François Hollande

{{#ifeq:||Un article de Ziki, l'encyclopédie libre.|Une page de Ziki, l'encyclopédie libre.}}

Modèle:Semi-protection longue Modèle:Voir homonymes Modèle:Autre4 Modèle:Infobox Personnalité politique

François Hollande Modèle:MSAPI<ref group=n>Prononciation en français de France retranscrite selon la norme API.</ref> <templatestyles src="Prononciation/styles.css" />{{#invoke:Prononciation|prononciation}}, né le Modèle:Date de naissance à Rouen (Seine-Inférieure), est un haut fonctionnaire et homme d'État français. Il est président de la République française du Modèle:Date au Modèle:Date.

Magistrat à la Cour des comptes et brièvement avocat, il est élu pour la première fois député en 1988. Il exerce la fonction de premier secrétaire du Parti socialiste (PS) de 1997 à 2008, pendant la troisième cohabitation puis dans l'opposition. Au niveau local, il est maire de Tulle de 2001 à 2008 et président du conseil général de Corrèze de 2008 à 2012.

Il est désigné candidat du PS à l'élection présidentielle de 2012 à l'issue d'une primaire à gauche face à Martine Aubry, et élu chef de l'État face au président sortant, Nicolas Sarkozy, avec 51,6 % des suffrages exprimés au second tour.

Sa politique économique connaît un virage social-libéral en 2014, année du « pacte de responsabilité », suivi par la loi Macron puis la loi Travail, qui provoque une contestation sociale pendant plusieurs mois. Sa présidence est également marquée par l'adoption du mariage homosexuel, la Conférence de Paris sur le climat, des interventions militaires (au Mali, en Centrafrique et au Moyen-Orient), une crise migratoire en Europe et l'institution d'un état d'urgence à la suite de plusieurs attentats islamistes en France.

Confronté à de très faibles intentions de vote et à un risque d'échec à une primaire à gauche, il renonce à se porter candidat à un second mandat, ce qui constitue une première sous la Cinquième République. Il se tient en retrait lors de l'élection de 2017, n'apportant pas son soutien au candidat du Parti socialiste, Benoît Hamon. Son ancien ministre de l'Économie, Emmanuel Macron, lui succède.

Après sa présidence, François Hollande ne siège pas au Conseil constitutionnel Modèle:Incise et n'occupe pas de mandat ou fonction de premier plan, mais reste présent dans le débat public et la vie politique.

Modèle:Sommaire

Situation personnelle

Famille

Modèle:Article détaillé François Gérard Georges Nicolas Hollande naît le Modèle:Date- à Rouen, en Seine-Maritime. Il est le fils cadet de Georges Gustave Hollande (né le Modèle:Date- et mort le Modèle:Date-)<ref name=":3">Modèle:Lien web</ref>, médecin ORL, promoteur immobilier à ses heures, candidat malheureux sur une liste d'extrême droite aux élections municipales de Rouen en 1959 et de Bois-Guillaume en 1965Modèle:Sfn. Sa mère, Nicole Frédérique Marguerite Tribert (née le Modèle:Date- et morte le Modèle:Date-)<ref name=":3" />, catholique de gauche<ref name="FHIS">Modèle:Lien web, article citant les bonnes feuilles de François Hollande. Itinéraire secret, biographie de Serge Raffy.</ref>,Modèle:Sfn, infirmière de formation, est assistante sociale et figure en 2008, en dernière position, sur la liste du Parti socialiste aux élections municipales à CannesModèle:Sfn.

Ses grands-parents paternels, Antoinette et Gustave (ancien gazé des tranchées de la Première Guerre mondialeModèle:Sfn), sont des enseignants issus d'une famille paysanne installée à Plouvain, dans le Nord-Pas-de-Calais<ref name=":2">Modèle:Lien web</ref>. Leur patronyme vient du pays de leurs ancêtres protestants réfugiés des Provinces-Unies pour échapper à l'Inquisition espagnole au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècleModèle:Sfn,<ref>Luc Antonini, « L'ascendance des candidats », dans Généalogie Magazine, hors-série Modèle:N°, octobre-novembre 2011, Modèle:P..</ref>. Ses grands-parents maternels, Jeanne et Robert, d'origine savoyarde, sont modiste et tailleur, à ParisModèle:Sfn.

François Hollande a un frère aîné, Philippe Hollande (1952-2017)<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref name=":3" />, artiste et musicien de jazz<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>. Il est aussi cousin issu de germain de la journaliste Hélène Pilichowski<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Dailymotion.</ref>.

Vie privée

Fichier:Socialist rally Zenith 2007 05 29 n2.jpg
François Hollande et Ségolène Royal lors de la campagne présidentielle de 2007.

À la fin des années 1970, il fait la connaissance de Ségolène Royal, également de la promotion Voltaire (1980) de l'ENA. Il se lie avec elle au cours d'un stage effectué dans une cité HLM de banlieue, « La Noé », à Chanteloup-les-Vignes<ref name="Rue89 16-10-2011" />. Le couple forme une union libre et a quatre enfants : Thomas (1984), qui est avocat, Clémence (1986), spécialiste en hépato-gastro-entérologie à Paris, Julien (1987), cinéaste, et Flora (1992), psychologue<ref>Émilie Cabot, « Les confidences de Ségolène Royal et sa fille », lejdd.fr, 21 mars 2012.</ref>. Leur séparation est annoncée au soir du second tour des élections législatives de 2007<ref name="LEMONDE20070617">Modèle:Article</ref>.

En 2010, François Hollande officialise sa relation avec la journaliste Valérie Trierweiler<ref name="LEPOINT13102010">« François Hollande officialise sa liaison avec une journaliste », Le Point, Modèle:Date-.</ref>, sa compagne depuis le milieu des années 2000<ref name="obsession">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="sept-questions">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="tension">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="LeNouvelObs20102010">Modèle:Article.</ref> ; cette relation était restée cachée pendant la campagne de Ségolène Royal<ref name="LePoint12102010">« François Hollande officialise sa relation avec une journaliste dans « Gala » », Le Point, Modèle:Date-.</ref>, durant laquelle celle-ci avait réaffirmé la bonne entente au sein de son couple, jusqu'à évoquer l'éventualité d'un mariage<ref name="HistoireVraie" />.

Le Modèle:Date-, le magazine Closer évoque la possible relation de François Hollande avec l'actrice Julie Gayet, publiant des photos à l'appui de ses affirmations<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Cette information est reprise par la presse internationale, mais aussi, fait inédit, par les médias français<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>. Le Modèle:Date-, François Hollande, s’exprimant à titre personnel, annonce « la fin de sa vie commune » avec Valérie Trierweiler<ref>« François Hollande annonce sa séparation avec Valérie Trierweiler » sur Le Nouvel Observateur, consulté le Modèle:Date-.</ref>,<ref>Modèle:Article</ref>,<ref>Modèle:Article</ref>.

Leur relation n'étant toutefois pas officialisée, Julie Gayet n'est donc pas considérée comme étant la compagne du président de façon formelle et n'apparaît pas à ses côtés en public de manière officielle. Ils effectuent, cependant, leur première apparition publique le Modèle:Date, à l'occasion de la cérémonie d'hommage à Johnny Hallyday<ref>Modèle:Lien web</ref>. François Hollande et Julie Gayet se marient dans l'intimité à Tulle le Modèle:Date-. Le mariage est célébré par Bernard Combes, successeur de François Hollande en 2008, en tant que maire de Tulle<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Le patrimoine de François Hollande est d’un million d'euros en 2017<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Formation

François Hollande a reçu une éducation religieuse catholique, qu'il considère comme Modèle:Citation, mais se définit lui-même comme Modèle:Citation n'ayant Modèle:Citation et ayant sa Modèle:Citation<ref>« François Hollande souhaite apaiser les relations avec les cultes », La Croix, 15 mars 2012.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Il passe son enfance à Rouen, puis, à partir de 1958, à Bois-Guillaume<ref>Modèle:Lien web.</ref>, ville résidentielle sur les hauteurs de Rouen, dans un quartier aisé. Il est élève au pensionnat Jean-Baptiste-de-La-Salle de Rouen. Au premier trimestre 1968, son père, favorable à l’Algérie française<ref name="Le Point 24/02/2011">Modèle:Lien web.</ref> et mal vu du fait de sa proximité avec Jean-Louis Tixier-Vignancour et l’OAS<ref>Modèle:Article</ref>, vend sans crier gare sa clinique, ses appartements du Clos du Hamel, la maison de Bois-Guillaume, et déménage avec sa famille en proche banlieue parisienne, à Neuilly-sur-Seine, où il se lance dans l’immobilier<ref name="FHIS" />,<ref name=":2" />.

Élève au lycée Pasteur de Neuilly-sur-Seine, François Hollande, qui y découvre la bourgeoisie parisienne, obtient en 1971 son baccalauréat avec la mention « assez bien »<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Il étudie à l'Institut d'études politiques de Paris (section Service public)<ref name=":0">Modèle:Lien web</ref> et licencié en droit (université Panthéon-Assas) en 1974<ref>Modèle:Lien web</ref>. Il milite alors à l’UNEF-Renouveau, proche du Parti communiste français<ref name="FHIS" />. En 1973, sa camarade de promotion Dominique Robert lui fait rencontrer son oncle Louis Mexandeau<ref>Pascal Riché, « Douze trucs à savoir sur la jeunesse de François Hollande » sur L'Obs, 16 octobre 2011</ref>, ainsi que les députés Raymond Forni, Pierre Joxe et Jean-Pierre Cot<ref>Mariana Grépinet, « Portrait de François Hollande en jeune homme » sur Paris Match, 6 mai 2012</ref>. Il intègre ensuite HEC Paris<ref name=":0" /> sans passer par une classe préparatoire parisienne<ref>Modèle:Lien web.</ref> et en sort diplômé en 1975<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

En 1976, il est réformé du service militaire à cause de sa myopie lors de ses « trois jours » au fort de Vincennes. Admis à l'ENA, il obtient de repasser la visite médicale, à l'issue de laquelle il est déclaré apte<ref name="marmerchet"/>. Lors de ses classes en tant qu'élève officier de réserve à Coëtquidan, en Modèle:Date-, il est dans la même chambrée que Jean-Pierre Jouyet, Michel Sapin, Henri de Castries et Jean-Michel Lambert, puis il rejoint l’École d’application du génie (EAG) à Angers, avant d’être affecté au [[71e régiment du génie|Modèle:71e du Génie]], à Oissel, en Seine-Maritime<ref name="Rue89 16-10-2011">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="marmerchet">Modèle:Lien web via Internet Archive.</ref>. François Hollande finit son service militaire de 12 mois avec le grade de lieutenant de réserve<ref name="nobs">Modèle:Article.</ref>.

Il est élève de l’ENA<ref group="n">Selon certaines sources, François Hollande sort de l'ENA à la septième position, d'autres sources parlent de la huitième. Cf François Hollande, président de la République sur Paris Match, 6 mai 2012 ; François Hollande, la tortue et le roseau sur Le Point, 6 mai 2012 ; Biographie François Hollande sur France-Soir, consulté le 13 mai 2012 ; Hollande, l’effort tranquille Libération, 17 octobre 2011.</ref> dans la promotion Voltaire<ref name="Le Point 24/02/2011"/> (janvier 1978 - mai 1980). Il y rencontre Ségolène Royal. En 1978, il effectue son stage de première année à l'ENA à l'ambassade de France en Algérie<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Carrière professionnelle

Sorti huitième (voie administration générale)<ref>Modèle:Article.</ref> de l'ENA en 1980, il choisit la Cour des comptes<ref name=":0" />. Il est également chargé de cours à l'IEP de Paris, où il donne des cours d'économie aux étudiants de troisième année jusqu'en 1991. En 1984, suivant les promotions automatiques applicables aux anciens élèves de l'ENA, il devient conseiller référendaire à la Cour des comptes<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Magistrat de la Cour des comptes, François Hollande dispose d'une équivalence au CAPA<ref>Arrêté du 15 janvier 1997 portant mise en disponibilité (Cour des comptes), sur le site legifrance.gouv.fr.</ref>, obtenue en 1995<ref>Modèle:Lien web</ref>, lui permettant d'exercer la profession d'avocat. Il travaille pendant quelques mois, à partir de 1997, dans le cabinet de son ami Jean-Pierre Mignard<ref>Arrêté du 21 novembre 1997 portant détachement (Cour des comptes), sur le site legifrance.gouv.fr.</ref>, activité professionnelle qui n'est pas mentionnée dans sa biographie officielle<ref>Biographie de F. Hollande sur elysee.fr</ref>.

Il reconnaît que sa présence intermittente pendant neuf ans à la Cour des comptes lui a laissé du temps pour militer, pour se consacrer presque entièrement à sa passion, la politiqueModèle:Sfn, ce qui lui permet de devenir Modèle:Citation<ref name="Stefanovitch">Modèle:Ouvrage.</ref>.

À sa demande, un arrêté du Premier ministre, en date du Modèle:Date-, lui permet de faire valoir ses droits à la retraite en tant que conseiller référendaire à la Cour des comptes (de laquelle il a été détaché pendant 26 ans)<ref name="Stefanovitch"/>, à compter du 15 mai suivant<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Parcours politique

Débuts (1974-1996)

Adhésion au Parti socialiste

En 1974, il préside la section de l'UNEF à l'Institut d'études politiques de Paris. Il entre à HEC Paris, et y préside le comité de soutien à la candidature de François Mitterrand<ref name="LeParisien17102012">Modèle:Lien web</ref>. Il adhère au Parti socialiste en 1979<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Échec aux législatives de 1981

À la suite de l'élection de François Mitterrand à la présidence de la République, en 1981, François Hollande devient chargé de mission pour l'Élysée, à l'époque où le nouveau pouvoir entame sa politique de relance par la demande (relance keynésienne) et de nationalisations. Jean-Luc Mélenchon dit de cette période que François Hollande était alors « déjà le plus à droite » au sein du cabinet de Mitterrand<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Lors des élections législatives de juin 1981, François Hollande est désigné comme candidat socialiste contre Jacques Chirac dans la troisième circonscription de la Corrèze, après le refus de Jacques Delors. Durant la campagne, il se rend à un meeting de son concurrent, à Neuvic, et l'interpelle sur le fait qu'il n'a pas répondu à sa demande écrite de débat. Avec 26 % des voix, contre 23 % au candidat communiste Christian Audouin, il lui manque 350 voix pour mettre en ballottage Jacques Chirac, qui l'emporte dès le premier tour<ref name="LIBE08081996">Modèle:Lien web.</ref>.

Responsabilités sous François Mitterrand

Du Modèle:Date au Modèle:Date, il est le directeur de cabinet des deux porte-parole successifs du troisième gouvernement de Pierre Mauroy : Max Gallo et Roland Dumas. Il participe alors à une manipulation politique : à l'instigation de François Mitterrand, Jacques Attali demande à l'éditeur Fayard de publier un pamphlet contre la droite. La tâche est confiée au journaliste André Bercoff qui, sous le pseudonyme de « Caton » (un soi-disant dirigeant de la droite), publie un livre intitulé De la reconquête. François Hollande apportera à André Bercoff des éléments chiffrés pour la rédaction du livre, et se verra confier, par le journaliste lui-même, la promotion du livre : se faisant passer pour Caton, le faux dirigeant de la droite<ref name="ANDREBERCOFF">Modèle:Lien archive.</ref>Modèle:Source insuffisante, François Hollande accorde alors plusieurs entretiens téléphoniques et radiodiffusés<ref name="InaCaton">Modèle:Ina.</ref>Modèle:Source insuffisante. La même année, il échoue aux élections municipales, mais devient conseiller municipal d'Ussel (en Corrèze).

Premier mandat de député de la Corrèze

Claude Allègre l'enrôle dans l'équipe d'« experts » dont s'entoure Lionel Jospin après la défaite du Parti socialiste aux élections législatives de 1986Modèle:Sfn. Aux élections législatives de 1988, qui font suite à la réélection de François Mitterrand, il se présente une nouvelle fois en Corrèze, mais change de circonscription. Avec près de 53 % des suffrages exprimés, il est élu député dans la première circonscription de la Corrèze. À l'Assemblée nationale, il devient secrétaire de la Commission des Finances et du Plan et rapporteur du budget de la DéfenseModèle:Référence nécessaire.

En 1985, il publie, aux côtés de Jean-Pierre Jouyet, Michel Sapin, Jean-Michel Gaillard et Jean-Pierre Mignard et sous le pseudonyme de Jean-François Trans (pour transcourants), un livre intitulé La Gauche bouge, qui appelle à la fondation d'un parti démocrate à l'américaine sur les bases d'un Modèle:Citation<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>. Les auteurs se présentent comme des Modèle:Citation et dénoncent les Modèle:Citation<ref name="DardotLaval"/>. En 1985-1986, il vante la Modèle:Citation et juge incontestée la nécessité Modèle:Citation, et de davantage Modèle:Citation<ref name="DardotLaval">Modèle:Lien web.</ref>. Dans le même temps, il donne un cours d'économie à l'Institut d'études politiques de Paris en tandem avec Pierre Moscovici, enseignant d'après Ariane Chemin, Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web.</ref>. En 1991, il souligne cependant que l'économie de l'offre a perdu Modèle:Citation<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

En 1993, il perd son mandat de député en étant battu par Raymond-Max Aubert (RPR) ; il reconnaîtra avoir délaissé ses électeurs pour ses activités nationales<ref name="LEPOINT2010201151">« Sept succès, sept erreurs », Le Point, 20 octobre 2011, no 2040, Modèle:P.51.</ref>. Président du Conseil national consultatif des personnes handicapées en Modèle:Date-<ref>Modèle:Article.</ref>, il devient secrétaire national du Parti socialiste chargé des questions économiques en Modèle:Date-. Il prend la présidence Club Témoin, lancé par Jacques Delors, une fonction qu’il assure jusqu'en 1997<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Alors que Delors semble le candidat naturel du PS, le premier secrétaire Henri Emmanuelli l'intègre à la direction nationale du parti<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Après la renonciation de Jacques Delors, dont il soutenait la candidature à l'élection présidentielle de 1995, il se rapproche de Lionel Jospin, qui fait de lui un des porte-parole de sa campagne présidentielle. Après sa défaite face à Jacques Chirac, Lionel Jospin nomme François Hollande, en Modèle:Date-, porte-parole du PS. Selon Serge Raffy, le premier secrétaire du PS cherche alors un homme qui Modèle:Citation pour sortir des conflits suscités par la succession de François MitterrandModèle:Sfn.

En 1996, François Hollande participe au programme Young Leaders organisé par la French-American Foundation<ref>Modèle:Lien web.</ref>, une fondation franco-américaine fondée en 1976 sous l'égide des présidents Valéry Giscard d'Estaing et Gerald Ford dans le but de Modèle:CitationModèle:Source insuffisante.

Élu local (1998-2012)

Modèle:Section à sourcer En 1989, François Hollande quitte la ville d'Ussel, où il est conseiller municipal d'opposition depuis six ans, pour se présenter à Tulle. Il devient adjoint au maire de Tulle, le communiste Jean Combasteil. Il est président de la communauté de communes Tulle et Cœur de Corrèze de 1993 à 1995, année où Raymond-Max Aubert devient le maire de Tulle<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Il est conseiller régional du Limousin en mars 1992 et de mars 1998 à avril 2001. Il est tête de liste départementale pour la liste socialiste en Corrèze lors des scrutins de 1992 et 1998.

Élection comme maire de Tulle

En 2001, il est élu maire de Tulle par le nouveau conseil municipal, la liste qu'il conduisait l'ayant emporté avec 53,1 % des voix au premier tour des élections municipales<ref name="IPSOS2001">« Municipales 2001 - Tulle », site d'Ipsos.</ref>. À ce poste, il lance notamment une politique du sport qui a permis l'amélioration des équipements sportifs existants et la création d'équipements nouveaux : ainsi, la réhabilitation en 2002 d'infrastructures de la ville tels que le gymnase Victor-Hugo ou la plaine de jeux, l'ouverture d'un centre aquarécréatif et d'un boulodrome couvert en 2003, la création d'un skatepark en Modèle:Date- et la réhabilitation du Centre culturel et sportif l'année suivante illustrent la volonté de la nouvelle municipalité de promouvoir l'activité sportive.

La liste qu'il conduit l'emporte à l'élection municipale de 2008 à Tulle, avec 72,2 % des suffrages exprimés au premier tour<ref name="LeFigaroCorreze2008">Élections municipales de 2008 - résultats à Tulle sur le site du Figaro.</ref>. En application de la loi sur le non-cumul des mandats, il démissionne de son mandat de conseiller municipal de Tulle, l'un de ses proches, Bernard Combes, lui succédant en tant que maire.

Conseiller général de la Corrèze

Dans le même temps, il est élu conseiller général de la Corrèze dans le canton de Vigeois, le Modèle:Date-, avec 54,8 % des suffrages exprimés au premier tour, face au candidat UMP et maire de Vigeois, Albert Chassaing. Il succède, le 20 mars suivant, à Jean-Pierre Dupont à la présidence du conseil général de la Corrèze, détenue par la droite depuis 1970. À ce poste, il lance notamment l'opération « ordicollège » (financement d'ordinateurs portables pour tous les élèves et enseignants de la Modèle:5e à la Modèle:3e à partir de 2008 ; ce dispositif évolue en 2010, avec des IPad fournis aux élèves entrants en Modèle:6e). Sa gestion des finances du département, entre 2008 et 2012, est parfois critiquée par ses opposants<ref>François Hollande en Corrèze, sur le site linternaute.com.</ref>,<ref>Modèle:Article</ref>. En réponse à cette accusation, la porte-parole de campagne de François Hollande, Delphine Batho, souligne que la droite, qui était à la tête du département entre 2001 et 2008, aurait cumulé une dette de 300 millions d'euros<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Le Monde analyse que la situation de la Corrèze qui a la plus forte dette par habitant du pays avant l'arrivée de François Hollande « est très largement due à ses prédécesseurs », Hollande stabilisant la dette mais n'entreprenant pas une vraie politique de désendettement. Cf. Le mauvais exemple corrézien de l'UMP, Le Monde, 22/2/2012.</ref>.

Premier secrétaire du Parti socialiste (1997-2008)

Victoire de la gauche aux législatives puis aux européennes

Fichier:François Hollande2.jpg
François Hollande en 2005.

Après la victoire de la gauche plurielle aux élections législatives de 1997, François Hollande retrouve son siège de député (avec 54,52 % des suffrages exprimés au deuxième tour face à Raymond-Max Aubert), et Lionel Jospin est nommé Premier ministre. Ce dernier le choisit pour lui succéder au poste de premier secrétaire du parti, en Modèle:Date-. Il est élu contre Jean-Luc Mélenchon lors du congrès de Brest. À ce poste, il conseille notamment à Lionel Jospin de ne pas réformer le système de retraites avant l'échéance présidentielle de 2002<ref name="LEPOINT2010201146">Sylvie Pierre-Brossolette, Michel Revol, «Hollande pour les Nuls », Le Point, 20 octobre 2011, no 2040, Modèle:P.46.</ref>.

Lors des élections européennes de 1999, François Hollande mène la liste PS/PRG/MDC, qui arrive en tête avec 21,95 % des suffrages devant la liste RPF menée par Charles Pasqua et Philippe de Villiers (13,05 %) et la liste RPR/DL menée par Nicolas Sarkozy (12,82 %). Il siège au Parlement européen jusqu'au Modèle:Date-, date à laquelle il renonce à son mandat<ref name="LACROIX09062010">Modèle:Lien web.</ref>. Il devient cette même année vice-président de l'Internationale socialiste.

Réélection comme député et restructuration du parti

Après le retrait de Lionel Jospin de la vie politique à la suite de son échec à la présidentielle le Modèle:Date-, François Hollande est réélu député le Modèle:Date-, avec 52,92 % des suffrages exprimés au second tour<ref name="INTERIEURGOUVLG2002">Élections législatives de 2002 - résultats dans la première circonscription de la Corrèze sur le site du ministère de l'Intérieur.</ref>.

Philippe Marlière relève que lors du congrès de Dijon de 2003, Modèle:Citation<ref name="Marlière">Modèle:Article.</ref>. Réélu avec 61,5 % des voix, il est Modèle:Citation<ref name="GénérationContrariée">Modèle:Lien web.</ref>.

Lors de la campagne des élections régionales et cantonales de 2004, il fait un tour de France des régions alors que, des personnalités socialistes de premier plan, seule Ségolène Royal s'est engagée dans la course pour une présidence de région (Poitou-Charentes)Modèle:Sfn. Le Parti socialiste remporte 24 des 26 régions françaises et les deux tiers des cantons renouvelables (51 des 100 départements ont ainsi un président de gauche), à un moment où la popularité du [[Gouvernement Jean-Pierre Raffarin (2)|Modèle:2e Raffarin]] est au plus bas. En juin suivant, le PS obtient 28,9 % des suffrages aux élections européennes, un record pour ce scrutin.

Toujours en 2004, il prend position pour le « oui » à la Constitution européenne et s'oppose ainsi au numéro deux du parti, Laurent Fabius. Contrairement à ce qu'il avait promis à ce dernier<ref name="20/10/2011 54">Modèle:Lien web</ref>, il décide d'organiser un référendum interne au PS sur la question : le [[1er décembre|Modèle:Abréviation discrète décembre]], les militants votent « oui » à 59 %. Il remplace alors plusieurs des partisans du « non » au secrétariat national par des promoteurs du « oui », dont un certain nombre de ministres de Lionel Jospin : Martine Aubry, Dominique Strauss-Kahn, Jack Lang, etc. Il sort finalement affaibli du référendum du 29 mai 2005, qu'il avait souhaité Modèle:Citation<ref name="Marlière"/> ; en effet, une majorité de Français et de sympathisants socialistes votent « non ». Le PS est, dès lors, vu par les médias comme durablement divisé entre partisans du « oui » et partisans du « non », emmenés par Laurent Fabius, à qui François Hollande retire son poste de numéro deux du parti. Philippe Marlière estime qu'en Modèle:Citation et en Modèle:Citation, il Modèle:Citation<ref name="Marlière"/>. La victoire du « non » compromet ainsi son ambition de se présenter à l'élection présidentielle de 2007<ref name="Marlière"/>.

Au congrès du Mans de 2005, la motion dont il est le premier signataire (aux côtés de Martine Aubry, Jack Lang, Dominique Strauss-Kahn, Ségolène Royal, Julien Dray et Bertrand Delanoë) obtient 53,6 % des suffrages exprimés lors du vote des militants, une majorité moins confortable que celles obtenues précédemment (84 % en 1997, 73 % en 2000, 61 % en 2003). Voulant mettre fin à un an de discussions et de querelles, François Hollande choisit de proposer une synthèse aux courants minoritaires, qui l'acceptent. Le Modèle:Date-, seul candidat, il est réélu premier secrétaire du PS, avec 76,96 %. Il est alors considéré par ses détracteurs comme l'homme de la « synthèse molle », « fuyant l'affrontement pour au final ne rien décider »<ref name="LSA113">Rosalie Lucas, Marion Mourgue, Martine Aubry : les secrets d'une ambition, Éditions Archipel, 2011, Modèle:P.113.</ref>,<ref name="LEPOINT2010201146" />.

Il se rend en juin 2006 à l’ambassade des États-Unis en France avec Pierre Moscovici afin d'y regretter la « vigueur » de l’opposition du président Jacques Chirac à l’invasion de l’Irak<ref>Modèle:Article.</ref>.

Tensions avec Ségolène Royal au sein du PS

En 2006, devant la montée des intentions de vote en faveur de sa compagne Ségolène Royal, il renonce à se présenter à l'élection présidentielle de 2007<ref name="LEPOINT2006022433">Sylvie Pierre-Brossolette, « L'homme qui fait peur à Sarkozy… et à DSK », Le Point, no 2006, Modèle:Date-, Modèle:P.33.</ref>, pour laquelle il a contribué à l'élaboration du programme socialiste<ref name="Printemps2006" group="n">À la fin du printemps 2006, François Hollande met au point le calendrier d'élaboration du programme du Parti socialiste en vue des élections nationales de 2007. Le texte est soumis aux membres du PS et approuvé le Modèle:Date-. Le projet finalisé est approuvé par le conseil national du Parti le Modèle:1er juillet suivant.</ref>. Après avoir gagné la primaire organisée par le PS, Ségolène Royal est finalement battue par Nicolas Sarkozy au second tour de l'élection présidentielle. L'annonce de leur rupture par Ségolène Royal, le soir du second tour des élections législatives de 2007, est, pour Raphaëlle Bacqué et Ariane Chemin, une manière pour cette dernière d'afficher son indépendance et de se positionner pour prendre la tête du PS : Modèle:Citation. Les deux journalistes indiquent que des Modèle:Citation les ont opposés dès fin 2005, poussant leurs proches à Modèle:Citation<ref name="Séparation">Modèle:Lien web.</ref>. Ces tensions expliquent en partie le soutien réservé du PS à Ségolène Royal durant la campagne et des déclarations de François Hollande mettant en difficulté sa compagne<ref name="Séparation"/>,<ref name="HistoireVraie">Modèle:Lien web.</ref>.

Le Modèle:Date-, François Hollande est réélu député dans la première circonscription de la Corrèze au second tour, avec 60,25 % des suffrages exprimés<ref name="LG2007">Élections législatives de 2007 - résultats dans la première circonscription de la Corrèze sur le site du ministère de l'Intérieur.</ref>. D'après un classement effectué en 2010 par lesinfos.com, conduit par Bernard de La Villardière, il occupe la Modèle:411e des députés les plus actifs<ref name="Lexpress893671">« Et le député le plus actif est… », L'Express, 20 mai 2010.</ref>.

Le Modèle:Date-, à la suite du congrès de Reims, Martine Aubry lui succède au poste de premier secrétaire du Parti socialiste. Il n'était pas candidat à sa propre succession, mais avait soutenu la candidature de Bertrand Delanoë<ref name="20/10/2011 54"/>.

Élection présidentielle de 2012

Primaire socialiste

Modèle:Article connexe

Fichier:François Hollande 2011.jpg
François Hollande en campagne pour la primaire socialiste de 2011.

Dans les mois qui suivent son départ de la direction du Parti socialiste, François Hollande lance les associations Répondre à gauche<ref group=n>Animée par Stéphane Le Foll.</ref> et Démocratie 2012<ref group=n>Animée par Dominique Villemot et Jean-Marie Cambacérès.</ref>. Il se déclare candidat à la primaire présidentielle socialiste de 2011 le Modèle:Date-<ref name="EUROPE1DECLARATION">« Hollande officiellement en course pour 2012 », site d'Europe 1, Modèle:Date-.</ref>. Apparaissant comme un rival de Dominique Strauss-Kahn, directeur général du FMI et favori des sondages, il fait part de sa volonté de devenir un « président normal »<ref>« François Hollande, l'anti-DSK ? », France-Soir, Modèle:Date-.</ref>,<ref group=n>L'utilisation de ce mot par François Hollande d'une manière équivoque se situe à la fin de l'année 2010. En déplacement à Alger le 9 décembre 2010, il répond à un journaliste le questionnant sur son manque de combativité politique et tient les propos suivants sur le parvis de la basilique Notre-Dame-d'Afrique: « Est-ce que je suis normal ? Oui, je pense que le temps d'un président normal est venu ». Selon les journalistes Antonin André et Karim Rissouli, le futur candidat, par cette petite phrase, Modèle:Citation. Modèle:Cf. Modèle:Ouvrage.</ref>. Il modifie également son image, notamment en faisant un régime alimentaire pour perdre du poids<ref>Modèle:Article.</ref>. Après l'empêchement de Dominique Strauss-Kahn, accusé d'agression sexuelle à New York, François Hollande devient le favori de la primaire<ref group="n">Voir ici l'évolution des divers sondages (avec mention précise des sources) dans l'article Wikipédia consacré à la primaire.</ref>. Après son entrée en campagne, Valérie Trierweiler s'est mise en retrait de son rôle de journaliste politique pour éviter les conflits d'intérêts et respecter la Jurisprudence Anne Sinclair.

Fichier:Logo François Hollande Élections Présidentielles 2012.svg
Logotype utilisé par François Hollande dans le cadre de sa campagne présidentielle.

Durant sa campagne marquée par des formules assassines et des petites phrases<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>, il est notamment critiqué pour son bilan à la tête du Parti socialiste et son manque d'expérience ministérielle<ref>« Pourquoi François Hollande est devenu la nouvelle cible de ses « amis » au PS », politique.net, Modèle:Date-.</ref>. En pleine crise de la dette dans la zone euro, il se prononce en faveur du retour du déficit public à 3 % du PIB en 2013 Modèle:Incise et propose une loi organique sur la réduction des déficits<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>« Hollande : pas règle d'or constitutionnelle », Le Figaro, 25 avril 2012.</ref>. Il appelle par ailleurs à Modèle:Citation. Plusieurs de ses propositions font l'objet de critiques aussi bien à droite que de la part de sa principale concurrente, Martine Aubry (contrat de génération, abandon de la règle du non-remplacement d'un fonctionnaire sur deux partant à la retraite et création de 60 000 postes dans l'Éducation nationale, etc.)<ref>« Éducation : François Hollande critiqué sur deux fronts », Le Figaro, 12 septembre 2011.</ref>,<ref>« Ce que coûterait vraiment la mise en œuvre du programme de François Hollande pour 2012 », Challenges, 21 octobre 2011.</ref>,<ref name="Le Point 20/10/2011 42">Modèle:Article.</ref>.

Le Modèle:Date-, François Hollande arrive en tête de la primaire avec 39,2 % des voix. Entre les deux tours, les quatre candidats éliminés au premier tour, Manuel Valls, Jean-Michel Baylet, Ségolène Royal et Arnaud Montebourg, lui apportent leur soutien. Le Modèle:Date-, il l'emporte avec 56,6 % des suffrages, devenant ainsi le candidat du Parti socialiste et du Parti radical de gauche à l'élection présidentielle de 2012<ref>Candidat du Parti socialiste, également soutenu par : Parti radical de gauche, Mouvement républicain et citoyen, Génération écologie, Mouvement unitaire progressiste, Homosexualités et socialisme, Cap21, Nouvel espace progressiste.</ref>. Lors du discours consécutif à sa désignation, il déclare : Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Campagne présidentielle

Modèle:Article détaillé

Organisation de la campagne

Fichier:Hollande 146.JPG
Réunion publique du candidat François Hollande à Reims (Modèle:Date-).

Sa campagne présidentielle est organisée par Pierre Moscovici et Stéphane Le Foll<ref>« Hollande s'entoure de fidèles pour sa campagne », Le Monde, 17 novembre 2011, Modèle:P.8.</ref>. Ses débuts sont marqués par les difficultés entourant l'élaboration de l'accord programmatique et électoral entre le Parti socialiste et Europe Écologie Les Verts, notamment en ce qui concerne une éventuelle sortie du nucléaire<ref>« Accord PS-Verts : Hollande assume, Duflot croit « en la parole donnée » », Le Parisien, 16 novembre 2011.</ref>,<ref group="n">François Hollande intervient dans le cadre de cet accord, revendiquant le retrait du paragraphe sur la « reconversion à emploi constant » de la filière MOX, puis s'opposant à la proposition de supprimer le droit de veto de la France au Conseil de sécurité des Nations unies. Cf. « Nucléaire, droit de veto à l'ONU : Hollande fait le tri dans l'accord PS-EELV », LCI-TF1, 28 novembre 2011.</ref>. Il est en outre accusé de manquer d'autorité et de cultiver l'ambiguïté de son programme<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Thèmes et programme

Fichier:François Hollande - Janvier 2012.jpg
François Hollande en Modèle:Date-.

Le Modèle:Date-, il présente ses 60 engagements de campagne, qui prévoient notamment la séparation des activités de crédit et d'investissement des banques, la fusion de l'impôt sur le revenu et de la CSG, le plafonnement des niches fiscales, la construction de Modèle:Nombre par an (dont 150 000 sociaux), le recrutement de Modèle:Nombre supplémentaires, la mise en place d'un contrat de génération (qui permettrait à un salarié expérimenté d'être le tuteur d'un jeune embauché en contrepartie d'exonérations de cotisations sociales), la création de Modèle:Nombre aidés, le lancement d'une banque publique d'investissement, la réduction de 75 à 50 % de la part du nucléaire dans la production électrique d'ici 2025 et le retrait des troupes françaises d'Afghanistan avant la fin de l'année 2012. En tablant sur une croissance de 2,5 % pendant le quinquennat, il évalue le coût total de ses promesses à Modèle:Nobr d'euros et les hausses d'impôts nécessaires à Modèle:Nobr d'euros<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref group="n">Le chiffrage du programme est contesté par ses opposants et par l'Institut Montaigne, de tendance libérale, d'autant plus qu'au programme initial s'ajoutent plusieurs mesures, annoncées début mars 2012 (sur l'enseignement supérieur, le droit des femmes, le pouvoir d'achat), pour un coût supplémentaire évalué entre 2,8 et Modèle:Nobr par an selon le laboratoire d'idées patronal l'Institut de l'entreprise. Cf. « Combien de milliards engagés par François Hollande en une semaine ? », BFM Business, 16 mars 2012.</ref>. Par la suite, dans un contexte d'augmentation des intentions de vote en faveur du candidat de gauche radicale Jean-Luc Mélenchon, il promet d'instaurer un taux d'imposition de 75 % pour la part des revenus des ménages dépassant un million d'euros par an<ref group=n>L'UMP diffuse alors une vidéo de janvier 2011 dans laquelle François Hollande affirme qu'Modèle:Citation, entraînerait des délocalisations et Modèle:Citation. En réponse, François Hollande affirme ne s'être Modèle:Citation mais avoir réagi à Modèle:Citation de Modèle:Citation. Cf. Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Victoire face à Nicolas Sarkozy

Lors du premier tour de scrutin, avec 28,6 % des voix, François Hollande arrive devant le président de la République sortant, Nicolas Sarkozy (27,2 %)<ref>Décision Déclaration premier tour présidentielle 2012 du 25 avril 2012, consulté le 26/04/12.</ref>. Entre les deux tours, il bénéficie du ralliement de Jean-Luc Mélenchon et d'Eva Joly ; le centriste François Bayrou surprend en annonçant qu'il votera pour François Hollande Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>. La CGT et le Syndicat de la magistrature appellent également à voter en sa faveur<ref>Modèle:Lien web</ref>. Après un débat télévisé marqué par son anaphore « Moi président de la République », François Hollande est élu au second tour avec 51,64 % des suffrages exprimés<ref>Proclamation présidentielle du 10 mai 2012, Conseil constitutionnel.</ref>. Alors que les sondages donnaient François Hollande victorieux avec une avance de cinq à sept points sur son adversaire, il s'agit de la deuxième élection présidentielle la plus serrée de l'histoire de la Cinquième République, après celle de 1974<ref>« Hollande donné vainqueur dans 4 nouveaux sondages », nouvelobs interactif, 4 mai 2012.</ref>. Sa promesse de campagne sur le retrait de tous les militaires d'Afghanistan se limite aux « troupes combattantes », soit Modèle:Nombre<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Président de la République (2012-2017)

Modèle:Article détaillé Modèle:Article connexe

Fichier:2012 inauguration of the French President-IMG 1631.jpg
Nicolas Sarkozy et François Hollande lors de la passation de pouvoirs, le Modèle:Date- au palais de l'Élysée.

Passation de pouvoirs

François Hollande participe aux commémorations de la fin de la Seconde Guerre mondiale le Modèle:Date-, aux côtés de Nicolas Sarkozy, à la suite de l'invitation de ce dernier<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Le 10 mai, le Conseil constitutionnel proclame les résultats officiels de l'élection présidentielle. La passation des pouvoirs a lieu le Modèle:Date-<ref>Modèle:Lien web.</ref>. François Hollande devient alors le Modèle:24e président de la République française et le Modèle:7e de la Modèle:Ve République, ainsi que le Modèle:67e coprince français d'Andorre<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lien web.</ref>. Il est par ailleurs le second président socialiste de la Cinquième République. Le même jour, il rend hommage à Jules Ferry et Marie Curie devant leur monument respectif et assiste à la réception rituelle à l'hôtel de ville de Paris<ref>Modèle:Article</ref>.

François Hollande nomme alors Jean-Marc Ayrault comme Premier ministre. Le lendemain, celui-ci constitue un gouvernement de trente-quatre ministres (dix-sept hommes et dix-sept femmes). C'est le premier gouvernement dans l'histoire de la République française à respecter une stricte parité<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Lors du premier conseil des ministres, le 17 mai 2012, François Hollande, Jean-Marc Ayrault ainsi que l'ensemble des ministres, baissent leurs salaires de 30 %, en réponse aux promesses faites durant la campagne présidentielle. De même, ils signent une Modèle:Citation, qui leur interdit le cumul des mandats. Ils promettent également de Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Afin de mettre en œuvre sa politique, il bénéficie du soutien de la gauche, qui est majoritaire à l'Assemblée nationale, au Sénat, dans les régions, dans les conseils généraux et dans la plupart des communes<ref>« Présidentielle 2017 : la candidature de Hollande prend l'eau », Le Parisien, 29 octobre 2016.</ref>.

Politique économique et sociale

Baisse du pouvoir d’achat

La politique fiscale de François Hollande conduit à une baisse de pouvoir d'achat et à un « ras-le-bol fiscal » au sein de la population française<ref>« Une baisse historique du pouvoir d'achat, plombé par les impôts », lemonde.fr, 27 mars 2013.</ref>,<ref>Sylvie Hattemer et Irène Inchauspé, « L'assommoir fiscal, condensé du mal français », lopinion.fr, 27 mars 2014.</ref>,<ref>« Ras-le-bol fiscal : l'état des lieux depuis l'élection de François Hollande », huffingtonpost.fr, 28 octobre 2013.</ref>,<ref>Modèle:Article</ref>,<ref>« Le sondage qui confirme le ras-le-bol fiscal », latribune.fr, 5 septembre 2013.</ref>,<ref>« Les hausses d'impôts ont engendré un ras-le-bol fiscal généralisé », lefigaro.fr, 6 novembre 2014.</ref>. En dépit des promesses de campagne de François Hollande, les classes moyennes sont fortement touchées par l'augmentation de la fiscalité<ref>Cécile Crouzel, « Impôts : les classes moyennes durement frappées », lefigaro.fr, 10 septembre 2012.</ref>,<ref>« Les classes moyennes, grandes perdantes du système fiscal français », lepoint.fr, 10 décembre 2013.</ref>. Ainsi, Modèle:Nombre deviennent imposables en 2013 dans le cadre de l'impôt sur le revenu<ref>« Les six ratés de François Hollande sur la fiscalité », France TV info, Modèle:1er avril 2014.</ref>. La TVA intermédiaire augmente de 7 à 10 %. Avec le mouvement des Bonnets rouges, qui a lieu en 2013 dans des régions traditionnellement socialistes, l'écotaxe est abandonnée<ref>Modèle:Article.</ref>.

Problématiques liées au chômage
Fichier:President of France, His Excellency Mr. François Hollande (23316745292).jpg
François Hollande à la conférence de Paris de 2015 sur les changements climatiques.

En Modèle:Date-, il promet d'Modèle:Citation d'ici à la fin 2013<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>. Mais le nombre de chômeurs (catégories A, B, C) augmente de 1 095 000 sur quatre ans<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref>« Chômage : le pari perdu de François Hollande », lefigaro.fr, 27 janvier 2014.</ref>,<ref>« En France, le chômage est reparti à la hausse », lemonde.fr, 24 juin 2016.</ref>,<ref>Manon Rescan, « Augmentation du nombre de chômeurs : l’erreur de calcul de François Hollande », lemonde.fr, 17 mai 2016.</ref>. En fin de mandat, le chômage baisse légèrement (- 68 000 chômeurs de catégorie A sur l'année 2016)<ref>Modèle:Article.</ref>.

Échec à taxer les grandes fortunes

Fin 2012, sa promesse de taxer à 75 % les revenus dépassant un million d'euros par personne est censurée par le Conseil constitutionnel pour motif de non-respect du principe du quotient familial (« méconnaissance de l'égalité devant les charges publiques »)<ref>Communiqué de presse - 2012-662 DC, Conseil constitutionnel, décision no 2012-662 DC du 29 décembre 2012.</ref>,<ref>« La taxe à 75 % censurée par le Conseil constitutionnel », huffingtonpost.fr, 29 décembre 2012.</ref>. La taxe est au cœur de vastes débats médiatiques, avivés par l'expatriation fiscale de personnalités comme Gérard Depardieu ou Bernard Arnault<ref>« Depardieu se dit « ravi » que sa demande de passeport russe ait été acceptée », Le Monde et AFP, 3 janvier 2013.</ref>,<ref>« Bernard Arnault a demandé la double nationalité franco-belge », Le Figaro, 8 septembre 2012.</ref>. Le ministre belge des Affaires étrangères, Didier Reynders, invite alors Paris à s'interroger sur sa politique fiscale<ref>« La Belgique se défend de chercher à attirer des exilés fiscaux français », Libération, 17 décembre 2012.</ref>. Le gouvernement annonce finalement la suppression au Modèle:Date- de cette taxe, qui aurait au total rapporté 420 millions d’euros et réduit l'attractivité économique de la France<ref>« La taxe à 75 % disparaît le Modèle:1er prochain », Les Échos, 30 décembre 2014.</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Débats sur sa politique économique

Le début de l'année 2014 est analysé par la majorité des commentateurs et politiques comme un réel « virage social-libéral » dans la politique économique de François Hollande<ref>« Le virage social-libéral de François Hollande », lexpress.fr, 7 janvier 2014.</ref>. Après avoir fait voter la hausse du taux normal de TVA de 19,6 % à 20 % Modèle:Incise, François Hollande se prononce pour un allègement des cotisations patronales en échange de créations d'emplois<ref>« Pacte de responsabilité et démocratie sociale », Le Monde, 10 janvier 2014.</ref>. Cette proposition surprend au sein de la majorité et suscite les critiques des syndicats de salariés et de la gauche radicale, qui dénoncent une mesure en faveur du patronat<ref>Modèle:Lien web</ref>. Cette orientation libérale est corroborée par la nomination d'Emmanuel Macron au ministère de l'Économie, en août 2014<ref>Modèle:Lien web</ref>. Les orientations libérales durant le mandat et la déclaration du ministre Michel Sapin, voyant dans la finance une Modèle:Citation, sont perçues comme une « volte-face » de l'exécutif<ref name=":1">Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

En 2016, François Hollande se présente à la fois comme un socialiste et un social-démocrate non libéral, et dit admettre une politique de l'offre Modèle:Citation<ref group="n">D'après L'Opinion, il se montre favorable dès 2009 à la mise en place d'une politique de l'offre. Cf. Modèle:Lien web. Par deux fois, dont une quelques mois avant de lancer sa campagne présidentielle, François Hollande a indiqué aux Gracques qu'il privilégierait la politique de l'offre, « le redressement des comptes publics » et « la compétitivité des entreprises » ; Marie-France Etchegoin relève qu'Modèle:Citation. Cf. Marie-France Etchegoin, « Conseils d'amis », Vanity Fair, Modèle:N°25, juillet 2015, pages 112-117 et 149-153.</ref>,<ref name=":1" />. Selon Laurent de Boissieu, Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

C'est durant son meeting emblématique du Bourget de 2012 que François Hollande fit une déclaration qui fut régulièrement reprise par les commentateurs<ref>Modèle:Lien web.</ref> : Modèle:Citation bloc Cette « philippique » contre l'argent fut souvent comparée à celle de François Mitterrand au congrès d'Épinay<ref group="n">Le 13 juin 1971, il déclare « Le véritable ennemi, j'allai dire le seul, parce que tout passe par chez lui, le véritable ennemi - si l'on est bien sur le terrain de la rupture initiale des structures économiques - c'est celui qui tient les clefs… c'est celui qui est installé sur ce terrain là, c'est celui qu'il faut déloger… c'est le Monopole ! Terme extensif… pour signifier toutes les puissances de l'argent, l'argent qui corrompt, l'argent qui achète, l'argent qui écrase, l'argent qui tue, l'argent qui ruine, et l'argent qui pourrit jusqu'à la conscience des hommes ! » (Modèle:Lien web).</ref>,<ref>Médiapart, Qu'ont-ils fait de nos espoirs ? Faits et gestes de la présidence Hollande, p. 19.</ref>,<ref>Anne Sinclair, Chronique d'une France blessée, Grasset.</ref>. A posteriori, le documentariste Jean-Michel Djian estime que « cette phrase sera son boulet »<ref group=n>François Hollande, le mal-aimé, documentaire diffusé sur France 3 en mars 2017. Djian contextualise en déclarant que la vox populi ne veut retenir que Modèle:Citation, alors que Hollande, au meeting de Bercy du 29 avril, avait prévenu ses partisans des difficultés économiques et des plans sociaux à venir. Reprit dans Modèle:Lien web</ref>.

Particulièrement soutenue par Manuel Valls et Emmanuel Macron, la ministre du Travail Myriam El Khomri porte en 2016 la « loi travail », qui vise à réformer le code du travail. Ce projet bénéficie du soutien des syndicats d'employeurs, mais suscite des manifestations importantes durant le printemps 2016. Face à la contestation d'une partie de la gauche, de certaines organisations étudiantes et de l'ensemble des syndicats de salariés, François Hollande revient sur une partie des propositions envisagées<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>« Loi Travail : François Hollande prépare un « texte nouveau » », francetvinfo.fr, 13 mars 2016.</ref>. Il confie alors aux journalistes Gérard Davet et Fabrice Lhomme qu'il défend l'inversion de la hiérarchie des normes depuis 2011, mais sans être Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web.</ref>. La réforme est adoptée en août 2016<ref>« Loi Travail : pourquoi François Hollande maintient-il « jusqu’au bout » cette réforme ? », 20minutes.fr, 27 juin 2016.</ref>.

Résultats

La fin du quinquennat est marquée par une détérioration des résultats économiques du pays. Le déficit commercial dépasse en 2016 les 48 milliards d'euros alors que l'Allemagne connaît la même année un excédent record de 252,6 milliards d'euros, le total des déficits cumulés du commerce extérieur durant ces cinq ans atteignant 281 milliards d'euros<ref>« Commerce extérieur : c'est la Bérézina ! », latribune.fr, 7 février 2017.</ref>,<ref>« Excédent commercial record en Allemagne en 2016 », challenges.fr, 9 février 2017.</ref>,<ref>« France : le déficit commercial se dégrade plus que prévu en 2016 », challenges.fr, 7 février 2017.</ref>. Dans le même temps, les dépenses publiques continuent de progresser, en particulier du fait de la hausse de la masse salariale dans la fonction publique<ref>« Nouvelle alerte de la Cour des comptes sur le déficit public », lesechos.fr, 8 février 2017.</ref>. En Modèle:Date-, la Cour des comptes publie un audit jugé sévère pour la présidence François Hollande<ref>Modèle:Article.</ref>. La Cour chiffre à 3,2 % du PIB le déficit prévu pour 2017 alors que le gouvernement Cazeneuve avait prévu 2,8 %<ref name="Audit CC">Anne de Guigné, « La Cour des comptes étrille la gestion de François Hollande », lefigaro.fr, 29 juin 2017.</ref>. Selon la juridiction financière, l'exécutif a volontairement publié des « prévisions insincères » en surestimant des recettes et en sous-budgétisant des dépenses pour un gain total de neuf milliards d'euros<ref name="Audit CC" />.

Sujets de société

Réformes sociales

Le début de son mandat est notamment marqué par la prolongation de la trêve hivernale pour l'hébergement des sans-abri, la revalorisation de 25 % de l'allocation de rentrée scolaire pour la rentrée 2012 et par un retour partiel à la retraite à 60 ans pour ceux qui ont commencé à travailler à 18 ou 19 ans<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Le gouvernement doit faire face à un dégel des prix de gaz<ref>Modèle:Lien web</ref> et accuse l'ancienne majorité d'avoir repoussé l'annonce de plusieurs plans sociaux à l'après-campagne présidentielle<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Le Modèle:Date-, après les élections législatives, à l'issue desquelles le Parti socialiste obtient seul une majorité absolue, Jean-Marc Ayrault lui remet, selon la tradition, la démission de son gouvernement ; François Hollande le charge alors de former un deuxième gouvernement. Quelques portefeuilles à la marge sont redistribués pour ménager les sensibilités, et deux ministères supplémentaires apparaissent<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Mariage homosexuel
Fichier:Manifestation pour le mariage pour tous.jpg
Manifestants reprochant à François Hollande ses réserves sur l'ouverture du mariage aux couples de personnes de même sexe.

Le Modèle:Date-, le Parlement est saisi d'un projet de loi visant à légaliser le mariage et l'adoption pour les couples de même sexe, en vertu de l'« engagement 31 » des promesses de campagne de François Hollande, qui s'estime convaincu qu'il s'agit d'un « progrès pour l'égalité »<ref>Modèle:Lien web</ref>. Il s'écoule un peu plus de six mois entre la présentation du projet en Conseil des ministres et la publication au Journal officiel, faisant de ce texte de loi l'un des plus longuement débattus au Parlement, avec cent dix heures de débat<ref>Modèle:Lien web.</ref>. L'adoption de ce texte fait de la France le Modèle:14e à autoriser le mariage homosexuel et constitue, selon l'agence de presse Reuters, l'une des réformes sociales les plus importantes depuis l'abolition de la peine de mort en 1981<ref>Modèle:Article</ref>,<ref group="n">Le vote de cette loi malgré une considérable opposition publique est qualifiée de « victoire significative » pour François Hollande, par le New York Times (« the passage of the law over considerable public opposition was a significant victory »). Cfr. Hollande Signs French Gay Marriage Law, New York Times, 18 mai 2013.</ref>.

Cette loi, qui connaît une opposition plus forte et plus longue<ref>François Hollande et le mariage pour tous : «Si j’ai un regret, c’est d’avoir laissé le débat durer trop longtemps», 22 avril 2018, buzzfeed.com, propos recueillis par Assma Maad et Stephane Jourdain : François Hollande : «Si j’ai un regret, c’est d’avoir laissé le débat durer trop longtemps»</ref> que dans d'autres pays européens et qui fait encore l'objet d'une contestation dans les mois qui suivent son adoption<ref group="n">Veilleurs, Hommen, « tour pour tous » : Modèle:Lien web, Modèle:Lien web, Modèle:Lien web, Modèle:Lien web.</ref>, est définitivement adoptée le Modèle:Date-, puis validée par le Conseil constitutionnel et promulguée le Modèle:Date-<ref>« Mariage homosexuel : moins de remous à l'étranger », Le Figaro, Modèle:1er février 2013.</ref>. Pendant ce débat, des personnalités de droite hostiles au texte accusent François Hollande de diviser le pays et de ne pas rechercher la concertation, tandis qu'une partie de la gauche s'étonne de ses propos sur la « liberté de conscience » des maires qui refuseraient de célébrer des mariages entre personnes du même sexe, expression sur laquelle il revient finalement<ref>« François Hollande invoque la « liberté de conscience » des maires sur le mariage pour tous », Le Monde, 20 novembre 2012.</ref>,<ref>« Mariage pour tous: François Hollande retire l'expression « liberté de conscience » pour les élus », 20 minutes, 23 novembre 2012.</ref>,<ref>François Hollande et le mariage pour tous : «Si j’ai un regret, c’est d’avoir laissé le débat durer trop longtemps», 22 avril 2018, buzzfeed.com, propos recueillis par Assma Maad et Stephane Jourdain ; François Hollande : « L’expression n’était pas heureuse, mais il s’agissait de dire que si un maire ne veut pas lui-même célébrer un mariage, il doit demander à un conseiller municipal ou un délégué de le faire à sa place. »</ref>. Le Modèle:Date-, le Conseil constitutionnel répond négativement à une question prioritaire de constitutionnalité demandant l'usage de la liberté de conscience pour les officiers d'état civil concernant le mariage.

Politique intérieure

Devoir de mémoire

Fin 2012, la majorité de gauche au Parlement adopte une proposition de loi très controversée consacrant le Modèle:Date, jour du cessez-le-feu en Algérie, comme journée nationale du souvenir « des victimes civiles et militaires de la guerre d'Algérie »<ref>Modèle:Article.</ref>. Fait unique pour un chef de l'État français, François Hollande prévoit de participer aux commémorations du Modèle:Date-. Cette date est contestée par de nombreux historiens et anciens combattants ; François Mitterrand lui-même avait indiqué qui il fallait « choisir n'importe quelle date sauf le 19 mars »<ref name="Figaro Algérie 2016">Modèle:Article.</ref>. Les associations de pieds-noirs et harkis plaidaient pour le Modèle:Date-, journée instaurée par Jacques Chirac en hommage aux morts pour la France, relevant le fait que les sept mois qui ont suivi le cessez-le-feu ont vu plus de morts (principalement pieds-noirs et harkis) que les six années précédentes ; pour Thierry Rolando, président national du Cercle algérianiste, François Hollande ne reconnaît « qu'une seule souffrance, celle des Algériens », et « jette un voile d'ombre sur les drames des harkis et des Français d'Algérie », notamment sur le massacre d'Oran, le plus sanglant du conflit<ref name="Figaro Algérie 2016" />.

Attentats islamistes

Modèle:Article connexe

Fichier:Sarre-Union allocution François Hollande profanation cimetière juif 17 février 2015.jpg
François Hollande s'exprimant après la profanation du cimetière juif de Sarre-Union (2015).

Entre 2015 et 2017, la France connaît une vague d'attentats inédite et particulièrement meurtrière<ref>Modèle:Article.</ref>.

À la suite de l'attentat contre Charlie Hebdo survenu le Modèle:Date-, François Hollande décrète une journée de deuil national<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>T.d.L, « Charlie Hebdo : journée de deuil national ce jeudi » sur Le Parisien, 7 janvier 2015.</ref>. Au lendemain des attentats du 13 novembre 2015 ayant fait Modèle:Unité, il convoque le Congrès. Le 16 novembre, il y annonce une révision de la Constitution en vue d'instituer un état intermédiaire permettant Modèle:Citation<ref name="20mn-Congres">Modèle:Lien web.</ref> et des moyens supplémentaires pour la police et la Justice justifiant que Modèle:Citation budgétaire européen<ref name="20mn-Congres"/>.

Après les attentats de novembre 2015, il propose d'étendre la déchéance de nationalité aux binationaux nés en France condamnés pour terrorisme. Des études d'opinion indiquent que cette proposition est massivement approuvée par l'opinion publique, en particulier à l'extrême droite et à droite<ref>« Sondage : 85 % des Français favorables à la déchéance de nationalité », Le Figaro, 31 décembre 2015.</ref>. Mais elle soulève les interrogations d'une grande partie de la classe politique, qui estime qu'il s'agit d'une mesure inutile et visant à faire diversion<ref>« Déchéance de nationalité : un débat inutile et dérisoire. Hollande veut faire diversion », nouvelobs.com, 2 février 2016.</ref>. Elle suscite en particulier l'opposition de la ministre de la Justice, Christiane Taubira, qui quitte le gouvernement le 27 janvier 2016<ref>Modèle:Article.</ref>. De nombreux élus socialistes<ref>« La déchéance de nationalité sème le trouble au PS », Le Figaro, 27 décembre 2015.</ref> et écologistes<ref>Modèle:Lien web</ref> s'opposent également à cette réforme constitutionnelle, de laquelle est finalement retirée la référence aux binationaux, ce qui provoque les critiques de la droite<ref>Modèle:Article.</ref>. Faute de majorité en raison de l'opposition d'une partie des parlementaires de la majorité mais également au sein de la droite, et en particulier de François Fillon et de ses proches, il renonce à son idée de convoquer le Congrès pour faire adopter le projet de révision constitutionnelle<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Les journalistes Gérard Davet et Fabrice Lhomme écrivent à ce propos : Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Lors de son allocution du Modèle:Date-, François Hollande, jugeant suffisante la loi anti-terroriste du 3 juin 2016, annonce la levée de l'état d'urgence pour le Modèle:Nobr, estimant que celui-ci « ne peut être prolongé éternellement »<ref>Modèle:Lien web.</ref>. L'état d'urgence avait précédemment été reconduit deux fois, contre l'avis d'une partie de la gauche<ref>Modèle:Article.</ref>. Mais dès le lendemain, après l'attentat de Nice, il annonce la prolongation pour plusieurs mois de l’état d’urgence<ref>Modèle:Article.</ref>. Le consensus national s'effrite alors, la gestion par l'exécutif de la sécurité en France faisant l'objet de critiques grandissantes<ref name="Le Point 31/07/2016">Modèle:Lien web</ref>.

Politique étrangère

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François Hollande avec Vladimir Poutine (palais de l'Élysée, Modèle:Date-).

Le jour de son investiture, il effectue sa première visite à l'étranger en se rendant à Berlin pour rencontrer la chancelière allemande, Angela Merkel<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Le 18 mai, il se rend à Washington pour un entretien bilatéral avec Barack Obama, le président des États-Unis. Les sujets évoqués sont notamment la situation économique de la zone euro et le retrait des forces combattantes françaises d'Afghanistan<ref>Modèle:Lien web.</ref>. François Hollande participe le lendemain au sommet du G8 à Camp David<ref>Modèle:Lien web.</ref>, puis il se rend au Modèle:25e sommet de l'OTAN à Chicago<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Dans la continuité de Nicolas Sarkozy, il poursuit la « dérive atlantiste » de la politique étrangère française<ref>« Sarkozy, Hollande : le choix de l’atlantisme », humanite.fr, 4 septembre 2014.</ref>,<ref>Frédéric Saint Clair, « De Sarkozy à Hollande, la dérive atlantiste de la politique étrangère française », lefigaro.fr, 28 juillet 2014.</ref>. Celle-ci est même décrite comme « plus atlantiste » que celle menée par la Maison-Blanche durant le mandat de Barack Obama se rapprochant paradoxalement de la politique interventionniste menée durant l’ère Bush<ref>Plus atlantiste que moi…, Anne-Cécile Robert, monde-diplomatique.fr, avril 2014.</ref>.

Union européenne
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François Hollande et le Premier ministre de Grèce, Antónis Samarás, le 25 août 2012, au palais de l'Élysée.

Sur le plan européen, il se prononce pour la ratification du pacte budgétaire européen signé par Nicolas Sarkozy et renonce à transmettre à ses partenaires européens un mémorandum détaillé proposant un pacte de croissance dans le but de compléter le traité de stabilité et réorienter la construction européenne vers la croissance. Il obtient néanmoins la mise en place de quelques mesures de croissance en Europe, même si celles-ci sont considérées comme assez faibles<ref name="Le Point 5/09/2012">« Le Hollandomètre : promesses tenues ? », Le Point, 5 septembre 2012.</ref>.

Ses relations avec Angela Merkel sont si tendues que, dès octobre 2012, le Spiegel s'interroge sur la pérennité de l'alliance franco-allemande ; il note également que si son prédécesseur Nicolas Sarkozy pouvait également avoir des divergences avec la chancelière, ils parvenaient à se mettre d'accord sur une position commune avant un sommet européen, alors que les relations sont devenues bien plus conflictuelles avec François Hollande<ref name="spiegel">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} « Parallel Universes in Paris and Berlin: Is the Franco-German Axis Kaput? », Der Spiegel, 22 octobre 2012 Modèle:Lire en ligne.</ref>. Angela Merkel s’inquiète aussi que le PS français puisse soutenir le SPD allemand lors des élections allemandes de 2013 après qu'elle a pour sa part pris position pour Nicolas Sarkozy lors des élections françaises de 2012<ref name="spiegel"/>. La coopération franco-allemande s'améliore ensuite, avec la décision d'un plan commun pour l'emploi des jeunes officialisé après le sommet franco-allemand de mai 2013<ref>« Que vaut le plan franco-allemand pour l'emploi des jeunes » ?, L'Expansion, 28/05/2013.</ref>. François Hollande et Angela Merkel s'accordent sur un mécanisme de taxe sur les transactions financières, qu'ils cherchent à imposer aux autres pays européens avant les élections européennes de 2014<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Au cours de l'année 2015, il est fortement impliqué en soutien au gouvernement grec d'Aléxis Tsípras dans les négociations autour de crise de la dette publique grecque afin de maintenir ce pays dans la zone euro<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Ce soutien renforce les dissensions au sein du couple franco-allemand<ref>Modèle:Article.</ref>. En octobre 2015, lors d'une visite officielle en Grèce, il est accueilli par Aléxis Tsípras Modèle:Incise, et fait l'objet d'une ovation debout du Parlement grec ; il plaide pour une réflexion européenne sur le service de la dette grecque avec un rééchelonnement des intérêts<ref name="ChaleureusementAccueilli">Modèle:Lien web.</ref>.

Dans le cadre de la campagne sur le référendum sur l'appartenance du Royaume-Uni à l'Union européenne, il lance plusieurs avertissements au Royaume-Uni en cas de vote favorable à la sortie du pays de l'UE, notamment sur l'augmentation du nombre de migrants en provenance de Calais<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Après le choix du Brexit, François Hollande change d'avis sur les délais de sortie de la Grande-Bretagne de l'Union européenne et ne parvient pas, avec Angela Merkel, à définir un nouveau projet pour l'Union<ref name="Le Point 31/07/2016" />,<ref>Modèle:Article.</ref>.

Conflit syrien
Fichier:Angela Merkel, Vladimir Putin, François Hollande at the Kremlin (2015-02-06) 01 (cropped).jpg
François Hollande avec le président de la fédération de Russie, Vladimir Poutine, et la chancelière fédérale d'Allemagne, Angela Merkel, le Modèle:Date-.

Modèle:Article connexe

Dans le cadre de la guerre civile syrienne, François Hollande demande le départ de Bachar el-Assad et la constitution d'un gouvernement de transition, ainsi qu'une intervention du Conseil de sécurité de l'ONU (au sein duquel la Russie et la Chine bloquent toute opération). Dans ce cadre, il n'exclut pas une intervention armée<ref>« François Hollande sous la pression du dossier syrien », Le Monde, 9 août 2012.</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>. Fin 2012, la France commence à fournir des armes et de l'équipement à des groupes de l'Armée syrienne libre<ref>Yves-Michel Riols, Benjamin Barthe et Cyril Bensimon, Comment et pourquoi la France a livré des armes aux rebelles en Syrie, Le Monde, 21 août 2014.</ref>,<ref>Robin Verner, La France a fourni des armes à la révolution syrienne dès 2012, explique François Hollande dans un livre, Slate, 6 mai 2015</ref>,<ref>François Hollande confirme avoir livré des armes aux rebelles en Syrie, Le Monde, 20 août 2014.</ref>. Dans la continuité de Nicolas Sarkozy, François Hollande poursuit la collaboration controversée avec le Qatar, soutien des Frères musulmans dans les pays touchés par le Printemps arabe<ref>VIDEO. Syrie : la France et le Qatar s'accordent pour "aider l'opposition", assure Hollande, Franceinfo, 23 juin 2013.</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>, tout en relançant les relations avec l'Arabie saoudite<ref>« François Hollande renoue avec l'Arabie saoudite », Le Figaro, 2 novembre 2012.</ref>,<ref>Georges Malbrunot, « Pourquoi Hollande relance le partenariat avec l'Arabie ? », Le Figaro, 3 novembre 2012.</ref>.

Fin Modèle:Date-, après l'attaque chimique de la Ghouta, François Hollande se déclare prêt à lancer des frappes aériennes punitives contre le régime de Bachar el-Assad aux côtés des Américains et des Britanniques<ref>Syrie : ce qu'il faut retenir du discours de Hollande, Francetv info, 28 août 2013.</ref>. Mais cette option n'est plus privilégiée après le vote négatif du Parlement britannique et la décision du président américain, Barack Obama, de finalement solliciter le Congrès sur la question<ref name="Monde3/3">Benjamin Barthe, Nathalie Guibert, Yves-Michel Riols et Christophe Ayad, L'été où la France a presque fait la guerre en Syrie (3/3), Le Monde, 17 février 2014.</ref>,<ref name="Obs291113">Vincent Jauvert, EXCLUSIF. Comment Hollande avait prévu de frapper la Syrie, Le Nouvel Observateur, 29 septembre 2013.</ref>. François Hollande est alors critiqué pour son côté « va-t-en-guerre », les titres de presse le présentant comme « piégé » sur la scène internationale et « seul » sur le front interne, au vu de l'opposition des Français à toute intervention militaire<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>« Intervention militaire en Syrie : les Français lâchent François Hollande », Le Figaro, 6 septembre 2013.</ref>,<ref>« Sondage. Syrie : 64 % des Français sont contre une intervention française », Le Parisien, 30 août 2013.</ref>.

État islamique

En août 2014, la France intègre la coalition internationale qui lance une campagne de frappes aériennes contre l'État islamique en Irak et en Syrie. Au sein de cette coalition, la France lance l'opération Chammal, en Irak le Modèle:Date, puis en Syrie le Modèle:Date<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

En réponse aux pires attentats terroristes que la France ait connu depuis des décennies, François Hollande annonce l'intensification des frappes de l'Armée de l'air française menées contre l'État islamique, notamment à Raqqa (le Charles de Gaulle est par ailleurs dépêché vers le Moyen-Orient pour renforcer la puissance de frappe française dans cette zone)<ref>« François Hollande ordonne « l'intensification » des frappes contre Daech », France Info, 19 novembre 2015 Modèle:Lire en ligne.</ref>. Est également décidée une « collaboration plus étroite » avec les forces armées russes, qui bombardent également l'organisation terroriste<ref>« La France et la Russie conviennent d’une « coopération » militaire « plus étroite » », Le Monde, 19 novembre 2015 Modèle:Lire en ligne.</ref>. La diplomatie française fait parallèlement adopter à l'unanimité par le Conseil de sécurité des Nations unies une résolution appelant à user de « toutes les mesures nécessaires » pour vaincre l'État Islamique, organisation reconnue comme Modèle:Citation<ref>« L’ONU autorise « toutes les mesures » contre l’État islamique », Le Monde, 21 novembre 2015 Modèle:Lire en ligne.</ref>. Ces prises de position de François Hollande marquent une nette évolution par rapport à ses déclarations passées, notamment concernant son refus de toute action conjointe avec la Russie et sa volonté, exprimée en 2013, d'une intervention militaire en Syrie dans le seul but de renverser Bachar el-Assad<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Intervention militaire au Mali

Modèle:Article connexe

Le Modèle:Date-, après un appel à l'aide du président malien par intérim, Dioncounda Traoré, et en invoquant un accord avec les résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU, il annonce une intervention militaire en soutien aux Forces armées et de sécurité du Mali qui luttent sur leur territoire contre des groupes djihadistes liés à Al-Qaïda : c'est le lancement de l'opération Serval<ref>« Fabius parle d'« intervention aérienne » et ne confirme pas la présence de forces africaines », Le Monde, 11 janvier 2013.</ref>. Cette décision est saluée par une grande partie de la classe politique française<ref>« Intervention française au Mali : la décision du président Hollande fait consensus », Le Monde, 11 janvier 2013.</ref>. François Hollande est également soutenu dans cette démarche par les pays d'Afrique de l'Ouest, le Royaume-Uni, les États-Unis, l'Allemagne et la Russie<ref name=BFM12>Journal de BFM TV du 12 janvier 2013, Modèle:Heure, sur l'intervention du 11 janvier 2013 de la France au Mali et le discours du président de la République française François Hollande du 11 janvier 2013 concernant cette intervention.</ref>. Le Modèle:Date, l'opération Barkhane succède à l'opération Serval.

Opération en Centrafrique

Modèle:Article connexe

Début Modèle:Date-, il lance l'opération Sangaris en République centrafricaine, dont le but est de mettre un terme à la Modèle:Citation selon le mandat de l'ONU<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Visites à l’étranger
Fichier:List of presidential trips made by François Hollande.svg
Pays visités par François Hollande durant son mandat.

À la fin de février 2016, Le Figaro dresse un bilan des 176 visites internationales de François Hollande, effectuées dans 71 pays différents, dont 26 visites d'État. Le quotidien relève que Modèle:Citation (28 en 2012, 41 en 2013, 42 en 2014, 57 en 2015). L'Allemagne est le pays le plus visité par François Hollande (12 déplacements), devant les États-Unis (8), l'Italie (7), le Royaume-Uni (7), la Pologne (5) et la Russie (5). Sous son mandat, l'Australie et les Philippines ont accueilli la toute première visite d'État d'un président français<ref>Modèle:Article.</ref>.

Conformément aux usages des présidents de la {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ve{{#if:|  }} }} République, François Hollande effectue une visite au Saint-Siège le 24 janvier 2014. À cette occasion, il est reçu en audience privée par le pape François ; il est ensuite reçu par le secrétaire d'État du Vatican, Pietro Parolin.

Les 27 et 28 janvier 2014, il entreprend une visite officielle en Turquie, vingt-deux ans après la dernière visite d'État d'un président français, celle de François Mitterrand en 1992, avec la volonté de relancer les relations franco-turques et la procédure d'adhésion de la Turquie à l'Union européenne, à laquelle son prédécesseur Nicolas Sarkozy était hostile<ref>Modèle:Article</ref>,<ref name="Libé Turquie">Modèle:Lien web</ref>. À cette occasion, il s'engage à ce que l'adhésion de la Turquie soit soumise à un référendum en France<ref>« Adhésion de la Turquie à l'UE : les Français seront consultés assure François Hollande », L'Express, 27 janvier 2014.</ref> et appelle Ankara à Modèle:Citation sur le génocide arménien, dont il s'est engagé à pénaliser la négation en France<ref>« Hollande appelle Ankara à « faire son travail de mémoire » sur le génocide arménien », Le Monde, 27 janvier 2014.</ref>.

Il est le seul président de la Modèle:Ve République à ne pas avoir été convié à rencontrer Élisabeth II, reine du Royaume-Uni, pays où il est peu apprécié<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Coprince d'Andorre

Durant son mandat de président de la République française, François Hollande est ex officio l'un des deux chefs d'État de la principauté d'Andorre, micro-État indépendant voisin de la France. Ce rôle est essentiellement symbolique, mais lui permet en principe d'« arbitrer les institutions, participer aux orientations économiques du pays et agir comme représentant [d'Andorre] sur la scène internationale »<ref>Modèle:Lien web</ref>. Après son élection en 2012, il reçoit ainsi Antoni Martí Petit, chef du gouvernement, et Vicenç Mateu Zamora, président de l'assemblée législative, avec qui il évoque notamment la politique fiscale et les échanges commerciaux entre l'Andorre et la France<ref>« François Hollande, co-prince d'Andorre, reçoit des responsables de la principauté », 20 minutes, 26 juillet 2012.</ref>,<ref>« Entretien du Président de la République, M. François Hollande avec MM. Marti et Mateu, Chef du Gouvernement et Syndic Général de la Principauté d’Andorre », ambassade de France en Andorre, 30 juillet 2012.</ref>. Il encourage d'importantes réformes fiscales visant à faire abandonner à la principauté son statut de « paradis fiscal ». En 2013, le gouvernement andorran annonce l'introduction d'un « impôt sur le revenu généralisé »<ref>Modèle:Article</ref>.

François Hollande visite à nouveau l'Andorre en juin 2014, et y inaugure les nouveaux locaux du Parlement. S'exprimant devant celui-ci, puis devant la population sur la place du Peuple à Andorre-la-Vieille, il loue les réformes fiscales entreprises par le gouvernement de la principauté<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Relations avec les États-Unis
Fichier:U.S. President Barack Obama, second from right, and first lady Michelle Obama, second from left, welcome French President Francois Hollande, center, to the State Dinner at the North Portico of the White House 140211-A-WP504-078.jpg
François Hollande reçu par le couple présidentiel américain, Barack et Michelle Obama, le Modèle:Date-.

Du 10 au 12 février 2014, il est en visite d'État aux États-Unis, 18 ans après celle de Jacques Chirac en 1996<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Il fait connaître son soutien à Hillary Clinton en vue de l'élection présidentielle américaine de 2016. Il affirme sa conviction, le 15 octobre 2016, qu'elle sera la prochaine présidente des États-Unis<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>. Le mois suivant, il félicite le candidat victorieux, Donald Trump, ajoutant que l'élection de celui-ci « ouvre une période d'incertitudes » au cours de laquelle certaines positions prises par Trump au cours de sa campagne, notamment en ce qui concerne la situation au Moyen-Orient, devront être Modèle:Citation aux Modèle:Citation des États-Unis et de la France<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Donald Trump ne le convie pas à Washington, contrairement à d'autres chefs d'État<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Évolution de sa popularité

Absence inédite d'état de grâce

Dès sa prise de fonctions, la cote de popularité de François Hollande est à un niveau beaucoup plus faible que celle de ses prédécesseurs (53 % selon le baromètre Ipsos-Le Point), malgré le soutien dans l'opinion aux premières mesures qu'il met en place. Les médias indiquent que c'est la première fois qu'un président de la Modèle:Ve République ne bénéficie pas d'un « état de grâce »<ref>Modèle:Lien web</ref>. Le fait qu'il ait été élu avant tout en raison du rejet de Nicolas Sarkozy est souligné<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Sa popularité connaît un premier fléchissement dès la fin de l'été 2012, alors que les plans sociaux dans les grandes entreprises se succèdent et que les tensions culminent sur le site industriel Arcelor Mittal de Florange en Lorraine, dont il avait promis de sauver les hauts fourneaux<ref name="Le Monde 6/05/2014">Modèle:Article</ref>. Sa popularité continue par la suite à décroître avec des mesures fiscales comme la fin de la défiscalisation des heures supplémentaires et la hausse des prélèvements obligatoires<ref name="Le Monde 6/05/2014"/>. Le gouvernement doit renoncer à plusieurs mesures contestées (hausse des prélèvements sur les produits d'épargne, écotaxe, taxe sur les transactions financières, modulation des taux de TVA, baisse du plafond du quotient familial, taxe sur l'EBE)<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>« Avant l'écotaxe, les précédents reculs fiscaux du gouvernement », Le Monde, 29 octobre 2013.</ref>. L'opposition de droite dénonce son manque de réactivité et l'absence de réformes structurelles en période de crise<ref name="L'Express 3/09/2012"/>.

Dans le même temps, son action et son style (qualifié par lui-même de Modèle:Citation<ref>« François Hollande : « Je serai un président normal, pas un président ordinaire » », Jeune Afrique, 15 août 2011.</ref>) suscitent des critiques, y compris au sein de la gauche<ref name="L'Express 3/09/2012">Modèle:Lien web</ref>. En mai 2013, L'Express expose, à partir des résultats de plusieurs sondages, cinq raisons à l'impopularité croissante du président de la République : absence de gouvernance, absence d'autorité, absence de ligne directrice, opposition d'une partie de la population au mariage homosexuel, promesses économiques non tenues<ref>« Hollande, un an après : 7 enseignements sur son impopularité », L’Expres, 6 mai 2013.</ref>.

Plusieurs affaires impactent négativement sa popularité, notamment l’affaire Cahuzac et l'affaire Leonarda<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} « François Hollande’s authority dealt blow by Leonarda decision » (« L'autorité de François Hollande est affaiblie par sa décision au sujet de Leonarda) », Financial Times, 21 octobre 2013.</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref group="n">Le Point note qu’avec cette dernière affaire, lors de laquelle il est apparu hésitant, son impopularité n’est plus seulement due aux facteurs économiques et sociaux mais aussi à sa personnalité. Cf. « Sondage BVA : l'affaire Leonarda fait plonger Hollande et décoller Valls », L'Express, 28 octobre 2013 (lire en ligne)</ref>. À la suite des élections municipales et européennes de 2014, qui sont un échec pour la gauche, les sympathisants socialistes ne lui accordent plus majoritairement leur confiance<ref name="Le Monde 6/05/2014"/>. La publication de l'ouvrage de Valérie Trierweiler, Merci pour ce moment, dans lequel François Hollande est dépeint comme un homme cynique et méprisant envers les pauvres, conforte cette baisse de popularité<ref name="lefigaro20140904-1113">Modèle:Article.</ref>,<ref name="dna20140903">Modèle:Article.</ref>,<ref name="lefigaro20140903">Modèle:Article.</ref>. Cette impopularité record sous la {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ve{{#if:|  }} }} République lors d’un premier mandat présidentiel est confirmée fin 2014 par tous les instituts de sondage, avec des taux d'opinions favorables allant de 13 à 19 %<ref>« François Hollande devient le président le plus impopulaire de la {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ve{{#if:|  }} }} République », Le Monde, 4 septembre 2014.</ref>.

Cependant, selon un livre-enquête de Jean-Baptiste Rivoire (L'Élysée et les oligarques contre l'info, 2022), Valérie Trierweiler a permis au président de la République de s'intéresser aux patrons de médias, dont l'un l'employait, et d'Modèle:Citation<ref>Modèle:Ouvrage</ref>,<ref name="Union">« La concentration des médias est un risque pour la démocratie » dans le quotidien L'Union, le 16 janvier 2022, par Samuel Ribot [1]</ref>.

Remontée lors des attentats de 2015

Mais les attentats islamistes des 7 à 9 janvier 2015 sont à l'origine d'un mouvement d'union nationale qui voit son niveau de bonnes opinions doubler, en particulier à la suite de la marche qui rassemble de nombreux chefs d'État étrangers<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>. Sa popularité repart cependant à la baisse dès le mois suivant<ref>Modèle:Lien web</ref>. Dans le même contexte, à la suite des attentats du 13 novembre 2015, la cote de popularité de François Hollande augmente pour atteindre de 32 % à 50 % d'opinions favorables (selon les instituts de sondage et selon les questions posées), une large majorité de Français jugeant son action Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref group="n">En janvier et en décembre 2015, deux sondages le donnent un point devant Nicolas Sarkozy dans les intentions de vote au premier tour de l'élection présidentielle. Cf. Modèle:Chapitre, http://www.atlantico.fr/decryptage/quand-sapin-fait-boum-sondage-2017-qui-va-faire-trembler-droite-avant-noel-jerome-fourquet-2498970.html, http://media.rtl.fr/internal/binary/2015/0129/7776381771_les-intentions-de-vote-pour-la-presidentielle-2017.pdf?ts=1422546103966.</ref>.

Rechute et records d'impopularité

Début 2016, sa popularité redescend à nouveau, en particulier lors des grèves et manifestations en France du printemps 2016<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>. Il ne bénéficie pas d'un regain de popularité après l'attentat du 14 juillet 2016 à Nice, contrairement aux précédents attentats, et voit sa gestion des événements critiquée<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>. En septembre 2016, seuls 6 % des sondés par l'institut Ipsos et par CEVIPOF se déclarent satisfaits de son action. Le mois suivant, à la suite de la publication de ses confidences dans l'essai Un président ne devrait pas dire ça…, sa cote de confiance atteint son plus bas niveau historique dans le baromètre Kantar TNS, avec seulement 11 % d'avis favorables, et selon Ipsos, avec seulement 4 % d'opinions favorables<ref>« Popularité : à 4 % de bonnes opinions, Hollande touche le fond », lefigaro.fr, 25 octobre 2016.</ref>,<ref>« Sondage : François Hollande, la défiance générale », Le Figaro, le 2 novembre 2016.</ref>,<ref>« Un président ne devrait pas dire ça… : un livre, 10 polémiques », Le Figaro, le 21 octobre 2016.</ref>,<ref>« Confidences de Hollande : « suicide politique » pour la presse », rtl.be, le 15 octobre 2016.</ref>.

François Hollande défend son bilan lors de l’émission Dialogues citoyens, diffusée sur France 2 le 14 avril 2016, considérant que « ça va mieux » en France, une déclaration largement reprise dans les médias et qui renforce son image d'homme déconnecté du réel<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="Le Point 31/07/2016" />. En novembre 2016, paraît dans Le Journal du dimanche une tribune signée par des personnalités qui dénoncent un « Hollande Modèle:Langue » et qui vantent le bilan de François Hollande<ref>Modèle:Article.</ref>. En avril 2017, François Hollande déclare que son impopularité n'est pas tant le résultat d'une réelle détestation que du fait d'avoir été Modèle:Citation et estime qu'il laisse le pays dans un meilleur état qu'il n'était à son arrivée, ce qui suscite le scepticisme de la classe politique et de nombreux analystes<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>.

Décision de ne pas briguer un second mandat

Fichier:DOORSTEP BRATISLAVA SUMMIT 16 SEPTEMBER 2016 (29605076372) (cropped).jpg
François Hollande en septembre 2016.

Dès 2013, au vu de l'impopularité grandissante de François Hollande, l'hypothèse que Manuel Valls soit le candidat socialiste à la présidentielle de 2017 est évoquée<ref>« Manuel Valls, « plan B » pour 2017 ? L'hypothèse qui affole les rangs socialistes », Le Monde, 25 octobre 2013.</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>. Les sondages donnent en effet François Hollande éliminé de la compétition présidentielle dès le premier tour<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Streaming Sondage : la présidentielle de 2012, deux ans après.</ref>. En 2016, les enquêtes d'opinion lui accordent entre 7 % et 14 % d'intentions de vote, ce qui le place en quatrième ou cinquième position du premier tour de l'élection présidentielle, une première pour un président sortant sous la Cinquième République<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Jean-Luc Mélenchon est ainsi régulièrement placé par les sondages devant lui : pour Frédéric Dabi, directeur général adjoint de l’Ifop, Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Il est également donné battu par Arnaud Montebourg à la primaire de 2017 dans la plupart des sondages<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Dans un livre d'entretiens publié en octobre 2016, Un président ne devrait pas dire ça…, François Hollande épingle la « lâcheté » des magistrats français, le « problème » posé par l'islam dans le pays ou encore le « manque d'éducation » des footballeurs<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Il y révèle également qu'il a ordonné au moins quatre homicides ciblés de terroristes, une pratique illégale selon les accords internationaux ratifiés par la France<ref name="YQLG97">Modèle:Article.</ref>. Face aux nombreuses indignations provoquées par cet ouvrage<ref group="n">parmi lesquelles celle du premier président de la Cour de cassation, Bertrand Louvel, qui dénonce un « problème institutionnel ». Cf. Cour de cassation verbatim audience solennelle cour de cassation du 13/10/2016</ref>, François Hollande est contraint de regretter publiquement certains propos<ref>Modèle:Article.</ref>. Une partie des parlementaires de l'opposition, constituée de Modèle:Unité Les Républicains, dépose une proposition de résolution visant à le traduire en Haute Cour, pour lancer sa destitution, mais celle-ci est rejetée à son premier examen<ref>« Rejet de la proposition des Républicains de destitution de Hollande », Le Monde, 23 novembre 2016.</ref>.

Alors qu'il s'était dit Modèle:Citation sur ses 60 engagements de campagne de 2012<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>, il perd le soutien de nombreux parlementaires et des tensions apparaissent avec le Premier ministre, Manuel Valls, qui lui reproche sa manière d'« incarner l'autorité de l'État et d'exercer le pouvoir »<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Celui-ci se refuse ainsi à considérer le président sortant comme le candidat naturel du Parti socialiste et envisage la possibilité d'un affrontement avec le président, ce qui laisse augurer une crise institutionnelle<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>. Dans ce contexte, François Hollande semble de plus en plus difficilement en mesure de briguer un second mandat<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>. Le New York Times le décrit alors comme un Modèle:Citation<ref name="rtl.fr20161030">Modèle:Lien web.</ref>. Malgré la dégradation de son image, il cherche à imposer sa candidature, considérant qu'il n'existe pas de Modèle:Citation, et fait travailler certains de ses conseillers sur un éventuel programme<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Le Modèle:Date-, il annonce ne pas être candidat à sa succession, affirmant être conscient des « risques » que sa candidature « ne rassemble pas largement » autour d'elle<ref>Modèle:Lien web</ref>. Ce renoncement est un fait inédit dans l'histoire de la Cinquième République<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref> et satisfait la quasi-totalité de la classe politique, qui critique son bilan à la tête du pays et son problème d'incarnation de la fonction présidentielle depuis 2012<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Cependant, le journaliste Jean-Marie Colombani regrette cette décision et trouve Modèle:Citation<ref name="Colombani-2/12/2016">Modèle:Lien web.</ref>. De même, en février 2017, la romancière Christine Angot publie dans le Journal du Dimanche une lettre ouverte pour demander à François Hollande de revenir sur sa décision et de se présenter à l'élection présidentielle<ref>Modèle:Article.</ref>. Cependant, en dépit de rumeurs relayées par le Parisien selon lesquelles François Hollande envisagerait de se représenter et aurait réuni les parrainages nécessaires pour cela<ref>Modèle:Article.</ref>, François Hollande maintient sa décision de ne pas briguer un second mandat, affirmant être « à la fin de [sa] vie »<ref>Modèle:Article.</ref>.

Campagne présidentielle de 2017 et fin de mandat

Pendant la campagne présidentielle de 2017, François Hollande échange plusieurs fois avec le candidat du Parti socialiste, désigné à l'issue de la primaire, Benoît Hamon, mais ne lui apporte pas de soutien public<ref name="Le Figaro Hamon">Modèle:Article.</ref>. Cette réticence du chef de l'État s'explique notamment par l'appartenance de Benoît Hamon aux frondeurs du quinquennat<ref name="Le Figaro Hamon" />. Les médias se font régulièrement l'écho des mauvaises relations entre Benoît Hamon et François Hollande, qui soutiendrait officieusement Emmanuel Macron<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

En mars 2017, le candidat Les Républicains (LR), François Fillon, mis en examen pour des soupçons d'emplois fictifs, met en cause le président de la République, qui bénéficie selon lui de services d'un cabinet noir<ref>Modèle:Lien web</ref>. Six cadres LR (Philippe Bas, Luc Chatel, Christian Jacob, Nathalie Kosciusko-Morizet, Valérie Pécresse, Bruno Retailleau) demandent l'ouverture d'une enquête<ref>Modèle:Lien web</ref>, mais le parquet national financier ne donne pas suite à leur demande, jugeant les accusations trop imprécises<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref group="n">François Hollande déclare : Modèle:Citation. Cf. « François Hollande : « Il y a une dignité à respecter, je pense que François Fillon est en deçà » », France Bleu, vendredi 24 mars 2017 à 10 h 45.</ref>.

Une semaine avant le premier tour de l'élection présidentielle, François Hollande critique Jean-Luc Mélenchon, qui, d'après lui, « ne représente pas la gauche » et promet « des facilités qui quelquefois tombent dans le simplisme »<ref>Modèle:Article.</ref>.

Entre les deux tours, il apporte officiellement son soutien à Emmanuel Macron face à Marine Le Pen<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>. Selon son proche conseiller Bernard Poignant, il a voté en faveur d'Emmanuel Macron dès le premier tour<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Emmanuel Macron remporte le second tour. La passation de pouvoirs a lieu le Modèle:Date- au palais de l'Élysée<ref>Modèle:Lien web</ref>. Il se rend dans la foulée rue de Solférino, au siège du Parti socialiste (comme François Mitterrand l'avait fait en 1995), où il prononce un discours retraçant les grandes lignes de son mandat<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Après l’Élysée (depuis 2017)

Fichier:Web Summit 2017 - Centre Stage Day 1 SM5 7331 (38241137281).jpg
François Hollande au Web Summit de novembre 2017.

Membre du Conseil constitutionnel

Modèle:Article détaillé En tant qu'ancien président de la République, il est membre de droit du Conseil constitutionnel, mais annonce son intention de ne pas y siéger<ref name="a1">Modèle:Lien web</ref>,<ref name="a2">Modèle:Lien web</ref>. Parmi les projets de réforme promus par le président du Conseil constitutionnel Laurent Fabius au milieu des années 2010, la suppression de l'entrée automatique des anciens chefs de l'État, réforme qui avait elle-même été promise par le candidat Hollande lors de la présidentielle 2012<ref>Conseil constitutionnel : Fabius rappelle à Hollande sa promesse sur les ex-présidents", TF1info 18 avril 2016 à 12h55 [2]</ref>. Par la suite, le conseil fait l'objet d'une attention rarement vue dans l'histoire, au moment du mouvement social contre le projet de réforme des retraites en France de 2023, séquence plusieurs fois commentée en public par François Hollande, en particulier au moment des tensions au sein de la Nupes au sujet de la stratégie à suivre contre le passage en force de la loi sur les retraites<ref name="gril">"LFI sur le gril des autres opposants à la réforme des retraites" Sud Ouest avec AFP le 19 février 2023 [3]</ref>, qui voit l'aile anti-Nupes du Parti socialiste, menée par Nicolas Mayer-Rossignol s'exprimer à plusieurs reprises<ref>"Retraites : « Une vraie réforme de gauche est possible »", dans Le Monde le 20 février 2023 [4]</ref>,<ref>"Une tribune d’élus socialistes estime irréalistes la retraite à 60 ans et les 40 ans de cotisation pour tous", dans Public Sénat le 20 février 2023 [5]</ref>. François Hollande a en particulier accusé son successeur d'avoir Modèle:Citation<ref>"François Hollande accuse Emmanuel Macron d'avoir « exacerbé les tensions »" dans le JDD, par Elodie Falco, le 26/03/2023</ref> et vu Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web</ref> dans l'utilisation de l'article 49.3.

Conseils et relations avec Emmanuel Macron

Au fil des mois, il exprime des réserves de plus en plus fortes sur l'action d'Emmanuel Macron. En août 2017, évoquant le projet de réforme du code du travail, il conseille au président de la République de ne pas Modèle:Citation et de ne Modèle:Citation<ref>Modèle:Article.</ref>. En mars 2018, il appelle à la défense des Kurdes face à la Turquie<ref>Louis Nadau, « François Hollande au secours des Kurdes de Syrie », bfmtv.com, 12 mars 2018.</ref>, ce qui fait réagir le chef de l'État contre Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>. Le mois suivant, François Hollande qualifie Emmanuel Macron de « président des très riches »<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Fondation en faveur de l'innovation sociale

Le Modèle:Date-, il est élu président de La France s'engage, une fondation créée en 2016 afin d'œuvrer en faveur de l'innovation sociale<ref>« À la tête de La France s’engage, François Hollande veut revenir dans l’arène publique », lemonde.fr, 5 septembre 2017.</ref>.

Rôle au sein du Parti socialiste

Entre juin 2017 et mai 2018, l'institut Kantar TNS estime sa popularité à un niveau compris entre 12 % et 16 %, loin des quelque 60 % dont il était crédité en 2012<ref>Modèle:Lien web</ref>. Dans ce contexte, son retour au premier plan de la vie politique est jugé compromis<ref>Modèle:Lien web.</ref>. En mars 2018, il vote pour l'élection du premier secrétaire du PS en vue du congrès d'Aubervilliers sans se prononcer sur les candidats<ref>Modèle:Lien web.</ref>. L'année suivante, il appelle à voter pour la liste PS-Place publique conduite par Raphaël Glucksmann aux élections européennes en France, et déclare avoir toujours été socialiste<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Conférences et influence nationale

Le Modèle:Date-, François Hollande crée une société destinée à facturer ses conférences, alors qu'il critiquait sur ce point son prédécesseur Nicolas Sarkozy et qu'il avait promis de réaliser ces exercices à titre bénévole après son départ du palais de l'Élysée<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

François Hollande déclare en Modèle:Date- qu'il travaille sur un « projet présidentiel » en vue de l'élection présidentielle de 2022. Il précise qu'il ne s'agit pas d’une annonce de candidature à l'Élysée, mais de « savoir ce que l'on propose aux Français », et plaide pour que ses idées soient portées par une personnalité politique issue du PS<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Les instituts de sondage le créditent de 2 % à 7 % des voix s’il venait à se présenter à l’élection présidentielle<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Il déclare dans le même temps que son Modèle:Citation est de ne pas s'être Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web.</ref>. En novembre 2021, il envisage finalement de se présenter à l'élection présidentielle avec notamment l'aide de Julien Dray, avant de renoncer en février 2022 afin de ne pas entraver la campagne d'Anne Hidalgo et du Parti socialiste<ref>Modèle:Article</ref>.

Le 14 avril 2022, à l'approche du second tour de l’élection présidentielle, il appelle à voter pour le président sortant Emmanuel Macron face à la candidate du RN, Marine Le Pen<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Le 28 avril 2022, il affirme que l'accord entre le Parti socialiste et la Nouvelle Union populaire écologique et sociale serait Modèle:Citation s'il était signé<ref>Modèle:Lien web</ref>. À la suite de la signature de l'accord, il considère qu'Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web</ref>. En mai suivant, François Hollande annonce qu’il ne sera pas candidat aux élections législatives en Corrèze, déclarant qu’il aurait été tenté de se présenter si le Parti socialiste avait pris la décision de « se refonder » et non de « fondre dans un accord déséquilibré », avec La France insoumise<ref>Modèle:Lien web</ref>. L’ancien président déclare également que « 2027 se prépare dès 2022 », ayant pour ambition à court et moyen terme de participer à la reconstruction de sa famille politique<ref>Modèle:Lien web</ref>. Dans le cadre du congrès socialiste de janvier 2023, il apporte, avant le second tour du scrutin, son soutien à Nicolas Mayer-Rossignol, critique de l'accord de la NUPES et opposé au premier secrétaire sortant Olivier Faure<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Détail des mandats et fonctions

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bar:ConsMunUssel text:"Conseiller municipal (Ussel)"
bar:Depute text:"Député (1ère circo Corrèze)"
bar:AdjointMaireTulle text:"Adjoint au maire (Tulle)"
bar:ConsReg text:"Conseiller régional (Limousin)"
bar:PresCCTulle text:"Président communauté communes (Tulle Coeur Corrèze)"
bar:PorteParPS text:"Porte-parole / Secrétaire national PS"
bar:ConsMunTulle text:"Conseiller municipal (Tulle)"
bar:PremSecPS text:"Premier secrétaire PS / Bureau National"
bar:DeputeEurope text:"Député européen"
bar:MaireTulle text:"Maire (Tulle)"
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À l’Assemblée nationale

Au Parlement européen

Au niveau local

Au sein du PS

À la présidence de la République

Au Conseil constitutionnel

Distinctions et décorations

En Modèle:Date-, François Hollande dépose l'ensemble de ses décorations au musée de la Légion d'honneur<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Titres ex officio en tant que président de la République

Décorations officielles

Fichier:Coat of Arms of François Hollande (Order of the Seraphim).svg
Armoiries en tant que chevalier de l'ordre du Séraphin.

Décorations françaises

Décorations étrangères

Autres distinctions

Dans les arts et la culture populaire

Fichier:Caricature François Hollande.jpg
Caricature de François Hollande (par Stéphane Lemarchand, 2012).

Dans Les Guignols de l'info, François Hollande possède sa marionnette depuis qu'il a été tête de liste pour les élections européennes de 1999. Il est présenté comme assez naïf et termine chacune de ses interventions par un rire simplet. C'est l'imitateur Nicolas Canteloup qui lui prête sa voix jusqu'en 2011, date à laquelle il est remplacé par Thierry Garcia, ceci s'accompagnant également d'un changement de marionnette<ref>Guillaume Richard, « Le Trébéen Thierry Garcia fait oublier Canteloup aux Guignols » sur L'Indépendant, 2 janvier 2012.</ref>.

Dans Edge of Tomorrow, il apparait comme le président de la république française .

Dans le téléfilm La Dernière Campagne (2013), réalisé par Bernard Stora, François Hollande est joué par Patrick Braoudé. Bernard Le Coq interprète Jacques Chirac et Thierry Frémont Nicolas Sarkozy. Par ailleurs, François Hollande apparaît dans le film de Clint Eastwood Le 15 h 17 pour Paris, qui relate l’attentat du train Thalys du 21 août 2015 à destination de Paris. Dans le film, l’ancien président décore de la Légion d'honneur les trois Américains ayant déjoué l'attentat. Entre images d’archives et fiction, c’est Patrick Braoudé qui incarne le président. Les critiques sont relativement négatives quant au film et à l'apparition de François Hollande<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Dans Soumission (2015) de Michel Houellebecq, François Hollande est réélu lors de l'élection présidentielle de 2017. Sa conservation du pouvoir jusqu'en 2022 entraîne la montée du Front national, qui est finalement battu au second tour de l’élection présidentielle par le candidat de la Fraternité musulmane, soutenu par les partis modérés.

En 2016, le groupe de rock français Mickey 3D lui consacre une chanson sur l'album Sebolavy, François sous la pluie, qui évoque un personnage décevant mais attachant, désabusé, confronté à une adversité persistante<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

En 2020 sont inaugurées à Treignac (Corrèze) deux statues des anciens présidents de la République Jacques Chirac et François Hollande, réalisées par le sculpteur argentin Augusto Daniel Gallo. Elles doivent rester en place pendant quelques mois<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Dans le film Présidents (2021) d'Anne Fontaine, le personnage interprété par Grégory Gadebois est directement inspiré de François Hollande.

Publications

Ouvrages

Ouvrages collectifs

Notes et références

Notes

Modèle:Références

Références

Modèle:Références nombreuses

Annexes

Modèle:Autres projets

Bibliographie

Documentaires

Articles connexes

Liens externes

Modèle:Liens

Modèle:Palette Modèle:Portail