Vincent Bolloré
Modèle:Semi-protection étendue
Vincent Bolloré, né le Modèle:Date de naissance à Boulogne-Billancourt (Seine), est un industriel, homme d'affaires, propriétaire de médias et milliardaire français. Il est l'actionnaire majoritaire du groupe Bolloré et actionnaire d'Universal Music Group, ainsi que l'ancien président du conseil de surveillance de Vivendi et du groupe Canal+.
En avril 2023, le magazine Forbes le classe Modèle:189e fortune mondiale et Modèle:8e française avec 10 milliards de dollars<ref name=":10">Modèle:Lien web</ref>.
Biographie
Famille
Modèle:Article détaillé La famille Bolloré est issue de la bourgeoisie bretonne. Vincent Bolloré est le fils de l'industriel Michel Bolloré et de Monique Follot.
Sa mère, Monique Follot, est la fille de l'aviateur et industriel Henri Follot et de Nicole Goldschmidt, descendante de la famille Goldschmidt<ref name=":14" />.
Son père, l'industriel Michel Bolloré, dirige les papeteries Bolloré. Il étudie au lycée Janson-de-Sailly<ref name=":14" />. Il y fréquente notamment Antoine Bernheim, qui travaillera ensuite avec son fils Vincent comme banquier<ref name=":15" />. Michel Bolloré est un des amis de Georges Pompidou, qui fréquente les Bolloré et part en vacances avec eux<ref name=":16" />,<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Vincent Bolloré a trois sœurs (Chantal née en 1943, Françoise née en 1944 et Laurence née en 1948) ainsi que un frère, Michel-Yves Bolloré né en 1945<ref name=":10" />.
Le neveu de Vincent Bolloré, Cédric de Bailliencourt, fils de sa sœur Chantal, est directeur financier du groupe Bolloré<ref name=":17">Modèle:Lien web</ref>,<ref name=":18">Modèle:Lien web</ref>. Il siège au conseil d'administration avec sa mère Chantal<ref name=":17" />,<ref name=":18" />. Sa femme, Marie-Pierre de Bailliencourt, dirige l'Institut Montaigne<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Le frère de Vincent Bolloré, Michel-Yves, est ingénieur en informatique, diplômé de l'ENSI-ToulouseModèle:Quoi, maître ès sciences et docteur en gestion de l'Université Paris-Dauphine<ref name=":14">Modèle:Lien web</ref>. Il est notamment le co-auteur avec Olivier Bonnassies de l'essai Dieu, la science, les preuves sur les preuves scientifiques de l'existence de Dieu<ref>Modèle:Lien web</ref>. Fervent catholique, il est aussi membre de l'Opus Dei<ref name=":15">Modèle:Lien web</ref>.
En 2003, Michel-Yves Bolloré achète la Forge du Creusot pour Modèle:Unité via son entreprise France-Essor<ref>Modèle:Lien web</ref>. Trois ans plus tard, en 2006, il la revend au Groupe Areva pour Modèle:Unité<ref name=":11">Modèle:Lien web</ref>. La Forge est par la suite accusée de produire des pièces non-conformes aux normes de sécurité des réacteurs nucléaires<ref name=":11" />.
Avec sa femme, Sophie Fossorier, ils ont quatre enfants<ref name=":16">Modèle:Lien web.</ref>:
- Sébastien Bolloré, né en 1978 - Il a longtemps vécu à l'étranger. Il est directeur général délégué de la Compagnie de l'Odet, holding de la famille Bolloré.
- Yannick Bolloré, né en 1980 - Président du conseil de surveillance de Vivendi depuis 2018. PDG du groupe de communication Havas.
- Cyrille Bolloré, né en 1985<ref>Modèle:Lien web</ref>- Nommé PDG du Groupe Bolloré à compter de Modèle:Date-<ref name=":4">Modèle:Article</ref>. Il est considéré comme le principal héritier.
- Marie Bolloré, née en 1988 - Présidente de Blue Systems (services et solutions de mobilité électrique)<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Vincent Bolloré est le beau-frère de l'homme politique Gérard Longuet<ref name=":5">Modèle:Lien web</ref>, qui a épousé Brigitte Fossorier, la sœur de sa femme Sophie.
Les enfants de Vincent Bolloré ont été scolarisés au lycée catholique privé Saint-Jean-de-Passy situé dans le 16ème arrondissement de Paris.
Son second fils, Yannick Bolloré, dirige le géant de la communication Havas. Yannick Bolloré a cofondé la société H2O Productions avec l'animateur Cyril Hanouna<ref>Modèle:Lien web</ref> et les deux hommes sont réputés proches<ref>Modèle:Lien web</ref>.
C'est le troisième fils, Cyrille, qui est désigné par son père pour lui succéder<ref name=":9">Modèle:Lien web</ref>. En mars 2019, Cyrille Bolloré est nommé PDG du Groupe Bolloré<ref name=":9" />. Bien qu'il ne soit plus en charge officiellement, Vincent Bolloré, reste cependant très présent<ref name="Lagardère bientôt digéré par l’ogre Bolloré">Modèle:Lien web</ref>.
Le couple Sophie Fossorier - Vincent Bolloré divorce en Modèle:Date-.
Vincent Bolloré se met alors en couple avec Florence Fossorier, une des sœurs de Sophie<ref>Modèle:Article.</ref>. Bolloré vit ensuite en union libre<ref group="alpha">Plusieurs sources secondaires ont, par erreur, présenté Vincent Bolloré et Anaïs Jeanneret comme ayant été mariés, ce qui est démenti par les mentions marginales de l'acte de naissance de Vincent Bolloré, dressé en mairie de Boulogne-Billancourt. Selon l'extrait de cet acte, les mentions rapportent seulement le mariage avec Sophie Fossorier, en date du Modèle:Date-, leur décision de résidence séparée, en date du Modèle:Date- et, finalement, le jugement de divorce, en date du Modèle:Date-, sans aucune évocation d'un mariage avec Anaïs Jeanneret.</ref> avec l'actrice et romancière Anaïs Jeanneret (ancienne compagne de Gérard Darmon et de Jean Drucker) avant de se séparer<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Études
Vincent Bolloré a étudié à l'établissement Gerson, école catholique privée du Modèle:16e arrondissement de Paris.
Dans sa classe de Modèle:8e se trouvait le futur homme d'affaires Martin Bouygues<ref name=":6">Modèle:Lien web.</ref>.
Ancien élève du lycée Janson-de-Sailly, Vincent Bolloré est titulaire d'un DESS de droit des affaires de l'université Paris-Nanterre<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Vie privée
La résidence principale de Vincent Bolloré est située dans la Villa Montmorency, une résidence fermée du [[16e arrondissement de Paris|Modèle:16e de Paris]].
Il possède aussi un manoir à Beg Meil (Bretagne)<ref>Modèle:Lien web.</ref> ainsi qu'une résidence à Saint-Tropez<ref name=":1">Modèle:Lien web</ref>.
Vincent Bolloré est connu comme un catholique traditionaliste<ref name=":7" />,<ref name=":8" />. Il se confesse deux fois par semaine à l'abbé Grimaud, un prêtre traditionaliste qu'il loge non loin du Parc des Princes<ref name=":7">Modèle:Lien web</ref>,<ref name=":8">Modèle:Lien web</ref>. L'abbé Guillaume Seguin, créateur du Padreblog avec l'abbé Pierre-Hervé Grosjean<ref>Modèle:Article</ref>, figure également parmi ses conseillers spirituels<ref>Modèle:Article</ref>.
Selon La Croix, il porte sur lui en permanence des images de saints catholiques (notamment Antoine de Padoue) ainsi qu'une médaille miraculeuse<ref name=":1" />. Il serait particulièrement admiratif de Yvonne-Aimée de Malestroit, mystique qui prétendait avoir le don de se dédoubler, et qui se trouvait également auprès de son grand-père René Bolloré à sa mort<ref name=":1" />.
Il est un mécène catholique actif, ayant soutenu financièrement des monastères féminins (dont les Petites Sœurs des pauvres) ainsi que le Foyer Jean-Bosco, couvent du [[16e arrondissement de Paris|Modèle:16e de Paris]]<ref name=":1" />.
Vincent Bolloré est réputé ne presque jamais boire d'alcool<ref>Modèle:Lien web</ref>, même s'il investit dans le domaine de l'alcool<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Il voue un culte à son oncle, Gwen-Aël Bolloré, membre du commando Kieffer pendant le débarquement allié en Normandie<ref name=":12" />. Il a affirmé à son biographe avoir le poids de 185 ans d'histoire sur ses épaules et qu'il n'est que le simple maillon d'une longue chaîne<ref name=":12">Modèle:Lien web</ref>. Il affirme que l'une de ses profondes motivations est de maintenir la dynastie bretonne Bolloré<ref name=":12" />.
Carrière
Vincent Bolloré commence sa carrière en 1970 à l'âge de Modèle:Nobr, à la banque de l'Union européenne industrielle et financière.
En 1975, une assemblée générale permet à Vincent Bolloré, âgé de Modèle:Nobr, et à son frère Michel-Yves de prendre le contrôle de l'entreprise à parité avec la Compagnie financière Edmond de Rothschild, tandis que Vincent devient directeur adjoint d'Edmond de Rothschild<ref name="Financier habile, Vincent Bolloré a bâti un empire très diversifié">Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Article</ref>.
Années 1980
En 1981, Vincent Bolloré quitte le groupe Edmond de Rothschild, et avec son frère Michel-Yves Bolloré, ils récupèrent la part d'Edmond de Rothschild pour un franc symbolique chacun. La situation des papeteries Bolloré est déclarée mauvaise, mais il parvient à convaincre les employés de baisser leurs salaires de -30 % en échange du maintien des emplois.
Il recentre l'activité sur les sachets à thé, les papiers ultrafins, puis investit dans le secteur industriel des films plastiques ultrafins utilisés dans l'industrie des condensateurs<ref name="Financier habile, Vincent Bolloré a bâti un empire très diversifié"/>. L'entreprise entre en bourse sous le nom de Bolloré Technologies en 1985.
En 1986, il rachète à Suez la société commerciale d'affrètement et de combustibles (SCAC), une acquisition qui pose les bases du développement en Afrique et dans le monde des activités de transports et logistique du groupe<ref>Modèle:Lien web</ref>. Son Prix du Manager de l’année remis par le magazine Le Nouvel Économiste en 1987 et la relance du groupe familial lui valent le surnom de « Petit Prince du Cash Flow »<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Années 1990
En 1992, il investit dans la compagnie de transport maritime Delmas-Vieljeux qu'il fusionne avec la SCAC pour créer la SDV. Mais cet investissement ne sera pas porteur. À la suite d'une vague de privatisations imposées par les institutions financières internationales, il obtient la concession d’infrastructures en Afrique parmi lesquelles en 1995 la Société internationale de transport africain par rail (Sitarail), et en 1999 la Camrail, compagnie ferroviaire du Cameroun<ref>Modèle:Lien web</ref>. Il prend le contrôle de la Banque Rivaud (1996). La galaxie Rivaud, le groupe en fait, est toujours dirigé par Édouard de Ribes . La Socfin (société financière) est toujours détenue par les actionnaires originaires.<ref>Modèle:Lien web</ref> et il prend le contrôle total de SAGA (1997).
En 1998, il quitte le groupe Bouygues un an après y être entré et empoche Modèle:Nobr d'euros de plus-value<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Années 2000
Il se lance dans les médias, la publicité et la communication dans les années 2000 qui deviendront un des piliers du groupe. Il prend une participation de 20 % dans le groupe français Havas en 2004 et de 25 % dans le britannique Aegis en 2005 (les parts Aegis seront revendues au japonais Dentsu en Modèle:Date-). Il lance la chaîne de télévision Modèle:Lnobr en 2005 et le quotidien gratuit Direct Matin en 2007<ref name="Financier habile, Vincent Bolloré a bâti un empire très diversifié"/>.
Il dirige pendant un temps à partir de 2001 la banque d'investissement italienne Mediobanca, dont il restera actionnaire.
En 2002, il investit Modèle:Nobr d’euros dans le fabricant de tubes Vallourec et engrange une plus-value d' Modèle:Nobr d’euros trois ans plus tard<ref>Modèle:Lien web</ref>.
En 2003, il détenait une participation 4 % des parts de Paris-Orléans, alors holding de la maison Rothschild à Paris<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Années 2010
En 2011, Vincent Bolloré obtient le marché de l'Autolib' à Paris ; cela lui permet de mettre en avant la batterie au lithium-métal-polymère produite par le groupe Bolloré. Il l'étendra à d'autres systèmes urbains, avec le système Bluecar, en particulier à Lyon et à Bordeaux en France, à Indianapolis aux États-Unis et à terme à de grandes métropoles asiatiques<ref name="Monde">Modèle:Article.</ref>.
Après la revente des chaînes Modèle:Lnobr et Direct Star au Groupe Canal+ via un échange d'actions, il devient en 2012 le premier actionnaire de Vivendi<ref name="Financier habile, Vincent Bolloré a bâti un empire très diversifié"/>. Le Modèle:Date-, il remplace Jean-René Fourtou en tant que président du conseil de surveillance de Vivendi<ref>Modèle:Article</ref>.
En trente ans, Vincent Bolloré parvient à faire de l'entreprise Bolloré un conglomérat international, présent dans les secteurs du transport, de la logistique, du fret maritime (notamment la gestion de nombreux terminaux maritimes de conteneurs en Afrique<ref name="20min407">Modèle:Lien web</ref>), des médias et de la communication (Direct Matin, Canal+, Havas, Vivendi, institut de sondage CSA), du stockage de l'électricité (batteries), des solutions de mobilité (Autolib, Bluebus…), de l’agriculture (participations dans de nombreuses plantations d'huile de palme en Afrique, notamment au Cameroun<ref name="20min407" />, vin en France). Par le biais de ses activités, en 2018 son groupe est présent dans Modèle:Nombre, emploie Modèle:Nombre et réalise Modèle:Nombre d'euros de chiffres d'affaires<ref name="Monde" />. Ses activités en Afrique<ref name="20min407" /> font l'objet de vives critiques depuis les années 2000<ref name=":0">Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>.
En 2018, il cède la présidence du conseil de surveillance de Vivendi à son fils Yannick, âgé de 41 ans<ref>Modèle:Lien web</ref>, puis, en Modèle:Date-, la présidence du groupe à son troisième fils Cyrille, âgé de Modèle:Nobr<ref name=":4" />.
À la tête du groupe Canal+
Début Modèle:Date-, une rumeur apparaît selon laquelle Vincent Bolloré souhaiterait supprimer l'émission culte de Canal+, Les Guignols de l'info, en raison de l'irrévérence du programme et de l'abus de dérision<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>. D'autres médias affirment qu'il s'agit d'une décision politicienne ayant pour but de favoriser Nicolas Sarkozy dans l'élection présidentielle de 2017<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Article</ref>.
Fin Modèle:Date-, il interdit personnellement la diffusion par Canal+ du documentaire Évasion fiscale, une affaire française, prévue dans l'émission Spécial Investigation et consacrée à des pratiques d'encouragement de la fraude fiscale qu'organiserait une filiale du Crédit mutuel, la banque Pasche, basée à Monaco. Le site Mediapart accuse l'affaire d'être Modèle:Citation et met en cause les liens d'amitié entre Vincent Bolloré et Michel Lucas, le patron du Crédit Mutuel, ainsi que les liens d'affaires entre le Crédit Mutuel et Vivendi<ref>Modèle:Lien web</ref>. Selon la version de Vincent Bolloré, ce reportage a été déprogrammé parce que les informations étaient déjà sorties dans Mediapart ; il assure par ailleurs n'être pas intervenu pour déprogrammer ce reportage. Selon lui, cette histoire aurait surtout été utilisée par certains membres de Canal+ pour éviter la diète budgétaire qu’il a appliquée à la chaîne<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Le Modèle:Date-, Vincent Bolloré, déjà à la tête du conseil de surveillance de Vivendi, prend également la tête de celui de sa filiale Canal+ en tant qu'actionnaire majoritaire de Vivendi<ref name="20min903">Modèle:Lien web</ref>. Bertrand Meheut, le président du directoire de Canal+ depuis treize ans, est remplacé par Jean-Christophe Thiery<ref>Modèle:Lien web</ref>, président de Bolloré Media et fidèle de Vincent Bolloré<ref name=20min903/>. Le Modèle:Date-, le Conseil supérieur de l’audiovisuel auditionne Vincent Bolloré pour qu'il s'explique sur sa stratégie et les limogeages opérés à la tête de Canal+<ref>Modèle:Lien web</ref>. L’homme d’affaires s'engage alors à créer un comité d'éthique au sein de Canal+ qui, sous la surveillance du CSA, sera chargé de Modèle:Citation. Vincent Bolloré aura besoin de l'aval du CSA s'il veut supprimer les tranches de programmes en clair et rebaptiser I-Télé, D8 et D17 (futurs CNews, C8 et CStar)<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Le Modèle:Date-, le rédacteur en chef adjoint de Spécial Investigation, Jean-Baptiste Rivoire, confie sur le plateau d’arretsurimages.net<ref>Modèle:Lien web</ref> que plusieurs propositions d’enquêtes ont été refusées par la direction de la chaîne. Selon lui, la direction a fait savoir qu’elle tenait Modèle:Citation<ref name="20min215">Modèle:Lien web</ref>. Il indique également que Vincent Bolloré s’est exprimé sur cette censure le Modèle:Date- lors du comité d’entreprise de Canal+ : Modèle:Citation<ref name=20min215/>. Ces propos figureraient dans le compte-rendu écrit du CE<ref name=20min215/>.
En avril 2015, l'émission Complément d'enquête sur France 2 publie un portrait de Vincent Bolloré intitulé Modèle:Citation, extrêmement critique sur l'homme d'affaires. Informé du contenu du reportage en amont par Ramzi Khiroun, Bolloré est aidé par Nicolas Sarkozy pour sa communication de crise<ref>Modèle:Lien web</ref>.
En Modèle:Date-, selon Le Figaro, le bilan de Vincent Bolloré à la tête de Canal+ divise les médias. Pour certains, il a sauvé la chaîne qui était au bord de la faillite avant son arrivée. Pour d'autres, c'est un fiasco, notamment au niveau de l'indépendance des médias et de la liberté d'expression. En effet de nombreuses émissions d'enquête ont été déprogrammées, au profit d'émissions de divertissement, une technique souvent utilisée par les oligarques, comme le dénonce Reporters sans frontières dans son dernier rapport<ref>« Les oligarches font leur shopping », Issuu.com, Modèle:Date-.</ref>. Ses détracteurs rappellent la purge subie par Canal+, qui a vu le départ de plusieurs journalistes et présentateurs vedettes de la chaîne<ref>Modèle:Lien web</ref> et la disparition de programmes emblématiques comme le Zapping ou Spécial Investigation<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Le magazine Marianne souligne que « sous le règne de Vincent Bolloré, l’alignement idéologique est un impératif catégorique pour qui souhaite conserver son emploi au sein de ce que Le Monde désigne comme « l’ORTF privé de droite ». À titre d’exemple, un an après la reprise en main très droitière d’Itélé par le milliardaire en 2016, 100 des 120 journalistes alors en postes avaient quitté la chaîne<ref>Modèle:Lien web</ref>. »
Le Modèle:Date-, le conseil de surveillance du groupe Canal+ se réunit et acte un changement de direction. Vincent Bolloré prend du recul et laisse sa place de président du conseil de surveillance à Jean-Christophe Thiery. Au niveau opérationnel, les pleins pouvoirs sont donnés à Maxime Saada, nommé président du directoire du groupe<ref>Modèle:Lien web</ref>.
En Modèle:Date-, l’humoriste Sébastien Thoen est licencié de Canal+ quelques jours après un sketch mis en ligne par Winamax parodiant l’émission L'Heure des pros diffusée sur CNews, une chaîne du groupe Canal+<ref>Modèle:Article</ref>. Un mois plus tard, son ancien collègue Stéphane Guy est également licencié pour l'avoir soutenu à l'antenne de Canal+<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Années 2020
Vincent Bolloré prépare officiellement sa retraite pour février 2022<ref>Modèle:Lien web</ref>, non sans alimenter des rumeurs de faux-départ<ref name=":3">Modèle:Article</ref>. Désormais uniquement conseiller du groupe familial, il est toujours considéré comme incontournable dans le groupe et présenté comme à la manœuvre dans la prise de contrôle du groupe Lagardère<ref name="Lagardère bientôt digéré par l’ogre Bolloré" />,<ref>Modèle:Article</ref>. C'est d'ailleurs lui qui, malgré un rôle officiel limité dans son groupe, est convoqué par le Sénat pour s'expliquer devant une commission d'enquête concernant la concentration des médias<ref name=":3" />.
En octobre 2021, Reporters sans frontières publie un documentaire de 15 minutes, intitulé Le système B. L’information selon Bolloré, dénonçant Modèle:Citation. La forme de communication choisie par l'ONG, une première pour celle-ci, est destinée à Modèle:Citation, et s'accompagne d'une série de recommandations envers le gouvernement, le Parlement, l'Autorité de la concurrence et le CSA<ref>Modèle:Article</ref>. Vincent Bolloré y est décrit comme Modèle:Citation selon le magazine Slate<ref>Modèle:Lien web</ref>.
En 2023, l'académicien Erik Orsenna publie Histoire d'un ogre<ref>Modèle:Lien web</ref>, qui dépeint un portrait critique de Vincent Bolloré sous forme d'un conte, sans jamais le nommer<ref>Modèle:Lien web</ref>, qualifiant l’ogre de Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Construction d'un empire médiatique conservateur et réactionnaire
Depuis quelques années, Vincent Bolloré se développe rapidement dans les médias, notamment via les chaines du Groupe Canal+ (C8, Canal+, CNews, CStar), l'éditeur Editis, les radios Europe 1 et RFM, ou encore Télé-Loisirs, Géo, Gala, Voici, Femme Actuelle, Capital, Paris Match et le Journal du Dimanche. Il possède le Groupe Havas, géant mondial de la communication et est intéressé en 2021 par l'achat du Figaro<ref>Modèle:Lien web</ref> et candidat en 2022 pour acheter M6<ref>Modèle:Lien web</ref>. En janvier 2022, il investit dans Progressif Media<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Les journaux français évoquent une « bollorisation» des médias repris par Vincent Bolloré, c'est-à-dire un tournant conservateur vers l'extrême droite des lignes éditoriales après éviction des journalistes qui sont presque totalement remplacés<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>. Un avis partagé par des journaux étrangers comme le New York Times<ref>Modèle:Lien web</ref> ou le Financial Times<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Ce phénomène inquiète Reporters sans frontières, qui dénonce des « atteintes répétées à la liberté de la presse et à l’indépendance des rédactions constituent une menace sans précédent pour la démocratie » et les « procédures-bâillons » pour intimider judiciairement toute critique ou enquêtes sur les activités et les affaires du groupe de Vincent Bolloré<ref name="14octobre2021_www.lemonde.fr" />. Il poursuit personnellement devant les tribunaux les journalistes de Basta!<ref name="5février2016_basta.media" />, Reporterre<ref name="24janvier2018_reporterre.net" />, Rue89<ref name="11février2016_information.tv5monde.com" />, France Inter<ref name="8novembre2016_www.nouvelobs.com" />, Le Nouvel Obs<ref name="24janvier2018_www.liberation.fr" />, Mediapart<ref name="12février2021_www.france24.com" />, Les Inrockuptibles<ref name="2018_www.strategies.fr" />, Le Point<ref name="24janvier2018_www.liberation.fr" />, France 2<ref name="28mars2019_www.leparisien.fr" />, Le Monde Diplomatique<ref name="Novembre2022_www.monde-diplomatique.fr" />. Dans un communiqué conjoint, les rédactions de l'AFP, Libération, Le Figaro, L'Humanité et Les Échos dénoncent « des tentatives inacceptables de Vincent Bolloré » pour les « faire taire en essayant de ruiner financièrement les journalistes »<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Du fait de ses origines, Vincent Bolloré est proche des mouvances nationalistes bretonnes. Fervent catholique, il est partisan d'un catholicisme Modèle:Citation et traditionaliste, qu'il a tenu à relayer dans ses médias comme Direct 8, CNews ou Paris Match<ref name="Affaires Sensibles" />,<ref name="Le Monde 20/04/2023"> Modèle:Article </ref>.
Selon la journaliste Ariane Chemin, c'est François Hollande qui est la première personnalité politique à deviner chez Vincent Bolloré une ambition politique. Il la compare à la stratégie menée en Italie par Silvio Berlusconi, consistant à acheter les principaux médias populaires pour en faire des tribunes populistes. La différence tiendrait, toujours selon lui, au fait que, contrairement à Berlusconi ou Donald Trump aux États-Unis, Vincent Bolloré n'entre pas personnellement en politique (à la manière de l'Australien Rupert Murdoch) mais y soutient Éric Zemmour, « le candidat qui défend ses idées »<ref name="Affaires Sensibles">Modèle:Lien web.</ref>.
Selon Le Monde en 2021, « Vincent Bolloré mobilise son empire médiatique pour peser sur la présidentielle. En quelques mois, le milliardaire breton a bâti un pôle réactionnaire qui s’étend de l’audiovisuel à l’édition. Avec comme fer de lance le polémiste vedette Éric Zemmour, dont les obsessions identitaires et anti-islam colonisent le débat public »<ref>Comment Vincent Bolloré mobilise son empire médiatique pour peser sur la présidentielle, Le Monde, 16/11/2021</ref>. Pour Le Monde, avec Canal+, CNews, C8, Europe 1, Le Journal du dimanche (JDD) et Paris Match, Vincent Bolloré est devenu « une sorte de Rupert Murdoch français » à la tête d'un « ORTF privé de droite imaginé il y a des années avec son ami Nicolas Sarkozy »<ref>Vincent Bolloré s’est taillé un « ORTF privé de droite » à sa main, Le Monde, 16/2/2022</ref>. Selon Le Monde, Vincent Bolloré « échange quotidiennement avec le candidat d’extrême droite ». Pour l’historien des médias Alexis Lévrier, le fait que l'émission Face à Baba de Cyril Hanouna sur C8 reçoive Éric Zemmour en décembre 2021, « dévoile les “deux virtualités du système Bolloré”, reposant sur un double socle : celui “du journalisme d’extrême droite classique” incarné par Éric Zemmour et celui de “l’horizontalité populiste” représenté par Cyril Hanouna ». Le format de l'émission, avec une « horizontalité qui donne la priorité au clash, permet la banalisation des idées d’extrême droite ». Selon la chercheuse au CNRS Claire Sécail, l’extrême droite est « surreprésentée » dans Touche pas à mon poste ! (TPMP) et « 40% du temps d’antenne politique de TPMP sur C8 a été consacré à Éric Zemmour ». « Et surtout sous le prisme de la victimisation », pour Alexis Lévrier<ref name="hufbaba"/> qui pense que « s’ils ont échoué dans les urnes, Bolloré et Zemmour ont gagné une bataille médiatique » en imposant « un vocabulaire, des idées et un imaginaire xénophobes », telle l'idée complotiste du grand remplacement <ref>Alexis Lévrier : « S’ils ont échoué dans les urnes, Bolloré et Zemmour ont gagné une bataille médiatique », Alexis Lévrier, Le Monde, 11/5/2022</ref>.
Le HuffPost qualifie Vincent Bolloré de « magnat des médias conservateurs »<ref name="hufbaba">"Face à Baba" avec Zemmour et Hanouna, deux facettes du système de Bolloré, Huffpost, 16/12/2021 </ref>, et pour l'Obs, Vincent Bolloré a bâti « un empire médiatique ultraconservateur »<ref>De Canal+ à Zemmour... Comment Vincent Bolloré bâtit un empire médiatique ultraconservateur, L'Obs, 24/2/2021</ref>.
Soupçonné de vouloir peser sur l'élection présidentielle de 2022, en utilisant ses moyens et son influence sur les médias, pour faire avancer l'extrême droite, et en particulier Éric Zemmour, il est auditionné en janvier 2022 par une commission d’enquête du Sénat sur la concentration des médias<ref name=":2">Modèle:Lien web.</ref>. Vincent Bolloré assure que « son intérêt n’est pas politique, ni idéologique, mais purement économique » et affirme qu'il est « démocrate chrétien ». Déclaration contredite quelques jours plus tard par Éric Zemmour, qui répond « absolument » à la question que Vincent Bolloré « soit animé par un “sentiment de mission” au service de la France ». Selon Eric Zemmour, « ce que je sais, pour en avoir discuté avec lui, c’est que Vincent Bolloré est très conscient du danger de civilisation qui nous guette, du danger de remplacement de civilisation. Il veut léguer à ses enfants et à ses petits-enfants la France telle qu’on l'a lui a léguée. Moi, je préfère quelqu’un qui est patriote et qui veut défendre la France. Je lui rends hommage »<ref>Zemmour salue l'engagement politique et "patriote" de Bolloré, Huffpost, 22/1/2022</ref>.
Pour France Inter, Vincent Bolloré, « super influenceur », utilise souvent le même procédé : « Il entre au capital d’une société de façon amicale au départ, puis il rachète par petits bouts des actions, pour finalement prendre le contrôle de sa proie ». C'est la méthode qu'il a appliquée à Canal+, I-Télé devenu CNews et Europe 1, où la « reprise en main éditoriale » s'est faite par le départ de la quasi-totalité des rédactions après des grèves, la suppression d'émissions phares et les renvois de rédacteurs en chef ou de journalistes qui ont déplu. Le contenu éditorial change avec « une forte présence » d'intervenants de droite, voire d'extrême droite, et contribue à faire augmenter la notoriété d'un candidat à la présidentielle, Eric Zemmour « choisi sur CNews par Vincent Bolloré lui-même ». Vincent Bolloré utilise les procédures judiciaires comme « arme de prédilection » pour attaquer des anciens journalistes du groupe, des auteurs d'ouvrages l'analysant et même des particuliers dont un « pour avoir partagé sur son blog un article ». Après près de deux ans de bataille avec la Commission européenne, il mène enfin à terme le rachat du groupe Lagardère (le JDD, Paris Match) par son groupe Vivendi. Les clauses du rachat prévoient cependant la cession du groupe Editis, pour contenir et éviter un effet cluster dans le milieu de l’édition. D’après le milliardaire, le rachat serait en bonne voie, avec notamment une proposition d’achat venue de l’homme d’affaires tchèque Daniel Kretinsky.
Le média France Inter maintient pourtant ses craintes, « car la loi anti-trust de 1986 est aujourd’hui désuète, puisqu’elle n’empêche pas de cumuler radio, TV, livres et magazines », tout en relativisant la puissance de Vincent Bolloré en l’exposant comme « un nain face aux Gafam »<ref>Vincent Bolloré, super influenceur, France Inter, 4/2/2022</ref>.
Liens avec le monde politique
En 2007, il met son jet privé<ref>Modèle:Lien web.</ref> et son yacht personnel, le Paloma, à la disposition de Nicolas Sarkozy, tout juste élu président de la République française<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
De ce fait, ainsi que du rachat par le groupe Bolloré de la Société Française de Production (SFP), qui s'ajoute à son entrée dans le monde de l'édition, naissent, selon Libération, des controverses sur les commandes publiques de la SFP et sur les activités du groupe Bolloré en Afrique<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Il se défend en expliquant que les Bolloré entretiennent depuis longtemps la tradition de recevoir des personnalités de tous bords et cite les exemples de Léon Blum, Modèle:Souverain2 et Georges Pompidou<ref>Modèle:Article.</ref>.
En Modèle:Date-, il annonce qu'il votera pour Anne Hidalgo, candidate PS lors des élections municipales de 2014 à Paris, rendant en même temps hommage au maire sortant Bertrand Delanoë, lequel a permis la mise en place du service de voitures électriques Autolib', dont le groupe Bolloré est l'exploitant<ref>« Bolloré vote Hidalgo », Le Figaro, samedi 14 / dimanche Modèle:Date-, Modèle:Nobr.</ref>,<ref name="Monde"/>.
Selon une longue enquête de Sandrine Cassini, Vincent Bolloré s’intéressait jusque-là à la politique surtout lorsqu’elle servait ses intérêts financiers, mais il a évolué<ref name=":13">Modèle:Lien web</ref>. En 2021, il aurait rencontré la quasi-totalité des prétendants de droite à la présidentielle, dont Bruno Retailleau, Laurent Wauquiez, Eric Ciotti, Michel Barnier, Valérie Pécresse et Xavier Bertrand<ref name=":13" />. Il leur aurait expliqué que la France et ses racines chrétiennes sont en danger<ref name=":13" />.
Affaires judiciaires
Procédures judiciaires intentées contre les médias
En 2009, un reportage de Benoît Collombat, diffusé le Modèle:Date- et intitulé Cameroun, l'empire noir de Vincent Bolloré, est relayé par le site Mediapart<ref name=":0" />. il aboutit à un procès en diffamation, lancé par le groupe Bolloré et partiellement gagné le Modèle:Date-<ref>Modèle:Lien web</ref> (Collombat n'étant condamné que sur un chef d'accusation, visant Vincent Bolloré). En Modèle:Date-, le groupe Bolloré est débouté d'une plainte en diffamation par le tribunal correctionnel de Paris qui relaxe Benoît Collombat et Florence Sultan, attaqués pour un texte publié dans l'ouvrage collectif « Informer n’est pas un délit », et présentant les procédures judiciaires précédentes visant Collombat<ref>Modèle:Article</ref>. Le groupe est de surcroît condamné pour procédure abusive. Il forme un pourvoi en cassation. En Modèle:Date-, la Cour de cassation annule la décision du tribunal correctionnel et ordonne un nouveau procès à la cour d'appel de Paris<ref>Modèle:Article</ref>.
En Modèle:Date-, Vincent Bolloré est débouté d'une plainte en diffamation contre le journal Bastamag, qui avait décrit des conditions des droits humains « catastrophiques » dans les plantations au Libéria où travaillent « des enfants de moins de Modèle:Nobr »<ref>Modèle:Lien web</ref>. Le même mois, le site Mediapart publie un article sur la ruine de deux entrepreneurs camerounais, qui selon le site d'information a été provoquée par le groupe Bolloré<ref>Modèle:Lien web</ref>. La journaliste Fanny Pigeaud et le directeur de la publication Edwy Plenel sont condamnés pour diffamation en première instance en janvier 2019, puis relaxés en appel en février 2021<ref>Modèle:Lien web</ref>.
En Modèle:Date-, le groupe Bolloré porte plainte auprès du tribunal correctionnel de Nanterre contre Modèle:Lnobr et son journaliste Tristan Waleckx pour diffamation, après la première diffusion, le Modèle:Date-, dans le magazine Complément d'enquête sur la chaîne, d'un sujet<ref>Modèle:Lien web.</ref> s'intéressant au parcours de l'homme d'affaires et de son groupe<ref>« Tristan Waleckx : "Tout ce que Vincent Bolloré veut, c'est faire peur et intimider" », Florian Guadalupe, Ozap.com, Modèle:Date-.</ref>. Le Modèle:Date-, le tribunal correctionnel de Nanterre relaxe Modèle:Nobr et le journaliste, estimant que le documentaire n’était pas diffamatoire<ref>« "Complément d'enquête" : Modèle:Nobr, attaquée par Vincent Bolloré pour diffamation, a été relaxé », 20 minutes.fr, Modèle:Date-.</ref>. Le documentaire avait auparavant été récompensé en 2017 par le Prix Albert-Londres du documentaire audiovisuel, pour sa rigueur et son audace<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Le Modèle:Date-, le groupe Bolloré annonce qu’il réclame Modèle:Nobr d’euros à Modèle:Nobr à la suite de la rediffusion par la chaîne, le Modèle:Date-, du même portrait de Complément d’enquête consacré à l'homme d'affaires, car selon le groupe, celui-ci Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>« Le “Complément d'enquête” qui déplaît tant à Vincent Bolloré est disponible en replay », Télérama.fr, Modèle:Date-.</ref>. Selon le quotidien Le Monde<ref>Modèle:Article</ref>, l’assignation en justice, portée devant le tribunal de commerce de Paris et non pas devant un tribunal correctionnel, met en évidence la volonté de Vincent Bolloré de défendre son image, sans contester la véracité des allégations<ref>Modèle:Lien web</ref> portées contre lui dans le documentaire. Le Modèle:Date-, le groupe Bolloré est débouté par le tribunal de commerce de Paris<ref name="ozap_976">Modèle:Lien web</ref>. Le groupe Bolloré annonce par la suite qu'il fait appel de la décision<ref name="ozap_976" />.
En Modèle:Date-, Télérama révèle que Canal+ a assigné en justice France Télévisions le Modèle:Date- à la suite de l’arrivée sur Modèle:Lnobr de l'émission Vu, qui est considérée par Canal+ comme une « reprise parasitaire » du Zapping. Le groupe Canal+ réclamait Modèle:Nobr d’euros de dommages et intérêts à France TV<ref>« Vincent Bolloré réclame Modèle:Nobr d’euros à Modèle:Nobr pour “reprise parasitaire” du “Zapping” », Richard Sénéjoux, Télérama.fr, Modèle:Date-.</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>. L'affaire est jugée le Modèle:Date- et le Groupe Canal+ est totalement débouté<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Le Modèle:Date-, plusieurs rédactions d'une vingtaine de médias français, des associations et des journalistes indépendants<ref>Des associations, journalistes indépendants et 22 grands médias français, dont les sociétés de journalistes de l'AFP, BFMTV, Challenges, Les Échos, Modèle:Lnobr, L’Express, Modèle:Lnobr, Modèle:Lnobr, Le Monde, L’Humanité, Libération, L’Obs, Mediapart, M6, Le Point, Premières Lignes, Radio France, RTL, Télérama, TF1, TV5 Monde et La Vie, plus l'association Attac France, le collectif « Informer n’est pas un délit » et l'ONG Reporters sans frontières - Source : Article de Ouest-France.fr du Modèle:Date-.</ref>,<ref name="20min_124" />, signent une tribune dénonçant les méthodes de Vincent Bolloré. Il est accusé de faire pression sur les médias, notamment lors d'enquêtes journalistiques sur les activités du groupe Bolloré en Afrique (poursuites judiciaires systématiques, suppression de campagnes publicitaires dans la presse via Havas, contrôlé par Vivendi, déprogrammation ou censure de plusieurs documentaires de Canal+)<ref name="20min_124">Modèle:Lien web</ref>,. Selon les auteurs de la tribune, à cette date, le groupe Bolloré a une quinzaine de procédures en cours, engagées en France et à l’étranger contre des journalistes ou des ONG pour « diffamation » ou « dénigrement »<ref name="ouest-france_443">« Des médias dénoncent les coups de pression de Vincent Bolloré », Ouest-France.fr, Modèle:Date-.</ref>. Les signataires de la tribune soulignent que Modèle:Citation<ref name="ouest-france_443" />. Par ailleurs, la tribune précise que sur une vingtaine de procédures lancées par le groupe Bolloré contre des journalistes ou organes de presse ces dernières années, seules deux condamnations ont été prononcées, contre Libération pour la légende d’une photo et contre France Inter pour un reportage<ref name="ouest-france_443" />.
À la suite de la publication du documentaire de RSF en octobre 2021, Le système B. L’information selon Bolloré, la filiale du groupe Canal+ Nulle part ailleurs assigne aux prud'hommes son ancien journaliste Jean-Baptiste Rivoire pour sa participation au documentaire, l'accusant d'avoir rompu sa clause de silence. Cette assignation est considérée comme une nouvelle procédure bâillon lancée par Vincent Bolloré<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>. Lui et plusieurs de ses sociétés se désistent en janvier 2023 d'un procès pour diffamation à l'encontre des auteurs de Vincent Tout-Puissant, un livre sur ses « activités africaines » paru en 2018, trop précocement selon l'avocat des auteurs pour que la plainte qu'il estime être une procédure bâillon puisse être de nouveau jugée comme abusive, à l'instar de la première plainte intentée au civil<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Affaire d'attribution de marché en Afrique de l'Ouest
Modèle:Section affaire judiciaire en cours Le Modèle:Date-, dans le cadre de soupçons de corruption autour de l'attribution de concessions portuaires en Afrique de l'Ouest, Vincent Bolloré est placé en garde à vue à Nanterre, à l'Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales (OCLCIFF)<ref name="lmonde_578">Modèle:Article</ref> par les juges financiers Serge Tournaire et Aude Buresi. Il doit répondre à l'accusation de Modèle:Citation et déterminer si le groupe Bolloré a utilisé ses activités de conseil politique, via sa filiale Havas, pour obtenir la gestion des ports de Lomé, au Togo et de Conakry, en Guinée. Ce dossier fait suite à une enquête préliminaire ouverte en Modèle:Date- par le parquet de Paris, puis transférée au parquet national financier. Sont concernés également Gilles Alix, PDG du groupe Bolloré, et Jean-Philippe Dorent, responsable du pôle international de l'agence de communication Havas<ref>« Concessions des ports de Conakry et de Lomé : Vincent Bolloré en garde à vue », Jeune Afrique.com, Modèle:Date-.</ref>,<ref name="20min_425">Modèle:Lien web</ref>.
Après Modèle:Nobr de garde à vue, Vincent Bolloré est mis en examen et déféré devant les juges, pour « corruption d’agent public étranger », « complicité d’abus de confiance » et « faux et usage de faux »<ref name="20min_425" />,<ref name="lmonde_578" />. Il encourt notamment dix ans de prison ferme et une amende d'un million d'euros<ref>Modèle:Lien web</ref>. Il n’est cependant pas placé sous contrôle judiciaire<ref name="lmonde_578" />.
En 2021, Vincent Bolloré reconnaît les faits de corruption qui lui sont reprochés. Aux termes d'une négociation de peine suggérée par le Parquet, il accepte de plaider coupable, moyennant quoi une amende de Modèle:Nombre sera requise. Toutefois, le tribunal judiciaire de Paris refuse de valider l'accord, ouvrant la voie à un procès en correctionnelle. En revanche, est homologuée la Convention judiciaire d'intérêt public aux termes de laquelle la société Bolloré SE est condamnée à une amende de Modèle:Nobr d'euros, calculée sur la base des bénéfices du groupe envisagés sur la concession portuaire de Lomé<ref>Modèle:Article</ref>,<ref name=":2" />.
Le 21 mars 2023, la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Paris, saisie par la défense de Vincent Bolloré qui demandait l'annulation de l'instruction et de la mise en examen de son client, confirme que ce dernier sera bien présenté à un juge dans cette affaire de corruption. En revanche, la reconnaissance de culpabilité de Vincent Bolloré, qui pensait par cet aveu éviter un procès, est retirée du dossier<ref> Modèle:Article </ref>.
En octobre 2023, Vincent Bolloré ainsi que ses co-accusés dans cette affaire, Gilles Alix et Jean-Philippe Dorent, se pourvoient en cassation pour demander l'annulation de toute la procédure au motif que leurs droits à la présomption d'innocence, à la loyauté de la procédure et à un procès équitable ne seraient pas respectés<ref> Modèle:Article </ref>.
Cumul des mandats
L'Autorité des marchés financiers (AMF) a dénoncé le cumul par Vincent Bolloré de huit mandats d'administrateur dans des sociétés cotées, dont sept hors groupe Bolloré (Financière de l'Odet, Bolloré, SOGB, Socfinaf, Socfin, Socfinasia, Safa)<ref>Modèle:Lien web</ref>.
En 2014, le gendarme de la bourse italien a interdit à Vincent Bolloré de détenir des mandats sociaux en Italie durant 18 mois, dans le cadre d'une condamnation pour manipulation de cours lors de sa montée au capital de Premafin<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Fortune
Le tableau suivant montre l'évolution récente de la fortune professionnelle de Vincent Bolloré et de sa famille :
Année | Montant (millions d'euros) | Source | Commentaires |
---|---|---|---|
2007 | 4 317 | Challenges | |
2008 | 2 976 | Challenges | |
2009 | 2 195 | Challenges | |
2010 | 2 900 | Challenges | |
2011 | 3 800 | Challenges | |
2012 | 3 610 | Challenges | Modèle:11e de France |
2013 | 8 055 | Challenges | |
2014 | 9 956 | Challenges | |
2015 | 11 140 | Challenges | Modèle:9e de France |
2016 | 7 200 | Challenges | |
2017 | 7 700 | Challenges | |
2018 | 7 800 | Challenges | |
2019 | 7 300 | Challenges | |
2020 | 5 700 | Challenges | Modèle:17e de France |
2021 | 8 200 | Challenges | Modèle:14e de France |
Le magazine Forbes le classe Modèle:538e mondiale et Modèle:20e française en 2020, avec environ Modèle:Nobr de dollars<ref name="forbes">La fortune de Vincent Bolloré sur Forbes</ref>. En Modèle:Date-, il est classé Modèle:538e et Modèle:14e avec Modèle:Nobr d'euros<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Distinctions et récompenses
- Modèle:Décoration<ref>« Décret du Journal Officiel du 10 avril 2009 ».</ref>, officier du Modèle:Date-, chevalier du Modèle:Date-.
- Fichier:Cote d'Ivoire Ordre du merite ivoirien Commandeur ribbon.svg Commandeur de l'ordre du Mérite ivoirien, décerné par le président Laurent Gbagbo<ref>Eric de Legge, Journal du Net, Vincent Bolloré est plus souvent décoré en Afrique, Modèle:Date-.</ref>.
- Cote d'Ivoire Ordre national GO ribbon Grand officier de l'ordre national (Côte d'Ivoire)<ref>« Pluie de médailles à Paris », ivoire.telediaspora.net, Modèle:Date-.</ref>.
Notes et références
Notes
Références
Voir aussi
Articles connexes
- Cyrille Bolloré
- Groupe Bolloré
- Famille Bolloré
- Antoine Bernheim (Banquier)
- Capitalisme sauvage
- Cyril Hanouna
Bibliographie
Livres
- Jean-Louis Servan-Schreiber, Le Métier de patron, Paris, Fayard, 1990
- Nathalie Raulin, Vincent Bolloré : enquête sur un capitaliste au-dessus de tout soupçon, Paris, Denoël, 2000
- Catherine Vuillermot, Michel Villette, Portrait de l'homme d'affaires en prédateur, Paris, La Découverte, 2005
- Jacques Séguéla, Tous ego : Havas, moi et les autres, Paris, Jean-Claude Gawsewitch Éditeur, 2005
- Jean Bothorel, Une histoire de famille, Paris, Jean Picollec, 2007
- Nicolas Vescovacci et Jean-Pierre Canet, Vincent tout-puissant, Paris, JC Lattès, 2018
- Vincent Beaufils, Bolloré, l'homme qui inquiète, Paris, Éditions de l'Observatoire, 2022
Presse
- Portrait in : Modèle:Lien web
Documentaire
- Vincent Bolloré, un ami qui vous veut du bien ?, portrait diffusé le Modèle:Date- sur Modèle:Lnobr dans l'émission Complément d'enquête présentée par Nicolas Poincaré Modèle:Présentation en ligne Modèle:Commentaire