Marcel Lefebvre

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Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Prélat catholique

Marcel Lefebvre, né le Modèle:Date à Tourcoing (Nord) et mort le Modèle:Date à Martigny (Suisse), est un homme d'Église français. À partir des années 1960, il est une figure majeure du catholicisme traditionaliste.

Archevêque catholique de Dakar et délégué apostolique pour l'Afrique française, il devient en 1962 archevêque-évêque de Tulle, puis supérieur général de la congrégation du Saint-Esprit. Figure emblématique de l'opposition au concile Vatican II, il fonde en 1970 la Fraternité Saint-Pie-X et le séminaire international d'Écône qui lui est rattaché, créés pour Modèle:Citation, dans le maintien des traditions doctrinales et liturgiques catholiques romaines antérieures au concile. Avec la Fraternité, il œuvre notamment à la conservation de la messe tridentine par opposition à la messe de Vatican II.

En 1988, il est excommunié latæ sententiæ par le pape Jean-Paul II pour avoir, contre l'avis préalable de Rome, sacré quatre évêques traditionalistes. Les excommunications qui pèsent sur ces évêques ordonnés illicitement sont levées en 2009.

Biographie

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Photo de famille du jeune Marcel Lefebvre (1908).

Marcel Lefebvre, né le Modèle:Date- de René Lefebvre et de Gabrielle Watine, est issu d'une famille d'industriels catholiques du Nord, dont cinq enfants sur huit deviennent prêtres ou religieux (dont Marie-Christiane du Saint-Esprit, fondatrice du carmel de Quiévrain, et Marie-Gabriel, fondatrice des Sœurs de la Fraternité Saint-Pie-X). Il est le cousin du cardinal Joseph-Charles Lefèbvre.

Élève de l’Institution libre du Sacré-Cœur, entré au Séminaire français de Rome le Modèle:Date- (ses études lui inspirent une fascination pour les papes<ref>Modèle:Harvsp.</ref>), il est ordonné prêtre en 1929 par l'archevêque de Lille, Achille Liénart. Déjà docteur en philosophie, il devint docteur en théologie l'année suivante. Disciple et admirateur de Henri Le Floch, son professeur<ref>Il dit de son professeur : Modèle:Citation</ref>, il lui reste fidèle bien que celui-ci ait été contraint de quitter son poste de recteur au séminaire français pour ses sympathies maurrassiennes (l'Action française venait d'être condamnée par Pie XI en 1926).

Marcel Lefebvre est très affecté par la condamnation de l'Action française, en laquelle il voyait un combat pour l'ordre chrétien qu'il désirait lui-même. Il déclare ainsi en 1974<ref>Modèle:Harvsp</ref> : Modèle:Citation. S'il prétend n'avoir jamais lu Maurras ni adhéré à l'Action française, il cite toutefois cet auteur à trois reprises dans l'un de ses ouvrages<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.

Après un an comme second vicaire de la paroisse ouvrière de Marais-de-Lomme et de son église, Notre-Dame de Lourdes, à Lomme (la paroisse actuelle Saint-Benoît-des-Marais étant sa continuité), il entre au noviciat de la congrégation du Saint-Esprit (congrégation missionnaire dont les membres sont plus connus sous le nom de spiritains). Il fait profession religieuse en septembre 1932.

Missionnaire

Modèle:Article détaillé

Fichier:19470918 Consecration episcopale Mgr Marcel Lefebvre Tourcoing.jpg
Consécration épiscopale de Marcel Lefebvre à Tourcoing le Modèle:Date.

Il devient missionnaire au Gabon. Il s'y implique dans des postes de brousse et dirige le séminaire. Lorsqu'éclate la Seconde Guerre mondiale, il est encore mobilisable et est affecté comme aumônier à la Modèle:1re du bataillon de tirailleurs du Gabon.

Le nord de la France est rattaché administrativement à la Belgique occupée. Son père, Modèle:Lien, né le Modèle:Date- à Tourcoing, membre d'un réseau de résistance, est jugé à Berlin et par deux fois condamné à mort le Modèle:Date- pour « intelligence avec l'ennemi » et « recrutement de jeunes gens pouvant porter les armes contre le Grand Reich allemand ». Il meurt le Modèle:Date- d'une hémiplégie, à la suite des coups donnés par son gardien au camp de Sonnenburg<ref>JO Modèle:N° du 9 avril 1994, p. 5292.</ref>. Il est décoré de la médaille militaire à titre posthume, le Modèle:Date-.

Marcel Lefebvre est rappelé en France en 1945 et nommé supérieur du scolasticat des spiritains à Mortain. Selon son biographe Bernard Tissier de Mallerais, il s'y emploie Modèle:Citation<ref>Modèle:Harvsp</ref>.

En 1947, il retourne en Afrique comme évêque et vicaire apostolique de Dakar (le Sénégal compte alors 54 000 catholiques sur 1,7 million d'habitants), où il fonde l'année suivante le Cours Sainte-Marie de Hann, établissement privé ambitieux destiné à accueillir des élèves venus de toute l'AOF. Le pape Pie XII lui confère la charge de délégué apostolique pour l'Afrique francophone (plus de 40 diocèses), avec la mission d'y africaniser l'Église. Pour cela, Lefèbvre crée des séminaires et confie des responsabilités au clergé local ; il doit aussi rechercher les ecclésiastiques aptes à devenir évêques. Il est remplacé à cette charge le Modèle:Date par Jean-Marie Maury, mais reste archevêque de Dakar (Il est le premier évêque à occuper cette charge, créée en 1955). À la demande du président sénégalais, Léopold Senghor, Jean XXIII le retire de Dakar où il est remplacé en Modèle:Date- par Hyacinthe Thiandoum<ref>Succession apostolique de Dakar.</ref> qu'il avait ordonné prêtre en 1949.

Commence alors une période moins connue de la vie de Marcel Lefebvre. Nommé évêque de Tulle (succédant à Amable Chassaigne) tout en restant archevêque à titre personnel, il est la même année, et dans des conditions très tendues<ref>Modèle:Ouvrage</ref>, élu supérieur général des missionnaires spiritains. Il renonce alors au diocèse de Tulle et est nommé par Rome en Modèle:Date-, archevêque in partibus de Modèle:Lien<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.

Participation à Vatican II

C'est à titre d'archevêque titulaire, et supérieur général religieux qu'il participe au concile Vatican II.

Au sein de la commission préparatoire, il fait de sérieuses critiques contre le schéma sur la liturgie. En séance plénière, cependant, il n'intervient qu'une seule fois : contre la collégialité (notamment les pouvoirs accordés aux conférences épiscopales en matière liturgique). Le Modèle:Date-, au vote final sur la constitution Sacrosanctum Concilium (sur la liturgie), il vote avec la majorité qui est très largement en faveur du document.

Il tente, en vain, d'introduire la condamnation expresse du communisme dans la constitution Gaudium et Spes sur l'activité pastorale de l'Église.

Mais c'est surtout lors des débats sur la liberté religieuse qu'il se fait remarquer. Il rejoint le groupe informel Cœtus Internationalis Patrum. Ce groupe de travail critique notamment les textes proposés à l'assemblée des évêques sur la liberté religieuse, les jugeant non conformes à la Tradition de l'Église. Après de longs débats, le texte de Dignitatis Humanæ est cependant adopté par Modèle:Nombre contre 70. Durant le concile, au sein du Coetus, il cherche à faire entendre la voix traditionaliste. Il a notamment voté contre la déclaration Dignitatis Humanæ sur la liberté religieuse, mais a apposé sa signature sur le document final, alors même que d'autres prélats présents ne le faisaient pas<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Marcel Lefebvre: Signatory to Dignitatis Humanæ.</ref>,<ref>[…] Modèle:Citation, dans Modèle:Harvsp.</ref>. Il a cependant nié avoir approuvé la déclaration Dignitatis Humanæ par cette signature, expliquant qu'elle signifiait simplement sa Modèle:Citation<ref>Modèle:Article.</ref>.

En octobre 1965, juste avant le vote de la déclaration Nostra Aetate sur les religions non chrétiennes, il signe avec deux autres évêques une circulaire du Coetus Internationalis Patrum demandant le maintien dans la doctrine de l'Église de la « responsabilité collective » des juifs dans la mort du Christ, et de la « réprobation et malédiction de la religion judaïque ». Le texte propose en outre que la condamnation des persécutions antisémites soit limitée aux manifestations dirigées contre les juifs « à cause de leur race ou de leur religion », précisant que « sans cette formule, le Concile émettrait un jugement historique et moral sur des faits qui eurent aussi des causes économiques et sociales »<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. La déclaration Nostra Ætate sera approuvée sans ces modifications par 2288 voix contre 88.

Le concile terminé, il aborde la question de l'« aggiornamento » au sein de la congrégation des spiritains. En 1968, la règle établie par leur fondateur, le père François Libermann (1802 - 1852), subit une modification que Marcel Lefevre refuse, et il se démet de sa charge de supérieur général.

Peu à peu, d'abord en privé puis ouvertement après la publication du nouveau Missel romain en 1969, il s'associe à la critique des « traditionalistes » à l'encontre du concile Vatican II et des réformes issues de l'« esprit du concile ».

Il est un critique de la nouvelle liberté religieuse (pour toutes les religions), du nouvel œcuménisme (sans conversion), de la subsidiarité (consultation constante du pape avec les évêques), de la nouvelle conception de la collégialité et de la réforme générale de la liturgie, et tout particulièrement de la réforme du rite de la messe promulguée par le pape Paul VI qui vient se substituer à la forme tridentine du rite romain, codifié par le pape Pie V. De manière générale, il dénonce la dérive de l'Église vers le modernisme qui privilégie l'Homme tel qu'il fut dénoncé auparavant par les papes Léon XIII, Pie IX (Syllabus) et Pie X (encyclique Pascendi).

Fraternité Saint-Pie-X

Fichier:Marcel Lefebvre 1981.jpg
Marcel Lefebvre lors d'une messe de forme tridentine du rite romain à Veldhoven (Pays-Bas) le Modèle:Date.

En 1970, à la demande de plusieurs séminaristes français, il fonde à Fribourg (Suisse) la Fraternité sacerdotale Saint-Pie-X. Les buts de cette fraternité sacerdotale sont Modèle:Citation. L'institution est érigée canoniquement par François Charrière, évêque du diocèse de Lausanne, Genève et Fribourg en tant que Modèle:Citation pour une durée de 3 ans ad experimentum renouvelables. De son côté, l'évêque de Sion l'autorise à fonder un séminaire à Écône.

D'abord relativement discret dans sa critique du concile Vatican II, Marcel Lefebvre en vient à prendre publiquement position. Alors que Rome lui enjoint d'adopter le rite de Paul VI, il publie le Modèle:Date un manifeste résumant ses positions : Modèle:Citation bloc

Fichier:Mère Marie-Gabriel et Mgr Lefebvre.jpg
Avec sa sœur, Marie-Gabriel, Marcel Lefebvre fonde les Sœurs de la Fraternité Saint-Pie-X en 1974.

Le Modèle:Date-, la Congrégation des séminaires envoie à Écône en Valais (Suisse) un groupe de trois Modèle:Citation pour examiner le fonctionnement du séminaire, dont Albert Descamps, évêque, professeur d'exégèse et recteur magnifique de l'Université catholique de Louvain<ref name="grel">Modèle:Article.</ref>. À la suite du rapport critique des visiteurs apostoliques, une Commission composée de trois cardinaux est constituée et convoque Marcel Lefebvre, le Modèle:Date-, pour clarifier la situation. Face aux préfets des Études, du Clergé et des Religieux, il maintient ses critiques de l'Modèle:Citation.

En conséquence, le Modèle:Date-<ref name="grel" />, Pierre Mamie, l'évêque de Fribourg, retire son autorisation à la Fraternité sacerdotale Saint-Pie-X<ref>Lettre de l'évêque de Fribourg à Modèle:Mgr Lefebvre.</ref>.

Fichier:Marcel Lefebvre in Cordoba, Argentina.jpg
Marcel Lefebvre à Córdoba en Argentine.

Malgré cela, Lefebvre décide de continuer son action de formation de prêtres, et, en Modèle:Date-, il ordonne treize prêtres sans lettres dimissoires<ref>Modèle:Citation, A. Cance, Le Code de droit canon : commentaire succinct et pratique, tome II, Modèle:P..</ref>.

Le Modèle:Date, le pape Paul VI frappe Marcel Lefebvre d'une suspense a divinis<ref>« Notification de la suspense », site de la Fraternité sacerdotale Saint-Pie-X.</ref>, pour ordinations sans lettres dimissoriales<ref>Documentation catholique, 1976, Modèle:N°1704, Modèle:P..</ref> et la Fraternité est dissoute.

En réponse, dans un entretien au Figaro, il décrit Vatican II comme Modèle:Citation et s'interroge publiquement sur la légitimité du pape Paul VI<ref>Modèle:Article</ref>. Et le Modèle:Date-, il célèbre la Modèle:Citation<ref>Journal télévisé d'A2, le 29 août 1976.</ref> au cours de laquelle il déclarera qu'Modèle:Citation<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Il ajoutera : Modèle:Citation. Le Modèle:Date-, des fidèles traditionalistes, menés par François Ducaud-Bourget, soutenant la forme tridentine du rite romain, occupent par la force l'église parisienne Saint-Nicolas-du-Chardonnet.

Malgré les tensions entre Marcel Lefebvre et le Saint-Siège, les relations ne sont jamais rompues et nombre de courriers sont échangés afin de trouver une solution apaisée<ref>Lettre de Marcel Lefebvre à Jean-Paul II - 16 octobre 1980.</ref>,<ref>Lettre du cardinal Seper à Modèle:Mgr Lefebvre - février 1981.</ref>,<ref>Lettre du cardinal Ratzinger à Modèle:Mgr Lefebvre - 20 juillet 1983.</ref>. Modèle:Citation, déclare-t-il lors d'un déjeuner du Cercle lausannois de la presse<ref>Modèle:Article.</ref>, ajoutant qu'Écône peut compter à l'étranger sur l'appui d'au moins trois évêques : Arrigo Pintonello, recteur des séminaires régionaux pour les provinces de Rome et de Naples, et les deux prélats brésiliens Geraldo de Proença Sigaud et Antônio de Castro Mayer. Si Antònio de Castro Mayer (1904-1991), évêque de Campos (État de Rio de Janeiro), sera à ses côtés lors du sacre des évêques effectué le Modèle:Date- à Écône (voir infra), Geraldo de Proença Sigaud, archevêque de Diamantina, introduira dans son diocèse le nouvel « Ordo missæ » du pape Paul VI et se distanciera de Marcel Lefebvre.

Rupture

Fichier:Veldhoven, Archbishop Lefebvre giving Communion with Franz Schmidberger.jpg
Marcel Lefebvre distribuant la sainte communion, assisté de l'abbé Franz Schmidberger (1981).

Le conflit entre le prélat et Rome s'exacerbe en 1986. En effet, en cette année-là, le pape Jean-Paul II organise à Assise, une rencontre inter-religieuse où les représentants de toutes les religions sont invités à une journée de prière pour la paix. Le pape prend soin d'écarter toute idée de syncrétisme dans son adresse d'accueil, et insiste sur l'idée de Modèle:Citation<ref>Roger Etchegaray, Modèle:Lien brisé</ref>.

Marcel Lefebvre juge ces pratiques incompatibles avec la tradition de l'Église et contraires au premier commandement de Dieu : Modèle:Citation. Il envoie au papeModèle:Reference necessaire une image avec le texte du psaume 95 de la Vulgate des Écritures saintes (psaume 96 dans d'autres versions): Modèle:Citation.

Il considère que Modèle:Reference necessaire Rome ne veut pas faire l'Modèle:Citation et décide en conséquence de sacrer des évêques, avec ou sans l'approbation de Rome, Modèle:Citation<ref>Lettre de Modèle:Mgr Marcel Lefebvre aux futurs évêques - 29 août 1987, rendue publique au mois de juin 1988.</ref>.

Pourtant ni le fondateur de la FSSPX ni le pape Jean-Paul II ne veulent une rupture et tentent de maintenir le dialogue. En 1987, le pape nomme le cardinal québécois Gagnon comme médiateur<ref>Communiqué de l'Osservatore Romano - 18 octobre 1987.</ref>. Celui-ci rend visite à de nombreuses maisons de la Fraternité Saint Pie X ; il conclut sa tournée sur des propos très louangeurs<ref>Réponse de Son Éminence le cardinal Gagnon au Supérieur général de la FSSXP, à l'issue de sa visite canonique - décembre 1987.</ref> et remet au pape Jean-Paul II un rapport sur ces visites.

Un accord est signé le Modèle:Date-<ref>Protocole d'accord du 5 mai 1988 entre le Saint-Siège et la Fraternité sacerdotale Saint-Pie-X.</ref> par le cardinal Ratzinger et Marcel Lefebvre, approuvant notamment le principe de la nomination d'un évêque pour que l'œuvre de la Fraternité se maintienne. Mais la tentative de réconciliation échoue et le lendemain, celui-ci rétracte sa signature<ref>Lettre de Modèle:Mgr Lefebvre au cardinal Ratzinger - 6 mai 1988.</ref>.

Le Modèle:Date-, Marcel Lefebvre, assisté d'Antônio de Castro Mayer, sacre évêques Bernard Fellay, Bernard Tissier de Mallerais, Richard Williamson et Alfonso de Galarreta contre la volonté du pape solennellement réaffirmée treize jours auparavant, ce qui provoque le premier schisme au sein du catholicisme depuis 1870, consécutif au [[Premier concile œcuménique du Vatican|{{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:|  }} }} concile du Vatican]]<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Le lendemain, le cardinal Gantin, préfet de la Congrégation des évêques, déclare les quatre nouveaux évêques, ainsi que Marcel Lefebvre et son cocélébrant, excommuniés latæ sententiæ au titre des canons 1364-1 et 1382 du Code de droit canonique<ref>Décret d'excommunication.</ref>.

« L'apostat de la foi, l'hérétique ou le schismatique encourent une excommunication latæ sententiæ. »
« L'Évêque qui, sans mandat pontifical, consacre quelqu'un Évêque, et de même celui qui reçoit la consécration de cet Évêque encourent l'excommunication latæ sententiæ réservée au Siège Apostolique. »

Il déclare donc excommuniés Marcel Lefebvre, Antônio de Castro Mayer, évêque cocélébrant, et les quatre nouveaux évêques dont Richard Williamson, Bernard Fellay, Bernard Tissier de Mallerais, et Alfonso de Galarreta. Le lendemain, par le motu proprio Ecclesia Dei, Jean-Paul II rappelle aux fidèles que ceux qui Modèle:Citation au schisme encourent l'excommunication eux aussi.

Certains proches de Marcel Lefebvre et de sa Fraternité refusent le terme de schisme en citant le père Jone O. M. Cap<ref>Modèle:Dr Jone O.M. Cap., Précis de théologie morale catholique, Modèle:N°432, 1.</ref> qui écrit en 1934 : Modèle:Citation, ou encore en citant cette prose de saint Augustin : Modèle:Citation (De la vraie religion, 6,11).

Marcel Lefebvre meurt le Modèle:Date à Martigny, en Suisse, des suites d'un cancer<ref>Modèle:Article.</ref>. Son corps repose dans la crypte de l’église du séminaire international d'Écône. La translation de sa dépouille a lieu le Modèle:Date- dans la crypte de l’église du séminaire international Saint-Pie-X, comme annoncé sur le site de la Fraternité Saint-Pie-X à Écône<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Le Modèle:Date-, sous Benoit XVI, l'excommunication portant sur les quatre évêques sacrés a été levée par décret de la Congrégation pour les évêques<ref>Modèle:Lien brisé.</ref>,<ref>« Le pape lève l'excommunication des évêques intégristes », La Croix, 24 janvier 2009.</ref>.

Succession apostolique à la suite des sacres du 30 juin 1988

À ce jour, la succession apostolique (selon le terme reconnu par le Vatican<ref>Modèle:Lien web.</ref>) issue des sacres d'évêques du Modèle:Date- se compose de 11 évêques, dont 10 sont en vie :

Positions politiques

Sur le plan politique, il soutient des mouvements conservateurs ainsi que certains régimes dictatoriaux se réclamant du catholicisme.

Sa pensée contre-révolutionnaire s’inspire de Léon de Poncins, Jacques Ploncard d'Assac et Jean Madiran<ref>Modèle:Harvsp</ref>, trois auteurs connus notamment pour leurs publications antisémites et antimaçonniques. Collaborant à un ouvrage du père Marziac (Précis de doctrine sociale), Lefebvre propose d'ajouter un passage consacré au « mystère d'Israël » : Modèle:Citation bloc

Interrogé sur le général Pinochet, il déclare : Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

De même, en 1985, il déclare admirer les régimes qu'ont mis en place Franco et Salazar, saluant notamment le fait que ces deux pays avaient su rester neutres pendant la Seconde Guerre mondiale, épargnant non seulement leur population, mais aussi les Juifs qui y résidaient. Enfin, la même année, il accorde son soutien à Jean-Marie Le Pen, président du Front national, en tant que seul homme politique clairement opposé à l'avortement<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Condamnation judiciaire

Le Modèle:Date-, lors d'une conférence de presse à l'hôtel Crillon, Marcel Lefebvre déclare que Modèle:Citation, car ils vont sinon Modèle:Citation. Il ajoute que si la construction de mosquées continue, Modèle:Citation<ref>« Dans une conférence de presse à Paris — il affirme que les musulmans devraient « rentrer chez eux » », Le Monde, 16 novembre 1989.</ref>.

Le Modèle:Date-, à la suite d'une plainte déposée par la LICRA, il est condamné à cinq mille francs d'amende pour diffamation envers un groupe de personnes en raison de leur appartenance à une religion déterminée, car le prévenu Modèle:Citation ; mais il est relaxé du chef d'accusation de provocation à la haine religieuse<ref>« Au tribunal de Paris — Modèle:Mgr Lefebvre condamné pour « diffamation religieuse » envers la communauté musulmane », Le Monde, 14 juillet 1990.</ref>. Le Modèle:Date-, la cour d'appel de Paris confirme la condamnation et annule la relaxe, portant, en conséquence, l'amende à huit mille francs<ref>Modèle:Article</ref>.

Publications

  • Pour l'honneur de l'Église, Paris, Nouvelle Aurore, 1975.
  • J'accuse le Concile, Martigny, éd. Saint-Gabriel, 1976.
  • La Messe de Luther, Martigny, éd. Saint-Gabriel, 1976.
  • Non : mais oui à l'Église catholique et romaine, Paris, Stock, 1977 Modèle:Commentaire
  • Un évêque parle, Paris, Dominique Martin Morin, 1979.
  • Lettre ouverte aux catholiques perplexes, Paris, Albin Michel, coll. « Lettre ouverte », 1985.
  • Ils l'ont découronné : du libéralisme à l'apostasie, la tragédie conciliaire, Broût-Vernet, Fideliter, 1989 Modèle:Commentaire
  • Lettres pastorales et écrits (1948-1968), Broût-Vernet, Fideliter, 1989.
  • Bilan de quinze années de réformes conciliaires, Avrille, éd. du Sel, 2006.
  • La Messe de toujours, Suresnes, Clovis, 2006.
  • Itinéraire spirituel, Paris, Iris, 2010.
  • « C'est moi, l'accusé, qui devrais vous juger ! » : commentaire des actes du Magistère pontifical condamnant les erreurs modernes, Suresnes, Clovis, 2014.
  • La sainteté sacerdotale, Suresnes, Clovis, 2015.
  • Écône, chaire de Vérité : intégrale des sermons à Écône, Suresnes, Clovis, 2018.

Notes et références

Modèle:Références nombreuses

Annexes

Modèle:Autres projets

Bibliographie

Articles connexes

Modèle:Colonnes

Liens externes

Bases de données et notices : Modèle:Liens

Modèle:Palette Fraternité sacerdotale Saint-Pie-X Modèle:Portail