Bourgeoisie

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Fichier:Emile Justin Menier - Caricature extraite de la revue " Comic-finances " du 9 septembre 1875.jpg
L'industriel Émile-Justin Menier, caricature par Henri Demare, 1875

La bourgeoisie est une notion historique et sociologique. Les termes désignent tout d'abord les habitants des Modèle:Citation mais en vient, à partir du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, et notamment du marxisme, à désigner une classe sociale. Ainsi :

En Histoire :

En sociologie :

Étymologie

Dérivé de « bourgeois » (habitant du bourg), le vocable « bourgeoisie » est attesté dès 1538 avec le sens d'« ensemble des habitants du bourg » et en 937 sous la forme « bourgesie », correspondant au latin burgensia, au sens juridique de citoyen ayant le droit de cité.

La « bourgeoisie », dans son sens premier, est donc intimement liée à l'existence des villes reconnues comme telles par leurs chartes urbaines ; il n'y avait donc pas de bourgeoisie « hors les murs de la cité » au-delà desquels les habitants étaient des « manants » soumis aux juridictions et aux corvées seigneuriales (à l'exception de la « bourgeoisie foraine » habitant hors du territoire urbain, mais y ayant conservé ses droits).

Histoire

Modèle:Article détaillé

En Europe

Fichier:Massysm Quentin — The Moneylender and his Wife — 1514.jpg
Peinture de Quentin Metsys, Le Prêteur et sa femme (1514).
Fichier:Fuggerkontor.jpg
Illustration de Narziss Renner issue du Livre des costumes (1517).

Les origines : la bourgeoisie urbaine médiévale

C'est au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle qu'apparaît la bourgeoisie. À l'origine, le terme de bourgeois désigne l'habitant du bourg, et c'est donc le développement des villes en Europe qui a permis le développement de la bourgeoisie.

Or, les villes européennes présentent au Moyen Âge nombre de caractéristiques remarquables. Après l'effondrement de l'Empire romain, et en même temps que lui, de la structure urbaine sur laquelle il s'appuyaitModèle:Sfn, une renaissance urbaine se dessine à partir du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.

Des milliers de villes naissent alors, mais sont bien souvent organisées selon un modèle encore campagnard, n'étant guère qu'un « regroupement rural », incluant dans leurs murs champs et jardins. Seules certaines d'entre elles vont réellement s'urbaniser, en mettant en place une nouvelle structure sociale ; elles jouent un rôle moteur évident, en Italie du nord, entre Loire et Rhin, et sur les côtes méditerranéennes ; elles voient se développer des corps de métiers, des marchands, une industrie, un commerce lointain qui leur permet de drainer des ressources, des banques. Déjà se développe une forme de bourgeoisie, et même, de capitalismeModèle:Sfn.

Autour de ces villes privilégiées, l'État territorial s'affaiblit : si celui-ci renaît en France, en Angleterre, en Espagne, en revanche, en Italie, dans les Flandres et en Allemagne, les villes sont bientôt parfois suffisamment fortes pour se constituer en univers autonomes et s'affranchir de l'espace politique ancien, acquérant ou extorquant des privilèges, se constituant ainsi un véritable rempart juridiqueModèle:Sfn.

Ces villes, désormais sans entraves, innovent dans tous les domaines : sur le plan financier, avec les emprunts publics (le ponte Vecchio de Florence) et la lettre de change, la création des premières sociétés commerciales, sur le plan industriel, sur le plan commercial où les échanges lointains se développent. Les villes deviennent « des petites patries de bourgeois »Modèle:Sfn, à Florence, à Venise, ou à Nüremberg. Une mentalité nouvelle se met en place, qui est le tout premier capitalisme d'Occident : à la différence du noble qui augmente les impôts seigneuriaux pour ajuster ses revenus à ses dépenses, le marchand calcule ses dépenses selon ses revenus, et cherche à n'investir qu'à bon escient, en identifiant et en limitant les risquesModèle:Sfn.

En France

Ancien Régime

En France, sous l'Ancien Régime, être bourgeois d'une ville permettait de bénéficier du statut juridique de la ville qui octroyait des droits et imposait des devoirs<ref name="A">Yves Junot, "c'est+se+prévaloir+d'un+statut+juridique+défini+parla+ville,+qui+combine+droits+et+devoirs+et+qui+marque+l'appartenance+de+l'individu+à+une+communauté"&hl=fr Les bourgeois de Valenciennes: Anatomie d'une élite dans la ville (1500-1630), Presses univ. Septentrion, 2009, p. 33.</ref>, c'est-à-dire la citoyenneté locale (droit de voter et d'être élu à des emplois publics, obligations fiscales et de services gratuits dans la milice, la collecte des impôts, les jurysModèle:, etc.).

Selon Félix Colmet Daâge, à partir du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, aucun statut juridique particulier ne fut plus attaché au titre de bourgeois, sauf s'il s'agissait d'artisans, de fabricants ou de marchands astreints au respect des règlements corporatifs de leur profession<ref>Félix Colmet Daâge, La classe bourgeoise, Nouvelles Éditions Latines, 1959, p. 19.</ref>. Toutefois, le statut de bonne ville ou les privilèges royaux accordés à certaines villes donnaient à leurs bourgeois des privilèges fiscaux et militaires, le droit de s'administrer, de se défendre, la haute justice, voir l'anoblissement pour leurs échevins, consuls ou capitouls. Ces privilèges sont la continuation des chartes de franchise et de liberté médiévales.

Fichier:Mol . DY 0088 ( 5 ) frontispice le bourgeois gentilhomme.jpg
Frontispice du Bourgeois gentilhomme (1682), de Molière, œuvre qui témoigne de l'entrée en politique des bourgeois, qui tentent d'imiter, et de se substituer, aux nobles

La monarchie accordait et renouvelait les privilèges accordés aux bourgeois des différentes villes par des lettres patentes<ref name="B">Claude Gauvard, Jean-Louis Robert, Être parisien, Publications de la Sorbonne, 2005, p. 70.</ref>. Le statut de « Bourgeois de Paris » donne les mêmes exonérations fiscales que la noblesse<ref>Laurence Croq, Les bourgeois de Paris au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle : identification d'une catégorie sociale polymorphe, Presses universitaires du Septentrion, 1999, p. 300.</ref>,<ref>Être parisien: actes du colloque organisé par l’École doctorale d'histoire, université Paris I Panthéon-Sorbonne et la Fédération des Sociétés historiques et archéologiques de Paris-Île-de-France, 26-28 septembre 2002, Publications de la Sorbonne, 2005, p. 70.</ref>.

Dans la réunion des États généraux, la bourgeoisie appartenait au Tiers état<ref>Dictionnaire politique; encyclopédie du langage et de la sciences politiques, redigé par une réunion de députés, de publicistes et de journalistes, avec une introduction par Garnier-Pagès, Pagnerre, 1842, p. 165 : « Le tiers-état, c'est, en effet, la Bourgeoisie jusqu'en 89. »</ref> : « En 1791, le bourgeois est celui qui appartient au Tiers État tout en se distinguant de celui-ci par la puissance de certains privilèges »<ref>Béatrix le Wita, Ni vue ni connue: Approche ethnographique de la culture bourgeoise, Éditions de la Maison des sciences de l’homme, 11 déc. 2015, p. 36.</ref>. La bourgeoisie qui n'appartenait ni au premier ordre (le clergé) ni au second ordre (la noblesse) mais au tiers état, possédait pourtant des privilèges qui la distinguait largement du peuple<ref>[https://books.google.fr/books?id=IkAzpvck_R0C&pg=PT15&dq=%22La+bourgeoisie,+pourfinir,+n'appartient+ni+%C3%A0+l'un+ni+%C3%A0+l'autre+de+ces+ordres,+mais+au+tiers+%C3%A9tat%22&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwj5u46y_cTdAhWHF8AKHe_1AhsQ6AEIKTAA#v=onepage&q=%22La%20bourgeoisie%2C%20pourfinir%2C%20n'appartient%20ni%20%C3%A0%20l'un%20ni%20%C3%A0%20l'autre%20de%20ces%20ordres%2C%20mais%20au%20tiers%20%C3%A9tat%22&f=false Benoit Garnot, Société, cultures et genres de vie dans la France moderne - Édition 1991: {{#switch: -

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}}, Hachette Éducation, 1 avr. 2014, p. 2.]</ref> : « les bourgeois faisaient partie du Tiers état des villes par opposition aux gentilshommes et aux ecclésiastiques »<ref>Roland Mousnier, Les institutions de la France sous la monarchie absolue, PUF, 1985, p. 188.</ref>.

La notion de bourgeoisie était « employée dans deux acceptions pour définir une partie du tiers état urbain. L’une comprend la bourgeoisie au sens d’élite roturière définie par des critères de richesse et d'influence sociale (…). La bourgeoisie est cependant avant tout, sous l’Ancien Régime, un statut juridique donnant à certains citadins des droits distincts de ceux des autres habitants de la ville »<ref>Anne Conchon, Isabelle Paresys, Bruno Maës, sous la direction de Robert Muchembled, Dictionnaire de l'Ancien Régime, Dictionnaire de l'Ancien Régime, Armand Colin, 2004.</ref>.

La distinction entre petite, grande et moyenne bourgeoisie est principalement d’ordre financier mais aussi liée à la notoriété et à l’exercice de la profession. Alors que la grande bourgeoisie (une fortune supérieure, une situation plus ancienne, des emplois plus élevés dans la magistrature et la finance que la moyenne bourgeoisie)<ref>Vicomte Hervé de Broc, La France sous l'ancien régime, Volume 1, E. Plon, Nourrit et cie, 1887, p. 378.</ref> regroupe l’élite du tiers état sous l’Ancien Régime<ref>Laurent Coste Les bourgeoisies en France: Du Modèle:S mini- au milieu du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, Armand Colin, 21 août 2013</ref>, la place que l'Ancien Régime réserve à la petite bourgeoisie qui se trouve à la limite du tiers état et du peuple (boutiquiers, artisans, fonctionnaires subalternes, paysans enrichis, etc.) n’a rien d’enviable car elle ne mène ni à la considération ni à la fortune<ref>Jean V. Alter, Les Origines de la satire antibourgeoise en France, Librairie Droz, 1970, p. 29.</ref>.

« Dans cette société d’ordres, les bourgeois qui avaient réussi ne pouvaient concrétiser leur ascension sociale qu’en quittant la bourgeoisie et donc le tiers état pour intégrer le deuxième ordre »<ref>Laurent Coste, Les bourgeoisies en France: Du Modèle:S mini- au milieu du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, Armand Colin, 2013.</ref> par l'achat de charges anoblissantes.

Sous le règne du roi Louis XIV la bourgeoisie est présente au cœur de l'administration royale mais aussi dans de nombreux autres domaines<ref>Article sur Universalis.fr Bourgeoisie française.</ref>. Les historiens et sociologues modernes y voient une bourgeoisie de robe.

Dans les milieux intellectuels et artistiques qui fréquentent les salons littéraires, il est courant de se moquer de la lourdeur d'esprit et du prosaïsme du « bourgeois » insensible aux valeurs spirituelles : ainsi Chrysale dans Les Femmes savantes de Molière se voit invectiver par son épouse qui prétend au bel esprit : Modèle:Citation ; Monsieur Jourdain, dans Le Bourgeois gentilhomme, se rend ridicule en essayant d'imiter les « gens de qualité » sans avoir leur finesse de goût<ref>Jean V. Alter, Les Origines de la satire antibourgeoise en France, Librairie Droz, 1970, p. 98.</ref>.

Révolution française

Fichier:Maurice Duplay.JPG
Maurice Duplay, révolutionnaire jacobin et bourgeois, gravure.

Plusieurs auteurs comme Alexis de Tocqueville (1805-1859) estiment que la bourgeoisie est à l'origine de la Révolution française. En effet, les bourgeois veulent une révolution politique afin que leur classe trouve sa place dans la société d'ordres ; par sa naissance, un bourgeois appartenait au tiers état, toutefois certains par leur train de vie, voire leur fortune, pouvaient acheter des fiefs mais aussi des charges anoblissantes leur permettant accéder à la noblesse<ref>Modèle:Ouvrage</ref> .

Cependant, le terme de « bourgeoisie » est peu employé par les auteurs et orateurs dans les premières années de la Révolution : ils lui préfèrent celui de tiers état, de plus en plus identifié à la nation. Robespierre et les sans-culottes de 1793 ne tardent pas à dénoncer une « aristocratie bourgeoise » ou « bourgeoisie aristocratique » de plus en plus considérée comme complice de la contre-révolution. Sous le Directoire, les intérêts des « gens de bien » attachés à l'ordre social s'opposent à ceux de la « canaille » revendicative, comme lors des journées de germinal et prairial an III, sans que cette différence soit théorisée<ref name=maza>Modèle:Article.</ref>.

Sous Napoléon, la bourgeoisie, dont les couches supérieures se confondent avec la noblesse reconstituée, fournit la plupart des cadres de l'État : le régime lui offre en échange la paix intérieure, la garantie des richesses et la stabilité de la monnaie<ref>Claude Thélot, « Réexamen de la mobilité sociale sous le Premier Empire », Napoleonica. La Revue, 2020/3 (N° 38), p. 7-161 [1]</ref>.

Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle

Fichier:Comme vous arrivez tard a la Bourse... LACMA M.91.82.304.jpg
Bourgeois à la bourse de Paris en 1850 par Honoré Daumier.

La bourgeoisie comme corps social se constitue au cours du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, d'abord sous la Restauration (1815-1830) où la noblesse tente une dernière fois de reprendre le pouvoir politique : l'opposition bourgeoise s'affirme lors de la révolution de 1830 et triomphe sous la monarchie de Juillet (1830-1848). Néanmoins si elle est encore unie avec le monde ouvrier lors de la révolution de Février 1848, la rupture intervient au moment des Journées de Juin. La bourgeoisie parisienne, suivie par celle des villes de province, s'unifie à travers les grandes écoles, la presse et des intérêts économiques communs. La Révolution industrielle assure une croissance économique de 2 à 3 % par an, même si le transport ferroviaire et la grande industrie ne se développent qu'à partir du milieu du siècle<ref name=maza/>.

La bourgeoisie s'invente une tradition historique qu'elle fait remonter aux communes médiévales. Si elle triomphe dans l'ordre social, elle est abondamment critiquée et moquée par les artistes, du romantisme au réalisme<ref>Jean Delabroy, Parlez-moi de bourgeoisie (À propos de l'article "Bourgeois, Bourgeoisie" du "Dictionnaire de la Conversation", 2e édition, 1861), Romantisme, 1977, Modèle:N°. Le bourgeois. Modèle:P..</ref>.

Karl Marx développe l'idée de la lutte des classes comme moteur de l'histoire : la bourgeoisie, en triomphant de la noblesse, assure grâce au capitalisme un essor économique et technique sans précédent mais exacerbe les inégalités sociales et engendre une nouvelle classe, le prolétariat, qui finira par la détruire pour donner naissance au socialisme<ref>René Gallissot, Marx des historiens, Marx des philosophes, Marx des économistes. In L'Homme et la société, Modèle:N°, 1983. Répression emprise violence. Modèle:P..</ref>.

Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle

Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, les modifications économiques très importantes renouvellent les opportunités de créations d'entreprise et d'enrichissement. La bourgeoisie, et surtout la grande bourgeoisie, prend part au capital économique, au capital social, au capital culturel et au capital symbolique. Et lorsque cette concentration du pouvoir débouche sur l'exercice du pouvoir politique, le régime démocratique peut être affecté par : « Le Mur de l'argent », « les deux cents familles », les « Tendances ploutocratiques »…

En Suisse

Modèle:Loupe Les bourgeois du Moyen Âge devaient le plus souvent faire partie d'une confrérie (laïque ou religieuse) ; il fallait être libre de son seigneur depuis plus d'un an et demi au minimum et posséder une maison ou un hôtel, etc. Une fois acquittés des nombreuses prérogatives d'entrée, les bourgeois devaient faire la chevauchée souvent monnayable avec le seigneur en armure et à cheval, ou sinon, avec épée, et défendre les villes et les villages. Ils les administraient et avaient le pouvoir juridique et donc prenaient la décision de recevoir de nouveaux bourgeois qu'ils soient serfs, habitants ou ducs (comme le duc de Savoie devenu bourgeois de Berne en 1330), ou même roi de France (comme Louis XI). En aucun cas les gueux, étrangers, marginaux ainsi que les nomades ne pouvaient accéder à la bourgeoisie.

Ils pouvaient porter des armoiries, participer aux Croisades, participer au financement des guerres, ou créer des entraides entre villes bourgeoises, les fameuses Combourgeoisies.

Aux États-Unis

L'histoire de la bourgeoisie aux États-Unis diffère de celle de la bourgeoisie européenne par plusieurs aspects :

  • son caractère récent, lié à l'histoire du pays lui-même ;
  • l'absence relative de la pesanteur sociologique dans l'histoire des États-Unis, de par sa nature de « société de pionniers » ;
  • Modèle:Refnec ;
  • l'importance primordiale, dès les premiers temps également, de l'emploi salarié, soulignée par Alexis de Tocqueville.

Au Japon

Fichier:Dojima-Rice-Exchange-Osaka-by-Yoshimitsu-Sasaki.png
Bourse du riz de Dōjima, ukiyo-e par Yoshimitsu Sasaki

Les commerçants ont jusqu'au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle été considérés au Japon comme tout à fait en bas de l'échelle sociale<ref>Edwin O. Reischauer, Histoire du Japon et des Japonais, Éditions du Seuil, 1973, tome 1, page 110</ref> : la société japonaise traditionnelle comporte en effet, tout en haut de l'échelle, l'Empereur et l'aristocratie militaire des daimyō, puis les paysans (les plus nombreux), puis les artisans, et enfin, les marchands et les commerçants, qui ne précèdent guère que les rōnin, les acrobates ou les prostituées.

La naissance d'une bourgeoisie urbaine et marchande au Japon au tout début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle est due d'abord et avant tout à la période de paix qui s'est alors instaurée ; cette paix durable s'est traduite par la perte d'influence et de richesse de l'aristocratie militaire, et le développement du commerce.

Obsédé par le souci d'éviter à son pays les secousses et les guerres civiles que le Japon connaît depuis quarante ans, guerres d'ailleurs précédées par la désagrégation du pouvoir central au cours des siècles précédents, le shogun Tokugawa Ieyasu, le nouveau maître du Japon, engage, en 1603, le pays dans la longue période d'immobilisme politique qui caractérise l'ère Edo.

Fichier:Nihonbashi bridge in Edo.jpg
Pont de Nihonbashi à Edo, courtiers en riz. Trente-six vues du mont Fuji de Hokusai.

Sur le plan intérieur, un problème essentiel est de neutraliser la forte population de samouraïs, devenue inutile à la suite de la pacification du pays. Tokugawa Ieyasu s'appuie pour cela sur le système de « résidence alternée », le sankin-kōtai, qui oblige les daimyō à passer une année sur deux à Tōkyō, en y laissant à demeure leur famille en otage. Cette double résidence a non seulement l'avantage de donner un moyen de pression sur les daimyo au travers de cette prise d'otages, mais aussi celui de peser lourdement sur les finances personnelles de ceux-ci, obligés de se déplacer avec leur suite entre deux résidences dont ils doivent assurer l'entretien<ref>Edwin O. Reischauer, Histoire du Japon et des Japonais, Éditions du Seuil, 1973, tome 1, p. 103</ref>.

Simultanément, les marchands, qui occupaient jusque-là la position la plus basse dans la hiérarchie sociale, s'assurent un rôle dominant dans la vie économique, dès la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Certains de ces marchands acquièrent une fortune considérable, tels que la famille des Mitsui, qui fondera au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle un empire économique, alors que dans le même temps la caste militaire, daimyō et samouraïs, connaissent de graves difficultés financières<ref Name="Reischauer 119">Edwin O. Reischauer, Histoire du Japon et des Japonais, Éditions du Seuil, 1973, Tome 1, p. 119-128.</ref>.

Signe révélateur de cette évolution, certaines estampes éditées à l'époque peuvent en réalité être considérées comme des annonces publicitaires : ainsi, Utamaro en publie plusieurs séries, telle que la série de neuf estampes intitulée Dans le goût des motifs d'Izugura, réalisées pour promouvoir de grande marques de magasins de textile (Matsuzakaya, Daimaru, Matsuya…), dont le logo apparaît de façon ostensible ; certains de ces magasins existent encore de nos jours<ref>Gisèle Lambert et Jocelyn Bouquillard, Estampes japonaises, Images d'un monde éphémère, BnF, 2008, p. 128.</ref>.

L'existence de cette bourgeoisie marchande permettra ensuite le développement d'une bourgeoisie plus large, à partir de l'ère Meiji, avec l'ouverture du Japon au monde occidental, à son commerce, à ses technologies et à sa science.

En Inde

L'émergence d'une véritable bourgeoisie en Inde est un phénomène récent, largement rendue impossible pendant des siècles par l'existence d'un système de castes interdisant toute mobilité sociale.

Sans doute l'apparition d'une bourgeoisie significative est-elle liée à l'émergence de la société industrielle et de l'économie de marché, ainsi qu'à une petite et moyenne bourgeoisie liée au développement de l'État (hauts fonctionnaires, en particulier). La mondialisation actuelle, cassant les traditions sociales, et accélérant l'enrichissement de la population au-delà de tout ce que l'Inde avait auparavant connu, est un élément fort de l'évolution actuelle de la bourgeoisie indienne.

Sociologie et politique

La bourgeoisie dans le marxisme

La bourgeoisie pour Karl Marx (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle)

Fichier:Communist-manifesto.png
Couverture de la première édition du Manifeste du parti communiste.

Karl Marx caractérise le bourgeois du Moyen Âge comme étant généralement un homme d'affaires indépendant - comme un marchand, un banquier ou un entrepreneur - dont le rôle économique dans la société est d'être l'intermédiaire financier du propriétaire féodal et du paysan qui travaille le fief, la terre du seigneur. Pourtant, au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, à l'époque de la révolution industrielle (1750-1850) et du capitalisme industriel, la bourgeoisie devient progressivement la classe dominante sur l'économie, celle qui possède les moyens de production (capital et terre) et contrôle les moyens de coercition de l'État (forces armées, justice, police et système pénitentiaire).

Dans une telle société, la propriété de la bourgeoisie sur les moyens de production lui permet d'employer et d'exploiter la classe ouvrière salariée (urbaine et rurale), des personnes dont le seul moyen économique est le travail ; et le contrôle bourgeois des moyens de coercition supprime les contestations sociopolitiques des classes inférieures, et préserve ainsi le statu quo économique ; les travailleurs restent des travailleurs et les employeurs restent des employeurs<ref>Karl Marx, The Class Struggles in France, 1848 to 1850, 1850</ref>.

Au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, Marx distingue deux types de capitalistes bourgeois :

  • les capitalistes fonctionnels, qui sont les administrateurs commerciaux des moyens de production ;
  • les capitalistes rentiers dont les moyens de subsistance proviennent soit de la location de biens, soit des revenus d'intérêts produits par le capital financier, soit des deux<ref>T.B. Bottomore, A Dictionary of Marxist Thought, p. 272</ref>.

Au cours des relations économiques, la classe ouvrière et la bourgeoisie s'engagent continuellement dans la lutte des classes, où les capitalistes exploitent les travailleurs, tandis que les travailleurs résistent à leur exploitation économique, qui se produit parce que le travailleur ne possède aucun moyen de production et, pour gagner un revenu suffisant à sa subsistance, cherche un emploi auprès du capitaliste bourgeois ; le travailleur produit des biens et des services qui sont la propriété de l'employeur, qui les revend moyennant un certain prix plus élevé que celui auquel il paie le travailleur ; ce qui lui permet de s'enrichir par la plus-value, et donc, par un système parasitaire sur les productions du travailleur.

En plus de décrire la classe sociale qui possède les moyens de production, l'utilisation marxiste du terme « bourgeois » décrit également le style de vie consumériste dérivé de la propriété du capital et des biens immobiliers. Marx reconnaît l'assiduité bourgeoise qui créait la richesse, mais critique l'hypocrisie morale de la bourgeoisie lorsqu'elle ignore les prétendues origines de sa richesse : l'exploitation du prolétariat, des travailleurs urbains et ruraux.

Ainsi, la théorie marxiste considère la bourgeoisie comme la classe sociale s'opposant le plus fondamentalement au prolétariat, dans la mesure où les ouvriers attendent que leurs salaires soient les plus élevés possibles alors que les propriétaires entendent augmenter leurs profits en employant la main-d'œuvre au coût le plus bas possible. De cette différence de fait naît le concept marxiste de lutte des classes, le but de toute révolution étant d'abolir les disparités et de réduire notamment les inégalités de revenus.

Marx et l'idéologie de la bourgeoisie

En 1848, dans leur Manifeste du Parti communiste, Karl Marx et Friedrich Engels définissent la bourgeoisie dans l'histoire comme la classe révolutionnaire par excellence, une classe dominante qui a ses propres valeurs et qui les a imposées au monde pour évincer du pouvoir les autres classes : Modèle:Citation bloc

Modèle:Référence nécessaire

La bourgeoisie pour Friedrich Engels (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle)

Friedrich Engels définit ainsi la bourgeoisie du point de vue économique :Modèle:Citation bloc

La bourgeoisie selon Jacques Ellul (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle)

Fichier:V.l.n.r. E. Jonckheer, koningin Juliana, dr. Martin Luther King , prins Bernhard, Bestanddeelnr 918-3397.jpg
Ellul (deuxième à droite sur la photo) reçoit son doctorat honoris causa de l'Université libre d'Amsterdam le Modèle:Date-, en même temps que Martin Luther King (au centre).

En 1967, dans son ouvrage Métamorphose du Bourgeois, Jacques Ellul souscrit aux théories de Marx qui soutiennent que la bourgeoisie constitue une classe sociale dominante. Mais il considère que la bourgeoisie du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle diffère fondamentalement de celle du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle : elle s'est « métamorphosée », elle n'est plus mondaine et repliée sur elle-même car, de par sa capacité à assimiler toutes sortes de valeurs, y compris celles qui lui sont hostiles, non seulement les milieux populaires ne la contestent plus mais ils se sont eux-mêmes « embourgeoisés ». Si l'on peut encore parler de classes sociales, affirme Ellul, le concept de « lutte des classes » est révolu du fait que « l’élévation du pouvoir d’achat » et « la recherche du confort matériel maximal » constituent des objectifs qui non seulement sont communs à toutes les classes mais désamorcent définitivement toute velléité de conflit. Mais ce n'est pas là l'originalité première de l'analyse ellulienne. Ellul considère en effet que « le Bourgeois » est devenu gestionnaire et que « le Technicien » est devenu en quelque sorte son héritier.

Modèle:Citation bloc

Critiques et nuances de la vision marxiste

Idéologies défendues par la bourgeoisie

L'historiographie influencée par le marxisme ou par les mouvements aristocratiques contre-révolutionnaires considère la bourgeoisie comme à l'origine de l'individualisme libéral, de la valeur travail, du capitalisme, mais aussi à l'origine de la libre conscience, de la démocratie libérale et des régimes d'opinion ou des révolutions française et américaineModèle:Référence nécessaire. Mais l'historiographie récente montre plutôt l'extrême diversité de sa classification et de son idéologie<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.

Analyse d'Emmanuel Beau de Loménie

Modèle:Article détaillé Dans son ouvrage Les responsabilités des dynasties bourgeoises<ref>Cinq tomes rédigés de 1943 à 1965 et publiés de 1943 à 1973 chez Denoël; réédités en 1978 par les Éditions du Trident</ref>, le journaliste d'extrême-droite Emmanuel Beau de Loménie tente de démontrer qu'un petit nombre de dynasties bourgeoises contrôleraient la France à partir de la Révolution française.

  • Tome 1 : De Bonaparte à Mac Mahon. Selon Beau de Loménie, le premier noyau des dynasties bourgeoises (les fameuses futures « Deux cents familles ») est composé de personnages issus des milieux de justice et de basoche, qui doivent leurs cyniques enrichissements à la Révolution de 1789. Pour éviter la restauration monarchique qui les menace, ces ancêtres des grands capitalistes vont faire appel à un militaire ambitieux et glorieux mais encore sans attache politique : Bonaparte. Devenu Napoléon Ier, celui-ci sera prisonnier de ces cadres… et bientôt trahi par eux. Par la suite, ces « profiteurs » joueront des idéologies les plus diverses pour se maintenir en place et devenir les maitres de l'industrie et de la finance.
  • Tome 2 : De Mac Mahon à Poincaré. Où sont étudiées sous un jour nouveau les crises boulangistes, de l'Affaire Dreyfus, du Combisme. Sont évoquées également les influences qui, selon l'auteur, constituent les ressorts de certaines affaires : comment le plan de grands travaux de Freycinet, imposé par les dirigeants des chemins de fer, ouvrit dès les débuts, la voie des déficits budgétaires ; comment le ministère de Gambetta fut torpillé par les Compagnies ; comment les carrières des politiciens en vedette furent le paiement de services rendus aux mêmes compagnies ; comment la haute banque poussa à la fondation de l'empire colonial pour s'y assurer le monopole de concessions abusives ; comment enfin les accords conclus au Maroc entre la finance française et la finance allemande préparèrent la guerre de 1914.
  • Tome 3 : Sous la Troisième république : La guerre et l'immédiat après-guerre.

Modèle:À compléter

  • Tome 4 : Du Cartel des gauches à Hitler. Soit la période qui va de 1924 à 1933 qui fut -selon Emmanuel Beau de Loménie- une époque de grandes folies financières et diplomatiques. Les crises économiques qui se succèdent alors devaient engendrer des révoltes qui furent à l'origine de la Seconde Guerre mondiale. Marthe Hanau, Oustric, et autres furent les héros de ces temps où l'inflation était considérée comme le seul remède aux maux économiques.
  • Tome 5 : De Hitler à Pétain.

Modèle:À compléter

Critiques et nuances des théories d'Emmanuel Beau de Loménie

Beau de Loménie vise à exposer une prétendue influence démesuréeModèle:Note d'un petit nombre de Modèle:Citation immuables. Plusieurs historiens (Jean-Noël Jeanneney, Jean-Pierre Rioux, Sylvain Schirmann, Philippe Hamman...) soulignent que son système se rattache à une théorie du complot dont la popularité transcende les frontières politiques malgré les vues d'extrême droite de l'auteur,.

Ainsi, dans son étude sur le grand commerce français entre 1925 et 1948, l'historienne Laurence Badel précise qu'il se pose Modèle:Citation

Rendant compte de l'ouvrage La mort de la troisième République (Éditions du Conquistador, 1951), le politologue François Goguel souligne « la fantaisie des méthodes de travail » de Beau de Loménie eu égard à ses nombreux « exemples d'affirmations aussi purement gratuites ou notoirement inexactes », qu'il s'agisse de confusions commises entre différentes personnes ou de soi-disant révélations sans mention de source. Goguel conclut que « le propos » de Beau de Loménie « n'est pas l'exactitude du détail, c'est l'exposé d'une thèse. Il est trop profondément convaincu pour admettre que les faiblesses de sa documentation de base puissent infirmer ses conclusions. En réalité, quoi qu'il en pense, M. de Loménie n'est pas le moins du monde historien, mais bien pamphlétaire et mémorialiste<ref>François Goguel, « Beau de Lomenie (E.) - La mort de la troisième République », Revue française de science politique, volume II, n° 2, avril-juin 1952, Paris, Presses universitaires de France, p. 413-414, lire en ligne.</ref>. »

Typologie

Classification de la bourgeoisie chez les Français

Modèle:Section à sourcer En France, il existe traditionnellement diverses strates au sein de la bourgeoisie.

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Classification par niveau

Petite bourgeoisie
Fichier:Medical Heritage Library (IA b21525596).pdf
Manuel de la Cuisinière bourgeoise, 1885 (cliquer pour feuilleter).

Bourgeoisie d'une ou deux générations s'étant formée par une brève ascension sociale. Elle débute généralement par le commerce de détails ou l'artisanat, puis au fil de la deuxième puis troisième génération, elle peut s’élever socialement à un niveau de moyenne bourgeoisie. Cette classe tend à se confondre avec la classe moyenne de la société et se distingue surtout par sa mentalitéModèle:Pas clair.

La petite bourgeoisie (artisans, petits commerçants, boutiquiers, petits agriculteurs propriétaires, etc.) se distingue du prolétariat par la petite propriété et surtout par la mentalitéModèle:Référence nécessaire.

Moyenne bourgeoisie

Elle dispose de patrimoines ou de revenus solides mais n'a pas l'aura de la grande bourgeoisie. Elle serait selon certains une bourgeoisie de la troisième génération. Elle possède parfois quelques alliances avec d’autres familles issues du même milieu et parfois même anciennes. Elle se distingue surtout par ses métiers : avocat, médecin, architecte, etc., avec des revenus inférieurs à ceux de la grande bourgeoisie. Les membres de la moyenne bourgeoisie sont généralement des cadres supérieursModèle:Référence nécessaire.

Grande ou haute bourgeoisie

À la fin de l'Ancien Régime, certaines de ces familles auraient pu prétendre accéder à la noblesse si elles avaient su continuer à progresser socialement ou si les circonstances politiques le leur avaient permis. Après la guerre de 1914-1918 la sociologie de ces familles change avec la naissance de la société capitaliste moderne. Durant la première moitié du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, la haute bourgeoisie est alors symbolisée par les « deux cents familles ». Modèle:Refnec, et fréquente les rallyes, organisations mondaines où l'on se coopte.

Son patrimoine culturel, historique et financier reste aujourd'hui important. Dans la société française actuelle, Michel Pinçon et Monique Pinçon-Charlot, dans un ouvrage intitulé Les Ghettos du gotha, ont étudié la permanence et les mutations de cette classe et en particulier sa manière de se protéger des classes jugées inférieures et de ce que l'on appelle les « nouveaux riches ».

Ancienne bourgeoisie

René Rémond définit l'ancienne bourgeoisie comme étant : Modèle:Citation bloc

Pour Xavier de Montclos<ref name="Montclos">Modèle:Ouvrage.</ref>, ces familles ont accédé à la bourgeoisie sous l'Ancien Régime, elles appartenaient à la notabilité des villes et des bourgs.

Elles acquièrent des offices administratifs et judiciaires ou des charges importantes, puis se distinguent par une réussite toute particulière dans le négoce et l'industrie. Certaines de ces familles ont été anoblies.

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Haute société protestante

Modèle:Section à sourcer Le terme de « Haute société protestante » (HSP) désigne une puissante minorité protestante, descendante des huguenots. Volontiers discrète, elle dispose néanmoins d'un solide pouvoir financier (banques et institutions financières) et bénéficie d'une influence politique et sociale non négligeable dans la société française.

Cette classification toute descriptive et statique s'appuie sur l'idée que la bourgeoisie est d'abord et avant tout héréditaire, et que l'on en grimpe les échelons par l'accumulation quasi-mécanique du patrimoine au fil des générations. Elle ne rend donc pas compte de l'émergence soudaine, et fréquente, de réussites individuelles qui placent d'emblée la personne concernée dans la « haute bourgeoisie ». Or la mobilité sociale d'une génération à l'autre est certainement une des caractéristiques fondamentales de la bourgeoisie par rapport à la noblesse, aux États-Unis, bien sûr, mais aussi en France, en Europe, au Japon, ou même dans l'Inde ou la Chine d'aujourd'hui.

Notes et références

Notes

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Références

Modèle:Références nombreuses

Voir aussi

Modèle:Autres projets

Bibliographie

Articles connexes

Liens externes

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