Christiane Taubira

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Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Personnalité politique

Christiane Taubira Modèle:MSAPI<ref group=alpha>Prononciation en français de France retranscrite selon la norme API.</ref>, née le Modèle:Date de naissance à Cayenne (Guyane), est une femme politique française.

Elle commence sa carrière politique comme militante indépendantiste, puis participe à la création du parti politique guyanais Walwari en 1992. Députée de la Guyane de 1993 à 2012, elle est à l'origine de la loi tendant à la reconnaissance de la traite et de l'esclavage en tant que crime contre l'humanité. Elle est également députée européenne de 1994 à 1999.

Candidate du Parti radical de gauche (PRG) à l'élection présidentielle de 2002, elle arrive en treizième position du premier tour de scrutin, avec 2,32 % des voix.

Elle est garde des Sceaux, ministre de la Justice de 2012 à 2016, dans les gouvernements [[Gouvernement Jean-Marc Ayrault (1)|Jean-Marc Ayrault Modèle:Rom-maj]] et [[Gouvernement Jean-Marc Ayrault (2)|Modèle:II]], puis [[Gouvernement Manuel Valls (1)|Manuel Valls Modèle:Rom-maj]] et [[Gouvernement Manuel Valls (2)|Modèle:II]], sous la présidence de François Hollande. À ce titre, elle défend au Parlement le projet de loi ouvrant le mariage et l'adoption aux couples de personnes de même sexe. En désaccord avec le projet de déchéance de la nationalité française pour des personnes jugées coupables de terrorisme, elle démissionne en janvier 2016.

Souhaitant se présenter à l'élection présidentielle de 2022, elle remporte la primaire populaire mais retire sa candidature deux jours avant la date limite du dépôt des parrainages, faute d'avoir réuni les Modèle:Nb d'élus nécessaires.

Biographie

Famille, études et carrière professionnelle

Née à Cayenne le Modèle:Date de naissance-, Christiane Taubira est issue d'une famille modeste — sa mère, Bertille, aide-soignante puis infirmière<ref name="+1">Modèle:Lien web</ref>, morte à Modèle:Nombre, élevait seule ses onze enfants, dont cinq conçus avec le père de Christiane, Georges Taubira, épicier à Cayenne, qui les avait abandonnés<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.

Après avoir été scolarisée à Cayenne, où elle obtient un baccalauréat B<ref>Modèle:Harvsp.</ref>, elle suit des études supérieures et obtient un DEA en sciences économiques à l'université Panthéon-Assas en Modèle:Date-. Elle rédige son mémoire d'étude sur l'économie du pouvoir dans les formations sociales des pays en développement<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Elle est également titulaire d'une licence en sociologie de l'université Paris-Sorbonne, actuelle Sorbonne Université, d'un diplôme d'études supérieures en ethnologie afro-américaine de l'université Paris-Diderot, actuelle Université Paris Cité, et a suivi un troisième cycle universitaire en agroalimentaire au Centre français de la coopération agricole<ref>Biographie - Site officiel de Christiane Taubira, députée de Guyane.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref name="Encyl">Modèle:Lien web.</ref>,<ref group=alpha>Pendant de nombreuses années, les portraits médiatiques de Christiane Taubira lui attribuent un, voire deux doctorat(s), en économie, en ethnologie ou en agroalimentaire, selon les sources (Modèle:Lien brisé). Dans son ouvrage Contre la justice laxiste (éditions L'Archipel, avril 2014), Philippe Bilger, ancien avocat général à la cour d'assises de Paris, laisse entendre que la garde des Sceaux ment sur son curriculum vitæ : Modèle:Citation. Sollicité, le cabinet de Christiane Taubira, alors garde des Sceaux, affirme que celle-ci n’a jamais dit elle-même qu’elle possédait ces diplômes et explique que ces mentions sont dues aux journalistes qui Modèle:Citation (Taubira et ses prétendus doctorats : « C’est la faute aux journalistes » Rémi Noyon, Rue89, 28 mars 2014). Modèle:Citation — (Le Monde, 28 mars 2014). Selon certaines enquêtes journalistiques, la ministre n'aurait pas affirmé détenir ces diplômes mais n'aurait pas non plus démenti publiquement de façon explicite ceux qui lui prêtaient leur obtention (Christiane Taubira et l'intox des doctorats - Maxime Vaudano, Le Monde, 28 mars 2014 et « On a vérifié les mensonges présumés de Christiane Taubira sur son niveau de diplôme » - Europe 1, 28 mars 2014).</ref>.

Elle devient professeure de sciences économiques en 1978<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

À la fin des années 1970, Christiane Taubira rencontre Modèle:Lien par élément, dirigeant indépendantiste, qu'elle épouse en 1987 et avec lequel elle a quatre enfants, nés entre 1979 et 1988<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Les époux se séparent en 2002, sur fond de crise politique, après que Roland Delannon constitue une liste dissidente de celle de son épouse lors des élections régionales de 1998<ref>Mariana Grépinet, « Le livre de la semaine - Le Mystère Taubira », Paris Match Modèle:N°, semaine du 21 au 27 mai 2015, page 39.</ref>.

Elle quitte l'enseignement en Modèle:Date- et prend successivement la tête de divers instituts d'économie locale en Guyane : la Coopération agricole Antilles-Guyane et la Confédération caraïbe de la coopération agricole entre Modèle:Date et Modèle:Date, le Centre national des arts et métiers de Guyane entre Modèle:Date- et Modèle:Date-, l’Assistance technique à la pêche artisanale en Guyane entre Modèle:Date et Modèle:Date puis l’Office de coopération et du commerce extérieur de la Guyane (OCCE-G) entre Modèle:Date et Modèle:Date, un organisme dépendant du conseil régional de la Guyane<ref name="Encyl"/>. À ce titre, elle se voit confier un créneau pour des émissions au sujet de l'économie de la pêche et celle du milieu agricole par la radio locale RFO-Guyane, la faisant entrer dans le débat public et permettant la diffusion de ses idées au sein de la société guyanaise<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

Elle est également membre honoraire du conseil d'administration de la Fondation Danielle-Mitterrand - France Libertés<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Parcours politique

Militante indépendantiste et création de Walwari

Elle commence sa carrière politique en 1978 comme militante indépendantiste, notamment au sein du Mouvement guyanais de décolonisation (MOGUYDE)<ref>Modèle:Lien web.</ref>, que son mari Modèle:Lien par élément a fondé en 1974. Elle dirige la revue indépendantiste Mawina<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Selon Robert Chaudenson, Modèle:Citation Modèle:Lien par élément, avec l'aide de l'Union des travailleurs guyanais (UTG), prépare un attentat contre les installations pétrolières de Guyane qui échoue (le complot de Noël)<ref>« Taubira-ti ? Taubira-ti pas ? », Robert Chaudenson sur blogs.mediapart.fr, 13 novembre 2013.</ref>. Il est alors arrêté le 13 décembre 1974 avec 12 autres personnes. Elle affirme qu'elle a alors été obligée de vivre dans la clandestinité<ref>Modèle:Lien web</ref>. Roland Delannon est emprisonné pendant dix-huit mois<ref name="a">« Roland Delannon, la « blessure » de Christiane Taubira », Le Figaro, 3 janvier 2014.</ref> et l'arrestation des Modèle:Nombre impliquées dans l'opération déclenche une grève générale de la part de l'UTG. Selon le magazine Valeurs actuelles, elle aide alors les clandestins et les militants guyanais détenus à la prison de la Santé<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Après l'arrivée de François Mitterrand à la présidence de la République en 1981, elle cesse le militantisme indépendantiste, constatant qu'il n'est plus soutenu par les Guyanais<ref name="6janvier2011_www.streetpress.com" /> et fonde son activité professionnelle : elle devait signer un contrat de professeur-chercheur à l'université du Québec à Montréal lorsqu'elle est sollicitée pour s'investir en politique.

En 1992, elle cofonde avec son mari le parti Walwari et en prend la présidence.

Premiers mandats de députée de la Guyane (1993-2002)

En 1993, elle est élue députée sans étiquette dans la première circonscription de la Guyane. Elle intègre un petit groupe parlementaire, République et liberté, et vote l'investiture du gouvernement Édouard Balladur (de droite)<ref>Modèle:Lien web</ref>. Elle affirmera ensuite à ce propos que Modèle:Citation<ref>Modèle:Harvsp.</ref> et qui serait un moyen de « participer au climat d'apaisement » qu'elle dit désirer<ref>Modèle:Article</ref>. Interrogée sur ce vote lors de sa campagne présidentielle de 2022, elle évoque Modèle:Cita<ref name="BFM300122"/>.

Elle est quatrième de la liste Énergie radicale, menée par Bernard Tapie, aux élections européennes de 1994. Elle est ainsi députée européenne jusqu’à la fin de la législature, en 1999, en parallèle de son mandat de députée à l’Assemblée nationale.

En avril 1994, elle est observatrice parlementaire aux premières élections multiraciales en Afrique du Sud.

Après sa réélection à l’Assemblée nationale en juin 1997<ref>Résultats des élections législatives de 1997 Cayenne-Macouria (Modèle:1re), sur le site assemblee-nationale.fr.</ref>, elle rallie le groupe socialiste, et se voit confier par Lionel Jospin un rapport sur la recherche de l'or en Guyane. En 1998, elle se sépare de son mari après que celui-ci s'est présenté contre Walwari aux élections régionales de 1998 sans l'en avertir, se disant fatigué de l'hégémonie politique de son épouse. En 2014, elle exprime des remords dans la presse sur ce passage de sa vie<ref name="a" />.

Jusqu'en novembre 2001, elle est apparentée PS. Elle rejoint ensuite le groupe RCV (PRG-MDC-Verts-PCR).

Christiane Taubira donne son nom à la loi tendant à la reconnaissance de la traite et de l'esclavage en tant que crime contre l'humanité (no 2001-434), votée le Modèle:Date-, qui reconnaît comme crimes contre l'humanité, la traite négrière transatlantique et l'esclavage qui en a résulté, jusqu'à l'abolition de l'esclavage. La loi prévoit également l'insertion de ces faits historiques dans les programmes scolaires et le développement des recherches scientifiques s'y rapportant. Une des conséquences de cette loi est la création d'une « journée annuelle de la mémoire de l'esclavage », qui se tient tous les 10 mai.

La loi est critiquée car elle est considérée par certains comme loi mémorielle se limitant à la traite européenne et occultant les traites africaines et arabo-musulmanes. D'autre part, elle ferait preuve d'anachronisme en omettant l'esclavage actuel et, faisant écho à des revendications communautaires, menacerait avec son caractère prescriptif la liberté des historiens<ref>Modèle:Lien web</ref>. Ce sentiment de menace est renforcé par l'opposition entre Christiane Taubira et l'historien de l'esclavage Olivier Pétré-Grenouilleau, au cours de l'affaire du même nom<ref name="L’Express 2006">Modèle:Lien web.</ref>.

Candidate du PRG à l’élection présidentielle de 2002

En avril 2002, elle est la candidate du Parti radical de gauche à l'élection présidentielle.

L'historien Christophe Prochasson indique qu'elle fait alors figure d'Modèle:Cita et qu'elle n'est Modèle:Cita : Modèle:Cita, et Modèle:Cita, Modèle:Cita : Modèle:Cita. Sa campagne est axée sur deux thèmes : « l’égalité des chances » et la « solidarité pour tous »<ref group=alpha>Son programme prévoit notamment :

  • la création d’un ministère des Droits des personnes et de la Cohésion sociale ;
  • la défense de l’égalité des sexes, en particulier à travers l’égalité des salaires entre les hommes et les femmes ;
  • l’instauration du droit de vote des étrangers aux élections locales ;
  • l'abaissement de l’âge du droit de vote à Modèle:Unité ;
  • la démocratisation de l’enseignement et la priorité donnée à l’université plutôt qu’aux « grandes écoles élitistes » ;
  • la création d’un revenu minimum étudiant ;
  • l’instauration d’une Sixième République, dans laquelle les pouvoirs seraient davantage décentralisés vers les territoires, et instaurant un régime présidentiel fort passant par la suppression du poste de Premier ministre et « la concomitance des élections législatives, sénatoriales et présidentielles » ;
  • la promotion d'une Europe fédérale, unifiée autour d’une Constitution commune à tous les États ;
  • des mesures d’inspiration relativement libérale en matière économique, avec la suppression de l’impôt sur le revenu, de la contribution sociale généralisée (CSG), de la contribution pour le remboursement de la dette sociale (CRDS) et des cotisations sociales, et leur remplacement par un impôt progressif pour tous, mais modéré, « y compris le taux marginal supérieur », afin de ne pas « décourager l’effort et l’initiative » ;
  • en matière pénale, la dépénalisation des drogues douces et l’augmentation des mesures de substitution à l’emprisonnement ;
  • la « diversification énergétique » et le recours aux énergies renouvelables.</ref>,<ref name="Thimonnier2021">Modèle:Lien web.</ref>. Elle formule plusieurs propositions libérales sur le plan économique, comme la baisse de l'imposition des foyers aux revenus les plus élevés, le développement de la retraite par capitalisation ou la suppression des cotisations sociales dans le financement de l’assurance-maladie<ref name="Thimonnier2021"/>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref name=":0">Modèle:Lien web.</ref>.

Elle obtient 2,32 % des voix au premier tour et réalise l'essentiel de son score en France d'outre-mer, notamment dans son département d'origine, la Guyane, où elle est députée et où elle obtient 52,7 % des suffrages exprimés<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Selon certains socialistes, cette candidature a contribué à l'éparpillement des voix de gauche et a ainsi été l’une des causes de l'échec de Lionel Jospin à accéder au second tour de l'élection présidentielle, Christiane Taubira ayant obtenu quelque Modèle:Unité alors que l’écart entre le Premier ministre et Jean-Marie Le Pen était de moins de Modèle:Unité<ref>Pascal Virot, « 2007 : Taubira rejoint les postulants de gauche », Libération, 13 juillet 2006.</ref>. D'après Jacques Séguéla, Christiane Taubira avait proposé une alliance à Lionel Jospin, qui n'aurait pas donné suite<ref>Jacques Séguéla : Autobiographie non autorisée, Plon, 2009.</ref>. Bernard Tapie, soutien de Christiane Taubira<ref>Modèle:Lien web.</ref>, avait rapporté que celle-ci tenta de négocier son retrait en échange d'un remboursement par le PS des frais déjà engagés par le PRG et d'une demande explicite de la part de Lionel Jospin, qui aurait refusé<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Ce dernier nie tout contact avec la candidate des radicaux de gauche, avec qui il est resté par la suite en mauvais termes et à qui il attribue son élimination au premier tour de scrutin<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Dirigeante du PRG et proche des socialistes (2002-2012)

Fichier:Christiane Taubira - Royal & Zapatero's meeting in Toulouse for the 2007 French presidential election 0529 2007-04-19 (512134945).jpg
Christiane Taubira à un meeting de Ségolène Royal (Toulouse, Modèle:Date-).

Christiane Taubira est de nouveau élue députée au second tour, avec 65,3 % des voix<ref>Modèle:Lien web.</ref>, le Modèle:Date-, dans la première circonscription de la Guyane. Elle est apparentée au groupe socialiste. Tout en demeurant membre du parti guyanais Walwari, elle devient, à la suite du congrès de Toulouse d'octobre 2002, membre et première vice-présidente du Parti radical de gauche, fonction spécialement créée pour elle et supprimée au congrès de décembre 2004. Elle est en tête de la liste « Europe fraternelle » du PRG aux élections européennes de 2004, dans la circonscription Île-de-France : cette liste n'obtient que 1,54 % et aucun élu<ref>Résultats, sur le site du ministère français de l'Intérieur.</ref>.

En 2004, elle vote contre la loi interdisant les signes religieux dans les écoles publiques alors que le texte est approuvé par ses collègues députés PRG comme Roger-Gérard Schwartzenberg ou Jean-Michel Baylet. Alors que les députés ont été 494 à voter pour, elle fait partie des 36 à voter contre<ref>"Rappel : quand Taubira votait contre la loi de 2004 sur les signes religieux à l'école…" par Philippe Foussier, dans Marianne le 17/12/2021 [1] </ref>. À la tribune de l’Assemblée, elle décrit le hijab comme « un défi lancé à l’invisibilité institutionnelle de populations refoulées à la périphérie des villes (…), parfois aussi l’expression d’une identité culturelle réduite à une exhibition de croyances » et considère que « cette discussion nous renvoie aussi à l’histoire coloniale de la France »<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Le Modèle:Date-, elle se déclare candidate à l'investiture du Parti radical de gauche pour l'élection présidentielle de 2007. Le Modèle:Date-, le PRG réuni en Congrès renonce à présenter une candidature, préférant un accord avec le Parti socialiste sur les élections présidentielle et législatives<ref>« Le Parti radical de gauche ne présentera pas de candidat à la présidentielle », dépêche AFP citée par le Monde, 22 octobre 2006.</ref>. Elle quitte le parti à la fin de l'année 2006<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Le Modèle:Date-, Christiane Taubira rallie l'équipe de Ségolène Royal, où elle est nommée « déléguée à l'expression républicaine<ref>Jean-Baptiste de Montvalon, « La campagne de la candidate PS « bat de l'aile » ? Modèle:Mme Taubira veut « l'amplifier », Le Monde, 21 janvier 2007.</ref> ». Par la suite, lors de la campagne des législatives de juin 2007, elle déclare avoir été « approchée » par l'entourage de Nicolas Sarkozy « avant la fin de la présidentielle » pour faire partie du gouvernement, mais « avoir alors décliné l'offre »<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Elle est réélue députée avec 63,41 % des suffrages le 17 juin 2007 pour la [[XIIIe législature de la Cinquième République française|{{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | XIIIe{{#if:|  }} }} législature]], dans la première circonscription de la Guyane<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Elle est apparentée au groupe Socialiste, radical, citoyen et divers gauche.

En avril 2008, elle est chargée par le président de la République Nicolas Sarkozy d'une mission sur les accords de partenariat économique entre l'Union européenne et les pays ACP<ref>« Christiane Taubira chargée d'une mission sur les accords de partenariats économiques », Le Monde, 22 avril 2008.</ref>. Son rapport, remis deux mois plus tard, émet de lourdes critiques envers ces dispositifs, et formule des préconisations jugées audacieuses<ref>Lauranne Provenzano, « Accords économiques UE-ACP : Christiane Taubira jette un pavé dans la mare », afrik.com, 2 juillet 2008.</ref>, mal reçues par l'Élysée, le chef de l'État n'ayant fait aucun commentaire.

Christiane Taubira est candidate, à la tête d'une liste divers gauche lors des élections régionales de 2010 en Guyane. Arrivée en tête des quatre listes de gauche en présence, elle conduit une liste d'union de la gauche au second tour. Le Modèle:Date-, avec 43,9 % des voix, elle est battue par le maire de Cayenne, soutenu par l'UMP, Rodolphe Alexandre (56,1 %)<ref>Élections régionales de 2010 - résultats en Guyane sur le site du ministère de l'Intérieur.</ref>. Elle siège dès lors dans l'opposition.

Le Modèle:Date-, elle annonce son soutien à Arnaud Montebourg dans le cadre des primaires du Parti socialiste de 2011 pour l'élection présidentielle de 2012<ref>« Primaires du PS : Taubira « conjugue » sa candidature avec celle de Montebourg », Mediapart.</ref>.

Garde des Sceaux, ministre de la Justice (2012-2016)

Fichier:Mémorial de l'abolition de l'esclavage (5).jpg
Christiane Taubira et Jean-Marc Ayrault à l’inauguration du Mémorial de l'abolition de l'esclavage, pendant la campagne présidentielle de 2012.

À la suite de la victoire de François Hollande à l'élection présidentielle, elle est nommée pour la première fois au gouvernement le 16 mai 2012 en devenant garde des Sceaux, ministre de la Justice<ref>Modèle:Article.</ref> au sein du gouvernement Ayrault (dont Modèle:Nombre sur 35 sont issus du Parti socialiste).

Après la décision du nouveau Premier ministre disposant que tout ministre de son gouvernement qui se présente aux législatives et qui serait battu devrait démissionner<ref>Modèle:Lien web.</ref>, les médias annoncent que Christiane Taubira renonce à briguer un nouveau mandat parlementaire<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>. Par ailleurs, elle démissionne de son mandat de conseillère régionale de la Guyane le 31 août 2012<ref>Modèle:Article</ref>.

Parmi les premières mesures qu'elle désire appliquer figurent une nouvelle loi contre le harcèlement sexuel<ref>« Taubira confirme une loi « très vite » sur le harcèlement », Le Figaro, 17 mai 2012.</ref> et la suppression des tribunaux correctionnels pour mineurs tout récemment créés au profit des tribunaux pour enfants, afin de garantir la spécificité de la justice des mineurs<ref>« Mineurs : Taubira réaffirme la fin des tribunaux correctionnels », Le Figaro, 20 mai 2012.</ref>. Dès sa nomination, elle est la cible des critiques de l'UMP et du FN, et l'annonce de cette suppression, prévue dans le programme du candidat Hollande, est qualifiée de laxisme par l'UMP<ref>« Accusé de « laxisme » sur la sécurité, le PS reste serein », L'Express, 21 mai 2012.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>, mais est favorablement accueillie par les représentants de l'USM, le syndicat majoritaire de la magistrature<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Au premier trimestre 2013, confrontée à une vague de départs dans son équipe, la ministre est contrainte de remanier son cabinet ; elle embauche alors Christine Maugüé, membre du Conseil d'État et épouse d'un proche de François Hollande, Bernard Rullier, conseiller chargé des affaires parlementaires à l'Élysée<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

En tant que garde des Sceaux, elle porte le projet de loi ouvrant le mariage aux couples de personnes de même sexe, qu'elle qualifie de « réforme de civilisation »<ref>« Mariage des homosexuels. Taubira détaille son projet », Sud Ouest, 7 novembre 2012.</ref>. Lors des débats au Parlement, où elle est particulièrement présente, ses nombreuses prises de parole et son habileté suscitent le respect, plus que l'approbation, de l'opposition, qui avait pourtant fait d'elle une cible privilégiée lors de ses débuts au gouvernement, faisant de ce débat un « moment » particulier de sa carrière politique<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Le projet de loi ouvrant le mariage aux couples de personnes de même sexe est approuvé par l'Assemblée nationale en seconde lecture par Modèle:Nombre contre 225 (opposition) et 10 abstentions.

À l'été 2013, elle met en œuvre un projet de réforme pénale, qui voit notamment la création de la « contrainte pénale ». Si la garde des Sceaux considère qu'il s'agit de la fin du « tout-carcéral », certaines de ses prises de position ont donné lieu à des divergences avec le ministre de l'Intérieur Manuel Valls et à un « procès en laxisme » intenté par la droite<ref>Jérôme Sage, « Réforme pénale : l'Élysée conforte Taubira », in Le Figaro, samedi 31 août-dimanche Modèle:1er septembre 2013, pages 8-9.</ref>. La loi est promulguée le 15 août 2014.

Inspirée par les expériences canadiennes, Christiane Taubira met en place en 2014 la justice restaurative, qui a pour objectifs, après la prononciation des peines, l’écoute et l’instauration d’un dialogue entre les victimes et les auteurs et autrices afin de permettre l’apaisement et la reconstruction des premières et la responsabilisation des seconds ; l'ambition générale étant le rétablissement de la paix sociale<ref>Modèle:Article</ref>,<ref>Modèle:Article</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Un an plus tard, sa loi d’adaptation de la procédure pénale au droit de l’Union européenne fait l'objet d'une censure de 27 sur Modèle:Unité par le Conseil constitutionnel le 13 août 2015, dont des mesures visant la lutte contre la pédophilie et le financement de l'aide aux victimes, considérées comme des cavaliers législatifs<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Lors des élections territoriales de 2015 en Guyane, elle figure en onzième position sur la liste Walwari (section de Cayenne)<ref>Élections régionales et des assemblées de Corse, Guyane et Martinique 2015, sur le site interieur.gouv.fr, consulté le 6 janvier 2016.</ref>, qui recueille seulement 7,10 % des voix au premier tour<ref>Régionales. La liste sur laquelle Taubira était candidate a fait…7%, sur le site valeursactuelles.com du 9 décembre 2015, consulté le 6 janvier 2016.</ref>.

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Christiane Taubira et son homologue néerlandais, Ard van der Steur, le Modèle:Date-, la veille de sa démission du gouvernement Valls.

En désaccord avec le projet d'extension de la déchéance de la nationalité française pour les binationaux convaincus de terrorisme, elle déclenche une polémique, en décembre 2015, en annonçant sur une radio algérienne, Alger Chaîne 3, que le gouvernement français renonçait à ce projet alors que le Conseil des ministres du lendemain a maintenu cette proposition dans son projet de réforme constitutionnelle<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>. Le 27 janvier 2016, la démission de Christiane Taubira est annoncée par l’Élysée. Elle est remplacée par Jean-Jacques Urvoas, député du Finistère et président de la commission des lois à l'Assemblée nationale<ref>« La ministre de la Justice Christiane Taubira a démissionné », Le Figaro, 27 janvier 2016.</ref>,<ref>Démission de Taubira : « Parfois résister c’est partir », Le Monde, 27 janvier 2016</ref>.

L'annonce de sa démission est regrettée notamment au sein de l'aile gauche de la majorité, tandis que l'opposition de droite s'en réjouit et espère la fin d'une politique pénale qu'elle juge « laxiste »<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Certains acteurs de la sphère judiciaire, dont certains directeurs de prison, réfutent cette accusation<ref>Modèle:Lien web.</ref>, tandis que la plupart des syndicats de police se déclarent soulagés, estimant que Christiane Taubira incarnait une « culture de l'excuse », qu'ils estiment de nature à renforcer l'impunité des délinquants et à fragiliser l'action des forces de l'ordre<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Son successeur au ministère de la Justice, Jean-Jacques Urvoas, évoque une justice « sinistrée »<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Alors que la surpopulation carcérale est estimée à son départ à environ Modèle:Unité détenus, Le Figaro relève que Modèle:Citation, soit 700 nouvelles places<ref>Modèle:Article.</ref>. Libération note de son côté que Christiane Taubira a été accusée de vider les prisons alors que la population carcérale a conservé une taille quasiment identique entre 2012 et 2015<ref name=":1">Modèle:Lien web</ref>. La ministre de la Justice a aussi été accusée de généraliser les aménagements de peine mais les chiffres montrent qu'ils n'ont pas augmenté<ref name=":1" />. Le point central de la réforme de la garde des Sceaux a été la contrainte pénale, un nouveau type de peine Modèle:Incise qui a été très critiqué et était censé concerner entre Modèle:Nombre à Modèle:Nombre condamnés chaque année, selon une étude d'impact présentée à l'Assemblée nationale. Or la contrainte pénale a été utilisée par les juges seulement 813 fois entre le Modèle:1er octobre 2014 et le 30 juin 2015<ref name=":1" />. Sur une période de deux ans suivant la promulgation de la loi, la contrainte pénale a été utilisée Modèle:Nombre fois<ref>Modèle:Lien web</ref>,Modèle:Note.

Après le gouvernement (2017-2021)

Fichier:Sommaruga Taubira Picard 2-04-17 Malakoff.jpg
Christiane Taubira, entre Julie Sommaruga et Catherine Picard, lors d'un rassemblement en faveur du candidat socialiste, Benoît Hamon, durant la campagne présidentielle de 2017.

Après avoir conjointement encouragé les candidatures d'Arnaud Montebourg, Benoît Hamon et Vincent Peillon pendant la primaire citoyenne en vue de l'élection présidentielle de 2017<ref>Modèle:Lien web.</ref>, elle annonce son soutien à Benoît Hamon lors de sa convention d'investiture le Modèle:Date- à la Maison de la Mutualité<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Au second tour de l'élection présidentielle, elle appelle à voter pour Emmanuel Macron<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Restant une figure populaire de la gauche et déplorant également l'inaction des gouvernements européens pour accueillir dignement les migrants<ref>Modèle:Lien web.</ref>, elle est courtisée par trois formations en vue des élections européennes de 2019 : PS, EÉLV et Génération.s, mais dit en 2018 ne souhaiter s'y engager que si la démarche est rassembleuse : Modèle:Citation. Dix jours avant le scrutin, elle apporte son soutien à la candidature de l'essayiste Raphaël Glucksmann, à la tête de la liste Envie d'Europe écologique et sociale, investie par le Parti socialiste, Place publique, Nouvelle Donne et le Parti radical de gauche, alors en difficulté dans les sondages<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref>Archives TF1 le 16 mai 2019 [2]</ref>. Cette liste obtient 6,2 % des suffrages et six députés européens<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Le 10 juin 2018, elle est présidente du jury du « prix Gisèle-Halimi » 2018, deuxième session du concours d'éloquence de la Fondation des femmes tenu à Paris à la Maison de la radio<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>. Le 19 décembre 2018, plus de Modèle:Nombre se mobilisent à l'appel de l'association Urgence Homophobie. Taubira est l'une d'elles et apparaît dans le clip de la chanson De l'amour<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Dans le cadre des élections régionales de 2021 en Île-de-France, elle apporte son soutien à la candidature de l'ancienne journaliste et adjointe à la maire de Paris, Audrey Pulvar, tête de la liste « Île-de-France en commun », qui est investie notamment par le PS, le PRG et PP<ref>Modèle:Article.</ref>.

Élection présidentielle de 2022

Un collectif « Taubira pour 2022 » voit le jour en juin 2020 et réunit près de Modèle:Unité personnes sur Facebook et Instagram<ref name="BFM300122">Modèle:Lien web.</ref>. En octobre 2021, elle arrive en tête des candidats proposés à la primaire populaire, qui compte alors encore moins de Modèle:Unité signataires et dont l'objectif est de désigner un candidat commun de la gauche à l’élection présidentielle<ref name="BFM300122"/>. Le Modèle:Date-, Christiane Taubira annonce qu'elle envisage d'être candidate à l'élection présidentielle française de 2022, à condition de ne pas être Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Elle se prononce en faveur de la consultation appelée « primaire populaire », sans pour autant officialiser sa participation comme candidate<ref>Modèle:Lien web</ref>. Elle estime que les divergences idéologiques entre les différents partis de gauche, notamment au regard du rapport à l'Union européenne ou de la transition énergétique, ne sont pas insurmontables<ref>Modèle:Article.</ref> et défend une revalorisation des salaires ainsi que le rétablissement de l'impôt sur la fortune, voulant faire de la santé, de l'éducation, de la justice et de l'environnement des causes prioritaires dans la perspective de la prochaine présidence de la République<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Le 9 janvier, elle déclare qu'elle respectera le verdict de la primaire populaire<ref>Modèle:Lien web</ref>, alors que Jean-Luc Mélenchon, Anne Hidalgo et Yannick Jadot, autres candidats désignés pour la primaire, refusent de se ranger derrière le vainqueur<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>"Primaire populaire : peu importe le résultat, Anne Hidalgo maintiendra "évidemment" sa candidature" par Luc Chemla sur France Inter le 13 janvier [3]</ref>.

Le Modèle:Date-, à Lyon, elle annonce officiellement sa candidature à l'élection présidentielle en maintenant son idée de respecter le résultat de la primaire populaire<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Elle présente alors ses premières propositions : « un revenu mensuel de 800 euros par mois pendant cinq ans » pour « les 46 % des jeunes (qui) sont obligés de travailler pendant leurs études » ; la revalorisation du SMIC à Modèle:Unité euros net par mois ; la taxation du patrimoine « à partir de 10 millions d’euros » ; l'augmentation des bas salaires, avec la menace de la suppression des exonérations et subventions pour les entreprises récalcitrantes ; le recrutement de Modèle:Unité soignants en Modèle:Cita ; l'augmentation du bonus écologique sous condition de ressources ; l'instauration d'une TVA à taux zéro sur les produits biologiques ; ou encore l’instauration du référendum d'initiative citoyenne<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Fichier:Meeting de Christiane Taubira, Créteil, 12 Feb 2022 by Benoit Soubeyran 27.jpg
Meeting de Christiane Taubira à Créteil le 12 Février 2022

Son directeur de campagne est Axel Urgin, adjoint au maire de Créteil et conseiller maître à la Cour des comptes. Christian Paul, ancien député PS, est chargé du projet. Guillaume Lacroix, président du Parti radical de gauche, occupe le poste de conseiller politique, chargé des relations avec les partis politiques, et Elie Patrigeon, son ancien conseiller au ministère de la Justice , celui de chef de cabinet. Daniel Goldberg, ancien député PS, et Olivia Fortin, adjointe au maire de Marseille, sont promus porte-paroles de la campagne<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Elle remporte la primaire populaire le 30 janvier, avec la mention « bien + »<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Le 14 février, alors que sa candidature ne suscite pas l’adhésion dans les médias, le président du Parti radical de gauche, Guillaume Lacroix, annonce la mise en retrait de son parti de la campagne de Christiane Taubira en actant l'échec du rassemblement<ref>Modèle:Lien web</ref>. Le Modèle:Date-, étant loin d’avoir recueilli les 500 parrainages nécessaires (le Conseil constitutionnel en a validé 181 en sa faveur la veille, à trois jours de la date limite), Christiane Taubira annonce le retrait de sa candidature présidentielle<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Le 8 avril, elle appelle à voter pour Jean-Luc Mélenchon afin de former un cordon sanitaire face à l'extrême droite<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Travaux et prises de position

Fichier:Vote solennel loi mariage 23042013 42.jpg
Christiane Taubira et Jean-Jacques Urvoas après le vote de la loi ouvrant le mariage aux couples homosexuels en 2013.

Ses prises de position personnelles entrent peu dans une logique de parti<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Il lui est parfois reproché à gauche de se préoccuper des combats sociétaux plus que des luttes sociales<ref name=":0" />.

Réparations pour l'esclavage

Modèle:Article détaillé À l'occasion de sa préface du livre Le Procès de l'Amérique, Christiane Taubira estime que Modèle:Citation, mais rappelle que le débat sur les réparations doit aussi se poser en France où l’État a eu selon elle un rôle central dans l'organisation de la traite négrière : Modèle:Citation<ref name="Calvet">Modèle:Lien web.</ref>.

Christiane Taubira rappelle que Modèle:Citation.

La députée de Guyane cite en exemple la mise en valeur du parler créole, le financement d'études sur les traces archéologiques de la vie des esclaves à l'époque, la toponymie, la pharmacopée de plantes que les esclaves ont développée pour se soigner afin de mettre en lumière ce Modèle:Citation.

Immigration en Guyane

En 2006, elle considère que le nombre des immigrés clandestins expulsés de Guyane (7 500 sur 50 000) est dérisoire<ref>Jeanne Ridereau, « Des mesures spécifiques pour lutter contre les clandestins », publié le 10 mai 2006 sur le site INFOAntilles.</ref>. En 2007, elle déclare : Modèle:Citation.

Union européenne

En 2005, elle prend position pour le « non » lors du référendum français sur le traité établissant une constitution pour l'Europe<ref>Modèle:Lien web.</ref>, contrairement au PRG, dont elle est, à l'époque, encore vice-présidente.

Lors du référendum de 2010 sur le passage de la Guyane à un statut de collectivité d'outre-mer, elle est critique envers le caractère flou du projet, elle se prononce pour une autonomie accrue avant d'appeler à voter blanc<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Pandémie de Covid-19

En septembre 2021, en ce qui concerne la vaccination contre la Covid-19 en Guyane, elle refuse d'appeler les Guyanais à se faire vacciner et de « prendre parti dans la guerre de tranchées » opposant la haute fonction publique, « qui varie dans ses consignes », et les protestataires, « qui ont perdu tout sens de la mesure », et dit trouver obscène qu'on puisse le lui reprocher. Elle précise sa position en répétant que « les arguments antivax sont un tissu d'imbécillités » et en rappelant qu'elle est elle-même « vaccinée, en Guyane, depuis quatre mois, sans en faire mystère »<ref>« Christiane Taubira dénonce une polémique « obscène » après son refus d’appeler à la vaccination contre le Covid-19 en Guyane », sur lemonde.fr, 30 septembre 2021.</ref>. En décembre suivant, elle dit respecter le « choix du gouvernement » sur l'instauration d'un passe vaccinal en remplacement du passe sanitaire, sans pour autant préciser sa position sur la question, tout en déclarant que « le vaccin est notre meilleure arme contre cette pandémie » et qu'il s'agit de « la meilleure façon de ne pas mettre, ni en épuisement, ni en fragilité, ni en danger » le personnel soignant<ref>Modèle:Lien web.</ref>. En janvier 2022, elle ne s'oppose pas à l’instauration du passe vaccinal<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Par la suite, le 24 janvier, elle se prononce en faveur d’une obligation vaccinale plutôt que du passe vaccinal, rejoignant ainsi la position du Parti socialiste<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Cible d'attaques sexistes et racistes

Christiane Taubira a du faire face, au cours de sa carrière, à de nombreuses insultes sexistes et racistes<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Elle autorise son parti Walwari à lancer une citation directe à l'encontre d'Anne-Sophie Leclère, une candidate du Front national qui avait relayé en octobre 2013 sur sa page Facebook une caricature raciste la comparant à un singe. En septembre 2016, le tribunal correctionnel de Paris condamne celle-ci à Modèle:Unité d'amende avec sursis pour injure publique<ref>Modèle:Lien brisé.</ref>,<ref name="HuffPo">Modèle:Lien web.</ref>.

En Modèle:Date-, le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l'homme condamne les propos, qu'il considère comme des attaques racistes, dont elle fait l'objet depuis plusieurs semaines, notamment sur la couverture de l'hebdomadaire d'extrême droite Minute, où figure sa photo accompagnée de la légende : Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web</ref>. L'hebdomadaire repousse l'accusation de racisme, arguant qu'il n'a fait qu'utiliser deux expressions françaises, Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web.</ref>. À l'issue du procès en appel, qui se tient en Modèle:Date-, une condamnation du directeur de Minute à Modèle:Unité d'amende est prononcée, comme en première instance<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Affaires judiciaires

Fichier:ChristianeTaubira.jpg
Christiane Taubira au Festival America de 2018, à Vincennes.

Condamnation pour licenciement injustifié

En 2004, Sylvia Edom (son ancienne attachée parlementaire de 2002 à 2003) obtient aux prud'hommes la condamnation de Christiane Taubira pour licenciement injustifié et rupture de contrat à durée déterminée. Recrutée pour s'occuper des relations publiques et de la gestion des évènements de fin d'année, elle voit son contrat reconduit de six mois avant d'être licenciée pour faute grave. La députée lui reproche alors une Modèle:Citation et des Modèle:Citation, ce que conteste l'employée, soutenant avoir Modèle:Citation. Les prud'hommes condamnent Christiane Taubira à verser Modèle:Unité et Sylvia Edom obtient la requalification de ses deux CDD en CDI<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Non-lieu pour prise illégale d'intérêt

En décembre 2012, Patrick Buisson, conseiller de Nicolas Sarkozy lors de sa présidence et directeur de la société de sondages Publifact, porte plainte pour prise illégale d'intérêt contre Christiane Taubira<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Patrick Buisson reproche à Christiane Taubira, alors ministre de la Justice, sa position de membre du comité de parrainage de l'association Anticor qui s'est constituée partie civile dans l'affaire des sondages de l'Élysée qui a valu à l'ancien conseiller de Nicolas Sarkozy une mise en examen<ref>Modèle:Article.</ref>. La plainte de Patrick Buisson est jugée recevable par la cour d'appel de Paris en 2014<ref>Modèle:Lien web.</ref> et Christiane Taubira est entendue le 5 octobre 2016 par la juge d'instruction, Sabine Kheris, sous le statut de témoin assisté<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Le 11 avril 2017, les magistrats instructeurs ont rendu une ordonnance de non-lieu, conformément aux réquisitions du parquet<ref>Modèle:Article.</ref>.

Synthèse des résultats électoraux

Élection présidentielle

Année Parti Modèle:1er
Voix % Rang Issue
[[Élection présidentielle française de 2002|Modèle:Date-]]<ref>Modèle:Lien web.</ref> Modèle:Infobox Parti politique français/couleurs| PRG 660 447 2,32 Modèle:13e Éliminée

Élections législatives

Année Parti Circonscription Modèle:1er Modèle:2d Issue
% Rang % Rang
[[Élections législatives françaises de 1993|Modèle:Date-]]<ref name="1958-2012">Modèle:Lien web.</ref> rowspan=4 Modèle:Infobox Parti politique français/couleurs| Walwari [[Première circonscription de la Guyane|Modèle:1re de la Guyane]] 42,81 Modèle:1re 55,47 Modèle:1re Élue
[[Élections législatives françaises de 1997|Modèle:Date-]]<ref name="1958-2012" /> 49,10 64,76
[[Élections législatives françaises de 2002|Modèle:Date-]]<ref name="1958-2012" /> 50,44 65,27
[[Élections législatives françaises de 2007|Modèle:Date-]]<ref name="1958-2012" /> 36,67 63,41

Élections européennes

Année Liste Circonscription Position
sur la liste
% Rang Sièges obtenus
1994<ref>Modèle:Lien web.</ref> rowspan=2 Modèle:Infobox Parti politique français/couleurs | MRG France entière Modèle:4e 12,03 Modèle:4e Modèle:Infobox Parti politique/Sièges
2004<ref>Modèle:Lien web.</ref> PRG Île-de-France Modèle:1re 1,54 Modèle:12e Modèle:Infobox Parti politique/Sièges

Élections régionales

Les résultats ci-dessous concernent uniquement les élections où elle est tête de liste.

Année Liste Région Modèle:1er Modèle:2d Sièges obtenus
% Rang % Rang
[[Élections régionales françaises de 2004#Guyane|Modèle:Date-]]<ref>Modèle:Lien web.</ref> rowspan=2 Modèle:Infobox Parti politique français/couleurs| Walwari Guyane 17,98 Modèle:4e Fusion<ref group=alpha>Entre les deux tours, sa liste s'allie avec celle des Forces démocratiques de Guyane (FDG) conduite par Georges Othily. Christiane Taubira ne figure cependant pas sur cette liste.</ref> Modèle:3e Modèle:Infobox Parti politique/Sièges
[[Élections régionales de 2010 en Guyane|Modèle:Date-]]<ref>Modèle:Lien web.</ref> 23,02 Modèle:2e 43,89 Modèle:2e Modèle:Infobox Parti politique/Sièges

Élections cantonales

Année Parti Canton Modèle:1er Issue
% Rang
[[Élections cantonales françaises de 1994|Modèle:Date-]]<ref>Modèle:Lien web.</ref> Modèle:Infobox Parti politique français/couleurs| Walwari Cayenne Nord-Est 27,23 Modèle:2e Battue

Élections municipales

Les résultats ci-dessous concernent uniquement les élections où elle est tête de liste.

Année Parti Commune Modèle:1er Modèle:2d Sièges obtenus
% Rang % Rang
[[Élections municipales françaises de 1995|Modèle:Date-]]<ref>Modèle:Article.</ref> rowspan=2 Modèle:Infobox Parti politique français/couleurs| Walwari Cayenne 34,56 Modèle:2e 44,68 Modèle:2e Modèle:Infobox Parti politique/Sièges
[[Élections municipales françaises de 2001|Modèle:Date-]]<ref>Modèle:Article</ref> 34,46 42,02 Modèle:Infobox Parti politique/Sièges

Distinctions

Distinctions universitaires honorifiques
Pays Date Établissement Grade
Modèle:Flagu Modèle:Date Université du Wisconsin à Milwaukee Doctor of Laws and Human Rights<ref>Modèle:Article</ref>
Modèle:Flagu Modèle:Date Université libre de Bruxelles Docteure honoris causa<ref>Modèle:Article</ref>
Modèle:Flagu Modèle:Date Université de Genève Docteure honoris causa<ref>Modèle:Article</ref>

Autres prix

Publications

Ouvrages

Préfaces

  • Préface du livre de Modèle:Ouvrage
  • Préface du livre de Céline Delavaux, La Voix des femmes. Ces grands discours qui ont marqué l'histoire, Paris, La Martinière, 2019, 192 p.
  • Préface de Combattantes, une histoire de la violence féminine en Occident, Paris, Seuil, 2020, 264 p.

Notes et références

Notes

Modèle:Références

Références

Modèle:Références nombreuses

Voir aussi

Modèle:Autres projets

Bibliographie

Articles connexes

Liens externes

Modèle:Liens

Modèle:Palette Modèle:Portail