Paul VI

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Modèle:Titre mis en forme Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Prélat catholique

Giovanni Battista Montini, né le Modèle:Date de naissance à Concesio, près de Brescia, ville de Lombardie dans l'archidiocèse de Milan au nord Italie, et mort le Modèle:Date de décès à Castel Gandolfo, est un prélat catholique italien, élu pape le Modèle:Date sous le nom de Modèle:Souverain- (en latin Modèle:Souverain-, en italien Modèle:Souverain-). En qualité d'évêque de Rome, il est le Modèle:Nobr de l'Église catholique, et son pontificat s'étend de 1963 à sa mort en 1978.

Il est béatifié le Modèle:Date, puis canonisé le Modèle:Date, et fêté le Modèle:Date.

Modèle:Sommaire

Jeunesse et ascension

Origines

Fichier:Casa natale di Paolo VI a Concesio.jpg
La maison natale de Giovanni Battista Montini à Concesio.

Issu d'une famille catholique d'origine montagnardeModèle:Sfn, Giovanni Battista Enrico Antonio Maria Montini est le fils de Giorgio Montini (1860-1943), directeur du journal catholique Il cittadino di Brescia, plusieurs fois parlementaire, et de Giuditta Alghisi (1874-1943).

Après avoir achevé ses études de droit en 1882, Giorgio Montini prend la direction du journal catholique de la ville de Brescia, Il Cittadino di Brescia. Représentant dans sa province du Mouvement catholique (Movimento cattolico)<ref group="note">L'association avait pour but de défendre les convictions catholiques par le biais de l'action sociale, selon le mode encouragé par l'encyclique Rerum novarum. Il faut rappeler que l'Italie était alors sous le coup d'un interdit : Modèle:Souverain2, après la perte des États pontificaux, avait défendu dans le décret Non expedit (Modèle:Date) aux catholiques italiens d'être électeurs ou élus.</ref>, il fonde des cuisines économiques, un dortoir Saint-Vincent pour accueillir les déshérités, et un « Secrétariat du peuple » destiné à donner des conseils juridiques et administratifs aux paysans et aux ouvriersModèle:Sfn.

Giuditta Alghisi est originaire de Verolavecchia, un village situé au sud de Brescia. Ayant perdu ses parents très jeune, elle fut placée sous l'autorité d'un tuteur et envoyée dans un pensionnat religieux à Milan. Elle épouse Giorgio Montini le Modèle:Date- à Modèle:Unité, quinze jours à peine après sa majorité.

Giovanni Battista Montini naît le Modèle:Date à Concesio. Il est baptisé à l'église de Pieve di Concesio le Modèle:Date- de la même année<ref>Jour où Thérèse de Lisieux mourut. L'anecdote mérite d'être soulignée car le futur pape aura une grande dévotion pour la sainte (Modèle:Harvsp).</ref>.

Il a deux frères : l'aîné, Lodovico (né le Modèle:Date-<ref>Voir sur base de Roglo</ref>)<ref>Avec postérité - Modèle:Nobr.</ref>, devient sénateur, et le puîné, Francesco (décédé le Modèle:Date-)<ref>Marié, père de deux filles (voir Base de Roglo).</ref>, médecin.

Comme le veut la coutume pour les familles bourgeoises de Brescia, il est confié à une nourrice. C'est Clorinda Zanotti, une mère de quatre enfants vivant à Sacca di Nave (près de Concesio), qui s'occupe de lui pendant quatorze mois.

Giorgio Montini meurt en Modèle:Date-. Giuditta meurt en Modèle:Date-, quelques mois après son mari.

Études (1902-1920)

Scolarité

Fichier:Chiesa di Santa Maria della Pace facciata da Sud Brescia.jpg
La façade de l'église Santa Maria della Pace (Brescia)

En 1902, Giovanni Battista commence sa scolarité au collège Cesare-Arici de Brescia, tenu par des jésuites. Il y fait la connaissance d'Andrea Trebeschi, avec qui il entame ses premières grandes actionsModèle:Lesquelles pendant la Première Guerre mondiale. Il fréquente également en parallèle la congrégation des oratoriens de Santa Maria della Pace, inspirée par Philippe Néri.

De santé fragile, il est handicapé par une croissance trop rapide et souffre de problèmes cardiaquesModèle:Sfn, ce qui le contraint à suspendre sa scolarité au bout de deux ans. Sa mère le fait alors étudier à la maison.

L'année suivante (en 1905), Montini reprend l'école. Ses études, quoique décousues, sont assez brillantes, si bien que ses camarades le surnomment « le bûcheur ». Il doit suspendre à nouveau ses études en 1910, toujours pour des raisons de santé. Ses parents décident alors de le retirer définitivement du collège et de lui faire donner des cours particuliers, afin qu'il puisse présenter l'examen de fin d'études secondaires en candidat libre.

Dès le collège, il rejoint l'association Manzoni, du nom de l'auteur italien Alessandro Manzoni, qui rassemble des élèves et des étudiants catholiques.

En 1913, il présente un examen d'études secondaires au lycée d'État de Chiari puis passe sa maturità classica, l'équivalent italien du baccalauréat français, en Modèle:Date-. Il est admis au séminaire à la rentrée suivante.

Séminariste sans passer par le séminaire

Naissance de sa vocation

Giovanni Battista Montini n'ayant laissé aucun journal intime, on ne peut déterminer avec exactitude comment est née sa vocation. Plusieurs épisodes de sa jeunesse l'ont néanmoins marqué, ce qui a pu déclencher chez lui les premières interrogations.

En 1903, son père annonce la mort du pape Modèle:Souverain2 à son fils de Modèle:Nobr. Modèle:Souverain- avouera plus tard qu'il en ressentit Modèle:Citation.

La famille Montini se rend à Rome en 1907 et est reçue par le pape [[Saint Pie X|Modèle:Souverain-]]. La même année, Giovanni Battista Montini, qui a Modèle:Nobr, fait sa première communion et reçoit quinze jours plus tard le sacrement de confirmation. Toujours la même année, les Montini emménagent au 17 via delle Grazie à Rome, à proximité de l'église Santa Maria delle Grazie. Ce sanctuaire marial est régulièrement fréquenté par la famille.

En 1910, une communauté bénédictine s'installe à Chiari. Giovanni Battista Montini, Modèle:Nobr, contraint de rester chez lui pour étudier, assiste souvent aux complies et y fait quelques retraites spirituelles. Il restera toujours en contact avec les moines de cette abbaye : recevant en 1973 au Vatican des abbés bénédictins, il leur dit que c'est à Chiari qu'a germé sa vocation.

Enfin, après avoir quelque temps songé à la vie religieuse, il entre au séminaire en Modèle:Date-.

Déroulement du « séminaire »
Fichier:Brescia, piazzale Garibaldi.jpg
Vue de Brescia dans les années 1920.

C'est au séminaire Santangelo de Brescia que Giovanni Battista Montini entre en Modèle:Date-. Pourtant, il ne suit pas la même formation que ses confrères séminaristes : son état de santé demeurant fragile, le supérieur du séminaire et l'évêque de Brescia acceptent d'emblée que le jeune homme ne soit pas soumis à la vie d'internat. Assistant d'abord aux cours en habits civils, il ne peut rapidement plus venir au séminaire. S'ensuit alors une formation solitaire, à la maison, où quelques prêtres viennent l'assister.

Ces temps de solitude lui permettent de garder un lien fort avec la société qui l'entoure. Il prend tout d'abord la présidence de l'association Manzoni en 1917, grâce à laquelle il lance une « bibliothèque du soldat » destinée à envoyer aux soldats du front de bons livres leur permettant de se distraire et de nourrir leur foi chrétienne. Il fonde en parallèle la « Maison du soldat français »Modèle:Refnec, où les militaires peuvent lire journaux et livres.

En Modèle:Date-, Giovanni Battista Montini s'attelle à un autre grand projet : défendre la liberté de l'enseignement. Il lance avec des amis le magazine La Fionda, dans lequel il réclame notamment la création d'une université catholique.

Enfin, il prend position en faveur du PPI dont son père est député à trois reprises. Ce parti prône la liberté de l'enseignement, la défense de la famille et d'autres points plus administratifs.

Ces actions sociales entament nécessairement le temps de formation sacerdotale du jeune séminariste, dont les études sont alors parcellaires et discontinues. Hormis les quelques cours particuliers que certains prêtres viennent lui dispenser, il étudie des compendiums et lit des ouvrages éclectiques, religieux comme profanes. Ce sont des Modèle:Citation.

Le Modèle:Date, il revêt enfin la soutane. Six mois plus tard, il est ordonné prêtre : entre les deux dates, il reçoit la tonsure le Modèle:Date-, puis les ordres sacrés, notamment le sous-diaconat le Modèle:Date qui le conduit à l'ordination sacerdotale.

Prêtre (1920-1954)

Ordination

Fichier:MontiniMay291920.jpg
Giovanni Battista Montini, le jour de son ordination sacerdotale.

Après une retraite spirituelle qu'il doit interrompre à cause de la chaleur, Montini est ordonné prêtre le Modèle:Date. Une dérogation a dû lui être accordée du fait de son âge, le Code de droit canonique disposant alors que le candidat doit avoir vingt-quatre ans révolus.

Il célèbre sa première messe le lendemain en l'église Santa Maria delle Grazie de Brescia ; la nappe d'autel a été taillée dans une robe de sa mère. Les images d'ordination qu'il a fait imprimer portent une citation de Modèle:Souverain2 : Modèle:Citation.

Études romaines

Arrivée à Rome

La santé de don Montini ne lui permettant pas de lui voir confier la charge d'une paroisse, son évêque Gaggia qui a repéré ses qualités intellectuelles et spirituelles décide de l'envoyer à Rome pour compléter ses études<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Fichier:Pontificia Università Gregoriana - Roma - Facciata.jpg
La Grégorienne, une des universités de Rome où le père Montini poursuit ses études.

Montini arrive à Rome le Modèle:Date, demeurant au séminaire pontifical lombard. Il y étudie dans deux universités : à la Grégorienne (dirigée par les Jésuites) et à la Sapienza (université d'État, laïque). Cette double formation coïncide avec la ligne directrice qui orientera son pontificat : l'ouverture vers le monde laïc. Parallèlement à ses études, il continue de collaborer pour La Fionda et écrit des nouvelles.

Il aide en outre son père à mener sa campagne électorale pour la [[XXVIe législature du royaume d'Italie|{{#ifeq:législature | s | Modèle:Siècle | XXVIe{{#if:législature| législature }} }} du royaume d'Italie]]. Le Parti populaire italien n'y obtient que Modèle:Unité. Pour la première fois, Modèle:Unité (dont Mussolini) y sont élus.

Admission à l'Académie des nobles ecclésiastiques

Le Modèle:Date, Montini se fait connaître des autorités vaticanes par l'intermédiaire d'un ami de son père, le député Modèle:Lien<ref group=note>Membre du gouvernement et ami de Giorgio Montini.</ref>. Il est reçu par Giuseppe Pizzardo, substitut à la secrétairerie d'État. Recommandé par Longinotti, Montini se voit proposer une inscription à l'Académie des nobles ecclésiastiques sise à Rome. Cette institution de haut niveau avait été fondée en 1701 par Modèle:Souverain2 pour former les clercs destinés au service diplomatique du Saint-Siège.

Fichier:Palazzo dell accademia ecclesiastica Roma.jpg
Entrée de l'Académie des nobles ecclésiastiques.

Intégré à contre-cœur en novembre à l'Académie, Montini y étudie le latin, l'histoire ecclésiastique, la diplomatie et le droit. Il publie un opuscule commentant l'ouvrage de son maître spirituel le père Giulio Bevilacqua (oratorien de Brescia qu'il fera cardinal en Modèle:Date-<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>), La Lumière et les ténèbres.

Après avoir voyagé en Allemagne et en Autriche durant l'été 1922<ref group=note>Il passe aussi à Budapest avec son père et des amis parlementaires.</ref>, le jeune prêtre passe son doctorat en droit canon le Modèle:Date- suivant.

Attaché à la nonciature de Varsovie

En mai 1923, Montini apprend qu'il est affecté à la nonciature de Varsovie en tant qu'attaché à la nonciature. Sans attribution déterminée, il ne touche aucun traitement et vit de l'argent que ses parents lui envoient et des honoraires de messes. De la Pologne, il suit la politique italienne et dénonce dans ses lettres le rapprochement de certains membres du PPI avec le parti de Mussolini. Don Battista est admis à revenir à Rome en Modèle:Date-, grâce à Lauri, nonce de Varsovie, et à son père qui fait valoir que la santé de son fils supporterait très mal l'hiver polonais.

Aumônier du Cercle romain de la FUCI

La FUCI (Fédération des universitaires catholiques italiens) est une branche de l'Action catholique italienne (ACI). Il s'agit d'une association composée de différents cercles en liens étroits avec la hiérarchie ecclésiastique, chaque cercle étant spirituellement dirigé par un aumônier.

Un an après son retour de Pologne, Montini est nommé fin Modèle:Date- aumônier du Cercle romain de la FUCI par son protecteur et ami Pizzardo. Son travail est de remettre de l'ordre dans ce cercle en y épurant ses activités politiques agitées pour y remettre un sang neuf de vie culturelle et religieuse, dans le but indirect de renforcer les liens entre la FUCI et l'ACI.

Don Battista n'abandonne pas pour autant son combat politique et milite pour l'indépendance du PPI face au fascisme pour les élections législatives de 1924. Toutefois, le parti est divisé et n'obtient plus qu'une quarantaine de fauteuils à l'assemblée.

Durant l'été 1924, Montini fait un séjour d'un mois en France : il prend des cours de français à l'Alliance française de Paris dispensés par René Doumic, et visite notamment le musée du Louvre ainsi que la ville de Lisieux et son carmel, où repose sainte Thérèse.

Secrétairerie d'État

Alors qu'il n'a que vingt-sept ans, Montini reçoit une lettre de Pizzardo l'informant que le pape Modèle:Souverain2 l'autorise à le faire entrer à la secrétairerie d'État. Il commence sa fonction le Modèle:Date en tant que préposé, le poste le plus modeste.

Employé à la Curie

Après plusieurs mois d'apprentissage, on le nomme minutante le Modèle:Date à la section des Affaires ordinaires. Il est chargé de rédiger, d'après les instructions reçues, les brouillons, instructions et circulaires envoyés par la section.

Montini continue en parallèle son apostolat auprès des jeunes, travaillant au Vatican le matin puis au Cercle romain de la FUCI l'après-midi. Son activité apostolique n'est pas de tout repos : il organise des conférences, donne des leçons sur la morale chrétienne et prêche des retraites. Pourtant, un incident survient au printemps 1925 : don Battista organise une semaine d'études sociales pour les jeunes où son frère Lodovico, alors enseignant en sciences économiques et sociales à Milan, fait une intervention. Le quotidien du PPI vante l'engagement politique des Montini dans lequel est inclus le jeune prêtre. Le cardinal Pompilj se plaint auprès de Pizzardo que le Cercle se « politise ».

Camérier secret et aumônier national de la FUCI

Mais les événements internes à la FUCI incitent le pape Modèle:Souverain2 à nommer Montini aumônier national de la FUCI en vue de « dépolitiser » la fédération, de la désolidariser du PPI et de contrôler les mouvements étudiants.

Pour renforcer l'autorité de l'aumônier, Modèle:Souverain2 le nomme camérier secret, titre qui ne correspond plus à une fonction précise. Don Battista donne une ligne plus culturelle et religieuse à la fédération.

La direction spirituelle de la FUCI doit faire face aux multiples incidents qui naissent entre les étudiants catholiques et fascistes. Par exemple, à l'occasion de la réouverture de l'église Saint-Yves de Rome, un journal (La Sapienza) est édité, on y trouve des critiques contre le gouvernement et, indirectement, contre le pape lui-même, jugé inactif. Modèle:Souverain2 convoque Montini pour avoir le nom de l'auteur de l'article provocateur. La tentative d'assassinat de Mussolini, le Modèle:Date, envenime ces oppositions.

Montini adopte alors une nouvelle stratégie pour évangéliser le milieu étudiant sans risquer de heurts : le combat culturel, visant à former de l'intérieur le milieu étudiant en donnant un nouvel élan à la culture catholique. Il fonde la maison d'édition Studium et crée un bimensuel, Azione fucina. Tout en publiant des articles, il rédige aussi une importante étude sur la vie et l'enseignement du Christ d'après le Nouveau Testament. Ses écrits témoignent de l'influence qu'exercent sur lui l'abbé Maurice Zundel<ref group="note">Il prêche la retraite de Carême de 1927 au Vatican, sur le thème « Quel homme et quel Dieu ? »</ref> et le philosophe Jacques Maritain<ref group=note>Montini préfaça la version italienne de l'ouvrage Trois Réformateurs lors de l'Épiphanie 1928.</ref>.

La montée du fascisme inquiète Montini, qui émet les plus grandes réserves lors de la conclusion des accords du Latran. Modèle:Citation, écrit-il à ses parents une semaine après la signature des accords<ref>Cité par Modèle:Harvsp.</ref>. Il accepte toutefois d'y assister. Peu après, il exclut de la FUCI les étudiants qui refusent de quitter le Groupement universitaire fasciste. Malgré ses concessions, il est repéré à l'intérieur comme à l'extérieur de la curie comme un des tenants de la ligne d'opposition au fascisme. Il rencontre de futurs dirigeants de la Démocratie chrétienne, parmi lesquels Aldo Moro, avec lequel il entretient des rapports personnels d'amitié.

Primo Minutante et démission forcée de la FUCI

Un an après la signature des accords du Latran, le cardinal Pietro Gasparri abandonne sa charge de secrétaire d'État, poste rapidement pourvu par le cardinal Pacelli, futur Modèle:Souverain2. Ce changement de poste est précédé par un remaniement au sein de la congrégation, et Montini est nommé primo minutante en succession de Domenico Tardini, nommé sous-secrétaire.

Malgré son nouveau poste et l'accroissement de la charge de travail en découlant, Montini continue son apostolat auprès des étudiants de la FUCI.

Néanmoins, le mouvement essuie bientôt de grandes difficultés, et Montini se voit contraint d'en démissionner.

D'une part, la presse fasciste soupçonne la FUCI et autres mouvements catholiques d'être des Modèle:Citation, ce qui conduit Mussolini à interdire aux adhérents du Parti fasciste d'appartenir à tout mouvement d'action catholiqueModèle:Sfn. Des accords sont signés le Modèle:Date entre le Saint-Siège et le gouvernement, dans lesquels l'Église fait de nombreuses concessions, ce que désapprouve Montini.

D'autre part, Montini lui-même doit faire face à plusieurs accusations. Le nouvel aumônier du cercle romain de la FUCI, Ronca, dénonce la circulaire envoyée par Montini (aumônier national) pour Pâques 1931, dans laquelle il critique notamment « l'inutile et malséante multiplicité de candélabres, palmes, fleurs, etc. » qui décore les autels des églises<ref>« G.GN Montini, scritti fucini », Notiziario no 21, juin 1991, Modèle:P..</ref>, ce qui choque plusieurs aumôniers locaux du mouvement. Ensuite, son ouvrage La Via di Cristo (La Voie du Christ) n'obtient que difficilement le nihil obstat de l'évêque de Brescia. Enfin, des rivalités naissent entre la FUCI et les jésuites, qui enseignent à la Grégorienne, l'enseignement des deux mouvements étant en concurrence.

Le Modèle:Date, un article anonyme d'Azione fucina annonce la démission de Montini de sa charge d'aumônier national des associations universitaires catholiques. Beaucoup pensent qu'il s'agit là d'une démission forcée<ref>Modèle:Citation (Modèle:Harvsp).</ref>.

Une fois démis de ses fonctions, Montini consacre son temps, parallèlement au léger travail qu'il exerce à la secrétairerie d'État, à l'enseignement et à l'écriture. Il poursuit en effet son enseignement d'histoire de la diplomatie pontificale à l'université du Latran et assure un cours d'introduction au dogme catholique dans la même université. Il publie en outre La Vie du Christ et une Introduction à l'étude du Christ, et réalise une traduction de La Religion personnelle du père de Grandmaison. L'été 1934 est pour lui l'occasion de voyager en France, en Grande-Bretagne et en Irlande. Il s'éloigne de Rome pendant toute l'année 1935 pour des raisons de santé, et se repose près de sa région natale de Brescia. À son retour, il retourne à son travail à la secrétairerie d'État, sans entrain et avec lassitude.

Substitut aux Affaires ordinaires
Fonctions du substitut
Fichier:Watykan Plac sw Piora kolumnada Berniniego.JPG
Le palais apostolique, nouveau lieu de résidence de Montini.

Lors du consistoire du Modèle:Date, le pape Modèle:Souverain2 crée cardinal Pizzardo. Ce dernier est remplacé aux Affaires extraordinaires par Tardini, lui-même remplacé à sa charge de substitut aux Affaires ordinaires par Montini.

Cette promotion importante, faisant connaître Montini au-delà du Vatican, s'accompagne d'autres promotions annexes : consulteur de la Congrégation consistoriale et consulteur de la Congrégation du Saint-Office. Montini quitte alors le palais du Belvédère pour loger au palais apostolique, sous les bureaux de la secrétairerie d'État. En tant que substitut aux Affaires ordinaires, Montini devient un proche collaborateur du pape et il est chargé des relations du Saint-Siège avec les grands organismes de l'Église ; il peut transmettre des recommandations et des directives de la part de l'autorité supérieure, en plus d'un rôle d'intermédiaire où il fait part notamment du point de vue du Saint-Siège à des personnalités venant le visiter. Sa journée-type commence par une étude des dossiers, puis une réception par le secrétaire d'État Pacelli, avant la réception de cardinaux, évêques ou diplomates lors des audiences qu'il accorde.

Seconde Guerre mondiale

Cependant, la Seconde Guerre mondiale bouscule cette organisation. Montini, présent lors de la signature du [[concordat du 20 juillet 1933|concordat du Modèle:Date-]] entre le Saint-Siège (représenté par Pacelli, le futur pape Modèle:Souverain2) et le Troisième Reich<ref>Montini apparaît sur cette photo, debout au fond à droite.</ref>, est en effet être un témoin privilégié de la guerre et de l'action du Saint-Siège face à celle-ci. Le nazisme, déjà condamné par Modèle:Souverain2 dans l'encyclique Mit brennender Sorge, continue d'inquiéter le Saint-Siège quand l'Allemagne annexe l'Autriche en Modèle:Date, lors de l'Anschluss.

Le Modèle:Date, le pape Modèle:Souverain- meurt ; son successeur, le cardinal Pacelli, est élu le Modèle:Date- suivant et prend le nom de Modèle:Souverain2. Pendant le temps du conclave, Montini veille à l'organisation matérielle des lieux où se réunissent les cardinaux. Une fois élu, Modèle:Souverain- nomme le cardinal Luigi Maglione secrétaire d'État, mais garde les deux substituts. Montini et le pape se voient tous les jours avant la guerre et pendant celle-ci, multipliant les audiences et les productions de documents. En Modèle:Date- et Modèle:Date-, le Modèle:Dr Kirschberg, de Paris, demande à Montini d'attribuer aux juifs d'Europe un territoire en Angola (territoire portugais) pour les préserver des persécutions, mais le projet n'aboutit pasModèle:Sfn.

Dès le début de la guerre, Montini se voit confier la responsabilité du Bureau d'informations, organe de liaison entre les prisonniers de guerre ou internés civils et leurs familles, notamment en donnant à ces dernières des nouvelles des prisonniers par radio. En [[Janvier 1940 (Seconde Guerre mondiale)|Modèle:Date-]], Modèle:Souverain- demande à Montini de diffuser des messages via Radio Vatican pour dénoncer le sort réservé par les nazis au clergé et aux civils polonais. Après l'entrée des Allemands dans Paris le Modèle:Date, Montini adresse un message de soutien à l'abbé Martin, seul Français de son service<ref>Modèle:Citation (Cardinal Jacques Martin, extrait du « Journal » publié dans l'Osservatore romano le Modèle:Date-).</ref>. Outre les activités prenantes du Bureau d'informations, le substitut accorde de nombreuses audiences aux diplomates en visite au Vatican, et participe à la distribution de secours, par l'intermédiaire de la Croix-Rouge, aux prisonniers et aux populations civiles.

Rapidement, Montini est au centre de deux incidents diplomatiques entre l'Italie fasciste et le Saint-Siège. D'une part, fin [[Avril 1941 (Seconde Guerre mondiale)|Modèle:Date-]], il est accusé par le ministre Galeazzo Ciano, gendre de Mussolini, d'avoir diffusé un tract antifasciste à des étudiants romains, mais aucun tract n'est retrouvé ; d'autre part, une note envoyée au Saint-Siège l'accuse d'avoir organisé une réunion antifasciste dans les appartements du Vatican, avec des diplomates étrangers : l'information est vite démentie par le secrétaire d'État.

En [[Novembre 1941 (Seconde Guerre mondiale)|Modèle:Date-]], le substitut préside la nouvelle « Commission pour les secours », chargée d'envoyer des aides financières et des médicaments aux prisonniers, alliés ou non. À partir de 1942, le Saint-Siège est informé du sort réservé aux Juifs d'Europe. Ceux de Slovaquie sont momentanément préservés de la déportation grâce à l'intervention de la secrétairerie d'État<ref>« Actes et Documents du Saint-Siège relatifs à la Seconde Guerre mondiale » (ADSS), Libreria Editrice Vaticana, 1965-1981, Modèle:T., Modèle:P..</ref> mais, très vite, on informe le Saint-Siège des conséquences de ces interventions : le Modèle:Date, le nonce apostolique à Berlin Cesare Orsenigo informe Montini que les démarches tentées en faveur des Juifs Modèle:Citation<ref>Modèle:Ibid., Modèle:P..</ref>. À partir de ce moment, le Saint-Siège, et en particulier le pape Modèle:Souverain2, réagissent discrètement face aux atrocités nazies, de peur des représailles<ref>Père Paolo Dezza, « Le silence de Modèle:Souverain- », La Documentation catholique, juillet 1964, Modèle:Col..</ref>.

À partir de septembre 1942, Montini se trouve au cœur d'un complot visant à renverser Mussolini<ref>Entretien accordé par Marie-José de Belgique au journal La Repùblica le Modèle:Date-.</ref>. La princesse de Piémont, Marie-José de Belgique, épouse du prince-héritier et belle-fille du roi Modèle:Souverain2, est reçue en audience le Modèle:Date par Montini. Elle explique au substitut que le peuple italien est prêt à abandonner le régime fasciste, que des hommes sont prêts à assurer la relève et qu'une paix séparée peut être conclue avec les AlliésModèle:Sfn. Montini, à qui sa fonction permet de rencontrer les diplomates alliés, fait donc part de ce projet aux Alliés, qui font preuve de bonnes dispositions. Néanmoins, ils mettent en œuvre leur propre stratégie : ils commencent par débarquer en Afrique du Nord le Modèle:Date, se rapprochant ainsi de l'Italie. À l'issue du bombardement de Rome par les Alliés le Modèle:Date, Montini accompagne Modèle:Souverain2 dans les rues de la ville afin de prier et de secourir les pauvres. L'approche des Alliés ébranle le gouvernement fasciste ; le Modèle:Date, le Grand Conseil du fascisme vote les pleins pouvoirs au roi Modèle:Souverain2. Le Modèle:Date- au matin, l'un des membres du Conseil qui a voté les pleins pouvoirs, Modèle:Lien, demande à Montini que le Saint-Siège serve d'intermédiaire entre les Alliés et le nouveau gouvernement à venirModèle:Sfn. Le lendemain, le roi demande au maréchal Badoglio de former un ministère et ce dernier fait arrêter Mussolini. Le Modèle:Date, un nouveau bombardement allié survient sur Rome : Montini accompagne à nouveau le pape sur les lieux touchés afin de réconforter la population. Le lendemain, le gouvernement Badoglio proclame Rome « ville ouverte ».

Jusqu'à la fin de la guerre, Montini est témoin des différents événements qui touchent Rome, notamment l'occupation de la ville par les Allemands à partir du Modèle:Date, puis sa libération par les forces alliées le Modèle:Date. Cette guerre est aussi pour lui le temps des épreuves : ses parents meurent en 1943, et plusieurs de ses amis sont déportés dans des camps de concentration ; enfin, son ami Longinotti (qui l'avait fait entrer à l'Académie des nobles ecclésiastiques), meurt dans un accident de voiture en 1944.

Après la guerre

Le secrétaire d'État Luigi Maglione meurt d'une crise cardiaque le Modèle:Date. Le pape Modèle:Souverain2 ne le remplace pas et la fonction de secrétaire d'État reste vacante jusqu'à l'élection de Modèle:Souverain2.

Malgré cela, Montini a un rôle important dans les relations diplomatiques entre le Saint-Siège et les États sortant de la guerre. Bien qu'il n'ait pas pris place dans le dialogue entre Modèle:Souverain2 et le gouvernement français pour remplacer quelques évêques « collaborateurs »<ref>Modèle:Souverain- nomma à contrecœur un nouveau nonce apostolique en France, Roncalli (futur Modèle:Souverain2), le précédent (Valeri) ayant continué sa mission diplomatique à Vichy ; cependant, Modèle:Souverain- refusa de changer les évêques soupçonnés de collaboration, ayant juste accepté la démission de six d'entre eux. Modèle:Cf.Modèle:Harvsp.</ref>, il sert d'intermédiaire entre le pape et Jacques Maritain, nouvel ambassadeur de France près le Saint-Siège, au sujet de la responsabilité du peuple allemand. Modèle:Souverain- avait en effet estimé que le peuple allemand n'était pas collectivement coupable de la Seconde Guerre mondiale, ce à quoi le philosophe Jacques Maritain répondait que le peuple allemand était responsable comme peuple. L'ambassadeur français insiste aussi auprès de Montini pour que Modèle:Souverain- renouvelle son soutien au peuple juif en faisant une déclaration solennelle de compassion en faveur des victimes de la Shoah. Au sujet des pays d'Europe de l'Est soumis au régime soviétique, Montini adresse aux diplomates occidentaux plusieurs rapports sur la situation de ces pays. Il continue d'œuvrer au sein du Bureau d'informations en faveur des prisonniers libérés et des nouveaux prisonniers que l'épuration a créé. De plus, il se charge de la création d'un service d'assistance aux émigrés à la fin de l'année 1946, pour venir en aide aux populations italiennes, allemandes et polonaises contraintes de quitter leur territoire du fait des nouvelles frontières dessinées.

Parallèlement au devenir de l'Europe d'après-guerre, Montini a un rôle déterminant dans l'évolution politique de l'Italie, jusque dans les années 1950. Face à la Démocratie chrétienne dirigée par Alcide De Gasperi, d'autres partis dits chrétiens apparaissent, notamment à gauche. Montini refuse un tel pluralisme et Démocratie chrétienne se trouve seule à la tête du gouvernement italien, les autres partis ne recevant pas le soutien de l'Église. Lors de l'élaboration de la Constitution de l'Italie faisant suite au référendum du Modèle:Date, Montini insiste pour que les accords du Latran soient inscrits dans le texte constitutionnel. Lors de la signature du traité de l'Atlantique nord en 1949, il se prononce pour l'adhésion de l'Italie à l'OTAN, exprimant ainsi sa propre volonté et celle de Modèle:Souverain-. Concernant les syndicats, il inspire la création des Associations chrétiennes des travailleurs italiens (ACLI). Il promeut en même temps la création de syndicats indépendants de l'Église catholique.

Le bras droit de Modèle:Souverain-

Le pape Modèle:Souverain2 n'ayant pas pris de secrétaire d'État depuis la mort de Luigi Maglione, Montini devient donc le subalterne direct du Saint-Père aux affaires ordinaires. Partant, il rédige ou signe pour le pape un grand nombre de discours, messages ou allocutions à des organisations, personnalités ou pèlerins de passage au Vatican. En outre, il aide le souverain pontife dans la rédaction des encycliques et autres grands textes pontificaux. Par exemple, à Frédéric Joliot-Curie qui demande au pape d'intervenir pour inciter les pays à réduire leur armement, Montini répond que la véritable paix a sa source Modèle:Citation Autre exemple : quand l'archevêque orthodoxe d'Athènes Modèle:Souverain2 demande au pape de venir à une célébration pour l'occasion du {{#ifeq:centenaire | s | Modèle:Siècle | XIXe{{#if:centenaire| centenaire }} }} de l'arrivée de saint Paul en Grèce, c'est encore Montini qui décline l'invitation.

Pour autant, ces décisions ne reflètent pas toujours la personnalité du substitut lui-même. Ce dernier est réputé pour être ouvert d'esprit, et les théologiens condamnés par le Saint-Office ou en passe de l'être viennent d'abord se référer à Montini avant d'aller voir le pape. Un adage se forme ainsi dans les milieux ecclésiastiques : Modèle:Citation Un exemple permet de mieux comprendre le rôle d'intermédiaire joué par le substitut : le père Yves Congar et le père Féret publient dans La Maison-Dieu un article critiquant la nouvelle traduction latine du psautier engagée par Modèle:Souverain-. Recevant le père Congar le Modèle:Date-, Montini dialogue avec lui sur ces critiques puis sur les thèses d'avant-guerre du père relatives à l'œcuménisme, jugées suspectes par Rome<ref>Yves Congar, Journal d'un théologien (1946-1956), éd. Cerf, 2000, Modèle:P..</ref>. Montini transmet aux dicastères compétents des dossiers, envoyés par le père Congar, sur l'œcuménisme. Montini apporte aussi son soutien au père Henri de Lubac, théologien controversé depuis son ouvrage Surnaturel. En 1948, il réussit à convaincre Modèle:Souverain- de recevoir en audience Bruno de Solages, recteur de l'Institut catholique de Toulouse, suspecté d'approuver les idées du père Teilhard de Chardin. Le Modèle:Date- de la même année, il épargne de l'Index le livre de Maxence Van der Meersch, La Petite Sainte Thérèse. Puis, en Modèle:Date-, il reçoit le frère Roger Schutz et Max Thurian, responsables de la Communauté de Taizé, pour entamer avec eux un dialogue œcuménique et préparer leur audience prochaine avec le pape.

En 1950, Modèle:Souverain2 charge Montini de la préparation matérielle de l'Année sainte : calendrier des pèlerinages nationaux et des audiences publiques, et possibilités d'hébergement notamment. Quelques jours avant l'ouverture de cette Année sainte, il anime une conférence à Rome devant les autorités civiles et politiques de la capitale, visant à présenter ladite année. L'assistance admire le prélat et d'aucuns y voient déjà un futur pape<ref>Modèle:Citation (rapport de Wladimir d'Ormesson à Robert Schuman en date du Modèle:Date-, Archives historiques du ministère des Relations extérieures, Europe/Saint-Siège, 540, f. 190).</ref>.

1950 est aussi l'année de la publication de l'encyclique Humani Generis, dans laquelle le pape dénonce notamment Modèle:Citation<ref>Texte de l'encyclique sur le site du Vatican. Consulté le 3 août 2009.</ref>. Montini relativise la portée du texte en confiant à son ami Jean Guitton que le pape ne dénonce pas des erreurs mais seulement des opinions pouvant aboutir à des erreurs<ref>Modèle:Citation (Jean Guitton, Dialogues avec Modèle:Souverain-, Modèle:P.).</ref>.

Autre grand fait majeur pour l'Église en cette même année : la proclamation du dogme de l'Assomption le Modèle:Date-. Les protestants s'insurgent contre cette proclamation car elle attribue un privilège supplémentaire à la Vierge Marie qui n'est pas attesté historiquement et, aussi, elle engage l'infaillibilité du pape, notion que les protestants refusent également. Recevant Roger Schutz et Max Thurian au Vatican, Montini leur fait part de son souhait d'une Modèle:Citation<ref>Max Thurian, Modèle:Souverain- et les observateurs au concile, Edizioni Studium, Rome, 1989, Modèle:P..</ref>.

Montini reçoit beaucoup de prélats et de diplomates au Vatican. Parmi ceux-ci, dom Hélder Câmara avec qui il évoque la création d'une conférence épiscopale pour le Brésil. Enfin, le substitut effectue un voyage au Canada et aux États-Unis en 1951, où il rencontre notamment Francis Spellman, archevêque de New York.

Pro-secrétaire d'État
Refus présumé d'une promotion cardinalice

En Modèle:Date-, Montini et Tardini obtiennent le titre de pro-secrétaires d'État, distinction purement honorifique. Lors du consistoire du Modèle:Date- suivant, Modèle:Souverain2 annonce aux nouveaux cardinaux qu'il les a nommés pro-secrétaires d'État car ils ont refusé la barrette de cardinal<ref>Modèle:Citation (discours de Modèle:Souverain- aux cardinaux lors du consistoire du Modèle:Date-).</ref>.

Selon certains, Modèle:Souverain2 lui aurait « suggéré » de renoncer à cette promotion, probablement parce qu'il ne voulait pas de lui comme successeur<ref>J. d'Hospital, Trois papes au tournant de l'histoire, 1969.</ref>. Quelques auteurs, dont Jean Guitton, l'ont en effet affirmé. Le philosophe et ami de Montini dira plusieurs décennies plus tard : Modèle:Citation Plusieurs prises de position politiques lui sont en effet reprochées au sein même de la secrétairerie d'État, comme l'unité des catholiques dans la Démocratie chrétienne ou encore l'hostilité à la création d'un syndicat catholique. De plus, il adopte des positions différentes du Saint-Siège, quand il défend sans ambigüité le livre Vraie et Fausse Réforme de l'Église d'Yves Congar<ref>En 1952, le Saint-Office demande au père Congar de soumettre tous ses écrits futurs au maître général des Dominicains, ce que Montini considère auprès de Wladimir d'Ormesson comme une Modèle:Citation (Modèle:Harvsp).</ref> ou encore quand il dit à Marcel Lefebvre que l'Église ne doit pas condamner Réarmement moral<ref>Lefebvre, alors délégué apostolique pour l'Afrique francophone, alla voir Montini pour qu'une condamnation officielle soit portée par le Saint-Office contre le mouvement. Montini lui répondit Modèle:Citation (conférence de Lefebvre du Modèle:Date-).</ref>, organisation pourtant critiquée par le Saint-Office en 1955. Enfin, quand Alcide de Gasperi était président du Conseil, Montini l'encouragea discrètement, en contradiction avec les instructions de Modèle:Souverain2, à se rapprocher du Parti Socialiste Italien, dirigé par Pietro Nenni, pour éloigner ce dernier des communistes. Le théologien jésuite Alighiero Tondi compromis dans une affaire d'espionnage soviétique au Vatican en 1953 fut le secrétaire de Montini<ref>Pierre de Villemarest, L’Espionnage soviétique en France, 1944, 1969 Modèle:P.171, 172.</ref>.

Malgré tout cela, Tardini, substitut aux Affaires extraordinaires, affirma plus tard que Montini et lui ont refusé la barrette rouge quand Modèle:Souverain- la leur proposa en Modèle:Date-<ref>Cardinal Tardini, Modèle:Souverain-, Fleurus, 1961, Modèle:P..</ref>. Pourtant, ils l'accepteront tous les deux dès le premier consistoire de Modèle:Souverain2 le Modèle:Date.

L'affaire des prêtres-ouvriers

Modèle:Article détaillé L'année 1953 est aussi pour l'Église l'occasion d'interdire progressivement l'apostolat des prêtres-ouvriers dans les usines, ceux-ci étant suspectés d'être trop politisés et de se situer dans une mouvance marxiste<ref>Montini affirma : Modèle:Citation (François Leprieur, Quand Rome condamne. Dominicains et prêtres ouvriers, Plon/Cerf, 1969, Modèle:P.).</ref>. En juillet, le cardinal Giuseppe Pizzardo (préfet de la Congrégation des séminaires) interdit aux séminaristes d'effectuer des stages dans des usines ; en août, interdiction est faite aux « religieux-ouvriers » de fréquenter les usines ; en septembre enfin, le nonce à Paris, Roncalli, (futur Modèle:Souverain2) demande aux évêques français d'interdire l'expérience des prêtres-ouvriers en France. Dans toutes ces condamnations, Montini approuve le Saint-Siège et justifie ses décisions. Néanmoins en 1965, devenu pape, il rétablira l'expérience des prêtres-ouvriers.

Archevêque de Milan (1954-1963)

Une nomination mal ressentie

Fichier:MailaenderDom.jpg
Le dôme de Milan.

Le cardinal Schuster, archevêque de Milan depuis le Modèle:Date-, meurt le Modèle:Date-. Peu de temps après, Modèle:Souverain2 annonce à Montini qu'il songe à le nommer à cette fonction.

Bien que le siège archiépiscopal de Milan soit considéré comme illustre, Montini ressent cette nomination comme une sanction<ref>(Modèle:Citation Giorgio Montini, « Mon oncle le pape » dans La Documentation catholique du Modèle:Date-).</ref>. Il souffre qu'on l'éloigne ainsi de Rome. Plusieurs raisons ont été avancées pour tenter d'expliquer cette nomination : Modèle:Souverain-, ne voyant pas Montini devenir pape, souhaitait l'éloigner du Vatican ; Montini s'écarte de la tradition de l'intransigeantisme ; Montini serait entré en contact, à l'insu du pape, avec les autorités soviétiques pour améliorer les relations entre l'URSS et le Vatican, ce qui aurait scandalisé Modèle:Souverain- et l'aurait incité à éloigner son pro-secrétaire d'État<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Cependant, le siège de Milan est cardinalice, et même « papable » : Modèle:Souverain- venait de Milan. En lui donnant l'expérience pastorale du plus gros archevêché d'Italie, Modèle:Souverain- compense partiellement son refus de créer cardinal celui qui va devenir l'un des principaux candidats à sa succession, immédiate ou non.

Quoi qu'il en soit, le futur évêque se prépare à sa nouvelle charge, et reçoit dès le mois de Modèle:Date- l'évêque auxiliaire et le vicaire général de l'archidiocèse de Milan. Et le Modèle:Date-, Montini fait ses adieux aux membres du corps diplomatique du Saint-Siège.

La consécration épiscopale a lieu le Modèle:Date en la basilique Saint-Pierre. Modèle:Souverain-, malade, ne peut procéder lui-même au sacre. Le cardinal Eugène Tisserant est donc le principal consécrateur du nouvel évêque ; il est secondé par Modèle:Lien et Modèle:Lien. Le pape a néanmoins enregistré un message qui est diffusé lors de la cérémonie, dans lequel il adresse sa bénédiction à son Modèle:Citation<ref>Cité par Modèle:Harvsp.</ref>.

Montini est amené à choisir son blason<ref group=note>Les armes de sa famille représentent trois fleurs de lys au-dessus de six monts superposés.</ref> et sa devise épiscopale « Modèle:Latin » (« Au nom du Seigneur »)<ref group="note">Et non Modèle:Latin (« avec Lui à la Montagne »), comme il avait souhaité dans un premier temps.</ref>.

Arrivée dans le diocèse

Montini part de Rome le Modèle:Date- pour son nouveau diocèse, après avoir dit la Messe à l'autel saint Modèle:Souverain- dans la basilique Saint-Pierre. Il prend le train jusqu'à la ville de Lodi, où il est reçu par l'évêque du lieu et le vicaire général de Milan. Puis, se rendant à Milan en voiture, le nouvel archevêque descend du véhicule et embrasse le sol de son nouveau diocèse.

Le Modèle:Date- suivant, jour de l'Épiphanie, Montini fait son entrée officielle à Milan devant une foule nombreuse et les autorités civiles et religieuses de la ville. Debout dans une voiture précédant une file de véhicules officiels, l'archevêque bénit ses fidèles à travers les rues de la ville. Arrivé au dôme de Milan, il prononce un discours mêlant esprit de tradition (Modèle:Citation) et esprit d'ouverture (il faut œuvrer à la Modèle:Citation).

Grands traits de l'épiscopat

Tâches de l'archevêque

Le diocèse de Milan, le plus important d'Italie avec plus de trois millions d'habitants, est en proie à la déchristianisation et à la libéralisation des mœurs. Le nouvel évêque prend donc la charge d'un diocèse difficile à gérer, lui qui n'a jamais eu à diriger de paroisse en tant que prêtre.

Montini se constitue progressivement un cercle restreint de clercs qui seront aussi ses conseillers, notamment le supérieur du séminaire de Milan qu'il reçoit tous les mercredis. Puis, très vite, le prélat s'implique totalement dans la vie politique et sociale de son diocèse : visite de la Foire internationale de Milan en Modèle:Date-<ref group="note">Montini est ainsi le premier archevêque à visiter les stands de ladite foire ; il invitera peu de temps après les exposants à une messe au Duomo. Ces visites et ces messes seront renouvelées tous les ans.</ref>, visite des hôpitaux, des usines, des paroisses et des communautés religieuses de son archevêché.

L'archevêque s'implique aussi dans la construction de nouvelles églises : à son départ en 1963, il a fait construire soixante-douze églises, et mis une vingtaine en chantier. C'est pour lui l'occasion d'inviter les artistes contemporains à créer pour l'Église. Il reconfigure les paroisses, incitant les curés à y inclure des salles de spectacles et des équipements sportifs. Il crée des mouvements pastoraux comme un bureau d'études promouvant de nouvelles méthodes de catéchèse et éditant des manuels de liturgie ; un « Office pastoral social » pour insérer les immigrants dans les églises ; et enfin, un « Office d'assistance sociale » distribuant des secours aux nécessiteux.

L'intensité de ces activités fragilisant davantage sa santé, l'archevêque obtient la nomination de deux nouveaux évêques auxiliaires pour l'aider dans sa tâche<ref group=note>Modèle:Lien, l'un de ses consécrateurs, était déjà à ce poste, ce qui augmente le nombre d'évêques auxiliaires à trois.</ref> : Sergio Pignedoli et Schiavini.

Il continue à recevoir Roger Schutz, Max Thurian et des ecclésiastiques anglicans, ainsi que des évêques avec qui il jouera plus tard un grand rôle pendant le Concile, tels Maurice Roy (archevêque de Québec) ou encore Léon-Joseph Suenens (évêque auxiliaire de Malines). Politiquement, il prend position contre l'ouverture à gauche de la Démocratie chrétienne, dont le secrétaire élu en 1959 était Aldo Moro.

Selon son ami Jean Guitton, Montini était triste et Modèle:Citation, éloigné de Rome et des affaires du Saint-Siège où il avait travaillé pendant Modèle:Unité.

La mission de Milan (novembre 1957)

Peu après son installation, l'archevêque émet l'idée d'une grande mission diocésaine lors d'une réunion avec des prêtres. Cette mission, limitée à la seule ville de Milan, a pour but d'aller vers tous ceux qui sont éloignés de l'Église, les Modèle:Citation.

Le projet est annoncé officiellement au début de l'année 1956, le jour de l'Épiphanie<ref group=note>Quelques jours avant, dans la nuit du Modèle:Date- au Modèle:Date-, une bombe explosa sous les fenêtres de l'archevêché, n'occasionnant que des dégâts matériels. Il s'agit d'un acte isolé et non d'une contestation de la politique ecclésiale du prélat.</ref>. Pendant plusieurs mois, de multiples réunions sont organisées et des livres de chants et de prières pour la famille sont édités.

La mission se déroule durant vingt jours, du Modèle:Date- au Modèle:Date-. L'événement est considérable : deux cardinaux (Giuseppe Siri et Giacomo Lercaro), vingt-quatre archevêques et évêques, plus d'un millier de prêtres et religieux<ref>Charles Journet, le père Bevilacqua et don Primo Mazzolari, récemment condamné par le Saint-Office, font aussi partie de la mission.</ref> sont mobilisés pour prêcher dans les lieux de la ville. Églises, places publiques, magasins, usines, hôpitaux, écoles et administrations profitent des prédications toutes construites sur le thème Modèle:Citation. Montini insiste pour que la mission n'offense personne et s'ouvre à tous les Milanais. Il utilise tous les moyens modernes (hélicoptère…).

Les fruits de la Mission seront pourtant médiocres car, après une courte ferveur, la situation religieuse et Modèle:Pas clair de la ville va en se dégradant. Montini déclarera plus tard lors d'un synode diocésain : Modèle:Citation

Centenaire des apparitions de Lourdes

Pour fêter les cent ans des apparitions mariales de Lourdes, le prélat organise un pèlerinage sur ce lieu avec Modèle:Nb de son diocèse, du Modèle:Date- au Modèle:Date. Ils rendent grâce ensemble pour les fruits de la Mission de Milan. Montini fait deux retraites le mois d'août suivant, dans l'abbaye d'Einsiedeln puis dans celle d'Engelberg en Suisse.

Cardinal

Mort de Modèle:Souverain- et élection de Modèle:Souverain-
Fichier:Pope John XXIII, 1958–1963.jpg
Le pape Modèle:Souverain2.

Le pape Modèle:Souverain2 meurt le Modèle:Date à Castel Gandolfo, après trois jours d'agonie. Depuis son ordination épiscopale, Montini ne l'avait vu qu'à quelques audiences publiques mais jamais personnellement. En se recueillant devant la dépouille du pape le Modèle:Date-, le prélat aurait murmuré Modèle:CitationModèle:Sfn.

Bien que Montini ne soit pas cardinal, certains envisagent quand même son élection au trône de saint Pierre, ce qui est canoniquement possible mais ne s'était pas produit depuis l'élection d'Modèle:Souverain2 en 1378. Certains cardinaux, dont Giuseppe Siri, s'y opposent néanmoins farouchementModèle:Sfn.

Le conclave de 1958 s'ouvre le Modèle:Date- et, après deux jours et dix scrutins infructueux, le cardinal Roncalli est élu le Modèle:Date- et prend le nom de Modèle:Souverain2. Le patriarche de Venise est un ancien diplomate du Vatican en Bulgarie, en Turquie et en France, qui avait été en contact direct avec Montini, dès le début de sa carrière, et qui en est proche.

Le consistoire du Modèle:Date-
Fichier:Coat of arms of Giovanni Battista Montini.svg
Armoiries du cardinal Montini.

Peu de temps avant son couronnement du Modèle:Date, Modèle:Souverain2 écrit à Montini pour l'informer qu'il sera très bientôt créé cardinal, avec notamment Domenico Tardini (nouveau secrétaire d'État), pour réparer ce que l'archevêque ressent encore comme une injustice de la part de Modèle:Souverain-. L'annonce de la nomination de Modèle:Unité cardinaux devient officielle le Modèle:Date- suivant.

Montini est finalement nommé cardinal-prêtre au titre de Santi Silvestro e Martino ai Monti lors du consistoire du Modèle:Date-.

Début du concile Modèle:Nobr rom

Modèle:Article détaillé

Préparation du concile

Le Modèle:Date-, Modèle:Souverain2 annonce officiellement son intention de procéder à un concile œcuménique, afin de prolonger les travaux du [[Ier concile œcuménique du Vatican|concile Modèle:Nobr rom]], interrompu en 1870. Le lendemain, Montini adresse un communiqué à ses diocésains en affirmant que ce concile est un Modèle:Citation.

Le Modèle:Date- de la même année est créée une commission antépréparatoire au concile, dirigée par le secrétaire d'État Domenico Tardini, afin tout d'abord de recueillir les vœux des évêques du monde entier sur les sujets à débattre au concile. Parmi toutes les réponses recueillies, reviennent régulièrement une proclamation d'un dogme de la médiation de la Vierge Marie, la condamnation du communisme et l'instauration de la langue vernaculaire dans la liturgie. Montini, interrogé en tant qu'archevêque de Milan, propose lui aussi l'instauration de la langue vernaculaire, mais ne souhaite aucune proclamation de dogme ni aucune condamnation de doctrines dangereuses. Il propose en outre, pour préparer le concile, des réunions contradictoires entre catholiques, protestants et orthodoxes.

Le Modèle:Date- sont créées dix commissions préparatoires chargées de rédiger des schémas, textes qui seront soumis au vote des évêques lors des sessions du concile. Parmi ces dix commissions, la commission théologique, celle de la liturgie et celle des missions. Trois secrétariats y sont adjoints : secrétariat pour les questions concernant la presse, secrétariat technique et administratif, ainsi que secrétariat pour l'unité des chrétiens. C'est le pape qui préside la commission centrale, chargée de superviser l'ensemble des organismes.

Chaque commission est présidée par un cardinal, composée de plusieurs évêques, prêtres ou religieux compétents dans la matière concernée, et corroborée par des experts (« consulteurs ») à qui l'on pouvait faire appel pour divers conseils. Jusqu'en Modèle:Date-, ces commissions tiennent des sessions puis soumettent leurs travaux à l'approbation de la commission centrale. Montini ne fait partie d'aucune de ces commissions mais des proches, dont son théologien privé don Carlo Colombo, en font partie et peuvent ainsi le tenir informé de l'évolution des travaux. Le cardinal organise néanmoins plusieurs sessions d'études dans son propre diocèse, où il montre un fervent optimisme, expliquant que ce concile, Modèle:CitationModèle:Sfn.

À la fin de l'année 1961, Modèle:Souverain- nomme le cardinal Montini membre de la commission centrale. L'archevêque y prend la parole une soixantaine de fois durant les cinq sessions qui se tiennent avant l'ouverture du concile, refusant la proclamation d'un dogme de la médiation de la Vierge Marie, ou encore se prononçant pour l'abolition de la censure<ref group="note">Le fameux Index ou Index librorum prohibitorum qu'il abrogera en 1966.</ref>. De plus, il se prononce en faveur de la liberté religieuse définie comme un droit que l'homme a, par sa nature même. Recevant quelques membres de la commission préparatoire de la liturgie, le cardinal prend position pour l'emploi de la langue vernaculaire (tout en conservant le latin pour le canon de la Messe)<ref>P.-M. Gy, « Modèle:Mgr et la réforme liturgique de Modèle:Nobr rom », dans Revue des sciences philosophiques et théologiques, avril 1985, Modèle:P..</ref>.

L'ouverture du concile est fixée au Modèle:Date-, trop tôt selon le cardinal Montini<ref>Cardinal G. Colombo, Ricordando GB Montini, Istituto Modèle:Souverain-, Rome, 1989, Modèle:P..</ref> ; en effet, beaucoup de textes vont être proposés à la discussion des évêques, et aucun plan d'ensemble n'est prévu.

Première session
Fichier:Second Vatican Council by Lothar Wolleh 005 – unframed.jpg
Le concile Modèle:Nobr rom photographié par Lothar Wolleh.

Le concile [[IIe concile œcuménique du Vatican|Modèle:Nobr rom]] s'ouvre à Rome le Modèle:Date- ; plus de Modèle:Nb et supérieurs d'ordres religieux du monde entier, ainsi qu'une trentaine d'observateurs non catholiques, se rassemblent pour l'occasion dans la basilique Saint-Pierre. Montini y est présent, et il a fait inviter son ami Jean Guitton parmi les observateurs.

Montini, que Modèle:Souverain2 a pris soin de loger dans une maison attenante à la basilique, est resté très discret durant cette première session. Il ne prend en effet la parole qu'à deux reprises (en latin, comme l'exige le règlement). Le Modèle:Date- d'une part, pour défendre le schéma sur la liturgie qui est proposé au vote, en rassurant les évêques que les dispositions du texte inquiètent. D'autre part, il intervient dans les débats le Modèle:Date- : il y appuie la proposition du cardinal Léon-Joseph Suenens qui, deux jours auparavant, avait émis le souhait que la deuxième session ait pour thème l'Église. Il demande en outre au pape le Modèle:Date-, en compagnie des cardinaux Albert Meyer et Paul-Émile Léger, de retirer le texte sur la Révélation car il estime que ce schéma offre trop peu d'ouverture à l'égard des non-catholiques.

De manière générale, Montini déplore que le concile ne suive pas de plan précis. Dans une lettre adressée au cardinal Amleto Cicognani<ref>Publiée dans le périodique Notiziario no 7, Modèle:P..</ref>, il propose que le concile suive trois sessions : la première aurait pour but de définir l'Église, la deuxième les fonctions de l'Église (liturgie, morale et missions), et la troisième les relations entre l'Église et le monde (œcuménisme, dialogue interreligieux et relation avec les États). Dans le journal catholique de Milan, l'archevêque publie des Lettres du concile dans lesquelles il résume les travaux conciliaires. À ce titre, il se plaint que les schémas proposés manquent de cohérence et que les pères conciliaires prennent trop souvent la parole.

Les Modèle:Date- et Modèle:Date-, la voix de Montini est écoutée : Modèle:Souverain- proclame la création d'une commission de coordination ayant pour but de relier les autres commissions entre elles ; elle est composée de cinq cardinaux : Léon-Joseph Suenens, Paul-Émile Léger, Giacomo Lercaro, Julius Döpfner et Giovanni Battista Montini. De plus, le pape réduit le nombre des schémas de 70 à 17.

Voyages et autres activités

Fichier:Cardenal Montini.jpg
Le cardinal Montini.

Montini, outre ses activités au concile et à Milan, prend des positions publiques et fait des voyages qui en font un papabile de plus en plus vraisemblable après Modèle:Souverain-. Il donne ainsi une image de modernité ouverte sur le monde tout en maintenant une position morale stricte.

Voyages

Parmi ses prises de positions, on peut noter la condamnation assez ferme de La dolce vita de Federico Fellini, dans le cadre d'une polémique interne entre les jésuites et le conservateur Siri, polémique et interdiction qui aurait contribué paradoxalement au succès du film<ref>Simonetta Greggio, Dolce vita 1959-1979, Stock 2010.</ref>.

Pape (1963-1978)

Conclave de 1963

Modèle:Article détaillé Modèle:Souverain2 meurt le Modèle:Date, à l’âge de 81 ans. Dans l'éloge funèbre qu'il prononce dans la cathédrale de Milan le Modèle:Date- suivant, Montini exprime son admiration face au pape disparu, attestant que Modèle:Citation. Le Modèle:Date-, la veille de partir au conclave, Montini écrit au père Bevilacqua qu'il faut maintenant à l'Église Modèle:Citation, mais précise de suite Modèle:Citation<ref>Lettre du Modèle:Date- publiée dans Notiziario, no 3, mai 1981, Modèle:P..</ref>.

Montini part pour le conclave le Modèle:Date- : il loge d'abord chez les sœurs de Marie-Enfant puis à Castel Gandolfo. Le Modèle:Date-, il célèbre la messe à l'abbaye Sainte-Priscille.

Fichier:Election of Pope Paul VI.jpg
Première apparition de Modèle:Souverain- au balcon après l'annonce de son élection le Modèle:Date-.

Le conclave qui va élire le successeur de Modèle:Souverain2 s'ouvre dans l'après-midi du Modèle:Date-, dans la chapelle Sixtine. Avec Modèle:Unité présents, c'est à l'époque le conclave qui réunit le plus grand nombre d'électeurs de l'histoire.

Le premier scrutin commence le lendemain, Modèle:Date-. Pour être élu, le futur pape doit recevoir au moins Modèle:Unité en sa faveur. Les favoris, papables, sont les cardinaux Montini, Lercaro et Siri.

Après cinq scrutins, le cardinal Montini est élu pape au sixième tour, le Modèle:Date, avec quelque Modèle:Unité : il a Modèle:Unité. Il devance les cardinaux Siri, Lercaro, Antoniutti, Agagianian et Suenens. Il était pressenti favori par tous à tel point que le journal La Croix publia son édition spéciale sur sa nomination quelques minutes à peine après l'annonce officielle.

Au cardinal doyen (Eugène Tisserant) qui lui demande s'il accepte la lourde charge qui lui est confiée, Montini répond Modèle:Citation étrangère (Modèle:Citation), reprenant ainsi sa devise épiscopale. À la question portant sur le nom choisi, il répond Modèle:Citation étrangère (Modèle:Citation) : le nouveau pape se nomme donc Modèle:Souverain-, en hommage à saint Paul et Modèle:Souverain2, pape qui avait mis en œuvre les décisions du concile de Trente et canonisa Charles Borromée.

Vers midi, le cardinal Ottaviani annonce l'élection du nouveau pape à la foule massée place Saint-Pierre. Selon la formule rituelle, il prononce ces mots : Modèle:Citation étrangère<ref>Journal radiodiffusé du 21 juin 1963 de France Inter (archive INA).</ref> (Je vous annonce une grande joie, nous avons un pape).

Quelques instants plus tard, le nouveau pape apparaît à la loggia de la basilique Saint-Pierre : il y donne sa première bénédiction Urbi et Orbi, mais ne prend pas la parole.

Installation du nouveau pape

[[Fichier:PaulVITiara1.jpg|thumb|La [[tiare de Paul VI|tiare de Modèle:Souverain-]], exposée à Washington depuis 1968.]] Après son apparition place Saint-Pierre, le nouveau pape retourne parmi les cardinaux et partage un banquet avec eux, en prenant la même place que pendant le conclave<ref>Les détails concernant les premiers jours du pontificat sont principalement tirés du livre Modèle:Harvsp.</ref>.

Le lendemain, il prend possession des appartements pontificaux, aux deuxième et troisième étages du palais du Vatican. Dès les mois suivants, il y ordonne d'importants travaux (entre autres : remplacement des meubles dorés par un mobilier au design moderne ; mise en place d'œuvres d'art contemporain dans les musées du Vatican<ref group=note>Par exemple des œuvres de Georges Rouault, Salvador Dalí, Francis Bacon, Giorgio De Chirico, Lucio Fontana, Alberto Burri ou encore Marc Chagall</ref>,<ref>Caroline Pigozzi, « Visite privée au Vatican », Paris Match, semaine du 2 au 9 janvier 2018, Modèle:P..</ref> ; rénovation de la chapelle Pauline ; aménagement d'une terrasse sur le toit du palais pour sa promenade quotidienne, avec installation d'un ascenseur). Le premier soir où il loge dans ses appartements, il se plaint d'être gêné par le bruissement des fontaines de la place Saint-Pierre. Sous son pontificat, elles seront coupées tous les soirs à partir de Modèle:Heure puis remises en fonction le matin.

Le Modèle:Date-, lendemain de son élection, le pape s'adresse aux cardinaux réunis dans la chapelle Sixtine dans un message retransmis par Radio Vatican. Il affirme les principaux objectifs de son pontificat : reprendre le [[IIe concile œcuménique du Vatican|concile Modèle:Nobr rom]] (Modèle:Citation), œuvrer à la paix entre les peuples et à l'unité des chrétiens.

Le Modèle:Date- a lieu le couronnement de Modèle:Souverain-. Pour la première fois dans l'histoire de la papauté, la cérémonie se déroule à l'extérieur de la basilique Saint-Pierre, en raison de l'affluence prévue<ref group=note>Jusqu'en date de 2009, les papes suivants ont tous été couronnés à cet endroit.</ref>. Une centaine d'États sont représentés par leur souverain ou chef d'État. Le pape arrive en sedia gestatoria. Au cours d'une longue cérémonie, l'épître et l'évangile sont chantés en latin puis en grec, puis Modèle:Souverain- fait une allocution au cours de laquelle il parle en neuf langues<ref>Modèle:Article</ref>. Il y déclare notamment : Modèle:Citation<ref>Cité par Modèle:Harvsp.</ref>.

Après cette allocution, le cardinal Ottaviani, protodiacre, pose sur la tête du souverain pontife la tiare qui a été dessinée selon les indications du nouveau pape : simple et fuselée. Modèle:Souverain- aura été le dernier pape à porter la tiare, son successeur Modèle:Souverain2 la refusera.

Le pape du concile

Reprise annoncée du concile

Le Modèle:Date-, le secrétaire d'État Amleto Cicognani annonce que le concile reprendra le Modèle:Date-. Pour préparer cette reprise, Modèle:Souverain- réunit à deux reprises la commission de coordination, les Modèle:Date- et le Modèle:Date-. Il approuve l'idée d'organiser les sessions selon un plan précis, confirme le cardinal Suenens en tant que légat au sein du concile<ref group=note>C'est le représentant personnel du pape au concile, chose que Modèle:Souverain- avait annoncée au cardinal dès le Modèle:Date-.</ref>, et émet le souhait d'unifier les tendances traditionalistes et progressistes. Lors du mois d'Modèle:Date- qu'il passe à Castel Gandolfo, le nouveau pape s'adonne aux derniers préparatifs de la reprise du concile : élargissement du conseil de présidence à douze membres (trois nouveaux membres nommés : les cardinaux Albert Meyer, Giuseppe Siri et Stefan Wyszyński) et nomination de quatre modérateurs chargés de diriger les travaux des congrégations générales (les cardinaux Julius August Döpfner, Giacomo Lercaro, Léon-Joseph Suenens et Modèle:Souverain3).

Il précise ses intentions pour le [[IIe concile du Vatican|{{#ifeq:concile | s | Modèle:Siècle | IIe{{#if:concile| concile }} }} du Vatican]] dans un discours du Modèle:Date- : Modèle:Citation

Enfin, le Modèle:Date-, il s'adresse à la Curie romaine et lui annonce deux projets de réforme : création d'un conseil d'évêques du monde entier en qualité de membres dans les congrégations de la Curie romaine (futur motu proprio Pro comperto sane du Modèle:Date-) et réforme générale de la Curie romaine (futur Règlement général de la Curie romaine du Modèle:Date-).

Suite et fin des sessions du concile

[[Fichier:Second Vatican Council by Lothar Wolleh 001.jpg|gauche|thumb|Le pape Modèle:Souverain- lors du [[IIe concile œcuménique du Vatican|concile Modèle:Nobr rom]], photographié par Lothar Wolleh.]] La deuxième session du concile s'ouvre le Modèle:Date-. Encore peu d'évêques des pays communistes sont présents à cette session. En revanche, nombreux sont les observateurs non catholiques et laïcs. Parmi ces derniers, outre Jean Guitton déjà présent lors de la première session, assistent désormais douze autres laïcs du monde entier (dirigeants d'organisations catholiques internationales). Ces observateurs prennent part à la rédaction de certains textes. La presse est aussi plus largement informée des déroulements de la session, une conférence de presse étant organisée quotidiennement.

Dans le discours d'ouverture de cette deuxième session, le pape réaffirme la vérité de la foi catholique mais invite en même temps à reconnaître les Modèle:Citation qu'ont gardées les Modèle:Citation ; il affirme aussi que l'Église doit demander pardon pour les offenses qu'elle a commises dans le passé.

Plusieurs schémas y sont discutés, modifiés et renvoyés devant les commissions compétentes : le schéma sur l'Église, où a été âprement discutée la thèse de la primauté du pape ou à l'inverse celle de la collégialité des évêques ; le schéma sur la Vierge Marie, qui ne fut finalement qu'un chapitre à l'intérieur du schéma sur l'Église, et où la qualité de « Marie médiatrice de toutes grâces » ne fut pas adoptée. En outre, est discutée la question de la collégialité des évêques et les questions sur l'œcuménisme commencent à jaillir.

Lors de la clôture de cette session le Modèle:Date-, Modèle:Souverain- promulgue deux textes : le décret Inter Mirifica sur les moyens de communication sociale, et la constitution Sacrosanctum Concilium sur la liturgie. Enfin, le pape annonce solennellement qu'il accomplira son premier voyage à l'étranger en janvier suivant : un pèlerinage en Terre sainte. Cette annonce remarquable entraîna une salve d'applaudissements. C'est la première fois depuis Modèle:Souverain2 qu'un pape quitte l'Italie.

Modèle:Article détaillé

Mise en oeuvre du concile

Selon René Laurentin, dès la fin du concile, Paul VI prend en main personnellement la tache très conséquente de mise en œuvre des réformes, en évitant toute interférence. Puis, inquiet de la crise de 1968, de la contestation dans l'Eglise (lors du synode des évêques de 1969) ainsi que du peu de fruits des grandes ouvertures aux idées neuves (liberté, pluralisme,... etc), il s'attacha de manière prédominante au souci de restaurer l'ordre et les bases de l'Eglise<ref name=":0" />.

En 1972, il déclare dans une homélie une phrase devenue célèbre : Modèle:Citation<ref>Modèle:Article.</ref>

Enfin, Paul VI aurait trouvé une issue à son déchirement entre rénovation et remise en ordre, dans une dynamique intérieure de l'Esprit Saint, caractérisée par une série de textes évocateurs. C'est dans cet esprit qu'il lança l'Année sainte de 1975, à partir de laquelle ses forces commencèrent à décliner et qu'il ralentit le rythme de ses réformes<ref name=":0">Modèle:Article.</ref>.

Dialogue interreligieux

Le dialogue avec les religions non chrétiennes, en particulier le judaïsme, se développe pendant le pontificat de Modèle:Souverain-, sous l'impulsion de la déclaration Nostra Ætate.

En dehors du monde chrétien, le pape rencontre en 1971 Kalou Rinpoché lors de son premier voyage en Occident. Le Modèle:Date-, Modèle:Souverain- reçoit en audience le Modèle:14e, Tenzin Gyatso au Vatican<ref>Address of the Holy Father Modèle:Souverain- to His Holiness the Dalai Lama.</ref>. Le Modèle:Date-, il reçoit en audience le Modèle:16e, Rangjung Rigpe Dorje<ref>Michele Martin, Une Musique venue du ciel : vie et œuvre du {{#ifeq:Karmapa | s | Modèle:Siècle | XVIIe{{#if:Karmapa| Karmapa }} }} (2003), trad., Éd. Claire Lumière, série « Tsadra », 2005, 414Modèle:Nb p. Modèle:ISBN, Modèle:P..</ref>. En 1974, il rencontre les oulémas d'ArabieModèle:Refnec.

Dialogue politique

Modèle:Article connexe

Fichier:Correio da Manhã AN 413.jpg
Le pape Modèle:Souverain- avec le président de la République française Modèle:Souverain2 le Modèle:Date-.

Modèle:Souverain- reste fidèle aux traditions italiennes qui fait du pape un acteur important de la vie politique et un leader, de fait, de la Démocratie chrétienne. Au moment où il lance l'Ostpolitik du Vatican par le biais de Casaroli pour améliorer le sort des catholiques vivant dans les pays communistes, Modèle:Souverain- bloque toutes les tentatives du PCI et de son chef Berlinguer pour accéder au pouvoir en s'alliant à la Démocratie chrétienne. En effet, Modèle:Souverain- ne veut pas donner l'impression de négocier avec les Soviétiques en position de faiblesse ou pour des raisons de politique intérieure. Le PCI ne s'y trompe pas et tente d'amadouer le pape. Il se retrouve en effet au cœur de la tension entre ces deux tendances de la démocratie chrétienne (celle anticommuniste de Giulio Andreotti, et celle favorable à l'alliance de son ancien étudiant Aldo Moro). La veille du jour où il doit signer le "compromis historique", actant l'alliance gouvernementale entre Démocratie chrétienne et Parti communiste, Aldo Moro est enlevé par les Brigades rouges, dont le chef est Mario Moretti. Aldo Moro demande une négociation pour sa propre libération alors que le parti de la Démocratie chrétienne refuse avec Andreotti, toute discussion avec les terroristes, appuyé en cela par le cardinal Giuseppe Siri qui déclare qu'Aldo Moro Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web</ref>. Un des membres du commando est d'ailleurs le fils d'un ami du pape, qui est appelé au secours par Moro et qui écrit une lettre demandant la libération (mais en ayant ajouté « sans préalable »)Modèle:Refnec. Moro dans ses lettres se montre critique vis-à-vis de cette action trop faible à son goût. Après l'assassinat de Moro qui affecte profondément le pape, il fait une homélie marquante<ref>Modèle:Lien brisé et Modèle:Heure Modèle:Lien brisé.</ref>.

Mariologie

Fichier:Paulo VI em Fátima.jpg
Modèle:Souverain- devant la statue de Notre-Dame de Fátima le Modèle:Date-.

Le Modèle:Date-, Geraldo de Proença Sigaud remet au pape un document, signé par Modèle:Unité de Modèle:Unité, demandant de faire droit à une demande de Notre-Dame de Fátima : consacrer le monde au Cœur immaculé de Marie pour la conversion de la Russie. Modèle:Souverain- ne fait pas droit à cette demande mais concède d'accorder à la Vierge Marie le titre de « Mère de l'Église » lors de la troisième session du concile.

Célibat des prêtres

Modèle:Souverain- publie en 1967 une encyclique, Sacerdotalis Cælibatus, défendant le célibat des prêtres. Le Modèle:Date-, dans le cadre du « Concile pastoral de la province ecclésiastique des Pays-Bas », les évêques néerlandais se prononcent en faveur de l'ordination d'hommes mariés<ref>Pierre Brachin « Modèle:Souverain- et l'Église des Pays-Bas » dans Modèle:Souverain- et la modernité dans l'Église. Actes du colloque de Rome (2-4 juin 1983), Rome : École française de Rome, 1984, Modèle:P., lire en ligne.</ref>. Après avoir exprimé « de graves réserves » dans une lettre du Modèle:Date- au cardinal Villot face à la suggestion de permettre l'ordination d'hommes mariés dans les cas de forte pénurie de prêtres<ref>« Pastoraal Concilie et célibat sacerdotal. Lettre de Modèle:Souverain- et communiqué des évêques des Pays-Bas », Nouvelle Revue théologique 92/3 (1970) Modèle:P..</ref>, Modèle:Souverain- décide de réunir, fin 1971, un synode des évêques sur ce thème. Modèle:Unité optent pour une formule extrêmement restrictive, 87 adoptent une position proche de la réforme envisagée dans la lettre au cardinal Villot, et il y a Modèle:Unité et Modèle:Unité nuls<ref>Modèle:Article. </ref>. La réforme n'est pas adoptée. Pour Louis de Vaucelles, la procédure est responsable de cet échec : les dossiers préparés par les conférences épiscopales ont été sous-utilisés, il n'y a pas eu de débats, les échanges se réduisant à une série de monologuesModèle:Sfn, et la présidence (trois présidents nommés par le pape) a éludé des questions de manière arbitraireModèle:Sfn. Ces difficultés ont été accrues par la diversité des mentalités et des situations pastoralesModèle:Sfn.

Le renouveau charismatique

Modèle:Souverain- encouragea le renouveau charismatique catholique, qu'il considérait comme une chance pour l'Église et pour le monde.

Il déclara lors de son discours au {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | IIIe{{#if:|  }} }} congrès international du renouveau charismatique catholique, le Modèle:Date : Modèle:Citation.

La Profession de foi de Modèle:Souverain-

Publiée sous forme de motu proprio le Modèle:Date-, à l'issue d'une « année de la foi », ce texte a été rédigé principalement par Jacques Maritain et transmis à Modèle:Souverain- par le cardinal Journet<ref name="credo">Un article de Sandro Magister décrit la genèse de ce texte et son adoption par Modèle:Souverain-.</ref> Modèle:Article détaillé

L'encyclique Humanæ Vitæ et la sexualité

Modèle:Article détaillé

Fichier:Pape Paul VI – Vatican, 1968.jpg
Modèle:Souverain- au Vatican le 29 juin 1968.

L'encyclique Humanae vitae proscrit la contraception, tandis que la déclaration Persona Humana<ref>Modèle:Lien Web.</ref> prône la chasteté avant le mariage, sanctionne la masturbation et interdit l'homosexualité.

Préoccupations environnementales

Le pape Modèle:Souverain- est le premier pape à avoir fait état de préoccupations écologiques.

Le lundi Modèle:Date, à l'occasion du Modèle:25e de la FAO, il déclare<ref>« Discours du pape Modèle:Souverain- à l'occasion du Modèle:25e de la F.A.O. », 1970, DC Modèle:N°, Modèle:P..</ref> :

Modèle:Citation

En 1971, pour le Modèle:80e de l’encyclique Rerum novarum, il identifie dans sa lettre apostolique Octogesima adveniens l'environnement comme l'une des thématiques sociales émergentes que l’Église doit désormais considérer sérieusement<ref>Modèle:Souverain-, « Lettre apostolique Octagesima adveniens », 1971, DC Modèle:N°, Modèle:P., lire en ligne.</ref> :

Modèle:Citation

En juin 1972, il envoie un message pour l'ouverture de la conférence des Nations unies sur l'environnement de Stockholm<ref>Message du pape Modèle:Souverain- à l'occasion de l'ouverture de la Conférence des Nations unies sur l'environnement.</ref> :

Modèle:Citation

Allégations d'homosexualité

En Modèle:Date, un article de l'hebdomadaire Tempo relate les déclarations de l'ancien diplomate et écrivain français Roger Peyrefitte, qui dénonce la supposée hypocrisie de Modèle:Souverain- sur la question de l'homosexualité. L'écrivain dit tenir de personnes de la haute noblesse italienne des informations selon lesquelles lorsqu'il était archevêque de Milan, Modèle:Souverain- aurait eu une aventure homosexuelle avec un jeune acteur de cinéma, dont il dit connaître le nom<ref>Roger Peyrefitte, « Mea culpa? Ma fatemi il santo piacere », Tempo, avril 1976.</ref>. Paul Hofmann, correspondant à Rome du New York Times, reprend ces affirmations et donne le nom de l'acteur italien Paolo Carlini<ref>Paul Hofmann, A Slightly Wicked View of the Holy See, 1984, Modèle:P.151.</ref>. De son côté, Franco Bellegrandi, membre de la Garde noble pontificale, affirme que Modèle:Souverain-, alors archevêque de Milan, se serait fait interpeller par la police locale au cours d'une de ses visites nocturnes, que sous son pontificat des employés auraient été licenciés pour faire place à ses favoris, et réaffirme l'allégation selon laquelle l'acteur aurait eu libre accès aux appartements pontificaux<ref>Atila Sinke Guimarães, Modèle:Nobr rom, Homosexuality & Pedophilia, 2004, Modèle:Pp.159-162.</ref>.

Tentative d'assassinat

Le Modèle:Date-, à son arrivée à l'aéroport international de Manille, Modèle:Souverain- réchappe d'une tentative d'assassinat<ref>RTBF, consulté le 29 décembre 2017.</ref> perpétrée par Benjamín Mendoza y Amor Flores, artiste-peintre bolivien de trente-cinq ans originaire de La Paz<ref>« Msgr Pasquale Macchi foils assassination attempt on Pope Modèle:Souverain- in Manila », upi.com.</ref>. Déguisé en prêtre, crucifix en main, Mendoza parvient à approcher le pape avant de le frapper de deux coups de poignard dans le cou, portés de part et d'autre de la veine jugulaire. Le secrétaire particulier de Modèle:Souverain-, Pasquale Macchi, atténue la violence des coups en retenant le bras de l'agresseur<ref>« Intervista a Pasquale Macchi », chiesadimilano.it.</ref>,<ref>Modèle:Article. .</ref>. Le col rigide que porte le pape pour le soulager de l'arthrose cervicale contribue à la légèreté des blessures dont l'existence n'est toutefois révélée qu'après sa mort en 1979. Modèle:Souverain- poursuit sa visite officielle selon le programme prévu. Mendoza, qui affirme lors de son procès Modèle:Citation, est condamné pour tentative de meurtre. Après avoir purgé une peine de Modèle:Unité de prison aux Philippines, il est expulsé vers la Bolivie en 1974<ref>Modèle:Lien, 15 février 1981, Modèle:P..</ref>.

Décès et funérailles

Fichier:Negativos 2934.jpg
Funérailles de Modèle:Souverain- au Vatican.

Dans les derniers mois de sa vie, souffrant d'arthrose, le pape vit ses derniers jours presque toujours allongé.

Victime d'une crise cardiaque en fin d'après-midi le Modèle:Date, Modèle:Souverain- meurt dans sa résidence d'été de Castel Gandolfo à Modèle:Heure, le jour de la Transfiguration du Christ après quinze ans de pontificat, à l’âge de Modèle:Unité<ref>Journal télévisé du 7 août 1978 qui relate la mort de Modèle:Souverain- sur le site de l'INA.</ref>.

Il est inhumé le Modèle:Date- et enterré, selon ses souhaits, dans les grottes du Vatican, après une cérémonie qui a lieu sur le parvis de la basilique Saint-Pierre. Lors du conclave d'août 1978 sera élu son successeur, [[Jean-Paul Ier|Jean-Paul {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:|  }} }}]].

Béatification et canonisation

Béatification

Modèle:Article détaillé Son procès en béatification a été ouvert en 1993 par l'Église catholique qui le reconnaît donc officiellement « Serviteur de Dieu ». Le pape Modèle:Souverain2 proclame l'héroïcité de ses vertus le Modèle:Date- : Modèle:Souverain- devient donc, jusqu'en 2014, le vénérable Modèle:Souverain-<ref>« Modèle:Souverain- ouvre la voie à la béatification de Modèle:Souverain- » sur le site de La Croix.</ref>. Le pape Modèle:Souverain- est béatifié le Modèle:Date, l'annonce officielle en a été faite par le Vatican, le Modèle:Date-.

Canonisation

Fichier:Ceremonia de Canonización de Monseñor Romero. (44398703435).jpg
Canonisation de Modèle:Souverain- sur la place Saint-Pierre le Modèle:Date-.

Le Modèle:Date, la Congrégation pour les causes des saints attribue une guérison miraculeuseModèle:Laquelle à l'intercession de Modèle:Souverain-. Le pape François le canonise le Modèle:Date sur la place Saint-Pierre de Rome, durant le synode des évêques pour les jeunes<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Il devient ainsi Saint Modèle:Souverain-.

Pastorale

Textes

Encycliques

Exhortations apostoliques

Voyages

Modèle:Article détaillé

Fichier:Pope Paul VI Travels.svg
Carte des voyages de Modèle:Souverain-.
Fichier:Pope Paulus VI on Mount Tabor.jpg
Le pèlerinage de Modèle:Souverain- au mont Thabor en 1964.

Modèle:Souverain- fut le premier pape depuis Modèle:Souverain2 à voyager hors d'Italie et à populariser la pratique de baiser la terre à son arrivée sur un sol étranger, pratique reprise par Modèle:Souverain2<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Au cours de son pontificat, il prit part à onze voyages apostoliques, dont neuf hors d'Italie<ref>Liste des voyages sur le site du Vatican.</ref>.

Audiences

La première audience générale de Modèle:Souverain- a lieu le Modèle:Date-. Jusqu'à sa mort, il tiendra une audience hebdomadaire tous les mercredis, sauf les jours de fête et ceux où il y a un empêchement majeur (voyage, maladie, retraite de carême)<ref group=note>Cette tradition des audiences hebdomadaires existe encore au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.</ref>. Certaines de ces audiences ont lieu dans la [[Salle Paul VI|salle Modèle:Souverain-]], inaugurée en 1971 et pouvant accueillir jusqu'à Modèle:Unité debout.

Décorations

Ordres pontificaux

Décorations étrangères

Notes et références

Notes

Modèle:Références

Références

Modèle:Références nombreuses

Annexes

Modèle:Autres projets

Bibliographie

Articles connexes

  • [[IIe concile œcuménique du Vatican|{{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | IIe{{#if:|  }} }} concile œcuménique du Vatican]]
  • [[Liste des cardinaux créés par Paul VI|Liste des cardinaux créés par Modèle:Souverain-]]

Liens externes

Modèle:Liens

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