Soviétiques

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Fichier:Flag of the Soviet Union.svg
Drapeau de l’URSS
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L’Union des républiques socialistes soviétiques occupait un sixième des terres émergées.
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Photo prise en 1934 à Komsomolsk-sur-l'Amour, illustrant l'idéal des sovietskiïe lioudi ou Homo sovieticus.

Un Soviétique (en russe : Modèle:Lang) était un citoyen de l’Union des républiques socialistes soviétiques (URSS), en son temps le plus grand pays au monde par sa superficie, créée en 1922 et dissoute en 1991.

Métonymies

Le terme synecdoque de Soviétique vient directement du mot soviet qui désignait un « conseil » d'ouvriers, de paysans et de soldats, officiellement organe politique de base en URSS, mais cette métonymie est devenue abusive parce qu'en réalité les soviets de base ont perdu dès 1919 tout pouvoir au profit du Soviet suprême, du gouvernement bolchévik et de sa police politique<ref>Michel Heller et Aleksandr Nekrich, L'Utopie au pouvoir, histoire de l'URSS de 1917 à nos jours, Calmann-Lévy, coll. « Liberté de l'esprit », 1985, p. 34.</ref>. Outre cet abus de langage social et politique, la confusion entre « Russe » (personne originaire de Russie ou résidant de la République socialiste fédérative soviétique de Russie, la plus importante des républiques fédérée de l'URSS) et « Soviétique » était fréquente, comme on confond souvent « Anglais » et « Britannique », « Hollandais » et « Néerlandais ».

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Organisation administrative de l'URSS en 1989.
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Carte simplifiée des groupes ethniques d'Union soviétique, d'après celles des Atlas scolaires soviétiques : en rose le groupe slave majoritaire.
Fichier:Sibir.jpg
Peuples autochtones d'URSS.

Population

Le nombre total des Soviétiques (Modèle:Lang Sovietsiïé lioudi soit citoyens de l'URSS, précision figurant sur les documents d'identité à la rubrique гражданство grajdanstvo : « citoyenneté » selon le droit du sol) était estimé à 288 millions en 1990, soit un peu plus que la population des États-Unis à la même époque (253 millions en 1990). Ils étaient répartis en plus de 130 peuples différents (figurant sur les documents d'identité à la rubrique национальность natsionalnost : « nationalité » dans le sens d'ethnie selon le droit du sang)<ref>Véronique Soulé, « Les passeports intérieurs russes embarrassent Moscou. Les communistes réclament le rétablissement de la «nationalité». », Libération, 29 octobre 1997.</ref>. Selon ces critères, plus de la moitié de la population soviétique était slave (russe, biélorusse et ukrainienne principalement) et environ 40% appartenait à d'autres peuples et nations de diverses origines<ref>Y. Slezkine, « The USSR as a Communal Apartment, Or How a Socialist State Promoted Ethnic Particularism » in Slavic Review n° 53-2, 1994, pp. 414-452.</ref>.

Langue et culture

Afin de créer une culture et un « peuple soviétique » (советский народ), la propagande officielle communiste prônait l’« amitié indéfectible des peuples » et la « solidarité pansoviétique » dans la « plurinationalité institutionnalisée ». Dans la pratique quotidienne, c’était un processus de russification forcée appelé « rapprochement-fusion » (сближение – слияние, sblijenie-sliyanie), et la langue russe commune, langue véhiculaire de l'Union, ainsi que la prépondérance de la culture russe diffusée notamment par l’enseignement, donnaient aux peuples minoritaires, surtout ceux qui n’étaient pas slaves et qui avaient déjà des identités historiques avant d’être intégrés de force dans l’URSS, le sentiment que les structures fédérales qui leur étaient dédiées n’étaient pas conçues « pour eux » mais « contre eux »<ref>Brubaker, R. (février 1994). Nationhood and the National Question in the Soviet Union and Post-Soviet Eurasia: An Institutionalist Account. Theory and Society. 23. p. 47-78.</ref>.

Cela suscitait un certain degré d’animosité inter-ethnique, entre autres à cause de la prédominance des Russes sur l’appareil de l’État fédéral, mais aussi dans les instances dirigeantes des républiques soviétiques non russes. De plus, les frontières entre les différentes subdivisions territoriales de l'Union soviétique étaient souvent arbitraires : à titre d’exemple, le Haut-Karabagh, peuplé d’Arméniens, n’était pas rattaché à l’Arménie toute proche (comme le Nakhitchevan azéri était rattaché à l’Azerbaïdjan), mais appartenait à l’Azerbaïdjan. Ces tracés arbitraires furent, lors de la dislocation de l'URSS, source de nombreux conflits post-soviétiques<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref>Les secousses du monde post-soviétique, France Culture, 10 octobre 2020.</ref>.

Le peuple soviétique comme concept politique

Selon le recensement russe de 2010, Modèle:Unité s’identifiaient encore, vingt ans après la dislocation de l'URSS, comme Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web.</ref>, ce qui est l’une des formes de la nostalgie de l’URSS<ref>Christina Maza, {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} « Russia vs. Ukraine: More Russians Want the Soviet Union and Communism Back Amid Continued Tensions » in : Newsweek - [1] consulté le 20 déc. 2018.</ref>,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Ностальгия по СССР (« Nostalgie de l'URSS ») : [2] de levada.ru consulté le 19 déc. 2018.</ref>.

Religions

L’appartenance à une confession était peu visible du temps de l’URSS, en raison de la politique anti-religieuse soviétique et de l’athéisme promu par l’état communiste.

En langue russe

En russe (transcription suivie de l’original en cyrillique) :

Références

Modèle:References

Voir aussi

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Bibliographie

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Articles connexes

Liens externes

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