Jacques Séguéla

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Jacques Séguéla, né le Modèle:Date à Paris, est un publicitaire français, cofondateur de l'agence de communication RSCG en 1970 (absorbée par le groupe Havas en 1996).

Biographie

Issu d'une famille de médecins (sa grand-mère maternelle est la première femme chirurgienne de Montpellier<ref name="vsd">Modèle:Lien web</ref>) d'Amélie-les-Bains (Pyrénées-Orientales), Jacques Séguéla naît en 1934 à Paris où son père Louis et sa mère Simone étudient la médecine et la radiologie<ref name="Tchakaloff">Modèle:Article</ref>. Il passe son enfance à Perpignan. Son père le destine à la chirurgie et l'envoie chez son grand-père à Montpellier où il est en pensionnat à l'école des Jésuites. Renvoyé après avoir agressé un de ses surveillants avec une fourchette<ref name="vsd"/>, il finit ses études au Lycée François-Arago de Perpignan. Échouant au baccalauréat, il le réussit la seconde année mais ce redoublement incite son père à l'inscrire pour des études de pharmacie. Pharmacien après cinq ans d'études, il choisit de poursuivre par un doctorat en pharmacie pour faire honneur à ses parents docteurs en médecine. Il obtient son doctorat en 1959. À cette occasion, il propose à ses maîtres de stage de réaliser avec son « frère d'armes » Jean-Claude Baudot l'étude de marché des plantes médicinales rares à travers un tour du monde en 2 CV<ref name="Lesechos">Modèle:Lien web</ref>. Ils détournent cet objectif et obtiennent entre autres comme sponsor Citroën et la société TECALEMIT qui les fait participer au circuit de conférences Connaissance du monde. Au Japon, ils sont notamment mannequins vivants dans une vitrine pendant quelques jours. Ils écrivent ensuite un livre à succès sur ce sujet : La terre en rond, publié en 1960<ref>Fin du Tour du Monde en 2 CV - Ina Modèle:Vid</ref>, qui se vend à Modèle:Nombre<ref name="Vanity Fair">Jean-Baptiste Roques, « Euro RSCG, quatre garçons dans le temps », Vanity Fair n°5, novembre 2013, pages 176-185.</ref>. Un film documentaire (de même titre) de 55 minutes sort la même année et retrace en image le périple du duo Jean-Claude Baudot – Jacques Séguéla.

Abandonnant la pharmacie et sa fiancée de l’époque Dani<ref name="Tchakaloff"/>, il devient reporter à Paris MatchRoger Thérond lui apprend « le choc des photos », puis à France-SoirPierre Lazareff (« mon père spirituel ») lui apprend « le poids des mots ». Il devient rédacteur en chef de France-Soir en trois ans.

En parallèle, en 1961, il fait son service militaire au service des armées où il est rédacteur en chef du journal militaire T.A.M. (Terre Air Mer) aux côtés de Philippe Labro, Just Jaeckin et Francis Veber<ref name="Tchakaloff"/>. Jacques Séguéla souhaite alors créer sa propre entreprise et Lazareff lui conseille de se lancer dans le domaine de la publicité, un terrain vierge dans les années 1960<ref name="Lesechos"/>.

À 33 ans, il rejoint l'agence de publicité Delpire puis Axe Publicité où il rencontre le financier Bernard Roux. Ce dernier se fait renvoyer avec Jacques Séguéla de l'agence peu de temps après avoir demandé une augmentation<ref>RSCG, histoire d'une saga-spectacle - Véronique Richebois, Les Échos, 25 septembre 2012 (sur le site de Jacques Séguéla)</ref>. Tous deux fondent alors en 1970 l'agence de communication Roux-Séguéla (future RSCG) (faisant notamment la promotion du sénateur catalan Gaston Pams, pour le lancement de Port-Barcarès, en organisant un concert de Johnny Hallyday sur la plage<ref name="Vanity Fair"/>), rejoint deux ans plus tard par Alain Cayzac puis en 1976 par Jean-Michel Goudard<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Il rencontre sa future femme, Sophie Vinson<ref>Sophie Vinson est la fille de Georges Vinson, député FGDS/CIR du Rhône (1967/68), puis maire de Tarare (Rhône) (1971/81), médecin personnel de François Mitterrand, avant d'être nommé par lui ambassadeur aux Seychelles et différents pays</ref>, qui est stagiaire dans son agence en 1977. Ils ont ensemble cinq enfants dont deux jumelles<ref name="Tchakaloff"/>.

En 1978, alors que RSCG gagne du terrain, sa principale concurrente, Havas, lance alors une campagne de dénigrement contre l'agence, ce à quoi Jacques Séguéla réplique par un coup médiatique en publiant le livre Ne dites pas à ma mère que je suis dans la publicité, elle me croit pianiste dans un bordel<ref name="Vanity Fair"/>.

RSCG fusionne avec Eurocom en 1991 pour former Euro RSCG et devient Havas-Advertising en 1996. Jacques Séguéla en est le vice-président (avec Vincent Bolloré actionnaire de 20 % du capital d'Havas).

En 2006, Jacques Séguéla revendique avoir participé en tant que publicitaire à 1 500 campagnes publicitaires et vingt présidentielles<ref name="Lesechos"/>.

Modèle:AnchorInvité le 13 février 2009 à l'émission Les 4 Vérités sur France 2<ref>Extrait de l'émission Les 4 Vérités - Dailymotion, 14 février 2009 Modèle:Vid</ref>, il répond à propos de l'image bling-bling du président Nicolas Sarkozy : Modèle:Citation. Selon Patrick Buisson, c'est une paraphrase de la boutade du général Lasalle « Tout hussard qui n'est pas mort à 30 ans est un jean-foutre. »<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. Des déclarations qui suscitent une polémique quant à son sens des valeurs. Le publicitaire présente ses excuses, achète une Rolex et la met aux enchères lors d’une vente de bienfaisance organisée par Laurent Baffie et la chaîne Paris Première. La montre sera adjugée Modèle:Unité à l’homme d’affaires Jean-Claude Darmon<ref>Modèle:Lien web</ref>.

En mai 2010, Jacques Séguéla crée Havas Tunisie, en s'associant avec Ghazoua Ben Ali, une des filles du président Ben Ali<ref>Affaire DSK : l’inquiétant pouvoir des communicants - Nicolas Beau, Le Monde, 20 mai 2011</ref>.

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Réalisations remarquées

Campagnes politiques

Aussi bien en France qu'à l'étranger, Jacques Séguéla est recruté pour faire la communication de nombreuses personnalités politiques (spin doctor).

En France, les stratégies de communication des campagnes de François Mitterrand et de Lionel Jospin sont en grande partie dirigées par Jacques Séguéla. Pendant les élections municipales de 1977, il réalise l'affiche de campagne « Le socialisme, une idée qui fait son chemin » avec François Mitterrand qui pose seul, ce qui provoque des critiques au siège du PS sur le culte de la personnalité du premier secrétaire du parti<ref name="Vanity Fair"/>. Lors de la campagne présidentielle de 1981, il est crédité d'avoir trouvé le slogan, puisé dans un célèbre discours de Léon Blum daté du 5 juin 1936<ref>Modèle:Citation (voir L'Ouest Éclair, 6 juin 1936).</ref>,<ref>On trouve aussi l'expression « force tranquille » dans les écrits de François Mitterrand lui-même. Dans un recueil de textes écrits par François Mitterrand intitulé Politique et publié en 1977 chez Fayard, celui-ci évoque sa captivité en Allemagne en 1942-1943 et décrit peu après décembre 1942 un paysage : Modèle:Citation (Modèle:P. du recueil).</ref> : « La force tranquille » ; une formule mise au point, à l'origine, par Jean Jaurès<ref>Présidentielle. Les slogans célèbres de ces dernières années, 20minutes.fr, 2012-01-07.</ref>. En réalité, c'est une stagiaire, présente à une réunion à laquelle participait Jacques Séguela, qui proposa la première le slogan<ref>Modèle:Lien web.</ref>, bien que Jacques Séguela soit le Modèle:Citation de l'affiche<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Viendront ensuite, en 1988, « Génération Mitterrand », inspiré de la campagne « Génération Pepsi » de 1984, ou « D'abord l'emploi ».

Sur le plan international, il travaille pour le président camerounais Paul Biya en 1992<ref name="diplo_2000_01">Modèle:Lien web</ref>. Il aide également les présidents Omar Bongo au Gabon et Gnassingbé Eyadema au Togo en 1997<ref>Modèle:Article ; Modèle:Article</ref>. En Pologne, il œuvre pour le président polonais Aleksander Kwasniewski lors de la présidentielle de 1995, que ce dernier remporte face à Lech Wałęsa. Il participe également aux campagnes du Premier ministre israélien Ehud Barak en 1999<ref name="diplo_2000_01"/>,<ref>Modèle:Article</ref>, du Chilien Ricardo Lagos, du président sénégalais Abdou Diouf en 2000<ref>Modèle:Article</ref> ou encore du député chilien Marco Enríquez-Ominami au début des années 2010<ref name="Vanity Fair"/>.

Marques commerciales

Pour Citroën, il conçoit la campagne « révolutionnaire ! » pour l'AX. On lui doit aussi le positionnement publicitaire de Carte Noire, le développement de Louis Vuitton, Decathlon et Evian. Il a travaillé pour de nombreuses sociétés à travers le monde et reste une référence française, toujours en activité aujourd'hui.

Engagements politiques

Fichier:Jacques Séguéla & Soeur Marguerite.jpg
Sœur Marguerite et Jacques Séguéla, en avril 2011.

Jacques Séguéla se définit comme « mitterrandien », mais n'a jamais appartenu au Parti socialiste<ref>Question d'Info sur La Chaîne parlementaire, le 22 décembre 2010.</ref>.

Parfois critiqué pour être un publicitaire sans convictions, il répond : Modèle:Citation. À ce titre, il révèle en 1978 lors d'une conférence de presse la liste de ses clients qui se révèlent être de bords politiques divers : socialistes, gaullistes et giscardiens<ref name="Vanity Fair"/>.

À l'approche de l'élection présidentielle française de 2007, il publie avec Thierry Saussez La Prise de l'Élysée, ouvrage sur les campagnes présidentielles de la Modèle:Ve République. Soutien de la candidate socialiste Ségolène Royal, Jacques Séguéla se montre critique envers la « trahison » d'Éric Besson, ancien secrétaire national à l'économie du PS ayant rejoint l'équipe de Nicolas Sarkozy. Néanmoins, le Modèle:Date, dans l'entre-deux-tours du scrutin, il annonce officiellement qu'il votera, lui aussi, pour le candidat de droite Nicolas Sarkozy au second tour, après avoir voté pour Ségolène Royal au premier.

Dans Autobiographie non autorisée publiée en 2009, Jacques Séguéla relate la rencontre entre le président Nicolas Sarkozy, dont il est devenu un proche, et sa future épouse, Carla Bruni, lors d'un dîner à son domicile en novembre 2007<ref name="20 minutes">« Quand Séguéla raconte LA rencontre » - 20 minutes, 13 février 2009</ref>. Dans son ouvrage, il explique les raisons de son vote au second tour de l'élection présidentielle française de 2007 : Modèle:Citation

Il annonce qu'il votera en faveur d'Emmanuel Macron lors de l'élection présidentielle française de 2017.

En 2019, il est condamné à 4 000 euros de dommages et intérêts et 2 000 euros de frais de justice pour avoir qualifié Jean-Marie Le Pen de Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Publications

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Décoration

Notes et références

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Voir aussi

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Articles connexes

Liens externes

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