Extrême droite

{{#ifeq:||Un article de Ziki, l'encyclopédie libre.|Une page de Ziki, l'encyclopédie libre.}}
Fichier:Demonstration against Morten Kjærum in Vienna.jpg
Militants d'extrême droite identitaires autrichiens pendant une manifestation anti-migrants à Vienne. On peut notamment lire sur les banderoles « fermez les frontières ».
Fichier:Neonazi 2.4.2005 München.jpg
Une marche néonazie à Munich, Allemagne, 2005.

Le terme « extrême droite » est employé en politique pour désigner les mouvements, organisations et partis politiques (ainsi que leurs membres et électeurs) siégeant le plus à droite dans les hémicycles parlementaires ou, à défaut de représentants, portant les idées les plus à droite.

L'extrême droite est très diverse. Ses fondements idéologiques reposent principalement sur trois points<ref name=":3">Modèle:Article</ref> :

Au début du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, l'extrême droite était par exemple représentée par un mouvement comme l'Action française, nationaliste et royaliste, qui défendait une doctrine royaliste, raciste et antisémite<ref>Modèle:Chapitre.</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. Ceux qui se réclament de ces idées aujourd'hui y sont toujours classés. On y trouve des néofascistes et des néonazis, ainsi que des courants identitaires et national-populistes<ref name=":3" />. Enfin, les courants traditionnalistes comme le royalisme, la réaction et l'intégrisme en font également partie.

Des partis français comme le Rassemblement national<ref name=":2">Modèle:Article</ref>,<ref>Mondon, A., 2015. "The French secular hypocrisy: the extreme right, the Republic and the battle for hegemony." Patterns of Prejudice, 49 (4), pp. 392–413.</ref>,<ref>Anthony M. Messina (2015). "The political and policy impacts of extreme right parties in time and context." Ethnic and Racial Studies 2015; 38: 1355.</ref> ou le parti Reconquête<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref> sont classés à l'extrême droite. À l'étranger, le parti Frères d'Italie<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref name="PolitiGhiglione">Modèle:Lien web</ref> en Italie, ou le Parti de la liberté d'Autriche<ref name=":2" />,<ref>Modèle:Lien web.</ref> en sont d'autres exemples.

Le qualificatif d'« extrême droite » peut être utilisé de manière stigmatisante et péjorative, en assimilant toutes ses tendances au fascisme et au nazisme. Comme le relève le politologue Jean-Yves Camus, en France, le terme n'est quasiment jamais assumé par ceux qui en font partie, le Rassemblement national y préférant par exemple les termes de « droite nationale » ou de « mouvement national »<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Droite et extrême droite

Le passage de l'expression « extrême droite » de l'usage politique commun au vocabulaire des sciences politiques explique en partie les difficultés de définition<ref>Stéphanie Dechezelles, Visages et usages de l'extrême droite en Italie. Pour une analyse relationnelle et non substantialiste de la catégorie extrême droite., Revue internationale de politique comparée 4/2005 (Vol. 12), Modèle:P., lire en ligne.</ref> : selon Cas Mudde, outre sa fonction de catégorisation descriptive, le terme remplit aussi dans l'usage commun une fonction de délimitation d'un « ennemi politique »<ref name=":1" />. La science politique anglo-saxonne parle plus volontiers de droite radicaleModèle:Source insuffisante<ref>Philippe Vervaecke, Valérie Auda-André, David Bensoussan, Myriam Boussahba-Bravard, À droite de la droite, droites radicales en France et en Grande-Bretagne au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, Presses universitaires du Septentrion, Villeneuve-d'Ascq (Nord), Coll. Espaces politiques, 2012, 562 pages lire en ligne.</ref> signifiant par là qu'elle se situe à la limite de la droite démocratique, libérale ou conservatrice.

Pour se distinguer de l'extrême droite, la droite traditionnelle a historiquement entretenu un refus d'alliance, dont une illustration est le Modèle:Citation en Belgique<ref>Cette attitude, qui consiste à refuser de collaborer avec les membres des partis d'extrême droite, est ce que l'on appelle former un "cordon sanitaire". Anouck Thibaut, Michel Torrekens, Combattre l'extrême droite en Europe, Les Cahiers du petit Ligueur, De Boeck, Bruxelles, 2000, page 28, lire en ligne.</ref>. Cette politique est remise en question depuis quelques années : dans certains pays, comme en Autriche ou en Israël, des alliances se sont parfois nouées<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Article</ref>. Fin 2018, un scrutin régional en Espagne voit le Parti populaire conclure une double alliance remarquée, d'un côté avec Ciudadanos, de l'autre avec Vox, petit parti d'extrême droite qui venait de faire une percée électorale notable<ref>Modèle:Article</ref>. En février 2020, c'est en Allemagne qu'une alliance entre les partis de gouvernement FDP et CDU et l'AfD d'extrême droite fait un tollé, entraînant des démissions et des manifestations<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Certains mouvements d'extrême droite peuvent être liés à la droite classique, mais finirent par être classés à l'extrême droite du fait d'une radicalisation (par exemple le Fidesz hongrois). D'autres mouvements d'extrême droite s'avèrent n'avoir aucun lien avec les mouvements de droite classique, comme les factions anticapitalistes de l'extrême droite. Ces dernières s'avèrent être plus radicales et parfois en conflit avec les mouvements de la droite conservatrice radicaliséesModèle:Référence nécessaire.

Certaines personnalités ou structures politiques peuvent évoluer considérablement comme l'illustre, en Italie, la trajectoire du Mouvement social italien (néo-fasciste) devenu Alliance nationale (centre-droit). En France, Alain Madelin, Gérard Longuet, Patrick Devedjian et Hervé Novelli sont des figures politiques de droite ayant commencé leur engagement au sein du mouvement d'extrême droite Occident<ref>Nicolas Weill, L'autre extrême droite française, Frédéric Charpier, Le Monde, 13 février 2005, lire en ligne.</ref>.

Différences entre les extrêmes droites

Il existe de nombreuses divergences entre les extrêmes droites, notamment sur le plan économique, certaines factions sont libérales tandis que d'autres sont socialisantes<ref>Zeev Sternhell, Naissance de l'idéologie fasciste, 2008.</ref>.

En religion, on trouve également des extrêmes droites religieuses chrétiennes (Civitas catholique, Ku Klux Klan protestant, Pamiat orthodoxe)<ref>Walter Laqueur : Histoire des droites en Russie, Modèle:P. & suiv. Paris, éd. Michalon, 1996; Modèle:ISBN</ref>, musulmanes (Front de la stabilité de la révolution islamique<ref>Modèle:Lien web</ref> et l'Alliance Fatah chiites, Hamas sunnite), juives (Lehava, Front national juif) qui peuvent être antagonistes.

Si la majorité des mouvements d'extrême droite sont anticommunistes, certains mouvements prônent une forme de Communisme mêlé à du Conservatisme sociétal comme le National-bolchevisme et les eurasistes.

Concernant leur rapport à la religion, certains mouvements sont favorables à la présence de la religion dans la société. D'autres sont plutôt laïcs et certains sont franchement théocratesModèle:Référence nécessaire.

Sur la stratégie électoraliste, certains prônent le réformisme tandis que d'autres prônent la stratégie révolutionnaire<ref>Modèle:Lien web</ref> ou contre-révolutionnaire selon les tendances<ref>Charles Maurras, La seule France, Éditions H. Lardanchet, Lyon, 1941</ref>,<ref>Charles Maurras, Enquête sur la monarchie, Les Éditions du Porte-Glaive, Paris, 1986</ref>.

Sur le rôle de l'État, certains soutiennent l'étatisme tandis que d'autres sont anti-étatistesModèle:Référence nécessaire.

Sur la politique étrangère, une grande partie se divise au sujet du conflit israélo-arabe. De nombreux mouvements soutiennent le nationalisme arabe ainsi que les palestiniens<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien brisé.</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>. Ainsi, l'Espagne franquiste soutenait activement les nationalistes arabesModèle:Sfn, d'autres factions antisionistes d'extrême droite affichent une proximité avec le Hezbollah libanais et l'Iran khomeiniste sans forcément être musulmans, ainsi l'Alliance pour la paix et la liberté, parti d'extrême droite européen qui appelle à la défense de la chrétienté soutient ouvertement les mouvements islamistes chiites pro-iraniens<ref name="APF to Hizbullah">Modèle:Lien web</ref>, tandis que d'autres mouvements et partis soutiennent le sionisme<ref>Modèle:Article.</ref>. Beaucoup de mouvements en Europe sont aussi anti-américains<ref>Modèle:Lien web</ref> tandis que d'autres, plus proches du néoconservatisme sont pro-américains.

Fondements idéologiques

Concept et vision du monde

Selon les chercheurs Jean-Yves Camus et Nicolas Lebourg, le cœur de la vision du monde de l'extrême droite est l'organicisme, l'idée selon laquelle la société fonctionne comme un être vivant complet, organisé et homogène. Adapté à la communauté qu'ils souhaitent constituer ou reconstituer (qu'elle soit fondée sur l'ethnicité, la nationalité, la religion ou la race), le concept les amène à rejeter toute forme d'universalisme au profit de l'autophilie et de l'altérophobie, soit en d'autres termes l'idéalisation d'un « nous » à l'exclusion d'un « ils »Modèle:Sfn. L'extrême droite tend à absolutiser les différences entre nations, races, individus ou cultures puisqu'elles perturbent leurs efforts vers l'utopie rêve d'une société « fermée » et naturellement organisée, perçue comme la condition pour assurer la renaissance d'une communauté enfin reconnectée à sa nature quasi éternelle et rétablie sur de solides fondations métaphysiquesModèle:Sfn,Modèle:Sfn.

Considérant leur communauté dans un état de décadence facilité par les élites dirigeantes, les partisans d'extrême droite se présentent comme une élite naturelle, sensée et alternative, avec pour mission rédemptrice de sauver la société de la catastrophe promise. Ils rejettent à la fois leur système politique national et l'ordre géopolitique mondial (y compris leurs institutions et leurs valeurs, par exemple le libéralisme politique et l'humanisme égalitaire) qui sont présentés comme devant être abandonnés ou purgés de leurs impuretés, afin que la « communauté rédemptrice » puisse éventuellement quitter la phase actuelle de crise liminale pour inaugurer une nouvelle èreModèle:Sfn,Modèle:Sfn. La communauté elle-même est idéalisée à travers de grandes figures archétypales (les âges d'or, le sauveur, la décadence et les théories du complot mondial) car elles glorifient des valeurs non rationalistes et non matérialistes comme la jeunesse ou le culte des mortsModèle:Sfn.

Le politologue Cas Mudde soutient que l'extrême droite peut être considérée comme une combinaison de quatre concepts largement définis, à savoir l'exclusivisme (par exemple le racisme, la xénophobie, l'ethnocentrisme, l'ethnopluralisme, le chauvinisme, y compris le chauvinisme social), les traits antidémocratiques et non-individualistes (par exemple le culte de la personnalité, le hiérarchisme, le monisme, le populisme, l'anti-particratie, la vision organique de l'État), un système de valeurs déplorant la disparition des cadres de référence historiques (par exemple l'ordre public, la famille, la communauté et la nation ethniques, linguistiques et religieuses ainsi que l'environnement naturel) et un programme socio-économique associant corporatisme, contrôle étatique de certains secteurs, agrarisme, et un degré variable de croyance dans le libre jeu des forces socialement darwinistes du marché. Mudde propose ensuite une subdivision de la nébuleuse d’extrême droite en tendances modérées et radicales, selon leur degré d'exclusionnisme et d'essentialisme<ref>Mudde, Cas. The Extreme Right Party Family: An Ideological Approach (PhD diss., Leiden University, 1998).</ref>,Modèle:Sfn.

Définition et analyse comparative

L'Encyclopédie politique : La gauche et la droite déclare que la politique d'extrême droite comprend « des personnes ou des groupes qui ont des opinions extrêmement nationalistes, xénophobes, racistes, fondamentalistes religieuses ou autres opinions réactionnaires ». Bien que le terme d'extrême droite soit généralement appliqué aux royalistes absolutistes, aux fondamentalistes et aux fascistes, il a également été utilisé pour désigner ceux qui se situent à droite du courant dominant de la politique de droiteModèle:Sfn.

Si les mouvements ou partis d'extrême droite sont divers, leurs socles idéologiques comportent des points communs : un chauvinisme<ref name=":2" />, un souverainisme<ref name=":2" /> et un traditionalisme<ref>Toupictionnaire : le dictionnaire de politique, Extrême droite lire en ligne.</ref> encore plus poussés qu'à droite, un discours autoritariste affirmé, et un programme économique et social hétéroclite, parfois plus favorable aux milieux populaires que celui de la droite traditionnelle, usant largement d'une rhétorique antisystème et de dénonciation des élites<ref name=":0">Pascal Perrineau, « L'extrême droite en Europe », dans Pascal Perrineau, Luc Rouban, La politique en France et en Europe, Presses de Sciences Po, 2007, 456 p. Modèle:ISBN, Modèle:P..</ref>. La xénophobie et le racisme<ref name=":2" /> font aussi partie de ce socle commun et se traduisent souvent par une opposition à l'immigration<ref>Pascal Delwit, Andrea Rea, Extrêmes-droites en Belgique et en France, éditions Complexe, Bruxelles, 1998, Modèle:P..
Reste enfin le point délicat du racisme et de la xénophobie. L'immigration est incontestablement la cible principale de l'extrême droite. Elle s'en revendique même jusqu'à en faire sa raison d'être.</ref>. Enfin, on y retrouve un anticommunisme marqué<ref name=":3" />. Le fondamentalisme religieux est aussi classé à l'extrême droite.

Les groupes et partis d'extrême droite sont souvent nationalistes voir ultranationalistes<ref>Tous les mouvements d'extrême-droite se déclarent nationalistes mais cette unanimité ne doit pas faire oublier que l'exaltation du sentiment national n'a pas toujours appartenu à la doctrine d'extrême-droite, Ariane Chebel d'Appollonia, L'extrême-droite en France : de Maurras à Le Pen, Modèle:Vol., éditions Complexe, 1998, Modèle:P..</ref>, toutefois, plusieurs formes d'extrême droite ne sont pas nationalistes, certains sont également antinationalistes à l'instar de certains mouvements royalistes absolutistes, des libertariens conservateurs<ref name="Carlson1">Carlson, Jennifer D. (2012). "Libertarianism". In Miller, Wilburn R., ed. The Social History of Crime and Punishment in America. London: SAGE Publications. Modèle:P. Modèle:Lien brisé</ref> ou de groupes pan-islamistes<ref name="AlJazeera2008">Modèle:Article</ref> comme Hizb ut-Tahrir<ref name="HT-nationalism">Modèle:Lien web</ref>.

Ainsi, selon le docteur en science politique Benjamin Biard, l'opposition à l'immigration, l'autoritarisme en matière de politique intérieure et la rhétorique populiste antisystème et hostile aux partis traditionnels sont les trois caractéristiques communes à toute l'extrême droite, et qui permettent donc de la reconnaître<ref name=":3" />.

Le politologue néerlandais Cas Mudde montre que la plupart des analyses de l'idéologie d'extrême droite mettent en avant des combinaisons diverses des cinq aspects suivants : nationalisme, racisme, xénophobie, opposition à la démocratie, revendication d'un État fort<ref name=":1">Modèle:Article.</ref>. Pour Pascal Delwit et Andrea Rea, « deux sujets essentiels cristallisent le vote d'extrême-droite : la xénophobie et le discours sécuritaire »<ref>Pascal Delwit, Andrea Rea, Extremes-droites en Belgique et en France, éditions Complexe, Bruxelles, 1998, Modèle:P..</ref>.

Au-delà de ces fondements idéologiques, les références parfois hétéroclites et les itinéraires variés des mouvements d'extrême droite expliquent des positions parfois contradictoires<ref name=":0" />. Ainsi, dans le domaine spirituel, certains défendent un traditionalisme-intégrisme religieux<ref>Jean-Yves Camus, René Monzat, Les Droites nationales et radicales en France, Archives des sciences sociales des religions, 1994, Modèle:Vol., no 1, Modèle:P.. synthèse en ligne sur Persee.</ref>, d'autres un athéisme exacerbé ou un néo-paganisme<ref>(…) de nombreux gages sont donnés aux partisans d'un néo-paganisme d'intention anti-chrétienne., Vincent Gilbert, Face à l'extrême-droite. Quelle parole, quel engagement ?, Autres Temps, Cahiers d'éthique sociale et politique, no 51, 1996, Modèle:P. lire en ligne sur Persee.</ref>. De plus, comme le souligne la géopolitologue Béatrice Giblin-Delvallet, l'existence de ressorts communs à l'extrême droite moderne ne doit pas empêcher de comprendre l'évolution des différents partis en relation avec des contextes nationaux particuliers. Par exemple en matière économique, « le nouveau nationalisme russe rejette toute intervention économique et sociale étatique (du fait d’un mauvais souvenir du centralisme soviétique ?). En revanche, le RN nouveau prône le rôle actif et protecteur de l’État contre les capitalistes prédateurs qui appauvrissent les plus faibles »<ref>Béatrice Giblin-Delvallet, L'extrême droite en Europe, revue Hérodote, no 144, La Découverte, 2012/1, 224 pages, présentation en ligne.</ref>.

Selon le sociologue Alain Bihr, la pensée d'extrême droite voit les inégalités comme relevant de l'ordre naturel des choses, d'où son goût pour les chefs, l'autorité et la hiérarchie. Selon cette famille politique, la société a dévié de l'ordre naturel, et elle doit absolument y revenir. L'organicisme, c'est-à-dire la comparaison entre la nation et un organisme vivant, y est également très présent. Cet organisme biologique doit, selon l'extrême droite, être protégé de la maladie qu'est la décadence, et des agents pathogènes qui l'encouragent. Enfin, on y retrouve souvent un culte de la force et de la combativité, censé entretenir le vitalisme de la nation<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.

Qualification

Pour les politologues spécialistes de l'extrême droite Jean-Yves Camus et Nicolas Lebourg, l'expression Modèle:Citation est utilisée pour qualifier des événements très différents en Europe et est donc ambigüe, car généralement utilisée par des adversaires politiques de manière disqualifiante ou stigmatisante en assimilant toutes ses tendances au fascisme et au nazisme<ref name="exdreuro" />. Selon Pierre-André Taguieff, l'expression « extrême droite » constitue « une étiquette polémique plutôt qu’une catégorie conceptuellement élaborée ou un modèle d’intelligibilité utilisable dans les travaux savants ». Mais l'expression est néanmoins utilisée en sciences politiques pour les analyses électorales, où elle permet « d’identifier d’une façon vague mais fortement stigmatisante telle ou telle formation politique ». D'après Taguieff, les mouvements nommés « extrême droite » ont sur certains sujets, comme le rejet de la « mondialisation libérale », une position « plus proche de la gauche, voire de la gauche révolutionnaire ou radicale, que de la droite libérale ou de la droite conservatrice »<ref name="Taguieff">Modèle:Ouvrage.</ref>.

Le qualificatif « extrême droite » n'est quasiment jamais assumé par ceux qui en font partie, préférant s'autoqualifier de « droite nationale » ou « mouvement national ». La littérature scientifique reconnaît cependant l’existence d’une famille de partis d’extrême droite, mais cette analyse est surtout adaptée à l’Europe de l’Ouest<ref name="exdreuro">Les Droites extrêmes en Europe, Partie « Comment naissent les extrêmes droites », Jean-Yves Camus, Nicolas Lebourg, Le Seuil, 2015</ref>.

En France, Jean-Marie Le Pen déclare par exemple être Modèle:Citation<ref>Nicolas Baverez, Le programme de Jean-Marie Le Pen, Le Point, 3 mai 2001</ref> ou encore en 1978 : « L'extrême droite, le mot est équivoque dans la mesure où il comporte le mot extrême. Nos adversaires confondent volontairement, et dans l'intention de tromper, une position géographique sur l'échiquier politique avec une position d'extrémisme politique. Or notre philosophie, notre principe d'action et notre programme ne sont pas extrémistes et par conséquent nous occupons la place qui est libre. Je crois qu'il n'y a pas de droite, le centre actuel n'est pas la droite, bien qu'une grande partie du peuple de droite vote pour les candidats du centre et même de la gauche »<ref>Jean-Pierre Apparu, Modèle:Citation, Paris, Albin Michel, 1978, Modèle:P.)</ref>. Le MSI, parti néofasciste italien, utilisait l'expression Modèle:Citation, tandis que ses adversaires le désignaient simplement comme la Modèle:Citation, le mot n'ayant pas la même portée dans le vocabulaire politique italien : le terme Modèle:Citation était plutôt réservé, en Italie, aux groupes subversifs ou néonazis. L'appellation Modèle:Citation a été également utilisée par le Front national en France. En Autriche, le FPÖ, sous la présidence de Jörg Haider, préférait se décrire comme la Modèle:Citation opposée à la fois aux socialistes et aux conservateurs ; ses membres se présentaient comme des Modèle:Citation<ref>In Jean-Guy Prévost, L'extrême droite en Europe : France, Autriche, Italie, Fides, 2004, Modèle:P.</ref>.

Il sera donc question d’Modèle:Citation<ref>Jean-Yves Camus et Philippe Rekacewicz, L’Union européenne, un acteur autonome ? Les deux familles de l’extrême droite, Le Monde Diplomatique, décembre 2004, lire en ligne</ref> à propos de la tendance activiste et protestataire issue directement des mouvements fascistes, nazis et racistes des années 1930 à 1960. Le terme de Modèle:Citation<ref>Jean-Yves Camus, Métamorphoses de l´extrême- droite en Europe. Du fascisme au National-Populisme, Le Monde Diplomatique, mai 2002, page 5, lire en ligne.</ref> sera utilisé pour les partis constitués plus récemment autour de problématiques liées à la crise : chômage, immigration, identité nationale, etc. et qui mettent en œuvre des stratégies de prise de pouvoir électorale<ref>Comment les nommer ? Extrême droite, nouvelle droite, droite radicale… CQFD, Manuel Abramowicz, resistances.be</ref>.

En 2005, à partir d’une enquête menée dans cinq pays européens (Allemagne, Belgique, France, Italie, Pays-Bas) auprès de militants d’extrême droite, des chercheurs de l'Université libre d'Amsterdam résument les traits caractéristiques qui structurent leur identité politique :

  • ils sont moins extrêmes que l'image de marginalité et de violence de certaines études, très peu d'entre eux étant des admirateurs d'Adolf Hitler ou du troisième Reich et forment un groupe très diversifié ;
  • ils ne sont pas de nouveaux mouvements, car en continuité avec les courants d'extrême droite du passé dont ils sont une rémanence, souvent par leur famille ;
  • même si ce qui les différencie des autres partis est la xénophobie, ils sont plus de son « envers », la préférence nationale, « le versant positif de l'attitude ethnocentrique » qui est le nationalisme ;
  • le discrédit et la stigmatisation dont ils font l’objet est probablement leur point commun le plus important ; ils rejettent l'étiquette d'extrême droite qui les associe au nazisme et à la Shoah, la plupart admettant être de droite mais réfutant l'extrémisme, terme qu'ils emploient pour des mouvements selon eux plus radicaux ; les auteurs concluent que « paradoxalement, cette stigmatisation peut aussi être une ressource pour le mouvement, dans la mesure où elle aide à le faire tenir ensemble (…) Et la stigmatisation qu’ils subissent est en quelque sorte symétrique de celle qu’ils infligent généralement aux “autres”, aux étrangers, aux immigrés, aux minorités »<ref>Bert Klandermans et al. Le monde des militants d'extrême droite en Belgique, en France, en Allemagne, en Italie et aux Pays-Bas, Revue internationale de politique comparée 4/2005 (Vol. 12), Modèle:P. lire en ligne.</ref>.

Les voies et moyens

Les moyens mis en œuvre par les partis ou organisations d'extrême droite sont divers :

  • le parlementarisme et la participation aux élections<ref>Jean-Sébastien Lefebvre, Le guide de l'extrême droite européenne, Slate.fr, lire en ligne.</ref> ;
  • la propagande<ref>(…) un langage spécifique, un vocabulaire et des expressions propres à cette famille politique, pour qui les mots sont des "armes", manipulés, utilisés comme des vecteurs de mémoire, servant à qualifier les "siens", mais aussi à disqualifier les "ennemis", qui forment le point de ralliement de la mouvance, Erwan Lecoeur (dir.), Dictionnaire de l'extrême droite, Paris, Larousse, 2007, Modèle:P..</ref>, notamment par le cyberactivisme ;
  • l'activisme pouvant parfois revendiquer la violence comme moyen d'action légitime<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>, voire le terrorisme<ref>Le terrorisme d'extrême droite en appelle le plus souvent à l'ordre et à la nation (…), Michel Wieviorka, Sociétés et terrorisme, Fayard, 1988, 556 pages, lire en ligne.</ref> comme en Italie<ref>Le terrorisme d'extrême gauche s'est développé, entre autres facteurs, comme une réponse à un terrorisme d'extrême droite qui lui est antérieur., Bruno Groppo, 1968 en Italie et le problème de la violence, Revue d'Allemagne, 2003, vol. 35, no 2, Modèle:P., Société d'études allemandes, Strasbourg, présentation en ligne.</ref>, en Suède<ref>La marginalisation politique des partis et groupes d'extrême droite produit des résultats variables (…) elle peut aussi engendrer une radicalisation, ce qui est le cas en Suède, où le phénomène se manifeste à travers des assassinats politiques, des incitations au meurtre sur Internet et une recrudescence des ventes d'armes, attitudes qui sont à considérer comme préludes au terrorisme d'extrême droite. Laurent Mucchielli, Xavier Crettiez, Les violences politiques en Europe - Un état des lieux, La Découverte, 2010, Modèle:P., lire en ligne.</ref>, en Turquie<ref>Ce terrorisme d'extrême droite bénéficia d'appuis et de complicités au sein des classes possédantes et de l'État et fit des milliers de victimes., Michel BOZDÉMIR, Guzine DINO, Ali KAZANCIGIL, Robert MANTRAN, Jean-François PÉROUSE, Turquie, Encyclopedie Universalis lire en ligne.</ref>, en Allemagne<ref>Chladek Tilmann, Le terrorisme d'extrême droite. Le terrorisme en Allemagne fédérale, Politique étrangère, no 4, 1986, Modèle:51e, Modèle:P., lire en ligne.</ref> ou en Israël<ref>Pourquoi a-t-il fallu attendre le printemps de 1984 pour qu'un gouvernement de droite s'inquiète brusquement de l'existence et de la terrible efficacité du terrorisme d'extrême droite ?, Maurice Rajsfus. Retours d'Israël, L'Harmattan, 1987, Modèle:P., lire en ligne.</ref>.

Modèle:Article détaillé

La base électorale de l'extrême droite reste avant tout les milieux populaires : petits commerçants, artisans, ouvriers<ref>(…) Et cette nouvelle progression du FN dans l'électorat prolétarien, qui aura été le grand enseignement de ce scrutin (…) dans un second temps, d'un déplacement apparemment contre nature vers l'extrême droite d'un électorat prolétarien (…), Alain Bihr, Le spectre de l'extrême droite. Les Français dans le miroir du front national., Éditions de l'Atelier, 1998 lire en ligne.</ref>, etc. Elle suit en effet une ligne « anti-élite » (voire parfois contre-révolutionnaire<ref>http://doc.sciencespo-lyon.fr/Signal/index.php?r=article/view&id=275572.</ref>), se différenciant ainsi de la droite conservatrice et libérale.

En France, par exemple, et selon la géographe Catherine Bernié-Boissard (coauteur du livre Vote FN, pourquoi ?), Modèle:Citation<ref>Charlotte Rotman, « Les nouveaux venus sont vus comme des intrus », Libération, Modèle:Date-.</ref>. Les partis d’extrême droite sont souvent accusés par l'opposition de jouer avec les peurs et les frustrations de couches populaires précarisées, notamment en érigeant l'étranger ou les jeunes de quartiers populaires en boucs-émissaires<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Le sentiment d'insécurité est aussi un élément récurrent mis en avant dans ces discours<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Selon une étude de l'Église réformée de France, l'électorat de l'extrême droite est majoritairement masculin, peu diplômé et anti-politique<ref>Un électorat nouveau pour l'extrême droite, Église réformée de France, (préf. Michel Bertrand), La tentation de l'extrême droite, Éditions Olibétan, 2000, Modèle:P. lire en ligne.</ref>.

Lors de l'élection présidentielle de 2017, le Figaro rend compte des profils socio-culturels des électeurs des différents candidats au premier tour. Si le score auprès des ouvriers et employés pour les alliés du second tour Dupont-Aignan et Le Pen dépasse les 40 %, le vote des cadres pour ces candidats est de 18 %, contre 33 % pour Macron, 20 % pour Fillon, 19 % pour Mélenchon, et 8 % pour Hamon<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Caractéristiques générales

À partir du cas de la France, l'historien Michel Winock dans son ouvrage Nationalisme, antisémitisme et fascisme en France (2004)<ref>Michel Winock, Nationalisme, antisémitisme et fascisme en France, Seuil, Paris, Collection Points no 131, 416 pages, présentation BNF en ligne.</ref>, donne les neuf caractéristiques suivantes aux mouvements d’extrême droite qui découlent du discours de la décadence, « vieille chanson que les Français entendent depuis la Révolution » :

Les interprétations qu’il en donne sont de quatre ordres :

  • dans le cadre de la lutte des classes, il s’agit de la revanche des perdants contre les gagnants de la modernité. Ainsi s’expliquent l’élitisme aristocratique de l’extrême droite du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle (les aristocrates étant les grands perdants de la Révolution française, puis de la Révolution industrielle), ainsi que le poujadisme des petits commerçants contre la montée des grandes surfaces (il est à noter que les grandes surfaces n'existaient pas en 1956 et que les petits commerçants souffraient plutôt des prélèvements fiscaux excessifs) et des laissés pour compte de la crise actuelle ;
  • l’« interprétation conjoncturaliste » insiste sur le rôle important des situations de crise dans la montée de ces idéologies. Une crise économique et sociale se mue alors en une crise politique, réelle ou supposée ;
  • il indique également le passage de la « société tribale, rurale, patriarcale » à la « société urbaine, industrielle et libérale », se traduisant par une série de peurs et notamment « la peur de la liberté » (Karl Popper) ;
  • l’interprétation anthropologique assimile le discours sur la décadence du pays avec la nostalgie de l’homme vieillissant devant l’enfance, ce « monde protégé ».

Pour Jean-Yves Camus, dans un contexte de mondialisation<ref>Simon Bornschier, Unis contre la mondialisation ?, Revue internationale de politique comparée 4/2005 (Vol. 12), Modèle:P.. lire en ligne.</ref> et de montée des inégalités, l'extrême droite « s'impose plus que jamais comme principale force de contestation du consensus idéologique imposé par le modèle social ultralibéral »<ref name="universalia">Jean-Yves Camus, « La montée de l'extrême droite en Europe », Universalia 2003, Encyclopædia Universalis, 2003, Modèle:P..</ref>. Mais un anticapitalisme de façade était déjà, selon Alain Bihr, l'un des arguments démagogiques du fascisme<ref>Alain Bihr, Le spectre de l'extrême droite. Les français dans le miroir du front national, Éditions de l'Atelier, 1998, Modèle:P.</ref>.

Étymologie contemporaine

L'extrême droite est composée de divers courants (convergents ou antagonistes) parmi lesquels :

D'autres formations sont selon certains observateurs considérées comme d'extrême droite, mais cette classification peut être davantage controversée :

Types d'extrêmes droites

Partis et mouvements par pays

Modèle:Article détaillé

Selon les pays et les contextes, le terme « extrême droite » est, de fait, utilisé pour trois types de visions ou de mouvances :

La présence de ces mouvements par pays est aussi très variable. La situation des États-Unis, avec une extrême droite à l'influence marginale s'oppose ainsi à celles de plusieurs pays européens, (Autriche, Norvège, Danemark, SuèdeModèle:Etc.) où leur présence parlementaire est de plus en plus marquée. De façon intermédiaire, des pays tels que le Japon disposent de mouvements d'extrême droite non parlementaires, mais ayant une forte capacité d'influence sur le principal parti au pouvoir.

Dans certains pays, comme l’Autriche, Israël et plus récemment la Norvège, l’extrême droite participe parfois aux coalitions gouvernementales avec la droite et le centre-droit, et possède donc à l’occasion des ministres. Au Danemark, l'extrême droite a, au début des années 2000, apporté son soutien à un gouvernement, sans toutefois y participer.

Depuis 2000, une dizaine de pays européens ont connu des participations de l'extrême droite au gouvernement ou bien un soutien parlementaire à des gouvernements, pouvant être de centre-droit ou de centre-gauche : Parti de la liberté d'Autriche (FPÖ), Parti national slovaque (SNS), Patriotes unis de Bulgarie, Parti pour la liberté des Pays-Bas (PVV), Parti populaire danois, Parti du Progrès norvégien, les Vrais Finlandais, Union démocratique du centre en Suisse, la Ligue du Nord italienne et l'Alerte populaire orthodoxe (LAOS) en Grèce<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Si dans les années 1970, Modèle:Lien dirigeait une formation d'extrême droite en Suède (le Parti du Reich Nordique), c'est à partir du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle que les partis d'extrême droite et de droite populiste européens se féminisent, plusieurs de leurs figures de proue étant des femmes, comme Marine Le Pen (France), Siv Jensen (Norvège), Krisztina Morvai (Hongrie), Pia Kjaersgaard (Danemark), Anke Van dermeersch (Belgique), Alessandra Mussolini (Italie) ou encore Eléni Zaroúlia (Grèce). Ces personnalités et leurs partis respectifs ne se situent pas tous sur la même ligne politique, certains étant issus d'une droite radicale populiste, d'autres étant clairement fascisants<ref>Yves Cornu, « La confrérie européenne des Marinettes », in Le Point Modèle:N°, semaine du Modèle:Date-, Modèle:P..</ref>.

En France, l'extrême droite remonte à la deuxième moitié du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle et coïncide avec la fin de la monarchie. Parmi les idées caractéristiques des mouvements classés à l'extrême droite, ont figuré à titres divers notamment l'antiparlementarisme, l'islamophobie, l'antisémitisme, le nationalisme ou bien encore l'homophobie et le sexisme chez certaines personnes. Les mouvements actuellement classés à l'extrême droite en Europe sont souvent accusés de racisme et de xénophobie, en raison de leur hostilité générale à l'immigration et des positions ouvertement racistes revendiquées par certains d'entre eux.

Banalisation

Nada Afiouni et Nicolas Guillet (enseignants-chercheurs en Normandie), dans leur ouvrage Tentatives de banalisation de l'extrême droite en Europe, observent, ces dernières années, un phénomène tout sauf « anodin » de « dédiabolisation » de l'extrême droite en France ; une dédiabolisation qui s'opère aussi bien sur le plan formel où l'extrême droite « modifie [son] nom, [son] logo, [son] discours public, l'atténue, l'euphémise, se fait le porte-parole du bon sens populaire, emprunte des références aux autres familles politiques tout en [se dépouillant] des siennes » que sur le plan substantiel où elle devient « une force politique pérenne » et où « les partis politiques classiques, concurrenc[e] l’extrême droite sur son propre terrain, bris[e] les digues jusqu'à assurer des passerelles politiques à ses personnalités, à passer des accords électoraux avec elle »<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Nada Afiouni et Nicolas Guillet constatent toutefois que ce phénomène de dédiabolisation reste « encore très partiel ». Ils relèvent, ainsi : « [qu']Anne-Sophie Leclère, candidate FN aux élections municipales de 2014 à Rethel, avait publié sur sa page Facebook un photomontage montrant d’un côté, un singe, de l’autre, Christiane Taubira, avec cette légende : « A 18 mois » et « Maintenant », qu’Aymeric Chauprade a tenu dans l’une de ses vidéos postées sur son site internet à la suite des attentats perpétrés en France contre Charlie Hebdo : « La France est en guerre, avec des musulmans (…). L’islam fait planer sur la France une menace très grave sur son avenir (…). On nous dit qu’une majorité de musulmans est pacifique. Certes. Mais une majorité d’Allemands l’étaient avant 1933 et le national-socialisme allemand » ou encore un tweet posté par Bruno Lemaire, conseiller économique auprès de Marine Le Pen, évoquant à la suite des attentats [contre Charlie Hebdo] la « secte de mohamerde » et amalgamant islam et terrorisme »<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.

Les chercheurs constatent, en outre, qu'il n'est « nul besoin de [l’extrême droite] à la direction du pays pour voir une partie [de ses idées] mise en œuvre ou, du moins, pour voir des similitudes entre son programme et les actions des pouvoirs en place.» En ce qui concerne par exemple, « les obsessions sécuritaires, les pamphlets anti-Roms et antimusulmans, les débats officiels sur la patrie »<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.

Notes et références

Modèle:Références nombreuses

Voir aussi

Modèle:Autres projets

Bibliographie

Modèle:Légende plume

Travaux universitaires

Travaux non universitaires

Travaux d'auteurs d'extrême droite
  • François Duprat, Les Mouvements d'extrême droite en France de 1940 à 1944. Paris, Éditions de l'Homme Libre, 1999. 324 pages.
  • Id., Les Mouvements d'extrême droite en France de 1944 à 1971. Paris, Éditions de l'Homme Libre, 1998. 196 pages.
  • Id., La Droite nationale en France de 1971 à 1975. Paris, Éditions de l'Homme Libre, 2002. 168 pages.
  • Emmanuel Ratier, Les Guerriers d'Israël, Éditions FACTA, 1993 (sur l'extrême droite juive).

Vidéographie

Articles connexes

Liens externes

Modèle:Liens

Modèle:Palette Modèle:Portail