Europe de l'Est

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Modèle:Autre4 Modèle:Infobox Région L'Europe de l'Est (parfois appelée Europe orientale) est la partie orientale du continent européen. Elle désigne un espace dont les contours flous et variables ne coïncident pas toujours avec les frontières des pays concernés. Selon les définitions retenues, trois à Modèle:Nobr actuels peuvent être considérés comme est-européens, le cœur en étant constitué par la Biélorussie, la Russie et l'Ukraine. Au-delà de considérations strictement géographiques, l'Europe de l'Est désigne un ensemble géographique partageant une trajectoire historique commune, laquelle a façonné un héritage culturel et politique singulier.

Comme tout concept territorial, l'Europe de l'Est se définit autant par ses particularités intrinsèques qu'en opposition à d'autres territoires. À l'échelle européenne, elle s'inscrit ainsi en tant qu'espace culturel entre les Europes centrale, du Sud-Est et du Nord. Elle s'en différencie, notamment, pour des raisons religieuses, historiques et économiques : l'Europe de l'Est est marquée par l'héritage byzantin et la tradition orthodoxe, par la faible empreinte laissée par la période ottomane, par son industrialisation tardive et enfin par l'influence prépondérante du monde russe, au-delà de la seule période de la guerre froide.

Repères conceptuels

Les limites orientales de l'Europe sont discutées. Si tout découpage de l'espace Modèle:Incise peut s'appuyer sur des faits empiriques, il demeure essentiellement le fruit d'une construction sociale et culturelle pouvant varier en fonction du niveau d'éducation, de la situation politique, nationale et locale de son ou de ses auteurs : le choix et la pondération des critères retenus demeurent toujours subjectifs. Ceci est encore plus vrai pour un découpage en grands espaces comme celui de l'Europe<ref name="Jordan" />.

Critères spacioculturels de long terme

Fichier:Mucha Zruseni nevolnictvi.jpg
L'abolition du servage en Russie, Alfons Mucha, 1914.
Cette œuvre peut être lue comme une métaphore de l'Europe de l'Est : l'abolition du servage de 1861 qu'elle dépeint rappelle que la Russie, la grande puissance régionale, est restée longtemps un pays rural et agraire ; le peuple ainsi libéré est de surcroit représenté devant la cathédrale Saint-Basile-le-Bienheureux de Moscou.

Comme tout concept territorial, l'Europe de l'Est se définit autant par ses particularités intrinsèques qu'en opposition à d'autres territoires. Le professeur Peter JordanModèle:Note, en définissant l'espace centre-européen, détermine en filigrane les caractéristiques des autres régions culturelles d'Europe. À l'échelle européenne, l'Europe de l'Est s'inscrit ainsi en tant qu'espace culturel entre les Europes centrale, du Sud-Est et du Nord. Elle s'en différencie, notamment, pour des raisons religieuses, historiques et économiques : l'Europe de l'Est est marquée par l'influence byzantine et orthodoxe Modèle:Incise ; par la faible empreinte ottomane Modèle:Incise ; par une industrialisation et un développement tardifs d'un système urbain et bourgeois faisant contrepoids à la noblesse, aux seigneurs et à l'Église Modèle:Incise ; enfin, par l'influence prépondérante du monde russe, au-delà de la seule période de la guerre froide<ref name="Jordan" />.

Cette faible influence ottomane se traduit par exemple par le repeuplement des rives de la mer Noire, après le départ des Turcs, par des réfugiés chrétiens d'autres régions de l'Empire ottoman comme les Gagaouzes ou les Bulgares. À l'inverse, l'empreinte russe se manifeste, s'agissant des régions qui n'étaient pas formellement intégrées à l'Empire russe ou à l'Union soviétique, par l'installation de Russes parmi l'élite intellectuelle et administrative urbaine ou au sein de la classe ouvrière dans les régions industrielles. En conséquence, le russe devient langue d'enseignement et de communication ; il tend parfois à devenir langue vernaculaire : les minorités ethniques de la région (juifs, gagaouzes, allemands, etc.) font preuve d'une relative russophilie, de même que certaines élites politiques et intellectuelles locales (en Russie blanche et en Ukraine orientale et méridionale). Enfin, les liens économiques et commerciaux sont traditionnellement intenses avec la Russie. La chute de l'URSS n'a pas entièrement fait disparaitre ces caractéristiques<ref name="Jordan" />.

Critères historiques et politiques de court terme : l'impact de la guerre froide

En 1969, Pierre Hassner définit l'Europe de l'Est comme l'ensemble des pays d'Europe Modèle:Citation, tout en rappelant que ce terme, utilisé par le camp occidental, est souvent rejeté par les populations concernées qui lui préfèrent, pour des raisons historiques et culturelles, celui d'Europe centrale<ref>Modèle:Article</ref>. De ce point de vue, l'Europe de l'Est n'est plus une notion géographique mais une notion historique et politique conjoncturelle, intimement liée à la période de la guerre froide, dont l'appellation se veut une analogie avec les deux grands blocs de l'époque, dont le « bloc de l'Est ». Ce terme est un concept idéologique et politique qui désigne un ensemble d’États membres du pacte de Varsovie et du Conseil d'assistance économique mutuelle (Comecon), comprenant la majorité des pays d’Europe centrale et quelques pays d’Europe du Sud, auxquels peuvent être rattachés deux autres États communistes d'Europe du sud, non-membres du pacte de Varsovie ni du Comecon : l’Albanie et la Yougoslavie.

Fichier:Europe médiane.png
L'Europe médiane, marquée par la double influence germanique et communiste.

Czesław Miłosz analyse les débats concernant les limites de l'Europe de l'Est et de l'Europe centrale, qu'il décrit comme des mondes différents, le premier sous influence byzantine puis turque et russe, le second sous influence occidentale, marqué par une forte présence allemande du Moyen Âge au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Il propose alors au début des années 1980 le concept d'Europe médiane, car « entre deux », en y incorporant la nouvelle réalité géopolitique de la guerre froide. Par « pays médians », Miłosz entend dépasser les limites de l'Europe de l'Est et de l'Europe centrale, trop limitées géographiquement<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.

Les expressions « bloc de l’Est » et « pays de l'Est » sont tombées en désuétude depuis la chute des régimes communistes en Europe et l’ouverture du rideau de fer au début des années 1990 : elles ont pu être remplacées par la notion d' « Europe centrale et orientale » mais servent encore souvent à dénommer dans les sociétés d'Europe occidentale ces pays dont les structures socio-économiques et les mentalités ont été fortement marquées par un demi-siècle ou plus de totalitarismes successifs, d’abord nationalistes, puis communistes. Ces termes apparaissent donc comme marquées par des considérations purement historiques, liées à une courte période de l'histoire de cette région et ne doivent donc pas se confondre avec la notion culturelle et géographique d'Europe de l'Est.

Actualisation de la notion

Dans la culture populaire francophone, en dépit de l'expression « Europe de l'Atlantique à l'Oural » et de l'élargissement de l'Union européenne, le terme d'Europe de l'Est renvoie à une Europe qui ne serait pas pleinement « européenne », car la notion d'« européen » se confond surtout avec celle d'Europe occidentale et centrale<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. Le terme d'Europe de l'Est apparait au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle connoté négativement, y compris auprès des populations intéressées, à l'inverse par exemple de celui d'Europe centrale<ref name="Jordan" />.

Géographie

L’Europe de l'Est n'étant pas une région aux frontières claires et reconnues, il est difficile de définir ses caractéristiques géographiques. Si les limites de l'Europe sont nettes au sud (mer Méditerranée), à l'ouest (océan Atlantique) et au nord (océan Arctique), il n'en va pas de même à l'est, en l'absence de véritable barrière naturelle. Néanmoins, le massif de l'Oural marque par convention la frontière entre Europe et Asie<ref group="E" name="geoeurope">Modèle:Lien web.</ref>, de même que le Caucase<ref group="E" name="Caucase">Modèle:Lien web</ref> et, de part et d'autre de celui-ci, les mers Caspienne<ref group="E">Modèle:Lien web</ref> et Noire, au sud<ref group="E">Modèle:Lien web</ref>.

Jusqu'au règne du tsar Pierre le Grand (1682-1725), la limite orientale de l'Europe est cependant fixée au fleuve Tanaïs (l'actuel Don)<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. L'empereur mène alors une politique de réorientation de l'Empire russe vers l'Europe, en fondant Saint-Pétersbourg, capitale ouverte sur la mer Baltique. Pour apparaitre comme un véritable État européen, la Russie se doit d'appartenir pleinement à cet ensemble géographique. C'est ainsi que l'historien et géographe Vassili Tatichtchev est chargé de déplacer vers l'est la frontière de l'Europe. Ce dernier choisit le massif de l'Oural et le fleuve du même nom comme nouvelles limites orientales. Ce choix sera adopté progressivement à partir de la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle par les autres géographes européens<ref name="ENS">Modèle:Lien web.</ref>.

Les frontières de l'Europe ainsi esquissées, l'Europe de l'Est apparait donc délimitée au nord par l'océan Arctique, à l'est par l'Oural et au sud par la mer Caspienne, le Caucase et la mer Noire. S'agissant de ses frontières occidentales, celles-ci sont moins nettes puisqu'aucune barrière naturelle n'émerge nettement. En réalité, les frontières sont ici culturelles et politiques, donc plus incertaines<ref name="Jordan" />,<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.

Topographie

Carte physique de l'Europe de l'Est.
Carte physique de l'Europe de l'Est.

L'Europe de l'Est présente une importante homogénéité topographique. La grande plaine européenne, qui s'étend depuis la Flandre jusqu'à la Russie, en constitue la quasi-intégralité, à la seule exception des territoires montagneux périphériques (Oural et Caucase). Cette grande plaine, qui se subdivise ici en plaine d'Europe orientale, provient principalement des grandes glaciations du quaternaire qui ont aplani ces régions, formé de nombreux lacs, creusé de larges vallées et déposé une Modèle:Citation faisant de cette région Modèle:Incise une terre riche et fertile<ref name="geoeurope" group="E" />. L'altitude n'y dépasse jamais Modèle:Unité<ref group="E">Modèle:Lien web</ref>.

La plaine d'Europe orientale, à l'ouest de l'Oural, présente un relief d'altitude modérée et monotone : plateau du Dniepr et du Valdaï (altitude comprise entre 200 et plus de Modèle:Unité), Donbass (altitude supérieure à Modèle:Unité). Ces reliefs peu marqués constituent néanmoins un « château d'eau » naturel : la Volga, le Don, le Dniepr et les fleuves côtiers de la Baltique y prennent en effet leurs sources. D'une manière générale, les vallées fluviales sont les seuls véritables accidents topographiques<ref group="E">Modèle:Lien web</ref>,<ref group="E" name="Ukraine">Modèle:Lien web</ref>.

Dans sa partie ukrainienne, le sol de la plaine d'Europe orientale est constitué des terres noires (en ukrainien (retranscrit) Modèle:Langue) riches en humus (80 %). Ces terres très fertiles résultent d'un climat à été chaud Modèle:Incise mais à pluviométrie insuffisante pour permettre la formation de forêts. Leur mise en valeur, au détriment de la prairie naturelle, à compter du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle a permis la constitution de « greniers à blé », bien que la production agricole s'étende à la betterave sucrière et à l'élevage<ref group="E" name="Ukraine" />.

Les frontières de l'Europe de l'Est sont principalement le fait de deux massifs montagneux, l'Oural et le Caucase. Le premier s'étire du nord au sud de l'océan Arctique à la dépression de la Caspienne, sur une longueur de plus de Modèle:Unité. La chaine culmine dans sa partie nord (mont Narodnaïa, Modèle:Unité d'altitude), tandis que l'Oural central est constitué de collines d'altitude modérée (environ Modèle:Unité) aisément franchissables Modèle:Incise ; au sud, le massif remonte jusqu'à Modèle:Unité d'altitude au mont Iamantaou<ref name="Etomesto_map-atlas">Modèle:Etomesto</ref>. Le Caucase quant à lui abrite les sommets les plus élevés du continent et s'étire sur un axe Nord-Ouest Sud-Est de la mer Noire à la mer Caspienne. Le nord est une zone de piémont appartenant parfois à la steppe tandis que la chaine du Grand Caucase se déploie en son centre sur plus de Modèle:Unité. Plusieurs sommets y dépassent les Modèle:Unité, à commencer par le mont Elbrouz, point culminant du continent européen, tandis que le col le plus bas atteint les Modèle:Unité<ref group="E" name="Caucase" />.

Le sud de la Crimée abrite également une petite zone de relief élevé : la presqu'île Modèle:Incise abrite des montagnes dont l'altitude dépasse les Modèle:Unité<ref group="E" name="Ukraine" />.

Climat

Carte : l'immense majorité de l'Europe est continentale, le nord-ouest océanique et le sud méditerranéen.
Carte climatique de l'Europe.

Malgré leur situation à des latitudes comparables à la France ou à la Grande-Bretagne, les pays d'Europe de l'Est connaissent un climat continental. Il est marqué par un important contraste entre saison froide et saison chaude : les hivers sont rudes, très froids et secs Modèle:Incise, tandis que les étés sont chauds et humides, voire orageux. Le printemps y est bref. L'amplitude thermique est maximale à l'échelle européenne (30°C à Moscou, avec une moyenne mensuelle de – 12 °C en janvier). Hormis les zones de montagne, le littoral de la mer Noire Modèle:Incise est la seule région est-européenne à ne pas subir ce climat continental : l'hiver est doux le long de la « Riviera »<ref group="E" name="geoeurope" />,<ref group="E" name="Ukraine" />.

Hydrographie

L'hydrographie de l'Europe de l'Est est le fruit du relief et du climat de la région. Plusieurs cours d'eau majeurs traversent l'Europe orientale Modèle:Incise, leurs bassins n'étant pas freinés du fait de l'absence de morcellement du relief. Le régime hydrographique de ces cours d'eau, dit nival, est marqué, à l'instar de ceux d'autres climats continentaux, par des maximums printaniers très importants dus à la fonte des neiges et à la débâcle des glaces et un minimum en hiver<ref group="E" name="geoeurope" />.

La Volga, le plus long fleuve d'Europe, coule sur près de Modèle:Unité depuis les collines de Valdaï jusqu'à la mer Caspienne. Son bassin versant de Modèle:Unité couvre près de 30 % de la plaine russe. Elle traverse tout d'abord la taïga où elle est rejointe par de nombreux cours d'eau tributaires de Russie centrale et septentrionale. Plus au sud, au-delà de Samara, le fleuve rejoint le domaine des steppes lesquelles sont peu pourvoyeuses en affluents. Puis, à partir de Volgograd, la Volga se divise en deux bras, lesquels traversent les semi-déserts de la dépression Caspienne et y forment, après Astrakhan, un delta Modèle:Unité, où la rivière se jette dans la Caspienne. Elle est prise dans les glaces pendant plusieurs mois chaque année Modèle:Incise. La débâcle de printemps provoque son débit maximal et l'inondation de la plaine alluviale : le fleuve charrie alors en six semaines la moitié de son volume d'eau annuel. Il connait un second Modèle:Incise maximal à l'automne<ref group="E">Modèle:Lien web</ref>.

Le Dniepr, d'une longueur de Modèle:Unité, prend également sa source dans le Valdai. Son bassin versant de Modèle:Unité couvre le territoire de la Russie, de la Biélorussie puis de l'Ukraine. Le fleuve traverse ainsi Smolensk avant d'entrer en Biélorussie où il bifurque en direction du sud, jusqu'à Kiev. De là, son cours fléchit en direction du sud-est jusqu'à Dnipro et Zaporijjia où il bifurque en direction du sud-ouest jusqu'à se jeter dans la mer Noire. Ses principaux tributaires sont la Bérézina et le Pripiat. Son régime est également nival de plaine et le fleuve est pris par les glaces pendant plusieurs mois chaque hiver<ref group="E">Modèle:Lien web</ref>.

Le Don quant à lui prend sa source au cœur du plateau central de Russie, près de la ville de Novomoskovsk. Il coule sur près de Modèle:Unité en direction du sud, tandis que son bassin versant couvre environ Modèle:Unité, entre la Volga à l'est et le Dniepr à l'ouest. Il se jette dans la mer d'Azov au niveau du golfe de Taganrog<ref group="E">Modèle:Lien web</ref>.

Culture

Modèle:Vide

Les États d’Europe orientale sont très majoritairement de langues slaves voire, selon la définition retenue, de langues baltes, finno-ougriennes ou romanes.

La Kalmoukie, zone de steppe située à l'ouest de la basse-Volga, abrite quant à elle une population parlant majoritairement une langue altaïque mongole ; les Kalmouks présentent en outre la particularité d'être en majorité bouddhistes<ref group="E" name="Caucase" />.

Caucase

Le Caucase est un cas particulier en ce qu'il présente un relief accidenté Modèle:Incise et qu'il se situe à un carrefour d'influences culturelles, commerciales et militaires. Il a par conséquent servi au cours de l'histoire de refuge ou de conquête à de multiples populations, lesquelles y sont toujours présentes. Bien souvent, les plus faibles ou les plus anciennes populations sont établies aux étages supérieurs du massif. Cette « montagne des langues » Modèle:Incise abrite ainsi, notamment, des langues paléo-caucasiques (abkhazo-adygiennes, nakho-daghestaniennes et kartvéliennes) et altaïques (koumyk, nogay, Karatchaï balkar, etc.). Cette « mosaïque ethnique » abrite en conséquence également une grande variété religieuse. Le christianisme, principalement orthodoxe, se retrouve ainsi chez les Ossètes, les Abkhazes ou encore les Tcherkesses tandis que l'islam (majoritairement sunnite) est pratiqué par les peuples montagnards du centre du massif<ref group="E" name="Caucase" />.

Définitions

Plusieurs définitions peuvent être retenues, tantôt restrictive, tantôt extensive.

Définition restrictive

Carte de l'Europe des aires culturelles
L'Europe de l'Est (jaune) selon le Comité permanent des noms géographiques allemand.

De manière restrictive, il ressort, selon le Comité permanent des noms géographiques allemandModèle:Note,<ref name="Jordan" /> ou le World Factbook de la CIA<ref>Modèle:Lien web</ref>, que la Biélorussie, la Russie et l'Ukraine sont systématiquement inclus dans la définition de l'Europe de l'Est.

Biélorussie

Il est possible d'exclure de la sphère est-européenne la région biélorusse correspondant au voblast de Hrodna. Son histoire le rattache en effet à l'Europe centrale. Celui-ci est peuplé d'une importante minorité polonaise catholique<ref name="Jordan">Modèle:Ouvrage</ref>, représentant en 1999 environ Modèle:Nombre et jusqu'à 20 % de la population de certains districts<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Historiquement, la ville de Hrodna voit s’établir des Lituaniens à compter du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle puis des Polonais au cours du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle ; elle est au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle un exemple de cohabitation multi-ethnique. Lors du troisième partage de la Pologne, en 1795, la ville passe sous la souveraineté de l'Empire russe. Celui-ci s’engage alors dans la russification de la région mais en 1939, Hrodna Modèle:Incise compte toujours Modèle:Nombre et Modèle:Nombre<ref>Modèle:Article.</ref>.

Russie

Il est également possible d'exclure de la sphère est-européenne l'oblast de Kaliningrad, l'ancienne province de Prusse-Orientale germanique et protestante dont les caractéristiques sont typiquement centreuropéennes. Kaliningrad Modèle:Incise est l’ancienne résidence du Grand maitre de l’ordre Teutonique, la capitale du duché de Prusse où Modèle:Nobr se fait couronner roi, la ville d’Emmanuel Kant et un lieu de résidence apprécié de la bourgeoisie berlinoise. Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, elle subit une véritable épuration ethnique et il ne reste officiellement aucun allemand en 1953. Plus tard, les témoignages de la présence allemande seront rasés (cimetière, citadelle). L’oblast compte néanmoins à la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle 3,5 % de Lituaniens et environ Modèle:Nombre<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. De fait, l'ancien paysage culturel y a été considérablement transformé. Que cette zone appartienne culturellement à l'Europe centrale s'explique principalement par le fait que l'histoire locale continue de s'insérer dans cet espace géographique, malgré la nouvelle composition de la population. Les identités régionales historiques persistent et probablement, à plus long terme, le développement des États voisins d'Europe centrale aura son effet sur la région, loin de la Russie eurasiatique<ref name="Jordan" />.

Ukraine

Il est possible d'exclure de la sphère est-européenne les régions ukrainienne de Ruthénie subcarpatique, de Galicie et de Bucovine Modèle:Incise et du Boudjak Modèle:Incise.

La Ruthénie subcarpatique se situe géographiquement à l'extrémité de la plaine de Pannonie et appartient à ce titre à l'Europe centrale. Mais cette région est surtout pendant un millénaire et jusqu'en 1920 sous souveraineté hongroise, avant d'être intégrée à la Tchécoslovaquie (1920-1939) puis de nouveau à la Hongrie (1939-1945). Une importante minorité hongroise y réside toujours et la majorité des slaves autochtones, les Ruthènes, ont été influencés culturellement. Cela a conduit chez ceux-ci à l'émergence d'une conscience nationale propre et à un dialecte très distinctif. Enfin, jusqu'à la Seconde Guerre mondiale, d'importantes minorités allemandes et juives étaient également présentes, de petites enclaves germanophones y existent d'ailleurs encore à ce jour, en faisant un territoirement culturellement et historiquement centreuropéen. De même, l'appartenance de la partie ukrainienne de la Galicie à l'Europe centrale se justifie non seulement par ses siècles de longue affiliation avec le royaume de Pologne, la république des Deux Nations puis la Pologne de l'entre-deux-guerres, mais aussi par la présence autrichienne de 1772 à 1918, à une époque où les territoires au nord et à l'est sont russes. Au cours de la période autrichienne, la domination politique et sociale de la Pologne catholique était patente, même parmi la population ruthène proche de l'Église uniate. La présence d'enclaves allemandes où furent assimilés des Juifs renforcent le caractère centreuropéen de la Galicie, malgré la forte diminution des populations non ukrainiennes aujourd'hui. Quant à la Bucovine, elle a été culturellement influencée par son appartenance à l'empire d'Autriche de 1775 à 1918 et c'est pourquoi elle est souvent considérée comme centre-européenne. Les Allemands et la bourgeoisie juive germanisée y ont exercé une forte influence jusqu'à la Seconde Guerre mondiale. Malgré leur disparition respective à la suite de la Seconde Guerre mondiale, ce caractère multi-culturel de la Bucovine s'est perpétué<ref name="Jordan" />.

L'attribution du Boudjak ukrainien à l'Europe du Sud-Est se justifie quant à lui en premier lieu par la longue et directe domination ottomane (de 1538 à 1812), bien que les traces de cette dernière ait été effacées par l'empire tsariste. La colonisation ottomane est autant le fruit de l'Empire ottoman lui-même que des groupes d'Europe du Sud-Est qui avaient fui l'Empire (Bulgares ou Gagaouzes)<ref name="Jordan" />.

Définition extensive

Carte des régions d'Europe.
L'Europe de l'Est (rouge clair) d'après The World Factbook de la CIA.

Au delà des trois pays slaves relevant de cette définition restrictive, d'autres États sont alternativement considérés comme appartenant à l'espace est-européen. Ainsi, toujours d'après le World Factbook de la CIA, les pays baltes (Estonie, Lettonie et Lituanie) et la Moldavie y sont rattachés. À l'inverse, le département statistique des Nations Unies exclut les pays baltes (vus comme appartenant à l'Europe du Nord) mais y ajoute la Tchéquie, la Hongrie, la Slovaquie et la Pologne Modèle:Incise ainsi que la Roumanie et la BulgarieModèle:Note.

États baltes

Selon Jordan, les États baltes sont à exclure de la sphère est-européenne. En effet, bien qu'ils comptent d'importantes minorités russes (en particulier la Lettonie et l'Estonie) mais contrairement à leurs voisins de l'est, les peuples baltes, majoritaires, ne sont pas sur le plan culturel et religieux marqués pas la tradition byzantine, mais plutôt par un mélange de christianisme protestant et catholique typique de l'Europe centrale. La Lituanie catholique a d'ailleurs été liée à la Pologne Modèle:Incise de la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle à 1795 et abrite encore aujourd'hui une importante minorité polonaise. La Lettonie Modèle:Incise et l'Estonie ont fait partie de l'État monastique des chevaliers Teutoniques du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, tout comme la Prusse orientale. Jusqu'à la Seconde Guerre mondiale, les trois États comptaient une importante population allemande qui jouait un rôle social majeur, surtout en Estonie, en tant que seigneurie. Dans ces trois pays Modèle:Incise la minorité juive était jusqu'à la Seconde Guerre mondiale très importante également. Toutes ces caractéristiques distinguent les pays baltes tout la fois de l'Europe de l'Est et de celle du Nord, avec laquelle seule l'Estonie constitue un pont culturel en raison de la proximité linguistique entre l'estonien et le finnois<ref name="Jordan" />.

Moldavie

Le cas de la Moldavie est discuté entre d’une part les soviétologues et les spécialistes du monde slave qui la rangent systématiquement en Europe de l’Est (et même stricto sensu en raison de son appartenance à l’Empire russe de 1812 à 1917 et à l’URSS de 1940 à 1991), et d’autre part les Moldaves eux-mêmes, les Roumains et les spécialistes des langues romanes qui la rangent en Europe centrale ou méridionale en raison de sa langue latine et de son passé moldave et roumain<ref name=":Foucher" />.

Selon Jordan, la Moldavie, dans ses limites géographiques contemporaines, est exclue de la sphère est-européenne par son histoire, liée à la principauté de Moldavie Modèle:Incise ainsi qu'à l'influence notable qu'y a exercé l'Empire ottoman, de 1512 à 1812. Elle est donc culturellement très proche de la Roumanie, elle-même pays de l'Europe du Sud-Est. En revanche, l'intégration du pays à l'Empire russe de 1812 à 1991 a eu une influence considérable : l'empreinte russe, encore très forte, se remarque par l'usage du russe comme langue véhiculaire et par l'importante russophilie de certaines élites ou minorités ethniques comme les Gagaouzes<ref name="Jordan" />.

La situation de la Transnistrie montre bien cette ambivalence entre deux sphères culturelles et politiques<ref>Modèle:Article</ref>.

Roumanie

Le cas de la Roumanie est particulier, car les trois principales régions qui la composent appartiennent à trois ensembles distincts : la Transylvanie appartient à l’Europe centrale, la Valachie (dont la Dobrogée) à l’Europe du Sud et la Moldavie tantôt à l’Europe orientale ou à l'Europe méridionale. Le pays est ainsi à cheval sur plusieurs ensembles<ref name=":Foucher">Michel Foucher (dir.) : Fragments d'Europe, Fayard 1993 et Czesław Miłosz : Une autre Europe, Gallimard, Modèle:ISBN.</ref>.

Annexes

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Bibliographie

Articles connexes

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Liens externes

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Notes et références

Notes

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Références

Références encyclopédiques

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Autres références

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