale pour les communications ainsi que six autres journées mondiales.
En 1989, il rencontre le Chef Raoni afin de discuter des enjeux liés à la préservation de la forêt amazonienne.
Il a été le premier pape à tenir des conférences de presse dans des avions et Modèle:Pas clair.
Il a fait construire deux immenses basiliques près de Cracovie : la basilique de Nowa Huta (en tant qu’évêque de Cracovie) et le Sanctuaire de la Miséricorde Divine à Kraków-Łagiewniki (à la consécration il a fait l'Acte de la Confiance du Monde à la Miséricorde Divine).
Il a été reçu onze fois Modèle:Citation.
Curie et organisation de l'Église
Modèle:Article connexe L'organisation de l'Église a été profondément remaniée sous le pontificat de Modèle:Souverain-. Il a, au cours des Modèle:Unité, créé Modèle:Unité et cherché à universaliser la Curie. Dès 1988, la majorité des cardinaux, ceux qui élisent le pape, venait des pays non européens<ref group="E" name="p36">Modèle:P..</ref>. Il a également convoqué Modèle:Nobr plénières du collège des cardinaux.
Modèle:Souverain- a voulu rendre l'administration du Vatican universelle. Il nomma aux postes importants de la Curie des cardinaux venant du monde entier comme Francis Arinze ou François Xavier Nguyen Van Thuan, alors que l'administration était principalement italienne avant son pontificat<ref group="D">Modèle:P..</ref>. Privilégiant la pastorale à la gouvernance du Vatican, il délègue une bonne partie de ses pouvoirs à son cardinal secrétaire d'État Agostino Casaroli surnommé le Modèle:Citation<ref>Bernard Lecomte, Le Roman des papes, éditions du Rocher, 2011, 251Modèle:Nb p. Modèle:ISBN.</ref>.
Il a nommé plus de 3 500 des Modèle:Unité encore vivants lors de son décès. Il intervient directement dans la nomination des évêques, ce qui fut critiqué comme une marque d'autoritarisme du pape<ref group="E" name="p36"/>. Il n'a pas fait évoluer la pratique des synodes des évêques, et convoqua 15 synodes : Modèle:Unité générales ordinaires (sur la famille en 1980, la réconciliation en 1983, les laïcs en 1987, la formation des prêtres en 1990, la vie consacrée en 1994 et en 2001 sur le ministère épiscopal), Modèle:Nobr générale extraordinaire (sur le [[IIe concile œcuménique du Vatican|concile Modèle:Nobr romains]] en 1985), Modèle:Nobr spéciales (sur l'Europe en 1991 et en 1999, l'Afrique en 1994, le Liban en 1995, l'Amérique en 1997, l'Asie et l'Océanie en 1998) et un synode particulier (pour les Pays-Bas en 1980). Il réaffirma l'autorité du pape sur les évêques et les églises locales afin de renforcer l'universalité de l'Église<ref group="E">Modèle:P. à 39.</ref>.
Il a consacré environ Modèle:Nombre aux évêques venus à Rome.
Il a permis l’ordination d'hommes mariés dans certains cas très précis (par ex. pasteurs protestants mariés qui se convertissent au catholicisme). Il a œuvré à la promotion du diaconat.
Il a également voulu associer davantage les femmes au fonctionnement de l’Église<ref group="D">Modèle:P..</ref> Modèle:Citation<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lien web.</ref>. Il écrit une lettre aux femmes datée du Modèle:Date-<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lien web.</ref>. Il nomme le Modèle:Date- Modèle:Mme Mary Ann Glendon (professeur de droit à Harvard, et ancienne représentante de la délégation pontificale à la conférence de Pékin sur la Femme en 1995) présidente de l’Académie pontificale des sciences sociales. Auparavant, il avait déjà nommé : sœur Sara Butler, M.S.B.T., professeur de théologie à l’université Modèle:Citation de Mundelein (Chicago), et madame Barbara Hallensleben, de l’université de Fribourg, en Suisse à la Commission théologique internationale<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lien web.</ref>.
Modèle:Souverain- appuiera tout au long de son pontificat l'émergence et le développement de nouvelles congrégations religieuses et les nouvelles formes de rassemblement de catholiques en dehors des structures paroissiales habituelles de l'Église. Une partie de ces communautés et associations avaient des origines pré-conciliaires. Il les avait parfois rencontrées pendant ces voyages durant le concile Modèle:Nobr romains. Il les appuya durant son pontificat malgré certaines réticences parmi des membres de la Curie. Il marqua son attachement à ces groupes comme Communion et Libération, le Mouvement des Focolari, la communauté de l'Arche, communauté de vie avec des personnes handicapées ; l'Opus Dei, qui favorise la sanctification sur le lieu de travail ; les légionnaires du christ, mouvement de laïcs ; le Chemin néocatéchuménal, fondé dans les taudis de Madrid ; la communauté de l'Emmanuel, fondée par un laïc ; la Communauté de Sant'Egidio, promouvant un intense engagement social, ou Sodalitium Christianæ Vitæ, mouvement né au Pérou qui a une mission d'enseignement<ref group="F">Modèle:P. à 61.</ref>. Le pape les soutient malgré les risques de déstabilisations que ces mouvements pouvaient représenter vis-à-vis des structures traditionnelles de l'Église<ref group="F" name="p62"/>.
Pastorale
Rencontres et voyages
Durant son pontificat, Modèle:Souverain- effectue Modèle:Unité, représentant Modèle:Unité en dehors du Vatican, Modèle:Unité en Italie, Modèle:Unité à Rome ainsi qu'à Castel Gandolfo. Il rend visite à 317 des Modèle:Unité de Rome. Il visite Modèle:Unité, la plupart d'entre elles accueillant un pape pour la première fois, et Modèle:Unité. La distance parcourue lors de ses voyages apostoliques est de Modèle:Unité soit Modèle:Unité le tour de la Terre ou presque trois fois la distance Terre-Lune.
Les trois pays les plus visités par Modèle:Souverain- sont : la Pologne, son pays natal (neuf fois) ; la France (huit fois, dont sept fois en métropole et une fois à La Réunion) ; et les États-Unis (sept fois). Modèle:Souverain- a un attachement particulier pour la France<ref>Modèle:Souverain- et la France.</ref>. Il rappelle, lors de son premier voyage en France en 1980, qu'elle est la « fille aînée de l'Église » et demande, à la fin de son homélie au Bourget : « France, Fille de l’Église et éducatrice des peuples, es-tu fidèle, pour le bien de l’homme, à l’alliance avec la sagesse éternelle ? »<ref>Voyage apostolique à Paris et Lisieux (30 mai-2 juin 1980, homélie du Saint-Père Modèle:Souverain-, Le Bourget, dimanche Modèle:1er juin 1980.</ref>. Il effectue également deux voyages à Lourdes (1983 et 2004), un voyage « européen » à Strasbourg<ref>Modèle:Lien web</ref>, Metz, et Nancy (1988), un voyage pour le 1 500e anniversaire du baptême de Clovis à Reims (1996), et un voyage pour les Journées mondiales de la jeunesse à Paris (1997)<ref>Les voyages de Modèle:Souverain- en France.</ref>.
Durant son plus long voyage, le Modèle:32e, qui a lieu en novembre-décembre 1986, Modèle:Souverain-, qui a déjà visité l'Inde du Modèle:1er au 10 février de la même année, parcourt le Bangladesh, les Seychelles, Singapour, les îles Fidji, la Nouvelle-Zélande et l'Australie.
Alors que certains de ses voyages (comme aux États-Unis ou à Jérusalem) le mènent sur les traces de Modèle:Souverain2, beaucoup d’autres pays n’ont jamais été visités par un pape. Il devient le premier pape à se rendre au Royaume-Uni où il rencontre la reine Modèle:Souverain2, gouverneur suprême de l’Église d'Angleterre. Lui et l’archevêque anglican de Cantorbéry s’embrassent devant les médias dans la cathédrale de Cantorbéry.
Il est le premier pape à descendre dans un hôtel et non à la nonciature du pays visité (l'hôtel Irshad de Bakou en Azerbaïdjan, en mai 2000), à dire la messe dans un avion, à dire la messe pour la communauté catholique la plus septentrionale (à Modèle:Unité au nord du cercle polaire à Tromsø en Norvège, en 1989). Il reprend la pratique de Modèle:Souverain- de baiser la terre à son arrivée sur un sol étranger<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
Il préside Modèle:Unité générales hebdomadaires en présence de plus de Modèle:Unité provenant du monde entier, et plus de Modèle:Unité privées. Plus de Modèle:Unité de personnes se rendent à Rome pour le voir.
Les raisons de ses nombreux voyages sont sa volonté de montrer le caractère universel de la mission du pape, qui doit parler au monde entier, et doit être un signe visible de l'universalité de l'Église<ref group="A">Modèle:P..</ref>. Il veut aussi permettre aux fidèles de voir le pape, en allant lui-même, Modèle:Citation, à leur rencontre<ref group="D">Modèle:P..</ref>, d'autant que beaucoup parmi eux n'ont pas les moyens de se déplacer à Rome<ref group="D">Modèle:P..</ref>.
Format des visites apostoliques
Durant ses voyages, il montre une dévotion particulière envers la Vierge Marie, visitant de nombreux lieux lui étant consacrés, dont Lourdes en France par deux fois, Notre-Dame de Banneux en Belgique, Fátima au Portugal, Guadalupe au Mexique, ou encore Notre-Dame de Šiluva en Lituanie<ref >Modèle:Article.</ref>. Ces visites ont trois principales motivations : l'attachement personnel de Modèle:Souverain- envers la Vierge Marie, la volonté de renforcer et populariser les pèlerinages vers des sanctuaires mariaux, et le désir de rappeler la dévotion des catholiques pour la mère du Christ, dévotion qui n'est pas partagée, au même titre, par les protestants<ref group="A">Modèle:P. et 340.</ref>.
Ses visites ont la particularité de rassembler des foules gigantesques. Lors de grandes manifestations, comme les Journées mondiale de la jeunesse, le nombre du million de personnes présentes est souvent dépassé.
Doctrine sociale
Le pontificat de Modèle:Souverain- a été marqué par un profond engagement social. La dignité de l'homme est l'aspect le plus marquant de sa doctrine au cours de son pontificat<ref group="A">Modèle:P..</ref>.
Opposition au communisme
Modèle:Article détaillé Le système soviétique athée a été critiqué par Jean-Paul II dès le début de son pontificat, même si le communisme avait déjà été condamné par Modèle:Souverain2 en 1937<ref group="E">Modèle:P..</ref>. Selon le pape, la dignité de l'homme lui confère des droits inaliénables. Ce principe le conduit à critiquer les idéologies et les totalitarismes qui vont à l'encontre de cette dignité. Cette opposition au communisme sera renforcée par sa conviction que le communisme nie, selon lui, la vérité tant de Dieu, que la nature humaine<ref group="A">Modèle:P..</ref>. Il affirme ainsi que Modèle:Citation. Au nom de la dignité de l'homme dans le travail, il défendit la création de syndicats libres, qui étaient interdits sous le régime communiste. Il favorisa en Pologne une résistance intransigeante au communisme. Son élection comme pape venu de derrière le rideau de fer, puis son soutien aux dissidents du bloc soviétique, en particulier au syndicat Solidarność et à Lech Wałęsa, ont joué un rôle central dans l’effondrement des régimes communistes d'Europe de l’Est en 1989. Il fut considéré comme l'un des acteurs principaux de la chute du communisme<ref group="E">Modèle:P..</ref>, ce que reconnut Mikhaïl Gorbatchev en 1992 : « Tout ce qui s'est passé en Europe de l'Est au cours de ces dernières années n'aurait pas été possible sans la présence de ce pape, sans le rôle éminent – y compris sur le plan politique – qu'il a joué sur la scène mondiale »<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.
Dénonciation de la pauvreté
Lors d'une visite à Riga en 1993, Jean-Paul II émet « des doutes sérieux sur la validité du capitalisme », et il précise quelques semaines plus tard que le programme socialiste contenait « des graines de vérité » qui ne doivent pas être oubliées, allant jusqu'à évoquer « les bonnes choses réalisées par le communisme »<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.
Le pape s'est en effet opposé aux inégalités criantes dans le monde. Il rejette l'impérialisme et toutes formes de négation de l'indépendance des nations. Dans ses discours, il s'oppose à des idéologies et politiques telles que le féminisme, l'impérialisme, le relativisme, le matérialisme, le fascisme (y compris le nazisme), le racisme, et l'ultra-libéralisme. À plusieurs reprises, il a dénoncé l'oppression des plus pauvres.
Démocratie
L'attitude de Modèle:Souverain- à l'égard des courants proches du marxisme, et notamment la théologie de la libération, ainsi que sa dénonciation de certains régimes dictatoriaux, tant en Amérique, qu'en Asie, ont favorisé, selon certains, la transition démocratique en Amérique du Sud et en Asie<ref group="F">Modèle:P..</ref>,<ref group="F">Modèle:P..</ref>.
À l’occasion de son voyage au Chili, Augusto Pinochet demanda au pape : Modèle:Citation Modèle:Souverain- répondit : Modèle:Citation Au cours de cette même visite, le pape demanda à Augusto Pinochet, lors d'un entretien en privé avec lui, de démissionner et de rendre le pouvoir à la société civile<ref group="D" name="p. 130">Modèle:P..</ref>.
Pacifisme
En 1990-91, Jean-Paul II s'est opposé à la guerre du Golfe en préparation après l'invasion irakienne du Koweït : cette opposition n'a pas été relayée par les médias<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. En 2003, il s'est opposé à la guerre d'Irak, « une guerre d'agression » dans la mesure où l'Irak n'avait alors attaqué aucun pays<ref>Modèle:Article</ref>.
Dialogue interreligieux
Modèle:Article détaillé Le pontificat de Modèle:Souverain- s’est caractérisé par une intensification des échanges avec les autres religions. Au cours de ses voyages, il a rencontré bon nombre de leurs dignitaires et a prié dans plusieurs de leurs lieux saints. Le pape Modèle:Souverain- a sensiblement amélioré les relations entre le catholicisme et les autres religions. À plusieurs reprises, il a invité les responsables de toutes les religions à une prière commune pour la paix à Assise : Modèle:Date-, en 1993 pendant la guerre des Balkans et le Modèle:Date-, quelques mois après les attentats du Modèle:Date-<ref group="E" name="p22">Modèle:P..</ref>.
Judaïsme
Modèle:Souverain- a grandi dans un contexte de culture juive florissante, son intérêt pour elle datant de son enfance<ref group="F">Modèle:P..</ref>,<ref group="D">Modèle:P..</ref>. Il écrit un grand nombre de textes et de discours sur le sujet des relations entre l’Église et les Juifs, rendant hommage aux victimes de la Shoah<ref group="A">Modèle:P. à 198.</ref>. Son premier voyage, qui est aussi le premier d’un pape en ce lieu, est à Auschwitz. Il est le premier pape à visiter une synagogue, à la Grande synagogue de Rome en avril 1986<ref group="A" name="p. 373">Modèle:P.</ref>,<ref group="E">Modèle:P..</ref>. Il déclare que les juifs sont Modèle:Citation<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lien web.</ref>.
En 1993, Modèle:Souverain- décide de reconnaître l'État d'Israël, établissant pour la première fois des liens diplomatiques officiels avec l'État hébreu, et ceci malgré l'opposition de membres de la Curie qui souhaitaient le règlement de la question palestinienne avant la reconnaissance des relations diplomatiques<ref group="A">Modèle:P..</ref>. Lors d'un colloque le Modèle:Date-<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>, Modèle:Souverain- affirme qu'un Modèle:Citation<ref>Le 31 octobre 1997, colloque sur les racines de l'antijudaïsme en milieu chrétien.</ref>.
En mars 2000, Modèle:Souverain- se rend au Mémorial de Yad Vashem, où il retrouve une rescapée qu'il avait secourue, et demande pardon à Dieu pour les actes antisémites commis par les chrétiens<ref group="E" name="p22"/>. Dans un billet glissé dans une fente du Mur des Lamentations, il demande à Dieu de pardonner pour les torts faits au peuple juif<ref group="D" name="p275"/>.
La rédaction par une partie des théologiens juifs du document Dabru Emet en 2000, qui affirme qu'Modèle:Citation et affirme la volonté de dialogue théologique avec les chrétiens, montre, pour certains, l'impact du pontificat de Modèle:Souverain- qui a permis de favoriser l'émergence de ce courant juif dans le développement du dialogue inter-religieux<ref group="F">Modèle:P..</ref>.
Des polémiques émaillèrent le pontificat de Modèle:Souverain-. Un carmel s'était établi à Auschwitz. Cette fondation fut très critiquée par une partie de la communauté juive. Modèle:Souverain- finit, après plusieurs années, par ordonner aux religieuses de déménager, afin de pacifier les relations<ref group="A">Modèle:P..</ref>,<ref group="D">Modèle:P..</ref>. De même la canonisation d'Edith Stein, juive convertie au catholicisme, morte à Auschwitz fut décriée, et considérée par certains comme une Modèle:Citation de la Shoah par l'Église<ref group="G">Modèle:P. à 662.</ref>, alors que Modèle:Souverain-, lecteur d'Édith Stein, considérait celle-ci comme exemplaire et sainte.
Islam
Modèle:Souverain- devint le deuxième pape à avoir visité la Turquie en se rendant dans ce pays en novembre 1979<ref>« Turquie Le pape en terre d'islam », L'Express.</ref>.
Le pape effectue une visite les 18-19 août 1985<ref>Modèle:Article.</ref> à Casablanca au Maroc. Il parle devant Modèle:Unité. Au cours de cette rencontre le pape affirme Modèle:Citation<ref group="E">Modèle:P..</ref>. Des réactions négatives dans les pays musulmans suivirent cette rencontre ; l'Iran et l'ayatollah Khomeini ne reconnurent plus le titre de commandeur des croyants au roi Modèle:Souverain2<ref group="D" name="p. 280">Modèle:P..</ref>. Le pape a effectué une visite d’une journée à Tunis le 14 avril 1996. L'assassinat des moines de Tibhirine en mai 1996 ainsi que celui de l'évêque Pierre Claverie ont cependant rendu les relations entre les deux religions plus difficiles<ref group="E" name="p. 74">Modèle:P..</ref>.
Il encourage la construction d'une mosquée à Rome, tout en demandant plus de réciprocité dans la liberté de culte des pays musulmans<ref group="A" name="p. 373"/>. Les attentats du Modèle:Date-, conduisent Modèle:Souverain- à condamner toute forme de violence au nom de Dieu, et affirme que ces attentats n'ont rien à voir avec le vrai islam<ref group="E" name="p. 74"/>. Il invita alors à une journée de prière rassemblant toutes les religions et particulièrement les musulmans, voulant éviter de légitimer toute guerre des religions entre chrétiens et musulmans.
En mai 2001, Modèle:Souverain- est le premier pape à se rendre dans une mosquée<ref group="D" name="p. 280"/>. Désireux de se recueillir sur le lieu où se convertit saint Paul, il entre et prie auprès des reliques de saint Jean le Baptiste à la mosquée des Omeyyades à Damas (Syrie).
Bouddhisme
Modèle:Souverain- a rencontré le Modèle:14e dalaï-lama, Tenzin Gyatso au Vatican en 1980, 1982, 1986, 1988 et 1990. Plus tard, le Modèle:Date-, après une audience avec le pape, le dalaï-lama a déclaré lors de sa rencontre avec le président du Sénat italien Marcello Pera : Modèle:Citation.
Dialogue œcuménique
Modèle:Article détaillé Le pontificat est marqué par une volonté de rapprochement avec les églises orientales. Dès le début il se pose en avocat des églises orthodoxes en grande partie contrôlées par le régime communiste. En se proclamant le chef de l'Église silencieuse, il affirme sa défense des églises orientales et occidentales lors de sa première visite en Pologne<ref group="A">Modèle:P..</ref>.
En 1985, il publie l'encyclique Slavorum Apostoli <ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lien web.</ref> consacré aux saints Cyrille et Méthode, dans laquelle il appelle à un dialogue œcuménique.
Sur le sujet de la primauté du pape, il a proposé aux chrétiens des autres confessions de Modèle:Citation dans l’encyclique Ut Unum Sint (1995).
Avec les orthodoxes
Modèle:Article détaillé En 1999, Modèle:Souverain- visite la Roumanie avec les personnalités locales de l’Église orthodoxe. Il est d’ailleurs le premier pape à visiter un pays à majorité orthodoxe depuis le schisme de 1054. Au cours de ce voyage, il demande pardon au nom des catholiques pour le sac de Constantinople<ref group="D">Modèle:P..</ref>.
Lors du Jubilé de l'an 2000, il ouvre la Porte Sainte avec le métropolite orthodoxe Athanasios et le primat anglican George Carey, marquant la volonté d'unité des différents chrétiens<ref group="D">Modèle:P..</ref>. Cependant il ne put jamais se rendre en Russie, le patriarche de Moscou, Modèle:Souverain2, refusant de le rencontrer<ref group="E" name="p22"/>.
Le Modèle:Date, il signe avec le patriarche œcuménique Modèle:Souverain3 la déclaration de Venise Modèle:Citation, une des premières déclarations communes entre catholiques et orthodoxes depuis le schisme de 1054<ref name="H1.">Signature de la « déclaration de Venise », déclaration commune du Saint-Père et du patriarche œcuménique Sa Sainteté Modèle:Souverain-, lundi Modèle:Date-.</ref>.
En 2004, lors d'un voyage en Grèce, il offre les reliques de Grégoire de Nazianze, conservées jusque-là au Vatican, au Patriarche Modèle:Souverain3 dans une logique de réconciliation<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lien web.</ref>.
Les tentatives de réconciliation avec les orthodoxes ont aussi été entravées par des conflits de juridictions et de frontières, les Églises uniates réclamant les églises confisquées par les Soviétiques au profit des orthodoxes<ref group="E">Modèle:P..</ref>. Le pape fut critiqué du fait du prosélytisme des catholiques en Russie, conduisant au refus de l'épiscopat russe de le recevoir<ref group="E" name="p. 68">Modèle:P..</ref>. Enfin la reconnaissance par le Vatican de l'indépendance de la Croatie fut très mal vécue par les orthodoxes serbes qui considéraient ce pays comme lié à la Serbie<ref group="E" name="p. 68"/>.
Avec les protestants
Modèle:Article détaillé En 1983, Modèle:Souverain- entre dans un temple évangélique luthérien de Rome et y prononce un sermon en allemand, à l'occasion du Modèle:500e anniversaire de la naissance de Martin Luther. Aucun pape avant lui n'avait fait un tel geste<ref>Modèle:Article</ref>.
À plusieurs reprises il demande pardon, au nom des catholiques, pour les torts infligés aux autres chrétiens<ref group="D">Modèle:P. à 252.</ref>. Ainsi, lors de son voyage en Slovaquie, il se rend devant un monument commémorant l'assassinat de calvinistes par des catholiques<ref group="D">Modèle:P..</ref>.
En 1998, les Églises luthériennes signent avec le Vatican ensemble un texte, la Déclaration commune sur la justification par la foi<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lien web.</ref>, sur une conception commune de la Modèle:Citation. Ils parviennent ainsi à un accord sur l'un des points principaux des divergences issues de la réforme de Luther<ref group="E">Modèle:P..</ref>.
Théologie sur le corps et la sexualité
Modèle:Souverain- développa une véritable théologie du corps au cours de Modèle:Unité de 1979 à 1984. Cet enseignement est considéré comme une Modèle:Citation théologique<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lien web.</ref>,<ref group="G">Modèle:P..</ref>. Dans sa catéchèse, Modèle:Souverain- affirme, en s’appuyant sur une anthropologie biblique, que le corps, créé à l’image de Dieu, a pour vocation première de permettre la communion entre l’homme et la femme, cette communion étant à l’image de la communion des personnes en Dieu. La sexualité ne peut donc pas se réduire à une relation de plaisir, qui réduit l’homme ou la femme à un objet dont on peut se satisfaire. Cette tendance utilitariste est selon Modèle:Souverain- une conséquence du péché originel. Cependant selon Modèle:Souverain-, le Christ contribue à restaurer la sexualité à travers le mariage, qui devient donc le lieu indissociable de la sexualité. Le mariage est le lieu de la communion entre deux personnes, à l’image de Dieu. La relation du mariage conduit à une relation de soumission réciproque de l’homme et de la femme, source de sanctification. La sexualité, le don des corps selon Modèle:Souverain-, dans l’acte conjugal vient donc exprimer et réaliser le don mutuel que les époux font d’eux-mêmes et de toute leur vie. La sexualité exprime donc l’amour, la fidélité et l’honnêteté entre les époux.
Cette conception conduit Modèle:Souverain- à confirmer l’opposition de l’Église à la contraception. Celle-ci va à l’encontre de la dignité du mariage et du don véritable des époux, et empêche une communion véritable à l’image de Dieu. Dans un entretien avec des scientifiques, il affirme qu’il ne veut pas séparer la sexualité de sa Modèle:Citation, la contraception allant à l’encontre de la vocation de l’homme et de l’ordre dans lequel Dieu l’a créé. Selon Modèle:Souverain- l’homme n’est pas et ne doit pas être maître de la vie, mais dépositaire de la vie<ref group="E">Modèle:P..</ref>.
Son opposition alla aussi à l’encontre de l’avortement. La vie humaine étant présente dès la fécondation, tout avortement constitue selon lui un meurtre<ref group="E">Modèle:P.-45.</ref>, constituant une atteinte fondamentale tant aux dix commandements Modèle:Citation, mais aussi à la dignité de l’homme qui est niée.
À plusieurs reprises, il a rappelé l’enseignement de l’Église concernant l’exigence de fidélité conjugale et la recommandation d’éviter les méthodes artificielles de contraception. Ainsi quand on l’interrogea sur la possibilité d’utiliser la contraception pour éviter des avortements, Modèle:Souverain- affirma que la contraception et l’avortement étaient les deux fruits d’une même plante, qui conduit à nier toute la vocation à l’amour présente dans le mariage.
Il n'a jamais prononcé une seule fois le mot préservatif, mais a par contre insisté de nombreuses fois sur l'efficacité absolue de l'abstinence et de la fidélité contre les maladies sexuellement transmissibles<ref>Modèle:Citation et Modèle:Citation dans Bernard Lecomte, Modèle:Souverain-, folio, 2006, Modèle:P..</ref>. Cette position fut très vivement critiquée, certains accusant le pape d’être responsable du SIDA en Afrique.
Il s’est fait le défenseur inlassable du droit à la vie, rappelant l’opposition de l’Église à l’avortement, l’euthanasie et à toute forme d’eugénisme. Il a également appelé à une plus ferme condamnation de la peine de mort.
Face aux nouvelles questions de bioéthique et notamment la fécondation artificielle, il publia le document Donum Vitæ<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lien web.</ref>. Le document la considère comme Modèle:Citation, ainsi le détachement de la fécondation de l'acte sexuel, tout comme la contraception est là encore critiqué<ref group="E">Modèle:P..</ref>. Il s’opposa à tous les travaux sur les cellules souches embryonnaires, le clonage humain, qu’il considère comme une atteinte à la dignité humaine.
Il a également confirmé la tradition catholique sur le mariage en s'opposant au mariage homosexuel. Il a par ailleurs maintenu l’interdiction de la communion sacramentelle pour les divorcés remariés en raison de leur absence de communion spirituelle préalable avec l'enseignement de l'Église.
Abus sur mineurs commis par des prêtres
Plusieurs observateurs ont relevé que le Saint-Siège avait tardé à réaliser l’ampleur du problème des abus sexuels commis par des prêtres<ref name="LMlenoir">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="lecomte">Modèle:Lien web. </ref>. Ces dossiers étaient traités, la plupart du temps, dans les diocèses<ref name="LM2003"/>, ce qui a pu empêcher une prise en compte globale de ce phénomène. Pour Bernard Lecomte, Modèle:Souverain-, sans être indifférent, a pu être négligent sur ce problème<ref name="lecomte"/>. Les accusations en 1998 contre le père Marcial Maciel Degollado, fondateur des Légionnaires du Christ, n'ont pas été traitées avec suffisamment de moyens et de rapidité<ref name="lecomte"/>,<ref name="LM0401">Modèle:Lien web. </ref>,<ref name="LC2105">Modèle:Lien web. </ref>,<ref name="NCRmaciel">Modèle:Lien web. </ref>. Cette confiance excessive dans la personne du père Marcial Maciel constitue, d'après George Weigel, une erreur de gouvernement du pape<ref>Modèle:Lien web. </ref>. Les allégations d'abus sexuels contre le cardinal Hans Hermann Groër, n'ont pas non plus donné lieu à une enquête immédiate<ref>Modèle:Lien web. </ref>,<ref name="Thompson">Modèle:Lien web. </ref>,<ref>Modèle:Lien web. </ref>. L'habitude de traiter les affaires de mœurs dans la discrétion, une certaine culture du silence qui prévalait sur ces sujets, n'ont pas favorisé l'émergence de la vérité et la reconnaissance publique des souffrances subies par les victimes<ref name="LMlenoir"/>,<ref name="Thompson"/>. Pour plusieurs vaticanistes, un tournant est pris en 2001, avec le motu proprio Sacramentorum sanctitatis tutela de Modèle:Souverain- et la lettre De delictis gravioribus (Les Délits les plus graves), envoyée par le cardinal Ratzinger, imposant aux évêques de faire remonter les dossiers d'abus sexuels à Rome<ref name="EXP">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="LM2003">Modèle:Lien web.</ref>. Une plus grande transparence est alors préconisée<ref name="EXP"/>,<ref name="TQ1">Modèle:Lien web. </ref>,<ref>Modèle:Lien web. </ref>. En avril 2002, alors que le scandale des abus sexuels de prêtres américains sur des enfants vient d'éclater, Modèle:Souverain- convoque onze cardinaux, tous venus des États-Unis. À cette occasion, il déclare : Modèle:Citation Il ajoute être Modèle:Citation et tient à exprimer sa Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Béatifications et canonisations
Il a redonné une impulsion au culte des saints, en célébrant Modèle:Unité et Modèle:Unité<ref group="F" name="p62">Modèle:P..</ref> dont Modèle:Unité. Il réforme les exigences de la canonisation, en ne demandant qu'un miracle au lieu de deux pour canoniser<ref group="A" name="p. 333">Modèle:P..</ref>,<ref group="F" name="p63">Modèle:P..</ref>. La volonté du Pape était de montrer l'universalité de la sainteté<ref group="D">Modèle:P..</ref>, le [[IIe concile œcuménique du Vatican|Concile Modèle:Nobr romains]] affirmant que tous les chrétiens étaient appelés à la sainteté. Modèle:Souverain- voulait donc revivifier la dévotion aux saints qui avait été un peu oubliée après le Concile Modèle:Nobr romains<ref group="F" name="p63"/>, la vie des saints étant souvent considérée comme exceptionnelle et éloignée de la réalité quotidienne. II a recherché par ces nombreuses béatifications et canonisations à démontrer que tous les catholiques étaient appelés à devenir des saints, et ceci quels que soient leurs pays, leurs cultures et leurs origines, montrant par là même l'universalité de l'Église<ref group="A" name="p. 333"/>. Ainsi, il béatifia de nombreuses personnes, tant laïcs que prêtres et religieux, montrant que tous les états de vies, le mariage comme la vie religieuse, étaient des formes possibles de la sainteté<ref group="F" name="p62"/>.
Catéchisme de L'Église catholique
Modèle:Article détaillé En octobre 1986, il décide de constituer une commission de cardinaux et d’évêques pour préparer un projet de catéchisme universel romain et en confie la présidence au cardinal Ratzinger. Le cardinal autrichien Christoph Schönborn en sera l’un des principaux rédacteurs<ref>Bernard Lecomte, Modèle:Souverain-, Éd. Gallimard Folio, 2006, Modèle:P..</ref>. Le Catéchisme de l'Église catholique<ref>Modèle:Citation, version définitive avec modifications le Modèle:Date-, édition française Pocket, no 3 315, août 1999 Modèle:ISBN. Publication en ligne.</ref> est approuvé officiellement<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lien web.</ref>, le Modèle:Date-, par le pape qui le considère comme un acte majeur de son pontificat<ref>Simon M., Modèle:Citation, éd. Peeters Publishers, 2000, Modèle:P. Modèle:ISBN.</ref>.
La publication du catéchisme de l'Église catholique avait pour objectif de montrer que le catholicisme pouvait rendre compte de la foi, de l'amour qui sont à la base de la vie chrétienne<ref group="F" name="p64"/>. Dans cet ouvrage sont expliquées la doctrine et la tradition de l'Église catholique. Il place au cœur de l'enseignement de l'Église l'enseignement de la Vérité<ref group="F">Modèle:P..</ref>.
Liturgie et spiritualité
- Le pape a commencé son pontificat par l'écriture de deux encycliques, Redemptor Hominis et Dives in Misericordia<ref>Dives in Misericordia, Modèle:Date-, Sur la miséricorde divine et Redemptor Hominis, Modèle:Date-, sur la dignité humaine.</ref>, recentrant la foi catholique sur la personne du Christ rédempteur et invitant à approfondir le mystère de la miséricorde de Dieu<ref name="theo513"/>. En 1986, il complète cette trilogie par l'encyclique Dominum et vivificantem, consacrée à l'Esprit Saint<ref>Dominum et vivificantem, 1986.</ref>,<ref name="theo513">Théo, l'encyclopédie catholique pour tous, éd. Mame, Paris 2009, Modèle:P..</ref>.
- Il a institué dans le calendrier liturgique, à partir de l'an 2000 (le jour de la canonisation de Faustine Kowalska), le dimanche de la divine Miséricorde. Celui-ci a lieu une semaine après le dimanche de Pâques<ref>Théo, l'encyclopédie catholique pour tous, éd. Mame, Paris 2009, Modèle:P..</ref>.
- Il a ajouté, en octobre 2002, Modèle:Unité mystères à la prière populaire du rosaire. Il s'agit des mystères lumineux : le baptême au Jourdain, les noces de Cana, l’annonce du Royaume de Dieu, la Transfiguration, l’institution de l’Eucharistie<ref>Théo, l'encyclopédie catholique pour tous, éd. Mame, Paris 2009, Modèle:P..</ref>.
Questions scientifiques
Cas de Galilée
Modèle:Article détaillé Le Modèle:Date-, à l'occasion de la célébration du centenaire de la naissance d'Albert Einstein, il exprime le désir que des théologiens, des savants et des historiens, animés par un esprit de sincère collaboration, approfondissent l'examen du cas Galilée. Le Modèle:Date-, il désigne une commission d'étude chargée de réexaminer l'affaire Galilée, afin de reconnaître les erreurs commises par l'Église<ref group="G">Modèle:P..</ref>. Le Modèle:Date-, il reconnaît les erreurs de la plupart des théologiens dans la condamnation de Galilée en 1633.
Théorie de l'évolution
Le Modèle:Date-, il reconnaît dans un message à l’Académie pontificale des sciences que la théorie de l’évolution est Modèle:Citation, faisant allusion au qualificatif qu'avait employé Modèle:Souverain2 dans son encyclique de 1950, Humani Generis. Il précise en revanche que les théories qui verraient Modèle:Citation et Modèle:Citation<ref>Adresse aux membres de l'académie pontificale.</ref>.
Rapport entre la foi et la raison
Le Modèle:Date-, il promulgue l’encyclique Fides et Ratio sur les rapports entre la foi et la raison.
Écologie
Modèle:Souverain- a proclamé François d'Assise patron céleste des écologistes en 1979<ref>Bulle inter sanctos proclamant saint François comme patron de l'écologie, Modèle:Souverain-.</ref>.
Il a abordé la question écologique sous un angle théologique, en associant la « structure de péché » à ce qui blesse la Création de Dieu. Ses interventions les plus remarquées en matière d'écologie sont :
- l'encyclique Redemptoris hominis en 1979, où il met en cause Modèle:Citation
- son voyage à Récif en 1980, où, dans une homélie, il exprime son souci de l'avenir de la terre qui sera léguée aux générations futures ;
- son appel en faveur du Sahel en 1985 ;
- son allocution à un congrès de cosmologie le Modèle:Date-, où il affirme la nécessaire prise de conscience d’une coresponsabilité à l’échelle mondiale pour la sauvegarde la planète ;
- son message pour la journée de la paix, le Modèle:Date-, où il associe l’écologie à la sauvegarde de la paix entre les peuples<ref>« Modèle:Souverain- théologien de l'écologie ? », La Croix, lire en ligne.</ref>.
Dans l'encyclique Centesimus Annus, en 1991, il évoque encore la question écologique :
En 2001, lors d'une audience générale, il a appelé à une Modèle:Citation, soulignant que Modèle:Citation<ref>Modèle:Souverain-, Audience générale, mercredi Modèle:Date-, L'engagement pour éviter une catastrophe écologique majeure.</ref>.
Le Modèle:Date, il a signé avec le patriarche œcuménique Modèle:Souverain3 la déclaration de Venise Modèle:Citation, une des premières déclarations communes entre catholiques et orthodoxes depuis le schisme de 1054<ref>Voir l'article Dialogue entre l'Église catholique et l'Église orthodoxe.</ref>. Cette déclaration fixe six objectifs éthiques<ref name="H1." />.
Procédure de béatification et canonisation
Béatification
Le 8 avril 2005, lors des funérailles de Modèle:Souverain-, présidées par le doyen du collège cardinalice Joseph Ratzinger, une partie de la foule scande en italien Modèle:Citation étrangère Modèle:Citation<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lien web.</ref>, appuyant cette demande par des calicots écrits en grandes lettres rouges. Le futur pape Modèle:Souverain2, alors encore cardinal Ratzinger et responsable de l'office religieux, n'a pas répondu immédiatement à ces souhaits d'autant plus que ce mouvement était mûrement préparé et non spontané : l'exécuteur testamentaire de Modèle:Souverain- Stanisław Dziwisz a joué un rôle non négligeable et des banderoles étaient faites par le Mouvement des Focolari<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
Le cardinal Camillo Ruini, vicaire de l'évêque de Rome, demande que la cause de Modèle:Souverain- soit introduite sans attendre la fin du délai de cinq ans après sa mort. Le Modèle:Date-, soit Modèle:Unité jour pour jour après l’attentat de la place Saint-Pierre, et seulement Modèle:Unité après la mort du pape, son successeur Modèle:Souverain-, élu le Modèle:Nobr, dispense la cause en béatification de Modèle:Souverain- du délai de cinq ans.
C'est Modèle:Souverain- lui-même qui avait ramené de trente ans (code de droit canonique de 1917) à cinq ans après la mort du candidat le délai requis pour l’ouverture d’une cause. Mais il avait aussi fait une exception à cette règle en autorisant, en 1999, l'ouverture du procès diocésain de Mère Teresa deux ans seulement après sa mort<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lien web.</ref>. Antoine de Padoue a été canonisé un an après sa mort, mais depuis que le pape Sixte Quint a instauré, en 1588, la procédure moderne de canonisation, jamais aucune cause n’a été ouverte aussi vite que celle de Modèle:Souverain-. C'est monseigneur Sławomir Oder qui est nommé postulateur de la cause en béatification du pape défunt.
Quelques théologiens s'opposent au processus de canonisation. En octobre 2007, onze théologiens parmi lesquels le jésuite espagnol Jose Maria Castillo et l'italien Giovanni Franzoni, énoncent sept points d'opposition qui incluent les dernières considérations de Modèle:Souverain- sur la contraception et le rôle des femmes au sein de l'Église catholique<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Ben Dowell, « Modèle:Langue », guardian.co.uk, 27/10/2008, article en ligne.</ref>. On relève également des critiques concernant la couverture des affaires de pédophilie de prêtres catholiques, les négociations financières opaques avec la banque Ambrosiano et les sanctions à l'encontre d'une centaine de théologiens catholiques<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lien web.</ref>.
En novembre 2009, la congrégation pour les causes des saints valide Modèle:Citation du défunt pape. Le Modèle:Date-, le pape Modèle:Souverain- proclame le décret reconnaissant son prédécesseur comme vénérable<ref>Modèle:Article.</ref>.
Le 14 janvier 2011, la guérison de la maladie de Parkinson d'une religieuse du diocèse d'Aix-en-Provence, sœur Marie Simon-Pierre, est reconnue comme un miracle, et le Vatican annonce sa décision de béatifier Modèle:Souverain-<ref>« Modèle:Souverain- sera béatifié le Modèle:1er mai 2011 » dans LeFigaro.fr d'après une dépêche AFP.</ref>,<ref>Déclaration du père Federico Lombardi, Sj.</ref>. La béatification a lieu le Modèle:Date-, place saint Pierre, à l'occasion du dimanche de la divine Miséricorde célébré par Modèle:Souverain- devant plus d'un million de fidèles, parmi lesquels beaucoup de Polonais<ref>L'Express.fr.</ref>. Le cercueil de Modèle:Souverain-, retiré de la crypte vaticane le Modèle:Date- pour être exposé au public dans le chœur principal de la basilique Saint-Pierre de Rome, est ré-inhumé, le Modèle:Date-, dans la chapelle Saint-Sébastien de cette basilique, à la place précédemment occupée par Modèle:Souverain2<ref>G Modèle:Souverain- repose désormais dans la chapelle Saint-Sébastien », radiovaticana.org, Modèle:Date-.</ref>. La canonisation de Modèle:Souverain- peut donc avoir lieu si une autre guérison miraculeuse, postérieure à la béatification, est authentifiée<ref>« Comment reconnaît-ton un miracle pour une béatification ou une canonisation ? », Questions essentielles, Catholique.org.</ref>,<ref>« Modèle:Souverain- pourra être déclaré « saint patron » si… », Nouvelobs.com - AFP, Modèle:Date-.</ref>.
Canonisation
Le 23 avril 2013, la commission de sept médecins de la Congrégation pour les causes des saints reconnaît le caractère scientifiquement inexplicable d'une guérison attribuée à Modèle:Souverain-. Il s'agit de Floribeth Mora Diaz, avocate costaricienne, atteinte d'une maladie incurable, plus précisément d'une lésion cérébrale, qui aurait été guérie dans la soirée du Modèle:Date-, le jour de la béatification de Modèle:Souverain-<ref name="LaCroix2013-04-24">« Modèle:Souverain- pourrait être canonisé cette année », La Croix, Modèle:Date-.</ref>.
La commission des théologiens a reconnu le caractère scientifiquement inexpliqué de cette guérison le Modèle:Date-, selon la presse italienne.
Le 2 juillet 2013, les évêques et cardinaux membres de la Congrégation pour les causes des saints se réunissent en assemblée plénière pour évoquer différents cas de béatifications et de canonisations. Dès le Modèle:Nobr suivant, le pape François autorise la congrégation à promulguer le décret permettant la canonisation des bienheureux Modèle:Souverain- et Modèle:Souverain2. Lors du consistoire convoqué le Modèle:Date-, le pape fixe la date de la cérémonie de canonisation de ses deux prédécesseurs au Modèle:Date-<ref>« Le 27 avril, Modèle:Souverain- et Modèle:Souverain- seront canonisés », Radio Vatican, Modèle:Date-.</ref>, dimanche de la divine Miséricorde, fête instituée par Modèle:Souverain-, fixée par lui au deuxième dimanche de Pâques, et au cours duquel il meurt le Modèle:Date-<ref>Mort le samedi soir, il s'agissait déjà, au sens liturgique, du dimanche qui commence à la tombée de la nuit avec les vêpres.</ref>.
Le Modèle:Date, lors de la messe des Rameaux, le pape François le nomme saint patron des Journées mondiales de la jeunesse<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Le Modèle:Date, lors de la messe du dimanche de la divine Miséricorde, le pape François préside la cérémonie de canonisation conjointe des papes Modèle:Souverain2 et Modèle:Souverain-. C'est la première fois dans l'histoire de l’Église qu'une double canonisation de papes a lieu en présence de deux papes vivants, François, qui préside la cérémonie, accompagné de son prédécesseur Modèle:Souverain-<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Modèle:Souverain- est fêté le 22 octobre, date de son intronisation pontificale.
Autres reconnaissances
En 2005, il est lauréat du Prix International Charlemagne.
Avant son enterrement, la crypte du Vatican recevait Modèle:Unité par jour. Depuis, le chiffre approche les Modèle:Unité.
En France, en 2015, Modèle:Nombre scolaires portent son nom<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Devant la cathédrale, la place du Parvis-Notre-Dame de Paris s’appelle depuis 2006 Modèle:Citation par décision du maire de Paris Bertrand Delanoë<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lien web.</ref>.
Il en va de même pour le parvis des cathédrales de Metz, Nancy (visitées toutes les deux par le pape en 1988) et de Cambrai, et celui de l'église Notre-Dame des Mineurs à Waziers<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lien web.</ref> et de la basilique Saint-Sernin à Toulouse<ref>Modèle:Lien web</ref>. La place jouxtant la cathédrale d'Évry (qu'il avait visitée le Modèle:Date-), initialement appelée Modèle:Citation, porte le nom de Modèle:Citation<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lien web.</ref>.
Une statue en bronze de Modèle:Unité de haut du pape Modèle:Souverain- a été offerte à la ville de Ploërmel, dans le Morbihan, par l'artiste russe Zurab Tsereteli<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lien web.</ref>, nommé citoyen d'honneur de la ville. Cette œuvre d'art, installée au centre-ville, place Saint Modèle:Souverain-, a été inaugurée le dimanche après-midi Modèle:Date- en présence de Modèle:Unité. La subvention du conseil général du Morbihan pour ce monument a été annulée par le tribunal administratif de Rennes, à la suite d'un recours de membres de la Libre Pensée du Morbihan. La même statue (mais non surmontée d'une croix) du même artiste a été inaugurée le Modèle:Date- à Paris près de la cathédrale Notre-Dame en présence de la maire de Paris, Anne Hidalgo, de l'ancien maire de Ploërmel, Paul Anselin et de l'artiste russe, Zourab Tsereteli.
Une autre statue en bronze de Modèle:Unité et de Modèle:Unité de Modèle:Souverain- a été érigée le Modèle:Date- sur le parvis de la basilique de Fourvière à Lyon en mémoire de son passage le Modèle:Date-. Elle a été intégralement financée par le mécénat et la fondation Fourvière à hauteur de Modèle:Unité.
La maison où il se rendait d'habitude en été pour ses vacances, aux Combes d'Introd, en Vallée d'Aoste, est devenue aujourd'hui un musée. Elle témoigne de son amour pour la montagne, qu'il considérait être l'endroit idéal pour la réflexion et la prière.
À Nice, depuis le Modèle:Date-, la place sise devant le monastère franciscain de Cimiez porte le nom de Modèle:Souverain- et est ornée d'un buste le représentant.
Une rose portant son nom lui est dédiée en 2006<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Rose 'Modèle:Souverain-' sur le site HelpMeFind.</ref>.
De nombreuses reliques du pape (morceaux de soutane maculés de sang provenant de la tentative d'assassinat en 1981) sont données à des villes de pèlerinage comme Paray-le-Monial, Sainte-Anne-d'Auray ou Lourdes<ref>Modèle:Lien web.</ref>. D'autres reliques itinérantes (morceaux de soutane, mèche de cheveux) sont soumises à la vénération ostentatoire<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
En 2010 est fondé le [[Sanctuaire Jean-Paul II de Cracovie|Sanctuaire Modèle:Souverain- de Cracovie]], centre religieux consacré à Modèle:Souverain-.
Le 18 mai 2020, jour de la réouverture du Vatican, fermé en raison de la pandémie de Covid-19, le pape François célèbre une messe pour le centenaire de la naissance de Modèle:Souverain-.
Divers
- Le père Stanisław Dziwisz fut le secrétaire personnel de Modèle:Souverain- pendant tout son pontificat. Le pape le nomma en 1998 évêque et préfet adjoint de la maison pontificale, puis en septembre 2003 archevêque titulaire de Modèle:Lien.
- Le bienheureux Guillaume-Joseph Chaminade, né à Périgueux (Dordogne) le Modèle:Date- et mort à Bordeaux le Modèle:Date-, prêtre religieux français, fondateur de la Société de Marie (Marianistes), a été béatifié le Modèle:Date- par Modèle:Souverain-.
- La béatification du père Jacques-Désiré Laval, né à Croth en Normandie, fut la première de Modèle:Souverain-. Il plaça son pontificat sous la protection de cet humble missionnaire.
- Selon un article de février 2002 du New York Post, Modèle:Souverain- a procédé personnellement à trois exorcismes pendant son pontificat. Le premier exorcisme qu’il a conduit a eu lieu en 1982 sur une femme qui se convulsait sur le sol. Le deuxième a eu lieu en septembre 2000 quand il a pratiqué le rite sur une femme de Modèle:Unité qui était devenue furieuse sur la place Saint-Pierre. Un an plus tard, en septembre 2001, il a exorcisé une femme de Modèle:Unité.
- Modèle:Souverain- avait été créé cardinal par le pape Modèle:Souverain2 en 1967. À sa mort, il était donc le prélat le plus ancien ayant reçu la dignité cardinalice, aucun autre cardinal n’ayant alors autant d’ancienneté.
- Au début de son pontificat et conformément à l'orthographe latine, le double prénom Jean Paul s'écrivit quelque temps sans trait d'union. Lorsque le site du Vatican utilisa ce trait d'union sur la partie francophone de son site, cette nouvelle orthographe s'imposa peu à peu.
- La [[Maison-musée Jean-Paul II|Maison-musée Modèle:Souverain-]], située à Introd rappelle les nombreuses vacances d'été du pape dans la localité.
- Neuf jours après le décès du pape, le maire de Cholet (Maine-et-Loire), décide de renommer la rue du Commerce en rue Jean-Paul-II et ce fut la première rue à porter son nom en France.
- Le Modèle:Date, Modèle:Souverain- préside une messe au sein du Camp Nou, stade de football où évolue le FC Barcelone. À cette occasion, il devient officiellement un « socio » du club catalan<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Armoiries
- Armes de Wojtyła Karol Józef, cardinal
- Armes de Saint Jean-Paul II, pape
Décorations
Ordres pontificaux
- Fichier:Ordine Supremo del Cristo Rib.png Grand maître de l'ordre du Christ.
- Fichier:D-HES-Order Iron Helmet.png Grand maître de l'ordre de l'Éperon d'or.
- Fichier:VA Ordine Piano BAR.svg Grand maître de l'[[ordre de Pie IX|ordre de Modèle:Souverain-]].
- Fichier:Order of St. Gregory the Great.png Grand maître de l'ordre de Saint-Grégoire-le-Grand.
- Fichier:Order of Pope Sylvester BAR.svg Grand maître de l'ordre de Saint-Sylvestre.
Décorations étrangères
- Fichier:Presidential Medal of Freedom with Distinction (ribbon).svg Médaille présidentielle de la Liberté (États-Unis).
- Fichier:POL Order Orła Białego BAR.svg Chevalier de l'ordre de l'Aigle blanc (Pologne).
- Fichier:POL Order Ecce Homo BAR.png Chevalier de l'ordre de l'Ecce Homo (Pologne).
- Fichier:POL Order Uśmiechu BAR.svg Chevalier de l'ordre du Sourire (Pologne).
Œuvres
Modèle:Souverain- a prononcé Modèle:Unité pendant son seul pontificat dont 3 438 hors d'Italie. Ses écrits et textes de discours représentent plus de Modèle:Unité (soit environ Modèle:Unité le volume de la Bible).
Les seuls écrits officiels de Modèle:Souverain- représentent Modèle:Unité auxquels il faut ajouter des publications à titre personnel et sans doute des milliers de lettres et documents privés divers.
Encycliques
Modèle:Souverain- a écrit Modèle:Unité :
- Modèle:Langue, 17 avril 2003, sur l'Eucharistie dans son rapport à l'Église ;
- Modèle:Langue, 14 septembre 1998, sur les relations entre la foi et raison ;
- Modèle:Langue, 25 mai 1995, sur l'engagement œcuménique ;
- Modèle:Langue, 25 mars 1995, sur la valeur et l'inviolabilité de la vie humaine ;
- Modèle:Langue, 6 août 1993, sur l'enseignement moral de l'Église (publié en France) ;
- Modèle:Langue, Modèle:1er mai 1991, mise à jour de Modèle:Langue, sur les connaissances et l'organisation sociale ;
- Modèle:Langue, 7 décembre 1990, sur la valeur permanente du précepte missionnaire ;
- Modèle:Langue, 19 février 1988, sur la question sociale, à l'occasion des Modèle:Nobr de Modèle:Langue ;
- Modèle:Langue, 25 mars 1987, sur la place de la Vierge Marie dans la foi ;
- Modèle:Langue, 30 mai 1986, sur l'Esprit Saint dans la vie de l'Église et du monde ;
- Modèle:Langue, 2 juillet 1985, sur saints Cyrille et Méthode ;
- Modèle:Langue, 14 septembre 1981, sur le travail humain ;
- Modèle:Langue, 2 février 1980, Sur la miséricorde divine ;
- Modèle:Langue, 4 mars 1979, sur la dignité humaine.
Autres écrits
Modèle:Souverain- a écrit :
- Modèle:Unité<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}}
Modèle:Lien web.</ref> ;
- Modèle:Unité<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}}
Modèle:Lien web.</ref> ;
- Modèle:Unité proprio<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}}
Modèle:Lien web.</ref> ;
- Modèle:Unité apostoliques<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}}
Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Dont Novo millennio ineunte, au début du nouveau millénaire. Présentation par Modèle:Mgr Jacques Perrier. Bayard éditions/Centurion/Cerf/MAME, 2001 Modèle:ISBN.</ref> ;
- 26 lettres aux prêtres pour le Jeudi Saint<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Livres
En tant que Karol Wojtyla, sous son nom ou sous le pseudonyme Andrzej Jawień
- Frère de notre Dieu (1944-50) et Écrits sur le théâtre, éditions Cana/Jean Offredo et éditions du Cerf, 1983, Modèle:Unité Modèle:ISBN (Cerf) Modèle:ISBN (Cana).
- La Boutique de l’orfèvre, en 1960, traduit aux éditions Cana/éditions du Cerf, 1983, Modèle:Unité Modèle:ISBN.
- Personne et acte, éditions Bayard, 1983 Modèle:ISBN.
- Amour et responsabilité, éditions Stock, 1985 et 1998 Modèle:ISBN.
- Rayonnement de la paternité, en 1964, traduit aux éditions du Cerf, 2014 Modèle:ISBN.
- Famille et communion des personnes, en 1974, traduit aux Éditions Pierre Téqui, 2016 Modèle:ISBN.
Depuis son élection sous la signature Modèle:Souverain-
- À l’image de Dieu Homme et Femme : une lecture de Genèse 1-3, les éditions du Cerf, 1981 Modèle:ISBN.
- Jeunes mes amis : le pape Modèle:Souverain- parle à la jeunesse du monde, éditions Lito, 1982 Modèle:ISBN.
- Mémoire et identité : Conversations au passage entre deux millénaires, François Donzy (traduction), Flammarion, 2005, Modèle:Coll. Modèle:Citation, 217Modèle:Nb p. Modèle:ISBN.
- Message pour demain, Presses du Châtelet, 2005, 60Modèle:Nb p. Modèle:ISBN.
- Entrez dans l’Espérance, avec Vittorio Messori, 1994, Rééd. Pocket, 2003, 331Modèle:Nb p. Modèle:ISBN.
- Homme et femme il les créa : une spiritualité du corps, Cerf, 2004, Documents d’Église, 694Modèle:Nb p. Modèle:ISBN.
- Modèle:Souverain- parle aux enfants, illustrations de Giulia Orecchia, Flammarion, 2004, Albums jeunesse, 84Modèle:Nb p. Modèle:ISBN.
- À vous les jeunes. Paroles d’un père spirituel, en coll. avec sœur Joëlle-Marie Micaud (commentaires), Saint-Augustin, 2004, 108Modèle:Nb p. Modèle:ISBN.
- Le rosaire de la Vierge Marie, Éditions Salvator, 2002, 52Modèle:Nb p. Modèle:ISBN.
- Triptyque romain. Méditations, 2003, la version italienne de Grażyna Miller publiée par l’Édition de Vatican, 49Modèle:Nb p. Modèle:ISBN.
- Levez-vous ! Allons !, François Donzy (traduction), Pierre-Marie Varennes (traduction), Pocket, 2005, 182Modèle:Nb p. Modèle:ISBN.
- Testament spirituel, Éditions Salvator, 2005 Modèle:ISBN.
- Ma vocation : don et mystère (à l’occasion du Modèle:50e de mon ordination sacerdotale), Bayard éditions/Cerf/Fleurus-Mame/Tequi, 1996 Modèle:ISBN.
- Mes prières pour chaque jour de l’année, Plon/Mame, édition 1996 : Modèle:Unité Modèle:ISBN.
- Mon livre de méditations, textes choisis par Krzysztof Dybciak, Claude-Henry du Bord et Christophe Jezewski (traduction), 287Modèle:Nb p., Éditions du Rocher, 2004 Modèle:ISBN.
- Les gémissements de la Création - Vingt textes sur l'écologie, Parole et silence, 126Modèle:Nb p., 2006 Modèle:ISBN.
- Mon dernier livre de méditations pour le troisième millénaire, textes choisis par Krzysztof Dybciak sous l'autorité du Saint-Siège, Claude-Henry du Bord et Christophe Jezewski (traduction), 348Modèle:Nb p., Éditions du Rocher, 2008 Modèle:ISBN.
Poèmes
- Triptyque romain (édition originale : Trittico romano. Meditazioni traduit par Grazyna Miller - éditions du Cerf, 2003, 64 pages)
Disques
En tant que Karol Wojtyła
- Karol Wojtyla Poesie, poèmes de Karol Wojtyla, musiques d'accompagnement écrites par Jean-Pierre Stora, dits en italien par Giulietta Masina et Romolo Valli, 1979
- Karol Wojtyla Poèmes, poèmes de Karol Wojtyla, musiques d'accompagnement écrites par Jean-Pierre Stora, dits en français par Judith Magre et Sébastien Lemoine, 2020
Œuvres sur Modèle:Souverain-
Films
- 2005 : [[La Vie de Jean-Paul II (film) |La Vie de Modèle:Souverain-]], de Lorenzo Minoli & Judd Parkin.
- 2005 : Modèle:Souverain-, L'empreinte d'un géant, de Daniel Costelle et Isabelle Clarke, éd. Nouveau Monde (DVD).
- 2005 : Karol, l'homme qui devint pape (Karol, un uomo diventato Papa), de Giacomo Battiato, tiré d'un livre de Gian Franco Svidercoschi<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}}
Modèle:Lien web.</ref>.
- 2006 : Karol, Pape resté humain, de Giacomo Battiato.
- 2008 : Les Toilettes du pape (El Baño del Papa), d'Enrique Fernández et César Charlone.
Biographie filmographique
Parmi quelques autres, le téléfilm Karol, l'homme qui devint pape, de Giacomo Battiato, racontant la vie de Karol Wojtyla à partir de ses Modèle:Nobr dans la Pologne en guerre et jusqu'à sa mort. La prestation de Piotr Adamczyk dans le rôle de Modèle:Souverain- est assez étonnante, notamment par les transformations physiques majeures de l'acteur pendant le déroulement chronologique du film (vieillissement du visage et du corps).
Après sa première présentation et projection au Vatican avec le réalisateur et les acteurs, le pape Modèle:Souverain- a qualifié le film de Modèle:Citation et a déclaré Modèle:Citation en parlant de l'Europe et de la Pologne en guerre<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lien web.</ref>.
En 2016, la série The Young Pope de Paolo Sorrentino s'inspire partiellement de la personnalité de Jean-Paul II pour élaborer le personnage de Lenny Belardo (Jude Law), devenu pape sous le nom de Pie XIII. Comme Jean-Paul II, ce personnage se distingue par sa jeunesse au moment de son élection au pontificat, et par certaines particularités de son mode de vie : il a ainsi l'habitude de faire son jogging en survêtement, ce qui embarrasse son entourage (cette activité ne s'accordant pas avec la dignité papale). Dans la réalité, cette habitude était partagée par Jean-Paul II qui avait pour coutume de faire son jogging dans les jardins du Vatican : l'allure décontractée du Saint-Père obligeait alors la sécurité à redoubler de vigilance pour qu'il ne soit pas aperçu dans cette tenue autre que la traditionnelle soutane blanche<ref>Modèle:Lien web</ref>. Sa santé déclinant, Jean-Paul II devra abandonner certaines de ses activités sportives.
Dans la série The New Pope (2020), le successeur indirect de Pie XIII, John Brannox (John Malkovitch), prend le nom de Jean-Paul III.
Documentaires
- 2001 : Un Pape pour l'Histoire Modèle:Souverain- d'après l'œuvre de George Weigel. Commandant L.L.C 2001
- 2006 : Modèle:Souverain- - Sa vie, son pontificat produit par le Centre de télévision du Vatican [distr. HDH Communications].
- 2011 : Modèle:Souverain-. Szukałem Was… (Modèle:Souverain-. Je vous ai cherché), long métrage polonais réalisé par Jarosław Szmidt sur un scénario écrit avec Mariusz Wituski
- 2020 : Christiane Ratiney, Modèle:Souverain-, le triomphe de la réaction, collection "les coulisses de l'histoire".
- 2023 : Secrets d'Histoire - Jean-Paul II, l'athlète de Dieu, docufiction historique présenté par Stéphane Bern et produit par Julien Poinot.
Bande dessinée
- 2019 : Modèle:Souverain- : N’ayez pas peur par Dobbs, Bernard Lecomte et Fabrizio Fiorentino (Glénat, collection Un pape dans l'Histoire)
Théâtre
- N’ayez pas peur de Robert Hossein et Alain Decaux, avec la collaboration de Jean-Michel Di Falco et de Bernard Lecomte, au Palais des Sports de Paris, du Modèle:Date- au Modèle:Date-.
- Modèle:Souverain- Santo Subito<ref>Modèle:Ouvrage.</ref> de l'abbé Pierre Amar, du Padreblog, Éditions Parole & Silence, Lethielleux<ref>http://www.santosubito.fr.</ref> et réédité en janvier 2016 aux Éditions Artège<ref>http://www.paroisse.com/t_livre/jean-paul-ii-santo-subito-9782373860214-theAtre-chretien-102324.asp</ref>.
Comédie musicale
- Modèle:Souverain- de Michel Olivier Michel produite par l'association Revelateur. À Paris les 11, 12, Modèle:Date- et les 24, Modèle:Date-. Une comédie musicale avec plus de Modèle:Unité chanteurs, danseurs, acteurs sur scène. www.spectaclerevelateur.fr
Discographie
- En 1980, Jean-Pax Méfret compose Le messager, dans lequel il chante le rôle du Pape dans la chute du communisme.
- Pierre Bachelet en 1986 composa L'Homme en blanc, hommage à tous les voyages de Modèle:Souverain- dans le monde.
- Christine Baud, Modèle:Souverain-, le messager de la paix. Récit pour enfant de la vie de Modèle:Souverain-. [distribué par les Éditions des Béatitudes]
- Chanson hommage à Modèle:Souverain-, Un berger de Pologne (vêtu de blanc), texte de Michel Jourdan, musique de Jean-Pierre Stora et Georges Nawrocki
Bibliographie
- Renato Boccardo, Dans l'intimité de Modèle:Souverain-. Vingt regards sur un homme d'exception, Éditions des Béatitudes, 2014
- Robert Serrou, Modèle:Souverain- au service du monde, Hachette-Gamma, 1980
- Raphaël Aubert, La Tentation de l'Est. Religion, pouvoir et nationalismes, Labor et Fides, 1990
- Pierre-Yves Fux, La main tendue. Modèle:Souverain- en Terre sainte, L'Œuvre, 2011
- André Frossard, Modèle:Citation : Dialogue avec Modèle:Souverain-, Robert Laffont, 1982
- Jan Grootaers, De Modèle:Nobr romains à Modèle:Souverain-. Le grand tournant de l’Église catholique, Centurion, 1981
- Christophe Henning, Petite vie de Modèle:Souverain-, Desclée de Brouwer, 2005, 2014 (nouvelle édition)
- Yves-Marie Hilaire (dir.), Histoire de la papauté. Modèle:Unité de missions et de tribulations, Tallandier, 1993
- George Weigel, Modèle:Souverain-, témoin de l'espérance, JC Lattès, 1999
- Bruno Bartoloni, Le Vatican et ses papes , Éditions du Cygne, 2008
- Bernard Lecomte, La Vérité l'emportera toujours sur le mensonge, JC Lattès, 1991
- Bernard Lecomte, Le Pape qui fit chuter Lénine, CLD, Chambray-les-Tours, 2007
- Bernard Lecomte, Modèle:Souverain-, Modèle:Coll. Biographies, Gallimard, 2003
- Bernard Lecomte, Modèle:Souverain-, Folio, 2006
- Bernard Lecomte, Modèle:Unité pour comprendre Modèle:Souverain-, L'Éditeur, 2010
- Bernard Lecomte, Le monde selon Modèle:Souverain-, Tallandier, 2018
- Philippe Levillain, article Modèle:Citation, Dictionnaire de la papauté, Fayard, 1994
- Yves Marchasson, Les Papes du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, Desclée, 1990
- Giovanni Miccoli, Le Pontificat de Modèle:Souverain- : un gouvernement contrasté, Lexius, 2012.
- Jean Offredo, Modèle:Souverain-, la vie d'un pape, éditions Cana, années 1990 (Modèle:1re) et années 2000 (Modèle:2e)
- Marco Politi et Carl Bernstein, Sa Sainteté : Modèle:Souverain- et l'histoire cachée de notre époque, Plon, 1996
- Yves Semen, La sexualité selon Modèle:Souverain-, Éditions Presses de la Renaissance, 2004
- Yves Semen, La spiritualité conjugale selon Modèle:Souverain-, Éditions Presses de la Renaissance, 2010
- Yves Semen, Modèle:Souverain- et la famille, Éditions des Béatitudes, 2011
- Alain Vircondelet, Modèle:Souverain- : la vie de Karol Wojtyla, Éditions Flammarion, 2004
- Alain Vircondelet, Modèle:Souverain-, Julliard, 1994
- Alain Vircondelet, Saint Modèle:Souverain-, Plon, 2011
- Alain Vircondelet, Modèle:Souverain- : naissance d'un destin, Autrement, 1998
- Alain Vircondelet, L'Enfance de Modèle:Souverain-, Artège/Poche, 2015
- Alain Vircondelet, La Passion de Modèle:Souverain-, Presses de la Renaissance, 2005
- Alain Vircondelet, Modèle:Souverain- : la biographie, First éditions, 2004
- Alain Vircondelet, Vie et mort d'un géant : le livre du centenaire, Éditions du Signe, 2020
- Mieczyslaw Mokrzycki, Le mardi était son jour préféré, Éditions des Béatitudes, 2010
- Christine Pedotti, Anthony Favier, Modèle:Souverain-, l'ombre du saint, Albin Michel, 2020, 336 p. Modèle:Isbn
Notes et références
- Notes
- Principales sources utilisées
- Carl Bernstein, Marco Politi, Sa Sainteté Modèle:Souverain-, Éditions Plon, 1996 Modèle:ISBN.
- Mieczyslaw Malinski, Mon ami Karol Wojtyla, Éditions Le Centurion, 1980 Modèle:ISBN.
- Karol Wojtyla, En Esprit et en vérité, Éditions du Centurion, 1979 Modèle:ISBN.
- Stanisław Dziwisz, Une vie avec Karol, Éditions du Seuil, 2007 Modèle:ISBN.
- George Weigel, Modèle:Souverain-, le choix de la Vérité, Éditions Mame, 2008 Modèle:ISBN.
- George Weigel, Modèle:Souverain- Témoin de l'espérance, Éditions Jean-Claude Lattès, 1999 Modèle:ISBN<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
- Dominique Dunglas, Modèle:Souverain- 1920-2005, Éditions du Rocher, 2006 Modèle:ISBN.
- Marie Malcurat, Modèle:Souverain- Texte imprimé / Marie Malcurat ; illustrations Dominique Bach, Éditions du Signe, 2011 Modèle:ISBN.
- Autres sources
Annexes
Articles connexes
- Prononciation de Karol Józef Wojtyła
- Pape
- Église catholique romaine et Catholicisme
- [[Liste des béatifications par Jean-Paul II|Liste des béatifications par Modèle:Souverain-]]
- [[Liste des canonisations par Jean-Paul II|Liste des canonisations par Modèle:Souverain-]]
- [[Liste des cardinaux créés par Jean-Paul II|Liste des cardinaux créés par Modèle:Souverain-]]
- Pour les Polonais, Modèle:Souverain- fait partie de la génération des Colombs
Liens externes
Modèle:Autres projets Modèle:Liens
- Modèle:Souverain- sur le site officiel du Vatican.
- Modèle:Souverain- sur le site de l'Église catholique en France.
- Modèle:Souverain- - Portrait sur ina.fr.
- Pourquoi ces foules autour de Modèle:Souverain- ? par Michel Cool, journaliste, ancien directeur de l’hebdomadaire Témoignage chrétien, Paris.
- Third pilgrimage of Modèle:Souverain- to Poland, L'Institut de la mémoire nationale
- Le Pape Modèle:Souverain-, le pacifisme et la guerre, la non-violence et le combat.
- Modèle:Langue.
- Modèle:Souverain- Modèle:Citation Le pape Modèle:Souverain- dans les romans de Sollers.
- [1] Jean-Paul II visite le Canada en 1984 ( Archives de Radio-Canada.ca, avec trois films )