Basilique Notre-Dame-d'Afrique
Modèle:Infobox Édifice religieux
La basilique Notre-Dame-d'Afrique est l'une des basiliques mineures de l'Église catholique. Elle est située dans la commune de Bologhine, à l'ouest d'Alger, sur un promontoire dominant la mer de Modèle:Unité d'altitude.
Elle a été construite par l'architecte Jean-Eugène Fromageau dans le style romano-byzantin, et consacrée le Modèle:Date-.
L'extérieur est caractérisé par un haut dôme, fixé sur un tambour cylindrique. Cette basilique a la particularité d'avoir l'abside au sud-ouest, plutôt qu'à l'est comme d'habitude.
Situation
La basilique est construite sur un promontoire dominant la mer de Modèle:Unité, au nord d'Alger<ref name="ReferenceC"/>. Elle est accessible par un téléphérique qui porte son nom depuis Bologhine (ex-Saint-Eugène), où se trouve le cimetière Saint-Eugène. Elle est considérée comme Modèle:Citation
La basilique est surnommée Modèle:Citation ou Modèle:Citation<ref name="ReferenceC"/> par les habitants du voisinage<ref group="N">Plusieurs romans portent le titre de Madame l’Afrique : Monique Enckell, Le Seuil, Paris, 2011 ; Eugène Ébodé, Apic éditions, Ben Aknoun, 2011.</ref>. Pour le journaliste Lyes Menacer, elle constitue un Modèle:Citation<ref name="ReferenceA"/>. En témoignent l'inscription célèbre dans le chœur : Modèle:Citation, ainsi qu'une autre phrase, écrite en français, arabe et kabyle : Modèle:Citation
Histoire
La chapelle et le pèlerinage
Une statuette en bronze de la Vierge Marie, copie d'une œuvre originale créée par Bouchardon en 1750, fut offerte en Modèle:Date- à [[Antoine-Adolphe Dupuch|Modèle:Mgr]], premier évêque d'Alger. Elle fut placée au monastère de la Trappe de Staouëli à Bouchaoui<ref>Modèle:Article.</ref>.
À la suite de la définition du dogme de l'Immaculée Conception par le pape Modèle:Monarque le Modèle:Date-<ref>Bulle Modèle:Latin.</ref>, son successeur, [[Louis-Antoine-Augustin Pavy|Modèle:Mgr]], décide d'édifier une grande église de pèlerinage à Notre-Dame. Il déplace la statue dans une chapelle, inaugurée le Modèle:Date-<ref name="ReferenceC">Modèle:Ouvrage.</ref>. La fête de Notre-Dame-d'Afrique se tient le Modèle:Date-<ref name="ReferenceB">Raphaël Deillon, « Notre-Dame d’Afrique », lu le Modèle:Date sur le site de la Société des missions africaines.</ref>.
La construction
[[Louis-Antoine-Augustin Pavy|Modèle:Mgr]], d’origine lyonnaise, entendait édifier Modèle:Citation<ref>Modèle:Ouvrage.</ref> Le Modèle:Date-, il engage la construction de l’église<ref name="ReferenceC"/>. Elle est confiée à Jean-Eugène Fromageau, architecte en chef des édifices diocésains de l'Algérie<ref>Bulletin officiel de l'Algérie et des colonies, Paris, Modèle:N°, février 1859.</ref>. Elle fut achevée en 1872. Modèle:Mgr, décédé en 1866, est inhumé dans le chœur.
L'édifice fut consacré le Modèle:Date-, par [[Charles Martial Lavigerie|Modèle:Mgr]], archevêque d’Alger. Il y transféra la statue de Marie le Modèle:Date-. L'église accueille le Modèle:Date- un « concile provincial d’Afrique », rassemblant les évêques et abbés d’Algérie, première réunion de ce type pour les temps modernes<ref name="ReferenceE">Modèle:Ouvrage.</ref>.
Toutes deux fondées sur l'impulsion du cardinal Lavigerie, la Société des missionnaires d'Afrique (Pères blancs) (1868) et les Sœurs missionnaires de Notre-Dame d'Afrique ou Sœurs Blanches (1869) se voient confier la garde du sanctuaire<ref name="ReferenceC"/>.
Le pape Modèle:Monarque accorde à l'église le titre de basilique ; elle est consacrée le Modèle:Date-<ref name="ReferenceC"/>.
La restauration
L'église est fortement touchée par les séismes de Modèle:Date-, qui font par ailleurs Modèle:Nombre, notamment dans la ville de Boumerdès. Des travaux de restauration sont engagés en 2007 sous l'impulsion de Bernard Lefebvre, recteur de la basilique. L'inauguration a lieu le Modèle:Date-<ref name="ReferenceA"/>. Les travaux ont fait l'objet d'un financement partagé entre l'Union européenne et l'État français à hauteur de 1 million d'euros, de collectivités locales françaises (la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, le département des Bouches-du-Rhône et la ville de Marseille) à hauteur de Modèle:Unité chacune et la wilaya d'Alger à hauteur de Modèle:Unité<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Le classement en bien culturel
La basilique est classée sur la liste des biens culturels algériens comme monument historique depuis le Modèle:Date-<ref>Modèle:Article.</ref>.
Architecture et décoration
Architecture
Comme la cathédrale du Sacré-Cœur d'Oran, la basilique est de style romano-byzantin. Le plan est dû à Jean-Eugène Fromageau. Il offre la particularité d'être orienté avec le chœur au sud-ouest (au lieu de l'est habituellement).
Deux chapelles, ornées de reliquaires, entourent le maître-autel. La première, consacrée à saint Augustin abrite notamment six ex-votos de Charles de Foucauld<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. Celle dédiée à la mère de saint Augustin, sainte Monique, rend hommage aux dix-neuf religieuses et prêtres tués dans les années 1990 en Algérie (reconnus martyrs d'Algérie en 2018).
Décoration
La décoration de la basilique comprend au centre du dôme, sous la statue de la Vierge, une céramique due à Mohamed Boumehdi (1924-2006), un artiste algérien musulman<ref name="ReferenceB"/>.
La statue de Notre-Dame d'Afrique, en bronze, a été réalisée en 1838 par le célèbre bronzier et orfèvre parisien Louis-Isidore Choiselat dit Choiselat-Gallien (1784-1853)<ref name=":0">Modèle:Article</ref>. C'est une copie de la Vierge de Bouchardon aussi appelée « Vierge fidèle » que le bronzier avait déjà réalisé pour Saint Sulpice en 1832 et comme ex-voto pour la conversion de Talleyrand en 1838. Elle est d'abord offerte par Mgr de Quelen aux religieuses du Sacré-Cœur de la rue de Varenne. En 1840, les sœurs l'offrirent à l'abbé Dupuch devenu en 1838 le premier évêque d'Alger. En Algérie, la statue est d'abord installée dans une chapelle provisoire. En 1873, elle est intronisé en tant que Notre-Dame d'Afrique dans la basilique nouvellement consacrée<ref name=":0" />.
Il est à noter que le modèle de cette statue de Bouchardon est aussi connue sous le nom de « Vierge au Sourire » en raison d'un épisode de la vie de Sainte Thérèse de Lisieux<ref>Modèle:Lien web</ref>.
La statue de Notre Dame d'Afrique est couronnée d'or avec une parure de velours bleu brodée en fils d'argent recouverts d'or, réalisée par Modèle:Nobr, maître brodeur de Tlemcen<ref name="ReferenceB" />.
Une grande fresque, au fond du chœur représente Marie en gloire, vénérée par le cardinal Lavigerie, entourée de personnages évoquant le passé chrétien de l’Afrique du Nord : les saints Cyprien de Carthage et Augustin d'Hippone, les saintes Perpétue et Félicité, Monseigneur Lavigerie, les martyrs de l'Ouganda (1886), le père Siméon Lourdel (1853-1890), Charles de Foucauld et le cardinal Duval<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
Une phrase, extraite d’une prière, est inscrite en français, en arabe et en berbère sur le mur de l'abside derrière l'autel<ref name="ReferenceA"/> : Modèle:Citation bloc
L'orgue
L'instrument actuellement installé dans la basilique a été réalisé en tant que grand orgue de concert par la manufacture Cavaillé-Coll et signé par Charles Mutin, facteur français, pour la résidence de Modèle:M. et Modèle:Mme Albert Weddell, qui résidaient villa Georges à Alger, au 47, rue du Télemly (actuellement rue Krim-Belkacem). C’est un orgue de 26 jeux et plus de 1 500 tuyaux. Il a été inauguré le Modèle:Date- par le musicien Camille Saint-Saëns, ami et voisin des propriétaires. L’orgue fut donné en 1930 par Modèle:Mme et installé dans la basilique. Il a été restauré entre 2000 et 2002<ref>Modèle:Article.</ref>.
Galerie
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Façade sud-ouest vue plongeante.
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En 2005, avant rénovation.
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Bologhine en 2006, vue depuis le parvis.
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L'autel.
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L'abside.
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Travaux de rénovation en 2009.
Notes et références
Notes
Références
Annexes
Bibliographie
- Louis-Antoine-Augustin Pavy, Appel de Monseigneur l'évêque d'Alger en faveur de la chapelle de Notre-Dame d’Afrique, Bastide, Alger, 1862.
- Louis-Antoine-Augustin Pavy, évêque d'Alger, Évêché d'Alger : chapelle de Notre-Dame d'Afrique : but et situation de l'œuvre, Modèle:Vve M. Olive, 1863.
- R.P. Michel, Notice sur le pèlerinage de Notre-Dame d’Afrique à Alger, 1885 ; Modèle:2e revue, corrigée et augmentée avec une préface de Monseigneur Leynaud, archevêque d’Alger, Papeterie – Imprimerie E. Gaudet, Alger, 1924 ; Modèle:3e, 1939.
- Augustin-Fernand Leynaud, archevêque d’Alger, La Basilique de Notre-Dame d'Afrique : histoire du pèlerinage, L. Crescenzo, Alger, 1948.
- P. Laily, La Basilique Notre-Dame d’Afrique, Lyon, 1989.
- Jean-Claude Ceillier, Histoire des missionnaires d'Afrique (Pères Blancs), Karthala, Paris, 2008.
- P. Bernard Lefèbvre, recteur de Notre-Dame d’Afrique, Notice historique sur la basilique et le pèlerinage de Notre-Dame d'Afrique, Alger, s.d.
Articles connexes
- Société des missionnaires d'Afrique (Pères blancs)
- Sœurs missionnaires de Notre-Dame d'Afrique
- Basilique Saint-Augustin d'Annaba