Calendrier grégorien

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Modèle:Confusion

Fichier:Pope Gregory XIII.jpg
Modèle:Noble.
Fichier:Christopher Clavius.jpg
Christophorus Clavius.

Le calendrier grégorien est un calendrier solaire conçu à la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle pour corriger la dérive séculaire du calendrier julien alors en usage. À la demande du pape Modèle:Noble, des mathématiciens et des astronomes jésuites des universités de Salamanque et de Coimbra préparaient les bases d'un nouveau calendrier depuis 1579. Adopté par Modèle:Noble-, dans la bulle pontificale Inter gravissimas du Modèle:Date-, il est mis en application dans les États catholiques quelques mois plus tard. Le lendemain du jeudi Modèle:Date- est le vendredi Modèle:Date en Espagne, Portugal et les États pontificaux. Son usage s'est ensuite progressivement répandu dans les pays protestants, et à l'ensemble du monde jusqu'au milieu du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Le calendrier grégorien s'est imposé dans la majeure partie du monde pour les usages civils ; de nombreux autres calendriers sont utilisés pour les usages religieux ou traditionnels.

Grégoire XIII
Modèle:Noble-.

L'année grégorienne actuelle est 2025, qui a commencé le Modèle:Date- et se terminera le Modèle:Date-. L'année grégorienne précédente était [[Modèle:PREVIOUSYEAR]] et l'année grégorienne suivante sera [[Modèle:NEXTYEAR]].

Structure du calendrier grégorien

Le calendrier grégorien reprend en grande partie la structure du calendrier julien de la Rome antique en vigueur jusqu'alors : les subdivisions en mois et en semaines sont identiques, et le décompte des années se fait également à partir de l'Anno Domini, point de départ de l'ère chrétienne.

L'unique différence réside dans la détermination des années bissextiles.

Subdivisions

Le calendrier grégorien est un calendrier solaire divisé en douze mois, de durée inégale :

Modèle:1er trimestre Modèle:2e trimestre Modèle:3e trimestre Modèle:4e trimestre
janvier, Modèle:Nobr
février, 28 ou Modèle:Nobr
mars, Modèle:Nobr
avril, Modèle:Nobr
mai, Modèle:Nobr
juin, Modèle:Nobr
juillet, Modèle:Nobr
août, Modèle:Nobr
septembre, Modèle:Nobr
octobre, Modèle:Nobr
novembre, Modèle:Nobr
décembre, Modèle:Nobr
90 ou Modèle:Nobr Modèle:Nobr Modèle:Nobr Modèle:Nobr

Une période de sept jours forme une semaine. Les jours d’une semaine ont chacun un nom : en français, lundi, mardi, mercredi, jeudi, vendredi, samedi et dimanche. Une période de 28, 29, 30 ou Modèle:Nobr (un peu plus de quatre semaines) forme un mois, et une période de douze mois, une année.

Décompte des années et des siècles

L’ère ordinairement utilisée avec le calendrier grégorien est l’ère chrétienne, c’est-à-dire « après Jésus-Christ » (Anno Domini en latin, locution encore utilisée en anglais et le plus souvent notée après l'année sous sa forme abrégée AD, et autrefois désignée en français comme « an de grâce »<ref>Uniquement après l'an mil.</ref> ou « an du Seigneur »).

L’ère qui précède est l’ère pré-chrétienne ; elle est décomptée en sens opposé, là aussi à partir d'une référence théorique à Jésus-Christ. On est dans la direction « avant Jésus-Christ » souvent abrégée en français « av. J.-C. ». Les années « av. J.-C. » sont souvent notées négativement.

Il n'y a pas d'année zéro, l'année 1 « après Jésus-Christ » succède à l'année 1 « avant Jésus-Christ », parfois notée -1. En conséquence, le premier siècle comprend l'Modèle:Nobr, le deuxième siècle débute le Modèle:Date-, et ainsi de suite. Ainsi, le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle s'est achevé le Modèle:Date- et non le Modèle:Date-, jour où se sont déroulées les festivités de toute nature pour le « passage à l'an 2000 », par confusion entre année en cours et année échue. Le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle a débuté le Modèle:Date-.

Les années bissextiles

La raison du changement : le problème du comput

Le calendrier julien, établi par l'astronome Sosigène insérait une journée bissextile tous les quatre ans, et attribuait donc à l’année une durée moyenne de Modèle:Unité, soit Modèle:Nobr et Modèle:Nobr exactement. Or, l'année tropique moyenne (par définition, c'est la durée nécessaire pour que la longitude écliptique du Soleil, λ, augmente de 360°) dure Modèle:Unité (soit Modèle:Unité Modèle:Heure, c'était là sa valeur pour l'an 2012)<ref>IMCCE Institut de mécanique céleste et de calcul des Éphémérides « L'année tropique ».</ref>, mais cette durée décroît actuellement d'environ Modèle:Nobr par siècle. Effectivement la valeur exacte en 2000 était de Modèle:Unité, soit Modèle:Nobr, Modèle:Nobr, Modèle:Nobr et Modèle:Nobr, soit bien Modèle:Nobr de plus.

Ces calculs induisaient un décalage de Modèle:Nobr par an, soit de Modèle:Nobr par siècle, soit d’environ Modèle:Unité par millénaire par rapport au temps vrai, décalage déjà perceptible lors du premier concile de Nicée, en 325, où l’on arrêta la règle de calcul de la date de Pâques. L'équinoxe de printemps tombait alors le Modèle:Date (effectivement le Modèle:Date- à Modèle:Heures TU), au lieu du Modèle:Date (de fait le Modèle:Date- en −44, soit en Modèle:Date-, soit en AUC 709 (Ab Urbe condita), référence initiale du calendrier julien – décrété par Jules César en AUC 708, pour entrer en vigueur le Modèle:Date- suivant –, mais cette différence fut imputée à une erreur de calcul de Sosigène<ref>Il en avait effectivement commis une, mais d'une journée et non de quatre – Jean Lefort, La Saga des calendriers, Modèle:P..</ref>.

À cause de ce décalage, l'équinoxe de printemps légal glissait progressivement en s'éloignant de l'équinoxe de printemps réel et ce dernier « remontait » lentement dans le calendrier pour se situer aux alentours du Modèle:Date- (julien) au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. La date de Pâques, fixée par les règles du comput au dimanche suivant la première pleine lune de printemps en fonction de cet équinoxe théorique (Modèle:Date), dérivait lentement vers l'été, et avec elle une partie du calendrier liturgique.

Il faudra attendre 1800 pour que le mathématicien allemand Carl Friedrich Gauss établisse des formules permettant d’obtenir aisément la date de Pâques dans les calendriers julien et grégorien<ref>Le calcul de la date de Pâques d'après "La grande histoire du calendrier", Modèle:Date-.</ref>.


Un nouveau mode de calcul des années bissextiles

Le calendrier grégorien reste un calendrier solaire, qui se fonde non sur la révolution de la Terre autour du Soleil (hypothèse non validée à l'époque), mais sur le retour du Soleil au point vernal à chaque printemps (cette durée est strictement différente de l'année tropique). Cette période est l'année vernale, est actuellement d'environ Modèle:Nobr plus longue que l'année tropique et croît de Modèle:Unité par siècle, permettant le calcul du début de l'année quelques jours après le solstice d'hiver, en Modèle:Unité de Modèle:Unité. Le calendrier grégorien donne une durée moyenne de l'année de Modèle:Unité. Pour assurer un nombre entier de jours à l'année, on y ajoute tous les quatre ans (années dont le millésime est divisible par quatre) un jour intercalaire, le Modèle:Date (voir Année bissextile), à l'exception des années séculaires<ref>Représentant la fin de siècle et non le début, comme détaillé plus avant.</ref>, qui ne sont bissextiles que si leur millésime est divisible par 400.

On considéra donc comme années communes (années de Modèle:Unité) les millésimes qui sont multiples de 100 sans être multiples de 400. Ainsi 1600 et 2000 furent bissextiles, mais pas 1700, 1800, 1900 qui furent des années communes. De même, 2100, 2200, 2300 seront communes, alors que 2400 sera une année bissextile. En appliquant cette règle, on arrive à une année de Modèle:Unité, soit exactement Modèle:Nobr Modèle:Nobr, Modèle:Nobr et Modèle:Nobr, au lieu de Modèle:Unité, soit Modèle:Nobr, Modèle:Nobr, Modèle:Nobr et Modèle:Nobr actuellement, soit un excès de un jour en ~Modèle:Unité, ou ~Modèle:Unité par an, soit environ Modèle:Nobr en Modèle:Unité.

Il a été proposé d'amender la règle des années séculaires pour considérer, par exemple, les années multiples de 4 000 comme normales (soit les années 4000 et 8000), ou, à l'inverse, les années millénaires « paires » non divisibles par 4 000 comme normales (soit les années 6000 et 10000), en plus des années millénaires « impaires » de toute façon non divisibles par 400 et déjà normales. Mais, du fait du raccourcissement de l'année tropique évalué actuellement à Modèle:Unité par siècle, et de l'allongement progressif de l'année vernale de Modèle:Unité par siècle (qui va ainsi coïncider avec l'année grégorienne vers l'an 3600, puis la dépasser et diminuer pour coïncider à nouveau vers l'an 5700, avant de continuer à diminuer), ainsi, surtout, que de l'allongement de la durée du jour de Modèle:Unité par siècle (dû au freinage occasionné par l'action de la Lune sur les marées), il est illusoire d'arriver à ce niveau de précision, les incertitudes sur la durée de l'année sur Modèle:Unité étant du même ordre de grandeur.

Cycle grégorien

Le cycle du calendrier grégorien est de Modèle:Unité, ce qui permet d’affirmer qu’une date donnée, quelle qu’elle soit, se reproduit le même jour de la semaine, même quantième et même mois Modèle:Unité plus tard (ou plus tôt<ref>Il existe certes d’autres coïncidences à l’intérieur du cycle, ne serait-ce qu’à l’intérieur d’un même siècle où le même calendrier se reproduit tous les Modèle:Unité, plus petit commun multiple de Modèle:Unité (cycle de trois années de Modèle:Unité suivies d’une bissextile de Modèle:Unité) et des Modèle:Unité de la semaine.</ref>). Les tableaux des jours de l'an qui suivent s'en déduisent modulo 400.

Cette propriété est due au fait que le nombre de jours contenus dans Modèle:Nobr du calendrier grégorien est multiple de 7. Une conséquence en est que la répartition des jours de la semaine sur un quantième donné n'est pas uniforme, le nombre de mois du cycle (4800) n'étant pas divisible par 7. Une illustration amusante en est que le 13 du mois tombe légèrement plus souvent un vendredi qu'un autre jour de la semaine.

Jour de l'an des années normales

Modèle:Boîte déroulante/début Modèle:Début de colonnes Modèle:Début de bloc solidaire

Jour de l'An des années normales
Di Lu Ma Me Je Ve Sa
2001 2002 2003 2005
2006 2007 2009 2010 2011
2013 2014 2015
2017 2018 2019 2021 2022
2023 2025 2026 2027
2029 2030 2031 2033
2034 2035 2037 2038 2039
2041 2042 2043
2045 2046 2047 2049 2050
2051 2053 2054 2055
2057 2058 2059 2061
2062 2063 2065 2066 2067
2069 2070 2071
2073 2074 2075 2077 2078
2079 2081 2082 2083
2085 2086 2087 2089
2090 2091 2093 2094 2095
2097 2098 2099 2100 2101
2102 2103 2105 2106 2107
2109 2110 2111
2113 2114 2115 2117 2118
2119 2121 2122 2123
2125 2126 2127 2129
2130 2131 2133 2134 2135
2137 2138 2139
2141 2142 2143 2145 2146
2147 2149 2150 2151
2153 2154 2155 2157
2158 2159 2161 2162 2163
2165 2166 2167
2169 2170 2171 2173 2174
2175 2177 2178 2179
2181 2182 2183 2185
2186 2187 2189 2190 2191
2193 2194 2195
2197 2198 2199 2200 2201 2202 2203

Modèle:Fin de bloc solidaire Modèle:Début de bloc solidaire

Jour de l'An des années normales (suite)
Di Lu Ma Me Je Ve Sa
2205 2206 2207
2209 2210 2211 2213 2214
2215 2217 2218 2219
2221 2222 2223 2225
2226 2227 2229 2230 2231
2233 2234 2235
2237 2238 2239 2241 2242
2243 2245 2246 2247
2249 2250 2251 2253
2254 2255 2257 2258 2259
2261 2262 2263
2265 2266 2267 2269 2270
2271 2273 2274 2275
2277 2278 2279 2281
2282 2283 2285 2286 2287
2289 2290 2291
2293 2294 2295 2297 2298
2299 2300 2301 2302 2303
2305 2306 2307 2309 2310
2311 2313 2314 2315
2317 2318 2319 2321
2322 2323 2325 2326 2327
2329 2330 2331
2333 2334 2335 2337 2338
2339 2341 2342 2343
2345 2346 2347 2349
2350 2351 2353 2354 2355
2357 2358 2359
2361 2362 2363 2365 2366
2367 2369 2370 2371
2373 2374 2375 2377
2378 2379 2381 2382 2383
2385 2386 2387
2389 2390 2391 2393 2394
2395 2397 2398 2399

Modèle:Fin de bloc solidaire Modèle:Fin de colonnes Modèle:Boîte déroulante/fin

Jour de l'an des années bissextiles

Modèle:Boîte déroulante/début Modèle:Début de colonnes Modèle:Début de bloc solidaire

Jour de l'An des années bissextiles
Di Lu Ma Me Je Ve Sa
2000
2004
2008
2012 2016
2020
2024 2028
2032
2036
2040 2044
2048
2052 2056
2060
2064
2068 2072
2076
2080 2084
2088
2092
2096 2104
2108 2112
2116
2120 2124
2128
2132
2136 2140
2144
2148 2152
2156
2160
2164 2168
2172
2176 2180
2184
2188
2192 2196

Modèle:Fin de bloc solidaire Modèle:Début de bloc solidaire

Jour de l'An des années bissextiles (suite)
Di Lu Ma Me Je Ve Sa
2204 2208
2212
2216 2220
2224
2228
2232 2236
2240
2244 2248
2252
2256
2260 2264
2268
2272 2276
2280
2284
2288 2292
2296
2304
2308
2312 2316
2320
2324
2328 2332
2336
2340 2344
2348
2352
2356 2360
2364
2368 2372
2376
2380
2384 2388
2392
2396

Modèle:Fin de bloc solidaire Modèle:Fin de colonnes Modèle:Boîte déroulante/fin

Premier jour du mois selon les types d'années

Modèle:Boîte déroulante/début Modèle:Début de colonnes Modèle:Début de bloc solidaire

Années normales : Modèle:1er du mois de…
Janv Févr Mars Avr Mai Juin Juil Août Sept Oct Nov Déc
Di Me Me Sa Lu Je Sa Ma Ve Di Me Ve
Lu Je Je Di Ma Ve Di Me Sa Lu Je Sa
Ma Ve Ve Lu Me Sa Lu Je Di Ma Ve Di
Me Sa Sa Ma Je Di Ma Ve Lu Me Sa Lu
Je Di Di Me Ve Lu Me Sa Ma Je Di Ma
Ve Lu Lu Je Sa Ma Je Di Me Ve Lu Me
Sa Ma Ma Ve Di Me Ve Lu Je Sa Ma Je

Modèle:Fin de bloc solidaire Modèle:Début de bloc solidaire

Années bissextiles : Modèle:1er du mois de…
Janv Févr Mars Avr Mai Juin Juil Août Sept Oct Nov Déc
Di Me Je Di Ma Ve Di Me Sa Lu Je Sa
Lu Je Ve Lu Me Sa Lu Je Di Ma Ve Di
Ma Ve Sa Ma Je Di Ma Ve Lu Me Sa Lu
Me Sa Di Me Ve Lu Me Sa Ma Je Di M
Je Di Lu Je Sa Ma Je Di Me Ve Lu Me
Ve Lu Ma Ve Di Me Ve Lu Je Sa Ma Je
Sa Ma Me Sa Lu Je Sa Ma Ve Di Me Ve

Modèle:Fin de bloc solidaire Modèle:Fin de colonnes Modèle:Boîte déroulante/fin

Adoption du calendrier grégorien

Modèle:Article détaillé

Rattrapage du décalage

La réforme principale et suffisante éliminant cette dérive (et qui a été appliquée facilement dans les autres pays par la réforme limitée du calendrier julien) était celle du mode d’application des années bissextiles lors des années séculaires. La différence principale entre le calendrier grégorien et son ancêtre, le calendrier julien non réformé, repose dans la distribution des années bissextiles.

L'introduction du calendrier grégorien comprend aussi une deuxième réforme d’application plus délicate, le décalage grégorien qui supprima dix jours du calendrier.

Ces dix jours permettaient de rattraper d’un coup le retard croissant pris par l’ancien calendrier julien sur les dates des équinoxes depuis le concile de Nicée, plus de douze siècles avant, et de retrouver la concordance entre l'équinoxe de printemps et le Modèle:Date- calendaire. Neuf ans bissextiles ont été comptées en trop : en 500, 600, 700, 900, 1000, 1100, 1300, 1400 et 1500 suivant les nouvelles règles de calcul.

Application dans les pays catholiques

L’introduction du calendrier grégorien commença le vendredi Modèle:Date-, qui fut le lendemain du jeudi Modèle:Date- dans les États pontificaux et certains pays catholiques : Espagne, Portugal, États de la péninsule italienne. Pour les pays ayant immédiatement suivi Rome, cela permit de fixer de nouveau l’équinoxe de printemps le Modèle:Date-, comme ce fut le cas au début de l’ère chrétienne, au premier concile de Nicée en 325.

Dans la France d'alors (sans l'Artois, les Trois Évêchés, la Lorraine, l'Alsace, la Franche-Comté, la Savoie ni le RoussillonModèle:Etc), le passage se fit du 9 au Modèle:Date- ; il est à noter que dans la région d'Alsace et à Strasbourg le passage ne se fit pas à la même date, soit du 5 au Modèle:Date-, et à Mulhouse du Modèle:Date- au Modèle:Date- donc avec déjà un saut de Modèle:Nobr.

Dans ses Essais, Montaigne mentionne les difficultés que ses contemporains ont éprouvées pour passer progressivement au nouveau calendrier<ref>Montaigne, Essais, Modèle:Nobr rom, chapitre 11.</ref>.

=== Du {{#switch: au

 | e | er | = 
   Modèle:S mini-{{#ifeq: XX|-| – | XX }}Modèle:S mini- siècle
 | 
   Modèle:S mini-{{#ifeq: au|-| – | au }}Modèle:S mini- siècle

}} === Cependant, certains pays ont tardé à appliquer l'ajustement grégorien des années séculaires, et ont donc compté l'année 1700 comme bissextile (selon l’ancien calendrier julien non réformé), ce qui a accru le décalage de date à onze jours. Johannes Kepler aurait dit que les protestants préféraient être en désaccord avec le Soleil plutôt que d'être d'accord avec le pape, en référence à leur rejet de la réforme du calendrier, mais la citation semble apocryphe et doit plutôt être attribuée à Voltaire<ref>Nicolas Roudet, « Les protestants préfèrent être en désaccord avec le Soleil plutôt qu'en accord avec le pape. La fabrique d'un pseudépigraphe de Kepler », in : Édouard Mehl et Nicolas Roudet (ed.), Le Temps des astronomes: L’astronomie et le décompte du temps de Pierre d’Ailly à Newton (Paris : Les Belles Lettres, 2017), Modèle:P..</ref>. La Suède qui utilisait le calendrier julien a tenté une première fois d'appliquer seule la règle d'ajustement grégorien en 1700 (non bissextile), sans appliquer le décalage de dix jours, puis s’est reprise en 1712 en ajoutant deux jours au mois de février (année doublement bissextile) pour revenir à l'ancien calendrier julien encore utilisé en Angleterre ou dans les pays protestants et orthodoxes voisins, et pour finalement sauter Modèle:Nobr du Modèle:Date- au Modèle:Date-.

Une congrégation est nommée en 1700 par le pape pour étudier le calendrier grégorien. Le cardinal Enrico Noris a été nommé président et Francesco Bianchini, camérier d'honneur du pape Modèle:Noble et chanoine de la basilique Sainte-Marie-Majeure, secrétaire. L'objet de cette congrégation était de voir quelle réforme il faudrait faire au calendrier grégorien pour ôter aux États protestants tout sujet pour ne pas le recevoir et répondre aux critiques des États allemands<ref>Histoire de l'Académie royale des sciences avec les mémoires de mathématique & de physique, 1701, Modèle:P. (lire en ligne).</ref>,<ref>Histoire de l'Académie royale des sciences avec les mémoires de mathématique & de physique, 1701, Modèle:P. (lire en ligne).</ref>.

La Suède, en 1753, et l'Angleterre, en 1752, appliqueront complètement le calendrier grégorien plus tard, sous l'influence de l'Allemagne, des Pays-Bas et de la Suisse qui utilisaient simultanément les calendriers julien et grégorien, suivant qu'ils étaient de confession protestante ou catholique, et qui lors de leur unification ont voulu uniformiser les calendriers. Jusqu'à la Révolution bolchevique, la Russie utilisait le calendrier julien ; de fait, au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, il retardait de Modèle:Nobr et de Modèle:Nobr à partir de 1900. En 1918, les Bolcheviks imposèrent le calendrier grégorien : le Modèle:Date- correspondit au 14. Mais on continua politiquement en URSS comme en Occident à désigner la révolution à partir de la datation du calendrier julien : la « révolution d'Octobre », tout en la fêtant le jour correspondant au calendrier grégorien : le Modèle:Date- et non le Modèle:Date-. De même a-t-on gardé l'habitude de désigner la première révolution russe de 1917 d'après le calendrier julien : la « révolution de Février » (23-Modèle:Date-) qui eut lieu dans le calendrier grégorien le mois suivant (8-Modèle:Date-).

La troisième réforme du calendrier grégorien était de commencer les années en janvier et non au mois de mars comme auparavant (le début de l'année dans le calendrier julien a lui-même varié Modèle:Incise). Cette réforme permettait de faire coïncider les fêtes païennes du Nouvel an dans le temps de Noël, et non plus avant la période sainte de Pâques. Dans bien des pays, cette dernière réforme a été appliquée des années ou même plusieurs siècles après celle de l’ajustement et du décalage grégorien. Cependant, cela n'a pas été le cas des pays orthodoxes, dont l'année commençait en septembre.

Pays utilisant un autre calendrier

Sept pays utilisent leur propre calendrier à des fins religieuses, tout en conservant le calendrier grégorien à des fins civiles :

Non-rétroactivité et correspondance avec d'autres calendriers

Le calendrier grégorien est rarement utilisé de façon rétroactive.

En effet, le basculement entre les deux calendriers a eu lieu à des dates différentes selon les pays. Deux dates identiques dans deux pays différents (entre 1582 en France et 1918 en Russie, par exemple) peuvent correspondre à des moments différents. Des problèmes de datation se posent parfois quand il s'agit d'événements internationaux.

Par exemple, Isaac Newton est né soit en 1642 (Modèle:Date-), en « vieux style » (old style, os), soit en 1643 (Modèle:Date-), en « nouveau style » (new style, ns), selon que l'on utilise le calendrier julien alors encore en usage en Angleterre (jusqu’au Modèle:Date-, old style, os, qui sera suivi du 14, new style, ns), ou le calendrier grégorien. Shakespeare et Cervantès sont morts à la même date (Modèle:Date-), mais pas le même jour, l'Angleterre Modèle:Incise n'ayant pas tout de suite adopté le calendrier grégorien.

En Histoire, on se réfère donc au calendrier julien pour la période précédant 1582. Les jours juliens sont un moyen commode d'établir la correspondance de date entre le calendrier grégorien et les calendriers julien, musulman et juif.

Débats sur le calendrier grégorien

Si le principe de l'ajustement grégorien n'a pas été remis en cause, il n'en est pas de même de son caractère religieux et de sa structure interne.

Origine chrétienne

En France, les critiquesModèle:Lesquels portèrent sur ses liens avec le christianisme, au travers de l'ère chrétienne, des fêtes religieuses et des références aux saints dans les agendas.

Cela a motivé quelques projets de calendriers laïques, comme le calendrier républicain de la Révolution française, qui était un remplacement du calendrier grégorien, et non pas une réforme. À la différence du système métrique, le calendrier républicain avorta rapidement<ref>Le calendrier républicain faisait référence à la végétation ainsi qu'aux saisons de la France métropolitaine et autres zones voisines et ne pouvait prétendre à aucun caractère d'universalité</ref>.

Un autre projet de calendrier laïc (le calendrier fixe) a été proposé par Auguste Comte : le calendrier positiviste. Celui-ci n'a presque pas été utilisé en dehors de son promoteur et de quelques disciples.

Structure interne

Durée variable du mois

Les mois sont de longueur variable (de Modèle:Unité), ce qui complique par exemple l'analyse des statistiques économiques. L'alternance entre des mois à Modèle:Unité et des mois à Modèle:Unité est nécessaire pour obtenir une année de Modèle:Unité et de Modèle:Unité (Modèle:Unité pour Modèle:Unité = Modèle:Unité par mois).

Le nombre de mois lui-même découle d'une contrainte sur la durée des mois, qui avait été choisie de façon à correspondre approximativement à un cycle lunaire (environ Modèle:Nobr pour une lunaison). Ainsi, même une population non lettrée pouvait savoir à peu près, en observant le changement d'aspect de la Lune, quand un mois s'était écoulé ; la référence à la Lune était importante pour les marins (pour connaître les marées) et pour les agriculteurs (travaux nocturnes dans les champs) d'une population majoritairement rurale.

Aujourd'hui ce lien n'est plus évident dans une civilisation urbaine.

Par ailleurs, la référence lunaire dans les calendriers n'est pas universelle, comme en témoigne le calendrier badīʿ, utilisé dans le bahaïsme. S’il se base également sur l'année solaire, celle-ci débutant à l’équinoxe du printemps le Modèle:Date, son originalité tient à l’abandon de la référence lunaire pour la durée du « mois ». Une année de ce calendrier comporte en effet Modèle:Unité de Modèle:Unité (soit Modèle:Unité). Les Modèle:Unité supplémentaires nécessaires pour compléter une année sont intercalés entre le Modèle:18e et le Modèle:19e, et sont nommés les « jours intercalaires ».

Cependant, la grande majorité des réformes du calendrier tente de conserver un mois d'environ une lunaison.

Décorrélation des semaines et des mois

Dans le calendrier grégorien, il n'y a pas de correspondance entre le nom des jours et leur numéro dans le mois : on pourrait souhaiter, par exemple, que le premier jour du mois tombe toujours un lundi, le deuxième un mardi, etc.

C'est ce que permettaient les propositions de calendrier universel et de calendrier fixe, qui résolvaient à l'aide de jours épagomènes placés « hors-semaine », rompant ainsi la continuité de la semaine. Or, cette continuité de la semaine est en fait le seul lien commun avec les autres calendriers : les calendriers islamique et hébraïque, par exemple.

Un autre problème (de cohérence) est l'absence de correspondance entre le nom des mois (en particulier de septembre, octobre, novembre, décembre) et leur emplacement car septembre devrait être le septième, octobre le huitième, novembre le neuvième et décembre le dixième (tel qu'il en était du temps du calendrier romain républicain).

Durée variable des trimestres

Dans le calendrier grégorien, le deuxième trimestre est plus court que le troisième.

Cette particularité découle du caractère solaire du calendrier : en effet, l'été astronomique est, actuellement, plus long d'environ quatre jours que l'hiver astronomique. Les longueurs irrégulières des trimestres permettent de maintenir une date fixe pour les solstices et les équinoxes.

Comme la durée variable des mois, cette irrégularité complique la lecture des statistiques.

Nombre de semaines par mois / nombre de semaines par an

Ni le nombre de semaines par mois (4,33), ni le nombre de semaines par an (52,14) ne sont des entiers.

La seconde difficulté a amené de nombreuses propositions de réformes à utiliser le principe du jour épagomène. Il s'agit d'un jour blanc qui n'entre pas dans le décompte de la semaine. En ajoutant un jour épagomène à l'année (ou deux les années bissextiles), on arrive à obtenir l’égalité Modèle:Nobr. On retrouve la même idée avec les jours complémentaires dans le calendrier républicain de la Révolution française.

Pérennité

Les critiquesModèle:Lesquels visant la nature religieuse du calendrier grégorien, ou la construction même du calendrier, donnèrent lieu à des projets de réformes au cours des trois derniers siècles.

La Convention fit adopter un système calendaire décimal, dit républicain, les semaines étant remplacées par des decadi (décades, c'est-à-dire dix jours) et les mois ayant tous trente jours. Le repos hebdomadaire était remplacé par un repos décadaire. Napoléon fit abroger cette mesure tout en confirmant l'usage du système métrique pour les autres unités que le temps.

D'autres réformes furent les propositions de calendrier universel et de calendrier fixe. Au cours du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, la Société des Nations puis l'Organisation des Nations unies menèrent des études pour réformer le calendrier. Celles-ci furent abandonnées sous la pression de pays comme les États-Unis, le Royaume-Uni, les Pays-Bas ou l'Indonésie, officiellement pour ne pas désorganiser les traditions religieuses.

  • Isaac Asimov imagine dans son cycle Fondation l'idée que le calendrier terrien est alors utilisé dans tout l'espace connu, mais que tout le monde a oublié sa raison d'être initiale (et jusqu'à l'existence de la Terre elle-même) et que les esprits curieux s'interrogent sur l'origine de ces choix peu compréhensibles. On retrouve le clin d'œil de Charles Quint qui, s'étant fait expliquer par ses astronomes le pourquoi de ces ratios, estimait qu'il aurait pu donner quelques conseils utiles à l’Éternel si celui-ci avait jugé bon de le consulter.

Notes et références

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Voir aussi

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Articles connexes

Bibliographie

Liens externes

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