United States Navy

{{#ifeq:||Un article de Ziki, l'encyclopédie libre.|Une page de Ziki, l'encyclopédie libre.}}

Modèle:Infobox Unité militaire L'United States Navy ou US Navy est la marine de guerre des États-Unis et représente l'une des six composantes des Forces armées des États-Unis.

Elle est depuis la Seconde Guerre mondiale la première force aéronavale au monde. Elle dépend du département de la Marine des États-Unis administré par le secrétaire à la Marine des États-Unis et elle est dirigée par le chef des Opérations navales.

L'US Navy fait suite à Continental Navy, établie pendant la révolution américaine et démobilisée au terme du conflit. Après que les pirates Barbaresques, basés à Alger, ont mis la main sur plusieurs navires et leur cargaison, et réduit leurs équipages en esclavage, le Congrès des États-Unis d'Amérique vote le Naval Act de 1794. Ce texte lance la construction de six frégates, les premiers bateaux de l'US Navy. Par la suite, celle-ci joue un rôle important lors de la guerre civile américaine en établissant un blocus autour des ports Confédérés et en assurant le contrôle des fleuves et rivière navigables. L'US Navy joue un rôle central dans l'engagement américain lors de la Seconde Guerre mondiale, notamment dans les affrontements contre le Japon impérial ou lors du débarquement de Normandie.

L'US Navy est composée en Modèle:Date- de plus de Modèle:Nobr dont les plus imposants (et importants) sont ses onze porte-avions géants et d'une aéronautique navale comportant environ Modèle:Unité opérationnels. Il faut y ajouter les Modèle:Nobr, de soutien et de transport opérationnel, ravitailleurs et pétroliers, et les transports du Military Sealift Command ainsi que la Flotte de réserve.

Plus d'un demi-million d'hommes et de femmes en font partie, que ce soit en service actif (Modèle:Unité au Modèle:Date-<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Active Duty Military Personnel Strengths by Regional Area and by Country, 30 septembre 2007 Modèle:Pdf</ref>) ou dans la réserve.

Son budget est, en 2015, au premier rang des branches des forces des États-Unis avec Modèle:Nobr de dollars américains dont Modèle:Nobr consacrés à la construction navale et aux systèmes maritimes<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

L'United States Marine Corps dépend administrativement également du Département de la Marine des États-Unis. En cas de guerre, les forces de l'United States Coast Guard, qui relèvent depuis 2002 du département de la Sécurité intérieure, sont placées sous le commandement de l'US Navy.

Historique

Modèle:Article détaillé

La guerre d'indépendance des États-Unis

Fichier:Naval jack of the United States (2002–2019).svg
Pavillon provisoire de l'US Navy, premier de son histoire et remis à l'honneur du Modèle:Date- à 2019 dans le cadre de la guerre contre le terrorisme.
Fichier:US Naval Jack.svg
Pavillon de 1776 jusqu'en 2002 et de nouveau en vigueur depuis 2019. Le nombre d'étoiles évoluant au fil de l'entrée de nouveaux États des États-Unis.

Modèle:Article détaillé

Afin de faire face aux débarquements des troupes britanniques, l’assemblée coloniale de Rhode Island décide, le Modèle:Date-, de construire des bâtiments de guerre. Le Modèle:Date-, le Congrès des États-Unis charge un Comité de la Marine, précurseur du futur ministère, de créer une flotte de guerre pour les treize colonies. Peu après, il voit ses attributions étendues à l’ensemble des affaires maritimes. Mais faute de temps, il choisit d'armer les bateaux de commerce, pour constituer finalement une flotte corsaire.

Le Modèle:Date-, une nouvelle résolution pare au plus pressé : créer une infanterie de marine destinée à l’abordage et au débarquement, qui sera véhiculée par les navires de commerce armés et articulée en deux bataillons : c’est la naissance des Continental Marines qui devait devenir plus tard le Corps des Marines des États-Unis.

Pour monter de toutes pièces une marine militaire, l’organisme administratif, dirigé par le commodore Esek Hopkins, s’inspire de ce qu’il connaît déjà – le modèle britannique – et fait appel à d'ex-marins de la Royal Navy. Parmi eux, le jeune lieutenant John Paul Jones, montré en exemple à des générations d’officiers de Marine américains, pour sa formule restée célèbre : « Without a respectable Navy, alas America ! »<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Les fournitures font défaut et un seul navire de ligne, l’America, est mis à l’eau pendant le conflit. Un nombre impressionnant de bâtiments de commerce armés y suppléent : les petites frégates, corvettes, bricks et autres goélettes. Mais le savoir-faire en matière d’artillerie, pour armer ces navires de commerce, pose un problème, si bien que les insurgés se tournent vers la marine française, qui va leur réclamer l’America, en remplacement d'un navire français perdu durant la guerre, afin de mieux rester indispensable aux Américains.

La toute jeune Continental Navy n’étant qu’embryonnaire, la France dans la guerre d'indépendance américaine a joué un rôle décisif ; en s’assurant la maîtrise des mers, elle a perturbé le ravitaillement par mer des Britanniques et facilité la victoire franco-américaine sur terre, amenant l'empire britannique à reconnaître sa défaite.

Les corsaires américains, à l’image de John Paul Jones, ont aussi mené une guerre de course efficace. Au total, environ Modèle:Nobr (neufs, convertis ou capturés) servirent sous les couleurs américaines et onze survécurent à cette guerre.

Après l'indépendance des nouveaux, le congrès américain, entre autres pour raisons financières, décida la dissolution de la Continental Navy et des Marines, négligeant l’expérience des chantiers navals de la côte Atlantique qui, depuis un siècle, construisaient des navires pour la Royal Navy. Le dernier navire de la Continental Navy, le Modèle:USS, fut vendu à un financier le Modèle:Date-.

Après l’indépendance

Fichier:USS Constitution Departs.jpg
L'une des six frégates originelles de l'United States Navy de Modèle:Nobr Modèle:USS en 2006. Lancée en 1797, elle participa à la Quasi guerre contre les corsaires français puis à la guerre de 1812 contre le Royaume-Uni. Transformée en navire-école, elle ne sera retirée du service actif qu'en 1906.

Le président George Washington, critiqué après la dissolution des milices dans les États du Sud, décide en 1790 de relancer la marine. La création de l'United States Navy passe alors par l'endettement et l'émergence de marchés financiers rivaux à Philadelphie et New York.

Les problèmes récurrents de piraterie sur les côtes d'Afrique du Nord, particulièrement la demande de la Régence d'Alger de payer une taxe en cas de passage au sein de ses eaux territoriales<ref>Modèle:Lien web</ref> et la dégradation des relations diplomatiques avec la France révolutionnaire amènent le Congrès des États-Unis à voter le Modèle:Date- l'Act to provide a Naval Armament, pour recréer une nouvelle marine de guerre autour de 6 frégates par 50 voix contre 39<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Texte du décret</ref>.

La situation fut aggravée à partir de 1798 par la révolte victorieuse des esclaves de Saint-Domingue, qui représente alors la moitié de la production mondiale de coton et de café et un tiers de celle de sucre. L'arrivée à Cuba de milliers de réfugiés de Saint-Domingue après l'armistice du 30 mars 1798 en voit beaucoup devenir corsaires lors de la quasi-guerre, sur fond de convention commerciale tripartite de 1799 entre Toussaint Louverture, les États-Unis et le royaume de Grande-Bretagne.

Le Modèle:Date-, le congrès américain vote à nouveau des crédits militaires, cette fois pour la construction de douze navires de guerre, car à l'issue de la guerre d'indépendance, en 1784, les Anglais avaient conservé l'essentiel de leurs navires de guerre. Les Américains ont surtout des navires marchands, qu'ils tentent d'armer à nouveau<ref>Modèle:M.. Jefferson's lost cause: land, farmers, slavery, and the Louisiana Purchase Par Roger G. Kennedy, page 181</ref>. Le Congrès américain porte le Modèle:Date- la première « taxe directe » sur les propriétaires terriens et la détention d'esclaves. Ces nouvelles taxes, ensuite étendues aux maisons à 2 millions de dollars pour financer la construction d'une marine de guerre<ref>Modèle:Lien web.</ref>, sont brocardées par la « Fries Rebellion » de 1799<ref>Modèle:Lien web.</ref> dans le sud de la Pennsylvanie du nom de John Fries, qui organise un groupe armé de 400 hommes pour s'y opposer<ref>Modèle:Lien brisé.</ref>.

Malgré cet effort, la marine américaine reste embryonnaire, avec seulement Modèle:Nobr de guerre, dont neuf frégates, appuyés par Modèle:Nobr, pour la plupart des navires marchands de la côte est. Des captures de navires marchands et plusieurs combats navals durèrent jusqu'à ce que la France du Consulat s'accorde à un règlement honorable, la Réparation aux dégâts des pirates français, qui se produit simultanément à la vente de la Louisiane.

C'est l'émergence de la piraterie des années 1800 dans la Caraïbe, avec ses grands aventuriers comme Jean Lafitte ou Louis-Michel Aury, et d'un trafic commercial élargi mais risqué, comme le montrent les valeurs produites par le port de Cuba entre 1797 et 1801, une partie venant des prises des corsaires français attaquant les navires américains commerçant avec Saint-Domingue<ref>Le monde caraïbe: Défis et dynamique. Tome II. Géopolitique, intégration, par Christian Lerat, page 112 (contribution de Maria-Elena Orozco-Melgar, professeur à l'université de Bordeaux))</ref> :

Année 1797 1798 1799 1800 1801
Tonnage 32,5 46,1 76,5 84 116,6

Selon le consul américain à Saint-Domingue, Edward Stevens, quelque Modèle:Nombre<ref>Caraïbes entre liberté et indépendance : réflexions critiques autour d'un bicentenaire, 1802-2002</ref> embarqués sur trente-sept pinasses<ref>Caraïbes entre liberté et indépendance : réflexions critiques autour d'un bicentenaire, 1802-2002, par Oruno D. Lara</ref> attaquaient les bâtiments marchands américains se rendant à Saint-Domingue.

En 1801, les dey de Tripoli et ses alliés de la Côte des Barbaresques déclarèrent la première guerre barbaresque aux États-Unis qui ne voulaient plus payer de tribut pour le passage de leurs navires. Cela entraîna l'envoi d'une escadre en mer Méditerranée. Le traité de paix du Modèle:Date- libère les États-Unis de ce tribut, au prix de deux navires perdus. À compter de cette date, une escadre américaine mouillera en Méditerranée en permanence, exception faite de la période de la guerre de Sécession. Mais une seconde guerre barbaresque éclata au printemps 1815 et une expédition navale fut menée par Decatur contre le dey d’Alger.

La guerre de 1812 vit pour la dernière fois des navires américains affronter la Royal Navy, à nouveau par le biais des corsaires, mais aussi avec ses frégates. Le Modèle:USS demeure le plus célèbre navire de la guerre de 1812 en remportant plusieurs combats navals, dont deux contre des frégates anglaises. Sur un total de Modèle:Nobr en mer entre navires de l'US Navy et Royal Navy, les navires américains remportèrent seize victoires contre huit pour les Anglais.

La guerre de Sécession

Fichier:Monitor virginia h45973.jpg
Combat des navires cuirassés Modèle:USS et Modèle:CSS de la Confederate States Navy.

Modèle:Article détaillé

Au début de la guerre, les États du Sud peuvent compter sur un tiers des officiers américains, qui quittent l'armée pour rejoindre celle des États du Sud mais seulement 4 % du tonnage de la flotte militaire et 10 % de celle de la marine marchande passent sous le pavillon des États confédérés d'Amérique<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

L'US Navy avait été conçue, à l'origine, pour tenir tête à son ancien ennemi, la Royal Navy. Bien que d'une taille moyenne au début des hostilités, avec seulement Modèle:Nobr à voiles et à vapeur, elle se développa rapidement, compta Modèle:Nobr portant Modèle:Unité fin 1862, et remplit ses missions de blocus des ports des États confédérés d'Amérique et de soutien aux forces terrestres en déployant entre autres des unités de marine fluviale à l'intérieur des terres de façon satisfaisante dont l'escadre du fleuve Mississippi.

On vit durant cette guerre les premiers combats de cuirassés et l'utilisation de sous-marins par la Confederate States Navy qui bien qu'étant extrêmement dangereux pour leur propre équipage, coulèrent ou endommagèrent Modèle:Nobr fédéraux. L'US Navy captura Modèle:Unité de commerce et en détruisit Modèle:Nobr<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Après cette guerre, la Marine vit la majorité de ses navires désarmés et son effectif tomber à seulement deux mille officiers et dix mille marins.

Début d’une marine mondiale

Fichier:USS Olympia art NH 902596.jpg
La bataille de la baie de Manille en 1898, sept navires américains coulèrent Modèle:Nobr espagnols sans aucune perte.
Fichier:Us-atlantic-fleet-1907.jpg
La Grande flotte blanche en décembre 1907. Le tour du monde effectué par cette escadre permit de montrer la nouvelle puissance navale de l'US Navy.

En 1882, la marine ne comptait que Modèle:Nobr dont seulement Modèle:Nobr en service actif<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Flotte en Modèle:Date-
Navires à vapeur 65
Navires en bois à voile 23
Navires Cuirassé 24
Torpilleurs 2
Remorqueurs 23

Sous la présidence de Chester Alan Arthur, un Squadron of Evolution fut constitué avec les trois premiers croiseurs protégés construit aux États-Unis.

En 1890, l’US Navy n’est encore que la sixième flotte du monde, avec Modèle:Unité.

La faiblesse de celle-ci par rapport aux autres nations fut critiquée et en 1890, le Naval Policy Act (Conseil de politique maritime), nommé par le secrétaire de la Marine Benjamin Tracy affirma la nécessité pour les États-Unis d’avoir une flotte puissante non seulement pour ses défenses côtières mais aussi pour protéger ses routes commerciales. Ses recommandations ne furent pas entièrement suivies mais on s’orienta néanmoins avec le Naval Act de 1890 vers une politique plus ambitieuse, le budget de la Marine passant de Modèle:Nobr de dollars en 1880 à Modèle:Nobr en 1910.

En 1898, la destruction de l’Modèle:USS dans le port de La Havane déclencha la guerre hispano-américaine, qui constitua la première épreuve du feu sérieuse contre une puissance maritime majeure depuis les affrontements contre le Royaume-Uni. La flotte se composait alors de cinq cuirassés modernes de Modèle:Unité, dix-huit croiseurs, six monitors, six torpilleurs de haute-mer et de nombreux bâtiments auxiliaires

Elle écrasa la Marine de guerre espagnole aux Philippines dans la bataille de la baie de Manille puis lors de la bataille de Santiago de Cuba de manière décisive.

En 1908, l’US Navy devenait troisième marine militaire du monde derrière la Royal Navy et la Marine impériale allemande.

Première Guerre mondiale

Fichier:PC405, SC405. Submarine chaser. Starboard side, at Brest, France, 12-13-1918 - NARA - 530780.tif
Un chasseur de sous-marins de la classe SC-1 à Brest le Modèle:Date- devant un navire de transport et un navire de ligne américain. Ces petits navires de Modèle:Nobr pour Modèle:Unité de long furent construits à Modèle:Nobr entre 1917 et 1919.
Fichier:US 14 inch railway gun firing Thierville 1918.jpeg
Canon lourd de Modèle:Nobr sur voie ferrée à Thierville, septembre 1918. Cinq de ces engins servis par des canonniers de la marine américaine ont été utilisés durant les trois derniers mois de la guerre.

En 1912, il y avait Modèle:Unité et Modèle:Unité dans l'US Navy ; au Modèle:Date-, l'effectif était passé à Modèle:Unité et Modèle:Unité et des plans étaient en cours pour accroître celui-ci tandis que des centaines de navires de tous types étaient en commande face aux incertitudes que faisaient peser la guerre en Europe<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Flotte en 1917
Cuirassés 31 dont 9 type Dreadnought
Croiseurs-cuirassés 15
Croiseurs 10
Destroyers 68
Torpilleurs 24
Sous-marins 54

Comme le montre le tableau ci-dessus, les États-Unis possédaient une flotte de haut bord qui n'avait plus rien à voir avec les bâtiments légers qui dominaient lors de la guerre de 1898, les déficiences constatées à l'époque dans le domaine des transmissions ou du tir à la mer ont été largement corrigées.

Le budget de la marine en 1914 était l'équivalent de Modèle:Unité de francs valeur 1930 (Marine française : Modèle:Unité de francs, marine britannique : Modèle:Unité de francs à la même date)<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.

Après l'entrée en guerre des États-Unis dans la Première Guerre mondiale le Modèle:Date- la marine américaine qui disposait au total de Modèle:Nobr de guerre participa très vite à la lutte anti-sous-marine et à la protection des convois lors de la bataille de l’Atlantique. Il fut décidé qu'elle défendrait et patrouillerait dans l'hémisphère occidental, tandis que la Royal Navy continuerait son action anti-sous-marine autour des îles britanniques avec l'aide que pourrait lui fournir l'US Navy. Celle-ci ne se fit pas attendre : six destroyers gagnèrent Cobh (alors Queenstown) en Irlande dès le Modèle:Date-. Le Modèle:Date-, il y avait Modèle:Nobr américains dans cette base. À la fin de la guerre, Modèle:Nobr de guerre américains se trouvaient en Europe et la flotte compta plus de Modèle:Unité et Modèle:Unité et matelots contre 67 000 début 1917.

On arrêta dès le mois de Modèle:Date- un programme de construction de navire de ligne lancé en 1916 pour construire en priorité Modèle:Nobr et Modèle:Nobr de sous-marins.

Pour transporter le corps expéditionnaire en France, le Navy Department disposait, en tout et pour tout, le Modèle:Date-, de sept navires de transport de troupes et de six navires marchands, soit Modèle:Unité. En Modèle:Date-, une Cruiser and Transport Force de Modèle:Nobr dont plusieurs dizaines de pays alliés, représentant Modèle:Unité avait été constituée. Elle assura le transport de Modèle:Unité en France (un million d’autres le furent par la Marine britannique) ainsi que Modèle:Unité de matériel, la France fournissant quant à elle une grande partie de l’armement et des munitions soit environ Modèle:Unité<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Les convois de troupes américaines pour l’Europe furent si bien défendus qu’il n’y eut à déplorer aucune perte de navires chargés de troupes, hors un paquebot britannique parti du Canada, ce qui constitue un succès remarquable.

Début 1918, les alliés mirent un point final à l’action des U-Boots de la Kaiserliche Marine quand leur principale voie échappatoire, le passage de Modèle:Unité entre les Orcades et la Norvège, fut barrée par un champ de mines marines composé de Modèle:Unité dont Modèle:Unité posé par des navires américains<ref>Modèle:Article.</ref>.

Les pertes humaines sont de Modèle:Nobr et Modèle:Nobr pour l'US Navy, Modèle:Unité et Modèle:Unité pour les Marines, ces derniers s'illustrant sur le front de l’Ouest la première fois lors de la bataille du bois BelleauModèle:Sfn. Il faut rajouter à ces chiffres Modèle:Nobr dans l'US Coast Guard<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Michael Clodfelter, Modèle:Langue Modèle:2e, 2002, Modèle:P.. Modèle:ISBN</ref> et 629 dans la marine marchande<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Seuls trois navires de combat ont été perdus à la suite d'une action ennemie, le patrouilleur Modèle:USS, un yacht converti, coulé au large des côtes françaises le Modèle:Date-<ref>Modèle:Lien web.</ref> ; le destroyer Modèle:USS de la classe Tucker, coulé au large des côtes britanniques le Modèle:Date-<ref>Modèle:Lien web.</ref>, et le croiseur cuirassé Modèle:USS de la Modèle:Classe, coulé près de Fire Island, au large de la côte de New York, le Modèle:Date- à priori par une mine à la dérive larguée par un sous-marin allemand<ref>Modèle:Lien archive.</ref>.

La marine marchande américaine qui totalisait trois millions de tonneaux en 1914 a perdu Modèle:Unité entre 1914 et 1918 mais Modèle:Unité étaient construits aux États-Unis.

Il faut noter également le développement de l’aéronavale durant ce conflit. Au Modèle:Date-, celle-ci était encore à ses balbutiements et comptait seulement Modèle:Nobr navals. Il y avait des officiers de la marine, du corps des Marines, et la Garde côtière qui avaient reçu une formation spécifique à l'intérieur et étaient attachés à l'aviation. Il y avait environ Modèle:Nobr officiers en formation, et environ Modèle:Unité du rang attachée au Service de l'aviation. Au Modèle:Date-, il y avait Modèle:Nobr navals, environ Modèle:Unité officiers, et Modèle:Nobr de terrain attachés à l'aviation navale. En outre, il y avait plus de Modèle:Unité formés et plus de Modèle:Unité en formation. Les effectifs totaux mis en service à ce moment était d'environ Modèle:Unité. Des hydravions et ballons dirigeables patrouillaient des deux côtés de l'Atlantique.

L’entre-deux-guerres

Depuis 1922, la plus grande partie de la flotte se trouve dans l'océan Pacifique, une grande partie de la flotte issue de la Grande Guerre est désarmée.

La crise de 1929 et les économies budgétaires dans le budget de la défense qui s'ensuivent la touchent avec beaucoup d'amplitude, même si elle demeure moins touchée que l'United States Army, son budget étant toutefois en 1930 le premier au monde, avec un triplement par 1914 avec l'équivalent de Modèle:Unité de francs (Royal Navy : Modèle:Unité de francs). Elle expérimente le concept de dirigeable porte-avions avec trois exemplaires en service mais la destruction de l'un d'entre eux signe la fin de ceux-ci.

Flotte au Modèle:Date-
Porte-avions 3
Cuirassés 15
Croiseurs 18
Destroyers 78
Navires de petits tonnage 115
Sous-marins 55

Elle est alors divisée en deux flottes très inégales en quantité et qualité<ref>History of United States Naval Operations in World War II: The Rising Sun in the Pacific, 1931-April 1942, Samuel Eliot Morison, University of Illinois Press, 2001, Modèle:ISBN Modèle:P.</ref> :

  • l'United States Fleet avec :
    • La Battle Force, qui compte les cuirassés modernes, les porte-avions, une division de croiseurs et trois ou quatre divisions de destroyers. Elle est basée à Pearl Harbor, à Hawaï.
    • La Scouting Force, qui comprend le reste des croiseurs et plusieurs destroyers, opère dans l'Atlantique et les Caraïbes. Elle dispose en outre d'une escadre d'entraînement qui compte les trois plus vieux cuirassés et huit destroyers.
    • La Submarine Force, dont les sous-marins sont répartis équitablement sur les deux océans.
    • La Base Force, ou le Train, qui regroupe les navires auxiliaires répartis entre l'Atlantique et le Pacifique.
  • L'Asiatic Fleet, créée en 1902 mais qui existe sous différentes appellations depuis 1835, est basée en Chine et comprend :

En 1933, avec l'élection de Franklin Delano Roosevelt à la présidence des États-Unis, un net redressement apparaît. Son but est de porter la flotte au niveau autorisé par le traité de Washington de 1922 dont elle est loin. En décembre de cette année, elle se composait en effet de Modèle:Nobr, déplaçant Modèle:Unité, soit Modèle:Unité sous les limitations du traité<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Ship Building 1933-45 - Roosevelt, Franklin D., Global Security</ref>.

Le Congrès des États-Unis accepte d'accorder des crédits suffisants pour lancer de nouveaux navires et redynamiser l'industrie fortement touchée par la Grande Dépression et vote deux lois à cet effet (National Industrial Recovery Act le Modèle:Date-, Vinson-Trammell Navy Act le Modèle:Date-) mais bloque en revanche le nombre de marins, de sorte qu'en 1935, la marine ne dispose que de Modèle:Unité et Modèle:Unité qui ne peuvent armer les navires qu'à 81 %.

On note entre 1934 et 1939 un accroissement notable, surtout en ce qui concerne les croiseurs et les destroyers. Mais les prévisions montrent qu'il faudrait attendre 1944 pour arriver au niveau souhaité.

Quand la guerre sino-japonaise éclate en 1937, l'Asiatic Fleet est rapatrié aux Philippines alors que survient un incident préfigurant les combats à venir.

Lors de l'avancée japonaise sur Nankin, la canonnière Modèle:USS participant à l'évacuation des ressortissants étrangers de la ville est délibérément coulée à la suite de l'action du colonel de l'armée impériale japonaise Kingoro Hashimoto<ref>Trial Wacht :Kingoro Hashimoto</ref> qui après avoir canonné sans résultat le navire la veille fait appel à l'aviation le Modèle:Date- pour l'envoyer par le fond. Membre d'une société secrète dont le but est d'éliminer toute influence civile dans le gouvernement japonais, il estimait nécessaire pour cela de provoquer une guerre avec les États-Unis.

Malgré la mort de deux marins et d'un civil, l'affaire ne dégénère pas car le gouvernement de Tokyo exprime immédiatement des excuses et offre des réparations et d'autre part l'isolationnisme américain soutenu par l'immense majorité de l'opinion publique empêche toute éventuelle réaction militaire.

La Scouting Force deviendra Atlantic Squadron en Modèle:Date-, composé à l'origine d'un porte-avions, de quatre vieux cuirassés, de quatre croiseurs lourds et d'une flottille de destroyers. Elle sera le noyau de l'Atlantic Fleet formée le Modèle:Date-.

La Seconde Guerre mondiale

Modèle:Article détaillé

L'avant-guerre

Fichier:USS West Virginia;014824.jpg
Un canot à moteur porte secours aux marins de l'Modèle:USS en feu, cuirassé de la marine de guerre américaine torpillé durant l'attaque de Pearl Harbor.
Fichier:Burning ships at Pearl Harbor.jpg
Modèle:Date-, l'attaque de Pearl Harbor, une victoire japonaise qui réveille le complexe militaro-industriel des États-Unis.
Fichier:USS Indiana bombarding Kamaishi 14 July 1945.jpg
Le cuirassé USS Indiana bombardant Kamaishi le Modèle:Date-. Ce raid mené par plusieurs cuirassés est le premier bombardement du Japon depuis des navires de surface de ce conflit.
Fichier:Task Force 38 off the coast of Japan 1945.jpg
La Task Force 38 manœuvre au large des côtes du Japon, août 1945.
Fichier:Missouri-flyover.jpg
Démonstration de force pour la reddition officielle de l'empire du Japon le 2 septembre 1945.

Avec le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale qui avait vu l'Allemagne dominer l'Europe continentale et l'impérialisme japonais devenir de plus en plus actif en Asie et dans le Pacifique, le Sénat des États-Unis avait voté le Modèle:Date- le Naval Expansion Act, connu aussi sous les noms de Loi Vinson-Walsh ou Two-Ocean Navy Act, suivi d'autres lois de programmation qui attribuèrent des crédits considérables pour accroître la flotte de 70 %, la construction de Modèle:Unité de navires de guerre, l'achat ou la conversion de Modèle:Unité de navires auxiliaires et monter les effectifs de l'aéronavale à Modèle:Unité contre moins de Modèle:Nobr embarqués, plus ou moins modernes, et une soixantaine de grands hydravions en Modèle:Date-. Le Destroyers for Bases Agreement signé le Modèle:Date- voit le transfert de 50 destroyers connut collectivement sous le nom de Modèle:Classe à la Royal Navy.

Le Modèle:Date-, l'United States Fleet basé dans le Pacifique prend le nom de Pacific Fleet.

Des mesures visant à aider le Royaume-Uni sont prises, tout en restant neutre. En échange de la cession à bail de bases dans les Caraïbes et au Canada, la Royal Navy reçoit 50 destroyers américains construit entre 1917 et 1920 connus sous le nom de Modèle:Classe ; la « zone de neutralité » sous la protection des États-Unis inaugurée en 1939 est portée au Modèle:26e. Elle oblige les U-Boots à limiter leurs attaques dans la partie orientale de l'Atlantique. En marge du prêt-bail, le Groenland est placé le Modèle:Date- sous protection américaine et le 7 juillet, des troupes américaines prennent la relève des forces britanniques en Islande.

D'avril à Modèle:Date-, trois cuirassés, un porte-avions, quatre croiseurs et deux flottilles de destroyers sont transférés du Pacifique à l'Atlantique (soit 20 % de la flotte du Pacifique).

En Modèle:Date-, un pas supplémentaire de la plus haute importance est franchi. Des navires de l'US Navy participent à l'escorte des convois dans l'Atlantique nord et entre dans la seconde bataille de l'Atlantique.

Le Modèle:Date-, un U-Boot endommage gravement le destroyer Modèle:USS. Le 31, c'est l'Modèle:USS qui est coulé par un sous-marin allemand. Simultanément, un groupe aéronaval composé du porte-avions Modèle:USS et de deux cuirassés surveille le débouché du détroit de Danemark (entre l'Islande et le Groenland), susceptible d'être emprunté par des bâtiments de la Kriegsmarine. Si le cuirassé de poche Admiral Scheer n'avait pas été victime d'une avarie de machines, on aurait probablement assisté à un premier engagement naval germano-américain, plus d'un mois avant l'attaque japonaise. Le président Franklin Delano Roosevelt se refuse cependant à pousser les choses à l’extrême ; le plus souvent, il néglige de faire parvenir à la Marine américaine les interceptions des messages de la machine Enigma transmises par les services britanniques.

Le conflit

Mais, lors de l'attaque de Pearl Harbor, la Marine n'avait toujours que six porte-avions opérationnels (8 tout compris au Modèle:Date- avec le CV-1 Langley comme transport d'avions) et engagea les campagnes du Pacifique contre la marine impériale japonaise avec un handicap certain.

Les cuirassés de la Flotte du Pacifique étant coulés ou très sérieusement endommagés, l'US Navy dut concevoir une stratégie originale avec les moyens qui restaient à sa disposition. Les porte-avions devenant de facto le navire capital.

Le « Silent Service », le service silencieux des sous-marins américains, qui ne représentent que 2 % de l'US Navy et dont la tactique reposait sur la discrétion, a déploré la perte totale de Modèle:Nobr dont 43<ref>Modèle:Ouvrage</ref> du fait des forces japonaises<ref group=N>66 unités ont été perdues dont :

  • 43 perdus par l'action de l'armée impériale japonaise :
    • 12 coulés par l'aviation japonaise ;
    • 1 coulé au canon ;
    • 21 par grenadage ;
    • 1 par torpillage par un sous-marin japonais ;
    • 8 par mines ;
  • 5 portés disparus en mission ;
  • 8 par fortune de mer soit un par collision et sept par échouage ;
  • 5 sabordés ou coulés comme cible ;
  • 5 coulés lors de tir ami par avions ou navires américains</ref>. ont eu un rôle important et assez méconnu en étranglant l'économie japonaise.

Modèle:Article détaillé Ils intervinrent dès le début des opérations, alors que les Japonais étaient les maîtres du Pacifique. De concert avec les sous-marins britanniques et néerlandais, les Modèle:Nobr américains coulèrent Modèle:Nombre marchands soit Modèle:Unité et Modèle:Nobr de guerre (dont Modèle:Nobr, Modèle:Nobr, Modèle:Nobr, Modèle:Nobr) pour la perte de Modèle:Nobr en lançant un total de Modèle:Nombre, lesquelles étaient jusqu'en mi-1943 en grande partie défectueuses. Ainsi la flotte marchande de l'empire du Japon qui était de six millions de tonneaux en 1941 était réduite à Modèle:Unité à la capitulation en 1945<ref>Jean-Jacques Antier, Les Combattants de la guerre sous-marine 1939-1945, Éditions Idégraf, Genève, 1976, Modèle:P.</ref>,<ref>Philippe Masson, Marines et Océans, Imprimerie nationale, Paris, 1982</ref>.

Ordre de bataille de l'US Navy
Équipements principaux Modèle:Date- Modèle:Date- Modèle:Date-
Cuirassés 12 15 23
Porte-avions de combat 5 7 40
Porte-avions d'escorte 0 0 88
Croiseurs 34 37 92
Destroyers 160 231 558
Destroyers d'escorte 0 0 519
Frégates 0 0 98
Sous-marin 105 106 269
Patrouilleurs de lutte ASM 102 102 1 607
Dragueur de mines 56 56 576
Bâtiments amphibies 967
Barges et péniches de débarquement Modèle:Unité
Navires divers 335 (patrouilleurs à barges inclus) 84
Aéronavale Modèle:Unité Modèle:Unité
dont avions de combat Modèle:Unité Modèle:Unité
Tonnage Combat 1,6 million de t. 2 millions de t 5,1 millions de t.
Tonnage Auxiliaires 1,6 million de t. 1,9 million de t 6,6 millions de t.
Effectifs<ref name="Moulin386">au 30 juin de chaque année, Modèle:Harvsp</ref> Modèle:Unité Modèle:Unité
dont USMC<ref name="Moulin386" /> Modèle:Unité Modèle:Unité
dont USCG<ref name="Moulin386" /> Modèle:Unité Modèle:Unité

La puissance industrielle des États-Unis se fait sentir massivement en 1943. Au total, la marine met en service Modèle:Nobr rapides, Modèle:Nobr lourds de classe Essex, Modèle:Nobr légers de Modèle:Classe,Modèle:Nobr et elle affiche une supériorité quasi absolue dans le domaine des bâtiments de débarquement, du train d'escadre ou du génie avec les Seabees<ref>Philippe Masson, La Puissance maritime et navale au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, Perrin, Paris, 2002, Modèle:P.</ref>.

Le Modèle:Date-, l'US Navy avec 70 % du tonnage mondial dispose de Modèle:Nobr et de plus de Modèle:Unité, ce fut le summum de sa puissance.

Pertes

Modèle:Article détaillé Au total, les pertes se sont élevées à Modèle:Unité et Modèle:Unité tués et Modèle:Unité et Modèle:Unité blessésModèle:Sfn ; les pertes humaines à bord des porte-avions américains (hors celles des avions perdus en vol) ont été de Modèle:Nombre et Modèle:Nombre<ref name="pas">Modèle:Article.</ref>. Au moins 488 navires de l'US Navy de tout type furent détruits durant ce conflit<ref>uboat.net - Allied Warships - Allied War Losses</ref> et Modèle:Unité détruits<ref>Le Fana de l'aviation hors série Modèle:N°, décembre 1996</ref> :

Pertes en navires (navires non réparés, toutes causes confondues)<ref>Modèle:Ouvrage</ref> :
(On notera que tous les navires capitaux (cuirassés et porte-avions d'escadre) furent coulés en 1941-1942)

La guerre froide

Démobilisation après 1945

Le Modèle:Date-, lors de la capitulation du Japon, l’US Navy, avec ses Modèle:Nobr et ses Modèle:Unité, constitue 70 % du tonnage mondial<ref>Rapport « Modèle:Langue, 7 December 1941 - 1 October 1945 » Modèle:Lire en ligne</ref>. En l’espace d’un an, le nombre de porte-avions est réduit à 23 et celui des avions à Modèle:Unité. L’aviation embarquée est guettée par une obsolescence rapide, tandis que les USAAF étaient entrées dans l’ère de l’aviation à réaction et du bombardement stratégique nucléaire… lequel ne ferait qu’une bouchée des porte-avions, ces mastodontes démodés. L’administration Truman partage ce point de vue et fait voter le National Security Act en 1947.

L’année suivante, le premier secrétaire à la Défense, l’amiral James Forrestal bataille pour imposer la construction de quatre « super porte-avions », dont le premier serait l’Modèle:USS de Modèle:Unité<ref group=N>Pour Modèle:Nobr de longueur et Modèle:Nobr de large</ref>, alors que le nombre de navires en ligne passé de Modèle:Unité à 267 et celui des porte-avions de 98 à 15. L’opposition de l’US Air Force, qui met en avant son bombardier intercontinental B-36 Peacemaker, met fin à la construction (commencée 4 jours plus tôt) de l’United States le Modèle:Date-. Par contre, trois porte-avions de Modèle:Unité<ref group=N>Pour Modèle:Nobr de longueur et Modèle:Unité de largeur</ref> de la Modèle:Classe sont construits : le Modèle:USS, le Modèle:USS et le Modèle:USS, ainsi quelques croiseurs antiaériens de Modèle:Unité à Modèle:Unité ainsi que plusieurs destroyers et escorteurs. Les principales améliorations par rapport à la classe Essex sont un pont d’envol renforcé faisant partie intégrante de la superstructure et l’embarquement des premiers jets, comme le FH-1 Phantom, opérationnel en 1947.

Fichier:Missouri panama canal.jpg
Le Modèle:USS de Modèle:Classe traversant le canal de Panama le Modèle:Date- ; les navires de guerre américains sont prévus pour pouvoir utiliser cette voie de communication vitale pour le déploiement de leur flotte. Seuls les porte-avions géants échappent à cette règle depuis les années 1960.

Dès la Seconde Guerre mondiale terminée, on assista à une démobilisation très rapide des forces américaines. Pour la Marine, on désarma Modèle:Nobr navires dont quasiment tous les cuirassés et Modèle:Unité dont plusieurs centaines sont mises en réserve sous « cocon », c'est la Modèle:16e, mouillée dans sept baies de la côte est des États-Unis.

La flotte active se résume à la fin des années 1940 à deux grands ensembles :

L'ensemble reste imposant et les navires beaucoup plus puissants qu'au début de la décennie.

La guerre de Corée

Fichier:CV-45 flight deck 1950.jpeg
De l'avant à l'arrière plan, des F9F Panther et des Corsair sur le pont de l'Modèle:USS (1950).
Fichier:F4U-4B VF-113 CV-47 1950.JPEG
Un Corsair du Modèle:USS survolant le cuirassé Modèle:USS au large d'Incheon (15 septembre 1950).
Fichier:Battle of Inchon.png
Débarquement allié à Incheon (15 septembre 1950).
Fichier:Koreacloseairsupport1950.JPEG
En Corée, l'appui aérien rapproché de l'aviation embarquée rend de nombreux services à une armée de terre des États-Unis peu mobile dans une Corée principalement montagneuse.
Fichier:KoreanWar Hwachon Dam.jpg
L'interdiction aérienne comprend le torpillage du barrage d'Hwachon par huit AD Skyraider du Modèle:USS (Modèle:1er mai 1951).
Fichier:CV09 Essex F2H-2 Banshees USG-NH 97270-.jpg
Deux F2H Banshee au-dessus de l'Modèle:USS (1951-1952).
Fichier:USS Forrestal (CVA-59) at sea in 1957 (709972).jpg
À la suite de l’expérience de Corée, l’Modèle:USS, premier « super porte-avions » conçu spécialement pour les jets est mis en service en 1955.

L'offensive de la Corée du Nord communiste sur la Corée du Sud qui débute le Modèle:Date- est une surprise pour les gouvernements occidentaux et la réaction initiale des États-Unis qui avaient démobilisé leur gigantesque appareil militaire après 1945 est assez désordonnée et brouillonne, envoyant les maigres unités disponibles qui occupaient alors le Japon sous la direction de MacArthur. À la différence des grandes batailles aéronavales de la Seconde Guerre mondiale, la guerre de Corée (et les conflits futurs) voient un changement dans le rôle des porte-avions. En Corée, ces derniers servent essentiellement de bases aériennes flottantes, hors de portée des forces ennemies. L’aviation embarquée sert, non à attaquer la flotte ennemie, mais à détruire des cibles terrestres, venant en aide aux troupes au sol.

Deux porte-avions, l'Modèle:USS de Modèle:Classe et le britannique Modèle:HMS sont envoyés en urgence sur les côtes ouest de Corée, en mer Jaune, pour tenter de soutenir la maigre armée sud-coréenne écrasée par les blindés de l'armée populaire de Corée. Le Valley Forge lance le premier raid aérien depuis un porte-avions de ce conflit le Modèle:Date- : Modèle:Nobr (dont Modèle:Nobr F9F Panther) sur Pyongyang, suivi par Modèle:Nobr du Triumph sur un aérodrome de Haeju. Le jour suivant, des attaques aériennes sont lancées contre des ponts situés dans la même zone. Les deux porte-avions, désignés TF 77, se déplacent sur la côte est, en mer du Japon, et soutiennent le Modèle:Date- le débarquement de troupes à Pohang tout en détruisant une raffinerie de pétrole à Wonsan.

Le Modèle:Date-, leur aviation embarquée débute de nombreuses opérations d’appui aérien rapproché<ref group=N>À propos de l'appui aérien rapproché, Harold K. Johnson, alors commandant le Modèle:8e de cavalerie, déclare : Modèle:Citation, cité par Clay Blair, The Forgotten War: America in Korea, 1950-1953, Time Books, New York, 1987, Modèle:P.</ref>. En août 1950, le Triumph joint la TF 91 britannique, tandis que Modèle:USS vient renforcer la TF 77. Au même moment est créée le Task Group 96.8, composé des porte-avions d'escorte Modèle:USS et Modèle:USS, embarquant des chasseurs et des bombardiers des Marines, tandis que la situation se dégrade : l'armée populaire de Corée occupe 75 % du territoire et les forces alliés sont confinées dans le périmètre de Pusan.

Les pilotes de l’US Navy et des Marines effectuent Modèle:Unité aériennes (dont Modèle:Unité par des Corsair, Modèle:Unité par des AD Skyraider et 700 par des F9F Panther) pour défendre les troupes alliées retranchées à Pusan.

Du 6 au Modèle:Date-, l’US Navy et la Royal Navy appuient avec les porte-avions Badoeng Strait, Modèle:USS (remplacé le mois suivant par le Modèle:USS), Valley Forge, Sicily, Philippine Sea la victoire décisive à Incheon, sur la côte ouest de la Corée du Sud en effectuant Modèle:Unité aériennes puis en octobre, avec le cuirassé Modèle:USS et le porte-avions Modèle:Lien (remplaçant leTriumph) les forces de l'ONU engagées au-delà du fleuve Yalou en collaboration avec l'USAF et les unités de chasse du Commonwealth<ref group=N>En effet, le Modèle:1er novembre 1950, 6 MiG-15 de la force aérienne chinoise traversent la frontière du fleuve Yalou entre la Corée du Nord et la république populaire de Chine, ouvrant la voie au passage de troupes chinoises</ref>.

Du 9 au Modèle:Date-, les avions du Valley Forge et du Philippine Sea détruisent des ponts sur la rive nord-coréenne du Yalou et leurs F9F Panther abattent Modèle:Nobr. Durant la période janvier-mai 1951, les appareils des porte-avions passent graduellement du rôle d'appui aérien à celui d’interdiction aérienne contre des objectifs dans la profondeur autour du [[38e parallèle nord|Modèle:38e nord]] (essentiellement des ponts et des voies de chemin de fer). Plus de Modèle:Unité sont effectuées, qui entraînent la perte de Modèle:Nobr, Modèle:Nobr, Modèle:Nobr et Modèle:Nobr.

Plusieurs de ces missions sont restées célèbres. À partir du Modèle:Date-, le Modèle:USS lance une série d’attaques par AD Skyraider afin de détruire des ponts entre Kilchu et Songjin, qui durent un mois sous le commandement du lieutenant commander Harold Carlson et seront connues en tant que « Battle of Carlson's Canyon ». Le Modèle:Date-, Modèle:Nobr et Modèle:Nobr du Princeton bombardent le barrage d’Hwachon sans dommages mais, le jour suivant, Modèle:Nobr et Modèle:Nobr sont plus chanceux en utilisant d’anciennes torpilles de la Seconde Guerre mondiale, empêchant les forces chinoises d’utiliser le barrage pour inonder des zones stratégiques de Corée du Sud<ref>John R. Bruning, Crimson Sky: The Air Battle for Korea, Potomac Books, Dulles, 1999 Modèle:ISBN</ref>.

Au début de 1951, ce conflit était encore secondaire pour la politique étrangère des États-Unis focalisée sur la menace soviétique en Europe. L'US Navy n'avait alors déployé sur zones que trois porte-avions de classe Essex dotés d'appareils d'attaque à moteurs à piston vétérans de la guerre du Pacifique alors que le Sixième flotte américaine en Méditerranée avait Modèle:Nobr de Modèle:Unité, les Modèle:USS, Modèle:USS et Modèle:USS, embarquant des bombardiers North American AJ-1 Savage ayant la capacité d'utiliser des armes nucléaires<ref>Encyclopédie de l'Aviation, Éditions Atlas</ref>.

Alors que la guerre progresse, les porte-avions américains et alliés effectuent des rotations dans la zone de combats, comme l’Modèle:USS, l’Modèle:USS, l’Modèle:HMS et l'Modèle:HMAS<ref>La Royal Australian Navy engage le Sydney du 30 septembre 1951 au 5 mai 1952 avec 38 avions selon le site Korean War Modèle:Lire en ligne</ref>. C’est à ce moment que les avions à pistons de la Seconde Guerre mondiale (Corsair et le AD Skyraider), qui représentaient un tiers des sorties au début de la guerre de Corée, cohabitent avec des jets, qui représenteront la moitié des sorties à la fin du conflit.

Lorsque l’Modèle:USS entame son tour au sein de la TF 77 en Modèle:Date-, il embarque le tout nouveau F2H Banshee, emportant plus de bombes que le F9F Panther. Le Modèle:Date-, pour la Modèle:1re, Modèle:Nobr et Modèle:Nobr de l’US Navy embarqués sur l’Essex escortent Modèle:Nobr B-29 de l’US Air Force pour un raid sur Rashin, à seulement Modèle:Unité de la frontière de l'Union soviétique. De même, le Modèle:Date-, des F2H Banshee de l’Modèle:USS escortent à nouveau des B-29 pour un raid sur Kowan, aidés par des avions du Modèle:USS et de l’Essex. Le 30, Modèle:Nobr de l’Essex et Modèle:Nobr de l’Modèle:USS attaquent simultanément Kapsan, où se tient une réunion du Parti communiste nord-coréen, tuant Modèle:Nobr.

Plus tard dans le déroulement de la guerre, les officiels américains réalisent que des frappes aériennes plus agressives sont nécessaires. Ils commencent à approuver des raids sur les infrastructures industrielles et militaires en Corée du Nord, tel celui du Modèle:Datet-, mené conjointement par les avions embarqués de la TF 77, des marines et de l’US Air Force contre Modèle:Nobr électriques à Suiho, Chosin, Fusen et Kyocen, privant le pays de 90 % de sa capacité énergétique. Concernant les infrastructures militaires, des attaques aériennes massives sont menées de juillet à août 1952 contre des garnisons à Pyongyang (plus de Modèle:Unité des avions de l’US Navy, des marines, de l’US Air Force et de l’aviation britannique et canadienne le Modèle:Date- et Modèle:Unité le Modèle:Date-), si bien que la capitale nord-coréenne perd tout intérêt militaire pour les Communistes.

D’autres bombardements menés par les avions embarqués de la TF 77 ont lieu à Sindok (Modèle:Date-), à Kilchu (Modèle:Date-), à Changp'yong-ni (Modèle:Date-) et à Aoji (Modèle:1er septembre). Enfin, les attaques ciblées sur le champ de bataille débutent en octobre (Modèle:Unité) empêchent quasiment l'armée populaire de Corée de mener des offensives majeures.

Durant les six derniers mois du conflit, les missions de close air support augmentent à nouveau, jusqu’à l’armistice du 27 juillet 1953. Au total, Modèle:Nobr participent un moment ou un autre à cette première guerre chaude de la guerre froide. Parmi eux, la Royal Navy voit quatre porte-avions légers de Modèle:Classe se relever l'un après l'autre dans ce conflit jusqu'en 1952. De leur côté, seulement quatre des quinze porte-avions américains déployés lors du conflit sont engagés simultanément. Cependant, ils totalisent Modèle:Unité<ref group=N>Contre Modèle:Unité pour les appareils de l’US Air Force</ref> (soit seulement Modèle:Unité que durant toute la Seconde Guerre mondiale) avec la perte de Modèle:Nobr, dont Modèle:Nobr par des MiG-15.

Par ailleurs, Modèle:Nobr avions sont perdus durant les opérations embarquées, dont les accidents de catapultage et d’appontage. Un total de Modèle:Nobr (Modèle:Nobr et dragueurs de mines et un remorqueur) seront coulés durant ce conflit par des mines marines et Modèle:Nobr par des mines et l'artillerie côtière adverse<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} U.S. Navy Ships: Sunk or Damaged in Action during the Korean Conflict, Naval History & Heritage Command, Modèle:1er avril 2004</ref>.

Sans l’important appui aérien apporté par l’aviation embarquée, il est peu probable que les Alliés aient été en mesure de repousser les forces chinoises et nord-coréennes sur le [[38e parallèle nord|Modèle:38e nord]]. L’un des effets de l’expérience coréenne est qu’une marine forte est à nouveau appréciée dans les hautes sphères : à la fin de la guerre, le nombre de bâtiments en ligne est passé de 267 à plus de Modèle:Unité, avec notamment la remise en service de porte-avions de la Seconde Guerre mondiale.

L’ère des missiles

Fichier:USS Mississippi (EAG-128) fires an SAM-N-7 Terrier missile c1954.jpg
Le cuirassé Modèle:USS servant de bâtiment d'essai sous l'immatriculation AG-128, tirant un missile SAM-N-7 Terrier entre 1953 et 1955.

Avec l'avènement de la réaction, les avions de combat deviennent désormais transsoniques et bientôt supersoniques. La menace aérienne pour les forces navales s’accroît en conséquence et l'artillerie antiaérienne classique, même avec télépointage par radar, ne suffit plus à la défense antiaérienne. Les missiles surface-air prennent donc leur essor pour y suppléer.

Le premier tir d'essai de ce nouveau type d'armement a lieu le Modèle:Date- avec un SAM-N-7 Terrier (Modèle:Unité de portée) tiré depuis l'ancien cuirassé Modèle:USS transformé en bâtiment d'essai à partir de 1945. Le croiseur Modèle:USS remis en service le Modèle:Date sous l'immatriculation CAG-1 devient le premier bâtiment opérationnel à être armé de missiles guidés, sa tourelle arrière de Modèle:Unité ayant été remplacée par deux rampes doubles de Terrier (SAM-N-7).

En matière de missile antinavire, les États-Unis ne les développèrent qu'après l'Europe et l'URSS lorsque ceux-ci furent leurs preuves. Le AGM-84 Harpoon entre à service en 1977.

L'ère nucléaire

La propulsion
Fichier:SS-571-Nautilus-trials.gif
20 janvier 1955, première sortie en mer d'un bateau fonctionnant avec un réacteur nucléaire, le Modèle:USS.

Modèle:Article détaillé La marine s'intéresse dès 1946 à l'énergie de propulsion fournie par un réacteur nucléaire, permettant de se passer d'un combustible volumineux et lourd, et dotant le bateau ainsi équipé d'une propulsion nucléaire navale d'une autonomie quasi illimitée. Des physiciens (tel Philip Abelson) ayant participé au projet Manhattan développent alors cette nouvelle technologie. Sous la conduite de l'amiral Hyman Rickover, les États-Unis se lancent en 1949 dans un programme qui permet dès 1954 le lancement du sous-marin Modèle:USS.

La grande étape suivante est la construction d'un porte-avions nucléaire : l'Modèle:USS. Sa quille est posée le Modèle:Date- et il entre en service le Modèle:Date-. Mais le premier bâtiment de surface nucléaire est le Modèle:USS dont la quille est posée le Modèle:Date- dans le chantier naval Fore River de Quincy pour une mise en service le Modèle:Date-. Il est le prototype des escorteurs à propulsion nucléaire de la marine américaine (et pas seulement pour la propulsion, puisqu'il porte la passerelle du futur Enterprise) dont l'armement principal sera désormais composé d'engins guidés. À son entrée en service, son armement antiaérien est composé de missiles SAM-N-6 Talos (une rampe double - 40 missiles de Modèle:Unité de portée) ainsi que de missiles Terrier (deux rampes doubles - 240 missiles de Modèle:Unité de portée). Son armement anti-sous-marin se composait d'un lanceur ASROC.

Une petite série de bâtiments d'escorte, croiseurs et grands destroyers, à propulsion nucléaire, allait suivre :

  • le Modèle:USS, nomenclature d'origine DLGN-25, construit également au chantier naval Fore River de Quincy et entré en service en 1962 : il s'agit de la dixième frégate (Destroyer Leader) de la classe Leahy, mais à propulsion nucléaire ; comme les neuf autres frégates, elle est armée de deux rampes doubles de Terrier (80 missiles en tout) et d'un lanceur de missiles de lutte anti sous-marine RUR-5 ASROC.
  • le DLGN 35 Truxtun (1964) : c'est la dixième frégate (Destroyer Leader) de la classe Belknap, mais à propulsion nucléaire ; avec pour armement antiaérien des engins guidés (une rampe double de Terrier) et pour armement ASM, un lanceur ASROC.
  • les DLGN 36 California (1974) et DLGN 37 South Carolina (1975) : il s'agit de la première série de croiseurs nucléaires, désignation retenue en 1975 pour ces bateaux déplaçant Modèle:Unité, bien que la série soit limitée à deux unités. Si son armement principal est toujours constitué par des missiles Terrier, ils ne sont plus lancés que par deux rampes simples. Le lanceur d'engin anti-sous-marin ASROC est toujours présent.
  • les CGN-38 à 42 (Virginia, Texas, Mississippi, Arkansas, et un dernier, ni nommé, ni construit) de la Modèle:Classe. Lancés entre 1976 et 1980, ces croiseurs sont une amélioration de la classe California. Ils portent deux rampes doubles de missiles RIM-24 Tartar/Standard MR.

L'US Navy rencontre des difficultés à développer une flotte d'escorteurs océaniques à propulsion nucléaire. Du côté des bâtiments de surface, il y a en effet un certain blocage dans ce mode de propulsion. Par exemple, jusqu'en 1975, l'Enterprise sera le premier et le seul porte-avions nucléaire. Face aux coûts de construction et de mise en œuvre, la marine américaine revient à la propulsion classique pour ses deux porte-avions suivant. Le deuxième porte-avions à propulsion nucléaire, l'Modèle:USS, n'est mis en chantier qu'en 1968, pour n'entrer en service qu'en 1975. Du côté des bâtiments d'escorte, il faut remarquer que, bien souvent, il s'agit de micro-série (deux ou quatre unités) tandis que les Bainbridge et Truxtun n'auront pas de suite. Tous ces grands bâtiments d'escorte à propulsion nucléaire seront retirés du service dans les années 1990 et, hormis les porte-avions, il n'y a plus, dans les années 2010, d'autres bâtiments de surface à propulsion nucléaire.

Dans le domaine des sous-marins en revanche, le sous-marin nucléaire connaîtra un vif succès et, depuis le retrait de service du Modèle:USS, le Modèle:Date, la totalité des sous-marins de combat des États-Unis est à propulsion nucléaire.

En Modèle:Date-, un total de 200 sous-marins, de 23 porte-avions et croiseurs et un navire marchand (le NS Savannah) à propulsion nucléaire auront été construits aux États-Unis.

Lors du retrait de service de ces bâtiments, leur démantèlement nucléaire s'effectue au Puget Sound Naval Shipyard and Intermediate Maintenance Facility, à Bremerton (Washington) avant leur démolition navale dans des chantiers classiques.

L'armement

Modèle:Article détaillé

Fichier:Nucelar depth charge explodes near USS Agerholm (DD-826) on 11 May 1962.jpg
Le destroyer USS Agerholm tirant un RUR-5 ASROC avec une charge de profondeur nucléaire, lors du test Swordfish en 1962.
Fichier:1960-07-21 First Polaris Firing By Submerged U-Boat.ogv
Lancement des deux premiers missiles balistiques Polaris tiré en immersion depuis le Modèle:USS le 20 juin 1960.

Concernant l'armement nucléaire, les premières bombes atomiques destinées à l'aéronavale sont embarquées sur des navires à partir de 1954. Elles seront rapidement suivies par une large gamme d'armes nucléaires tactiques allant du missile surface-air à la charge anti-sous-marine.

Les années 1960 voient l'apparition des missiles mer-sol balistiques stratégiques embarqués à bord d'une flotte de sous-marins nucléaires lanceurs d'engins atteignant un maximum de 41 unités dès 1967. Ils deviennent l'un des piliers de la dissuasion nucléaire des États-Unis en raison de leur discrétion. Les États-Unis pendant la majeure partie des années 1970 et les années 1980, ont déployé environ un quart de la totalité de leur stock d'armes nucléaires en mer, essentiellement dans l'Atlantique. Le record date de 1975, quand Modèle:Unité sont à flot, mais en 1990, il y avait encore Modèle:Unité armes en mer. Soit plus que la taille de l'ensemble de l'arsenal nucléaire des États-Unis depuis 2007<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Avec la fin de la guerre froide, la décision de retirer unilatéralement les armes nucléaires tactiques embarquées a lieu en 1989 conduisant au retrait des SUBROC la même année, les ASROC et des RIM-2 Terrier sont retirés en 1990. Les bombes pour avions sont débarquées entre 1992 et 1993<ref>Modèle:Lien web.</ref> et la flotte de SNLE réduite à 14.

Les derniers missiles de croisière BGM-109A Modèle:Langue (TLAM-N) sont retirés du service entre 2010 et début 2013<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

La guerre du Viêt Nam

Modèle:Article détaillé

Fichier:US riverboat using napalm in Vietnam.jpg
Un monitor de la Mobile Riverine Force utilisant du napalm.

En 1966 et 1968, l'Modèle:USS fut déployé pendant la guerre du Viêt Nam, principalement en piquet Radar, ou il guida de nombreux raids. Ce fut également la première utilisation du missile à longue portée RIM-8 Talos en opération, où le CGN-9 Long Beach abattit 2 Migs. L'USS Chicago fut lui aussi crédité d'un Mig.

Brown-water navy

Pour assurer ses missions au Viêt Nam parcourue par de nombreux cours d'eau, la marine américaine mit sur pied une nombreuse marine fluviale baptisée « Brown-water navy » reprenant le concept des Dinassaut de la marine française durant la guerre d'Indochine.

La majorité de cette flotte était englobée dans la Modèle:Lien basé à Tân An dans la province du Long An qui appuyé par une brigade de la [[9e division d'infanterie (États-Unis)|Modèle:9e d'infanterie américaine]] et une unité d'hélicoptère patrouillait dans les principales rivières du delta du Mékong, et le déploiement de troupes et de bateaux, dans les opérations d'assaut en profondeur dans les plus étroits ruisseaux et canaux.

Les porte-avions durant la guerre du Viêt Nam
Fichier:Tonkingunboats.jpg
Les incidents du golfe du Tonkin, durant lesquels 3 canonnières nord-vietnamiennes attaquent le destroyer Modèle:USS, marquent le début du conflit (2 août 1964).
Fichier:A-1J VA-145 CVA-64 1964.jpg
Un AD Skyraider au catapultage de l'Modèle:USS aux premiers jours du conflit (10 septembre 1964).
Fichier:USS Ticonderoga (CVA-14) refueling from USS Ashtabula (AO-51) off Vietnam c1966.jpg
L'Modèle:USS se ravitaillant en mer au large du Viêt Nam.
Fichier:CVA-63 bomb storage 1970.jpg
Stock de bombes Mk 82 de Modèle:Unité à bord du Modèle:USS (période 1969/1970).
Fichier:F-4B Phantoms of VF-161 and A-7C Corsairs of VA-86 drop bombs on Vietnam in March 1973.jpg
Trois F-4 Phantom de l’Modèle:USS et 3 A-7C Corsair II de l’Modèle:USS larguent des bombes guidées (mars 1973).
Fichier:CVA-59 fire1967 burning ac.jpg
Lutte contre le feu après une explosion sur l'USS Forrestal (29 juillet 1967).

Au début des hostilités, l’US Navy dispose de seize porte-avions et de dix autres qui ont été convertis pour la lutte anti-sous-marine (ASM). Les bâtiments de la Septième flotte américaine qui participent au conflit sont un mélange de porte-avions modernisés de classes Modèle:Classe (Modèle:USS, Modèle:USS, Modèle:USS, Modèle:USS, Modèle:USS, Modèle:USS) et Modèle:Classe (Modèle:USS, Modèle:USS, Modèle:USS), comme les porte-avions récents de classes Modèle:Classe (Modèle:USS, Modèle:USS, Modèle:USS, Modèle:USS) et Modèle:Classe (Modèle:USS, Modèle:USS, Modèle:USS) ou l'Modèle:USS à propulsion nucléaire<ref>Ordre de bataille des porte-avions et des escadrons embarqués américains dans le Pacifique ouest et au Viêt Nam (1964-1975) Modèle:Lire en ligne</ref>.

Avant même que les porte-avions soient engagés officiellement, un RF-8 Crusader de reconnaissance est abattu le Modèle:Date au-dessus du Laos. Le pilote est capturé mais réussit à s’évader. Le Modèle:Date-, 3 canonnières nord-vietnamienne attaquent le destroyer Modèle:USS dans les eaux internationales du golfe du Tonkin. Deux jours plus tard, le Maddox et l’Modèle:USS auraient été à nouveau attaqués<ref>Rapport de la National Security Agency déclassifié le 30 novembre 2005 puis le 30 mai 2006 Modèle:Lire en ligne</ref>, par les mêmes canonnières. En représailles, le Modèle:Date-, 60 avions des Modèle:USS et Constellation bombardent à Vinh les installations côtières de la République démocratique du Viêt Nam (ou Nord-Viêt Nam), soutenue matériellement par le bloc de l'Est et la République populaire de Chine (opération Pierce Arrow).

À la suite des incidents du golfe du Tonkin, le Congrès des États-Unis approuve la résolution du golfe du Tonkin le Modèle:Date, qui offre au président Lyndon Johnson la possibilité de Modèle:Citation<ref>Adresse du président Lyndon Johnson au Congrès des États-Unis Modèle:Lire en ligne</ref>.

De bien des façons, l’utilisation des porte-avions au Viêt Nam est similaire à celle durant la guerre de Corée. Dans les deux cas, l’aviation embarquée est utilisée pour des missions de type close air support et d’interdiction des lignes de ravitaillement. De même, dans les deux conflits, des restrictions sont placées sur les cibles pouvant être attaquées, si bien qu’au Viêt Nam, la puissance aérienne (basée sur porte-avions ou à terre) est ineffective : de 1965 à 1968, Hanoï et le port d’Hải Phòng sont intouchables. De plus, la plupart des bases aériennes nord-vietnamiennes ne sont pas attaquées avant avril 1967. Les sites de missiles sol-air disséminés dans des zones civiles sont hors-limites jusqu’en 1968, tout comme une zone tampon de Modèle:Unité le long de la frontière Nord-Viêt Nam-Chine.

Le Modèle:Date, le président Lyndon Johnson autorise le début de l'opération Rolling Thunder sur des cibles au Nord-Viêt Nam. Les premières attaques Rolling Thunder ont lieu le Modèle:1er mars mais sont suspendues le Modèle:Date- pour reprendre 5 jours plus tard. L’intention de démarrer des négociations de paix entraîne un nouvel arrêt le Modèle:Date-, mais les campagnes de bombardement reprennent le Modèle:Date avec des arrêts jusqu’à la fin 1972. Rolling Thunder est un échec et n’a que pour effet de donner le temps aux troupes communistes de ravitailler leurs troupes. Cette opération est suivie de l’opération Linebacker du Modèle:Date- au Modèle:Date puis de l'opération Linebacker II du 18 au Modèle:Date.

Pour les missions de bombardement, le Nord-Viêt Nam est divisé en 7 zones : les zones II, III, IV, and VI-B, le long des côtes nord-vietnamiennes sur le golfe du Tonkin sont assignées à l’US Navy. Deux zones de mouillage des porte-avions sont créées en 1965 : « Yankee Station », au nord et « Dixie Station », au sud, destinée au soutien des troupes au sol au Sud-Viêt Nam.

La guerre du Viêt Nam ne connaît pas d’engagements aériens majeurs, à la différence de la Seconde Guerre mondiale, ni d’importantes attaques comme durant la guerre de Corée. Les plus significatifs mettant en scène l’aéronavale sont les suivants : le Modèle:Date, un F-4 Phantom du Constellation abat un MiG-17 Fresco chinois au sud d’Hainan, puis est lui-même abattu, vraisemblablement par un tir ami de AIM-7 Sparrow<ref>David Donald et Jon Lake, McDonnell F-4 Phantom: Spirit in the Skies, AIRtime Publishing, Londres, 2002 Modèle:ISBN</ref>. Le Modèle:Date, l’aviation embarquée bombarde des positions Việt Cộng au Sud-Viêt Nam. Lors du Modèle:1er aérien important du conflit, 2 F-4 Phantom du Midway abattent 2 MiG-17 le Modèle:Date de l'armée populaire vietnamienne<ref>Robert Dorr et Chris Bishop, Modèle:Langue, Aerospace Publishing, Londres, 1996 Modèle:ISBN, Modèle:P.</ref>. Les premières attaques lancées contre la zone VI, à Hanoï et Hải Phòng a lieu en septembre 1965. La première mission Iron Hand réussite contre des batteries de missiles air-sol a lieu le Modèle:Date. Le Modèle:Date-, l’aviation embarquée attaque le port de Cam Pha, à Modèle:Unité de la frontière chinoise.

Le Modèle:Date, quarante-six avions, des Constellation et Ranger, attaquent des raffineries de pétrole autour de Hanoï et Hải Phòng. La Modèle:1re d’une base aérienne nord-vietnamienne a lieu à Kep (Cambodge) le Modèle:Date. Des cibles militaires sont attaquées la Modèle:1re au centre de Hanoï le Modèle:Date.

Le Modèle:Date, un F-4 Phantom du Constellation abat un MiG-21. En raison d’une activité aérienne réduite au-dessus du Nord-Viêt Nam, il s’agit de la seule bataille durant la période 1969-1971.

Le Modèle:Date, le plus important engagement aérien du conflit a lieu. Un F-4J Phantom surnommé « Showtime 100 » du Constellation abat 3 MiG-17, faisant de leurs 2 pilotes les seuls as du conflit pour avoir descendu 5 ou plus avions ennemis<ref>Robert Dorr et Chris Bishop, Modèle:Langue, Aerospace Publishing, Londres, 1996 Modèle:ISBN, Modèle:P.</ref>. Le même jour, les pilotes de F-4J Phantom de l’US Air Force abattent 3 autres MiG.

Le Modèle:Date-, un F-4J Phantom du Midway gagne la Modèle:61e et dernière bataille aérienne du conflit (contre un MiG-17)<ref>Liste des victoires aériennes par des pilotes de l’US Navy (1965-1973) Modèle:Lire en ligne</ref>.

Si les porte-avions américains n'eurent pas à subir d'attaques, des accidents endommagent trois bâtiments, causant plusieurs morts. L'accident de l'Modèle:USS a lieu le Modèle:Date lorsqu'un feu d'un leurre au magnésium se déclenche dans le hangar du porte-avions, naviguant alors au sud de la mer de Chine méridionale causant 44 morts. Un autre incendie, sur le Forrestal se déclenche sur son pont d'envol le Modèle:Date et touche les munitions. Au bout de 8 heures, le bilan est lourd : 132 morts, 2 disparus et 62 blessés. Le Modèle:Date, à bord de l'Modèle:USS, une roquette Mk-32 Zuni explose, tuant 27 marins, en blessant 34 et détruisant 15 avions. L'Modèle:USS est réparé à temps pour participer en avril 1975 à l'évacuation aérienne de Saïgon.

La guerre des Six Jours

Plusieurs bâtiments américains sont déployés en mer Méditerranée lors de la Guerre des Six Jours, menée par Israël en Égypte, mais n'y participent pas. C'est au cours de ce conflit qu'a lieu notamment l'incident de l'USS Liberty, navire attaqué par l'armée de l'air israélienne et qui perd plusieurs dizaines de ses marins lors de l'assaut. La version officielle décrit une erreur d'identification de la cible par les Israéliens mais les survivants affirment que la longue attaque était consciente.

Les années 1980

Fichier:USS New Jersey firing in Beirut, 1984.jpg
Le cuirassé Modèle:USS tirant 288 obus de Modèle:Unité sur des positions syriennes et druzes dans le district du Chouf près de Beyrouth le 9 janvier 1984.
Fichier:USS Stark.jpg
Le Modèle:USS après avoir été touché par deux missiles Exocet tirés par un avion irakien, golfe Persique, 17 mai 1987. 37 marins sont tués.
Fichier:MightyServantRoberts19882.jpg
L'objet du Modèle:Langue de la bataille des plates-formes pétrolières Sassan et Sirri de 1988, la frégate USS Samuel B Roberts en cours de rapatriement à bord du navire semi-submersible Mighty Servant 2 après avoir été touché par une mine iranienne.

Une reclassification des navires de l'United States Navy en 1975 classe entre autres tous les navires de surface à propulsion nucléaire comme croiseurs.

Après les coupes dans le budget de la Défense après la fin du conflit vietnamien, l'administration Reagan décide de renforcer les forces armées des États-Unis et prévoit une Marine de 600 navires.

Une forte présence navale américaine a lieu durant les années 1980 en Méditerranée orientale à la suite de la guerre du Liban où l'artillerie du Modèle:USS et l'aéronavale tentent de soutenir les intérêts américains touchés, entre autres, par les attentats de Beyrouth du 23 octobre 1983 et pour contenir les revendications de la Libye du colonel Kadhafi. Deux incidents dans le Golfe de Syrte en 1981 et Incident du Golfe de Syrte (1989) virent des F-14 Tomcat abattre quatre chasseurs libyens tandis que le Modèle:Date, l'Opération El Dorado Canyon vit l'aéronavale participer à des bombardements sur des bases libyennes.

L'invasion de la Grenade en 1983 vit la première grande opération militaire américaine depuis 1975 et le dernier débarquement de vive force de grande envergure avec l'appui d'un groupe aéronaval et d'un amphibie transportant une unité de marines.

On assista durant la guerre Iran-Irak à plusieurs incidents dont le tir de missiles anti-navires irakiens contre la frégate de la classe Oliver Hazard Perry et des accrochages entre la marine américaine et la marine iranienne dont le plus spectaculaire fut la bataille des plates-formes pétrolières Sassan et Sirri le Modèle:Date.

Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle

Modèle:...

Situation actuelle

Le nombre de navires de combat est en diminution constante après l'apogée de la Seconde Guerre mondiale où l'US Navy compta fin 1945 pas moins de 95 porte-avions mais la Marine des États-Unis reste de très loin la première du monde après avoir durant la Guerre froide été talonnée par la Marine soviétique. Dans le cadre d'économies budgétaires demandées par l'administration Clinton, le nombre de bâtiments de combat, amphibies et de soutien a été réduit à 300 en 2000 au lieu des 450 prévus par l'administration Bush père en 1992, déjà réduite sur les 600 prévus par l'administration Reagan en 1981.

Fichier:Abraham-Lincoln-battlegroup.jpg
Groupe aéronaval de l’USS Abraham Lincoln en 2000.
Fichier:US Navy 060606-N-8154G-115 Two Landing Craft Utilities (LCU) assigned to Amphibious Craft Unit Two (ACU-2), rehearse storming the beach in Curacao, Netherlands Antilles.jpg
Exercice de débarquement de la Marine américaine, sur l'île caribéenne néerlandaise de Curaçao.

Les opérations majeures en cours des forces américaines dans la guerre contre le terrorisme depuis le début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle atteignant des coûts considérables, cela a des conséquences sur les programmes de renouvellement de la flotte.

En effet, elle est passée en 2006 sous le seuil des 260 navires de guerre alors qu’elle alignait 568 unités en 1987. Pour stopper cette déflation, l’US Navy compte se doter de 32 nouveaux navires en plus des navires normalement prévus, pour compenser les retraits, ce qui paraît douteux dans les conditions actuelles. Tous les programmes d’équipement ont pris de un à trois ans de retard.

Selon l’édition 2006 de Flottes de combat, il apparaît probable qu’à partir de 2012/2013, la Marine ne puisse conserver son format actuel de douze super porte-avions de plus de Modèle:Unité et qu’il sera réduit à dix unités. Cela est effectif avec le retrait de l'USS Enterprise fin 2012. Même constat au sujet de ses douze grands porte-hélicoptères d’assaut de Modèle:Unité qui sont aussi réduit à dix à partir de 2011. En Modèle:Date-, neuf sont en service et un dixième est en fin d'essais.

Le Fleet Response Plan oblige depuis Modèle:Date- à ce qu'au moins six groupes aéronavals sur les douze alors disponibles soient prêts à appareiller à tout moment, en l'espace de trente jours maximum, et que deux autres soient prêts à appareiller en l'espace de 90 jours. Auparavant, les groupes aéronavals appareillaient à intervalles réguliers, et chaque déploiement avait une durée fixée de six mois (le déploiement des forces était donc entièrement prévisible). Si cette organisation était efficace durant la guerre froide, elle n'est aujourd'hui plus d'actualité.

Au niveau aéronaval, les derniers F-14 Tomcat ont été retirés du service et remplacés par les F/A-18E/F Super Hornet, évolution du Hornet, qui avec celui-ci composeront la totalité des avions de combat de la flotte. Une évolution de ce dernier est en cours de mise au point pour remplacer les avions de guerre électronique EA-6B Prowler qui verront néanmoins leur vie prolongée jusqu’en 2012/2015 ; cette standardisation devrait permettre d’effectuer de grosses économies de logistique et d’entraînement des pilotes et mécaniciens. Les convertibles MV-22-A Osprey commencent à entrer lentement en service sur les navires d’assaut. Le programme du F-35 prend beaucoup de retard et n'est pas opérationnel en 2014, ce qui pose un problème à l’USMC dont les derniers AV-8B Harrier II aurait dû être retirés du service à la même époque.

Fichier:US Navy 030502-N-0226M-003 Flying her.jpg
Port de San Diego en Californie, le Modèle:Date :
arborant son fanion Homeward Bound et affichant une bannière « Mission accomplie », le porte-avions Modèle:USS fait escale avant de revenir à son port d'attache d'Everett, État de Washington, à la suite d'un déploiement d'environ 10 mois en support des opérations « Liberté immuable » et « Liberté irakienne »<ref group=N>L’Abraham Lincoln se séparait des équipages du Carrier Air Wing Fourteen (CVW-14) et en était alors à 286 jours de navigation, attendu le 6 mai à sa base.</ref>, <ref group=N>Le fanion dit « Homeward Bound » constitue une tradition de la marine américaine, qui remonte aux temps des navires à voile. Il est présenté sur les vaisseaux qui ont effectué un séjour outremer de plus de neuf mois, lorsqu'ils rentrent dans le premier port des États-Unis où ils vont s'ancrer. Sa longueur est d'un pied par membre d'équipage, pourvu que cette longueur ne dépasse pas celle du bateau. Lors de l'arrivée au port, le fanion est coupé. Le bleu revient au capitaine, et le reste est remis aux hommes.</ref>.

Dans la catégorie des croiseurs, après le retrait des cinq premiers exemplaires non modernisés de la classe Ticonderoga, la situation doit rester stable avec vingt-deux unités dont plusieurs sont équipés à partir de 2006 de missiles antibalistiques dans le cadre de la Missile Defense.

Pour compenser le retard du programme des grands destroyers futuristes de la classe Zumwalt qui à l’origine devait compter trente unités et se limitera finalement à trois exemplaires en raison du coût énorme de ces navires (Modèle:Unité de dollars l’unité) et qui devaient en principe remplacer les classe Spruance dont les derniers ont été désarmés en 2005, l’US Navy a commandé plusieurs Arleigh Burke supplémentaires. Cette classe comprendra donc finalement 70 unités (28 Flight I et II, 34 Flight IIA, 8 Flight III).

Le programme de frégates furtive Littoral combat ship destiné à remplacer les dernières frégates classe Oliver H. Perry a pris aussi du retard et il est peu probable que les 56 unités prévues soient construites. Deux LCS flight 0 du projet Lockeed Martin et deux LCS flight 0 du projet General Dynamics aurait dû être construites mais des problèmes de dépassement de coût ont fait arrêter temporairement le chantier du troisième exemplaire et à la fin de 2008 que le modèle définitivement choisi n'est toujours pas arrêté.

Le programme des grands LPD de classe San Antonio a pris trois ans de retard, alors que douze transports de troupes devaient être livrés entre 2003 et 2010, on ne verra finalement que neuf navires entrer en service en 2006 et 2010.

Le nombre de sous-marins nucléaires d'attaque sera réduit à 48 unités (au lieu de 54). La Modèle:Classe, qui devait comprendre entre quinze et trente unités, a été commandée, en Modèle:Date-, à dix-huit exemplaires. Le Congrès américain cherche à augmenter la cadence pour atteindre les deux par an.

Les quatorze SNLE de la classe Ohio armés de 24 missiles Trident II seront encore théoriquement en service dans les années 2010 tandis que les quatre SSGN ex-SNLE de la même classe dont le premier est opérationnel depuis 2006 apporte une puissance de feu considérable et un soutien aux forces spéciales qui sera sans doute apprécié par les états-majors intéressés.

Fin 2007, l’US Navy a publié un document de travail du vice-amiral John Morgan, « Three Futures, One Navy, A Portfolio Analysis », qui propose trois scénarios renforçant les capacités amphibies (dès lors que les LHD à pont continu sont dotés du F-35B) au détriment des porte-avions :

  • une flotte à 263 navires (dont douze porte-avions et 13 LHD) destinée à combattre un adversaire d’égale puissance ;
  • une « shaping force » à 534 navires (dont six porte-avions et 24 LHD) adaptée aux opérations de coalition (la 1000-ships Navy) ;
  • une « balanced force » à 474 navires (dont neuf porte-avions et 23 LHD), destinée à remplacer l’actuel plan de construction navale sur 30 ans (2008-2037) à 313 navires comprenant onze à douze porte-avions et 31 LHD<ref>« US Navy quelle structure de force ? », dans Défense & Sécurité Internationale Modèle:ISSN, no 34 (février 2008)</ref>,<ref>Modèle:Pdf {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Rapport au Congrès « Navy Force Structure and Shipbuilding Plans: Background and Issues for Congress » no RL32665 (12 juin 2007) Modèle:Lire en ligne</ref>.

En 2012, la marine joue un rôle important dans la défense antimissile des États-Unis avec 26 navires Aegis à capacité ABM, un Modèle:27e est prévu en 2012. Huit sont déployés par la seconde flotte, huit par la troisième flotte, trois par la cinquième flotte, deux par la sixième flotte, cinq par le septième flotte<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}}Modèle:Lien web</ref>.

Il est annoncé à cette date qu’en 2020, 60 % de la flotte sera déployé dans la zone Asie-Pacifique contre alors 50 % dans l’Atlantique et 50 % pour le Pacifique.

En Modèle:Date-, sur les 283 navires et sous-marins de l'US Navy, 101 sont en permanence déployés, dont 52 en moyenne dans le Pacifique occidental. 42 des 52 navires qui sillonnent en permanence le Pacifique ont leur port d'attache à Yokosuka, à Guam, et depuis le début des années 2000 a Singapour<ref>Modèle:Lien web</ref>.

En 2017, 440 officiers de marine d'active et à la retraite - dont 60 amiraux - font l'objet d’enquête pour corruption. Ils auraient accepté des pots-de-vin, des séjours dans des hôtels luxueux et des prostituées en échange d’informations classifiées sur les mouvements de la flotte américaine données à un homme d'affaires malaisien<ref>Modèle:Article</ref>.

Format pour le début des années 2010

L'examen quadriennal de la défense (Modèle:Lien) de 2010 donne entre autres le format alors prévu des forces pour la période allant de 2011 à 2015<ref>Modèle:Lien web</ref>. Voici les prévisions pour l'US Navy, mais celle-ci ont évolué à la baisse depuis :

  • 10 à 11 porte-avions
  • 10 escadres aériennes embarquées
  • 84 à 88 grands bâtiments de surface, y compris de 21 à 32 bâtiments de surface adaptés à la défense contre les missiles balistiques
  • 14 à 28 petits bâtiments de surface (plus 14 chasseurs de mines)
  • 29 à 31 navires d’assaut amphibie
  • 53 à 55 Sous-marin nucléaire d'attaque
  • 14 sous-marins lanceurs d’engins
  • Aegis Ashore (SM-3 basé à terre)
  • 126 à 171 aéronefs de renseignement, surveillance et reconnaissance et de guerre électronique basés à terre (avec ou sans pilote)
  • 3 escadrilles de prépositionnement maritime
  • 30 à 33 bâtiments de soutien logistique de combat (plus 1 plateforme d’atterrissage mobile)
  • 17 à 25 navires de commandement et de soutien (dont JHSV, 3 T-AKE, 1 MLP)
  • 51 navires rouliers de transport stratégique par mer

Dans les années 2010, le budget de la Navy reste le premier des différentes armées et avoisine 9 % du total des dépenses d'armement mondial<ref name="Royer">Pierre Royer, « Les États-Unis, premiers sur mer, encore et toujours », Conflits, hors série Modèle:N°, Automne 2016, Modèle:P..</ref>.

La suprématie navale américaine se reflète dans sa technologie : armement, navigation, transmission, gestion informatisée du champ de bataille, catapultes pour porte-avions à « pont plat » qui permettent d'utiliser des avions semblables à ceux basés à terre<ref name="Royer"/>.

Perspectives pour 2040

Début 2010, la marine présente au Congrès des États-Unis un nouveau plan de développement à trente ans, qui comprend de profondes évolutions par rapport aux dernières prévisions de 2005 et tient compte de l'orientation de l'administration Obama vers l'Asie-Pacifique<ref>Modèle:Lien web</ref>. L'objectif est de disposer de 301 bâtiments en 2040.

La flotte de porte-avions nucléaires (PAN) devrait être à cette date de dix unités ; douze SNLE de nouvelle génération armés de seize missiles stratégiques devraient remplacer les quatorze classe Ohio. En termes de coûts, cela représente pour chaque PAN 30 milliards de dollars entre sa construction et son fonctionnement, soit 0,6 milliard de dollars pour chacune des 50 années de son fonctionnement. Le total des 6 milliards de dollars pour les 10 PAN représentant pour comparaison un sixième du budget français de la défense en 2016<ref name="Royer"/>.

Selon le plan de construction actuel, le nombre de sous-marins d’attaque va passer en dessous des 48 sous-marins exigés en 2022 et connaître un minimum de 41 en 2028. La pénurie va se poursuivre jusqu’en 2034<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Longer deployments due to ‘sub gap’, Lance M. Bacon, Navy Times, 11 janvier 2010</ref>.

Seuls trois classe Zumwalt seront en service et priorité est donnée aux destroyers Arleigh Burke dont un minimum de 70 seront construits et au programme Littoral combat ship qui devrait comprendre 66 unités contre 55 précédemment. En 2014, devant l'inflation du coût de ce programme, ce dernier chiffre a été abandonné et l'on parle d'un maximum de 32 unités<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Le projet Modèle:Lien de nouveau croiseur devant remplacer les Ticondegora n'est plus à l'ordre du jour et les deux bâtiments de commandement de la Modèle:Lien ne seront pas remplacés après leur retrait prévu en 2029.

Les porte-hélicoptères d'assaut et les transports de chalands de débarquement doivent être au minimum de 33 unités pour assurer la projection de deux brigades de Marines. 23 Joint High Speed Vessel (JHSV), navires rapides de transports de troupes avec un potentiel de capacités supplémentaires devraient être construit, le premier étant le Modèle:Lien<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Joint High Speed Vessel - JHSV, US Navy</ref>. Pour leur batellerie, 73 aéroglisseurs Ship-to-Shore Connector seront livrés à partir de 2020 pour remplacer les LCAC en service depuis 1986<ref name="nav">Modèle:Lien web.</ref>.

Concernant les navires de soutien, le plan prévoit une standardisation autour de deux classes de navires, des ravitailleurs polyvalents du type T-AKE (dont fait partie la Classe Lewis and Clark de 14 unités livrées entre 2006 et 2012 et une nouvelle classe de pétroliers ravitailleurs à double coque dont 20 unités sont prévues, la classe John Lewis anciennement T-AO(X) dont la construction a débuté en Modèle:Date-.

Trois Maritime Prepositioning Squadrons, dotés chacun d'un transporteur ravitailleur (T-AKE), une nouvelle plateforme de débarquement et un navire roulier doivent être mis en place<ref>A quoi ressemblera l'US Navy en 2040 ?, Mer et Marine, 11 février 2010</ref>.

Ordre de bataille

Modèle:Article détaillé Modèle:Article détaillé Modèle:Article détaillé

Au Modèle:1er janvier 2002

Fichier:US Navy 031200-N-0000X-001 The guided missile cruiser USS Vicksburg (CG 69), and the guided missile destroyers USS Roosevelt (DDG 80), USS Carney (DDG 64) and USS The Sullivans (DDG 68) launch a coordinated volley of missiles d.jpg
Tir coordonné par le système de combat Aegis d'une salve de missiles sol-air RIM-66 Standard par un croiseur de la classe Ticonderoga et trois destroyers de la classe Arleigh Burke en 2003.

Bâtiments de combat

Classe de navires Nombre Tonnage
SNLE (SSBN) 18 Modèle:Unité
Sous-marin nucléaire d'attaque (SSN) 54 Modèle:Unité
Porte-avions nucléaire CVN 9 Modèle:Unité
porte-avions classique CV 3 Modèle:Unité
croiseurs lance-missile CG 27 Modèle:Unité
destroyers lance-missile DDG 35 Modèle:Unité
destroyers DD 20 Modèle:Unité
frégates lance-missiles FFG 34 101 615
patrouilleurs PC 13 3 900
dragueurs et chasseurs de mines MCM et MHC 26 25 630
bâtiment de soutien pour la guerre des mines MCS 1 11 000
Total 240 Modèle:Unité

Bâtiments amphibies

Classe de navires Nombre Tonnage
bâtiments de commandement 2 Modèle:Unité
porte-hélicoptères d'assaut (LHA et LHD) 12 Modèle:Unité
transports de chalands de débarquement (LPD et LSD) 26 Modèle:Unité
bâtiment de débarquement de chars (LST) 1 4 970
Total 41 Modèle:Unité

Bâtiments de soutien logistique (sauf MSC et RRF)

Classe de navires Nombre Tonnage
AGF 2
AOE 8
ARS 4
AS 2
Total 16 Modèle:Unité

Tonnage globale de l'US Navy : Modèle:Unité

Au 28 décembre 2009

Source : Naval Vessel Register<ref>Naval Vessel Register</ref>.

Bâtiments de combat

Classe de navires Nombre
Sous-marin nucléaire lanceur d'engins SSBN 14
Sous-marin nucléaire lanceur de missiles de croisière SSGN 4
Sous-marin nucléaire d'attaque SSN 53
Porte-avions nucléaire CVN 11
croiseurs lance-missile CG 22
destroyers lance-missile DDG 57
frégates lance-missiles FFG 30
Littoral combat ship LCS 1
Navire de guerre/soutien des mines 29
Total 222

Bâtiments amphibies

Classe de navires Nombre
bâtiments de commandement 2
porte-hélicoptères d'assaut LHA et LHD 10
transports de chalands de débarquement LPD et LSD 21
Total 33

Bâtiments de soutien logistique (sauf MSC et RRF)

Classe de navires Nombre
AE 4
AFS 1
AKE 8
AO 14
AOE 4
Total 31

Déploiement des flottes entre 2008 et 2011

Fichier:USN Fleets (2009).png
Zone de responsabilité des flottes américaines entre 2008 et 2011.

Grades dans l’US Navy

Modèle:Article détaillé

E-4 E-5 E-6 E-7 E-8 E-9
Fichier:BM3 NOGC.svg Fichier:USN-Col-E4.jpg Fichier:BM2 NOGC.svg Fichier:USN-Col-E5.jpg Fichier:PO1 NOGC.svg Fichier:USN-Col-E6.jpg Fichier:CPO GC.svg Fichier:USN-Col-E7.jpg Fichier:SCPO GC.svg Fichier:CMDCS.svg Fichier:USN-Col-E8.jpg Fichier:MCPO GC.svg Fichier:CMCPO.svg Fichier:FMCPO.svg Fichier:USN-Col-E9.jpg
Petty Officer Modèle:Nobr Insigne de col Petty Officer Modèle:Nobr Insigne de col Petty Officer Modèle:Nobr Insigne de col Chief Petty Officer Insigne de col Senior Chief Petty Officer Command Senior Chief Petty Officer Insigne de col Master Chief Petty Officer Command Master Chief Petty Officer Fleet Master Chief Petty Officer Insigne de col
grade O-1 O-2 O-3 O-4 O-5 O-6
Insignes:
col,
manches, épaulettes
Fichier:US Navy O1 insignia.svg Fichier:US Navy O2 insignia.svg Fichier:US Navy O3 insignia.svg Fichier:US Navy O4 insignia.svg Fichier:US Navy O5 insignia.svg Fichier:US Navy O6 insignia.svg
Appellation Ensign Lieutenant, Junior Grade Lieutenant Lieutenant Commander Commander Captain
Abréviation ENS LTJG LT LTCR CMDR CAPT
Code OTAN OF-1 OF-2 OF-3 OF-4 OF-5
Grade O-7 O-8 O-9 O-10 O-11
Insignes:
col,
manches, épaulettes
Fichier:US Navy O7 insignia.svg Fichier:US Navy O8 insignia.svg Fichier:US Navy O9 insignia.svg Fichier:US Navy O10 insignia.svg Fichier:US Navy O11 insignia.svg
Appellation Rear Admiral (Lower Half) Rear Admiral (Upper Half) Vice Admiral Admiral Fleet Admiral
Equivalence Contre-Amiral Vice-Amiral Vice-Amiral d'Escadre Amiral Amiral de la Flotte
Abréviation RDML RADM VADM ADM FADM
Code OTAN OF-6 OF-7 OF-8 OF-9 OF-10

Dans la culture populaire

Notes et références

Notes

Modèle:Références

Références

Modèle:Références

Bibliographie

Voir aussi

Modèle:Autres projets Modèle:Catégorie principale

Articles connexes

Liens externes

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