Taqîya
Modèle:Méta bandeau de note Le mot taqîya, parfois orthographié taqiyya et takia, provient de l'arabe Modèle:Langue (taqīyya) qui signifie « prudence » et « crainte ». Ce terme désigne, au sein de l'islam, une pratique de précaution consistant à dissimuler ou à nier sa foi afin d'éviter la persécution. Cette pratique est connue dans le monde chiite et autorisée dans le sunnisme. Elle possède un fondement coranique, provenant notamment de la sourate 3:28, mais le mot en lui-même n'est pas mentionné dans le Coran.
La taqîya possède en outre, dans l'ésotérisme islamique, un aspect nettement initiatique selon lequel elle est reliée à la non-divulgation de notions réservées à des milieux initiatiques fermés, par exemple, pour ce qui concerne le monde chiite, des données ésotériques relatives à l'imamat.
Dans les années 1990, le mot « taqîya » a reçu une autre interprétation : des auteurs l'utilisent pour désigner une dissimulation de la foi dans un but de conquête. Selon cette interprétation, il s'agirait alors d'une pratique utilisée par des mouvements djihadistes extrémistes tels qu'Al-Qaida et l'État islamique. Certains auteurs voient cette rhétorique reprise dans un but islamophobe.
Étymologie
L'étymologie du mot est discutée par les spécialistes. Ainsi le mot arabe « taqīyya » (Modèle:Langue) serait lié aux mots tuḳan, tuḳātan, taḳwā ou ittiḳāʾ signifiant prudence, crainte ou kitmān « action de dissimuler, voiler », opposé à id̲h̲āʿa « divulgation, révélation »<ref name="enclyclopedieIslam">Encyclopédie de l'Islam, vol. 10, Leiden, E. J. Brill éditeur, 2000. Modèle:ISBN. Comité éditorial: P. J. Bearman, T. H. Bianquis, C. E. Bosworth, E. Van Donzel, W. P. Heinrighs. Article "Takiyya" rédigé par R. Strothmann & M. Djebli.</ref>, tandis que pour Marc Steffon, il dérive uniquement de l'arabe waqa qui signifie « se protéger »<ref name="Britanica">Stefon, Matt. "taqiyyah". Encyclopedia Britannica, Accessed 15 September 2022.</ref>, une opinion partagée par Daniel de Smet, qui note que taqiyya dérive de la {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | VIIIe{{#if:| }} }} forme du verbe waqā (« craindre, s’abstenir de quelque chose par crainte ») et signifie étymologiquement « se garantir contre quelque chose ou quelqu’un par crainte »<ref name=":3">Modèle:Ouvrage.</ref>. Le mot « taqīyya » n'est pas mentionné dans le Coran<ref> Q. Firdaus, On Taqiyya, Or on How Not to Lie, Prajñā Vihāra: Journal of Philosophy and Religion, Vol. 17 No. 1, lien</ref>.
Description
La taqîya peut être définie comme Modèle:Cita<ref name=":1">Janine et Dominique Sourdel, Dictionnaire historique de l'islam, Presses Universitaires de France, 2004, Modèle:P..</ref> La source de la taqiya étant le texte coranique, son principe est Modèle:Cita. La notion de taqîya est globalement reconnue et acceptée tant dans le chiisme que dans le sunnisme. Dans le monde sunnite elle est en particulier reconnue par la plupart des écoles ; l’Encyclopédie de l'Islam mentionne à ce propos le cas des kharidjites<ref name="enclyclopedieIslam" />. Elle n'y est cependant pas considérée comme de premier ordre du point de vue juridique<ref name="enclyclopedieIslam" />. Ainsi, selon al-Tabari (sura XVI, 108), lorsque l'intention d'un fidèle, symbolisée par son cœur, ne correspond pas à ce que dit sa langue, il n'a pas à être blâmé<ref name="enclyclopedieIslam" />.
La notion de taqîya est développée et pratiquée dans le chiisme, le monde sunnite, dans l'ésotérisme musulman<ref>Introduction aux doctrines ésotériques de l’islam, Conférence de Orkhan Mir-Kasimov, Les cahiers de revues.org, École Pratique des Hautes Études, 2010 [1].</ref>,<ref>N. Hanif, Biographical Encyclopaedia of Sufis: Africa and Europe Modèle:ISBN, Modèle:P., 2002.</ref>. Le comte Arthur de Gobineau, en 1865, dans son ouvrage Les Religions et les philosophies dans l'Asie centrale, semble être un des premiers auteurs occidentaux à décrire le principe de la taqiyya<ref name=":3" />.
Fondements scripturaires
Le fondement juridique de la taqîya est coranique. Modèle:Cita<ref name="enclyclopedieIslam" />. D'un point de vue théologique, les discussions juridiques relatives à la taqîya portent sur la question de savoir quelle est la part qui incombe à la miséricorde divine et à l'obligation de préserver les intérêts de la communauté des croyants<ref name="enclyclopedieIslam"/>.
Ainsi dans le Coran, la taqîya est fondée entre autres sur les passages :
- Modèle:Cita (16, 106), et
- Modèle:Cita (3, 28-29).
De plus, le Coran interdit aux musulmans d’être l’instrument de leur propre mort<ref name="sour2">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="sour4">Modèle:Lien web.</ref>. Prenant ceci comme base, certains juristes ont décrété que mentir pour se protéger du danger de la mort est un devoir religieux<ref name="tafsir">Tafsir al-Kabir (al-Razi), par Fakhr ad-Din ar-Razi, (Beirut : Dar al-Kutub al-'Ilmiya, 2000), Modèle:Vol., Modèle:P..</ref>. En se prévalant de ces versets et décrets, la taqîya est devenue un comportement historiquement adopté dans les minorités musulmanes réprimées. Selon al-Tabari (sura XVI, 108), lorsque l'intention d'un fidèle, symbolisée par son cœur, ne correspond pas à ce que dit sa langue, il n'a pas à être blâmé<ref name="enclyclopedieIslam" />.
Usage du terme
Chiisme
Dans le chiisme, la doctrine de la taqîya s'est développée à l'époque de Ja'far al-Sadiq (d. 148 AH/765 AD), le sixième imam. Elle a servi à protéger les chiites contre les campagnes menées par Al-Mansur, le calife abbasside. La dissimulation religieuse, tout en créant une restriction mentale, est considérée comme légale dans le chiisme Modèle:Cita. Les chiites sont une minorité parmi une majorité sunnite souvent hostile - jusqu'à la montée de la dynastie safavide. Cette condition rendait la doctrine taqiyya importante pour les chiites<ref>Momen, Moojan (1985). An Introduction to Shi'i Islam. Yale University Press. Modèle:P..</ref>.
La taqîya relève Modèle:Cita, en raison de sa relation spéciale avec la notion de martyre telle qu'elle est développée dans cette branche de l'islam<ref name="enclyclopedieIslam" />. La doctrine chiite s'appuie sur l'exemple d'Ali et de sa dissimulation sous les premiers califes. Pour autant, elle Modèle:Cita Dans l'islam chiite, le nombre de traités consacrés à cette notion est élevé<ref name="enclyclopedieIslam" />.
Modèle:Cita. Dans les années 1980, l'ayatollah Khomeiny tenta d'abolir doctrinalement la taqîya<ref>Olivier Carré "A l'ombre du Coran" revisité : Les lendemains possibles de la pensée de Sayyid Quṭb et du "Quṭbisme", Arabica, T. 48, Fasc. 1 (2001), Modèle:P..</ref>.
Dans l'ésotérisme islamique, la notion de taqîya est définie par la nécessité de la non-divulgation de données de nature initiatique, qui, par leur nature, ne doivent pas être communiquées à tous indistinctement ; dans le chiisme, elle peut en particulier, mais pas seulement, signifier la non-divulgation de données ésotériques relatives à l'imamat<ref>O.Mir-Kasimov, op. cit.</ref>. Il s'agit alors d'un principe général à l'ésotérisme, qui établit une hiérarchie entre les initiés à l'ésotérisme et ceux qui n'ont pas reçu l'initiation (on parle parfois dans ce contexte de « discipline de l'arcane »)<ref>Modèle:Article.</ref>. La taqîya possède une dimension ésotérique désignée plus généralement par le terme kitmān (du verbe katama « cacher, celer »). Ce terme se retrouve dans la sourate 40 au verset 28. Selon Ga`far al-Sādiq, Modèle:Citation bloc
Certains orientalistes comme E. Kohlberg, suivant en cela Henry Corbin, mettent en avant l'aspect foncièrement initiatique d'une non-divulgation de données ésotériques<ref>Etan Kohlberg, “Taqiyya in Shī`ī Theology and Religion”, dans : Hans G. Kippenberg Guy G. Stroumsa (éds.), Secrecy and Concealment: Studies in the History of Mediterranean and Near Eastern Religions (Studies in the History of Religions 65), Leiden (Brill), 1995, Modèle:P. :</ref>,<ref>Diane Steigerwald, « La dissimulation (taqiyya) de la foi dans le shī`isme ismaélien », Studies in Religion/Sciences Religieuses 27 (1998), Modèle:P..</ref>, tandis que pour d'autres comme Daniel de Smet, il n'y a pas de séparation nette entre diverses formes de non-divulgation, que ce soit dans l'ésotérisme ou dans le domaine simplement religieux du monde chiite<ref name=":3" />.
On notera qu'en outre, l'ésotérisme islamique est aussi présent dans le sunnisme, et que donc la nature initiatique de ce type de non-divulgation concerne l'islam dans son ensemble, et non pas seulement le chiisme<ref name=":3" />.
Sunnisme
Modèle:Article connexe Dans le monde sunnite, le cas des Morisques en est un exemple particulier<ref name="stewart">Devin Stewart, « Dissimulation in Sunni Islam and Morisco Taqiyya », Al-Qantara, XXXIV 2, 2013, Modèle:P..</ref>. Ce terme désigne les musulmans d'Espagne qui se sont convertis au catholicisme entre 1499 et 1526 et qui gardèrent leur foi en secret et, par la pratique de la taqîya (dissimulation), conservent intérieurement leur foi musulmane. L'islamologue Marie-Thérèse Urvoy a étudié une attestation ancienne de ce principe. Dans un article sur l’Espagne musulmane, elle cite Ibn Hazm, qualifié par elle de « très rigoriste », qui autoriserait, aux {{#switch: -
| e | er | = Modèle:S mini-{{#ifeq: XI|-| – | XI }}Modèle:S mini- siècle
| Modèle:S mini-{{#ifeq: -|-| – | - }}Modèle:S mini- siècle
}}s, à la fois la dissimulation/taqîya pour se cacher d'un tyran mais aussi Modèle:Cita Ainsi, si Ibn Hazm défend dans son ouvrage Kitab al-Fasl ceux qui Modèle:Cita, il se défend dans une seconde version par des formules « Certains savants ont dit »<ref>Samir Kaddouri, "Dissimulation des opinions politiques sous contrôle : Le cas d’Ibn Hazm à Séville", AL-QANTARA XXXV 1, 2014 Modèle:P..</ref>. Selon le responsum de Ahmad ibn Abi Jum'ah, Modèle:Cita
De même, Tabari défend qu'il est permis de vivre vis-à-vis des non-musulmans Modèle:Cita en conservant une Modèle:Cita<ref name=":6" />.
Dans le sunnisme, des discussions eurent lieu sur le degré de contrainte occasionnant un reniement et une dissimulation de sa foi et celui obligeant à la hijra, l'expatriation<ref name=":1" />. Si certains chercheurs voient dans ces dissimulations davantage un cas de circonstance, la majorité des chercheurs l’associe au concept de taqiyya depuis les études de Louis Cardaillac, même si les auteurs de l’époque n’utilisent pas toujours ou évitent ce terme<ref>Devin Stewart, « Dissimulation in Sunni Islam and Morisco Taqiyya », Al-Qantara, XXXIV 2, 2013, Modèle:P..</ref>,<ref name="stewart" />.
Ibadisme
Djihadisme
Depuis les années 1990, le mot Modèle:Cita a été utilisé, dans les milieux littéralistes ou islamistes, pour exprimer l'idée de dissimulation stratégique dans un contexte de conquête. Dans une remarque sur sa perception par Daesh, le médiologue François-Bernard Huyghe le définit comme « l'art de dissimuler sa véritable pensée pour arriver à la victoire »<ref name="mytf13">Modèle:Lien web.</ref>. Ce concept leur permet alors d'Modèle:Cita<ref>Antoine Jean-Charles, « Le trafic d’armes en Seine-Saint-Denis : aspects géopolitiques et enjeux », Hérodote, 3/2016 (Modèle:Numéro avec majuscule), Modèle:P..</ref>.
De même récemment, le concept de taqîya a été mis en relation avec les actions menées par des mouvements intégristes. Cet aspect plus stratégique dans Modèle:Cita apparaît, selon Hans G. Kippenberg, comme moderne dans le chiisme et plus ancien dans le sunnismeModèle:Note,<ref name=":2">Modèle:Article.</ref>. Le juge antiterroriste Marc Trévidic écrit que la taqîya, vue comme dissimulation dans un contexte de conquête, est une réalité et aurait été relancée depuis les années 1990 sur l'impulsion d'Al-Qaïda<ref>Modèle:Lien web.</ref> dans le cadre de la préparation de grandes actions terroristes<ref name=":6" />. Selon l'islamologue Geneviève Gobillot, cette approche est, entre autres, développée par le groupe État islamique « afin de mener sa guerre contre l'Occident »<ref name="mytf13"/>. Selon Marc Trévidic, les services de renseignements français et italien ont été confrontés à un tel cas en 1996 avec Fateh Kamel<ref name=":6" />.
Pour l'anthropologue Dounia Bouzar, Modèle:Citation bloc.
Cette dissimulation s'accompagne d'autres conseils de discrétion, comme le cloisonnement entre les branches ou les groupes préparant une action. L'évolution vers un terrorisme plus individuel a conservé le besoin de dissimulation<ref name=":6" />. Ainsi, selon Marc Trévidic : Modèle:Citation bloc
Certains, comme le procureur de la République de Paris, François Molins, associent à de la taqîya l'attitude des terroristes-djihadistes ne respectant ouvertement pas les règles islamiques à des fins de dissimulation, comme les frères Abdeslam ou Mohammed Merah<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Hans G. Kippenberg cite particulièrement la possibilité de vivre à la manière occidentale, de se couper la barbe ou de boire de l'alcool<ref name=":2" />. Le recrutement de djihadistes s'accompagne de Modèle:Cita<ref name=":5" />.
L'islamologue Marie-Thérèse Urvoy assimile à de la taqîya l'attitude de certains musulmans qui prônent l'abrogation de certaines règles islamiques (comme le Djihad) en contradiction avec le monde dans lequel ils vivent « mais qu’ils ont le devoir de rétablir dès que cela sera possible »<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Modèle:Cita<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Dans une communication intitulée Procédés de compromis dans l'ordre social islamique, M.-T. Urvoy fait la distinction entre les deux notions de hila (ruse juridique) et de taqîya (dissimulation légale)<ref>M.-T. Urvoy, communication : « Procédés de compromis dans l'ordre social islamique », journées d'études de l'équipe de recherche CISA, 2015.</ref>. Pour Margaux Chouraqui, l'État islamique utilise et promeut cette forme de taqîya. Modèle:Cita Pour les djihadistes, la dissimulation est rendue efficace par Allah et Modèle:Cita
Huyghe affirme que les islamistes s'appuient sur un Modèle:Citation Pour défendre la taqîya, les djihadistes s'appuient sur des « preuves », dalils, scripturaire issu du Coran, de la vie de Mahomet ou d'écrits anciens comme ceux de Tabari<ref name=":6">Modèle:Ouvrage.</ref>. Certains discours font remonter l’origine supposée de cet aspect de la taqîya à Ibn Hanbal, fondateur du hanbalisme, école juridique la plus conservatrice, (Modèle:S mini-Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle) et Ibn Taymiyya (Modèle:S mini-Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle)<ref>Heggy Tarek, « Ce que sont en réalité les Frères musulmans », Outre-Terre, 3/2011 (Modèle:N°), p. 350.</ref>.
Usages polémiques du terme taqîya
Jusqu'en 2001, le terme Taqîya, alors connu des services de renseignements, est peu présent dans les médias. Il y connaît, à la suite des attentats de New-York, un large développement à partir de milieux hostiles à l'islam<ref name="tak-dissimu7">S. Hussein (University of Melbourne), The Myth of the Lying Muslim: 'Taqiyya' and the Racialisation of Religious Identity, ABC Religion and Ethics 30 Nov 2015 : « Prior to 11 September 2001, the term taqiyya received only occasional mention in Western media stories (…) In the immediate aftermath of the attacks on New York and Washington, taqiyya began to be cited by some "terrorism experts" in the Western media to explain the rationale underlying the hijackers' double-lives during their preparation-time as undercover agents. (…) By propagating the myth of systemic Muslim deceitfulness in the name of Islamic conquest, taqiyya scare-mongering pronounces judgement upon Muslims - not based on a distorted version of their beliefs, but on their inherited or acquired membership to a collective identity. »</ref>. Dans son ouvrage Terroristes : Les 7 piliers de la déraison, Marc Trévidic différencie la taqîya utilisée par les courants djihadistes et une vision islamophobe et simpliste : Modèle:Citation
Pour V. Legrand, la notion de taqîya, considérée comme arme de dissimulation ou de double langage, est utilisée par certains milieux politiques extrémistes (l'auteur cite Riposte laïque) se présentant comme Modèle:Cita afin de discréditer les musulmans. Ainsi par exemple D.J. Wertheim note que cette utilisation du mot a été introduite aux Pays-Bas par le député Geert Wilders<ref name="tak-dissimu4">D.J. Wertheim - Antisemitism and Islamophobia in Europe, 2017 – Springer, The Price of an Entrance Ticket to Western Society: Ayaan Hirsi Ali, Heinrich Heine and the Double Standard of Emancipation: "He [Geert Wilders] also introduced the concept of Taqiyya into Dutch public debate […]".</ref>. F. Müller-Uri et B. Opratko décrivent une utilisation du terme taqîya dans le discours anti-musulman comme relevant d'une obsession conspirationniste<ref name="tak-dissimu5">F. Müller-Uri(University of Vienna) B. Opratko (University of Vienna/University of Hamburg), Islamophobia Studies Journal 4(1), 2016 Islamophobia as Anti Muslim Racism: Racism without Races, Racism without Racists: Les auteurs décrivent une utilisation du terme taqiya dans le discours anti-musulman comme relevant d'une obsession conspirationniste.</ref>.
Pour Shooman, Modèle:Cita Cette déformation permet aux islamophobes de défendre qu'il est impossible de faire confiance à un musulman<ref name="tak-dissimu2" />. Cette logique permet de ne pas séparer « bon » et « mauvais » musulmans en fonction de leur pratique<ref name="tak-dissimu2" />. Pour M. Fadel, Modèle:Cita
Shakira Hussein évoque un Modèle:Cita Pour S. Bangstad, cette notion récente de taqîya ne sert en fait qu'à délégitimer tout discours tenu par les musulmans, puisque ceux-ci, selon les tenants de cette acception particulière du terme taqîya, pratiqueraient systématiquement le mensonge<ref name="tak-dissimu2" />,<ref name="tak-dissimu6">W. Ali in Roundtable discussion: opposition to islamic and jewish religious practices in contemporary america: overlap and divergences, the anti shari'a movement in America Shari'a and Halaka in America conference, April 15-16, 2013 University of Illinois at Chicago, College of Liberal Art & Sciences, reproduit dans Chicago-Kent Law Review Volume 90 Issue 1 Shari'a and Halakha in North America W. Ali S. Bambach S. Freedman: L'auteur mentionne mentionne la publication en 2010 d'un rapport de 170 pages émanant d'un think-tank créé par F. Gaffney, intitulé, « Shariah, the Threat to America » et co-écrit par D. Yerushalmi présentant la sharia'h islamique comme un danger pour les États-Unis et qui décrit faussement le terme taqiyya comme une autorisation de mensonge.</ref>. Pour l'auteur, Modèle:Citation bloc
Notes et références
Modèle:Crédit d'auteurs Modèle:Références nombreuses