Charles de Gaulle (porte-avions)

{{#ifeq:||Un article de Ziki, l'encyclopédie libre.|Une page de Ziki, l'encyclopédie libre.}}

Modèle:Titre mis en forme Modèle:Autre4 Modèle:Infobox Navire Le Charles de Gaulle (indicatif visuel R91) est un porte-avions nucléaire de la Marine nationale française, dont il est le bâtiment majeur et la pièce maîtresse. Il est le premier et unique bâtiment de combat de surface à propulsion nucléaire construit en Europe occidentale.

En 2021, la France est le seul pays en dehors des États-Unis à avoir terminé la construction d'un porte-avions à propulsion nucléaire<ref group="Note" name=":pan">La marine soviétique avait commencé la construction du Oulianovsk le 25 novembre 1988 mais sa construction a été annulée alors qu'il avait été achevé à 20% en Modèle:Date-. La marine chinoise prévoit de lancer son premier porte-avions nucléaire dans les années 2020. La marine indienne espère le lancement du Modèle:Lien vers 2025.</ref>. Ce porte-avions est doté de 2 catapultes à vapeur. Cette configuration, nommée CATOBAR, n’est utilisée et maîtrisée que par la France et les États-Unis. Un bâtiment utilisant ce système est en développement en Chine.

Le Charles de Gaulle a remplacé le porte-avions Clemenceau. Un second porte-avions, le PA 2, devait être construit pour remplacer le Foch, conformément aux promesses du président Sarkozy lors de la campagne présidentielle de 2007<ref>« Présidentielle : Quel avenir pour l'industrie navale militaire et le second porte-avions ? », Mer et Marine, 9 avril 2007.</ref>, mais le projet a finalement été repoussé, des études d'évaluation ont été menées en 2009<ref name="Forissier">Modèle:Lien web.</ref>, puis il a été abandonné en 2013<ref>Michel Cabirol, « Le second porte-avions touché, coulé par la crise », sur latribune.fr, 25 juillet 2012.</ref>.

Paris est la ville marraine du Charles de Gaulle depuis le Modèle:Date-. Il est entré en cale sèche aux bassins Vauban de Toulon en Modèle:Date- pour y subir un chantier d'entretien et de mise à niveau de dix-huit mois ; il a retrouvé son quai habituel, aux appontements Milhaud, le Modèle:Date- après Modèle:Nombre en cale sèche. Un nouveau déploiement a été réalisé au début de 2019 après les essais à la mer commencés le Modèle:Date-<ref>Modèle:Lien web.</ref>, puis le retour à bord du groupe aérien embarqué (GAE) et la qualification de l’ensemble du groupe aéronaval de la Marine nationale<ref>Comment le Charles de Gaulle va devenir un nouveau porte-avions, sur lepoint.fr, 9/02/2017</ref>,<ref>Modèle:Article</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>.

Le Modèle:Date-, Florence Parly, ministre des Armées, annonce le début de la phase d'étude du programme de remplacement du Charles de Gaulle<ref>Modèle:Article.</ref> avec le PANG. L'évaluation du coût de la conception et de la construction d'un premier porte-avions de nouvelle génération dans sa version nucléaire, équipements inclus, est de Modèle:Nombre d’euros par an pendant vingt ans. Le Charles de Gaulle serait ainsi retiré du service opérationnel de la Marine nationale vers 2040<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Caractéristiques

Fichier:Le Porte-Avions Charles-de-Gaulle de Retour de la Mission Clemenceau 21.webm
Le porte-avions Charles-de-Gaulle de retour de la mission Clemenceau 21 (2021).

L'indicatif visuel du Charles de Gaulle est R91<ref>Charles de Gaulle (R 91). SIRPA Marine..</ref>. Il s'agit d'un porte-avions de taille moyenne, plus petit que ceux de l'US Navy, mais nettement plus gros que les porte-aéronefs Cavour (Italie), espagnols et indiens. Il mesure Modèle:Unité de long, Modèle:Unité de large et Modèle:Unité de haut, soit l'équivalent d'un immeuble de Modèle:Unité<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Avec un déplacement de Modèle:Unité<ref group=Note>Le déplacement a augmenté de plusieurs centaines de tonnes à l'issue de la première IPER en 2010.</ref>, il peut embarquer environ Modèle:Nombre à son bord, avec un supplément de Modèle:Nombre en transport de troupes.

Selon les ingénieurs ayant travaillé sur le projet du PA 2 du temps de la coopération franco-britannique, la conception très cloisonnée de la coque du Charles de Gaulle et de ses systèmes de sécurité avancés (lutte contre les incendies notamment), en font un bâtiment pouvant rester à flot après avoir encaissé plusieurs torpilles et missiles<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

La surface du pont d'envol atteint les Modèle:Unité et dispose d'une surface de hangars aéronefs de Modèle:Unité<ref name="Caractéristiques">Modèle:Lien web.</ref> de Modèle:Unité de long pour Modèle:Unité de large, avec un peu plus de Modèle:Unité de hauteur sous le pont supérieur, aménagé en deux demi-hangars pouvant être séparés en déployant une grande cloison pare-feu en cas d’incendie et relié au pont d'envol par deux ascenseurs latéraux à tribord derrière l'îlot de Modèle:Dunité d'une capacité de Modèle:Unité pouvant recevoir chacun deux avions afin d'accélérer les mouvements entre le pont d'envol et le hangar<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Le plus comparable par la taille est l'Amiral Kouznetsov, qui est légèrement plus grand que le Charles de Gaulle, mais dont les capacités opérationnelles sont limitées car sa propulsion n'est pas nucléaire et il n'est pas un véritable porte-avions, mais un porte-aéronefs : il ne dispose pas de catapulte, ce qui limite le poids au décollage et les possibilités opérationnelles des avions qui sont essentiellement destinés à des missions d’interception<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Admiral Kuznetsov the only aircraft carrier in the Russian Navy, article du 03 août 2022 sur Aviation Vector (consulté le 03 août 2022).</ref>,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Project 1143.5 Kreml class Aircraft Carrier Cruiser, article de Global Security (consulté le 25 mai 2014).</ref>,<ref>Quels avions de combat embarqués pour le porte-aéronefs russe Amiral Kouznetsov après 2016 ?, article du 10 septembre 2008 sur Red Stars (consulté le 25 mai 2014).</ref>.

Le Charles de Gaulle est équipé d'une propulsion nucléaire qui lui assure une vitesse maximum de Modèle:Nombre (Modèle:Nombre par heure), au lieu de 32 pour le Foch et le Clemenceau. Toutefois, la moindre vitesse du Charles de Gaulle n'est pas un obstacle à la mise en œuvre de l'aviation embarquée grâce à la puissance accrue de ses deux catapultes C 13-3 américaines de Modèle:Nombre de long qui permettent de lancer des appareils de Modèle:Unité à Modèle:Unité en Modèle:Unité avec Modèle:Unité d'accélération<ref name=ABCDair>Modèle:Ouvrage</ref>.

La propulsion nucléaire facilite grandement l'approche des avions à l'appontage, car ils ne passent plus dans les turbulences thermiques dues aux fumées des machines des porte-avions à propulsion classique ; elle facilite aussi l'organisation du pont d'envol, dans la mesure où l'emplacement de l'îlot central n'est plus conditionné par le positionnement des cheminées et a donc pu être placé assez en avant sur le pont. Les deux ascenseurs latéraux, dont la capacité d'élévation de Modèle:Nombre permet de recevoir deux avions à la fois, ont été placés en arrière pour faciliter les mouvements entre le pont d'envol et le hangar. La capacité des ascenseurs à acheminer deux avions toutes les deux minutes sur le pont, leur emplacement et l'emplacement des zones de parking d'alerte, situées à l'arrière et sur tribord, celui de la zone de recueil, située à l'extrême avant, permettront au navire de lancer en Modèle:Nombre, une vague d'assaut d'une vingtaine d'avions complètement équipés, de la récupérer et de la relancer Modèle:Nombre plus tard<ref name="SENAT-R99358">Rapport d'information no 358 - Sénat session ordinaire 1999-2000 - Commission des Affaires étrangères, de la défense et des forces armées sur l’avenir du groupe aéronaval, retranscription sur le site du Sénat (consulté le 25 mai 2014).</ref>.

La capacité en vivres (Modèle:Unité) et en carburant (Modèle:Unité) du Charles de Gaulle lui confère Modèle:Nombre de totale autonomie en opération. Son groupe aérien peut effectuer Modèle:Nombre par jour pendant Modèle:Nombre, soit plus de Modèle:Nombre en totale autonomie. Ceci entraîne l'obligation de ravitailler à la mer lors des missions de longue durée de plusieurs mois, que sa propulsion nucléaire lui permet. Un pétrolier-ravitailleur qui assure Modèle:Nombre supplémentaires d'autonomie totale est affecté en permanence au GAN TF473 pour ravitailler le Charles de Gaulle et les autres bâtiments du groupe. Avec un seul ravitaillement par semaine, le niveau de carburant à bord ne descend jamais en dessous de 70%, soit plus d'un mois de totale autonomie en opération<ref name=":2" />. Lors de mission de guerre de haute intensité, un second pétrolier-ravitailleur est affecté en renfort. Pendant que l'un des deux reste avec la flotte, l'autre peut faire la navette vers les points de rechargement pour garantir la présence permanente d'un pétrolier-ravitailleur auprès du Charles de Gaulle. Ce dispositif renforcé a été utilisé en 2002 lors de l'opération Héraclès au large de l'Afghanistan<ref>« Reportage : Sur un bâtiment de commandement et de ravitaillement », Mer et Marine, 3 février 2009.</ref>.

Le rapport d'information Modèle:N°<ref name=":0">Modèle:Lien web</ref> de la commission des Affaires étrangères, de la défense et des forces armées du sénat sur l'avenir du groupe aéronaval indique que :

  • la vitesse de croisière du groupe aéronaval du Charles de Gaulle est améliorée par rapport à un porte-avions à propulsion classique grâce à l'allègement significatif de sa contrainte de ravitaillement. En effet, un porte-avions classique nécessitant un ravitaillement tous les trois ou quatre jours, doit régler sa vitesse de croisière sur celle du pétrolier accompagnateur, soit Modèle:Unité alors qu'un porte-avions nucléaire peut régler la sienne sur son escorte<ref name=":1">Rapport d'information Modèle:N° du sénat Session 1999-2000 paragraphe II-2-Les performances du Charles-de-Gaulle</ref> ;
  • grâce à un espace accru, le Charles de Gaulle peut emporter plus de carburéacteur et couvrir la consommation de trois frégates pendant Modèle:Unité. Ainsi, à Modèle:Unité de moyenne, le porte-avions et son escorte peuvent, par exemple, depuis Toulon, rallier Ormuz en Modèle:Unité par le canal de Suez, ou en Modèle:Unité par le cap de Bonne-Espérance, en se déplaçant de Modèle:Unité par jour<ref name=":1" />.
  • permet d’effectuer les mêmes missions que celles accomplies par un porte-avions lourd américain, mais avec un équipage presque trois fois moins important<ref>Rapport d'information Modèle:N° du sénat Session 1999-2000 paragraphe II-3-Une qualification à préserver</ref>, et un taux d'effort plus important : avec Modèle:Nombre à bord lors de la mission Bois Belleau conduite pendant cinq semaines avec l'Modèle:USS et ses Modèle:Nombre, le Charles de Gaulle mettait en l'air Modèle:Nombre par jour et l'USS Harry S. Truman Modèle:Nombre<ref name="DSI105">Modèle:Article.</ref>.

Selon le contre-amiral Hervé de Bonnaventure, commandant de la Force maritime de l'aéronautique navale (ALAVIA), cette grande vitesse de croisière obtenue par la propulsion nucléaire Modèle:Citation

Le rapport d'audition de l’amiral Christophe Prazuck, chef d’état-major de la marine par la commission des Affaires étrangères, de la défense et des forces armées du sénat du Modèle:Date-<ref>Modèle:Lien web</ref> indique que le Charles de Gaulle :

Le Charles de Gaulle permet également la mise en œuvre d’un avion de guet aérien conférant une large maîtrise de l’espace aérien environnant (hémisphère d’un diamètre de Modèle:Nombre au lieu de Modèle:Nombre avec un hélicoptère comme c'est le cas des porte-avions des marines autres que la marine américaine ou la marine française) et de ce fait il est le seul porte-avions non américain pouvant commander et contrôler (mission C2<ref>Modèle:Lien web</ref>) au profit d'un des deux CAOC (Combined Air Operations Center) de l'OTAN, des COMAO (COMposite Air Operation)<ref>Modèle:Lien web</ref>, c'est-à-dire des raids complexes d’aéronefs différents réalisant des missions à objectifs multiples dans la profondeur des lignes ennemis, comme ce fus le cas lors de l'opération Chammal<ref name=":5">Modèle:Lien web</ref>.

Selon le contre-amiral Hervé de Bonnaventure, commandant de la Force maritime de l'aéronautique navale (ALAVIA), les lois internationales disposant la liberté de circulation maritime jusqu'à Modèle:Unité permettent à un porte-avions de s'approcher des côtes de Modèle:Unité dans le monde, l'énorme rayon d'action du Rafale Marine, la possibilité de le ravitailler en vol et de tirer les missiles de croisière SCALP EG et ASMP-A, font du couple Charles de Gaulle / Rafale un outil capable de traiter des objectifs au cœur des états hostiles. Le capitaine de vaisseau Éric Aymard commandant du GAé (COMGAé) déclare que Modèle:Citation

L’amiral Jean-Philippe Rolland, commandant la force d’action navale déclare : Modèle:Citation

Puis il compare le couple porte-avions Charles de Gaulle/Rafale avec le couple de Modèle:HMS : Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Système de propulsion

Le porte-avions est propulsé par deux réacteurs nucléaires à eau pressurisée K15 (surnommés Adyton et Xena<ref>Modèle:Article</ref>) de 150 MW chacun, l'équivalent de la production de 2 barrages hydroélectrique du lac de Sainte Croix<ref>Modèle:Lien web</ref>. Ces réacteurs fournissent de la vapeur actionnant deux groupes de turbines, chacune reliée par un réducteur à l'une des deux lignes d'arbres d'hélice : l'une (à tribord) de Modèle:Unité de long pour les turbines avant et l'autre (à bâbord) de Modèle:Unité de long pour celles de l'arrière. Il faut Modèle:Unité mariniers atomiciens pour s'occuper de la salle des machines du navire<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

La puissance nominale de Modèle:Unité permet d'atteindre la vitesse maximale de Modèle:Nombre, nécessaire pour assurer en toute sécurité des catapultages de Rafale en configuration de masse maximale par vent vrai nul. Cette vitesse maximale est inférieure de Modèle:Nombre à celle des porte-avions français précédents, le Clemenceau et le Foch dont la puissance était de 126.000 ch.

Selon la DCN (désormais Naval Group), la vitesse n'est pas un but en soi : l'important c'est la capacité à faire décoller les avions les plus lourds, par mer force 6 ou 7, grâce à la longueur des catapultes et au système SATRAP (Système Automatique de TRAnquillisation et de Pilotage)<ref name=":3">Modèle:Lien web</ref>.

Le choix de la propulsion nucléaire a été motivé par plusieurs avantages jugés essentiels pour ce type de bâtiment :

  • l'autonomie énergétique qui est de Modèle:Nombre<ref name="SENAT-R99358" /> entre deux rechargements du combustible nucléaire, contre quelques jours pour un bâtiment utilisant un combustible fossile, fioul ou gaz ;
  • les incertitudes sur les fluctuations de prix et de disponibilité du combustible pétrolier pour les quarante années de service actif du porte-avions ont beaucoup pesé dans le choix du mode de propulsion : la charge de combustible nucléaire embarquée représente l'équivalent de Modèle:Nombre de litres de combustible pétrolier ;
  • la propulsion nucléaire permet de libérer sous le pont les espaces classiquement affectés au stockage du combustible utilisé par la propulsion à combustible fossiles ; les enceintes des réacteurs pèsent Modèle:Unité mais n'ont que Modèle:Unité de hauteur et Modèle:Unité de diamètre ; ce faible encombrement permet d'embarquer Modèle:Unité de carburant aviation et Modèle:Unité de munitions « muratisées »<ref name="SENAT-R99358" />, c'est-à-dire rendues inertes pour éviter les accidents<ref name="Caractéristiques" />. Il est également possible d'embarquer Modèle:Unité de gazole, afin de permettre au porte-avions de ravitailler en mer ses bâtiments d'escorte indépendamment des pétroliers-ravitailleurs du groupe aéronaval qui ne ravitaille (en moyenne) le Charles-de-Gaulle qu'une fois par semaine en carburant aviation (de façon à maintenir le potentiel à 70%) alors qu'un porte-avions classique comme le Clemenceau nécessitait Modèle:Nombre de mazout tous les Modèle:Nombre pour sa seule propulsion. La réduction significative de la quantité de combustible à ravitailler procure un accroissement très significatif de la sécurité du porte-avions et de son pétrolier lors de la manœuvre de ravitaillement à la mer (RAM) qui nécessite de placer les deux bâtiments à une vitesse modérée (comprise entre Modèle:Unité), et distants l'un de l'autre de Modèle:Unité, les rendant ainsi plus vulnérables à une éventuelle attaque sous-marine et perturbant la conduite des opérations de combat ;
  • la possibilité de monter en allure de Modèle:Unité en Modèle:Nombre et d'atteindre une vitesse de Modèle:Nombre en Modèle:Nombre, accroît considérablement sa capacité de survie lors de manœuvres d'évitement et lui permet de catapulter ses Rafale avec leur charge maximale et en toute sécurité. Sur un porte-avions à propulsion classique, accroître la puissance disponible oblige à allumer une ou plusieurs chaudières supplémentaires (Modèle:Nombre sur le Clemenceau) ce qui peut prendre plusieurs dizaines de minutes<ref name=":4">Modèle:Article.</ref> ;
  • le directeur adjoint du programme à la DGA, estimait que Modèle:Citation<ref name=":4" />.

Système Automatique de stabilisation SATRAP

Le porte-avions est équipé d'un système de stabilisation SATRAP : (Système Automatique de TRAnquillisation et de Pilotage)<ref name=":3" />. Ce système permet de réduire les mouvements non désirés du navire : le roulis, le lacet, l’embardée et la gîte. Il coordonne, par l'intermédiaire d'un calculateur centralisé, l'action des différents organes : deux paires d'ailerons stabilisateurs et le gouvernail servent à « tranquilliser » la plate-forme en réduisant les mouvements de lacet, de roulis et d'embardée. L'ensemble de masses mobiles pour « COmpenser la GITE » (Cogite), composé de douze lignes de wagonnets métalliques (représentant une masse totale de plus de Modèle:Unité) se déplaçant dans des tunnels perpendiculaires à l’axe de la coque, permet au porte-avions de virer à plat et de compenser la gîte générée par le déplacement des aéronefs sur le pont d'envol. La combinaison des deux systèmes (tranquillisation et Cogite) permet de mettre en œuvre son groupe aérien embarqué dans des conditions de mer dégradées<ref>Commande des systèmes et dynamique du vol, sur le site de l'ONERA (consulté le 25 mai 2014).</ref>.

Ce système de stabilisation donne une gîte limitée à Modèle:Nombre par force 3-4 et de Modèle:Nombre maximum par force 6<ref name=":3" />, il permet au Charles de Gaulle de mettre en œuvre des avions de Modèle:Unité par mer de force 5 et 6. Par comparaison, le Clemenceau et le Foch avaient été étudiés pour l'emploi d'appareils de Modèle:Unité par mer force 3 à 4<ref name=":4" />.

Groupe aérien embarqué (GAE)

Fichier:FS Charles De Gaulle's Rafales, Super-Etendards and Hawkeye.jpg
Deux Rafale, deux Super-Étendard et un Hawkeye du Charles de Gaulle (Modèle:Date- 2007).

Le groupe aérien embarqué (GAE) varie selon les missions<ref name=":2" />, et peut atteindre Modèle:Nombre qui depuis le dernier arrêt technique majeur (ATM) peuvent tous être rangés dans le hangar<ref name=":6">Modèle:Article</ref> :

En 2014, pendant la mission Bois-Belleau, le parc des deux flottilles de chasseurs incluait Modèle:Nombre et Modèle:Nombre. Lors de la dernière période d'IPER (indisponibilité périodique pour entretien et réparations) programmée en 2017, les installations techniques et zones stockages de pièces spécifiques au Super-Étendard ont été démontées puisque depuis 2016, les trois flottilles de chasse de la Marine nationale ne le mettent plus en œuvre (bascule sur le Rafale Marine). Le gain de place obtenu par l'homogénéisation des installations techniques et des zones de stockage permettra de mettre en œuvre deux flottilles avec Modèle:Nombre, et même en cas de nécessité jusqu'à 30 (en plus des Hawkeye et des hélicoptères) selon le Commandant du GAé en prélevant des appareils de la troisième flottille de soutien normalement en régénération à la BAN de Landivisiau pour renforcer les deux flottilles en alerte<ref name="AirFan432">Modèle:Article</ref>.

De même, l'hélicoptère Alouette III (Pedro) de la flottille 22S pour les opérations de SAR Jour a effectué sa dernière mission sur le Charles de Gaulle à la fin de la mission Arromanche 3 le Modèle:Date-<ref>Modèle:Article</ref>.

La capacité maximale aérienne est de Modèle:Nombre par jour pendant Modèle:Nombre par pontées massives de Modèle:Unité, renouvelables toutes les Modèle:Nombre ou par pontées enchaînées de Modèle:Unité toutes les Modèle:Heure environ<ref name="SENAT-R99358" />. Le Charles de Gaulle peut catapulter un avion toutes les Modèle:Nombre. Comme les catapultes avant et latérales débordent sur la piste oblique, l'appontage et le catapultage simultanés sont impossibles.

La soute à munitions de Modèle:Unité beaucoup plus spacieuse que celle de la classe Clemenceau (Modèle:Unité) permet d'emporter près de Modèle:Unité de munitions<ref name="SENAT-R99358" />, ce qui est suffisant pour couvrir l'ensemble des missions pendant plusieurs semaines sans faire appel au pétrolier ravitailleur du GAN task force 473.

Lors d'un appontage, le pilote du Rafale dispose de Modèle:Unité pour passer de Modèle:Unité à zéro, encaissant une décélération de choc dans une manœuvre qu'il doit réussir en Modèle:Nombre. Cela représente une décélération de Modèle:Unité, soit environ Modèle:Unité<ref>Modèle:YouTube</ref>. Les pilotes sont guidés par les officiers d'appontage (OA) qui disposent de plusieurs systèmes d'aide et peuvent demander au pilote de remettre les gaz pour éviter un accident<ref>Modèle:Lien web</ref> :

  • une optique principale de Modèle:3e génération (OP3) : Le miroir d'appontage (souvent appelé du vocable anglais Modèle:Lien) diffuse un pinceau lumineux visible à très grande distance et permet de guider le pilote en approche vers la pente idéale en couvrant un angle vertical de Modèle:Déc, soit Modèle:Nombre à Modèle:Nombre du pont. Lors de l'ATM de 2017-2018, l'ancien miroir OP3, âgé de Modèle:Nombre et qui avait servi à bord des porte-avions Clemenceau et Foch, a été remplacé par une nouvelle optique IFLOLS (Improved Fresnel Lens Optical Landing System)<ref name="Mem" />.
  • un dispositif d'aide à l'appontage laser nouvelle génération (DALAS-NG) : Ce système composé d'une tourelle orientable et d'un détecteur optronique, est utilisé de jour (imagerie HD) comme de nuit ou par mauvais temps (imagerie infrarouge) informe l'officier d'appontage de la position des avions en approche avec une très grande précision qui permet de détecter et d'assurer un début de suivi des avions à partir d'une distance entre Modèle:Unité<ref>Modèle:Article</ref>. Le faisceau laser est réfléchi par un réflecteur disposé sur le train avant des Rafales ou des SEM et sur le train gauche des E-2C Hawkeye. Une caméra vidéo IR thermique Murène montée sur le châssis de l'OP3 et une seconde caméra vidéo complètent le DALAS-NG<ref>Modèle:Lien web</ref>.
  • Deux systèmes MOVLAS (Manually Operated Visual Landing Aid System) peuvent également être installés en moins de Modèle:Nombre à bâbord en cas de panne de l'OP3 qui est alors bloqué manuellement à une pente de Modèle:Déc.

Le groupement technique aéronautique du Charles de Gaulle assure un service H24 pour permettre d'entretenir et réparer tous les aéronefs présents à bord. Ils disposent pour cela d'un stock de plus d'un million de pièces de rechange, de plusieurs ateliers et hangars, d'un banc d'essai réacteur pour les Atar 8K50 des SEM et d'un second banc pour les SNECMA M88-2 des Rafale. Le taux de disponibilité des Rafale est de 94 % et celui des Hawkeye est supérieur à 90 %, ce qui selon la Marine nationale constitue un niveau à faire pâlir d’envie n’importe quelle force aérienne<ref name=":6" />.

Système d'armes

Le système tactique SENIT 8 du Charles de Gaulle est le cœur du Système d'armes qui dispose d'un ensemble de capteurs radars de veille à courte et moyenne portée et de radars secondaires pouvant suivre Modèle:Nombre aériens, navals ou sous-marins. Le porte-avions assure le commandement de la lutte anti-surface pour l'ensemble du Groupe aéronaval, alors que la frégate de défense aérienne (FDA) en assure le commandement de la lutte anti-aérienne et anti-missile.

Les armes d'autodéfense mettent en œuvre des missiles sol-air, en particulier les deux systèmes SAAM (Système d'Armes Anti-Missiles) armés de Modèle:Nombre Aster 15<ref>Modèle:Lien web</ref> (Modèle:Nombre pour le lanceur Sylver de tribord avant et Modèle:Nombre sur celui de bâbord arrière) qui constitue le troisième et avant-dernier rideau de défense après les chasseurs Rafale M, les Modèle:Nombre Aster 30 et Modèle:Nombre Aster 15 de la frégate de défense aérienne (FDA) qui assure le commandement de la lutte anti-aérienne et anti-missile du groupe aéronaval, et avant les deux lanceurs Sadral armés de Modèle:Nombre. Les missiles Aster des FDA ou du Charles de Gaulle considérés par les spécialistes comme les plus performants du monde en 2016 peuvent être tirés en salve contre une attaque saturante omnidirectionnelle. Ils sont efficaces sur 360° et selon le chef du service arme du Charles de Gaulle, ils assurent une bulle de sécurité totale de Modèle:Nombre contre tous les missiles subsoniques ou supersoniques actuellement en service, y compris ceux qui seraient tirés de très près par un sous-marin et le système de défense du Charles de Gaulle est réputé plus efficace que celui plus ancien des porte-avions américains actuellement en service. Lors du passage dans certains détroits ou canaux dangereux, les deux lanceurs Sadral sont complétés par deux lanceurs de missile Mistral sur trépieds disposés à l'avant et à l'arrière du pont. Au cas où un missile aurait passé les trois barrières d'Aster et de Mistral, le Charles de Gaulle dispose d'un système de guerre électronique et de brouilleurs ARBB33 qui selon le chef du service LAS) est optimisé contre les autodirecteurs des missiles anti-navire les plus modernes et la faible signature Radar du Charles de Gaulle rend l'usage des lances-leurres électroniques obsolètes<ref name=":2" />. Pour la défense asymétrique, le Charles de Gaulle dispose de Modèle:Nombre de Modèle:Nombre à changement rapide du canon (CRC). Elles sont utilisées contre toutes types d'embarcations et mis en œuvre par son détachement permanent de fusiliers-marin. Ils disposent d'armement individuel dites "d'infantrie" : Pistolet HK USP Modèle:Nombre, fusils automatiques FAMAS G2 Modèle:Nombre, fusils pompe FAP Valtro PM 12 x 76 mm, fusils de précision HK G3 Modèle:Nombre avec lunette pour tireur d'élite, fusils mitrailleur minimi Modèle:Nombre, fusils mitrailleur AANF-1 Modèle:Nombre.

Une équipe NEDEX (Neutralisation Destruction d'EXplosifs) de Modèle:Nombre est embarquée par précaution, en cas de découverte d'un colis piégé à bord.

Il dispose de la liaison de données tactiques liaison 16. Il participe au réseau en tant que centre de contrôle et de commandement (plate-forme C2). Il peut à ce titre, prendre le contrôle de chasseurs sur le Groupe de Participation Liaison 16 Control et leur assigner diverses missions ; les chasseurs (plates-formes Non-C2) sont informés de la situation tactique en écoutant le Groupe de Participation Liaison 16 surveillance.

Il continue à mettre en œuvre la Liaison 11 car de nombreuses plates-formes du Groupe aéronaval français ne disposent que de cette Liaison de Données Tactiques.

Afin de permettre la tenue d'une image tactique et opérative unique, il travaille en configuration multi-liaisons (Liaison 16 + Liaison 11) ; à cette fin, il met en œuvre une fonction de Modèle:Anglais qui permet l'échange de données entre les deux liaisons de données. Un lien satellitaire (via Syracuse 3) devrait permettre la mise en œuvre dans le futur de la Liaison de Données Tactiques J-Over IP<ref>Modèle:Lien web.</ref> ; dès aujourd'hui, il possède la capacité de mettre en œuvre le Modèle:Lien qui lui permet de transmettre des messages de la série-J empaquetés sous IP. Il dispose des structures d'accueil d'une cellule JICO.

Il est important de noter qu'en mettant en œuvre pleinement les principes définis dans le concept de guerre en réseau ou NCW (Network centric warfare), les plates-formes Non-C2 (essentiellement les Dassault Rafale), une fois pris sous contrôle après catapultage, font entièrement partie du système d'armes du porte-avions, où elles agissent en tant que plates-formes Non-C2 c'est-à-dire en tant que senseurs et d'armes du SENIT 8.

Navigation

Le Charles de Gaulle est équipé de trois centrales de navigation inertielle SIGMA 40 PA CDG<ref>Safran modernise le porte-avions Charles-de-Gaulle.</ref> conçues par Safran Electronics & Defense<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Électronique

Équipement de sécurité et installations médicales

  • Modèle:Nombre d'incendie de haute technologie associés à différents systèmes d'extinction selon les zones.
  • Modèle:Nombre pour l'infirmerie et l'hôpital<ref>Un véritable hôpital en pleine mer.</ref>.
    • L'infirmerie est dotée de trois cabinets de consultation, d'un cabinet dentaire, d'un laboratoire d'analyse médicales, d'un secrétariat, de deux salles de soins, d'une salle de biométrie/radiologie et d'un laboratoire de développement radio.
    • L’hôpital est doté d'une salle déchoquage/triage/réanimation, un bloc pour la chirurgie orthopédique, un bloc pour la chirurgie viscérale, une salle de traitement des grands brûlés, une salle de réveil de quatre lits, une chambre collective pour les patients, deux chambres à deux lits pour patients en isolement et une soute à médicaments ;
    • un ascenseur relie directement le pont d'envol aux installations médicales pour gagner du temps lors du transfert d'un patient vers la terre via un hélicoptère, soit pour prendre en charge un pilote ou un marin blessé ;
  • Le personnel qui travaille en H24 est composé au minimum de deux médecins, huit infirmiers et deux personnels administratifs, complétés en cas de mission de longue durée par un spécialiste en médecine aéronautique, deux chirurgiens, un médecin-anesthésiste-réanimateur, un infirmier de bloc opératoire, et deux aides-soignants, un technicien de laboratoire, un chirurgien-dentiste, un manipulateur radiologiste pour le Scanner corporel, un kinésithérapeute<ref name=":2" />.

Cuisines et équipements de confort

Histoire

Contexte

Le porte-avions Charles de Gaulle remplace le Clemenceau, un porte-avions à propulsion classique (chaufferie à vapeur fonctionnant au mazout et turbines), en 2001. Le Clemenceau et son sistership le Foch furent armés respectivement en 1961 et 1963 ; le besoin d'un remplacement avait été identifié en 1973<ref>Décision du Conseil supérieur de la Marine nationale du 27 novembre 1973.</ref>.

En 1975, un programme militaire est adressé au STCAN de la DCN à Paris pour étudier un projet à propulsion nucléaire baptisé PH 75. Ce porte-aéronefs mesurera Modèle:Unité de long dont Modèle:Unité de pont d'envol dont la largeur maximale atteindra Modèle:Unité, le déplacement sera de Modèle:Unité. La propulsion sera assurée par un réacteur nucléaire CAS230 associé à deux turboréducteurs-condensateurs de Modèle:Unité chacun avec deux diesels de secours d'une autonomie de Modèle:Unité à Modèle:Unité. La vitesse maximale sera de Modèle:Unité. Le hangar aéronautique (L Modèle:Unité x l Modèle:Unité x h Modèle:Unité) permettra d'emporter Modèle:Unité Lynx, ou Modèle:Unité ou Modèle:Unité. L'armement défensif sera composé de deux batteries de missile sol-air crotale et quatre canons bitubes de Modèle:Unité antiaériens. L'effectif global sera de Modèle:Nombre. L'équipement électronique comportera un radar DRBV-26 de veille air, un radar DRBV-51 de veille combinée, deux radars DRBC-32 de conduite de tir, un sonar DUBA 25 et deux DECCA pour la navigation<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

La construction de trois unités PH-75 est envisagée.

Des essais anti-collision du compartiment nucléaire, par les plus gros navires, sont réalisés à la DCN à Brest, sur maquettes.

Le choix d'une propulsion nucléaire était dicté par la conjoncture de l'époque, afin de conforter l'indépendance de la politique étrangère et de l'action militaire de la France. D'après certains calculs, le combustible nucléaire devait éviter l'achat de près de Modèle:Unité de litres de pétrole sur vingt ans. En 1977, le programme, rebaptisé PA-75, sera étendu à la conception d'un nouveau porte-avions, l'option étant ouverte entre la refonte des porte-avions Clemenceau et Foch et la construction d'une nouvelle génération de porte-avions nucléaires, adaptés au lancement d'avions à décollage court.

Le projet est terminé en 1979, mais les études de construction ne seront pas entreprises. Le projet de Porte-Hélicoptères PA-75 sera remplacé par celui d'un porte-avions à propulsion nucléaire dotés de catapultes<ref name=":0" />.

Construction

La construction du Charles de Gaulle a débuté le Modèle:Date<ref name="SENAT"/>.

La structure fut assemblée en Modèle:Date- aux chantiers navals de la DCN, à Brest. Achevé en Modèle:Date- le porte-avions était alors, avec un déplacement de Modèle:Unité, le plus lourd bâtiment de guerre lancé en Europe de l'Ouest depuis le porte-avions Modèle:HMS de 1950.

Le nom initialement choisi en 1986 était Richelieu, Modèle:Page h' dans la Marine française pour ses bâtiments importants, honorant la mémoire du duc et cardinal de Richelieu, homme politique illustre de l'histoire de France. Mais le projet<ref>Le bâtiment en tant que tel n'avait pas encore d'existence, en dehors de quelques éléments préfabriqués, ou bien d'équipements ayant déjà été commandés à l'industrie.</ref> a été renommé Charles de Gaulle l'année suivante par le Premier ministre de l'époque, Jacques Chirac.

La construction du Charles de Gaulle a représenté 25% de la charge de travail de la DCN-Brest entre 1990 et 1996 et le chantier a mobilisé entre 1 000 et Modèle:Nombre selon les périodes pour Modèle:Nobr d'heures de travail, Modèle:Nobr d'heures d'études et Modèle:Nobr d'heures pour la construction. C'était alors l'un des plus grands chantiers de France<ref name=":3" />.

Le budget du programme Charles de Gaulle est de près de Modèle:Nombre de francs, dont les deux tiers pour la construction du porte-avions, soit environ Modèle:Nombre d'euros<ref name="SENAT">L'avenir du groupe aéronaval : la nécessité d'un second porte-avions - Rapport d'information 358 (1999-2000) - Commission des Affaires étrangères, André Boyer, sur le site du Sénat (consulté le 28 juin 2018).</ref>, environ Modèle:Nombre de dollars US à comparer aux Modèle:Nombre de dollars américains du porte-avions Modèle:USS qui est entré en service la même année.

Le porte-avions a été officiellement armé et admis au service actif le Modèle:Date.

Essais, mises au point techniques et modifications apportées

Allongement de la piste oblique du pont d'envol

Fichier:FS CdG Super Hawkeye.jpg
Un avion d'alerte radar E-2C Hawkeye sur le pont d'envol.

Les premiers essais en mer du Charles de Gaulle en janvier 1999 permirent d'identifier la nécessité d'allonger la piste oblique pour permettre l'appontage des E-2C Hawkeye avec des configurations dégradées des brins d'arrêt<ref name="SENAT"/>.

À l'origine du programme, en 1986, le porte-avions avait été conçu pour permettre le catapultage, l'appontage et les manœuvres sur le pont du Super-Étendard, du Rafale Marine, du Breguet Alizé et éventuellement du F/A-18 C/D.

Le choix, en 1992, d'acquérir 3 E-2C Hawkeye neufs pour la somme de Modèle:Unité de francs comme avion de guet a modifié la donne. Le pont était certes dimensionné pour permettre un catapultage et un appontage dans des conditions de sécurité normale, mais son maniement en bout de piste, lors d'appontages dans des conditions extrêmes, aurait risqué de ralentir son acheminement au parking et d'empêcher les autres appareils de se succéder rapidement. L'appareil a en effet une envergure très importante pour un avion embarqué, avoisinant les Modèle:Unité<ref name="SENAT" />.

Les médias non spécialisés ne manquèrent pas d'ironiser sur cette opération, alors que :

  • ce genre de modifications de pont d'envol et installations d'aviation est plutôt courant sur les navires de ce type prévus pour fonctionner Modèle:Unité avec des systèmes d'armes et un parc d'aviation en permanente évolution et à un rythme rapide. Aussi est-il souhaitable que les porte-avions puissent commodément s'adapter à ces changements ;
  • les mêmes travaux avaient dû être réalisés sur le Foch et le Clemenceau quand l'avion F-8 Crusader a été mis en service ;
  • les cinq millions de francs dépensés pour l'allongement nécessaire à la modification des tôles du pont d'envol et de la coque ne représentaient que 0,025% du coût de construction du Charles de Gaulle<ref>Les déboires du porte-avions Charles de Gaulle, réunion d'articles sur le site Dissident Media (consulté le 28 mai 2014).</ref>.

Vibrations zone arrière

Du 18 au Modèle:Date-, un phénomène vibratoire est apparu au niveau de l'appareil à gouverner lors des essais à grande vitesse. Malgré ces difficultés, le Charles de Gaulle pouvait néanmoins atteindre une vitesse de Modèle:Nombre en naviguant à un cap constant. Des études complémentaires ont permis de localiser la source des dysfonctionnements : les safrans arrière ont été légèrement déplacés pour se situer dans l'axe des hélices<ref name="SENAT" />.

Protection radiologique

Au cours des travaux d'études finales et de construction, la décision fut prise de mettre en conformité la protection radiologique avec les dernières normes CIPR en vigueur, rendues applicables entre-temps. Ceci nécessita des modifications limitées des protections radiologiques à proximité des réacteurs.

Le Modèle:Date-, au cours d'un essai d'un réacteur nucléaire, une combustion d'éléments de protection radiologique proches du réacteur provoqua l'émission d'une épaisse fumée restée contenue dans l'enceinte de confinement des réacteurs.

Pour être efficace, le matériau, du bois compressé imbibé de bore et d'autres composants, donc sensible à la température, doit être proche des enceintes chaudes du réacteur. Son positionnement plus précis au montage et l'amélioration de sa protection thermique ont résolu le problème<ref name="SENAT" />.

Bris de l'hélice bâbord

Durant la nuit du 9 au Modèle:Date, alors que le porte-avions naviguait en Atlantique ouest, faisant route vers Norfolk, en Virginie, une pale de l'hélice bâbord se brisa, et le navire dut retourner à Toulon pour remplacer l'hélice défectueuse. L'enquête qui suivit mit en évidence que les hélices de remplacement comportaient les mêmes défauts de structure : des retassures (défauts survenant lors du refroidissement du métal coulé dans le moule) près de l'axe des hélices (réalisées d'une pièce dans un alliage cuivre-aluminium) ; ce défaut est dû au fournisseur Atlantic Industrie<ref>Rapport d'enquête qualité relative aux hélices du porte-avions Charles de Gaulle, rapport de la DGA du 20 décembre 2000, sur French Fleet Air Arm (consulté le 28 mai 2014).</ref>, Modèle:Refnec. Les hélices du Foch et du Clemenceau, moins adaptées au Charles de Gaulle ont été utilisées, ce qui devait limiter la vitesse maximale à Modèle:Nombre, au lieu des Modèle:Nombre prévus. Le Modèle:Date, il appareille avec deux anciennes hélices, et réalisa des pointes de vitesse à Modèle:Nombre aux essais.

Les anciennes hélices sont remplacées fin mai 2008 par deux hélices Rolls-Royce Naval Marine de Modèle:Unité et Modèle:Unité de diamètre, fabriquées aux États-Unis, permettant l'accueil des Rafale F3, dont l'appontage en situation difficile requiert un porte-avions marchant au moins à Modèle:Nombre, ce qui, dans le cas où le temps le permet, est sa vitesse maximale.

Incident au gaz

Le Modèle:Date, un quartier-maître qui réalise une opération de maintenance de routine pour débloquer un clapet de non-retour défaillant sur l’une des Modèle:Unité du système de collecte des eaux usées du bâtiment, perd connaissance après avoir inhalé du sulfure d'hydrogène. Un second quartier-maître tente de le secourir et s'évanouit à son tour. Ils sont immédiatement secourus par l'équipe médicale de bord et envoyés à l'hôpital de Toulon. Le second quartier-maître reprend son service quelques semaines plus tard mais le premier reste plongé dans un coma profond, et sa famille décide de porter plainte. La marine nationale ne pouvait être mise en cause puisqu'un message en date du Modèle:Date- du commandement de la Force d’action navale (FAN), recommandait par précaution à tous les bâtiments d'appliquer la procédure d’intervention en espaces confinés lors des opérations de maintenance sur les caisses d’eaux usées. Cependant un mois plus tard, la commission d’hygiène et de prévention du bâtiment estime que le message n’est en fait qu’un rappel des procédures, qu’il ne concerne pas spécifiquement le compartiment abritant les caisses d’eaux usées puisque le constructeur, DCNS, ne l’a pas classé comme local confiné. Cinq marins sont alors mis en examen pour négligence alors qu'au moment des faits ils exerçaient des responsabilités en rapport avec l'accident, un maître principal responsable de la section collecteur-pompes, un enseigne de vaisseau et un lieutenant de vaisseau alors chef du service de sécurité, un capitaine de vaisseau alors officier de sécurité nucléaire, un contre-amiral alors commandant en second du bâtiment et qui en assurait le commandement au moment de la réception du message d'alerte de la FAN. Un premier jugement prononcé en Modèle:Date- par la chambre militaire du tribunal correctionnel de Marseille, relaxe les deux officiers supérieurs mis en examen, et condamne les trois autres marins à des peines de trois mois à un an de prison avec sursis, les estimant coupables de graves négligences. En Modèle:Date-, la cour d’appel d’Aix-en-Provence déboute le parquet qui avait demandé une aggravation des peines et décide de relaxer définitivement trois des cinq marins mis en examen, et de réduire la peine de l'enseigne de vaisseau à Modèle:Unité de prison avec sursis et celle du chef du service de sécurité à Modèle:Unité de prison avec sursis considérant que « c’était à lui qu’il appartenait de signaler le risque »<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Maintenance périodique majeure IPER ou ATM

Tous les 10 ans, pour le rechargement du combustible et la modernisation en profondeur des équipements, le porte-avions effectue un « arrêt technique majeur » (ATM) appelé aussi « indisponibilité périodique pour entretien et réparation » (IPER), d'une durée de 18 mois<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Premier arrêt technique majeur en 2008 (ATM1 dit IPER)

En 2008, le Charles-de-Gaulle est entré en cale sèche à Toulon, pour sa première grande période de maintenance programmée depuis sa mise en service, en 2001, dite IPER et renommée ATM depuis 2017.

La principale opération parmi les Modèle:Unité de travaux a été le remplacement des éléments combustibles des deux cœurs nucléaires qui a redonné un potentiel énergétique de Modèle:Unité de propulsion et d’alimentation électrique.

Usure prématurée imprévue sur une ligne d'arbre

Le Modèle:Date, alors qu'il était en phase de remontée en puissance après son IPER, le Charles de Gaulle a de nouveau été contraint d'arrêter ses activités à la mer du fait de Modèle:Citation sur la ligne d'arbre. Selon un rapport parlementaire, Modèle:Citation. Les travaux de l'ordre de Modèle:Nombre d'euros ont été réalisés par DCNS.

Revêtement de piste

Une autre intervention a été nécessaire sur le pont d'envol : le changement de la peinture du revêtement de la piste, qui s'était révélée trop abrasive pour les nouveaux câbles de frein des brins d'arrêt du Charles de Gaulle. Une nouvelle peinture de revêtement a donc été utilisée pour recouvrir le pont d'envol<ref name="SENAT" />. En 2011 des travaux DCNS ont modifié le revêtement de la zone d'appontage, et de la partie du pont d'envol mis en place suivant un procédé adapté par DCNS. Elles ont été réalisées en 2011 avec une peinture qui augmente l'adhérence des trains avant des avions lors des appontages, tout en réduisant leur sollicitation. Le résultat étant probant, la même peinture est appliquée aux zones de roulage de la piste d'aviation et de parking, à l'occasion d'une autre période d'entretien du porte-avions en 2013<ref name="MERETMARINE20120523">« Un nouveau revêtement pour le pont du Charles de Gaulle », Mer et Marine, 22 mai 2012.</ref>.

Arrêt technique majeur (ATM2) mi-vie

En 2017, le Charles de Gaulle est entré en cale sèche, à Toulon, pour sa seconde grande période de maintenance programmée laissant à nouveau la France sans porte-avions pour environ dix-huit mois. Le chantier est placé sous la maîtrise d’œuvre de Naval Group et la maîtrise d’ouvrage conjointe de la Direction générale de l'Armement (DGA) et du Service de soutien de la flotte (SSF), son budget est de 1,3 milliard d’euros. Jusqu’à Modèle:Nombre, dont Modèle:Unité du côté de Naval Group et ses sous-traitants et Modèle:Unité d’équipage du Charles de Gaulle ont travaillé sur le chantier dans une zone protégée de Modèle:Unité autour de la cale sèche des bassins Vauban.

Les principales opérations parmi les Modèle:Unité de travaux sont<ref name="Mem" />,<ref name="nr">Modèle:Article</ref>:

  • Le remplacement des éléments combustibles des deux cœurs nucléaires K15 qui redonneront un potentiel énergétique de Modèle:Unité de propulsion et d’alimentation électrique.
  • Le remplacement de plusieurs senseurs et capteurs.
  • La remise à niveau des réseaux numériques, des baies et serveurs informatiques, du Système de Gestion de Combat SENIT 8 afin de conserver la capacité du Charles de Gaulle à combattre en parfaite interopérabilité avec les moyens les plus modernes de l’OTAN, en particulier avec les groupes aéronavals américains (Carrier Strike Group).
  • Le Central Opération (CO) a été entièrement refait, avec de nouveaux écrans et consoles multifonctions, auxquels s’ajoutera pour la première fois sur un bâtiment de surface de la Marine nationale une table tactile numérique.
  • La rénovation du PC Télec, du système de communication intérieure par phonie, et du Système Intégré de Navigation et d’Alignement (SINA) dont les centrales inertielles ont été remplacées par Safran.
  • Le radar DRBJ-11B (bande S) installé à l’arrière de l’îlot sous un radôme, a été remplacé par un radar de veille 3D SMART-S (bande S) développé par Thales pour la veille air tridimensionnel et la désignation de cible (Modèle:Unité) à moyenne (Modèle:Unité - Modèle:Unité avec Modèle:Unité par minute) et longue portée (Modèle:Unité - Modèle:Unité et Modèle:Unité par minute) qui apporte 20% de portée supplémentaire, dont Modèle:Unité pour les petits missiles et Modèle:Unité pour les avions de patrouille maritime (MPA)<ref name="nr" />,<ref>Modèle:Article</ref> et Modèle:Unité pour la surface<ref name="nr" />
  • L'entretien des radars de veille lointaine DRBV-26D et DRBV-15 qui ont été conservés car ils sont complémentaires (sensibilité, portée, masquages différents…) du nouveau SMART-S et peuvent être techniquement maintenus jusqu’au prochain ATM prévu vers 2028.
  • Les deux radars de navigation DRBN-34A Racal-Decca ont été remplacés par deux nouveaux radar multirôles Scanter 6000 servant à la navigation, à la surveillance tactique de la surface, au contrôle aérien des hélicoptères et aux missions de recherche et sauvetage (SAR)<ref name=":8">Modèle:Lien web</ref>.
  • L’installation d'un système optronique multifonction EOMS NG de Safran, qui permet la veille et la poursuite infrarouge de type IRST et la gestion d'une conduite de tir électro-optique pour l’autoprotection contre les menaces aériennes et de surface, symétriques ou asymétriques.
  • L’intégration d’un système panoramique Artemis (Thales) qui assure une vision panoramique à 360°, sans angle noir, de jour comme de nuit, et capable de détecter et suivre simultanément jusqu'à 200 menaces conventionnelles ou asymétriques<ref>Modèle:Article</ref>.
  • L'ancien miroir OP3, âgé de quarante ans et qui avait servi à bord des porte-avions Clemenceau et Foch, a été remplacé par une nouvelle optique IFLOLS (Improved Frenel Lens Optical Landing System)
  • Le démontage des installations aéronautiques spécifiques au Super Étendard Modernisé (SEM) puisque les avions de combat du groupe aérien embarqué (GAE) sont maintenant tous des Rafale Marine.

Le Modèle:Date-, après dix-neuf mois de travaux, le porte-avions quitte Toulon pour entamer sa campagne d'essais à la mer.

Outil militaire au service de la diplomatie française - Événements notoires

Un outil militaire et diplomatique unique en Europe

Le Charles de Gaulle est le plus grand navire de guerre européen, et surtout le plus puissant, capable de projeter un groupe aérien de Modèle:Unité et qui le restera dans les années 2020 malgré la mise en service des deux nouveaux porte-avions britanniques, plus grands mais aux capacités inférieures<ref name=":7">Modèle:Article.</ref>. En effet, les deux porte-avions britanniques disposent d'un groupe aérien limité à une douzaine de chasseurs selon la dernière revue stratégique britannique de 2010<ref>Modèle:Article.</ref>, et sans possibilité de mise en œuvre d'avions de guet aérien tel que le Hawkeye car ils sont dépourvus de catapultes.

Le Charles de Gaulle est une base aérienne projetable au même titre que celles de l’armée de l’Air, mais dotée en plus d’ateliers de réparation, de carburant, de munitions et de rechanges. N’étant contraint par aucun accord d’un pays d’accueil, il peut être déployé immédiatement sur le théâtre d’opérations. Dès son premier déploiement en Afghanistan en Modèle:Date-, il permet à la France de commencer des missions avec des avions armés alors que les pays du Golfe n’autorisent alors au départ de leurs bases que des missions de reconnaissance d'avion non armés Mirage IV<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Il offre à la France un outil de diplomatie par le simple fait de son appareillage en raison de sa capacité polyvalente et graduée d’action en mer et de l'outil stratégique qu'il constitue par son utilisation de la liberté d’action des espaces maritimes. « Quand le groupe aéronaval a appareillé, il y a eu des effets politiques dus au Modèle:Date-. Cela a provoqué une réaction de Poutine, qui a décidé de considérer la France comme alliée et a donné l'ordre au Moskva d'aller à la rencontre du Charles de Gaulle et de travailler de façon tout à fait conjointe » déclare le contre-amiral René-Jean Crignola qui est le premier non-américain à la tête de la Task Force 50 de l'OTAN avec le Charles de Gaulle comme navire-amiral<ref name=":5" />.

Avec son importante capacité de projection en opération extérieure, le déploiement du Charles de Gaulle permet en 2016 à la France de tripler sa capacité de projection contre l'organisation État islamique<ref>Modèle:Article.</ref>.

De 2001 à 2016, le Charles de Gaulle a parcouru l’équivalent de plus de Modèle:Unité du monde passant Modèle:Unité soit un peu plus de cinq ans et demi sans interruption sur l’eau et procédant à près de Modèle:Unité et appontages<ref name=":7" />.

Permanence du groupe aéronaval

Alors que les États-Unis préparaient leur riposte au 11 septembre 2001 sous la forme de l'opération Enduring Freedom, les médias français se plaignaient du manque de puissance militaire déployable. À la même époque, la Commission de la Défense rapportait que la maintenance de la flotte était de mauvaise qualité. Dans ce contexte, le Charles de Gaulle, alors en réparation, était à nouveau l'objet de critiques, qui seront récurrentes et souvent fort caustiques par la suite.

Les États-Unis ont un taux de disponibilité de leur porte-avions de 50% soit six porte-avions disponibles en permanence. Avec un taux de disponibilité de 70% depuis Modèle:Nombre la Marine nationale fait mieux que l'US Navy, mais l'absence du second porte-avions rend les périodes d'indisponibilité du Charles de Gaulle très voyantes et provoque à chaque fois des polémiques. Le lancement du deuxième porte-avions (PA2) ayant été annulée par les présidents Sarkozy et Hollande, les études vont être recommencées lors de la LPM 2019-2025 afin de profiter des compétences des ingénieurs et techniciens qui ont travaillé sur les programmes Charles de Gaulle et PA2 pour définir le cahier des charges du remplaçant du Charles-de-Gaulle<ref>Modèle:Article</ref>.

Liaison 16

Fichier:FS CDG bridge3.jpg
Passerelle de navigation du porte-avions Charles de Gaulle.

Le Modèle:Date-, la frégate Cassard, quatre avions AWACS et le Charles de Gaulle participèrent à un essai de Liaison 16. Le réseau permit une surveillance en temps réel de l'espace aérien du Sud de l'Angleterre jusqu'à la mer Méditerranée. Les données collectées furent aussi retransmises en temps réel vers le Jean Bart via l'ancien système Liaison 11.

Guerre d'Afghanistan : mission Héraclès en 2001-2002

Le Modèle:Date, la France décida d'envoyer le Charles de Gaulle dans l'océan Indien pour soutenir les opérations de l'OTAN en Afghanistan.

La Task force 473, avec Modèle:Nombre sous le commandement du contre-amiral François Cluzel appareilla le Modèle:1er décembre. La task force comprenait le porte-avions nucléaire Charles de Gaulle, les frégates La Motte-Picquet, Jean de Vienne et Jean Bart, le sous-marin nucléaire d'attaque Rubis, le pétrolier ravitailleur La Meuse et l'aviso Commandant Ducuing.

La force aérienne comprenait Modèle:Nombre, un E-2C Hawkeye, deux Rafale et plusieurs hélicoptères.

Le Modèle:Date-, la task force 473 fut intégrée dans une force internationale, à côté des groupes navals américains du Modèle:USS et Modèle:USS, et du Giuseppe Garibaldi italien. La force incluait plus de cent navires, français, américains, canadiens, britanniques, allemands, italiens, néerlandais, australiens, espagnols et japonais sous un commandement centralisé inter-allié à Bahreïn.

Les Super-Étendard exécutèrent leurs premières missions sur l'Afghanistan le Modèle:Date-, réalisant des missions de reconnaissance et de bombardement, couvrant plus de Modèle:Nombre. Au total, ils réalisèrent Modèle:Nombre, 12 par jour en moyenne, échappant à cinq missiles Stinger.

Le Modèle:Date-, un satellite d'observation Helios repéra des activités anormales près de Gardêz. Le lendemain, après que des membres des forces spéciales américaines dans la région eurent confirmé ces observations, le Charles de Gaulle lança deux Super-Étendard de reconnaissance. Le 20, des forces britanniques et américaines entrèrent dans la vallée, et le Modèle:Date-, l'opération Anaconda débuta.

Fichier:USS Enterprise FS Charles de Gaulle.jpg
Le Charles de Gaulle (au premier plan) et l'Modèle:USS, le premier porte-avions du monde à propulsion nucléaire.

En mars, des Super-Étendard et six Mirage 2000 prirent en charge des attaques aériennes contre des cibles d'Al-Qaïda. Quelques cibles proposées par les forces américaines furent refusées, de peur d'atteindre des civils. Pourtant, le président américain George W. Bush se félicita de l'engagement de Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web.</ref>. À cette époque, la force aérienne française avait été portée à Modèle:Nombre, Modèle:Nombre, Modèle:Nombre, deux ravitailleurs aériens KC-135, et deux Hawkeye. À partir de février, le Charles de Gaulle et le USS John C. Stennis échangèrent quelques avions de façon à resserrer les liens entre alliés et un E2-C Hawkeye de la VAW-112 fut le premier avion étranger à apponter sur la piste avec les brins d'arrêt<ref group="Note" name=":Harrier2007">En 2007 un Harrier britannique avait simulé des essais d'appontage et décollage court de F-35 Lightning II</ref>.

Guerre en Irak et arrêt de livraison de pièces par les États-Unis

Le Modèle:Date-, le Charles de Gaulle arriva à Singapour pour une escale, et repartit vers Oman le 18. À la même époque, la tension commençait à monter sur la question de l'Irak ; le vice-amiral François Cluzel déclara à la presse : Modèle:Citation

À la suite du refus de la France de participer à l'invasion de l'Irak en 2003, ceux-ci décident d'un embargo sur la livraison de « composants et pièces détachées américaines des armements en usage dans l'armée française », dont des pièces des catapultes du Charles de Gaulle, pour lesquelles ils ont le monopole<ref name=":9">Modèle:Lien web</ref>,<ref>https://www.cairn.info/revue-herodote-2016-4-page-45.htm</ref>. L'embargo sera levé en 2005 après l'envoi des forces spéciales françaises en Afghanistan, réclamé depuis longtemps par les États-Unis<ref name=":9" />.

Cérémonies de commémoration en 2005

Le porte-avions Charles de Gaulle représenta la France à Portsmouth, aux cérémonies de célébration du Modèle:200e anniversaire de la bataille de Trafalgar (Modèle:Date-), l'une des plus sévères défaites de la Marine française, combat où la flotte alliée franco-espagnole perdit Modèle:Nombre et Modèle:Nombre.

Fichier:Porte-avion C.de Gaulle Toulon.jpg
2009. Le porte-avions en entretien dans l'arsenal de Toulon, entouré d'un barrage de protection.

Premier arrêt technique majeur (ATM) en 2007

De Modèle:Date- à Modèle:Date-, le Charles de Gaulle a été placé en IPER (Indisponibilité Périodique pour Entretien et Réparations) renommé ATM (arrêt technique majeur) en 2016<ref name=":7" />, laissant ainsi pendant près de dix-huit mois la France sans porte-avions (durée initialement prévue de Modèle:Nombre) tous les sept ans. Les aéronefs du groupe aéronaval ont été contraints de s'entraîner à terre sur une piste de la base de Landivisiau<ref>Une nouvelle campagne d'appontages, article du Télégramme du 21 février 2009 (consulté le 28 mai 2014).</ref>, dont le marquage au sol recréait la taille et la forme des pistes axiale et latérale du Charles de Gaulle.

Le Modèle:Date-, le CrossMed (Centre régional opérationnel de surveillance et de sauvetage en Méditerranée) reçut un appel de détresse du Babolin, un huit-mètres dont la coque prenait l'eau. Le Charles de Gaulle, en manœuvres dans le secteur, envoya un hélicoptère qui hélitreuilla l'équipage de trois hommes, malgré un vent de Modèle:Nombre, une mer agitée et une mauvaise visibilité.

Retour en service début 2010

Après la période d'essai et de maintien en condition opérationnelle (MCO), le Charles de Gaulle et son groupe aéronaval (GAN) dénommé Task force 473 mènent à bien la mission Agapanthe 2010 en Afghanistan. Ses avions ont effectué Modèle:Nombre de guerre dans le cadre de l'opération Modèle:Langue puis, après l'exercice Varuna réalisé avec la Marine indienne<ref>« Le groupe aéronaval français à l'heure indienne », Mer et Marine, 5 janvier 2014.</ref>, le Charles de Gaulle et son groupe ont été engagés durant l'opération « Harmattan » en Libye ayant pour but de faire appliquer la résolution 1973 du Conseil de sécurité des Nations unies. Le Modèle:Date-, lors de l'opération Harmattan, le Charles de Gaulle a passé le cap des Modèle:Nombre, soit l'équivalent de Modèle:Nombre du monde depuis sa mise en service, dont Modèle:Nombre depuis fin 2008<ref name="Marine nationale 100000 milles">« Modèle:Nombre nautiques pour le Charles de Gaulle », article du 6 avril 2011 sur le site officiel de la Défense (consulté le 25 mai 2014).</ref>.

Dès sa remise en service en Modèle:Date-, il est de nouveau indisponible à cause de l'usure prématurée de pièces du système de propulsion. L'essentiel de l'année 2009 sera consacré aux réparations et dès que le porte-avions est en état de naviguer, il participe à des exercices de mise en conditions opérationnelles (MCO), dont les indispensables qualifications des pilotes du groupe aéronaval.

Du 10 au Modèle:Date-, le PAN Charles de Gaulle est en exercice en mer du Nord, avec une puissante force aéronavale de Modèle:Nombre appartenant à Modèle:Nombre de l'OTAN, ainsi que la Suède comme invitée, à l’occasion de l'exercice Brillant Mariner qui vise à préparer les unités navales qui seront mises au service de l'Alliance en cas d'activation de la composante maritime de la force de réaction rapide de l'OTAN (NRF, NATO Response Force). Au Modèle:1er juillet, la France prend le Modèle:15e tour d'alerte de la NRF et, pendant six mois, elle assure le commandement de la force navale NRF 15 avec, comme pièces maîtresses, le porte-avions Charles de Gaulle et le bâtiment de projection et de commandement Mistral. Le parc aérien embarqué pour l'exercice est limité à 12 Super Étendard, 7 Rafale, 2 Hawkeye, et 2 Dauphin.

Le Charles de Gaulle franchit le cercle polaire arctique, événement relativement rare, le samedi Modèle:Date- à Modèle:Heure sur les paroles de circonstance : « Adjoint de quart, inscrivez au journal de navigation : passage du cercle polaire dans le sens sud-nord ». Ce déplacement au nord du bâtiment est la conséquence de la présence d'un nuage de cendres perturbant le vol des aéronefs et provoqué par l'éruption du volcan Eyjafjöll en Islande.

Guerre d'Afghanistan : mission Agapanthe 2010

Après avoir appareillé mercredi Modèle:Date- de Toulon, le porte-avions Charles de Gaulle a regagné sa base le Modèle:Date-. Alors que le bâtiment menait d'ultimes entraînements au large avant son déploiement en océan Indien, un problème technique a été détecté, un défaut d'isolation sur une armoire électrique qui commande des soupapes de sécurité au niveau de la propulsion<ref>Le porte-avions Charles de Gaulle à nouveau immobilisé, article du Figaro du 17 octobre 2010 (consulté le 28 mai 2014).</ref>,<ref>Le porte-avions Charles-de-Gaulle victime d'un problème électrique mineur, article de Le Point du 15 octobre 2010 (consulté le 28 mai 2014).</ref>,<ref>Le porte-avions Charles de Gaulle immobilisé pour plusieurs semaines, article du Monde du 17 octobre 2010 (consulté le 28 mai 2014).</ref>. Depuis son admission au service actif en 2001, « c'est la seconde fois que le porte-avions revient à quai sur incident technique ».

Les investigations menées pour identifier le défaut électrique ont mis en évidence un dysfonctionnement sur une soupape de sécurité. Après expertise, la décision a été prise, le samedi Modèle:Date-, de procéder à un échange standard de la soupape.

Le porte-avions appareille le Modèle:Date- après deux semaines de réparation et participe à la mission Agapanthe 2010 comme prévu<ref>Le Charles de Gaulle reprend le cours de sa mission, article sur le site site des Journaux de bord de la Marine nationale du 13 octobre 2010 (consulté le 28 mai 2014).</ref>. Le groupe aéronaval (GAN) dénommé Task force 473, articulé autour du porte-avions Charles de Gaulle, comprend la frégate anti-sous-marine Tourville, la frégate de défense aérienne Forbin, le pétrolier-ravitailleur La Meuse et le sous-marin nucléaire d’attaque Améthyste<ref>Jean-Dominique Merchet, « Le Charles-de-Gaulle appareille ce soir pour l'océan indien », Secret Défense, 13 octobre 2010.</ref>. Le groupe aérien embarqué ayant perdu un Rafale le Modèle:Date- qui s'est abîmé en mer peu après le catapultage<ref>« La Marine nationale perd un Rafale au large du Pakistan », Mer et Marine, 29 novembre 2010.</ref>, est depuis cette perte constitué de neuf Rafale de la flottille 12F, de douze Super-Étendard de la 17F et de deux Hawkeye de la 4F ainsi que d'un groupe hélicoptères<ref>« Zoom sur le Groupe Aéronaval et AGAPANTHE 2010 », site officiel de la Marine nationale en date du 3 mars 2011 (consulté le 28 mai 2014).</ref>.

Ceux-ci ont effectué Modèle:Nombre de guerre au-dessus de l'Afghanistan, entre le Modèle:Date- et le Modèle:Date-, date à laquelle le porte-avions a quitté l'opération Enduring Freedom.

138 de ces sorties avaient pour objet des missions d'appui aérien rapproché, mais aucune munition n'a été tirée au combat. Dix sorties ont été des missions de reconnaissance et 38 de contrôle aérien<ref>Jean-Dominique Merchet, « Les avions du Charles de Gaulle ont réalisé Modèle:Nombre en Afghanistan, mais sans larguer de bombes », Secret Défense, 4 janvier 2010.</ref>.

Opération Harmattan en Libye

Modèle:Article détaillé Le Charles de Gaulle participe à l'opération « Harmattan » en Libye ayant pour but de faire appliquer la résolution 1973 du Conseil de sécurité des Nations unies. Il a appareillé de Toulon le Modèle:Date-, pour faire route vers les côtes libyennes. Le groupe aéronaval (GAN) dénommé Task force 473 du porte-avions Charles de Gaulle, l'escorte comprend un sous-marin nucléaire d'attaque, trois frégates (la frégate anti-sous-marine Dupleix, la frégate de défense aérienne Forbin, et la frégate légère furtive Aconit). Sa proximité de la Libye permet de réduire le délai d’intervention des avions à Modèle:Nombre au lieu de Modèle:Nombre depuis la Corse, et d’allonger la durée de mission de chaque appareil sans ravitaillement en vol. Son parc aérien est composé de Modèle:Nombre, et Modèle:Nombre, de Modèle:Nombre et Modèle:Nombre de surveillance Grumman E-2 Hawkeye<ref name="M&M2011">« Deux Rafale Marine de plus pour l'opération Harmattan », Mer et Marine, 6 avril 2011.</ref> et deux avions de transport logistiques Grumman C-2 Greyhound prêtés par l'US Navy pendant deux semaines pour accélérer les rotations logistiques. Bien que son parc d'avions de combat ne représente que 15% du parc de l'armée française, la Marine nationale peut réaliser entre 30% et 50% des missions françaises en Libye démontrant ainsi l'intérêt de disposer d'un tel équipement selon le consultant Pierre Servent et l'amiral Philippe Coindreau commandant du GAN lors de leurs interventions sur BFM TV<ref>Mission en Libye : à bord du Charles-de-Gaulle, reportage télévisé de BFTMV du 11 avril 2011 (consulté le 28 mai 2014).</ref>. Le bâtiment rentre à Toulon le Modèle:Date- en présence du président français pour une nouvelle révision technique.

Modèle:Nombre et Modèle:Nombre de vol ont été enregistrées en Modèle:Nombre d’activité aérienne au profit de l’opération Harmattan. Modèle:Nombre et appontages ont été réalisés.

Les sorties générées par le porte-avions se répartissent en Modèle:Nombre (Rafale et SEM), Modèle:Nombre (Rafale), Modèle:Nombre et de contrôle (E-2C) et Modèle:Nombre en vol (Rafale, SEM)<ref>Jean-Marc Tanguy, « Les chiffres du GAE », site Le Mamouth, 12 août 2011.</ref>.

Indisponibilité pour entretien intermédiaire (IEI) en 2013

Après une période d'indisponibilité pour entretien intermédiaire (IEI), dans son port base de Toulon de janvier à Modèle:Date-<ref>Modèle:Lien web.</ref> et un entraînement complet en Méditerranée avec son groupe aéronaval, le porte-avions Charles de Gaulle a recouvré, à partir du Modèle:Date-, sa pleine qualification opérationnelle et se tient à la disposition du commandement pour toute opération de projection de puissance en mer ou en profondeur contre la terre<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Opération Bois Belleau

Du Modèle:Date au Modèle:Date, le Charles de Gaulle participe à l'opération « Bois Belleau » dans le Nord de l'océan Indien et le golfe arabo-persique. À cette occasion, il effectue des manœuvres durant cinq semaines avec le groupe aéronaval CSG-10 dont le navire amiral est le porte-avions Modèle:USS.

Guerre contre l'organisation terroriste EI : mission Arromanches et opération Chammal

Le Modèle:Date-, le groupe aéronaval Arromanches<ref>Arromanches : nouveau déploiement du groupe aéronaval.</ref> composé du Chevalier Paul, de la Meuse, du HMS Kent, du SNA Améthyste, et articulé autour du porte-avions Charles de Gaulle, a franchi le canal de Suez et rejoint la zone maritime « océan Indien ».

Le Modèle:Date-, le Charles de Gaulle arrive dans le golfe Persique. Il rejoint le dispositif de l'opération Chammal afin de renforcer la position de la France dans la coalition contre l'organisation terroriste EI<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Le Charles de Gaulle est parti le Modèle:Date- de Toulon pour une mission d'environ cinq mois et il doit être engagé durant huit semaines dans le Golfe<ref>Le porte-avions Charles-de-Gaulle s'engage dans la coalition contre l'État islamique</ref>. Du 12 au Modèle:Date-, il assure seul la permanence aéronavale en attendant la relève d'un porte-avions américain<ref>http://www.colsbleus.fr/articles/4285</ref>. Le Modèle:Date-, il quitte l'opération Chammal et se dirige vers Goa en Inde pour participer à l'exercice Varuna 2015 avec la marine indienne.

Le Modèle:Date-, le Charles de Gaulle est reparti de Toulon<ref>Modèle:Lien web</ref> pour la mission Arromanches II en Méditerranée orientale afin d'être le plus proche de la côte syrienne au lieu du golfe Persique prévu initialement<ref>Modèle:Lien web</ref>, le groupe aéronaval se renforce progressivement et comprend un sous-marin nucléaire d'attaque, un bâtiment ravitailleur, la frégate anti-sous-marine la Motte-Piquet, la frégate de défense aérienne Chevalier Paul ainsi que la frégate belge [[Léopold Ier (navire)|Léopold {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:|  }} }}]], la frégate allemande Augsburg<ref>Modèle:Lien web</ref>, et la frégate britannique Modèle:HMS<ref>Modèle:Lien web</ref>. Constitué de 32 appareils dont Modèle:Nombre, et Modèle:Nombre, de Modèle:Nombre et Modèle:Nombre de surveillance Grumman E-2 Hawkeye, le groupe aéronaval du Charles de Gaulle passe le canal de Suez le Modèle:Date- et se repositionne dans le golfe Persique, devenant le bâtiment amiral de la Task Force 50, qui regroupe l’ensemble des moyens aéronavals engagés contre l'organisation terroriste EI par la coalition internationale. L'engagement par la France d'un groupe aéronaval puissant lui permet d'être le premier pays non-américain à se voir confier le commandement de la Task Force 50. Le Modèle:Date-, le groupe aéronaval du Charles de Gaulle franchit le détroit d'Ormuz. Le secrétaire américain à la Défense Ashton Carter se rend le Modèle:Date- sur le Charles de Gaulle avant qu'il ne rallie sa nouvelle zone d’opération dans le golfe Persique où il reprend ses opérations contre l'organisation terroriste EI<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Le Modèle:Date-, le Charles de Gaulle et son groupe aéronaval constitué des frégates Modèle:Navire, Modèle:Navire, Modèle:Navire, Modèle:Lien, USS Modèle:USS, du pétrolier-ravitailleur Modèle:Navire et d'un sous-marin nucléaire d'attaque, appareillent de Toulon pour une ultime mission de lutte contre l'organisation terroriste EI avant l'arrêt technique du porte-avions français. Mi-novembre, le Modèle:Navire relève le Chevalier Paul, tandis que l' Modèle:Lien succède à l'USS Ross. Le Cassard et le FGS Augsburg sont quant à eux relevés par les frégates légères furtives Modèle:Navire et Modèle:Navire. Au total plus de douze bâtiments différents auront ainsi participé au déploiement Arromanches III.

Pour son action de commandement de la Task Force 50, Charles de Gaulle reçoit la distinction américaine Meritorious Unit Commendation le Modèle:Date-<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Constitué de 30 appareils dont 24 Rafale M, 4 hélicoptères et 2 appareils de surveillance Grumman E-2 Hawkeye, le groupe aérien embarqué est le plus puissant que la France ait jamais engagé : « 24 Rafale Marine c’est l’équivalent de 48 SEM. Pour faire simple, la force militaire du porte-avions est doublée en capacité d’emport d’armement et même démultipliée puisque le Rafale est multi-missions et dispose d’un potentiel de combat sans commune mesure avec son prédécesseur »<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Mission « Clemenceau » TF 473 - 2019

Fichier:French nuclear-powered aircraft carrier Charles de Gaulle.JPEG
Porte-avion Charles de Gaulle (R91) le 25 mars 2007.

Modèle:Article détaillé Du Modèle:Date- au Modèle:Date-, le déploiement mène le bâtiment de la Méditerranée à Singapour, avec une nouvelle participation dans la lutte contre Daech dans le cadre de l’opération Chammal. Déployé pendant un mois en Méditerranée orientale, le groupe aéronaval participe aux dernières opérations ayant conduit à la chute de Baghouz, dernier bastion de Daech<ref>Vincent Groizeleau, « Déploiement du GAN : Le programme de la mission Clemenceau », Mer et Marine, 25 février 2019.</ref>.

Les principales interactions ont été l’exercice bilatéral avec le Carrier strike group du porte-avions américain Modèle:USS en mer Rouge, l’exercice Varuna en Modèle:Date-<ref>Exercice de lutte anti-sous-marine Varuna, Cols bleus, 19 février 2019.</ref>, en coopération avec le groupe aéronaval indien<ref>Vincent Groizeleau, « Varuna : les manœuvres aéronavales franco-indiennes se sont achevées », Mer et Marine, 14 mai 2019.</ref> constitué autour du porte-avions Vikramaditya, ainsi que la série d'exercices bilatéraux et multilatéraux « La Pérouse »<ref>"La Pérouse" : Exercices bilatéraux dans le Golfe de Bengale, Ambassade de France en Australie, 6 juin 2019.</ref> avec le Japon, l’Australie et les États-Unis, dans le golfe de Bengale<ref>« Clemenceau : Fin de mission pour le groupe aéronaval », communiqué du Ministère des Armées, 9 juillet 2019.</ref>.

Mission « Foch » TF 473 - 2020

Le Modèle:Date-, le Charles de Gaulle a appareillé pour réaliser la mission Foch avec son groupe aéronaval. Celle-ci est marquée par une première phase en mer Méditerranée et une seconde dans l'océan Atlantique. Le Modèle:Date-, le porte-avions franchit pour la première fois depuis une décennie le détroit de Gibraltar<ref name="meretmarine16032020">Modèle:Article.</ref>.

Épidémie de Covid-19 à bord

Modèle:Section trop longue Le Modèle:Date-, le ministère des Armées annonce dans un communiqué<ref name="communique08042020">Communiqué du ministère des Armées : Suspicion de cas de Covid-19 à bord du porte-avions Charles-de-Gaulle, Modèle:Date- (consulté le Modèle:Date-).</ref> qu'une « quarantaine » de marins présente des symptômes de la maladie à coronavirus 2019 (Covid-19)<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>. La mission du groupe aéronaval, dont la fin était prévue pour le Modèle:Date-, est en conséquence écourtée de onze jours, le porte-avions et les autres bâtiments devant regagner leurs ports d'attache le plus rapidement possible. Des procédures sont mises en place à bord afin de limiter la propagation d'une éventuelle épidémie<ref name="communique08042020" />. Une équipe médicale du Service de santé des armées est hélitreuillée à bord.

Le Modèle:Date-, le ministère des Armées annonce que le Charles de Gaulle est bel et bien infecté par le SARS-CoV-2<ref>Communiqué du ministère des Armées : Mission Foch - Confirmation de cas de Covid-19 à bord du porte-avions Charles-de-Gaulle, 10 avril 2020 (consulté le Modèle:Date-).</ref>. Sur soixante-six tests réalisés par les médecins militaires, cinquante sont positifs<ref>Modèle:Article.</ref>. Trois marins sont évacués pour être soignés à l'hôpital d'instruction des armées Sainte-Anne de Toulon<ref>Modèle:Article.</ref>. Le port du masque est généralisé à bord et les marins testés positifs sont confinés à l'avant du bâtiment.

Le porte-avions arrive au port militaire de Toulon le Modèle:Date-<ref>Modèle:Article.</ref>. Les marins infectés sont transférés à l'hôpital Sainte-Anne, tandis que le reste de l'équipage est mis en quarantaine dans différents sites militaires à Toulon, Saint-Mandrier et Hyères<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>. Le débarquement de l'équipage prend quarante-huit heures<ref name="franceinfo14042020">Modèle:Lien web.</ref>. Les opérations de décontamination, confiées au [[2e régiment de dragons|Modèle:2e régiment de dragons]] et au bataillon de marins-pompiers de Marseille, commencent le Modèle:Date-<ref name="franceinfo14042020" />.

Dans un communiqué en date du Modèle:Date-, le ministère des Armées annonce que « 668 » marins du groupe aéronaval sont contaminés, dont la « majorité » appartient à l'équipage du porte-avions<ref name="communique15042020">Communiqué du ministère des Armées : Point de situation : débarquement des marins du groupe aéronaval, Modèle:Date- (consulté le Modèle:Date-).</ref>. Une hospitalisation à l'hôpital Sainte-Anne a été nécessaire pour trente-et-un d'entre eux, dont un a été admis dans le service de réanimation<ref name="communique15042020" />.

La ministre Florence Parly indique que trois enquêtes sont menées en parallèle. La première est diligentée par l'amiral Christophe Prazuck, chef d'état-major de la Marine<ref>Modèle:Article.</ref> et menée par le vice-amiral d'escadre Gilles Humeau, inspecteur de la Marine nationale<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref name="figaro15042020">Modèle:Article.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. La seconde est une enquête épidémiologique conduite par le Service de santé des armées. La troisième est ordonnée par le général d'armée François Lecointre, chef d'état-major des armées et conduite par le général de corps d'armée François de Lapresle de l'inspection des armées<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref name="minarm1904">Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

L'origine de la contamination du navire n'est pas encore établie, et étonne<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref> car les premiers symptômes se sont déclarés au-delà de la période d'incubation normale du SARS-CoV-2 de deux semaines. L'escale à Brest du Modèle:Date- au Modèle:Date- est pointée comme le moment probable de la contamination dans un article d'Europe 1 du Modèle:Date-, qui évoque certains marins qui « n'auraient pas respecté les ordres donnés par le commandant de bord » lors des contacts qu'ils avaient eu à terre avec leurs familles<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>.

La Marine nationale indique que plusieurs marins sont tombés malades à bord après le départ de Brest. Néanmoins, les conditions métrologiques de l'Atlantique nord où se trouve alors le navire (« Modèle:Tmp » sur le pont d'envol<ref name="figaro15042020" />) et le fait qu'ils avaient les « symptômes de maladies saisonnières », n'ont pas alerté le commandement<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Par précaution, un « scan pulmonaire » est réalisé sur l'un des malades, mais son analyse ne conclut pas à une infection par le coronavirus<ref name="figaro15042020" />. Le nombre de malade augmente « subitement » les 4 et Modèle:Date-, ce qui conduit le ministère des Armées a interrompre la mission du porte-avions<ref name="figaro15042020" /> et le commandant du porte-avions, le capitaine de vaisseau Guillaume Pinget, à envoyer une lettre aux familles<ref>Modèle:Article.</ref> (publiée par le magazine L'Express<ref>Modèle:Lien web.</ref>). Le journal L'Humanité affirme que même en cas de dépistage positif de la maladie, des marins auraient été maintenus en chambre commune<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Auditionnées le Modèle:Date- par la commission de la Défense nationale et des Forces armées de l'Assemblée nationale, la ministre des Armées Florence Parly et la secrétaire d'État Geneviève Darrieussecq indiquent que, dans le groupe aéronaval, il y a « Modèle:Nombre positifs, dont 545 symptomatiques et 24 marins hospitalisés »<ref name="Opinion17042020">Modèle:Article.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>. De plus, Florence Parly dément<ref name="Opinion17042020" /> le témoignage donné anonymement par un membre de l'équipage à la radio France Bleu le Modèle:Date-, selon lequel le capitaine de vaisseau Guillaume Pinget, commandant du porte-avions, aurait demandé à interrompre la mission lors de l'escale à Brest<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Elle déclare enfin que l'amiral Christophe Prazuck l'a informée de la situation à bord le Modèle:Date-<ref name="Opinion17042020" />.

Plusieurs responsables militaires s'expriment dans la presse les jours suivants. Le contre-amiral Marc Aussedat est interviewé en direct du porte-avions le Modèle:Date-. Le général d'armée François Lecointre, chef d'état-major des armées, est interviewé en direct le Modèle:Date- sur le plateau du Journal de 20 heures de TF1 à propos du Charles de Gaulle<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>, et le lendemain lors de la matinale de la radio France Inter<ref name="mamouth19042020">Modèle:Lien web.</ref>. L'amiral Christophe Prazuck, chef d'état-major de la Marine nationale, donne pour sa part une interview à la radio Europe 1 le Modèle:Date-<ref>Modèle:Lien web.</ref> et des entretiens au quotidien régional breton Le Télégramme<ref>Modèle:Article.</ref> et à l'hebdomadaire Le Journal du dimanche<ref>Modèle:Article.</ref>. Une interview du commandant du porte-avions, le capitaine de vaisseau Guillaume Pinget, parait enfin dans le quotidien Var-Matin le Modèle:Date-<ref>Modèle:Article.</ref>.

Le Modèle:Date, le ministère des Armées annonce que cinq marins sont toujours hospitalisés et que « les travaux concernant la désinfection du porte-avions sont terminés »<ref>Modèle:Lien web</ref>. Sur Modèle:Nombre réalisés sur les équipages du Charles de Gaulle, de la frégate Chevalier Paul et des membres du groupe aérien embarqué, 1081 sont positifs<ref name="minarm1904" />, dont 1046 marins du porte-avions lui-même<ref name="monde12052020">Modèle:Article.</ref>.

Florence Parly présente les conclusions des différentes enquêtes<ref>Les liens vers les enquêtes complètes se trouvent au lien suivant, avec une synthèse de leurs conclusions : Contaminations sur le Charles de Gaulle : les enquêtes relèvent des « erreurs de commandement », mais pas de faute (consulté le Modèle:Date-).</ref> sur la contamination du porte-avions lors d'une nouvelle audition devant la commission de la Défense nationale et des Forces armées de l'Assemblée nationale le Modèle:Date-. Elle révèle que « l’enquête épidémiologique situe les premières introductions du virus à bord » entre une escale à Chypre fin février et l'escale de Brest de la mi-mars, à la faveur de mouvements aériens<ref name="monde12052020" />. Ces derniers avaient permis d'amener à bord du personnel et du matériel depuis la Sicile, les Baléares, l’Espagne continentale et le Portugal<ref name="figaro11052020">Modèle:Article.</ref>. Le virus est à nouveau introduit à bord lors de l'escale brestoise, qui constitue un « facteur d’accélération de sa propagation » sans pour autant en être « la cause première »<ref name="monde12052020" />.

Après cette escale, des mesures sont prises par le commandement du navire et aucun cas ne se déclare pendant deux semaines<ref name="express11052020">Modèle:Article.</ref>. En parallèle, le moral de l'équipage chute et le commandement décide de relâcher les mesures de distanciation, avec la reprise des briefings communs, du sport individuel et l'organisation d'un concert le Modèle:Date-<ref name="echos11052020">Modèle:Article.</ref>. Le nombre de consultations à l'infirmerie du bord augmente subitement le Modèle:Date- (cf. supra) et Florence Parly est avertie deux jours plus tard de la situation<ref name="monde12052020" />. Elle déclare devant les députés que « des erreurs » liées à « une confiance excessive » du commandement ont été commises et que « la remontée d'informations en temps de crise » doit être améliorée par le chef d'état-major des armées, le général François Lecointre<ref name="monde12052020" />,<ref name="figaro11052020" />,<ref name="express11052020" />,<ref name="echos11052020" />.

Clemenceau 21

Le Charles de Gaulle a dirigé le groupe aéronaval dans le cadre de la mission « Clemenceau 21 », appareillant le 21 février 2021. Le CSG est déployé pendant plusieurs mois dans la mer Méditerranée, puis vers l'océan Indien et le Golfe Persique et revient à Toulon en juin<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Clemenceau 22

Le Charles de Gaulle a appareillé le 1er février 2022 à la tête du groupe aéronaval français en Méditerranée dans le cadre de la mission Clemenceau 22 (février à avril 2022). Ce CSG est composé d'une frégate de classe Horizon Forbin (D620), une frégate anti-aérienne Alsace (D656), une frégate anti-sous-marine Normandie (D651), un SNA classe Rubis et un pétrolier ravitailleur classe Durance Marne (A630). Le CSG sera rejoint par 3 autres navires alliés et 1 sous-marin<ref>Modèle:Lien web</ref>. Le 21 février, une activité d'avions russes basés en Syrie est repérée autour du porte-avions<ref>https://www.meretmarine.com/fr/defense/mediterranee-orientale-l-aviation-russe-tourne-autour-du-charles-de-gaulle</ref>. Le 3 mars 2022 Florence Parly déclare que le porte-avions Charles de Gaulle a été déployé en Méditerranée pour des missions « dissuasives » dans le cadre du conflit entre la Russie et l’Ukraine<ref>https://www.ouest-france.fr/monde/guerre-en-ukraine/guerre-en-ukraine-le-porte-avions-charles-de-gaulle-deploye-en-mediterranee-annonce-florence-parly-4202c91a-9b2b-11ec-9b84-e19eae6be2d1</ref>. Le bâtiment a été utilisé pour la protection du flanc Sud-Est de l'OTAN en compagnie des groupes aéronavals des porte-avions Cavour de la Marina Militare et l'Modèle:USS de l'US Navy. Le groupe aéronaval embarqué a renforcé la couverture aérienne de la Roumanie et de la Bulgarie en soutien aux forces aériennes de ces deux pays. Le 8 avril 2022, le Charles de Gaulle est de retour dans la rade de Toulon, marquant la fin de la mission Clemenceau 22.

Liste des commandants

Portrait Grade au moment
de la nomination
Prénom - nom Date de prise de poste
et décret de nomination
Durée
Fichier:Defaut.svg Capitaine de vaisseau Modèle:Lien par élément Modèle:Date- <ref>Modèle:Légifrance</ref> Modèle:Durée
Fichier:Edouard-Guillaud.jpg Capitaine de vaisseau Édouard Guillaud Modèle:Date- <ref>Modèle:Légifrance</ref> Modèle:Durée
Fichier:Defaut.svg Capitaine de vaisseau Modèle:Lien par élément Modèle:Date- <ref>Modèle:Légifrance</ref> Modèle:Durée
Fichier:Xavier-Magne.jpg Capitaine de vaisseau Modèle:Lien par élément Modèle:Date- <ref>Modèle:Légifrance</ref> Modèle:Durée
Fichier:VAdm Surinder Pal Singh Cheema exchanges a momento with Vice Admiral Denis Béraud.jpg Capitaine de vaisseau Modèle:Lien par élément Modèle:Date- <ref>Modèle:Légifrance</ref> Modèle:Durée
Fichier:CdG-photo118.jpg Capitaine de vaisseau Stéphane Boivin Modèle:Date- <ref>Modèle:Légifrance</ref> Modèle:Durée
Fichier:Defaut.svg Capitaine de vaisseau Jean-Philippe Rolland Modèle:Date- <ref>Modèle:Légifrance</ref> Modèle:Durée
Fichier:160924-N-FP878-122 (29313223353).jpg Capitaine de vaisseau Olivier Lebas Modèle:Date- <ref>Modèle:Légifrance</ref> Modèle:Durée
Fichier:USS BULKELEY (DDG 84) PIerre Vandier.jpg Capitaine de vaisseau Modèle:Lien par élément<ref>Modèle:Lien web.</ref> Modèle:Date- <ref>Modèle:Légifrance</ref> Modèle:Durée
Fichier:Defaut.svg Capitaine de vaisseau Éric Malbrunot<ref>Modèle:Article.</ref> Modèle:Date- <ref>Modèle:Légifrance</ref> Modèle:Durée
Fichier:Defaut.svg Capitaine de vaisseau Marc-Antoine Lefèbvre
de Saint-Germain<ref>Modèle:Article.</ref>
Modèle:Date- <ref>Modèle:Légifrance</ref> Modèle:Durée
Fichier:Defaut.svg Capitaine de vaisseau Guillaume Pinget Modèle:Date- <ref>Modèle:Légifrance</ref> Modèle:Durée
Fichier:Defaut.svg Capitaine de vaisseau Sébastien Martinot<ref>« Un nouveau commandant pour le porte-avions Charles de Gaulle », Mer et Marine, 12 juillet 2021.</ref> 8 juillet 2021 <ref name="ref_auto_1">Modèle:Légifrance</ref> Modèle:Durée
Fichier:Defaut.svg Capitaine de vaisseau Georges-Antoine Florentin 18 juillet 2023 <ref name="ref_auto_1" /> Modèle:Durée

Directeurs de programme successifs

Distinctions et décorations

Cinéma

Galerie

Modèle:Message galerie 2

Notes et références

Notes

Modèle:Références

Références

Modèle:Références nombreuses

Annexes

Articles connexes

Bibliographie

  • Michel Bez, Le porte-avions Charles de Gaulle, Éditions du Chêne, 1998
  • Frank Jubelin, Roger Vercken, Le porte-avions Charles de Gaulle, éd. SPE Barthélémy, 2000
  • Modèle:Ouvrage
  • Alexandre Sheldon-Duplaix, Histoire mondiale des porte-avion à nos jours, éd. ETAI 2006
  • Bulletin d'étude de la Marine, l'aéronautique navale, les ailes de la mer Modèle:N°, Modèle:Date-
  • Modèle:Ouvrage
  • Modèle:Ouvrage

Liens externes

Modèle:Autres projets

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