Oussama ben Laden

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Modèle:Semi-protection longue Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Biographie2

Oussama ben Laden (en Modèle:Langue avec nom)<ref group="Note">Dans la majorité des autres langues, son nom est retranscrit bin Laden, ou occasionnellement ibn Laden.</ref>, né le Modèle:Date de naissance à Riyad (Arabie saoudite) et mort le Modèle:Date de mort à Abbottabad (Pakistan) tué par les forces spéciales américaines, est un djihadiste saoudien puis apatride<ref group="Note">Il a été déchu de sa nationalité saoudienne en avril 1994<ref name="MondeDuRens94">« Le financier des réseaux islamistes », dans Le Monde du Renseignement, no 239, 21 avril 1994 [1]</ref>.</ref>. Membre d'une famille d'origine yéménite proche de la famille royale saoudienne<ref>Modèle:Ouvrage</ref>, ayant fait ses premières armes contre l'URSS pendant la guerre d'Afghanistan (1979-1989)<ref name="Chomskyp9" />, il est le chef du réseau terroriste Al-Qaïda<ref group="Note">Il est à tort considéré comme son fondateur, qui est en réalité Abdullah Azzam.</ref>. Il est responsable des attentats du 11 septembre 2001 commis aux États-Unis, qu’il a revendiqués à plusieurs reprises.

Le FBI, qui l'a placé à partir de Modèle:Date sur sa liste des dix criminels les plus recherchés à la suite des attentats des ambassades américaines au Kenya et en Tanzanie, offrait Modèle:Nobr de dollars américains pour tout renseignement permettant sa capture, somme portée par le Sénat américain à Modèle:Nobr en 2007<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Ilovepolitics.info</ref>,<ref>« FBI ten most wanted fugitive »</ref>. L'ONU a établi une liste, diffusée par Interpol en 2006, recensant les organisations et les personnes proches d'Al-Qaïda, d'Oussama ben Laden et des talibans. Après une décennie de traque, il est localisé par la CIA dans un complexe fortifié à Abbottabad et un commando des forces spéciales américaines y donne l'assaut et le tue.

S'il a pu être considéré comme un héros par certains musulmans<ref>« ben Laden, héros secret de nombreux Tunisiens », Le Monde, Modèle:Date- ;
« ben Laden et les nouveaux martyrs du Djihad », La Rivista del manifesto, no 24, Modèle:Date- : « À toute cette population qui cherche à se rehausser symboliquement à ses propres yeux, faute de pouvoir remédier aux maux quotidiens qui l'assaillent, la défaite symbolique infligée à l'Amérique par ben Laden suffit pour en faire un héros, un héros en passe de devenir un martyr, un martyr en passe de se muer, avec le temps, en saint » ;
Parti du travail belge (PTB) « Pour qui travaille Ossama ben Laden ? »], Solidaire, no 36, Modèle:Date- : « Oussama ben Laden semble être devenu le héros d'une partie de la population du monde musulman qui, humiliée par des dizaines d'années d'oppression impérialiste, voit en lui un symbole de l'anti-impérialisme. Mais il faut distinguer entre la colère justifiée de la population à l'encontre des États-Unis et les motivations profondes d'un certain intégrisme musulman. »</ref>, d'autres le rejetaient et le condamnaient. Al-Qaïda elle-même provoque des réactions variées parmi les mouvements islamistes, militarisés ou non<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref name=":1">Modèle:Lien web</ref>.

Biographie

Jeunesse

Issu d'une riche famille saoudienne originaire du Yémen, son père fonde le Modèle:Lang, entreprise de bâtiment et travaux publics détentrice de nombreux contrats d'exclusivité avec le gouvernement saoudien. Son père, Mohammed ben Laden, a par ailleurs été ministre d'État du royaume d'Arabie saoudite, dans le gouvernement formé en Modèle:Date-<ref name=":0">Modèle:Lien web</ref>. Sa mère, Alia Ghanem, est une Syrienne alaouite originaire de la région de Lattaquié<ref name="Guardian030818"> Modèle:Lien web </ref>. La fortune de la famille est estimée à 5 milliards de dollars américains<ref>Modèle:Lien web</ref>. Selon les affirmations de l'un de ses demi-frères, Yeslam ben Laden, Oussama ben Laden aurait perçu de son père décédé, de 1974 à 1994, entre 12 et 15 millions de dollars<ref>Modèle:Lien web.</ref>. La proximité avec la famille royale d'Arabie saoudite participe à la fortune de l'entreprise qui, devenue une des premières entreprises de construction au monde, se diversifie et devient le Modèle:Lang<ref>Modèle:Lien web</ref>, aux nombreuses ramifications. Parmi elles, la Modèle:Lang, devenue depuis 1999 la Modèle:Lang (BTC Networks)<ref>Site officiel de l'entreprise. (in theworldjournal.com)</ref>.

Oussama ben Laden avait 53 demi-frères et demi-sœurs, son père polygame s'étant marié avec 22 femmes différentes. Lui-même a une vingtaine d'enfants dont Omar, marié à une Britannique, Jane Felix-Browne, devenue Zaina Karkar ben Laden<ref>Agence ATS, 9 novembre 2001.</ref>,<ref name="NYT JANE MAYER">Modèle:Lien web. </ref> ou selon d'autres sources Zaina Mohamed Al-Sabah avec qui il vit en Normandie<ref>Modèle:Lien web</ref> dans le département de l'Orne<ref>Modèle:Lien web</ref>. Dans une interview donnée au cours de l'été 2018, sa mère explique que son fils était un « gentil garçon » qui aurait subi l'influence néfaste de personnes qu'il a rencontrées<ref>Modèle:Article.</ref>.

À l'âge de 13 ans, Oussama ben Laden voyage pour la première fois en Occident pour un motif encore inconnu. L'année suivante, il séjourne dix semaines au Royaume-Uni pour étudier. Il aurait ainsi pris des cours d'anglais à Oxford. Le frère aîné d'Oussama, Salem ben Laden, avait auparavant lui aussi séjourné dans la capitale britannique, à plusieurs reprises, et il y avait épousé une Anglaise, Caroline Carey<ref>Modèle:Lien web.</ref> (qui se tue dans un accident d'avion, en 1988)<ref name=":0" />. Dans son journal, Oussama décrit sa visite de la maison de William Shakespeare à Stratford-on-Avon et son sentiment par rapport à la civilisation occidentale (« une société différente » de la sienne, aux « mœurs débridées », qui ne « l'impressionne pas »)<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Le jeune homme fait des études commerciales et techniques à l'université du roi Abdulaziz de Djeddah, de 1974 à 1978<ref name="bio-Gresh"/> où il suit notamment les cours d'Abdallah Azzam<ref>Modèle:Article</ref>. Puis intègre le groupe familial vers le milieu des années 1970.

Il étudie à cette période les textes principaux du wahhabisme<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Cette forme de l'islam sunnite, qui est née en Arabie saoudite, est considérée comme étant particulièrement dure et fondamentaliste. En outre, elle organise et structure le droit musulman de la société saoudienne. Les étudiants saoudiens sont donc influencés par le wahhabisme ; dans ce contexte, il semble naturel que ben Laden l'ait été aussi<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Guerre contre les Soviétiques (1979-1989)

En 1979, alors que des membres de sa famille sont impliqués dans la prise de la Grande Mosquée de La Mecque, il est approché par le prince Tourki ben Fayçal Al Saoud, dit Tourki al-Fayçal, alors chef des services secrets de l'Arabie saoudite (de 1977 à 2001), ambassadeur d'Arabie saoudite à Londres, et fils de l'ancien roi saoudien Fayçal ben Abdelaziz Al Saoud (de 1964 à 1975). À l'époque, le régime du shah d'Iran vient d'être renversé par une révolution qui porte à sa tête l'ayatollah Khomeini, tandis que l'URSS envahit l'Afghanistan quelques mois plus tard. L'islamisme commence à devenir une force géopolitique importante au Moyen-Orient. De nombreux moudjahids viennent combattre en Afghanistan contre l'URSS, soutenus par l'Arabie saoudite qui y voit une possibilité de diffusion du wahhabisme, et le Pakistan via son Inter-Services Intelligence qui se verrait bien à terme à la tête d'une future internationale islamique.

Officiellement, la CIA a commencé à soutenir les moudjahidines en 1980, mais selon Robert Gates, les services secrets américains ont commencé à les aider Modèle:Nobr plus tôt<ref>Robert Gates, From the Shadows, Simon & Schuster (1997)</ref>. Selon Zbigniew Brzeziński, le président Carter, dont il était un des conseillers, signa la première directive sur leur assistance clandestine le Modèle:Date-, sans avoir pour but d'entraîner une intervention militaire des Soviétiques mais en sachant que cette aide la rendait plus probable<ref>Le Nouvel Observateur, no 1732, du 15 au 21 janvier 1998, Modèle:P.. </ref>. Le Modèle:Date-, l'armée soviétique a envahi l'Afghanistan.

Le prince saoudien Turki al-Fayçal demande à ben Laden d'organiser le départ des volontaires pour l'Afghanistan et leur installation à la frontière pakistanaise. En arrivant sur place, le jeune homme découvre des militants motivés, mais très peu organisés. L'amateurisme règne. Ben Laden aurait coordonné l'arrivée des militants à Peshawar via une organisation appelée « Bureau des services ». Il aurait mis en place une véritable organisation et assuré la formation militaire et idéologique des combattants (camps d'entraînement, mosquées, écoles) ainsi que l'approvisionnement en armes. Peu à peu, il aurait pris en charge les familles. Il se serait occupé de veuves et de l'éducation religieuse d'enfants. D'après Noam Chomsky, les moudjahidines auraient en fait été entraînés, armés et organisés par la CIA, les services de renseignement français, l'Égypte, le Pakistan, etc., pour livrer une guerre sainte aux Soviétiques<ref name="Chomskyp9">Noam Chomsky, De la propagande, Entretiens avec David Barsamian, collection Fait et cause, Fayard (2002), Modèle:P..</ref>.

C'est ainsi que le jeune homme timide prend de l'assurance, tandis que son prestige grandit. Il aurait lui-même participé à quelques combats<ref>Selon le témoignage d'un de ses hommes paru dans le journal Le Monde du 7 décembre 2001.</ref>. En 1989, son mentor et ami, le Palestinien Abdallah Azzam, est assassiné. Oussama ben Laden se retrouve alors à la tête de l'organisation. Elle est la base d'Al-Qaïda, qui se transforme bientôt en logistique du djihadisme international, certains vétérans d'Afghanistan partant ensuite combattre sur d'autres fronts (en Tchétchénie et Yougoslavie). Durant toute cette décennie, ben Laden rend régulièrement compte au prince Turki al-Fayçal, effectuant pour cela de nombreux voyages en Arabie saoudite.

L'organisation de ben Laden n'est néanmoins, à l'époque, que l'une des nombreuses factions existant en Afghanistan, pays obéissant davantage à des logiques tribales qu'idéologiques. Alors que dans beaucoup de régions afghanes, une version modérée de l'islam est respectée, beaucoup de moudjahidines se méfient de la venue d'étrangers véhiculant le salafisme. Le commandant Massoud, notamment, refuse toute alliance avec ben Laden car il estime qu'il soutient les talibans, contre lesquels il se bat, et qu'il représente un danger pour la communauté internationale<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Oussama ben Laden se rapproche alors de Gulbuddin Hekmatyar, un chef fondamentaliste local et « principal bénéficiaire, selon Noam Chomsky, des Modèle:Unité de dollars d'aide (officielle) des États-Unis aux rebelles afghans (un montant à peu près équivalent étant fourni par l'Arabie saoudite) »<ref>Noam Chomsky, Israël, Palestine, États-Unis : Le triangle fatidique, édition remise à jour (mars 1999), Modèle:P..</ref>. Hekmatyar est aussi, à l'époque, soutenu par le Pakistan qui voudrait le voir à la tête du pays après le départ des Soviétiques.

En février 1989, les Soviétiques annoncent leur retrait d'Afghanistan. Les djihadistes décident de poursuivre le combat jusqu'à la prise du pouvoir à Kaboul. Cependant, les États-Unis qui ont atteint leur objectif, et l'Arabie Saoudite, stoppent le financement et le soutien logistique massif en 1990.

Rupture avec l'Arabie saoudite (1989-1993)

Oussama ben Laden retourne en Arabie saoudite, il est considéré comme un héros. Il organise des conférences dans les mosquées, dans les écoles, à l'université sur son « djihad » contre l'armée soviétique.

Lors de la guerre du Golfe (1990-1991), Oussama ben Laden propose au roi Fahd d'utiliser sa milice pour défendre le pays contre une éventuelle invasion des troupes irakiennes<ref>Modèle:Extrait vidéo.</ref>. Ce dernier refuse et préfère ouvrir son territoire à l'armée américaine, prêtant ainsi le flanc à l'accusation selon laquelle il aurait autorisé les « infidèles » à « souiller le sol sacré » de l'Arabie saoudite. Ben Laden se fait alors de plus en plus critique vis-à-vis de la famille royale, et va jusqu'à accuser les princes de corruption. Le ministère de l'Intérieur saoudien saisit son passeport pendant l'hiver de 1990 à 1991<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.

Oussama ben Laden quitte l'Arabie saoudite en mai 1991<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Steve Coll, The Bin Ladens : The Story of a Family and Its Fortune, Modèle:P..</ref>.

Il choisit de s'allier à des opposants au régime wahhabite installés en Iran et en Syrie<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Interdit de séjour en Arabie saoudite, il vit alors à Khartoum, au Soudan, de 1992 à 1996<ref name="bio-Gresh"/>. Il y est accueilli par Hassan al-Tourabi, qui dirige le Front national islamique soudanais (FNI). Il s'installe dans le pays, y investit et fait quelques affaires (routes, exportations agricoles, acquisitions foncières, activités bancaires en accord avec les principes de la banque islamique).

À plusieurs occasions entre 1992 et 1993, des membres de sa famille vont le rencontrer au Soudan pour lui demander d'abandonner son opposition à la famille royale et de revenir en Arabie saoudite, sans effet. En Modèle:Date-, sa famille arrête sa participation dans les compagnies familiales et ses parts sont vendues pour une valeur de Modèle:Unité de dollars, somme qui est placée sur un compte bloqué, qui ne pourrait être utilisé qu'à son éventuel retour au pays, ou donné à ses héritiers après sa mort. En Modèle:Date-, sa famille répudie Oussama dans un communiqué<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Steve Coll, The Bin Ladens : The Story of a Family and Its Fortune, Modèle:P., 405-408.</ref>. Au début d'Modèle:Date-, l'Arabie saoudite le prive de sa nationalité<ref name="MondeDuRens94"/>,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Steve Coll, The Bin Ladens : The Story of a Family and Its Fortune, Modèle:P..</ref>.

Il reste cependant en relations discrètes avec certains membres du régime saoudien, la famille royale étant en effet peu unie. Ces relations secrètes entretenues avec certains membres de la famille royale saoudienne et ou des forces de sécurités, sont illustrées par les attentats de Riyad du Modèle:Date-. En effet, il y a « un mouvement croissant de luttes internes entre les amis et les ennemis de ben Laden au sein de la maison royale »<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Années troubles (1993-1998)

Entre 1992 et 1995, ben Laden finance et arme les moudjahid bosniaques, notamment via l'organisation prétendument humanitaire autrichienne Third World Relief Agency (TWRA). Il a alors rencontré Alija Izetbegović et reçu la nationalité bosnienne en 1993<ref>Voir, par exemple, {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Alija Izetbegovic sur History Commons, et les nombreuses références données.</ref>, ce que nie le gouvernement de Bosnie-Herzégovine<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Ben Laden suit et finance les moudjahidines islamistes les plus radicaux revenus après la guerre d'Afghanistan dans leur pays d'origine (ils y sont surnommés « les Afghans »). Il finance également des camps d'entraînement. Dès décembre 1992, un groupe financé par ben Laden est responsable d'un attentat au Yémen contre les soldats américains en route pour l'opération Restore Hope en Somalie.

Le Modèle:Date- un attentat touche le World Trade Center, et fait 6 morts. Un groupe lié à Oussama ben Laden est soupçonné.

Pour autant, en tant que leader anti-soviétique le personnage de ben Laden continue de jouir d'une image plutôt positive auprès des pays de l'OTAN, et il fait l'objet le Modèle:Date- d'un article élogieux dans le quotidien britannique The Independent, titré Modèle:Citation<ref name="Independent 1993">Modèle:Lien web.</ref>. À la même époque, les grands journaux français atlantistes (Le Figaro, Le Point, L'Obs, Le Monde…) publient de nombreux articles héroïsant les moudjahidines et leur lutte contre l'URSS et applaudissant aux exploits des « combattants de la foi » contre l’Armée rouge<ref name="Denis Souchon">Modèle:Lien web.</ref>.

Oussama ben Laden profite en effet de la politique d'une partie de l'administration Clinton, soutenue par le lobby pétrolier. Celle-ci a plusieurs objectifs : le soutien à des régimes stables en Asie centrale afin de permettre l'acheminement du pétrole et du gaz, la lutte contre l'influence russe dans la région et une politique résolument engagée contre l'Iran chiite<ref>Modèle:Lien web.</ref>. La poursuite de ce dernier objectif passe par un soutien à l'islamisme sunnite notamment présent au Pakistan<ref>Modèle:Lien web.</ref> et en Arabie saoudite<ref name="Amérique soutien le sunnisme"/>. Cet appui est concrétisé lors d'une déclaration de Bill Clinton, le Modèle:Date-. Il prétend alors que « les valeurs traditionnelles de l'islam sont en harmonie avec les idéaux les meilleurs de l'Occident »<ref name="Amérique soutien le sunnisme">Modèle:Lien web.</ref>. C'est pourquoi Oussama ben Laden n'est pas perçu uniquement comme une menaceModèle:Référence nécessaire. Cette stratégie est cependant infléchie dans les derniers temps du mandat de Bill Clinton.

À la suite de la campagne d'attentats du Groupe islamique armé en France en 1995, la police belge découvre des documents de ce groupe dédicacés à ben Laden<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}}Modèle:PDF Expertise collective des terrorismes en Europe : Actes et synthèses, Saint-Denis La Plaine, Institut national des hautes études de sécurité, 2006, Modèle:P. Modèle:Lire en ligne.</ref>. Selon une enquête parue dans le journal Le Monde, les services secrets français de la DGSE ont commencé à le surveiller à partir de cette période<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Le Modèle:Date-, Al-Qaïda est soupçonné d'avoir participé à une tentative d'assassinat contre le président égyptien Mohammed Hosni Moubarak<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Al-Qaïda, Globalterrorwatch</ref>.

En février 1998, Oussama ben Laden lance un appel à attaquer les intérêts américains partout dans le monde. Il devient dès lors un ennemi officiel des États-Unis, qui obtiennent son expulsion du Soudan. Il se réfugie alors en Afghanistan, passé sous contrôle des talibans depuis 1996.

Terrorisme de masse (1998-2001)

Fichier:Operation Infinite Reach 2.jpg
Image satellite du camp d’entraînement de Zhawar Kili visé par les frappes américaines de 1998.
Fichier:UA Flight 175 hits WTC south tower 9-11.jpeg
Le Vol United Airlines 175 percutant la tour Sud du World Trade Center à New York. Oussama ben Laden a commandité les attentats du 11 septembre 2001, les plus meurtriers de l'histoire des États-Unis.

Le premier mandat d'arrêt international lancé sur sa personne date de mi-avril 1998 ; il émane d'Interpol à la demande du gouvernement de la Jamahiriya arabe libyenne, à la suite de l'assassinat en 1994 sur le sol libyen d'un couple de citoyens allemands, les Becker, des agents secrets de l'Office fédéral de protection de la constitution<ref>Guillaume Dasquié et Jean-Charles Brisard, ben Laden - La vérité interdite, Éditions Denoël, Paris, 2001, Modèle:ISBN, p. ?.</ref> (Bundesamt für Verfassungsschutz/BfV). Depuis lors, l'Espagne<ref>Modèle:Lien web</ref> et les États-Unis ont également demandé des notices rouges sur lui à Interpol<ref>Modèle:Lien web </ref>.

Les États-Unis le tiennent pour responsable des attentats à la bombe dirigés contre les ambassades américaines de Nairobi au Kenya (Modèle:Nobr dont huit Américains) et de Dar es Salam en Tanzanie (onze morts, tous Tanzaniens) le Modèle:Date. À la suite de ceux-ci, le gouvernement américain met sa tête à prix pour Modèle:Nobr de dollars en Modèle:Date-. À chaque agression, ben Laden se réjouit des attentats, mais ne les revendique pas.

Une preuve tangible de la forte présence de l'ISI en Afghanistan a été donnée par la protestation officielle pakistanaise lors du bombardement américain de représailles par missiles de croisière contre les camps dirigés par ben Laden le Modèle:Date qui tua cinq officiers de ce service<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Le grand jeu de l'Inter-Services Intelligence, le service de renseignements pakistanais (3), Philippe Raggi, 2004</ref>.

La notoriété de ben Laden s'accroît considérablement dans les années qui suivent. En 1999, deux colonels de l'armée chinoise le citent abondamment dans leur livre La Guerre hors limites, où il est désigné comme un grave péril futur et le représentant d'une nouvelle forme de guerre contre les États<ref>Qiao Liang, Wang Xiangsui, La Guerre hors limites, Payot, Rivages, 2003, Modèle:ISBN</ref>. Il est placé en juin de la même année sur la liste des dix fugitifs les plus recherchés du FBI<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Avis de recherche du FBI</ref>.

En août 2001, le Groupe islamique combattant marocain fait allégeance à Oussama ben Laden, en particulier via des agents présents en Afghanistan, et qui vont par la suite vivre en Belgique<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:PDF Expertise collective des terrorismes en Europe, Institut national des hautes études de sécurité, 2006, Modèle:P..</ref>. Le prince Turki est limogé durant la même période par le régime saoudien.

Épaulés par le Pakistan, les États-Unis négocient avec les talibans, qui tergiversent. Les attentats du 11 septembre 2001 stoppent brutalement cette négociation.

Traque et communication (2001-2011)

Après le 11 septembre 2001

Fichier:Hamid Mir interviewing Osama bin Laden and Ayman al-Zawahiri 2001.jpg
Oussama ben Laden et Ayman al-Zawahiri, lors d'une interview à Kaboul, le 8 novembre 2001.

Oussama ben Laden est considéré comme le principal responsable des attentats du 11 septembre 2001 contre le World Trade Center et le Pentagone. Il a lui-même reconnu une implication dans les attentats contre le World Trade Center du Modèle:Date-, en avouant en être l'instigateur (« Je vous le dis, Allah sait qu'il ne nous était pas venu à l'esprit de frapper les tours. Mais après qu'il fut devenu insupportable de voir l'oppression et la tyrannie de la coalition américano-israélienne contre notre peuple de Palestine et du Liban, j'ai alors eu cette idée ») et s'est félicité de leur tenue<ref>Bin Laden claims responsibility for 9/11, CBC News Network, 19 octobre 2004, lire en ligne</ref>,<ref>Étienne Leenhardt, « La vidéocassette qui accuse ben Laden », Journal de 20 heures de France 2, 13 décembre 2001, INA.</ref>,<ref>La vidéo où ben Laden se vante des attentats sur Liberation.fr</ref>.

À la suite des attentats du 11 septembre 2001, et après que le gouvernement de l'Émirat islamique d'Afghanistan a refusé de livrer ben Laden, le président des États-Unis George W. Bush obtient la mise sur pied d'une intervention internationale en Afghanistan dans le but déclaré d'anéantir Al-Qaïda.

Des mesures diplomatiques pour le contrer sont prises depuis la fin des années 1990, notamment la création d'un Comité des sanctions contre Al-Qaïda et les Talibans (créé par la résolution 1267 en 1999, appelé aussi Comité 1267)<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Site du comité des sanctions contre Al-Qaïda et les Taliban</ref>, les résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies 1377 du Modèle:Date-<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}}Modèle:PDF Résolution 1377 (2001), un.org.</ref> et 1390 du Modèle:Date-<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Résolution 1390 (2002), un.org.</ref> reliées à la position de l'Union européenne<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Position commune du Conseil du 27 mai 2002 concernant des mesures restrictives à l'encontre d'Oussama ben Laden, des membres de l'organisation Al-Qaïda ainsi que des Taliban et autres personnes, groupes, entreprises et entités associés, et abrogeant les positions communes 96/746/PESC, 1999/727/PESC, 2001/154/PESC et 2001/771/PESC.</ref>.

Le Modèle:Date-, le gouvernement fédéral des États-Unis porte à 25 millions de dollars son offre pour toute information conduisant directement à sa capture, et une prime additionnelle de deux millions de dollars est offerte conjointement par la « Air Line Pilots Association » et la « Air Transport Association »<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Fiche de ben Laden sur le site du FBI</ref>. À partir de ce moment, les États-Unis veulent officiellement ben Laden « mort ou vif ».

Malgré des recherches qui ont continué jusqu'en Modèle:Date-, ben Laden n'a pas été retrouvé lors de la bataille de Tora Bora. Des chefs de guerre afghans, comme Zaman Ghamsharik, sont soupçonnés de l'avoir laissé s'enfuir<ref>Modèle:Lien web </ref>. Après sa fuite de Tora Bora, ben Laden parvient à échapper à ses poursuivants pendant une décennie.

La chaîne qatarie Al Jazeera publie le Modèle:Date un message sonore reconnu par les autorités des États-Unis comme provenant d'Oussama ben Laden. Celui-ci met en garde et menace plusieurs pays occidentaux de nouveaux attentats s'ils continuent à soutenir « le gang des bouchers de la Maison-Blanche ».

Selon les interrogatoires de son épouse Amal par les autorités pakistanaises après sa mort, après avoir fui Tora Bora, il serait allé à Kohat près de Peshawar, où il aurait rencontré Khalid Cheikh Mohammed au moins une fois. Ben Laden se serait déplacé régulièrement dans le Waziristan en 2003, puis dans la vallée de Swat pendant quelques mois.

Le Modèle:Date, une lettre signée d'Oussama ben Laden est retrouvée sur le corps d'un militant tué dans un affrontement avec la police saoudienne et lié aux attentats de Riyad. La lettre, vieille d'environ six mois, félicitait le groupe du militant<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Ron Suskind, Modèle:Lang, Simon & Schuster, 2006, Modèle:P.</ref>.

2004

En 2004, il se serait installé dans une maison à Haripur avant de s'établir définitivement dans une villa d'Abbottabad<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lien web </ref> (ville située à Modèle:Unité au nord de la capitale Islamabad) en 2005, et ce pour plusieurs raisons : souffrant d'une grave infection amibienne intestinale, il pouvait être plus facilement soigné en ville ; devant l'efficacité des drones américains, Ayman al-Zawahiri, no 2 d'Al-Qaïda, estimait que sa sécurité rapprochée n'était plus assurée dans ces zones reculées ; il pouvait y rencontrer facilement de nouveaux responsables d'Al-Qaïda, notamment Modèle:Lien, son protégé et dont il voulait faire le fer de lance de son mouvement<ref> Modèle:Lien web </ref>. Il aurait reçu une transplantation de rein, sans qu'on sache où cette opération aurait eu lieu (à Karachi ou en dehors du Pakistan).

Le Modèle:Date, une vidéo diffusée par la chaîne d'information en arabe Al Jazeera quatre jours avant les élections présidentielles aux États-Unis démontre qu'Oussama ben Laden est toujours en vie au moment de l'enregistrement malgré les rumeurs persistantes de décès dans les montagnes à la frontière de l'Afghanistan et du Pakistan. Ce dernier renvoie dos à dos les deux candidats et annonce de futurs attentats. Il affirme que contrairement à la thèse de dirigeants américains, son but n'est pas de lutter contre la liberté, auquel cas il se serait attaqué à des États nordiques. Il estime que les attaques contre le World Trade Center pour lesquels Al-Qaida a dépensé selon lui Modèle:Unité<ref>Jean-Pierre Filiu, David B., Les meilleurs ennemis. Une histoire des relations entre les États-Unis et le Moyen-Orient 1783/2013, Futuropolis, p. 286</ref> sont une mesure de rétorsion contre les « tueries » organisées par les militaires américains.

Le Modèle:Date, la chaîne de télévision Al Jazeera a diffusé un enregistrement audio, attribué à Oussama ben Laden, désignant le Jordanien Abou Moussab Al-Zarqaoui comme son adjoint en Irak et appelant à un boycott des élections prévues le Modèle:Date.

2005

À la suite des attentats de Madrid, la Commission islamique d'Espagne lance une fatwa contre ben Laden et Al-Qaïda le Modèle:Date- (soit la veille du premier anniversaire des attentats). Les terroristes y sont accusés d'apostasie : « Ben Laden, Al-Qaïda et tous ceux qui prétendent justifier le terrorisme en se fondant sur le Coran sacré sont hors de l'islam ». Dans cette même fatwa, la commission condamne le terrorisme, appelle tous les imams habitant en Espagne à condamner le terrorisme lors de leurs prêches du vendredi, et appelle les fidèles à collaborer avec les autorités espagnoles contre le terrorisme<ref>Modèle:Article</ref>,<ref name=":1" />.

2006

Le Modèle:Date, après un an de silence, Al Jazeera diffuse un nouvel enregistrement audio où Oussama ben Laden annonce la préparation de nouvelles opérations terroristes et propose une « trêve » en échange d'un retrait des troupes américaines en Irak et en Afghanistan : « Nous n'avons pas d'objection à vous offrir une trêve (hudna) de longue durée dans des conditions justes que nous respecterons, parce que nous sommes une nation à laquelle Dieu interdit la traîtrise et le mensonge ». Une trêve aussitôt refusée par la Maison-Blanche. L'absence d'images alimente de nouvelles spéculations selon lesquelles Oussama ben Laden serait malade ou blessé et peut-être même mort.

Dans un autre enregistrement audio diffusé le 23 avril, Oussama ben Laden évoque pour la première fois la situation au Soudan en appelant ses partisans « à se préparer avec tout ce qui est nécessaire à une guerre de longue durée contre les voleurs croisés dans l'ouest du Soudan » ; l'ouest du Soudan correspondant au Darfour<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Deux nouveaux enregistrements audio attribués à Oussama ben Laden sont diffusés le 23 mai et le 30 juin : le premier disculpe Zacarias Moussaoui après sa condamnation à perpétuité dans le cadre des attentats du 11 septembre 2001 et le second rend hommage à Abou Moussab Al-Zarqaoui tué dans un raid américain à Bakouba le Modèle:Date.

Selon la sénatrice américaine Dianne Feinstein, présidente de la commission des Renseignements au Sénat, ben Laden avait quitté les montagnes depuis 2005 ou 2006 pour rejoindre un complexe fortifié.

Recherches intensifiées des Américains (2007-2011)

Le Modèle:Date, la chaîne Al Jazeera diffuse, quelques jours avant le sixième anniversaire des attentats du Modèle:Date-, des extraits d'une vidéo d'Oussama ben Laden, la première depuis près de trois ans<ref>Article du Figaro : Voici la nouvelle vidéo d'Oussama ben Laden, 07/09/2007</ref>. Le chef d'Al-Qaïda, dont la voix a été officiellement identifiée par les services de renseignements américains, s'adresse aux États-Unis et évoque la situation actuelle en Irak<ref>Transcription en français du message d'Oussama ben Laden sur le site Contre Info, 08/09/2007</ref>. Ben Laden y mentionne les noms du président français Nicolas Sarkozy, élu en mai 2007, ainsi que du Premier ministre britannique Gordon Brown qui a succédé à Tony Blair en juin de la même année.

Le Modèle:Date, le Comité des affaires étrangères du Sénat des États-Unis rend public un rapport révélant qu'Oussama ben Laden aurait pu être capturé ou tué alors qu'il séjournait dans la région montagneuse de Tora Bora aux alentours du Modèle:Date<ref>Modèle:Lien web </ref> si l'armée américaine avait mobilisé massivement plusieurs milliers d'hommes dans la région au lieu d'opter pour une approche commando appuyés par les miliciens afghans et des frappes aériennes<ref>Les États-Unis étaient en mesure de capturer ben Laden en 2001, LeMonde.fr, 29 septembre 2009, (page consultée le 30 septembre 2009).</ref>.

Le Modèle:Date, le secrétaire américain à la Défense Robert Gates déclare que les autorités militaires américaines n'ont pas eu, depuis des années, le moindre indice sur la localisation de ben Laden<ref>Modèle:Lien web </ref>.

Le Modèle:Date, dans un nouvel enregistrement audio, ben Laden revendique la responsabilité de la tentative d'attentat du Modèle:Date sur un vol Northwest Airlines reliant Amsterdam à Détroit, et menace les États-Unis de nouvelles attaques.

En 2011, sa première épouse, Khairiah Saber, l'aurait rejoint à Abottabad après avoir été libérée par les autorités iraniennes qui l'avaient gardée en résidence surveillée pendant une décennie. Ben Laden entretenait un contact avec des chefs du Lashkar-e-Toiba ainsi que des talibans afghans<ref>Modèle:Article</ref>.

Mort

Modèle:Article détaillé

Fichier:Times Square on the night Osama bin Laden killed.jpg
Célébration à Times Square à la suite de l'annonce de la mort d'Oussama ben Laden.

Le matin du Modèle:Date, vers 1 h 30<ref group="Note">En se basant sur le temps universel coordonné (UTC) et sans contexte de lieu, la mort est survenue le Modèle:Date à environ 20 h 30 UTC.</ref>, heure locale, Oussama ben Laden a été tué dans la ville d'Abbottabad au Pakistan<ref>Coordonnées : Modèle:Coord</ref> dans une coûteuse résidence fortifiée (compound), construite en 2005<ref> Modèle:Lien web</ref> et surveillée par les services de renseignement américains depuis Modèle:Date-<ref name="OBL Dead">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} « Osama Bin Laden Dead », blog de la Maison Blanche, 2 mai 2011.</ref>, à environ Modèle:Unité d'Islamabad et à moins de Modèle:Unité des régions tribales, lors d'une opération militaire au sol ordonnée par le président américain Barack Obama et menée par une vingtaine de SEAL (commandos de l'US Navy)<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref name="mofpak">Modèle:Lien web</ref>,<ref name="bbcdead"> Modèle:Lien web</ref>.

Au moins quatre autres personnes, des membres de sa famille (un de ses fils et des collaborateurs, deux messagers), auraient été tués lors de l'affrontement. Son corps a été récupéré par les forces spéciales américaines qui l'auraient ramené en Afghanistan, avant d'immerger sa dépouille en haute mer<ref>Modèle:Lien web</ref>. Le président des États-Unis a commenté la mort du terroriste lors d'une allocution le soir même, à 23 h 36 heure de Washington, déclarant que « justice est faite ». Il a également salué la coopération des autorités pakistanaises à cette opération<ref name="OBL Dead"/>.

L'annonce a provoqué plusieurs manifestations patriotiques spontanées à travers le pays, notamment au cœur de New York, près de Ground Zero et à Times Square, et au centre de Washington, D.C., sur la Place Lafayette, près de la Maison-Blanche. L'ancien président américain George W. Bush, est sorti du silence qu'il observe depuis son départ de la présidence pour saluer une « grande victoire pour les États-Unis »<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Trois jours avant l'élimination de ben Laden, le président Obama a annoncé un remaniement de son équipe de renseignement et de défense, entraînant notamment le départ de Robert Gates, Secrétaire à la Défense des États-Unis nommé par George W. Bush, et son remplacement par Leon Panetta, directeur de la CIA depuis le Modèle:Date-, date de l'accession de Barack Obama à la présidence des États-Unis<ref>Figaro.fr du 27-4-2011</ref>,<ref>Monde.fr du 28-4-2011</ref>.

Quelques jours après la mort de ben Laden, Leon Panetta affirme que la torture par l'eau (waterboarding), autorisée par George W. Bush et appliquée par exemple à Khalid Cheikh Mohammed à 183 reprises pendant le mois de Modèle:Date-, a permis la récupération d'informations ayant conduit à la cache de ben Laden<ref name="Osama bin Laden killed">Osama bin Laden killed : CIA admits waterboarding yielded vital information - The Telegraph du 4 mai 2011</ref>, en particulier le nom d'Abu Ahmed al-Kuwaiti, identifié comme le messager de ben Laden<ref name="yahoo 3 mai">Le messager qui a conduit à ben Laden : Yahoo actualités 3 mai 2011</ref>.

La haut commissaire de l'ONU aux droits de l'homme, Navi Pillay souligne que les opérations antiterroristes devaient respecter le droit international mais considère que ben Laden avait assumé la pleine responsabilité pour ses actes, incluant des massacres de civils pouvant être qualifiées de crime contre l'humanité<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Le Modèle:Date-, le président Obama a rendu à Ground Zero un hommage solennel aux victimes des attentats du 11 septembre. Il avait invité son prédécesseur George W. Bush à se joindre à lui, mais ce dernier a décliné l'invitation<ref>Tf1 News du 5-5-2011</ref>.

Al-Qaïda a confirmé, le vendredi Modèle:Date-, la mort d'Oussama ben Laden dans un communiqué diffusé sur les sites islamistes<ref>Modèle:Lien web</ref>. Le Tehrik-e-Taliban Pakistan avait promis dès le 2 mai de venger la mort du dirigeant d'Al-Qaïda<ref>Modèle:Lien web</ref>. Le mouvement revendique l'attentat du 13 mai 2011 à Shabqadar au nord-ouest du Pakistan qui tue 98 personnes, surtout de jeunes recrues d'un groupe paramilitaire de police, blesse plus de 140 personnes. De plus, celui-ci précise que l'attaque constitue une vengeance pour la mort de ben Laden<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>.

À la suite de son décès, la justice fédérale des États-Unis a formellement mis fin, le Modèle:Date-, aux poursuites engagées contre lui<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Organisation Al-Qaïda

Le choix de cibles particulièrement spectaculaires, dans le cadre de ses opérations terroristes, montre tant un sens de la préparation tactique que de l'utilisation des médias.

Concernant la conceptualisation du terrorisme et le volet « idéologique » d'Al-Qaïda, le « cerveau » est Ayman al-Zawahiri<ref> Modèle:Lien web </ref>. Ben Laden se serait contenté de financer les attentats du 11 septembre 2001, et l'opération aurait été proposée et orchestrée par Khalid Cheikh Mohammed, selon les aveux de ce dernier et les conclusions du rapport final de la commission nationale sur les attaques terroristes contre les États-Unis<ref>« Comment j'ai préparé le 11-septembre », Le Monde.</ref>. Une vidéo diffusée par Al Jazeera le Modèle:Date montrerait cependant ben Laden et ses lieutenants, dont Mohammed Atef (mort en Afghanistan en Modèle:Date), préparant les attentats du 11 septembre 2001.

Les cassettes enregistrées et diffusées, souvent par la chaîne Al Jazeera en exclusivité, poursuivent plusieurs objectifs :

Membres de la famille impliqués dans l'activisme

Saad ben Laden, troisième fils de ben Laden, né en 1979, aurait quitté l'Iran pour les zones tribales du Pakistan rejoindre son père et aurait été tué lors d'une attaque d'un drone durant l'été 2009<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Article</ref>. Plusieurs autres membres de sa famille sont en 2009 toujours en Iran. Une liste de quatre-vingt-cinq suspects relié à al-Quaida a été publiée par Interpol le Modèle:Date- à la demande de l'Arabie saoudite qui les considèrent comme une menace majeure pour le pays. On compte parmi eux un beau-frère de ben Laden et onze anciens détenus de la prison de Guantanamo<ref>Alain Rodier, Centre français de recherche sur le renseignement, Raids 275, avril 2009, Modèle:P.22-23</ref>,<ref>Avis de recherche d'Interpol.</ref>.

En Modèle:Date-, alors qu'il témoigne dans le procès qui lui est intenté à New York sous les charges de complot visant à tuer des Américains, complot visant à apporter un soutien à des terroristes et soutien matériel à des terroristes, Souleymane Abou Ghaith, gendre de ben Laden et ancien porte-parole d'al-Qaida, explique qu'au soir du Modèle:Date- son beau-père lui a confié avoir organisé les attentats<ref>Modèle:Lien web </ref>,<ref>Modèle:Lien web </ref>.

Motivations

Ben Laden condamne l'évolution de la civilisation islamique depuis la disparition du califat (le dernier calife était le sultan ottoman jusqu'en 1924)<ref>Le Monde diplomatique, « Al Qaida, une secte millénariste », « Pour en finir avec le monde arabe » ; The Daily telegraph, « Fanatics around the world dream of the Caliph's return » ; The Observer, « Where terror begins » ; The Hindu, « Zarqawi — terrorist or Islamist crusader? ».</ref>. Cet objectif passe par un renversement des gouvernements arabes « laïcs » et « impies » protégés par les États-Unis qu'il considère comme les « croisés occidentaux ». Lors de son interview<ref>Retour à Al-Khobar, article du magazine Politis, Denis Sieffert.</ref> par le journaliste Robert Fisk en 1996, il avait notamment déclaré :

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Pour Oussama ben Laden, les bases militaires présentes en Arabie saoudite et au Moyen-Orient considérés comme des territoires sacrés (avec les lieux saints Médine et La Mecque) représentent un sacrilège car ces bases américaines devaient être provisoires, le temps de remporter la guerre contre Saddam Hussein.

Origines revendiquées du 11-Septembre

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Palestine et Liban

Modèle:Article détaillé Oussama ben Laden utilise dans sa propagande la référence à l'occupation israélienne du Liban du Sud lors de l'opération Paix en Galilée en 1982. Il affirme avoir été affecté par les bombardements israéliens contre les réfugiés palestiniens au cours de la guerre du Liban.

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Oussama ben Laden exploite un sentiment de rancœur chez une grande partie des musulmans de Palestine et du Moyen-Orient face à ce qui est ressenti comme une agression israélienne soutenue par les États-Unis. Il qualifie lui-même les opérations israéliennes de « tyrannie » et d'« oppression »<ref>« Dans ces moments difficiles, de nombreuses idées difficiles à décrire me sont venues à l'esprit, mais à la fin, elles me procuraient une sensation intense de rejet de la tyrannie, et faisait naître en moi la résolution de punir les oppresseurs. »</ref>.

Première guerre d'Irak et embargo

Modèle:Article détaillé Ben Laden a présenté l'embargo économique contre l'Irak et les bombardements réguliers de ce pays entre les deux guerres comme une preuve que les États-Unis, par l'intermédiaire de leur président George H. W. Bush, étaient des Modèle:Citation<ref>« ben Laden, dans la vidéo de 2005, dénonçait Modèle:Citation</ref>.

À l'époque, l'information circulait que l'embargo contre l'Irak aurait fait Modèle:Nombre parmi les enfants irakiens de moins de cinq ans, même selon l'Organisation des Nations unies (ONU)<ref>Modèle:Lang, Anupama Rao Singh, directrice de l'Unicef</ref>. Cependant, trois études menées depuis la chute du régime en 2003 ne montrent pas de montée significative de la mortalité infantile irakienne après 1990<ref> Modèle:Article.</ref>.


Le 11-septembre

Cette « agression » est initialement pour Oussama ben Laden une question religieuse : présence militaire en Arabie saoudite (profanation d'une terre sainte) et soutien à Israël qui occupe Jérusalem (lieu saint). La rhétorique sur la souffrance des Palestiniens ou des Irakiens est utilisée pour sensibiliser l'opinion des musulmans à son combat mais n'est pas au centre des préoccupations d'Al-Qaïda.

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Ces actions terroristes, qui ont fait des victimes, sont condamnées par la plupart des musulmans.

En outre, la présence indirecte américaine, incarnée par le soutien à l'État israélien, justifie, pour Oussama ben Laden, des attaques partout dans le monde des intérêts américains. À l'instar du « Pensez à l'échelle mondiale, agissez au niveau local » de Raymond Williams, Oussama ben Laden applique la stratégie inverse en pensant localement et en agissant globalement<ref>Al Qaïda / Hezbollah : la concurrence à distance entre deux logiques d'action jihadistes différentes pour la captation des cœurs et des esprits de l'Umma, Rayan Haddad</ref>.

Introduction du discours de ben Laden, Modèle:Date-, vidéo diffusée sur Al Jazeera : Modèle:Citation bloc

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Ben Laden

Oussama ben Laden estime que George Bush cache les raisons des attentats du 11 septembre 2001, et ce, afin de tromper le peuple américain.

Modèle:Citation blocIl considère la nouvelle guerre d'Irak de 2003, comme une tentative de George W. Bush de Modèle:Citation

Oussama ben Laden n'a aucun lien prouvé avec Saddam Hussein bien que celui-ci lui aurait proposé l'asile en 1999<ref>CNN, 13 février 1999</ref>. Au contraire, il semblerait que ben Laden considérait Saddam Hussein comme un « socialiste » infidèle<ref>« Les socialistes sont des infidèles où qu'ils soient, à Bagdad ou à Aden », extrait de la bande enregistrée de février 2003.</ref>.

Messages de ben Laden

Depuis les attentats du 11 septembre 2001, Oussama ben Laden s'est exprimé principalement par le biais d'enregistrements vidéo et audio. Certains des messages n'ont cependant pas pu être authentifiés<ref>Modèle:Lien web </ref>.

Quatre de ces enregistrements vidéos ont été diffusés :

  • la première vidéo est datée du Modèle:Date et est diffusée le Modèle:Date : ben Laden assure que les destructions du Modèle:Date- ont dépassé ses attentes.
  • la seconde est diffusée le Modèle:Date- : le chef d'Al-Qaïda apparaît marchant avec Ayman Al-Zawahiri.
  • la troisième est diffusée le Modèle:Date- : quelques jours avant la présidentielle américaine, Al Jazeera diffuse une cassette dans laquelle ben Laden menace les États-Unis de nouvelles attaques.
  • la dernière en date est diffusée le Modèle:Date- après avoir été découverte par le SITE Institute avant sa diffusion programmée par Al-Qaïda : annonce la défaite américaine en Irak et critique de toutes les forces politiques : « pour expliquer l'échec des démocrates à mettre fin à la guerre, je dis : ce sont les mêmes raisons qui ont empêché le président Kennedy d'arrêter la guerre du Viêt Nam. Ceux qui possèdent véritablement le pouvoir sont ceux qui ont le capital le plus important. Et puisque le système démocratique permet aux grandes entreprises de soutenir les candidats à la présidence, on ne peut s'étonner Modèle:Incise de l'échec des démocrates à arrêter la guerre […] Vous sacrifiez vos soldats aux grandes entreprises<ref>Modèle:Lien web </ref>. » Pour mettre fin à la guerre, il incite les Américains à s'islamiser : « le seul moyen d'obtenir la paix est de vous convertir à l'islam<ref> Modèle:Lien web </ref> ». De sérieux doutes ont été émis quant à l'origine de cet enregistrement, de nombreux observateurs ayant remarqué que l'image de ben Laden est figée pendant la majeure partie de la vidéo. On y voit par ailleurs un ben Laden à l'aspect physique différent.

Puis trois enregistrements audio :

  • Le mercredi Modèle:Date, la presse se fait l'écho d'un message sonore de menaces accompagné d'une animation vidéo diffusée sur un site internet As-Sahab proche d'Al-Qaïda et sur laquelle on voit une lance transperçant la carte de l'Europe où se répand le sang. Selon la presse, ben Laden jugerait l'affaire des caricatures de Mahomet du journal Jyllands-Posten comme portant atteinte à l'islam et il prédirait à mots voilés des attentats d'une grande envergure en adoptant des paroles énigmatiques tels que « N'écoutez pas nos paroles mais regardez nos actes » ou « la riposte sera ce que vous verrez et pas ce que vous entendrez »<ref>Modèle:Lien web </ref>.
  • Le Modèle:Date, il diffuse un message audio sur la radio Al Jazeera menaçant les États-Unis de nouvelles attaques si ces derniers continuent à soutenir l'État d'Israël et n'assurent pas la sécurité en Palestine.
  • Le Modèle:Date, il enregistre un message adressé à la France dans lequel il conteste la loi interdisant le port du voile intégral et demande aussi aux troupes françaises de se retirer d'Afghanistan. Il explique que ces deux raisons justifient l'enlèvement de cinq Français au Niger. Il a également indiqué que des attentats étaient préparés<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
  • Le Modèle:Date, après la mort de ben Laden dans son refuge pakistanais, les autorités américaines diffusent cinq cassettes<ref>"Al Jazeera english", 7 mai 2011</ref> de ben Laden (dont une où, très vieilli, il se regarde lui-même à l'écran)<ref>« Oussama clips : la période nostalgia », Huyghe.fr, 8 mai 2011.</ref>. Pour éviter toute exploitation des messages contenus dans les cassettes, celles-ci sont diffusées sans le son.

Controverses

Attentats du 11 septembre

Le Guardian, qui prend ses sources au quotidien français Le Figaro, affirme que ben Laden a Modèle:Incise été soigné une dizaine de jours dans l'hôpital américain de Dubaï. Un agent américain de la CIA aurait été aperçu dans un ascenseur à proximité du service et se serait vanté d'une rencontre. Il a été rappelé à Washington peu de temps après. L'hôpital américain nie avoir accueilli ben Laden en tant que patient. Cette assertion est également niée par Washington<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Patrimoine financier

Le chiffre de 300 millions de dollars comme estimation du patrimoine financier de ben Laden a été souvent repris. Il avait été cité en 1996 par un chargé de recherches du département d'État, qui a d'abord divisé les actifs globaux du Groupe ben Laden, qu'il évaluait à Modèle:Nobr de dollars, par le nombre des fils de la famille, qu'il estimait à vingt. Il aboutissait ainsi à Modèle:Nobr de dollars, arrondis ensuite à Modèle:Nobr<ref name=Warde/>. Ce chiffre a été démenti par la publication en Modèle:Date- du Rapport final de la commission nationale sur les attaques terroristes contre les États-Unis. Plusieurs chercheurs spécialisés dans le Moyen-Orient (Modèle:Lien, professeur associé à l'université Tufts, ou Alain Gresh) jugent cette estimation fantaisiste<ref name=Warde>Ibrahim Warde, Contes et légendes de l'argent du terrorisme, Le Monde diplomatique, septembre 2007 (extrait de Propagande impériale & guerre financière contre le terrorisme) 200.</ref>,<ref name="bio-Gresh">Alain Gresh, « La mort d’Oussama ben Laden », Nouvelles d’Orient, dans les blogs du Monde diplomatique, 2 mai 2011.</ref>.

Seymour Hersh, journaliste du The New Yorker qui avait déjà fait éclater le scandale de la prison d'Abou Ghraib, dans une conférence au Caire, émet l'opinion que Dick Cheney, Elliott Abrams et le prince saoudien Bandar ben Saoud continuent de financer des membres du réseau Al-Qaïda, dans des opérations secrètes au Liban et en Iran (deux pays à majorité chiite, le sunnisme n'est pas reconnu comme minorité religieuse en Iran), visant à déstabiliser ces deux pays en poussant à des luttes interconfessionnelles. Ils pousseraient également l'Iran à une manœuvre qui donnerait une raison à son attaque par les États-Unis<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Article sur elwatan.com</ref>.

Rumeurs sur la maladie ou la mort de ben Laden

Ben Laden aurait souffert d'insuffisance rénale chronique nécessitant des traitements et aurait été sous dialyse. Selon d'autres sources, il n'était pas sous dialyse et ne souffrait pas de problèmes de reins<ref>Miniter, Disinformation, Regenery, Modèle:P.33-38</ref>.

Des observateurs ont considéré à plusieurs reprises comme possible la mort du chef d'Al-Qaïda. En Modèle:Date, le président du Pakistan, Pervez Musharraf déclarait sur CNN que l'islamiste pourrait être mort de déficience rénale, et transportait avec lui en Afghanistan deux machines à dialyse<ref>"I think now, frankly, he is dead for the reason he is a … kidney patient," Gen. Pervez Musharraf said on Friday in an interview with CNN, https://edition.cnn.com/2002/WORLD/asiapcf/south/01/18/gen.musharraf.binladen/</ref>. En Modèle:Date, le chef du FBI Modèle:Lien pensait qu'il n'était « probablement plus de ce monde ». En Modèle:Date, c'est le chef de la diplomatie pakistanaise, Khurshid Kasuri, qui affirme que ben Laden avait succombé à la suite d'opérations militaires américaines.

Le Modèle:Date, le quotidien français L'Est républicain révélait l'existence d'une note classée confidentiel défense de la DGSE qui indiquait que les services secrets saoudiens étaient convaincus qu'Oussama ben Laden était mort le Modèle:Date d'une crise de fièvre typhoïde. Le président Jacques Chirac, surpris de la divulgation de l'information, déclara que « Cette information n'est en rien confirmée d'aucune façon que ce soit »<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Le Modèle:Date, Benazir Bhutto, candidate à la présidence du Pakistan, mentionne dans une entrevue avec David Frost sur les ondes d'Al Jazeera English, le nom d'un homme « qui a tué Oussama ben Laden »<ref>Benazir Bhutto: Bin Laden killed, de setfree69, Youtube</ref>. Cette affirmation au simple détour d'une phrase est généralement considérée comme un lapsus à la place duquel elle voulait probablement dire « Daniel Pearl »<ref>Tunistribune.com</ref>.

Le Modèle:Date, lors d'un entretien à la chaîne de télévision américaine Fox News Channel, Dick Cheney, vice-président américain sortant, considérait ne pas être sûr qu’Oussama ben Laden fût encore vivant.

Voir aussi

Modèle:Autres projets

Bibliographie

Dans la culture populaire

Articles connexes

Liens externes

Modèle:Liens

Notes et références

Notes

<references group="Note"/>

Références

Modèle:Références

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