Apostasie dans l'islam
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L’apostasie en islam (arabe : riddah, Modèle:Langue ou irtidād, Modèle:Langue, « recul, défection, rebond ») est communément définie comme le fait pour un musulman d'abandonner consciemment l'islam, que ce soit au travers de ses paroles ou de ses actes<ref name=":12">Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref name=":13">Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Cela comprend l’acte de conversion à une autre religion ou le rejet de la foi pour devenir irréligieux<ref>Modèle:Lien web.</ref> par une personne née dans une famille musulmane ou ayant auparavant accepté l’islam<ref name=":0" />. La définition de l’apostasie en islam, et la question de savoir si et comment elle devrait être punie, sont des sujets de controverse et les opinions diffèrent à ce sujet<ref name=":0" />,<ref name=":14" />,<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
Selon la doctrine juridique classique, l’apostasie de l’islam comprend non seulement la renonciation explicite à la foi islamique (que ce soit pour une autre religion ou n'importe quelle forme d'irréligiosité : déisme, agnosticisme, athéisme, antithéisme, etc.), mais aussi tout acte ou toute parole qui implique la mécréance (kufr), comme le fait de nier un « principe ou une croyance fondamentale » de l’islam<ref name=":0" />. Les jurisconsultes (fuqahā') musulmans n’ont pas formulé de règles générales pour établir la mécréance, mais ont plutôt dressé des listes, parfois longues, de paroles et d’actes qui relèvent, selon eux, de l’apostasie<ref name=":0" />. Les règles relatives à l'apostasie ne concernent pas les personnes qui ont été contraintes d'embrasser l'islam, ou bien à l'inverse qui ont été contraintes de prononcer des paroles ou d'effectuer des actes de mécréance pour préserver leurs vies dans un contexte de persécution ou de guerre (voir Taqiyyah ou Kitman)<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
Jusqu'à la fin du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, l'écrasante majorité des jurisconsultes, sunnites et chiites, s'accordaient à dire que l'apostasie était un grand crime, un péché et un acte de trahison passible de la peine de mort<ref name=":0" />,<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>, généralement après une période d'attente pour permettre à l'apostat de se repentir et de retourner à l'islam<ref name=":0" />,<ref name=":15">Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref name=":18">Modèle:Ouvrage.</ref>. Le type d’apostasie que les juristes jugeaient généralement punissable était de nature politique, bien qu’il y ait des divergences d’opinion juridiques considérables à ce sujet<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Wael B. Hallaq affirme que Modèle:Citation<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Les premiers fuqahā' ont développé des institutions juridiques pour contourner cette punition sévère, et la ligne rouge pour condamner quelqu'un à la peine de l'apostat a été placée si haut que pratiquement aucun verdict n'a été rendu dans ce sens avant le Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle du calendrier grégorien<ref name=":12" />. Cependant, par la suite, les fuqahā' ont abaissé cette ligne rouge pour appliquer la peine de mort, laissant aux Qadah une plus large liberté d’interprétation pour caractériser l'apostasie<ref name=":12" />, ce qui s'est traduit parfois par de la clémence et d'autres fois par de la sévérité<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. À la fin du {{#ifeq:siècle | s | Modèle:Siècle | XIXe{{#if:siècle| siècle }} }}, le recours à des sanctions pénales pour l’apostasie est tombé en désuétude, bien que des sanctions civiles soient toujours appliquées<ref name=":0" />.
Selon Abdul Rashied Omar, la majorité des fuqahā' contemporains continuent de considérer l’apostasie comme un crime méritant la peine de mort<ref name=":15" />. Certains la considèrent comme une forme de crime religieux, d'autres non<ref name=":0" />,<ref name=":14" />,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. D’autres soutiennent que la peine de mort est une sanction inappropriée<ref name=":19">Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} David Forte (1994), Apostasy and Blasphemy in Pakistan, Conn. Journal Int'l Law, Vol. 10, pp. 43–45, 27–47</ref>,<ref name=":16" />,<ref name=":17" />, incompatible avec les injonctions coraniques comme Modèle:Citation<ref name=":20">Modèle:Lien web.</ref> (2:256) ou les versets 21 et 22 de la sourate 88, Al-Ghashiya (L’Enveloppante)<ref name=":21">Modèle:Ouvrage.</ref>, et/ou qu’il s’agissait d’une loi humaine adoptée par la première communauté musulmane pour prévenir et punir l’équivalent de la désertion ou de la trahison<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>, et qu'elle ne devrait être appliquée que si l’apostasie devient un mécanisme de désobéissance et de trouble à l'ordre public (fitna)<ref>Albayrak Ahmet, dans : Modèle:Lien éd., The Qur'an: An Encyclopedia. p. 526-27</ref>. Selon Khaled Abou El Fadl, les Modèle:Lien ne croient pas que l’apostasie requiert une peine<ref name=":21" />. Les critiques<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref name=":22" /> font valoir que la peine de mort ou tout autre peine pour l'apostasie de l'islam constitue une violation des droits universels de la personne, et que cette question devrait uniquement relever de la liberté de religion ou de pensée<ref name=":19" />,<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
En 2014, les lois de divers pays à majorité musulmane prescrivent pour l’apostat (Modèle:Lang-ar, Modèle:Transl) des peines allant de l'emprisonnement à l’exécution<ref name=":18" />,<ref name=":23">Modèle:Lien web.</ref>. Dans certains pays, les tribunaux de la charia se servent du code civil pour dissoudre le mariage de l’apostat et le priver de ses droits à la garde des enfants ou à l’héritage<ref name=":24" />,<ref name=":25" />. En 2013, l'apostasie de l'islam était couvert par les lois pénales de 23 pays à majorité musulmane<ref name=":23" />. L'article 6 de la Constitution tunisienne de 2014 prohibe les accusations d’apostasie (takfīr)<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Selon un sondage du Pew Research Center, mené entre 2008 et 2012, la proportion de musulmans soutenant la peine capitale pour l'apostat allait de 0,4 % au Kazakhstan à 78,2% en Afghanistan<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Références dans les textes musulmans
Dans le Coran
Plusieurs versets du Coran font référence à l'apostasie, et bien que condamnée moralement, aucune sanction terrestre n'est préconisée<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Parmi eux :
Un verset du Coran explique : Modèle:Citation bloc
Diverses exégèses (tafâsîr), telle celle attribuée à Abdullah ibn Abbas ou celle d’Ibn Kathir, expliquent que les gens du Livre et les païens ne sont pas obligés de croire à l'unicité de Dieu après avoir embrassé l'islam, qu'il faut rejeter les idoles, et que Dieu connaît la récompense pour ceux qui croient en Lui. Selon les deux Jalal, ce verset aurait été révélé quand les Ansar de Yathrib ont essayé de contraindre leurs fils à entrer dans l'islam, et Kashani de dire que la conversion doit se faire par le cœur<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Lorsqu'un juif ou un chrétien conclut un traité de reddition avec un musulman, il est astreint à payer une taxe appelée djizîa et soumis à plusieurs discriminations. Son vainqueur le laisse alors pratiquer sa religion. Ceux qui n'adhèrent pas au judaïsme ou au christianisme ne sont pas concernés par cette dérogation pour l'école chaféite et hanbalite, alors que les hanafites et malikites y incluent les idolâtres<ref>Françoise Micheau, Dhimmi, In. Mohammad Ali Ammir-Moezzi (dir), Dictionnaire du Coran, Robert Laffont, 2007.</ref>.
L’idée de l’apostasie s’accompagnait, au temps de Mahomet, d'une hostilité envers l'islam et de la guerre contre ses fidèles, au moins pour s'en défendre. Celui qui croyait s’activait à combattre, ce qui est le principe même du djihad et celui qui apostasiait entendait de ce fait esquiver cette participation au combat (la notion d'objecteur de conscience n'existe pas en islam). Abd Allâh ibn Saad ibn Sarh, secrétaire de Mahomet, aurait dénaturé plusieurs fois le sens des mots du Coran, et serait retourné à l'idolâtrie après s'être enfui. En 630, après la prise de La Mecque, il se mit sous la protection d'Othmân ibn Affân, son frère de lait, qui le cacha. Othmân le conduisit devant le prophète des musulmans pour se faire pardonner. Mahomet se montra réticent, mais le futur calife insista, tant et si bien qu'Ibn Saad fut pardonné et renouvela sa profession de foi. Selon la Biographie du Prophète d'Ibn Hichâm, Mahomet dit en privé aux musulmans de son entourage qu'il attendait d'eux qu'ils tuent Ibn Saad, ce à quoi ils répondirent qu'ils attendaient son signal. Mais Mahomet répliqua qu'Modèle:Citation
À propos du verset 89 de la sourate IV
L'expression Modèle:Citation fait l'objet d'autres traductions. Selon le commentaire d'Ibn Kathir, rapportant la tradition d'As-Suddi, ceux qui ont tourné le dos sont ceux qui Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web.</ref>. On retrouve cette interprétation dans certaines traductions du Coran qui remplacent alors directement « s'ils tournent le dos » par « s'ils optent carrément pour l'apostasie »<ref>Traduction citée dans Modèle:Ouvrage.</ref>.
Le verset 90 crée une exception pour Modèle:Citation Dans sa traduction commentée du Coran, Grosjean précise que ce verset fait référence aux combattants musulmans qui auraient quitté Mahomet pendant l’émigration à Médine pour rejoindre des Arabes polythéistes. À noter que, selon Ibn Kathir, qui se réfère cette fois au maître du tafsîr Ibn Abbas, l'exception mentionnée par le verset IV, 90 serait « abrogée » par la sourate IX, 5 : Modèle:Citation
Dans les hadiths
Les hadiths sont des actes ou des propos attribués à Mahomet et rapportés par divers témoins par l'intermédiaire d'une chaîne de transmission (isnad). Deux de ces citations sont notamment considérées par une grande partie de théologiens islamiques comme allant dans le sens d'une application de la peine de mort en cas d'apostasie :
Ce hadith est rapporté par l'imam al-Boukhari (mort en 870 / 256 AH) et n'est pas repris par Muslim (mort en 875 / 261 AH) dans son Sahih. Certains savants de l'islam, comme le Tunisien Mohamed Charfi, considèrent ce hadith comme étant ahad, c'est-à-dire rapporté uniquement par une seule personne (en l'occurrence Ibn Abbas, qui n'avait que 13 ans à la mort du Prophète), ce qui en ferait donc un hadith peu fiable, d'autant que la conduite du Prophète infirme cette sanction ; il avait juste blâmé de son vivant des tribus qui avaient abjuré l'islam, comme celle de Kindi<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. De même, l'Égyptien Sayyed Al-Qimni met en doute l'authenticité de cette tradition<ref name=":26" />.
Certains oulémas perçoivent dès le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle la peine de mort pour apostasie comme une règle.
- Hadith Modèle:N° d’Ibn Mas`ûd sur "l'inviolabilité du sang du Musulman" : Modèle:Citation bloc
- L’érudit Ibn Rajab affirme : Modèle:Citation bloc
L'ayatollah Khomeini a argué de ce principe pour émettre une fatwa de condamnation à mort contre l'écrivain britannique Salman Rushdie, après que celui-ci ait publié son quatrième roman intitulé Les Versets sataniques (1988).
Châtiment
Le prosélytisme d'une autre religion et l'apostasie des musulmans au profit de celle-ci sont considérés comme des crimes religieux par de nombreux écrivains<ref>J. Sperber (2000), Christians and Muslims: The Dialogue Activities, Theologische Bibliothek Topelmann, Walter de Gruyter, p. 66</ref>,<ref>David Keer (2000), Islamic Da 'wa and Christian Mission: Towards a comparative analysis, International Review of Mission, Volume 89, Issue 353, p. 150-171</ref>. Tout au long de l'histoire de l'islam, le prosélytisme d'et l'apostasie des musulmans ont été interdits par la loi<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref name=":13" />,<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
Il existe des divergences d'opinions parmi les savants musulmans pour savoir quand et comment l'apostasie dans l'islam devrait être sanctionnée<ref name=":14">Modèle:Article.</ref>,<ref name=":0">Modèle:Article.</ref>,<ref name=":1">Modèle:Article encyclopédique.</ref>.
Fiqh de l'apostasie
Historiquement, dans le droit islamique (charia), la majorité des jurisconsultes (fuqahā') du Moyen Âge estimaient qu'un apostat mâle devait être mis à mort à moins qu'il ne souffre d'un trouble mental ou qu'il n'ait apostasié sous la contrainte, par exemple, en raison du danger imminent d'être tué. Selon les écoles de jurisprudence islamique sunnite (maḏâhib) fondées par Ash-Shâfi'î, Mâlik ibn Anas et Ahmad ibn Hanbal, la femme apostate doit être exécutée ou emprisonnée jusqu'à ce qu'elle revienne à l'islam d'après l'école sunnite hanafite (fondée par Abû Hanîfa) et les érudits chiites<ref name=":1" />,<ref>Modèle:Article.</ref>.
De nombreux savants musulmans ont considéré l'apostasie comme un ḥadd (pluriel : ḥudūd), autrement dit un crime obligatoirement puni en vertu des textes du Coran et de la Sunna<ref name=":0" />,<ref>Mohamed El-Awa (1993), Punishment in Islamic Law, American Trust Publications, Modèle:ISBN, p. 53-54, 1-68</ref>, bien que cette classification ait été rejetée par les fuqaha hanafites et chaféites<ref name=":0" />, ainsi que par certains savants d'autres maḏâhib comme le malikite Modèle:Lien et le hanbalite Ibn Taymiyya<ref name=":9">Modèle:Article.</ref>.
En vertu de la loi islamique traditionnelle, un apostat peut se voir accorder une période d'attente et de réflexion pendant sa détention pour se repentir et accepter à nouveau l'islam. S'il ne le fait pas, l'apostat sera tué sans réserve. Cette conception traditionnelle et millénaire des fiqhs islamiques à la fois sunnites et chiites, varie comme suit selon les différents madahib<ref>Frank Griffel (2001), Toleration and exclusion: al-Shafi 'i and al-Ghazali on the treatment of apostates, Bulletin of the School of Oriental and African Studies, 64(03), pp. 348-349</ref>,<ref name=":24">Modèle:Article.</ref>,<ref name=":2">David F Forte (2011), Islam’s Trajectory, Revue des Sciences Politiques, No. 29, p. 93, 97-98, 92-101</ref> :
- Hanafisme : recommande trois jours d'emprisonnement entre le jugement et la mise en application de la peine, bien que ces derniers ne soient pas obligatoires. Le fiqh hanafite préconise l’exécution des apostats de sexe masculin. La peine de l'apostat ne s'applique pas aux femmes (qui doivent être maintenues à l'isolement jusqu'à ce qu'elles se repentent et redeviennent musulmanes)<ref name=":3">Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
- Malikisme : laisse jusqu'à dix jours pour se rétracter. Les apostats, qu'ils soient hommes ou femmes, méritent la peine de mort selon la vision traditionnelle du fiqh sunnite malikite<ref name=":2" />. Le repentir de l'hérétique (zindiq) est accepté s'il l'annonce avant que son hérésie (zandaqa) ne devienne publique<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Dans le cas inverse, son repentir n'est pas accepté et il est exécuté. Le musulman qui utilise un langage grossier à l'égard d'un ange ou d'un prophète est exécuté indépendamment de son repentir<ref name=":11">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Saeed 2017, p. 82.</ref>.
- Chaféisme : une période d'attente de trois jours est nécessaire pour permettre à l'apostat musulman de se repentir et de revenir à l'islam. Après ce délai, l'exécution est la sanction traditionnelle recommandée pour les apostats, hommes et femmes<ref name=":2" />. Le repentir de l'hérétique (zindiq) est accepté et il n'est pas exécuté. Le repentir de l'apostat multirécidiviste est accepté et il n'est pas exécuté. Le musulman qui utilise un langage grossier à l'égard d'un ange, d'un prophète ou d'Allah n'est pas exécuté s'il se repent<ref name=":11" />.
- Hanbalisme : une période d'attente peut-être accordée, mais n'est pas nécessaire. L'exécution est la sanction traditionnelle recommandée pour les apostats des deux sexes<ref name=":2" />. Le repentir de l'hérétique (zindiq) n'est pas accepté et il est exécuté. Le musulman qui apostasie et se repent à plusieurs reprises est exécuté. Le musulman qui utilise un langage grossier à l'égard d'un ange, d'un prophète ou d'Allah est exécuté indépendamment de son repentir<ref name=":11" />.
- Jafarisme : une période d'attente peut être accordée, mais n'est pas nécessaire. Les hommes apostats doivent être exécutés tandis que les femmes doivent être maintenues à l'isolement et battues tous les jours aux heures de prière rituelle jusqu'à ce qu'elles se rétractent et retournent à l'islam<ref name=":2" />,<ref name=":3" />,<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
Cependant, selon l'historien du droit Modèle:Lien, alors que l'apostasie était normalement punie de mort, les exécutions étaient rares, car « il était largement admis » que tout accusé apostat qui « se repentait en prononçant la chahada » (lâ illâha illâ-l-lâh → "Il n'est point de divinité, si ce n'est Allah") « devait être pardonné » dans le monde d'ici-bas (dunyâ) et voir ainsi sa punition différée au Jour du Jugement. Ce principe a été maintenu « même dans des situations extrêmes », comme lorsqu'un délinquant adopta l’islam "uniquement par crainte de la mort", sur la base d'un hadith dans lequel le prophète Mahomet blâma l'un de ses partisans pour avoir tué un pilleur qui avait attesté sa foi<ref>Muhammad n'a pas été choqué par les affirmations selon lesquelles le défunt n’avait adopté l’islam que pour éviter d'être mis à mort. «Qui vous absous, Modèle:Lien, demanda-t-il à plusieurs reprises au tueur pour avoir ignoré la confession de foi?»</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Forty Hadiths on the Merit of Saying La Ilaha Illallah Modèle:Lien brisé|Compiled by Dr. G.F. Haddad|(Hadith 26, Narrated by Bukhari, Muslim, Ahmad, Tayalisi, Abu Dawud, Nasa'i, al-`Adni, Abu `Awana, al-Tahawi, al-Hakim, and Bayhaqi.)</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
Responsabilités civiles
En islam, l'apostasie a traditionnellement été considérée à la fois comme un crime d'ordre religieux et d'ordre civil ; la peine pour le premier inclut la peine capitale ou la prison, tandis que celle pour le second est passible de sanctions civiles<ref name=":0" />,<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Par conséquent, dans tous les maḏâhib de l’islam :
- les biens de l’apostat sont saisis et distribués à ses parents musulmans ;
- son mariage est annulé (faskh) ;
- ses enfants sont soustraits à sa garde et considérés comme pupilles de l'État islamique<ref name=":0" />.
Dans les cas où toute la famille aurait apostasié ou s'il n'y a pas de parents musulmans survivants reconnus par la charia, les biens de l'apostat seront saisis par l'État islamique (une partie du fay, الفيء). Si l'apostat n'est pas exécuté, comme dans le cas des femmes apostates chez l'école hanafite, la personne perd également tous ses droits en matière de succession<ref name=":16">Modèle:Article.</ref>,<ref name=":17">Kazemi F. (2000), Gender, Islam, and politics, Social Research, Vol. 67, No. 2, pp. 453-74</ref>. L'école de jurisprudence sunnite hanafite permet d'attendre l'exécution avant que les enfants et les biens ne soient saisis, tandis que les autres madhahib ne considèrent pas cette période d'attente comme obligatoire<ref name=":0" />.
Points de vue alternatifs
Plusieurs anciens érudits musulmans n'étaient pas en faveur de la peine de mort ; parmi ces derniers, on peut citer Ibrahim an-Nakha'i (mort en 715 / 96 AH) et Sufyān al-Thawrī ainsi que leurs partisans, qui lui ont préféré un emprisonnement à durée indéterminée jusqu'à la repentance (tawba). Le faqīh hanafite Sarakhsi a également appelé à des peines différentes pour l'apostasie religieuse non séditieuse et celle de nature séditieuse et politique, considérée comme de la haute trahison<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref name=":7">Modèle:Ouvrage.</ref>.
Les érudits islamiques médiévaux ont également différé sur la punition de la femme apostate : la mort, l'esclavage ou l'emprisonnement à durée indéterminée jusqu'à la repentance. Abû Hanîfa et ses partisans ont refusé la première option et soutenu la troisième. Les érudits hanafites soutiennent qu'il ne faut pas tuer la femme apostate, car il était interdit de tuer des femmes sous la charia<ref name=":7" />. En revanche, les érudits malikites, chaféites, hanbalites et mêmes jafarites ont interprété d'autres parties de la charia comme autorisant la peine de mort en une punition possible pour les femmes apostates musulmanes, en plus de l'emprisonnement<ref name=":25">Modèle:Article.</ref>.
Des musulmans réformateurs contemporains, tels les coranistes Modèle:Lien<ref>Modèle:Lien web.</ref>, Modèle:Lien et Muhammad Shahrour, ont souffert d’accusations d’apostasie et de demandes d’exécution, émises par des ecclésiastiques islamiques tels que Mahmoud Ashur, Mustafa Al-Shak’a, Mohammed Ra’fat Othman et Yusif Al-Badri<ref>Modèle:Lien archive.</ref>. Bien qu’il ait prétendu avoir reçu des menaces de mort, Edip Yuksel pense également que des apostats très médiatisés, qui sont controversés, devraient être tués. Il a écrit : « L’apostasie n’est pas ce qui tue. C’est une combinaison d’être controversé et d’avoir une grande visibilité. »<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Mahmoud Mohamed Taha, exécuté par le gouvernement soudanais, alors que des milliers de manifestants protestaient contre son exécution<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>, et Faraj Fouda, victime d'extrémistes islamistes arrêtés et emprisonnés pendant 20 ans<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref>[1] Modèle:Lien brisé.</ref>, sont des exemples récents d'écrivains et d'activistes tués pour apostasie. Le lauréat égyptien du prix Nobel de littérature, Naguib Mahfouz, a été blessé dans une tentative d'assassinat, paralysant son bras droit<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Le cas d'Abdul Rahman Jawed, un Afghan qui s'est converti au christianisme, a suscité un débat sur la question. Bien qu'il ait initialement été condamné à mort, il a finalement été libéré, car il était jugé mentalement inapte à subir un procès<ref>Modèle:Lien web.</ref>. De plus, certains États islamiques, qui n'exécutent pas directement les apostats, facilitent et encouragent parfois indirectement les exécutions extrajudiciaires perpétrées par la famille de l'apostat, surtout si l'apostat s'exprime<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
Sayyed al-Qimni consacre un chapitre de son livre Shukran... Bin Laden ! à la notion d'apostasie. Selon lui, le crime d'apostasie est une invention du premier calife, Abu Bakr (r. 632-634), destinée à se débarrasser de ses rivaux<ref name=":26">Modèle:Ouvrage</ref>.
Opposition à la peine de l'apostat
Au cours des siècles, un certain nombre de grands oulémas, tels le faqīh malikite Modèle:Lien (mort en 1081 / 474 AH) et le faqih hanbalite Ibn Taymiyya (mort en 1328 / 728 AH), ont affirmé que l’apostasie n’est pas un ḥadd et qu’elle n’est donc passible que d’une peine laissée à la discrétion du cadi (tazir)<ref name=":9" />. Certaines autorités plus anciennes, comme Ibrahim an-Nakha'i et Sufyān al-Thawrī, ainsi que le faqīh hanafite Sarakhsi (mort en 1096 / 490 AH), croyaient qu’il fallait demander à un apostat de se repentir indéfiniment et ne jamais le condamner à mort<ref name=":9" />,<ref name=":10">Saeed 2004, p. 122.</ref>.
Selon Sarakhsi, l’apostasie de l’islam est un grand crime, mais sa punition est différée au Jour du Jugement<ref name=":10" />. Le point de vue selon lequel le Coran ne parle que d'une punition dans l'Au-delà (al-ʾākhira) pour l’apostasie a également été retenu par le Grand Imam d’Al-Azhar (1958-1963) Modèle:Lien, qui a soutenu que la prescription de la peine de mort pour apostasie trouvée dans le hadith visait seulement à prévenir l’agression contre les musulmans et la sédition contre l’État islamique naissant<ref name=":10" />. L'érudit ahmadiste contemporain Mirza Tahir Ahmad cite un certain nombre de compagnons de Mahomet ou des premiers érudits musulmans (Ibn al-Humam, Modèle:Lien, Ibn Abbas, Sarakhsi, Ibrahim al-Naka’i) pour montrer qu’il n’y avait pas d'ijma (consensus des oulémas ou de la communauté) sur la mise à mort du murtadd au début de l’islam<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
L'historien iranien Hashem Aghajari, lui-même condamné à la peine de mort pour apostasie en 2002, affirme que le Coran ne prévoit aucune sanction en cas d'apostasie. Il rappelle le verset L, 45 : « Nous connaissons les discours des infidèles, et toi tu n'es pas chargé de les contraindre. ». Si le Prophète lui-même se voit interdire de prononcer un jugement sur ce que les cœurs recèlent, qui pourrait donc prétendre le faire <ref>Modèle:Lien web</ref>?
Ridda et Irtidâd
Il existe dans l'islam deux types d'apostasie : la ridda<ref>arabe : ridda, Modèle:Langue.</ref> et l'irtidâd<ref>arabe : irtidād, Modèle:Langue.</ref>. Les deux mots ont une racine commune (RDD)<ref>arabe : radda, Modèle:Langue, rejeter ; rendre ; restituer ; répondre</ref> avec le sens de rejeter.
Les guerres de (la) ridda
Modèle:Article détaillé Modèle:Source obsolète
Ridda signifie le rejet mais aussi la sécession. Reste à savoir ce que rejetaient ceux qui firent l'objet des guerres de ridda racontées dans la littérature des expéditions.
De nombreuses contrées arabes apostasièrent à la mort du Prophète des musulmans. Seuls étaient restés musulmans les villes de Médine, La Mecque, Taëf et le village de Djuwâthâ à Bahreïn.
Cette apostasie s'est manifestée de diverses manières. C’est ainsi qu’on trouva des bédouins qui commencèrent à refuser de payer la zakât (aumône), d’autres abandonnèrent complètement l’islam et retournèrent au christianisme, au judaïsme ou à l’adoration des statues, d’autres encore allèrent jusqu'à prétendre qu’ils étaient eux-mêmes des prophètes à l'instar de Musaylima al-kadhdhâb (le Menteur), al-Aswâd al-‘Unsî, Talîha ibn Khuwaylid ou encore Sajah.
Cette situation serait due au fait que la plupart des bédouins n'avaient qu'une connaissance superficielle de l'enseignement islamique et bon nombre d'entre eux s'étaient convertis pour de faibles raisons. Contrôlant alors une bonne partie de la péninsule arabique, les musulmans avaient une force qui imposait le respect. Cela particulièrement durant les deux dernières années de la vie du Prophète. En effet, un nombre considérable de bédouins se convertirent à l’islam contraints par un rapport de force largement favorable aux musulmans. D’autres embrassèrent l’Islam pour des raisons économiques, d’autres encore furent fascinés et attirés par la puissance des musulmans et d’autres par imitation de leur chef tribal. Ainsi, ces nouveaux adhérents ne semblaient guère être véritablement convaincus et parmi eux, semblerait-il, se cachaient des ennemis de cette jeune religion qui a anéanti celle de leurs ancêtres. De plus, la plupart des tribus pensaient que l’État islamique disparaîtrait avec la mort de celui qui l’avait fondé<ref>http://www.islamweb.net/frh/index.php?page=articles&id=207751</ref>.
Irtidâd
Étymologiquement, l'irtidâd correspond au « retour en arrière ». Elle signifie le détournement délibéré, sans contrainte aucune, du musulman, mature et conscient, de l'islam vers la dénégation. Cette définition est aussi bien valable pour l'homme que pour la femme. Chez les hanbalites les plus rigoristes, la sentence de mort est admise pour les hommes et récusée pour les femmes. L'argument de la récusation tient aux circonstances du hadith, liées aux conquêtes et sécessions.
La peine de mort est par ailleurs appliquée dans les pays arabo-musulmans à la suite de nombreux délits qui n'ont rien de religieux. Comme le note Tareq Oubrou<ref>Tareq Oubrou, Loi d'Allah, Loi des hommes : liberté, égalité et femmes en islam, Albin Michel 2002</ref> Modèle:Citation
Apostasie contrainte
Le point de vue traditionnel estime qu'un musulman qui renie sa religion sous la contrainte (comme ce fut le cas par exemple après la Reconquista) n'est pas un apostat. Ainsi, `Ammâr Ibn Yâsir, un des premiers compagnons du Prophète, y fut contraint. Selon la tradition, Allah révéla alors à son sujet :
Modèle:Début citationQuiconque a renié Dieu après avoir cru… - sauf celui qui y a été contraint alors que son cœur demeure plein de la sérénité de la foi - mais ceux qui ouvrent délibérément leur cœur à la mécréance, ceux-là ont sur eux une colère de Dieu et ils ont un châtiment terrible<ref name="CoranXVI" />Modèle:Fin citation
Dans le monde islamique
Sous le Califat abbasside
C'est le calife Al-Mansûr (754-775), second calife abbasside de Bagdad, qui modifia la hisba.
Au début du règne du calife Al-Mahdî (775-785) apparut le premier muhtasib<ref>arabe : muḥtasib, Modèle:Langue, contrôleur des prix ; chargé de hisba.</ref> dont la mission consistait à traquer les apostats et autres hérétiques. Curieusement, étaient déclarés comme tels les opposants du calife comme le prouve l'impunité accordée par le calife Hâroun ar-Rachîd (786-809) à un hérétique comme Abū al-ʿAtāhiyya tandis qu'il évinçait la puissante famille des Barmécides à l'aide de cette accusation. Autrement dit, il aurait utilisé ce prétexte à des fins politiques…
Afghanistan
La constitution afghane appelle au respect des conventions internationales que le pays a signées comme la Déclaration universelle des droits de l'homme dont un article prévoit la liberté de religion. Mais, elle oblige toute loi à être conforme à l'islam dont l'interprétation traditionnelle réserve la peine de mort aux musulmans ayant renoncé à leur religion, comme en témoigne l’affaire Abdul Rahman<ref>L'affaire Abdul Rahman telle que rapportée par Amnesty International</ref>.
Algérie
Le droit à la liberté de religion est garanti par l’article 18 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques ratifié par l’Algérie en 1989, par l’article 36 de la Constitution algérienne qui garantit la liberté de conscience ainsi que par l’article 2 de l’ordonnance Modèle:N° garantissant le libre exercice du culte.
L'islam est religion d'État, et une loi prévoit jusqu'à 1 million de dinars (Modèle:Unité) d'amende en cas de prosélytisme, cette notion ayant une acceptation variable<ref>Modèle:Article.</ref>.
En 2012, un jeune chrétien, Mohamed Ibouène, a été condamné par le tribunal de Béchar (sud de l’Algérie) à un an de prison ferme et une amende de Modèle:Unité pour le chef d’inculpation Modèle:Citation, autrement dit pour prosélytisme. Il a fait appel de ce jugement et le verdict final a été prononcé 2013. Il échappe à la prison, mais son amende a été doublée.
En 2015, un prédicateur salafiste avait lancé une fatwa contre l’écrivain Kamel Daoud pour avoir « mené une guerre contre Allah, son prophète, le Coran et les valeurs sacrées de l’islam », réclamant sa mort. La justice algérienne a condamné, en première instance, le prédicateur à trois mois de prison ferme et une forte amende<ref>Modèle:Article.</ref>. Cependant, la Cour d’appel d’Oran a prononcé par la suite son incompétence territoriale concernant cette affaire rendant ainsi caduc le premier jugement prononcé.
Arabie saoudite
L’Arabie saoudite n’a pas de code pénal et base entièrement sa législation sur son interprétation de la charia, dont l'application est confié à des tribunaux religieux. La jurisprudence en Arabie saoudite, et le consensus de ses juristes est que la loi islamique impose la peine de mort aux apostats<ref>Saudi Arabia - Laws Criminalizing Apostasy Modèle:Lien brisé Library of Congress (May 2014)</ref>.
Dans deux articles publiés en 1966, ibn Baz, le vice-président de l'université islamique de Médine, déclara que ceux qui prétendent que le soleil est statique et ne bouge pas (thābita la jāriya) sont des apostats et que par conséquent, il devient licite de les tuer et qu'il incombe à l'autorité responsable de le faire<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien archive.</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref>For another response from the 1970s see</ref>. Il réaffirma ses propos en 1982 arguant que de telles assertions vont à l'encontre de la Révélation<ref>Elias, Amin, et Youssef Aschi. « Science et islam aux Modèle:19e et Modèle:20e siècles. De la primauté des sciences religieuses au « miracle scientifique » dans le Coran », Vingtième Siècle. Revue d'histoire, vol. 130, no. 2, 2016, pp. 31-43.</ref> (« et le soleil court vers un gîte qui lui est assigné ; telle est la détermination du Tout Puissant, de l’Omniscient. » – al-Qorʾān, Sourate 36, Ya Sin, verset 38).
Le Modèle:Date, Sadiq Malallah a été décapité publiquement à Al-Qatif dans la province orientale d’Arabie saoudite après avoir été reconnu coupable d’apostasie et de blasphème. Sadiq Malallah, musulman appartenant à la minorité chiite d’Arabie saoudite, a été arrêté en avril 1988 et accusé d’avoir lancé des pierres à une patrouille policière. Il aurait été maintenu à l’isolement pendant de longues périodes au cours de ses premiers mois de détention et torturé avant sa première comparution devant un juge en juillet 1988. Le juge lui aurait demandé explicitement de se convertir du chiisme au wahhabisme (mouvement réformiste apparu dans le Nejd au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle et à l'origine des différents États saoudiens, il tient les chiites duodécimains dans leur globalité pour des mécréants), et lui aurait promis une peine plus légère s’il se pliait à sa requête. Après avoir refusé de le faire, il fut conduit à la prison al-mabahith al-'Amma (appartenant au renseignements généraux) à Dammam, où il a été détenu jusqu’en avril 1990. Il fut ensuite transféré à la prison al-mabahith al-'Amma de Riyad, la capitale nationale, où il demeura jusqu’à la date de son exécution. Sadiq Malallah aurait participé aux efforts visant à améliorer les droits de la minorité chiite d’Arabie saoudite<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
La loi sur l'apostasie est activement utilisée en Arabie saoudite. Par exemple, en 2012, les autorités saoudiennes ont accusé Hamza Kashgari, un écrivain saoudien, d'avoir apostasié à la suite de commentaires qu'il avait formulés sur Twitter. Il s'est enfui en Malaisie, où il a été arrêté puis extradé à la demande de l'Arabie saoudite pour faire face à ces accusations<ref name=":22">Modèle:Lien web.</ref>. Kashgari s'est repenti, à la suite de quoi les tribunaux ont ordonné qu'il soit placé en détention préventive. De même, deux citoyens saoudiens musulmans sunnites ont été arrêtés et accusés d'apostasie pour avoir adopté l'ahmadisme<ref name=":4">U.S. Department of State, Bureau of Democracy, Human Rights and Labor, International Religious Freedom Report for 2012: Saudi Arabia (20 May 2013)</ref>. En Modèle:Date-, les deux accusés d'apostasie avaient purgé une peine de deux ans d'emprisonnement dans l'attente de leur procès<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
En 2012, le département d'État des États-Unis a affirmé que les manuels scolaires de l'Arabie saoudite comprenaient des chapitres justifiant l'exclusion sociale et le meurtre d'apostats<ref name=":4" />.
Le poète palestinien Ashraf Fayad y a été condamné à mort pour apostasie le Modèle:Date<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Début 2016, cependant, sa condamnation à mort fut commuée en 8 ans de prison et 800 coups de fouet<ref>http://www.itele.fr/monde/video/le-poete-palestinien-accuse-dapostasie-echappe-a-la-peine-de-mort-mais-pas-aux-coups-de-fouets-152515</ref>. De même, le blogueur Raif Badawi risque la mort<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
En 2015, Modèle:Lien est condamné à mort pour apostasie après s'être filmé en train de déchirer un Modèle:Lien (exemplaire du Coran)<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
En janvier 2019, Rahaf Mohammed, âgée de 18 ans, a fui l'Arabie saoudite après avoir apostasié et subit de mauvais traitement de la part de sa famille. En route pour l'Australie, elle a été arrêtée par les autorités thaïlandaises à Bangkok alors que son père tentait de la ramener de force, mais Rahaf a réussi à utiliser les médias sociaux pour attirer l'attention sur son cas<ref>Modèle:Article.</ref>. Après une intervention diplomatique, elle obtint finalement l’asile au Canada, où elle arriva et s’installa peu de temps après<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Bangladesh
Au Bangladesh, des blogueurs ont été tués parce que se revendiquant athées<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Il n'y a pas de loi condamnant strictement l'apostasie, mais les islamistes sont puissants.
Brunei
Le sultanat de Brunei applique la charia. L'apostasie est donc passible de la peine de mort<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Égypte
Ce pays est signataire du Pacte international relatif aux droits civils et politiques qui admet formellement le droit de changer de religion sans conséquences négatives, et l'apostasie n'est pas explicitement condamnée par la loi.
L'article 98f du code pénal réprime Modèle:Citation. Il a été occasionnellement utilisé pour condamner la conversion de musulmans à une autre religion ou pour avoir tenu des propos relevant de l'athéisme.
À la suite de l'affaire Nawal El Saadawi, la loi no 3 du Modèle:Date- réserve au Procureur de la République le droit d'engager la procédure de poursuites pour crime contre Dieu ou pour crime contre le peuple, à l'inverse de la hisba qui traditionnellement laissait ce droit à tout un chacun.
En 2005, un musulman récemment converti au christianisme, Gasir Mohammed Mahmoud, fut interné dans un asile psychiatrique et ne dut sa liberté qu'aux pressions de la communauté internationale<ref>http://www.nycodem.net/actualites-chretiennes/?p=lire&view_topic=65003&t=Il-quitte-l-Islam-pour-le-Christianisme-et-se-retrouve-interne-en-psychiatrie-</ref>.
Émirats arabes unis
Modèle:Article détaillé L'islam est religion d'État et la charî'a islamique première source de législation. Les minorités chrétiennes ou hindoues ont l'interdiction d'afficher leur foi ou d'en faire part aux musulmans<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>https://www.oikoumene.org/fr/press-centre/news/a-dubai-les-chretiens-prient-cote-a-cote-mais-pas-toujours-ensemble</ref>.
L’apostasie est un crime capital aux Émirats arabes unis<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien archive.</ref>. En 1978, les Émirats arabes unis ont entamé un processus d’islamisation de la loi, après que leur conseil des ministres ait voté pour la nomination d’un haut comité chargé d’identifier toutes les lois qui entraient en contradiction avec la charî'a. Parmi les nombreux changements qui ont suivi, les Émirats arabes unis ont incorporé les hudud de la Charî'a dans leur Code Pénal - considérant que l’apostasie est l’un d’entre eux<ref name=":5">Modèle:Article.</ref>. L’article Modèle:1er et l’article 66 du Code pénal des Émirats arabes unis exigent que les crimes relevants des hudud soient punis par la peine de mort<ref name=":5" />,<ref>Articles de la loi 3 de 1987, al Jarida al Rasmiyya, vol. 182, 8 décembre 1987</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>, par conséquent l’apostasie est passible de la peine de mort aux Émirats arabes unis.
La loi des Émirats arabes unis considère qu’il s’agit d’un crime et sanctionne l'usage d'Internet pour prêcher contre l’islam ou pour faire du prosélytisme envers les musulmans à l’intérieur des frontières internationales de la Fédération. Ses lois et ses fonctionnaires ne reconnaissent pas la conversion à une autre religion que l'islam. En revanche, la conversion à l’islam est reconnue, et le gouvernement publie par les médias une liste annuelle des résidents étrangers qui sont devenus musulmans<ref>United Arab Emirates 2012 International Religious Freedom Report U.S. Department of State (2013)</ref>.
Érythrée
Il est interdit de choisir une religion autre que l'islam, l'orthodoxie, le catholicisme ou le luthéranisme<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Ceux qui choisissent le protestantisme évangélique sont persécutés<ref>Modèle:Article.</ref>.
Indonésie
Modèle:Article détaillé En Indonésie, plus de 80 % des habitants sont musulmans, mais les minorités religieuses sont considérées à égalité. Du fait de l'histoire de l'Indonésie, l'athéisme, associé au communisme, est condamnable<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>https://www.cairn.info/revue-internationale-de-politique-comparee-2001-1-page-59.htm</ref>. Des milices s'organisent pour lutter contre l'apostasie et fermer les lieux de culte qui ne sont pas autorisés<ref>Modèle:Article.</ref>. On cite le cas d'Alexander Aan, élevé musulman mais qui a déclaré être athée sur le réseau social Facebook. Il a été condamné pour athéisme et blasphème en 2012 à deux ans et demi de prison et Modèle:Unité d'amende<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Iran
Modèle:Article détaillé De tradition chiite, l'Iran a condamné à mort des musulmans ayant apostasié sur la base de la charia non codifiée<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Des peines sont régulièrement prononcées, et servent souvent également à museler toute opposition politique intérieure au pouvoir des mollahs. Certains sunnites considèrent le chiisme comme une sorte d'apostasie. En Modèle:Date-, l'Iran a annoncé son intention de renoncer à inclure dans son projet de nouveau Code pénal l'apostasie comme crime<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Iran scraps death penalty for apostasy and stoning, Christian News on Christian Today</ref>, mais un pasteur chrétien d'Iran, Youcef Nadarkhani est condamné sur cette base en 2010.
Jordanie
Un Jordanien[qui?] a quitté son pays pour échapper aux poursuites concernant son apostasie de l'islam. Un poète[qui?] a été accusé d'apostasie, et condamné à une lourde peine de prison<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>.
Koweït
L'apostasie est passible de mort<ref>http://www.oasiscenter.eu/fr/articles/liberté-religieuse/2009/03/09/catholiques-au-koweït-la-liberté-inachevée-et-le-voisin-encombrant</ref>.
Libye
Le rejet de l'islam peut être sanctionné par la perte de la citoyenneté.
Après la chute de Mouammar Kadhafi, certains groupes islamistes menacent ceux qu'ils appellent les « apostats »<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Malaisie
L’article 11 de la Constitution fédérale de Malaisie garantit à chacun le droit de choisir sa religion, mais l’article 3 dispose que l’islam est religion officielle et qu’on ne doit pas en prêcher d’autre aux musulmans. La majeure partie des États ont adopté la Loi de contrôle et de restriction qui prévoit une amende de 10 000 ringits ou une peine d’un an de prison pour ceux qui induisent un musulman à changer de religion. La critique de l’islam est considérée par la loi comme un acte de sédition (Sedition Act hérité de la période coloniale). Il est donc très difficile aux musulmans (essentiellement les Malais, considérés comme musulmans de naissance) d’abandonner leur religion car ils doivent pour cela faire entériner leur choix par un tribunal religieux musulman, seule juridiction compétente en la matière depuis 1988. La demande est presque toujours refusée, et une peine peut être imposée pouvant aller jusqu’à la prison ou l'enfermement dans un camp de « réhabilitation » jusqu'au renoncement de leur projet d'officialisation de leur apostasie. Deux cas particulièrement connus sont ceux de Lina Joy et Kamariah Ali qui bataillent depuis plusieurs années pour faire reconnaître leurs conversions respectives au catholicisme et à la « Religion du Ciel », un mouvement syncrétiste d’apparition récente. La première a vu sa demande de faire reconnaitre son changement de religion par un tribunal civil rejetée définitivement en cassation le Modèle:Date-<ref>Yahoo News 2007-05-30</ref>.
La question de l’apostasie fait l’objet de débats animés entre les musulmans libéraux qui estiment qu’il n’y a aucun avantage à maintenir de force un non-croyant dans l’islam et une forte et active minorité de fondamentalistes désireux d’imposer encore plus de restrictions, comme des peines de prison obligatoires, voire la peine de mort. Selon Zainah Anwar, directrice de Sisters in Islam<ref>Association de Malaises musulmanes</ref>, la concurrence pour les voix des Malais musulmans entre le parti malais UMNO et le PAS islamiste se traduit par une surenchère identitaire, dont l’islamisation progressive du système judiciaire entamée dans les années 1980 est un des résultats. Le développement simultané de deux tendances contradictoires (renforcement du pouvoir des tribunaux islamiques et soutien de la société pour la liberté de religion) est source de conflits<ref>Opinion favorable au droit à l'apostasie
Opinion défavorable au droit à l'apostasie
Analyse des imperfections de la législation en rapport
Islamisation de la Malaisie</ref>.
Par ailleurs, si l’apostasie était facilitée, l’apostat devrait en contrepartie perdre sa qualité de Malais, et donc le bénéfice des quotas que l’article 153 de la constitution fédérale leur réserve dans l’administration, le commerce et l’éducation. Mais il est vrai que ces dispositions avantageuses sont déjà menacées par le désir d’élever la compétitivité économique nationale<ref>Ambiguïté et contradictions de la législation malaise en matière d'apostasie.</ref>.
Au niveau fédéral, les lois traitant sur le sujet de l'apostasie varient de l'application de la peine de mort dans les États du Kelantan et du Terengganu à des risques de peine de prison particulièrement sévère dans les États de Malacca, Sabah, Pahang et de Perak dans le cas ou la conversion de l'islam est refusée par les tribunaux de la charia. Les condamnés peuvent également être soumis à des détentions forcées dans des camps de « réhabilitation à la religion musulmane » pour les dissuader de quitter leurs religions natales, de nombreux témoignages affirment que les personnes emprisonnées y subiraient régulièrement des humiliations collectives tels que l'isolation ou la bastonnade de la part de leurs geôliers<ref>http://www.state.gov/documents/organization/222357.pdf MALAYSIA 2013 INTERNATIONAL RELIGIOUS FREEDOM REPORT</ref>. Néanmoins l'apostasie semble toutefois légale uniquement dans l'État du Negeri Sembilan<ref>http://www.malaysiakini.com/news/166920 Jamil Khir: Permohonan murtad 135 orang diluluskan</ref> mais au prix d'une procédure extrêmement difficile qui implique entre autres de suivre des cours d'études coraniques en présence d'un imam étalés sur de nombreux mois dans l'espoir d'en dissuader la conversion<ref>http://www.freemalaysiatoday.com/category/nation/2012/11/10/sis-recognise-freedom-to-change-faith/ SIS: Recognise freedom to change faith</ref>. Le gouvernement malaisien n'aurait officiellement autorisé entre 2000 et 2010 que 135 demandes d'apostasies sur 863.
Maldives
Modèle:Article détaillé Renoncer à l'islam revient à renoncer à sa citoyenneté. Il est interdit de quitter l'islam ou d'émettre de l'incrédulité<ref>Modèle:Lien web.</ref>. À partir de l'âge de 7 ans, la peine encourue pour apostasie est la mort<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Maroc
Modèle:Article détaillé Jamaâ Aït Bakrim (musulman devenu chrétien) a été condamné fin 2003 à quinze ans de prison pour prosélytisme (article 220 du Code pénal marocain, entre six mois et trois ans) et pour destruction des biens d'autrui (article 581 du Code pénal marocain, entre dix et vingt ans). Dans l'acte de jugement, il est écrit que Modèle:Citation<ref name="jamaa">Jamâa Aït Bakrim, Marocain chrétien condamné à 15 ans de prison, le 27 janvier 2011</ref>.
Certaines sources avancent le nombre de 150 000 apostats pour ces dix dernières années, au profit du christianisme<ref name=jamaa/>. En 2007, 3 500 marocains seraient devenus chrétiens<ref>3500 Marocains devenus Chrétiens en 2007</ref>.
En droit, seul le prosélytisme non musulman est puni et non l'apostasie<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. En effet, le Maroc a signé le Pacte international relatif aux droits civils et politiques dont l'article 18 affirme la liberté de conscience.
Toutefois, en 2013, le quotidien Akhbar Al Youm annonce que le Conseil supérieur des Oulémas a émis une fatwa affirmant que le musulman qui apostasie mérite la peine de mort<ref>Conseil Supérieur des Oulémas : peine de mort pour les Marocains musulmans qui changent de religion (Akhbar Al Youm)</ref>. Rédigée en Modèle:Date- en réponse à une demande du ministère des Habous, la fatwa est reprise dans un recueil publié en 2013<ref>Apostasie/peine de mort : les explications du Conseil Supérieur des Oulémas, Lakome, 16 avril 2013</ref>.
En Modèle:Date-, le ministre de la justice Mustapha Ramid demande la libération d'un détenu pour apostasie, et déclare « Il n’y a aucune loi qui punit les apostats »<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Mauritanie
La Mauritanie a condamné à mort Mohamed Ould Cheikh M'Kheitir pour apostasie fin 2014, alors que les écrits qui l'incriminent n'attaquent en rien l'intégrité du prophète ou sa foi en la religion<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>. Il est actuellement en prison en attente d'un appel<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Son avocat ayant reçu des menaces de mort, il a refusé de le défendre. Il semble que la condamnation soit poussée par des motifs politiques liés aux partis salafistes<ref>http://www.amnesty.fr/Nos-campagnes/Abolition-de-la-peine-de-mort/Dossiers/apostasie-relance-la-peine-de-mort-en-Mauritanie-14959</ref>.
Nigeria
Modèle:Article détaillé Certains états du nord appliquent la charia, mais la plupart des décisions en ce sens ont été cassées par les tribunaux fédéraux<ref>http://www.bbc.co.uk/french/highlights/story/2009/11/091108_nigeria_charia.shtml</ref>. Cependant, en raison des pressions communautaires et familiales, un apostat risque la mort et doit quitter la région<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Oman
Un apostat voit son mariage annulé, encourt une peine comprise entre dix jours et trois ans de prison, et entre 5 et Modèle:Nobr Omanis d'amende<ref>https://www.loc.gov/law/help/apostasy/index.php#oman</ref>.
Ouganda
En Ouganda, les chrétiens anciennement musulmans sont victimes de violences de la part des islamistes<ref>https://journalchretien.net/2016/12/29/actualitechretienne/ouganda-15-chretiens-blesses-par-des-extremistes-pendant-le-culte-de-noel-29338.html</ref>.
Pakistan
Modèle:Article détaillé La législation anti-blasphème au Pakistan est très dure, et permet notamment de condamner les apostats<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>.
Soudan
Modèle:Article détaillé L'article 126 alinéa 2 du Code pénal du Soudan (1991) prévoit : Modèle:Citation bloc
Le Modèle:Date, le réformiste Mahmoud Mohamed Taha est pendu en place publique pour « sédition et apostasie »<ref>Apostacy – International Humanist and Ethical Union</ref>,<ref>The Moderate Martyr Modèle:Lien brisé: A radically peaceful vision of Islam|by George Packer|11 September 2006.</ref>.
Le Modèle:Date-, Mekki Kuku (Al Faki Kuku, dit), un nuba, est emprisonné à Khartoum et attend son jugement pour l'acte d'apostasie de l'islam vers le christianisme.
Modèle:Lien, ancienne militante musulmane soudanaise et défenseuse des droits de l'homme, a estimé qu'entre 120 et 170 citoyens soudanais ont été condamnés pour apostasie au cours des années 2010, 2011 et 2012, et que la plupart se sont repentis pour éviter la peine de mort<ref>Modèle:Article.</ref>.
Le Modèle:Date, Meriam Ibrahim, une femme chrétienne dont le géniteur était musulman, a été condamné à mort pour apostasie, ainsi qu'à être fouetté à cent reprises pour « adultère » car elle avait contracté un mariage d'associateurs, non reconnu par la loi soudanaise. À la suite d'importantes pressions internationales, elle fut finalement autorisée à quitter le pays le Modèle:Date<ref>Modèle:Article.</ref>.
En 2015, 27 coranistes sont jugés pour apostasie et risquent la mort<ref>Modèle:Article.</ref>.
Le Modèle:Date, le ministre de la Justice du Soudan, Nasredeen Abdulbari, annonce que le gouvernement met fin à la peine de mort pour apostasie, dans l'objectif de se détacher de la charia<ref>Modèle:Article.</ref>.
Somalie
L'apostasie est punie de mort. Le Modèle:Date, Farhan Haji Mose, a été décapité publiquement par des shebabs pour s'être converti au christianisme après un voyage d'affaires au Kenya en 2010<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Tadjikistan
Les attaques islamistes visent en particulier les nouveaux convertis<ref>http://www1.rfi.fr/actufr/articles/114/article_81757.asp</ref>.
Tchétchénie
La république de Tchétchénie applique la charia, et condamne donc l'apostasie<ref>Modèle:Article.</ref>.
Yémen
L'apostasie est passible de mort<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Il y a environ un millier d'apostats, qui sont persécutés.
Dans d'autres pays
France
En 1999, Jean-Pierre Chevènement a soumis un engagement qu'il qualifiait de « non négociable » aux autorités musulmanes, mais sur demande de l'UOIF, un article garantissant le droit de changer de religion a été retiré<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref>https://www.senat.fr/rap/r15-757/r15-7571.pdf page 87</ref>.
Dans les années 2010, un certain nombre de Français, à l'origine de religion musulmane, font état de leur conversion au christianisme<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Article</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Inde
Selon le recensement de 2011, environ 172 millions de musulmans vivaient en Inde, représentant environ 14,2 % de la population totale du pays<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, un mouvement apostat non organisé a commencé à émerger en Inde, généralement parmi les jeunes femmes et hommes musulmans (dans la vingtaine ou la trentaine) bien éduqués des zones urbaines<ref name=":8">Modèle:Lien web.</ref>. Ils sont souvent troublés par les enseignements et les pratiques religieuses (tels que l’abandon, l’intolérance et la violence à l’égard des non-musulmans), doutant de leur véracité et de leur moralité, et ont commencé à les interroger<ref name=":8" />. Sentant que leurs proches et les autorités islamiques ne leur fournissaient pas de réponses satisfaisantes, et ne disposant pas d'interprétations et d'informations alternatives sur l’islam sur Internet, ni de la capacité à communiquer entre eux sur les médias sociaux, ces personnes ont décidé d'apostasier<ref name=":8" />.
Royaume-Uni
Le Modèle:Lien est la section britannique du Conseil central des ex-musulmans, qui représente les apostats qui craignent pour leur vie parce qu’ils ont renoncé à l’islam. Il a été lancé à Westminster le Modèle:Date. Le Conseil proteste contre les États islamiques qui punissent encore les apostats musulmans par la mort en vertu de la charia. Le Conseil est dirigé par Maryam Namazie, qui a reçu le titre de laïciste de l’année en 2005 et a fait face à des menaces de mort<ref>Modèle:Lien web.</ref>. La British Humanist Association et la National Secular Society ont parrainé le lancement de l’organisation et ont soutenu ses activités jusqu'à maintenant<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Un sondage réalisé en Modèle:Date- par le groupe de réflexion Policy Exchange a révélé que 31 % des musulmans britanniques estimaient que le fait de quitter la religion musulmane devrait être passible de la peine de mort<ref>Modèle:Lien archive.</ref>.
Le Conseil central des ex-musulmans de Grande-Bretagne « aide » environ 350 apostats par an, dont la majorité ont été menacés de mort par des islamistes ou des membres de leur famille<ref name=":6">Modèle:Lien web.</ref>. Le nombre d'apostats est inconnu en raison d'un manque d'études sociologiques sur les problèmes et de la réticence des apostats à discuter ouvertement de leur statut<ref name=":6" />. Dans son article pour The Observer, Andrew Anthony a fait valoir que les apostats n'avaient pas réussi à obtenir le soutien d'autres groupes progressistes, en raison de la prudence avec laquelle ils étaient catalogués comme islamophobes ou racistes par d'autres mouvements progressistes<ref name=":6" />.
En Modèle:Date-, le Conseil central des ex-musulmans de Grande-Bretagne a lancé la campagne sur les médias sociaux #ExMuslimBecause, encourageant les apostats à publiciser leur apostasie et à expliquer pourquoi ils ont quitté l’islam. En deux semaines, le mot-clic avait été utilisé plus de 100 000 fois. Les partisans ont soutenu qu’il devrait être possible de questionner et de critiquer librement l’islam, les opposants ont affirmé que la campagne était, entre autres choses, haineuse et ont déclaré que les excroissances extrémistes de l’islam étaient injustement assimilées à la religion dans son ensemble<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Outre le Conseil central des ex-musulmans de Grande-Bretagne, une nouvelle initiative pour les apostats britanniques, Modèle:Lien, a été lancée par Imtiaz Shams et Modèle:Lien au début de l'année 2015<ref name=":6" />,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Notes et références
Voir aussi
Bibliographie
- Leïla Babès avec T. Oubrouw Loi d'Allah, loi des hommes. Liberté, égalité et femmes en islam , éditions Albin Michel, 2002
- Alfred-Louis de Prémare, Les Fondations de l'Islam, entre écriture et histoire, Seuil, 2002
- Ibn Warraq, Leaving Islam, Prometheus Books, 2003
Filmographie
- Marco Giacopuzzi, Sabine Mieder,Quand les musulmans se détournent de la foi, Arte, 2021