Guerre d'Afghanistan (2001-2021)

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Modèle:Voir homonymes Modèle:Lire d'abord Modèle:Infobox Conflit militaire

La guerre d'Afghanistan oppose à partir d’octobre et novembre 2001 les États-Unis, avec la contribution militaire de l'Alliance du Nord et d'autres nations occidentales (Royaume-Uni, France, Canada, etc.), au régime taliban. Cette guerre s'inscrit dans la « guerre contre le terrorisme » déclarée par l'administration Bush à la suite des attentats du 11 septembre 2001 à New York et Washington. Le but de l'invasion selon les États-Unis et leurs alliés était de capturer Oussama ben Laden, détruire l'organisation Al-Qaïda qui possédait des bases dans le pays avec la bénédiction des talibans, et renverser ces derniers.

La campagne initiale chassa les talibans du pouvoir, permettant l'instauration d'un gouvernement provisoire dirigé par Hamid Karzai à la suite des accords de Bonn de Modèle:Date-. Les talibans engagèrent alors une guérilla contre la Force internationale d'assistance et de sécurité (FIAS) qui regroupe les forces armées sous commandement de l'OTAN<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lien brisé, Council on Foreign Relations, juin 2008</ref>. Depuis 2006, les forces armées talibanes sont très actives. Le gouvernement afghan de Karzai, élu président en octobre 2004, n'a que peu de légitimité et ne contrôlait en 2006 que le secteur de Kaboul<ref name="unfailed">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lien brisé, agence de presse des Nations-Unies, 22 novembre 2006</ref>. En août 2008, il y avait Modèle:Unité étrangers en Afghanistan, 53 000 pour la FIAS et 17 000 pour l'Operation Enduring Freedom américaine<ref name="Aubenas">Modèle:Lien brisé</ref> ; en 2009 quelque Modèle:Unité étrangers, dont 71 000 américains, sont déployés dans le pays<ref>[1] Le Figaro Modèle:Date</ref> ; en 2012 ce sont environ Modèle:Unité étrangers dont 100 000 américains qui y sont présents<ref name="le figaro 18 avril 2012">[2] Le Figaro Modèle:Date</ref> ; en août 2013, Modèle:Unité étrangers y sont encore déployés dont 60 000 américains<ref name="NATO-ISAF">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} ISAF Total Strength Effectif total de la FIAS Modèle:Pdf</ref> ; enfin au Modèle:Date, il reste Modèle:Unité de la Fias dont 38 000 Américains<ref name="NATO-ISAF14">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} ISAF Total Strength Effectif total de la FIAS Modèle:Pdf</ref>; ces chiffres n'incluent pas les nombreux employés des sociétés militaires privées (Modèle:Unité de la firme britannique Saladin, ceux de Blackwater, etc.).

En janvier 2009, le think tank International Council on Security and Development a estimé dans un rapport que les talibans étaient actifs dans environ 72 % du territoire afghan, conclusions contestées par le commandement de l'OTAN<ref>Huffingtonpost : Taliban Support Increasing, Holds 72 % Of Afghanistan: Report</ref>. Le site National priorities estimeModèle:Quand à plus de Modèle:Nobr de dollars le coût de la guerre<ref>Dépenses supplémentaires portées au budget national, comme primes de guerre, munitions, reconstruction, sans tenir compte des futures pensions d'invalidité des soldats blessés [3]</ref> (pour le cercle de réflexion CSIS, le chiffre s'élevait déjà à Modèle:Nobr en Modèle:Date-<ref>Dominique Moïsi, « L'Afghanistan et le syndrome de la débâcle annoncée », Les Échos, 22 avril 2013.</ref>). En Modèle:Date-, le coût pour le département de la Défense américain est de Modèle:Nobr de dollars si le budget 2018 est voté en l’état<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Cette guerre est particulièrement liée à l'insurrection islamiste au Pakistan et donc à la question de la lutte contre les groupes agissant depuis les régions tribales du Pakistan. Ce conflit est le plus long engagement de l'armée américaine, et le plus coûteux.

Le Modèle:Date, l'OTAN met fin à son engagement en Afghanistan après treize ans de guerre et passe le relais à l'armée nationale afghane<ref name="Monde271214">Frédéric Bobin, « L’OTAN se retire, l’armée afghane livrée à elle-même », Le Monde, 27 décembre 2014.</ref>. Toutefois, la guerre se poursuit jusqu'en 2021, année où Joe Biden annonce le retrait des troupes américaines. Le Modèle:Date, les dernières troupes américaines quittent l'Afghanistan. Les talibans reprennent alors le contrôle du pays<ref>Modèle:Article</ref>. Au lendemain du départ des dernières troupes, Biden annonce le renoncement des États-Unis aux « déploiements militaires majeurs visant à refaire des nations »<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Dans les années qui ont suivi l'invasion de 2001, plus de 5,7 millions de réfugiés sont retournés en Afghanistan<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>, mais au moment où les talibans sont revenus au pouvoir en 2021, 2,6 millions d'Afghans étaient toujours des réfugiés et 4 autres millions avaient été déplacés à l'intérieur du pays<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Renversement du régime taliban (2001)

Modèle:Article détaillé

Événements antérieurs

Modèle:Article connexe

Fichier:Afghanistan en 1996.png
Territoires contrôlé par les parties en conflit en 1996.
Fichier:Northernalliance2002 crop.jpg
Un milicien de l'alliance du Nord le Modèle:1er janvier 2002.

Après la première guerre d'Afghanistan et le retrait de l'Armée rouge en 1989, les moudjahiddin afghans parvinrent à renverser le régime communiste en 1992. Cependant, le partage du pouvoir entre les différents seigneurs de guerre victorieux s'avéra impossible dans la durée. Une violente guerre civile, causée par les différends entre ethnies luttant pour le contrôle des différentes provinces, éclata alors entre les diverses factions. À l'origine (fin 1994), les talibans s'inscrivent dans ce schéma. Cependant, soutenus par les services secrets pakistanais et issus de l'ethnie pachtoune majoritaire d'Afghanistan, ils s'imposent en moins de deux ans dans le sud du pays, dominé par les Pachtounes.

Face à ces progrès, les moudjahiddin non talibans renforcés de quelques autres groupes avaient créé une coalition connue sous le nom d'Alliance du Nord, laquelle ne contrôlait plus en 2001 que la partie nord du pays. À cette époque, le gouvernement taliban est le gouvernement de facto du pays bien que reconnu seulement par le Pakistan, l'Arabie saoudite et les Émirats arabes unis et mis à l'index par l'ONU<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Comité créé par la résolution 1267 (1999)</ref>. En Modèle:Date-, les talibans ont signé un accord sur la construction d'un gazoduc traversant leur pays avec le consortium Modèle:Lien menée par la compagnie américaine Unocal<ref>Ce consortium regroupait au total Unocal, le saoudien Delta Oil Company, le russe Gazprom, le gouvernement du Turkménistan, le sud-coréen Hyundai Engineering and Construction les japonais Inpex et Itochu, le pakistanais Crescent Group</ref> mais la situation politique a fait que cette dernière abandonne le projet le Modèle:Date, au lendemain de l'opération Infinite Reach de représailles après les attentats des ambassades américaines en Afrique<ref>Modèle:Lien web </ref>. Le président d'Afghanistan mis en place par les Américains, Hamid Karzai, aurait été, à l'époque, consultant pour cette compagnie<ref>Modèle:Lien web</ref>.

De son côté, l'Alliance du Nord, qui comprend le gouvernement officiellement reconnu par l'ONU, éprouve de grandes difficultés. Militairement, ses forces sont inférieures et elle est divisée entre différentes ethnies, Ouzbeks et Tadjiks notamment. Les liens entre alliés sont donc relativement faibles. Le Modèle:Date, le chef de l'Alliance, Ahmad Shah Massoud, est assassiné vraisemblablement par des agents d'Al-Qaïda lors d'un attentat-suicide, affaiblissant encore plus l'Alliance.

La situation change avec les attentats du 11 septembre 2001. En effet, dès le Modèle:Date-, les États-Unis et le Royaume-Uni désignent ouvertement Oussama Ben Laden comme responsable. Ils préviennent les talibans que leur soutien à Oussama Ben Laden aura des « conséquences » et demandent son extradition<ref name="Histoire de la Coalition de 2001 à 2003 par le département d'État américain" />. De nombreux pays, alliés des États-Unis, ayant les mêmes intérêts ou craignant de s'attirer une hostilité américaine durable voire de se trouver mêlés aux attentats du Modèle:Date-, promettent aussitôt leur soutien ou leur concours. Les plus notables, qui arrivent dès le Modèle:Date-, sont le Pakistan<ref name="Histoire de la Coalition de 2001 à 2003 par le département d'État américain">THE UNITED STATES AND THE GLOBAL COALITION AGAINST TERRORISM, SEPTEMBER 2001-DECEMBER 2003, Site officiel du département d'État américain</ref> dont le président annonce un « soutien illimité à la lutte contre le terrorisme », l'OTAN<ref name="Histoire de la Coalition de 2001 à 2003 par le département d'État américain" />, le Conseil de Sécurité de l'ONU<ref name="Histoire de la Coalition de 2001 à 2003 par le département d'État américain" /> et les ministres des finances du G7<ref name="Histoire de la Coalition de 2001 à 2003 par le département d'État américain" />. Des discussions américaines ont également lieu avec la Russie et la Chine le Modèle:Date-<ref name="Histoire de la Coalition de 2001 à 2003 par le département d'État américain" />. Le même jour, le conseil OTAN-Russie déclare son intention de lutter contre le terrorisme. Le Premier Ministre australien déclare le Modèle:Date- que les accords défensifs de l'ANZUS peuvent s'appliquer<ref name="Histoire de la Coalition de 2001 à 2003 par le département d'État américain" /> tandis que les Modèle:Nobr membres de l'OTAN se déclarent solidaires des États-Unis<ref name="Histoire de la Coalition de 2001 à 2003 par le département d'État américain" />. Le Modèle:Date-, c'est le tour de l'OEA de déclarer les accords de défense de cette organisation applicables<ref name="Histoire de la Coalition de 2001 à 2003 par le département d'État américain" />. Enfin, le Modèle:Date-, le pape Jean-Paul II reconnaît un droit à la légitime défense aux États-Unis<ref name="Histoire de la Coalition de 2001 à 2003 par le département d'État américain" />. Ainsi, en quelques jours, les États-Unis sont assurés d'un large soutien international leur laissant la possibilité de riposter.

Cependant, le soutien le plus important se traduit le Modèle:Date par la demande du Conseil de sécurité des Nations unies envers les talibans d'appliquer la résolution no 1 333 et l'extradition d'Oussama Ben Laden devant les autorités compétentes<ref name="Histoire de la Coalition de 2001 à 2003 par le département d'État américain" />.

Le même jour, les talibans repoussent les premières demandes d'extradition et appellent à la réunion d'une assemblée de religieux musulmans pour décider du sort d'Oussama Ben Laden<ref name="Histoire de la Coalition de 2001 à 2003 par le département d'État américain" />. Le 20, ce conseil demande au chef d'Al-Qaïda de quitter l'Afghanistan. En revanche, les talibans annoncent qu'ils répliqueront à toute attaque des États-Unis. Enfin, le Modèle:Date-, l'ambassadeur taliban au Pakistan déclare que son pays ne livrera pas Ben Laden sans que lui soient fournies des preuves de son implication dans les attentats<ref name="Histoire de la Coalition de 2001 à 2003 par le département d'État américain" />.

Dans le même temps, l'armée américaine commence des missions de reconnaissance en Afghanistan. Un drone est ainsi perdu (peut-être abattu) le Modèle:Date-<ref name="Histoire de la Coalition de 2001 à 2003 par le département d'État américain" />. Le même jour, les combats reprennent entre l'Alliance du Nord et les forces talibanes. Les premiers obtiennent deux jours plus tard l'assurance d'un soutien accru de la Russie<ref name="Histoire de la Coalition de 2001 à 2003 par le département d'État américain" />. Les Américains revendiquent toutefois le contrôle des opérations, refusant à l'ONU le droit de les surveiller, tandis qu'ils Modèle:Pas clair empêchant les soldats américains d'être déférés devant la Cour pénale internationale<ref name="Histoire de la Coalition de 2001 à 2003 par le département d'État américain" />.

Les menaces américaines et britanniques contre les talibans se font alors plus pressantes début octobre alors que les premières unités militaires gagnent la région (discours de George Bush ou de Tony Blair le Modèle:Date-)<ref name="Histoire de la Coalition de 2001 à 2003 par le département d'État américain" />. De plus, les Anglo-américains préparent un éventuel nouveau régime en entamant des discussions avec l'ancien, et âgé, roi d'Afghanistan Mohammed Zaher Chah<ref name="Histoire de la Coalition de 2001 à 2003 par le département d'État américain" />. Le 5, le gouvernement pakistanais se déclare également convaincu de l'implication d'Oussama Ben Laden dans les attentats<ref name="Histoire de la Coalition de 2001 à 2003 par le département d'État américain" />. Les opérations militaires commencent deux jours plus tard, le Modèle:Date, et le lendemain, le ministre Donald Rumsfeld annonce que la guerre se poursuivra jusqu'à la « destruction des réseaux terroristes »<ref name="Histoire de la Coalition de 2001 à 2003 par le département d'État américain" />.

Forces en présence

Forces talibanes

Les forces talibanes comptent environ Modèle:Unité<ref name="Jane 1">The Taliban’s military forces (prior to hostilities), Estimations IHS Jane’s, [4]</ref>. Elles sont renforcées par de nombreux volontaires étrangers, dont environ 9 000 à 10 000 Pakistanais et 500 à 600 Arabes<ref name="Jane 1" />. Elles disposaient d'une centaine de chars d'assauts de modèles anciens (T-55) voire archaïques (T-34/85) et d'environ Modèle:Nobr d'artillerie<ref name="Jane 1" />. Le corps d'artillerie regroupe les meilleurs éléments de leurs forces<ref name="Jane 1" />. Enfin, la défense anti-aérienne apparaît comme très largement insuffisante<ref name="Jane 1" />. Dans l'ensemble, le commandement est moyen, avec des frictions entre unités de différentes nationalités, même si les talibans ont largement innové depuis les années 1996-1998 par rapport à leurs adversaires<ref name="Jane 1" />. De plus, peu de soldats talibans ont alors une réelle expérience des formes de guerre occidentales.

Forces de la coalition

Fichier:Camp marmal02.JPG
Le Modèle:Lien est une caserne de la Force internationale d'assistance et de sécurité construite en 2006 pour assurer une présence militaire internationale dans le pays. Elle est utilisée principalement par la Bundeswehr.
Fichier:US Navy SEAL team member in Afghanistan 2002.jpg
Navy SEAL, janvier 2002, Afghanistan

Les forces occidentales engagées dans l'offensive d'octobre-Modèle:Date- sont presque essentiellement fournies par les Américains et les Britanniques. Cependant, en raison de la distance séparant ces pays de l'Afghanistan, la majorité des unités terrestres ne fut déployée que progressivement. Les Américains nomment cette opération d'abord « Justice sans limites » (Operation Infinite Justice) puis optent pour le moins agressif « Liberté Immuable » (Operation Enduring Freedom), avec comme but officiel de lutter contre le « terrorisme international » et ses soutiens : cette distinction prendra son importance après le renversement du gouvernement taliban, les unités chargées de la « guerre contre le terrorisme » échappant au commandement de la FIAS qui doit, pour sa part, aider à reconstruire le pays en stabilisant le nouveau régime.

Outre plusieurs bataillons de la Modèle:10e Division de Montagne américaine, Modèle:Nobr des « Royal Marines Commandos »<ref name="Histoire de la Coalition de 2001 à 2003 par le département d'État américain" />, une centaine d'agents de la CIA et environ Modèle:Nobr des Forces spéciales américaines sont présents dès le début<ref>George Tenet, At the Center of the Storm: My Years at the CIA, HarperCollins, 30 avril 2007, 576 p. Modèle:ISBN Modèle:P.</ref>. Une centaine d'hommes des Forces spéciales allemandes seront envoyés sur place vers décembre<ref name="Histoire de la Coalition de 2001 à 2003 par le département d'État américain" />. deux porte-avions américains, le Modèle:USS et l'Modèle:USS sont mobilisés, ainsi que quatre navires de surface américains lance-missiles<ref name="CNN 07/10/01">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Defense officials: Air operation to last 'several days' - CNN, 7 octobre 2001</ref>, onze navires britanniques<ref name="Histoire de la Coalition de 2001 à 2003 par le département d'État américain" />, et deux sous-marins, un américain et un britannique<ref name="CNN 07/10/01" />. Plusieurs bombardiers lourds sont aussi utilisés<ref name="CNN 07/10/01" />. Le Modèle:Date-, le premier ministre Lionel Jospin annonce l'envoi du porte-avions Charles de Gaulle et de son groupe aéronaval constitué de deux frégates, d'un pétrolier ravitailleur, d'un sous-marin, d'un aviso en mer d'Arabie au large du Pakistan. Le groupe appareille le Modèle:Date- pour une mission qui va durer sept mois jusqu'au Modèle:Date-.

« Front uni » anti-taliban

Fichier:Wakhan.png
Le corridor du Wakhan, entre le Pakistan et le Tadjikistan, relie l'Afghanistan à la Chine.

Le Front uni islamique et national pour le salut de l'Afghanistan, plus connu sous le nom d'Alliance du Nord, tient début Modèle:Date- 5 % du territoire afghan<ref name="BBC 19/09/01" /> principalement dans le nord-est du pays et les environs de Herat dans l'Ouest du pays. Officiellement dirigé par l'ancien président Burhanuddin Rabbani, il constitue la principale organisation anti-taliban mais regroupe en fait des alliés assez disparates :

Jusqu'au Modèle:Date-, ces mouvements étaient soutenus par l'Iran, la Russie et le Tadjikistan<ref name="BBC 19/09/01" />. Ils peuvent alors aligner environ Modèle:Unité appartenant en propre à l'Alliance du Nord équipé de dizaines de blindés T-55 et BMP-1 livré par la Russie durant l'été 2001 mais ils bénéficieront de nombreux changements de camps qui augmenteront leurs effectifs<ref name="BBC 19/09/01" /> et des différentes poches de résistance dans le centre du pays<ref>Raids hors-série Modèle:N°, Les forces spéciales en Afghanistan, 2002</ref>.

Offensive d'octobre-décembre 2001

alternative textuelle
Opérations majeures de la campagne anti-taliban de 2001.

L'offensive anglo-américaine débute le Modèle:Date- par une série de bombardements aériens et de tirs de missiles de croisière, tandis que des troupes des Forces spéciales américaines entrent en contact avec les unités de l'Alliance du Nord à partir du Modèle:Date- (précédés par des équipes de la CIA à partir du Modèle:Date-). Dans la nuit de 19 au Modèle:Date-, les raids sur Rhino et Gecko sont la première grande opération impliquant des forces terrestres américaines. Le Modèle:Date- une offensive est lancée sur Mazar-e-Charif, qui tombe, avec l'aide des forces du général Abdul Rachid Dostom, le Modèle:Date-. Le Modèle:Date-, Kaboul tombe sans combats alors que le nord-ouest du pays se révolte contre les talibans (soulèvement d'Hérat le 12). La Coalition fait alors le siège de Kunduz, qui se rend le Modèle:Date-. Modèle:Unité y sont faits et beaucoup mourront à la suite de diverses exactions (mauvais traitements, exécutions sommaires, disparitions à la suite des interrogatoires, etc.)<ref name="LMD 07/02">Jamie Doran, Ces charniers afghans si discrets, Le Monde diplomatique, septembre 2002</ref>. La veille, la bataille de Kandahar a commencé. Après négociations, les talibans remettent la ville aux hommes de Hamid Karzai (le futur président) et de Sharzaï le Modèle:Date-.

Les derniers combats de 2001 ont lieu lors de la bataille de Tora Bora jusqu'au Modèle:Date-. D'intenses bombardements causent de lourdes pertes aux combattants d'al-Qaïda qui y sont réfugiés, mais les troupes américaines ne sont pas assez nombreuses pour encercler le massif montagneux et Oussama ben Laden, présent sur les lieux, réussit à fuir au Pakistan<ref>Jean-Pierre Filiu, Comment Bush a laissé échapper Ben Laden fin 2001, Rue89, nouvelobs.com, 29 novembre 2009 (commente le rapport de la Commission des Affaires étrangères du Sénat américain, Tora Bora Revisited: How We Failed To Get Bin Laden And Why It Matters Today, novembre 2009)</ref>.

Prise de Kaboul et problèmes de succession

Fichier:Refueling of a C-5 Galaxy.JPEG
Plein de fuel d'un avion cargo C-5 Galaxy à la base aérienne de Manas (Kirghizstan), en provenance de la base aérienne de Ramstein, en Allemagne. Manas est le premier hub aérien de l'FIAS, du moins jusqu'à sa fermeture annoncée en 2009. Après négociations, la base fut renommée « centre de transit », et le contrat de location, renouvelé un an, élevé de 17 à Modèle:Nobr de dollars par an<ref>Associated Press, « Kyrgyzstan commits to continued Afghan role », 11 septembre 2009 Modèle:Lire en ligne</ref>.

La chute de Mazar-e-Charif le Modèle:Date- apparaît comme le véritable tournant de la première partie de la guerre. Elle galvanise les « Tadjiks de l’Est », dont l’avancée vers Kaboul est accélérée par le repli des talibans vers la région de Kandahar sous les ordres du mollah Omar. Washington tente cependant, avec l'aide de l'ex-roi Zaher Shah de freiner la progression des « Tadjiks de l’Est », le temps de négocier la démilitarisation de la capitale et la répartition des pouvoirs entre les différentes ethnies, notamment les Pachtounes, majoritaires dans le pays. Les tadjiks prennent cependant possession de Kaboul sans réels combats le 13-Modèle:Date-.

Cinq semaines après le début des opérations militaires, le régime des talibans est renversé. Plusieurs milliers de talibans ont été tués ou faits prisonniers tandis que Modèle:Unité ont péri dans les combats Modèle:Référence nécessaire. Début Modèle:Date-, différents pays — parmi lesquels les Pays-Bas, l’Allemagne et le Japon — annoncent, à la demande des États-Unis et du Royaume-Uni, qu’ils vont eux aussi apporter une aide militaire ou financière. Depuis la fin octobre, l'Australie avait déjà envoyé un détachement des Forces spéciales (Special Forces Task Group) et des avions, opérant à partir de la base aérienne de Manas (Kirghizistan) dans le cadre de l'opération Slipper. L'Australie retire ses forces spéciales en Modèle:Date-, avant de les re-déployer en 2005.

Fichier:Fleet 5 nations.jpg
Bâtiments de 5 nations engagées dans l'opération Enduring Freedom en mer d'Arabie. Par ligne, de haut à gauche en bas à droite :
Première ligne : ITS Maestrale (F 570), seconde ligne: FS De Grasse (D 612), USS John C. Stennis (CVN 74), USS Port Royal (CG 73), troisième ligne : FS Charles de Gaulle (R 91), HMS Ocean (L 12), quatrième ligne : FS Surcouf (F 711), USS John F. Kennedy (CV 67), HNLMS Van Amstel (F 831), et cinquième ligne : ITS Luigi Durand de la Penne (D 560) (18 avril 2002).

Guérilla (2001-2021)

Fichier:Taliban bounty flyer.jpg
Prospectus de 2006 invitant la population afghane à dénoncer les talibans. Le texte évoque la richesse obtenue par la mise à prix, et la photo est celle de l'Alhambra de Grenade, dont le souvenir est vivace dans la civilisation islamique.

Effectifs déployés et organisation

Forces américaines et coalisées

Force internationale d'assistance et de sécurité (FIAS)

Fin 2001, les talibans ne contrôlaient plus que quelques territoires au sud-est et au nord-est du pays. L'OTAN accepte alors de s'engager sur le théâtre afghan avec la création et l'envoi de la FIAS (ISAF en anglais). Cette force est placée sous le commandement de l'OTAN. Dans les faits, le commandement tourne régulièrement d'un pays à un autre de 2001 à 2006 : Royaume-Uni<ref name="OTAN 2-Evolution de la FIAS" />, Turquie (Modèle:Date- - Modèle:Date-)<ref name="OTAN 2-Evolution de la FIAS" />, Allemagne/Pays-Bas (février - Modèle:Date-)<ref name="OTAN 2-Evolution de la FIAS">Digithèque de l'OTAN, Briefing: Contribuer à assurer l’avenir de l’Afghanistan — 2. Évolution de la FIAS, [5]</ref>, Canada, France, Turquie, Italie et de nouveau Royaume-Uni. Depuis 2007, le commandement a été repris par les États-Unis. La FIAS est mandatée par l'ONU (résolutions 1386, 1413, 1444 et 1510)<ref name="OTAN 4. FIAS La Force internationale d’assistance à la sécurité">Digithèque de l'OTAN, Briefing: Contribuer à assurer l’avenir de l’Afghanistan, 4. FIAS La Force internationale d’assistance à la sécurité, [6].</ref>.

Évolution des effectifs de la FIAS
Date Effectif
2001 5 000<ref name="Ministère de la Défense - effectifs" />
Modèle:Date- 8 000<ref name="OTAN 4. FIAS La Force internationale d’assistance à la sécurité" />
Modèle:Date- 8 500<ref name="Ministère de la Défense - effectifs" />
Modèle:Date- 10 500<ref name="Ministère de la Défense - effectifs" />
Modèle:Date- 19 000<ref name="Ministère de la Défense - effectifs" />
Modèle:Date- 31 000<ref name="Ministère de la Défense - effectifs" />
Modèle:Date- 47 000<ref name="Ministère de la Défense - effectifs" />
Modèle:Date- 51 000
Modèle:Date- 60 000
Modèle:Date- 64 500<ref name="Courrier Int. 09/09">Effectifs et pertes humaines de l'OTAN en Afghanistan, carte du Courrier international, élaborée à partir des sources de l'ISAF et de www.casualties.org</ref>
Modèle:Date- 67 700
Modèle:Date- 113 000<ref name="LIBERATION">AFP, Afghanistan: nombre record de soldats tués Article dans Libération du Modèle:1er février 2010.</ref>
Modèle:Date- 140 000
Modèle:Date- 132 381
Modèle:Date- 100 330<ref name="NATO-ISAF" />
Modèle:Date- 87 207<ref name="NATO-ISAF" />
Modèle:Date- 58 129<ref name="NATO-ISAF14" />

La FIAS est divisée en cinq commandements :

Opération Liberté Immuable

Parallèlement à la FIAS, les Américains ont maintenu l'opération Liberté Immuable, initialement destinée à la lutte contre les réseaux terroristes. Cette opération est sous leur commandement propre. Elle compte Modèle:Unité le Modèle:Date-<ref name="Ministère de la Défense - effectifs">Ministère de la Défense, Afghanistan : chronologie et repères historiques, [7]</ref>.

Bases principales des États-Unis et de la FIAS

En 2008, les forces des États-Unis et la FIAS s'appuient sur un réseau de grandes bases implantées principalement dans le Sud et dans l'Est du pays. Ses bases sont :

  • Au Nord : Mazar-e-Charif, Kunduz, Baghman et Faizabad<ref name="Carte LMD" />.
  • À l'Ouest : Hérat, Qala-e-Nao et Chakcharan<ref name="Carte LMD" />.
  • Au Sud : Farah, Lachkargah, Kandahar et Qalat<ref name="Carte LMD" />.
  • À l'Est et autour de Kaboul : Bamyan, Kaboul, Charikar et une autre base dans la province de Parwan, deux bases dans le Nouristan, Asadabad, Jalalabad, Mayden, Baraki, Ghazny, Charana, Gardez et Khost<ref name="Carte LMD" />.

De plus, les États-Unis disposent de bases et de facilités logistique au Pakistan sur les bases et ports de Pasni, de Acobabad, de Shamsi et de Dalbandin<ref name="Carte LMD" />.

Sociétés militaires privées

Comme en Irak, la Coalition recourt aux sociétés militaires privées (SMP) qui peuvent déployer de nombreux mercenaires et agents de sécurité (20 000 en 2007<ref name="CEPES 27/09/07">Les nouveaux mercenaires, CEPES, 27 octobre 2007</ref>, 28 000 en Modèle:Date-<ref name="Mercenaire 1">Christopher Spearin, La privatisation de la sécurité : défis et occasions, [8]</ref>). Leur mission principale réside dans la protection stationnaire des enceintes et des bâtiments, la protection mobile des convois et la protection personnelle, des clients d’États aux clients d’organismes internationaux en passant par les ONG<ref name="Mercenaire 1" />. Certains pays, comme le Canada, utilisent aussi les mercenaires de ces sociétés (souvent des soldats expérimentés issus de corps d'élite) pour entraîner leurs propres troupes. Ainsi, Ottawa a utilisé les services de Blackwater<ref name="AC">Alec Castonguay, Ottawa emploie des mercenaires en Afghanistan, Le Devoir, 24 octobre 2007</ref>. Le Canada a dépensé en 2006-2007 près de Modèle:Nobr de dollars (sur un budget de sécurité de Modèle:Unité) auprès des SMP pour protéger son personnel<ref name="AC" />. Il faut noter que certaines sociétés de mercenaires sont d'origine afghanes comme dans la vallée de Korangal, où se trouve le camp militaire Firebase Phoenix, et où un contrat de Modèle:Nobr de dollars a été passé en Modèle:Date-<ref>Greg Jaffe, 'They Feel Like Outsiders and They Don't Want to Be', Washington Post, 6 octobre 2009</ref>.

Certaines de ces firmes disposent en Afghanistan d'un important contingent d'hommes. À elle seule, la firme Saladin (ex-KMS) alignait par exemple près de Modèle:Unité en Afghanistan vers la fin 2007, chiffre comparable à la participation de nombreux États activement engagés dans la Coalition<ref name="CEPES 27/09/07" />.

Le rôle des sociétés militaires privées, déjà décrié en Irak, l'est aussi en Afghanistan. Plusieurs incidents impliquant des mercenaires ont entraîné des morts et blessés civils. Par exemple, à Kaboul, des hommes engagés par Paravant, filiale de Blackwater tue un Afghan et en blesse deux autres en Modèle:Date-<ref>Rémy Ourdan, Les mercenaires mettent le cap sur l'Afghanistan, Le Monde, 12 juin 2009</ref>,<ref>Mike Mount et Adam Levine, Afghan dies after incident with contractors, U.S. military says, CNN, 19 mai 2009</ref>.

Armée et police afghanes
Fichier:Rutte op bezoek in Kunduz 2.jpg
Le Premier ministre des Pays-Bas Mark Rutte à Kunduz en 2011. Il rend visite à des entraîneurs néerlandais de la police afghane.

En Modèle:Date-, la police afghane compte Modèle:Unité et l'armée nationale afghane, entraînée par l'OTAN, aligne un peu moins de Modèle:Unité à la fin Modèle:Date-<ref name="OTAN effectif 09/09">Données officielles de la FIAS</ref>,<ref>BBC News, Nato makes 'substantial' troop pledge for Afghanistan, 2 décembre 2009, [9]</ref> puis Modèle:Unité en Modèle:Date-<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} ANA Total Strength Effectif total de l'ANA Modèle:Pdf</ref>. Son ordre de bataille le Modèle:Date- est le suivant :

  • 5 corps d'armée : le Modèle:201e (Kaboul), le Modèle:203e (Gardez), le Modèle:205e (Kandahar), le Modèle:207e (Hérat) et le Modèle:209e (Mazar-e-Charif)<ref name="OTAN effectif 09/09" />.
  • 1 division chargée de la capitale<ref name="OTAN effectif 09/09" />.
  • 1 corps aérien (Kaboul)<ref name="OTAN effectif 09/09" />.

En Modèle:Date-, les effectifs de l'armée afghane sont portés à Modèle:Unité, vers Modèle:Date-, l'armée afghane devrait compter Modèle:Unité et ses effectifs pour le futur devraient atteindre Modèle:Unité. La police afghane comprend en Modèle:Date- 109 000 policiers et devrait atteindre jusqu'à Modèle:Unité<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Afghanistan : les effectifs de l'armée portés à Modèle:Unité (Défense), 3 octobre 2010, RIA Novosti</ref>.

Cependant, l'armée afghane doit faire face à de sérieuses difficultés qui limitent ses capacités, principalement la désertion des soldats, en particulier dans les unités de combat. La situation est même catastrophique au cours des premières années, puisque sur les Modèle:Unité recrutés de 2003 à 2005, 18 000 ont déserté<ref name="ATol 26/11/09">Gareth Porter, US headache over Afghan deserters, Asia Times online, 26 novembre 2009, [10]</ref>. Par la suite, des progrès sont réalisés, mais le nombre de soldats qui quittent l'armée par désertion ou non-réengagement demeure très important. En effet, 25 % des effectifs des unités susceptibles d'aller au feu ont dû être remplacés en 2009<ref name="ATol 26/11/09" />. Cela nuit aux unités déjà formées qui perdent de leur expérience et contrarie les efforts américains pour augmenter les effectifs de l'armée afghane<ref name="ATol 26/11/09" />.

De plus, l'armée et la police doivent faire face aux tentatives d'infiltration menées par la guérilla. Par exemple, le Modèle:Date-, dans le district de Nad-e-Ali, un policier afghan tue cinq soldats britanniques et deux soldats afghans avant de prendre la fuite<ref>Lal Aqa Sherin, Afghan forces fight an enemy within, Asia Times online, 24 novembre 2009, [11]</ref>,<ref>Five British soldiers shot dead, BBC News, 4 novembre 2009</ref>.

Selon les objectifs de l'OTAN, les forces de sécurité afghanes doivent compter Modèle:Nombre et 124 626 policiers<ref name="4août2°19_www.opex360.com"/>. Cependant en Modèle:Date-, l'Inspecteur général spécial pour la reconstruction de l'Afghanistan (SIGAR) conclut, en prenant en compte les seules données biométriques, que l'armée et la police comptent de nombreux « soldats fantômes »<ref name="4août2°19_www.opex360.com"/>. Selon le SIGAR, à cette date l'Armée nationale afghane compte en réalité Modèle:Nombre et la Police nationale afghane 91 596<ref name="4août2°19_www.opex360.com"/>.

Forces talibanes et alliées

Organisation politique

Les forces talibanes sont théoriquement dirigées par le mollah Omar et un conseil de direction nommé Rahbari Shura mis en place en 2003. Ce conseil était, à l'origine, composé de dix hommes : Akhtar Mohammad Osmani, Akhtar Mohammad Mansour, Djalâlouddine Haqqani, Hâfez Aboul Madjid, Saif-ur Mansour et les mollah Dadullah, Mohammad Rasoul, Beradar et Abdorrazzaq Nafez<ref name="bassirat">Quotidien pakistanais The News cité par Bassirat.net</ref>. Le mollah Omar y dispose également d'un représentant permanent en la personne de Obaidullah Akhund<ref name="LMD 09/06" />. Sa position est également renforcée par le fait que les principaux chefs de l'islamisme international le reconnaissent comme chef de leur résistance en Irak et en Afghanistan<ref name="LMD 09/06" />. Cependant, dans les faits, le commandement passe par l'envoi d'émissaires, diplomatiques ou militaires, aux différents groupes de guérilla<ref>Voir un exemple avec l'envoi du mollah Dadullah en 2006 dans Comment les talibans ont repris l'offensive, Le Monde Diplomatique, septembre 2006.</ref>.

Ce conseil de direction voit sa composition évoluer en fonction des pertes (Akhtar Mohammad Osmani, le mollah Dadullah par exemple) et surtout des nouvelles nominations. En effet, il passe de dix à douze membres, puis à dix-huit et enfin trente-trois<ref name="Antonio Giustozzi p.90">Antonio Giustozzi, Koran, Kalashnikov, and laptop: the neo-Taliban insurgency in Afghanistan, Columbia University Press (2007), Modèle:P..</ref>. Cette extension montre les besoins d'équilibre et d'organisation face à l'expansion de la guérilla.

En Modèle:Date-, un second conseil a été mis en place, toujours par le mollah Omar. Il se nomme Majlis al-Shura et se compose de treize membres, tous déjà présents dans le Rabhari Shura. Les attributions de ce conseil sont cependant encore mal connues<ref name="Antonio Giustozzi p.90" />.

La dernière structure de direction mise en place par la guérilla talêb est un gouvernement « de l'ombre » dont les pouvoirs sont aussi peu connus<ref name="Antonio Giustozzi p.90" />. Il semblerait que Haji Obeidullah y joue le rôle de ministre de la Défense et que le mollah Abdul Ali y soit ministre des questions religieuses<ref name="Antonio Giustozzi p.90" />.

Depuis 2005, les talibans ont aussi multiplié les contacts avec les seigneurs de guerre afghans et ont noué une alliance contre le gouvernement Karzai avec deux importants groupes, hostiles l'un vis-à-vis de l'autre, mais en lutte contre les Américains et le nouveau gouvernement. Ces groupes sont le Hezb-e-Islami de Hekmatyar et le groupe ultraorthodoxe dirigé par Mohammed Younès Khalid<ref name="LMD 09/06">Comment les talibans ont repris l'offensive, Le Monde diplomatique, septembre 2006</ref>. En 2010, les affrontements entre talibans et forces du Hezb-e-Islami Hekmatyar ont repris sur certains points<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Organisation militaire

À la fin de l'année 2008, les forces de la guérilla sont organisées selon trois grands fronts actifs se recouvrant partiellement et disposant de bases arrière au Pakistan<ref name="Carte LMD">Carte Les fronts de l'insurrection, Le Monde diplomatique</ref> :

  • Front Nord recouvrant les provinces du Nouristan, de Kunar, de Nangharar, de Laghman et une partie de celle de Kapissa. Les mouvements présents sont le Hezb-e-Islami de Gulbuddin Hekmatyar, le Hezb-e-Islami Khalis, les talibans et Al-Qaïda<ref name="Carte LMD" />.
  • Front Central recouvrant également les provinces de Kunar et de Nangharar mais s'étendant aussi aux proivnces de Khost, de Paktika et de Paktia. Les mouvements présents sont les forces de Haqqani et Al-Qaïda<ref name="Carte LMD" />.
  • Front Sud, le plus étendu, est mené par les talibans et Al-Qaïda. Il recouvre les provinces du Sud (Nimroz, Helmand, Kandahar, Zaboul et d'Ourouzgan), de l'Est (Nouristan, Laghman et Nangharar) et la région de Kaboul (Parwan, Kapissa, Logar, Ghazny et Wardak)<ref name="Carte LMD" />.

De plus, il existe à la même période des fronts plus limités autour des principales villes du Nord du pays :

  • À Modèle:Unité au sud d'Hérat<ref name="Carte LMD" />.
  • Autour de Maymana<ref name="Carte LMD" />.
  • Autour de Mazar-e-Charif<ref name="Carte LMD" />.
  • Autour de Baghlan<ref name="Carte LMD" />.
  • Autour de Faizabad<ref name="Carte LMD" />.

Le commandement militaire des talibans se divise en quatre zones (Kaboul, Sud, Sud-est et Est) sous la direction d'un commandement général<ref name="Antonio Giustozzi p.92">Antonio Giustozzi, Koran, Kalashnikov, and laptop: the neo-Taliban insurgency in Afghanistan, Columbia University Press (2007), Modèle:P..</ref>. Les commandements de zone incluent des commandements de province et de district<ref name="Antonio Giustozzi p.91">Antonio Giustozzi, Koran, Kalashnikov, and laptop: the neo-Taliban insurgency in Afghanistan, Columbia University Press (2007), Modèle:P..</ref>.

Sur le terrain, les groupes de la guérilla comprennent généralement de cinq à cinquante hommes<ref name="Antonio Giustozzi p.91" />. Les commandants de ces unités peuvent recruter des combattants locaux non membres d'un autre groupe<ref name="Antonio Giustozzi p.93">Antonio Giustozzi, Koran, Kalashnikov, and laptop: the neo-Taliban insurgency in Afghanistan, Columbia University Press (2007), Modèle:P..</ref>. Cette dernière règle permettant d'éviter les frictions entre groupes et l'émergence de grands groupes semi-autonomes dont le chef pourrait s'ériger en seigneur de guerre<ref name="Antonio Giustozzi p.93" />. Les communications sont assurés par des messagers<ref name="Antonio Giustozzi p.93" />. Les téléphones satellitaires ont été utilisés en début de conflit mais ont été rapidement abandonnés vu la maitrise américaine en matière d'écoute<ref name="Antonio Giustozzi p.93" />.

Les accords de Bonn (décembre 2001)

Modèle:Article détaillé Plusieurs loya jirga concurrentes sont mises en place, dont l'une à Rome autour de l'ex-monarque Mohammed Zaher Chah, l'autre à Chypre autour de Homayoun Jarir, beau-fils du seigneur de guerre Gulbuddin Hekmatyar, et enfin une troisième en Allemagne. Celle-ci, réunissant deux douzaines de dirigeants afghans sous l'égide de l'ONU, parvient à négocier les accords de Bonn de décembre 2001, qui prévoient la formation d'un gouvernement intérimaire, à la tête duquel se trouve Hamid Karzai. Celui-ci possède alors un contrôle limité sur la majorité du territoire. Les accords prévoient aussi la convocation de loya jirgas ultérieures, afin de décider d'un gouvernement transitionnel qui sera formé en Modèle:Date- (et qui reconduit Karzai dans ses fonctions), et d'une Constitution, préparée par une commission nommée en Modèle:Date-. Enfin, les accords prévoient l'établissement d'une Cour suprême.

Fichier:KhyberPassPakistan.jpg
La passe de Khyber, l'une des principales voies d'approvisionnement militaire des forces de l'FIAS depuis le Pakistan, qui mène à Kaboul. L'autre voie part de la base militaire américaine de Jacobabad et rejoint Kandahar en passant par le Baloutchistan<ref>« Afghanistan-Pakistan, les fronts de l’insurrection », une carte de Cécile Marin, avec la participation d’Alain Gresh, tirée d'Un monde à l’envers, Atlas 2009 du Monde diplomatique.</ref>.

Organisation du nouveau gouvernement et guérilla de basse intensité (2001-2004)

Modèle:Article connexe De 2001 à 2004, le gouvernement central et les forces de la Coalition font face à une faible guérilla de la part des néo-talibans et des groupes hostiles au nouveau régime, tandis que Kaboul ne parvient guère à contrôler les différents seigneurs de guerre dans l'arrière-pays.

Les États-Unis engagent donc l'opération Anaconda dans la province de Paktia début Modèle:Date-. Après un premier repli des talibans, ceux-ci font l'objet d'une nouvelle offensive d'avril à Modèle:Date- (opération Jacana). Les dernières forces organisées d'importance dont disposaient les talibans sont ainsi détruites ou contraintes de se replier dans des zones sûres du Waziristan.

Un processus ardu de désarmement est mené par Kaboul en échange de l'intégration des seigneurs de guerre dans une armée nationale multiethnique<ref name="bassirat 19/04/03">lien brisé, Les chefs de guerre s’engagent à intégrer l’armée nationale afghane, Bassirat.net, 19 avril 2003</ref>,<ref>lien brisé, L’armée afghane lance un ultimatum aux seigneurs de guerre, Bassirat.net</ref>. L'accord d'Modèle:Date- reconnaît aussi l'existence d'un «gouvernement central fort»<ref name="bassirat 19/04/03" />. Kaboul tente ainsi de diviser les seigneurs de guerre<ref name="LMD 10/04">Farhad Khosrokhavar, L’Afghanistan abandonné aux seigneurs de la guerre, Le Monde diplomatique, octobre 2004</ref>. Dans le même temps, le gouvernement intérimaire tente à partir de Modèle:Date- d'empêcher les jeunes Afghans d'échapper au service militaire en refusant la délivrance de passeports aux hommes de 22 à Modèle:Nobr<ref>Immigration and Refugee Board of Canada, Afghanistan : information sur les pièces d'identité des citoyens afghans ; facilité ou difficulté à obtenir ces documents, Modèle:1er octobre 2003, AFG42059.EF Modèle:Lire en ligne.</ref>. Ainsi, les généraux Dostom et Mohammad Ostâd Atta acceptent en 2003 un désarmement partiel<ref name="bassirat 03/12/03">Les chefs de guerre du nord de l’Afghanistan remettent une partie de leurs arsenaux à l’armée afghane, Bassirat.net </ref>Modèle:Refinc. Toutefois, les seigneurs de guerre disposent toujours de nombreux miliciens fin 2003 (environ 200 000 au total<ref name="bassirat 03/12/03" />, dont 25 000 pour le seul Dostom et quelques milliers pour Ismail Khan<ref name="LMD 10/04" />). La contrainte juridique n'aura, en 2004, guère plus d'effet<ref>L’Afghanistan se dote d’un cadre juridique pour lutter contre les chefs de guerre récalcitrants, Bassirat.net </ref>.

Fin Modèle:Date-, une nouvelle Loya Jirga (Modèle:Nobr) est convoquée pour se mettre d'accord sur la Constitution. Elle aboutit le Modèle:Date à un texte prévoyant un régime présidentiel fort.

Malgré ces efforts, le gouvernement Karzai ne contrôle guère que Kaboul<ref name="LMD 10/04" />. Dans l'arrière-pays, les taxes et les impôts sont, par exemple, toujours prélevés par les seigneurs de guerre<ref name="LMD 10/04" />. Dans le même temps, le mouvement taliban se réorganise autour du mollah Omar sur les plans politique et militaire. Celui-ci nomme ainsi un conseil de direction de dix membres (Rahbari Shura) chargé de la lutte contre Kaboul et la Coalition<ref name="bassirat" />.

Le mollah Omar appelle aussi au boycott des élections<ref>Le mollah Omar lance un appel au boycott du processus démocratique, Bassirat.net</ref>Modèle:Refinc. Cependant, près de 3/4 de la population vote à l'élection présidentielle d'octobre 2004, remportée par le Pachtoune Hamid Karzai, confirmé dans ses fonctions avec 55 % des voix. Le Tadjike Younous Qanouni, l'un des ex-dirigeants de l'Alliance du Nord, n'obtient que 16 % ; le vice-président sortant, Haji Mohammad Mohaqiq, d'origine hazara, moins de 12 % ; et l'Ouzbek Dostom 10 %.

Réorganisés, les talibans mènent quelques opérations dans des régions pachtounes éloignées, menaçant Qalat fin 2003-début 2004 et chassant les fonctionnaires loyaux au gouvernement dans la province de Zâbol au sud<ref>Les forces gouvernementales perdent le contrôle de 7 districts du sud-est, AFP, 10 novembre 2003, publié sur Bassirat.net</ref>. Ils tentent d'y poursuivre leur avance en Modèle:Date-, entraînant une contre-attaque vers le village de Mizan puis leur repli dans les zones montagneuses<ref>Les forces pro-gouvernementales reprennent le contrôle d’un district dans le sud de l’Afghanistan, Bassirat.net</ref>.

De plus, dans les régions frontalières du Pakistan, les opérations militaires impliquent l'armée pakistanaise contre certaines tribus locales, les talibans se servant de la région comme sanctuaire et tentant de bloquer l'approvisionnement militaire de l'FIAS transitant par la passe de Khyber<ref name="RAJr">Richard A. Oppel, Jr., Pakistan Briefly Reopens Key NATO Supply Route, New York Times, 2 janvier 2009</ref>.

2006 : redéfinition de la stratégie talibane et reprise de la guerre à grande échelle

L'année 2006 voit les talibans réunir un solide front contre le gouvernement central et les forces américaines et européennes, adopter une nouvelle tactique et lancer une importante offensive militaire qui leur permet de se réinstaller dans le sud du pays. La Coalition cherchera à empêcher ses mouvements et commence à renforcer ses effectifs pour faire face à ce regain de force talêb.

Réorganisation des mouvements anti-gouvernement central au Pakistan

Modèle:Article détaillé

Fichier:Pakistan and Waziristan.PNG
Localisation du Waziristan en vert au sein du Pakistan.

Tout d'abord, les talibans disposent depuis 2005 de solides soutiens dans les régions tribales pakistanaises des deux Waziristan. En effet, les Waziris, comme Nek Mohammed<ref>Akbar S. Ahmed, Resistance and control in Pakistan, Routledge (2004), Preface to the revised edition, Modèle:P..</ref>, les soutiennent depuis leur défaite d'octobre-Modèle:Date-<ref name="LMD offensive talêb">Syed Saleem Shahzad, Comment les talibans ont repris l’offensive (version longue), Site du Monde diplomatique, [12]</ref>. Les Mehsud, rivaux des Waziris<ref>Akbar S. Ahmed, Resistance and control in Pakistan, Routledge (2004), Chapitre Foreword Modèle:P..</ref> et d'abord alliés à l'armée pakistanaise, se retournèrent contre Islamabad après une incursion sanglante de l'armée en 2004<ref name="NYT 22/04/04" />,<ref>Akbar S. Ahmed, Resistance and control in Pakistan, Routledge (2004), Chapitre Foreword Modèle:P..</ref>,<ref name="La Tribune 20/10/09" />, se rallièrent aux talibans<ref name="LMD offensive talêb" /> et commencèrent à attaquer l'armée pakistanaise<ref>Modèle:Ouvrage Modèle:P..</ref>. Ils sont aujourd'hui considérés comme étant à l'origine de 80 % des attentats dans l'agence du Waziristan du Sud<ref name="La Tribune 20/10/09">Pakistan: le chef de l'armée demande à la tribu des Mehsuds soutenir l'offensive, La Tribune.fr, 20 octobre 2009, [13]</ref> et subissent toujours de mauvais traitements de la part de l'armée pakistanaise<ref>Amnesty International, L'armée pakistanaise doit cesser de harceler la tribu des Mehsud, 22 octobre 2009, lire en ligne</ref>. Enfin, deux ans d'occupation militaire firent également basculer les Dawar dans le camp des talibans<ref name="LMD offensive talêb" />. Ces derniers disposaient ainsi du soutien et de l'alliance de toutes les principales tribus du Waziristan<ref name="LMD offensive talêb" />.

Al-Qaïda développa aussi de nouveaux réseaux dans les villes pakistanaises après sa fuite d'Afghanistan via l'installation de certains de ses hommes dans ces villes. Deux organisations, Jaishul al-Qiba al-Jihadi al-Siri al-Alami et Joundallah<ref name="SAAG">South Asia Analysis Group, 17 avril 2004, Modèle:Lien brisé</ref>, commencèrent à entraîner de nouveaux djihadistes pour une nouvelle offensive en Afghanistan ou contre le Pakistan<ref name="LMD offensive talêb" />. Rapidement décimées par le gouvernement pakistanais<ref>Jundullah reveals plan to attack US centre in Karachi, Times of India, 20 juillet 2004, [14]</ref>, ces deux organisations ont cependant eu le temps de former de nouveaux cadres<ref name="LMD offensive talêb" />. Après cet échec, Al-Qaïda connaît ensuite une période difficile où ses principaux chefs (Oussamah Ben Laden et Ayman al-Zawahiri) sont isolés et sans moyens de communication dans la vallée de Shawal<ref name="LMD offensive talêb" />,<ref name="NYT 22/04/04">Pakistan Asks Tribes to Seek Surrender by Qaeda Fighters, The New York Times, 22 mars 2004, [15]</ref>,<ref>Syed Saleem Shazhad, Revolution in the Pakistani mountains, Asia Times Online, 23 mai 2006, [16]</ref>.

Différents combats éclatèrent par la suite entre groupes islamistes pakistanais et l'armée pakistanaise. L'importation des techniques de lutte développées en Irak empêcha les forces gouvernementales de reprendre le contrôle de la région en 2005<ref name="LMD offensive talêb" />. Ce mouvement favorisa la liquidation des dernières alliances favorables au Pakistan dans la région. De plus, diverses luttes internes permirent aux néo-talibans de s'imposer sur leurs rivaux et de proclamer un état islamiste au Waziristan<ref name="LMD offensive talêb" />. Les protalibans pakistanais se nommèrent alors « talibans pakistanais ». L'armée pakistanaise échoua à reprendre le Waziristan du Nord, préféra renoncer au Waziristan du Sud et laissa faire provoquant un afflux de djihadistes dans les montagnes (13 000 au Sud, 27 000 au Nord)<ref name="LMD offensive talêb" />.

En Modèle:Date-, le mollah Dadûllah, membre du Rahbari Shura, arriva en Afghanistan pour visiter les groupes talibans et négocier des alliances avec les autres groupes anti-gouvernement. Il obtient celle du Hezb-e-Islami de Hekmatyar et celle des hommes de Mohammed Younès Khalid<ref name="LMD offensive talêb" />. En 2006, le mollah Dadûllah, appuyé par le mollah Omar, demanda l'arrêt des opérations contre l'armée pakistanaise et l'obtint, disposant ainsi des Modèle:Unité réunis à ce moment dans les deux Waziristan<ref name="LMD offensive talêb" />.

À l'aube de l'année 2006, les talibans ont aussi redéfini leur tactique à la suite des contacts avec les djihadistes irakiens<ref name="LMD offensive talêb" />. La technique des attentats suicides va ainsi faire son apparition alors qu'elle demeurait encore limitée. En effet, inconnus pendant la première guerre d'Afghanistan des années 1980, leur nombre est désormais en forte augmentation (25 en 2005 et 136 en 2006)<ref name="Kepel">Gilles Kepel, Terreur et martyre, Flammarion, 2008, Modèle:1er (en ligne), Modèle:P.</ref>). D'autres tactiques irakiennes comme la prise d'otages et le recours accru aux attaques à la bombe vont aussi être adoptées. Enfin, l'affrontement direct avec les troupes de la Coalition disposant d'une puissance de feu très supérieure sera progressivement délaissé pendant l'année. De plus, lorsque l'aviation intervient, les combattants talibans se replient vers des zones sûres<ref name="LMD offensive talêb" />.

L'invasion de l'Irak, ordonnée en 2003 par l'administration Bush a provoqué un redéploiement massif des troupes américaines vers le théâtre irakien au détriment du théâtre afghan. Cette stratégie, qui a privé l'ISAF des moyens militaires nécessaires pour vaincre les dernières résistances talibanes a permis à ceux-ci de se réorganiser et de se réimplanter au sud du paysModèle:Référence nécessaire.

Offensive et redressement des néo-talibans

Sur le terrain, l'offensive des talibans est placée sous l'autorité du commandant Haqqani qui dispose de contacts auprès des principales ethnies du pays<ref name="LMD offensive talêb" />. L'offensive est donc un net succès pour les talibans qui parviennent à reprendre pied dans le sud et l'est du pays<ref name="LMD offensive talêb" />. Le mollah Dadûllah reprend ainsi de nombreux districts dans les provinces du sud (Kandahar, Helmand, Zabul et Ouruzgan) et Haqqani reprend divers territoires dans celles de Paktia et de Nangarhar<ref name="LMD offensive talêb" />. Peu avant l'hiver, ils investissent aussi les districts de Musa Qala (dont ils s'emparent), de Sangin et de Panjwaye<ref name="LMD offensive talêb" />.

La Coalition lance de nombreuses contre-offensives et opérations anti-talibanes tout au long de l'année 2006. L'« opération Mountain Thrust » est lancée avec Modèle:Unité du Modèle:Date- au Modèle:Date- dans les provinces du sud et du sud-est (Kandahar, d'Helmand, de Paktika, de Zabul et d'Uruzgan) contre l'offensive talêb. Malgré le succès tactique remporté par la Coalition lors de cette opération, les talibans y demeurent solidement implantés. Fin juin (opération Kaika) ils repoussent même une unité américano-afghane chargée d'installer une base avancée près de Kandahar. Le Modèle:Date-, ils commencent le siège de Sangin même s'ils se révèlent incapable de reprendre la ville à la garnison britannique qui s'y est installée malgré de nombreux assauts. La Coalition obtient quelques succès autour de Panjwaye où les Canadiens affrontent un groupe de talibans dans un choc direct et leur infligent de lourdes pertes (opération Médusa) au cours d'une longue série de batailles de Modèle:Date- à Modèle:Date-. Ces attaques canadiennes leur permettent de réduire l'activité des talibans autour de Panjwaye et marquent le principal succès de la Coalition en 2006. En revanche, les autres opérations anti-talibans (l'opération Mountain Fury notamment du Modèle:Date- au Modèle:Date-) n'apportent guère de résultats probants.

Sur les dix premiers mois de 2006, les combats ont ainsi fait plus de Modèle:Unité<ref>« Des dizaines de civils afghans tués dans un raid aérien de l'OTAN », dans Le Monde du 26/10/2006, Modèle:Lire en ligne</ref>.

2007-2009 : extension de la guérilla

Fichier:Afghanistan map - security by district and opium poppy cultivation by province 2007 - 2008.png
Situation durant l'année 2008 au niveau sécuritaire et de la production d'opium.

De 2007 à 2009, la guérilla anti-gouvernementale augmente et améliore ses capacités militaires et financières. Cela lui permet de remporter une série de succès dans tout le pays. De leur côté, la Coalition et le gouvernement central éprouvent des difficultés croissantes sans parvenir à enrayer les progrès de la guérilla. Enfin, le gouvernement d'Hamid commence à connaître une sérieuse crise de légitimité qui favorise les talibans.

Augmentation et amélioration des capacités de la guérilla

Après le retour en force de la guérilla opéré en 2006, les talibans assoient leurs positions dans le pays en renforçant leurs capacités politique, financière et militaire. Le premier de ces domaines voit ainsi le mouvement talêb réviser certaines de ses positions tenues au temps de leur pouvoir à Kaboul. Ainsi, de nombreuses restrictions concernant la vie quotidienne ont été levées ou supprimées comme le port obligatoire de la barbe ou l'interdiction de la musique et du cinéma<ref name="LMD 11/09">Patrick Porter, Surprenante souplesse tactique des talibans en Afghanistan, Le Monde diplomatique, novembre 2009</ref>. Le cinéma et la musique, longtemps considérés comme idolâtres, sont même désormais très largement utilisés par tout le mouvement, notamment dans ses films de propagande ou d'instruction<ref name="LMD 11/09" />. Plus important, les talibans ont aussi reconsidéré leur position concernant la culture du pavot dont ils sont devenus défenseurs<ref name="LMD 11/09" />. Ils protègent aussi désormais la vie rurale<ref name="LMD 11/09" />.

La culture du pavot est en effet devenue une source importante de financement pour la guérilla tout en causant le discrédit des autorités via la corruption dont elle est la cause<ref name="abcnews_go_com22" />. Modèle:Unité d'opium ont ainsi été produites en 2007 en Afghanistan, soit 93 % de la production mondiale<ref name="aff etrangeres" />,<ref name="IRIN">Rapport de l'ONUDC (Office des Nations unies contre la drogue et le crime) du 27 août 2007, cité par IRIN Service Français, AFGHANISTAN : Nouveaux records pour la production d’opium, irinnews.org</ref>, engendrant d'importants revenus pour les talibans (Modèle:Nobr de dollars en 2005 et Modèle:Nobr en 2009<ref name="ATol 16/12/09" />). De plus, les paysans cultivant le pavot ont considérablement amélioré leurs techniques d'extraction de l'opium<ref>Pour indication, ils extraient en 2009 environ Modèle:Unité d'opium par hectare, soit 15 % de plus qu'en 2008, www.un.org</ref>. La baisse de la surface cultivée qui est passée de Modèle:Unité en 2007 à 123 000 en 2009<ref name="IRIN" /> est donc à relativiser. De plus, des stocks équivalents à près de deux années de production existeraient dans le pays<ref name="ONUDC 1">Centre d'information de l'ONU, Afghanistan : Production d'opium en baisse mais les larges stocks inquiètent, [17]</ref>.

Les tactiques militaires des talibans se sont aussi améliorées. L'utilisation d'engins explosifs improvisés (EEI) est ainsi devenue plus efficace. En 2009, ces appareils ont causé la mort de près de Modèle:Nobr de la Coalition, soit 60 % des militaires morts dans l'année et davantage que le nombre total de tués en 2008<ref>Site icasualties.org, 3 janvier 2010</ref>.

Un bilan annoncé par le porte-parole du ministère afghan de l'Intérieur fait état, pour 2009, d'un total de 4 171 attaques des insurgés dont 225 attentats-suicides et Modèle:Unité et EEI ainsi que la mort de Modèle:Nombre et l'arrestation de Modèle:Unité<ref name="PEOP_010410">Modèle:Lien web</ref>.

Offensives de la guérilla

Solidement installés dans le sud et l'est du pays après leur offensive de 2006, les talibans et leurs alliés poursuivent leur infiltration du pays. Leurs buts sont de démontrer l'inefficacité du gouvernement central d'Hamid Karzai, pour s'y substituer, et de couper le ravitaillement de l'OTAN qui passe par le Pakistan.

Ainsi, les armées occidentales doivent faire face à des attaques bien organisées et elles ne sont plus à l'abri de revers. Le Modèle:Date-, la guérilla force la prison de Sarposa et libère près de Modèle:Unité dont 400 liés aux talibans. De plus, ils infligent des difficultés voire des revers aux armées américaine (bataille de Wanat le Modèle:Date-) et française (embuscade de Surobi le 18 août 2008) pendant l'été 2008. Les policiers et l'armée afghanes sont aussi durement éprouvés par les attaques de la guérilla et fortement infiltrés. Puis vers la fin 2009, une série d'attaques dans la province du Nouristan qui culminent le Modèle:Date- lors de la bataille de Kamdesh obligent même le général McChrystal à prescrire l'abandon des principales bases de la province (sauf celle de la capitale Parun) les jugeant difficilement défendables pendant l'hiver faute de soutien d'artillerie<ref name="Taliban take over Afghan province">Syed Saleem Shahzad, Taliban take over Afghan province, 29 octobre 2009, [18]</ref>. C'est la première fois depuis 2001 que les talibans peuvent exercer un tel contrôle sur une province<ref name="Taliban take over Afghan province" />.

Ces échecs de la Coalition dans les différents domaines majeurs en Afghanistan (sécurité, reconstruction, etc.) commencent à fortement affaiblir sa position. Le gouvernement Karzai est désormais parfois ironiquement nommé « maire de Kaboul » par la population voire par des officiels<ref name="LMD 11/09"/>. Le général Mc Chrystal, qui a pris le commandement du théâtre afghan récemment, avoue lui aussi en 2009 l'incompétence et la corruption du gouvernement central qui a réussi à rendre les afghans « nostalgique(s) de la sécurité et de la justice du régime taliban »<ref name="LMD 11/09 édito" />. Le mouvement talêb profite donc largement de ce basculement de la population, et est en pleine reconstruction dans les zones reconquises par la guérilla où il tend de plus en plus, au moins dans le sud et l'est du pays, à s'y substituer<ref name="LMD 11/09" />.

Les problèmes de ravitaillement de l'Alliance Atlantique s'ajoutent à cette crise de légitimité des autorités centrales afghanes. 80 % du matériel nécessaire aux troupes déployées en Afghanistan transite alors par la passe de Kyber et la province de Nangarhar<ref name="LMDen 10/08">Syed Saleem Shahzad, Afghanistan: the neo-Taliban campaign, Le Monde diplomatique English Edition, octobre 2008.</ref>. De nombreuses attaques contre ces convois, y compris sur le territoire pakistanais, obligent l'OTAN à essayer de faire transiter une partie de ses approvisionnements par le nord et la Russie<ref name="LMDen 10/08" />. Cependant, cette nouvelle voie est aussi soumise à des attaques de la guérilla qui s'est considérablement développé dans le nord du pays.

Contre-offensives de l'OTAN

Pour contrer les avancées des talibans et de leurs alliés, la Coalition dirigée par les États-Unis lancent de nombreuses opérations. Celles-ci ont pour vocation de reprendre une partie du territoire contrôlée par la guérilla, de favoriser la reconstruction du pays ou de lutter contre la culture du pavot. Elles n'apportent qu'assez peu de résultats et renforcent la crise de légitimité du gouvernement Karzai.

En 2007, la ville de Musa Qala, plus importante localité alors contrôlée par la guérilla, est ainsi facilement reprise (7-Modèle:Date-) après une offensive préparatoire dans la haute vallée de Gereshk du 24 au Modèle:Date- (opération Hammer). Le siège de Sangin est aussi rompu par une offensive coalisée le Modèle:Date-. L'année 2009 voit de nombreuses offensives être lancées contre le front sud principalement dans la province d'Helmand. Ce sont les opérations Panther's Claw (Modèle:Date--Modèle:Date-) et Strike of the sword (depuis le Modèle:Date-). Malgré des progrès encourageants en matière de réduction de la surface des champs de pavots, elles aboutissent à de faibles résultats militaires et suscitent une importante controverse en Grande-Bretagne devant les pertes sévères de la Coalition. Ces échecs contre la guérilla s'inscrivent également dans la forte augmentation des effectifs de la FIAS qui passent de 19 000 à la mi-2006 à plus de Modèle:Unité en 2009 sans pour autant être en mesure de réduire les activités des talibans et de leurs alliés<ref name="Ministère de la Défense - effectifs" />. De plus, la Coalition n'arrive à apporter une sécurité, très relative, que dans quelques zones très réduites situées autour de Kaboul<ref name="Carte LMD" />. Une des décisions symbolisant le mieux la dégradation de la sécurité, même dans les enclaves fortement occupées par la F.I.A.S. est prise le Modèle:Date-. L'ONU annonçant qu'elle réduit de moitié ses personnels étrangers présents en Afghanistan pour se contenter du strict nécessaire<ref>UN to relocate Afghanistan staff, BBC News, 5 novembre 2009</ref>. Les combats ont aussi un coût important pour le pays avec près de Modèle:Unité pour l'année 2008<ref>Modèle:Lien web</ref>.

La reconstruction du pays éprouve aussi des difficultés dans la mesure où l'acheminement de pièces lourdes (par exemple, pour le barrage de Kajakai) nécessitent des opérations militaires lourdes et difficiles (par exemple, l'opération Eagle's Summit du Modèle:Date- au Modèle:Date-).

Corruption et crise des autorités du pays

La corruption se développe dans des proportions alarmantes estimées entre 260 et Modèle:Nobr de dollars pour la seule année 2007<ref>Modèle:Lien web.</ref> (sur un PIB de Modèle:Unité de dollars). Cette corruption touche tous les fonctionnaires de l'état jusqu'au président Karzai lui-même<ref>The New York Times, Afghan corruption: Everything for sale</ref>. La reconstruction du pays est aussi minée par certains comportements et dérives des soldats de la Coalition. En Modèle:Date-, l'armée américaine a été contrainte de confisquer et de faire brûler des bibles dans la base de Bagram. L'année suivante, Al Jazeera révéla en effet que l'aumônier militaire en chef, le lieutenant-colonel Gary Hensley, avait alors prôné la conversion de la population et distribuait des bibles en dari et pashtoune envoyées par une église américaine<ref>US army 'does not promote religion', Al Jazeera, 9 mai 2009</ref>,<ref>Soldiers In Afghanistan Given Bibles, Told To "Hunt People For Jesus" (VIDEO), The Huffington Post, 4 mai 2009.</ref>,<ref>Military burns unsolicited Bibles sent to Afghanistan, CNN, 22 mai 2009</ref>,<ref>L'armée US brûle des bibles en Afghanistan, Slate.fr, 20 mai 2009</ref>. Cet épisode fut vertement critiqué dans un rapport parlementaire français (2009), qui y voyait là un comportement accréditant le discours de « guerre des civilisations »<ref name="PL">Philippe Leymarie, Sortir de l’enlisement en « Afpak », blog du Monde diplomatique, 2 juillet 2009</ref>.

Enfin, la Coalition cherche à mettre en place une véritable armée afghane capable de tenir le terrain contre la guérilla talêb. Elle éprouve de fortes difficultés bien que désormais de larges contingents afghans participent à toutes les opérations anti-talibans. Par exemple, des cessez-le-feu officieux ont été conclus pour l'hiver 2009-2010 entre les talibans et l'armée afghane dans les provinces du Nouristan et de Kunar<ref name="ATol 24/02/2010">Syed Saleem Shahzad, Cross-border militants strike back, Asia Times online, 24 février 2010, [19]</ref>.

2009 : Annonce d'une nouvelle stratégie américaine

Remise en cause de la stratégie de l'administration Bush

Fichier:Bala Baluk massacre by US troops.jpg
Une des victimes du bombardement de Bala Buluk qui a fait jusqu’à Modèle:Nobr civiles le 4 mai 2009.

En Modèle:Date-, alors que le mandat de George W. Bush s'achève, deux raids américains provoquent de vives tensions entre les officiels de Washington et le gouvernement central d'Hamid Karzai<ref name="USRaid">Mark Mazzetti, Eric Schmitt, U.S. Halted Some Raids in Afghanistan, New York Times, 9 mars 2009.</ref>. Le premier, dans la province de Khost, tue et blesse plusieurs civils dont des enfants<ref name="USRaid" />. Le second a causé la mort accidentelle de six officiers de police afghans et d'un civil, dans la province de Zabol, au sud du pays<ref name="USRaid" />. De plus, il apparaît que certains bilans fournis par les officiers américains lors de frappes meurtrières de l'année 2008 sont faux concernant les pertes de la population<ref name="USRaid" />.

Militairement, la Coalition rencontre aussi des difficultés croissantes tout au long de l'année (pertes en large augmentation, retraite de la province du Nouristan, etc.). Les conséquences sur les opinions publiques des pays de l'OTAN sont très négatives, notamment en Europe<ref name="BBC 03/12/09">BBC News, Italy 'to send 1,000 extra troops' to Afghanistan , 3 décembre 2009, [20]</ref>. Plus grave pour les forces américaines, le soutien à la guerre diminue aussi aux États-Unis<ref name="BBC 03/12/09" />. En mai, le bombardement de Bala Buluk fait Modèle:Nobr civiles selon le gouvernement afghan et provoque de vives réactions dans la population afghane<ref name="DeLuce8">Modèle:Article</ref> et en mai le bombardement de Kunduz fait plus de Modèle:Nobr civils et provoque des répercussions politiques jusqu'en Allemagne. Fin Modèle:Date-, l'attentat-suicide de la base de Chapman inflige de lourdes pertes à la CIA.

Formulation de la stratégie de Barack Obama et du général McChrystal

Fichier:U.S. Army Pfc. Daniel J. Frye, from Yadkinville, N.C., and Command Sgt. Maj. Steven Lewis, from Brooklyn, N.Y. with 2nd Battalion, 23rd Infantry Regiment, provide security as Afghan Border Police (ABP) break 130325-A-MX357-185.jpg
Tireurs américains protégeant un convoi de la police aux frontières afghane, en 2013.

L'arrivée au pouvoir de Barack Obama le Modèle:Date- entraîne donc une première inflexion de la stratégie américaine. En Modèle:Date-, une pause de deux semaines est ordonnée pour toutes les opérations spéciales<ref>Le nombre de ces opérations se montaient alors à plusieurs dizaines chaque semaine selon l'article États-Unis Halted Some Raids in Afghanistan, New York Times, 10 mars 2009.</ref>, à l'exception de celles visant les plus hauts responsables talibans et d'Al-Qaida<ref name="USRaid" />. Lors d'un discours, le Modèle:Date, le président des États-Unis Barack Obama dévoile sa stratégie pour les théâtres afghan et pakistanais. Néanmoins, les problèmes se multiplient pour la Coalition tout au long de l'année 2009. En mai, la frappe sanglante de Bala Buluk, qui coûte la vie à une centaine de personnes, a raison du général David McKiernan qui est remplacé par le général Stanley McChrystal<ref name="Monde09" />. Ce dernier, ancien dirigeant des forces spéciales et jusque-là commandant du Joint Special Operations Command, reçoit aussi l'aide d'un adjoint en la personne du général David Rodriguez<ref name="Monde09">Corine Lesnes, La nouvelle arme d'Obama en Afghanistan : un général anti-guérilla, Le Monde, 12 mai 2009</ref>. C'est la première fois depuis le limogeage de Douglas MacArthur en 1951 qu'un général chargé d'un théâtre d'opérations est remplacé<ref name="Monde09" />. Le général Mc Chrystal reconnaît dès sa prise de fonction que la Coalition est en difficulté. Il brosse notamment un tableau très sombre du gouvernement central. La nouvelle stratégie du général Mc Chrystal comprend donc de nombreux points dont<ref>Rapport du général Mc Chrystal</ref>:

  • Gagner le soutien de la population.
  • Diriger les ressources vers les secteurs menacés par la guérilla et les secteurs où vivent de larges parts de la population.
  • Améliorer la compréhension de la population par les responsables de la FIAS.
  • Soutenir l'économie du pays.
  • Améliorer les capacités de lutte anti-guérilla de la FIAS : améliorer le commandement des unités, les concentrer sur la protection du peuple afghan et établir des relations avec celui-ci, augmenter le nombre de soldats présents en Afghanistan.
  • Améliorer les capacités de l'armée et de la police afghane et en augmenter les effectifs (jusqu'à 240 000 pour l'armée et 160 000 pour la police). Améliorer la collaboration entre l'armée nationale afghane et les forces de la Coalition.
  • Améliorer la gouvernance du pays et lutter contre la corruption.
  • Soutenir la bonne gouvernance dans les institutions afghanes, y compris en collaborant avec les organismes internationaux.
  • Soutenir les dirigeants locaux, notamment dans le monde rural.
  • Réformer le système judiciaire et rétablir la sécurité.
  • Réformer le système carcéral afghan pour y faire détenir les prisonniers talibans.
  • Reprendre l'initiative dans les régions menacées par la guérilla.
  • Contrer les efforts des talibans et de leurs alliés dans l'instauration de leur propre structure administrative. Les empêcher d'obtenir des financements (lutte contre les réseaux criminels et la corruption gouvernementale qui les autorise, lutte contre le trafic de drogue, etc.).
  • Profiter des divergences entre les différents mouvements de la guérilla.
  • Permettre la réconciliation avec la guérilla et la réintégration dans la société de ses éléments.

Élection présidentielle de 2009

Modèle:Article détaillé

La préparation de l'élection présidentielle de 2009 a nécessité plusieurs opérations militaires coalisées pour sécuriser des bureaux de vote (bataille de Dahaneh du 12 au Modèle:Date-) et le scrutin s'est déroulé sans incidents majeurs. Les résultats sont très contestés et une fraude portant sur Modèle:Nombre de bulletins est reconnue par les observateurs de l'Union Européenne<ref name="élections 2009">Al-Jazeera English, Afghan results 'not to be rushed'</ref>. Hamid Karzai, à qui profiterait la fraude, arrive ainsi en tête avec 54,6 % des suffrages exprimés contre 27,7 % pour Abdullah Abdullah<ref name="élections 2009" />. Ces fraudes affaiblissent fortement le pouvoir afghan auprès de l'opinion internationale.

Vers la mi-octobre, une enquête menée par les autorités officielles revoit à la baisse le résultat d'Hamid Karzai et aboutit à l'annonce d'un second tour<ref>BBC News, Sack Afghan poll officials - UN</ref>. Ce second tour n'aura finalement pas lieu à la suite du retrait d'Abdullah Abdullah. Il n'a en effet pas obtenu les garanties qu'il exigeait sur la tenue du scrutin. Hamid Karzai est donc réélu mais sa légitimité a encore été amoindrie<ref name="LMD 11/09 édito">Serge Halimi, Mourir pour Hamid Karzaï ?, Le Monde diplomatique, novembre 2009, lire en ligne.</ref>. Son adversaire clame d'ailleurs que cette réélection est illégale<ref>Afghan election victory 'illegal' , BBC News, 4 novembre 2009, news.bbc.co.uk</ref>.

Doutes de certains pays et difficultés à envoyer des renforts

Les demandes en hommes et en ressources du nouveau général suscitent cependant de profondes interrogations au sein du gouvernement américain. Le vice-président Joe Biden étant par exemple partisan de l'option « Pakistan First », qui concentrerait l'intervention américaine sur les territoires tribaux du Pakistan. Cependant, le gouvernement pakistanais est contre ce projet<ref>'Why Did Benazir Die?' Add the Pakistani government to those dismayed by the Obama administration's wavering on Afghanistan, Washington Post (éditorial), 7 octobre 2009</ref>. De plus, ces dépenses supplémentaires interviennent alors que Barack Obama est affaibli par les difficultés à faire passer son projet de loi de sécurité sociale. Certains alliés de l'OTAN doivent aussi affronter une opinion publique très défavorable à la guerre<ref name="LMD 01/12/09">Les doutes afghans des Européens, Le Monde diplomatique, Modèle:1er décembre 2009, [21]</ref>. C'est le cas en particulier de l'Allemagne dont l'offensive lancée dans la province de Kunduz en Modèle:Date- a entraîné un bombardement meurtrier pour les civils<ref name="LMD 01/12/09" />. Le secrétaire d’État à la défense Peter Wichert et le chef d’état-major Wolfgang Schneiderhan, qui ont tenté de cacher l'étendue des pertes civiles et la responsabilité des soldats allemands, ont d'ailleurs été contraints de démissionner<ref name="LMD 01/12/09" />.

Washington décide néanmoins, début Modèle:Date-, d'engager de nouveaux renforts en Afghanistan. Il annonce l'envoi de Modèle:Unité supplémentaires et une date de retrait à partir de l'été 2011<ref name="BBC 02/12/09" />. Le reste de l'OTAN promet de fournir 5 000 autres soldats<ref name="BBC 02/12/09">BBC News, 2 décembre 2009</ref>. Cependant, des pays clés (France, Allemagne, Danemark) refusent pour l'instant de participer à la formation de ce nouveau contingent qui devrait comprendre des soldats britanniques, italiens, slovaques et polonais<ref name="BBC 03/12/09"/>. Des soldats géorgiens sont aussi annoncés<ref name="BBC 03/12/09" />.

La nouvelle stratégie d'Islamabad

Modèle:Article détaillé Modèle:...

2010 - 2017 : tentative de reprise en main par l'administration Obama

Comme au cours des deux dernières années, l'hiver 2009-2010 ne voit pas d'interruption des activités des talibans contre les forces de la Coalition et du gouvernement central. Le Modèle:Date, plusieurs agents de la CIA sont ainsi tués par un agent double au service d'Al-Qaïda sur une base de Khost. De plus, le Modèle:Date, la guérilla est en mesure de lancer un important raid au centre de la capitale afghane. Ce raid, bien que repoussé, montre la dégradation du pouvoir du gouvernement central d'Hamid Karzai dont le palais est partiellement incendié pendant les affrontements<ref name="BBC 18/01/2010">Afghan capital Kabul hit by Taliban attack, BBC News, 18 janvier 2010, [22]</ref>,<ref name="Radio Canada 19/01/2010">Modèle:Lien web</ref>,<ref name="NYT 25/01/2010">The War in Afghanistan, New York Times, 25 janvier 2010</ref>. Enfin, les mois de janvier et Modèle:Date- montre une importante augmentation du nombre de soldats coalisés tués, notamment par des bombes placées le long des axes routiers<ref>Site icasualties.org, 12 février 2010</ref>.

Pour contrer cette nette dégradation de leur situation, les Américains tentent de mettre en place la nouvelle stratégie définie par l'administration Obama en 2009. Celle-ci mêle efforts politique et militaire. Ainsi, le Modèle:Date-, le Parlement afghan refuse l'investiture de 17 des Modèle:Nobr du nouveau gouvernement Karzai<ref name="BBC News 02/01/2010">Afghan MPs reject most Karzai cabinet nominees, BBC News, 2 janvier 2010, [23]</ref>. De nombreux seigneurs de guerre, dont Ismail Khan, ministre de l’Énergie et seigneur de guerre de l'est du pays, le général Khodaidad, ministre chargé de la lutte contre le narco-trafic, Sayed Mohammad Amin Fatimi, ministre de la Santé, Mohammad Sarwar Danish, ministre de la Justice, Wahidullah Shahrani, ministre du Commerce et Amir Zai Sangeen, ministre des Télécommunications figurent parmi les candidats rejetés<ref name="BBC News 02/01/2010" />. Des négociations avec les talibans commencent aussi à être évoquées lors de la conférence de Londres qui se tient à la fin Modèle:Date-<ref name="Radio Canada 28/01/2010">Modèle:Lien web</ref>. Cette conférence met aussi de nouveau l'accent sur la lutte anti-corruption qui ne progresse toujours pas<ref name="Radio Canada 28/01/2010" />.

Parallèlement à ces opérations diplomatiques, l'administration Obama envisage d'attaquer les principales positions des talibans, notamment dans le sud du pays. À la mi-février, l'objectif principal est la région de Marjah dans la province d'Helmand : c'est l'opération Mushtarak<ref>Afghan villages abandoned before Nato-led operation, BBC News, 8 février 2010, [24]</ref>. Enfin, un net accent est mis sur les drones puisque l'aviation américaine prévoit en 2010 de former plus d'opérateurs sur ce genre d'appareils que de pilotes de chasse<ref>Danse avec les drones, Le Monde diplomatique, 6 février 2010</ref>. Ces attaques américaines sur le territoire pakistanais sont la marque d'une nouvelle inflexion d'Islamabad dont la police arrête en février plusieurs importants dirigeants talibans afghans jadis proches de ses services de renseignement (Abdul Kabeer, le mollah Abdul Salam, gouverneur talêb de Kunduz et Mir Muhammad, également gouverneur talêb dans le nord) et le mollah Beradar, commandant suprême des talibans en Afghanistan, lui aussi surveillé depuis longtemps<ref name="ATol 24/02/2010" />. Le Modèle:Date-, les talibans revendiquent une attaque sur Kaboul, tuant Modèle:Nobr dont un Français et un Italien. Durant le second semestre 2010, la FIAS estime que l'initiative opérationnelle des forces coalisées a permis de reprendre la main sur les insurgés et que ces derniers sont en positions statiques. On fait état, pour les mois de juillet, août et septembre, d'un ensemble de 2 877 raids qui se seraient soldés par la capture ou la mort de 269 responsables talibans, la mise hors de combat de 860 insurgés et la capture de 2 039 autres; 700 missions aériennes impliquant une ouverture du feu ont été menées par les appareils de la FIAS en Modèle:Date- contre 257 en Modèle:Date-<ref>Modèle:Article</ref>.

Depuis au moins 2008, des négociations discrètes ont lieu entre certains responsables talibans, le gouvernement de Kaboul et la coalition<ref>Modèle:Lien web</ref> ; Le président Karzaï a proposé des négociations en 2010 avec les talibans dans le cadre d'un processus de réconciliation global, mais celles-ci sont refusées par le mollah Omar et le secrétaire général de l'OTAN Anders Fogh Rasmussen a estimé qu'il n'y avait pas d'autre choix que de poursuivre les opérations militaires afin de pousser les talibans à engager des négociations<ref>Modèle:Article</ref>.

En juin 2010, le porte-parole du Pentagone déclaré que les insurgés talibans Modèle:Citation<ref>Propos cités dans « Le désarroi des chefs de guerre US », Le Canard enchaîné, 23 juin 2010, Modèle:P..</ref>. Le Modèle:Date-, les États-Unis étaient prêts à négocier avec les talibans<ref name="MOND_190710">« Les États-Unis seraient prêts à négocier avec les talibans », Le Monde, 19 juillet 2010.</ref>, un cadre de la Maison Blanche déclarant Modèle:Citation, cité par The Guardian, "<ref name="MOND_190710" />. WikiLeaks procède à la publication de Modèle:Unité militaires<ref>Sylvain Mouillard, « Après les fuites de WikiLeaks, les autorités américaines contre-attaquent », Libération, 27 juillet 2010.</ref>.

Lors du Sommet de l'OTAN qui s'est tenu à Lisbonne du Modèle:Date- au Modèle:Date, les États membres ont déclaré qu'elle entamerait le transfert de la sécurité aux forces afghanes à partir de 2011. L’objectif est de parvenir à un retrait de la plupart des soldats de la force internationale d’ici la fin 2014<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Selon le Canard enchaîné<ref>Modèle:Article</ref>, en 2011 et en 2013, au Qatar puis au Pakistan, des diplomates américains et des agents de la CIA ont, avec l'accord du président Obama, rencontré des responsables talibans pour de simples « contacts » sans la moindre négociation.

Élection présidentielle de 2014

Modèle:Article détaillé Modèle:...

Maintien des forces américaines et de l'OTAN après 2014

Le Modèle:Date, Barack Obama annonce le maintien dans le pays de Modèle:Unité américains au-delà de la fin 2014<ref>AFP, Afghanistan: Obama va proposer le retrait des forces américaines d'ici fin 2016 Article dans Libération du 27 mai 2014.</ref>. Cette annonce est avalisée, le Modèle:Date- suivant, par le gouvernement afghan qui signe l’accord de sécurité bilatéral (BSA) régissant la présence d’un contingent militaire américain ainsi que la Convention sur le statut des forces (SOFA) de l’Otan<ref>L’Afghanistan signe des accords de sécurité avec les États-Unis et l’Otan par François D'Alançon dans le journal La Croix du 30 septembre 2014.</ref>. Selon Mehdi Hasan le général John Nicholson qui commande les troupes américaines sur ce théâtre d'opérations aurait sollicité en Modèle:Date- le Sénat pour l'envoi de plusieurs milliers de soldats en Afghanistan pour renforcer les effectifs engagés sur place<ref name="Mehdi Hasan">Trump Has Called the Afghan War a “Mess.” His Generals Want to Escalate It., Mehdi Hasan, The Intercept, 15 mars 2017</ref>.

Résurgence des Talibans

En janvier, le tir d'un drone américain à la frontière afghano-pakistanaise tue quatre hommes d'al-Qaïda, mais il cause également par erreur la mort de deux otages occidentaux : l'Américain Warren Weinstein et l'Italien Giovanni Lo Porto, deux travailleurs humanitaires<ref>AFP : Warren Weinstein et Giovanni Lo Porto, deux humanitaires expérimentés</ref>,<ref>RFI : les États-Unis avouent avoir tué par erreur deux otages d’al-Qaïda</ref>.

Le Modèle:Date, l'armée nationale afghane (ANA) lance sa première offensive depuis le départ des forces de l'OTAN : l'opération Zolfiqar, qui a lieu dans quatre districts de la province de l'Helmand. Le 17, l'ANA affirme avoir tué 74 taliban<ref>L'Expression : L’armée afghane tue plus de 70 talibans</ref>. En représailles les talibans tuent le même jour 20 policiers dans un attentat-suicide à Puli Alam, dans la province de Lôgar<ref>RFI : Afghanistan: meurtrière offensive des talibans contre des policiers</ref>.

Du 10 au Modèle:Date-, 200 talibans et djihadistes étrangers s'emparent provisoirement de points de contrôle dans le district de Jorm, dans la province du Badakhchan. Dix-huit militaires et policiers sont tués dans ces combats, dont huit sont décapités, dix sont blessés et dix autres portés disparus tandis que les islamistes laissent dix-neuf morts, dont onze talibans<ref>Reuters : Opération des taliban dans le Nord-Est afghan, Modèle:Nobr tués</ref>.

Le Modèle:Date-, des centaines de talibans attaquent des postes de la police et de l'armée dans la province et la ville de Kondôz. Au moins 24 insurgés et Modèle:Nobr des forces de sécurité ont été tués<ref>Reuters : Les talibans attaquent Kunduz dans le nord de l'Afghanistan</ref>.

Le Modèle:Date-, les talibans s'emparent de la base de Tirgaran, dans province de Badakhchan. Plus de 100 policiers se rendent et sont ensuite relâchés<ref>Afghanistan: plus de 100 policiers se rendent aux talibans, AFP, 26 juillet 2015.</ref>. Le Modèle:Date-, ils s'emparent du district de Musa Qala, dans la province d'Helmand, après plusieurs jours de combats<ref>Les taliban s'emparent d'un district du Sud afghan, Reuters, 26 août 2015.</ref>.

Modèle:Article détaillé

Le Modèle:Date-, les talibans attaquent Kunduz<ref>Offensive de talibans contre Kunduz, verrou stratégique du nord de l’Afghanistan, Le Monde avec Reuters et AFP, 28 septembre 2015.</ref>. La ville est prise par les insurgés, puis reprise le Modèle:Date- par les forces afghanes<ref>Afghanistan: retour au calme précaire a Kunduz, hausse du bilan MSF, AFP, 14 octobre 2015.</ref>.

Le Modèle:Date-, Modèle:Nb tentent de s'emparer de Ghazni mais leur offensive est repoussée par les forces gouvernementales<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Début novembre, les talibans se déchirent dans deux districts de la province de Zabol entre partisans du mollah Mansour et ceux du Modèle:Lien. Les affrontements font au moins des dizaines de morts<ref>En Afghanistan, affrontements entre factions talibanes rivales, RFI, 9 novembre 2015.</ref>.

Dans cette même province, sept Hazaras chiites — quatre hommes, deux femmes et une enfant — sont retrouvés décapités le 7 ou le Modèle:Date-. Ils faisaient partie d'un groupe de Modèle:Nobr enlevées en février par des taliban ensuite passés à l'État islamique. 24 otages avaient été relâchés, dont 19 en mai contre des prisonniers djihadistes. Le massacre a eu lieu après la conclusion d'un accord entre les taliban du mollah Akhtar Mohammad Mansour et les Hazaras. Le Modèle:Date-, des milliers de Hazaras manifestent alors à Kaboul pour dénoncer les exactions des talibans et des djihadistes contre leur communauté<ref>Mohammad Radmanesh, Égorgement de femmes et d’enfants, la surenchère barbare des Taliban, France 24, 10 novembre 2015.</ref>,<ref>Afghanistan: les Hazaras manifestent leur colère à Kaboul, RFI, 11 novembre 2015.</ref>,<ref>Afghanistan: manifestation à Kaboul après la décapitation de sept Hazaras, AFP, 11 novembre 2015.</ref>,<ref>En Afghanistan, une trentaine de chiites hazaras enlevés, Le Monde.fr avec AFP, AP et Reuters, 24 février 2015.</ref>,<ref>Afghanistan: 8 otages chiites libérés, Le Figaro avec AFP, 10 novembre 2015.</ref>.

En décembre, les talibans progressent dans la province de Helmand, une centaine de soldats sont tués en quelques jours, le vice-gouverneur déclare que Modèle:Citation<ref>Afghanistan: la province du Helmand menacée par les talibans, RFI, 20 décembre 2015.</ref>. À Sangin, les troupes afghanes appuyées par des conseillers britanniques sont encerclées par les taliban qui contrôlent presque entièrement le district<ref>Afghanistan: l'armée afghane assiégée par les talibans à Sangin, RFI, 22 décembre 2015.</ref>,<ref>Bataille du Helmand: l’armée afghane envoie des renforts à Sangin, RFI, 24 décembre 2015.</ref>. Mi-Modèle:Date-, l'armée afghane se retire des districts de Musa Qala et Nawzad<ref>Afghanistan: l’armée se retire de la base stratégique de Musa Qala, RFI, 20 février 2016.</ref>,<ref>Laurent Lagneau, Afghanistan : L’armée afghane abandonne ses positions dans le sud du pays, Opex360, 2 mars 2016</ref>. Début mars, elle se retire également de plusieurs postes dans la province d'Orozgân<ref>Afghanistan: nouveau retrait de l’armée dans une province du Sud, RFI, 6 mars 2016.</ref>.

Début Modèle:Date-, les talibans lancent une importante offensive dans la province du Helmand<ref>Mélanie Kominek, Afghanistan: offensive des talibans dans le Helmand, RFI, 10 août 2016.</ref>. Le Modèle:Date-, un soldat américain et six soldats afghans sont tués lors d'une opération anti-talibans près de Lashkar Gah<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Le Modèle:Date-, les insurgés s'emparent du district de Jani Khel, dans la province de Paktiyâ, après cinq jours de combats<ref>Afghanistan. Les talibans s'emparent d'un district dans l'Est, Ouest-France, 27 août 2016.</ref>.

Le même jour, les forces afghanes reprennent le district de Jani Khel dans la région de Paktia aux talibans<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Le Modèle:Date-, les talibans entrent dans la ville de Tarin Kot<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Le Modèle:Date-, le Hezb-e-Islami Gulbuddin signe un accord de paix avec le gouvernement afghan<ref>Sonia Ghezali, Afghanistan: les Nations unies lèvent les sanctions contre Gulbuddin Hekmatyar, RFI, 4 février 2017.</ref>.

Le Modèle:Date-, les talibans lancent une attaque contre Kunduz un an près avoir brièvement pris le contrôle de cette ville du nord de l'Afghanistan<ref>Modèle:Lien web</ref>. Mais elle est repoussée par les forces afghanes et les raids aériens américains. Des opérations de nettoyage ont lieu le Modèle:Date-<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Le Modèle:Date-, un soldat américain est tué par l'explosion d'un engin explosif au passage de sa patrouille, lors d'opérations contre l'EI dans la province de Nangarhar à la frontière avec le Pakistan<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Le Modèle:Date-, les talibans déclenchent une offensive sur Lashkar Gah, capitale du Helmand. Le bilan est de Modèle:Nobr dont 7 taliban et 10 policiers selon diverses sources de l'AFP et du gouvernement afghan<ref>Modèle:Article</ref>. Le Modèle:Date-, l'armée afghane reprend le contrôle de la ville<ref>Modèle:Article</ref>.

Le Modèle:Date-, un homme vêtu d'un uniforme militaire afghan tue Modèle:Nobr de l'OTAN et fait 5 autres blessés en ouvrant le feu près de la base militaire de Rishkhor<ref>Modèle:Article</ref>.

Le Modèle:Date-, des djihadistes de l'État islamique attaquent les villages de Ghalmin et de Murghab, dans la province de Ghôr, et massacrent une quarantaine de civils<ref name="Monde251016">Jacques Follorou, Une quarantaine de villageois assassinés en Afghanistan, Le Monde, 26 octobre 2016.</ref>.

En novembre, le Sigar, l'organisme du Congrès américain chargé du contrôle des dépenses américaines en Afghanistan, affirme que sur les 407 districts du pays, 8 sont contrôlés par les taliban, 25 sous leur influence et 116 contestés. Le gouvernement afghan n'exerce sa pleine autorité que sur 63,4 % du territoire<ref>Esther Jean, La nouvelle propagande des talibans, Le Figaro, 13 novembre 2016.</ref>.

À la fin de l'année la situation s'est encore aggravée pour le gouvernement afghan, les taliban contrôlent alors 57 % du pays<ref name="RFI010217"/>.

2017 - 2021 : négociation et début de retrait sous Trump

Avancée des Talibans

Le Modèle:Date, une rencontre est organisée à Moscou entre représentants de six pays sur le « règlement » de la crise afghane. Outre la Russie et l’Afghanistan, cette « consultation régionale » associe la Chine, l’Inde, le Pakistan, l’Iran. La Russie, qui, jusqu’ici, fournissait du matériel militaire à l’armée afghane, tout en facilitant l’approvisionnement de l’OTAN, opère alors son retour dans le jeu afghan, n'hésitant pas pour cela à s’appuyer sur le mouvement taliban<ref>Modèle:Article</ref>.

Le Modèle:Date-, dix-huit soldats afghans sont tués par des djihadistes de l'EI dans l'attaque d'un poste militaire de la province orientale de Nangarhar, frontalière du Pakistan. Par ailleurs, des opérations de l'armée et des forces internationales font Modèle:Nobr du côté de l'EI<ref>Modèle:Article</ref>.

Le Modèle:Date-, les forces américaines confirment avoir tué dans un raid aérien le mollah Salam, commandant des talibans à Kunduz<ref>Modèle:Article</ref>. Par ailleurs, un policier afghan, gagné à la cause des talibans, retourne son arme contre ses collègues, tuant ainsi onze d'entre eux à un point de contrôle dans le Helmand. Cette attaque est revendiquée par les Talibans<ref>Modèle:Article</ref>.

Le Modèle:Date-, les talibans enregistrent une nouvelle avancée en capturant la ville de Sangin dans la province du Helmand, dans le sud de l'Afghanistan<ref>Modèle:Article</ref>.

Le Modèle:Date-, le secrétaire américain à la Défense Jim Mattis annonce la mort de l'un des responsables d'al-Qaïda, le pakistanais Qari Yasin, dans une frappe de drone de l'armée américaine, le Modèle:Date-, dans la province de Paktika, à la frontière du Pakistan<ref>Modèle:Article</ref>.

Le Modèle:Date-, un soldat américain est tué au cours d'opérations contre l'EI dans la province de Nangarhar<ref>Modèle:Article</ref>. Les autorités américaines estiment alors que 700 djihadistes se réclamant de l'EI opèrent en Afghanistan alors que le gouvernement afghan estime que c'est le doubleModèle:Refnec.

Le Modèle:Date-, un Lockheed MC-130 des forces américaines largue une MOAB contre une position de l'État islamique dans le district d'Achin de la province du Nangarhâr, une région frontalière du Pakistan ; c'est le premier usage connu de cette arme, la plus puissante de leurs bombes non nucléaires<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref name=fig_304>« Les États-Unis larguent la "mère de toutes les bombes" en Afghanistan », Étienne Jacob avec Agences, Le Figaro.fr, 13 avril 2017.</ref>. Selon le gouvernement afghan, la bombe a détruit un réseau de tunnels utilisés par l'EI et tué au moins 36 de ses combattants, sans faire de victimes civiles<ref>Afghanistan : La "mère de toutes les bombes" larguée par les États-Unis aurait tué 36 combattants de l'EI, 20 minutes.fr avec AFP, 14 avril 2017.</ref>. Le bilan est élevé, le lendemain, il est à Modèle:Nobr selon les autorités provinciales<ref>La méga-bombe américaine a tué au moins 90 jihadistes en Afghanistan, selon les autorités locales, Franceinfo, 15 avril 2017.</ref>. L'État islamique affirme de son côté ne déplorer ni mort ni blessé<ref>Daesh dément avoir perdu des hommes dans le bombardement américain en Afghanistan, BFM TV avec AFP, 14 avril 2017.</ref>.

Modèle:Article détaillé

Le Modèle:Date-, un commando de dix talibans vêtus d'uniformes militaires parvient à s'infiltrer dans la base militaire de Mazar-è-Charif à l'heure de la prière. Les talibans ouvrent le feu sur les soldats désarmés à la mosquée et au réfectoire. Le bilan reste flou dans les jours qui suivent : les autorités indiquent plus de Modèle:Citation (Modèle:Passage évasif parlent de Modèle:Nobr, ce qui en ferait l'attaque la plus meurtrière menée par les talibans depuis 2001) tandis que les talibans revendiquent Modèle:Citation<ref>Modèle:Article</ref>. L'attaque pose de sérieuses questions quant à la sûreté de la base, le commando ayant traversé 7 barrages successifs. Un porte-parole des talibans a précisé que quatre des dix assaillants étaient infiltrés au sein des forces armées afghanes. Le Modèle:Date-, le ministre de la défense afghan et le chef d’état-major des armées, Qadam Shah Sharif, démissionnent<ref>Modèle:Article</ref>.

Le Modèle:Date-, deux soldats américains sont morts et un autre blessé durant un raid contre des membres de l'EI dans la province du Nangarhar<ref>Modèle:Article</ref>. Durant cette opération, le chef de l'EI en Afghanistan, Abdul Hasib, aurait été tué ainsi que 35 autres combattants selon le Pentagone<ref>Modèle:Article</ref>. La mort du chef de l'EI est confirmée le Modèle:Date-<ref>Modèle:Article</ref>. Le Modèle:Date-, une trentaine de Marines rejoignent une base militaire dans le Helmand, 300 autres sont attendus en renfort<ref>Modèle:Article</ref>.

Le Modèle:Date-, les talibans annoncent le début de leur "offensive de printemps", nommée "opération Mansouri" en référence au mollah Mansour. Ils la décrivent en ces termes Modèle:Citation<ref>Modèle:Article</ref>.

Selon les autorités afghanes, l'État islamique attaque les talibans fin avril dans la province de Djôzdjân et s'empare de deux districts. Au moins 76 talibans et Modèle:Nobr de l'EI sont tués dans ces combats<ref>ISIS in Afghanistan is attacking the Taliban, killing dozens, AP, 26 avril 2017.</ref>.

Le Modèle:Date-, les talibans s'emparent du district de Qala-i-Zal, à l'ouest de la ville de Kunduz. Plusieurs policiers et soldats sont morts durant les combats<ref>Modèle:Article</ref>. Le district est repris par les forces afghanes le Modèle:Date-<ref>Modèle:Article</ref>.

Le Modèle:Date-, les talibans attaquent des barrages de police du district de Shah Joy, dans la province de Zabul faisant au moins Modèle:Nobr et une quinzaine de blessés<ref>Modèle:Article</ref>. Le Modèle:Date-, une attaque menée par des insurgés contre une base militaire de la province de Kandahar tue au moins dix soldats afghans<ref>Modèle:Article</ref>. Le Modèle:Date-, une nouvelle attaque des talibans contre une base afghane fait au moins Modèle:Nobr morts et Modèle:Nobr dans le district de Shah Wali Kot, dans la province de Kandahar dans le sud de l'Afghanistan. Les talibans se sont saisis de quatre véhicules Humwee selon un responsable afghans<ref>Modèle:Article</ref>. Le Modèle:Date-, l'explosion d'une voiture piégée à une station de bus à Khost, dans l'est de l'Afghanistan fait au moins Modèle:Nobr et Modèle:Nobr<ref>Modèle:Article</ref>. Les taliban auraient visé des membres des Forces de Protection de Khost (KPF), milices encadrées par la CIA et à la réputation sinistre à la suite d'accusations de tortures, de séquestrations et de détentions arbitraires<ref>Modèle:Article</ref>.

Le Modèle:Date-, après un bref combat contre les talibans, l'État islamique s'empare de Tora Bora, l'ancienne base d'Oussama ben Laden<ref>Afghanistan: l'État islamique a repris une ancienne forteresse de Ben Laden, L'Express avec AFP, 15 juin 2017.</ref>.

La situation se stabilise militairement lors des six premiers mois de l'année 2017, les talibans ne progressent pas de manière significative et les forces gouvernementales tiennent toujours 59,7 % des 407 districts du pays selon le SIGAR<ref name="Reuters010817" />. Néanmoins, les attentats à répétition dégradent la situation sécuritaire fragile du pays.

Le Modèle:Date-, le Pentagone affirme avoir tué Abou Sayed, nouveau chef du groupe État Islamique en Afghanistan à la suite d'un bombardement dans la province de Kunar, au nord-est du pays. Il est le troisième "émir" de l'organisation abattu par les États-Unis après Hafiz Sayed Khan l'année précédente et Abdul Hasib en avril<ref>Modèle:Article</ref>.

Le Modèle:Date-, 16 policiers afghans, dont « deux commandants », sont tués dans un bombardement américain dans la province du Helmand. D'après le porte-parole de la police : Modèle:Citation. La mission de l'OTAN annonce l'ouverture d'une enquête<ref>Modèle:Article</ref>.

Le Modèle:Date-, les talibans s'emparent du district de Sayad, dans la province de Sar-é Pol, revendiquant la mort de Modèle:Nobr de l'ALP, la police auxiliaire. Cependant, les autorités afghanes accusent les talibans d'avoir mené une opération conjointe avec l'État islamique et d'avoir massacré Modèle:Nobr dans le village chiite de Mirza Olong, dont Modèle:Nobr et six membres de l'ALP. Pour leur part, les taliban démentent Modèle:Citation avoir coopéré avec l'EI et avoir massacré des civils<ref>Afghanistan: coopération talibans/EI autour d'un massacre dans le nord, AFP, 7 août 2017.</ref>,<ref>Afghanistan: "L'EI nous a empêchés de fuir", AFP, 9 août 2017.</ref>,<ref>Hamid Fahim, Afghanistan: Modèle:Nobr otages libérés par les talibans dans le nord, AFP, 8 août 2017.</ref>.

Le Modèle:Date, le président Donald Trump envisage un éventuel accord politique pour mettre fin à la guerre en Afghanistan pouvant inclure certaines franges des talibans. Le ministre des Affaires étrangères des États-Unis, estimant alors Washington prêt Modèle:Citation<ref>Modèle:Article</ref>. Après avoir envisagé de retirer entièrement ses troupes d'Afghanistan, le président américain Donald Trump décide finalement d'envoyer Modèle:Nombre en renfort<ref>Luc Mathieu, Afghanistan : contre les talibans, Trump fait du Obama, Libération, 22 août 2017.</ref>. Selon The Washington Post, le président américain s'est laissé convaincre par le général McMaster, lorsque ce dernier a présenté une photo prise à Kaboul en 1972 sur laquelle apparaissent des femmes afghanes portants des minijupes afin de Modèle:Citation<ref>Philip Rucker et Robert Costa, ‘It’s a hard problem’: Inside Trump’s decision to send more troops to Afghanistan, The Washington Post, 21 août 2017.</ref>,<ref>Grégor Brandy, Si Trump choisit de rester en Afghanistan, c'est à cause de femmes en minijupe, Slate avec The Washington Post et Quartz, 23 août 2017.</ref>,<ref>Julia Dumont, Guerre en Afghanistan : Trump réagit-il (uniquement) à l’instinct ?, France 24, 23 août 2017.</ref>.

Le Modèle:Date-, à la veille des célébrations de l'Achoura, un attentat contre une mosquée chiite fait Modèle:Nobr à Kaboul<ref name="le monde 5203940">Modèle:Article</ref>.

Le Modèle:Date-, une attaque contre un complexe de forces de police dans la ville de Gardiz, capitale de la province de Paktiya, fait au moins Modèle:Nobr et Modèle:Nobr. L'assaut, qui se termine au bout de six heures par la mort des cinq assaillants, est revendiqué par les talibans. Simultanément, le siège du district d'Andhra, à Modèle:Unité à l'ouest de Gardiz, est visé par une attaque où Modèle:Citation d'après le chef de la police de Ghazni. Interrogé au Pakistan par l’Agence France-Presse, un responsable taliban affirme que Modèle:Citation à la suite de récents raids de drones américains contre les positions insurgées. La veille, un porte-parole des forces américaines avait annoncé que ces frappes aériennes ont été menées Modèle:Citation. Une frappe ciblant une réunion du réseau Haqqani dans la zone tribale pakistanaise de Kurram, frontalière de Paktiya, aurait ainsi fait Modèle:Nobr<ref>Modèle:Article</ref>.

Le Modèle:Date-, à l'aube, les insurgés sont accusés d'une nouvelle attaque dans le district de Ghazni, où Modèle:Citation d'après le chef de la police provinciale. Le même jour, une attaque est menée contre la base de Chasmo dans le district de Maiwand, qui est complètement soufflée par l'explosion d'un Humvee piégé. D'après le ministère de la défense, Modèle:Citation, il ajoute que Modèle:Citation. L'attaque est revendiquée par les talibans. Le district où s'est produite l'attaque se situe dans une zone isolée et fréquemment menacée, à proximité de la frontière avec le Helmand dont les talibans contrôlent les deux tiers. Le bilan de l'attaque de la veille à Gardez s'est en outre alourdi, atteignant Modèle:Nobr et Modèle:Nobr<ref>Modèle:Article</ref>.

Le Modèle:Date-, à Kaboul, un kamikaze ouvre le feu dans la mosquée chiite Imam Zamam avant de déclencher sa veste explosive. L'attaque, revendiquée par l'EI, fait Modèle:Nobr et Modèle:Nobr<ref>Afghanistan : attentat meurtrier dans une mosquée chiite de Kaboul, France 24, 21 octobre 2017.</ref>. Il s'agit du dixième depuis l'été 2016 à cibler spécifiquement la communauté chiite afghane. Le même jour, une attaque vise, dans une mosquée sunnite de Dolaina, un responsable local du parti Jamiat-e-Islami, qui est tué. Le bilan est Modèle:Citation<ref name="le monde 5203940" />.

Le Modèle:Date-, une nouvelle attaque-suicide fait Modèle:Nobr à Kaboul parmi des cadets de l'armée afghane. Cela porte à sept (dont cinq ayant visé des forces de sécurité, l'armée et la police) le nombre d'attaques recensées en seulement cinq jours, dont le bilan dépasse les Modèle:Nobr. Les talibans, qui n'ont pas enregistré de victoire importante depuis le début de leur "offensive de printemps" fin avril, souhaiteraient ainsi accentuer leur pression sur les forces gouvernementales<ref>Modèle:Article</ref>.

En Modèle:Date-, pour la première fois depuis la chute de l'Émirat islamique d'Afghanistan et l'intervention militaire de la coalition menée par les États-Unis, un cessez-le-feu est conclu entre les Talibans et le gouvernement afghan<ref>Afghanistan: les taliban acceptent un cessez-le-feu pour le ramadan, AFP, 9 juin 2018.</ref>,<ref>L'Afghanistan annonce une prolongation du cessez-le-feu avec les talibans, AFP, 16 jun 2018.</ref>. Des scènes de fraternisation entre soldats afghans et insurgés taliban sont observées pendant la fête de l'Aïd-el-Kebir<ref name="Reuters160618">Trêve et fraternisation inédites entre taliban et soldats afghans, Reuters, 16 juin 2018.</ref>,<ref name="Parisien160618">Afghanistan : au moins Modèle:Nobr pendant une trêve jusqu’ici inédite, Le Parisien avec AFP, 16 juin 2018.</ref>. Le ministre de l'Intérieur, Waïs Ahmad Barmak, rencontre lui-même plusieurs talibans à Kaboul<ref name="Reuters160618" />. Cependant, la trêve n'est pas prolongée et les combats reprennent le soir du Modèle:Date-<ref>En Afghanistan, les talibans refusent de prolonger une trêve, La Croix avec AFP, 17 juin 2018.</ref>. Dès le Modèle:Date-, les talibans revendiquent de nouvelles attaques<ref>Afghanistan: nombreux tués dans l’attaque d'un convoi des forces de l'ordre, RFI avec AFP, 20 juin 2018.</ref>.

En Modèle:Date-, une délégation américaine rencontre pour la première fois des émissaires talibans à Doha en vue d'engager des négociations<ref>acques Follorou, Afghanistan : dialogue direct entre les États-Unis et les talibans, Le Monde, Modèle:1er août 2018.</ref>

Modèle:Article détaillé

Le Modèle:Date-, les talibans annoncent le lancement de leur offensive annuelle de printemps alors que des pourparlers de paix sont en cours tant avec les États-Unis qu'avec des représentants du gouvernement afghan<ref>Modèle:Lien web</ref>. Le 31 août, une nouvelle attaque des talibans contre la ville de Kunduz est repoussée par l'armée afghane<ref name="AFPLP310819">Afghanistan : offensive talibane sur Kunduz repoussée, AFP, 31 août 2019.</ref>.

Accord de Doha

Le Modèle:Date-, un avion s'est écrasé dans la province de Ghazni<ref>Modèle:Lien web</ref>. L'identité de l'avion était inconnue. Certains rapports ont indiqué qu'il s'agissait d'un 737-300 fabriqué par Boeing<ref>Modèle:Lien web</ref>. Un autre rapport a suggéré qu'il s'agissait d'un avion E-11A de l'US Air Force<ref>Modèle:Lien web</ref>. L'armée américaine a déclaré qu'elle enquêtait sur un accident d'avion dans une zone tenue par les talibans<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Le Modèle:Date-, les forces spéciales afghanes ont attaqué un complexe Taliban à Bala Murghab, province de Badghis, libérant 62 otages<ref name="znznzf" />. Une attaque des talibans à Kondoz a tué plusieurs forces de sécurité afghanes<ref name="znznzf">Modèle:Lien web</ref>.

Le Modèle:Date-, le projet CASA-1000 a été inauguré, lors d'une cérémonie en présence du président afghan Ashraf Ghani et de l'ambassadeur du Pakistan en Afghanistan Zahid Nasrullah Khan<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Le Modèle:Date-, deux hauts responsables du Tehrik-i-Taliban Pakistan - Cheikh Khalid Haqqani et Qari Saif Younis - ont été retrouvés assassinés près de l'hôtel Inter-Continental Kaboul<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Le Modèle:Date-, deux soldats des forces spéciales de l'armée américaine ont été tués et six autres ont été blessés lors d'une attaque interne dans le district de Sherzad, province de Nangarhar<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Le Modèle:Date-, les États-Unis et les talibans signent l'accord de Doha au Qatar, dans lequel les Américains s'engagent à se retirer d'Afghanistan sous quatorze mois, tandis que des négociations de paix entre les talibans et le gouvernement afghan doivent s'ouvrir le 10 mars 2020<ref name="Monde290220">Signature d’un accord historique entre les États-Unis et les talibans après Modèle:Nobr de guerre, Le Monde, 29 février 2020.</ref>. Les deux camps s'accordent pour libérer leurs prisonniers — Modèle:Nombre talibans détenus par le gouvernement afghan et Modèle:Nombre militaires afghans détenus par les talibans<ref name="Monde290220"/>. Mais le lendemain, le président afghan Ashraf Ghani annonce qu'il s'oppose à un échange de prisonniers<ref>Le président afghan rejette un élément principal de l'accord avec les talibans, L'Express avec AFP, 2 mars 2020.</ref>. Les talibans rompent alors la trêve le 2 mars : ils annoncent qu'ils reprennent leur offensive contre les forces afghanes et qu'ils n'engageront pas de pourparlers tant que le gouvernement de Kaboul ne reviendra pas sur son refus de libérer ses prisonniers<ref name="20MAFP020320">Afghanistan : Les talibans annoncent mettre fin à la trêve partielle, 20 Minutes avec AFP, 2 mars 2020.</ref>,<ref>Les taliban ne discuteront pas avec Kaboul sans un échange préalable de prisonniers, Reuters, 2 mars 2020.</ref>. Ils s'engagent cependant à ne pas s'en prendre aux forces étrangères<ref name="20MAFP020320"/>. Le 3 mars, le président américain Donald Trump s'entretient par téléphone avec le Mollah Baradar, chef politique des talibans, avec lequel il déclare avoir eu Modèle:Citation<ref>Afghanistan: Trump s'entretient avec un dirigeant taliban et se dit confiant, AFP, 3 mars 2020.</ref>. Mais dans la nuit du 3 au 4 mars, les talibans mènent des attaques dans les provinces de Kunduz et d'Orozgan qui causent la mort de vingt militaires et policiers afghans<ref name="MondeAFP040320">Au moins Modèle:Nobr et policiers tués dans des attaques talibanes en Afghanistan, Le Monde avec AFP, 4 mars 2020.</ref>. Le matin du 4 mars, malgré l'accord, les États-Unis revendiquent une frappe aérienne défensive contre les talibans dans la province de Helmand<ref name="MondeAFP040320"/>.

Le Modèle:Date-, deux insurgés de l'État islamique ont abattu Modèle:Nobr à Kaboul<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Le Modèle:Date-, le Conseil de sécurité de l'ONU entérine l'accord du Modèle:Date-<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Le Modèle:Date-, l'EIIL attaque un gurdwara (lieu de culte sikh) à Kaboul, tuant Modèle:Nobr<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Le Modèle:Date-, les talibans tuent six soldats et policiers afghans dans la province de Zabul et cinq dans la province de Baghlan<ref name=",anfzenaz">Modèle:Lien web</ref>.

Le Modèle:Date-, une bombe collante attachée à un véhicule explose à Kaboul, blessant quatre personnes. Les talibans doivent envoyer dix représentants à l'aérodrome américain de Bagram pour superviser la libération de Modèle:Nombre<ref name=",anfzenaz" />. Reuters rapporte que 27 forces de sécurité et 13 talibans sont tués dans les combats<ref>Modèle:Lien web</ref>.

2021 : victoire éclair des Talibans sous Biden

Modèle:Article détaillé

Le Modèle:Date-, le président américain Joe Biden annonce le retrait de toutes les troupes américaines d'Afghanistan<ref>Le 11 septembre, tous les soldats américains auront quitté l'Afghanistan</ref>. Les talibans en profitent et investissent de nombreux districts à partir de cette date. Au Modèle:Date-, les talibans contrôlent 124 districts sur les 407 du pays<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}}Taliban enters Kunduz City, seizes control of more than 20 districts</ref>. Dès le Modèle:Date-, 157 districts sont sous leur domination<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}}Taliban doubles number of controlled Afghan districts since May 1</ref>.

Le Modèle:Date-, les troupes américaines quittent la base aérienne de Bagram<ref>Afghanistan : les troupes américaines quittent la base de Bagram</ref>, tandis que les talibans poursuivent leur expansion face à une armée afghane exsangue. Le Modèle:Date-, les talibans contrôlent 195 districts<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}}Afghanistan at risk of collapse as Taliban storms the north</ref>, puis, le Modèle:Date, 204 districts<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}}Taliban squeezes Afghan government by seizing key border towns</ref>. Au Modèle:Date, les talibans contrôlent 223 districts sur les 407 du pays<ref name="longwarjournal">Modèle:Lien web</ref>.

Le Modèle:Date-, les talibans entrent dans Kaboul ; le président afghan s'enfuit et déclare que « les talibans ont gagné la guerre »<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>. C'est la déroute pour l'Otan et les Américains pris par surprise par la rapidité de la conquête territoriale des talibans. Certaines images font écho à la guerre du Viêt Nam, principalement l'évacuation de l'ambassade américaine de Kaboul<ref>Modèle:Lien web</ref> qui est comparée à l'évacuation de la ville de Saïgon par les Américains lors de l'opération Frequent Wind. Cette guerre est la plus longue de toute l'histoire des États-Unis, ayant duré Modèle:Nobr, mais également une des plus coûteuses avec environ Modèle:Nombre de dollars<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Article</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref> investis dans la guerre<ref>Modèle:Lien web</ref>. La presse américaine fait porter la responsabilité de la défaite à Joe Biden, sans épargner ses prédécesseurs<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Selon un rapport de Human Rights Watch publié en novembre 2021, les talibans ont tué plus de 100 anciens membres des forces de sécurité afghanes au cours des trois mois après la prise de contrôle dans les quatre provinces de Ghazni, Helmand, Kandahar et Kunduz. D'anciens membres des forces de sécurité ont été tués par les talibans quelques jours après s'être inscrits auprès d'eux pour recevoir une lettre garantissant leur sécurité<ref>Modèle:Article</ref>.

Aide à la stabilisation et à la reconstruction

Fichier:Afghanistan opium poppy cultivation 1994-2007b.PNG
Culture du pavot en hectares de 1994 à 2007 (tableau fondé sur des chiffres de l'ONU) En Modèle:Date-, on estimait que l'Afghanistan produisait 93 % de l'offre mondiale de pavot à opium<ref>Sebastian Junger, Into the Valley of Death, Vanity Fair, janvier 2008 (photos de Tim Hetherington, qui remporta pour ce reportage le prix World Press Photo de 2007).</ref>.

La coalition en Afghanistan a fait de nombreuses annonces visant à donner toutes les chances pour reconstruire le pays. Ces annonces sont notamment destinées à fournir :

Mais une partie de ces déclarations n'ont jamais été entièrement remplies. La communauté internationale a fait de nombreuses promesses sans les tenir complètement et la corruption locale a détourné une importante partie des milliards de dollars données par de nombreux pays. Plus de Modèle:Unité de choléra étaient recensés à Kaboul, en Modèle:Date<ref name="Gisti">Gisti, La démagogie des charters. Un renvoi imminent d’exilés afghans vers Kaboul ?, 24 juillet 2005 (liste des signataires)</ref>. La population de la capitale a doublé depuis 2002<ref>Marc Kravetz, A Kaboul, les protecteurs se protègent d'abord eux-mêmes, L'Obs avec Rue89, 21 juin 2009.</ref>.

En Modèle:Date-, le PNUD (Programme des Nations unies pour le développement) a reconnu qu'une partie du financement (dont Modèle:Unité de dollars provenant de l'USAID) avait été détourné localement, bien que selon le porte-parole du PNUD Stéphane Dujarric, la plupart des projets aient été achevés<ref name="PNUD09">U.N. Admits Abuses in Afghan Projects, Associated Press sur le New York Times, 14 avril 2009</ref>. Parmi les projets non achevés, une piste d'atterrissage à Qalat (où se trouve une unité américaine du Provincial Reconstruction Team), qui a déjà coûté Modèle:Unité, et un pont sur le Tarnak, qui a dû être reconstruit par d'autres contractants<ref name="PNUD09" />.

De plus, la culture du pavot s'est étendue, avec l'aide des seigneurs de la guerre, qui morcellent le pays en différents fiefs, et parfois la protection de membres du gouvernement<ref name="Khosrokhavar">Farhad Khosrokhavar, L’Afghanistan abandonné aux seigneurs de la guerre, Le Monde diplomatique, octobre 2004.</ref> (dont peut-être le frère même du président, Modèle:Lien, accusé fin Modèle:Date- de s'enrichir grâce au trafic de drogue<ref>Le frère d'Hamid Karzai soupçonné de trafic de drogue, Nouvel Observateur, 5 octobre 2008.</ref>). Ceci n'a pas empêché Hamid Karzai d'obtenir un léger avantage sur son rival Abdullah Abdullah, ex-ministre des Affaires étrangères d'origine mixte pashtoune et tadjik, lors de l'[[Élection présidentielle afghane de 2009|élection présidentielle du Modèle:Date-]] et d'être réélu.

Les critiques de la politique menée dans le cadre de la « guerre contre le terrorisme » jugent que la « pacification » de l'Afghanistan, c'est-à-dire la victoire contre les forces insurrectionnelles talibanes, n'est pas complète.

Les relations ambiguës entre l'aide humanitaire et la coalition militaire

L'instrumentalisation de l'aide humanitaire par la coalition militaire a fait l'objet de critiques, notamment de la part de Médecins sans frontières<ref name="MSF05">Afghanistan - L'humanitaire « assassiné », interview avec Pierre Salignon, PDG de MSF, et Marie-Madeleine Leplomb, responsable de programmes, sur le site de Médecins sans frontières, 5 juillet 2004</ref>. L'anthropologue Karine Gatelier remarquait ainsi que les Modèle:Citation<ref>Gatelier, Karine, La militarisation de l’action humanitaire : l’exemple afghan, irenees.net, site au service d'Artisans du monde entier</ref>.

Les associations et les différentes ONG se retrouvent du fait de cette instrumentalisation sous les feux des critiques et certaines sont attaquées par des talibans, sous prétexte qu'elles sont au service des États-Unis. Médecins sans frontières, présent en Afghanistan depuis 1980, met ainsi fin à sa mission en Modèle:Date-, à la suite du décès de cinq de ses employés, tués par les talibans l'accusant de travailler pour Washington<ref>MSF PULLS OUT OF AFGHANISTAN, communiqué de Médecins sans frontières, 28 juin 2004</ref>,<ref>MSF suspends work in Afghanistan, BBC, 3 juin 2004</ref>. Le second communiqué du mollah Modèle:Lien, ayant revendiqué l'attaque contre MSF, affirmait ainsi : Modèle:Citation<ref name="MSF05" />. MSF rejeta cette accusation, rappelant la séparation entre l'aide humanitaire et le politique qui est à l'origine de son action<ref>« La mort, les menaces et l'insécurité forcent MSF à quitter l'Afghanistan », Médecins sans frontières, 28 juillet 2004.</ref>, et dénonça Modèle:Citation et le Modèle:Citation qui Modèle:Citation<ref name="MSF05" />. L'ONG dénonçait alors ce chantage, rendant la situation périlleuse pour les volontaires, rappelant que Modèle:Citation<ref name="MSF05" />.

Par ailleurs, depuis l'invasion soviétique et la guerre civile, les ONG sont confrontées à des essais de captation de l'aide par les différents seigneurs de la guerre, qui l'utilise afin d'augmenter leur légitimité sur le terrain<ref>Gilles Dorronsoro, « Les enjeux de l'aide en Afghanistan », Cultures et Conflits, Modèle:N°, automne 1993</ref>.

Un sondage du Modèle:Date- montre que 64 % de la population américaine pensent que cette guerre n'en valait pas la peine. Le Modèle:Date-, les pertes officielles américaines s'élèvent à Modèle:Nb. Le Modèle:Date-, l'opinion américaine a cessé de soutenir la guerre d'Irak lorsque les pertes officielles ont dépassé les Modèle:Unité.

Bilan global de la stratégie occidentale

Dans une étude publiée à l'été 2011<ref>Modèle:Lien web</ref>, Jean-Pierre Steinhofer décrit la Coalition comme « une addition de forces militaires à la poursuite de succès tactiques plus ou moins durables, sans stratégie claire. » Il explique cette situation par trois raisons :

  • L'OTAN n'a pas désignée son ennemi (« L'ennemi est le terrorisme. Cette désignation est inepte. Car le terrorisme n'est pas un ennemi: c'est une méthode de combat »).
  • L'OTAN n'a pas d'objectif stratégique (l'OTAN hésite entre l'objectif « colonial » [développement] et l'objectif sécuritaire [faire la guerre en Afghanistan pour ne pas la faire en Europe ou aux États-Unis]).
  • Par conséquent, l'OTAN n'a pu définir de stratégie [application simultanée de la stratégie de contre terrorisme et de contre insurrection, ce qui se traduit par des contradictions].

Le journaliste Mehdi Hasan considère qu'en dépit de ce qu'affirment aux États-Unis les partisans de la continuation voire du renforcement de la présence militaire sur place, aucun des objectifs affichés n'a été atteint, qu'il s'agisse de soutenir un gouvernement afghan démocratique et stable, de protéger la population afghane, de réduire le trafic de drogue, d'empêcher le développement de l'État islamique ou de défaire les Talibans<ref name="Mehdi Hasan" />.

Rôle de la production et du trafic d'opium dans la guerre

Fichier:Burning hashish seized in Operation Albatross.jpg
Foreign-Deployed Advisory and Support Team (FAST) de la Drug Enforcement Administration détruisant Modèle:Nobr de haschisch le Modèle:Date- lors de l'operation Albatross en Afghanistan.

Modèle:Article connexe La production afghane d'opium, qui représente, en 2008, 93 % de la production mondiale<ref name="aff etrangeres">Fiche République Islamique d’Afghanistan, ministère des affaires étrangères</ref> a été en augmentation constante jusqu'en 2007, et tend à diminuer quelque peu depuis. L'argent du trafic finance aussi bien des responsables du gouvernement afghan que les insurgés et les talibans<ref name="abcnews_go_com22">Modèle:Lien web</ref>.

À la fin 2009, un rapport de l'UNODC annonce ainsi que le trafic des opiacés génère Modèle:Unité de dollars de revenus en Afghanistan<ref name="ATol 16/12/09">Julien Mercille, Trail of Afghanistan's drug money exposed, Asia Times online, 16 décembre 2009, [25]</ref>. Les talibans tirent des revenus importants de ce trafic, estimés à Modèle:Nobr de dollars en 2005 et Modèle:Nobr en 2009<ref name="ATol 16/12/09" />. Cela constitue cependant une faible part revenus du commerce de l'opium. Les paysans afghans obtiennent entre Modèle:Unité/2 de dollars<ref name="ATol 16/12/09" />. Le reste de ces revenus est capté par les officiels du gouvernement, la police et les autorités locales et régionales contribuant à alimenter la très forte corruption du pays<ref name="ATol 16/12/09" /> qui se trouve dans l'indice de perception de la corruption à l'avant-dernier rang<ref>Washington s'inquiète de la corruption en Afghanistan, Le Monde, Modèle:1er juillet 2010</ref>. Ce climat est renforcé par la relative impunité dont jouissent les principaux trafiquants comme le montre l'exemple d'Ahmed Wali Karzai, frère du président Hamid Karzai<ref name="ATol 16/12/09" /> bien que, entre autres, la Drug Enforcement Administration et d'autres services luttent contre ce trafic<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} DEA Agents Target Afghanistan's 'Narco-Insurgency', CBN, 27 avril 2010</ref> parviennent à arrêter et extrader plusieurs trafiquants<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Member of Afghan Taliban Sentenced to Life in Prison in Nation’s First Conviction on Narco-terror Charges, département de la Justice, 22 décembre 2009</ref>.

Selon un rapport du gouvernement américain de 2018, les États-Unis ont dépensé Modèle:Nombre de dollars depuis 2002 pour arrêter le commerce de l'opium en Afghanistan et refuser aux talibans une source de revenus. Un rapport du rapport de mai 2021 estimait que les talibans tiraient 60% de leurs revenus annuels du commerce de l'opium, tandis que les responsables de l'ONU estimaient que plus de Modèle:Nobr de dollars avaient été gagnés par les talibans par le commerce entre 2018 et 2019<ref>Modèle:Article</ref>.

Exactions et crimes de guerre

Campagne de 2001

Modèle:Article connexe

Les troupes du général Dostom, qui bénéficiait de fonds de la CIA<ref>The Truth About Dasht-i-Leili, éditorial du New York Times, 13 juillet 2009</ref>, ont été accusées de crimes de guerre, commis à la suite du reddition des talibans à Koundouz, en Modèle:Date-, négociée en présence des troupes américaines. Une partie des prisonniers, dont l'Américain John Walker Lindh, fut emprisonné dans le fort de Qala-i-Jangi, près de Mazaar-et-Shariff, où ils se [[mutinerie de Qala-e-Jangi|mutinèrent fin Modèle:Date-]] - la plupart d'entre eux furent alors tués, tandis que l'agent de la CIA Modèle:Lien devenait le premier mort américain du conflit. Les Modèle:Unité restants furent transférés, enfermés dans des conteneurs, à la prison de Chébergân (dans le Djôzdjân), sous les ordres du général Dostom. Des centaines, peut-être des milliers de talibans sont morts au cours de ce transfert, Dostom les ayant laissé délibérément asphyxier et mourir de soif<ref name="auto">Modèle:Lien web</ref>,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Babak Dehghanpisheh, John Barry et Roy Gutman, The Death Convoy Of Afghanistan, Newsweek, 26 août 2002</ref>: plus de Modèle:Nb selon un document du gouvernement américain obtenu par Physicians for Human Rights<ref name="PHR">Physicians for Human Rights, War Crimes and the White House: The Bush Administration's Cover-Up of the Dasht-e-Leili Massacre, vidéo de l'ONG sur le massacre, 15 juillet 2009</ref> et de Modèle:Unité/2 selon le réalisateur Modèle:Lien<ref name="EH">Edward Herman, The Times Remembers the Dasht-e-Leili Massacre, 2 Magazine, septembre 2009</ref>, qui a co-filmé avec le journaliste afghan Najibullah Quraishi le documentaire Modèle:Lien (« Massacre afghan: le convoi de la mort », 2002). L'administration Bush a été accusé de vouloir clore l'affaire, pour ne pas déranger ses alliés afghans et pour préserver certains de ses membres soupçonnés d'avoir été les témoins directs des évènements<ref name="PHR" />,<ref>James Risen, U.S. Inaction Seen After Taliban P.O.W.’s Died, New York Times, 10 juillet 2009</ref>. Citant des témoins, le documentaire affirmait que des militaires américains avaient participé à des exécutions directes des prisonniers. Les Modèle:Lien, détenus à Guantanamo et libérés en 2004, ont à plusieurs reprises parlé de ce massacre<ref name="EH" />.

2001-2021

Les deux camps se livrent à de nombreuses violations du droit international. D'un côté, la stratégie talêb, qui consiste à chasser physiquement l'administration du pays pour s'y substituer et saper toute légitimité au gouvernement Karzaï, entraîne de nombreux assassinats de fonctionnaires (policiers notamment). De nombreux autres actes qui font partie intégrante de leur tactique, comme la prise d'otages ou l’attaque du système éducatif visant à empêcher la scolarisation des filles, à l'aide de lance roquettes notamment, constituent aussi de graves violations<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Les talibans ont commis des massacres, des attentats-suicides, du terrorisme et le ciblage de civils pendant la guerre<ref>Modèle:Article</ref>. En 2011, The New York Times rapportait que les talibans étaient responsables de 75% de tous les civils tués dans la guerre en Afghanistan<ref>Modèle:Article</ref>. Les rapports des Nations unies ont constamment blâmé les talibans et d'autres forces anti-gouvernementales pour la majorité des morts civiles dans le conflit<ref name="UNAMA_AF_civilians_midyear2021">Modèle:Lien web</ref>. Les talibans ont commis d'autres crimes, notamment des viols collectifs et l'exécution de soldats qui se sont rendus<ref name=":3">Modèle:Lien web</ref>.

De l'autre côté, la Coalition, et les États-Unis en particulier, font l'objet de nombreux rapports de la part des organisations de défense des droits de l'Homme. L'utilisation excessive de la force, les arrestations arbitraires ou non justifiées, les centres de détention clandestins, les mauvais traitements voire la torture ou la mort en détention ont ainsi été largement relevés en Afghanistan<ref>Au nom du droit, crimes et exactions en Afghanistan, Le Monde Diplomatique, avril 2004</ref>,<ref>Afghanistan: Abuses by U.S. Forces, Human Rights Watch, 7 mars 2004, [26]</ref>. Par exemple, en Modèle:Date, cinq soldats américains ont été jugés et condamnés dans le cadre du scandale du Modèle:Langue ou « Commando de la mort », pour des crimes commis sur des afghans<ref>Marie Simon, « Ils se photographiaient devant leurs victimes afghanes », L'Express, 22 mars 2011, Modèle:Lire en ligne.</ref>.

De plus, la Coalition est l'auteur tous les ans de frappes aériennes meurtrières pour les civils afghans. Selon Human Rights Watch, les victimes civiles d'erreurs de frappe ont triplé entre 2006 et 2007 (Modèle:Nobr tuées dans des bombardements en 2007 contre 116 en 2006 - Modèle:Nobr civiles ayant été comptées, au total, en 2006, et Modèle:Nb en 2007<ref name="Monde" />). Le nombre de tonnes de bombes larguées par les avions de la coalition a quant à lui doublé de 2006 à 2007<ref name="Fig">Afghanistan : les victimes des erreurs de frappes de l'OTAN ont triplé, Le Figaro, 8 septembre 2008. “Troops in Contact” Airstrikes and Civilian Deaths in Afghanistan, rapport de Human Rights Watch</ref>.

Après la bataille de Chora, qui fait une soixantaine de pertes civiles en Modèle:Date-<ref>Over 100 die in southern Afghan battle, USA Today, 18 juin 2007</ref>, le bombardement d'Azizabad du Modèle:Date (Modèle:Nobr civils, dont Modèle:Nobr<ref>At least 90 Afghan civilians killed in recent military operations, says UN, UN news center, 26 août 2008</ref>) a notamment conduit le président Hamid Karzai à demander une renégociation des termes de la présence des troupes étrangères<ref name="Monde">Le nombre de civils tués dans des bombardements en Afghanistan augmente, Le Monde, 8 septembre 2008</ref>,<ref name="Fig" />, ce qui a pour conséquence de tendre les relations entre son gouvernement et les forces occidentales<ref>En Afghanistan, les relations se tendent entre les forces occidentales et le gouvernement Karzaï, Le Monde, 12 septembre 2008.</ref>.

Une nouvelle bavure a eu lieu le Modèle:Date, lors d'un bombardement américain dans le district de Bala Buluk qui tue plus de Modèle:Nobr, insurgés et civils (dont des femmes et des enfants), à l'ouest du pays, ce qui en ferait le bombardement le plus meurtrier pour les civils depuis le début de l'offensive en 2001<ref>Des dizaines de civils afghans tués par des tirs américains, Le Figaro, 6 mai 2009.</ref>.

En 2010, Wikileaks divulgue des documents mettant en lumière des enlèvements et assassinats extrajudiciaires de la Task Force 373, groupe militaire actif pendant la guerre. Wikileaks, The Guardian et d'autres médias internationaux ont ensuite dévoilé que le groupe avait pour objectifs de soit capturer ou soit tuer les dirigeants Talibans. Celui-ci a dans beaucoup de cas assassiné des personnes sans tenter de les capturer. La Task Force a aussi assassiné des hommes civils, femmes civiles, enfants ainsi que des policiers afghans<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Le dimanche Modèle:Date, Robert Bales, un sergent américain, sorti de sa base à pied vers Modèle:Heure du matin, ouvre le feu sur des Afghans et tue froidement d'une balle dans la tête dix-sept civils, dont de nombreux enfants, dans la province de Kandahar, bastion taliban du sud de l'Afghanistan. Il se rend ensuite et est placé en détention. Le vendredi Modèle:Date, il est formellement inculpé de 17 assassinats et de six tentatives. Ce massacre tend un peu plus les relations déjà difficiles entre Washington et Kaboul, après de précédents incidents impliquant des militaires américains, notamment dans une vidéo diffusée sur internet en janvier dans laquelle quatre marines urinent sur trois cadavres<ref>Des soldats américains urinent sur des cadavres L'Express, 12 janvier 2012</ref> ou l'incinération de Corans en février<ref>AFP, Tuerie en Afghanistan : le sergent américain inculpé de 17 assassinats Le Point, 23 mars 2012.</ref>. Le Modèle:Date, un nouveau scandale éclabousse l'armée américaine: le Los Angeles Times publie des photos de soldats américains posant, souriants, au côté de cadavres d'insurgés afghans, dont certains démembrés (Certains soldats tenant même dans leurs mains des morceaux des corps déchiquetés). Le Pentagone lance immédiatement une enquête<ref>Constance Jamet, Afghanistan: nouveau scandale pour l'armée américaine Le Figaro, 18 avril 2012.</ref>.

« Le coût supporté par la France est estimé à Modèle:Nobr d'euros par an sans compter les pertes humaines et les matériels détruits » selon le ministre français de la Défense<ref>France Inter, 3/8/2010.</ref>.

Le Haut conseil de paix créé en 2010, vise à établir des discussions avec les talibans mais ces derniers tue son dirigeant, Burhanuddin Rabbani, le Modèle:Date-.

Bilan

Bilan humain

Fichier:Statistiques des pertes humaines en Afghanistan.png
Bilan des pertes humaines entre 2005 et 2009 selon les documents publiés par WikiLeaks.

Victimes civiles

À la fin Modèle:Date-, le nombre de victimes civiles est estimé à au moins Modèle:Unité<ref>Afghanistan: Key facts and figures, BBC News, 12 novembre 2009</ref>. Les estimations des Nations unies font état de plus de Modèle:Unité tués en 2009, dont au moins Modèle:Nb par les talibans et 465 par la Coalition<ref>Modèle:Lien web.</ref> tandis que le ministère de l'Intérieur Afghan fait état de Modèle:Unité et Modèle:Unité.

Très peu de chiffres concernant le nombre global de civils afghans tués depuis 2001. Selon l'étude du professeur Marc Herold <ref>[27]</ref> parue dans le Guardian, plus de Modèle:Unité ont été tués dans les trois premiers mois de la guerre<ref>[28]</ref>. Après dix ans de guerre, il est très difficile de savoir combien de civils ont été tués dans ce conflit.

En 2009, les engins explosifs improvisés ont tué Modèle:Unité afghans<ref>Réorienter le renseignement en Afghanistan, Général Michel Masson, 21 janvier 2010, Centre français de recherche sur le renseignement</ref>.

Un rapport d'un centre de l'OTAN sur le terrorisme relève en 2011, selon les sources publiques, un total de Modèle:Nb actes terroristes (Modèle:3e mondial) faisant Modèle:Unité, Modèle:Unité et Modèle:Nobr enlevés<ref>Modèle:Lien web</ref>.

En 2011, le nombre de civils tués depuis 2006 estimé par l'ONU est de Modèle:Nb, dont Modèle:Unité par les forces anti-gouvernementales, et Modèle:Nb par la coalition ou les soldats de l’armée régulière, à quoi il conviendrait de rajouter entre Modèle:Nb et Modèle:Unité morts directement, ou indirectement, du fait de la guerre entre 2001 et 2003<ref>Les Modèle:Unité de la guerre contre le terrorisme, OWNI, article de Jean Marc Manach, 2 mai 2011.</ref>.

De son côté, l'UNAMA évalue à au moins Modèle:Nb le nombre de non-combattants tués entre 2007 et juillet 2011<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Article de M. Reza Pirbhai, professeur d’histoire de l’Asie du Sud à Louisiana State University, juin 2012</ref>. Ces chiffres n’incluant toutefois pas les morts indirectes dont le nombre, selon un article du Guardian, s'établit à au moins Modèle:Nb, à la suite des déplacements de population et de la famine causée par l’arrêt de l’approvisionnement en nourriture, rien que pendant la première année de la guerre<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Article de Jonathan Steele dans le Guardian du 20 mai 2002</ref>.

En 2012, le rapport annuel sur la protection des civils dans les conflits armés préparé par l'MANUA et le HCDH fait état de Modèle:Unité morts en 2011<ref name="LACROIX">Plus de Modèle:Unité ont péri en Afghanistan en 2011 Article dans La Croix du 4 février 2012.</ref> (contre Modèle:Unité morts en 2010<ref name="UNORG">Afghanistan : le nombre de victimes civiles a fortement augmenté en 2010, Dépêche du service d'information des Nations Unies, 9 mars 2011</ref>). En 2013, la MANUA rehausse son bilan et parle de Modèle:Unité tués<ref name="Mondecivils2013" />.

En Modèle:Date, ce même rapport fait état de Modèle:Unité morts en 2012<ref name="UNAMA">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Rapport annuel sur la protection des civils dans les conflits armés préparé par la Mission d'Assistance des Nations Unies en Afghanistan, février 2013Modèle:Pdf</ref>,<ref>Le Point : Afghanistan: moins de civils tués, forte hausse des attaques contre des fonctionnaires Article du 19 février 2013.</ref>,. Ainsi depuis 2007 jusque fin 2011, au moins Modèle:Unité sont mortes dans le conflit qui oppose le gouvernement soutenu par les forces internationales et les talibans et d'autres groupes insurgés<ref>Dépêche du service d'information des Nations Unies, 6 février 2012</ref>,<ref>Cinquième année consécutive de hausse du nombre de victimes civiles en Afghanistan, article du journal Le Monde du 4 février 2012</ref>, soit au moins Modèle:Unité en incluant les chiffres de l'année 2012.

Selon la Mission d'assistance des Nations unies en Afghanistan (MANUA), Modèle:Unité sont tués pendant l'année 2013 et Modèle:Unité<ref name="Mondecivils2013">Le Monde : En Afghanistan, le nombre de victimes civiles en très forte hausse</ref>. Durant la première moitié de 2014, le nombre de victimes a augmenté de 24 % : Modèle:Unité ont ainsi été tué et Modèle:Unité du Modèle:Date- au Modèle:Date-<ref name="Mondecivils2014">Le Monde : Hausse du nombre des victimes civiles en Afghanistan</ref>.

Selon la Mission d'assistance des Nations unies en Afghanistan (MANUA), Modèle:Nb civils ont été tués, dont Modèle:Nobr, et Modèle:Nombre entre le Modèle:Date- et le Modèle:Date-. Les groupes insurgés sont responsables de 61 % de ces violences, contre 34 % pour les forces gouvernementales afghanes et les forces aériennes américaines. Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) comptabilise également au moins Modèle:Nb civils déplacés depuis le début de l’année<ref name="Monde251016"/>. De plus, selon l'ONU en 2016, Modèle:Nb civils sont tués, soit une augmentation de 3 % par rapport à 2015Modèle:Refnec.

Au premier trimestre 2019 les forces américaines et afghanes ont tué davantage de civils que les groupes insurgés. par ailleurs, dans un rapport datant de février, portant sur l'année 2018, l'ONU remarquait que Modèle:Citation<ref>Modèle:Article</ref>.

Pertes civiles afghanes
Année Nombre de victimes
2001 inconnu
2002 inconnu
2003 inconnu
2004 inconnu
2005 inconnu
2006 929<ref name="Mondecivils2013" />,<ref>Afghanistan: nouvelle enquête américaine sur des civils tués dans un bombardement Article dans Le Parisien du 8 septembre 2008.</ref>
2007 1523<ref name="Mondecivils2013" />,<ref>Modèle:Lien web</ref>
2008 2118<ref name="Mondecivils2013" />,<ref>Afghanistan: forte hausse des violences en 2008 Article dans L'Express du 17 février 2009.</ref>
2009 2412<ref name="Mondecivils2013" />
2010 2792<ref name="Mondecivils2013" />
2011 3133<ref name="Mondecivils2013" />
2012 2768<ref name="Mondecivils2013" />
2013 2959<ref name="Mondecivils2013" />
2014 1564 (au Modèle:Date-)<ref name="Mondecivils2014" />
Total plus de Modèle:Nb

Le sort des traducteurs afghans employés par l'armée française

De 2011 à 2014 l'armée française a employé environ 800 traducteurs en Afghanistan<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. Après le départ de l'armée nombre d'entre eux ont été assassinés, d'autres ont émigré clandestinement et seuls 250 ont bénéficié du droit d'asile en France<ref>Modèle:Article</ref>, avec un retour de nombre d'entre eux dans les difficiles conditions qui ont suivi la reprise de Kaboul par les talibans à l'été 2021<ref>Afghanistan : le drame des auxiliaires de l’armée française, lavie.fr, 27 août 2021, par Constance Vilanova</ref>.

Ces personnes avaient été embauchées sur place sous le statut de Personnel civil de recrutement local (PCRL), et cela concernait toutes sortes de métiers. Après son retrait en 2012, la France a procédé à leur relocalisation des interprètes en trois phases, en 2013, 2015 et 2018, totalisant 217 dossiers acceptés et visas accordés. L'État français aurait voulu que la première relocalisation, qui avait abouti à accepter à 73 dossiers seulement, soit la dernière et reste un processus exceptionnel, mais l'Association des interprètes et auxiliaires afghans de l'Armée française a réussi à le contraindre à être plus généreux et plus juste. Emmanuel Macron, alors en campagne pour l'élection présidentielle française de 2017, avait associé le sort des Harkis pendant la guerre d'Algérie avec celui des supplétifs afghans et affirmé qu'il s'agissait d'Modèle:Citation. -<ref name=":0">Modèle:Bibliographie</ref>.

Les critères exigés par l'État français pour recevoir les personnes recrutées sont beaucoup plus difficiles que ce que demande les autres forces de l'Otan. Il est exigé un bone capacité à s'intégrer dans la culture française, qu'il soit prouvé que ce personnel est effectivement menacé, et divers critères sur la propre sécurité de la France. Elle est le seul pays à exiger une condition d'intégration. L'État français ne voulait pas créer un précédent, qui pourrait le contraindre si, dans l'avenir, il demandait à nouveau le soutien de la population locale dans d'autres pays et d'autres opérations. Aussi l'ensemble de la procédure s'est déroulée dans l'opacité, et l'administration française ne motivera aucun de ses refus. -<ref name=":0" />.

Le critère de la culture est incongru puisque, précisément, l'armée française, ne trouvant pas assez de candidats francophones lors de l'embauche, a retenu une majorité de candidats anglophones. Les deux tiers des PCRL ne parlaient pas français, mais l'anglais. Ainsi, en temps de guerre, il n'est pas nécessaire de parler français pour servir l'armée française ; par contre, en temps de paix, cela devient une exigence. Pourquoi une situation de conflit permet-elle l'embauche de salariés en dehors de la culture française, alors que ces mêmes salariés, exposés aux menaces des talibans en raison de leur collaboration avec l'armée française, ne peuvent bénéficier des mêmes souplesses une fois l'armée française partie ? Leur contrat d'embauche les intégraient de fait à la nation française, par son article 10, qui stipulait : Modèle:Citation En raison de ce règlement, les juridictions françaises ont établi que ces personnels avaient le droit, de par la fonction qu'il exerçait, à la protection fonctionnelle française, qui est due aux agents contractuels, sans avoir à satisfaire aucun autre critère. -<ref name=":0" />.

L'exil et les réfugiés afghans

Modèle:Article détaillé Les réfugiés afghans forment en 2009 le deuxième groupe national le plus important de réfugiés après les Pakistanais<ref name="HCR04">Haut Commissariat aux réfugiés, Returnee Information for Afghan Refugees, 2004 (accès octobre 2009)</ref>. Le nombre de réfugiés afghans immigrant dans les pays industrialisés a baissé de 80 % entre 2001 et 2004, passant de Modèle:Nb en 2001, à moins de Modèle:Nb en 2004<ref name="HCR04" />.

Outre les décès, les guerres ont depuis 1979 provoqué l'exil de millions d'afghans (nonobstant les déplacés internes), parfois pris en charge par le HCR (Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés), et parfois cantonnés dans une situation d'illégalité. Ainsi, dans les années 1990, plus de Modèle:Nobr d'afghans s'étaient exilés, principalement vers l'Iran et le Pakistan. Début 2001, Modèle:Unité d'entre eux se trouvait dans ces deux pays, répartis dans plusieurs centaines de camps de réfugiés, dont certains construits en dur<ref>Modèle:Article</ref>. Mais plus d'un million d'afghans s'exilent après les attentats de septembre et le début de la guerre, la sécheresse s'ajoutant à ces causes : si fin novembre, certains réfugiés commencent à rentrer, le nombre total de réfugiés s'élève toutefois à Modèle:Unité fin 2001 et Modèle:Unité en 2002 selon le HCR<ref name="HCR_Chrono">Chronologie d'une crise (avec nombre de réfugiés afghans depuis 1980) sur le site du Haut commissariat des réfugiés</ref>. Modèle:Nobr d'afghans avaient pourtant regagné le pays en 2002, représentant le plus grand rapatriement de réfugiés depuis les années 1970<ref>Modèle:Lien web</ref>, mais ces retours ne semblent que compenser partiellement les départs dus à la sécheresse et aux persécutions<ref name="HCR_Chrono" />.

Aujourd'hui, les réfugiés afghans sont dans leur ultra-majorité répartis en Asie centrale : Modèle:Nombre sont au Pakistan<ref name="HCR" />, Modèle:Nb en Iran (en Modèle:Date-<ref>Modèle:Lien web</ref> ; contre environ deux millions en 2000<ref>Modèle:Lien web</ref>), d'autres sont en Turquie, etc. En septembre 2008, Modèle:Nb d'entre eux avaient regagné l'Afghanistan, parfois avec l'aide financière du HCR, retours « motivés, selon le HCR, du moins en partie par l’augmentation du coût de la vie dans les pays d’asile. »<ref name="HCR">Appel Global 2009 du HCR, Modèle:P. 77 et 79.</ref>

Modèle:Nb demandes d'asile ont été faites par des afghans, en 2008, dans des États de l'UE (soit 5 % des demandes totales), avec des taux de réussite variant entre 3 % (Lettonie) et 20 % (Danemark) selon les États<ref name="Eurostat09">Eurostat, Demandes d'asile dans l’UE en 2008 ; Environ Modèle:Nb demandeurs d’asile enregistrés chaque mois dans l’UE27, communiqué de presse du 8 mai 2009</ref>.

En Modèle:Date, à la suite d'une réunion à Evian des ministres de l'Intérieur du G5 (Allemagne, Espagne, France, représentée par Nicolas Sarkozy, Italie, Royaume-Uni), un charter a expulsé vers l'Afghanistan quarante déboutés du droit d'asile, mesure qui avait fortement été critiquée par un certain nombre d'associations (Gisti, Anafé, LDHModèle:Laquelle, MRAP, ATMF<ref name="Gisti" />, Amnesty International, Cimade<ref name="Simonnot">Dominique Simonnot, Tollé contre l'expulsion prochaine vers l'Afghanistan de déboutés du droit d'asile., Libération, 25 juillet 2005</ref>,<ref name="Gisti" />), de partis politiques (PCF, Verts, LCR<ref name="Simonnot" />) ainsi que par le commissaire européen aux droits de l'homme, Alvaro Gil-Robles, qui écrivait dans un rapport « sur le respect effectif des droits de l'homme en France » : Modèle:Citation<ref>Rapport de M. Alvaro Gil-Robles, Commissaire aux droits de l'homme, sur le respect effectif des droits de l'homme en France, 15 février 2006 (§262)</ref>.

Le ministre Éric Besson ordonne en Modèle:Date- la fermeture du camp improvisé de Calais, sept ans après la fermeture de Sangatte par le ministre de l'Intérieur Sarkozy, qui abritait de nombreux exilés afghans<ref>Sophie Caillat, Si on ferme la « jungle », il faut rouvrir Sangatte, Rue89, nouvelobs.com, 17 juillet 2009</ref>.

Pertes militaires de la coalition

Voici les pertes annuelles des forces armées de la coalition internationale engagée dans le pays au Modèle:Date : Modèle:Unité avaient perdu la vie (et plus de Modèle:Nb avaient été blessés), toutes causes confondues (combats, accidents, etc.) sauf les cas de suicide de soldats qui ne sont pas comptés dans cette liste, dont Modèle:Nb Américains<ref name="icasualties.org">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Operation Enduring Freedom: Coalition Fatalities - iCasualties.org</ref> (on dénombre par ailleurs Modèle:Unité américains<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} U.S. Casualty Status - Rapport à jour du site officiel du département de la défense américain Modèle:Pdf</ref>) et 89 Français<ref>Afghanistan: un soldat français retrouvé mort à Kaboul Article du magazine L'Express du 14 août 2013.</ref>,<ref>In Memoriam : Liste des noms des soldats français morts depuis 2001 sur le site du Ministère de la Défense, mise à jour le 21 février 2013.</ref> (pour Modèle:Nobr)<ref>L'après-Afghanistan, «un parcours du combattant» pour les soldats blessés 7 décembre 2012, Modèle:Nobr.fr</ref>.

Le Modèle:Date, le ministère de la Défense britannique a annoncé que le nombre de soldats britanniques tués en Afghanistan était désormais de 453 (pour Modèle:Unité)<ref name="MOD_300710">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Op Herrick casualty and fatality tables - Ministry of Defence, 20 novembre 2014</ref> (contre 179 en Irak et Modèle:Unité)<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Op Telic casualty and fatality tables - Ministry of Defence, 31 juillet 2009</ref>,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} iCasualties.org</ref>.

À ces pertes, il faut ajouter celles des sociétés militaires privées. En 2007, la firme Saladin employait ainsi Modèle:Nombre, soit presque autant que les Forces canadiennes qui contribuent à hauteur de Modèle:Unité. Dix-huit mercenaires de la firme Hangar ont été tués début juin 2009 dans la province de Farâh<ref>Afghanistan : 18 mercenaires tués - Le Figaro / AFP, 2 juin 2009</ref>. Au Modèle:Date-, Modèle:Unité américains de sociétés militaires privées étaient morts et environ Modèle:Nb avaient été malades ou blessés en Afghanistan<ref name="DBA">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lien brisé, Bureau des programmes d'indemnisation des travailleurs du département du Travail des États-Unis</ref>.

Pertes militaires de la coalition
Année États-Unis Royaume-Uni Canada<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} In the line of duty: Canada's casualties - CBC (pertes canadiennes en Afghanistan depuis le début du conflit)</ref> France Autres pays Total
2001 12 0 0 0 0 12
2002 49 3 4 0 14 70
2003 48 0 2 0 8 58
2004 52 1 1 3 3 60
2005 99 1 1 2 28 131
2006 98 39 36 6 12 191
2007 117 42 30 3 40 232
2008 155 51 32 11 46 295
2009 317 108 32 11 53 521
2010 499 103 15 16 78 711
2011 418 46 5 26 71 566
2012 310 44 0 10 39 403
2013 127 9 0 1 24 161
2014 55 6 0 0 14 75
Total Modèle:Nb 453 158 89 430 Modèle:Nb

Le Modèle:Date, un hélicoptère Chinook est abattu par les talibans, il transportait Modèle:Nobr des forces spéciales américaines, Modèle:Nobr afghans et 1 traducteur civil afghan<ref>Afghanistan : Modèle:Nobr américains tués dans un crash, Le Figaro, 6 août 2011.</ref>.

Le Modèle:Date, la chute d'un hélicoptère fait Modèle:Nobr, dont Modèle:Nobr de la Force internationale d'assistance à la sécurité, Modèle:Nobr des forces américaines en Afghanistan, Modèle:Nobr des forces de sécurité nationales afghanes et 1 interprète civil afghan<ref>Afghanistan : crash d'hélico, Modèle:Nobr, Le Figaro, 16 août 2012.</ref>.

Le Modèle:Date, le crash d'un hélicoptère tue six soldats américains<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Le Modèle:Date, cinq soldats de l'OTAN sont tués dans l'accident d'un hélicoptère Lynx britannique<ref>Un hélico britannique s'écrase en Afghanistan Article dans Le Figaro le 26 avril 2014.</ref> dans le sud de l'Afghanistan<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Nato troops killed in Afghanistan helicopter crash par Conal Urquhart dans le Guardian du 26 avril 2014.</ref>,<ref>Cinq soldats de l'OTAN tués dans un accident d'hélicoptère en Afghanistan Article du journal Le Monde le 26 avril 2014.</ref>.

Pertes du gouvernement central

Les forces armées, police nationale afghane et armée nationale afghane, du gouvernement Karzaï sont une des cibles privilégiées des talibans. Elles ont perdu en Modèle:Date- au moins Modèle:Unité depuis le début des hostilités<ref>Site mcclatchydc.com, While U.S. debates Afghanistan policy, Taliban beefs up, 14 octobre 2009, [29]</ref>. Ces chiffres sont en constante augmentation puisque pour l'année 2009, les seules pertes de la police s'élèvent, selon le porte-parole du ministère afghan de l'Intérieur, à Modèle:Unité<ref name="PEOP_010410" />.

Modèle:Nombre et policiers afghans sont tués dans les combats et les attentats de janvier à Modèle:Date-<ref>24 heures : Regain de violence à l'heure du retrait des troupes de l'OTAN</ref>.

En 2015, l'armée et la police afghane déplore près de Modèle:Nombre et Modèle:Nombre<ref name="Monde251016"/>. En 2016, les pertes sont de Modèle:Nombre<ref name="RFI010217">Lutte contre les talibans: les forces afghanes ont payé un lourd tribut en 2016, RFI, Modèle:1er février 2017.</ref>. Pour le seul mois de Modèle:Date-, les combats font Modèle:Nobr dans les rangs de la police et de l'armée selon le général américain John Nicholson<ref>Afghanistan : des dizaines de milliers de déplacés après des offensives talibanes, AFP, 17 octobre 2016.</ref>.

Selon des rapports du Special Inspector General for Afghanistan (SIGAR), un organisme du Congrès américain, Modèle:Nombre des forces de sécurité afghanes ont été tués lors de dix premiers mois de l'année 2016 ; Modèle:Nb autres sont morts et Modèle:Nb ont été blessés entre le Modèle:Date- et le Modèle:Date-. Ces bilans ont été fournis aux autorités militaires américaines par le gouvernement afghan<ref name="Reuters010817"/>. L'agence Reuters indique que Modèle:Citation<ref name="Reuters010817">Les forces afghanes ont perdu plus de Modèle:Nobr en quatre mois, Reuters, Modèle:1er août 2017.</ref>.

Lors des deux premiers mois de l'année 2017, Modèle:Nobr des forces de sécurité ont en moyenne été tuées ou blessées chaque jourModèle:Référence souhaitée.

En 2021, l'armée et la police afghanes perdent au combat entre 30 et Modèle:Nobr chaque jour<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Pertes talibanes

En Modèle:Date, selon les estimations du gouvernement afghan et de la coalition, environ Modèle:Unité talibans avaient été tués et environ Modèle:Nb faits prisonniers<ref>U.S. Planning Big New Prison in Afghanistan - New York Times May 17, 2008</ref>.

Pour l'année 2009, le porte-parole du ministère afghan de l'intérieur fait état de Modèle:Nombre tués et Modèle:Nb suspects arrêtés.

Bilan économique

En Modèle:Date-, le Pentagone a évalué à Modèle:Nobr de dollars les dépenses engagées par les États-Unis pendant les seize premières années de guerre en Afghanistan. Une somme consacrée aux opérations militaires, à la formation des forces afghanes et à l'aide fournie aux diverses administrations du pays<ref>Modèle:Article</ref>. La population de l'Afghanistan a augmenté de plus de 50 % entre 2001 et 2014, tandis que son PIB a été multiplié par huit<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.

Santé et éducation

Entre 2001 et 2021, l'Afghanistan a connu des améliorations en matière de santé, d'éducation et de droits des femmes. L'espérance de vie est passée de 56 à Modèle:Nobr et le taux de mortalité maternelle a été réduit de moitié. 89% des résidents vivant dans les villes ont accès à l'eau potable, contre 16% en 2001. Le taux de mariage des enfants a été réduit de 17%<ref>Modèle:Lien web</ref>. 39% des filles étaient scolarisées en 2017 contre 6% en 2003. En 2021, un tiers des étudiants à l'université étaient des femmes et 27% des parlementaires étaient des femmes. Le taux d'alphabétisation en 2021 est passé de 8% à 43% depuis 2001<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Matériel employé

[[Fichier:TE 2REI Afghanistan.jpg|vignette|220px|Tireurs d'élite du [[2e régiment étranger d'infanterie|Modèle:2e régiment étranger d'infanterie]] de la Légion étrangère, équipés d'un PGM Hécate II et d'un FR-F2 en Afghanistan en 2005.]]

Forces de la Coalition

Le tonnage de bombes largué par l'USAF est passé de Modèle:Nobr en 2004 à Modèle:Unité en 2007 et a baissé à Modèle:Unité en 2008. Au total, entre 2001 et Modèle:Date-, l’US Air Force a largué Modèle:Unité de bombes sur l’Afghanistan<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lien brisé, Jean-Jacques Cecile, 21 avril 2009</ref>.

Le Canada a dû acheter du nouveau matériel, notamment des chars de combat modernes - alors qu'il envisageait au début des années 2000 de s'en débarrasser<ref>Les chars et les choix asymétriques, Revue militaire canadienne, volume 4, Modèle:N°, printemps 2003</ref>, des véhicules blindés, légèrement blindés ainsi que des pièces d'artillerie plus modernes :

Les opérations au sol s'installant dans la durée et les adversaires du nouveau gouvernement afghan et des forces internationales utilisant du matériel et des tactiques renouvelés causant des pertes parmi ces derniers, les forces armées occidentales déploient du matériel du plus en plus diversifié sur le terrain.

Matériel utilisé par la Coalition en Afghanistan
Pays Artillerie Chars Véhicules Avions Drone Hélicoptères
Allemagne Véhicule de combat d'infanterie Marder, véhicules de transport de troupes Fuchs
Belgique LMV, MPPV F-16<ref>Les F-16 belges ont utilisé leur armement en Afghanistan, 7 sur 7, 13 novembre 2009, [30]</ref>
Canada Canon M777 Modèle:Unité Leopard C2, Leopard 2 A6M CAN (depuis 2007) [[VBL III|VBL-Modèle:Rom-maj]], Coyote (LAV-25), Mercedes G Wagen (soft skin), RG-31 Nyala, M113, Buffalo, Cougar, Bison, M113 A2. CU-161 Sperwer, IAI Heron CH-146 Griffon, CH-147 Chinook
États-Unis A-10 Thunderbolt<ref name="Officiel US Air Force 21/07/09">July 19 airpower summary: Pave Hawks save lives, Site officiel de l'US Air Force, 21 juillet 2009, [31]</ref>, F-15E<ref name="Officiel US Air Force 21/07/09" />, F-16, F-18, B-2, B-52,C-130,C-5 QB-1 Predator<ref name="Officiel US Air Force 21/07/09" /> 2 HH-60 Pave Hawks<ref name="Officiel US Air Force 21/07/09" />, AH-64 Apache, CH-47 Chinook
France Caesar<ref>Jane's IHS Company, French Army accepts CAESARs in Afghanistan</ref> VBCI, Aravis, PVP, Bufallo, VAB, AMX-10 RC<ref>Le Modèle:3e RIMa termine sa préparation avant de partir en Afghanistan, Site www.opex360.com, 7 mai 2009, [32]</ref>, VBL avion de transport C160<ref name="Défense FRA 16/10/09" />, avion ravitailleur C135<ref name="Défense FRA 16/10/09" />, Mirage 2000D (depuis 2002)<ref name="Défense FRA 20/05/09">Ministère de la Défense français, 20 mai 2009</ref>, Rafale (2007-2009)<ref name="Défense FRA 20/05/09" />, Mirage F1 CR (depuis 2009)<ref name="Défense FRA 20/05/09" />, Super-Etendard (2007) Harfang, DRAC, SDTI hélicoptère de transport EC 725 Caracal<ref name="Défense FRA 16/10/09" />, Gazelle<ref name="Défense FRA 16/10/09" />, hélicoptère de combat Gazelle et Tigre (depuis le Modèle:Date-)<ref>27/07/09 - Afghanistan : arrivée des 3 hélicoptères Tigre à Kaboul (vidéo), Site du ministère de la Défense français, 27 juillet 2009, [33]</ref>, hélicoptère de transport Cougar<ref name="Défense FRA 16/10/09">Site du ministère de la Défense français, 16 octobre 2009</ref>
Modèle:Nobr Viking BVS 10<ref name="Déf brit">Ministère de la Défense britannique, Modèle:Lien brisé</ref>, Snatch 2<ref name="Déf brit" />, Jackal<ref name="Déf brit" />, Coyote<ref name="Déf brit" />, Spinger<ref name="Déf brit" />, Husky<ref name="Déf brit" />, Panther<ref name="Déf brit" />, VCI Warrior<ref name="Déf brit" />, Mastiff 2<ref name="Déf brit" />, Wolfhound<ref name="Déf brit" />. Apache AH Mk1

Utilisation des drones à grande échelle

La guerre d'Afghanistan débutée en 2001 est la première guerre qui voit une utilisation massive des drones et autres avions sans pilote tels le MQ-1 Predator ou le MQ-9 Reaper, de General Atomics. Les premiers emportent deux missiles antichars AGM-114 Hellfire conçus pour les hélicoptères de combat Apache (notamment le AH-64 Apache) et servant par exemple à tirer contre les grottes à flanc de montagne. Les seconds plus gros, volant plus haut et plus longtemps, peuvent emporter jusqu'à quatorze missiles air-sol, mais aussi des bombes guidées par laser ou par GPS. Fin 2011, les forces armées américaines disposent de plus de 160 Predator, d'une cinquantaine de Reaper ainsi que de 25 RQ-4 Global Hawk qui ne sont pas armés mais peuvent voler trente-six heures, à Modèle:Unité d'altitude<ref>La guerre des drones a commencé, Le Point, 11 juin 2009.</ref>. Outre ces drones de combat et les drones de reconnaissance (par exemple le MQ-8 Fire Scout), des drones logistiques tel le K-Max UAS (drones hélicoptère développés par Kaman et Lockheed-Martin) sont utilisés depuis Modèle:Date- par l'US Marine Corp pour le transport et le largage de fret<ref>le drone de transport k-max donne satisfaction en Afghanistan, opex360.com, 10 mai 2012.</ref>, permettant d’éviter le recours aux convois de camions, vulnérables aux embuscades ou aux engins explosifs improvisés, principaux responsables des pertes de la coalition internationale.

Cela entraîne quelques évolutions dans le commandement et la stratégie des forces de la Coalition comme la possibilité de surveiller en permanence une partie du champ de bataille à différentes échelles de distance : par exemple, des opérateurs sur leur base, à des milliers de kilomètres du terrain d'action (Les drones qui opèrent au Pakistan, en Afghanistan et au Yémen sont contrôlés à partir du Nevada<ref>Les nouvelles guerres, de l'épée au drone de Modèle:Nobr, Slate.fr, 10 mars 2012</ref>), peuvent viser en direct avec leur caméra d'une grande précision des insurgés cachés derrière un rocher<ref name="Vol de drones sur l'Afpak">Le Monde diplomatique, blog Défense en ligne, Vol de drones sur l'Afpak, 18 août 2009, [34]</ref>. Et désormais, l’US Air Force forme plus d’opérateurs de drones que de pilotes de combat<ref>Chronique défense d'Olivier Kempf, Études Géopolitiques Européennes et Atlantiques, 7 décembre 2011.</ref>. Ainsi, en 2025, un tiers de la flotte américaine devrait être composé de drones de combat, soit plus de 900 appareils. Les nouveaux Predators, baptisés Avenger, seront propulsés par des réacteurs leur permettant d’atteindre plus de Modèle:Unité contre Modèle:Unité/2 pour les drones à hélices utilisés aujourd’hui<ref name="owni 19 janvier 2012">Modèle:Lien archive</ref>.

Ils sont aussi engagés dans des opérations d'assassinats ciblés sur le territoire pakistanais où 93 attaques ont été menées de début 2008 à fin 2009 et 204 attaques de début 2010 à fin 2011<ref name="owni 19 janvier 2012" />. Au total, de 2004 à 2013, 368 attaques ont été menées (dont 316 sous le mandat de Barack Obama) au Pakistan, occasionnant Modèle:Unité/2<ref>Infographie : La guerre des drones par le journal Le Monde du 23 mai 2013.</ref>. Plusieurs responsables talibans et d'Al-Qaïda, comme Baitullah Mehsud ont ainsi trouvé la mort<ref>Modèle:Lien web</ref>. Selon le Washington Post du Modèle:Date, sur 418 accidents majeurs recensés par l’armée américaine depuis 2001, 67 de « type A » (ayant entraîné la destruction complète de l’appareil ou des dégâts supérieurs à Modèle:Nobr de dollars) ont eu lieu en Afghanistan<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} When drones fall from the sky par Craig Whitlock dans le Washington Post du 20 juin 2014.</ref>.

Dans la fiction

Films

Bandes dessinées

  • Kaboul Disco de Nicolas Wild (2007) Modèle:ISBN
  • Le Coq Gaulois - tome 2 - Le premier patriote - New edition, A&H éditions, de Pascal Pelletier (2020) Modèle:ISBN

Séries

Romans

Notes et références

Modèle:Références nombreuses

Annexes

Articles connexes

Bibliographie

  • Lendemains de guerre en Afghanistan et en Irak, Anne Nivat, Fayard, 2004, 503 p. Modèle:ISBN
  • Afghanistan : Opium de guerre, opium de paix, Alain Labrousse, Mille et une nuits, 2005, 394 p. Modèle:ISBN
  • Afghanistan 2001-2010 : Chronique d'une non-victoire annoncée, Jean-Charles Jauffret, Éditions Autrement, 2010, 275 p. Modèle:ISBN
  • Mourir pour l'Afghanistan, Jean-Dominique Merchet, Éditions Jacob-Duvernet, 2010, 200p. Modèle:ISBN
  • Se battre pour l'Afghanistan : Soldats de montagne contre les talibans, Patrick de Gmeline, Presses de la Cité, 2010, 398 p. Modèle:ISBN
  • Task force Tiger : Journal de marche d'un chef de corps français en Afghanistan, Nicolas Le Nen, Economica, 2010, 114p. Modèle:ISBN
  • Afghanistan Guerre Lointaine ?, Philippe Conte, L'Harmattan, 2011, 127 p. Modèle:ISBN
  • Appui feu en Afghanistan, Paul Grahame et Damien Lewis, Nimrod, 2011, 320p. Modèle:ISBN
  • Engagé, Nicolas Barthe et Alexandre Kauffmann, Grasset, 2011, 276 p. Modèle:ISBN
  • Guerre : Être soldat en Afghanistan, Sebastian Junger, Éditions de Fallois, 2011, 316 p. Modèle:ISBN
  • L'impasse afghane, Gérard Chaliand, Éditions de l'Aube, 2011, 157 p. Modèle:ISBN
  • Journal d'un soldat français en Afghanistan, Christophe Tran Van Can, Plon, 2011, 184 p. Modèle:ISBN
  • Afghanistan : La guerre inconnue des soldats français, Nicolas Mingasson, Acropole Belfond, 2012, 190 p. Modèle:ISBN
  • Mon fils s'en va t-en guerre - La vérité d'une mère de soldat sur l'Afghanistan, Giselle Sanchez, Max Milo Éditions, 2012, 224 p. Modèle:ISBN
  • 197 Jours : Un été en Kapisa, Julien Panouillé, Éditions Melibee, 2012, 120 p. Modèle:ISBN
  • Dans les griffes du Tigre, Récits d'un officier pilote d'hélicoptère de combat en Afghanistan et en Libye, février-Modèle:Date-, Brice Erbland, Les Belles Lettres, 2013, Coll. Mémoires de guerre, 101 p. Modèle:ISBN
  • La guerre inachevée - Afghanistan : 2001-2013, Jean-Charles Jauffret, Éditions Autrement, 2013, 341 p. Modèle:ISBN
  • Modèle:Ouvrage.
  • La guerre de l’ombre des Français en Afghanistan 1979-2011, Jean-Christophe Notin, éditions Fayard (2011) Modèle:ISBN.

Liens externes

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